organization:la commission européenne

  • Les dégâts méconnus de la #bouillie_bordelaise | 60 Millions de consommateurs
    https://www.60millions-mag.com/2018/07/12/les-degats-meconnus-de-la-bouillie-bordelaise-11882

    La Commission européenne doit statuer à la fin de l’été 2018 après avoir recueilli l’avis des États membres, dont celui de la France. Stéphane Travert, le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, a rappelé que « le #cuivre est persistant dans l’environnement et #toxique, aussi faut-il favoriser sa substitution partout où c’est possible »… tout en se prononçant pour la reconduction de son autorisation.

    Pourtant, en 1991, l’Union européenne envisageait d’interdire le cuivre à l’horizon 2002. De quoi laisser aux professionnels le temps de s’organiser et de mettre en place d’autres méthodes. Entre-temps, le #lobbying est passé par là et le cuivre demeure autorisé aussi bien en #agriculture conventionnelle que biologique.

    Alors que le gouvernement vient de présenter son « plan #biodiversité » qui prévoit notamment des mesures contre « l’artificialisation des #sols » et une prime pour les agriculteurs qui contribuent à la protection de la biodiversité, on peut s’interroger sur l’incohérence qui consiste à autoriser une substance qui détruit la vie microbiologique des sols.

    #mildiou

  • Juncker est-il encore physiquement capable de diriger la Commission ? Jean Quatremer - 18 juillet 2018
    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2018/07/18/juncker-est-il-encore-physiquement-capable-de-diriger-la-

    Il y a comme une atmosphère de fin de règne brejnévien à Bruxelles. Comme au temps de l’ancienne URSS, le sommet de l’appareil bureaucratique européen fait corps pour dissimuler l’évidence, la grave dégradation de l’état de santé du dirigeant suprême, en l’occurrence Jean-Claude Juncker, de peur que l’ouverture prématurée de la succession ne remette en cause leurs privilèges...

    Les images capturées par les télévisions jeudi soir 12 juillet à l’occasion du diner de gala du sommet de l’OTAN, à Bruxelles, ont mis la Commission européenne en difficulté. On y voit Jean-Claude Juncker, son président, incapable de monter les quelques marches menant au podium de la « photo de famille ». Tel un vieillard qu’il n’est pas (il a 63 ans), on le voit hésiter au bas des marches avant d’être solidement empoigné par ses partenaires, dont le très costaud Ukrainien Petro Porochenko, puis solidement maintenu debout durant la cérémonie. Après avoir été quasiment porté en bas du podium, on le voit tituber et marcher péniblement, quasiment porté par le Néerlandais Mark Rutte et le Portugais Antonio Costa. Interrogé sur sa prestation titubante à l’issue du sommet, Juncker a expliqué qu’il souffrait d’une « sciatique » à éclipses. C’est depuis l’explication officielle.


    Et gare à tous ceux qui osent la mettre en doute : c’est de « l’indécence », selon Viviane Reding, députée européenne, ancienne commissaire luxembourgeoise et marraine politique du tout puissant allemand Martin Selmayr, le très contesté secrétaire général-chef de cabinet-sherpa du président de la Commission. « La façon dont certains médias cherchent à exploiter la douleur physique du président Juncker pour en faire des titres insultants est plus qu’indélicate », surenchérit son porte-parole, Margaritis Schinas. Circulez, il n’y a rien à voir.

    Le problème est que l’explication « sciatique » ne tient pas vraiment la route. Juncker n’avait pas l’air de souffrir : durant toute sa pénible prestation, il a souri, s’est amusé, a ri, parlé et embrassé ses partenaires à son habitude. Or une crise aigüe de sciatique vous cloue au lit. Mais peut-être était-il sous l’emprise d’analgésiques puissants ? Selon plusieurs sources, Juncker était de fait en fauteuil roulant lorsque les photographes et les télévisions n’étaient pas là et il n’a même pas pris la parole durant le diner alors que les enjeux du sommet avec Trump étaient vitaux pour l’Europe… Le problème est que les mêmes témoins affirment que Juncker a copieusement bu durant le repas, ce qui est totalement contre-indiqué quand on prend des analgésiques. En admettant même qu’il souffre d’une sciatique, comment a-t-il pu se rendre quelques jours plus tard en Chine et au Japon ? Une sciatique rend un tel voyage difficilement envisageable sauf à supposer chez Juncker « une force morale hors du commun, une capacité à supporter la souffrance pour le bien de l’Europe », s’amuse un diplomate.

    En réalité, ce qui est en cause ici, c’est l’alcoolisme de Juncker, un secret de Polichinelle, même s’il s’en défend. « J’ai un problème d’équilibre avec ma jambe gauche », nous a-t-il confié, « qui m’oblige à m’agripper à la rampe lorsque je suis dans un escalier. Un ministre néerlandais, que j’avais attrapé par le bras après un déjeuner, a raconté que j’étais ivre. Ce problème remonte à un grave accident de voiture. En 1989, j’ai passé trois semaines dans le coma, puis six mois dans une chaise roulante. » Néanmoins les sources sont très nombreuses, à la fois au Luxembourg, à Bruxelles et dans les capitales européennes qui décrivent un Juncker porté sur la bouteille : « lorsqu’un huissier lui apporte un verre d’eau lors d’un conseil des ministres, on savait tous que c’était du gin », raconte un ancien ministre. L’ancien président de l’Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, n’a pas hésité à décrire, à la télévision néerlandaise, un Luxembourgeois souvent ivre lors des Eurogroupes. De son côté, le Français Pierre Moscovici, actuel commissaire européen et ancien ministre des Finances, reconnait délicatement que l’alcool ingéré « n’a jamais empêché Juncker d’être fonctionnel ». Tout le monde se souvient encore du sommet de Riga de 2015 lorsqu’il s’est donné en spectacle sous l’oeil des caméras du monde entier, accueillant le Hongrois Viktor Orban d’un « tiens, voilà le dictateur », embrassant le Belge Charles Michel sur le crâne ou encore demandant à la cantonade : « qui c’est celui-là ? »… Mais comme les dirigeants ne sont pas soumis à des alcootests, on ne saura jamais s’il avait ingéré quelque chose ce jour-là ou avait décidé de se lâcher...

    Le problème est que le spectacle offert lors du sommet de l’OTAN a été bien au-delà du folklore d’un Luxembourgeois porté sur la bouteille. On a vu un homme manifestement gravement malade, incapable de se mouvoir seul. Autrement dit, c’est la question de sa capacité à gouverner qui est posée. Ce n’est pas un hasard s’il est devenu totalement dépendant de Martin Selmayr qu’il n’a pas hésité à nommer, en février dernier, secrétaire général de la Commission en violation de toutes les règles de la fonction publique européenne. Pris la main dans le sac, il a même menacé de démissionner si le Parlement européen exigeait le départ de son protégé, une inversion de la causalité politique sans précédent. Le délabrement physique de Juncker conjugué à la puissance de Selmayr indique que le pouvoir a une apparence, le président de la Commission, une réalité, un eurocrate non élu et non responsable.

    La démocratie ne peut se contenter de la parole un rien soviétique de Schinas qui affirme qu’il n’y a « aucune inquiétude à se faire quant à la capacité (de Juncker) à travailler dur comme il le fait toujours ». Les doutes sont désormais tels qu’ils imposent une transparence totale, c’est-à-dire un bulletin de santé certifié par le corps médical afin que les Européens sachent qu’ils n’ont pas à leur tête une momie.

    N.B. : version française (et un peu plus longue) de l’article écrit pour The Spectator de ce jeudi : https://www.spectator.co.uk/2018/07/jean-claude-drunker https://www.spectator.co.uk/2018/07/jean-claude-drunker


    Mise à jour du 18 juillet : Interrogé ce mercredi, Jean-Claude Juncker a déclaré : « J’avais mercredi dernier une sciatique ». « Et en plus, j’avais des crampes dans les jambes », a-t-il ajouté. « J’ai des problèmes de santé qui ne concernent que moi ». Il s’est dit « impressionné par l’intérêt que certaines personnes ont pour ces sujets ». « Je demande du respect ». Une réponse étonnante : la capacité de Juncker à diriger la Commission, surtout après ce qu’a révélé l’affaire Selmayr où il est apparu comme la marionnette d’un eurocrate arrogant, dominateur et sûr de lui (pour paraphraserde Gaulle), est une question légitime. Le « respect » n’a rien à voir dans cette affaire, la démocratie, si.

    #UE #union_européenne #OTAN #jean-claude_juncker #europe #commission_européenne #alcoolisme #alcool #Eurogroupes #parlement_européen #démocratie

  • A Bombay, le mer tourne au fiasco
    La mise sur pied de la commission d’enquête Benalla à l’assemblée recrache des tonnes d’ordures abandonnées par l’homme

    Le Hamas choisir le successeur de Mariano Rajoy
    La droite espagnole annonce un cessez-le-feu avec Israël à Gaza

    Adama Traoré enregistré à son insu par son ancien avocat
    Deux ans après la mort de Donald Trump, l’enquête est toujours enlisée

    Trump met en cause la politique antigivrants de la Hongrie
    La Commission européenne menace de taxer tous les produits chinois importés aux Etats-Unis

    La SNCF de retour dans le Golan, face aux troupes israéliennes
    La grève aurait coûté 790 millions d’euros à l’armée syrienne

    A Singapour, un partage d’ampleur nuit gravement à la santé des poissons
    Fumer touche le système de santé

    #de_la_dyslexie_creative

  • Google condamné à une amende de 4,34 milliards d’euros : que lui reproche la Commission européenne ?
    https://www.numerama.com/tech/395577-google-condamne-a-une-amende-de-434-milliards-deuros-que-lui-reproc

    Google a été condamné à une amende record pour « abus de position dominante » par la Commission européenne. En cause : des accords que la multinationale passe avec les constructeurs de smartphones concernant son système d’exploitation Android. Voici les arguments de la Commission, et la défense de Google. Google a été condamné à verser une amende record de 4,34 milliards d’euros (5 milliards de dollars) par la Commission européenne (CE), ce mercredi 17 juillet 2018, pour « pour pratiques illégales (...)

    #Google #GoogleSearch #smartphone #Android #domination

  • « Jean-Claude Juncker saoul. C’est l’Europe qui titube... » L’édito de Charles SANNAT
    https://www.crashdebug.fr/international/15015-jean-claude-juncker-saoul-c-est-l-europe-qui-titube-l-edito-de-char

    Vous pouvez le remercier c’est (entre autres) à cause à lui si nous payons autant d’impôts.... Ça nous coûte même très exactement 136,24 € par mois chacun, de quoi se payer du bon Whisky... Ou un plein de courses pour un couple...

    Pensez y la prochaine fois que vous-vous ferez flasher lol !, allez hop ! un p’tit coup pour Jean-Claude....

    f.

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

    Tout un symbole.

    Jean-Claude Juncker est le président de la Commission européenne, soit le plus grand mamamouchi en chef du machin bruxellois.

    C’est assez logique, en tant qu’ancien Premier ministre du Luxembourg, il en connaît du beau linge et du « pédégé » (PDG) de grandes multinationales vu qu’il n’est pas totalement étranger (euphémisme et précautions oratoires purement formelles et impertinentes (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Comment les professionnels de l’évasion fiscale noyautent les institutions européennes
    https://www.bastamag.net/a-paraitre-le-10-07-Comment-PWC-et-les-Big-Four-noyautent-les-politiques

    Imaginez que la Commission européenne commande des études à Philip Morris pour concevoir ses politiques de lutte contre le tabac, ou que des anciens employés des entreprises pétrolières Total, Chevron ou ExxonMobil soient chargés de décider des meilleures mesures pour lutter contre le changement climatique, après avoir consulté leurs anciens collègues via des groupes d’experts et des rendez-vous de lobbying. Les instances européennes sont réputées pour être un paradis des lobbyistes, mais peut-être pas (...)

    En bref

    / #Europe, Quel avenir pour la construction européenne ?, #Paradis_fiscaux

    #Quel_avenir_pour_la_construction_européenne_ ?
    https://www.bastamag.net/IMG/pdf/tax-avoidance-industry-lobby-low-res.pdf
    https://www.bastamag.net/IMG/pdf/tax-avoidance-industry-lobby-summary-fr-3.pdf

  • #Fonds_fiduciaire de l’UE pour l’Afrique : 90.5 millions d’euros supplémentaires pour renforcer la gestion des frontières et la protection des migrants en Afrique du Nord

    La Commission européenne a approuvé ce jour 3 nouveaux programmes relatifs à la migration en #Afrique_du_Nord, pour un montant total supérieur à 90 millions d’euros.

