organization:grateful dead

  • Sur la route de Marisa Anderson
    Marcher, improviser, lutter

    Par Paulin Dardel

    http://jefklak.org/route-de-marisa-anderson

    Marisa Anderson a grandi en Californie du Nord dans les années 1970. Chez elle, la musique est omniprésente. À l’église, le dimanche, Marisa est transportée par des chants religieux, ces « hymnes protestants passionnés » qui, aujourd’hui encore, résonnent dans sa tête. En voiture, elle écoute de la musique classique avec sa mère qui l’entraîne à « reconnaître les différents instruments et les lignes mélodiques » ; avec son père, elle écoute de la country et de la new folk – Peter Paul & Mary, Paul Watson… À l’âge de 14 ans, son frère l’invite à un concert qui changera sa vie : les Grateful Dead. Elle tombe instantanément amoureuse de ce groupe dont la démarche influencera toute sa création : une musique improvisée, inspirée par un répertoire d’histoires et de contes traditionnels. « Je me suis toujours intéressée, sans savoir d’où ça venait, à la véritable musique folk et à la façon dont les chansons, les récits et l’histoire se rencontrent », explique-t-elle. Mais c’est à l’université, où elle apprend la guitare classique, que tout va véritablement basculer.

  • Bonjour,

    Comme vous l’avez peut-être appris, John Perry Barlow est décédé le 7 février des suites de ses problèmes cardiaques. Personnage flamboyant, auteur de la "Déclaration d’indépendance du cyberespace" (8 février 1996, hasard des dates), Barlow occupe une place à part dans la "mythologie" de l’internet. Bien que l’on puisse contester ses idées et son approche libertarienne, il faut lui reconnaître une plume, un style, une énergie hors du commun, qui a marqué très largement les discours sur l’internet et le cyberespace.

    L’auteur de science-fiction cyberpunk Bruce Sterling décrit Barlow en 1992 comme « un pur extraterrestre de la pratique des réseaux informatiques. Il avait une écriture de poète, concise et imagée. Il avait également la perspicacité d’un journaliste, ainsi qu’un esprit loufoque et le sens profond de l’autodérision. Enfin, il était tout simplement doué d’un charme personnel phénoménal. »

    Il est donc tout naturel que John Perry Barlow, et notamment son texte « La déclaration d’indépendance du cyberespace », ait été commenté par les auteur·e·s de C&F éditions. Quelques extraits ci-dessous.

    Olivier Ertzscheid : "L’appétit des géants : pouvoir des algorithmes, ambitions des plateformes"
    https://cfeditions.com/geants

    danah boyd : "C’est compliqué : les vies numériques des adolescents"
    https://cfeditions.com/boyd

    Fred Turner : "Aux sources de l’utopie numérique : de la contre-culture à la cyberculture, Stewart Brand un homme d’influence"
    https://cfeditions.com/utopieNumerique

    Olivier Ertzscheid

    L’auteur de « L’appétit des géants » lui a rendu un hommage très particulier et significatif dans les colonnes de Libération du 9 février. Il propose de ré-écrire la « Déclaration d’indépendance du cyberespace » en version 2018... non plus en s’adressant aux tenants du monde industriel, comme le faisait Barlow en 1996, mais aux géants du monde numérique qui emprisonnent l’énergie des internautes dans leurs systèmes de contrôle et leurs espace privés.

    Extrait :

    « Plateformes aux tons pastels et aux logos colorés, vous géants fatigués aux CGU d’airain et aux algorithmes d’acier, je viens du temps des internets d’avant, où nous n’avions pas de "comptes" mais des pages, où chacun pouvait disposer d’une adresse et n’était pas contraint d’habiter par habitude et par lassitude sous le même grand F bleu qui orne votre jardin fermé, et de vivre dans cette fausse proximité que vous nous avez tant vanté et qui est d’abord une toxique promiscuité.

    Au nom du présent que vous avez institué, je vous demande à vous qui êtes désormais le passé, de nous laisser tranquilles. Vous n’êtes plus les bienvenus parmi nous. Vous avez trop de souveraineté pour que celle-ci ne soit pas enfin questionnée et abolie. »

    On peut retrouver le texte complet et l’introduction/hommage sur Libération (http://www.liberation.fr/debats/2018/02/09/une-nouvelle-declaration-d-independance-du-cyberespace_1628377) et sur le blog Affordance (http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2018/02/nouvelle-declaration-independance-cyberespace-hommage-john-perry )

    danah boyd :

    C’est dans la « Déclaration d’indépendance du cyberespace » que John Perry Barlow utilisa le premier la notion de " digital natives ". Jeune geekette à l’époque de ce texte, danah boyd est resté frappée par la verve de Barlow... mais montre elle aussi combien les dynamiques ont changé, et combien cette notion de "digital natives" est devenu la tarte à la crème des spécialiste du marketing, mais ne représente rien pour les jeunes, ni pour les sociologues.

    extrait :

    « Des manifestes, à l’image de la "Déclaration d’indépendance du cyberespace" de John Perry Barlow en 1996, me parlaient profondément. Barlow disait alors devant les leaders économiques réunis au forum de Davos que la nouvelle « maison de l’Esprit » permettait des « identités sans corps ». J’étais fière d’être une de ces enfants dont il parlait, et qui se vivait comme « native » de cette nouvelle civilisation.

