organization:l’union européenne

  • L’Union européenne peut-elle (re)devenir légitime ?
    https://www.mediapart.fr/journal/international/290616/l-union-europeenne-peut-elle-redevenir-legitime

    David Cameron et Jean-Claude Juncker à Bruxelles le 18 février 2016. ©CE. La légitimité de l’UE s’érode alors même que ses dysfonctionnements appellent de nouvelles réponses institutionnelles. Retour sur la nature de l’intégration européenne et les (faibles) chances de sa démocratisation, à l’aide de plusieurs travaux récents en sciences sociales.

    #International #Brexit #euro #europe #UE

  • Du Brexit et de Madrid, perplexe mais motivé | Jean-Luc Mélenchon
    http://melenchon.fr/2016/06/28/du-brexit-et-de-madrid-perplexe-mais-motive

    Le Brexit lâche bien des bondes. On peut voir le Royaume-Uni se désunir sous nos yeux et donner des opportunités inouïes Outre-Manche aux indépendantistes de longue main comme les Écossais ou les Irlandais. Certes, la France ayant avec ceux-ci des accointances multiséculaires, on serait tenté de voir la chose avec le sourire. D’autant que les eurocrates souhaitent punir les coupables d’avoir mal voté. Tendance malsaine dont on n’a pas fini non plus d’éprouver la terrible logique. Car si les frontières doivent bouger à l’intérieur des nations, à cause et d’après l’Union européenne, c’est une terrible boîte de Pandore qui pourrait s’ouvrir. Vous vous étonnerez d’apprendre que la première chose que j’ai dite à l’Élysée, c’est qu’il fallait éviter la logique de représailles, quand bien même un nouvel équilibre plus favorable à la France pourrait suivre cette mise à l’écart du Royaume-Uni. Je ne suis pas certain que la tentation soit écartée.

    On s’rait du genre à voir des complots partout, on oserait presque penser que l’équipe anglaise a été briefée pour faire le nécessaire et perdre... afin d’apprendre à la populace à voter correctement.
    Ce « britain bashing » me trouble complètement. On nous bassine avec l’Europe de la paix, et quand le suffrage universel parle, on fait comme si c’était un acte de guerre et comme s’il fallait « leur faire payer ».
    Entre nous (vraiment, que cela reste entre nous :-) ), cela m’irait bien que l’Islande réitère son exploit pendant les quarts de finale (je pourrais m’époumoner « ON A PERDU, ON A PERDU » avec fierté et certitude d’avoir bien travaillé, devant mon écran de télé).

    • Avec un E s’il te plait ! :-D Le nombre de personnes qui écrivent son nom avec un a, c’est étrange...

      Là, je copiais ce passage pour ce qu’il (JLM) relève au sujet de cette tentation qu’on lit partout de vouloir « punir » les grand-bretons pour ce qu’ils ont osé faire.

      Après, concernant l’individu, puisqu’il faut parler de la couleur de ses chaussettes et robinets (dorés assurément), j’ai du mal avec les gens qui ne parlent qu’à mes tripes et à mon portefeuille. Quand on cause à mon cerveau, ça a tendance à me faire plaisir. Voir à me stimuler, quand par hasard, je lis qq chose que je ne connais pas. Tiens, ça me fait pareil quand je te lis. Et promis, je ne te considère pas comme le repoussoir qui fait que les idées progressistes n’auront jamais droit de cité dans le « fait majoritaire » (comme y disent dans les journaux).

    • Oui, sans aucun doute, avoir un vrai tribun qui parvient à convaincre même la majorité trop simple, ça serait bien.

      C’est comme la critique de la démocratie, c’est à double tranchant.

      (promis, je dis tout cela sans ironie ;-) )

      J’ai lu des choses sur la façon de procéder de Trump, par exemple. C’est un exemple qui me parle plus que Le Pen. En fonction des moments, il assène ses idées sans se laisser amener ailleurs, avec des mots simples et répétitifs. Et à priori, ça porte bien, auprès du plus grand nombre.

      La complexité s’arrange peu de mots simples.

      Et moi aussi, lire « éditocrates » ou autres expressions purement militantes, ça me file des boutons.

      Ceci dit, je n’écoute qu’exceptionnellement les politiques parler. Et du coup, ceux qui n’écrivent pas, je ne connais pas leurs opinions « complexes ».
      Tiens, j’ai essayé de lire Mamère ou Lipietz. Je n’ai jamais réussi à le faire plus d’une fois.

    • @nicolasm : ce que je voulais dire, c’est qu’il ne suffit pas de savoir écrire pour être lu d’une façon continue. Lipietz est méprisant au possible pour tout ce qui ne pense pas comme lui, et Mamère est juste ennuyeux (à lire), bien que j’apprécie en général sa façon de mener sa barque.
      Dedefensa est stimulant, même si certains paragraphes et certaines marottes sont difficiles (pénibles, j’ose le mot), certes.

    • Mélenchon avec un « A », lapsus orthographique venant du fait qu’on pense à « mélancolie » sûrement parce qu’il est un homme du passé. Sa « France insoumise » n’est qu’un label de plus dans le grand foutoir du microcosme politique. Sa rhétorique est celle d’un homme d’appareil et il ne faut rien attendre de bon de quelqu’un qui prétend faire du neuf avec du vieux.

    • Pardonne moi, mais ton paragraphe est truffé de slogans :
      – un homme d’appareil
      – faire du neuf avec du vieux
      – microcosme politique
      – un homme du passé
      Ces slogans, je les trouve usés, du passé, et surtout, terriblement superficiels.

      Ceci dit, il a le droit de parler dans le poste, et à ce titre mérite sans doute d’être ostracisé comme tous les autres.

      Je persiste : ce qu’il raconte sur son blog est passionnant et résonne avec des milliers d’autres choses lues ici et ailleurs. Il ne fait peut-être que du recyclage, il n’est sans doute pas aussi pur que nous autres, qui ne fréquentons pas les « appareils ». Mais en fait, et sans vouloir me montrer désagréable, les perspectives qu’il trace sont autrement plus intéressantes et concrètes (et du présent, donc) que les perspectives des anarchistes à la http://seenthis.net/messages/504641 et autres nihilistes au long cours à la LO/WSWS/....

    • Bon déjà pas d’accord avec ton analyse sur le post de @RobyX par rapport aux programmes de JLM. Ni sur le nihilisme de WSWS ou LO. On sait pourtant de quel endroit ils parlent, ce sont des Internationalistes. JLM n’est pas révolutionnaire, et n’est donc en aucun cas comparable aux autres suscités.
      Maintenant, que mes propos aient l’air de slogans, mouais. Au pire disons que ce sont des expressions toutes faites des raccourcis car je vois mal tenir un discours en expliquant tous les mots de vocabulaire qu’on emploierait. Ça deviendrait vite indigeste. Je ne retiens qu’un texte fondateur du PG de Jean-Luc Mélenchon, celui de l’éco-socialisme dans lequel il laisse entrevoir des possibilités de gestions nouvelles des biens communs (eau, terres, environnement en général) ainsi qu’une prise de conscience de la fragilité de ces environnements et ça c’est plutôt nouveau d’un point de vue politique. Je dis bien « nouveau » car les partis écologistes se sont jusqu’ici contentés de jouer le jeu des tractations entre partis et personnalités et d’adopter des mesurettes vexatoires qui ne pénaliseront que les gens modestes et non les multinationales qui continueront à faire de juteux profits sans bourse délier.

  • Cigarette électronique au zénith : six millions d’Européens ont arrêté de fumer avec elle | Journalisme et Santé Publique sur WordPress.com
    https://jeanyvesnau.com/2016/06/27/sante-publique-six-millions-deuropeens-ont-arrete-de-fumer-avec-la-ciga

    Plus de six millions de fumeurs dans l’Union européenne ont arrêté de fumer et plus de 9 millions ont réduit leur consommation de #tabac fumé avec la cigarette électronique. — Permalink

    #vape

    • Il n’empêche que c’est un fameux manque à gagner pour l’état car aucune redevance n’est prélevé sur les produits à vaper (e-liquide). Parions que sous peu, nos petits plaisirs vont se mettre à augmenter car l’état va y fourrer son vilain nez et taxer les e-liquides. Peut-être même les « nicorettes » (non, là j’exagère).

    • Le coût social du tabac est extrêmement élevé. Moins de fumeurs, c’est moins de coûts pour la société (en soins de santé, pour les assurances maladies, pour les employeurs, etc).

      Par ailleurs, les produits de la vape sont soumis à la TVA...

  • La faune sauvage, victime collatérale de la crise des réfugiés – EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/section/climat-environnement/news/la-faune-sauvage-victime-collaterale-de-la-crise-des-refugies

    Depuis le début des années 1980 jusqu’à celui des années 2000, le continent eurasien a vu fleurir les collaborations transfrontalières en matière de conservation des espèces. Et ce grâce à l’élargissement de l’Union européenne, à la chute des régimes communistes ou encore à la mise en place de conventions internationales telles que celles de Berne, celle sur le commerce international des espèces de faune (Cites) ou celle sur la diversité biologique (CBD). Ce qui explique en grande partie le retour des grands mammifères européens, dont le loup, l’ours et le lynx.

    Or ces progrès pourraient être menacés par l’érection de nouvelles barrières frontalières, apparues dans la foulée du 11 septembre, plus récemment avec l’afflux de réfugiés syriens. Exemple, l’Union européenne compte désormais cinq Etats membres (Hongrie, Slovénie, Croatie, Autriche et Roumanie) disposant de telles barrières entre eux. En Europe, d’autres sont déjà en place ou en projet, par exemple entre les Etats baltes d’une part, la Russie et la Biélorussie d’autre part.

