organization:l'agence nationale de sécurité

  • Les collectivités locales s’attaquent aux perturbateurs endocriniens dès la petite enfance
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/andre-cicolella-reseau-environnement-sante-charte-villes-territo

    Depuis 50 ans, les problèmes de fertilité chez la femme et l’homme n’ont cessé de croître. Un homme de 30 ans, résidant à Paris, a perdu deux spermatozoïdes sur trois sur les 50 dernières années. Et le phénomène n’est pas en train de diminuer. Le Sud-Ouest est également la première région concernée par ces problèmes de fertilité, selon l’étude de Santé publique France. Si l’évolution actuelle se poursuit, il pourrait ne plus y avoir de petits Occitans en 2040.

    (!)
    #perturbateurs_endocriniens

    • #it_has_begun
      #cancérogène
      #environnement
      #enfance
      #pvc

      AC : L’#alimentation est la première source d’exposition aux phtalates (notamment le plus toxique le DEHP, classé cancérogène, reprotoxique et PE) qui migrent de l’emballage au contenu. Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publié en 2017, 70 % des petits pots pour bébé contiennent ce DEHP, les petits pots en emballage plastique étant trois plus contaminés que ceux en verre. Cette alerte de l’Anses est pourtant passée inaperçue alors que c’est une source d’exposition de l’enfant qui est préjudiciable à son développement. Il faut impérativement changer les processus de transformation de ces produits, car c’est pendant cette phase que ce plastifiant contamine l’alimentation infantile. Il faut des mesures comme celles mises en place pour le bisphénol A, banni dans les biberons depuis 2010 en Europe et les contenants alimentaires depuis 2011 en France.

      La ville de Limoges, signataire de la charte, a ciblé ses actions sur la petite enfance et a banni les PE de ses crèches. Les assiettes sont maintenant en porcelaine, les verres et les biberons en verre, les couverts en inox. Beaucoup de villes ont déjà mis fin aux assiettes en plastique dans les cantines. Limoges a aussi changé de fournisseurs de couches jetables. L’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine s’est également engagée dans une stratégie régionale de prévention et promotion de la santé environnementale autour de la petite enfance.

      Nous alertons également sur les sols en PVC qui contiennent de 20 à 40 % de DEHP. C’est aussi une source de contamination de l’enfant. Une grande étude suédoise, qui suit 3.000 enfants depuis 10 ans, a montré un lien entre le sol en PVC et l’asthme de l’enfant. En France, 60 % des sols de crèches et des écoles publiques sont faits en PVC et 16 % de l’habitat individuel. Il y a là matière à agir et un substitut plus sain (DINCH) existe selon l’évaluation de l’Anses.

  • Levothyrox : des découvertes accablantes pour l’Agence du médicament | Mediacités
    https://www.mediacites.fr/toulouse/enquete-toulouse/2018/10/03/levothyrox-des-decouvertes-accablantes-pour-lagence-du-medicament

    L’Agence du médicament est passée à côté. Pas lui. Jean-Christophe Garrigues, chercheur au Laboratoire des interactions moléculaires et réactivité chimique et photochimique (IMRCP) de l’Université Paul Sabatier de Toulouse - CNRS, a découvert un élément chimique dans la nouvelle formule du Levothyrox qui pourrait expliquer les effets indésirables de ce médicament destiné à lutter contre les troubles de la thyroïde et à l’origine d’un gros scandale sanitaire. Pire, le chimiste en trouve moins dans les cachets les plus récents. Ce qui pousse à s’interroger : Merck, le laboratoire qui fabrique le Levothyrox, aurait-il ajusté son médicament suite au scandale ?