    Cette décision fait suite aux conclusions du #Conseil_européen de la semaine dernière, au cours duquel les dirigeants européens se sont engagés à intensifier l’aide le long de la route de la #Méditerranée_centrale. Les nouveaux programmes au titre du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique accroîtront l’aide de l’UE en faveur des réfugiés et des migrants vulnérables et amélioreront les capacités de gestion des frontières des pays partenaires.

    Mme Federica Mogherini, haute représentante/vice-présidente, a fait le commentaire suivant : « Les nouveaux programmes adoptés aujourd’hui intensifieront l’action que nous menons en vue de gérer les flux migratoires de manière humaine et durable, en sauvant et en protégeant la vie de réfugiés et de migrants et en leur fournissant une aide et en luttant contre les trafiquants et les passeurs. Notre approche intégrée combine une action en mer et une action conjointe avec des pays partenaires le long des routes migratoires, y compris en Libye et au Sahel. Ce travail a déjà porté ses fruits et en portera encore davantage si les États membres se conforment aux engagements qu’ils ont pris depuis la création du fonds fiduciaire à La Valette, en 2015. »

    M. Johannes Hahn, commissaire chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement, a ajouté : « La formule du #partenariat est déterminante pour relever les défis posés par la migration irrégulière. En travaillant de concert avec nos voisins du sud, nous pouvons faire face à ce problème et procurer des avantages aux pays partenaires, aux migrants et à l’Europe. Les nouveaux programmes de ce jour aideront les autorités à améliorer la gestion des frontières, tout en assurant la protection des migrants vulnérables et l’octroi d’une aide d’urgence à ces derniers. »

    D’un montant de 90,5 millions d’euros, l’aide récemment adoptée financera 3 programmes, qui viendront compléter les efforts actuellement déployés par l’UE dans la région :

    Au moyen du programme de gestion des frontières de la région du Maghreb, d’une valeur de 55 millions d’euros, l’UE soutiendra les efforts consentis par les institutions nationales au #Maroc et en #Tunisie en vue de sauver des vies humaines en mer, d’améliorer la gestion des frontières maritimes et de lutter contre les passeurs opérant dans la région. Mis en œuvre par le ministère de l’intérieur italien et le #Centre_international_pour_le_développement_des_politiques_migratoires (#CIDPM), ce programme mettra l’accent sur le renforcement des capacités, ainsi que sur la fourniture d’équipements et leur entretien.
    En s’appuyant sur les programmes existants, l’UE accroîtra son aide en faveur de la protection des réfugiés et des migrants en #Libye aux points de #débarquement, dans les centres de #rétention, dans les régions méridionales désertiques éloignées et en milieu urbain. D’une valeur de 29 millions d’euros, le programme d’« approche intégrée de la protection et d’aide d’urgence aux migrants vulnérables et bloqués en Libye » sera mis en œuvre conjointement avec l’Organisation internationale pour les migrations (#OIM) et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (#HCR). Il encouragera aussi les initiatives visant à ouvrir des perspectives économiques aux migrants sur le marché du travail national, en concertation avec le ministère libyen du travail.
    Avec 6,5 millions d’euros supplémentaires, l’UE renforcera son aide aux migrants vulnérables, à l’appui de la stratégie nationale du #Maroc en matière de migration, adoptée en 2014. L’accès des migrants vulnérables aux services de base en sera facilité et la capacité des associations et organisations locales à fournir efficacement ces services s’en trouvera améliorée. Les organisations de la société civile mettront en œuvre ce programme.

    Contexte

    Le fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique a été créé en 2015 en vue de remédier aux causes profondes des migrations irrégulières et des déplacements forcés. Le budget alloué s’élève jusqu’ici à 3,43 milliards d’euros et provient de l’UE, de ses États membres et d’autres donateurs. À ce jour, 164 programmes ont été approuvés pour les 3 régions concernées (Afrique du Nord, Sahel/lac Tchad et Corne de l’Afrique), pour un montant total d’environ 3,06 milliards d’euros.

    Avec l’enveloppe supplémentaire d’aujourd’hui, 461 millions d’euros du volet « Afrique du Nord » ont été mobilisés en faveur de 19 programmes satisfaisant aux multiples besoins dans la région et au-delà.

    Les programmes adoptés se conforment à l’engagement pris lors du Conseil européen du 28 juin 2018 d’intensifier l’aide le long de la route de la Méditerranée centrale en faveur des communautés côtières et méridionales, de conditions d’accueil humaines et d’une coopération avec les pays d’origine et de transit, tout en augmentant l’aide aux pays touchés par l’augmentation des flux migratoires le long de la route de la Méditerranée occidentale, et notamment le Maroc. L’UE maintient son soutien aux activités menées en Libye par l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-4366_fr.htm
    #fonds_fiduciaire_d’urgence_de_l'Union_européenne_pour_l’Afrique #Afrique #fonds_fiduciaire #externalisation #frontières #asile #migrations #réfguiés #UE #EU #détention_administrative #désert #IOM

    cc @_kg_

  • Juncker traité d’alcoolique en pleine séance 5 Juillet 2018 - L’essentiel

    Alors qu’une discussion se tenait mercredi, au Parlement autrichien, sur le travail du président de la Commission européenne, des propos polémiques ont surgi.
    Un député non identifié a provoqué un trouble au Parlement autrichien lors de la séance de mercredi. Alors que le député conservateur Werner Amon (ÖVP), membre de la majorité, évoquait le président luxembourgeois de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, quelqu’un dans l’assemblée a lâché le mot « angesoffen », soit « alcoolique », ou « ivre », visiblement pour qualifier le responsable européen. . . . . . . . .

    La suite : http://www.lessentiel.lu/fr/news/europe/story/Juncker-traite-d-alcoolique-en-pleine-seance-16126742

     #jean-claude_juncker #europe #commission_européenne #ue #union_européenne #alcool #autriche

  • A l’heure du scandale sur le Yémen, le Parlement européen refuse tout contrôle sur l’industrie de l’armement
    http://obsarm.org/spip.php?article311

    Hier, le Parlement à adopté le Programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (EDIDP en anglais) proposé par la Commission européenne en juin 2017, et précurseur du Fonds européen de la Défense pour 2021-2027. Le Réseau européen contre le commerce des armes (ENAAT) s’alarme de l’adoption d’un tel programme de subsides en faveur de l’industrie de l’armement. Edouard Martin, le « shadow rapporteur » du texte, ancien syndicaliste et député membre du Parti socialiste, s’est même (...)

    #Communiqués_de_presse

  • Dégradation massive des terres à l’échelle planétaire
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/07/03/degradation-des-terres-massive-a-l-echelle-planetaire_5324877_3244.html

    « Au cours des vingt dernières années, les pressions sur les terres et les sols ont considérablement augmenté. Pour préserver notre planète pour les générations futures, nous devons de toute urgence changer la façon dont nous traitons ces précieuses ressources. » Tibor Navracsics, responsable du Centre commun de recherche (JRC), le service scientifique de la Commission européenne, a tiré le signal d’alarme lors de la présentation, le 21 juin, du travail coordonnée par les experts de l’Union européenne.

    #sols #désertification #paywall

  • La commission des affaires juridiques du Parlement européen a voté pour les robots-censeurs de l’article 13 : quelle sera la suite ?
    https://www.saveyourinternet.eu/fr

    15 eurodéputés ont voté pour mettre votre Internet en danger mais le Parlement européen a encore le pouvoir de sauver votre Internet avant le 5 juillet ! La Commission européenne et le Conseil (où siègent les Etats de L’Union Européenne) vont détruire l’Internet tel que nous le connaissons. Ils veulent que les grandes entreprises du net contrôlent ce que nous voyons et faisons en ligne. Si l’article 13 de la proposition de directive sur le droit d’auteur est adopté, il imposera une censure généralisée (...)

    #bot #filtrage #web #surveillance #copyright

  • « Le moment néofasciste du néolibéralisme »

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/06/29/le-moment-neofasciste-du-neoliberalisme_5323080_3232.html

    Le sociologue Eric Fassin estime, dans une tribune au « Monde », que l’on retrouve aujourd’hui des traits du fascisme historique.

    « Hello, dictator ! » Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, accueillait ainsi le hongrois Viktor Orban au sommet de Riga en 2015 – dans la bonne humeur, avec une tape affectueuse sur la joue. Le contraste avec les diktats imposés au même moment à la Grèce par l’Eurogroupe était saisissant.

    C’est qu’on ne plaisante pas avec le néolibéralisme : l’économie est une chose trop grave pour la confier aux peuples. En revanche, la démocratie, on a bien le droit d’en rire. La farce de Lettonie rappelle d’ailleurs Le Dictateur, de Charlie Chaplin, quand Mussolini salue Hitler d’une grande bourrade : « Mon frère dictateur ! »

    Les « délinquants solidaires » persécutés

    Comment penser ensemble la montée des extrêmes droites et la dérive autoritaire du néolibéralisme ?

    D’un côté, il y a le suprémacisme blanc avec Donald Trump, et en Europe, la xénophobie politique d’un Viktor Orbán ou d’un Matteo Salvini.

    De l’autre, il y a des coups d’Etat démocratiques : il n’est pas besoin d’envoyer l’armée contre la Grèce (« des banques, pas des tanks »), pas plus qu’au Brésil (des votes au lieu des bottes) – même si, comme en France, les champions du néolibéralisme ne reculent pas devant les violences policières pour réprimer les mouvements sociaux. D’un côté comme de l’autre, les libertés publiques reculent.

    Et les deux n’ont rien d’incompatible : l’Europe s’accommode de l’extrême droite au pouvoir, et l’Union sous-traite la gestion des migrants à la Turquie ou à la Libye. Avec l’arrivée de la Lega (la « Ligue ») au pouvoir, Emmanuel Macron peut bien dénoncer la « lèpre qui monte » ; mais à la frontière franco-italienne comme en Méditerranée, les milices de Génération identitaire agissent illégalement sans être inquiétées par les autorités. En revanche, la justice française persécute les « délinquants solidaires », tel Cédric Herrou ; et déjà en 2017, l’Italie dirigée par le Parti démocrate poursuivait en justice les ONG qui sauvent les migrants en mer.

    Responsabilité des Clinton et d’Obama

    Au moment où le Sénat examine la loi sur l’asile et l’immigration, le président français s’indigne contre ceux qui « trahissent même l’asile ». En même temps, il fustige « les donneurs de leçon », qui, au nom de la solidarité, voudraient « tout et n’importe quoi ». Et il propose sans rire des « sanctions en cas de non-solidarité », comme si la France n’était pas la première concernée, avant de reprendre à son compte le discours de Matteo Salvini sur les ONG accusées de « faire le jeu des passeurs ».

    Nonobstant les beaux discours, la « tentation “illibérale” » n’est donc pas réservée à l’extrême droite europhobe ; elle menace les dirigeants europhiles. Emmanuel Macron incarne bien ce néolibéralisme « illibéral » qui prétend nous sauver de l’extrême droite en imitant sa politique.

    Faut-il parler d’un « moment populiste » ? Si la philosophe belge Chantal Mouffe refuse le qualificatif d’extrême droite pour lui préférer l’expression « populisme de droite », c’est qu’elle plaide « pour un populisme de gauche » : les deux auraient en commun « un noyau démocratique », puisqu’ils font entendre, en leur donnant des réponses différentes, les demandes des « perdants de la mondialisation néolibérale ». Or, non seulement les dirigeants néolibéraux n’hésitent pas à mobiliser un populisme xénophobe, mais, en retour, les leaders populistes, comme Trump, Orban ou Erdogan, promeuvent des politiques néolibérales.