    #migration_animale #biodiversité #frontière

  • Brexit : le CAC 40 a perdu 5,5 millions d’années de smic en un jour
    https://antoineleaument.fr/2016/06/27/brexit-cac-40-a-perdu-55-millions-dannees-de-smic-jour

    L’une des conséquences immédiates du vote britannique en faveur d’une sortie de l’Union européenne a été la chute des marchés financiers. Après calcul, il s’avère que les entreprises du CAC 40 ont vu fondre leur capitalisation boursière de près de 100 milliards d’euros en un jour...

  • Au Vietnam, un criminel de guerre à la tête d’une université américaine

    http://www.lemonde.fr/international/article/2016/06/26/au-vietnam-un-criminel-de-guerre-a-la-tete-d-une-universite-americaine_49583

    Lors de sa visite au Vietnam, en mai, Barack Obama a annoncé l’ouverture prochaine à Ho Chi Minh-Ville de la première université privée américaine, l’université Fulbright-Vietnam. Une décision qui s’inscrit dans le processus de réconciliation pleine et entière entre les Etats-Unis et le Vietnam.

    M. Obama a aussi annoncé qui serait l’homme appelé à diriger cette institution. Il s’appelle Bob Kerrey et ce n’est pas un inconnu : il a été gouverneur du Nebraska, sénateur, et candidat à la primaire démocrate de 1992, durant laquelle il dût s’effacer au profit de Bill Clinton.

    M. Kerrey est également un criminel de guerre. L’histoire se passe au Vietnam, pendant la guerre, alors qu’il y était lieutenant, attaché à la prestigieuse unité de commando « Navy Seals », celle-là même qui a eu la peau de Ben Laden au Pakistan en 2010.

    Si Barack Obama a omis de mentionner ce « détail » de la biographie du futur directeur de l’université, tout le monde est au courant aux Etats-Unis de ses crimes, révélés par le New York Times et CBS au début des années 2000.

    Solution radicale

    Dans la nuit du 25 février 1969, le commando dirigé par le lieutenant Bob Kerrey débarque à Thanh Phong, village du delta du Mékong, avec pour but de s’emparer d’un responsable local de la guérilla communiste.

    Dans ce village de sympathisants « Vietcong », les Américains vont choisir une solution radicale pour éviter que les civils puissent signaler leur présence aux chefs locaux de l’insurrection : la mise à mort.

    Bob Kerrey a admis lui-même dans des interviews avoir ordonné à ses hommes de tuer une famille de villageois réveillés par l’intrusion du commando. Les soldats sous ses ordres ont ainsi poignardé et égorgé un vieil homme, deux autres villageois, deux femmes et trois enfants. Kerrey affirme cependant, contrairement à ce que dira plus tard Gerhard Klann, un des membres du commando, avoir « seulement » donné l’ordre de tuer et ne pas avoir participé directement au massacre.

    Mais selon Klann, qui avait du mal à achever le vieil homme, Kerry a enfoncé son genou dans son estomac pour faciliter la pénétration du couteau de Klann dans le ventre du Vietnamien… Klann dira aussi devant un reporter : « le dernier survivant, c’était un bébé ». Sous-entendu : lui aussi fut égorgé.

    L’histoire ne s’arrête pas là : un peu plus tard dans la nuit, le commando va tuer une quinzaine d’autres civils, principalement des enfants et des femmes, dont l’une est enceinte.

    Faibles réactions aux Etats-Unis

    Les versions diffèrent : Kerrey affirme que ce fut là une malheureuse erreur, que la nuit était noire, que les soldats américains avaient répliqué à des tirs ennemis et se sont aperçus qu’ils avaient tué des civils seulement après l’arrêt des tirs. Le même Klann a cependant affirmé que Kerrey avait donné l’ordre de rassembler ces gens et de les exécuter afin qu’ils ne donnent pas l’alerte. Cette version a été corroborée il y a des années par une survivante du massacre.

    Bob Kerrey a certes fini par admettre les faits, après avoir longtemps passé l’affaire sous silence − il aurait été un peu délicat de se présenter à l’investiture démocrate en vue de la présidentielle si sa biographie non expurgée avait été connue.

    En avril 2001, après les révélations du New York Times et de CBS, il avoua, lors d’un discours prononcé devant l’Institut militaire de Virginie : « Je ne pourrai jamais être en paix avec moi-même au souvenir de cette nuit [du massacre de Thanh Phong]. »

    La controverse autour de sa nomination comme directeur d’une université associée à Harvard n’a curieusement déclenché que de faibles réactions aux Etats-Unis, si l’on excepte quelques articles et commentaires, çà et là. Il est pourtant ahurissant de penser que Barack Obama et son secrétaire d’Etat, John Kerry, aient tous deux pu adouber le sulfureux M. Kerrey pour un tel poste.

    Polémique mesurée au Vietnam

    Il n’est apparemment pas venu à l’idée de l’hôte de la Maison Blanche ni de son chef de la diplomatie, tous deux prompts à critiquer le gouvernement vietnamien pour ses manquements en matière de droits de l’homme, que la nomination d’un tel individu puisse être ressentie comme une insulte par les Vietnamiens.

    La polémique est également mesurée au Vietnam. Le secrétaire du Parti communiste vietnamien (PCV) pour Ho Chi Minh-Ville, Dinh La Thang, a prévenu ses concitoyens dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux que lorsqu’il s’agit de faits historiques, « il faut les interpréter à la lumière du présent car il est insuffisant de réagir de manière purement émotionnelle »…

    Cet avis n’est pas partagé par tout le monde : Mme Ton Nu Thi Ninh, ancienne ambassadrice du Vietnam auprès de l’Union européenne, a vivement réagi dans une tribune publiée par le New York Times : « Même si M. Kerrey a exprimé des remords pour le massacre de Thanh Phong, a-t-elle écrit, une telle nomination ne doit pas servir à expier les méfaits du passé. L’université doit être une institution soucieuse de ne pas heurter les sentiments des Vietnamiens, pas une institution où les Américains se montreraient dédaigneux de notre dignité. »

    Comme l’a ajouté plus tard, avec une imparable logique, l’avocat Bao Anh Thai sur Facebook : « Existe-t-il une université prestigieuse sur la planète dont le président puisse être un tueur de femmes et d’enfants et qui, de surcroît, a admis des faits pour lesquels il n’a jamais été inculpé ?… » Et de conclure : « Tout cela n’a pas seulement à voir avec la guerre du Vietnam, ni même avec la réconciliation entre deux pays, c’est juste une question de bon sens : qui enverrait ses enfants étudier dans une pareille université ? »

    • http://www.vntinnhanh.vn/tin-24h/loi-ke-lanh-nguoi-cua-nhan-chung-vu-tham-sat-thanh-phong-4-thap-ky-truoc-

      Bà Lãnh, nay đã 77 tuổi, trong lần trả lời phỏng vấn mới đây nhất (Ảnh : Soha)

      Bên cạnh việc tập trung khai thác nhân vật chính - Thượng nghị sỹ Bob Kerrey, sỹ quan chỉ huy trực tiếp ra lệnh trong vụ thảm sát, nhiều phóng viên, báo đài Mỹ đã trực tiếp sang tận Việt Nam tìm gặp nhân chứng người Việt để hỏi về đêm kinh hoàng đó.

      Nổi bật trong số họ có bà Phạm Thị Lãnh, 62 tuổi (thời điểm năm 2001), một trong những người sống sót sau vụ thảm sát đêm 25/2/1969.

      Đã qua hơn 3 thập kỷ nhưng ký ức kinh hoàng ngày ấy vẫn còn nguyên với bà Lãnh. Trả lời phỏng vấn chương trình 60 Minutes II của đài truyền hình CBS, bà Lãnh cho biết đêm đó bà chứng kiến toán lính Mỹ dùng dao và súng sát hại dã man phụ nữ, trẻ em và người già trong làng.

      Sau này khi trả lời phỏng vấn tờ Time, bà Lãnh đưa ra lời khai tương tự, sau đó lại nói thêm rằng bà thực ra không trực tiếp nhìn thấy cảnh sát hại mà « chỉ nghe thấy những tiếng la hét (của những người bị giết) và sau đó nhìn thấy thi thể của họ ».

      « Tôi nghe thấy những tiếng hét, ’cứu với !, họ giết chúng tôi rồi !’, vì vậy tôi nhẹ nhàng bò ra bên ngoài, và tôi thấy rất nhiều xác người nằm chết, đầu họ gần như bị cắt lìa khỏi cổ », tờ Time dẫn lời bà Lãnh.

      Trong số những nạn nhân bị lĩnh Mỹ sát hại đêm đó, có 3 người chị em của bà Lãnh, một người chị dâu và 4 đứa cháu nhỏ. Một ngày sau vụ thảm sát, bà Lãnh cùng một vài người dân làng khác đã cùng nhau đào một huyệt mộ tập thể làm nơi yên nghỉ chung chọ người thân của họ và những dân làng vô tội khác.

      Lời kể có phần không rõ ràng của bà Lãnh, cộng thêm lời khai của Gerhard Klann, rằng Bob Kerrey đã ra lệnh thực hiện một vụ thảm sát theo kiểu « hành quyết tập thể », là những chứng cứ rất bất lợi cho Bob Kerrey và nhóm đồng đội của mình.

      Về phần mình, Bob Kerrey thừa nhận đã ra lệnh cho binh sỹ nổ súng về phía ngôi làng Thạnh Phong, nhưng phủ nhận mọi cáo buộc về một cuộc hành hình. Ông này nhắc đi nhắc lại rằng tội ác đêm đó là một « tai nạn », là một « nỗi xấu hổ » sẽ ám ảnh mình đến cuối đời.