    Après, j’aimerais bien l’#intégrule

    • https://www.alvinet.com/videos/levothyrox-des-laquo-impuret-eacute-s-raquo-agrave-l-39-origine-des-probl-egrave-mes-de-la-/46560199

      Levothyrox. Des « impuretés » à l’origine des problèmes de la nouvelle formule ? Jean-Christophe Garrigues, chercheur au Laboratoire des interactions moléculaires de l’Université Paul Sabatier de Toulouse, indique ce jeudi 4 octobre à l’agence Reuters, avoir décelé différentes « impuretés » dans des lots de la nouvelle formule du Levothyrox. Ses analyses auraient également mis en évidence des changements d’excipients dans la composition, pouvant entraîner une dégradation du principe actif. Des impuretés et des changements d’excipients : un chercheur toulousain a évoqué jeudi une « avancée scientifique majeure » susceptible d’expliquer les effets indésirables de la nouvelle formule du Levothyrox dénoncée par de nombreux patients et qui fait l’objet de plusieurs actions en justice. Impuretés Chercheur au Laboratoire des interactions moléculaires et réactivité chimique et photochimique (IMRCP), unité mixte de l’Université Paul Sabatier de Toulouse et du CNRS, Jean-Christophe Garrigues a été sollicité par l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) pour analyser différents lots de Levothyrox dans le cadre des procédures en cours contre le laboratoire allemand Merck qui le produit. Le chimiste a expliqué à l’agence Reuters avoir décelé différentes « impuretés » dans des lots de la nouvelle formule du Levothyrox commercialisée à partir de mars 2017. Ces éléments chimiques étaient absents des cachets de l’ancienne formule et « diminuent de façon significative » dans les lots vendus actuellement, explique le chercheur sur la base de ses propres analyses. Pour l’AFMT, cette découverte pourrait laisser penser que la formule a de nouveau été modifiée par le fabricant. Selon Jean-Christophe Garrigues, la présence des ces impuretés était mentionnée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dans son rapport de juillet 2018. « Après avoir analysé l’étude de l’ANSM, nous avons réalisé notre propre chromatogramme pour séparer tous les éléments à partir des lots qui nous avaient été fournis, quatre de la nouvelle formule, trois de l’ancienne formule avant son retrait en 2017 et un vendu actuellement. Nous avons constaté un pic important d’impuretés dans la nouvelle formule », précise-t-il. « Nous devons continuer les recherches pour identifier la nature de ces impuretés et savoir si elles sont toxiques ou non », ajoute-t-il. Dégradation du principe actif Les analyses auraient été également mis en évidence des changements d’excipients dans la composition de la nouvelle formule. « Le lactose a été remplacé par le mannitol. Or on connaît l’incompatibilité du mannitol avec la levothyroxine, principe actif du Levothyrox, non pas dans le comprimé mais une fois qu’il est absorbé », affirme le chercheur. « Cette incompatibilité avérée pourrait entraîner une dégradation du principe actif », selon le chimiste qui évoque « une avancée scientifique majeure » dans cette crise sanitaire. « Jusqu’à présent, jamais les effets indésirables de la nouvelle formule n’ont été attribués à la composition du médicament. Aujourd’hui, avec la piste des impuretés et la voie de la dégradation, nous avons deux hypothèses sérieuses pour relier les deux », ajoute Jean-Christophe Garrigues. Effets secondaires En France, près de trois millions de personnes prennent du Levothyrox pour corriger une hypothyroïdie liée à l’insuffisance de production d’hormones par la thyroïde ou à son absence. Le Levothyrox a changé de formule en France en mars 2017. Durant l’été 2017, des milliers de patients ont commencé à signaler des effets secondaires parfois très gênants (fatigue, maux de tête, insomnie, vertiges, douleurs articulaires et musculaires et chute de cheveux). Le troisième rapport de pharmacovigilance sur le Levothyrox, dévoilé en juillet par l’Agence du médicament, n’a pas permis d’expliquer la vague des effets indésirables attribués par certains patients à la nouvelle formule. Un porte-parole de l’ANSM a indiqué que « si des éléments nouveaux étaient apportés par cette étude, ils seraient vraisemblablement pris en compte et feraient l’objet d’une contre-expertise ». Dans le passé, le laboratoire Merck a toujours affirmé qu’il n’y avait aucun problème lié à sa nouvelle formule.

  • Exposition à l’amiante et cancers digestifs : des études soupçonnent un lien
    http://www.batiactu.com/edito/exposition-a-amiante-et-cancers-digestifs-nouveaux-51319.php?MD5email=4bcd

    D’après une note de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), de nouveaux éléments scientifiques viennent attester l’idée d’un lien entre exposition professionnelle à l’amiante et développement de cancers digestifs.

