organization:la coalition

  • L’Irak propose de juger les étrangers de l’EI en échange de 2 milliards de dollars (LaLibre.be)
    https://www.crashdebug.fr/international/15893-l-irak-propose-de-juger-les-etrangers-de-l-ei-en-echange-de-2-milli

    L’Irak a proposé aux pays membres de la coalition internationale antidjihadistes de juger leurs ressortissants soupçonnés d’avoir rejoint le groupe Etat islamique (EI) en échange d’au moins deux milliards de dollars, ont indiqué des responsables gouvernementaux.

    La question du retour dans leurs pays d’origine d’un millier de djihadistes actuellement aux mains des forces kurdes de Syrie est très sensible pour les opinions publiques.

    Paris, par exemple, n’a pas jusqu’ici mis en oeuvre le plan de rapatriement des djihadistes français de Syrie et de leurs familles, révélé par la presse et que le gouvernement a présenté comme une "hypothèse" de travail.

    Bagdad a proposé une autre "option", indique un responsable gouvernemental sous le couvert de (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Syrie : Amnesty international dénonce l’ampleur des pertes civiles à Raqqa
    http://www.lefigaro.fr/international/2018/06/05/01003-20180605ARTFIG00008-syrie-amnesty-international-denonce-l-ampleur-des

    Dans ses recommandations, Amnesty demande donc aux États membres de la coalition de respecter le droit humanitaire, « notamment en annulant les attaques qui risquent d’être aveugles », bannir l’usage des bombes à large impact sur les zones densément peuplées, prévenir les civils lorsque les circonstances le permettent à l’approche d’une attaque imminente, ou encore prévoir des plans d’évacuation concrets pour ces populations, suffisamment en amont des opérations militaires.

    Les expressions « Boucher de Hamas » ou « Poutine » n’apparaissent pas dans le texte. J’en déduis qu’il s’agit de propagande anti-occidentale publiée dans un média « state owned »...

  • Israël vote une loi facilitant le processus décisionnel pour l’entrée en guerre | The Times of Israël

    La Knesset approuve la clause controversée de la nouvelle loi qui autorise Netanyahu à lancer des opérations militaires de masse en ne consultant que le ministre de la Défense

    Par SUE SURKES, RAOUL WOOTLIFF et AFP

    https://fr.timesofisrael.com/israel-vote-une-loi-facilitant-le-processus-decisionnel-pour-lentr

    Le Parlement israélien a voté lundi en faveur d’une loi permettant au Premier ministre et au ministre de la Défense de décider d’entrer en guerre sans réunir le gouvernement, sur fond de tensions croissantes entre Israël et certains de ses voisins.

    Cette loi, votée à 62 voix contre 41, donne la responsabilité au cabinet restreint de sécurité de décider d’une opération militaire ou d’une guerre sans se concerter avec le reste du gouvernement.

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    Mais un paragraphe précise qu’en cas de « conditions extrêmes », le Premier ministre et son ministre de la Défense, seuls, pourront décider d’une telle opération.

    La loi ne précise pas quelles sont exactement ces « conditions extrêmes », ou qui les déterminera, en indiquant seulement que la décision s’appliquera, « si la question est nécessaire en raison de l’urgence ».

    Des soldats de l’armée israélienne à Hébron, le 17 juin 2014. (Crédit : AFP Photo/Hazem Bader)
    Le projet de loi initié par la ministre de la Justice Ayelet Shaked est un amendement d’une loi fondamentale qui, auparavant, donnait au gouvernement uniquement la possibilité de décider de lancer une opération militaire avec la présence de la majorité des ministres.

    Présenté par Netanyahu depuis l’année dernière – le projet avait été rejeté plus tôt dans la journée par les membres de deux comités clés de la Knesset : Droit et Justice, et Affaires étrangères et Défense. Il a toutefois été soumis à nouveau par Avi Dichter, membre du Likud et président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense, lors des deuxième et troisième lectures d’un amendement plus large et a été voté dans ce cadre législatif plus large.

    Cet amendement plus large permet au gouvernement de déléguer le pouvoir de déclarer la guerre dans des circonstances normales, ou de se mobiliser pour une opération militaire majeure, à un forum composé « d’au moins la moitié » de tous les ministres du Cabinet.

    Le président de la Commission des affaires étrangères et de la défense, Avi Dichter (D), dirige une réunion de la Commission à la Knesset, le 30 avril 2018. (Miriam Alster/Flash90)
    Il y a environ huit ans, Netanyahu et Ehud Barak, alors ministre de la Défense, avaient chargé le chef d’état-major et le chef du service de renseignement du Mossad de placer l’armée en état d’urgence, mais ces derniers lui ont répondu que cela était illégal car cette action n’avait pas été dûment approuvée et pouvait mener à la guerre.

    Cependant, à de nombreuses occasions, des décisions de même nature ont été prises par le seul Cabinet de sécurité, un petit groupe de ministres chargé d’élaborer des politiques en matière de guerre et de paix, ou d’autres petits groupes de ministres.

    Onze ministres sont membres du cabinet restreint de sécurité actuel sur les 22 ministres qui composent le gouvernement Netanyahu.

    Yaakov Amidror (à droite) avec le chef d’état-major général de Tsahal Benny Gantz (Crédit photo : Miriam Alster/Flash90).
    Un comité créé en 2016 sous la direction d’un ancien conseiller à la sécurité nationale, le major-général Yaakov Amidror, pour examiner le fonctionnement du cabinet de sécurité et la manière dont il informe et met à jour les ministres a recommandé de mettre la loi en conformité avec ce qu’il a dit être devenu la « pratique normale ». En juin de l’année dernière, le cabinet a voté en faveur d’une modification de la loi.

    Ayelet Shaked a justifié l’amendement en expliquant devant le Parlement que « dans la situation sécuritaire actuelle, il faut pouvoir rendre plus efficace le travail du gouvernement et du Cabinet ».

    Deux députés de l’opposition – Omer Bar Lev de l’Union sioniste, officier de réserve de l’armée israélienne ayant le grade de colonel et ancien commandant de l’unité d’élite Sayeret Matkal, et Ofer Shelah de Yesh Atid, commandant de compagnie de la Brigade de parachutistes de réserve qui a perdu un œil pendant la guerre du Liban de 1982 – ont averti les comités que le libellé de la nouvelle législation pourrait permettre au Premier ministre d’exclure les députés opposés à une opération militaire et de soumettre une telle opération à un vote en l’absence de ces derniers.

    Le député Ofer Shelah (Yesh Atid) s’exprime lors d’une conférence de presse sur ce que l’on appelle la « loi sur la conscription » à Tel Aviv le 12 septembre 2017. (Miriam Alster/Flash90)
    Ils ont également déclaré que permettre au Premier ministre et au ministre de la Défense de décider quand une situation est considérée comme « conditions extrêmes » leur donnerait le plein pouvoir de déclencher une guerre sans aucun contrôle.

    Shelah a ensuite accusé les membres de la coalition d’avoir voté « contre leurs propres opinions, en matière de vie et de mort » à cause de la pression exercée par Netanyahu.

    « Le mépris de Netanyahu pour tous ceux qui l’entourent et pour tout ce que nous avons appris au cours de nos nombreuses guerres a pris le pas sur la considération de nombreux membres compétents et expérimentés de la Knesset », a-t-il dit.

    L’Institut israélien pour la démocratie a soumis une série de réserves aux commissions au sujet du projet de loi, notamment en exigeant l’approbation du Premier ministre, du vice-Premier ministre et des ministres de plusieurs ministères clés et en suggérant de définir les activités militaires qui nécessitent l’approbation du Cabinet et celles qui ne le sont pas. Aucune des recommandations de l’institut n’a été acceptée.

    Bien qu’ils se soient opposés sans succès au projet de loi à la Knesset, les partis d’opposition ont déclaré lundi soir au Times of Israel qu’il n’y avait aucun projet de recours contre le projet de loi devant la Haute Cour.

    Cette loi est votée dans un contexte de tensions avec les Palestiniens alors que, depuis le 30 mars, des manifestations dans la bande de Gaza, le long de la frontière avec Israël, ont donné lieu à des affrontements avec les forces israéliennes dans lesquels 45 Palestiniens auraient été tués.

    Par ailleurs, le ministre israélien de la Défense Avigdor Liberman a averti jeudi que son pays s’en prendrait à toute tentative d’“implantation militaire” iranienne en Syrie, après une attaque dans ce pays le 9 avril attribuée à l’Etat hébreu.

    Tout en veillant à ne pas se laisser entraîner dans le conflit syrien, Israël a mené des attaques contre des positions du régime syrien ou des convois d’armes présentés comme provenant d’Iran et destinés au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah qui soutient le président syrien Bashar el-Assad.

    EN SAVOIR PLUS SUR :
    Israël Inside Cabinet de sécurité Armée israélienne Députés de la Knesset Benjamin Netanyahu Avigdor Liberman Ministère de la Défense Commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset Avi Dichter Loi fondamentale Ehud Barak Mossad Agence de renseignements israéliens Benny Gantz Yaakov Amidror Likud Union sioniste Yesh Atid Omer Bar-Lev Ofer Shelah Institut israélien de la démocratie Haute Cour de justice Ayelet Shaked Gadi Eizenkot
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  • Crimes au #Yémen : la France complice ? - Amnesty International France
    https://www.amnesty.fr/conflits-armes-et-populations/actualites/crimes-au-yemen-la-france-complice

    « Risquent » ? C’est une farce.

    Les pays qui continuent de fournir des armes aux membres de la coalition, comme les #États-Unis, le #Royaume-Uni et la #France, permettent à l’#Arabie_saoudite et à ses alliés de bafouer de manière flagrante le droit international et risquent de se rendre coupables de #complicité de graves violations, dont des #crimes de guerre.

