« Les illuminés qui nous dirigent s’entêtent dans cette direction. Refusant de reconnaître la faillite de leur modèle... ».
Non, la vérité est qu’ils auraient tort de se priver : ils disposent d’un Etat qui, quelque soient les équipes dirigeantes qui s’y succèdent, manifeste un zèle sans limite pour pilonner les classes populaires et poursuivre, autant que possible, les transferts de milliards du travail vers le capital ;
ils auraient tort de se priver car les plus fortunés d’entre eux, les grands patrons, amassent toujours plus de capitaux et rien ne les empêche de placer cet argent, fruit de l’exploitation, dans les paradis fiscaux (590 milliards à ce jours pour la France) ;
ils auraient tort de se priver car, pendant ce temps, non seulement les directions syndicales accompagnent le saccage social que la classe capitaliste impose à toute la société, mais les dirigeants des grands partis gestionnaires du capitalisme se bousculent pour servir sans limite les parasites ;
enfin, ils auraient tort de se priver tant que les travailleurs ne cessent pas le travail, tant qu’ils n’occupent pas les lieux de production, tant qu’ils ne reprennent pas confiance en leur force et ne se mobilisent pas pour réclamer leur dû et prendre en main toute l’organisation économique et sociale de la société.
Bref, les « illuminés » ne s’entêtent pas parce que ce sont des ânes, mais parce que le rapport de force est en leur faveur. Et tant qu’il en sera ainsi, la « faillite de leur système » entraînera l’humanité vers toujours plus de misère, de gâchis, de barbaries.