    Ces observations sont contenues dans un avis de l’Anses plus général qui concerne le risque de contamination par ingestion d’eau contaminée à l’amiante. Un sujet préoccupant, puisqu’en France, 36.000 kilomètres de canalisations sont en amiante-ciment (soit 4% des installations totales), d’après une étude de 2002.

    #amiante #cancer #eau_potable

  • Gérard Bapt défend les abeilles - 28/10/2017 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2017/10/28/2674436-gerard-bapt-defend-les-abeilles.html

    #Gérard_Bapt, président du groupe de suivi du plan national de santé environnemental, dénonce le « viol » de la loi biodiversité par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) qui vient d’autoriser la mise en marché par le laboratoire Syngenta de deux nouveaux #néonicotinoïdes mortels pour les #abeilles. Il explique que « Les multinationales utilisent toujours la même « habileté » en sortant des molécules nouvelles présentées comme ayant moins d’effets indésirables mais avant toute étude d’impact et appartenant à la même famille tueuses des pollinisateurs. »

    Ce qui fait suite à

    Abeilles : sur proposition de Gérard Bapt, l’Assemblée nationale vote l’interdiction des néonicotinoïdes en 2016 - France 3 Occitanie
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/2015/03/19/abeilles-sur-proposition-de-gerard-bapt-l-assemblee-nat

    Le gouvernement était contre, l’Assemblée nationale n’en a pas tenu compte. Elle a voté jeudi l’interdiction à compter de janvier 2016 des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, réputés toxiques pour les abeilles, via un amendement des socialistes Delphine Batho et Gérard Bapt, député de Haute-Garonne.

    #écocide #insectes #butineurs #sulfoxaflor #Syngenta #ANSES #assassins

  • La NSA a collecté plus de 150 millions de relevés téléphoniques en 2016
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0212033767571-la-nsa-a-collecte-plus-de-150-millions-de-releves-telephoniqu

    Pour les responsables du renseignement américain, ce nombre est « modeste ». Après l’affaire Edward Snowden, les agences de renseignement américaines avaient promis de diminuer la cadence de la surveillance de leur propre population. En 2016, l’agence nationale de sécurité (NSA) a pourtant collecté plus de 151 millions de relevés téléphoniques, indique un rapport annuel publié mardi 2 mai par les responsables du renseignement américain. Le Congrès avait également limité le droit de l’agence à obtenir de (...)

    #NSA #écoutes #surveillance

  • En trois ans, qu’a-t-on appris des documents Snowden ?
    http://www.lemonde.fr/surveillance-NSA-France/article/2016/12/07/en-trois-ans-qu-a-t-on-appris-des-documents-snowden_5044874_4660509.html

    Trois ans après la décision d’Edward Snowden d’exfiltrer des documents de la NSA, l’agence nationale de sécurité américaine, les révélations n’ont pas cessé. Plus de trois ans ont passé depuis qu’Edward Snowden, sous-traitant de l’agence nationale de sécurité américaine (NSA) et ancien agent de la CIA, a quitté les Etats-Unis pour Hongkong. C’est là qu’il a rencontré plusieurs journalistes à qui il a confié un énorme stock de documents appartenant à la NSA, l’agence américaine chargée de l’espionnage (...)

    #NSA #Apple #Google #Microsoft #Facebook #écoutes #surveillance #web #Five_Eyes #PRISM #Yahoo ! #Yahoo (...)

    ##Yahoo_ !

  • Big Brother : 70 ans de surveillance globale
    http://www.laliberte.ch/news/big-brother-70-ans-de-surveillance-globale-337060

    Les révélations de l’informaticien Edward Snowden, dès juin 2013, ont mis en lumière l’ampleur extrême de la surveillance des citoyens, des entreprises et des Etats par l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) et ses partenaires internationaux, dont le service britannique de renseignements électroniques (GCHQ). Soudain, le public prenait conscience de l’existence de programmes sophistiqués permettant, à l’échelle mondiale, une surveillance massive d’internet, des téléphones portables et de tout (...) #NSA #surveillance #GCHQ #écoutes

  • #Guyane : un #insecticide interdit pour lutter contre le #chikungunya
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/malathion-derogation-insecticide-neurotoxique-interdit-chikungun

    Le #malathion n’est plus autorisé dans l’UE en tant que biocide depuis août 2008. S’il est « toxique » pour l’homme et les écosystèmes, sa persistance est « faible » dans le sol, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Cet insecticide neurotoxique est « nocif » en cas d’ingestion et peut provoquer « une allergie cutanée ». Il est « très toxique » pour les organismes aquatiques, les abeilles et les oiseaux, a indiqué l’Anses dans un avis paru en mars dernier.

