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  • Déontologie : L’Ordre des médecins interdit les relations sexuelles entre médecins et patients
    https://www.20minutes.fr/sante/2472887-20190314-deontologie-ordre-medecins-interdit-relations-sexuelles-e

    Le Conseil de l’Ordre national des médecins (CNOM) a enfin décidé de sévir. Désormais, il interdit – et sanctionne — explicitement dans le Code de déontologie médicale toute forme de relation sexuelle entre médecins et patients. « C’est un progrès énorme pour la protection des patients », se réjouit le Dr Dominique Dupagne, médecin généraliste et créateur du site Atoute.org, qui lançait il y a un an aux côtés de patientes abusées une pétition pour obtenir cette interdiction. C’est aujourd’hui chose faite, et dorénavant, toute relation sexuelle entre un médecin et son ou sa patient(e) vulnérable sera considérée comme un abus de faiblesse de la part du médecin.
    Une indulgence française ?

    Il y a un an, Marie, Cassandre et Ariane*, abusées sexuellement par leur psychiatre, décidaient de prendre la parole et de se lancer « l’Opération Serment d’Hippocrate » pour faire bouger les choses. « Ces dernières années, j’ai reçu ces témoignages de patientes abusées par leur médecin – dans 95 % des cas il s’agit de femmes –, dont celui de Marie, raconte le Dr Dominique Dupagne. Elle a été abusée par son psychiatre, a eu des relations sexuelles avec lui sous son emprise. Elle a trouvé le courage de déposer une plainte devant le Conseil de l’Ordre des médecins, mais l’avocat de son psychiatre lui a rétorqué à l’époque qu’aucun texte de loi n’interdisait les relations sexuelles entre un médecin et un patient. Le psychiatre, lui, s’en est tiré avec un simple avertissement et a pu continuer d’exercer librement. Quand elle m’a raconté son histoire, j’ai été surpris d’apprendre que ce comportement n’était pas explicitement interdit et sanctionné par le Code de déontologie médicale ».

    Il faut dire que « longtemps, la France a été plus indulgente que ses voisins européens », rappelle le Dr Gilles Lazimi, professeur de médecine générale, ex-membre du Haut comité à l’égalité entre les femmes et les hommes et signataire de la pétition. Il y a « une tradition gauloise, latine, qui considère comme valorisant pour un homme le fait d’avoir de nombreuses conquêtes, ajoute le Dr Dupagne. Cela, couplé à la tradition de liberté sexuelle qui règne dans le milieu de la médecine, avec les fresques grivoises dans les salles de garde, a alimenté le sentiment chez certains praticiens qu’ils avaient le droit d’avoir des relations sexuelles avec des patient(e) s. Il est clair que la France a du retard sur cette question par rapport à des pays voisins qui ont codifié depuis longtemps les bonnes pratiques dans la relation médecin-patient. Pour eux, il n’y a pas de doute sur cette interdiction de toute relation sexuelle ». Si la réflexion a pris plus de temps en France, « le revirement s’est amorcé il y a quelques années avec le procès du Dr Hazout, ce gynécologue condamné à huit ans de prison ferme pour viols et agressions sexuelles sur plusieurs de ses patientes », relate le Dr Dupagne.
    Relation asymétrique et abus de faiblesse

    C’est pour combler ce retard que la pétition réclamait l’ajout d’un nouvel article dans le Code de déontologie. Finalement, la forme retenue par le CNOM a été celle d’un commentaire ajouté à un article déjà existant. « Nous sommes heureux d’avoir obtenu une réponse positive du Conseil de l’ordre, qui s’est montré attentif et engagé à entamer une réflexion de fond sur cette problématique », raconte le Dr Lazimi. Ainsi, « le médecin ne doit pas abuser de sa position, notamment du fait du caractère asymétrique de la relation médicale, de la vulnérabilité potentielle du patient, et doit s’abstenir de tout comportement ambigu, en particulier à connotation sexuelle (relation intime, parole, geste, attitude, familiarité inadaptée…) », précise désormais le commentaire de l’article 2 du Code de déontologie médicale, un texte relatif au « Respect de la vie et de la dignité de la personne ». Depuis cet ajout, toute relation sexuelle médecin-patient est considérée comme « un abus de faiblesse ».

    Pourquoi un abus de faiblesse ? Parce qu’un « médecin dispose nécessairement d’un ascendant sur ces patients », précise le commentaire. Jusqu’à présent, les médecins mis en cause plaidaient, eux, le rapport sexuel consenti. Mais « ce qu’il faut comprendre, c’est que la relation médecin-patient est intrinsèquement déséquilibrée, asymétrique, insiste le Dr Dupagne. Médecin et patient ne sont pas à égalité, il y a un rapport de pouvoir dans la relation, une emprise du médecin. Comprenez la vulnérabilité de la patiente face à celui qu’elle consulte pour des problèmes d’ordre psychologique ou encore de fertilité. La relation thérapeutique crée une vulnérabilité bien connue appelée "transfert amoureux". Dans ce cas, on fait tout ce que le médecin demande, sans poser de question ». D’ailleurs, si de tels faits concernent des médecins de différentes spécialités, « psychiatres, gynécologues et généralistes sont les praticiens les plus mis en cause dans les témoignages de victimes que nous recevons », constatent Dominique Dupagne et Gilles Lazimi.
    « Un progrès pour la protection des patients »

    Pour le Dr Dominique Dupagne, cette nouvelle doctrine constitue « un progrès pour la protection des patients, pour le droit des patients à ne pas voir un médecin abuser de leur intimité. Lorsque en tant que patient(e) on se met à nu – physiquement ou psychologiquement —, devant un médecin que l’on ne connaît pas, c’est parce qu’il existe un contrat de confiance entre le professionnel de santé et le patient, et il n’a pas le droit de le rompre, souligne le généraliste. On espère que ce texte rappellera et imposera cette évidence à tous, car aujourd’hui encore ce n’est pas le cas. Les "relations libres entre adultes consentants" invoquées régulièrement par les médecins abuseurs, cela n’existe pas, martèle le généraliste. Pourtant, on voit de nombreux commentaires de praticiens indignés de ne plus pouvoir entretenir des relations intimes avec leurs patientes, cela illustre bien le chemin qu’il reste à parcourir ».

    Qu’est-ce qui va changer désormais ? « Y aura-t-il immédiatement moins d’agressions sexuelles, s’interroge le Dr Dupagne ? Je n’en sais rien et je n’en suis pas sûr. En revanche, le parcours des victimes va changer : jusqu’à présent, dans environ la moitié des cas, les victimes qui saisissaient le Conseil de l’Ordre pour des plaintes d’agressions sexuelles se faisaient "engueuler", on leur disait qu’elles s’en prenaient à un médecin qui avait une bonne réputation, qu’elles auraient dû dire non, qu’elles devaient être consentantes au moment des faits. Autant de réponses niant l’emprise qu’exerce le médecin mis en cause sur sa victime. Désormais, toute victime d’un médecin qui aura abusé de sa vulnérabilité, et qui aura réussi à rassembler son courage pour déposer une plainte devant le Conseil de l’Ordre devra être respectée dans ses droits ».

    En pratique, « ce texte sera opposable aux praticiens mis en cause devant le Conseil de l’ordre, répond le Dr Gilles Lazimi. La doctrine associée à l’article 2 du Code permettra de sanctionner tout médecin qui irait trop loin. C’est un progrès du point de vue déontologique et éthique, poursuit-il, lui qui voit aussi l’intérêt de ce texte dans la formation des prochaines générations de praticiens. On pourra enseigner cette doctrine aux futurs médecins, et prévenir ces comportements à la racine ». Prochaine étape : le Conseil a annoncé le lancement prochain d’une page d’aide aux patients victimes de viols et d’agressions sexuelles sur son site.

    • Et pour rappel, ce texte paru dans @vacarme en juin 2016

      Migrants et réfugiés : quand dire, c’est faire la politique migratoire

      À partir de la polémique soulevée par Barry Malone sur la chaîne Al Jazeera visant à substituer au terme générique de migrants celui de réfugiés, « plus approprié pour nommer des personnes qui fuient la guerre et arrivent en masse en Europe », Cécile Canut propose une traversée des transformations et reformulations des mots utilisés pour qualifier la migration qui mettent à jour le durcissement des positions et les soubassements des choix politiques à l’œuvre, lesquels barrent toujours plus l’accès à la complexité des subjectivités individuelles, des trajectoires et de leurs causes pour construire des catégories d’êtres humains homogènes déterminées par « le même ». Nommer c’est toujours faire exister rappelle-t-elle, d’où l’importance de cette attention à la bataille des mots et aux questionnements profonds qu’ils ouvrent.

      Le 20 août 2015, la chaîne Al Jazeera, par le biais d’un de ses collaborateurs, Barry Malone, lançait une petite bombe médiatico-communicationnelle en publiant sur son blog un article intitulé « Why Al Jazeera will not say Mediterranean “migrants” ? », article mis en mots et en images le lendemain, à travers un débat télévisuel proposé par la même chaîne : « Migrants or refugees ? Thousands fleeing conflict in desperation have been undermined by language used by the media to describe their plight » [1]. Ce texte, tweeté et retweeté, a circulé sur les réseaux sociaux avant de faire une entrée fracassante dans les espaces médiatiques européens les jours qui ont suivi, suscitant de multiples débats jusqu’au début du mois de septembre.

      La polémique visait à substituer au terme générique de « migrants » celui de « réfugiés », plus « approprié » pour nommer des personnes qui fuient la guerre et arrivent en masse en Europe. L’accusation portée contre les gouvernements européens, le parti pris affiché pour les réfugiés et la dimension prescriptive impliquée par la décision du directeur des informations d’Al Jazeera de ne plus utiliser le terme « migrants », ont non seulement engagé une querelle nommée « sémantique » mais ont surtout eu un effet performatif immédiat : tous les médias ou presque ont modifié leurs pratiques langagières en privilégiant le terme « réfugiés ». Contrairement à d’autres, cette polémique ne s’est donc pas limitée à une querelle byzantine au sein du microcosme médiatique.
      Un soudain souci de « sémantique »

      Cet événement de parole est tout d’abord le révélateur d’un questionnement profond sur le processus de catégorisation des êtres humains dans nos sociétés, questionnement qui s’inscrit dans une longue histoire du sens, et dont bien des auteurs ont rendu compte, depuis les penseurs grecs jusqu’aux plus récents philosophes. Le langage n’est pas le filtre transparent d’un réel immédiat, les mots et les énoncés cristallisent bien au contraire un ensemble de connotations, de positionnements subjectifs et d’orientations sociales et politiques dont les locuteurs sont toujours responsables, même lorsque qu’à leur insu ils reprennent les significations et les catégorisations imposées par d’autres, ce que l’on attribue en analyse du discours à l’interdiscours ou encore au dialogisme [2]. Si le coup de force d’Al Jazeera a été de rappeler cette évidence au grand public, sa décision de ne plus employer le terme « migrants » renvoie pourtant à une approche supposée objective du langage : l’argument central de la démonstration de Barry Malone repose en effet sur l’idée que le terme « réfugiés » est mieux en rapport avec le réel ; il est plus juste en ce qu’il rend compte de ce que vivent des millions de personnes fuyant la guerre : des personnes demandant refuge et devant être traitées comme des victimes. En imposant un des sens du terme « réfugiés », ou plus exactement en revenant à une signification oblitérée en Europe, la chaîne vient contrer un autre sens, celui-ci plus récent et plus restrictif, issu de la Convention de Genève (1951), elle-même ratifiée par cent-quarante-cinq états membres des Nations unies, et visant à définir le « réfugié » non seulement en considération de son état de victime de régimes politiques, mais en vertu d’un statut obtenu suite à une « demande d’asile ».

      Si la définition est valable dans les deux cas, la condition pour acquérir le statut de réfugié est d’apporter la preuve de ces persécutions ou menaces par le biais d’une demande administrative très souvent longue et laborieuse. Ainsi que le rappelle Karen Akoka [3], le passage d’une approche collective visant la situation politique des États jusqu’aux années 1970, à une mise en cause individuelle de ceux que l’on va alors nommer les « demandeurs d’asile », montre à quel point le lien permanent aux conditions politiques de gestion de la migration, c’est-à-dire à sa mise en œuvre pratique, par l’Ofpra notamment, conduit sans cesse à de nouvelles catégories et de nouvelles définitions de ces mêmes catégories.

      Al Jazeera s’engage ainsi de manière frontale dans la lutte des significations, et par conséquent dans la lutte politique des questions migratoires européennes ; par le biais de cette injonction, elle rappelle à l’Europe ses obligations : celles d’accueillir toute personne persécutée sans conditions mises à cette humanité. La fin de l’article de Barry Malone indique que ce choix est bien évidemment lui-même orienté, puisqu’il a pour but de défendre et de parler au nom de ces personnes démunies, notamment dénuées du pouvoir de dire qui elles sont et ce qu’elles font, c’est-à-dire privées d’un vrai pouvoir de parole : At this network, we try hard through our journalism to be the voice of those people in our world who, for whatever reason, find themselves without one. Migrant is a word that strips suffering people of voice. Substituting refugee for it is — in the smallest way — an attempt to give some back [4]. Redonner une voix aux sans-voix, telle est l’ambition affichée.