  • Le #Bundestag conquis par les forces conservatrices et réactionnaires
    https://www.mediapart.fr/journal/international/250917/le-bundestag-conquis-par-les-forces-conservatrices-et-reactionnaires

    La CDU/CSU d’Angela Merkel remporte les élections. Mais elle fait le pire score de son histoire, tandis que l’extrême droite entre massivement au parlement, où les libéraux reviennent en force. Les futurs membres de la coalition gouvernementale vont avoir du mal à s’accorder. #Angela_Merkel le soir des résultats, dimanche 24 septembre © Reuters

    #International #AFD #Allemagne #CDU/CSU #Martin_Schulz #SPD

  • Yémen : les enjeux d’une guerre occultée
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/07/31/yemen-les-enjeux-d-une-guerre-occultee_5166873_3218.html

    La guerre au Yémen (1/5). Le pays est l’un des théâtres de la lutte d’influence entre l’Arabie saoudite et l’Iran, mais le conflit révèle d’autres fractures.
    Par Jean-Philippe Rémy (Aden, envoyé spécial)

    Plus de 10 000 morts, dont la moitié sont des civils ; des bombardements qui touchent aussi bien des écoles et des musées que des camps militaires ; une dizaine de pays impliqués, du Moyen-Orient à l’Afrique ; une épidémie de choléra qui atteint plus de 300 000 personnes : la guerre entamée en 2015 au Yémen est un conflit dévastateur, et il se déroule pratiquement sans témoin extérieur.

    Plus de deux ans après son déclenchement, le Yémen est coupé en deux. Il y a une forme de gouvernement au Nord, à Sanaa, mêlant des responsables de la rébellion houthiste et les fidèles de l’ex-président Ali Abdallah Saleh. Dans le Sud, à Aden, siège un autre gouvernement, reconnu, celui-ci, par la communauté internationale et soutenu par une coalition d’une dizaine de pays dirigée par l’Arabe saoudite. Les deux camps qui s’affrontent au Yémen ont tout mis en œuvre pour empêcher les journalistes de s’y rendre. C’est, pour l’heure, leur seule réussite.

    #paywall

    • Plus de 10 000 morts, dont la moitié sont des civils ; des bombardements qui touchent aussi bien des écoles et des musées que des camps militaires ; une dizaine de pays impliqués, du Moyen-Orient à l’Afrique ; une épidémie de choléra qui atteint plus de 300 000 personnes : la guerre entamée en 2015 au Yémen est un conflit dévastateur, et il se déroule pratiquement sans témoin extérieur.

      Plus de deux ans après son déclenchement, le Yémen est coupé en deux. Il y a une forme de gouvernement au Nord, à Sanaa, mêlant des responsables de la rébellion houthiste et les fidèles de l’ex-président Ali Abdallah Saleh. Dans le Sud, à Aden, siège un autre gouvernement, reconnu, celui-ci, par la communauté internationale et soutenu par une coalition d’une dizaine de pays dirigée par l’Arabe saoudite. Les deux camps qui s’affrontent au Yémen ont tout mis en œuvre pour empêcher les journalistes de s’y rendre. C’est, pour l’heure, leur seule réussite.

      Or les enjeux sont importants. Le Yémen est un des théâtres de la féroce lutte d’influence entre l’Arabie saoudite et l’Iran, qui se joue aussi en Syrie ou en Irak. Mais la guerre agit aussi comme le révélateur d’autres fractures, notamment celle entre le nord et le sud du pays. Alors que le conflit semble enlisé et que la situation humanitaire devient intenable, le Yémen semble menacé de destruction massive. Dans ce contexte, les djihadistes, à commencer par Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA), tapis en embuscade, voient des opportunités à saisir.

      Quelles sont les racines du conflit ?

      Il revient à quelques fonctionnaires du Fonds monétaire international (FMI) d’avoir, involontairement, allumé l’étincelle d’une situation qui n’attendait que d’exploser. En 2014, sous pression de l’institution financière, le pouvoir de l’époque – avec à sa tête le président Abd Rabo Mansour Hadi – annonce la suppression de subventions sur les produits pétroliers. Les manifestations s’étendent, notamment à la capitale, Sanaa, et fragilisent le pouvoir. Les rebelles houthistes, au nord du pays, en profitent pour mener une opération de conquête partielle de Sanaa. Dirigé par Abdel Malik Al-Houthi, ce mouvement se réclame du zaïdisme, une branche minoritaire du chiisme, qui a été le socle de l’imamat, le régime politique à la tête du Yémen, du IXe siècle jusqu’en 1962 et l’avènement de la République.

      Le renouveau zaïdite des houthistes est une réaction à la montée en puissance du salafisme sunnite dans le Nord, encouragée par l’Arabie saoudite. De 2004 à 2010, les houthistes ont été en rébellion ouverte contre le pouvoir central du président Ali Abdallah Saleh – pourtant lui-même zaïdite. Frontalier de l’Arabie saoudite, le « pays » houthiste, dont la ville de Saada est la « capitale », a été ravagé par les campagnes successives de l’armée yéménite, appuyée dès les années 2000 par l’aviation saoudienne.

      Ali Abdallah Saleh, pour sa part, n’a pas résisté au « printemps yéménite » de 2011. Son pouvoir déliquescent, miné par une corruption vertigineuse, a été balayé par les manifestations… et l’aide de l’Arabie saoudite, qui l’a poussé vers la sortie. Son vice-président, Abd Rabo Mansour Hadi, lui a alors succédé. Mais l’ex-chef de l’Etat avait conservé des stocks d’armes, beaucoup d’argent et la loyauté des troupes d’élite de l’armée. Une alliance va donc alors être nouée avec ses ennemis d’hier, les houthistes, pour repartir à l’assaut du pouvoir. En deux temps, septembre 2014 puis janvier 2015, les nouveaux alliés prennent le contrôle de la capitale, Sanaa, sans coup férir. La guerre peut commencer.

      Abd Rabo Mansour Hadi, placé en résidence surveillée, parvient à s’enfuir et à gagner Aden, dans le Sud. Les houthistes – dont la branche politique s’intitule Ansar Allah – et les forces pro-Saleh – réunies dans son parti, le Congrès populaire général (CPG) – se lancent alors à l’assaut du reste du pays. Pour l’Arabie saoudite, c’est la confirmation de la tentative masquée de l’Iran de prendre le contrôle du Yémen par l’intermédiaire de ses alliés supposés, les houthistes, d’obédience chiite eux aussi.

      Dans la nuit du 25 au 26 mars 2015, alors que les forces de l’alliance houthistes-CPG sont entrées dans Aden, une coalition pro-saoudienne de neuf pays entre en action et commence ses frappes aériennes. Cette coalition va déployer des navires pour empêcher le ravitaillement de ses ennemis par la mer, mais aussi des soldats au sol, bien qu’en nombre limité, pour participer à la reconquête. Deux ans plus tard, Aden est libérée, mais la guerre est enlisée.


      Panneau à l’éfigie du Président Abdrabbo Mansour Hadi, le 17 juin à Aden.

      Est-ce une guerre entre chiites et sunnites ?

      Au départ, ce n’est pas le cas. Les houthistes n’ont pas de revendications fondées sur des différences entre chiites et sunnites (de rite majoritairement chaféite, au Yémen). Les populations zaïdites représentent un tiers environ des Yéménites et, même si techniquement elles appartiennent au chiisme, leur culte diffère considérablement de celui pratiqué en Iran. Sur le plan politique, les houthistes ont repris le slogan iranien : « Dieu est grand ! Mort à l’Amérique ! Mort à Israël ! Que la malédiction s’abatte sur les juifs ! L’islam vaincra ! », mais ils ne sont pas des satellites iraniens comme le Hezbollah libanais.

      De plus, la guerre des houthistes ne s’est pas menée sur la base d’un appui iranien. Les armes, même lourdes, se trouvent facilement en vente libre dans le nord du Yémen. Surtout, les houthistes ont pu compter sur les stocks constitués par Ali Abdallah Saleh, qui dispose d’un important réseau d’alliances tribales comme politiques, et sur les unités de l’armée qui les ont rejoints, jusque dans Aden. Un rapport du panel d’experts de l’ONU estimait en 2016 que le « gouvernement légitime pourrait avoir perdu le contrôle de plus de 68 % des stocks nationaux [d’armes] pendant le conflit ». Les mêmes experts ont mené l’enquête sur les trafics d’armes iraniennes à destination des houthistes et n’ont pas décelé de transferts d’importance, hormis dans certains secteurs spécialisés (missiles, drones). Ces armes ont été apportées en contrebande, par voie maritime ou depuis le sultanat d’Oman. Or, ces deux voies semblent s’être taries courant 2017, selon une source au sein du groupe d’experts.

      A mesure que le conflit s’éternise, l’opposition entre chiites et sunnites, telle que l’envisage l’Arabie saoudite, pourrait s’aggraver. Mais, au-delà, le conflit a fait resurgir d’autres questions complexes comme celle de l’unité du pays. Le sud du Yémen a, en effet, été indépendant de 1967 à 1990.

      Des crimes de guerre sont-ils commis ?

      Ils ont été commis par les deux camps. Il y a, d’abord, les victimes civiles, qui constituent environ 60 % des morts, et cela indique le type de guerre qui se mène au Yémen : la coalition bombarde un grand nombre de bâtiments, considérés comme des stocks d’armes potentiels. Les écoles, dans ce cadre, ont beaucoup été visées. Les houthistes affirment que près de 2 500 écoles dans le Nord auraient été touchées. Des immeubles dans des villes classées au Patrimoine mondial de l’Unesco, comme la vieille ville de Sanaa, ont aussi été ciblés. Des trésors archéologiques ont été détruits par des bombardements de la coalition, notamment dans des musées. De plus, le recours à des sous-munitions par la coalition a été avéré.

      Symétriquement, les houthistes minent systématiquement les zones dont ils se retirent, notamment la ville de Taëz. Ils ont aussi organisé des tueries à l’aveugle dans des quartiers des zones « ennemies » en usant de leur artillerie ou en déployant des snipers chargés d’abattre les civils.

      La guerre du Yémen est-elle impossible à gagner ?