    L’Agence a en effet été saisie par la Direction générale de la santé (DGS) sur l’efficacité et les risques d’utilisation du malathion comme moyen complémentaire de lutte contre les moustiques tigres adultes (genre Aedes), vecteurs du chikungunya qui a déjà touché 1.665 personnes en Guyane dont 55% à Cayenne, selon l’Agence régionale de santé (ARS). « La circulation du virus continue sa progression, de nouveaux foyers épidémiologiques ont été identifiés », a de nouveau alerté l’ARS le 14 août.

    L’arrêté, signé le 5 août par les ministères de la Santé, de l’Ecologie et des Outre-mer, justifie l’utilisation du malathion par « la résistance des moustiques vecteurs de Guyane à l’adulticide deltaméthrine et l’absence de produits adulticides de substitution ». A la demande du préfet de la région Guyane, les ministres ont donc décidé d’autoriser l’insecticide à des fins de lutte antivectorielle pour une durée de 180 jours soit 6 mois, conformément à l’article 55 du règlement européen biocide de 2012.

    • « Le problème est que les pulvérisations se font depuis la route, sur 5 à 10 mètres (…). Elles ne suffisent pas à tuer le moustique mais constituent des doses homéopathiques qui favorisent la résistance », a-t-il affirmé. Et de s’insurger : « Des gens prennent des décisions et choisissent d’utiliser un produit mortel et toxique sans consulter ni les scientifiques ni la population ».

      Selon l’AFP, la région Guyane s’interroge également « sur le bien-fondé de cette autorisation alors que l’utilisation de cet insecticide est interdite en France et en Europe depuis 2007-2008 ». Elle s’inquiète aussi « sur les conséquences de l’utilisation de ce produit chimique sur l’environnement, l’agriculture et la santé ».

      Plus de 1.000 personnes ont également signé une pétition en ligne contre l’emploi de ce produit « hautement toxique (qui) va se retrouver dans les jardins, les cours, les écoles, les crèches ».

  • Vers la fin de la collecte massive de données téléphoniques par la NSA
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2014/03/25/vers-une-fin-de-la-collecte-massive-de-donnees-telephoniques-par-la-nsa_4389

    L’administration du président Barack Obama prépare un plan législatif pour mettre fin à la collecte massive et controversée de données téléphoniques par l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), ont rapporté des médias américains lundi 24 mars. Selon ce plan, la « NSA mettrait fin à la collecte systématique de données sur les habitudes téléphoniques des Américains », a écrit The New York Times sur son site Internet, citant des responsables de l’administration anonymes. « Les enregistrements resteraient entre les mains des compagnies téléphoniques, à qui on ne demanderait pas de conserver les données plus longtemps que la durée normale. Et la NSA n’aurait accès à des enregistrements spécifiques qu’avec la permission d’un juge utilisant un nouveau type de décision de justice. »

    Voui, voui, voui.
    On ne collectera plus, on contraindra les opérateurs à conserver…
    Et on n’ira voir que quand il y a besoin et qu’un juge nous y autorise.

    Pour mémoire, #FISA_Court

    United States Foreign Intelligence Surveillance Court — Wikipédia
    http://fr.wikipedia.org/wiki/United_States_Foreign_Intelligence_Surveillance_Court

    De 1979 à 2012, la cour a reçu 33 949 demandes de mandats et en accepté 99,97% (soit 11 rejets en 33 ans)

  • Plainte contre le #vaccin #anticancer de l’utérus Gardasil - Yahoo Actualités France
    http://fr.news.yahoo.com/plainte-contre-le-vaccin-anticancer-lutérus-gardasil-161327181--finan

    Une jeune fille de Bayonne a porté plainte contre Sanofi Pasteur MSD et l’Agence nationale de sécurité du médicament pour des effets secondaires liés au vaccin Gardasil contre le cancer de l’utérus, a indiqué dimanche son avocat.

