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    Une taxe d’entrée dans Schengen pour les ressortissants des Balkans

    Courrier des Balkans | jeudi 17 novembre 2016
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    Mercredi, la Commission européenne a recommandé, « pour des raisons de sécurité » face à la menace terroriste, la mise en place d’une taxe de cinq euros pour toute personne voyageant dans l’espace Schengen sans visa.

    Par la rédaction

    (Avec BIRN) - Ce nouveau système, baptisé ETIAS (European Travel Information and Authorisation System), imposerait à ces voyageurs de remplir une demande en ligne préalable. Y seront renseignées des informations de base sur leur identité, leurs documents de voyage, leurs coordonnées.

    Chaque demande sera automatiquement vérifiée, en la passant au crible de différentes bases de données, à commencer par Europol et Interpol. Après cette vérification, une autorisation sera délivrée « en quelques minutes après la demande déposée », assure la Commission.

    Voilà un projet qui inquiète les citoyens des Balkans, autorisés à se déplacer librement au sein de l’espace pendant trois mois.

    « ETIAS est le chaînon manquant de la gestion de nos frontières », clame Dimitris Avramopoulos, le Commissaire grec à la Migration. « L’ouverture de l’Europe ne doit pas se faire au prix de sa sécurité. » Selon Bruxelles, la mise en œuvre d’ETIAS va « améliorer la gestion des frontières extérieures de l’UE et renforcer sa sécurité intérieure ».

    L’introduction d’un nouveau système d’autorisation vis-à-vis des ressortissants bénéficiant du droit de circuler librement au sein de l’espace Schengen n’est pas une idée nouvelle. Le président de la Commission européenne l’avait d’ailleurs lui-même évoqué dans son discours sur l’état l’Union 2016 en septembre.

    « Nous devons savoir qui passent nos frontières. En novembre, nous allons proposer un système automatique pour définir qui a le droit de voyager en Europe. Par ce biais, nous saurons qui s’y déplace avant même d’y être entré », avait annoncé Jean-Claude Juncker.

    #visa #Schengen #Balkans @cdb_77 @reka

  • Alexandre Djouhri, le petit caïd devenu l’encombrant ami de Sarkozy

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/05/alexandre-djouhri-un-petit-caid-devenu-l-encombrant-ami-de-sarkozy_5025847_3

    10 avril 1986, 16 h 10. Ahmed Djouhri ne desserre pas les dents devant les enquêteurs de la brigade criminelle venus l’entendre à l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Non, il ne sait pas pourquoi son ami David Tordjman, proche du milieu franco-tunisien, gérant en sous-main de plusieurs discothèques parisiennes, a été victime un an plus tôt d’une tentative d’assassinat.

    Non, il ne sait pas non plus pourquoi il a lui même été la cible d’une tentative de règlement de comptes à Paris quelques jours plus tôt. Il s’est défendu en faisant « largement usage d’une arme à feu de calibre 9 mm », notent les policiers. « Je ne me connais pas d’ennemi », leur dit M. Djouhri, qui nie avoir fait feu.

    Ce n’est pas l’avis des policiers, habitués à la loi du silence dans le milieu. « Les événements violents qui sont intervenus par la suite semblent indiquer qu’un contentieux important oppose le clan Tordjman-Djouhri à une autre bande », indique un rapport de synthèse de la brigade criminelle. Faute d’éléments probants, aucune enquête n’aboutit. Les fonctionnaires noteront toutefois : « Djouhri Ahmed, plus communément appelé “Monsieur Alexandre”, individu de moralité douteuse et dont les activités paraissent aussi lucratives qu’obscures, ne pouvait ignorer qu’il était la cible de tueurs. »

    20 janvier 2015. Ahmed Djouhri s’appelle désormais officiellement Alexandre – en hommage, dit-on, à Alexandre le Grand. Il ne tutoie plus les calibres, mais un ancien président de la République. Au téléphone, il presse Nicolas Sarkozy de lui organiser un rendez-vous avec le président russe Vladimir Poutine pour « éventuellement le voir un peu plus rapidement ? Au lieu qu’on poireaute ?
    – On en parle demain, hein ? », répond prudemment l’ancien chef de l’Etat, qui craint d’être sur écoutes.

    Alexandre Djouhri est aujourd’hui au cœur de l’enquête démarrée en 2013 sur un possible financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

    Trente ans séparent les deux scènes. Trente ans durant lesquels le flamboyant M. Djouhri n’a cessé de gagner en influence, au point de devenir sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy l’un des hommes les plus introduits et les plus craints de la république des affaires. Celle où se nouent, dans l’atmosphère feutrée des grands hôtels, des contrats de plusieurs dizaines de millions d’euros. Celle où il faut savoir se rendre incontournable, surtout si l’on est fils d’immigrés kabyles – un père soudeur, une mère au foyer –, si l’on est né à Saint-Denis dans une fratrie de dix et que l’on a grandi à Sarcelles. La meilleure manière est encore de se trouver des parrains ; Alexandre Djouhri l’a compris très tôt.

    « Valeur montante du milieu »

    Au milieu des années 1980, las de traîner au café La Javanaise à Sarcelles, de jouer les caïds avec son frère Boulam et sa petite bande du Val-d’Oise, Alexandre Djouhri commence à fréquenter l’univers des nuits parisiennes, où il ne sort jamais sans son culot. L’Eclipse d’abord, une discothèque du quartier Beaugrenelle où se retrouve tout ce que Paris compte de malfrats. L’Apocalypse, Le Palace ou Chez Régine, ensuite. Plus chic et plus utile pour cultiver son entregent.

    Il y fait la connaissance d’Antony Delon, fils turbulent de l’acteur, avec qui il tentera sans succès de lancer une marque de vêtements. Entendu par la police dans l’enquête sur la tentative d’homicide de David Tordjman, Anthony Delon dira de Djouhri « qu’il donne des coups de main pour la société [de prêt-à-porter], principalement de la manutention ». Les enquêteurs, qui le gardent dans leur radar, le voient circuler en Jaguar. Ils notent que « cette valeur montante du milieu », sans activité professionnelle connue, « dispose de revenus occultes ».

    C’est la rencontre avec le jeune Farah M’Bow, fils du Sénégalais Amadou-Mahtar M’Bow, ancien directeur général de l’Unesco, qui lui ouvre les portes des réseaux de la Françafrique. A Paris, « Monsieur Alexandre » fréquente désormais des fils de diplomates africains. A Brazzaville, à Malabo ou à Libreville, il s’élève au rang d’intermédiaire, maniant à merveille les mots « baril », « brut » et « commissions ».

    Confident des puissants

    Il est à la bonne école des réseaux africains de Charles Pasqua et de son « Monsieur Afrique », l’ancien policier Daniel Léandri. « Djouhri était un bonimenteur qui promettait des financements et voulait des mandats pour négocier des contrats pétroliers au nom du Congo », se souvient Claudine Munari, alors directrice de cabinet du président congolais Pascal Lissouba (1992-1997). A Brazzaville, il peut compter sur le tradeur pétrolier Dominique Ngouabi Ossere, fils de l’ancien président Marien Ngouabi, assassiné en 1977.
    En 1995, Jacques Chirac accède à la présidence et ce sera sa chance. Il bluffe les uns et les autres, utilise la séduction ou la menace, sait se revendiquer d’illustres aînés et passe de table en table pour finir à celle des décideurs.

    Son talent impressionne des politiques et des grands patrons qui retrouvent en lui leur ambitieuse jeunesse. Il se lie ainsi avec Michel Roussin, l’un des « Monsieur Afrique » de Jacques Chirac, avec Alfred Sirven et André Tarallo, dirigeants d’Elf qui se retrouveront quelques années plus tard au cœur du scandale éponyme. Il se rapproche aussi de l’ancien juge Alain Marsaud, aujourd’hui député Les Républicains, ainsi que de l’avocat pénaliste Francis Szpiner, qui l’aurait introduit auprès de Dominique de Villepin, avec qui se noue une amitié qui dure encore.

    Alexandre Djouhri poursuit son chemin. « A l’attaque », comme il dit parfois. Au milieu des années 1990, il fonde une petite agence de presse euro-arabe et euro-africaine. Une carte de visite plus qu’une réelle activité. Elle lui permet, dit-il, de rencontrer celui qui deviendra un proche, Bechir Saleh, directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi.
    Le voilà confident des puissants. Il commence, comme il le dit alors, « à voir tout en grand ». A Alger, au début des années 2000, il reçoit au Sheraton. Il représente alors, en Algérie, la société Tag Aeronautics Ltd, liée à la famille du milliardaire saoudien Akram Ojjeh, homme d’affaires, notamment dans l’armement, longtemps très en cour en France.

    Avec sa peau hâlée hiver comme été, sa faconde et ses manières de parrain au langage fleuri, « Monsieur Alexandre » navigue en jet privé de Paris à Genève, de Dubaï à Riyad, de Djibouti à Moscou, maniant affaires, politique et espionnage dans les palais présidentiels ou les salons d’armement avec simplement écrit, sur son badge, « Iskandar » (Alexandre en turc ou en persan).

    Les règlements de comptes dans les faubourgs parisiens des années 1980 sont bien loin. Cajolé par les réseaux chiraquiens, Alexandre Djouhri s’impose avec de grands contrats comme la vente de douze Airbus et de missiles Milan à la Libye en 2004 – un marché évalué à près de 2 milliards d’euros.

    « A l’époque, tout ce petit monde, Djouhri compris, se moquait de Sarkozy qu’ils surnommaient “Zébulon” », se souvient un proche. C’est pourtant le quinquennat de l’actuel candidat à la primaire de la droite qui sera son acmé.

    Toujours dans l’ombre

    Alexandre Djouhri tient salon au Bristol, à deux pas de l’Elysée où il s’invite régulièrement, sans prévenir. Son emprise la plus manifeste s’exerce sur Claude Guéant, alors secrétaire général de Nicolas Sarkozy. « Il est très séduisant », a reconnu M. Guéant, qui dit avoir fait sa connaissance en 2006, un an avant que son patron soit élu président.

    « Je le connais assez bien, mais je ne sais pas exactement ce qu’il fait. Je crois que c’est un apporteur d’affaires », a déclaré M. Guéant aux enquêteurs. Tout juste reconnaîtra-t-il avoir « travaillé sur certains dossiers politiques afin de mettre du liant entre le ministre [Sarkozy] et certains des amis de M. Djouhri ».

    Des amis, « Monsieur Alexandre » en a beaucoup. Mais une amitié n’a jamais fait une association de malfaiteurs, pourrait-il dire. De grands industriels, comme Serge Dassault, qu’il appelle « Sergio Bin Marcel », Patrick Kron (Alstom), François Roussely (EDF), Henri Proglio (Veolia puis EDF) ou Antoine Frérot (Veolia). Il travaille pour eux, toujours dans l’ombre. Mais l’aventurier du commerce international n’oublie jamais de réclamer son « dû ».

    Mandaté en 2006 et en 2007 par Jean-Paul Gut, chargé notamment des affaires internationales d’EADS (aujourd’hui Airbus Group) pour négocier des contrats en Libye et au Qatar, M. Djouhri n’apprécie guère que son successeur, Marwan Lahoud, refuse de lui verser des commissions.

    « Il avait demandé à me voir, car il réclamait le versement de sommes qu’il pensait dues par EADS en lien à la vente d’Airbus à deux compagnies aériennes libyennes », a expliqué M. Lahoud aux magistrats. « Il me dit : “Ok. Avec ton prédécesseur, on s’était entendu, tu me dois 12-13 millions. Donc, maintenant, il faut payer.” Je lui ai répondu : “Si j’ai un contrat, je paye. Si j’ai pas de contrat, je ne paye pas.” Il a commencé à s’agiter, à dire que ça n’allait pas se passer comme ça. Il commence à me balancer des noms censés m’impressionner, il me parle de Jacques et Nicolas en faisant clairement référence à messieurs Chirac et Sarkozy. »

    « Maintenant, il faut payer »

    M. Lahoud indique que Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, est intervenu. « De mémoire, c’était en 2009. (…) Il m’a très poliment indiqué qu’Alexandre Djouhri prétendait qu’on lui devait de l’argent. Claude Guéant me demandait de regarder. Je lui ai répondu que s’il y avait un contrat, il serait payé. Cela s’est arrêté là. » Depuis, EADS a toujours assuré qu’aucune commission n’avait été payée à l’intermédiaire.

    L’ancien conseiller justice de Nicolas Sarkozy, Patrick Ouart, a aussi subi la colère de Djouhri pour s’être opposé à ce que l’Elysée protège Pierre Falcone, homme d’affaires alors empêtré dans le procès de l’Angolagate. « Avec son format [en parlant de M. Ouart], une balle ne peut pas le rater », aurait dit Alexandre Djouhri, qui travaillait alors pour le régime angolais soucieux d’éviter la prison à M. Falcone. Des menaces parvenues à M. Ouart, qui les a aussitôt rapportées au président de la République.