      En cette fin d’été 2015, un léger vent de panique s’est répandu sur les médias français. Quel mot utiliser ? Comment se positionner face à cette décision partout adoptée au prétexte de sa bienveillance vis-à-vis des victimes de la guerre ? Les journalistes français entraînés malgré eux dans le débat se sont tournés immédiatement vers les chercheurs susceptibles, en tant qu’experts supposés, de détenir la clé du problème. Sans délai, les principaux quotidiens de l’Hexagone ont donc pris part aux débats par le biais d’articles donnant largement la parole auxdits spécialistes. Toutefois, les problèmes « sémantiques » étaient loin de se régler, ils se compliquaient même, cette polémique mettant finalement en cause les pratiques des chercheurs. Ainsi, un jeune journaliste du Nouvel Observateur, après une série de questions sur les mots de la migration, en est venu à la question qu’il brûlait de me poser : quel est le mot qu’il faut utiliser ? Autrement dit : quel est le meilleur mot ? Alors que toute utilisation d’un terme dépend de son contexte, des interlocuteurs en présence, de ses conditions de production sociale, politique voire subjective, la réponse à une telle question est bien entendu impossible. Pour autant, le journaliste ne renonçait pas à cet impératif en intitulant son article : « Doit-on les appeler “migrants” ou “réfugiés” ? ». L’injonction à une supposée fidélité à la vérité objective persistait même si, au cours du texte, la fluctuation des significations et l’instrumentalisation politique des catégories étaient évoquées.

      Au-delà de cet épisode médiatique, dont on aura pu observer les soubresauts ici ou là au cours de l’année 2015 et encore en ce début 2016, il importe ici de revenir sur la circulation des significations données par les uns et les autres, à différents niveaux d’instances de parole, afin de comprendre comment se reconstruit à un moment donné l’hétérogénéité du sens et de ses interprétations. La question n’est pas seulement de savoir pourquoi le terme « réfugié » s’est imposé dans les discours médiatiques, en parallèle ou au détriment du terme « migrants », mais de comprendre ce que font les locuteurs (quels qu’ils soient : politiques, journalistes, chercheurs ou simples citoyens) quand ils commentent leurs mots et leurs discours pour, notamment, justifier leurs pratiques. Dans le cadre de la politique migratoire européenne en particulier, que font les locuteurs quand ils choisissent de discourir sur les catégories de migrants, réfugiés, exilés, sans-papiers, clandestins, etc. ? Pourquoi cet empressement à choisir un seul terme englobant qui viendrait dire un réel bien complexe ou au contraire en exclure d’autres trop embarrassants ?

      Au bout de cette traversée des transformations et reformulations, de la migration, il convient d’observer que l’ensemble de ces débats a finalement entériné une opposition politique déjà à l’œuvre depuis bien longtemps [5], mais qui s’exporte dans les média au début de l’année 2015 entre « migrants économiques » et « réfugiés politiques », les premiers rejetés automatiquement de l’espace Schengen, les autres finalement accueillis en Europe (au moins durant l’année 2015).

      Rappelons tout d’abord que le mot « réfugiés » a désigné au départ les protestants chassés de France après la révocation de l’édit de Nantes. Toutefois, le terme de plus en plus controversé au XIXe siècle a pris de l’ampleur au début du XXe siècle alors que les conflits austro-prussiens jetaient des milliers de civils sur les routes, particulièrement les populations juives de l’Est. Poussés par le marasme économique, les pogroms et les discriminations subis ensuite en Russie, 2,5 millions de Juifs s’exilèrent à l’Ouest, jusqu’aux heures sombres d’une Europe voyant Juifs et Tsiganes fuir le nazisme dès les années 1930 non seulement vers l’Europe mais vers le continent américain. La politisation de la question des réfugiés s’est élaborée après la guerre au niveau international, par le biais des Nations unies, avec notamment la Convention de Genève en 1951 qui fixe alors institutionnellement le sens du terme « réfugié ».

      Si pendant les années d’après-guerre, la France a accueilli des Espagnols, des Italiens, des Polonais, des Portugais, si elle est même allée chercher des travailleurs dans ses anciennes colonies pour des raisons économiques, la catégorisation visant à dissocier ces derniers des travailleurs français a commencé autour des années 1970. La cristallisation de ce changement politique a pris forme avec l’utilisation d’un terme nouveau : « immigrés ». Faisant référence dans un premier temps au champ du travail (« travailleurs immigrés [6] »), ce terme s’est imposé dans les débats publics, politiques, juridiques et médiatiques afin de dissocier l’ensemble homogénéisé des « immigrés » et celui des « étrangers » puis des « Français de souche », expression importée de l’extrême droite [7] dès la fin des années 1970. La politique migratoire, à partir des années 1980, a opéré une différenciation entre les critères de définition : alors que la notion d’« étranger » est juridique, celle d’« immigré » renvoie à une entité socio-culturelle qui aboutit progressivement à une ethnicisation des étrangers venus du Maghreb et d’Afrique en général. Bien souvent de nationalité française, « l’immigré » fait l’objet de discours et de mesures spécifiques de par son origine questionnant de fait son appartenance réelle à la France. Dès 1986, la modification législative de l’entrée de séjour par le ministère de l’Intérieur a engagé cette nouvelle catégorie dans le champ policier. Suspectés, les « immigrés » ont dès lors constitué une catégorie générique appréhendée comme douteuse pour la nation, ce que les termes « clandestins » ou « illégaux » sont venus renforcer.

      Il n’est plus possible d’envisager les individus dans leur devenir, selon leurs trajectoires et leurs subjectivités, et encore moins selon une approche sociale telle qu’elle existait jusqu’alors dans les milieux professionnels.

      Parallèlement à ce glissement des critères, les travailleurs concernés ont vu leur demande de régularisation entravée. Dans les années 1972-1973, ils ont commencé à se mobiliser en se nommant eux-mêmes « travailleurs sans-papiers ». Cette expression est apparue lors des premières protestations aux circulaires Marcelin-Fontanet (1972) qui mettaient fin aux régularisations automatiques. Véritable « label militant », cette dénomination s’est opposée à la catégorie « travailleurs immigrés », faisant référence à l’ensemble des étrangers, impliquant même les déboutés du droit d’asile. Du côté des médias, des marqueurs identitaires (couleurs de la peau, origine géographique, religion, culture…) ont de plus en plus déterminé les catégorisations légitimées par les discours politiques du Front national, repris à droite puis à gauche (« clandestins », « immigrés illégaux », « Arabes », « Maghrébins », « Africains », « musulmans ») et ont constitué un facteur de sélection des candidats à l’immigration : les visas d’entrée ont dès lors été distribués de manière variable selon les pays concernés de sorte qu’en France, comme dans l’ensemble de l’Europe, on en vienne à une prise en charge de cette question par les ministères de l’Intérieur et de la Justice au détriment des ministères des Affaires sociales ou de l’Emploi, et que soit attesté un changement de régime discursif et de pratiques politiques. Au-delà de l’essentialisation des étrangers, assignés à leur différence — ce que les expressions « deuxième génération », « troisième génération », etc. font perdurer —, le processus d’homogénéisation par le biais de ces catégories est croissant : il n’est plus possible d’envisager les individus dans leur devenir, selon leurs trajectoires et leurs subjectivités, et encore moins selon une approche sociale telle qu’elle existait jusqu’alors dans les milieux professionnels. Au contraire, il s’agit de lui substituer des catégories de pensée visant à construire des groupes homogènes uniquement déterminés par le même, une origine ethnique et un héritage culturel, pour toute identité. Ce nouvel ordre du discours assure en fait un régime d’existence uniquement fondé sur l’appartenance, valable pour tous (« Français de souche », « Français d’ailleurs », « immigrés », « clandestins », etc.), associé à une série d’euphémisations : « gens venus d’ailleurs », « gens d’origine étrangère », « gens d’autres cultures »… On bascule ainsi d’une appréhension des citoyens, définis en fonction de leur appartenance à un régime de droits, à une stigmatisation fondée sur des critères d’appartenance telle que définie par le pays dit « d’accueil ». Qu’ils soient Français ou non importe peu : ils ne le seront jamais vraiment.

      L’année 1996 a vu naître le rapport parlementaire sur « l’immigration clandestine » qui s’est concrétisé en octobre par le projet de loi « Jean-Louis Debré » imposant notamment les certificats d’hébergement. Puis le durcissement des lois a abouti, malgré les protestations, à la loi Chevènement définitivement adoptée en mars 1998. Les années 2000, quant à elles, ont infléchi les oppositions en fonction des nécessités économiques du pays selon une logique ultralibérale : en parallèle à la construction des centres de rétention et à la multiplication des reconduites à la frontière, le gouvernement Sarkozy a engagé de manière explicite une action de tri des populations pour favoriser ce qu’il a cru bon de nommer une « immigration choisie » supposément réparatrice des torts de l’« immigration subie ». Il ne s’est plus agi d’accueillir des personnes désireuses de venir en France mais d’endiguer les « flux migratoires à la source », par le biais d’un ensemble de mesures dissuasives de surveillance aux frontières de l’Europe. Le tout-puissant dispositif géré par Frontex — agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne — s’est doté d’un nombre considérable de nouvelles expressions (« contrôle de l’immigration illégale », « force de réaction rapide [RABITs] », « directive de retour », « centre de rétention », etc.) et de nouveaux outils de contrôle et de coercition (Eurosur, Eurodac, Système d’Information Schengen [SIS], Visa Information System [VIS], Système d’entrée-sortie, European Initiative on Integrates Return Management [EURINT], etc.).

      C’est dans ce contexte socio-discursif rapidement tracé que l’arrivée de Syriens, d’Irakiens et d’Afghans, mais aussi d’Érythréens et de Soudanais en grand nombre constitue pour les gouvernants une « crise migratoire ». Ajoutés à tous ceux qui, bloqués aux frontières, attendent souvent depuis longtemps l’entrée dans la « forteresse Europe », ces derniers font l’objet de violences et de réactions de rejet avant d’être finalement acceptés. Pour Al Jazeera comme pour le HCR (Haut Comité aux Réfugiés), il importe alors de faire une distinction entre ces futurs demandeurs d’asile, fuyant la guerre et les persécutions, et les « immigrés économiques ».
      La politique des catégories performatives

      La nécessité de questionner les mots pour comprendre les réalités migratoires ne date pas de l’été 2015. La supposée alternative entre « migrants » et « réfugiés » s’est pourtant progressivement constituée comme sujet de débat avec l’arrivée des personnes fuyant la guerre par la « route des Balkans ». Ainsi, France Info s’interrogeait dès le 29 mai 2015 : « Migrants ou réfugiés : où est la frontière ? ». Carine Fouteau, spécialisée dans les questions migratoires à Mediapart, faisait paraître le 12 août 2015 un article intitulé « Réfugiés, intrusion, hotspots : le nouveau lexique des migrations ». En rappelant qu’aucun mot n’est neutre mais toujours investi « de significations singulières liées au contexte actuel », la journaliste mettait en garde quant au poids des médias et des politiques dans le façonnage et les représentations des opinions publiques. Elle faisait état de ce qui devient un enjeu politique majeur, le changement de connotation pris par le terme « migrants », longtemps utilisé par les chercheurs comme un terme « générique », englobant (« tout individu se déplaçant d’un lieu à un autre »), devenu un moyen pour « disqualifier les personnes ne relevant a priori pas de l’asile ». En accentuant cette opposition, les responsables politiques mettent ainsi en compétition les demandeurs d’asile et les « migrants économiques », ces derniers « perçus comme indésirables » étant « destinés à être renvoyés dans leur pays d’origine ». Une constellation de termes négatifs (« intrusion », « effraction », « flux », « vagues », « flots de migration », « traite », « passeurs », « trafiquants », « mafieux ») décrivent les migrants qui deviennent alors l’objet d’une gestion managériale (« points de fixation », « hot spots », « clef de répartition », « quotas », « centres de tri », « centres d’attente »…) performant une logique de sélection. Il s’agit de mettre en œuvre le partage engagé aux frontières tel qu’annoncé dès le 17 juin par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, au conseil des ministres.

      La polémique lancée par Al Jazeera, si elle prend acte de la charge « péjorative » attribuée au terme « migrants » devenu synonyme de « nuisance », ne dénonce pas cette logique de tri déjà en place aux frontières. Le texte semble même s’en accommoder : Barry Malone cite les nationalités (Afghans, Syriens, Irakiens, Libyens, Érythréens, Somaliens) pour lesquelles il faut utiliser « réfugiés » afin de ne pas les confondre avec des « migrants économiques ». S’il ne dit rien des autres nationalités, les « migrants économiques », il entérine une distinction que personne ne va plus questionner, excepté quelques chercheurs.

      L’emballement compassionnel qui s’est emparé de tous les médias et réseaux sociaux au cours de l’été 2015 et plus particulièrement début septembre lors de la diffusion de la photo du petit Alan Kurdi, explique en partie l’adoption du terme « réfugiés » contre celui de « migrants ». Il s’est agi dans un premier temps de s’opposer aux discours « de haine » prononcés en Europe, notamment par le ministre anglais des Affaires étrangères Philip Hammond ou David Cameron lui-même [8], et des pratiques de violence à l’égard des personnes dans les Balkans. C’est contre les « discours infamants » et une politique européenne inhumaine que s’insurgent alors les journalistes d’Al Jazeera ainsi qu’ils le décrivent dans la présentation de l’émission du 21 août 2015.

      Au-delà de l’empathie suscitée par cette accusation, le découpage implicite entre les « bons » et les « mauvais » arrivants et la possibilité de chasser les uns (plus noirs, peu qualifiés…) au profit des autres (plus blancs, plus compétitifs…) se sont révélés efficaces pour entériner la politique du tri déjà effective : il suffisait donc de mettre les mots sur les choses, de nommer plus clairement ce qui existait pour le rendre acceptable, et pourquoi pas souhaitable.