    La plainte a été déposée vendredi auprès du procureur de la République de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour « violation d’une obligation manifeste de sécurité et méconnaissance des principes de précaution et prévention ».

    Marie-Océane et son avocat reprochent au Laboratoire Sanofi Pasteur MSD de ne pas avoir informé les utilisateurs du Gardasil des risques inflammatoires du système nerveux central alors que ces risques ont été identifiés depuis 2009, suite à une déclaration d’effets indésirables.

    Ils reprochent également à l’ANSM de n’avoir pris aucune mesure à l’encontre du laboratoire.

    #cancer #big_pharma

  • Prism, un défi pour le droit

    http://abonnes.lemonde.fr/technologies/article/2013/10/27/espionnage-de-la-nsa-quels-recours-juridiques-pour-les-citoyens-fran

    Les révélations publiées le 21 octobre par Le Monde, selon lesquelles l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) a enregistré 70,3 millions d’appels téléphoniques passés en France entre décembre 2012 et janvier 2013, ont transformé le débat européen sur la surveillance. En dépit des affirmations antérieures de la NSA prétendant qu’elle n’enregistrait que des « métadonnées » – c’est-à-dire l’heure et l’origine des appels–, les dernières révélations d’Edward Snowden indiquent que le gouvernement américain a également enregistré automatiquement les appels faits depuis certains numéros en France, et qu’elle a aussi filtré les SMS à partir de mots-clés. Les citoyens français visés sont des individus soupçonnés de liens avec des organisations terroristes, mais aussi des personnes appartenant au monde de la politique, des affaires ou de la haute fonction publique.

    Réagissant à ces révélations, le ministre français des affaires étrangères a qualifié cette surveillance de « totalement inacceptable ». Pourtant, même si Laurent Fabius a exigé la cessation immédiate de cette surveillance, il est peu probable que le gouvernement américain soit prêt à modifier ses programmes de surveillance, même face aux protestations venues de plusieurs autres pays dans le monde. Dans ces conditions, que peuvent faire les citoyens français pour protéger leur vie privée contre cet espionnage ?

    En vérité, les options sont limitées. Les seules institutions américaines dotées du pouvoir nécessaire pour contraindre le gouvernement Obama à changer rapidement de politique sont le Congrès et les tribunaux américains. Or, à chaque fois que sont divulgués de nouveaux détails sur l’ampleur du programme discrétionnaire de surveillance de la NSA, le Congrès prend systématiquement sa défense.

    VULNÉRABILITÉ DES CITOYENS FRANÇAIS AU REGARD DE LA LOI AMÉRICAINE

    Et toutes les procédures juridiques contestant le système d’espionnage en tant que violation de la Constitution américaine ont jusqu’à présent buté sur des obstacles juridiques. Même si cette situation pourrait bientôt changer, le juge à la Cour suprême Antonin Scalia ayant laissé clairement entendre que la Cour devrait bientôt avoir à se prononcer sur le dossier de la surveillance exercée par la NSA, ce tribunal pourrait se borner à constater que le programme viole la vie privée et les droits constitutionnels des citoyens américains. Quant aux citoyens d’autres pays, les tribunaux américains estiment généralement qu’aucun droit constitutionnel ni statutaire ne les protège contre une surveillance discrétionnaire à grande échelle.

    Pour comprendre la vulnérabilité des citoyens français au regard de la loi américaine, il importe de bien saisir le rôle du Congrès et des tribunaux américains dans l’élargissement de l’état de sécurité nationale dans lequel ont été placés les Etats-Unis depuis le 11-Septembre.

    En 2001, c’est le Congrès qui vota la Section 215 du Patriot Act, la disposition qui est au coeur des controverses actuelles. Ce texte autorise en effet le gouvernement à saisir « toute chose tangible » – autrement dit toute donnée – pouvant avoir un rapport avec une enquête antiterroriste, que l’individu auquel appartiennent ces données soit ou non soupçonné de terrorisme. Le gouvernement Bush a élargi la Section 215 en l’appliquant à la surveillance systématique, la collecte sans mandat de millions de données téléphoniques ou Internet.

    Et en 2008, le Congrès a autorisé une version de ce programme qui permet à la NSA d’accéder sans mandat à tout « renseignement étranger », soit toute communication entre des ressortissants américains et des « cibles » étrangères suspectes. La disposition juridique correspondante est la Section 702 du Foreign Intelligence Surveillance Act (la loi sur la surveillance et le renseignement étranger).