      Tuấn Ngọc (Tổng hợp)


      Kerrey décoré par Nixon

      #vietnam #Bob_Kerrey #criminel_de_guerre

  • « Brexit » voté, Cameron piégé : voici ce qui va arriver maintenant
    https://theconversation.com/brexit-vote-cameron-piege-voici-ce-qui-va-arriver-maintenant-61607

    L’article 50 stipule que le Royaume-Uni déclenche le processus de sortie en signalant son intention de se retirer par une notification. De là suivront non pas un, mais une multitude d’accords à approuver :

    l’accord sur la sortie de l’UE, prévue par l’article 50 ;

    un autre traité qui organisera les nouvelles relations du Royaume-Uni avec l’Union européenne – dont la négociation pourrait prendre des années, et qui nécessitera la ratification par chaque État membre de l’UE s’il s’étend au-delà du domaine commercial ;

    des accords commerciaux entre le Royaume-Uni et les autres membres de l’OMC – c’est-à-dire jusqu’à 134 pays !

    un traité visant à harmoniser les États de l’UE qui ôteront des textes européens toute référence au Royaume-Uni.

    La première priorité sera, bien sûr, l’accord sur l’article 50.

  • Brexit : chapeau les Anglais !
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2016/06/brexit-chapeau-les-anglais.html

    Le vote britannique du 23 juin est un moment historique. En votant à 51,9% pour une sortie de l’Union européenne, les électeurs britanniques ont donné une leçon de démocratie au monde.Ce résultat porte la condamnation d’une forme du projet européen et le besoin de revenir à des formes plus respectueuses de la souveraineté dans le cadre des nations qui constituent l’Europe...Tout ne fut pas parfait dans cette campagne. La couverture des médias s’est faite en faveur de l’option « rester » et les milieux financiers ont fait une campagne hystérique pour que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne. Mais, on a pu voir que les électeurs ne se laissaient pas outre mesure impressionner par l’argent ni les arguments déversés dans les médias. Et il convient de saluer la maturité des électeurs britanniques qui, (...)

  • Migrants : la France cessera-t-elle de garder les frontières du Royaume-Uni ?

    Il est peu probable que les migrants profitent de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Les barrières installées à Calais, en grande partie financées par Londres, ne sont pas prêtes de s’abaisser.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/250616/migrants-la-france-cessera-t-elle-de-garder-les-frontieres-du-royaume-uni

    #Brexit #Calais #frontières #asile #migrations #réfugiés #France #UK #Angleterre #barrières_frontalières #murs

  • « #Brexit », avant après (avec sélection d’archives)
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2016-06-25-Brexit-avant-apres #st

    En juin 1991, personne n’aurait prédit que l’Union soviétique n’en avait plus que pour six mois. Trois citoyens sur quatre venaient d’approuver en mars le projet d’une « Union réformée de républiques souveraines » proposé par Mikhaïl Gorbatchev. Puis le coup d’État manqué des conservateurs qui refusaient tout changement précipita la chute d’une fédération vieille de sept décennies…

    La comparaison avec l’Union européenne s’arrête là. Mais après une question claire, une participation forte (72 %) et un résultat net (51,9 % pour le « leave », le retrait), nul ne pourra revenir en arrière. Dans les prochains mois, un nouveau premier ministre négociera sans doute avec Bruxelles une entente proche de celle qui associe la Norvège ou la Suisse aux « 28 », devenus « 27 ».

    http://zinc.mondediplo.net/messages/30823 via Le Monde diplomatique

  • Brexit : ce qu’il faut retenir de cette matinée historique
    https://www.crashdebug.fr:443/international/11976-brexit-ce-qu-il-faut-retenir-de-cette-matinee-historique

    Chères lectrices et chers lecteurs, ce 24 juin 2016 est un jour historique. Du reste, comme nous avons quelques lecteurs anglais, je tiens à les remercier du fond du cœur, et à les féliciter…

    Peut-être que leur courage montrera enfin aux autres pays que l’on peut sortir de l’Union européenne, sortir de cette Europe non élue, technocratique et inhumaine qui nous humilie chaque jour un peu plus, et qui nous rançonne sur notre dette. Peut-être que ce jour permettra au Français(es), aux Italiens, aux Espagnols et aux Grecs de comprendre que nous pouvons rêver à un avenir meilleur pour nos pays respectifs et pour nos enfants…

    Update 24.06.2016 @ 8h35 RAPPEL : L’Union européenne était une idée AMÉRICAINE...

    Fraternellement,

    f.

    Les Britanniques décident de quitter l’Union européenne

    C’est un (...)

  • A quand notre tour ? Un sondage indique qu’une écrasante majorité de Français (88%) souhaiteraient sortir de l’UE
    https://www.crashdebug.fr:443/actualites-france/11978-a-quand-notre-tour-un-sondage-indique-qu-une-ecrasante-majorite

    « Souhaiteriez-vous que la France sorte de l’Union européenne ? » A ce sondage en ligne réalisé par le JDD le 21 juin, 88% des 15.599 votants ont répondu oui. Le score étant indiscutablement massif, on espère que Jacques Attali ne trouvera rien à redire à l’idée d’un référendum… OD

    VOTEZ ET COMMENTEZ l’enquête express organisée par LCP-AN et leJDD.fr. Les commentaires les plus pertinents seront diffusés sur LCP mercredi soir dans l’émission Ça vous regarde à 19h45.

    Jeudi, les Britanniques sont invités à se prononcer sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. Les résultats du référendum, deuxième du genre depuis l’adhésion du pays en 1973 à la communauté économique européenne, seront connus vendredi.

    L’échéance attise les tensions. La députée travailliste et pro-européenne Joe Cox (...)

  • Le Royaume-Uni déclenche une crise économique et politique en votant de quitter l’Union européenne
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/jui2016/brex-j24.shtml

    Le référendum a produit un mouvement significatif vers la droite en Grande-Bretagne et dans toute l’Europe. Ce résultat implique un élément important de protestation sociale, qui a conduit à une augmentation significative du taux de participation dans les zones de la classe ouvrière. La désaffection avec le gouvernement conservateur et le Parti travailliste s’est jointe à l’hostilité envers l’UE pour assurer un vote écrasant pour le #Brexit, surtout parmi ceux qui gagnent moins de 15.000 livres par an.

    Toutefois, la colère a été canalisée avec succès par des tendances politiques de droite profondément hostiles à la classe ouvrière, dans une campagne caractérisée par le nationalisme et la xénophobie anti-immigrés.

    À travers l’Europe, de nombreux partis d’extrême droite exploitent à des fins réactionnaires le sentiment anti-UE et la dévastation sociale causée par l’austérité. Le leader du Front national de France ,Marine Le Pen, a dit : « Comme beaucoup de Français, je suis très heureuse que le peuple britannique ait tenu bon et ait fait le bon choix. » Aux Pays-Bas, le leader du Parti de la liberté de Geert Wilders a appelé à un référendum sur l’adhésion du pays à l’UE

    Leur démagogie populiste dissimule le but d’une offensive plus agressive contre la classe ouvrière. Le matin de sa « victoire », Farage a déclaré que le camp de « Partir » avait fait une « erreur » en promettant que le 350 millions de livres en contributions britanniques actuelles à l’UE seraient dépensés sur le Service national de santé en cas d’un vote Brexit.

  • Le « Brexit » n’aura pas lieu
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/06/25/le-brexit-n-aura-pas-lieu_4957905_3232.html

    Analyse. Attention, problème de traduction : les Britanniques ont certes voté pour le « Brexit », mais cette expression ne signifie pas qu’ils vont quitter l’Union européenne (UE) et encore moins l’Europe.

    On peut en effet compter sur l’éditorialiste du Monde pour faire tout ce qu’il lui sera possible de faire pour que le vote n’entraîne aucun changement…

    Édito ainsi annoncé en une :

    Les peuples risquent de se retrouver fort marris d’un « Brexit » peut-être plus formel que réel, tranche notre éditorialiste Arnaud Leparmentier.

    … j’ai cessé de lire avant même la barrière de péage (#paywall)

  • A quand notre tour ? Un sondage indique qu’une écrasante majorité de Français (88%) souhaiteraient sortir de l’UE
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/11978-a-quand-notre-tour-un-sondage-indique-qu-une-ecrasante-majorite-de-

    « Souhaiteriez-vous que la France sorte de l’Union européenne ? » A ce sondage en ligne réalisé par le JDD le 21 juin, 88% des 15.599 votants ont répondu oui. Le score étant indiscutablement massif, on espère que Jacques Attali ne trouvera rien à redire à l’idée d’un référendum… OD

    VOTEZ ET COMMENTEZ l’enquête express organisée par LCP-AN et leJDD.fr. Les commentaires les plus pertinents seront diffusés sur LCP mercredi soir dans l’émission Ça vous regarde à 19h45.

    Jeudi, les Britanniques sont invités à se prononcer sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. Les résultats du référendum, deuxième du genre depuis l’adhésion du pays en 1973 à la communauté économique européenne, seront connus vendredi.

    L’échéance attise les tensions. La députée travailliste et pro-européenne Joe Cox (...)