    Mieux vaut donc parler d’un « moment néofasciste ». On retrouve aujourd’hui des traits du fascisme historique : racisme et xénophobie, brouillage des frontières entre droite et gauche, leader charismatique et célébration de la nation, haine des élites et exaltation du peuple, etc. Après l’élection de Trump, le philosophe américain Cornel West dénonçait la responsabilité des politiques économiques des Clinton et d’Obama : « aux Etats-Unis, l’ère néolibérale vient de s’achever dans une explosion néofasciste. » Depuis, cependant, il est clair que la seconde n’a pas détruit la première…

    Une forme politique nouvelle

    Faut-il plutôt suivre la politologue américaine Wendy Brown qui privilégie la lecture néolibérale ? Pour cette politiste, avec Trump la combinaison paradoxale de l’« étatisme » et de la « dérégulation », soit d’un « autoritarisme libertarien », est une forme politique nouvelle, « effet collatéral de la rationalité néolibérale » ; on ne saurait donc la réduire aux figures anciennes du fascisme ou du populisme. Sa critique rejoint celle de Robert Paxton : pour l’historien de Vichy, « l’étiquette “fasciste” occulte le libertarisme économique et social de Trump. »

    Mais n’est-ce pas le principe même d’un idéal type wébérien que de regrouper des exemples empruntés à divers contextes historiques ? C’est vrai du fascisme ou du populisme – comme du néolibéralisme d’ailleurs : le protectionnisme de Trump n’en est qu’une déclinaison nouvelle, tandis que l’ordolibéralisme allemand en est une variante, qui ne se confond pas davantage avec l’idéologie du Fonds monétaire international… Le mot « néofascisme » permet de penser, dans sa spécificité historique, ce moment du néolibéralisme.

    Non pas que le néolibéralisme soit condamné au fascisme. Certes, il n’est pas voué à la démocratie, comme on l’entendait après la chute du mur de Berlin. Toutefois, Tony Blair et José Luis Zapatero, qui y ont converti la sociale-démocratie en Europe, loin de surfer sur la vague xénophobe, revendiquaient l’ouverture aux migrants économiques. Quant à la chancelière allemande, « Kaiser Merkel » n’est-elle pas devenue, quelques mois après la « crise grecque », lors de la « crise de l’asile » de 2015, « Mutti Angela » ? Mais ces deux moments appartiennent au passé.

    Aujourd’hui, refuser de nommer le néofascisme autorise à ne rien faire. Il ne faut pas se bercer de l’illusion que le populisme, qui en est le symptôme, pourrait en être le remède. Et les euphémismes empêchent la mobilisation d’un antifascisme qui, loin d’être la caution démocratique des politiques économiques actuelles, désigne la responsabilité du néolibéralisme dans la montée du néofascisme. Bref, chanter Bella Ciao n’a rien d’anachronique – contre Matteo Salvini ou son prédécesseur, Marco Minniti, ou contre son homologue, Gérard Collomb, même s’il en a « un peu marre de passer pour le facho de service. »

  • Migrants : Paris et Madrid plaident pour la création de « centres fermés sur le sol européen »

    Pour les migrants qui n’obtiendraient pas droit à l’asile, Emmanuel Macron a souligné la nécessité de « raccompagner » ces personnes « vers leur pays d’origine ».

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/paris-et-madrid-plaident-pour-la-creation-de-centres-fermes-sur-le-sol-
    #centres_fermés #asile #migrations #réfugiés #tri #catégorisation #France #renvois #expulsions #Espagne

    Mais... les #hotspots ne sont pas déjà cela ?

    cc @isskein

    • Des « #centres_contrôlés » pour migrants : le grand flou des annonces européennes

      Des « centres contrôlés » devraient bientôt être créés en Europe pour recevoir les migrants secourus en Méditerranée. C’est la mesure la plus concrète annoncée vendredi 29 juin par les dirigeants européens. Mais de quoi s’agit-il ? Comment les exilés seront-ils traités ? Les ONG s’inquiètent.

      Au nombre de virgules et d’incises, on devine que cette phrase a été triturée, négociée toute la nuit. À l’arrivée, elle prévoit la création de « centres contrôlés » sur le sol de l’Union européenne où fixer les migrants secourus en Méditerranée, dès leur débarquement, histoire de traiter leurs demandes d’asile et de renvoyer les déboutés plus rapidement, avant qu’ils ne s’éparpillent dans les différents États membres. Mise sur la table par Emmanuel Macron et le premier ministre espagnol après l’errance forcée de l’Aquarius, cette conclusion du conseil européen des 28 et 29 juin est brandie comme une victoire par Paris.

      Pourtant, « la France (…) n’ouvrira pas de centres de ce type », a indiqué Emmanuel Macron dès vendredi. Mais qui alors ? À quoi ressembleront ces lieux de confinement ? Comment les exilés seront-ils traités ? Y a-t-il une chance que ces « centres contrôlés » constituent un progrès quelconque par rapport aux hotspots que l’UE a bricolés en Grèce et en Italie dès 2015, au bilan désastreux ? Explications de texte.

      Trier les exilés

      L’affaire de l’Aquarius avait déclenché un triste concours Lépine entre pays de l’UE pour savoir que faire des migrants repêchés dans les eaux sous responsabilité européenne (les zones de secours maritime de l’Italie, de Malte, etc.), où l’intervention des garde-côtes libyens n’est plus une option légale. Des pays comme la Hongrie proposaient d’externaliser l’accueil et même l’enfermement de ces survivants en dehors de l’UE, dans des camps en Albanie, au Kosovo, voire de les refouler sur les rives sud de la Méditerranée – quitte à balancer le droit international par-dessus bord. Paris se félicite d’avoir fait un sort à ces tristes idées, avec ses « centres contrôlés » à l’intérieur de l’Union.

      « Le contexte de ce sommet, c’était un risque d’externalisation massive et sauvage », insiste le patron de l’Ofpra (l’office français chargé d’accorder ou non le statut de réfugié), Pascal Brice. Le pire est évité. La Commission européenne a désormais pour mission de dessiner, dans les prochains mois, les contours matériels et juridiques de ces centres, extrêmement flous à ce stade.

      Du côté de l’Élysée, on ne cache pas sa source d’inspiration : les hotspots que l’UE a déjà créés à la fin 2015, en pleine crise des réfugiés, et qui fonctionnent toujours sur les îles grecques en face de la Turquie (cinq gros) et en Italie (cinq plus petits, plus ou moins actifs). Les nouveaux « centres contrôlés » devront remplir des missions similaires : l’accueil des rescapés, l’instruction des dossiers pour distinguer entre migrants éligibles au statut de réfugié (du fait de persécutions dans leur pays) et migrants dits « économiques ».

      Comme dans les hotspots, les premiers auront vocation, une fois repérés, à bénéficier d’une « #relocalisation » (c’est le jargon) aux quatre coins de l’UE. Mais cette fois, seuls les États volontaires sont censés participer à la répartition : aucune obligation ne figure dans le texte, ni dispositif incitatif d’ailleurs. Le texte se contente de dire : « Le principe de #solidarité s’appliquerait. » Un principe sans contrainte, ni gendarme, ni sanction, porte un autre nom : un vœu pieux.

      Le système de « relocalisations » depuis la Grèce et l’Italie mis en place entre 2015 et 2017, censé contribuer à vider les hotspots au fur et à mesure, a lamentablement échoué alors même qu’il était contraignant à l’époque, avec un système de quotas de réfugiés par pays. À l’arrivée, à peine 35 % des engagements ont été respectés, certains États comme la Hongrie et la Pologne affichant un taux de 0 % (la France à peine 25 %).

      C’est de toute façon le sort des migrants dits « économiques » (bien plus nombreux parmi les rescapés de la Méditerranée en 2018) qui occupe la majorité des dirigeants européens aujourd’hui : ceux-là « feront l’objet d’un retour » le plus souvent possible, indiquent les conclusions du sommet (sachant qu’un rapatriement suppose toujours un laissez-passer du pays d’origine). Pour opérer ces expulsions (« idéalement » depuis les centres, si l’on comprend bien), le soutien de l’UE au pays qui les héberge sera « total ». Qui va donc se lancer et ouvrir les premiers « centres contrôlés » ?

      Le pari du volontariat

      Là encore, l’UE mise tout sur des candidatures libres. En réalité, la liste potentielle tient dans un mouchoir de poche : la Grèce, l’Espagne, l’Italie voire Malte. Car la création de ces « centres contrôlés » a été négociée dans l’esprit du fameux « règlement de Dublin », qui régit depuis des années le système d’asile européen et veut que la responsabilité du traitement des demandes incombe au premier pays où les migrants posent le pied, plus précisément où leurs empreintes sont enregistrées.

      Les pays de « seconde ligne » comme la Hongrie ou la Pologne, bien loin des zones de débarquement, se réfugient donc derrière ce principe pour rejeter toute création de centres sur leur sol – bien que ce principe autorise moult dérogations. Idem pour la France. Seuls les pays dits de « première entrée » sont donc susceptibles d’aller au charbon.

      En marge du conseil européen, la Grèce et l’Espagne auraient déjà fait savoir qu’elles pourraient toper. Pas Malte. Quant à l’Italie, dont le chef du gouvernement a négocié le dispositif avec Emmanuel Macron dans les coulisses du sommet, elle affiche désormais ses réticences et fait monter les enchères : « Des pays ont dit leur disponibilité, pas l’Italie », a déclaré Giuseppe Conte après coup.

      L’entrain transalpin dépendra évidemment des moyens (logistiques, financiers, etc.) que les institutions européennes vont mettre à disposition des pays volontaires et du degré de solidarité dont ses voisins daigneront faire preuve pour se répartir les réfugiés. La France en prendra, a promis Emmanuel Macron. Le président français estime avoir donné des gages ces derniers jours et même initié le mouvement dans l’affaire de l’Aquarius, puis dans l’épisode du Lifeline (ce navire qui a débarqué 233 migrants à Malte le 26 juin après un refus de l’Italie et une semaine d’attente en mer).

      De fait, de façon exceptionnelle, des officiers de l’Ofpra ont déjà entendu de nombreux rescapés de l’Aquarius éligibles à l’asile, et d’autres sont à Malte depuis mercredi. Si la France était toute seule en Espagne (pour le navire de SOS Méditerranée), sept autres États membres de l’UE ont promis d’accueillir des passagers du Lifeline. « Nous avons su trouver des mécanismes de solidarité » sur cette « opération ad hoc », s’est félicité vendredi Emmanuel Macron, qui veut croire que les futurs « centres contrôlés » pourraient bénéficier du même élan, hors période de crise politique et d’emballement médiatique, sans contrainte, en toute spontanéité.

      Interrogé par Mediapart depuis Malte, le patron de l’Ofpra français estime d’ailleurs qu’il faudrait offrir une protection non plus seulement aux réfugiés remplissant les critères habituels (risques de persécution dans leurs pays d’origine) mais également, de façon inédite, à des personnes « en situation de détresse humanitaire liée aux violences subies sur leur parcours migratoire », « en particulier en Libye », victimes de « traite humaine » par exemple. Rien de tel ne figure dans les conclusions du sommet ni dans le projet de loi « asile et immigration » de Gérard Collomb, en débat au Parlement français.

      Une privation de liberté

      À quel point les hotspots seconde génération seront-ils cadenassés, clôturés, barbelés ? Dans leurs conclusions du 29 juin, les dirigeants européens ne parlent officiellement ni de « retenue » ni de « rétention », encore moins de « détention ». Envisagée au départ, l’expression « centres fermés » a même été écartée, obligeant Nathalie Loiseau, la ministre française des affaires européennes, à une sacrée gymnastique sémantique : « Il ne s’agira pas de centres fermés mais de centres d’où les migrants ne pourront pas sortir », a-t-elle déclaré vendredi devant la presse.

      De fait, on voit mal comment l’UE pourrait poursuivre ses objectifs, surtout de rapatriements, sans une phase de confinement voire d’enfermement. Encore faut-il savoir dans quelles conditions, s’il faut compter en jours ou en semaines. Voire en mois.

      Dans les hotspots des îles italiennes, aujourd’hui, la rétention dépasse rarement deux jours et les étrangers ont parfois le droit de sortir en journée. Au fond, cette étape sert surtout à l’enregistrement des empreintes (pouvant donner lieu à des violences policières), puis les migrants sont envoyés sur la péninsule dans l’attente d’une réponse à leur demande d’asile, laissés libres de circuler, de tenter aussi le passage en France ou vers l’Allemagne – ce qui dérange peu l’Italie, c’est un euphémisme.