      Des journaux comme Le Monde [9], Le Figaro ou Libération, des radios comme France Culture ou Europe 1 se sont focalisés sur les usages linguistiques, certains rappelant la difficulté de diluer le sens juridique de « réfugiés », d’autres insistant sur le sens péjoratif du participe présent « migrant » réduisant les personnes « à une errance ». Sollicités, les spécialistes des questions migratoires ont été parfois bien ennuyés puisqu’ils utilisent, comme les militants, le terme « migrants » depuis longtemps dans leurs travaux [10]. L’injonction à n’utiliser qu’un seul terme a toutefois été remise en cause par Claire Rodier rappelant que le terme « migrants » s’était imposé pour éviter de hiérarchiser les « exilés », afin de ne pas enfermer « les gens dans des cases ». Plus encore, Danièle Lochak a mis en garde : « Nous avons toujours refusé de les distinguer. »

      Les nuances apportées par les chercheurs n’y ont rien fait, la préconisation d’Al Jazeera a été relayée par Libération (« Ne plus dire migrants mais réfugiés [11] ») comme par Le Figaro. Ce dernier est même allé plus loin en criminalisant les « migrants » par le biais d’une réorientation du débat : « Réfugiés ou clandestins », éditorial d’Yves Thréard. L’objectif était bien clair : « La générosité envers les réfugiés politiques n’est concevable que si la plus grande fermeté est opposée aux clandestins économiques », énoncé repris par France 24. Chez chacun, la multiplicité des usages des « termes imparfaits » est symptomatique d’une recherche d’objectivité visant à contourner les partis pris idéologiques déterminant les choix. La plupart de ces glossaires s’appuient en fait sur la Charte de Rome, document élaboré par la Fédération internationale des journalistes avec le HCR, dans lequel les définitions sont orientées vers une valorisation des « réfugiés ». Les « migrants » y sont systématiquement appréhendés par la négative : « des personnes qui se déplacent pour des motifs qui ne sont pas inclus dans la définition légale de ce qu’est un réfugié », ou qui « choisissent de s’en aller non pas en raison d’une menace directe de persécution ou de mort, mais surtout afin d’améliorer leur vie en trouvant du travail… » « Point de vue du HCR : “réfugié” ou “migrant” ? Quel est le mot juste ? », l’organisme hiérarchise définitivement l’opposition entre les arrivants, et use de son statut d’organisation internationale pour infléchir les catégories de pensée. Le poids de ce discours dans l’espace politique et médiatique est sans précédent, ce que les chercheurs Jurgen Carling [12] et Judith Vonberg [13] dénoncent avec virulence, tout comme Olivier Adam s’insurge contre le « tri sélectif » qui entraîne une « diabolisation mécanique » des migrants. L’opposition ainsi tracée entre deux catégories qui regroupent grosso modo les Syriens, Irakiens et Afghans d’un côté et les Africains de l’autre, n’est donc pas sans liens avec l’élaboration des politiques migratoires et son imposition dans l’espace social. Ce débat sémantique occulte au fond un partage entre les êtres humains qui ne comptent pour rien, les « sans-part » (Rancière) : ceux qui peuvent encore prétendre à la vie parce qu’ils sont bons à recycler dans les économies du capitalisme tardif, et ceux dont la mort n’importe décidément plus, et que l’on n’hésite pas à abandonner au sort funeste qui est le leur aux portes de l’Europe, selon une logique du tri [14] devenue impitoyable.
      Façonner les esprits, diriger les conduites

      Tout au long de cette bataille pour les mots, jamais la parole n’est donnée aux exilés/migrants/demandeurs d’asiles eux-mêmes, qui peuvent dans certains cas préférer d’autres termes, comme « exilés », « voyageurs » ou « aventuriers [15] ». Au contraire, le monopole de la nomination est toujours assuré par ceux qui détiennent le monopole de la domination institutionnelle et médiatique et parlent au nom des autres.

      La réalité vécue est toujours très complexe, et il n’existe aucune possibilité de différencier les personnes en fonction d’un critère unique : « C’est toujours un ensemble de choses qui poussent les gens à partir sur la route. »

      Les rhétoriques affichées comme objectives, et élaborées sur des oppositions binaires, dissimulent habilement des partis pris politiques dont les effets sur les intéressés sont d’une rare efficacité. La définition sur le modèle du dictionnaire supposé neutre est une des formes de dissimulation privilégiée. Toutefois, plus que d’espérer, comme le souhaite Jørgen Carling, que le terme « migrants » puisse encore faire office de terme générique englobant, ce qui supposerait de sortir le langage des relations de pouvoir, il convient plutôt de suivre attentivement les méandres des significations et resignifications des énoncés en fonction des instances énonciatrices afin de comprendre les enjeux politiques qui innervent nos sociétés. Aucun mot ne viendra dire le réel, construit justement par les discours : nommer c’est toujours faire exister, dire c’est toujours faire. En ce sens, la moralisation qui s’instaure actuellement dans l’appréhension des personnes arrivant en Europe est symptomatique d’un changement de conception mais reste tributaire des exigences utilitaristes de l’économie libérale. Comme le rappelle Virginie Guiraudon, « rien ne dit qu’un jour prochain les indésirables soient les réfugiés, et les migrants économiques les étrangers “utiles”. C’est donc bien le débat qui est mal posé, puisque pour le patronat allemand par exemple, « les réfugiés actuels sont une chance pour l’économie allemande [et] pour qui le mot-valise “réfugié économique” signifie force de travail motivée et à forte valeur ajoutée » [16].

      La réalité vécue est toujours très complexe, et il n’existe aucune possibilité de différencier les personnes en fonction d’un critère unique : « C’est toujours un ensemble de choses qui poussent les gens à partir sur la route [17]. » À rebours de cette exigence, les médias et les politiques n’envisagent nullement de restituer cette complexité : les catégories visent au contraire à orienter la lecture de ce qui est en train d’arriver, à donner à interpréter selon des grilles, des angles de vue, des perspectives. La bataille n’est pas sémantique au sens où des définitions existeraient en dehors des enjeux politiques et sociaux : c’est une bataille discursive où le discours s’élabore selon un certain « ordre » (Foucault). Faire la généalogie de ces discours est le seul moyen de comprendre comment le sens fait advenir le réel, alors qu’il le construit socialement et politiquement. Il ne s’agit donc ni de langue, ni de linguistique et encore moins de définition de dictionnaire : il s’agit de lieux et de moments de parole qui entrent en lutte les uns avec les autres. C’est ainsi que, concernant cette séquence médiatique, le HCR a clairement imposé son point de vue au détriment par exemple de la définition générique des Nations unies.

      Si les personnes qui arrivent en France ne sont ni des réfugiés, ni des migrants, puisque chaque situation est spécifique, les catégories réifiées et binaires ne nous sont d’aucun secours. Choisir les mots pertinents en fonction des situations, des devenirs, des histoires de vie, des trajectoires, des subjectivités relève toutefois de la gageure. L’historicisation de ces phénomènes devient alors primordiale afin de reconstituer les interdiscours. Si, en 1905, l’Angleterre adoptait les Aliens Acts instituant déjà la différence entre « réfugiés politiques » et « migrants économiques », les derniers glossaires institutionnels des mots de la migration sont actuellement en train d’escamoter le terme « intégration ». Ainsi, alors que la mise en catégorie des étrangers est une vieille histoire européenne, il semble aujourd’hui que l’impératif de réciprocité et le souci d’hospitalité, malgré tout présents dans le projet d’intégration, soient même portés à s’effacer de nos pratiques sociales : sombre présage qui ferait d’un étranger un individu ayant vocation à s’identifier, à s’oublier… ou bien à disparaître.

      https://vacarme.org/article2901.html

    • . . . . . . . .
      CI JOINT LA LISTE DES PERSONNALITÉS IRAKIENNES LIQUIDÉES, SELON LA LISTE ÉTABLIE PAR LE QUOTIDIEN EN LIGNE « AR RAI AL YOM »

      Dirigé par Abdel Bari Atwane, fondateur du journal trans-arabe Al Qods Al Arabi » : http://www.raialyoum.com/?p=454552

      Université de Bagdad (40 membres du corps enseignant asssassinés)

      1- Dr Mohamad Abdallah Al Rawi : Recteur de l’Université de Bagdad, Président de l’Ordre des Médecins iraien, assassiné à sa clinique sise quartier Al Mansour (Bagdad).
      2- Makki Habib Al Mou’men : diplomé de l’Université du Michigan (États-Unis), spécialiste de l’Histoire contemporaine, ancien professeur aux universités irakiennes (Bassorah, Bagdad, Irbil et Souleymaniyeh), ainsi qu’à l’Institut des Études Palestiniennes.
      3 – Mohamad Abdallah Moneim Al Azmiralli : Titulaire d’un doctorat en Chimie, scientifique distingué, en poste dans des centres de recherches spécialisés. Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université de Bagdad, Département de Chimie. Cet égyptien, titulaire de la nationalité irakienne, a été liquidé par les Américains dans le camp aménagé à proximité de l’aéroport de Bagdad, en 2003.
      4- Issam Charif Al Takriti : Ancien ambassadeur d’Irak en Tunisie. Titulaire de la chaire d’Histoire à l’Université de Bagdad, il a été liquidé en compagnie de 5 de ses collègues, le 22 octobre 2003, dans le secteur d’Amiryah (Bagdad) .
      5- Majed Hussein Ali : Savant atomique, spécialiste de la physique nucléaire (Université de Bagdad, Faculté des Sciences), éliminé début 2004.
      6- Imad Sarsour : Doyen de la Faculté de médecine de Bagdad, spécialiste de la chirurgie réparatrice.
      7- Soubeiry Moustapha Al Bayyat i : Chef du département de géographie de l’Université de Bagdad , tué en 2004.
      8- Ahmad Al Raw i : Professeur d’agronomie à l’Université de Bagdad, en charge du centre d’épidémiologie. Tué avec sa femme, en 2004, sur l’autoroute Bagdad-Al Ghazalyah.
      9- Housni Kamal : Physicien, Faculté des Sciences, Université de Bagdad.
      10- Marwane Mouzher Al Hayti : Ingénieur chimiste ; Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université de Bagdad.
      11- Moustapha Al Machahandi : Professeur de civilisation islamique. Faculté des lettres, Université de Bagdad.
      12- Khaled Mohamad Al Janabi : Titulaire de la chaire Histoire de l’Islam- Faculté des Lettres – Université de Bagdad.
      13- Hassan Abd Ali Daoud Al Rabihi : Vice doyen de la Faculté de Médecine de l’Université de Bagdad.
      14- Marwane Rachid : Vice-doyen de la Faculté de Génie- Université de Bagdad
      15- Abdel Latif Ali Al Mayyah : Adjoint au Directeur du Département du Monde arabe-Université de Bagdad. Assassiné en 2004 au lendemain de son apparition sur une chaîne de télévision arabe pour réclamer la tenue d’élections législatives.
      16- Hicham Charif : Chef département Histoire – Université de Bagdad
      17- Raad Chalah : Chef du département de Biologie – Faculté des Sciences-Université de Bagdad.
      18 -Fouad Ibrahim Mohamad Al Bayyati : Chef du département de l’Allemand (langue et civilisation allemandes) -Faculté des Langues- Université de Bagdad. Assassiné devant sa maison, quartier de Ghazala (Bagdad), le 19 avril 2005.
      19- Mohammad Kard Al Jammali : Spécialiste de la langue anglaise-Université de Bagdad. Directeur général du ministère de l’Éducation nationale. Assassiné le 10 juin 2004 dans le secteur d’Al Amiryah (Bagdad).
      20- Haifa Alawane Al Helli : Physicienne- Faculté des Sciences-Section féminine- Université de Bagdad.
      21- Abdel Razzak Al Na’as : Faculté des Sciences de la communication- Université de Bagdad. Assassiné le 28 janvier 2004.
      22- Haykal Mohammad Al Moussawi : Faculté de Médecine- Université de Bagdad.

      23- Hazem Abdel Hadi : Faculté de Médecine-Université de Bagdad.
      24- Abbas Al Attar : Doctorat en Sciences Humaines-Université de Bagdad
      25- Bassam Al Moudaress : Doctorat en Sciences Humaines-Université de Bagdad.
      26 – Bassel Al Kerkhi : Spécialiste Chimie. Faculté des Sciences – Université de Bagdad.
      27- Nasser Amir Al Obeidy : Université de Bagdad
      28- Nafeh Abboud : Spécialiste de la Littérature arabe- Université de Bagdad
      29- Marwane Al-Rawi : Génie civil – Université de Bagdad
      30- Rafi Sarkissian Vanagan : Magistère en Langue Anglaise – Professeur à la Faculté des Lettres- Université de Bagdad.
      31- Nafiha Hamad Khalaf : Professeur de Littérature arabe – Faculté des Lettres- Université de Bagdad
      32- Khalil Ismail Abd Ad Dahiry : Faculté de l’Éducation sportive – Université de Bagdad
      33- Ghaleb Al Hayti : Professeur de Chimie- Université de Bagdad. Assassiné en mars 2004.
      34- Hussein Ali Ibrahim Al Karbassy : Ingénieur géomètre- Spécialiste de la Topographie- Institut de Technologie Bagdad – Al Zaafaranyah. Assassiné le 16 avril 2006 dans le quartier Al Amiryah.
      35- Mohammad Al Douleimy : Faculté de Génie – Université de Bagdad. Assassiné en 2004.
      36- Hassan Al Rabihi : Faculté d’Art Dentaire – Université de Bagdad. Assassiné le 25 décembre 2004, alors qu’i roulait en voiture en compagnie de son épouse.
      39- Jassem Mohammad Al Issawi : Professeur de Sciences Politiques- Université de Bagdad. Membre du comité de rédaction du quotidien irakien « Al Syada » (La Souveraineté), un des négociateurs au sein du « Comité de Rédaction de la Constitution ». Assasiné le 22 juin 2005 dans le secteur Al Chaaba à Bagdad, à l’âge de 61 ans.
      40- Abdel Sattar Saber Al Khazarji : Faculté de Génie – Université de Bagdad – Assassiné le 4 juin 2005 dans la caserne « Madina Al Horra » (La Ville Libre) à Bagdad.