  • Angleterre : la députée travailliste #Jo_Cox victime du terrorisme d’extrême droite
    http://lahorde.samizdat.net/2016/06/24/angleterre-la-deputee-travailliste-jo-cox-victime-du-terrorisme-de

     Une semaine après l’assassinat de Jo Cox, députée travailliste britannique qui s’était engagée pour le maintien de la Grande Bretagne dans l’Union européenne et prononcée en faveur de l’accueil des réfugiés sur le sol britannique, il est temps de revenir sur les circonstances de ce meurtre politique et d’examiner ce que les médias français ont [&hellip

    #Grande-Bretagne #International #Allemagne #Anders_Breivik #Britain_First #National_Alliance

  • Face au #Brexit, écologistes et altermondialistes ne parviennent pas à prendre position
    https://www.reporterre.net/Face-au-Brexit-ecologistes-et-altermondialistes-ne-parviennent-pas-a-pre

    Les Britanniques votent ce jeudi pour décider s’ils quittent ou non l’Union européenne. Les mouvements de l’écologie politique n’ont pas d’avis tranché sur la question, du fait de la dérive néo-libérale de l’Europe

    #écologie #altermondialisme #Union_européenne

  • « Le Royaume-Uni doit quitter l’Union européenne » : les Britanniques ont majoritairement voté en ce sens lors du référendum du 23 juin (51,9 contre 48,1 %). Leurs motivations vont au-delà du simple réflexe anti-immigration incarné par Nigel Farage, notamment chez les électeurs travaillistes. Les repercussions d’une telle décision dépasseront les frontières du pays.

    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/06/LAMBERT/55725 #st

    http://zinc.mondediplo.net/messages/30728 via Le Monde diplomatique

  • Brexit : ce qu’il faut retenir de cette matinée historique
    https://www.crashdebug.fr/international/11976-brexit-ce-qu-il-faut-retenir-de-cette-matinee-historique

    Chères lectrices et chers lecteurs, ce 24 juin 2016 est un jour historique, du reste comme nous avons quelques lecteurs anglais, je tiens à les remercier du fond du cœur, et à les féliciter…

    Peut-être que leur courage montrera enfin aux autres pays que l’on peut sortir, de l’Union Européenne, sortir de cette Europe technocratique et inhumaine qui nous humilie chaque jour un peu plus, et qui nous rançonne sur notre dette, peut-être que ce jour permettra au Français, aux Italiens, aux espagnoles, de comprendre que nous pouvons rêver à un avenir meilleur pour nos pays respectifs et pour nos enfants…

    Fratternellement,

    f.

    Les Britanniques décident de quitter l’Union européenne

    C’est un désaveu pour la construction européenne. Selon les résultats définitifs publiés ce matin, 51,9% des électeurs ont (...)

  • « Bienvenue dans un nouveau #Royaume-Uni ! »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240616/bienvenue-dans-un-nouveau-royaume-uni

    L’Histoire retiendra que les électeurs du Royaume-Uni ont choisi de quitter l’Union européenne au milieu de la nuit, presque par surprise. Mais maintenant que les résultats du #référendum sont connus, les Britanniques doivent répondre à bien plus de questions que celle qui leur était posée.

    #International #Brexit #David_Cameron #Ecosse #Grande-Bretagne #Union_europenne

  • #Brexit : faut-il vraiment sauver le soldat Cameron ?

    Référendum sur le Brexit : Un tournant majeur dans la politique européenne
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/jui2016/pers-j24.shtml

    Les deux camps – Remain (Rester) dirigé par Cameron et le leader du Parti travailliste Jeremy Corbyn, et Leave (Quitter), dirigé par le tory (conservateur) Boris Johnson et le leader d’UKIP Nigel Farage – cachent leurs préoccupations réelles dans des mensonges sur la défense des emplois et des services sociaux essentiels et le maintient de la prospérité.

    En réalité, l’Union européenne défendue par Remain est un instrument pour imposer l’austérité brutale, comme l’a si cruellement démontré le cas de la Grèce. Mais Leave veut seulement libérer les grandes entreprises et la City de Londres des peu de vestiges qui restent du code du travail et s’aligner sur les conditions de travail que rencontrent les travailleurs en Extrême-Orient. Quelle que soit la faction qui gagne, l’offensive contre la classe ouvrière va reprendre de plus belle le 24 juin.

  • La dette polonaise : ses origines politiques et ses conséquences 23 Juin 2016 - Monika Karbowska

    La question de l’endettement est intrinsèquement liée à l’acceptation de l’usure qui a permis l’essor du capitalisme. Cette évolution a pu créer au départ une dynamique de développement tant qu’il restait de nouveaux marchés à conquérir et à exploiter, ce qui a aussi contribué à la « périphérisation » de pays et de continents entiers. Situation qu’on connait dans les pays du Sud mais dont on oublie souvent aussi qu’elle a créé au XIXe siècle, voire avant, une situation de type quasi-colonial pour les pays de « l’autre Europe », celle située à l’Est de l’Elbe. Chose qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui.


    Par-dessus les changements de régimes politiques, le défi du développement et de la dette est devenu récurrent de nos jours, ce que l’exemple polonais, analysé ici confirme. Constituant la cause principale de l’essoufflement du socialisme réel dont le projet, tout en opérant un certain rattrapage qui n’a pas permis, sans doute à cause des coûts de la course aux armements imposée par le Reich allemand puis les États-Unis, de pleinement aboutir. Ce qui explique pourquoi, après plus quatre décennies de mobilisation socialiste à marche forcée, c’est dans la fuite en avant vers des politiques ultra-libérales que des pays comme la Pologne se sont lancés. Politiques qui ont en finale phagocyté et disséqué son économie, sans pour autant diminuer son endettement. Au contraire. Chose que cet article analyse.

    Source de l’article : http://www.lapenseelibre.org/2016/06/n-114-la-dette-polonaise-ses-origines-et-ses-conqequences.html & http://www.investigaction.net/la-dette-polonaise-ses-origines-politiques-et-ses-consequences

    La dette a toujours été un instrument de domination redoutable aux mains des puissances occidentales vis-à-vis des pays colonisés ou soumis. Le cas de la Pologne illustre parfaitement l’usage politique de la dette dans les relations entre pays puissants et nations dominées. En 1918, la Pologne retrouvait son indépendance grâce à l’aide de la France et des Etats-Unis d’Amérique. Ce soutien politique fut assorti de prêts accordés par ces pays pour construire les infrastructures d’Etat et d’investissements privés dans des secteurs économiques importants pour l’époque. Très vite, « l’aide » devient un instrument de pression politique : alors que les Polonais avaient participé massivement à l’effort de guerre du côté allié, les pays occidentaux, insensible à la « dette de sang » entendaient récupérer la totalité des prêts avec leur intérêts.

    Les communistes polonais arrivés au pouvoir en 1945 ont dû consentir à payer cette dette, contrairement à la Russie soviétique en 1918, car ils souhaitaient garder des liens avec l’Occident dans l’espoir de récupérer les technologies nécessaires à leur programme d’industrialisation et de modernisation du pays. Notamment, malgré un contentieux lié aux anciennes dettes et aux nationalisations des biens des capitalistes français, la coopération économique, industrielle, culturelle et éducative avec la France se développa de façon importante de 1956 à 1970, sous l’impulsion des hommes politiques et de fonctionnaires gaullistes.

    La Pologne était alors la pièce maitresse du dispositif français de coopération avec le bloc de l’Est en vue de la création d’une Europe indépendante des Etats-Unis. Mais en rentrant de façon imprudente dans le cycle de l’endettement aux pétrodollars dans les années 1970, la Pologne fut sommée par les banques occidentales de mettre en place un premier plan d’ajustement structurel en mai 1980. Cette crise de la dette a été à l’origine du mouvement Solidarność. C’est aussi dans l’espoir que le soutien dont bénéficiait le mouvement d’opposition Solidarność auprès des dirigeants occidentaux allait pouvoir permettre de trouver une solution à l’énorme dette que les communistes se décidèrent à partager en 1989 le pouvoir avec cette opposition. La solution occidentale à la dette polonaise fut appliquée par le FMI dès 1989 sous la forme de la « thérapie de choc ». Ce fut une transformation systémique d’une ampleur et d’une brutalité inédite qui détruisit des pans entiers de l’économie polonaise et transforma le pays en plateforme de production à bas coûts pour les multinationales occidentales, et politiquement, en base avancée de l’OTAN en Europe de l’Est. Malgré des sacrifices énormes consentis par la population polonaise, 25 après, la dette publique est restée quasiment du même montant qu’elle était en 1980. Son fondement est à rechercher dans le fonctionnement même de l’Etat néolibéral : les entreprises paient peu ou pas d’impôts, notamment les multinationales étrangères, et l’Etat couvre le manque à gagner en empruntant sur les marchés financiers. Ce dogme néolibéral conduit automatiquement les États périphériques du système capitaliste à retrouver la situation de vassalité qui fut la leur au 19e siècle en Europe. L’exemple polonais démontre bien en quoi seul le refus d’entrer dans le cycle de l’endettement vassalisant peut redresser les États et leur permettre de retrouver un tant soit peu de souveraineté pour conduire enfin une politique qui soit au bénéfice de leur population.

    L’origine d’une relation inégale
    La dette extérieure d’un pays est historiquement un mécanisme de domination de pays puissants sur des pays vassaux ou colonisés. Incontestablement, la Pologne, comme d’autres pays d’Europe de l’Est, a une histoire de vassalité, de soumission politique face aux puissants pays d’Europe occidentale (France, Angleterre) et aux Etats-Unis. La dette publique est donc consubstantielle de cette vassalité.

    Arrêtons nous d’abord sur le premier créancier historique de la Pologne, la France. Les liens entre la Pologne et la France sont anciens, ils datent du 17ème siècle au moins, mais ils sont marqués par une relation inégalitaire : la France s’immisçait tout au long du 17ème et du 18ème siècles dans les affaires intérieures de la Première République nobiliaire polonaise en soutenant financièrement et militairement des prétendants au trône électif polonais contre les candidats proches des Habsbourg ou de la monarchie russe. Ce processus allait si loin qu’un des rois polonais du 18ème siècle, Stanislaw Leszczyński, chassé de son royaume, obtint de la part du roi de France Louis XV, que sa fille avait épousé, le duché de Lorraine en fief. Lorsque la Pologne perdit son indépendance entre 1772 et 1795, partagée entre ses voisins, l’Autriche des Habsbourg, la Prusse des Hohenzollern et la Russie tsariste, ce fut grâce aux idéaux de la Révolution française que les Polonais construisirent un mouvement indépendantiste moderne.