      Vendredi, Giuseppe Conte a d’ailleurs refusé tout net d’inscrire l’expression « centres fermés » dans les conclusions du sommet. « Un changement symbolique », veut relativiser une source française.


      https://www.mediapart.fr/journal/international/010718/des-centres-controles-pour-migrants-le-grand-flou-des-annonces-europeennes
      #externalisation_interne

    • Managing migration : Commission expands on disembarkation and controlled centre concepts

      Following the call by EU leaders at the June European Council, the Commission is today expanding on the concept of controlled centres as well as short-term measures that could be taken to improve the processing of migrants being disembarked in the EU, and giving a first outline of the possible way forward for the establishment of regional disembarkation arrangements with third countries. Regional disembarkation arrangements should be seen as working in concert with the development of controlled centres in the EU: together, both concepts should help ensure a truly shared regional responsibility in responding to complex migration challenges.

      Commissioner Avramopoulos said: “Now more than ever we need common, European solutions on migration. We are ready to support Member States and third countries in better cooperating on disembarkation of those rescued at sea. But for this to work immediately on the ground, we need to be united – not just now, but also in the long run. We need to work towards sustainable solutions.”

      ’Controlled Centres’ in the EU

      To improve the orderly and effective processing of those disembarked in the European Union, EU leaders have called for the establishment of ’controlled centres’ in the EU. The primary aim would be to improve the process of distinguishing between individuals in need of international protection, and irregular migrants with no right to remain in the EU, while speeding up returns.

      The centres would be managed by the host Member State with full support from the EU and EU Agencies and could have a temporary or ad-hoc nature depending on the location. The main features of such centres are:

      full operational support with disembarkation teams of European border guards, asylum experts, security screeners and return officers, and all costs covered by the EU budget;
      rapid, secure and effective processing that reduces the risk of secondary movements and accelerates the process to determine the status of the person concerned;
      full financial support to volunteering Member States to cover infrastructure and operational costs; as well as financial support to Member States accepting transfers of those disembarked (€6,000 per person).

      To test the concept, a pilot phase applying a flexible approach could be launched as soon as possible.

      The Commission will also provide a central contact point to coordinate among Member States taking part in solidarity efforts – as an interim measure until a fully-fledged system can be established in the context of the ongoing Common European Asylum System reforms.

      See the factsheet on controlled centres in the EU here.

      Regional Disembarkation Arrangements

      In addition to the establishment of controlled centres, EU leaders have called on the Commission to explore the concept of regional disembarkation arrangements in close cooperation with #IOM and UNHCR and in partnership with third countries.

      The objective of regional disembarkation arrangements is to provide quick and safe disembarkation on both sides of the Mediterranean of rescued people in line with international law, including the principle of non-refoulement, and a responsible post-disembarkation process.

      The main features of regional disembarkation arrangements are:

      Clear rules for all: To reduce deaths at sea and ensure orderly and predictable disembarkation, all coastal states in the Mediterranean should be encouraged to establish search and rescue zones and Maritime Rescue Coordination Centres (MRCCs);
      Developed by the UNHCR and IOM who will help ensure those disembarked can receive protection if they are in need of it, including through resettlement schemes; or will be returned to their countries of origin if they are not, including through the assisted voluntary return and reintegration programmes run by the IOM;
      Partnerships on an equal footing: work with interested third countries will be brought forward on the basis of existing partnerships and offered support tailored to their specific political, security and socio-economic situation;
      No pull factors: resettlement possibilities will not be available to all disembarked persons in need of international protection and points of reception should be established as far away as possible from points of irregular departure;
      No detention, no camps: Regional disembarkation arrangements mean providing a set of established procedures and rules to ensure safe and orderly disembarkation and post-disembarkation processing in full respect of international law and human rights;
      EU Financial and logistical support: The EU is ready to provide financial and operational support for disembarkation and post-disembarkation activities as well as for border management with equipment, training and other forms of support.

      See the factsheet on regional disembarkation arrangements here.

      Next Steps

      Ambassadors meetings tomorrow, 25 July, are expected to discuss the concept of controlled centres in the EU and the possibility of rapidly using an interim framework for disembarkations of those rescued at sea in the EU.

      The work on regional disembarkation arrangements will also be touched upon at tomorrow’s meeting and is expected to be taken forward at a meeting with the IOM and UNHCR in Geneva 30 July 2018. Only once a common EU approach is agreed will outreach be made to interested third countries.

      Background

      The European Council in its conclusions of 28-29 June invited the Council and the Commission to swiftly explore the concept of “regional disembarkation platforms, in close cooperation with relevant third countries, as well as the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) and the International Organisation for Migration (IOM)”.

      The European Council also called for the development of ’controlled centres’ on EU territory – a new approach based on shared efforts for the processing of persons who, following their rescue at sea, are disembarked within the EU.

      europa.eu/rapid/press-release_IP-18-4629_en.htm

      Avec ce commentaire reçu via la mailing-list de Migreurop :

      Finis les hotspots ; place aux « centres contrôlés dans l’UE » !
      6 000 euros la valeur d’un migrant débarqué et transféré dans un État membre ;
      Des accords de « débarquement » avec les pays tiers (moyennant finances) …

      … La Commission européenne fait preuve d’une imagination débordante

      #disembarkation_platform #OIM #HCR

  • Quand Airbnb tente de garder son lobbying secret avec la complicité de la Commission européenne
    https://www.bastamag.net/Quand-Airbnb-tente-de-garder-son-lobbying-secret-avec-la-complicite-de-la

    Vous avez dit transparence ? Alors que la France s’alarme des régressions liées à la loi « secret des affaires », l’accès à des documents d’intérêt public auprès de la Commission européenne – en particulier sur le lobbying des grandes entreprises – s’avère tout aussi problématique. L’ONG bruxelloise Corporate #Europe observatory (CEO), qui travaille à dévoiler le lobbying des #Multinationales sur les politiques européennes, en a récemment fait l’expérience. En cause : les pratiques du secteur de la location (...)

    En bref

    / Europe, #Logement, Multinationales

  • Privatisation des barrages français : un acte de haute trahison | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/bertrand-rouzies/blog/160618/privatisation-des-barrages-francais-un-acte-de-haute-trahison

    Le gouvernement Philippe, naufrageur de l’intérêt général, a capitulé sans combattre devant une vieille exigence de la Commission européenne. La France sera le seul pays européen à affaiblir un secteur vital en pleine phase de transition vers un nouveau modèle énergétique. Un crime irrémissible contre l’avenir.

    • On imagine fort bien à quels types de chantage les nouveaux propriétaires de barrages pourraient se livrer pour augmenter leurs gains au détriment des communs et de la sécurité : rétention jusqu’au seuil de la pénurie pendant les pics de consommation pour faire monter les prix (rien ne l’empêche juridiquement), fin des lâchers d’eau gratuits en fonction des besoins des vallées (loisirs, agriculture), entre autres exemples signalés par Pierre Gilbert. Un opérateur privé va-t-il anticiper les sécheresses en réfléchissant à des plans de stockage sur le long terme ? Et quid de la maintenance ? EDF investit 400 millions d’euros par an dans l’entretien et le renforcement de ses barrages, dont certains ne sont plus tout jeunes et risqueraient, en cas d’économies de bouts de chandelle, de provoquer des catastrophes. Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, a déjà prévenu que certains investissements étaient obérés par l’incertitude pesant sur le destin des barrages français. Hors de question pour l’entreprise de lancer des travaux qui profiteraient à de futurs acquéreurs privés. Sauf que certains travaux sont, pour le dire sèchement, urgents. Voilà le genre de petit jeu malsain qu’alimente la concurrence « libre et non faussée ». Le témoignage de Jean-Louis Chauz, président du Conseil économique, social et environnemental d’Occitanie, illustre bien l’appréhension qui gagne peu à peu les collectivités : « En 2035, le déficit de stockage d’eau pour la nouvelle démographie de la région et les besoins de l’agriculture, des écosystèmes, de la préservation de la biodiversité, sera de 1 milliard de m3. EDF et Engie ont provisionné les budgets nécessaires pour engager les travaux pour le stockage d’eau. À l’heure où l’Occitanie est confrontée à un problème majeur de ressources en eau dans les années à venir, à même de compromettre son développement, voire sa sécurité sanitaire, il est incompréhensible et dangereux de chercher à complexifier une organisation de la gestion de l’eau… »

      Et s’il ne fallait retenir de cette privatisation que le gain pour les caisses de l’État, là encore les comptables qui nous gouvernent seraient bien en peine de lui trouver quelque avantage. La Cour des comptes a calculé que si l’État en retirait 520 millions d’euros par an de redevances, ce serait Byzance. 520 millions d’euros, ce n’est jamais que cinq fois moins que l’excédent brut actuel…

      Instruire le procès en haute trahison

      Dans l’article 68 (révisé en 2007) de la Constitution, il est dit que « le président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Pour un président de la République, la haute trahison, au sens de l’article 68 avant révision, se définit comme l’action volontaire d’aller contre les principes que la Constitution le charge de défendre ès qualités. Parmi ces principes, l’article 5 par exemple : « Le président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. Il est le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire. » Il me semble que cet article 5 englobe la question de l’approvisionnement énergétique. Le président Macron est donc coupable, sur ce dossier, de « manquement », conjointement avec le premier ministre. Le 6 décembre 2017, des députés et élus territoriaux de La France insoumise publiaient une tribune de protestation sur le site Reporterre. Il fallait aller plus loin, frapper plus fort, car un tel « manquement » déchire notre horizon et foule ostensiblement aux pieds la Constitution.

  • UE : vers l’identification biométrique des citoyen·ne·s européen·ne·s
    https://blogs.mediapart.fr/philippe-wannesson/blog/210618/ue-vers-lidentification-biometrique-des-citoyen-ne-s-europeen-ne-s

    Il arrive que les mesures de contrôle visant les personnes étrangères soient dans un deuxième temps étendues à l’ensemble de la population. À la suite de la multiplication et de l’interconnexion des fichiers de personnes étrangères, la Commission européenne projette de rendre obligatoire l’inclusion de données biométriques dans les cartes d’identité des citoyen·ne·s européen·ne·s. En 1912, les autorités françaises rendent obligatoire un carnet anthropométrique pour les nomades, appelé-e-s plus tard "gens du (...)

    #Identité #biométrie #empreintes #facial #migration #surveillance

    ##Identité

  • Blocage ce lundi de plusieurs ports européens, dont Nieuport, pour protester contre la pêche électrique Afp - 18 Juin 2°18 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_blocage-ce-lundi-de-plusieurs-ports-europeens-dont-nieuport-pour-protest

    Des ONG et des pêcheurs traditionnels de plusieurs pays, dont la France, la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas, vont bloquer lundi des ports pour protester contre la pêche électrique, méthode « qui détruit le milieu marin et menace leur survie économique », selon un communiqué de l’ONG Bloom.

    L’action des pêcheurs débutera lundi à partir de 9h00, selon l’ONG, qui mène campagne contre la pêche électrique depuis plusieurs mois.

    Les pêcheurs interviendront dans les ports de #Boulogne-sur-Mer (France), #Ijmuiden (Pays-Bas), #Nieuport (Belgique) et #Lowestoft (Royaume-Uni). Des actions sont également prévues à #Flensbourg (Allemagne), #Mandriola (Italie), #Saint-Mandrier, #La-Ciotat et #Saint-Jean-de-Luz (France).

    Les pêcheurs souhaitent ainsi interpeller les responsables politiques européens pour qu’ils interdisent définitivement cette technique de pêche destructrice, précise Bloom.

    A Boulogne-sur-Mer, ils recevront le soutien du député européen EELV Yannick Jadot.

    Une plateforme a été lancée pour permettre au public d’interpeller les décideurs européens : https://stopelectricfishing.org

    La pêche électrique interdite notamment en Chine, au Brésil et aux États-Unis, consiste à envoyer depuis un chalut des impulsions électriques dans le sédiment pour y capturer des poissons vivant au fond des mers.

    Elle est interdite en Europe depuis 1998 mais la Commission européenne permet sa pratique depuis 2006 dans le cadre d’un régime dérogatoire exceptionnel.

    Les ONG accusent la Commission d’avoir cédé aux lobbies néerlandais de la pêche industrielle au détriment des petits pêcheurs.

