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  • #Amanil, âgé de 20 mois et né en #Suisse a été renvoyé par #vol_spécial ce matin à 6h45 vers la #Grèce.

    Amanil est né en Suisse le 1er décembre 2016. Sa maman est originaire d’Erythrée, où elle a rencontré son papa, avec qui elle s’est mariée en 2013. Le couple a fuit l’Erythrée et après un long voyage est arrivé en Grèce. La maman d’Amanil y a obtenu l’asile, mais pas son papa. La maman d’Amanil a eu la chance d’être ponctuellement aidée par une église éthiopienne, mais elle n’avait pas de logement, ni argent, ni accès aux soins, ni nourriture. Lorsqu’elle est tombée enceinte d’Amanil, elle a décidé de quitter le pays et de demander l’asile en Suisse où Amanil est né il y a presque deux ans.

    La maman d’Amanil a voulu éviter à son fils de connaître la précarité de la rue. C’est pourquoi elle s’opposait à son renvoi à Athènes. La Suisse a en effet refusé d’entrer en matière sur sa demande, au prétexte qu’elle avait le statut de réfugiée en Grèce – les persécutions subies en Érythrée ont en effet été reconnues et la Grèce a admis qu’elle ne pouvait pas rentrer dans son pays d’origine.

    Le HCR, Amnesty International, Human Rights Watch et MSF dénoncent régulièrement la situation des réfugié∙e∙s en Grèce. Les services d’aide aux réfugiés étant extrêmement précaires en Grèce, la plupart des réfugié∙e∙s n’ont ni logement ni travail et vivent dans la rue. C’est le cas non seulement des demandeurs d’asile, mais aussi des personnes qui ont obtenu la reconnaissance de leur statut de réfugié.

    Amanil ne connait ni l’Érythrée ni la Grèce. Il ne connait pas non plus son papa, dont la trace s’est perdue en Grèce. Il ne connait que le foyer EVAM d’Ecublens. Mais aujourd’hui, ce matin à 4h, il a été réveillé par une dizaine de policiers ; il a vu sa maman pleurer et il a été obligé de partir avec elle.

    À l’heure actuelle, nous sommes sans nouvelle d’Amanil et de sa maman, qui doivent pourtant être arrivés à Athènes. Nous exigeons de savoir où est la famille, quelle a été leur prise en charge à leur arrivée, et s’il est garanti qu’Amanil et sa maman auront un toit pour vivre et une aide sur le long terme en Grèce. Nous avons malheureusement de bonnes raisons d’en douter.

    Mais aussi nous voulons savoir pourquoi les autorités vaudoises s’acharnent ainsi sur les plus faibles, renvoient des familles, des petits enfants ; comment est-il possible de ne pas comprendre qu’une jeune mère souhaite à son bébé de ne pas grandir dans la rue ? comment est-il possible de parler d’un renvoi « sans contrainte » (communication du spop), lorsqu’il y a une dizaine de policiers pour embarquer une jeune femme, des cris, des larmes, et ceci devant témoins ? Les autorités vaudoises ont apparemment perdu tout sens des notions de bienveillance, d’accueil,et refusent de reconnaître la violence d’une expulsion par vol spécial. Ont-elles aussi perdu tout sens des responsabilités en renvoyant ainsi une maman et son fils de 20 mois dans les rues athéniennes ?

    Nous exigeons des réponses et l’arrêt de tous les renvois mettant en cause des enfants.

    Collectif Droit de rester, 4 septembre 2018

    reçu via la newsletter du refuge de Lausanne, avec ces deux photos en pj :

    #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #Vaud #réfugiés_érythréens #mineurs #enfants #enfance
    cc @isskein