    L’objectif des indépendantistes polonais fut d’emblée la construction d’une communauté politique moderne basée sur l’égalité des citoyens devant la loi et l’abolition des ordres féodaux et du servage des paysans. C’est ainsi que tout au long du 19ème siècle les indépendantistes polonais comptaient sur le soutien de la France républicaine et/ou bonapartiste. Le jacobin Tadeusz Kościuszko dirigea l’insurrection de 1794, le général Jan Henryk Dąbrowski, dont le nom est gravé sur l’Arc de Triomphe, la légion polonaise de Napoléon Bonaparte. Les révolutions de 1830 et 1848 furent accomplies en France en soutien à la Pologne victime de souverains oppresseurs. Les intellectuels et les chefs politique polonais trouvaient massivement refuge en France après 1830 (« la Grande Emigration »). Jarosław Dąbrowski, chef indépendantiste de l’insurrection anti-tsariste de 1863, dirigea l’armée de la Commune de Paris. Parmi les Communards, plus de 400 d’entre eux étaient des exilés polonais.

    Non seulement des Polonais ont participé à la fondation de la 1ère Internationale des Travailleurs2, mais encore, c’est à Paris que fut créé le 17-21 novembre 1892 le Parti socialiste polonais PPS ! C’est donc tout naturellement que, avant la Première Guerre mondiale, les Polonais pensaient qu’une France républicaine allait les aider à combattre les régimes tsariste, prussien et habsbourgeois qui occupaient leur pays. Ils et elles furent bien déçu/es lorsque la 3ème République s’allia avec la Russie tsariste, dernier empire absolutiste et liberticide en Europe, pour mener avec lui la Grande Guerre contre l’Allemagne. Mais c’est justement la guerre de 1914-1918 qui apporta l’occasion rêvée pour l’indépendance polonaise : lorsque la Russie révolutionnaire se retira du conflit (et que Lénine proclama la paix sans annexions ni réparations, tout en répudiant la dette tsariste considérée comme illégitime envers le peuple russe) et que l’Allemagne s’effondra en novembre 1918, les socialistes polonais formèrent le premier gouvernement de la Pologne indépendante et proclamèrent la République.

    L’aide ou la dette
    C’est à ce moment là qu’intervint la question de la dette. La nouvelle Pologne était un pays pauvre, sous-développé. Il lui fallait tout construire : un appareil d’État, une armée, des institutions sociales et culturelles, des écoles, une industrie, développer les chemins de fer, les ports, les routes. Il fallait également sortir la masse des paysans des restes de la féodalité en partageant les propriétés terriennes de l’aristocratie afin de satisfaire la « soif de la terre » de la campagne surpeuplée. Pour cela, les dirigeants polonais demandèrent de l’aide aux pays puissants qui soutenaient la création de ce nouvel Etat : la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d’Amérique. Ce soutien n’était pas désintéressé : particulièrement pour la France qui avait besoin des nouveaux pays de l’est de l’Europe (Pologne, Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Roumanie) afin de faire barrage aussi bien à la revanche du nationalisme allemand qu’à l’expansion redoutée de la Russie soviétique. Ce fut cette aide qui constitua la première dette.

    La France avait organisé et armé la nouvelle armée polonaise avant 1918, et l’avait utilisée immédiatement contre la Russie bolchévique en 1920. Un prêt français en 1923 de 500 millions de francs or servit à créer et à soutenir la monnaie polonaise. Un prêt des Etats-Unis en 1924 de 27 millions de dollars servit à la création de la banque centrale polonaise. Les capitaux anglais, américains, mais aussi allemands et italiens, privés et publics, investissaient en Pologne qui était avant tout un pays capitaliste participant à l’économie mondiale capitaliste en tant que pays périphérique, source de matières premières, de produits agricoles et de main-d’œuvre à bon marché.

    En 1925, sept ans après la proclamation de l’indépendance, la dette publique polonaise vis-à-vis des prêteurs étrangers s’élevait à 70 millions de dollars. Elle a augmenté constamment depuis. Les banques polonaises étaient détenues à 33% par le capital étranger. Certains secteurs industriels clés étaient entièrement aux mains de capitalistes étrangers (charbon, sidérurgie, téléphonie, électricité, chimie). Mais on ne peut pas dire qu’à l’époque l’État polonais n’avait aucune marge de manoeuvre ou qu’il dilapidait l’argent des créanciers. Malgré la domination politique d’une aristocratie conservatrice, mais animée par un idéal patriotique, les leaders politiques, les fonctionnaires du nouvel État ainsi que le peuple qui croyait dans une amélioration de son niveau de vie dans un pays indépendant sont parvenus à de vraies réalisations en tout juste 20 ans : construction du port de Gdynia, de la marine marchande polonaise, de nouvelles industries modernes dans les régions défavorisées, mise sur pied d’un système scolaire généralisé, etc…

    La guerre et la dette
    C’est la guerre que l’Allemagne nazie mena contre les « races de sous-hommes » qui anéantit ces efforts. L’occupation nazie en Pologne (1939-1945) fut féroce, beaucoup plus dure que l’occupation de la France par exemple. La Pologne fut ravagée. Six millions de ses citoyens, dont la quasi-totalité des citoyens polonais de confession juive, furent tués. L’armée polonaise en exil, dirigée par le général Sikorski, fidèle à « l’accord d’amitié » pourtant si inégal, participa en 1940 à la bataille de France et les escadrons de pilotes polonais s’illustrèrent dans la bataille d’Angleterre. Les Polonais étaient présents sur tous les fronts dans toutes les armées alliés, en Afrique, lors du Débarquement. …Cette précision est d’importance lorsqu’on s’aperçoit qu’une fois la victoire sur le nazisme acquise, les « alliés » occidentaux sommèrent sans vergogne leur « ami » de payer sa dette…

    La Pologne devait en 1939, 4,5 milliards de złotys à ses créanciers occidentaux, dont respectivement 2 millions de dollars/or aux Etats-Unis, 2,5 millions de Francs/or à la France, 4,5 millions de livres à la Grande-Bretagne ainsi que d’autres dettes dues par l’ancien empire habsbourgeois pourtant aboli en 1918. Quand à l’Union soviétique, elle se servit sur place puisque la progression de son armée contre Hitler l’amena à occuper la Pologne et à imposer un gouvernement polonais qu’elle contrôlait : durant les premières années d’après-guerre, l’URSS démonta ce qui restait des usines ayant appartenu aux Allemands ou passés sous contrôle allemand pendant l’occupation.

    Tout au long de l’existence du système communiste, l’URSS, en tant que premier partenaire imposé à une Pologne vassale, acheta des matières premières polonaises non pas en devises occidentales pouvant servir à des échanges internationaux, mais en « roubles de transfert ». En ce qui concerne les alliés occidentaux (France, Grande Bretagne et Etats-Unis d’Amérique), la « dette de sang » n’a servi à rien à la Pologne : dès 1945, la Pologne fut sommée de payer sa dette financière et le gouvernement polonais communiste accepta de le faire. A peine la paix proclamée, la France réclama 4,2 milliards de francs à son allié et le somma d’engager des négociations qui se poursuivirent pendant plusieurs années. Ce chiffre incluait les très anciennes dettes datant de la création de la République en 1918, le coût de l’entretien de l’armée polonaise en France (sic !) avant 1918, ainsi qu’un facteur de discorde qui devait aller en s’amplifiant au fil des ans : le coût de la nationalisation des usines des capitalistes français installés en Pologne par la loi polonaise de 1946. Alors que la Pologne avait déjà payé un lourd tribut de sang, Anglais et Américains réclamaient des indemnités pour « leurs biens ». Il n’y avait que l’Allemagne qui ne pouvait prétendre à rien, tout le monde étant d’accord sur le fait que la saisie des biens allemands constituait pour les pays qu’elle avait occupée des réparations de guerre.

    La Pologne communiste accepta de payer, mais elle avança aussi des arguments qui équilibraient le rapport de force : la France détenait toujours l’or du Trésor polonais du gouvernement en exil, de nombreuses entreprises françaises en Pologne avaient appartenu à des dignitaires vichystes collaborateurs nazis et il est évident que ces usines dont il était question étaient en ruine du fait des ravages terribles des combats armés. C’était donc plutôt au gouvernement polonais d’être indemnisé pour les avoir remises en marche…

    Devant la perspective d’un refus de paiement, la France renonça à faire payer le gouvernement polonais en cash et accepta un accord signé le 19 mars 1948 qui liait le remboursement de la dette à la poursuite et à l’approfondissement d’une coopération économique entre les deux pays. En effet, une somme fixe devait être prélevée sur la balance des paiements entre les deux pays.

    Ainsi, l’augmentation de la somme devait dépendre de l’augmentation du volume des échanges commerciaux entre les deux pays. Ce système arrangeait parfaitement le gouvernement communiste soumis la domination soviétique – Staline forçait alors la Pologne à renoncer à l’argent du Plan Marshall alors que le pays avait cruellement besoin de fonds pour se relever des ruines, construire et équiper son industrie, réaliser les ambitieux projets éducatifs, culturels, sociaux et économiques du nouveau système. Ainsi, le gouvernement polonais liait son existence à la poursuite des échanges avec l’Occident et pouvait donc espérer desserrer un tant soit peu l’étau soviétique. En effet, le charbon polonais était toujours recherché en ces temps d’après-guerre, alors que la Pologne souhaitait accéder aux technologies dont le capital français était propriétaire : équipement pour l’industrie sidérurgique et navale, technologies de construction des routes, aéroports, tunnels, centrales électriques… Certains diplomates français voyaient dans cette ouverture également une aubaine : la Pologne pouvait devenir pays de sous-traitance pour les industries françaises selon la vieille dialectique du pays développé produisant à bas coûts dans un pays vassal.