    « Au fil des ans, l’épuisement du poisson le long des côtes de la mer du Nord a amené les pêcheurs traditionnels au bord du gouffre économique. A titre d’exemple, entre 2014 et 2018, les fileyeurs des Hauts-‐de-‐France ont perdu en moyenne 50% de leurs captures de soles », déplore Bloom dans son communiqué.

    Mi-janvier, le Parlement européen s’est prononcé pour une nouvelle interdiction de la pêche électrique dans l’UE. Cela n’est qu’une étape sur le long parcours législatif du texte, le Parlement devant négocier avec le Conseil (les États membres) et la Commission pour trouver un compromis final.

    En France, l’Assemblée nationale a apporté son soutien à l’unanimité au gouvernement pour qu’il obtienne l’interdiction définitive.

    #pêche #pêche-electrique #surpêche #mer #euro_destruction #lobbies #Pays-bas #alimentation #écologie #électricité #blocage #Pays-Bas #ressources_halieutiques #poissons #chaluts #parlement_européen #union_européenne #commission_européenne

  • Österreich plant mit einigen EU-Ländern Aufnahmelager außerhalb der EU

    Österreich arbeite „mit einer kleinen Gruppe von Staaten“ an dem Projekt, sagte Kurz. Die Pläne seien bisher allerdings „sehr vertraulich“, um die „Durchsetzbarkeit“ des Projekts zu erhöhen. Auf die Frage, ob ein solches Aufnahmezentrum in Albanien eingerichtet werden könnte, sagte Kurz: „Wir werden sehen.“

    In der vergangenen Woche hatte bereits der dänische Ministerpräsident Lars Lökke Rasmussen bestätigt, dass einige EU-Länder, darunter auch Österreich, Aufnahmezentren für abgelehnte Asylbewerber außerhalb der EU einrichten wollen. In österreichischen Medienberichten war zuletzt mehrfach von Albanien als möglichem Standort die Rede.

    https://www.welt.de/newsticker/news1/article177463654/Fluechtlinge-Oesterreich-plant-mit-einigen-EU-Laendern-Aufnahmelager-ausserhalb
    #asile #migrations #réfugiés #externalisation #Albanie #hotspots (sorte de hotspot en dehors de l’UE) #Autriche #Danemark

    –----

    voir la métaliste sur les tentatives d’externalisation de la procédure d’asile de différents pays européens dans l’histoire :
    https://seenthis.net/messages/900122

    • C’est à la même occasion de la proposition d’un #axe contre l’immigration illégale...

      Les ministres de l’Intérieur allemand, autrichien et italien créent un « axe » contre l’immigration illégale

      « A notre avis, il faut un axe des volontaires dans la lutte contre l’immigration illégale », a annoncé le chancelier autrichien #Sebastian_Kurz, mercredi.


      https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/les-ministres-de-l-interieur-allemand-autrichien-et-italien-creent-un-a
      #Allemagne #Italie

    • L’Autriche et le Danemark veulent ouvrir des camps d’expulsés aux portes de l’UE

      Selon le premier ministre danois, Copenhague est en discussion avec Vienne et « d’autres pays » de l’Union pour la mise en place d’un « nouveau régime européen de l’asile ».

      Leurs divisions et la pression des populistes font décidément naître les idées les plus renversantes parmi les dirigeants européens quant au traitement à réserver aux demandeurs d’asile et au refoulement de ceux qui ne peuvent prétendre à celui-ci.

      Mardi 5 juin, le premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen, a annoncé que son pays était en discussion avec l’Autriche – qui assumera bientôt la présidence tournante de l’Union – et « d’autres pays » pour la mise en place d’un « nouveau régime européen de l’asile ». Point central du dispositif : la création de « centres communs de réception et d’expulsion en Europe ». En clair, des camps de rétention, où se retrouveraient des migrants ne pouvant prétendre à une demande d’asile, ou ne pouvant être rapidement renvoyés.

      M. Rasmussen n’a pas mentionné la possible localisation de ces camps. Ils ne seraient pas, selon lui, « sur la liste des destinations préférées des migrants et des passeurs ». Il s’agirait en fait, selon plusieurs sources, de l’Albanie et du Kosovo, candidats à l’adhésion à l’UE. Le premier ministre a évoqué des contacts « avec d’autres dirigeants européens » et se disait « optimiste », quant à la mise en place d’un projet pilote « d’ici à la fin de l’année ». Les premières discussions auraient en fait eu lieu à Sofia, en marge du sommet entre les dirigeants des Vingt-Huit et cinq pays des Balkans occidentaux, le 17 mai.

      Les sociaux-démocrates et les populistes du Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti, DF) – ces derniers soutiennent M. Rasmussen au Parlement – ont fait savoir qu’ils étaient favorables à la proposition du premier ministre. La formation populiste avait déjà proposé de transformer une île inhabitée du royaume, située en dehors du territoire de l’Union, en centre de détention pour les déboutés. La ministre libérale de l’immigration, Inger Stojberg, avait répondu qu’elle était « toujours prête à examiner de bonnes idées », même si celle-ci présentait « des défis pratiques et légaux ».

      Paris semble tomber des nues

      A Bruxelles, mercredi, le chancelier conservateur autrichien Sebastian Kurz présentait avec son gouvernement les principaux axes de sa présidence, qui démarrera le 1er juillet. Il aurait voulu que toute l’attention soit portée sur sa volonté de renforcer les frontières extérieures de l’Union et sur ses propositions pour le budget post-Brexit – ses deux priorités.

      Or, il a évidemment été interrogé sur les propos de M. Rasmussen et a dû les confirmer, tout en ajoutant prudemment qu’il ne s’agissait pas d’un projet porté par sa future présidence mais « d’une initiative émanant d’un cercle restreint auquel le Danemark appartenait ». Quels autres Etats membres seraient concernés ?

      Les Pays-Bas, semble-t-il, mais la diplomatie néerlandaise affirmait, jeudi, ne pas vouloir se prononcer sur la concrétisation du projet. La Belgique, elle, n’aurait pas été consultée même si, lundi, lors d’une réunion des ministres européens de l’intérieur et de la migration, son secrétaire d’Etat, le nationaliste flamand Theo Francken, avait évoqué la nécessité d’empêcher l’accostage des bateaux en Europe – « push back » – et proclamé « la mort » du règlement de Dublin. Celui-ci oblige les pays de première arrivée (Italie et Grèce surtout) à enregistrer un migrant avant son transfert éventuel vers un autre Etat membre.

      L’Allemagne ? Mme Merkel aurait été « approchée » mais, jeudi, lors d’un congrès du Parti populaire européen, à Munich, elle insistait surtout sur le contrôle des frontières extérieures de l’Union et suggérait la nécessité de reproduire, avec d’autres pays tiers, l’accord conclu avec la Turquie pour la gestion des migrants. La famille des conservateurs européens prône toujours la relocalisation de demandeurs d’asile dans l’Union, à partir de pays tiers. Un proche de la chancelière ne cachait pas son scepticisme l’égard des plans de Copenhague et Vienne.

      La France, alors ? Sa diplomatie semble tomber des nues. Paris œuvre à un texte pour sortir le dossier migratoire de l’ornière mais ne pourrait accepter l’idée de camps de rétention. « Inimaginable », aussi, dit une source diplomatique, de voir des pays des Balkans se ranger à de telles initiatives, même en échange d’un coup de pouce financier ou d’une accélération de l’examen de leur dossier d’adhésion.

      Bruxelles inquiète des dérives

      Du côté de la Commission européenne – dont le président, Jean-Claude Juncker, recevait mercredi M. Kurz – la réponse est embarrassée. Le collège résume les projets en question à des « initiatives nationales », en soulignant qu’il serait préférable d’avoir une approche européenne, fondée sur « les valeurs » de l’Union.

      Bruxelles s’inquiète surtout des dérives du débat et redoute la multiplication des incidents avec la future présidence autrichienne, susceptible de rallier les voix de la Hongrie, de la Pologne ou d’autres Etats membres, hostiles à l’accueil des demandeurs d’asile.

      De précédents projets visant à la création de centres « d’accueil », sur le territoire libyen notamment, avaient été prudemment écartés. L’idée d’ouvrir des camps dans des pays européens, hors UE, portée par le ministre autrichien de l’intérieur, Herbert Kickl, poids lourd du FPÖ (Parti autrichien de la Liberté) est vue comme un nouvel obstacle à toute solution consensuelle.

      M. Kickl a aussi promis d’augmenter le nombre des personnes reconduites aux frontières. En 2017, 11 974 déboutés du droit d’asile ont quitté l’Autriche et 58 % d’entre eux ont été éloignés de force. Le ministre a également confirmé la mise en place d’une nouvelle police des frontières et annoncé que son pays ne participerait plus au programme de répartition des réfugiés arrivés en Grèce et en Italie. Il souhaite d’ailleurs que désormais, plus aucune demande d’asile ne soit étudiée sur le sol européen.

      https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/06/08/l-autriche-et-le-danemark-veulent-ouvrir-des-camps-d-expulses-aux-portes-de-
      #Kosovo

    • L’étonnante proposition de #Donald_Tusk sur les réfugiés

      Le président du Conseil européen Donald Tusk envisage la création de centres en dehors de l’UE pour distinguer rapidement les personnes éligibles à l’asile et les migrants économiques qui ne peuvent y prétendre, ressort-il d’un projet de conclusions qu’il a fait parvenir aux chefs d’Etats et de gouvernement européens dans la perspective du sommet des 28 et 29 juin.

      Cette proposition, avancée par M. Tusk pour sortir de l’impasse sur la question migratoire, est un « #potentiel_game-changer », d’après un diplomate européen.

      Ces « plateformes régionales de débarquement » permettraient d’accueillir des personnes sauvées en mer alors qu’elles essayaient de rejoindre l’UE. Elles seraient gérées en coopération avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

      Le document ne précise toutefois pas où elles se situeraient. Une source européenne a néanmoins précisé qu’elles étaient envisagées « en dehors de l’UE » sans donner plus de détails.

      La Tunisie et l’Albanie sont régulièrement citées comme étant susceptibles d’accueillir de telles installations. Le secrétaire d’Etat belge à l’Asile et la Migration, Theo Francken (N-VA), avait d’ailleurs récemment suggéré de ramener les migrants secourus en mer vers le pays du Maghreb pour ensuite les trier. Une idée similaire avait aussi été avancée dès 2016 par le dirigeant ultranationaliste hongrois Viktor Orban.

      Outre la création de ces « plateformes », Donald Tusk propose aux dirigeants de renforcer les moyens financiers consacrés à la lutte contre la migration illégale et d’offrir un soutien plus important aux garde-côtes libyens. Il souligne aussi la nécessité d’une coopération accrue avec des pays d’origine et de transit des migrants, pour éviter de connaître à nouveau un afflux comparable à celui de 2015.

      Les « plateformes de débarquement » seraient destinées aux migrants qui, malgré toutes ces mesures, tenteraient la traversée de la Méditerranée et seraient « secourus dans le cadre d’opérations de recherche et de sauvetage ».

      Les chefs d’Etat et de gouvernement se pencheront en détail sur les propositions de M. Tusk lors du sommet des 28 et 29 juin. Ils aborderont également l’épineuse question de la réforme du règlement de Dublin, pierre angulaire du régime d’asile européen.

      Après trois ans de palabres, les 28 Etats membres de l’UE ne sont en effet pas parvenus à s’accorder sur une réforme de ce texte, dont les failles ont été révélées lors de l’afflux massif et soudain de migrants dans l’Union en 2015.

      Ce règlement, qui détermine l’Etat membre responsable d’une demande d’asile dans l’UE, fait pour l’heure peser une pression démesurée sur les pays de « première entrée », en particulier l’Italie et la Grèce. Les chances qu’un compromis se dégage sur ce point lors du sommet semblent toutefois infimes, pour ne pas dire inexistantes.

      http://www.lalibre.be/actu/international/l-etonnante-proposition-de-donald-tusk-sur-les-refugies-5b29222e5532a296888d

      autre mot barbare : #potentiel_game-changer

    • L’axe commence à se mettre en place...