    Vingt ans après, les dynamiques de l’identité en ligne s’avèrent très largement différentes de ce que les premiers adeptes de l’internet avaient imaginé. Même si les jeux en ligne et les mondes virtuels sont populaires parmi certains groupes de jeunes, il existe une différence culturelle majeure entre les sites qui permettent d’endosser un rôle et les médias sociaux, largement plus fréquentés, qui tendent à encourager une atmosphère beaucoup moins fictionnelle. Même si les pseudonymes sont fréquents dans ces environnements, le type de travail de l’identité qui se déroule dans les médias sociaux tels Facebook est très différent de celui que Turkle avait imaginé au départ. De nombreux adolescents aujourd’hui vont en ligne pour socialiser avec des amis qu’ils connaissent dans le monde physique, et ils se définissent eux-mêmes dans des contextes en ligne qui interagissent fortement avec des communautés sociales non-médiées. Ces pratiques, qui encouragent une plus grande continuité entre les mondes en ligne et hors ligne des adolescents, étaient bien moins fréquentes quand j’étais jeune. »

    et

    « La notion de digital natives a des racines politiques, principalement issues du techno-idéalisme américain. Dans sa volonté de contraindre l’élite globale à reconnaître l’importance de la société numérique émergente, John Perry Barlow, un poète reconnu, par ailleurs cyberlibertarien notoire, a forgé ce concept pour diviser le monde entre « eux » et « nous ». Barlow, connu pour avoir été le parolier du groupe The Grateful Dead, savait facilement trouver des mots provocants pour exprimer ses opinions politiques. Ce manifeste lançait un défi explicite aux « gouvernements du monde industriel ». En plaçant ceux qui « venaient du cyberespace » en opposition au monde du passé, il organisait l’affrontement des « natifs » et des « immigrants ».

    Barlow n’était certainement pas le premier à suggérer que les jeunes sont, en raison de leur date de naissance, intimement partie prenante de ce paysage numérique émergent. Mais son langage poétique a mis en relief les craintes implicites d’une fracture générationnelle qui accompagnerait les technologies. En écrivant sa déclaration, il voulait susciter des réactions… et il y est parvenu. Mais beaucoup ont pris sa métaphore au premier degré. Il était fréquent de voir des discours publics mettre en avant l’idée que les « natifs » auraient des pouvoirs et des compétences techniques particulières. L’idée sous-jacente de ces lectures de Barlow est que les adultes doivent craindre ces jeunes qui auraient hérité d’un savoir à leur naissance. »

    Fred Turner

    C’est bien entendu l’historien de l’internet Fred Turner qui offre dans son livre « Aux sources de l’utopie numérique » les hommages comme les critiques les plus soutenues de l’oeuvre et de l’approche de John Perry Barlow.

    Extraits :

    « Barlow rappelait à ses lecteurs « Je vis à barlow@eff.org. C’est là où j’habite. C’est ma maison. Si vous voulez me parler, c’est le seul endroit où vous êtes sûrs de me trouver, à moins que vous ne soyez déjà en face de moi – physiquement. Il est impossible de savoir où je suis. Depuis avril, je ne suis pas resté plus de six jours dans un même lieu. » Dyson et Barlow s’étaient transformés en paquets d’informations, au sens métaphorique, naviguant de conseils d’administration en conférence et agences de presse. Leur perception de l’espace s’était disloquée et s’ils avaient toujours le sentiment d’avoir un foyer, ce dernier était devenu distribué, collant parfaitement à leur idée d’avoir une maison sur la toile.