      Université de Bassorah – Sud de l’Irak (14)

      41 – Ala’a Daoud : Vice-Recteur de l’Université de Bassorah pour la division scientifique.
      42- Assad Salem Choureyda : Docteur en génie civil. Doyen de la Faculté de Génie- Université de Bass
      43- Omar Fakhry : Biologiste – Faculté des Sciences de l’Université de Bassorah.
      44- Khaled Chreyda : Titulaire d’un Doctorat en Génie civil -Faculté du Génie – Université de Bassorah.
      45- Abdel Latif Al Fadel : Spécialiste en Chimie. Faculté des Sciences- Université de Bassorah.
      46- Joumhour Karim Khamas Al Zarzani : Critique littéraire réputé. Chef du Département de Langue Arabe – Faculté de Lettres- Université de Bassorah. Enlevé le 7 juillet 2005, son cadavre a été retrouvé à Qiblah, à 3 kms de Bassorah.
      47- Ghadab Jaber Attar : Faculté de Génie – Université de Basssorah
      48- Kifaya Hussein Saleh : Faculté des Lettres – Université de Bassorah
      49- Ali Ghaleb Abed Ali : Faculté de Génie – Université de Bassorah
      50- Saad Al Rabihi : Biologiste- Faculté des Sciences. Université de Bassorah.
      51- Naoufal Ahmad : Faculté des Beaux-Arts-Université de Bassorah.
      52- Abdel Karim Hussein : Faculté d’Agronomie-Université de Bassorah. Assassiné le 11 avril 2006.
      53- Ala’a Abdel Hamid : Doyen Faculté de Médecine – Université de Bassorah.
      54- Haydar Al Ba’aj : Directeur du CHU de Bassorah.

      Université de Mossoul (Nord de l’Irak, capitale éphémère de L’Etat Islamique, dix ans après l’invasion américaine de l’Irak) : 12 membres

      55- Abdel Jabbar Moustapha : Doyen de l’Université de Mossoul ; Professeur de Sciences Politiques.
      56- Leila Abdallah Said : Doyenne de la Faculté de Droit de l’Université de Mossoul, assassinée en compagnie de son époux.
      57- Mounir Al Khaïrou : Professeur de Droit à l’Université de Mossoul, époux de la doyenne Leila Abdallah Said, tuée en sa compagnie.
      58- Imane Younes : Chef du département de l’Interprétariat – Université de Mossoul.
      59- Nouayl Boutros Mathew : Faculté de Médecine-Université de Mossoul.
      60- Mohammad Al-Douleimy : Génie mécanique. Faculté de Génie. Université de Mossoul.
      61- Khaled Faysal Hamad Cheikhou : Faculté de l’Éducation Sportive – Université de Mossoul.
      62- Mahmoud Younes Zannoune : Faculté des Lettres- Université de Mossou
      63- Imane Abdel Moneim Younés : Faculté des Lettres – Université de Mossoul
      64- Mahfouz Mohammad Hassan Al Kazzaz : Professeur de Lettres- Faculté des Sciences de l’Éducation – Université de Mossoul. Tué lors d’une intervention des forces d’occupation américaines, le 25 Décembre 2004, à proximité de la Mosquée Dr Oussama Kachmoula- Province de Ninive.
      65- Inmar Al Ticq : L’un des plus célèbres ophtalmologistes irakiens. Professeur à la Faculté de Médecine – Université de Mossoul. Assassiné en Octobre 2004.
      66- Madame Falha Saleh Ahmad : Professeure de Sciences Politiques- Université de Mossoul. Assassinée en 2004

      Université Al Moustansariyah (15 membres)

      67- Sabah Mahmoud Al Rabihi : Doyen de la Faculté des Sciences de l’Éducation -Université Al Moustansariyah
      68- Salem Abdel Hamid : Doyen de la Faculté de Médecine à l’Université d’Al Moustansariyah, spécialiste de la médecine préventive.
      69- Falah Ali Hussein : Doyen de la Faculté des Sciences- Université Al Moustansariyah.
      70- Ibrahim Talal Hussein : Vice-Doyen Faculté des Sciences de l’Éducation -Université Al Moustansariyah.
      71- Houba Eddine Ahmad Mahmoud : Chef du Département de l’Éducation- Faculté des Sciences de l’Éducation – Université Al Moustansariyah.
      72- Moussa Salloum Amir Al Rabihi : Vice-Doyen Faculté des Sciences de l’Éducation – Université Al Moustansariyah. Assassiné le 28 Mai 2005-Quartier Al Bayyyah (Bagdad).
      73- Abdel Samih Al Janaby : Doyen de la Faculté des Sciences -Université Al Moustansariyah. Poignardé lorsqu’il a mis en application une décision du ministère de l’enseignement supérieur prohibant la transformation des enceintes universitaires en tribunes religieuses.
      74- Mohammad Fakhr Al Douleimy : Titulaire d’un doctorat en Physique. Vice-Doyen de la Faculté des Sciences – Université Al Moustansari
      75- Zaki Zaker Al Ani : Professeur de Langue Arabe. Faculté des Lettres- Université Al Moustansariyah. Tué devant la porte d’entrée de l’Université, le 26 Août 2005.
      76- Hadi Abdel Karim : Faculté des lettres- Université Al Moustansariyah. Tué devant la porte d’entrée de l’Université, le 26 Août 2005.
      77- Mohamad Najib Al Kaissy : Département de la recherche – Université Al Moustansariyah.

      78- Samir Yelda Gergis : Vice-Doyen de la Faculté de Gestion et d’Économie- Université Al Moustansariyah. Enlevé devant l ‘entrée de l’Université, en Août 2005, son cadavre a été retrouvé un mois plus tard, dans une ruelle le 25 septembre 2005.
      79- Kazem Talal Hussein : Vice-Doyen de la Faculté de l’Enseignement Fondamental. Université Al Moustansariyah. Assassiné le 25 Novembre 2005 dans le quartier Moussayleh en compagnie de trois des ses gardes de corps.
      80- Ali Mouhaych : Doyen de la Faculté de Génie. Université Al Moustanssariyah. Assassiné le 13 Novembre 2006.
      81- Kazem Battine Al Hayani : Professeur de Psychologie – Faculté des lettres- Université al Moustanssariyah. Enlevé par des membres d’une milice religieuse le 3 Mars 2006. Son cadavre, mutilé, a été retrouvé à l’Institut Médico-légal.
      82- Mohammad Abdel Rabih Al Ani : Professeur de Droit à l’Université Al Moustansaryah. Doctorant à la Faculté des Sciences Islamiques à l’Université de Bagdad. Assassiné le 27 avril 2006 devant la Mosquée « Imam Farouq », proche de la Rue Palestine, dans le centre de Bagdad. Son cadavre a été retrouvé cinq jours plus tard le 2 Mai 2006 à l’Institut Médico-légal de Bagdad.

      Université de technologie Bagdad (8 membres)

      83- Mohie Hussein : Génie mécanique-Université de Technologie
      84- Mohammad Abbas Khodeyr : Génie mécanique- Université de Technologie.
      85- Qahtane Kazem Hatem : Faculté des Sciences-Université de Technologie.
      86- Amir Mouzher Al Dayni : Ingénieur Télécommunications.
      87-Mohamad Abdel Hassan Wahed : Institut de Gestion Technologique- Bagdad.
      88- Amr Ibrahim Hamza : Centre de Recherches sur le Cancer – Institut de Gestion Technologique.
      89- Issam Saad Abdel Karim : Géologue. Chercheur au Centre National des Recherches. Enlevé le 28 Septembre 2004, assassiné le 1 er Octobre 2005.
      90- Mohannad Saleh Mehdi : Centre de Recherches sur le Cancer – Institut de Gestion Technologique.
      91- Saad Yassine Al Ansari : Centre de Recherches sur le Cancer – Institut de Gestion Technologique.

      Université Al Anbar (Ouest de l’Irak qui abrite les deux villes rebelles à la présence américaine Ramadi et Falloujah) : (7 membres)

      92- Raad Okhsen Al Binno : Faculté de Médecine-Université Al Anbar.
      93-Ahmad Abel Rahman Al Qobeissy : Professeur faculté de Médecine-Université Al Anbar
      94- Ahmad Abdel Hadi Al Rawi : Faculté d’Agronomie – Université Al Anbar.
      95- Chaker Mahmoud Jassem : Faculté d’Agronomie – Université d’Al Anbar.
      96- Abdel Karim Mokhallaf Saleh : Faculté des Lettres – Département de Langue Arabe – Université d’Al Anbar.
      97- Nasser Abdel Hamid Moukhlef Al Douleimy : Université Al Anbar

      98- Hamid Faysal Antar : Faculté de l’Éducation Sportive – Université Al Anbar.
      99- Abdel Majid Al Karbouly : Université Al Anbar

      Université Al Nahrayne (Université des deux fleuves ; le Tigre et l’Euphrate). 3 membres

      100- Akil Abdel Jabbar Al Bahadl y : Vice-Doyen Faculté de Médecine-Université d’Al Nahrayne (Université des deux fleuves ; le Tigre et l’Euphrate).
      101- Laith Abdel Aziz Abbas : Faculté des Sciences – Université d’Al Nahrayne.

      102- Mohammad Falah Houeidy Al Jazairy : Chirurgie réparatrice- Faculté de Médecine – Université d’Al Nahrayne. Assassiné le jour de son retour du pèlerinage de La Mecque début 2006. Médecin au CHU (Centre Hospitalier Universitaire) d’Al Kazmiyah (Bagdad).

      Université de Dyala : (Ouest de l’Irak, 6 membres)

      103- Abdel Sattar Al Assady : Faculté des Lettres – Université de Dyalla. Assassiné le 19 avril 2006.
      104- Salem Hussein Al Mahdawi : Faculté des Lettres – Université de Dyalla. Assassiné le 9 avril 2006.
      105- Mouchhen Hardane Mazloum Al Alawi : Université de Dyalla. Assassiné le 19 avril 2006.
      106- Mayss Ghanem : Membre du corps professoral du Département de langue et de civilisation anglaise – Université de Dyalla.
      107- Abdel Sattar Jabbar : Faculté de Médecine Vétérinaire- Université de Dyalla. Assassiné le 22 avril 2006.
      108- Taleb Ibrahim Al Zahar : Spécialiste de physique nucléaire – Professeur-à la Faculté des Sciences- Université de Diyala. Assassiné à Ba’aqouba en Mars 2005.

      Université de Tikrit (centre de l’Irak, Région natale de Saddam Hussein)

      109- Fadl Moussa Hussein : Faculté de l’Education Sportive – Université de Tikrit.
      110- Mahmoud Ibrahim Hussein : Faculté des Lettres – Université de Tikrit

      Université Al Ma’moun

      111- Mohsen Abbas Khodeir Al Salmane : Chef du département au ministère de l’irrigation. Professeur à l’Université Al Ma’moun, tué à Falloujah en 2004

      Divers

      112- Wajih Mahjoub Al Taï : Directeur général de l’enseignement supérieur au ministère de l’Éducation Nationale
      113-Chaker Al Khafaji : Directeur de l’Office Central de la Maîtrise de la Qualité.
      114- Moustapha Abel Hamid Al Hayti : Spécialiste des maladies infantiles.
      115-Wissam Al Hachimi : Président de l’Association des Géographes d’Irak.
      116- Raad Abdel Latif Al Saadi : Linguiste. Conseiller en langue arabe au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Assassiné le 28 mai 2005, quartier d’Al Bayyah (Bagdad).

      117- Hussein Nasser Khalaf : Chercheur à la Faculté d’Agronomie. Centre des études « Al Nakhil » (Palmiers-Dattiers) de Bassorah. Enlevé le 18 Mai 2005, son cadavre a été retrouvé, quatre jours plus tard, le 22 Mai 2005, dans le quatier Al Bayyah-Bagdad.
      118- Taqi Al Talqua’ay : Titulaire d’un doctorat en physique nucléaire.
      119- Khawla Mohammad Taqi : Faculté de Médecine-Université de Coufa
      120- Zaki Jaber Lafta Al Saadi : Faculté de médecine vétérinaire.
      121- Mohsen Souleimane Al Oujeily : Faculté d’Agronomie- Université de Babel.

      122- Dr Liwa Al Sannanne Abdel Jabbar Abou Halhal : Université Al Bakr pour les Hautes Études. Assassiné à la prison d’Abou Ghraib en 2004.
      123- Ali Mabak Al Malki : Expert comptable – Direction des impôts – Ministère des Finances.
      124- Achoura Awdat Al Rabihi : Titulaire d’un Magistère en Géographie Humaine de l’Université de Michigan. Directeur du Centre d’Études « Al Mansour ». Assassiné dans le quartier Al Amriyah (Bagdad) en 2004.
      125- Moujber Al Cheikh Issa al Jouboury : Juriste. Membre du « Comité de Rédaction de la Constitution.
      126- Damman Hussein Alaoui Al Obeidy : Doyen de la Faculté de Droit de l’Université de Salaheddine et membre du « Comité de Rédaction de la Constitution ». Assassiné le 12 juillet 2005 à Bagdad.
      127- Sabah Aziz Hachem : Institut de technologie – Province de Bassorah. Tué devant l’entrée de l’établissment le 11 Avril 2006.
      128 – Faydi Mohammad Al Faydi : Membre du Haut Comité des Théologiens de l’Islam. Titulaire d’un Doctorat de l’Université de Législation islamique (promotion 1990). Tué devant la Mosquée dans le secteur d’Al Mouthanna (district de Mossoul).
      129- Amid Mounzer Al Bayati : Médecin. Asssassiné le 16 juin 2005 devant sa maison située dans le quartier Al Sayyeh.
      130- Amid Sadeq Al Abadi : Medecin. Assassiné le 1 er septembre 2005 devant le complexe médical qu’iil avait édifié pour les soins aux nécessiteux.
      131- Amer Mohammad Falah : Chef du département de Chirurgie au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Républicain de Bagdad. Assassiné devant son domicile le 3 Octobre 2004.
      132- Reda Amine : Assistant technique – CHU de Kirkouk. Assassiné le 15 septembre 2004 à Kirkouk.
      133- Abdallah Saheb Younes : Hopital Naaman-Al A’Azamiyah-Bagdad. Assassiné le 18 Mai 2005.