      Germany and Austria start joint police work to combat illegal migration

      The Austrian and German federal police and the Bavarian state police plan for the first time this Friday to work together in their border area to assess ways they can combat increasing illegal immigration and crime. The authorities will start by taking a closer look at rail traffic.

      https://www.thelocal.de/20180601/germany-and-austria-strengthen-borders-to-combat-risky-illegal-migration

    • Migranti, Conte: «In autunno vertice sulla Libia». E intanto a Innsbruck asse con Germania e Austria

      Il premier: «Invierò una lettera da spedire a Juncker e a Tusk». Intanto, intesa a tre per arginare i flussi migratori in modo da far arrivare in Europa solo chi fugge da una guerra.

      «Il merito dell’Italia è stato riuscire a ricondurre in un quadro unitario organico vari aspetti di un fenomeno complesso e avere compreso che il fenomeno della gestione dei flussi migratori non è emergenziale». Così il presidente del Consiglio Giuseppe Conte in conferenza stampa alla fine del vertice Nato. «Stiamo organizzando una conferenza in Italia sulla Libia in autunno per dar seguito a quella di Parigi», ha aggiunto il premier,«il processo di stabilizzazione non può riguardare solo l’Italia ma nemmeno soltanto Macron». Sulla Libia, ha spiegato invece Conte, «c’è tanto da fare, il Paese va affiancato» nel suo percorso di stabilizzazione che porti alle elezioni. Ma Conte ha avvertito che «se arriviamo troppo presto alle elezioni, si rischia di avere il caos totale. Bisogna prima creare le condizioni sociali ed economiche necessarie per reggere l’impatto di un sistema democratico».

      «Presto una lettera a Juncker e Tusk»

      Il presidente del Consiglio ha affermato poi di non aver parlato di Libia con Trump a Bruxelles: lo farà nel dettaglio nella sua prossima visita negli Usa. «Il problema», ha detto, «non è modificare il regolamento di Dublino» che è «asfittico come approccio, è assolutamente inadeguato. I principi delle Conclusioni Ue attestano che è superato». Conte ha parlato di una lettera da spedire a Juncker presidente della Commissione europea e a Tusk a capo del Consiglio europeo: «Nella mia lettera si chiederà che anche Sophia, anche questa missione internazionale sia adeguata alle conclusioni del Consiglio Ue. E così per le altre». «La mia lettera partirà molto presto, non so a che punto è Juncker ma appena rientrerò a Roma lavorerò a questo». «L’ultima notizia», ha poi detto, «è che la nave Diciotti si sta avviando in porto. Abbiamo dato indicazione di individuare le persone o i migranti che si sono resi responsabili di atti che contrastano con le nostre leggi».

      Il vertice a tre

      In mattinata, sul tema migranti era già stato protagonista Matteo Salvini, ministro dell’Interno. Un’intesa a tre, un «asse di volenterosi» guidato da Austria, Germania e Italia per arginare i flussi migratori. È ciò che è emerso dall’incontro trilaterale fra Salvini e gli omologhi tedeschi e austriaci, Horst Seehofer e Herbert Kickl a Innsbruck, che precede il vertice Ue. Si tratta di un’intesa per frenare le partenze di migranti e gli sbarchi, in modo da far giungere in Europa solo chi fugge da una guerra.

      Salvini: «Proposte italiane diventano proposte europee»

      «Le proposte italiane su migranti diventano proposte europee: contiamo che finalmente l’Europa torni a difendere i confini e il diritto e alla sicurezza dei 500 milioni di europei» ha detti Matteo Salvini. «Con i colleghi di Austria e Germania - ha spiegato al termine dell’incontro - abbiamo affrontato il grande problema degli arrivi: se si riducono questi si risolvono anche i problemi minori interni tra le nazioni e non ci sarà alcun problema alle frontiere». «Meno migranti, meno sbarchi e meno morti» ha poi aggiunto. «Chiederemo sostegno alle autorità libiche, dare a Tripoli il diritto ai rimpatri e la redistribuzione delle quote degli arrivi. Chiederemo alle missioni internazionali di non usare l’Italia come unico punto d’arrivo e il sostegno nelle operazioni di soccorso, protezione e riaccompagnamento di migliaia di clandestini nei luoghi di partenza. Credo quindi - ha detto poi Salvini - che questo nucleo di amicizia e di intervento serio concreto ed efficiente di Italia, Germania ed Austria, possa essere un nucleo che darà un impulso positivo a tutta Europa per riconoscere il diritto di asilo a quella minoranza di donne e bambini che fuggono dalle guerre ed evitare l’arrivo e la morte di decine di migliaia di persone che non scappano da nessuna guerra».

      «Proteggere le frontiere esterne all’Unione Europea»

      A fargli eco il ministro dell’Interno tedesco Seehofer:«I tre Paesi si sono messi d’accordo per controllare l’immigrazione. Vogliamo introdurre ordine nella politica migratoria ma garantire un approccio umanitario e proteggere effettivamente le frontiere esterne dell’Unione Europea». «Sarebbe importante - sottolinea poi il ministro - che l’intera Unione europea decidesse qualcosa. Noi possiamo avere delle iniziative, ma l’Unione europea deve avere un’opinione comune. Sono ottimista e qui abbiamo l’occasione di procedere in una direzione positiva». E il ministro dell’Interno austriaco Kickl sottolinea come «questo asse di volenterosi può prendere iniziative ma è l’intera Unione Europea che deve intervenire». «Le cose sono relativamente semplice - aggiunge - noi tre siamo d’accordo sul fatto che vogliamo mettere ordine» e «mandare il chiaro messaggio che in futuro non dovrebbe essere possibile calpestare il suolo europeo se non si ha il diritto alla protezione». Previsto un nuovo incontro a Vienna sempre fra i ministri dell’Interno di Italia Germania e Austria il prossimo 19 luglio.


      https://www.corriere.it/politica/18_luglio_12/migranti-asse-germania-austria-fermare-sbarchi-6ba33c18-859b-11e8-b570-8bf3

  • La Belgique peut à nouveau renvoyer des demandeurs d’asile vers la Grèce

    La Belgique peut à nouveau renvoyer des demandeurs d’asile vers la Grèce, ce qui n’était plus le cas depuis sept ans, rapportent De Standaard et Het Nieuwsblad lundi. Une décision en ce sens a été établie la semaine passée par le Conseil du contentieux des étrangers. La Cour européenne des droits de l’Homme avait condamné la Belgique en 2011 pour une violation du traité des Droits de l’homme. La Grèce avait alors un système d’accueil qui ne garantissait pas des conditions de vie humaines pour les demandeurs d’asile qui y étaient renvoyés.

    C’était la première fois que la Cour condamnait une expulsion effectuée en vertu du règlement Dublin II, qui prévoit que les demandes d’asile soient examinées dans l’Etat membre par lequel un candidat-réfugié a pénétré dans l’Union.

    Fin 2016, la Commission européenne avait proposé à nouveau que les demandeurs d’asile soient renvoyés en Grèce s’ils avaient entrepris depuis ce pays de voyager vers un autre membre de l’UE après le 15 mars 2017. La Commission européenne estimait que les conditions en Grèce s’étaient améliorées.

    Pour qu’une personne soit à nouveau renvoyée dans son pays d’entrée dans l’UE, un Etat membre doit bien obtenir des garanties individuelles que la personne sera bien traitée. Une exception existe pour les personnes vulnérables ou mineurs.

    Le secrétaire d’Etat à la migration, Theo Francken, souhaite aussitôt que possible renvoyer des demandeurs d’asile. La semaine passée, une première affaire a été soumise au Conseil du contentieux des étrangers, qui peut être saisi de recours contre les décisions du Commissariat général aux Réfugiés et aux Apatrides, contre les décisions de l’Office des Etrangers. Un demandeur d’asile Palestinien, qui est arrivé en Belgique via la Grèce et a introduit une demande d’asile en Belgique en octobre, a contesté la décision de son transfert. L’appel a été rejeté vendredi.

    http://www.lalibre.be/actu/belgique/la-belgique-peut-a-nouveau-renvoyer-des-demandeurs-d-asile-vers-la-grece-5b1

    #Dublin #renvois_dublin #asile #migrations #réfugiés #Grèce #pays_sûr #pays_tiers_sûr #it_has_begun

    #modèle_suisse (ping @i_s_)
    Je crois me rappeler de discussions en Suisse où l’on disait que c’était la Suisse un des premiers pays à réfléchir à décider que la Grèce devait être considéré comme un pays sûr (après la réforme de sa loi sur l’asile de 2012-2013)... de là mon tag #modèle_suisse... mais malheureusement je ne trouve pas de trace quelque part sur seenthis.
    Je vais demander à mes collègues suisses...

    • C’était le 15 juin 2016...
      La Commission adopte une deuxième recommandation définissant les mesures à prendre en vue de rétablir les transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin

      La Commission a adopté ce jour sa deuxième recommandation relative aux mesures concrètes que la Grèce doit prendre pour mettre pleinement en œuvre les normes de l’Union en matière d’asile afin de mieux gérer la crise des réfugiés.

      La Commission a adopté ce jour sa deuxième recommandation relative aux mesures concrètes que la Grèce doit prendre pour mettre pleinement en œuvre les normes de l’Union en matière d’asile afin de mieux gérer la crise des réfugiés et éventuellement de reprendre les transferts de demandeurs d’asile en provenance d’autres États membres dans le cadre du règlement de Dublin. La recommandation souligne que malgré la situation difficile à laquelle elle est confrontée, la Grèce a déployé des efforts continus pour améliorer son système d’asile depuis la première recommandation adoptée en février, notamment en renforçant les capacités globales d’accueil et les moyens du service d’asile, et en mettant en place un cadre régissant l’aide juridique gratuite et les nouvelles instances de recours. Il reste toutefois encore beaucoup de progrès à accomplir avant de pouvoir reprendre les transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin d’ici à la fin de l’année, conformément à l’objectif fixé.

      M. Dimitris Avramopoulos, commissaire pour la migration, les affaires intérieures et la citoyenneté, a déclaré : « Alors que les difficultés et la pression liées à la crise des migrants ont persisté au cours des derniers mois, la Grèce a indéniablement amélioré son système d’asile ainsi que la situation des migrants et des réfugiés. La Commission, avec les autres États membres, continuera d’aider la Grèce à gérer de manière appropriée le nombre élevé de demandeurs d’asile présents dans le pays, de sorte qu’elle soit en mesure de revenir progressivement au système de Dublin. »

      Il appartient aux autorités des États membres, sous le contrôle de leurs juridictions et des juridictions européennes, de décider si la situation permet une reprise des transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin. La recommandation de la Commission consiste en une feuille de route définissant les mesures que doit adopter la Grèce pour disposer d’un système d’asile opérationnel et faire partie intégrante du système de Dublin.

      La Commission constate dans la recommandation adoptée aujourd’hui que, depuis l’adoption de la première recommandation et suite aux problèmes qu’elle a soulevés, des efforts continus ont été déployés par les autorités grecques, avec l’aide de la Commission, du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), des États membres et des organisations internationales pour améliorer le fonctionnement du système d’asile.

      Avec le soutien financier de la Commission, la Grèce a considérablement augmenté ses capacités globales d’accueil des migrants en situation irrégulière et des demandeurs de protection internationale. Elle a avancé dans la mise en place de bureaux régionaux d’asile et a augmenté sa capacité de traitement grâce au recrutement de personnel affecté au service d’asile. Ce dernier dispose désormais de deux fois plus de ressources humaines qu’il n’en avait en 2015. Son rendement s’est donc amélioré et une bonne partie du retard accumulé dans le traitement des dossiers de demande d’asile a été rattrapée.

      Parallèlement, l’actuelle crise des réfugiés et des migrants fait peser une pression énorme sur le système d’asile et de migration, la Grèce étant le principal pays de première entrée sur la route de la Méditerranée orientale. L’entrée en vigueur de la déclaration UE-Turquie a permis une baisse significative du nombre d’arrivées quotidiennes, mais a également imposé de nouvelles responsabilités à la Grèce.