    • Chronique d’un énième et triste renvoi

      Ce matin à 4h45, la police est arrivée au foyer de l’EVAM à Ecublens. Deux fourgonnettes et deux voitures de police, en total une dizaine de policiers en uniforme et en civil, un médecin de l’entreprise privée OSEARA et une employée du Service de la Population (SPOP).
      Ils ont arrêté et emmené D et M pour un vol de ligne Genève - Düsseldorf. Un couple qui vient de Géorgie et qui est arrivé en Suisse en septembre 2018. D souffre d’un cancer de la lymphe, sous une forme très agressive. Il a un suivi intensif au CHUV avec des séances de chimiothérapie tous les 21 jours et des contrôles plurihebdomadaires. Son prochain rendez-vous au CHUV devait avoir lieu ce jeudi 14 février à 14h pour une séance de chimio.
      Ils ont laissé en Géorgie leurs trois enfants, D veut continuer à lutter contre sa maladie. Il veut continuer à vivre, rien de plus. Le traitement contre le cancer de D n’était pas disponible en Géorgie. D et M se sont endettés et ont fait une demande de visa en Allemagne, où ils on dû payer pour avoir un traitement qui n’était pas suffisamment efficace. Finalement, c’est au CHUV qu’il a enfin pu obtenir un nouveau traitement qui semble faire effet et lui donner un peu d’espoir pour poursuivre sa lutte contre la maladie.
      L’expulsion d’aujourd’hui constitue un énième acte de violence d’État contre des réfugiés, contre des personnes vulnérables.
      Ce matin, D est monté dans sa chambre entouré de policiers, il est redescendu une dizaine des minutes plus tard, un des policiers portait une valise. D a été forcé sur le siège arrière gauche de la première fourgonnette et n’a eu plus aucun contact direct avec sa femme.
      On entendait les cris de M en provenance de la fenêtre de leur chambre, jusque devant l’entrée du foyer. Elle ne voulait pas partir, elle résistait. Les policiers ont avancé l’autre fourgonnette devant la porte du centre : Environ une demi-heure plus tard, M est descendue entourée de cinq policiers, les mains derrière le dos, peut être menottée. Elle nous a crié « Qu’est-ce que je dois faire ? Aidez-moi ! », ce à quoi nous avons répondu : « Essaie de résister, ne prends pas l’avion, c’est un avion de ligne. »
      Le médecin de l’OSEARA réagi alors en rétorquant : « Qu’est que vous faites ? Vous voyez bien que ça se passe assez bien, la prochaine fois, ce serait un vol spécial, bien pire donc. »
      Comment un médecin peut-il faire un tel commentaire ? L’on pourrait croire qu’il s’agit d’un acte routinier d’un médecin qui a visiblement l’habitude des vols spéciaux en tant que caution médicale. Dans ce contexte, la médecine privée assume un rôle bien particulier.
      5h24, les fourgonnettes démarrent.
      Il nous a été notifié que D et M ont effectivement été forcés à prendre l’avion de 9h pour Düsseldorf, d’une manière illégale. Contrairement aux affirmations avec beaucoup d’assurance du policier devant le centre, nous avons appris de sources sûres qu’aucun suivi médical n’est assuré sur place. En effet, le Service Social International a confirmé hier, au SPOP, qu’à l’heure actuelle rien n’était prévu au niveau de l’organisation des soins médicaux pour D.
      La vie d’un être humain est sciemment mise en danger pour faire fonctionner les rouages de la machine à broyer « asile ».
      Et pourtant, les médecins du CHUV ont averti les autorités fédérales et cantonales qu’une interruption des soins médicaux, même provisoire, est susceptible d’entraîner une aggravation de la maladie, une nouvelle résistance au traitement et un décès. En l’absence de soins médicaux, il peut décéder des suites de sa maladie à bref ou moyen terme.
      Et la réponse des autorités à cela ? Une arrestation et une expulsion !
      Accords de Dublin, expulsion et droits humains bafoués. Le SEM, le SPOP, la police et les médecins collaborateurs du système anéantissent les personnes. Les réfugiés sont devenus des numéros et objets à renvoyer.
      Ce renvoi constitue une mise en danger de la vie d’autrui et donc une violation de la convention européenne des droits de l’homme (CDEH) signée par la Suisse. Il est contraire aux engagements de la Suisse en matière de respect des droits de l’homme, en particulier parce que le renvoi a été exécuté sans assurances que le traitement médical pourra être poursuivi sans délai de carence.
      D’autre part, nous ferons tout pour suivre ce couple et savoir ce qu’il lui adviendra en Allemagne. Pour établir un contact entre ses médecins au CHUV et des médecins allemands. Si l’Allemagne ne peut pas garantir un traitement équivalent à ce père de famille, elle n’a qu’à le renvoyer en Suisse pour délégation de traitement.

      Collectif R, le 12 .02.2019

      Reçu par email du Collectif R

  • La véritable histoire de Marwan, 4 ans, « perdu dans le désert » - L’Express

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/la-veritable-histoire-de-marwan-4-ans-perdu-dans-le-desert_1494345.html

    SI c’est François Burgat, c’est sérieux et crédible. Et là en plus, c’est horrible.

    La véritable histoire de Marwan, 4 ans, « perdu dans le désert »

    Par François Burgat, à Zaatari, Jordanie, publié le 22/02/2014 à 19:20
    L’image du petit Syrien de 4 ans, recueilli dans le désert par des membres du HCR a fait le tour du monde. Marwan n’était pas seul, a-t-on su plus tard. Mais, il a perdu ses parents. Dans le camp de réfugiés de Zaatari, en Jordanie, le chercheur François Burgat a retracé son périple.

  • Le HCR fait état d’une « anarchie généralisée » dans le nord de la République centrafricaine

    http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=30997&Cr=centrafricaine&Cr1=

    Situation de plus en plus préoccupante en Centrafrique

    6 septembre 2013 – Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a fait part vendredi de « sa vive inquiétude » devant l’insécurité qui menace les civils en République centrafricaine (RCA), faisant état d’une « anarchie généralisée » durant une mission dans le nord du pays.

    Des membres du personnel du HCR du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) se sont rendus la semaine dernière dans la ville de Paoua, à 500 kilomètres au nord de Bangui, la capitale centrafricaine. Ils y ont trouvé sept villages réduits en cendres et désertés et un huitième partiellement détruit, avec des villageois cachés dans la brousse.

    #centrafrique #afrique centrale