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  • ( Reprise ) Jacques Sapir : « Euro, l’éruption peut reprendre à tout moment » - Décryptage - Actualité - Liberté Politique
    http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Jacques-Sapir-Euro-l-eruption-peut-reprendre-a-tout-moment

    Jacques Sapir est économiste, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS). Spécialiste de l’économie russe et des questions monétaires, il a consacré son dernier ouvrage à la crise de la monnaie unique : Faut-il sortir de l’euro ? (Seuil, Janvier 2012). Il est aussi co-auteur, avec les économistes Philippe Murer et Cédric Durand, d’une étude sur les scenarii de dissolution de l’euro, publiée par la Fondation Res Publica. En septembre 2012, nous avions déjà ouvert nos colonnes à cet économiste hétérodoxe. Il y décrivait les conséquences économiques, sociales et politiques de la crise de l’euro. La fin de la monnaie unique apparaissait alors comme inéluctable et souhaitable. Un an plus tard, Jacques Sapir dresse un rapide bilan de l’année écoulée, et pose les enjeux des prochains mois.

     

    Liberté politique – Depuis le précédent entretien, le chômage en zone euro a poursuivi son ascension, le pouvoir d’achat des citoyens a encore baissé, Mario Monti a été démis de ses fonctions par les électeurs et le gouvernement italien demeure fragile, les dirigeants européens se sont affolés à l’occasion de la crise chypriote, plusieurs manifestations de masse contre l’austérité ont eu lieu dans les pays du sud de l’Europe et ont parfois été marquées par des violences comme récemment en Grèce, un livre-anti-euro est arrivé en tête des ventes au Portugal… Malgré tous ces événements, les dirigeants européens n’ont pas changé les règles de l’union monétaire. Ne font-ils que gagner du temps ?

    Jacques Sapir – La stratégie des dirigeants européens est de gagner du temps parce qu’il y a des divergences structurelles sur la question des réformes à mener dans la zone euro. On l’a bien vu avec le projet d’union bancaire, signé en octobre. Dès la fin de l’année, l’Allemagne remettait en cause l’accord. Non seulement il a été réduit, mais le gouvernement allemand prétend que cet accord ne pourra être appliqué qu’après modification des traités ; ce qui repousse l’échéance à 2015, voire à 2016.

    Les dirigeants européens peuvent gagner du temps grâce à la politique de Mario Draghi à la tête de la Banque centrale européenne. Il rachète régulièrement des titres de dettes des pays « à risques » et maintient ainsi les taux auxquels empruntent ces pays à un niveau plus ou moins tolérable (même si des taux à 4,5% sont extrêmement lourds pour un pays comme l’Italie). Il n’y a plus de crise spéculative majeure depuis la fin du printemps, mais comme rien n’est réglé, nous sommes à la merci d’une nouvelle secousse, qu’elle soit économique, politique (un arrêt de la cour constitutionnelle de Karlsruhe, élections italiennes, françaises…) ou sociale. Pour reprendre une formule, nous dansons au dessus d’un volcan. Le volcan est provisoirement endormi. L’éruption peut reprendre à tout moment.

    #économie
    #euro
    #Jacques-Sapir

  • La Russie dans le marché mondial du gaz : une suprématie contestée ?

    http://www.fondation-res-publica.org/La-Russie-dans-le-marche-mondial-du-gaz-une-suprematie-contes

    Étude cartographique réalisée pour la Fondation Res Publica par Kevin Limonier, allocataire de recherche et moniteur d’enseignement supérieur, Institut Français de Géopolitique (Université Paris 8) et David Amsellem, doctorant-allocataire de recherche au Centre de Recherche et d’Analyse Géopolitique (CRAG), Université Paris VIII.

    #gaz #énergie #russie