    De prime abord, la représentation du monde en système d’information telle que le conçoit Kelly s’inscrit fortement dans la pensée d’une époque, celle des années quatre-vingt-dix. Une analogie entre réseaux d’entreprises et écosystèmes naturels sous-tend cette représentation. Une analogie qui imprègne la vision, commune à Barlow et Dyson, d’un monde libéré de sa bureaucratie et guéri de sa schizophrénie grâce à l’internet. Mais à y regarder de plus près, elle pose également une énigme historique. L’idée selon laquelle le monde matériel peut être comparé à un système d’information et modélisé par ordinateur ne date pas de l’internet, mais apparaît bien plus tôt, durant la Seconde Guerre mondiale, dans et autour des laboratoires de recherche financés par l’État, notamment le Radiation Laboratory du MIT. Ces laboratoires ont orienté le développement de l’informatique aux États-Unis.
    [...]
    En 1990, la technologie et les méthodes de management caractérisant le WELL, en sus des réseaux qui s’étaient regroupés autour du système et des organisations proches du Whole Earth, servirent de références pour redefinir le cyberespace lui-même. Cette année-là, John Perry Barlow, expert en informatique, fut unanimement désigné comme la première personne à avoir accolé le mot cyberespace à ce qui n’était encore que le croisement entre les télécommunications et les réseaux informatiques. Puisant largement dans son expérience du WELL, il décrivait ce nouveau cyberespace structuré autour de réseaux informatiques comme une « frontière électronique ». Ce faisant, il bousculait la représentation autrefois dystopienne d’une informatique interconnectée en un espace imaginé pour que les individus puissent se recréer et construire leurs communautés dans les termes provenant des idéaux néo-communalistes. À l’instar des territoires ruraux des années soixante, le cyberespace de Barlow demeurerait au-delà de tout contrôle gouvernemental. Et tout comme un happening ou un Acid Test, il fournirait le décor et les outils au travers desquels les individus entretiendraient des liens intimes et désincarnés entre eux. En invoquant l’image de la frontière électronique, Barlow métamorphosait les normes locales du WELL, notamment son éthique communautarienne dérivée du Whole Earth, son allégeance à une forme de gouvernance non hiérarchique et sa rhétorique cybernétique, en une métaphore universelle de l’informatique en réseau. Dès le milieu des années quatre-vingt-dix, l’image du cyberespace telle que dessinée par Barlow était sans nul doute devenue l’emblème le plus populaire non seulement des formes émergentes de communication via réseaux informatiques, mais également des formes horizontales d’organisation sociale ou encore des modèles dérégulés de transactions économiques.
    [...]

    Durant l’été 90, Barlow se rendit dans les bureaux du VPL Research de Jaron Lanier et endossa une paire de visiophones et de gants de données VPL. Il publia dans Mondo la description suivante de son expérience : « Soudain, je n’ai plus de corps. Tout ce qui reste du fatras vieillissant qui constitue la plupart du temps mon enveloppe corporelle, c’est une main auréolée d’or qui flotte devant moi telle la dague de Macbeth. Je pointe un doigt vers l’étagère de livres accrochée au mur du bureau et la parcours lentement de haut en bas sur toute sa hauteur... Dans cet environnement palpitant d’inconnu, j’ai été réduit à un seul point de vue. Le sujet “moi” bée intégralement dans un abîme de questions brûlantes. Un véritable Dysneyland pour épistémologues. » Barlow aurait très bien pu décrire là un trip sous acide. Malgré toutes les technologies numériques impliquées, l’expérience dont Barlow fait le récit appartient autant aux années soixante qu’aux années quatre-vingt-dix. Et au cas où le lecteur n’aurait pas percuté, Barlow cite Lanier : « Je pense que c’est le truc le plus incroyable depuis notre virée sur la lune » .

    Barlow qui s’était converti plutôt tardivement à la puissance des technologies numériques, était cependant un vieux briscard du mysticisme et du LSD. Fils de propriétaires de ranch dans le Wyoming, il avait été élevé dans un esprit Mormon, attaché au Parti Républicain. Il n’avait pas été autorisé à regarder la télévision avant l’âge de 11 ans et lorsqu’il le put, il regarda essentiellement des programmes de télévangélistes. À 14 ans, il fut envoyé dans une école catholique et, ironie du sort, c’est à ce moment-là qu’il commença à perdre la foi. À la n des années soixante, alors qu’il fréquentait l’Université de Wesleyan dans le Connecticut, il prit régulièrement part aux activités du groupe de Timothy Leary situé à Millbrook, dans l’État de New York. Sa foi refit surface à l’issue de son premier voyage sous acide. « Le sentiment qu’il y avait quelque chose de sacré dans l’univers m’animait de nouveau », raconta-t-il plus tard. Mais cette présence sacrée ne pouvait être contenue dans un dogme en particulier. Barlow se tourna plutôt vers les inclinations mystiques de Pierre Teilhard de Chardin, prêtre catholique dont il avait découvert les œuvres lorsqu’il était à l’université, et de Gregory Bateson, dont il avait lu Steps to an Ecology of Mind au début des années soixante-dix.
    [...]