      Après une phase de mouvements – la ruée vers le Sud de l’alliance houthistes-CPG, suivie de la bataille d’Aden, qui s’est soldée par sa défaite et un début de repli –, le conflit s’est enlisé, à de rares exceptions près. La coalition et ses alliés yéménites ne parviennent pas à prendre pied dans les massifs montagneux. Ils sont bloqués sur les contreforts, notamment dans la région de Marib, et ont échoué, pour le moment, à s’allier avec des tribus qui leur permettraient d’avancer.
      En janvier 2017, une offensive a été lancée par la coalition pour conquérir les ports de la mer Rouge. Pour l’Arabie saoudite, il s’agissait de contrer une menace potentielle iranienne sur le trafic commercial (et militaire) passant par l’une des plus grandes routes maritimes de la planète, le détroit de Bab Al-Mandab. L’autre nation-clé de la coalition, les Emirats arabes unis, cherche à se constituer une zone d’influence dans la partie sud du Yémen, quitte à soutenir les mouvements séparatistes locaux. A terme, l’Arabie et les Emirats risquent donc de se trouver en contradiction sur le dossier yéménite.

      Les pays membres de la coalition sont, du reste, de moins en moins convaincus par la guerre au Yémen. Bahreïn a ordonné le retrait. Les Saoudiens se sont massivement retirés. Les Emirats, les plus présents, comptent sur des mercenaires ou des soldats soudanais (notamment des unités irrégulières ayant mis à feu et à sang le Darfour), pour les protéger. « Ni l’Arabie saoudite, ni les Emirats ne parviendront à instaurer des sphères d’influence durables au Yémen, estime Michael Horton, analyste à la fondation Jamestown, un institut de recherche basé à Washington. Dans ce pays, la politique est un sport de combat sanglant dont les étrangers comprennent rarement toutes les règles et dans lequel ils ne parviennent jamais à l’emporter. »

  • Comment l’Etat islamique combat en Irak et en Syrie
    https://www.mediapart.fr/journal/international/190617/comment-letat-islamique-combat-en-irak-et-en-syrie

    Images prises depuis la visée d’un sniper de l’État islamique. © DR Les forces irakiennes ont lancé, le 18 juin, l’assaut sur la vieille ville de #Mossoul encore tenue par l’Etat islamique. Perdant du terrain face à la coalition internationale, l’organisation adopte « un mode de combat insurrectionnel » qui se rapproche des stratégies employées à ses débuts, comme le détaille un rapport des services secrets français révélé par Mediapart. Avec quelques innovations. La guérilla menée par les djihadistes se décline avec les technologies modernes, ordinateurs et mobiles.

    #International #DGSE #DGSI #Djihad #Etat_islamique #Raqqa

  • Arrestations arbitraires au Tchad, allié incontournable de la France
    http://survie.org/francafrique/article/arrestations-arbitraires-au-tchad-5227

    Au Tchad, deux arrestations de militants de la société civile, coup sur coup les 6 et 15 avril, viennent rappeler s’il le faut, que le meilleur allié de la France pour l’opération militaire Barkhane, mène une politique qui étouffe toute critique du pouvoir et toute contestation sociale. Nadjo Kaina, porte-parole du mouvement citoyen Iyina (On est fatigués) et par ailleurs membre de la coalition internationale Tournons la page-Tchad, a été arrêté ce jeudi 6 avril à Ndjamena. Le mouvement Iyina avait (...)

    #Françafrique

  • L’EI pour commencer, ensuite l’Iran : le leader iranien-kurde a son but ultime en ligne de mire | Middle East Eye | Kim Deen | 3 octobre 2016
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/l-ei-pour-commencer-ensuite-l-iran-le-leader-iranien-kurde-son-ultime

    Hussein Yazdanpana, chef de la milice kurde PAK (MEE/Kim Deen) Kim Deen’s picture

    ERBIL, Irak – Depuis que l’EI a fui la ville l’année dernière, le front de la guerre contre ce groupe s’est déplacé le long d’une petite chaîne de collines à proximité de Kirkouk. Le drapeau kurde flotte sur une base militaire bâtie sur l’une d’entre elles. Or, cette base n’abrite pas des Irakiens peshmergas kurdes (combattants). Ces collines sont sous le contrôle d’un groupe de gauche kurde iranien – le Parti de la liberté du Kurdistan, également connu sous le nom de PAK.

    Leur commandant en chef, Hussein Yazdanpana, est un personnage haut en couleur : son physique et son épaisse moustache lui valent souvent d’être comparé au dictateur russe, Staline. Son uniforme affiche le drapeau de la région kurde irakienne, ainsi que l’insigne orange et blanc de son propre groupe. Il arbore une radio de combat, et sa poitrine est bardée de bandes de munitions.

    L’armée de Yazdanpana peut se prévaloir de centaines de combattants. Elle a réussi à retourner la situation par rapport à l’EI au nord de l’Irak, et a, dans la foulée, acquis une précieuse expérience militaire. Ils se vantent fièrement d’avoir reçu un entraînement de la part des membres de la coalition menée par les États-Unis en Irak.

    Dès que l’EI sera vaincu, Yazdanpana a prévu de se servir tant de cette expérience que de cet entraînement contre l’ennemi juré du PAK : Téhéran. Il considère que cela relève du même combat contre l’extrémisme islamique, et il en fait aussi une affaire hautement personnelle.(...)

  • Erna Solberg, première ministre norvégienne, nomme Per Sandberg, membre du parti d’extrême-droite Fremskrittpartiet ministre de l’immigration.

    Pour avoir une idée du Monsieur vous lirez avec intérêt
    https://en.wikipedia.org/wiki/Per_Sandberg : il arrive bourré au parlement, il roule à 100 dans des zones limitées à 50, il frappe les demandeurs d’asile, explique que tous les Roms sont des criminels et que les races et les cultures ne doivent pas se mélanger au risque de détruire la culture et la société norvégienne

    On se demande quelle mouche a piqué Erna Solberg d’avoir choisi le plus ouvertement raciste, le plus populiste et le plus vulgaire des représentants du parti d’extrême-droite.

    Avis de tempête pour les demandeurs d’asile et les réfugiés ici.

    Kilder til NRK : Sandberg skal inn i regjeringen - NRK Norge - Oversikt over nyheter fra ulike deler av landet

    http://www.nrk.no/norge/kilder-til-nrk_-sandberg-skal-inn-i-regjeringen-1.12704549

    NRK fikk mandag opplyst at Per Sandberg (Frp) skulle bli innvandringsminister, men det er nå avkreftet av kilder i regjeringen.

    Det blir bekreftet at Sandberg blir statsråd. Han er i dag nestleder i Frp og er stortingsrepresentant fra Sør-Trøndelag.

    #norvège #extrême_droite

  • Les principaux attentats au Liban depuis le début du conflit en Syrie - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/954467/les-principaux-attentats-au-liban-depuis-le-debut-du-conflit-en-syrie

    Le double attentat qui a fait entre 41 et 43 morts selon les sources jeudi à Bour el-Barajneh, dans la banlieue-sud de Beyrouth, est l’un des plus meurtriers au Liban depuis le début du conflit en Syrie en 2011.
    La banlieue-sud de Beyrouth, où le Hezbollah est très fortement implanté, a été visée à plusieurs reprises par des attentats depuis l’engagement, début 2013, du mouvement chiite aux côtés des forces loyales à Bachar el-Assad en Syrie.

     

    –2012-
    – 19 oct - Un attentat à la voiture piégée contre le chef des renseignements de la police Wissam al-Hassan, bête noire du régime syrien, fait au total huit morts et 86 blessés dans le quartier d’Achrafieh, à Beyrouth.
    L’attentat est attribué au régime de Damas par l’opposition libanaise et des experts.

     

    –2013-
    – 15 août - Un attentat à la voiture piégée à Roueiss, dans la banlieue sud de Beyrouth, fait 27 morts et 336 blessés.
    – 23 août - Un double attentat à la voiture piégée contre des mosquées à Tripoli (nord) fait 45 morts, l’attaque la plus meurtrière depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).
    – 19 nov - L’ambassade d’Iran est visée par un double attentat suicide qui fait 25 morts, dont l’attaché culturel iranien et près de 150 blessés. L’attaque, revendiquée par les Brigades Abdallah Azzam, un groupe jihadiste sunnite lié à el-Qaëda, s’est produite à Bir-Hassan, un quartier résidentiel du sud de Beyrouth à majorité chiite.
    – 27 déc - Un attentat à la voiture piégée en plein coeur de Beyrouth coûte la vie à sept personnes dont Mohammad Chatah, un influent membre de la coalition du « 14-Mars » hostile au régime syrien et au Hezbollah.

     

    –2014-
    – 2 janv : Cinq morts et plus de 70 blessés dans un attentat suicide à la voiture piégée qui frappe une rue très fréquentée du quartier de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth.
    – 21 janv - Quatre personnes sont tuées et 35 blessées par une explosion dans la même rue commerçante du sud de Beyrouth. Le « Front al-Nosra au Liban », considéré comme une branche d’un groupe syrien lié à el-Qaëda, revendique l’attentat.
    – 19 fév - Un double attentat suicide aux voitures piégées contre le centre culturel iranien à Beyrouth, fait 11 morts. L’attentat, revendiqué par les Brigades Abdallah Azzam, est le neuvième dans un fief du Hezbollah depuis l’annonce en juillet par le mouvement chiite qu’il combattait aux côtés des forces gouvernementales contre la rébellion sunnite en Syrie.

     

    – 2015-
    – 12 nov - 41 morts et près de 200 blessés dans un double attentat suicide à Bourj al-Barajneh, dans la banlieue-sud de Beyrouth. L’attentat, revendiqué par le groupe jihadiste sunnite Etat islamique (EI), est l’un des plus meurtriers au Liban depuis la fin de la guerre civile.

  • Jordanie : « neutralité positive » à l’égard de l’intervention russe, en raison de la relation privilégiée nouée notamment autour du #nucléaire

    Fahd Khitan (GD) : contrairement à l’Égypte –qui l’a soutenue dès le départ –, la Jordanie a opté pour une neutralité positive face à l’intervention russe en Syrie. Les membres de la coalition contre DAECH n’ont –il est vrai– pas nécessairement les mêmes intérêts.
    (Revue de presse de l’Ambassage de France en Jordanie, le 8/10/2015)
    #énergie
    #Jordanie

    Cette politique équilibrée avec Moscou s’explique par la coopération bilatérale entre nos deux pays dans les domaines de l’énergie, de la défense, de la technologie nucléaire, ainsi que dans notre crainte conjointe du terrorisme. Ces relations ne sauraient être menacées par nos différends sur la crise syrienne, d’autant que le soutien de Poutine à Damas n’est pas un fait nouveau.