      134- Ibrahim Ismail : Directeur général du Département de l’Éducation Nationale à Kirkouk. Assassiné le 30 Septembre 2004, alors qu’il était en route vers l’Institut de Technologie de Kirkouk.
      135- Rajeh Al Ramadani : Inspecteur au ministère de l’Éducation Nationale. Assassiné le 29 septembre 2004, alors qu’il sortait de la Mosquée Ziad Al Iraqi à Ninive.

      Source : Madaniya, René Naba, 21-09-2018

      #génocide

  • “La résistance est féminine” : des femmes de Gaza manifestent pour leur droit au retour
    Maha Hussaini – 3 juillet 2018 | Source : Middle East Eye | Traduction : SM pour l’Agence Média Palestinettp ://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/07/06/la-resistance-est-feminine-des-femmes-de-gaza-manifestent-pour-leur-droit-au-retour/

    Lors d’une conférence de presse tenue à Gaza lundi [2 juillet], le Haut Comité national pour la Grande Marche du Retour et pour briser le siège a demandé aux femmes palestiniennes de « participer massivement à la manifestation » et d’exiger leur droit au retour.

    « Cet événement contribue à soutenir les Palestiniennes qui tiennent bon malgré le siège. Le message en est clair : personne ne peut nous priver de nos droits, en particulier le droit au retour et l’exigence de mettre fin au siège », a déclaré Iktimal Hamad, présidente de la commission Femmes du Comité.

    Les mères, épouses, filles ou sœurs de personnes tuées ou blessées lors des manifestations de la Grande Marche du Retour, ainsi que des femmes journalistes ou étudiantes à l’université, brandissaient des drapeaux palestiniens ou des panneaux demandant le droit au retour et affirmaient leur volonté de poursuivre les manifestations.

    « Qui a dit que les femmes ne pouvaient pas se battre aussi efficacement que les hommes ? » s’est exclamée Suheir Khader, 39 ans, dont les proches et les amies sont venues manifester avec elle.

    « En grandissant, nous avons appris que la résistance était féminine. Nos grands-mères étaient aux côtés de nos grands-pères et ont lutté comme eux pendant la Nakba (la Catastrophe) et la première intifada.

    #marcheduretour

  • cvuh : Commémorer, c’est bien plus que célébrer
    http://cvuh.blogspot.ch/2018/02/commemorer-cest-bien-plus-que-celebrer.html

    Les polémiques autour des enjeux sociaux et politiques des cycles de plus en plus intenses de commémorations et des hommages nationaux et étatiques à telle ou telle personne se multiplient au fil des années au rythme d’une démultiplication de ces modalités particulières de faire récit et de faire vivre des mémoires. Nous étions un certain nombre à nous réjouir, au CVUH comme ailleurs, de la suppression du nom de Charles Maurras de la liste des commémorations nationales pour l’année 2018, à la suite du débat et de l’émotion légitimes provoqués par la prise de conscience de la présence du fondateur de l’Action française dans cette liste. Nous avons été étonnés de lire dans le numéro du Monde daté de mardi 30 janvier une justification de la présence sur cette liste de Charles Maurras, nationaliste fanatique et anti-républicain militant, de la part de deux des historiens membres du Haut Comité aux Commémorations nationales, Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory, et encore plus étonnés de découvrir l’argumentation visant à la légitimer.

    #commémoration #mémoire #Charles_Maurras

  • Des voix s’élèvent contre la présence de Charles Maurras dans la liste des commémorations officielles 2018
    https://www.francetvinfo.fr/france/des-voix-s-elevent-contre-la-presence-de-charles-maurras-dans-la-liste-

    Elaboré par le Haut-Comité des commémorations nationales, sous la houlette du ministère de la Culture, le Recueil des commémorations nationales 2018 propose de commémorer la naissance, en 1868, de Charles Maurras, qui partie de la « centaine d’anniversaires susceptibles d’être célébrés au nom de la Nation ».

    Je me demande bien comment il a pu se retrouver dans ce document qui doit quand même être relu avant impression ...

    • La commission qui pond ce guide des commémorations est présidé par un académicien femelle. L’académie française est toujours resté fidèle à Maurras plus qu’a la république. Une fois que Maurras à été condamné pour collaboration avec les nazis et incarcéré, son siège est resté vacant en hommage au #grand_homme jusqu’à sa mort. En 2018 l’académie française exprime toujours son mépris pour la république et son amour inconditionnel pour les antisémites et le nazisme.
      Une raison de plus pour vendre l’académie française au Qatar.

      http://www.madmeg.org/p40/#6/0.821/0.101

      #royalisme #action_française #antisémitisme #Académie #historicisation

      Pour cette publication des 100 commémorations faschottes de la manif pour tous je vais voire si je trouve le nombre de femmes membres et commémorées car à mon avis c’est un bel exemple de machine à effacer les femmes de l’histoire.

    • Le e-monde.fr publie une réponse de Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory, deux historiens membres du Haut Comité des commémorations nationales. L’accroche est ; « l’Etat doit rappeler les moments lumineux de notre histoire comme les périodes les plus sombres. »

      L’émotion qui entoure l’inscription de Charles Maurras dans le Livre des commémorations nationales pour 2018 exige une explication simple et claire. La mission confiée au Haut Comité aux commémorations nationales est de contribuer, au hasard des anniversaires, à une meilleure prise de conscience des épisodes majeurs du passé. Il en propose une liste à la ministre, à qui il revient de les agréer si elle le souhaite.

      Françoise Nyssen l’a fait d’abord, en l’occurrence, avant de changer d’avis. Sont concernés les personnalités et les événements dont notre pays peut s’honorer, mais pas eux seulement. Commémorer, ce n’est pas célébrer. C’est se souvenir ensemble d’un moment ou d’un destin. Distinction essentielle : on commémore la Saint-Barthélemy, on ne la célèbre pas. On commémore l’assassinat d’Henri IV par Ravaillac, on ne le célèbre pas. On commémore la Grande Guerre, on ne la célèbre pas.

      http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/28/commemorer-ce-n-est-pas-celebrer_5248372_3232.html

      C’est rigolo d’apprendre que la naissance de Maurras est une date importante au point d’être comparée à la Saint-Barthélémy. Si c’était pour se souvenir des méfaits de cet homme et de son parti, alors il faudrait choisir une commémoration du 28 janvier 1945 date de sa condamnation à la réclusion à perpétuité et de son indignité nationale ou 1947, date de l’interdiction d’Action Française (qui n’est pourtant plus interdite à ce qu’il me semble).

      Commémorer la naissance de Maurras quel intérêt à part banaliser Action Française et faire un geste amical envers l’extrême droite catholique française de #sens_commun #manif_pour_tous et autres ami·es en marche de Blanquer ? Est-ce qu’on va commémoré la naissance de Laval et de Papon dans la foulée ?

      #action_française #extrême_droite #grand_homme

    • On ne peut que se réjouir de la décision de Françoise Nyssen de retirer Charles Maurras de la liste des commémorations nationales de l’année 2018. On espère que la ministre de la Culture procédera également au retrait du nom de Jacques Chardonne, qui fut comme Maurras un antisémite forcené et un complice actif de la Collaboration. Mais on aimerait surtout que les raisons du retrait soient comprises, retenues — remémorées à l’avenir — et ne soient pas recouvertes par d’étranges sophismes qui circulent et sont repris par des esprits dont on ne l’attendait pas.

      Il y a, bien sûr, ceux dont les réactions ne surprennent pas : les néo-maurrassiens. Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro Magazine, n’a pas eu peur d’écrire sur Twitter que ceux qui ont dénoncé la présence de Maurras sur la liste des commémorations nationales ne l’ont pas lu. On lui suggérera une autre possibilité : qu’ils l’aient lu plus à fond que lui et qu’ils aient pris au sérieux ce qu’il disait lui-même de sa pensée, à savoir qu’elle était strictement indissociable de la haine des juifs, des protestants, des « métèques » et des francs-maçons. Il est inutile ici de dresser un florilège des textes les plus abjects de Maurras. Rappelons simplement qu’il prôna, jusqu’à la fin de sa vie, un « antisémitisme d’État » qui ramènerait les juifs français au rang de simples « campeurs » sur le territoire. Et qu’il fut un des responsables de l’assassinat de Pierre Worms, cible en tant que juif de la milice de Vichy.

      Il y a ceux qui, tel Yann Moix, oubliant toute décence en même temps que leurs amitiés anciennes, n’hésitent pas à qualifier le refus de commémorer la naissance de Maurras de « révisionnisme » (sic) qui trahirait une volonté d’effacer ou de dissimuler le passé. Comme si le refus d’une commémoration nationale de l’anniversaire d’un homme condamné en 1945 à la dégradation nationale était la même chose que la volonté de passer son importance sous silence.
      « Commémorer, c’est se souvenir »

      Il y a enfin les membres du Haut Comité aux Commémorations nationales qui s’obstinent à justifier leur choix, comme le font Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory dans une tribune publiée par Le Monde, en affirmant que « commémorer n’est pas célébrer ». Commémorer la Saint-Barthélemy ou l’assassinat d’Henri IV, nous disent-ils, ce n’est pas célébrer. C’est « se souvenir ». Cette dernière affirmation est juste et la distinction, pour le coup, n’est pas fallacieuse ; elle est parfaitement légitime en certains contextes. Mais, dans le contexte présent, elle est honteusement sophistique.

      Tout d’abord, parce que « commémorer la naissance de Maurras » ne peut pas avoir le sens de « commémorer un massacre ». Il ne s’agit pas ici de commémorer la naissance de Maurras comme une tragédie, ni de commémorer sa dégradation nationale en 1945. Ce qu’on commémore, c’est quelqu’un qu’on tient pour une figure importante parce qu’on lui reconnaît, comme à Chardonne, des qualités d’écrivain ou d’intellectuel. « Commémorer » ici a inévitablement le sens d’une reconnaissance de grandeur qu’on met en balance avec des méfaits qui se trouvent ipso facto minimisés. La preuve : inscrirait-on Marcel Déat, Jacques Doriot, Pierre Laval, Philippe Henriot sur la liste des commémorations nationales ? Bien sûr que non. Pourtant ils ont la même importance historique que Maurras ou Chardonne. Mais leur nom choquerait davantage, parce qu’on ne peut pas voir en eux le « grand écrivain ». Il suffit de se reporter aux présentations euphémisantes du site des Commémorations nationales pour constater que Maurras et Chardonne y sont traités avec déférence.

      On est loin de l’affirmation avancée par les membres du comité, de vouloir « évoquer officiellement les pages noires de [notre] Histoire ». Car en la matière, de pages noires il n’y a pas dans la brochure éditée. Rien, en ce qui concerne Chardonne, sur son œuvre collaborationniste et ses escapades en Allemagne à l’invitation de Joseph Goebbels. Chardonne qui écrivait en juin 1943 dans un livre hagiographique sur les SS : « Si l’on peut découvrir les secrets de la valeur et vraiment éduquer les êtres, les méthodes du national-socialisme sont incomparables », ou encore : « Quand Israël est roi, un pays est perdu » (Le Ciel de Nieflheim).

      Quant à Charles Maurras, la « page noire » tient en à peine deux phrases. Ce qui fait bien peu concernant un homme dont la pensée a irrigué la « Révolution nationale » et qui dîna régulièrement avec Philippe Pétain, chef de l’État. En revanche, l’une de ces deux phrases nous apprend que Maurras fut « antinazi », rien de moins. De fait, il y aurait là toutes les raisons de commémorer Maurras, bombardé « antinazi ». Antinazi de type particulier certes, lui qui dans les années 1930 dénonçait le « bellicisme juif » face aux tensions croissantes avec l’Allemagne. Un « antinazi » dont le journal n’a cessé de paraître jusqu’à la Libération en ayant comme voisin d’immeuble la Milice française, fondée par des maurrassiens dont bon nombre prêtèrent serment d’allégeance à Adolf Hitler et rallièrent la SS. Curieusement, cette Milice, qui traqua sans relâche les Résistants, ne pensa jamais à inquiéter cet « antinazi ». Il est vrai qu’en matière d’antinazisme, on a connu à l’époque plus engagé, à commencer par De Gaulle, et quelques milliers d’autres qui en juin 1940 ralliaient Londres ou jetaient les bases de la Résistance intérieure.
      Célébrer cette page noire ?