    La « guerre froide » – la dette contre le développement ?
    L’accord ne fut cependant pas appliqué en 1948 pour cause de « guerre froide » : suite à la montée de l’hostilité entre les Etats-Unis et l’URSS, les relations de la Pologne furent gelées avec tous les pays occidentaux. Lorsque les relations reprirent en 1956, le gouvernement polonais était dirigé par Władysław Gomułka, porté au pouvoir par le peuple lors de la « révolution d’octobre 1956 » et contre l’avis de l’Union soviétique. Gomułka était avant tout un nationaliste polonais : s’il entendait payer la dette, c’était pour réaliser le programme de modernisation de la Pologne afin de la sortir du sous-développement et traiter d’égal à égal avec l’Occident. Certes, la faiblesse économique polonaise était telle que pour solder le passé, Gomułka acceptait une petite dette : en 1956, la Pologne paya les indemnités pour la nationalisation des biens des capitalistes américains contre un prêt de 233 millions de dollars accordé par les mêmes… Cependant, le montant de cette dette était bien dérisoire comparé aux chiffres dont nous serons coutumiers 20 ans plus tard : en 1970, la dette polonaise extérieure était de 1,7 milliards de dollars, mais en 1980 elle était de 25 milliards !

    En ce qui concerne la France, les relations de la Pologne avec ce pays s’améliorèrent dès 1956 et plus encore avec l’arrivée au pouvoir du Général de Gaulle. La France gaulliste pratiquait une politique de « détachement » en douceur de la sphère d’influence soviétique des pays communistes anciennement alliés et vassaux en leur accordant tout ce dont ils avaient besoin pour leur développement autonome. Certains diplomates particulièrement polonophiles (Etienne Burin des Roziers, proche de de Gaulle et ambassadeur en Pologne dans les années 1960) comparaient même l’aspiration polonaise au développement et au bien-être de sa population à l’ambition largement partagée par la droite gaulliste et la gauche d’une France moderne, urbaine, profitant de la société de consommation ! Les équipes de fonctionnaires des différents ministères, les délégations d’entreprises, d’universitaires, de scientifiques et d’artistes se succédèrent de la France vers la Pologne et de la Pologne vers la France tout au long des années 1960.

    Les possibilités de coopération industrielle, commerciale, scientifique et technique étaient examinées et dûment fixées par des accords bilatéraux avantageux pour les deux partenaires. La Pologne cherchait à acheter auprès de la France des biens d’équipement pour ses industries naissantes : infrastructures ferroviaires, aéronautiques, centrales thermiques et hydrauliques, équipements de sidérurgie… La Pologne avait besoin de tout cela pour pouvoir elle-même produire, en plus du charbon, des machines outils, des voitures, des trains, des navires, sans parler des biens de consommation modernes dont la population polonaise, qui vivait un formidable processus d’ascension sociale par l’éducation gratuite et une urbanisation sans précédent, était littéralement assoiffée. Les plans économiques du gouvernement polonais incluaient la création de secteurs qui n’existaient pas auparavant : chimie (raffinerie de pétrole, chimie fine, engrais artificiels), médicaments, cosmétiques, plastique, en plus de l’essor de la production du textile, agro-alimentaire et de la mécanisation de l’agriculture polonaise. Un tel chantier ainsi que les possibilités de débouchés qui s’ouvraient pour les entreprises de pointe françaises enthousiasmaient le diplomate français Eric de Carbonne, qui dans une note à son Ministère des Affaires étrangères du 2 mai 1957 allait jusqu’à affirmer que la France devrait absolument soutenir ce projet de « sortie d’une économie coloniale » !

    Mais la dette était là pour contrecarrer ces beaux projets. Le paiement de la dette reprit selon les modalités de l’accord de 1948 mais le résultat était mitigé, la demande en charbon s’amenuisant dans l’économie alors que la Pologne des années 1960 n’avait toujours à offrir que cette matière première ainsi que ses produits agricoles sur les marchés internationaux. Les fonctionnaires du ministère de l’économie et du budget français qui dirigeaient les nouvelles négociations pour le paiement de la dette de 1957 à 1959 étaient beaucoup moins gaullistes que le Quai d’Orsay. Pour eux, seule la dette comptait et son remboursement devait être prioritaire.

    C’est à l’obstination de ces défenseurs du capital français que l’on peut comprendre à quel point la dette d’un pays dominé à l’égard d’un pays dominant et créancier est consubstantielle du capitalisme. Pour permettre à la Pologne d’acheter des biens industriels indispensables et – naturellement – de payer sa dette, on a donc eu recours à …une nouvelle dette. En 1959, la France accordait à la Pologne un prêt de 10 milliards de nouveaux francs. La Pologne s’endetta également auprès de la Grande-Bretagne, de l’URSS, des USA, du Canada et de la Tchécoslovaquie pour réaliser son programme de développement. Pour faciliter son intégration dans la sphère d’échange capitaliste et lui permettre d’accéder aux devises indispensables pour payer sa dette, les puissances occidentales l’associèrent au GATT dès 1959.

    L’essor de la dette et la chute  
    Petit petit, l’industrie polonaise se construisait. Si les échanges franco-polonais restèrent finalement modestes dans les années 1960, un ambitieux programme culturel et scientifique a formé une nouvelle génération de cadres polonais tournés vers l’Occident qui furent au premier plan pour les transformations majeures des années 1970-90. En effet, la politique gaulliste a aussi encouragé et financé la création de structures d’enseignement du français en Pologne, les échanges universitaires dans de multiples domaines (y compris l’histoire, l’archéologie, la littérature, les sciences exactes, jusqu’à la fondation de la première faculté de traduction et d’interprétariat à l’Université de Varsovie), les nombreux voyages d’étudiants boursiers en France, les échanges artistiques qui donnaient au peuple polonais l’impression de participer à la Culture universelle.

    Les années 1970 virent une accélération de cette politique. Dans l’imaginaire politique polonais (des pro-communistes comme des dissidents), ce sont les bonnes relations du premier Secrétaire du Parti ouvrier unifié polonais (« communiste ») et chef d’Etat polonais de fait, le francophone et ancien migrant en France Edward Gierek, qui lui ont permis l’obtention de très nombreux crédits auprès des banques et les États occidentaux. Dès l’avènement de Solidarność et la crise de la dette de 1980, les Polonais ont fustigé la « naïveté » de ce dirigeant tandis que lui-même dans ses mémoires défendit sa politique comme étant la seule rationnelle possible pour continuer à moderniser l’industrie du pays et permettre à la société d’accéder à un succédané de société de consommation.

    Ce n’est que depuis peu que la gauche polonaise a pris conscience de l’imbrication de la Pologne communiste dans le système économique capitaliste mondial et par conséquent du fait que les crédits accordés dans les années 1970 constituaient des pétrodollars recyclés en dette à destination des pays pauvres. Aujourd’hui encore, il n’est pas facile pour le peuple polonais de se percevoir comme un pays pauvre et manipulé par des pays plus puissants. Et pourtant la question de la dette nous montre le véritable statut de notre pays au sein du système politique et économique mondial. Il est du devoir de la gauche de démystifier le nationalisme polonais en présentant aux citoyens les véritables origines des catastrophes de 1980-89 dont nous payons toujours les effets.

    De même, il serait faux de dire que les crédits à l’origine de la dette de 25 milliards de dollars en 1980 auraient été tous gaspillés. Ils ont bien servi à la modernisation de l’industrie mais principalement à équiper les industries extractives (charbon, cuivre, souffre…) dont le produit servit tout d’abord à payer la dette sur le marché international au détriment du développement intérieur. La Pologne des années 1970 produisait certes de l’acier, des machines, des trains, des voitures, des bateaux etc. mais avec des technologies anciennes qui n’étaient pas à même de concurrencer l’Occident sur son propre terrain. C’est pour cela que le principal marché des produits industriels polonais sont les pays émergents, grâce à des relations que la diplomatie polonaise créait alors et entretenait non sans talent. Mais la population polonaise avait soif de société de consommation – elle voulait vivre à l’occidentale, consommer des produits liés aux nouvelles technologies (équipements ménagers, voitures individuelles, téléphones, téléviseurs, matériels hifi, etc…) et ne se satisfaisait plus des rares produits nationaux. Le gouvernement a donc également utilisé les crédits en pure perte pour acheter des biens de consommation et une partie de l’argent a aussi été détournée et gaspillée par les fonctionnaires du Parti.

    La crise de la dette polonaise en 1980 a donc les mêmes origines que dans tous les autres pays en développement soumis au même mécanisme de domination : l’augmentation du taux d’intérêt du dollar par le gouvernement des États-Unis et la chute des cours des matières premières. La Pologne devait payer 8 milliards de dollars immédiatement, dont 2,5 milliards de dollars au titre du service de la dette. Elle ne pouvait pas le faire. En avril 1980, une délégation des banques occidentales créditrices vint à Varsovie et contraint Gierek à accepter le premier plan d’ajustement structurel. S’agissant d’un système économique dirigé entièrement par l’Etat, la manoeuvre était simple : le gouvernement devait augmenter les prix de la nourriture. Et, en août 1980 ce fut la grève dans les chantiers navals de Gdansk et la création du syndicat indépendant Solidarność (Solidarité). Les grèves gagnèrent tout le pays, le chef du Parti fut destitué et accusé d’être responsable de la crise de la dette.