    Au début du mois de juin, peu de temps après avoir lu le récit de Barlow sur le WELL, dans un geste qui est depuis entré dans la légende de la cyberculture, Kapor qui se trouvait à proximité de Pinedale, Wyoming, à bord de son jet privé, appela Barlow depuis son avion et lui demanda s’il pouvait faire halte chez lui. Ils s’étaient rencontrés auparavant tant socialement que professionnellement (Barlow avait interviewé Kapor pour le compte d’un magazine informatique) mais ne se connaissaient pas vraiment pour autant. Cet après-midi-là, assis dans la cuisine de Barlow, ils échangèrent sur les différentes opérations répressives menées alors par le gouvernement. Ils décidèrent ensemble de créer une organisation nommée la Computer Liberty Foundation. [...]
    La première et la plus influente des métaphores auxquelles se référait Barlow fut celle de la « frontière électronique ». Kapor et Barlow, tous deux maîtres incontestés de la mise en réseau, obtinrent rapidement une couverture médiatique pour leur nouvelle organisation ainsi que des propositions de financement en provenance de Steve Wozniak, cofon- dateur d’Apple, et de John Gilmore de Sun Microsystems. Ils initièrent une conférence sur le WELL et recrutèrent Stewart Brand pour étoffer le conseil d’administration de la fondation
    [...]

    Tous ceux qui étaient présents au dîner s’accordèrent sur l’idée que l’informatique en réseau était selon les propres termes de Barlow « d’authentiques confins ». « J’ai proposé Electronic Frontier Foundation durant le repas », se souvint Barlow, « et tout le monde semblait trouver ça bien. »

    En dépit de leur orientation libertarienne, les plumes d’Esther Dyson, de John Perry Barlow et de Kevin Kelly exhalaient un parfum de nostalgie d’un monde égalitaire. Pour ces auteurs, et pour ceux que leurs écrits auront guidé, l’internet public des premiers temps semblait préfigurer et aider à faire naître un monde dans lequel chaque individu pourrait agir dans son propre intérêt et dans le même temps produire une sphère sociale unifiée, un monde dans lequel nous serions « tous un ». Cette sphère ne serait pas gouvernée par les décisions de politiques agonistiques, mais s’en détournerait pour suivre le chemin de la prise de pouvoir individuelle assistée par les technologies et l’établissement d’agoras en pair à pair. Pour les prophètes de l’internet, comme pour celles et ceux qui s’en retournèrent à la terre quelque trente ans plus tôt, c’était le gouvernement, imaginé en colosse bureaucratique écrasant, qui menaçait de détruire l’individu ; l’information, la technologie et le marché représentaient alors le salut. »

    La boucle est bouclée. Du Barlow prestidigitateur du discours de l’internet à la situation de concentration et de dépendance actuelle de l’internet à une poignée de géants, il était temps de faire revivre des utopies positives pour que l’internet redevienne ce compagnon de la liberté et de l’action collective. Ce qu’Olivier Ertzscheid a tenté de faire dans son hommage/pastiche de la « Déclaration d’indépendance du cyberespace - V2.0 »

    Bonnes lectures à vous.

    Hervé Le Crosnier

    #John_Perry_Barlow #Fred_Turner #danah_boyd #Olivier_Ertzscheid #C&F_éditions

  • John Perry Barlow (1947-2018)
    https://linuxfr.org/news/john-perry-barlow-1947-2018

    John Perry Barlow (1947-2018) est décédé le 7 février : pionnier d’Internet, auteur de la « A Declaration of the Independence of Cyberspace » (Déclaration d’indépendance du Cyberespace, 1996) , co-fondateur de l’Electronic Frontier Foundation (première asso de défense des droits sur Internet, en 1990) et de la Freedom of the Press Foundation (libertés d’expression et de la presse, 2012), mais aussi parolier du groupe Grateful Dead.

    (Photo de J.P. Barlow par cellanr sous CC By Sa 2.0)

    Divers hommages ont été publiés par l’EFF, par la FPF, par Framablog, par E. Snowden, par T. Nitot, etc. Plusieurs republications et/ou traductions de sa « Déclaration d’indépendance du Cyberespace » ont été (re)publiées. Et Olivier Ertzcheid a même modernisé le texte, plus orienté GAFAM, dans une tribune Libération « Une (...)

  • A propos de John Perry Barlow, Seenthis, The Grateful Dead et The WELL
    https://www.well.com
    https://ia801502.us.archive.org/14/items/grateful_dead-2018/grateful_dead.jpeg?cnt=0
    En réponse à https://seenthis.net/messages/667401 d’ @arno

    Governments of the Industrial World, you weary giants of flesh and steel, I come from Cyberspace, the new home of Mind. On behalf of the future, I ask you of the past to leave us alone. You are not welcome among us. You have no sovereignty where we gather.

    Aujourd’hui les manifestes ne sont guere d’intérêt pour les jeunes. C’est la la conclusion que j’ai tiré de la rencontre avec des étudiants de la création multimedia à qui j’ai eu l’honneur d’enseigner les systèmes de publication sur internet. Du côté des militants politiques c’est pareil en ce qui concerne le choix et la maîtrise des logiciels pour leur publications.