  • Israël compte sur les « tribus perdues » pour accroître le nombre de juifs | Middle East Eye

    Face à une majorité palestinienne, les autorités israéliennes cherchent à élargir la définition juridique d’un « juif », afin que des millions de personnes aient aussi le droit d’immigrer dans le pays.

    Israël étudie les moyens d’élargir le champ d’application de la « loi du retour », élément fondamental de la législation israélienne définissant qui est juif, afin d’autoriser l’immigration de millions de personnes.

    Une commission gouvernementale mandatée le mois dernier permettra de déterminer si le droit à l’immigration devrait être étendu aux « groupes ayant des liens avec le peuple juif ». Cela inclurait ce qu’on appelle les « tribus perdues », ces communautés loin d’Israël - en Inde, en Amérique latine et ailleurs - qui prétendent avoir eu des ancêtres juifs.

    Cette initiative fait suite à une récente déclaration de Silvan Shalom, ministre de l’Intérieur et proche allié du Premier ministre Benjamin Netanyahou, où il exprimait son intention d’appliquer « la politique la plus libérale possible en matière d’immigration, pour faire venir des gens du monde entier ».

    Selon les experts, la modification de la loi pourrait rendre éligibles à l’immigration plus de trois millions de personnes supplémentaires, qui recevraient instantanément la citoyenneté israélienne.

    La création de cette commission semble refléter l’inquiétude grandissante des autorités : Israël serait en train de perdre contre les Palestiniens la « bataille du nombre ». Question devenue d’autant plus pressante que Netanyahou refuse d’engager des pourparlers pour mettre fin à l’occupation et créer un État palestinien.

    Sergio DellaPergola, démographe de premier plan à l’université hébraïque de Jérusalem, a récemment sonné l’alarme : les Palestiniens sont désormais majoritaires dans la zone sous autorité israélienne comprenant Israël et les territoires occupés. Israël comprend une importante minorité d’1,5 million de citoyens palestiniens.

    Cela fait plus de 10 ans que les taux d’immigration juive sont au point mort, alors que les Palestiniens continuent globalement d’afficher un taux de natalité plus élevé que celui des juifs israéliens.

    Loi « raciste et antidémocratique »

    La loi du retour, adoptée en 1950, limite l’immigration en Israël à ceux qu’elle définit comme juifs. C’est à dire, actuellement, toute personne ayant un grand-parent juif. Ces gens ont le droit d’amener avec eux un conjoint et tous leurs enfants, et leur famille est éligible à un large éventail d’avantages financiers.

    Des historiens expliquent que la loi du retour ainsi qu’une autre loi accordant aux non-juifs une citoyenneté spéciale ont été conçues pour garantir le maintien d’une forte majorité juive, suite à l’expulsion de 750 000 Palestiniens pendant la guerre de 1948 qui a donné naissance à Israël.

    Jamal Zahalka, membre arabe du parlement israélien, a accusé le gouvernement de chercher à exploiter encore davantage une « loi raciste et antidémocratique ».

    « La loi du retour a été créée spécifiquement pour permettre l’immigration de millions de juifs n’ayant aucun lien avec cette terre et d’empêcher le retour de millions de réfugiés palestiniens et de leurs descendants chez eux », a-t-il déclaré à Middle East Eye.

    « Cette loi est immorale et donne aux immigrants plus de droits qu’aux populations autochtones. Elle doit être abolie, et non pas modifiée aux fins d’attirer toujours plus de gens dans notre pays. »

    Selon les chiffres officiels, la loi du retour a, jusqu’à ce jour, permis à quelque trois millions de juifs d’immigrer en Israël.

    Voici ce qu’Ilan Pappé, historien et chroniqueur israélien, a déclaré à MEE : Israël espère qu’« avec l’endoctrinement adéquat et des incitations suffisantes, on pourra donner envie d’immigrer à des non-juifs qui ne sont pas arabes, et faire ainsi pencher la balance [démographique] en faveur des juifs ».

    Élargir la définition de l’appartenance juive est « un moyen supplémentaire de dé-arabiser la Palestine - dans le droit fil de la purification et dépossession ethniques » commencées en 1948.

    Un amalgame avec l’apartheid redouté

    De hauts fonctionnaires ont exprimé leurs craintes d’amalgames croissants avec l’apartheid s’il apparaissait qu’une minorité juive exerçait son pouvoir sur une majorité palestinienne. Dès 2007, le Premier ministre de l’époque, Ehud Olmert, avait émis le même avertissement.

    Ces préoccupations sont d’autant plus fortes que plusieurs membres de la coalition de droite menée par Netanyahou sont notoirement favorables à l’annexion de la Cisjordanie, ce qui renforcerait le contrôle israélien sur les Palestiniens de cette région.

    Mohammed Zeidan, directeur de l’Association des droits de l’homme de Nazareth, a déclaré que la refonte de la loi du retour trahissait en fait la panique croissante du gouvernement devant les courbes démographiques.

    « Il devient de plus en plus évident que, dans la zone sous contrôle d’Israël, sévit un système d’apartheid qui ne donne pas aux Palestiniens les mêmes droits qu’aux juifs », a-t-il dit à MEE.

    « Quand un État prétendument démocratique doit instrumentaliser la démographie pour justifier de maintenir une communauté sous le contrôle d’une autre, c’est le signe d’un grave problème. »

    Les politiciens israéliens ont toujours fait preuve de prudence à l’idée de changer la loi, car ses dispositions causent déjà de grandes tensions avec les autorités rabbiniques orthodoxes du pays.

    Les rabbins orthodoxes croient que seuls sont habilités à se définir comme juifs ceux dont la mère est juive - définition beaucoup plus étroite, fondée sur la tradition religieuse.

    Tout indique, cependant, que le ministère de la Diaspora israélienne, en charge des relations avec les communautés juives à l’étranger, passera outre et recommandera l’élargissement du vivier d’immigrants potentiels.

    Communautés défavorisées

    Mohammed Zeidan a fait remarquer que la plupart des communautés juives traditionnelles hors d’Israël - aux États-Unis, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni - prospèrent et ne montrent guère d’intérêt à venir s’installer en Israël.

    Au début de l’année, suite aux violentes attaques subies par les communautés juives à Paris et Copenhague, Netanyahou a exhorté les juifs européens à venir habiter en Israël, affirmant que c’était le seul endroit où ils seraient en sécurité. Or, les statistiques de cette année montrent que, jusqu’à présent, les taux d’immigration n’ont pas enregistré la hausse espérée.

    Une nouvelle catégorie de communautés juives « émergentes » accorderait des droits aux communautés pauvres et vulnérables de tous les pays en voie de développement, plus susceptibles d’être tentées d’immigrer en Israël.

    Les organisations de droite font depuis des années pression pour la reconnaissance des « tribus perdues », ainsi que de ceux qu’on appelle les « Beit Anusim », dont les ancêtres ont été contraints de se convertir au christianisme pendant les inquisitions espagnole et portugaise.

    « Les juifs prospères ne demandent pas à immigrer. Israël a donc besoin de trouver d’autres communautés, moins privilégiées, qu’il sera plus facile de pousser à immigrer pour venir combler le déficit », a déclaré Zeidan.

    Un succès notable a été enregistré avec les Bnei Menashe, une communauté habitant une zone reculée du nord-est de l’Inde. Bien que la loi du retour l’interdise, le gouvernement Netanyahou les a autorisés à immigrer en grand nombre en 2012.

    Pour le quotidien Haaretz, cette décision d’organiser sur fonds publics l’immigration d’une communauté non juive est un fait « sans précédent ».

    Shavei Israël, une organisation fondée en 2004 qui fait du lobbying en faveur des Bnei Menashe, a célébré en juin l’arrivée du 3 000e immigrant de cette communauté. 7 000 autres se trouvent encore en Inde.

    Influence des colons

    L’idéologie de droite de mouvements comme Shavei Israël a été prouvée lorsque la plupart des nouveaux immigrants ont été logés dans des colonies illégales en Cisjordanie. Dernièrement, un groupe de près de 80 Bnei Menashe a été envoyé dans des colonies juives établies dans le Golan, territoire syrien illégalement annexé par Israël depuis 1967.

    Jamal Zahalka a fait remarquer que le ministre israélien de l’Immigration, Ze’ev Elkin, photographié en train d’accueillir les nouveaux arrivants, est lui-même un colon qui a publiquement soutenu l’annexion de la totalité de la Cisjordanie.

    « La droite souhaite élargir la définition de ce qu’est un juif afin de pouvoir introduire dans les colonies le plus grand nombre possible de ces nouveaux immigrants », a-t-il dénoncé.

    « Le but est d’arriver à une solution sioniste et l’établissement d’un État unique en repoussant de force les Palestiniens dans des enclaves, pour ensuite confisquer leurs terres et les donner à des juifs. Pour atteindre leur objectif, ils ont besoin d’attirer ici toujours plus de gens, pour rendre légitime le vol de toujours plus de terres aux Palestiniens ».

    Selon certains médias israéliens, des indices montrent que le gouvernement serait en train de biaiser la composition de la commission pour être sûr qu’elle entérinera sa décision de modifier la loi du retour.

    Dvir Kahana, directeur général du ministère de la Diaspora et créateur de la commission, est un colon éminent. Il occupait auparavant un poste élevé au sein d’Elad, organisation d’extrême-droite qui œuvre à installer des juifs au cœur même du grand quartier palestinien de Silwan à Jérusalem-Est.

    Kahana a nommé au bureau de la commission des fonctionnaires susceptibles de soutenir une augmentation de l’immigration et ainsi renforcer les colonies.

    Des liens avec Netanyahou

    Le ministère de la Diaspora a refusé de répondre aux questions des journalistes. Cependant, dans un communiqué, Dvir Kahana a affirmé qu’il y a « une prise de conscience grandissante de l’existence de larges groupes qui ne peuvent en aucune manière se définir comme juifs, mais qui possèdent certains liens avec le peuple juif ». Il a ajouté que, de ce fait, « se pose la question des liens que le gouvernement devrait avoir avec eux ».