    Pas de quoi écorner l’amitié entre « Monsieur Alexandre » et Nicolas Sarkozy. Ils continuent de déjeuner parfois ensemble et ils s’appellent régulièrement au téléphone. « Gourdault-Montagne me l’avait présenté, se souvient un ancien ministre de Sarkozy. Je n’ai jamais compris sa fascination pour ce personnage dangereux car pas contrôlable ». L’ancien chef de l’Etat ne s’est pour sa part jamais exprimé publiquement sur ses relations avec Alexandre Djouhri.
    Bernard Squarcini est un autre de ses amis. En 2005, alors préfet de police de Marseille, il lui rédige une attestation de bonne moralité. Une carte de visite de plus pour « Monsieur Alexandre ». Puis, à la tête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), il lui sous-traite des missions sensibles en Libye, comme l’exfiltration de Bechir Saleh et sa famille au lendemain de la révolution libyenne, en 2012, à quelques jours de la victoire de François Hollande.

    Flambeur en société, Alexandre Djouhri fait preuve d’une grande discrétion pour gérer ses millions dans un lacis de circuits financiers complexes. L’argent liquide est de mise et très peu de comptes bancaires portent son nom. Il préfère recourir à des hommes de paille ou à des société-écrans. La famille saoudienne des Bugshan, ses principaux partenaires en affaires en Arabie saoudite, est ainsi soupçonnée par les enquêteurs d’avoir mis à disposition de M. Djouhri certains de ses comptes en banque, qui auraient accueilli de l’argent libyen.

    L’alternance a toutefois fait pâlir l’étoile Djouhri. Il le reconnaît lui-même. « Le pouvoir de gauche, je le connais pas. Si c’était le pouvoir de droite, oui », répond-il en mars 2013 à une ancienne conseillère de Mouammar Kadhafi qui sollicite son aide.

    « Valls est dans le coup »

    Les affaires continuent néanmoins, en mode mineur. Le 4 décembre 2013, il demande à son ami Alain Marsaud s’il peut lui fournir 10 000 euros en billets de 100. Le député accepte volontiers, en précisant : « Faut que j’aille chercher le pognon à la banque quand même ! Dans ma banque à l’Assemblée. » Et un autre ancien magistrat antiterroriste, Jean-Louis Bruguière, l’appelle pour discuter de « très grosses opérations dans un pays du Golfe ».

    Lorsque Bernard Squarcini, qui l’appelle affectueusement « bandit », se reconvertit dans le privé, ils vont ensemble à Alger, maudissent ces « socialos pourris jusqu’à la moelle », qui, selon Alexandre Djouhri essayent d’obtenir des confidences de Bechir Saleh sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

    « Ces enculés du Quai d’Orsay ont envoyé des mecs et Valls est dans le coup, hein, euh, pour demander… pour dire à Bechir qu’ils peuvent enlever le mandat d’Interpol [de M. Saleh] s’il dit qu’il y a eu, euh, évidemment un financement et que… », lâche, en mai 2013 M. Djouhri. « Je te raconterai, c’est des “trous de baise” », dit-il dans le langage fleuri qu’il affectionne.

    Lorsqu’un article de presse lui déplaît, il s’emporte et fustige là encore la gauche. Comme le 13 mai 2013 lors d’une conversation téléphonique toujours avec Bernard Squarcini. « Moi, je vais aller voir Valls avec une kalachnikov et de la coke qui vient des quartiers nord de Marseille et puis je vais lui dire que j’arrive avec arme et bagage ». Et de poursuivre : « T’inquiètes pas, Bernard, je vais mettre ma bite en double page, euh (…) et sans trucage ».

    Les orages arrivent en 2015

    De plus en plus, il se tourne vers la Russie. Son fils, Germain, a épousé la fille du maire de la ville de Nijni Taguil (Oural), Serguei Nosov, lui-même proche de Serguei Tchemezov, un influent industriel russe. Il n’est pas rare qu’avec Claude Guéant, ils se rendent chez les « Popov », pour affaires.

    Les orages arrivent en 2015. Sa villa de Chênes-Bougeries, commune huppée qui jouxte Genève, est perquisitionnée. Claude Guéant et Khaled Bugshan sont mis en examen pour blanchiment dans l’enquête sur l’argent libyen. Dés mars 2015, il ne met plus les pieds en France ou seulement le week-end, comme il le confie à Alain Marsaud « pour éviter une garde à vue ».

    S’il assure avoir rencontré François Hollande et Laurent Fabius, « un truc classe de chez classe de chez ben classe » (sic) – ce qu’a démenti l’Elysée –, ses protections au sommet de l’Etat se font rares. Mi-octobre, Alexandre Djouhri a été vu à l’hôtel Kempinski de Djibouti, le pays natal de son « ami » l’avocat Mohamed Aref, un proche du président Ismaïl Omar Guelleh. « [C’était] sans moi, et je ne peux pas vous dire ce qu’il y fait », se défend M. Aref. Selon d’autres sources, il y aurait rencontré Ahmed Osman, gouverneur de la banque centrale.

    On le dit aujourd’hui à Alger avec Ali Haddad, le puissant patron des patrons algériens. « Non je ne suis pas avec lui mais je le connais bien, c’est un ressortissant algérien et un ami », répond ce dernier au Monde. Cela ressemble de plus en plus à une cavale. M. Djouhri redoute qu’un mandat d’arrêt soit délivré contre lui depuis qu’il a refusé d’honorer sa convocation devant les juges qui enquêtent sur l’argent libyen. Contacté à de multiples reprises, il n’a pas souhaité répondre à nos questions.

  • Financement libyen de la campagne de Sarkozy : l’enquête impossible

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/03/financement-libyen-de-la-campagne-de-sarkozy-l-enquete-impossible_5024793_32

    Les indices s’accumulent sur un possible versement de fonds par Mouammar Kadhafi lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

    Trois ans et demi d’investigations poussées, toujours pas l’ombre d’une preuve définitive, mais de forts soupçons. Les juges du pôle financier Serge Tournaire et Aude Buresi tentent depuis avril 2013 de déterminer si la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy a bien fait l’objet d’un financement illicite libyen. Ils disposent désormais de centaines de documents : notes des services déclassifiées, interceptions téléphoniques, témoignages sous X… Tous les ingrédients d’une sorte d’enquête impossible, à laquelle Le Monde a eu accès.

    Il en ressort une impression troublante. Ainsi, les enquêteurs ont obtenu pas moins de sept témoignages qui accréditent ­l’hypothèse du versement de fonds par Mouammar Kadhafi à l’équipe de Nicolas Sarkozy, appuyés par le carnet accusateur d’un ancien ministre libyen du pétrole. Beaucoup de fausses pistes et de témoi­gnages invérifiables. Les magistrats doivent en outre compter avec une forte adversité, appuyée sur des réseaux tant politiques que médiatiques.
    En témoigne cette confidence, qui les ­concerne directement, interceptée en mars 2015. « Oui, ils cherchent le lien avec Kadhafi mais ils ne cherchent pas au bon endroit. » Ces propos tenus au téléphone par l’avocat franco-djiboutien Mohamed Aref sur un possible financement par la Libye de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy ont fait sursauter les policiers qui écoutaient discrètement la conversation.

    Caisse noire

    Ce vendredi 27 mars 2015, M. Aref rassure au téléphone son confrère malaisien Siva Rajendram, tétanisé. Ce dernier a versé 500 000 euros sur le compte de Claude Guéant contre une prétendue vente de deux tableaux de l’artiste Andries van ­Eertvelt. Il fuit les autorités françaises qui le soupçonnent d’être l’un des maillons d’un possible financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy – plutôt qu’un simple amateur de peinture baroque flamande. « Dis-leur simplement que tu n’as rien à voir avec eux », lâche sèchement M. Aref, lui-même inquiet. Contacté par Le Monde, M. Aref assure pourtant « n’avoir jamais parlé du dossier libyen avec M. Rajendram ».

    En ce début d’année 2015, les magistrats veulent, semble-t-il, accélérer la procédure. L’ancien secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, a été mis en examen ­samedi 7 mars, de même qu’un richissime homme d’affaires saoudien, Khaled ­Bugshan, soupçonné d’avoir mis à disposition ses circuits financiers pour opacifier les injections de liquide libyen. Non loin de Genève, à Chêne-Bougeries, les villas d’un banquier franco-djiboutien, Wahib Nacer, et de son voisin, Alexandre Djouhri, l’in­termédiaire préféré de la Sarkozie, ont été perquisitionnées. Tous sont soupçonnés d’avoir mis leurs compétences au service d’une caisse noire pour la campagne de ­Nicolas Sarkozy, remplie de cash venu de Tripoli. Tous attendent aujourd’hui avec ­inquiétude le résultat des investigations.

    Les juges disposent de témoignages troublants. L’ambassadeur de France en Libye entre janvier 2008 et février 2011, François Gouyette, leur a ainsi indiqué avoir entendu parler d’un possible financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, mais ces rumeurs lui sont parvenues après 2011 et le début de la révolution libyenne. Deux personnes lui en ont fait état. Moftah Missouri, l’ancien interprète du guide, et une autre personne dont il a préféré taire le nom devant les magistrats. L’un d’eux parlait de 5 millions d’euros, l’autre de 50. Mais les magistrats n’ont pas pu recouper les faits révélés.

    « Les “mecs” en chemin ont détourné l’argent »

    Fin septembre, le site Mediapart a relancé l’affaire en dévoilant l’existence d’un carnet d’un ancien ministre du pétrole libyen, Choukri Ghanem, qui mentionnent ­plusieurs versements pour un montant de 6,5 millions d’euros. Ce dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi faisait aussi fonction de patron de la société pétrolière nationale et avait la manie de noter scrupuleusement les comptes rendus de ses entretiens. Le 29 avril 2007, durant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française, il résume les échanges tenus dans la ferme de Bechir Saleh, directeur de cabinet de Kadhafi, et, à ce titre, détenteur de bien des ­secrets, à une quarantaine de kilomètres de Tripoli. En voici la retranscription exacte :

    « A midi, j’ai déjeuné avec El-Baghdadi ­[premier ministre] et Bachir Saleh à la ferme de Bachir. Bachir a parlé, disant avoir envoyé 1,5 million d’euros à Sarkozy quand Saïf ­[Al-Islam Kadhafi, fils du numéro un libyen] donnait 3 millions d’euros. Mais on leur a dit que l’argent n’était pas arrivé. Il semblerait que les “mecs” en chemin l’ont détourné, tout comme ils lui ont pris 2 millions en provenance de Abdallah Senoussi [chef des services de renseignement libyen]. »
    Choukri Ghanem écrit ses doutes quant à l’impact de ces 6,5 millions d’euros : « J’ignore s’ils croient vraiment qu’ils peuvent changer la politique de la France moyennant cet argent. D’abord, les montants qu’ils engagent sont dérisoires à l’échelle de l’Europe. Et puis d’autres pays paient bien plus. »

    Contacté par Le Monde, Bechir Saleh, 70 ans, qui vit à Johannesburg, en Afrique du Sud sous la protection du président Jacob Zuma autrefois proche de Kadhafi, a un trou de mémoire : « Je ne suis pas au courant de cette réunion, ça ne me dit rien. » Choukri Ghanem, lui, a été retrouvé mort le 29 avril 2012 dans le Danube, en Autriche. Une crise cardiaque, selon les enquêteurs autrichiens. De quoi terroriser un peu plus les protagonistes de cette sombre histoire.

    Bechir Saleh a été convoqué le 7 septembre par les enquêteurs français qui avaient tenté, en vain, de l’entendre par visioconférence quelques mois plus tôt. Mais il n’a pas quitté Johannesburg. Un homme lui rend parfois visite à l’improviste. M. Saleh lui doit la vie (et beaucoup de ses ennuis) pour avoir été exfiltré de Libye en 2011, en pleine guerre, vers Paris, via Djerba, en Tunisie.

    Ce visiteur s’appelle Alexandre Djouhri. C’est un proche du patron des services de renseignement intérieur (DCRI) de l’époque, Bernard Squarcini, qui a mené cette mission délicate en lien avec l’ambassadeur de France à Tunis, Boris Boillon. Le tandem Alexandre Djouhri et Bernard Squarcini a ensuite orchestré l’exfiltration secrète de Saleh de Paris vers l’Afrique du Sud, en passant par le Niger, entre les deux tours de l’élection présidentielle française de 2012 et alors qu’il était visé par une notice rouge, un mandat d’arrêt d’Interpol.
    C’est Mohamed Aref, l’avocat franco-djiboutien, proche de Djouhri, qui a réglé, à travers la société Datco, la facture du jet privé dans lequel s’est envolé Bechir Saleh. Ce qu’il dément formellement.