    Nous, nous sommes les enfants du mariage entre les idées libertaires et les révolutions européennes à l’ère digitale. Nous avons grandi à une époque extraordinaire quand se croisaient le monde ancien et l’ère digitale post-communiste. Nous avons assisté et participé à ses guerres analogues, à ses luttes des classes, nous avons adopté ses modèles de liberté antagonistes et ses musiques bruyantes. Nous avons bâti les premières marches de l’échelle digitale avec JPB et ses amis. Nous avons connu l’époque quand l’internet consistait dans une centaine de serveurs nationaux et quelques milliers dans le reste du monde. C’était notre internet. Les admins étaient nos copains qui restaient au téléphone avec nous pendant des heures quand il fallait implémenter un changement de config important. Tout était encore à faire et il n’y avait que nous qui pouvaient le faire.

    Aujourd’hui #Seenthis est notre The WELL que nous utilison pour créer notre internet à nous. Voilà l’héritage de JPB.

    Bon, après ce discours il est temps d’écouter un des derniers concerts des Grateful Dead avec Jerry Garcia.

    Grateful Dead - The Spectrum - 3-17-95 - Full Show
    https://www.youtube.com/watch?v=o9iJ21xbYqc

    The WELL
    https://en.wikipedia.org/wiki/The_WELL

    The Whole Earth ’Lectronic Link, normally shortened to The WELL, is one of the oldest virtual communities in continuous operation. As of June 2012, it had 2,693 members.

    Home > The WELL
    https://www.well.com

    Why is conversation so treasured on The WELL? Why did members of this community band together to buy the site in 2012? Check out the story of The WELL.

    The Internet Age Began on August 9, 1995
    http://www.litkicks.com/AugustNine

    Two separate things happened on August 9, 1995, both by chance emerging from Northern California though they had little else in common. The first was a scheduled event: the initial public offering (IPO) by Netscape, a startup tech firm designed to make software to power the Internet.
    ...
    I remember walking through the hallway at work that morning, probably heading for a coffee refill, when I saw a clump of co-workers and magazine editors talking anxiously. I thought they were talking about the Netscape IPO, but they weren’t. “Jerry Garcia died,” one of the editors said to me. “We need to replace the front page and get a new headline up, stat.”

    Jerry Garcia. This one hit home.
    ...
    Nobody said “going viral” yet by the summer of 1995, but that’s exactly what Jerry Garcia’s death did, and it was pretty much the biggest anything had gone viral anywhere up to this point.
    ...
    The Grateful Dead’s influence on the evolving culture of the Internet has always been a godsend, and still is. When music-sharing became a way of life with the advent of Napster a few years later, and when online publishers began to give content away for free, many smart observers realized that the Grateful Dead (who had always allowed fans to freely create and share concert recordings) were the greatest success model in the world for a profitable long-term business cycle based on peer-to-peer sharing. The positive and peaceful philosophy the band had always stood for seemed to fit the Internet’s optimistic emerging culture as well.

    John Perry Barlow, Internet Pioneer, 1947-2018 | Electronic Frontier Foundation
    https://www.eff.org/deeplinks/2018/02/john-perry-barlow-internet-pioneer-1947-2018

    Barlow knew that new technology could create and empower evil as much as it could create and empower good. He made a conscious decision to focus on the latter: "I knew it’s also true that a good way to invent the future is to predict it. So I predicted Utopia, hoping to give Liberty a running start before the laws of Moore and Metcalfe delivered up what Ed Snowden now correctly calls ’turn-key totalitarianism.’”

    A Declaration of the Independence of Cyberspace | Electronic Frontier Foundation
    https://www.eff.org/cyberspace-independence

    by John Perry Barlow, Davos, Switzerland, February 8, 1996

    John Perry Barlow
    https://archive.org/search.php?query=John%20Perry%20Barlow

    The Grateful Dead
    https://archive.org/search.php?query=%22Grateful%20Dead%22

    Jerry Garcia Band
    https://archive.org/search.php?query=subject%3A%22Jerry+Garcia+Band%22

    #internet #musique

    • un manifeste d’une naïveté confondante, et qui ne veut strictement rien dire.

      Justement, tu en fais ce que tu veux ;-)

      You are not welcome among us. You have no sovereignty where we gather.

      Là par contre ce n’est pas dépourvu de sens ; en plus c’est du rock’n’roll, JPB sur son ranch en train de traire les vaches, et qu’il refuse que le gouvernement s’y mêle, c’est une belle image allégorique pour la liberté, non ?

      Autrement c’est vrai l’histoire avec le néoibéralisme, mais bof, pas la peine de tout prendre trop sérieusement. On sait que le vieux était un peu réac, mais son manifeste c’était un beau texte, un truc sentimental quoi.

      Oui, oui, je sais, la CIA payait des écrivains pour qu’ils arrêtent de dire des choses contre les #USA, etc. - mais tu ne critiques pas Bach parce qu’il était religieux, pas vrai ?