    Michael Freund, fondateur de Shavei Israël, a pris la tête de la campagne en faveur de l’extension des droits à l’immigration aux « tribus perdues ». C’était un proche collaborateur de Netanyahou à la fin des années 1990. Freund a écrit qu’Israël doit « aborder de façon plus créative comment remédier à l’érosion permanente du profil démographique juif du pays ».

    Shavei Israël n’a pas souhaité faire de commentaires. On lit cependant sur son site web : « Le peuple juif est actuellement confronté à une crise démographique et spirituelle, dans des proportions sans précédent ». « Nous sommes de plus en plus faibles en nombre » a-t-il ajouté, et il est donc du devoir d’Israël « de tendre aimablement la main à tous ceux qui souhaitent retourner au pays ».

    Outre celle des Bnei Menashe, Shavei Israël énumère d’autres communautés importantes qu’il espère attirer en Israël, notamment celles implantées actuellement au Brésil, en Russie méridionale, en Pologne, en Chine, au Pérou, en Turquie et en Afrique.

    Haaretz a demandé au ministère de la Diaspora si Freund prodiguait ses conseils à la commission mais le journal n’a obtenu aucune réponse.

    Le ministère a officiellement invité des experts à s’exprimer devant la commission, et leurs avis ont souligné les avantages politiques de recruter des communautés juives « émergentes ». Ces communautés pourraient être recrutées pour contribuer aux campagnes de hasbara gouvernementale, c’est-à-dire ses efforts pour améliorer l’image d’Israël dans le monde.

    La commission devrait présenter ses conclusions dans six mois.

    À la poursuite du « gène juif »

    Le concept de « tribus perdues » a suscité la controverse en Israël. Les tests effectués sur les Bnei Menashe, entre autres groupes soutenus par Shavei Israël, n’ont pas trouvé trace de marqueurs génétiques indiquant une ascendance juive.

    D’autres critiques ont fait valoir qu’on se fourvoie de toute façon à s’acharner à trouver un soi-disant « gène juif » et que cette recherche répond à des objectifs purement politiques.

    Dans son livre paru en 2009, L’Invention du peuple juif, Shlomo Sand, historien de l’université de Tel-Aviv, montre que depuis deux décennies les résultats de la recherche génétique sont contradictoires. Il conclut : « Après tant de coûteux efforts ‘’scientifiques’’, il s’avère qu’il est impossible de définir un juif par un critère biologique, quel qu’il soit. »

    Après examen de la plupart des récents travaux consacrés à la recherche d’un gène juif, c’est aussi le point de vue défendu en 2013 par Eran Elhaik, généticien israélien à la John Hopkins School of Public Health de Baltimore.

    Dans une interview accordée au journal Haaretz, il a soutenu que « les conclusions des chercheurs étaient écrites avant même de commencer les recherches. Ils ont commencé par tirer leur flèche pour ensuite peindre autour le centre de la cible ».

    On peut craindre que l’élargissement de la définition d’une personne juive n’exacerbe les tensions existantes dans la société juive israélienne.

    Après l’effondrement de l’Union soviétique et l’arrivée en Israël d’un million d’immigrants dans les années 1990, les autorités rabbiniques en Israël avaient refusé l’identité juive à quelque 350 000 d’entre eux.

    Ces immigrants se sont alors retrouvés dans un vide juridique et social car les rabbins contrôlent exclusivement les questions liées au statut personnel – dont le mariage, le divorce et l’enterrement – pour la population juive. Pour contourner ces restrictions, nombre d’entre eux ont donc été contraints de se marier à l’étranger.
    – See more at : http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/isra-l-compte-sur-les-tribus-perdues-pour-accro-tre-le-nombre-de-juif
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    #israel#racisme#apartheid#juifs

  • Une monarchie qui alimente le djihadisme international - Pierre Conesa
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/12/une-monarchie-qui-alimente-le-djihadisme-international_4653063_3232.html

    Mais le salafisme auquel la France est confrontée est un produit d’exportation du wahhabisme saoudien, exemple de stratégie d’influence rarement analysée par notre réseau diplomatique.

    Depuis quelques décennies, la diplomatie religieuse est devenue plus active que la diplomatie de la laïcité et de la tolérance, et l’Arabie saoudite, pays allié et bon client, à qui le boom pétrolier fournit en trois jours ce que le pays gagnait en un an avant 1973, y a joué un rôle particulièrement actif.

    Les dépenses pour « cause religieuse » à l’étranger tournent en moyenne autour de 2 à 3 milliards de livres anglaises par an depuis 1975…

    Arg, #paywall

    Une version ici:
    https://www.facebook.com/pierre.abisaab.1/posts/1628384104070835

    • Ça fait partie d’un dossier intitulé : « L’Arabie saoudite, allié infréquentable ? »
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/12/l-arabie-saoudite-allie-infrequentable_4653130_3232.html

      Le régime saoudien entend réguler les tensions au Proche-Orient et compte sur le soutien occidental pour parvenir à ses fins. Agit-il en puissance stabilisatrice ou en Etat qui attise les conflits dans la région ?

      Avec également un article de Laurent @bonnefoy : Les Occidentaux doivent tirer les leçons de l’échec de l’option militaire au Yémen
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/12/les-occidentaux-doivent-tirer-les-lecons-de-l-echec-de-l-option-militaire-au

    • Suffit de demander gentiment :

      Une monarchie qui alimente le djihadisme international

      LE MONDE | 12.06.2015 à 15h28
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      François Hollande et le roi Salman à Riyad, le 4 mai.

      On peut rire des imams saoudiens pour qui la Terre est plate (grand moufti Abd Al-Aziz Ibn Baz) ; qu’elle ne tourne pas autour du soleil (cheikh Al-Bandar Khaibari) ; des efforts de la Muslim World League pour faire reconnaître le créationnisme version coranique ; rappeler les premières destructions archéologiques, dont le fameux cimetière Al Baqi des compagnons du Prophète (cheikh Mohamed Al-Tayeb) lors de la prise de La Mecque ; ou s’étonner que les juges ne soient pas tenus d’enregistrer le témoignage de non-musulmans. La liste des inepties saoudiennes, aussi longue que les interdits concernant les femmes, occuperait un double annuaire téléphonique.

      On rit moins de la condamnation de Raef Badaoui à dix ans de prison qu’il n’effectuera probablement pas puisqu’il mourra certainement avant la fin des mille coups de fouet auxquels il est également condamné. Si encore ces règles n’étaient applicables que sur le territoire ! Mais le salafisme auquel la France est confrontée est un produit d’exportation du wahhabisme saoudien, exemple de stratégie d’influence rarement analysée par notre réseau diplomatique.

      Depuis quelques décennies, la diplomatie religieuse est devenue plus active que la diplomatie de la laïcité et de la tolérance, et l’Arabie saoudite, pays allié et bon client, à qui le boom pétrolier fournit en trois jours ce que le pays gagnait en un an avant 1973, y a joué un rôle particulièrement actif.
      Propagande

      Les dépenses pour « cause religieuse » à l’étranger tournent en moyenne autour de 2 à 3 milliards de livres anglaises par an depuis 1975 (l’équivalent de 2,7 à 4,1 milliards d’euros, soit deux à trois fois plus que le budget de la propagande soviétique). Chaque année, plusieurs milliers d’étudiants musulmans sont accueillis dans les universités religieuses du royaume qui exportent imams, livres, média, bourses, écoles, centres islamiques, madrasas… Plus de 1 500 mosquées ont été financées en cinquante ans, en Europe, en Afrique subsaharienne, en Asie et même en Russie. L’argent sert également à ouvrir des campus satellites autour des grands lieux de la théologie musulmane comme l’université Al-Azhar, la plus vieille et la plus influente.

      Une étude des manuels wahhabites trouvés dans les mosquées, réalisée par l’ONG américaine Freedom House, aux Etats-Unis, relève des énoncés comme : « Les musulmans ne doivent pas seulement s’opposer aux infidèles, mais aussi les haïr et les combattre » ou « les démocraties sont responsables de toutes les guerres en association avec les chiites ».

      Un rapport britannique de même nature, du Office for Standards in Education Children’s Services and Skills, constatait les mêmes dérives en 2014 outre-Manche. L’association des leaders musulmans américains a donc rédigé le traditionnel communiqué appelant à « ne pas stigmatiser » et à convaincre par la discussion. Mais est-ce possible dans un pays où la nouvelle loi antiterroriste, promulguée en 2014, qualifie les athées et les manifestants pacifiques de « terroristes ».
      Apocalypse

      L’apostasie comme le blasphème y sont passibles de la peine capitale. Mais certaines interrogations sont plus préoccupantes. D’abord, pourquoi ce pays phare de l’islam n’accueille-t-il aucun réfugié des guerres en Syrie et en Irak et, bien au contraire, construit un mur long de 800 kilomètres, plus long que le mur israélien, pour empêcher des entrées de réfugiés clandestins sur son territoire ? Payer oui, accueillir des camps non ! Solidarité bien ordonnée… L’expulsion forcée de réfugiés est d’ailleurs un mode d’action fréquent à Riyad, comme par exemple à l’encontre des Somaliens.

      Et le djihadisme ? Cette nouvelle version islamique de la lutte anti-impérialiste a supplanté en une trentaine d’années le tiers-mondisme des années 1980 et 1990 avec les mêmes arguments : légitimation de la violence par dénonciation de l’impérialisme et du capitalisme occidental ; solidarité internationale ; promesse d’une société égalitaire et juste ; et enfin dénonciation des partis réformateurs (les Frères musulmans) et des révisionnistes (les mauvais musulmans).

      Durant la guerre soviétique en Afghanistan, entre 1982 et 1989, près de 15 000 des 25 000 combattants étrangers auraient été saoudiens. Le prince Turki, qui finançait 75 % de l’aide aux combattants antisoviétiques, imposa au Pakistan du maréchal Zia des madrasas hanbalites (salafistes) d’où sortiront, dix ans plus tard, les talibans (étudiants en religion) que personne ne vit arriver.