    « Je connais cette société Datco, mais ce n’est pas à moi et je n’apparais pas dans les statuts, se défend M. Aref qui se dit plus proche de François Hollande que de la Sarkozie. Que certains aient utilisé mon nom pour brouiller les pistes, c’est une hypothèse. »
    Alexandre Djouhri, qui apparaît comme un personnage central, est cité depuis une décennie dans nombre d’enquêtes sans jamais avoir été inquiété. Convoqué, lui aussi, le 7 septembre par les juges, il ne s’est pas présenté. Depuis mars 2015 et la mise en examen de Claude Guéant, Alexandre Djouhri a prudemment choisi de ne plus poser un pied en France. Tout au plus, confiait-il à son ami, le député Les Républicains Alain Marsaud, qu’il y passerait peut-être « un week-end » pour éviter une garde à vue.

    En octobre, il séjournait à l’Hôtel Kempinski, à Djibouti, pays d’origine de Mohamed Aref, où il a pris le temps de déjeuner avec le gouverneur de la banque centrale, Ahmed Osman, un proche du président Ismaïl Omar Guelleh. Au bord des eaux turquoise du golfe de Tadjourah comme dans sa résidence suisse ou en Russie où son fils a épousé une descendante d’oligarque, il suit de près les avancées de l’enquête.

    « Le plus tôt serait le mieux »

    Convaincu que Bechir Saleh constituait une porte d’entrée idéale vers la Libye, ses affaires et surtout son argent, Alexandre Djouhri a toujours pris soin de lui. Les enquêteurs ont ainsi mis en évidence qu’il l’avait invité à plusieurs reprises à séjourner au Ritz, à Paris, en 2007 et en 2008, pour un montant avoisinant… les 60 000 euros. Avec discrétion : l’argent de son compte à l’hôtel, ouvert au nom de son fils, avait été abondé de 500 000 euros issus d’un compte bancaire de l’un des membres de la puissante famille saoudienne Bugshan.
    Dans le même temps, Alexandre Djouhri fait son possible pour que l’enquête sur l’argent libyen n’avance pas. Djouhri en est convaincu : les « socialos » ont pris attache avec Bechir Saleh pour qu’il « raconte des conneries » en échange de la levée de son mandat d’Interpol délivré à la demande des nouvelles autorités libyennes.

    Le 11 mars 2014, « Monsieur Alexandre », comme il se fait appeler, retourne voir ­Bechir Saleh à Johannesburg. Il appelle dans le même temps un de ces hommes liges, Hervé Seveno, un ancien policier reconverti dans le privé à qui il demande de rédiger une lettre signée… Bechir Saleh qui innocente Nicolas Sarkozy. Selon les propres termes de M. Djouhri, l’idée de cette lettre est de « démentir catégoriquement toute implication dans le moindre financement de la campagne électorale de M. Nicolas Sarkozy ». Lui se chargera de la faire parvenir aux juges. L’idée n’est pas de lui. Elle vient de Nicolas Sarkozy en personne et a été soufflée par son directeur de cabinet, l’ancien préfet de police Michel Gaudin, à Djouhri. Ce dernier s’interroge néanmoins sur la pertinence de la démarche lors d’une discussion téléphonique avec M. Gaudin le 21 mars 2014 :
    « A mon avis, ça serait pas opportun pendant les municipales là… Non ?
    – Compte tenu de l’accélération des choses (…). Après, on voit, mais vous pensez que ça pourrait se faire vite, donc, d’après ce que je comprends, répond M. Gaudin.
    – Moi, je m’en fous, dit Djouhri. Posez-luila question [à M. Sarkozy] et moi, j’attaque. »

    Deux heures s’écoulent. Michel Gaudin le rappelle pour lui préciser que, selon « le président », « le plus tôt serait le mieux ». L’on ignore aujourd’hui si cette lettre sera finalement envoyée aux magistrats.
    Alexandre Djouhri est diablement efficace. Il obtient en temps réel des informations sur les procédures, grâce notamment à Hugues Moutouh, un ancien conseiller de Claude Guéant au ministère de l’intérieur. Aujourd’hui président du directoire de Guy Dauphin Environnement, il est soupçonné d’avoir transmis des informations confidentielles, émanant des « services ». Comme lors de l’arrestation d’un Saoudien en août 2014 sur lequel il communique des éléments. Ce qu’il dément avec vigueur.

    « Je n’ai jamais transmis une information à Alexandre Djouhri, c’est pour moi une atteinte très grave à ma fonction d’alors. Je n’ai jamais œuvré pour entraver l’enquête. Je suis choqué et scandalisé. Je n’ai rien à voir avec cette affaire de financement libyen », affirme-t-il au Monde.
    Les révélations médiatiques sont surveillées de près par l’entourage de l’ancien président, voire par Nicolas Sarkozy lui-même. Le 12 février 2014, alors que L’Express publiait un nouvel épisode du dossier, Nicolas Sarkozy demandait à son directeur de cabinet Michel Gaudin de « surveiller l’affaire de nos amis d’outre-Méditerranée ». A chaque article sur le soupçon de financement libyen, M. Djouhri agite aussi ses réseaux dans les médias. Il commande à des journalistes « amis » des papiers favorables ou appelle directement les hiérarques – comme le communicant Ramzi Khiroun, conseiller spécial d’Arnaud Lagardère – pour se plaindre s’ils sont trop critiques.

    « Vous m’interrogez sur un cousin ? Vous êtes fou »

    Dans une conversation du 17 mars 2015, dix jours après la mise en examen de Claude Guéant, il appelle Rudi Roussillon, conseiller du Groupe Dassault et président du conseil de surveillance de la Société du Figaro. « Moi je pense quand même que tu devrais quand même faire faire un édito (…) que Thréard [Yves Thréard, directeur adjoint du Figaro] l’appelle, qu’il lui, qu’il prépare un papier. » « Je vais organiser un truc pareil », acquiesce le conseiller médias de Serge Dassault. Le quotidien se contentera d’une brève pour évoquer la mise en examen de M. Guéant mais invitera ce dernier au « Talk Le Figaro » où il aura tout loisir de dénoncer « une volonté de [l]’abattre ».

    Alexandre Djouhri apparaît peu à peu comme le chef d’une « organisation ». Dans les écoutes, il parle d’« équipe » ou de « famille » dont le noyau dur se compose de deux personnes, en plus de lui-même : Mohamed Aref, cet avocat franco-djiboutien de 64 ans qui dit avoir rencontré « il y a trois ans » M. Djouhri, devenu un « ami » et un « client », et qui fait office de trésorier. Et un spécialiste des montages financiers, Wahib Nacer, 72 ans, banquier franco-djiboutien à la retraite, ancien de la filiale suisse du Crédit agricole – par ailleurs cousin germain et beau-frère de M. Aref. Ce dernier s’emporte lorsqu’on l’interroge sur M. Nacer : « Vous m’interrogez sur un cousin ? Vous êtes fou. Ne faites plus cela ! » Tous trois sont domiciliés à Chêne-Bougeries, une commune coquette près de Genève. Contacté à plusieurs reprises, M. Djouhri n’a pas donné suite. De son côté, M. Nacer n’a pu être joint.

    Location d’une « chambre »

    Sur la comptabilité tenue par Wahib Nacer, le nom de M. Djouhri ne figure nulle part, selon les éléments de l’enquête. Monsieur Alexandre n’a que des espèces. Quand il n’en retire pas par millions au guichet d’une banque genevoise, il sollicite sa fille ou un autre « fournisseur », un employé de l’hôtel de luxe de La Cigogne surnommé « Spiros ».
    Seules ses initiales, « AD », et ses alias, « Alpha », « El Attas » ou « Iskandar » (Alexandre en turco-perse) figurent sur les relevés saisis chez Wahib Nacer. Pour ses circuits complexes, « AD » a recours aux comptes bancaires de prête-noms. L’une des hypothèses des enquêteurs est que M. Djouhri ait été utilisé pour blanchir dans ses propres circuits financiers le cash libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy. Ils ne sont pas parvenus pour l’heure à l’établir de manière certaine. Un élément les intrigue particulièrement. Pourquoi Claude Guéant a-t-il loué entre le 21 mars et le 31 juillet 2007 un coffre de grande taille, une « chambre » dans le jargon, à l’agence Opéra de la BNP ? Pour entreposer des archives avait assuré l’intéressé, sans convaincre. Contactés par l’intermédiaire de leurs avocats, Nicolas Sarkozy et Claude Guéant n’ont pas donné suite.

    Trois jours de révélations sur le système Sarkozy

    Le Monde révèle, au cours de trois publications successives, l’existence d’un vaste système délictueux, impliquant de hautes personnalités liées à Nicolas Sarkozy. Ce réseau, (dé)voué à la protection de l’ancien chef de l’Etat, est composé de policiers ou magistrats restés fidèles à l’ex-président, mais aussi d’hommes d’affaires, d’intermédiaires, de diplomates et même de journalistes. Une structure informelle qui apparaît aujourd’hui en pleine lumière, à la faveur de plusieurs enquêtes judiciaires, toutes conduites par le juge parisien Serge Tournaire, et auxquelles Le Monde a eu accès - en sus de nos propres investigations.

    Elles mettent en lumière les dessous d’une organisation mise en place dès l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur, en 2002, renforcée lors de son accession à l’Elysée en 2007, et qui s’est perpétuée après sa défaite en 2012.

  • saboteur, interpole : un programme d’action littéraire
    http://www.vacarme.org/article2955.html

    Quand on veut arrêter un saboteur, on appelle Interpol. Mais que faire pour devenir soi-même saboteur ou saboteuse ? Il faut interpoler, nous dit Sophie Rabau à la barbe fleurie, la Ned Ludd des lettres classiques, c’est-à-dire introduire anonymement un extrait de texte dans une œuvre à laquelle il n’appartient pas. Interpoler les chefs d’œuvre, les documents administratifs, les textes de loi, les discours de campagne. Évidemment ça risque de tout faire péter : plus de textes sacrés, plus de sources sûres, plus de discours autorisés, plus de pureté aux mots de la tribu, plus de sens obvie. C’est donc reparti pour une nouvelle saison de sabotages tous azimuts. Mais que fait la police ? que fait l’Académie ?

    #sabotage_littéraire

  • Je suis victime d’une arnaque de rencontre et une personne ayant venu a mon aide suivez mon témoignage

    Email : celluleinterpolmondial@rocketmail.com / cellule.interpolmondial@mail.ru

    je me prénomme sautereau amandine mère de deux enfants etant veuve que j’ai rencontrer un homme au nom de Michel montagnier sur internet sur Meetic.fr qui m’a escroquer près de 50.000€ nous avons sympathiser via skype,via watsap puis quelques temps après il m’a dit qu’il se rendait en Afrique pour le travail car il travaillait dans l’immobilier,ont a toujours garder contact au point où je suis tombé amoureuse de ce dernier et lui aussi,après deux semaines passées dans ce pays en Afrique il ma demandé de lui donner la somme de 5000€ car sa voiture de location était une voiture volé et on l’avait appréhendé avec de l’or il avait besoin de cette somme que je lui es versé,la semaine d’après il venait de se faire agresser il lui fallait encore de l’argent et encore jusqu’à se que je sois totalement ruinée et je me suis rendu conte que c’était de l’arnaque puisse qu’il n’arrivait jamais en France car a chaque fois il rejetait le voyage.j’étais abattu,déboussolée,je n’avais plus goût à la vie car tout mes proches m’en voulaient. Dès lors j’ai fait la connaissance d’un inspecteur de police qui est un agent de la police Interpol, grâce a une amie,et il m’a beaucoup aider a mettre la main sur ses individus mal intentionné et j’ai eu confiance en moi même puis j’ai été remboursé de toutes mes pertes avec un dédommagement parce qu’il a usé de son pouvoir en étant en collaboration avec d’autres pays.Alors si vous avez été arnaqué sur la toile d’une : grosse somme d’argent, d’achats non conformes à la photo, de virement bancaire, de chantage sur le net, de faux maraboutage et faux compte,paypal, de fausses histoire d’amour pour soutirer de l’argent, de vente de voiture, de gay et lesbienne et de faux tirage a la loterie etc....., si vous le contacté, il trouvera facilement vos escroc et une fois qu’ils seront arrêtés, vous serez rembourser de tous vos frais suivi des frais de dédommagement ou n’importe quelle organisation contribuant à l’insécurité sur votre territoire via Internet quelques soit veuillez contacter l’inspecteur de police sur son adresse mail suivant ils pourront vous aidez alors je vous donne leur adresse afin que justice vous soit rendu. je vous rassure qu’ils ont été vraiment intelligent et aussi efficace .