      L’ironie de l’histoire c’est qu’aujourd’hui les vaches sont télécommandées par internet ;-)

    • Le rôle joué par l’évangélisme internet dans la victoire du néo-libéralisme est toujours incompris par beaucoup de gens à gauche.

      Coup d’État contre Allende, Chicago Boys, 1973.
      Margaret Thatcher, première Ministre en 1979.
      Milton Friedman, prix Nobel d’économie en 1979.
      Ronald Reagan élu en 1981.
      Georges Stigler, prix Nobel d’économie en 1982.
      Tournant de la rigueur de Mitterrand en 1983
      etc.

      Quand commence l’« évangélisme internet » ?

      Plus sérieusement, comme je l’écrivais dans mon message sur le sujet :
      https://seenthis.net/messages/667401
      dans mon souvenir l’« évangélisme internet » en France était critique de l’espace libertarien américain (même si, à l’époque, ce n’était pas un courant très connu en France). Pour notre petite chapelle, c’est peut-être aussi pour ça qu’on a voulu faire notre propre Manifeste, et pas s’aligner sur une traduction de la Déclaration de Barlow.

      Et paradoxalement, j’ai toujours ressenti que ceux qui agitaient le chiffon route du « libéral libertaire » pour sauver « nos valeurs », l’utilisaient justement pour flinguer la possibilité d’un usage progressiste et social de la liberté d’expression, tout en renforçant l’usage purement mercantile du Net.

    • Qu’il repose en paix.

      Ses propes acolytes ne le laisseront pas reposer longtemps avant de le sortir de sa tombe pour en faire leur zombie pour les basses besognes idéologiques. A ce stade il ne restera pas grand chose du hippie et le « farmer » réactionnaire brandira so revolver pour éliminer tous les défenseur d’un réseau libre au service des peuples du monde.

  • (3) Que reste-t-il des utopies du Net ? - Libération
    http://www.liberation.fr/futurs/2016/02/09/que-reste-t-il-des-utopies-du-net_1431942

    Bel hommage par Amaelle Guiton

    Le 8 février 1996, John Perry Barlow est à Davos, en Suisse, à l’invitation du Forum économique mondial. Drôle d’oiseau que l’Américain, à la fois poète, essayiste, ranchero et parolier du Grateful Dead. Libertarien revendiqué, il penche, dans les faits, du côté des Républicains – en 1978, il a dirigé la campagne pour le Congrès de Dick Cheney dans le Wyoming –, dont il ne se distanciera qu’au début des années 2000, échaudé par George W. Bush. Surtout, il est une figure d’une des premières communautés en ligne, fondée en 1985 : The Well, qui sera la matrice du magazine Wired. Avec deux autres membres de The Well, l’informaticien John Gilmore et l’entrepreneur Mitch Kapor, il a créé, en 1990, l’Electronic Frontier Foundation, une association de défense des libertés civiles sur Internet.

    Mais sa « Déclaration d’indépendance du cyberespace », envoyée par e-mail à quelque 400 contacts, va se répandre dans la nuit telle une traînée de poudre. « Gouvernements du monde industriel, vous, géants fatigués de chair et d’acier, je viens du cyberespace, la nouvelle demeure de l’esprit, écrit l’Américain, lyrique à souhait. Au nom du futur, je vous demande à vous, du passé, de nous laisser tranquilles. Vous n’êtes pas les bienvenus parmi nous. Vous n’avez pas de souveraineté là où nous nous rassemblons. » En 2013, le microlabel Department of Records en enregistrera la lecture par son auteur :

    https://player.vimeo.com/video/111576518?title=0&byline=0&portrait=0

    De fait, la « Déclaration d’indépendance du cyberespace » va devenir un bréviaire des cyberutopies libertaires. A la relire aujourd’hui, alors qu’elle vient de fêter son vingtième anniversaire, elle semble terriblement datée. « On a l’impression d’avoir changé de monde, et d’Internet », résume Benoît Thieulin, le président sortant du Conseil national du numérique (CNNum). Sont passés par là, à mesure que croissait le nombre d’utilisateurs du réseau, les luttes des industries culturelles contre le piratage, les débats sur les limites à la liberté d’expression, entre régulation et censure, et l’extension de la surveillance de masse. Barlow lui-même n’a pas oublié les déclarations de Nicolas Sarkozy sur « l’Internet civilisé » au G8 de 2011, comme il le raconte à Wired.

    Passée par là, aussi, la domination des géants de la Silicon Valley avec son corollaire, l’hyperconcentration des données personnelles. Dans sa « Déclaration », Barlow ne s’attaquait qu’aux gouvernements, sans voir (ou sans vouloir voir) que d’autres forces étaient déjà à l’œuvre – trois ans plus tard, le juriste américain Larry Lessig, créateur des licences Creative Commons, le rappellerait utilement dans le lumineux Code et autres lois du cyberespace. Et loin de s’autonomiser, le « cyberespace » est tout au contraire devenu une dimension, à l’échelle planétaire, du monde sensible, où se renouent et se rejouent les rapports de forces et les conflits, y compris les plus violents.