      Dans les années 1980, une quarantaine de groupes terroristes s’entraînaient dans les camps palestiniens de l’OLP. Aujourd’hui, près de cent nationalités sont présentes en Syrie, dont plus de 2 300 Saoudiens. Les réseaux salafistes y ont développé depuis peu les techniques de recrutement des sectes de l’apocalypse en annonçant la fin du monde imminente et le retour du Messie. Si Riyad déploie si peu d’avions contre Daech (autant que les forces danoises et hollandaises additionnées et deux fois moins que la France) et le double contre l’insurrection houthiste au Yémen, c’est que le véritable ennemi du wahhabisme est le chiisme.

      En revanche, les sympathies intérieures à l’égard du salafisme djihadiste sont patentes, et une action militaire trop agressive contre l’EI serait mal comprise à l’intérieur, voire déstabilisatrice. L’immense richesse de l’Arabie saoudite suffit-elle à en faire un allié ? Si oui, contre qui ? La France va-t-elle voter en faveur de la candidature de Riyad à la Commission des droits de l’homme de l’ONU ?

      Pierre Conesa est spécialiste des questions stratégiques internationales. Il est l’auteur de l’étude « Quelle politique de contre-radicalisation en France ? » téléchargeable sur Favt.org

    • Et larticle de Laurent :

      Les Occidentaux doivent tirer les leçons de l’échec de l’option militaire au Yémen

      LE MONDE | 12.06.2015 à 15h41
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      Pendant des affrontements à Aden, le 3 mai. Des soldats de la coalition emmenée par la monarchie saoudienne ont débarqué dans la capitale du sud du Yémen, en proie à de violents combats.

      Le 14 juin doivent s’ouvrir à Genève, sous l’égide de l’ONU, des discussions entre les belligérants d’une guerre que personne n’est en train de gagner. Cette conférence pourrait amorcer un long processus de pacification et réclamera une implication des acteurs internationaux. Celle-ci ne pourra alors se limiter à un suivisme aveugle de la politique saoudienne.

      Il y a deux mois et demi, la coalition militaire emmenée par l’Arabie saoudite débutait son offensive au Yémen. L’opération « Tempête décisive » avait pour objectif affiché de rétablir le pouvoir du président Abd Rabo Mansour Hadi. Celui-ci avait été poussé vers la sortie en janvier par la rébellion houthiste et avait trouvé refuge à Riyad. Il espérait mettre les houthistes à genoux, tout en écrasant leurs soutiens militaires liés aux réseaux de l’ancien président Ali Abdallah Saleh.

      L’attaque saoudienne s’est révélée bien peu « décisive ». La pertinence d’une intervention armée extérieure pouvait déjà en elle-même être considérée comme discutable, mais elle s’appuyait sur une vision stratégique tangible. De fait, les avancées houthistes généraient du rejet de la part de très larges segments de la population yéménite et constituaient une impasse isolationniste. Qui pouvait accepter de voir à la tête d’un pays aussi dépendant que le Yémen une rébellion dont le slogan principal est « Mort à l’Amérique » ?

      L’Iran avait certes choisi de soutenir les miliciens « zaïdites-chiites » dans le pré carré yéménite des Saoudiens mais la République islamique a finalement lâché son allié houthiste. Elle n’a en tout état de cause pas fait de l’offensive saoudienne un casus belli et se tient en retrait en dépit d’un discours offensif.
      Soutien timide à Tempête décisive

      Malgré tout, l’inefficacité de « Tempête décisive » est patente. Les frappes aériennes devaient permettre de « sauver » Aden, la deuxième ville du pays, vers laquelle les houthistes avançaient mi-mars. Les bombardements saoudiens ont participé à sa destruction. La ville portuaire reste l’objet d’âpres combats et les soldats de la coalition n’ont toujours pas pu y poser un pied. Pire, la capacité de projection des houthistes atteint maintenant les villes saoudiennes. Alors que les armes lourdes étaient censées avoir été détruites, début juin, trois missiles Scud étaient tirés vers le nord, explosant au-delà de la frontière.

      En dépit d’une communication efficace et du contrôle exercé sur les chaînes d’information, l’échec de la stratégie yéménite portée par le roi Salman et son fils Mohamed Ben Salman, jeune ministre de la défense, risque bien d’apparaître au grand jour. Leur position pourrait s’en trouver fragilisée, dans un contexte de concurrence au sein de la famille royale.

      Par ailleurs, les pays membres de la coalition n’apportent qu’un soutien timide à Tempête décisive. De fait, la manne pétrolière ne peut pas tout ! Aucune armée ne semble donc prête à jouer les supplétifs des Saoudiens en intervenant au sol. Les Egyptiens gardent un très mauvais souvenir de leur intervention au Yémen entre 1962 et 1967. Le Parlement pakistanais a même voté début avril pour son retrait de la coalition. Ce ne sont pas les 2 100 soldats sénégalais promis mais toujours attendus qui viendront effacer ces affronts ni changer la donne sur le terrain.

      Dans ce cadre, la stratégie aérienne se révèle bien inefficace pour rétablir le pouvoir de Hadi. En revanche, elle tue des civils par centaines, détruit des infrastructures ainsi qu’un patrimoine culturel et archéologique unique au monde. La vieille ville de Sanaa, joyau classé par l’Unesco, le mythique barrage de Mareb, situé au cœur du royaume antique de Saba, ont été touchés par les bombardements.

      Le blocus maritime et aérien imposé par les Saoudiens plonge le pays dans la famine. Les groupes djihadistes sunnites, Al-Qaida mais aussi « l’Etat islamique » qui émerge, voient leur logique sectaire anti-chiite légitimée par l’offensive saoudienne. Ils bénéficient en même temps du chaos ambiant et de l’affaiblissement militaire des houthistes qui les combattaient avec ardeur depuis de nombreux mois.
      Les houthistes uniques responsables

      La communauté internationale est quelque peu perdue face au dossier yéménite. Elle soutient sans grande nuance la stratégie saoudienne et apporte même selon toute vraisemblance une aide logistique à la coalition. En avril, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté à l’unanimité (moins l’abstention russe) la résolution 2216 qui demande aux seuls houthistes de rendre les armes et les considère donc comme uniques responsables du conflit. La résolution échoue ainsi à prendre en compte les racines de la détérioration de la situation et l’ampleur du ressentiment de la population à l’égard des Saoudiens mais aussi du pouvoir de Hadi, dit « légitime ».

      Dans ce contexte, qu’attendre de la conférence de Genève que Hadi a lui-même refusé de qualifier de « négociations » ? Sans doute pas grand-chose si les grandes puissances et l’institution onusienne continuent de suivre la logique intransigeante des Saoudiens et de Hadi. A priori, ce dernier ne se rendra d’ailleurs pas à Genève, tout comme son premier ministre, Khaled Bahah, un temps pourtant perçu comme l’homme providentiel.

      Avec l’approche du ramadan qui débute le 18 juin, un cessez-le-feu pourrait toutefois être obtenu. Il ne réglerait rien sur le long terme mais offrirait du répit aux civils comme aux acteurs humanitaires. Il permettrait aussi à la coalition de sortir la tête haute de ce qui devient une impasse stratégique, en offrant du temps pour les négociations.

      Maintenir le pari d’une solution militaire et d’un retour au pouvoir de Hadi lui-même a fait perdre un temps précieux. Il est urgent de mettre en avant des alternatives, élaborées notamment par la diplomatie omanaise. Il est essentiel de faire pression sur l’ensemble des parties en conflit de façon équilibrée. Genève pourrait alors inaugurer une phase de reconstruction, qui sera de toute évidence longue et difficile.

      L’Union européenne, Allemagne en tête du fait de sa diplomatie passée au Yémen, a sans doute là une carte à jouer. Cette dernière, qui devrait aussi impliquer la France, exige certes un peu de compétence mais surtout le courage de faire de la stabilité régionale une authentique priorité, même si cela doit être au prix de quelques contrats d’armement payés en pétrodollars.

      Laurent Bonnefoy est chercheur du CNRS au CERI/Sciences Po et membre du projet européen When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW)

  • Tunisie : Le nouveau gouvernement de Habib Essid en chiffres
    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/02/02/tunisie-gouvernement-essid-chiffres_n_6593768.html

    Le premier gouvernement proposé par Habib Essid était essentiellement composé de représentants de Nida Tounes et de l’Union patriotique libre (UPL, de Slim Riahi), avec un secrétariat d’Etat pour un député représentant la coalition du Front national du salut (FSN). Le gouvernement est à présent élargi au parti islamiste Ennahdha et au parti libéral Afek Tounes.

    Un petit jeu de chaises musicales s’est opéré pour les représentants de l’UPL et Mohsen Hassan, annoncé précédemment au Tourisme, a été éjecté, remplacé par Selma Elloumi Rekik (députée Nida Tounes qui avait été annoncée à l’Emploi et à la Formation professionnelle).

    Samira Meraï, ancienne députée d’Afek Tounes, remplace la féministre Khadija Cherif au ministère de la Femme.

    Le gouvernement se compose donc de :

    9 membres de Nida Tounes dont 6 ministres et 3 secrétaires d’Etat
    4 membres d’Ennahdha dont 1 ministre et 3 secrétariats d’Etat
    3 ministres d’Afek Tounes
    3 ministres de l’UPL
    1 Secrétaire d’Etat du FSN (Touhami Abdouli)

  • La coalition peine à faire bouger sa partie arabe Alors que la France met en scène ses Rafale contre daech -Par Djamel Bouatta - Liberté Algérie , http://www.liberte-algerie.com 22.9.2014

    Parmi la vingtaine de pays membres de la coalition internationale contre l’État islamique en Irak et en Syrie, identifiés le 15 septembre à Paris lors de Conférence internationale sur l’Irak, sa composante arabe est restée dans l’expectative.

    Pour le moment, Washington et Paris procèdent à des frappes aériennes, en appui à des contre-offensives engagées sur le terrain par l’armée irakienne, les milices chiites et les peshmergas kurdes. Mais ni Riyad, ni Doha, ni Le Caire, ni Amman, pour ne citer que les capitales arabes plus significatives dans la coalition internationale contre le terrorisme, dans la version Barack Obama de la stratégie de W. George Bush en 2003, son prédécesseur qui a plutôt fait monter la pâte djihadiste, ne se sont hasardés à confirmer publiquement à leurs opinions une participation militaire directe.