    Les 8 millions de Polonais membres de Solidarność, premier mouvement social de cette ampleur dans toute l’histoire du pays, avaient l’impression qu’ils luttaient pour un « autre socialisme » où les ouvriers dirigeraient réellement leurs usines et leur pays, sans se rendre compte que Solidarność n’était en définitive qu’un des premiers mouvements sociaux en réponse à la crise de la dette… Cette méconnaissance des vraies causes de la crise sera par la suite fatale au mouvement et aux travailleurs polonais.

    L’agitation sociale de Solidarność dura une année jusqu’à ce que le nouveau chef d’État, le général Jaruzelski, y mette fin le 13 décembre 1981 en instaurant l’état de siège, délégalisant le syndicat et emprisonnant de nombreux militants. La Pologne devint un pays fermé, les relations avec les pays occidentaux se tendirent, Jaruzelski cessa de payer la dette. La guerre froide reprit de plus belle : l’URSS qui occupait l’Afghanistan commença à installer ses missiles SS20 dans ses pays satellites, tandis que les Etats-Unis lançaient la guerre des étoiles et installaient des missiles Pershing en Europe occidentale. Face cette menace de guerre généralisée, cette situation ne pouvait plus durer. La Pologne reprit le paiement et les négociations pour payer la dette aboutirent à son admission au FMI en 1986. Parallèlement, face au nœud coulant de la dette, les communistes ne voulaient pas être les seuls responsables de la catastrophe économique : ils négocièrent donc avec l’opposition en février 1989 (accord de la « Table Ronde ») une sortie du système. Les citoyens polonais pensaient qu’ils avaient remporté la lutte pour la démocratie et pourraient désormais choisir leur destinée en être humains libres et responsables et ils s’investirent dans les premières élections libres du 4 juin 1989. Le système international figé depuis 45 ans s’effondrait au même moment autour d’eux : l’URSS retirait ses troupes des pays de l’Est et d’Afghanistan, l’Allemagne fut réunifiée, Gorbatchev salua « la Maison Europe » et l’avènement d’un nouvel ordre mondial, mais déjà l’URSS était démembrée et de nouveaux États nationalistes surgissaient.

    La « thérapie de choc » – Premier plan d’ajustement structurel en Europe
    Face à tout ces bouleversements, la dette demeurait pourtant le moteur majeur des relations internationales et l’instrument efficace de mise en place du nouvel ordre néolibéral. Au moment des élections de 1989, la dette polonaise avait déjà augmenté mécaniquement jusqu’à atteindre 41,4 milliards de dollars ! Les citoyens étaient sommés de payer et l’économie vacillante ne leur permettait pas d’espérer une amélioration probable. L’instabilité, la pénurie, l’inflation surtout, rongeaient le pays alors même que le dernier gouvernement communiste avait commencé un vaste programme de privatisation au profit des fonctionnaires du régime et avait créé les premiers mécanismes du marché. C’est alors qu’à l’été 1989 les « Chicago boys » – Jeffrey Sachs et George Soros – s’installèrent à l’hôtel Mariott, le plus luxueux hôtel de Varsovie. Ils dictaient au premier gouvernement non-communiste de Tadeusz Mazowiecki ce qui sera connu plus tard comme la « thérapie du choc » – ou « le grand plongeon dans une baignoire d’eau bouillante » : la transformation brutale d’un communisme d’État et d’une économie planifiée directement en une économie ultra-libérale telle qu’elle n’existait même pas dans les pays occidentaux.

    L’artisan de cette politique fut un homme inconnu des dirigeants de Solidarność que les conseillers américains installèrent comme ministre de l’économie : Leszek Balcerowicz. La promesse de réduction de l’énorme dette était assortie d’une seule condition : cet homme non élu par personne devait gouverner la Pologne et appliquer le plan de la stratégie du choc, le plan Balcerowicz. D’autres inconnus formés comme lui dans les universités américaines et par les fondations allemandes Adenauer et Ebert ou par des fondations américaines allaient devenir ministres dans les gouvernements de plus en plus ultra-libéraux de Bielecki, Olszewski et Suchocka. Ils et elles allaient truster tous les postes au sommet de l’État, des entreprises publiques, des banques et des universités, jusqu’à former la nouvelle oligarchie compradores qui tient la Pologne d’une main de fer jusqu’à ce jour. Toute opposition allait être impitoyablement éliminée : les années 1990-1993 virent une véritable chasse aux sorcières dans les universités, les médias, les syndicats, les coopératives qui furent nettoyés de leurs « éléments de gauche », tandis que ceux qui arrivaient à exprimer les mécontentements sociaux étaient ridiculisés dans les médias, attaqués par la police et la justice (c’est le cas du syndicat paysan « Audodéfense » d’Andrzej Lepper) ou ont même disparu dans de mystérieux accidents de voiture (Daniel Podrzycki, Président du syndicat « Août 80 » et leader de la gauche anticapitaliste renaissante en 2005).

    Car il fallait déraciner méthodiquement toute opposition, tout en faisant croire que la démocratie existait encore pour exécuter l’un des plus grand hold-up de l’histoire polonaise : l’ouverture absolue et brutale des frontières aux productions des multinationales occidentales, la privatisation des meilleurs morceaux des entreprises que la nation polonaise s’était appliquée à construire depuis 1945, la mise au chômage de 6 millions de personnes travaillant dans les entreprises publiques fermées sur ordre du gouvernement ou vendues à bas prix, la destruction des structures publiques et parapubliques (associations, coopératives, services publics), la dilapidation méthodique des biens publics par des détournements de fonds qui se chiffrent en milliards de dollars. Jusqu’à la prolifération de mafias nationales et internationales en Pologne après le licenciement de milliers policiers de la police criminelle en 1993-94, accusés d’avoir servi sous le régime communiste ! C’est le règne du capitalisme sauvage… en échange d’un prêt de 3 milliards de dollars pour stabiliser un złoty soumis à une impitoyable inflation jusqu’en 1995.

    Le résultat de ces politiques fut un choc et une chute de la production continue. Le niveau de PIB de 1989 fut atteint uniquement en 1999, soit 10 ans plus tard ! 50% des emplois industriels avaient disparu entretemps et avec eux des branches entières de l’industrie : chantiers navals, marine marchande, chimie, aéronautique, d’autres furent sévèrement réduits (automobile, textile)… Des villes, des régions entières furent mises au chômage : Łódź, la capitale du textile n’était plus qu’une ville fantôme, les villes du sud industriel de Petite-Pologne perdirent la moitié de leur population active. Le nord et de nord-ouest de la Pologne furent sévèrement touchés par la fermeture brutale des milliers de fermes d’État dont les ouvriers agricoles incapables de retrouver une place dans le monde de la concurrence sombrèrent dans le chômage, la misère, l’alcoolisme. L’agriculture polonaise paysanne qui assurait un revenu à 37% de la population fut soumise aux prix mondiaux : les paysans endettés pour moderniser leurs outils se trouvèrent confrontés à des taux d’intérêt multipliés par 20, des milliers arrêtèrent leur exploitation au début des années 1990, se suicidèrent.

    Les protestations des paysans donnèrent naissance aux premiers mouvements populistes et nationalistes (syndicat Autodéfense entre autre) souvent adroitement manipulés par l’Église et l’extrême-droite afin de désigner non pas le véritable responsable, le capitalisme international, mais des « communistes » toujours prétendument aux manettes du pays. Il faut dire que le peuple polonais, effrayé par la destruction ultra-libérale, vota en 1993, 1995 et 2001 pour les successeurs des communistes : la coalition du parti social-démocrate post-communiste et le Président de la République Kwaśniewski, un ancien apparatchik. Mais si ces sociaux-démocrates réintroduisirent quelques droits sociaux et reconstruisirent l’appareil d’Etat, ils se soumirent entièrement aux exigences des institutions financières internationales, poursuivirent les privatisations, accentuèrent le processus de transfert des biens publics dans les mains de l’oligarchie privée issue du milieu de la nomenklatura communiste. Ils finirent même par soumettre la politique polonaise aux objectifs de l’impérialisme guerrier des USA, reçurent George Bush en grande pompe à Varsovie et offrirent le territoire polonais aux agents de la CIA pour y torturer leurs détenus de guerre. En politique intérieure, ils n’exécutèrent pas le mandat que les électeurs leur avaient donné et visant à revenir à la séparation de l’Église et de l’État, à reconstruire l’école publique et gratuite et à revenir à la liberté de l’IVG. Violant la volonté des électeurs, ils ont préféré soumettre le pays à l’Église et au capital international.

    Pour cette « transformation » si dramatique pour les Polonais/es, l’oligarchie polonaise fut récompensée par les créanciers occidentaux : dès février 1990, le « Club de Paris » accordait à la Pologne une réduction de 2/3 de sa dette de 32 milliards de dollars. Les 10 milliards restant devaient être payés en huit ans. En mars 1994, la Pologne signait l’accord avec le « Club de Londres » qui réduisit la dette polonaise (11 milliards de dollars) de moitié, les reste à devoir jusqu’en 2012. Pour financer ce paiement, la Pologne vendit sur les marchés financiers huit milliards de dollars d’obligation Brady. Depuis, la Pologne paie toujours les intérêts de la dette : de 1995 à 2005, la Pologne a payé annuellement 2 milliards de dollars. Malgré cela et malgré les réductions, le pays restait endetté à hauteur de 34 milliards de dollars en 2003, la veille de l’entrée dans l’Union européenne. En 2008, La Pologne a payé 4,1 milliards de dollars de service de la dette. Et malgré tout, la dette publique atteint aujourd’hui à nouveau 42 milliards de dollars !