    Surtout, la vision d’Internet comme espace d’autonomie individuelle et collective, d’émancipation et de réinvention sociale, portée entre autres par Barlow, n’a pas disparu. « La puissance d’Internet a toujours été de s’appuyer sur un imaginaire fort, souligne Benoît Thieulin. Cet imaginaire de transformation sociale est toujours là ». Pour lui, il y a surtout, aujourd’hui, une « invitation à repenser les promesses initiales des pères fondateurs » du réseau, à l’heure d’un Internet massifié où « les combats se sont déplacés ». L’avenir du « cyberespace » ne se joue certes plus dans une logique de sécession radicale qui, même à l’époque, semblait illusoire à bien des égards, mais dans le débat démocratique et dans la construction d’alternatives. De ce point de vue, les discussions autour de la neutralité du Net, de la reconnaissance des « biens communs numériques », de l’usage de la cryptographie ou de la protection des données personnelles portent toujours la marque des utopies premières. Même corrigées des variations saisonnières.

    #John_Perry_Barlow #Cyberespace #Histoire_numérique

  • l’histgeobox: 329. Big Brother and the Holding Company: “Ball an Chain” (1967)
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2017/07/329-big-brother-and-holding-company.html

    * « Everybody must get stoned »
    L’essor de la contre-culture est indissociablement liée aux drogues hallucinogènes. En 1938, Albert Hofmann synthétise l’acide lysergique à partir de l’ergot de seigle. Par inadvertance, il fait tomber une goutte de diéthylamide de l’acide lysergique (LSD 25) sur sa main, « il est alors troublé par d’étonnantes sensations : angoisse, vertiges, visions surnaturelles, objets se mouvant dans l’espace, sentiment de bonheur et de gratitude. » Au milieu de ses éprouvettes, le chimistes des laboratoires Sandoz, vient de prendre un trip. Enthousiaste, Hofmann partage sa découverte auprès de ses connaissances : Aldous Huxley, Alan Watts, Ernst Jünger. A partir des années 1950, le LSD est testé dans divers laboratoires américains. Au sein du Harvard Drug Research Program, le professeur Timothy Leary, assisté par Richard Alpert, se convainc des vertus du LSD qui « peut conduire à des changements profonds de la personnalité, conduisant à une paix, une santé mentale et un bonheur jusque-là inconnus. » La tournure mystico-prophétique de ses recherches finissent par inquiéter la direction de Harvard qui lui retire sa chaire, mais Leary n’en a cure. Entourés d’amis comme le poète Alan Ginsberg, Jack Kerouac, William Burroughs ou Aldous Huxley, Leary prône un nouveau mode de vie dont la devise « Turn on, tune in, drop out » (5) résume parfaitement les attentes d’une partie de la jeunesse d’alors.
    Le LSD devient un incontournable des fêtes californiennes d’autant que Dilué dans de la mayonnaise, il produit des milliers de doses, les « loving spoonful ». La nouvelle drogue se répand dans les Acid Test organisés depuis 1965 à San Francisco par l’écrivain Ken Kesey et ses Merry Pranksters (Joyeux Farceurs). Pour faciliter l’exploration des espaces intérieurs, le dealer en chef Augustus Owsley III distribue généreusement la nouvelle drogue. Un important matériel de projection visuelle et une sono puissante sollicitent également les sens des participants. Le Grateful Dead, une nouvelle formation musicale de la baie, est de toutes les soirées. Jerry Garcia, son leader, se souvient : « Des milliers de gens complètement défoncés, tous entassés dans une pièce pleine à craquer, aucun d’entre eux n’ayant peur du voisin. C’était magique, hors de tout, d’une beauté magique. »

  • La sonorisation de concert : symbole du capitalisme galopant ou le grand mensonge musical de ces 60 dernières années* - Inoxydable
    http://inoxydable.over-blog.com/article-la-sonorisation-de-concert-symbole-liberal-d-un-capita

    chez les musiciens aussi. Les scènes trop grandes et la sono en façade obligent à l’utilisation de « retours ». Parce que sur une scène, vous n’entendez pas vos camarades. Ou peu. Ou mal. Et si vous courez de l’autre côté des planches, c’est votre ampli que vous n’entendez plus… D’où l’utilité des « retours », ces baffles supplémentaires orientés vers les musiciens (les « bains de pieds ») qui renvoient une partie du son de la sono (selon un mix personnel). Un guitariste, par exemple, est coincé entre ses propres amplis qui crachent l’enfer, ses retours (forcément forts) et le brouhaha mélangeant le son de façade et le bruit du public. Et s’il ne veut pas perdre 65% de son audition comme Jamz, il utilise, lui aussi, des bouchons.