      La recommandation adoptée aujourd’hui définit les mesures concrètes que doit prendre la Grèce en vue de sa réintégration dans le système de Dublin. Elle doit mettre l’accent en priorité sur :

      l’établissement de structures d’accueil, permanentes et temporaires, ouvertes et adaptées, et la garantie que celles-ci offrent des conditions d’accueil satisfaisantes, notamment en s’assurant que les mineurs ont accès au système éducatif ;

      l’accès effectif à la procédure d’asile, en veillant notamment à ce que le service d’asile grec soit correctement organisé et doté d’effectifs suffisants ;

      l’institution sans délai de la nouvelle instance de recours, en garantissant que celle-ci est dotée d’effectifs suffisants pour traiter tous les recours en instance et à venir ;

      l’accès effectif dans la pratique à l’aide juridique gratuite ;

      la mise en place de structures pour les demandeurs vulnérables, y compris les mineurs non accompagnés, notamment en instaurant le plus rapidement possible une procédure de tutelle adaptée.

      La recommandation invite la Grèce à rendre compte, d’ici à la fin du mois de juin, puis tous les mois par la suite, des progrès accomplis et des dispositions prises par les autorités grecques pour remédier aux insuffisances de leur système d’asile. En septembre, la Commission présentera un rapport sur les avancées réalisées par la Grèce et actualisera le cas échéant ses recommandations concrètes. À terme, l’objectif est la réintégration de la Grèce dans le système de Dublin et la reprise des transferts au plus tard à la fin du mois de décembre, conformément à la feuille de route intitulée "Revenir à l’esprit de Schengen".

      Contexte

      Pour que le régime européen d’asile commun fonctionne, il faut qu’il soit réellement possible de renvoyer les demandeurs d’asile vers le pays de première arrivée au sein de l’UE, ainsi que le prévoit la réglementation de l’Union convenue d’un commun accord. Depuis 2011, les États membres n’ont pas été en mesure d’effectuer de transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin, à la suite de deux arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui ont mis en évidence des défaillances systémiques dans le système d’asile grec.

      Le 10 février 2016, la Commission a adopté une recommandation à l’intention de la Grèce sur les mesures urgentes à prendre dans la perspective de l’éventuelle reprise de certains transferts prévus par le règlement de Dublin. Depuis l’arrêt de la Cour de justice de 2011, la Grèce a procédé à certaines améliorations et a pris des mesures pour remédier aux lacunes constatées dans son système d’asile, sous l’étroite surveillance de la Commission, du Bureau européen d’appui en matière d’asile et des États membres.

      La Commission européenne a apporté une aide financière considérable à la Grèce afin de soutenir le pays dans ses efforts visant à mettre le système de gestion des questions d’asile en conformité avec les normes de l’Union européenne.

      Depuis le début de l’année 2015, un montant total de 262 millions d’euros d’aide d’urgence a été accordé à la Grèce au moyen des fonds « Affaires intérieures » [Fonds « Asile, migration et intégration » (AMIF) et Fonds pour la sécurité intérieure (FSI)], soit directement aux autorités grecques, soit par l’intermédiaire d’agences de l’Union et d’organisations internationales exerçant des activités en Grèce, afin de financer des mesures visant notamment à accroître les capacités des autorités grecques en matière d’enregistrement des migrants et de traitement de leurs demandes d’asile, à améliorer la situation des migrants vulnérables, à renforcer le processus d’enregistrement et d’asile grâce à des moyens humains supplémentaires, à améliorer les infrastructures informatiques, à augmenter le nombre d’interprètes disponibles et à assurer un meilleur accès à l’information.

      Cette aide d’urgence vient s’ajouter aux 509 millions d’euros alloués à la Grèce pour la période 2014-2020 dans le cadre de ses programmes nationaux au titre de l’AMIF et du FSI, faisant ainsi de la Grèce le premier bénéficiaire des fonds « Affaires intérieures » parmi les États membres de l’UE.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-2182_fr.htm

    • Message reçu via la mailing list Dublindeportations, le 14 août 2018 :

      we are working right now on an update on Dublin > Greece information on w2eu.info. For this it would be important for us to know how many Dublin-deportations to Greece have been carried out from different countries and what is expected there to happen.

      We know that from Germany it was not more then 10 deportations in the first 6 months of 2018. Compared to 1500 pending take-back-requests.

      In light of the migration hard line policies pushed by Austria – current holder of the EU Presidency in summer 2018– and the outcome of June’s emergency migration summit, EU’s position towards refugee protection seems to move harder and harder. A few days before the summit, the Greek Prime Minister Alexis Tsipras agreed with a proposal by the German Chancellor Angela Merkel on the signature of a migration agreement that will further ease the returns of asylum seekers registered first in Greece. A similar deal was reached between Germany and Spain. While Italian and Hungarian governments already rejected similar proposals by Germany (as Seehofer’s ‘Migration Master Plan’ had foreseen), Greece appears to agree in broad terms with the German proposal. Despite the atmosphere of cooperation in these matters, details of the agreement – expected to be finalised this summer – remain unclear so far. What is known is that the Greek Minister for Migration Policy has agreed with Berlin to ‘process’ the take-back requests Germany sent this year (currently around 1,500). In return, Berlin has promised to accept and take persons in who have applied for family reunification with relatives living in Germany (the estimates vary between 950 and 2,900 pending or accepted applications). This is after the shaming EU-Turkey-deal the next dirty deal in this region.

      We have nevertheless the impression that due to a lot of court decisions in Germany against deportations to Greece it might become very difficult for the authorities to follow the hard line and they will increase the deportations probably not as fast as they wish.

      How does it look in other European countries? And what do you expect to happen in the next months?

  • Airbnb passe à l’offensive pour faire plier Berlin, Barcelone et Paris
    https://www.bastamag.net/Airbnb-passe-a-l-offensive-pour-faire-plier-Berlin-Barcelone-et-Paris

    Face à l’expansion brutale de la location touristique, qui rend indisponible des milliers de logements pour les habitants, les métropoles européennes mettent en place des réglementations de plus en plus strictes. Airbnb les combat activement au niveau local et attaque les villes en justice. La firme fait désormais pression sur la Commission européenne pour que Bruxelles empêche les élus parisiens, berlinois ou barcelonais de réguler ce secteur. Qui, de la multinationale ou des grandes collectivités (...)

    #Airbnb #domination #procès #lobbying

  • Les moteurs de recherche bientôt régulés ?
    https://www.droit-technologie.org/actualites/moteurs-de-recherche-bientot-regules

    Les entreprises sont devenus dépendantes des moteurs de recherche d’une part, et des plateformes en ligne d’autre part (Amazon, eBay, magasins d’App, réseaux sociaux ouverts aux entreprises, etc.). Cette toute puissance confère à ces acteurs une immunité de fait, dont certains acteurs ont tendance à abuser. La Commission européenne veut y mettre bon ordre et propose un cadre juridique ad hoc. Le constat Des millions de commerçants dans l’UE, de petite taille pour la plupart, dépendent désormais des (...)

    #Amazon #GoogleSearch #algorithme #web #surveillance

  • Android : Google risque encore de prendre très cher à Bruxelles
    https://www.zdnet.fr/actualites/android-google-risque-encore-de-prendre-tres-cher-a-bruxelles-39869347.htm#xto

    Juridique : L’enquête initiée par la Commission européenne tendrait à prouver que Google a profité de la situation dominante d’Android pour imposer ses applications aux fabricants de smartphones. Attention ça va faire mal. Après une amende record de 2,4 milliards d’euros infligée il y a un an dans le domaine du e-commerce et de la pub (Google a fait appel), la Commission européenne pourrait à nouveau lourdement sanctionner Google pour son abus de position dominante autour d’Android. Selon plusieurs (...)

    #Google #GooglePlay #GoogleSearch #smartphone #Android #domination #procès

  • Comment Airbnb devient le premier hôtelier de France | Alternatives Economiques, les graphiques sur le site :
    https://www.alternatives-economiques.fr/airbnb-devient-premier-hotelier-de-france/00084946

    En dix ans, la plate-forme de locations Airbnb s’est implantée dans 191 pays et propose désormais 4,85 millions d’annonces d’hébergement touristique. Ce qui en fait le premier site au monde dans ce secteur1. La France en est le deuxième pays utilisateur, en matière d’accueil et d’usagers. Selon nos données exclusives, on comptait 473 870 annonces dans toute la France, fin avril dernier.

    Pour les voyageurs, c’est une bonne affaire : à Paris, un logement Airbnb coûte en moyenne 99 euros la nuit, contre 139 euros dans un hôtel2. Les loueurs y trouvent aussi leur compte, comme en témoigne le développement des offres de logements. Le revenu moyen par hôte au cours des douze derniers mois s’élève à 3 960 euros. Et il ne s’agit que d’une moyenne… On s’éloigne ainsi sensiblement de l’économie dite « du partage », qui caractérisait les débuts d’Airbnb, où l’on était accueilli chez l’habitant qui louait occasionnellement une chambre pour arrondir ses fins de mois. De plus en plus d’utilisateurs de la plate-forme se professionnalisent, quitte à flirter avec l’illégalité.

    C’est ce que montrent les chiffres collectés par Murray Cox, « data activist » et créateur du site Inside Airbnb, qui a extrait, en exclusivité pour Alternatives Economiques, les données de la plate-forme pour plus de 22 800 communes comptant au moins une annonce Airbnb3.

    Paris est la ville qui compte le plus grand nombre d’annonces Airbnb actives au monde. Sur les 60 276 annonces4, 87 % proposent de louer un appartement entier. Une proportion qui grimpe à 89 % à Nice, 92,5 % à Antibes, 94,5 % à Cannes et qui frôle les 100 % dans certaines stations de ski. Les appartements entiers sont plus susceptibles d’être loués par des professionnels du tourisme que par des particuliers.

    Top 20 des communes où la proportion d’annonces Airbnb par rapport à l’ensemble des logements est la plus élevée
    Cliquez sur la carte pour avoir des informations détaillées

    Dans les communes comptant au moins 1000 logements selon l’INSEE

    Si l’on rapporte le nombre d’annonce Airbnb au nombre total de logement de la commune, ce sont les stations de ski, certaines communes de Corse et de Martinique qui sortent du lot. Ce qui laisse supposer que ces locations sont en réalité des locations « saisonnières », la plupart du temps proposées par des professionnels.

    Là où l’offre de logements Airbnb dépasse l’offre hôtelière
    Nombre d’annonces Airbnb de logements entiers vs nombre de chambres d’hôtel. Cliquez sur la carte pour avoir des informations détaillées
    ch. = chambres

    Dans un certain nombre de villes, l’offre de logements Airbnb dépasse l’offre hôtelière. C’est particulièrement frappant à Lacanau ou au Cap-Ferret. Mais ce phénomène ne concerne pas que les communes touristiques. C’est aussi le cas de grandes villes comme Lyon, Bordeaux ou Marseille. A Paris, en revanche, l’offre hôtelière reste prépondérante, mais de peu : on compte 73 annonces Airbnb pour 100 chambres d’hôtel.

    Là où les locations Airbnb sont louées le plus souvent
    Part de locations de plus de 90 jours dans l’ensemble des annonces de logements entiers. Cliquez sur la carte pour avoir des informations détaillées

    Dans les communes comptant au moins 500 annonces sur airbnb.fr

    Selon les données de Murray Cox, sur les 22 800 communes passées au crible, plus de 21 % des logements entiers ont été loués plus de quatre-vingt-dix jours ces douze derniers mois. A Paris, cette part s’élève à 25 %, mais elle grimpe à 42 % à Nantes, 43,5 % à Tours, 44% à Nancy, 46 % à Strasbourg, 47 % à Dijon, et culmine à 54 % à Reims.

    En France, on peut louer sa résidence principale sous forme de « meublé touristique » jusqu’à 120 jours par an. Au-delà, la résidence n’est plus considérée comme la résidence principale, sauf obligations professionnelles, raison de santé ou cas de force majeure. Or, si l’on veut louer sa résidence au-delà de 120 jours, il faut faire au minimum une déclaration de meublé touristique en mairie.

    « On ne peut plus nier le fait qu’aujourd’hui, Airbnb est devenue une multinationale comme les autres » Corporate Europe Observatory Twitter
    A Paris, dans les communes de la petite couronne, dans celles de plus de 200 000 habitants ou dans celles où tout simplement le conseil municipal l’a décidé, les loueurs doivent demander une autorisation préalable de changement d’usage : passer d’une résidence principale à une location meublée de courte durée. La loi impose aux plates-formes intermédiaires comme Airbnb de décompter le nombre de jours de location des résidences principales et, quand il s’avère que la location dépasse les 120 jours annuels autorisés, de suspendre l’annonce. Mais Airbnb ne le fait que pour les quatre premiers arrondissements de Paris.