    Malgré l’acquiescement de la Ligue arabe présente à la revue des forces de la coalition par le président français François Hollande depuis son palais de l’Elysée, d’où il annonçait l’entrée dans la nouvelle guerre en Irak de ses Rafale stationnés dans la base de la Défense française dans les émirats arabes unis.
    Une guerre dirigée par le général américain à la retraite John Allen, ancien commandant des forces américaines en Afghanistan et homme clé de la guerre contre Al-Qaïda dans l’Ouest irakien entre 2006 et 2008. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, n’a toujours pas rendu publics les contours de la participation de Amman, de Riyad, du Caire et d’Ankara, dont il s’était assuré personnellement au cours d’une tournée diplomatique la semaine du 8 septembre. Pour les autres capitales du Golfe arabe, Obama avait dépêché son ministre de la Guerre et le boss du Pentagone. Certainement pour préciser la nature de leur contribution.
    Donc jusque-là, c’est encore le flou quant à la participation arabe, probablement à l’aune des intérêts assez contradictoires de chacun de ses membres.

    Ce silence dans les capitales arabes concernées et dans celles du commanditaire de la coalition et de ses principaux alliés, la France, la Grande-Bretagne, le Canada et l’Australie, pour de nombreux spécialistes, n’est pas lié au seul souci des dirigeants arabes de ne pas susciter de colère chez eux en manifestant trop de proximité avec les Occidentaux dans une nouvelle guerre en Irak.
    Ces régimes du Golfe et du Moyen-Orient ne sont pas eux-mêmes sur la même longueur d’ondes pour déclarer la guerre idéologique à l’islamisme-djihadiste, ni sur la question des destinataires des armes pour la rébellion syrienne.

    Autre contradiction : le volet syrien de la lutte contre l’État islamique, qui reste une inconnue. L’Arabie Saoudite s’est engagée à équiper et à former sur son territoire des rebelles syriens anticalifat, sans plus. Et les États-Unis comptent sur l’Égypte pour mobiliser l’opinion publique arabe sunnite à travers son université d’Al-Azhar, à voir si ses cheikhs vont le faire.
    La Jordanie a promis de continuer à collaborer dans le domaine du renseignement et de la formation des rebelles syriens.
    En outre, la Turquie, État membre de l’Otan, n’a pas signé à Djeddah le communiqué de dix pays arabes et des États-Unis s’engageant à combattre ensemble l’État islamique. Erdogan devenu président de la Turquie, un islamiste proche des Frères musulmans, a refusé de mettre sa base aérienne d’Incirlik, proche de la Syrie, à la disposition des Américains pour des missions de combat.
    Et John Kerry n’a pas réussi à persuader Ankara de contrôler plus étroitement le flux des combattants étrangers rejoignant la Syrie et l’Irak à travers ses frontières, ni la contrebande de pétrole vendu sur le marché noir turc par l’État islamique.

  • الإعلان عن تكتل سوري جديد يثير أزمة داخل المعارضة
    http://www.alarab.co.uk/?id=27804

    Tout à coup, Michel Kilo n’intéresse plus les médias français ! Il vient pourtant de déclarer vouloir créer un nouveau bloc de l’oppostion car, [en tant que candidat Qatari], il est très mécontent de l’élection à la tête de la Coalition nationale syrienne, qu’il décrit comme une farce, de Hadi al-Bahra, le candidat saoudien.

    Dans un entretien pour Elaph (http://www.elaph.com/Web/News/2014/7/922639.html), il continue à démolir Jarba et ses anciens amis de la Coalition. Citation :

    « غالبية أعضاء الائتلاف لا علاقة لهم بالثورة، لا بفكرها ولا بنشوئها، يبحثون عن مصالحهم وأرزاقهم وعن ترضية السلطة على الطريقة البعثية » "La plupart des membres de la Coalition n’ont aucun lien avec la révolution qui n’occupe pas leurs pensées et à laquelle ils n’ont pas participé lors à ses débuts. Ils cherchent leur propre intérêt, à se faire de l’argent, et à profiter du pouvoir [tardhiyat al-sulta] à la manière baathiste !"

  • Lobby bancaire, est-il impossible de taxer les #marchés_financiers ?

    http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/05/05/est-il-impossible-de-taxer-les-marches-financiers_4411637_4355770.ht

    Mais quand, pour la Commission européenne et la coalition au pouvoir en Allemagne, la taxe devait toucher l’ensemble des produits financiers, y compris les plus spéculatifs, c’est-à-dire les produits dérivés, Bercy a tenté, et visiblement réussi, à vider le projet de la Commission de son contenu : Pierre Moscovici n’a pas hésité, dès l’été dernier, à parler d’une « proposition excessive » de la Commission européenne.

    « En osmose avec les banquiers, ils ont ainsi torpillé la réforme bancaire qui aurait dû séparer les activités de spéculation et les activités de crédit. Dernièrement, c’est la taxe européenne sur les transactions financières que Pierre #Moscovici et Bercy étaient en train de saboter », accuse Thomas Coutrot d’Attac dans une tribune.

    #fiscalité #taxe_tobin #groupes_de_pression #PS

  • المعارضة السورية ومشروعها بيع الجولان لاسرائيل اثمن هدية للرئيس الاسد في ذكرى “الثورة” السورية.. ومطالبتها لها بالتدخل عسكريا اكد نظرية “المؤامرة” وكشف المتورطين دولا وافرادا
    http://www.raialyoum.com/?p=63274

    المعارضة السورية ومشروعها بيع الجولان لاسرائيل اثمن هدية للرئيس الاسد في ذكرى “الثورة” السورية.. ومطالبتها لها بالتدخل عسكريا اكد نظرية “المؤامرة” وكشف المتورطين دولا وافرادا

    Hyper important : éditorial choc de Abdel-Barri Atouane (Rai al-youm) à propos des déclarations de Kamal al-Labwani, membre important de la Coalition nationale [l’adjectif est mal trouvé] syrienne, selon lequel l’opposition aurait plus ou moins négocié un accord avec les Israéliens pour leur laisser le Golan. La source est un article publié dans le site Alarab Online : http://www.alarab.co.uk/?id=17672. Comme il l’écrit, c’est un très très beau cadeau au régime El-Assad qu’une telle déclaration, qui confirme parfaitement, pour une bonne partie de l’opinion arabe, la caractère parfaitement orchestré/manipulé du soulèvement en Syrie.

    A noter que Radouane, en principe, c’est une source hyper sérieuse et donc très très très écoutée. Son commentaire : J’ai attendu 12 heures pour que les complices d’armes et de discours de Labwani le contredisent. Pas un seul mot ! Et j’ai bien l’impression que mon attente va s’éterniser. J’ai le sentiment que la quatrième année de la crise syrienne qui débute ce samedi, sera marquée par l’intervention militaire directe d’Israël en Syrie et la création d’un front Arabe-Israël contre Assad pour occuper Damas, un front qui opérera à partir du sud de la capitale à Deraa. Est-ce un hasard ? Je ne le crois pas.

    Quand Kerry a affirmé à la délégation des opposants à Genève que la prochaine étape serait celle de l’embrasement du front du sud, nous étions loin de penser à ce genre de chose. Nous nous excusons de cette ignorance. Cet embrasement devra se faire sans aucun doute grâce aux Patriot US qui créeront une zone d’exclusion aérienne tout autour de Damas.

    Je ne suis pas un expert militaire mais l’Histoire est toujours là : l’Histoire nous apprend que toutes les zones d’exclusion aérienne ou toute occupation de territoires arabes et leur transformation en zone tampon, que ce soit au Liban, en Irak et à Gaza ont échoué ! Israël est l’incarnation de cet échec.

    Je ne crois sincèrement pas que la zone d’exclusion à créer autour de Deraa sera une exception à la règle !!

    Al-Manar en publie, avec une célérité remarquable, une traduction qui m’a l’air bonne : http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=161324&frid=18&seccatid=37&cid=18&fromval=1

    L’article d’Al-arab Online est repris sans commentaire par un site important de l’opposition, All4syria : http://www.all4syria.info/Archive/136543

    • Ça semble être une idée dans l’air du temps. 22 mars : Kristyan Benedict : On the occupied Syrian Golan - a suggestion for Syria’s opposition
      http://www.kristyanbenedict.com/2013/03/on-occupied-syrian-golan-suggestion-for.html

      Regarding Israel, in particular the occupied Syrian Golan, how could this be done in a principled way which didn’t devalue the credibility of the opposition? Well let’s look at text in previous transition plan proposals and statements from opposition conferences such as this one from the Cairo conference on July 2-3 2012:

      Syrian people are free and sovereign in their country and land, which are two inseparable political units and it is not allowed to give up any inch of it, including the occupied Golan. The Syrian people have the right to struggle for the restoration of their occupied territories by all possible means.
       
      Such ambiguous wording is hardly going to endear you to those you want material support from in the US and UK. Popular sloganeering such as “After Assad we march on Jerusalem” even less so. I do understand how credibility with “the street” is a driving concern for many opposition politicians but resorting to blunt populism is the worst form of short termism.

  • La Norvège réclame (aussi) un référendum sur l’immigration
    http://www.brujitafr.fr/article-la-norvege-reclame-aussi-un-referendum-sur-l-immigration-122508425

    Illustration © thinkstock. Dans le sillage du vote suisse en faveur d’une limitation de l’immigration, la droite populiste en Norvège, membre de la coalition au pouvoir, a elle aussi réclamé mardi un référendum sur la question. Nouvelle gifle pour l’Europe : Les Suisses ont dit « oui » à la « fin de l’immigration de masse » "Je ne prends pas position sur un système de quotas tel que celui pour lequel le peuple suisse s’est maintenant prononcé", a déclaré Mazyar Keshvari, le porte-parole pour les questions d’immigration du Parti du progrès, formation favorable à une politique d’immigration restrictive . "Mais (...)