      Sans doute est-ce pour commémorer cette « page noire » que le délégué aux Commémorations nationales et Conservateur général du patrimoine s’est également rendu sur Radio courtoisie afin d’évoquer le sujet, sur les ondes d’une radio qui se déclare ouvertement Action française et dont la présidente est la petite-nièce de Charles Maurras ? Car, contrairement à ce qui est désormais affirmé, il ne s’agit pas de commémorer pour rappeler les pages noires de notre histoire. Qu’on aille lire, sur le site des éditions du patrimoine, la présentation du livre des Commémorations nationales 2018. Celle-ci s’ouvre par cette phrase : « Chaque année, le Haut Comité des commémorations nationales sélectionne et propose à l’agrément du ministre de la Culture et de la Communication une centaine d’anniversaires susceptibles d’être célébrés au nom de la Nation. »

      « Célébrer au nom de la Nation » : est-il possible d’être plus clair ? Les commémorations ne concernent pas seulement le passé, elles engagent aussi le présent. Aujourd’hui, ce serait Maurras et Chardonne qu’on pourrait célébrer avec les réserves d’usage, comme on apprécie un alcool avec modération. Il y a quelques semaines, de nombreuses voix, dont celles du Premier ministre, affirmaient qu’une réédition grand public des pamphlets racistes et antisémites de Céline ne posait aucun problème dès lors qu’elle était pourvue de notes de bas de page. Que la compréhension du présent exige la connaissance du passé, et que celle-ci puisse requérir l’édition scientifique de textes criminels ou répugnants, personne ne le conteste. Mais cela ne peut pas signifier qu’il faille encourager les éditeurs à faire de l’argent en commercialisant les crachats que lancèrent des écrivains célèbres sur ceux que les nazis s’apprêtaient à exterminer sous leurs applaudissements. L’étude historique n’a pas besoin que ces crachats sanglants, enrobés sous une couverture prestigieuse, soient vendus comme des pralines offertes à la dégustation de pseudo-esthètes.

      Il n’y a pas un an, la victoire de l’extrême droite était une possibilité concrète dans ce pays, comme ailleurs en Europe où elle parvient par endroits au pouvoir. Prétendre la combattre en banalisant ses maîtres à penser les plus radicaux, ou en les célébrant officiellement, est une contradiction difficilement tenable pour ceux qui ont été élus contre cette menace.

      Une réflexion de fond est désormais urgente quant à la définition de la mission du Haut Comité et quant aux possibles dysfonctionnements qui l’ont conduit à inviter à « célébrer au nom de la Nation » la naissance de deux de ses ennemis les plus féroces — ennemis non seulement de la République, mais de l’idée même d’une humanité commune.

      Les signataires : Tal Bruttmann, historien ; Catherine Coquio, professeure de littérature à l’université Paris-Diderot ; Frédérik Detue, enseignant-chercheur en littérature, Université de Poitiers ; Antoine Germa, scénariste ; Antonin Grégoire, sociologue ; François Heilbronn, Professeur des universités associé à Sciences-Po ; Charlotte Lacoste, enseignante-chercheuse en littérature, Université de Lorraine ; Nadia Méziane, militante antiraciste ; Marie Peltier, historienne ; Jean-Yves Pranchère, professeur de théorie politique à l’Université libre de Bruxelles (ULB) ; Christophe Tarricone, historien.

      http://www.liberation.fr/debats/2018/02/01/maurras-commemorer-n-est-pas-celebrer-un-insupportable-sophisme_1626536

    • https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20180125.OBS1238/la-france-doit-elle-celebrer-charles-maurras-en-2018.html

      Commémorer Mai-68, pourquoi pas, mais il y a d’autres anniversaires dans la vie. Le détail semble avoir pour l’instant échappé à 99,99% de nos compatriotes, mais 2018 pourrait bien être aussi l’année Charles Maurras (1868-1952). La preuve, le fameux théoricien du « nationalisme intégral » figure, en même temps que Paul Claudel et le philosophe Alain, dans le très officiel « Recueil des Commémorations nationales 2018 », dûment préfacé ici par notre ministre de la Culture :

      "À vous qui aimez l’histoire de France, à vous qui aimez la voir reprendre vie, je conseille chaleureusement la lecture du Livre des Commémorations nationales de 2018. II vous apportera, j’en suis sûre, un grand plaisir et de belles émotions ! »"

      Quand on se souvient un peu du barouf qu’avait déclenché l’inscription de Louis-Ferdinand Céline, en 2011, dans le même calendrier, il y a pourtant de quoi redouter que tout le monde ne partage pas ce joyeux enthousiasme ministériel. Et se demander si Françoise Nyssen avait vraiment en tête la liste des cent et quelques anniversaires répertoriés par ses services avant de signer son petit texte.

      https://francearchives.fr/commemo/recueil-2018

      Avant-propos

      L’intérêt grandissant pour l’histoire, le besoin d’explorer sa mémoire et le goût de la fête expliquent le succès des anniversaires et des commémorations. Cependant, les Commémorations nationales ont ceci de particulier qu’elles ne s’adressent pas uniquement à quelques personnes, initiées et privilégiées, mais à tous ; et chacun est invité ! Pour illustrer la mémoire collective, les événements qui la jalonnent et les personnages qui l’animent, les Commémorations nationales ont fait appel, au titre de 2018, à plus de cent spécialistes enthousiastes. Ils vous entraînent à la découverte de Mai 68, de Roland Garros, de Gounod, de Couperin, de Chateaubriand, de l’hôtel d’Évreux (aujourd’hui palais de l’Élysée) et de bien d’autres ! Je salue le travail réalisé pour cette 31e édition des Commémorations nationales, qui évoluent pour s’adapter à leurs publics. Parallèlement à l’ouvrage, les supports de diffusion se diversifient grâce à l’informatique et au numérique, qu’il s’agisse des tweets quotidiens sur @FranceArchives ou des recueils des années 1999 à 2017, qui sont également disponibles et consultables sur le portail FranceArchives. Ce site Internet assure un rôle de relais et de veille grâce aux « liens » qui renvoient directement aux ressources documentaires et aux manifestations organisées partout en France (théâtre, expositions, concerts, colloques). À vous qui aimez l’histoire de France, à vous qui aimez la voir reprendre vie, je conseille chaleureusement la lecture du Livre des Commémorations nationales de 2018. II vous apportera, j’en suis sûre, un grand plaisir et de belles émotions !

      Françoise Nyssen
      ministre de la Culture

  • Entre avocats de son maintien au pouvoir et partisans de sa démission, voire de sa destitution, le débat sur la capacité du président algérien à exercer ses fonctions n’a jamais été aussi vif en Algérie. Enquête.
    http://www.jeuneafrique.com/mag/474854/politique/bouteflika-une-enigme-qui-inquiete-lalgerie

    Longévité des chefs d’État algériens
    . Ahmed Ben Bella (1962-1965), 2 ans et 8 mois
    . Houari Boumédiène (1965-1978), 13 ans et 6 mois
    . Chadli Bendjedid (1979-1992), 12 ans et 11 mois
    . Mohamed Boudiaf (président du Haut Comité d’État, janvier-juin 1992), 5 mois et 13 jours
    . Ali Kafi (président du HCE, 1992-1994), 1 an et 6 mois
    . Liamine Zéroual (1994-1999), 5 ans et 3 mois
    . Abdelaziz Bouteflika (1999 à nos jours), 18 ans et 4 mois

    #Algérie

  • 10 Palestinian homes demolished in Israeli city, prompting mayor to resign
    Jan. 10, 2017 5:35 P.M. (Updated: Jan. 11, 2017 1:24 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=774848

    QALANSAWE (Ma’an) — Israeli authorities demolished 10 homes belonging to Palestinian citizens of Israel in the city of Qalansawe in central Israel on Tuesday morning, prompting a defeated mayor to resign after Israeli authorities refused for decades to approve the city’s master plan.

    Local sources told Ma’an the devastating demolition campaign sparked clashes between Israeli police and residents.

    Mayor Abd al-Basit Mansour visited the area along with members of the municipal council and announced he would resign from his post, as Israeli bulldozers razed the homes to ground.

    Mansour told reporters that, "We have been waiting for approval of a master plan for twenty years, but our request fell on deaf ears.”

    “As head of the Qalansawe municipality, who doesn’t have the power to change anything, I decided to send my resignation to the ministry of interior.”

    Dozens of locals crowded in the area in an attempt to prevent bulldozers from demolishing the structures, but Israeli police officers dispersed them.

    One homeowner described the demolition as part of Israel’s policy of “oppression, injustices, and displacement.”

    • Les Arabes d’Israël décrètent une grève générale mercredi
      11.01.2017
      http://www.trt.net.tr/francais/moyen-orient/2017/01/11/les-arabes-d-israel-decretent-une-greve-generale-mercredi-648531

      Le Haut comité de suivi des Arabes d’Israël, a annoncé une grève générale dans les villes et villages arabes en Israël, mercredi, pour protester contre la démolition de maisons arabes dans la localité de Qalansawe.

      Le comité de suivi, a indiqué, dans un bref communiqué dont Anadolu a eu copie, « décrété la grève générale, demain mercredi, pour protester contre la démolition de maisons à Qalansawe ».

      La grève a été décrétée après une réunion d’urgence tenue mardi avec la participation des députés arabes du Parlement israélien.

      Le communiqué a noté que la grève "concernera toutes les activités dans les villes et villages arabes, y compris les écoles".

      Les autorités israéliennes ont démoli, mardi, 11 maisons appartenant à des citoyens arabes dans la ville de Qalansawe (Nord), sous prétexte qu’elles ont été construites sans permis.

      L’un des propriétaires des maisons démolies, Fahd Makhlouf, a déclaré à Anadolu que les forces de la police israéliennes ont commencé les travaux de démolition, après avoir expulsé les habitants de la région.

      Pour sa part, le groupe parlementaire de la Liste arabe commune [au Parlement israélien], a déclaré que « la démolition de 11 maisons sur des terres privées dans la ville de Qalansawe, est un crime odieux et constitue une déclaration de guerre contre les citoyens de la ville et des populations arabes ».

  • Nucléaire : le domicile de Yannick Rousselet de Greenpeace perquisitionné - France 3 Basse-Normandie
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie/manche/nord-cotentin/cherbourg-en-cotentin/nucleaire-domicile-yannick-rousselet-greenpeace-perquis

    Le 13 décembre dernier, des agents de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) ont perquisitionné le domicile de Yannick Rousselet. Selon le chargé de campagne #nucléaire de Greenpeace, tout son matériel informatique a été saisi.
    Dans un communiqué, Greenpeace dénonce une situation « extrêmement floue » et l’abus de l’usage du #secret_défense, « tout le temps évoqué pour cacher la vérité ou pour contrer les opposants » dans le domaine du nucléaire. L’association rappelle également que « Yannick Rousselet est non seulement chargé de campagne pour Greenpeace France mais également membre nommé par le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie au Haut Comité pour la Transparence et l’information sur la sécurité nucléaire et membre de plusieurs Commissions locales d’information ».

  • Derrière les rideaux, Russes et Américains continuent de collaborer
    Le Temps / 23.04.16
    http://www.letemps.ch/monde/2016/04/23/derriere-rideaux-russes-americains-continuent-collaborer
    Résumé : réunion discrète entre Américains et Russes dans un « pays arabe voisin de la Syrie », sans les autres pays de la « Task Force » et en marge de Genève pour discuter de l’effondrement de la cessation des hostilités et des questions militaires.
    Dans les déclarations, semble-t-il une relative compréhension entre Russes et Américains sur la nécessité de réduire la présence d’al-Nousra à Alep.
    Rencontres également en aparté à Genève sur les questions plus politiques avec des rumeurs d’un projet de duplication des postes en flanquant Assad de trois vice-présidents durant la « transition » :

    Ainsi, un peu sur le modèle libanais, il pourrait être question de « dupliquer » certains postes, afin de les partager entre les tenants du régime et les différentes oppositions. Endossée par un opposant politique (qui n’est pas membre du Haut comité aux négociations, le HCN, soit la branche soutenue par Washington), une esquisse de ce modèle serait arrivée sur le bureau de Staffan de Mistura – concrètement, un président Assad flanqué de trois vice-présidents. Le responsable de l’ONU a mis cette proposition sur le compte d’un « expert » qu’il n’a pas nommé. Mais elle a contribué à mettre en colère l’opposition du HCN, la convaincant, parmi d’autres raisons, à « suspendre » sa présence à Genève. Il est peu vraisemblable que Russes et Américains n’aient pas été associés à la démarche.

  • La minorité palestinienne d’Israël a organisé sa première conférence BDS –
    par Jonathan Cook | publié sur le site Mondoweis le 2 mars 2016 | Traduction : Luc Delval
    http://www.pourlapalestine.be/la-minorite-palestinienne-disrael-a-organise-sa-premiere-conference-

    L’importante minorité palestinienne d’Israël a tenu sa toute première conférence BDS le week-end dernier, en dépit d’une législations anti-boycott introduite il y a cinq ans, en application de laquelle les militants sont passibles de lourdes pénalités financières. Un des participants y a vu un signe que la minorité palestinienne est en train d’émerger lentement du “règne de la terreur” instauré par cette loi.

    Les dangers inhérents à la promotion de la campagne BDS à l’intérieur d’Israël sont mis en évidence par les difficultés rencontrées par les organisateurs de la conférence pour trouver une salle. Un cinéma privé de Nazareth a accepté d’accueillir l’événement, après que plusieurs autres salles publiques de Haïfa aient refusé, apparemment par crainte d’être sanctionnées par le gouvernement israélien.

    La question de savoir dans quelle mesure il est possible, pour les 1,6 million de citoyens palestiniens d’Israël de promouvoir BDS était en tête de l’ordre du jour de la conférence, avec plusieurs orateurs traitant des aspects juridiques et stratégiques.

    L’allocution d’ouverture de la conférence a été prononcée par Mohammed Barakeh, responsable du “Haut Comité de suivi”, un organisme de coordination qui représente toutes les factions politiques, ce qui est un signe d’une évolution de principe de la direction palestinienne en Israël en faveur du soutien politique à BDS. Barakeh a déclaré que BDS est “une forme importante de solidarité avec les Palestiniens” et cause une panique croissante parmi les dirigeants israéliens.

    Il y a, dit-il, un lien entre “le soutien à BDS et notre survie dans les conditions actuelles” de montée du racisme israélien, l’assassinat de Palestiniens par les “forces de sécurité” israéliennes, l’expansion des colonies et l’enracinement de l’occupation.(...)