    Email : celluleinterpolmondial@rocketmail.com / cellule.interpolmondial@mail.ru
    Cordialement a vous Mme sautereau amandine

  • Attentat de Nice : Interpol envoie un groupe d’enquêteurs
    http://www.brujitafr.fr/2016/07/attentat-de-nice-interpol-envoie-un-groupe-d-enqueteurs.html

    Les spécialistes aideront notamment à identifier les victimes étrangères. Attentat de Nice : premiers éléments d’analyse Cette équipe comprend aussi des spécialistes du terrorisme et du renseignement qui pourront mettre à profit les bases de données d’Interpol,...

  • Affaire #Mimran : les 200.000 dollars qui enfoncent #Netanyahou
    https://www.mediapart.fr/journal/international/060716/affaire-mimran-les-200000-dollars-qui-enfoncent-netanyahou

    Benjamin Netanyahou, le 27 juin 2016, aux Etats-Unis. © Reuters La retranscription du premier interrogatoire d’Arnaud Mimran dans le dossier du “casse du siècle” contredit les déclarations du premier ministre israélien, selon lesquelles il n’aurait touché de l’affairiste français qu’une unique donation de 40 000 dollars en 2001.

    #International #France #CO2 #Quotas_carbone

    • Mafia du CO2 : Arnaud Mimran est condamné à 8 ans de prison ferme
      7 juillet 2016 | Par Fabrice Arfi
      https://www.mediapart.fr/journal/france/070716/mafia-du-co2-arnaud-mimran-est-condamne-8-ans-de-prison-ferme

      Arnaud Mimran, organisateur du “casse du siècle” et intime de Benjamin Netanyahou, a été condamné, jeudi 7 juillet, à huit ans de prison au terme du procès de la fraude aux quotas de CO2. Il a quitté le tribunal escorté par les gendarmes, direction la prison. Un mandat d’arrêt a été émis contre son associé, qui ne s’est pas présenté.

    • French Tycoon Linked to Netanyahu Sentenced to 8 Years in Prison

      Arnaud Mimran was convicted of fraud charges in what has been dubbed the ’fraud of the century.’ He has separately claimed to have deposited 170,000 euros in Prime Minister Benjamin Netanyahu’s account.
      Dov Alfon (Paris) Jul 07, 2016 7:20 PM
      http://www.haaretz.com/israel-news/1.729465

      Arnaud Mimran arrives at the Paris courthouse for deliberations in his trial over an alleged carbon tax scam, on July 7, 2016.Bertrand Guay, AFP

      PARIS — A Paris court on Thursday convicted and sentenced Arnaud Mimran in a massive carbon-tax fraud dubbed “the sting of the century” by French media outlets.

      Mimran claimed in the course of the investigation that he donated $200,000 to Benjamin Netanyahu for the latter’s 2009 election campaign. The prime minister says the only money he ever received from the French businessman was a $40,000 donation in 2001.

      Mimran, the main suspect in a trial with a dozen defendants, received an eight-year prison sentence and a 1-million-euro fine. In addition, personal assets up to the value of 283 million euros — the loss to tax revenue as a result of his offenses — will be forfeited to the state.

      The court accepted nearly all the recommendations of prosecutor Patrice Amar, who had requested a 10-year sentence for Mimran. The judges also denied Mimran’s request for a stay of sentence pending an appeal, and after the sentence was read out he was taken to prison in handcuffs.

      Six of Mimran’s codefendants were French Jews who were tried in absentia, having fled to Israel before the trial began. They reportedly received Israeli citizenship under the Law of Return, and the French government has filed extradition requests.

      Four of the other five defendants failed to appear for judgment and sentencing on Thursday, causing a minor courtroom drama. It was thought that they too — all of them French Jews with bank accounts in Israel, as well as numerous relatives and acquaintances — had fled to Israel.

      Mimran, in a final and characteristic act of defiance, entered the courtroom after the judges were already seated, moments before the bailiff declared him absent as well.

      The complete ruling was expected to be released later on Thursday. The head of the panel of judges read out a shorter version, stating at the outset that the court decided to impose harsh sentences in light of the “extensive harm to taxpayers” resulting from the fraud as well as the “great sophistication of this criminal organization, which may be unprecedented in the history of financial crimes.”

      Turning to face, Mimran, the head judge said, “The court found that it cannot believe your feigned proclamation of innocence, according to which your visits to the center of the fraudulent operations in Israel were a coincidence.” He added: “Mister Mimran, you led this fraud, albeit in partnership with the head of the Israeli gang Sami Sweid, who was later murdered in uncertain circumstances. You contributed significantly and knowingly to the organization and to the extent of money that was moved around. You are the main person responsible for the theft of enormous amounts from the pockets of French taxpayers.”

      Other defendants also received stiff sentences. The French-Israeli real-estate broker Eddie Abittan, who was tried in absentia and is believed to be in Israel, received a six-year custodial sentence — longer than prosecutors had requested. He was also fined 1 million euros and ordered to forfeit his assets. An Interpol arrest warrant was issued for Abittan and the other defendants who were convicted and who are presumed to be in Israel.

      Only one defendant was acquitted on all charges: Alexander Bernshtein, an Israeli citizen and the CEO of Albercom Finance Services. The court accepted his lawyer’s argument that the state failed to prove criminal intent or that his client had violated Israeli laws. His company, which specializes in currency transfers, was also exonerated.

      Marco Mouly, the trial’s No. 2 defendant was convicted on all counts. Like Mimran, he received an eight-year prison sentence, a fine of 1 million euros and the forfeiture of all his assets. Mouly failed to appear in court Thursday, having presumably fled to Israel after reporting to a police station on Wednesday, as required by his terms of release. When police searched his home they found several passports, at least one of which had been reported stolen. In addition to French and Israeli citizenship, Mouly has Tunisian citizenship and he has many financial assets in Israel and Switzerland.

      The trial’s No. 3 defendant, Jaroslaw Klapucki, the CEO of the French arm of Poland-headquartered emissions brokerage Consus, was sentenced to seven years in prison and fined 1 million euros. Consus was convicted of money laundering and was fined 3 million euros.

      The court found that Mouly and Klapucki founded MK Holdings as a phantom company incorporated in Israel for the purpose of laundering the profits from the fraud. Haaretz previously reported that there was no evidence that such a company had been registered or had operated in Israel.

      The lesser codefendants, some of them relatives of Mouly, did not appear in court and some are thought to be in Israel. They received prison sentence of between one and five years. It’s not clear whether prosecutors will request their extradition.

      Surprise was evident in the courtroom when the sentence of the key witness in the trial was read out. Jeremy Grinholz is hiding out in Israel under the name Eitan Liron. The court admitted that without his testimony, which he delivered to the fraud unit of the Israel Police, the prosecution would have found it difficult to dismantle the criminal organization at the center of the affair, but the judges ruled that this was insufficient to warrant reducing his punishment.

      “He was the group’s programmer, who enabled the enormous scope of this fraud and the lightning speed at which selling orders were executed. Without his skills this organization would have been cut down to its natural size,” the judges said.

      The court ordered prosecutors to start investigating additional offenses that surfaced during the trial. It did not detail the new allegations, with the exception of the suspicion that Mimran’s brother and parents were party to the fraud. The court stayed the confiscation of a building in the 16th arrondissement of Paris that the family owns until an investigation of its purchase is complete. Netanyahu has called the Mimrans a respectable Jewish family

    • Rappel
      Mafia du CO2 : soupçons sur la police
      27 avril 2016 | Par Fabrice Arfi
      https://www.mediapart.fr/journal/france/270416/mafia-du-co2-soupcons-sur-la-police?page_article=2

      (...) Il y a parfois de saisissants hasards de calendrier. Pendant le procès du CO2, une autre audience devrait agiter en mai la chronique médiatique au même moment à Paris : l’ancienne star de l’anti-gang français, le commissaire Michel Neyret, sera en effet jugée dans une salle voisine pour corruption en raison des faveurs consenties par deux escrocs lyonnais, Gilles Bénichou et Stéphane Alzraa, en échange de renseignements confidentiels. L’histoire est connue et a déjà fait grand bruit. Mais il est un pan peu exploré du dossier qui touche, lui, directement aux affaires du CO2 et à ses meurtres.

      Les nombreuses écoutes menées en mars 2011 sur les corrupteurs présumés de l’ancien numéro 2 de la PJ de Lyon, que Mediapart a pu consulter en intégralité, montrent ainsi combien il est parfois aisé pour des milieux peu réputés pour leur amour du code pénal de connaître en temps réel les avancées policières sur tel ou tel dossier – ça peut toujours servir. Le plus bavard des “amis” de Neyret est incontestablement Gilles Bénichou, pendu pendant des heures au téléphone avec Stéphane Alzraa, dont le nom a été associé dans certains volets de la fraude au CO2.

      Six mois après l’assassinat de Souied, Bénichou se lâche sur son portable grâce aux informations obtenues par Neyret sur la disparition de l’associé de Mimran :

      « On n’est pas simplement dans une affaire de règlement de comptes, là. C’est une très, très grosse affaire. […] D’après ce qu’on me dit, ce serait la plus grosse affaire de ces dix dernières années. […] Il y a énormément d’argent, ça débouche sur du trafic à l’international, sur du blanchiment, sur de l’association de malfaiteurs, ça débouche sur une tonne de merde. […] Elle va être étroitement liée au CO2. […] J’ai cru comprendre qu’il y aurait même des relations avec des gens du grand banditisme. » (écoute du 3 mars 2011)

      « Là, je suis en train de prendre les infos pour savoir exactement où en est l’affaire de Samy [Souied]. Ils sont sur une affaire d’Arnaud [Mimran]. Ils veulent vraiment tout pour sauter tout le monde. Ils sont sur Arnaud Mimran pour un montant relativement important. » (écoute du 7 mars 2011)

      « Alors, d’une affaire de meurtre, ça va découler sur l’affaire du CO2. […] Ça va vraiment gicler très haut. Je te dis, il y a des familles entières qui vont être décimées. Et puis c’est des peines [de prison] à deux chiffres qui arrivent. » (écoute du 9 mars)

      Qui informe Neyret, qui n’a jamais été saisi de ces affaires, avant que lui-même ne rencarde Bénichou & Co ? Sur cette question précise, accessoire au regard du fond du dossier Neyret mais fondamentale pour les sujets touchant à la mafia du CO2, l’enquête de l’Inspection générale des services (IGS) et du juge d’instruction Patrick Gachon a été d’une grande pudeur.

      En janvier et mars 2012, devant le magistrat instructeur, le commissaire Neyret a affirmé : « Mon seul interlocuteur sur Paris, pour cette affaire, c’était Franck Douchy [patron de l’OCLCO à l’époque – ndlr]. » « J’ai appelé Douchy car il a une connaissance étendue du banditisme parisien. Je l’ai appelé naturellement parce qu’en plus, c’est quelqu’un avec qui je corresponds régulièrement », a-t-il ajouté. Ce qui est vrai : une expertise technique a établi que les deux policiers avaient été en relation une trentaine de fois par mail sur la période, entre janvier et juillet 2011.

      Entendu à son tour en décembre 2011 par la “police des polices”, le commissaire Douchy a seulement assuré que Neyret l’avait contacté pour savoir « s’il était intéressé par les affaires du milieu juif parisien (escroquerie sur les droits à polluer et règlements de comptes) ». Neyret lui aurait proposé de l’introduire auprès du frère du Samy Souied, ce que Douchy a « évidemment » accepté. Mais il dément aujourd’hui catégoriquement avoir pour autant donné la moindre information à Neyret sur le contenu des enquêtes en cours, les pistes privilégiées et les éventuels suspects dans le viseur des policiers. Dans l’entourage de Douchy, on se demande même si Neyret n’a pas protégé un autre informateur un peu trop bavard place Beauvau. Aucune enquête n’a permis à ce jour de tirer au clair cette question.

      Un épais mystère entoure également la manière dont Neyret a pu se procurer un mail reçu par la brigade criminelle de Paris (en charge de l’affaire du meurtre de Souied), que Bénichou a pu lire avec gourmandise au téléphone en mars 2011 à un célèbre financier du trafic de cocaïne en cavale, Yannick Dacheville. Il est question dans ce message, une fois encore, d’Arnaud Mimran, qui aurait blanchi de l’argent de Samy Souied en Israël sur fond de business immobilier. Au téléphone, Bénichou dit « avoir tout reçu de Neyret, il m’a tout amené ce matin ». Mais Neyret n’est pas le destinataire initial du mail. Une autre adresse électronique apparaît sur le courriel. Qui se cache derrière ? Mystère. Au palais de justice et au 36, quai des Orfèvres, on se demande encore comment un tel document a pu tomber entre les mains de « voyous » avant d’être lu tranquillement au téléphone à l’une des plus grandes figures du trafic de drogue, toujours en fuite.

  • Value of Environmental Crime up 26%
    http://www.unep.org/newscentre/Default.aspx?DocumentId=27076&ArticleId=36202

    The value of environmental crime is 26 per cent larger than previous estimates, at $91-258 billion today compared to $70-213 billion in 2014, according to a rapid response report published today by the United Nations Environment Programme (UNEP) and INTERPOL.