    1800 DEMANDES DE SURVEILLANCE ACCEPTÉES

    Durant l’été, le quotidien The Wall Street Journal a indiqué que l’instance chargée d’examiner les demandes de surveillance antiterroriste, la Foreign Intelligence Surveillance Court, avait joué un rôle tout aussi important dans l’élargissement du spectre de la surveillance. Estimant que les bases de données géantes hébergeant les relevés de connexions Internet et téléphoniques de millions de personnes à travers le monde devaient être incluses dans le champ des informations « relevant » des enquêtes antiterroristes, ce tribunal a récemment donné son feu vert au programme de surveillance systématique connu sous le nom de Prism.

    L’année dernière, ce même tribunal avait approuvé 1 800 demandes de surveillance et n’en a rejeté aucune. De surcroît, à la différence des autres tribunaux fédéraux, le tribunal de surveillance opère en secret, sans la possibilité d’entendre les contestations émises contre la position du gouvernement, et tous ses membres sont nommés par le président de la Cour suprême, John Roberts.

    Au cas où elle accepte de se saisir du dossier, que pourrait décider la Cour suprême des Etats-Unis au regard de la constitutionnalité du programme Prism ? Les organisations de défense des libertés civiles affirment que Prism viole le quatrième amendement de la Constitution américaine, qui interdit les « fouilles et saisies déraisonnables » sans mandat judiciaire. Les partisans du programme leur objectent que la Cour suprême a institué une large dérogation au quatrième amendement sur le plan de la surveillance des renseignements étrangers, et que, du fait que Prism s’intéresse aux données Internet des étrangers et non à celles des citoyens américains, le quatrième amendement ne saurait être invoqué.

    Pour l’heure, la Cour suprême n’a pas tranché entre ces deux positions, mais dans une affaire importante qu’elle a eue à traiter en février, elle a conclu que les groupes de défense des libertés civiles et les avocats de suspects résidant à l’étranger ne sont pas habilités à remettre en question la surveillance secrète car ils ne peuvent prouver de façon incontestable que les personnes concernées font effectivement l’objet d’une surveillance secrète. Autrement dit, selon ce raisonnement pervers, le caractère secret du programme le met de fait à l’abri de toute contestation juridique.

    UN NOUVEL OUTIL JURIDIQUE

    Récemment, le New York Times annonçait que les groupes cherchant à contester la légalité du programme Prism pourraient bientôt bénéficier d’un nouvel outil juridique. Au terme d’un débat interne, le département américain de la justice a décidé d’informer les inculpés de ce que les preuves rassemblées contre eux proviennent de la surveillance sans mandat et de l’espionnage autorisés par la loi de 2008 sur les écoutes téléphoniques et électroniques. Jusqu’à présent, les administrations Bush puis Obama ont soutenu qu’il n’y avait aucune obligation d’informer les suspects de l’origine de ces preuves secrètes.

    Ce changement de politique pourrait avoir un impact direct sur une affaire en cours impliquant un terroriste présumé. Celui-ci pourrait maintenant contester la constitutionnalité de Prism. S’il obtenait gain de cause, son cas pourrait faire jurisprudence.

    Malheureusement, même au cas où la Cour suprême accepterait une telle jurisprudence, il est fort peu probable que celle-ci protégerait de quelque manière que ce soit les droits des citoyens français et des autres ressortissants non américains que la NSA a espionnés. La loi de 2008 autorise l’écoute sans mandat des appels téléphoniques passés par des citoyens américains à destination de l’étranger tant que la surveillance ne « vise » que leurs correspondants étrangers.

    Plusieurs propositions ont été soumises au Congrès afin d’amender les lois de surveillance américaines de façon à protéger les citoyens américains. Un des concepteurs du Patriot Act a déclaré que celui-ci devrait être amendé afin d’exiger du gouvernement qu’il produise un mandat judiciaire, ou des « faits spécifiques, précis et concordants » permettant de conclure qu’un individu est un « agent d’une puissance étrangère » avant de saisir ses données Internet ou ses relevés téléphoniques. Cela permettrait d’éviter la collecte massive et la surveillance systématique.