    D’où vient la dette nouvelle ?
    Pour répondre à cette question, il convient de reprendre l’analyse de cinq économistes de l’Académie polonaise des Sciences et auteurs d’un premier bilan critique de la restauration du capitalisme en Pologne. Selon eux, le chiffre de 6% de croissance abondamment cité par les médias est trompeur. Sur 20 ans, il faut calculer le taux de croissance en y incluant les années 1990 où le taux de croissance fut négatif, surtout entre 1990 et 1997 ! Après cette opération, le taux de croissance sur 20 ans de système néolibéral tombe à 3% de moyenne – à comparer au 9% de croissance entre 1945 et 1965, les 20 premières années du régime communiste. Ensuite, un pays où le taux de chômage des actifs reste entre 15 et 20% pendant 20 ans ne saurait s’affirmer prospère ! Surtout si ce chômage n’est pas indemnisé ni réellement combattu et conduit à une économie informelle très étendue (commerce de rue, agriculture de survie, prostitution, jeux d’argent et autres « opérations vides »). Dès 2005, c’est 3 à 5 millions de Polonais qui se mirent sur les routes de l’émigration en Grande-Bretagne, Irlande, mais aussi de façon saisonnière, en Allemagne, France, Espagne, Italie, Suède, Norvège…

    Selon l’Association européenne des Travailleurs migrants, les Polonais travaillent dans le bâtiment et les travaux publics, l’industrie agroalimentaire (abattoirs), l’agriculture intensive, le tourisme, l’hôtellerie, la restauration et les services à la personne. Ils et elles sont massivement employés avec des contrats soumis à la « Directive européenne de délégation » et fréquemment n’obtiennent aucune prestation sociale, faute de contrôle du paiement des cotisations. Nombreux sont ceux et celles qui ne ramèneront que peu d’économies à la maison et ne bénéficieront d’aucune retraite faute de paiement des cotisations. Analysant finement le développement de chaque secteur de l’économie polonaise depuis 20 ans, les cinq professeurs d’économie concluent que la Pologne ne vit que de quelques secteurs prospères : l’industrie extractive avec 100 000 mineurs employés dans les mines de charbon de Silésie, le cuivre très recherché sur les marchés internationaux, l’industrie agro-alimentaire fortement investie par les multinationales qui font de la Pologne une plaque tournante de la production pour toute l’Europe de l’Est sans que les matières premières agricoles soient forcément achetées aux producteurs polonais. Ajoutons-y ce qui reste du textile, de l’automobile, des machines outils, 100 000 personnes employées dans la grande distribution entièrement aux mains des capitalistes occidentaux et les services aux entreprises (informatiques, nouvelles technologies), et le tableau sera complet. La Pologne reste absente des industries à forte valeur ajoutée (biotechnologies, informatique, conception des produits), sa population est vieillissante, sa natalité faible ou négative. Il est tout à fait possible que ce soient les générations futures qui paieront au prix fort les effets négatifs cumulés de deux décennies de politiques ultra-libérales.

    Un des effets majeurs de ces politiques est la persistance d’un fort endettement public. Selon l’analyste politique Dariusz Zalega, comme dans tous les pays européens, ce sont les politiques d’imposition favorisant les entreprises multinationales qui sont à l’origine non pas d’une crise des dépenses, mais d’une crise des recettes. Le capital étranger investi en Pologne est en effet exonéré d’impôts, totalement ou partiellement, et ses bénéfices ne sont pas réinvestis sur place car la loi ne les y obligent pas. Ainsi, la totalité des banques polonaises est aux mains du capital étranger, ce qui de plus soumet la Pologne aux conséquences de spéculations dangereuses menées dans de lointains pays. De plus, la privatisation massive a privé l’Etat de ressources financières : la plupart des entreprises, infrastructures et services publics (la téléphonie par exemple a été privatisée dès 1991) ont été bradés en dessous de leur valeur. Et il y va sans dire que la logique des privatisations est une loi d’airain : une fois son bien vendu, l’Etat n’en tire un bénéfice qu’une seule fois, lors de la vente. Alors que si l’entreprise lui appartient, elle peut dégager des ressources sur un très long terme…

    L’État néolibéral est un instrument de l’oligarchie et malheureusement il ne se soucie plus du bien-être de ses citoyens sur le long terme. Il compense son manque à gagner par l’endettement sur les marchés financiers. De plus, l’impôt sur les sociétés est bas : il est passé de 38% à 19%. La fraude fiscale des entreprises est très importante faute d’une administration efficace et dévouée au service public (20 milliards de złotys par an environ). Le système d’imposition est injuste et favorise l’endettement public : il n’y a que trois tranches d’imposition, ce qui fait que les plus pauvres, les plus nombreux, paient plus d’impôt sur le revenu que les plus riches. Même des personnes ne touchant que le salaire minimum de 300 euros par mois paient l’impôt sur le revenu. Les 10% de Polonais les plus riches qui trustent 80% des richesses du pays investissent alors dans des obligations d’État et sont les premiers bénéficiaires de la dette polonaise.

    L’endettement des ménages moyens (environ 800 euros de revenu par mois) est très fort3 : la faiblesse des salaires conduit à un endettement croissant pour l’achat de biens de consommation (logement, voiture, vacances, électronique…). Il n’y a qu’à se promener dans les centres des villes polonaises pour voir les officines de crédit liés aux banques occidentales qui ont remplacé les boutiques, les cafés et les lieux culturels. Ces établissements proposent des prêts à la consommation avec une facilité racoleuse : on se voit proposer un crédit à l’achat d’un billet de cinéma, en retirant son épargne au guichet ou même dans un distributeur automatique d’argent ! Gare au moment où il faudra bien en arriver à payer ces dettes : la crise de la dette est plus que probable en Pologne, dans un avenir proche. La crise de la dette se profile déjà avec la faillite prochaine des fonds de pensions polonais, endettés à hauteur de 250 milliards de złotys.

    Sans parler d’un autre sujet jamais abordé par les politiques et les médias mais déjà source de grandes inquiétudes pour les associations locales de citoyens qui tentent en vain d’alerter l’État et l’Union européenne sur la situation : les fonds structurels européens, censés permettre le développement régional et servir à la construction d’infrastructures, alimentent en fait l’endettement des villes et des collectivités territoriales car celles-ci doivent apporter d’important fonds propres afin de toucher les subventions. Incapables de le faire, les collectivités polonaises émettent des obligations vendues sur les marchés financiers… L’Union européenne est touchée de plein fouet par la crise de la dette. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la crise de la dette polonaise est devant nous.

    Sources :
    La dette polonaise de 1939 à 1970
– Monika Karbowska, La détente en Europe. Les relations franco-polonaises de 1956 à 1963, mémoire de DEA d’Histoire des Relations internationales contemporaine, Université de Paris I Panthéon Sorbonne, 1995.
– Monika Karbowska, notes pour une thèse de doctorat de 3ème cycle Les relations franco-polonaises de 1956 à 1969, Archives du MAE, des ministères de l’économie et du budget, de l’industrie et de l’équipement, de l’agriculture et de l’éducation nationale.
    L’économie polonaise de 1980 à nos jours
– Andrzej Karpiński, Tadeusz Kowalik, Paweł Kozłowski, Kazimierz Łaski, Stanisław Paradysz, Dwudziestolecie polskich przemian. Konserwatywna modernizacja (« 20 ans de transformations polonaises. La modernisation conservatrice »). Académie Polonaise des Sciences, Chaire des Sciences Economiques. Varsovie, 2011.
– Urszula Kuzinska, “Le choc sans la thérapie. 20 ans après l’imposition de la doctrine néolibérale en Pologne », < http://uep-eul.org/wp-content/uploads/2010/12/Urszula-Kuzińska-20-ans-de-choc-capitaliste-en-Pologne.doc >
– Jacek Tittenbrun, Z deszczu pod rynnę. Meandry polskiej prywatyzacji (« Fuir la pluie pour se réfugier sous la gouttière. Les méandres de la privatisation polonaises »), 4 tomes, Zysk i ska, 2008-2009.
– Naomi Klein, La stratégie du choc, Actes Sud, 2009, chapitre sur la Pologne.

    La dette polonaise de 1970 à nos jours
Dariusz Zalega, « La domination des fonds de pensions », dans La dette ou la vie, sous la rédaction de Damien Millet et Eric Toussaint, CADTM, 2011
Dariusz Zalega, « Skad sie bierze polski dlug publiczny ? » (« D’où vient la dette publique polonaise ? »), Le Monde Diplomatique Polska, juillet 2011.
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    Notes :
1 Article paru dans https://fr.sott.net/article/16859-La-dette-polonaise-ses-origines-politiques-et-ses-consequences, reproduit ici avec l’autorisation de l’auteure.
2 NDLR. Fondée d’ailleurs dans la foulée d’une initiative internationale de solidarité avec l’insurrection polonaise de 1863 qui éveilla une sympathie massive dans tous les milieux révolutionnaires européens, à commencer par Karl Marx.
3 NDLR. 80% des Polonais ne possèdent aucune épargne et vivent au jour le jour, ce qui explique qu’un coup dur, chômage, maladie, etc. entraine quasi-automatiquement un effondrement du foyer, à commencer par l’expulsion de son logement pour incapacité de payer son loyer, à partir de quoi la spirale de la misère dont on ne peut plus sortir est engagée. Ce sont uniquement les réseaux de solidarité familiale encore forts en Pologne qui amoindrissent les effets de la loi d’airain du capitalisme. Parfois les œuvres caritatives de l’Église aussi, ce qui lui permet de renforcer son pouvoir en s’appuyant sur les pauvres.

    #Pologne #Dette