    [...] It is the world’s fourth-largest criminal enterprise after drug smuggling, counterfeiting and human trafficking. The amount of money lost due to environmental crime is 10,000 times greater than the amount of money spent by international agencies on combatting it - just $20-30 million.

    [...] The last decade has seen environmental crime rise by at least 5-7 per cent per year. This means that environmental crime - which includes the illegal trade in wildlife, corporate crime in the forestry sector, the illegal exploitation and sale of gold and other minerals, illegal fisheries, the trafficking of hazardous waste and carbon credit fraud - is growing two to three times faster than global GDP.

  • Interpol : increased border protection forces migrants to use people smugglers

    Deals such as EU-Turkey agreement in spotlight as report says 90% of irregular journeys to Europe facilitated by smugglers

    http://www.theguardian.com/world/2016/may/17/interpol-report-border-protection-forces-migrants-people-smugglers?CMP=

    –-> ils le comprennent enfin ?

    #passeurs #contrôles_frontaliers #fermeture_des_frontières #asile #migrations #réfugiés

    Le rapport :
    https://www.europol.europa.eu/content/europol-and-interpol-issue-comprehensive-review-migrant-smuggling-net

  • Pour forcer la porte de l’Europe, les migrants s’en remettent aux #passeurs

    Selon un rapport publié mardi par les agences policières internationales Interpol et Europol, ce sont 90% des migrants qui ont recours à des passeurs, une proportion appelée à augmenter, avec un coût moyen de 3.000 à 6.000 euros.

    Et en 2015, les passeurs ont amassé cinq à six milliards d’euros lors de cette crise, selon ce document qui s’inquiète des risques d’exploitation de ces populations, forcées de travailler ou victimes d’abus sexuels pour rembourser leurs dettes.

    http://www.courrierinternational.com/depeche/pour-forcer-la-porte-de-leurope-les-migrants-sen-remettent-au
    #migrations #asile #réfugiés #business #fermeture_des_frontières

  • Flics et indics : Michel Neyret tente un mea culpa auprès du tribunal
    Catherine Fournier | Mis à jour le 03/05/2016
    http://www.francetvinfo.fr/societe/affaire/affaire-neyret/flics-et-indics-michel-neyret-tente-un-mea-culpa-aupres-du-tribunal_143

    (...) "Je vais regarder dans le Code pénal mais le délit de violation du secret professionnel ne nécessite pas qu’une enquête soit compromise pour être constitué", raille le président du tribunal. Michel Neyret a consulté plusieurs fiches de recherche, notamment sur Interpol, pour le compte d’un certain Stéphane Alzraa, prévenu dans le dossier mais en fuite. Ce golden boy lui a été présenté par Gilles Benichou, autre figure de l’affaire, également absent de ce procès. Les deux hommes ne figuraient pas au Bureau central des sources, fichier sur lequel doivent être inscrites depuis 2004 les sources de la police.

    Pourquoi ne pas les avoir immatriculés ? « Bon nombre d’informateurs, s’ils ne cherchent pas à être rémunérés pour leurs services, refusent d’être immatriculés », explique, professoral, Michel Neyret. Sans se départir de son ton affable, l’ancien ponte de la PJ convient toutefois avoir péché par habitude : "Je m’estimais suffisamment fort pour gérer ces relations tout seul. A tort, je le sais maintenant. "
    Un retour sur investissement

    Les deux mains accrochées au pupitre, le prévenu expose l’école Neyret, fondée « sur le travail de terrain » depuis sa prise en main de la Brigade de recherche et d’information (BRI) de Lyon en 1984 : "J’ai développé cette politique des renseignements. Je me suis mis à corps perdu dans la manipulation des informateurs.
    "
    Michel Neyret a-t-il fini par être manipulé à son tour ? Le président du tribunal s’interroge : comment un homme, avec des états de service aussi brillants, a-t-il pu prendre de tels risques sans contrepartie en retour ?

    "Stéphane Alzraa, il ne vous a rien amené en tant qu’informateur ?

    – C’est toute la question...

    – C’est la question que je vous pose."

    Michel Neyret, dont le débit est fluide et rapide, assure avoir voulu se rapprocher de cet individu pour ses connexions avec le "grand banditisme et la criminalité juive" . "Avec Stéphane Alzraa, on est dans l’escroquerie et la fraude fiscale, un milieu que vous ne traitiez pas du tout" , lui fait observer la procureure. Michel Neyret insiste : avec Stéphane Alzraa comme avec tous ses informateurs, il misait sur un retour sur investissement.

    • Trafic d’armes, braquages, homicides : les autres pistes de l’affaire Neyret
      Par Slim Mazni | Publié le 11/11/2011
      http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Dossiers/Affaire-Michel-Neyret/Trafic-d-armes-braquages-homicides-les-autres-pistes-de-l-affaire-Neyre

      (...) Et pourquoi parmi les centaines de fiches PJ que Michel Neyret a demandées afin d’en faire commerce avec ses amis Gilles Bénichou et Stéphane Alzraa, il y a une demande de fiches au nom de Gilbert Chikli, un escroc de haut vol lié à la mafia juive de Netanya (Israël) qui a soutiré des dizaines de millions d’euros à des banques françaises au nom de la lutte antiterroriste. Autre élément troublant, Michel Neyret aurait fait une demande de fiche d’un entrepreneur lyonnais, S. K., actionnaire d’un hôtel de prestige du centre de Lyon. D’ailleurs une partie du dossier d’enquête semble viser certains membres du patronat lyonnais. Ce qui est certain, c’est que l’affaire Neyret réserve des surprises.

      #Gilbert_Chikli

    • Mafia du CO2 : soupçons sur la police
      27 avril 2016 | Par Fabrice Arfi
      https://www.mediapart.fr/journal/france/270416/mafia-du-co2-soupcons-sur-la-police?page_article=2

      (...)Qui informe Neyret, qui n’a jamais été saisi de ces affaires, avant que lui-même ne rencarde Bénichou & Co ? Sur cette question précise, accessoire au regard du fond du dossier Neyret mais fondamentale pour les sujets touchant à la mafia du CO2, l’enquête de l’Inspection générale des services (IGS) et du juge d’instruction Patrick Gachon a été d’une grande pudeur.

      En janvier et mars 2012, devant le magistrat instructeur, le commissaire Neyret a affirmé : « Mon seul interlocuteur sur Paris, pour cette affaire, c’était Franck Douchy [patron de l’OCLCO à l’époque – ndlr]. » « J’ai appelé Douchy car il a une connaissance étendue du banditisme parisien. Je l’ai appelé naturellement parce qu’en plus, c’est quelqu’un avec qui je corresponds régulièrement », a-t-il ajouté. Ce qui est vrai : une expertise technique a établi que les deux policiers avaient été en relation une trentaine de fois par mail sur la période, entre janvier et juillet 2011.

      Entendu à son tour en décembre 2011 par la “police des polices”, le commissaire Douchy a seulement assuré que Neyret l’avait contacté pour savoir « s’il était intéressé par les affaires du milieu juif parisien (escroquerie sur les droits à polluer et règlements de comptes) ». Neyret lui aurait proposé de l’introduire auprès du frère du Samy Souied, ce que Douchy a « évidemment » accepté. Mais il dément aujourd’hui catégoriquement avoir pour autant donné la moindre information à Neyret sur le contenu des enquêtes en cours, les pistes privilégiées et les éventuels suspects dans le viseur des policiers. Dans l’entourage de Douchy, on se demande même si Neyret n’a pas protégé un autre informateur un peu trop bavard place Beauvau. Aucune enquête n’a permis à ce jour de tirer au clair cette question.

      Un épais mystère entoure également la manière dont Neyret a pu se procurer un mail reçu par la brigade criminelle de Paris (en charge de l’affaire du meurtre de Souied), que Bénichou a pu lire avec gourmandise au téléphone en mars 2011 à un célèbre financier du trafic de cocaïne en cavale, Yannick Dacheville. Il est question dans ce message, une fois encore, d’Arnaud Mimran, qui aurait blanchi de l’argent de Samy Souied en Israël sur fond de business immobilier. Au téléphone, Bénichou dit « avoir tout reçu de Neyret, il m’a tout amené ce matin ». Mais Neyret n’est pas le destinataire initial du mail. Une autre adresse électronique apparaît sur le courriel. Qui se cache derrière ? Mystère. Au palais de justice et au 36, quai des Orfèvres, on se demande encore comment un tel document a pu tomber entre les mains de « voyous » avant d’être lu tranquillement au téléphone à l’une des plus grandes figures du trafic de drogue, toujours en fuite.

  • Escroquerie à la taxe carbone : procès du « casse du siècle »
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/escroquerie-a-la-taxe-carbone-proces-du-casse-du-siecle-02-05-2016-576098

    L’escroquerie a été surnommée le « casse du siècle ». Douze personnes sont jugées, ce lundi au tribunal correctionnel de Paris, dans le cadre du volet le plus important de l’arnaque à la taxe carbone qui aura fait perdre 1,6 milliard d’euros à la France et 5 milliards à l’Europe.

    […]

    Certains absents sont partis se réfugier en Israël.

    • Ces deux-là aussi sont en fuite mais où donc ?
      http://seenthis.net/messages/485381

      Michel Neyret a consulté plusieurs fiches de recherche, notamment sur Interpol, pour le compte d’un certain Stéphane Alzraa, prévenu dans le dossier mais en fuite. Ce golden boy lui a été présenté par Gilles Benichou, autre figure de l’affaire, également absent de ce procès.

  • India Is Accused of Bowing to Chinese Pressure in Canceling a Uighur Leader’s Visa | TIME
    http://time.com/4306140/india-dolkun-isa-uighur-china-visa-cancelled

    India on Monday reportedly canceled a visa it had issued to a Uighur leader exiled from China and wanted by the Chinese government, days before he was scheduled to attend a conference with other anti-Beijing activists.

    Dolkun Isa, a leader of the World Uyghur Congress, told Indian newspaper the Hindu that he had received an email from the Indian government saying his visa had been denied. He was scheduled to attend the Interethnic Interfaith Leadership Conference in the northern town of Dharamsala (where exiled Tibetan leader the Dalai Lama currently resides) from April 30 to May 1.
    […]
    Indian officials responded by telling the Hindu that the visa Isa was granted is invalid for addressing public gatherings, and will be reissued if he applies for the correct category. Other government sources said the cancellation took place because of a “Red Corner Notice” issued against the Uighur leader by international law-enforcement agency Interpol, reportedly at Beijing’s behest.

    Isa said that the notice pointed to “clear abuse” by China of Interpol’s authority and was “concerning.”

  • Ils m’ont dit : « Si ton équipe perd, tu vas gagner 7 000 euros » - Libération
    http://www.liberation.fr/sports/2016/04/12/ils-m-ont-dit-si-ton-equipe-perd-tu-vas-gagner-7-000-euros_1445668

    Licencié par son club, suspendu à vie par la Fédération suisse, Pape Omar Faye disparaît au Vietnam, où la Fifa finit par le retrouver et le suspendre au niveau mondial. Le joueur, devenu paria, se réfugie chez lui, au Sénégal. La honte, les pensées suicidaires, le sentiment d’avoir « tout foutu en l’air » le hantent. D’abord, Pape Omar Faye se cache ; puis il parle. Il n’a plus rien à perdre. Le voici détaillant le monde obscur des manipulations. Un témoignage rare qui intéressera la Fifa comme Interpol. Fin 2014, les autorités du football lui accordent in fine une grâce. Un geste exceptionnel.

    Depuis, Pape Omar Faye a renoué avec les terrains, à Thanh Hoa, au Vietnam. Soldat du ballon rond dans une caserne coloniale décrépite, où toute l’équipe loge et mange ensemble, Pape Omar Faye tente d’y oublier ses fantômes.

    #HorsJeu #Autopromo #presse #foot

  • Méchants coups de pinces dans le panier de crabes : les Turcs balancent des infos compromettantes sur le comportement étonnant des Européens et l’exportation si facile de leurs jihadistes vers la Syrie.

    Turkish officials : Europe wanted to export extremists to Syria
    http://www.theguardian.com/world/2016/mar/25/turkish-officials-europe-wanted-to-export-extremists-to-syria

    Turkish officials have accused European governments of attempting to export their Islamic extremist problem to Syria, saying the EU has failed to secure its own borders or abide by pledges to share intelligence and cooperate in fighting the jihadist threat.

    The failures were outlined by Turkish officials to the Guardian through several documented instances of foreign fighters leaving Europe while travelling on passports registered on Interpol watchlists, arriving from European airports with luggage containing weapons and ammunition, and being freed after being deported from Turkey despite warnings that they have links to foreign fighter networks.

    […]

    In interviews with the Guardian, Turkish officials challenged the assessment that they did not do enough to combat the terror threat, and provided details of several incidents they say show European governments allowed people to travel to Turkey.