    Et on en arrive à cette situation ubuesque de musiciens aux oreilles bouchées jouant très fort une musique déformée par la sono à un public aux oreilles tout aussi colmatées…

    • Bon je suis d’accord avec ce texte, mais je suis un vieux, j’aime pas le « hard », je suis un fan de l’acoustique et ce qui me fait planer c’est la gratte jouée devant un feu de bois ou l’accordéon sous un platane. Irrécupérable... Mais ça me fait rigoler quand certains chanteurs ont besoin d’une sono dès que la salle dépasse 10 m2 de surface. Aïe, j’aurais pas dû dire ça. Ça va me coûter cher à l’audimat...

    • Un guitariste, par exemple, est coincé entre ses propres amplis qui crachent l’enfer, ses retours (forcément forts) et le brouhaha mélangeant le son de façade et le bruit du public. Et s’il ne veut pas perdre 65% de son audition comme Jamz, il utilise, lui aussi, des bouchons.

      Et il voudrait nous faire croire qu’il joue de la musique ? A d’autres, pas à moi en tout cas.

    • J’ai eu la chance que mon inconscient m’oblige à me dire lors du concert en 1993 de Peter Gabriel au Zénith, que ce serait mon dernier ’grand’ concert, dégoutée de voir une fourmi sur scène encadrée de panneaux publicitaires et des andouilles dans la salle qui lèvent les mains quand on leur dit de le faire, j’ai fait un malaise. Donc, oui, pour des concerts de 100 personnes max, à bas le #star_system et vive l’#agoraphobie !

    • Cher Rezo, cet article est tellement indigne de vous que me voici à m’inscrire sur seenthis pour le commenter.
      Oh bien sûr l’industrie musicale est fortement liée au capitalisme, du reste ça ne s’arrête pas aux grands concerts et on s’en serait douté. Mais l’auteur fait ici preuve d’une méconnaissance crasse des techniques du son et des réglementations et normes qui les encadrent, mais aussi d’un mépris dangereux pour la sociologie, l’histoire des médias et l’histoire tout court…

      On nous dit donc que la musique classique c’est mieux parce que les chanteurs/euses savent y faire et que l’architecture est travaillée dans ce sens… Il eut été préférable de ne pas s’arrêter là et de voir dans l’architecture des salles d’orchestre les prémisses de l’amplification, et aussi de prendre le soin de comparer les techniques propres à la musique des classes dominantes (capables de développer ces architectures) à celles des musiques populaires qui, en contrepartie, ont développé des techniques d’amplifications vocales (chant de tête ou de gorge) et un instrumentarium spécifique (des cornemuses et boites à bourdons à la guitare à résonateur des bluesmen)…

      Cette manière d’opposer la tempérance de la musique bourgeoise au « bruit » des rassemblement populaires témoigne d’une intégration du discours normatif et dominant déjà suffisamment irritante en soi…

      Mais en plus, comment formuler une telle critique, en portant un tel jugement moral, sans ne donner aucun élément technique ou historique sur l’amplification de la musique ? Depuis le « wall of sound » de Grateful Dead (voir plus haut) au line-array (voir illustration dans l’article) ces développements se sont justement élaborés sur l’idée de maîtriser la constante acoustique dans l’espace sans augmenter le volume.

      Comment, également, ne pas se pencher sur les lois et réglements qui encadrent la musique amplifiée d’un discours de santé public ? Il est lui-même le reflet d’une pensée dominante, d’une construction médicale, sociale et capitalistique des corps, mais contrairement à ce que dit l’article, dans le sens d’une prescription constante du moindre bruit… (On rappellera au passage qu’après les conditions de travail, se sont les casques des baladeurs qui fabriquent le plus grand nombre de sourds, les concerts sont loin derrière…)

      Étant moi-même un peu agoraphobe (et écoutant des musiques qui n’intéressent rarement plus de 100 personnes à la fois), je n’apprécie guère les grands rassemblements rock’n’roll et je suis d’ailleurs tout à fait près a y retrouver les signes navrants de la consommation de masse et de l’uniformité culturelle. Mais derrière le ton moralisateur et donneur de leçon de cet article ne se cache qu’une bonne couche d’ignorance pour le sujet… J’espère qu’en plus de ne pas aller au concert l’auteur de l’article n’écoute pas non plus de disque, dans lesquels 100% des amplis sont réamplifiés pour l’enregistrement, mais il nous dit que c’est absurde ! Bon. Et que le son est mauvais quand on amplifie ! Ah zut alors, il va falloir éliminer 99% de la musique actuelle, alors ?

      Tout ça rappelle un peu les discours dogmatiques contre l’urbanisme par des gens qui ont mal lu les Situs mais on retenu que c’était mal. Enfin je n’insiste pas plus, j’ai de la noise à écouter.