    Une autre proposition serait d’autoriser la collecte massive de données par des machines, mais d’interdire à tout être humain d’examiner ces données sans mandat judiciaire. Le directeur du renseignement national a laissé entendre que le tribunal de surveillance secret avait déjà imposé une version de cette exigence de mandat. Mais là encore, cette disposition protège davantage les citoyens américains que les ressortissants étrangers.

    UNE DIFFÉRENCE DE TRAITEMENT QUI DEVRAIT SUSCITER L’INDIGNATION EN EUROPE

    Cette différence radicale de traitement entre Américains et non-Américains par la Constitution américaine devrait susciter l’indignation en Europe. Elle est fondée sur l’affirmation que lorsque les rédacteurs du quatrième amendement de la Constitution américaine ont voulu protéger le droit du « peuple » contre les perquisitions et saisies déraisonnables, le « peuple » auquel ils pensaient était celui formé par les citoyens américains.

    Mais le quatrième amendement a été rédigé au XVIIIe siècle. Et dans un monde où des milliards de bits de données franchissent chaque jour les frontières, il est vain de vouloir établir une distinction rigoureuse entre les données des citoyens américains et celles des non américains, puisque les unes et les autres sont étroitement liées. En outre, comme le montre le programme Prism, en autorisant la surveillance sans mandat des citoyens américains, dont les appels téléphoniques sont tangentiellement associés à des suspects étrangers, les tribunaux et le Congrès américains ont de fait autorisé la surveillance discrétionnaire des citoyens américains comme des citoyens non américains.

    (Traduit de l’anglais par Gilles Berton)

    Jeffrey Rosen (professeur de droit à l’université George-Washington à Washington)
    Une surveillance qui va se généraliser

    La distinction instaurée par les tribunaux américains entre citoyens et non-citoyens ne sera bientôt plus soutenable face aux invasions de la vie privée opérées par le secteur privé. Google a présenté récemment une nouvelle technologie – les Google Glass –, des lunettes qui permettront à leurs utilisateurs d’enregistrer des conversations grâce à une minuscule caméra intégrée aux lunettes.
    Lorsque cette technologie se sera répandue, chacun devra, avant toute rencontre, faire savoir clairement si celle-ci peut être enregistrée ou non. Plus les enregistrements audio et vidéo seront postés sur le Web, plus la surveillance des personnes se généralisera.
    En agrégeant les enregistrements vidéo des drones et caméras de surveillance privés et publics, il sera possible d’accéder aux flux de caméras activées n’importe où dans le monde. A côté de ce genre de veille virtuelle, la collecte de données par Prism paraît presque anodine.
    Et pourtant ni le Congrès ni la Cour suprême des Etats-Unis n’ont encore interprété de façon claire la Constitution afin d’interdire une surveillance généralisée qui ne soit pas motivée par un crime ou un délit. De ce point de vue, la loi française offre une meilleure protection que la loi américaine.
    Face à la polémique, le Parlement européen pourrait être amené à adopter de nouvelles dispositions restreignant la collecte de données par le gouvernement américain et par des grandes entreprises. Une nouvelle directive est envisagée avec la création d’un " droit à l’oubli " permettant aux personnes d’exiger la suppression de données les concernant à partir du moment où elles ne servent aucun objectif public, scientifique ou journalistique. Ce droit à l’oubli pourrait toutefois entrer en contradiction avec la liberté d’expression.
    Pour en revenir aux Etats-Unis, l’interdiction constitutionnelle des perquisitions et saisies déraisonnables est l’un des plus beaux fleurons de la liberté américaine. Washington doit respecter la Constitution, non seulement en ce qui concerne les citoyens américains, mais aussi tous les citoyens du monde.

  • Affaire Prism : les présidents mexicain et brésilien espionnés
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/09/02/affaire-snowden-les-presidents-mexicain-et-bresilien-espionnes_3469581_65186

    La chaîne de télévision a présenté un fichier révélé par l’informaticien américain Edward Snowden, datant de juin 2012 et intitulé « Infiltration intelligente de données, étude de cas du Brésil et du Mexique ».