    In June 2014, Turkish security officers at Istanbul airport interviewed a Norwegian man who openly told them that he had come to Turkey in order to travel to Syria for “jihad”. Isis had just surged through Iraq, conquering the plains of Nineveh, and would soon announce a caliphate on its territories in Syria and Iraq, upending fragile nation states that had already begun to collapse.

    When they searched his luggage, they found that he had managed to travel out of Oslo with a suitcase that contained a camouflage outfit, a first aid kit, knives, a gun magazine and parts of an AK-47, the contents of which had managed to elude customs authorities in Europe.

    Two months later, a German man arrived in Istanbul with a suitcase containing a bulletproof vest, military camouflage and binoculars that he managed to carry through an airport in Paris on his way to Turkey.

    In 2013, A Danish-Turkish dual citizen, Fatih Khan, left Denmark for Syria, but was detained while trying to cross the border in the Turkish province of Kilis and deported back to Copenhagen. He was given another passport by the Danish authorities, and made his way back to Syria.

    That same year, Mohamed Haroon Saleem, a British citizen, arrived in Istanbul from London and travelled to Syria, having managed to travel out of the UK with a passport that was flagged on the Interpol list as stolen or lost.

    Mohamed Mehdi Raouafi, a French citizen, left France in January of 2014 to join the war in Syria. Despite his sister warning the Turkish authorities who subsequently informed the French government that he was going there to join radical groups, he was allowed to travel out of France.

    • Tandis que King Playtstation se lâche sur Erdogan - pour exaucer @kassem ? - devant des représentants du Congrès américain :

      Jordan’s king accuses Turkey of sending terrorists to Europe MEE / 25.03.16
      http://www.middleeasteye.net/news/jordans-king-accuses-turkey-sending-terrorists-europe-1687591648

      The king said Europe’s biggest refugee crisis was not an accident, and neither was the presence of terrorists among them: “The fact that terrorists are going to Europe is part of Turkish policy and Turkey keeps on getting a slap on the hand, but they are let off the hook.”
      Asked by one of the congressmen present whether the Islamic State group was exporting oil to Turkey, Abdullah replied: ”Absolutely.”
      Abdullah made his remarks during a wide-ranging debriefing to Congress on 11 January, the day a meeting with the US president, Barack Obama, was cancelled.
      [...]
      According to a detailed account of the meeting seen by MEE, the king went on to explain what he thought was the motivation of Turkey’s president, Recep Tayyip Erdogan.

      Abdullah said that Erdogan believed in a “radical Islamic solution to the region".

      He repeated: "Turkey sought a religious solution to Syria, while we are looking at moderate elements in the south and Jordan pushed for a third option that would not allow a religious option.”
      The king presented Turkey as part of a strategic challenge to the world.
      “We keep being forced to tackle tactical problems against ISIL [the Islamic State group] but not the strategic issue. We forget the issue [of] the Turks who are not with us on this strategically.”
      He claimed that Turkey had not only supported religious groups in Syria, and was letting foreign fighters in, but had also been helping Islamist militias in Libya and Somalia.
      Abdullah claimed that “radicalisation was being manufactured in Turkey” and asked the US senators why the Turks were training the Somali army.

      Il faut en faire un tag, @nidal : #panier_de_crabes_en_Syrie

  • Indonesia blows up illegal toothfish ship sought by Interpol | Daily Mail Online
    http://www.dailymail.co.uk/wires/ap/article-3491116/Indonesia-bombs-illegal-toothfish-ship-sought-Interpol.html

    Indonesian authorities on Monday bombed the last major ship internationally wanted for years of illegally taking toothfish from southern waters, reiterating a strong message to would-be poachers who enter the country’s waters.

    The navy seized the Nigeria-flagged Viking on Feb. 25 operating in waters off Tanjung Berakit in Riau Islands province south of Singapore. It was one of the half dozen ships dubbed the “Bandit 6” by the nonprofit Sea Shepherd Conservation Society, which hunted the boats and was among those who alerted Indonesian officials when the Viking entered the country’s waters.

    This is to serve as a deterrent to others,” Fisheries Minister Susi Pudjiastuti told reporters. She posed on the beach with a group of navy officials, their fists raised in the air with the smoking boat behind them. “You may go freely in the rest of the world, but once entering Indonesia, this is the consequence.


    In this image made from video, Stig Traavik, left, Norwegian Ambassador to Indonesia, left, and Susi Pudjiastuti, Indonesia Maritime and Fisheries Minister, speak before illegal fishing vessel Viking, which was seized by Indonesia¿s Navy, is sunk with explosives in the waters off Pangandaran, West Java, Indonesia, Monday, March 14, 2016.
    AP Photo/APTN

    The Viking’s Chilean captain and crew members have been detained in Indonesia. Interpol went after the ship in 2013 following a complaint from Norwegian authorities about illegal fishing in that country’s waters.
    This is just a first step,” said Stig Traavik, Norway ambassador to Indonesia who witnessed the bombing. “In the future, it will be much more difficult to do illegal fishing, and the fish catch for local fishermen will go up.

  • Fermeture de la #route_des_Balkans, d’autres itinéraires pourraient s’ouvrir

    La « #route_de_l'Adriatique » entre la côte albanaise et la région italienne des Pouilles a déjà été utilisée pour des vagues d’immigration massive. En 1991, des dizaines de milliers d’Albanais y avaient afflué sur des embarcations de fortune.

    http://m.voaafrique.com/a/fermeture-de-la-route-des-balkans-dautres-itineraires-pourraient-souvrir/3225952.html
    #Albanie #asile #migrations #réfugiés #itinéraire_migratoire #parcours_migratoire #Balkans
    cc @reka

    • premières arrivées sur les frontières de l’Albanie

      La Slovénie a fermé ses frontières le 8 mars à minuit, entraînant le blocage de toute la « route des Balkans »•. Des milliers de réfugiés sont pris au piège. La Grèce est au bord d’une nouvelle crise humanitaire. L’Union européenne s’en remet au bon vouloir de la Turquie. Retrouvez les dernières infos en temps réel.

      http://www.courrierdesbalkans.fr/le-fil-de-l-info/les-dernieres-infos-o-refugiesbalkans-la-grande-bretagne-offre-de

    • *Réfugiés : l’Italie craint l’ouverture d’une voie albanaise*

      C’était il y a exactement vingt-cinq ans. En mars 1991, 27 000 Albanais, fuyant la crise économique et le régime communiste en vigueur, débarquaient dans le port de Brindisi (Pouilles) à bord de plusieurs embarcations chargées d’hommes, de femmes et d’enfants de la cale au pont. Ce jour-là, pour la première fois de son histoire, l’Italie se découvrait un pays d’immigration après avoir été pendant plus d’un siècle un pays d’émigration.

      http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/03/08/refugies-l-italie-craint-l-ouverture-d-une-voie-albanaise_4878509_3214.html

    • Migranti, 20 poliziotti italiani a confini Albania

      L’operazione nel quadro della cooperazione tra Italia e Tirana sulla gestione di eventuali flussi. Avramopoulos: «Crisi umanitaria al culmine in Grecia». Iom: 4500 profughi lungo la rotta dei Balcani la scorsa settimana. Intanto la Svezia minaccia di portare la Germania davanti alla Corte Ue

      http://www.repubblica.it/esteri/2016/03/11/news/migranti_20_poliziotti_italiani_a_confini_albania-135242044/?ref=HREC1-19

    • La riapertura della “rotta adriatica”: un dibattito fuorviante

      Nelle ultime settimane, una questione ha attraversato la discussione pubblica guadagnandosi notevole attenzione mediatica. La questione di una possibile riapertura della cosiddetta “rotta adriatica”. Il problema è ormai noto, la sequenza di misure adottate dai paesi situati lungo il percorso che attraverso i Balcani occidentali portava profughi e migranti dalla Grecia verso Austria e Germania sembra aver definitivamente ottenuto l’effetto sperato dai ministeri degli interni interessati, portando ad una notevole limitazione delle possibilità di movimento lungo le strade più battute negli ultimi mesi. Le immagini che giungono da Idomeni sono forse la rappresentazione più plastica degli effetti di tali iniziative, con decine di migliaia di profughi bloccati nei pressi del valico di frontiera e la polizia macedone intenta ad operare una drastica selezione tra “veri” rifugiati da lasciare transitare e “falsi” rifugiati da respingere. Come enfaticamente annunziato da Donald Tusk lo scorso 7 marzo, “il flusso irregolare di migranti lungo la rotta dei Balcani occidentali è adesso terminato”.

      http://www.ispionline.it/it/pubblicazione/la-riapertura-della-rotta-adriatica-un-dibattito-fuorviante-14835?platfor
      #route_adriatique

    • Les autorités redoutent l’arrivée de milliers de réfugiés

      Depuis la fermeture de la « route des Balkans », Tirana s’attend à voir l’itinéraire des réfugiés dévier vers la frontière gréco-albanaise. L’inquiétude monte aussi bien au sein du gouvernement que parmi les organisations internationales présentes sur place, tant le pays manque de moyens pour leur assurer un accueil décent.
      Par Giovanni Vale

      Un arbuste, un deuxième, un troisième… Tiens, une chèvre ! Jumelles en main, un agent de la police à la frontière albanaise scrute avec application les montagnes qui matérialisent la frontière avec la Grèce. Il se sait investi d’une mission importante : les autorités de Tirana redoutent de voir s’ouvrir une nouvelle route migratoire qui amènerait des milliers de réfugiés, désormais bloqués en Grèce, à traverser l’Albanie. Avec pour porte d’entrée les hauteurs de Kapshticë, le point de passage le plus proche du tristement célèbre camp d’Idomeni.

      « La question n’est plus de savoir s’ils viendront, mais quand », assure Saimir Tahiri, ministre de l’Intérieur albanais. « Tant que les arrivées en Grèce se poursuivent, ce n’est qu’une question de jours ou de semaines. On ne peut rien y faire : ces personnes cherchent un moyen de poursuivre leur route – c’est normal, c’est humain. Ce qui est certain, c’est que quand cela arrivera, sans une solution commune, ce n’est pas l’Albanie seule qui sera frappée : c’est l’Europe tout entière ».

      Tirana prend les devants

      En attendant cette « solution commune », dont l’absence se fait honteusement sentir depuis plus d’un an que dure la « crise des réfugiés », Tirana a pris les devants. Il s’agit d’anticiper à la fois l’ouverture d’une nouvelle route après la fermeture de la « route des Balkans » – tout comme la fermeture des frontières serbo- et croato-hongroises avait fait dévier l’itinéraire en direction de la Slovénie – et l’accroissement de l’activité des passeurs à travers l’Albanie (et vraisemblablement jusqu’au canal d’Otrente en direction de l’Italie). Il s’agit donc de se préparer, à coup de discussions diplomatiques et de missions d’urgence, à l’aspect humanitaire du phénomène, mais aussi à son aspect sécuritaire, cette fois par un renforcement des contrôles aux frontières, et l’intensification de l’échange d’informations entre les polices des états frontaliers.

      “Les frontières ne seront pas fermées, mais elles ne seront pas ouvertes non plus”

      Sur l’ouverture d’une nouvelle route traversant son territoire, l’Albanie a une politique tout en nuance, qui peut être résumée ainsi : Tirana ne fermera pas ses frontières, mais s’attend à ce que l’Europe prenne en charge le transit des personnes qui, compte tenu des faibles ressources de l’Albanie, ne pourront y rester que pour de courtes périodes. Autrement dit, pour reprendre les propos, au mieux sibyllins, du ministre des Affaires étrangères, Glevin Dervishi : « Les frontières ne seront pas fermées, mais elles ne seront pas ouvertes non plus ». Le Premier ministre, Edi Rama, a lui-même affirmé que le pays ne bâtirait pas de murs pour fermer son territoire, mais qu’il ne pourra pas non plus accueillir les réfugiés, faute de moyens.

      « Quel que soit le nombre exact de personnes que nous pouvons accueillir, il est assurément en-deçà des besoins ». En effet, les deux camps identifiés par le gouvernement pour accueillir les réfugiés, près de Korçë et de Gjirokastër, ont été qualifiés de « ruines » par un diplomate européen en poste à Tirana. Quant à la représentante du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Albanie, Marie-Hélène Verney, elle affirme que « le pays ne peut même pas accueillir cinq personnes décemment ». Le projet d’accueil élaboré conjointement par le HCR et les autorités albanaises est à peine plus optimiste : compte tenu des moyens disponibles, il serait possible de gérer l’arrivée de 1 000 personnes, mais uniquement pour cinq jours.

      Nulle information sur l’intensité de ce « flux » ne transpire toutefois des déclarations officielles, Tirana niant avoir subi des pressions de la Grèce (qui souhaite voir son voisin du nord accueillir plusieurs milliers de réfugiés) ou de l’Italie (qui préfère qu’il n’en soit rien). Tirana ne commente pas non plus les informations de la presse grecque, qui affirme qu’un groupe de 162 réfugiés s’est déplacé en direction de Konista, à quelques kilomètres de la frontière.