    #BDS

  • Syrie : les pourparlers de Genève suspendus jusqu’au 25 février
    Le Monde | 03.02.2016
    http://www.lemonde.fr/international/article/2016/02/03/syrie-les-pourparlers-de-geneve-suspendus-jusqu-au-25-fevrier_4858865_3210.h

    Les Nations unies ont annoncé, mercredi 3 février, une « pause » des discussions de Genève sur la Syrie jusqu’au jeudi 25 février.

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    Bienvenue à Genève… en Syrie
    Par Pepe Escobar – Le 29 janvier 2016 – Source Russia Today | Traduit par Daniel, édité par jj, relu par Diane pour le Saker francophone
    http://lesakerfrancophone.fr/bienvenue-a-geneve-en-syrie

    Le prétendu processus de paix en Syrie s’apprête à arriver au stade de la mascarade genevoise, qui pourrait se prolonger pendant des mois. Attendez-vous à des doses massives de cabotinage et de fanfaronnades capables de faire rougir Donald Trump lui-même.

    L’idée même de toutes ces pantomimes en costard-cravate cherchant à personnifier Damas à Genève est d’un ridicule consommé. L’envoyé de l’ONU, le très élégant Staffan de Mistura, reconnaît lui-même que la tâche à accomplir est sisyphéenne, même si tous les acteurs qui comptent étaient réunis autour de la table.

    Voilà maintenant que la figure de l’opposition George Sabra annonce qu’il n’y aura pas de délégation du Haut comité des négociations, basé à Riyad, à la table des négociations. Comme si les Syriens avaient besoin d’une opposition instrumentalisée par l’Arabie saoudite.

    Pour remettre les choses dans leur contexte, voici donc une récapitulation extrêmement concise des faits décisifs observés récemment sur le territoire syrien, que la nouvelle capitale Genève pourrait ignorer à ses risques et périls.
    (...)
    Genève dites-vous ? C’est pour les touristes. La capitale de l’horreur syrienne, c’est maintenant Jerablus.

    #Syrie #Jerablus #Manbij

  • Et maintenant vous atterrissez à Genève en #Syrie
    http://www.larevuedesressources.org/et-maintenant-vous-atterrissez-a-geneve-en-syrie,2904.html

    Dernières nouvelles au 2février #2016 : le Haut comité aux négociations (HCN) de l’opposition parrainée par Riyad, aurait finalement accepté d’envoyer une délégation en Suisse, « entre 30 et 35 personnes », selon l’un de ses hauts responsables. Mais cela ne change rien au fait que la Turquie ait imposé l’absence des Kurdes, ni que le 31 janvier L’EI signât un triple attentat faisant une cinquantaine de morts et plus d’une centaine de blessés, à Sayeda Zeinab, un quartier chiite au sud de Damas. Qu’importe, (...)

    #Controverses

    / Syrie, #Géopolitique, #Guerre_de_Syrie, Genève (CH), 2016, #Pepe_Escobar, #Géostratégie

    #Genève_CH_

  • Des combats ont eu lieu dans la mohafaza d’Idlib entre al-Nusra et Ahrar al-Cham. Ils sont survenus après une tentative d’unification ratée entre les deux organisations, alliées au sein de Jaysh al-Fatah. Pour l’instant un cessez-le-feu a été obtenu mais les tensions restent vives, selon Reuters.
    http://www.reuters.com/article/us-mideast-crisis-syria-nusra-insight-idUSKCN0V729B

    The leader of al Qaeda’s Syrian wing tried unsuccessfully at a recent meeting to convince rival Islamist factions to merge into one unit, several insurgency sources have told Reuters.[...]
    Nusra and Ahrar al-Sham are the most powerful groups in northern Syria: when they briefly teamed up with other Islamists last year in an alliance called the Fatah Army, the rebels scored one of their biggest victories by seizing the city of Idlib.[...]
    A few days later, members of the two groups clashed in the towns of Salqin and Harem in Idlib province, near the border with Turkey. Several fighters were killed on both sides, but other insurgent groups brokered a quick ceasefire.
    Jihadi sources, including some from Ahrar al-Sham, say it is only a matter of time before another battle between the two erupts. They say the rift between them is getting deeper, although mediation continues. One restraining factor has been an imminent assault by the Syrian army and its allied forces in northwestern Syria.

    On comprend qu’al-Nusra veut se fondre avec d’autres organisations salafistes comme Ahrar al-Cham, considérées comme plus respectables et donc que leurs parrains respectifs (Turquie/Qatar) peuvent encore soutenir à ciel ouvert, dans le contexte des discussions de Genève où il faut bien définir qui peut s’assoir à la table. Et donc qui, à terme, sera universellement considéré comme « terroriste ».
    Mais puisqu’on ne peut pas ripoliner l’image d’al-Nusra, malgré les efforts louables d’al-Jazeera, et encore moins effacer cette branche syrienne d’al-Qaïda de la #liste_noire à l’ONU, quand bien même celle que devait établir la Jordanie a disparu des radars, il lui faut donc au plus vite se fondre pour mieux survivre. Car Al-Nusra craint sinon, et non sans raison, de se retrouver isolé et de devenir le pion qu’on sacrifie.
    C’est ce qu’on devine en filigrane dans la dépêche Reuters :

    Some rebels believed a merger would create a stronger rival to Islamic State and might attract much-needed military support and recognition from regional and international powers.
    But the leaders left without an agreement, and the sources said the atmosphere was tense, with Nusra blaming Ahrar al-Sham for the failure.[...]
    Distrust between Nusra and Ahrar is mutual. Nusra accuses its Islamist rival of being a front for Turkey, addressing not the “interests of Muslims” but the agenda of Ankara in order to be part of a future political deal to rule Syria.

    On voit donc que les pourparlers de Genève - qui ne sauraient être plus qu’une amorce d’ébauche de discussions -, et l’épineuse question de qui reçoit une invitation, ont cependant d’ores et déjà fonctionné comme une liste_blanche implicite, menaçant l’unité de la coalition Jaysh al-Fatah.
    Car Ahrar al-Cham a particpé au « Haut Comité pour les Négociations » et est donc encore potentiellement sur la liste blanche tacite, malgré les protestations russes. Ce, malgré le fait qu’il ait décidé de ne pas se rendre à Genève :
    http://www.nytimes.com/2016/01/30/world/middleeast/syria-talks-geneva-opposition.html?smid=tw-share

    The powerful hard-line Islamist group Ahrar al-Sham attended the talks in Riyadh in December where the High Negotiations Committee was formed, but then walked out, saying the delegation was too close to the Assad government. Russia had publicly opposed allowing the group and another, the Army of Islam, to take part in talks, a position it restated on Friday.

    Mais, al-Nusra, lui, est déjà sur une vieille « liste noire »...
    http://seenthis.net/messages/433418
    Si l’idée de négociations internationales continuent à s’imposer malgré l’échec prévu de Genève, il risque de n’y avoir plus comme choix à al-Nusra que de tenter la politique du fait accompli en confrontant militairement Ahrar al-Sham pour la phagocyter et faire pression sur leurs parrains respectifs, ou à capituler et disparaître en laissant certains de ses militants rejoindre son désormais rival salafiste - et d’autres Da’ich. Quant à Ahrar al-Cham sa position devient de plus en plus difficile, soit il doit renverser la table et risquer de déplaire à ses parrains, ou bien accepter l’affrontement direct avec al-Nusra, au risque de voir une partie de sa base rejoindre celui-ci et d’en sortir très affaibli.
    En tout cas, au plus grand bénéfice de l’armée syrienne qui, lentement, progresse, ça pourrait bien chauffer dans la province d’Idlib...

    La dépêche Reuters, reprend de manière complaisante le discours d’Ahrar al-Cham sur les différences fondamentales en matière de tactique, de stratégie et d’utilisation de combattants étrangers, qui les sépare d’al-Nusra pour expliquer ces tensions. Mais le journaliste ne se demande pas une seconde pourquoi alors, il y a un an, quand cette alliance se scellait début 2015 sous l’impulsion de la Turquie, du Qatar et des Saoudiens, ces différences si fondamentales ne posaient pas problème.
    En conclusion les paroles d’un commandant d’Ahrar al-Cham al-islamiya :

    Asked how long the groups could avoid hostilities, an Ahrar al-Sham military commander said: “We can avoid fighting with Nusra for now. For how long? That is a difficult question. Only God knows.”

    #Ahrar al-Cham #JAN #al-Nusra #Syrie

    • Sur cette négociation ratée entre al-Nusra et Ahrar al-Cham et le noeud de son affiliation à al-Qaïda (question désormais fondamentale surtout pour leurs parrains), on peut lire en anglais :
      http://www.longwarjournal.org/archives/2016/01/al-nusrah-front-chief-proposed-rebel-unity-plan.php

      Ahrar al-Cham à Genève ?
      http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2016/01/29/002-onu-pourparlers-paix-syrie-geneve-opposition-regime.shtml

      La Russie conteste la légitimité du HCN, en raison de la présence d’Ahrar Al-Sham et de Jaish Al-Islam, qu’elle considère comme des groupes « terroristes ». Elle ne veut notamment rien savoir du représentant de Jaish al-Islam, qui doit être le négociateur en chef du HCN.
      Le ministère russe des Affaires étrangères a réitéré cette position vendredi, selon l’agence russe RIA. Le groupe Ahrar Al-Sham est membre du HCN, mais a néanmoins décidé de ne pas prendre part aux pourparlers de Genève, de crainte que ses combattants ne contestent cette décision et se joignent au Front Al-Nosra, opposé à ces négociations.

    • Tout l’attirail des « conditions » ne servirait-il pas, justement, à nous éloigner de cette question des « listes noires/listes blanches » ? Cet article du NY Times vient fort à propos nous indiquer ce qui serait désormais « crucial » :

      Besieged Syria Towns Emerge as Crucial Sticking Point in Talks
      http://www.nytimes.com/2016/01/30/world/middleeast/syria-peace-talks-begin-with-only-one-side-at-the-table.html?smid=tw-share&

      Representatives of the opposition had refused to come until the besieged towns are given a reprieve and bombings of civilians are halted. But by late Friday evening, the members of the High Negotiations Committee, a Saudi-backed umbrella group of opposition parties, felt compelled to fly to Geneva, less to talk about how to end the war than to make that case.

    • @nidal : de votre avis.
      Stratégie dilatoire risquée car sur le terrain les choses n’évoluent plus du tout en leur faveur, et que le « régime » n’a visiblement pas non plus intérêt à ce que l’agenda des négociations ne devienne impératif.

    • @souriyam : d’accord si on prend en compte une approche un tant soit peu rationnelle de la situation.

      Mais on a clairement à faire à des gens qui, depuis 5 ans, se sont trompés sur tout : ils ont été choqués quand le régime ne s’est pas effondré en trois mois, ont été scandalisés quand les alliés du régime sont venus leur voler leur victoire, ont cru à une intervention de l’OTAN, ont pensé qu’ils pourraient eux-même décréter une intervention américaine, n’ont pas vu venir l’intervention massive russe…, et je crains qu’ils ne soient encore dans une lecture de ce genre (parce que ce sont des choses qu’on voit passer) :
      1. les Russes vont « s’enliser » et la Syrie sera « leur Vietnam » ; les Iraniens vont lâcher et négocier des trucs ; le Hezbollah va perdre le soutien des Libanais chiites et va devoir laisser tomber, etc.
      2. les bas prix du pétrole vont accentuer les difficultés russes et iraniennes ;
      3. dans la même logique : il est indispensable de ne pas lever les sanctions contre la Russie et contre l’Iran ; multiplication des provocations ;
      4. "on" y croit : avec un bon « surge » financé par l’Arabie séoudite, la situation pourra se retourner ;
      5. en janvier 2017, il y aura un nouveau Président aux États-Unis. Si "on" tient jusque là, tout pourra changer.

      En revanche, il faut continuer absolument à masquer l’aspect extrémiste de « nos » combattants, et continuer à prétendre que le gros de « nos » troupes, ce sont les 70.000 modérés (ah oui, dire : « mainstream ») de Lister. Si une liste noire ou une liste blanche est réellement validée par le Conseil de sécurité, tout ces calculs s’effondrent.

    • @nidal : C’est très juste.
      En tout cas al-Nusra se sait condamné à terme par ses parrains dès lors qu’ils envisagent autre chose qu’une pure victoire militaire. Peut-être en rêvent-ils encore ? C’est ce que vous suggérez. Et je me base sur l’idée que la réalité les rattrape, ou du moins certains d’entre eux.
      Mais vous avez raison, je n’en suis pas si sûr et je suis incapable d’évaluer jusqu’où leurs erreurs peuvent les pousser à contrevenir à leurs intérêts, et leurs délires les pousser à persévérer dans la logique de confrontation qui mène à la destruction de la Syrie, malgré tout ce qui risque d’en sortir de funeste, aussi pour eux. :(

  • Droit au logement opposable, encore 60 000 ménages en attente | La-Croix.com - France
    http://www.la-croix.com/Actualite/France/Droit-au-logement-opposable-encore-60-000-menages-en-attente-2016-01-13-14

    Bilan mitigé pour la loi #Dalo. Telle est la conclusion du rapport du comité de suivi remis mardi 12 janvier à la ministre du #logement Sylvia Pinel. Huit ans après la mise en œuvre de cette loi, plus de 82 000 ménages ont été relogés mais près de 60 000 sont toujours en attente.

    Par ailleurs, la loi est appliquée de manière inégale sur l’ensemble du territoire. Marie-Arlette Carlotti, présidente du comité de suivi, pointe une quinzaine de départements jugés critiques, notamment en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte D’Azur.

    À l’inverse, certaines villes font office de bons élèves, comme Strasbourg ou Rennes, relève René Dutrey, secrétaire général du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées.