    Dans ce document, l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) cherche notamment à avoir « une meilleure compréhension des méthodes de communication et des interlocuteurs » de Mme Rousseff et de ses collaborateurs grâce à un programme qui permet d’accéder à tous les contenus visités par la présidente brésilienne sur le Net.
    (…)
    L’espionnage à l’encontre d’Enrique Peña Nieto, qui a pris le pouvoir au Mexique en décembre, a eu lieu pendant qu’il était candidat à l’élection présidentielle. La NSA a également intercepté ses courriers électroniques ainsi que ses messages téléphoniques, notamment ceux où le candidat discutait des noms de ses éventuels futurs ministres.

  • Barack Obama édulcore le contrôle annoncé des programmes de surveillance
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/08/13/barack-obama-edulcore-le-controle-annonce-des-programmes-de-surveillance_346

    L’appel de une est beaucoup plus explicite…
    Le reniement de Barack Obama sur les programmes de surveillance

    Vendredi 9 août, lors d’une conférence de presse, Barack Obama jurait de réformer le Patriot Act et de mieux encadrer les activités de surveillance de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine. Pour ce faire, il a promis la constitution d’un groupe d’experts pour auditer et évaluer les programmes de surveillance des communications menés par les Etats-Unis.

    Le projet du président américain se précise : la Maison Blanche a chargé, lundi 12 août, un certain James Clapper de former ce groupe. C’est également à lui que les experts fourniront leurs conclusions provisoires – sous soixante jours – puis définitives, avant le 15 décembre.

    LE RENSEIGNEMENT AMÉRICAIN AUDITÉ... PAR LUI-MÊME
    Problème : James Clapper n’est autre que le directeur national du renseignement, qui coordonne les agences de renseignement américaines, dont la NSA. Il est placé directement sous l’autorité du président. Une personnalité fort peu représentative de l’"indépendance" pourtant annoncée vendredi par Barack Obama dans son discours.

    James Clapper a par ailleurs avoué avoir menti devant les sénateurs à propos des programmes de la NSA. Lorsque ces derniers l’avaient interrogé à ce sujet, en mars, il avait répondu que la NSA ne récoltait aucune donnée sur les Américains. Plus tard, il avait admis que sa réponse était « clairement erronée ». Tant pis pour la « confiance du public » appelée de ses vœux par le président lors de sa conférence de presse.
    (…)
    PAS DE PERSONNALITÉS EXTERNES AU RENSEIGNEMENT
    Enfin, comme le note le Washington Post, le mémo que lui a adressé la Maison Blanche ne fait pas mention de la présence de personnalités externes au renseignement, contrairement, là encore, à ce qu’avait annoncé le président américain lors de sa conférence de presse.

    Et le journaliste trouve du flou…

    Le comité d’experts que pilotera M. Clapper devra évaluer si les activités de renseignement « protègent de manière optimale la sécurité nationale et soutiennent notre politique étrangère » et prennent en compte « le risque de divulgation non autorisée ou la nécessité de conserver la confiance du public ». Des termes flous qui ne prennent que très partiellement en compte les violentes critiques visant les activités de la NSA, et qui se détachent là encore du discours d’Obama, qui avait souligné la nécessité « d’assurer qu’il n’y ait pas d’abus ».

    … là où il est très clair qu’il s’agit uniquement de se protéger contre des futurs Snowden afin de conserver la confiance du public.

  • La collaboration mondiale permanente de l’ensemble des gouvernements occidentaix au service du Capital, des banques et de la finance désormais établie :

    Les pays occidentaux, qui se sont indignés de l’espionnage pratiqué par l’Agence nationale de Sécurité (NSA) américaine, coopèrent en fait avec elle depuis longtemps, a expliqué l’ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden dans une interview donnée avant ses révélations fracassantes et publiée dimanche par le journal allemand Der Spiegel.
    Les espions de la NSA « travaillent main dans la main avec les Allemands et la plupart des autres Etats occidentaux », a-t-il dit dans cet interview effectuée par un expert en cryptographie américain, Jacob Appelbaum, et la réalisatrice de documentaires Laura Poitras.

    http://www.leparisien.fr/high-tech/les-occidentaux-operent-souvent-avec-la-nsa-selon-snowden-07-07-2013-2962

    Victoire totale et d’ailleurs annoncée pour les ennemis de la démocratie qui avaient attaqué le monde libre en septembre 2001.