    #EUROPE

  • Pourquoi la coalition ?
    وجهة نظر | لماذا الائتلاف؟ | الأخبار
    http://www.al-akhbar.com/node/184539

    وجهة نظر | لماذا الائتلاف؟

    Rien de très neuf dans cet article. Ce qui compte c’est 1) la personnalité de son auteur, Jamal Souleiman, un acteur syrien de feuilletons télés, qui fait partie des visages les plus célèbres (et les plus aimés) du monde arabe ; 2) la tribune qu’il a choisie, le quotidien Al-Akhbar, très proche du Hezbollah... Choix personnel ? (AKh le traite plutôt bien en général ? Message politique ?) Sur le fond, il explique en gros que le fait qu’il ait intégré les membres « élus » de la Coalition tient à sa volonté de faire quelque chose pour son pays, en l’occurrence participer à une représentation de l’opposition qui soit un peu moins monocolore (verte)... Selon les injonctions de nombre de puissances étrangères comme il le reconnaît sans peine dans cette tribune._

  • َViolente altercation entre l’ambassadeur français et des membres de la Coalition nationale...
    مشادة حادة بين السفير الفرنسي وأعضاء في الائتلاف الوطني - العربية.نت | الصفحة الرئيسية
    http://www.alarabiya.net/ar/arab-and-world/syria/2013/05/28/مشادة-حادة-بين-السفير-الفرنسي-وأعضاء-في-الائتلاف-الوطني.html

    مشادة حادة بين السفير الفرنسي وأعضاء في الائتلاف الوطني

    La diplomatie française dans tous ses états... Ici, un enregistrement d’Eric Chevallier, (ex)ambassadeur de France en Syrie, qui s’explique vigoureusement comme on dit en termes diplomatiques avec des membres de la Coalition nationale. L’objet de la dispute : l’accord pour 22 représentants (de l’opposition de l’intérieur, proches de Michel Kilo), sauf qu’à l’arrivée ils n’étaient plus que 8 ! (dont l’acteur Jamal Souleiman votre note précédente. Voir aussi Leverrier http://syrie.blog.lemonde.fr/2013/05/28/syrie-echos-de-lassemblee-generale-de-la-coalition-nationale-5eme). Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Coalition ne sort pas grandie de ces tractations... (non plus que la diplomatie française, d’ailleurs !)
    La vidéo, tournée clandestinement, a circulé sur les réseaux sociaux et maintenant se retrouve sur Al-Arabiyya (probablement un règlement de compte Qatar/Saoudie). Pathétique...

  • « Il y a des alternatives pour l’économie tunisienne » | Tunisie libre | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/tunisie-libre/2013/04/27/il-y-des-alternatives-pour-leconomie-tunisienne-230226

    Mabrouka Mbarek, députée du CPR (membre de la coalition gouvernementale) est à l’origine d’un projet de loi en faveur d’un audit de la dette contractée pendant les années Ben Ali. Un projet que Ferjani Doghmane, président (Ennahdha) de la commission des Finances désapprouve catégoriquement :

    « Il n’est pas question de revenir sur l’engagement de la Tunisie à rembourser sa dette. On essaie d’amplifier le problème de la dette odieuse, mais en se référant au Ministère des Finances, au Ministère de la coopération internationale, à la Cour des comptes, on trouve tout. »

  • Soupçons et morts mystérieuses : une liste anti-corruption sème la panique à Athènes
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20121010trib000724046/soupcons-et-morts-mysterieuses-une-liste-anti-corruption-seme-la-panique-a

    Perdue puis finalement retrouvée entre les mains de l’ancien ministre des Finances grec, membre de la coalition gouvernementale, la liste des 2000 évadés fiscaux grecs, dite « liste Lagarde » sème un vent de panique sur Athènes. Deux personnalités présentes sur cette liste on été retrouvées mortes depuis jeudi. ... / ... Dans les deux cas, la thèse du suicide est privilégiée. Le premier, Leonidas Tzanis, ancien secrétaire d’État de 1999 à 2001 et députés du PASOK, a été retrouvé pendu jeudi soir dernier. Le second, Vlassis Kambouroglou, éminent homme d’affaire dans le secteur de la défense, a été retrouvé sans vie lundi soir dans un hôtel à Djakarta en Indonésie. Il était accusé de faire partie d’une affaire de blanchiment d’argent.

    Est-il possible que dans un dernier sursaut de probité, ces deux argousins aient choisi la mort plutôt que le déshonneur ou alors s’agit-il d’une « fatwa » prononcée par le clan des #banksters ? Dans ce dernier cas, d’autres morts violentes sont à craindre ...

  • Encore plus compromis que Saad Hariri et Elias Murr : les élucubrations de Boutros Harb

    TFLE01 : MP BOUTROS HARB : NASRALLAH CANNOT BECOME REGION’S RAMBO | الأخبار
    http://www.al-akhbar.com/node/6637

    La rencontre commence de manière particulièrement explicite : Boutros Harb espérait que l’« offensive » israélienne parvienne à vaincre rapidement le Hezbollah. On s’en doutait, l’ambassadeur de France Emié l’analysait ainsi, mais ici, c’est explicite. Boutros Harb, « membre chrétien maronite de la coalition du 14 Mars » et « candidat auto-proclamé à la présidence », espérait une victoire rapide d’Israël.

    Mais ça n’a pas été le cas, et il craint désormais que le Hezbollah et Nasrallah ne sortent renforcés du conflit. Cette fine rencontre a lieu au lendemain du massacre de Qana.

    MP Boutros Harb, a Maronite Christian member of the March 14 coalition and self-declared presidential candidate, described Israel’s offensive on Lebanon as casualty-ridden but with no achievements. His expectation was that Israel would rapidly succeed in the conflict with Hizballah and a cease-fire would emerge. That has not happened and there is concern that Hassan Nasrallah and Hizballah would emerge as heroes from the conflict because they are breaking the “legend of the Israeli army” and winning international sympathy.

    La suite de l’entrevue est à l’avenant. L’idée que le Hezbollah apparaisse aux yeux du public arabe comme la résistance légitime du Liban ne pourrait être qu’irrationnelle (belle tirade sur « les arabes » et leurs contradictions) et fondée sur les erreurs de la stratégie israélienne. Jamais une telle idée ne pourrait être fondée sur le fait que, tout simplement, chaque jour à ce moment-là, le Hezbollah prouvait sur le terrain qu’il incarnait la résistance légitime du Liban...

    Au point qu’il se sent victime de la réalité :

    This sentiment is fueled by the reality that Lebanese who believe that Hizballah does not care about protecting human life cannot express themselves, as they will be seen as opposing the resistance to the Israeli enemy.

    (Relisez cette phrase, elle vaut son pesant de cacahouètes.)

    Pourtant, juste auparavant, ça n’est pas le Hezbollah qui a censuré le brave Boutros Harb, mais bel et bien l’ambassadeur Feltman, qui lui a fait remarquer que son mode de pensée déviant (« dangerous thinking ») n’était pas soutenable, l’obligeant à rectifier son propos :

    He described the Arab world as a dichotomy comprising people who accept the existence of an Israeli state and those who will never accept its existence. The pendulum is shifting towards the latter and may result in a “new region” in which Israel’s existence is not secure. Ambassador described this as dangerous thinking that will not be helpful for Lebanon. Harb quickly directed his comments to the broader region by stating that if Israel cannot weaken Hizballah, then how will Israel face Hamas and future anti-Israeli regimes that will inevitably emerge.

    Ensuite, le candidat à la présidence de la République du Liban se lance dans une grande analyse que l’on pourrait facilement confrondre avec de la pure agitation raciste et sectaire :

    He stated that a strengthened Hizballah would impose its Islamic Sharia ideology on Lebanon, and the Arab world, and spark an already brewing confrontation between Shi’a and Sunni Muslims.

    Et lisez ce qui suit avec attention, c’est un modèle de racisme :

    Internally displaced Shi’a, who may be armed, have “occupied” Beirut in search of refuge. They are coming with arrogance and carrying the Hizballah flags. They are refusing the humanitarian aid of the Sunni-based Hariri Foundation. Harb thinks that if the conflict is not resolved quickly the Shi’a will spread throughout the country and incidents similar to the July 31 attack on United Nations House in Beirut will increase.

    Vous avez bien lu ? Oui, les réfugiés chiites ont « occupé » Beyrouth à la recherche de refuges. Oui, ils sont arrogants (avec des drapeaux de la Résistance !). Oui, ils rejettent la fondation Hariri (Hairi se dore la pilule, à ce moment-là, au Plaza Athénée de Paris, en espérant qu’Israël en finira rapidement avec les chiites libanais...). Et, oui, si ça continue, les réfugiés chiites vont se « répandre » à travers le pays.

    Et évidemment, tenez-vous bien :

    Non-Hizballah areas are under threat from people who are injured and anxious to react.

    Alors que ce sont les « régions Hezbollah » (identifiées comme telles par les Israéliens) qui sont directement menacées, bombardées quotidiennement, les convois de civils et les ambulances décapitées par des missiles tirés par des drones, pour Boutros Harb, ce sont les zones « non Hezbollah » qui sont en réalité « sous la menace » des réfugiés.

    On ne s’étonnera donc pas que ce fervent partisan de « l’indépendance du Liban » recommande aux Israéliens l’occupation de deux villages emblématiques du Liban :

    He recommended that a strong Israeli advance that completely controls the Hizballah strongholds of Maroun El Ras and Bint Jbeil would provide a chance for the U.S. impose a ceasefire while showing that Hizballah has been overpowered.

    En mars 2008, Elias Murr recommandait aux Israéliens où bombarder et où ne pas bombarder. C’est donc désormais une constante officielle de la politique intérieure du 14 Mars : donner des conseils aux Israéliens pour un bon massacre des civils libanais.

    Le reste est à l’avenant, mélange de fantasmes anti-réfugiés chiites, de considérations religio-politiciennes intérieures et de lubies internationales anti-iraniennes.

    Dans son commentaire final, Feltman confirme que « nombre de nos contacts chrétiens, sunnites et druzes » espéraient la victoire d’Israël (c’est-à-dire le 14 Mars) :

    Harb occupies the same awkward, contradictory position as many of our Christian, Sunni, and Druse contacts: they deplore what they see as the excesses of the Israeli offensive, while hoping Israel succeeds in weakening Hizballah.

    #cablegate #liban