Langues régionales et refondation de l’école : Doit mieux faire ! - RPS - Fédération Régions et Peuples Solidaires
▻http://www.r-p-s.info/Langues-regionales-et-refondation
Pour le projet de loi de Refondation de l’école que les députés ont voté cet après-midi, les débats sur la question des langues régionales avaient plutôt bien commencés avec l’adoption en commission de plusieurs amendements en annexe, ainsi que d’un amendement dans le corps de texte, créant ainsi l’article 27 bis. Cet article, sommes toutes peu contraignant, invitait les enseignants « à intégrer les langues et cultures régionales » dans leur enseignement pour nourrir le socle commun de connaissances et de compétences. Une modification de cet article présentée en séance par le rapporteur et soutenue par le Gouvernement, le rend désormais inopérant et même accentue l’insécurité juridique autour de l’utilisation d’éléments de langues et de cultures régionales par les enseignants.
Texte de Paul Molac, député R&PS du Morbihan.
Cinq jours plus tôt, le président de la région Bretagne écrivait au Premier ministre
▻http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=29483&title=La%20lettre%20du%20pr%E9sident%20de%2
Dans une lettre datée du 15 mars et que nous mettons en pièce jointe, le président de la région Bretagne Pierrick Massiot (PS) accuse le premier Ministre Jean-Marc Ayrault de « régression et de renoncement » au sujet de la signature de la charte européenne des langues régionales (engagement 56 des promesses de François Hollande) que le président à jeté aux oubliettes prétextant un avis défavorable du Conseil d’État.
Régression qui emplit de joie Éric Conan de Marianne (joie modérée par le caractère honteux et non assumé du reniement…)
Langues régionales : le dernier reniement (salutaire) de Hollande | ▻http://www.marianne.net/Langues-regionales-le-dernier-reniement-salutaire-de-Hollande_a227419.html
C’est un nouveau reniement présidentiel dont il a curieusement peu été question : le président vient de renoncer à l’un de ses « 60 engagements pour la France » de la campagne présidentielle, le numéro 56 : « Je ferai ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ». Ce recul fait pourtant partie de ceux dont il faut se réjouir, sans qu’il soit possible de vraiment féliciter le gouvernement d’un sursaut assumé de lucidité puisqu’il prend prétexte d’un avis du Conseil d’Etat qui ne l’obligeait en rien à renoncer à cet engagement.