      L’arsenal policier déployé

      En revanche, le gouvernement albanais ne rechigne pas à parler de l’arsenal policier déployé en prévision de l’ouverture d’une nouvelle route. Rome et Tirana ont conclu un accord en vertu duquel une vingtaine d’agents italiens équipés viendront prêter main forte à leurs collègues le long de la frontière avec la Grèce, laquelle frontière sera renforcée au point de compter 450 agents – pour une longueur de 300 kilomètres.

      Ermal Zika, chef de la police aux frontières de Kapshticë est l’un de ces agents. Il a 57 kilomètres de frontières sous sa responsabilité. « Vous croyez probablement que l’Albanie manque de moyens, mais en réalité, pour assurer notre mission, nous avons tout ce qu’il nous faut », affirme t-il en montrant un lecteur d’empreintes digitales connecté à la base de données d’Interpol. « Notre travail est d’identifier tous ceux que nous arrêtons – demandeurs d’asile ou pas. Ensuite, nous les envoyons à Tirana, où leur situation est étudiée. Et, s’il le faut, ils seront éloignés ».

      Kalachnikovs, gilets pare-balles et lunettes de vision nocturne

      Le quotidien d’Ermal Zika a considérablement changé ces derniers temps. En partie avec l’arrivée des renforts qui ont pratiquement doublé les effectifs, mais surtout en raison des liens raffermis avec la police grecque et les organisations internationales. « Ma journée commence par une réunion avec mes collègues grecs, qui m’informent de tout mouvement de leur côté de la frontière. Quant à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ils m’appellent tous les jours à 8h, du lundi au dimanche ».

      La présence des renforts envoyés sur place créée une atmosphère pesante. Alors que la police locale n’est armée que de pistolets, eux sont équipés de kalachnikovs, de gilets pare-balles, et de lunettes de vision nocturne. Mais malgré les coups d’œil inquiets à travers les jumelles, l’horizon reste calme : arbuste, arbuste, chèvre… Ermal Zika préfère en rire, lui qui ne croit guère à l’arrivée des réfugiés : « Je ne pense pas qu’ils passeront par ici. Les deux-tiers de la frontière sont des montagnes couvertes d’une forêt dense. Ceux qui s’y perdent n’en ressortent plus ».

      http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/route-migratoire-albanie.html

  • La lettre de Léosthène, le 2 mars 2016, n° 1093/2016
    Douzième année, bihebdomadaire. Abonnement 390 euros.
    http://www.leosthene.com

    #Passeurs vers l’UE : un business branché et lucratif

    « Le prix d’un forfait comprenant un voyage de la Turquie vers la Libye par air puis une suite par mer de Libye en Italie coûte 3700 dollars. Pour une traversée par bateau, le prix est de 1000 dollars par adulte. Trois enfants coûtent 500 dollars ». Tel est le genre d’annonce que les réseaux criminels spécialisés dans le transport de migrants publient sur les réseaux sociaux, selon le dernier rapport qu’Europol, l’office européen de police, a présenté à La Haye le 22 février dernier, lors d’un forum conjoint avec l’organisation internationale de police criminelle, Interpol (1).

    Au cours de ce forum (22 et 23 février à La Haye), a été lancé, conformément aux conclusions, en octobre 2015, d’un premier forum tenu à Lyon, décision confirmée en novembre par les ministres européens de la Justice et des Affaires intérieures (2), un Centre européen pour la lutte contre le trafic des migrants (#EMSC). Le centre s’appuiera en particulier sur le travail d’Europol, qui a identifié au cours de ces dernières années plus de 40 000 #trafiquants. Travail qui sera mené en étroite collaboration avec les autres organismes compétents de l’UE, #Frontex (l’agence européenne pour la gestion des frontières extérieures de l’UE) et #Eurojust (l’unité de coopération judiciaire de l’UE). On espère ce nouveau centre opérationnel parce que les trafiquant sont, eux, organisés : « A l’intérieur de l’UE, les réseaux de trafiquants utilisent aussi les réseaux sociaux pour recruter leurs chauffeurs. Ces plateformes sont également utilisées par les passeurs et les migrants irréguliers pour partager leurs informations sur les routes de migration, les changements en matière de droit et de procédures d’asile, ou les conditions défavorables dans les pays de destination » (1). Ce type d’informations permet aux passeurs de s’adapter et d’adapter leurs prix en fonction de la sûreté des routes proposées.

    Bien entendu, un florilège d’activités complémentaires et lucratives complète ce #business rentable : certains de ces trafiquants sont « aussi impliqués dans d’autres activités criminelles telles que le trafic de drogue (22% en 2015), la production de faux papiers (18% contre 3% en 2014), le vol (20%) et le trafic d’êtres humains (20%) ». Sachant que les chauffeurs en particulier se livraient de préférence, avant de donner dans le transport de migrants, au vol et au trafic de drogue à l’intérieur de l’UE. Est-on surpris par l’augmentation des activités dans le domaine des faux papiers ? Les documents contrefaits, nous dit le rapport, qui peuvent provenir d’Athènes, d’Istanbul, de Syrie ou même de Thaïlande sont en forte augmentation. Un exemple ? « Une enquête a mené à la découverte d’une imprimerie de pointe en Albanie, dotée d’un équipement valant des millions de dollars. Le principal suspect, qui gérait l’imprimerie, recevait des commandes des réseaux de passeurs pour produire sur ordre de faux documents, envoyés par petits paquets et par courrier. Ces documents, de très haute qualité, étaient livrés à des migrants irréguliers en Grèce pour faciliter leur voyage ultérieur dans l’Union européenne. Le suspect coopérait étroitement avec des réseaux criminels en Bulgarie et en Turquie. Une perquisition dans l’imprimerie a permis la saisie de milliers de visas vierges, de permis de résidence, de cartes d’identité, de passeports et de permis de conduire de différents pays de l’UE ».

    On méditera sur l’efficacité du contrôle aux frontières à l’intérieur de l’UE, quand il existe…

    On voit aussi, au travers des chiffres proposés par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, repris par le rapport d’Europol, une modification chez les migrants entrants : 56% étaient en 2015 des hommes, 17% des femmes et 27% des enfants. Début 2016, 45% sont des hommes, 21% des femmes et 34% des enfants – dont une partie considérable arrive non accompagnée d’un adulte (85 482 en 2015, dont 50% d’Afghans et 13% de Syriens). Sachant que « dans plusieurs pays de l’UE, ces mineurs non accompagnés disparaissent des centres d’asile ou de réception ». Question : que deviennent-ils ? Parce que les trafiquants ne perdent pas le sens des affaires : les migrants les plus vulnérables sont, une fois dans l’UE, contraints au travail forcé ou à la prostitution. Ici encore, un exemple : « Une enquête dans un réseau criminel pakistanais impliqué dans le trafic de migrants vers l’UE a révélé que les activités du groupe étaient liées au travail forcé. A leur arrivée dans l’UE des migrants irréguliers aidés par le réseau étaient obligés de travailler dans des restaurants appartenant à des membres de l’organisation en Espagne ». A ce compte, on comprend peut-être pourquoi, selon le ministère de l’Intérieur allemand, 130 000 des migrants (13%) entrés en Allemagne en 2015 ont tout simplement disparu – information parue dans le Süddeutsche Zeitung et rapportés par RT (3). Ont-ils continué leur route ailleurs dans l’UE ? Préféré vivre dans l’illégalité en Allemagne hors de portée des passeurs ? Ou de la police allemande ? Ou des deux ?

    L’intense activité des réseaux de passeurs (plus d’un million de migrants sont arrivés en Europe en 2015) s’accompagne de nombreuses complicités. Le rapport nous en donne une vue synthétique (page 9 du pdf), classée selon sept grandes catégories : de celui qui coordonne l’ensemble du ou des réseaux à celui qui recrute localement le migrant, de celui qui arrange une partie du voyage à celui qui fournit les documents, des facilitateurs de bas niveau (chauffeurs, équipages des embarcations, guides, traducteurs temporaires) aux complices légaux (hôtels, loueurs de voitures, agences de voyage), des trésoriers (qui recueillent et transfèrent l’argent des migrants) aux officiels corrompus des pays d’accueil (qui fournissent des services contre rémunération). Que dit exactement le rapport ? « La corruption est un facteur clef pour faciliter le trafic de migrants. Dans des cas typiques de corruption, des représentants de l’ordre reçoivent des pots-de-vin pour permettre aux véhicules de traverser les frontières à des postes non gardés. D’autres impliquent des éléments des forces navales ou militaires qui reçoivent un paiement pour chaque migrant ou chaque bateau qu’ils laissent passer ». Et encore ? « Le personnel des consulats et ambassades est également ciblé par les passeurs, pour aider à remplir les formulaires d’immigration et fournir des visas et des passeports ».

    Mais parlons finances : le chiffre d’affaires estimé par Europol pour 2015 se situe entre trois et six milliards de dollars – sur lesquels, avoue l’agence, on ne dispose pas de renseignements suffisants (flux et blanchiment). Cependant, le rapport donne quelques pistes sur les moyens de paiement : 52% en argent liquide, 16% payés par une famille d’accueil déjà installée dans l’UE, 0,2% remboursés par du travail forcé (ce qui nous paraît très faible si on incluait la prostitution), 20% par système bancaire alternatif, 10% inconnus… Que se partagent des réseaux implantés, nous dit le rapport à travers une infographie (page 9 du pdf), en Albanie/Kosovo/Serbie, Bulgarie et Roumanie, Hongrie/République Tchèque/Pologne, puis
    Allemagne/Autriche/Danemark/Belgique/Pays-Bas, mais aussi en Turquie, en Erythrée/Ethiopie/Somalie/, en Egypte/Syrie/Liban, enfin en Libye/Tunisie/Maroc. Ces réseaux ainsi assemblés prennent-ils en compte les officiels corrompus des pays d’accueil ? Le rapport n’en dit rien. Mais précise que 30% des réseaux sont composés de ressortissants de l’Union européenne, 44% de non ressortissants, 26% étant mixtes, UE et non UE. Et que tous ces réseaux, très souples, sont en mesure de s’adapter très vite aux changements des conditions d’accueil des pays traversés. Enfin que les perspectives sont excellentes pour eux, leurs activités étant attendues à la hausse.

    Rob Wainwright, le directeur d’Europol, a en effet reconnu que ces réseaux criminels étaient responsables de 90% des migrants arrivés en Europe.

    De souplesse cependant, les réseaux de passeurs vont avoir besoin : le quart d’heure « Willkommenskultur » (culture de l’accueil) d’une Angela Merkel bousculée en réalité terminé, la route des Balkans s’est fermée, durablement : « Slovénie, Serbie, Autriche, Macédoine, Serbie et Croatie ont annoncé en fin de semaine leur intention de limiter à 580 par jour le nombre de migrants autorisés à passer par leur territoire » nous dit Le Monde daté du 28 février (4). « La Macédoine procèderait aussi, selon plusieurs témoins, à des contrôles de nationalité, n’acceptant que les ressortissants syriens et irakiens et refoulant les Afghans. Ces pays, qui se trouvent sur la route des Balkans empruntée par des dizaines de milliers de migrants pour se rendre en Europe occidentale, ont emboîté le pas à l’Autriche, qui a choisi il y a plus d’une semaine de limiter l’entrée à 80 demandeurs d’asile par jour et à 3200 personnes en déplacement. Depuis octobre, quand la Hongrie a fermé sa frontière avec la Croatie, 475 000 migrants sont arrivés en Slovénie, avant de poursuivre leur route vers l’Autriche, l’Allemagne et les pays du nord de l’Europe ». On connaît la conséquence, avec les incidents violents qui sont survenus près d’Idomeni, à la frontière, fermée, entre la Grèce et la Macédoine (5).