    L’ÉTAT CONDAMNÉ 25 000 FOIS

    Depuis 2008, l’État a été condamné 25 000 fois pour ne pas avoir relogé des ménages dans les temps impartis, constate le rapport. Les astreintes – plus de 25 millions d’euros en 2013 et 19,2 millions en 2014 – sont versées au Fonds national d’accompagnement vers et dans le logement (FNAVDL), qui met en œuvre des actions en faveur de l’accès et du maintien dans un logement.

    Par ailleurs, pour la première fois en 2014, le nombre de ménages reconnus au titre du Dalo a baissé, passant d’un peu plus de 32 000 en 2013 à environ 28 000 en 2014. La présidente du comité de suivi n’y voit pas une « amélioration de la situation du logement » en France mais constate plutôt que « de nombreuses décisions de commissions de médiation ne [respectent] pas les critères de reconnaissance fixés par la loi ». Le taux de décisions favorables a ainsi reculé de 45,9 % en 2008 à 32,2 % en 2014.

  • Ruée des jeunes français vers les armées
    http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/19/ruee-des-jeunes-francais-vers-les-armees_4813438_4809495.html

    C’est du jamais vu. Les jeunes français se ruent à la porte de l’armée, pour s’engager. Depuis les attentats du 13 novembre, les demandes reçues par le site internet sengager.fr de la défense ont triplé. « Je suis sur le c… ! », n’hésite pas à s’exclamer jeudi 19 novembre le colonel Eric de Lapresle, chef du bureau marketing et communication du recrutement pour l’armée de terre, « c’est un phénomène totalement inédit ».

    La défense n’a pas voulu communiquer sur ce phénomène durant la période de deuil national, gênée de pouvoir laisser penser qu’elle « surfait sur les morts du 13 novembre ». Aujourd’hui, elle donne ses chiffres : elle reçoit 1 500 demandes par jour contre 500 avant les derniers attentats.

    L’armée de terre, qui exprime traditionnellement les plus gros besoins en effectifs, vivait déjà en 2015 une année exceptionnelle. En effet, après les attentats de janvier contre Charlie et l’Hyper Casher, le président de la République avait décidé de sauver une grande partie des postes qui devaient être supprimés dans la défense, et les bureaux de recrutement avaient dû repartir en campagne. Les régiments auront embauché 15 000 jeunes d’ici à la fin 2015, contre 10 000 en 2014.

    Et pour être curé ? #misère #armée

    • Je venais de lire ça :

      Attentats de Paris : l’armée reçoit de nombreuses candidatures - France Inter
      http://www.franceinter.fr/depeche-attentats-de-paris-l-armee-recoit-de-nombreuses-candidatures

      Le centre d’information et de recrutement de l’Armée de terre à Limoges estime à 25 ou 30% supplémentaires le nombre de demandes de renseignement par téléphone ou sur internet. « Pour certains, les attaques ont été un élément déclencheur, donc certains candidats se renseignent pour une carrière en tant que militaire d’active, d’autres qui ont déjà une vie construite se renseignent pour aider dans la réserve » précise le major Patrick Davos, chef du CIRFA.

    • La défense n’a pas voulu communiquer sur ce phénomène durant la période de deuil national, gênée de pouvoir laisser penser qu’elle « surfait sur les morts du 13 novembre ».

      A Paris sur la ligne 5 du métro il y a de nombreuses affiches pour le recrutement militaire.
      ....
      #surf

    • Suffit de passer dans une gare, pub X25 (si il y’a assez de place, comme à Montparnasse dans les grand halls sous verrières) en 4X4, et dans les métros etc, un max de pub, depuis un bout de temps, pour les seules formes de garantie de #revenu un peu sûres : matons, armée, police.

      En revanche l’église fait campagne pour le « denier du culte » en expliquant qu’ils ont du mal à payer les curés.

      Vu le peu de #salaire disponible, ils n’ont pas de problème de recrutement de soldats, flics et matin mais de qualité de ce recrutement. Elle augmente, il s’agit de l’améliorer encore.

    • Campagnes de recrutement : 27% des engagés quittent l’armée dans les 6 mois, Lieutenant-colonel Frédéric Le Saint, chargé de com’, 2003.

      http://leplus.nouvelobs.com/contribution/787681-armee-francaise-nous-peinons-a-recruter-malgre-des-millions

      « Les jeunes qui viennent à nous veulent de l’action, de l’aventure. Ils veulent que ça bouge. Surtout ceux, en majorité des garçons, qui s’intéressent à l’armée de Terre ». (...) Bien que les effectifs du ministère de la Défense soient orientés à la baisse, les armées ont besoin d’attirer 30.000 jeunes hommes et femmes chaque année, dont 15.000 militaires du rang afin de maintenir une moyenne d’âge relativement basse (33 ans pour le personnel militaire). (...) Ainsi pour un poste de militaire du rang à pourvoir, ils sont à peine deux à se présenter dans les CIRFA, et seulement 1,5 pour l’armée de Terre, selon le 6e rapport annuel du Haut comité d’évaluation de la condition militaire de juillet 2012. Difficile, dans ces conditions, de sélectionner du personnel de qualité. (...) Les principaux freins à l’engagement rejoignent les préoccupations de la société française. Concilier activité professionnelle et vie privée semble plus difficile pour les militaires. Et l’incontournable exigence de mobilité rebute une part croissante des jeunes Français. Enfin, dans une société qui refuse la violence, et toujours selon l’étude de l’IRSEM, 26% des jeunes estiment que les métiers militaires sont trop dangereux. (...) Les exigences de disponibilité, de mobilité ne sont plus dans l’air du temps. Les jeunes rêvent d’aventure, d’action et d’autres horizons. Soit. Mais de là à risquer sa vie loin du pays…

      La mort est, en effet, devenue insupportable pour nos contemporains, surtout la mort violente.

      http://leplus.nouvelobs.com/contribution/787681-armee-francaise-nous-peinons-a-recruter-malgre-des-millions

      #démission

  • Les Arabes israéliens en grève pour protester contre les destructions de maisons
    AFP / 28 avril 2015
    http://www.romandie.com/news/Les-Arabes-israeliens-en-greve-pour-protester-contre-les-destructions-de-maisons/588471.rom

    Tel-Aviv - Environ 2.000 Arabes israéliens ont manifesté mardi à Tel-Aviv, à l’issue d’une grève générale, pour protester contre les destructions récentes de maisons de familles arabes par les autorités israéliennes, ont constaté des journalistes de l’AFP.

    Pour Jeiries Mattar, secrétaire général du Haut comité pour les Arabes d’Israël, il existe une importante disproportion entre la part des terres possédées par les Arabes israéliens et leur poids dans la population.

    Plus de 50.000 maisons (d’Arabes à travers Israël) sont menacées, le gouvernement est engagé dans une guerre directe contre les Arabes, a-t-il affirmé dans un discours lors du rassemblement.

    La bataille pour sauver ces maisons est la bataille pour sauver notre existence, a ajouté M. Mattar.

    Dans les localités arabes du nord d’Israël, les institutions publiques, les établissements scolaires, les banques et la grande majorité des magasins n’ont pas ouvert de la journée, ont rapporté les médias arabes israéliens.

    Cette grève est une réponse à l’escalade des autorités israéliennes contre les maisons des Arabes et à la poursuite de la féroce politique d’incitation à la haine contre les Arabes lancée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors des élections, a affirmé dans un communiqué le Haut comité pour les Arabes d’Israël, l’instance qui représente les descendants des Palestiniens restés sur leur terre à la création de l’Etat d’Israël en 1948.

  • PETITION pour la LIBERATION de MARWAN BARGHOUTHI et TOUS les PRISONNIERS PALESTINIENS

    https://www.change.org/p/campagne-pour-lib%C3%A9rer-marwan-barghouthi-et-tous-les-prisonniers-palesti

    Une campagne internationale pour la libération de tous les prisonniers palestiniens est lancée, depuis l’Afrique du Sud, dans plusieurs pays (http://fmaapp.ps). C’est « L’appel de Robben Island » lancé en octobre 2013 par Ahmed Kathradra, compagnon de détention de Nelson Mandela, et parrainé par un Haut Comité comprenant des Prix Nobel (Jimmy Carter, Adolfo Perez Esquivel,Jose Jamos Horta, Mairead Mac Guire, Rigoberta Menchu, Desmond Tutu, Jody Williams) ainsi que Stéphane Hessel.

    La campagne française, rendue publique dès le 10 avril 2014, lance aujourd’hui une pétition nationale :

    La liberté et la dignité sont l’essence de la civilisation.

    Des générations d’hommes et de femmes ont fait d’énormes sacrifices pour forger des valeurs universelles, défendre les libertés fondamentales et faire progresser le droit international et les droits de l’Homme. Y renoncer serait une menace très grave pour notre civilisation. Ces valeurs s’appliquent en Palestine et impliquent la libération de Marwan Barghouthi et de tous les prisonniers palestiniens –parmi lesquels de nombreux élus- dont la détention vise à détruire le tissu social et national du peuple palestinien et à briser son aspiration à la liberté.

    Central pour l’unité et la liberté, un nom a émergé : Marwan Barghouthi, qui a passé plus de 20 ans dans les prisons israéliennes, est reconnu comme le symbole de la lutte du peuple palestinien pour la une paix fondée sur le droit international. A l’instar de la mobilisation internationale qui a conduit à la libération de Nelson Mandela et de tous les prisonniers de l’apartheid , nous pensons qu’il est de la responsabilité morale, politique et juridique de la communauté internationale d’œuvrer pour la libération de Marwan Barghouthi et de tous les prisonniers palestiniens afin de contribuer à la réalisation des droits du peuple palestinien.

    Nous appelons à leur libération qui marquera la volonté réelle de l’Etat d’ Israël de mettre fin à l’occupation et ouvrira la voie à la paix.

    Déclaration de Robben Island (http://fmaapp.org/the-robben-island-declaration), synthèse

    De nombreux signataires connus : Rony Brauman, Christiane et Stéphane Hessel, Etienne Balibar, Guy Bedos, Esther Benbassa, Monique Chemillier-Gendreau, Eva Joly, Jean-Claude Lefort, Patrick Le Hyaric, Jacques Milliez, Edgar Morin, etc ...

  • Les #Roms victimes d’une absence de volonté d’#intégration politique

    Le 13 juin, #Darius, jeune Rom de 17 ans, est lynché à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) et laissé pour mort dans un caddy. Un fait divers qui, selon un avis du Haut comité pour le logement des personnes défavorisées (HCLPD), illustre la « #stigmatisation grandissante » des populations roms en France. L’organisme, présidé par Xavier Emmanuelli, fondateur du SAMU social, préconise à Manuel Valls, premier ministre, la fin des évacuations et un plan de lutte contre les préjugés à l’intention, notamment, des élus locaux et des responsables politiques.

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/04/les-roms-victimes-d-une-absence-de-volonte-d-integration-politique_4450087_3

    #France

    • 1948, face au massacre de Deir Yassin
      http://www.icrc.org/fre/resources/documents/article/other/150-years-palestine-israel-1948.htm

      Jacques de Reynier, un délégué arabisant, est à la manœuvre depuis Jérusalem pour organiser la venue de Genève de huit collègues, dont trois médecins, et dix infirmières. Le 10 avril 1948, le Haut Comité arabe, l’autorité des Arabes de Palestine, le prie de venir en aide aux blessés et d’évacuer les morts de Deir Yassin, village musulman aux portes de Jérusalem, où un massacre a été perpétré la veille. Il s’y rend le dimanche 11 avril. Dans le rapport qu’il rédige deux jours plus tard (lire ci-dessous), il cite le chiffre de 200 morts, une évaluation faite par le commandant des troupes juives qui ont procédé à l’assaut. Jacques de Reynier sera le seul témoin extérieur d’un épisode qui va s’imposer dans la mémoire palestinienne comme le symbole de la Nakba, la « catastrophe », à savoir la défaite militaire face à l’armée juive et l’exode massif – entre 700 000 et 800 000

      (je mets ce lien car je n’arrive pas à fixer celui du Temps)

  • 80 400 réfugiés syriens au Liban à ce jour | Politique Liban | L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/781134/80+400_refugies_syriens_au_Liban__a_ce_jour.html

    Selon le rapport hebdomadaire du Haut Comité pour les Nations unies (HCR), 56 947 refugiés syriens au Liban sont enregistrés auprès de l’organisation onusienne et 23 535 nouveaux demandent à être aidés.
    [...]
    L’organisation prévoyait que le nombre de refugiés attendrait les 40 000 en fin d’année 2012, mais leur augmentation a créé un problème d’habitat, surtout à l’approche de l’hiver. Selon le rapport, « 55 % des 80 400 refugiés ont loué des endroits pour y vivre et le HCR œuvre en vue de garder les frais de location raisonnables. Un appel a été lancé auprès d’organisations humanitaires pour financer l’aide aux refugiés pour un total de 106 millions de dollars, mais 20 % de la somme seulement ont été collectés ».

    Et entre 100 et 200.000 en Jordanie http://seenthis.net/messages/89495
    On peut aussi se demander ce que deviennent les réfugiés irakiens qui étaient nombreux à Alep et à Damas, notamment les banlieues...
    #Liban
    #Syrie
    #réfugiés
    #Jordanie

  • Les loyers HLM sont trop chers et la mixité sociale est mise à mal - Lagazette.fr
    http://www.lagazettedescommunes.com/111591/les-loyers-hlm-sont-trop-chers-et-la-mixite-sociale-mise-a-mal

    Les loyers des logements sociaux sont de moins en moins adaptés aux ménages les plus modestes. C’est l’enseignement qu’on peut tirer d’une étude publiée le 16 avril 2012 par le Haut comité pour le #logement des personnes défavorisées (HCLPD), qui compare le niveau des loyers pratiqués par les organismes HLM avec celui des plafonds pris en compte dans le calcul des aides au logement (allocation logement et aide personnalisée au logement).

    #tw #fb