    Ne doutons pas que les réseaux sociaux auront déjà informé les passeurs des dernières nouvelles et que des offres de service appropriées vont apparaître, si ce n’est fait : la Bavière s’est préparée à fermer ses frontières en quelques heures (Die Welt). En Autriche, c’est le col du Brenner qui va fermer (une manière de renvoyer les migrants vers Nice ?). Il faudra donc faire preuve de souplesse et on prépare déjà, chez les passeurs, le passage en Italie depuis la côte albanaise pour évacuer les migrants bloqués en Grèce. En Italie on se prépare à l’assaut… Et chez les passeurs à augmenter les tarifs. Pour l’UE, le scénario du pire. Mais il y a bien une opération de l’OTAN contre les passeurs en Méditerranée ? Non, pas une opération, un simple déploiement : « Les navires de l’OTAN auront un ‘travail de contrôle et de surveillance, ainsi que de fournir des informations aux autorités locales’ » selon le Secrétaire général Jens Stoltenberg. « ’Nous voulons aider les garde-côtes turcs et grecs à faire leur travail. Nous n’allons pas faire leur travail’. Dans la pratique, les navires auront effectivement pour tâche de surveiller la zone, de repérer des navires suspects (migrants ou trafiquants) et de les signaler aux autorités des pays riverains concernés (Grèce ou Turquie selon la trajectoire du bateau). Mais c’est tout » (6). Autrement dit, l’OTAN respectera le droit international : la police en mer relève de la souveraineté des Etats. Pas de quoi inquiéter les réseaux de passeurs…

    Robert Crepinko, qui prendra la tête du nouveau centre européen pour la lutte contre le trafic des migrants a du pain sur la planche, avec ses équipes, ses 45 experts, l’appui d’Interpol et la coordination avec les autres agences européennes. Si 90% des flux jusqu’ici enregistrés ont été conduits par des réseaux de trafiquants, la priorité est certainement de s’attaquer à les démanteler. A comprendre et gêner, aussi, leurs flux financiers – un chapitre sur lequel le rapport d’Europol est très discret. Saura-t-il être efficace ? En aura-t-il les moyens et le temps ?

    Parce que pour l’heure l’Union européenne, de crise en crise au bord du désastre, donne l’impression de vivre, comme résignée, ses derniers moments.

    Tic tac fait l’horloge.

    Hélène Nouaille

    Cartes :

    La route des Balkans en septembre 2015

    Idomeni à la frontière gréco-macédonienne, près de la route E75

    Les facilités de circulation UE/reste du monde en 2011 (Philippe Rekacewicz)
    http://visionscarto.net/mourir-aux-portes-de-l-europe#&gid=1&pid=7

    Notes :

    (1) Europol (European Police Office), février 2016, Migrant smuggling in the EU
    https://www.europol.europa.eu/sites/default/files/publications/migrant_smuggling__europol_report_2016.pdf

    (2) Conseil européen, le 9 novembre 2015, Conclusions du Conseil sur les mesures visant à gérer la crise des réfugiés et des migrants
    http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2015/11/09-jha-council-conclusions-on-measures-to-handle-refugee-and-migrat

    (3) RT (en anglais), le 26 février 2016, 130 000 refugees vanished after being enregistred in Germany
    https://www.rt.com/news/333684-germany-refugees-disappear-report

    (4) Le Monde avec agences AFP, AP et Reuters, Près de 70 000 migrants pourraient bientôt être « pris au piège » en Grèce
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/02/28/la-grece-s-inquiete-de-dizaines-de-milliers-de-migrants-bloques-sur-son-terr

    (5) Boursorama/Reuters, le 29 février 2016, Migrants : incidents à la frontière entre la Grèce et la Macédoine
    http://www.boursorama.com/actualites/migrants-incidents-a-la-frontiere-entre-la-grece-et-la-macedoine-862913a

    (6) Bruxelle2, le 24 février 2016, Nicolas Gros-Verheyde, Ne dites plus opération de l’OTAN en mer Egée, dites déploiement
    http://www.bruxelles2.eu/2016/02/24/ne-dites-plus-operation-de-lotan-en-mer-egee-dites-deploiement-plouf-plou

    Comme dit @reka : un peu affligeant... mais voilà, pour archivage... sur la thématique des passeurs !

  • Un trafiquant d’organes israélien, activement recherché par Interpol, a été interpellé vendredi à l’aéroport Atatürk d’Istanbul.
    http://fr.sputniknews.com/international/20151209/1020152414/trafic-organes-turquie-refugies.html

    D’après la chaîne allemande Deutsche Welle, le citoyen israélien d’origine ukrainienne Boris Walker (de son vrai nom Wolfman), suspect de trafic d’organes et de fraude, a été appréhendé à l’aéroport Atatürk, situé aux alentours d’Istanbul.
    M. Walker, poursuit la chaîne, se serait rendu en Turquie dans le but de récupérer les organes de réfugiés syriens fuyant les répressions du groupe terroriste Etat islamique (EI).
    Selon Deutsche Welle, les organes en question, dont le montant variait entre 70 et 100.000 euros, étaient transplantés clandestinement dans des hôpitaux turcs.
    Quarante jours après son arrestation, la justice turque a ordonné l’extradition du trafiquant présumé vers Israël. Au demeurant, les autorités turques et israéliennes se sont abstenues de tout commentaire.
    Auparavant, Wolfman a été accusé entre 2008 et 2014 de trafic d’organes et de transplantations illégales au Kosovo, en Azerbaïdjan, et au Sri Lanka.

    #trafic_d'organes #Turquie #Israël #Kosovo #Syrie

  • Interpol detains Ukraine’s Korchynskiy in Italy : UNIAN news
    http://www.unian.info/politics/1197035-interpol-detains-ukraines-korchynskiy-in-italy.html

    Russia has put me on the Interpol’s wanted list, and in this regard, I was arrested by the Italian police at the airport, upon my arrival to Italy for a few-days visit. I was told that the Interpol Headquarters has acknowledged the request was politically motivated and probably, I hope, I will be released,” he said, according to 112 Ukraine TV channnel.

    As reported, on June 16, the so-called “court” of Simferopol city ruled that the head of the #Bratstvo party Dmytro Korchynskiy be arrested. The Bratstvo party has reported on its official Facebook page that the head of the party Korchynskiy, was arrested according to the ruling of the annexed Crimea’s court as an internationally wanted criminal.

    Sur Korchynsky, cf. The making of a christian taliban http://seenthis.net/messages/352782
    ainsi que http://seenthis.net/messages/394653
    et http://seenthis.net/messages/424386

  • Les Inrocks - “Fiché” par Interpol et retenu deux heures Gare du Nord, le musicien Ibrahim Maalouf s’exprime

    http://www.lesinrocks.com/2015/11/18/musique/fiche-par-interpol-et-retenu-deux-heures-gare-du-nord-le-musicien-ibrahi

    Mardi, le trompettiste français devait se rendre à Londres pour y donner un concert mais il a été retenu deux heures en gare du Nord. L’occasion pour lui d’apprendre qu’il était “fiché” par Interpol.

    #attentats

    • Puis, j’ai été relâché. J’avais ma carte d’identité sur moi, j’ai donc pu monter dans un train. Une fois assis, j’ai été rejoint par trois agents de la Douane qui m’ont demandé de descendre. J’ai refusé et nous avons eu une explication musclée car je n’avais rien à me reprocher. En fait, ils avaient mal pris le fait qu’un article du Parisien, publié quelques minutes plus tôt, relate ma mésaventure en disant que la douane m’avait arrêté, sur la base de ce que j’avais raconté sur mon compte Facebook personnel.”

      Donc en fait, on a mobilisé 3 fonctionnaires des douanes, alors que le pays vient de décréter l’état d’urgence, que des terroristes sont dans la nature, que le premier ministre parle de menaces extérieures inédites (armes chimiques..) ... uniquement pour s’en prendre à un individu à cause d’un article de presse qui porte atteinte à l’honneur des douanes.

      Voilà, on est en France..

    • T’es connu internationalement, tu voyages, t’as pas de papiers à jour, t’es en pleine période d’attentats et tu te plains de contrôles en alertant les journaux ?
      Phobie administrative pour les papiers ?
      Tu serais pas un peu super ego par hasard ?

    • Signalé interpol car voyageant en permanence, avec des papiers expirés.
      Oui, bon, en temps normal on l’a laissé passer, depuis trois ans, il le dit.
      Mais en ces temps, on peut tout de même comprendre qu’un type qui voyage partout, avec des papiers expirés soit affublé d’une note interpol ou autre police d’ailleurs !
      Il le dit lui-même, depuis trois ans, avion, train ou autres on ne lui a jamais rien demandé. C’est donc bien les attentats qui ont fait changer les données et le fichage, l’organisation internationale de police c’est normal puisqu’il voyage partout.
      Avoir le réflexe d’appeler les médias pour être contrôlé avec des papiers finis il y a trois ans, et ce juste après les massacres, franchement, pauvre chaton...
      C’est comme les sportifs, qu’ils fassent ce qu’ils savent faire et se taisent..

    • se taisent sur la réalité et le poids de l’état policier (pléonasme) et de ce fait l’approuvent, sauf à ourdir secrètement contre lui.
      c’est une « bavure » de faire ça à un mec qui a de l’entregent, usuellement cela se fait contre des quidams qui n’ont pas voix au chapitre, ça évite le scandale.
      tout ce qui peut rendre plus scandaleux le travail de la police est bon à prendre.

    • Musicien reconnu, Ibrahim Maalouf parcourt le monde pour jouer ses créations. Alors qu’il se rendait mardi à Londres pour un concert, il a été arrêté en raison d’un signalement "#Interpol Positif". Il nous raconte en exclusivité pour Clique.

      Que s’est-il passé lors de votre départ pour Londres ?
      J’ai été retenu par la #police à la Gare du Nord. Il était indiqué sur leur ordinateur que mon passeport était signalé « Interpol positif ». Ils me l’ont confisqué et m’ont interrogé. J’ai raté deux trains supplémentaires, et annulé toute la journée de promotion que je devais faire à Londres. Puis, j’ai été relâché. J’avais ma carte d’identité sur moi, j’ai donc pu monter dans un train. Une fois assis, j’ai été rejoint par trois agents de la #Douane qui m’ont demandé de descendre.
      J’ai refusé et nous avons eu une explication musclée car je n’avais rien à me reprocher. En fait, ils avaient mal pris le fait qu’un article du Parisien, publié quelques minutes plus tôt, relate ma mésaventure en disant que la douane m’avait arrêté, sur la base de ce que j’avais raconté sur mon compte Facebook personnel. Ils m’ont accusé, devant tout les passagers, de « diffamation ».
      Le pire, c’est que sur mon post Facebook je n’avais absolument pas écrit le mot « douane ». Je n’y ai mentionné que la police. Le journaliste du Parisien s’est trompé. A la suite de cet échange musclé, j’ai menacé les agents de police, qui avaient demandé à la sécurité de venir me sortir du train, d’en parler à la presse de manière beaucoup plus étendue, pour une imprécision dont je n’étais même pas responsable ! Ils se sont calmés, et une minute avant que le train ne démarre, ils m’ont laissé partir… J’ai pu arriver juste à l’heure pour le concert qui s’est très bien passé !

      Quelles justifications vous ont été données ?
      La police n’avait aucune idée de la raison pour laquelle j’avais été fiché par Interpol. Pour eux, c’est juste mon passeport qui n’était plus utilisable et par conséquent je ne peux plus l’utiliser pour voyager.

      #fichage

  • Nestlé, Mars et Hershey’s visés par une plainte sur la traite des enfants
    http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2015/10/02/nestle-mars-et-hershey-s-vises-par-une-plainte-sur-la-traite-des-enfants_478

    Les producteurs de #Kit-Kat, #Snickers, #M_&_M’s et autres friandises prisées par les enfants exploiteraient-ils d’autres enfants pour récolter le cacao qui entrent dans leurs recettes ? Les groupes Nestlé, Hershey’s et Mars sont, en tout cas, visés par trois plaintes collectives (class actions) déposées à la fin de septembre en Californie auprès du cabinet juridique américain Hagens Berman, spécialisé dans le droit des consommateurs. Motif : la #traite et le #travail_forcé des enfants dans les #plantations de Côte d’Ivoire.

    Selon les plaignants, ces trois firmes agroalimentaires importent du cacao en provenance de fournisseurs qui emploient des enfants, qui plus est dans des conditions de travail dangereuses et pénibles. Ils évoquent le transport de charges lourdes, l’exposition à des substances toxiques, le travail forcé et l’absence de paie, les menaces physiques. Nombre de ces enfants seraient vendus par des trafiquants qui les enlèvent ou les achètent dans des pays voisins de la Côte d’Ivoire.

    ...

    Selon la fondation Initiative internationale pour le cacao (ICI), une organisation créée par l’industrie du chocolat pour lutter contre le travail des enfants dans la filière, entre 300 000 et un million d’enfants travaillent dans le cacao ivoirien, allant de la contribution occasionnelle au travail forcé. Les plaignants des class actions évoquent de leur côté 1,1 million d’enfants engagés dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire, citant les Nations unies.

    A la fin de juin, 48 #enfants âgés de 5 à 16 ans avaient été secourus lors d’une opération de police dans les plantations de cacao de San Pedro, dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire, qui abrite également le premier port de cacao au monde. D’après Interpol, ces enfants, qui « travaillaient dans des conditions extrêmes, particulièrement dangereuses pour leur santé », étaient originaires du #Burkina_Faso, de #Guinée, du #Mali et du nord de la #Côte_d’Ivoire. Certains d’entre eux, « employés dans les champs depuis un an, ont déclaré aux enquêteurs travailler régulièrement de longues heures chaque jour sans recevoir ni salaire, ni éducation », selon Interpol.

    #esclavagisme #maltraitance #agro-industrie