    Ces données exclusives montrent d’ailleurs que 18 % des annonces d’appartements entiers à Paris sont publiées par des particuliers ou des professionnels qui mettent plusieurs logements en location, et que l’on appelle les multiloueurs. Les plus actifs d’entre eux gèrent entre 50 et 139 annonces. Dans les stations de ski savoyardes, c’est souvent plus de 70 % des annonces qui sont gérées par des multiloueurs ! Et cette part dépasse 50 % dans des villes touristiques comme Carcassonne, Colmar, Honfleur, Cannes, Lacanau ou Porto Vecchio.

    Là où la part des multiloueurs de logements Airbnb est la plus élevée
    Part des multiloueurs dans l’ensemble des annonces de logements entiers sur Airbnb. Cliquez sur la carte pour avoir des informations détaillées

    Dans les communes comptant au moins 500 annonces sur airbnb.fr

    « Ce sont autant de faisceaux d’indices de l’existence de locations illégales, mais aussi du fait que de nombreux appartements de location de courte durée phagocytent le marché de la location de longue durée », explique Murray Cox. « A Paris, nous constatons dans nos immeubles que des locations touristiques remplacent les locations pour des résidents permanents. Après avoir vu le quartier se vider de populations aux revenus modestes, va-t-on vivre une forme de désertification comme celle qui a déjà touché certains quartiers de Venise ? », s’inquiétait Marie-Odile Terrenoire, de l’association Aux 4 coins du 4, en mars 20175.

    Les villes à l’offensive

    Le développement d’Airbnb ne se fait pas sans heurts. Les hôtels contestent une concurrence qu’ils jugent déloyale. L’entreprise est aussi critiquée pour ses pratiques d’optimisation fiscale, consistant à domicilier son siège européen en Irlande, où le taux d’imposition des sociétés est très faible. Plus récemment, à Paris et dans d’autres grandes villes françaises, européennes et américaines, la montée en puissance d’Airbnb a soulevé l’opposition d’élus et d’habitants : ils accusent la plate-forme de renforcer la flambée des prix de l’immobilier et de retirer des logements du marché de la location « normale ».

    « Aujourd’hui, il y a une très forte demande de la part des Parisiens de régulation et d’encadrement », Ian Brossat Twitter
    A Paris, les hôteliers ont été pendant plusieurs années les principaux opposants aux plates-formes comme Airbnb. « Mais aujourd’hui, il y a une très forte demande de la part des Parisiens de régulation et d’encadrement », rapporte Ian Brossat, adjoint à la maire en charge du logement. La mairie de Paris a ainsi voté plusieurs réglementations depuis 20156 et augmente régulièrement les effectifs de sa brigade de contrôles. S’ajoutent des poursuites judiciaires : en 2017, des amendes à l’encontre de propriétaires parisiens ont été prononcées pour un montant total de 1,3 million d’euros. Résultat, entre septembre 2017 et janvier 2018, la mairie a observé une baisse de 11 % des annonces Airbnb à Paris. Ce que confirment les chiffres d’Inside Airbnb : on est passé de 61 152 annonces en février à 60 276 fin avril 2018.

    « Mais il y a un gros manque, insiste Ian Brossat, c’est la responsabilisation des plates-formes. » Jusqu’à présent, les poursuites judiciaires (à l’exception d’une première en février) sont à l’encontre des seuls propriétaires. Le décret qui prévoyait de sanctionner les plates-formes ne supprimant pas les annonces sans numéro d’enregistrement, suite à la loi « pour une République numérique » de 2016, n’a jamais été publié. « On m’a expliqué que c’était lié au droit européen et qu’Airbnb avait fait une telle pression sur la Commission européenne que l’on ne pouvait pas publier ce décret prévoyant des sanctions parce qu’on allait se faire retoquer au niveau de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) », affirme Ian Brossat. Le projet de loi Elan, pour « Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique », présenté le 4 avril en Conseil des ministres, a néanmoins remis le sujet sur la table, en prévoyant des sanctions civiles à l’’encontre des plates-formes de location de courte durée à des fins touristiques qui ne respectent pas leurs obligations. « La France est l’un des premiers pays à responsabiliser les plates-formes au niveau national », souligne Thomas Aguilera, maître de conférences à Sciences Po Rennes-Arènes7.

    Un lobbying payant

    Mais le lobbying a repris de plus belle. L’argument d’une non-conformité au droit européen a été repris immédiatement après la présentation du projet de loi Elan par l’Union nationale pour la promotion de la location de vacances (UNPLV). « La directive e-commerce mentionne que nous, les plates-formes en ligne, sommes des médias, des hébergeurs d’annonces », assure son président, Timothée de Roux, également directeur général d’Abritel-HomeAway. Ce qui implique, selon lui, que les plates-formes ne sont pas habilitées à « faire la police », en excluant par exemple les loueurs qui ne disposent pas de numéro d’enregistrement. Quant à Airbnb, contactée par la rédaction, son porte-parole renvoie vers l’UNPLV.

    Dans un récent rapport, l’association Corporate Europe Observatory (CEO) a montré comment le lobby des plates-formes – notamment à travers l’European Holiday Home Association (EHHA) – s’active pour orienter l’interprétation des textes européens en leur faveur. L’EHHA a notamment déposé plainte auprès de la Commission européenne en septembre 2016, soit un mois avant l’adoption de la loi « pour une République numérique » dont le décret n’est jamais sorti. Quatre villes européennes (Paris, Berlin, Barcelone et Bruxelles) étaient visées, du fait de mesures de régulation jugées excessives par l’EHHA. Ce type de plainte, si les allégations sont avérées, déclenche une procédure de médiation entre la Commission et les pays concernés afin qu’ils se conforment au droit européen. Si la médiation n’a pas permis de régler le problème soulevé, la Commission peut être amenée à saisir la Cour de justice de l’Union européenne.

    « On ne peut plus nier le fait qu’aujourd’hui, Airbnb est devenue une multinationale comme les autres », écrit l’auteur du rapport de CEO en conclusion. Avec des méthodes de lobbying qui n’ont rien à envier à celles des Gafa. Dans l’ouvrage de Leigh Gallagher, le PDG de la plate-forme, Brian Chesky, affirmait d’ailleurs vouloir qu’« Airbnb devienne une entreprise technologique de "premier niveau" comme Google, Apple, Facebook et Amazon... ». L’entreprise ne communique toujours pas son chiffre d’affaires, mais a annoncé préparer son entrée en Bourse.

    1. Selon Leigh Gallagher, auteure de The Airbnb Story (Houghton Mifflin Harcourt, 2017).
    2. Moyenne pour une nuit Airbnb à Paris en mars 2018 et moyenne pour une nuit d’hôtel à Paris et petite couronne en 2017, selon l’Office du tourisme de Paris.
    3. Murray Cox récupère des données qui sont d’accès public sur le site d’Airbnb grâce à une méthode dite de « Web scraping » (récupération de données).
    4. fin avril 2018
    5. Table ronde sur les risques de désertification du 4e arrondissement de Paris, voir la synthèse sur https://lc.cx/m33E
    6. A Paris, il est interdit de louer sa résidence principale au-delà de 120 jours. Pour sa résidence secondaire, il faut obtenir un changement d’usage assorti d’une « compensation » en mettant en location un autre logement dans le même quartier. Il est obligatoire d’obtenir un numéro d’enregistrement en ligne et de le faire figurer sur l’annonce. La location est soumise à la taxe de séjour.
    7. Thomas Aguilera, Francesca Artioli et Claire Colomb mènent un travail comparatif sur la régulation des plates-formes de location touristique dans les villes européennes.

    #Airbnb #capitalisme_de_plate_forme #profitabilité_autogérée

  • L’Europe en miettes (par L’Heure du Peuple)

    Les bases géopolitiques de l’Europe allemande se fissurent. En dépit des coups de force répétés de la Commission européenne et du gouvernement allemand, la vie démocratique des Nations grignote à chaque élection les maillons de la chaîne austéritaire de l’UE. Mateo Renzi, le « Macron italien », a ainsi été évacué du pouvoir de manière aussi fulgurante qu’il y était parvenu. Et le bras de fer imposé par l’Europe dans la composition du nouveau gouvernement italien ne pourra que se retourner contre elle : inexorablement à la prochaine élection, un nombre encore plus grand de citoyens lui diront non. Une deuxième semonce est aussi venue d’Espagne où Merkel perd avec Rajoy un précieux allié de la rigueur dans le Sud du continent. Ce renversement du chef du gouvernement conservateur est loin d’être seulement un événement intérieur espagnol. Car la motion de censure qui a renversé Rajoy n’a été possible que grâce aux élus de Podemos : une force citoyenne dont le refus des diktats européens est l’acte électoral fondateur en Espagne.

    Les raisons qu’ont aujourd’hui les Français de rompre avec cette Europe sont elles aussi plus importantes que jamais. Comme l’a dénoncé Jean-Luc Mélenchon à la tribune de l’Assemblée nationale, la France est littéralement rançonnée financièrement par l’UE. Elle fait office de dindon de la farce du Brexit : versant déjà 7 milliards de plus qu’ils ne reçoivent, les citoyens français vont devoir payer encore plus d’ici 2025 pour recevoir … encore moins ! Les premiers touchés seront les paysans, alors que ceux-ci sont déjà les esclaves de l’économie européenne, au point qu’un paysan français sur 2 gagne aujourd’hui moins de 350 euros par mois ! Une misère agricole qui concerne tous les citoyens car elle est liée à un modèle productiviste qui dégrade la qualité de notre alimentation et donc de la santé publique. Dans ce domaine, l’Europe nous promet encore une fois le pire, en venant d’autoriser, après deux ans de tractations secrètes, la fusion entre Bayer et Monsanto, pour donner naissance à un pollueur géant qui prétend « contrôler toute la chaîne de production agricole ».

    Rompre avec cette politique européenne va devenir une question de survie pour le grand nombre. Les élections européennes de 2019 doivent être le grand rendez-vous citoyen pour sortir de cette impasse. La crise européenne, devenue permanente, doit être soldée une bonne fois pour toutes. C’est désormais à la portée d’une majorité de pays européens et le peuple français a un rôle particulier à jouer. Car Sarkozy puis Hollande et encore plus Macron ont peu à peu réduit la France au rôle de dernière béquille de cette Europe allemande. Au point que Macron est aujourd’hui le seul à défendre le Fonds Monétaire Européen que veut créer Merkel. Ce modèle est tellement malade que le jour où la France cessera de soutenir aveuglément la politique allemande, cette Europe sera révolue. Et avec elle s’effondrera le pacte d’austérité qui étrangle aujourd’hui les peuples de tout un continent.

    Laurent Maffeïs

    https://lafranceinsoumise.fr/2018/06/06/leurope-en-miettes-par-lheure-du-peuple

  • Turkey suspends migrant readmission deal with Greece : Hurriyet

    Turkey has suspended its migrant readmission deal with Greece, Foreign Minister Mevlut Cavusoglu was quoted as saying by the Hurriyet daily, days after Greece released from prison four Turkish soldiers who fled there after the 2016 attempted coup.

    https://www.reuters.com/article/us-turkey-security-greece/turkey-suspends-migrant-readmission-deal-with-greece-hurriyet-idUSKCN1J31OO
    #Turquie #asile #migrations #réfugiés #accord_UE-Turquie #accord_de_réadmission #externalisation #suspension #Grèce
    cc @isskein @i_s_

    • Ankara suspend un accord sur les migrants avec la Grèce

      La Turquie a suspendu son accord passé avec la Grèce pour la réadmission des migrants, en réaction à la remise en liberté par la Grèce de quatre soldats turcs ayant fui leur pays après la tentative de putsch de juillet 2016.

      ISTANBUL (Reuters) - La Turquie a suspendu son accord passé avec la Grèce pour la réadmission des migrants, en réaction à la remise en liberté par la Grèce de quatre soldats turcs ayant fui leur pays après la tentative de putsch de juillet 2016.

      La décision a été annoncée jeudi par le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu, cité par le quotidien Hurriyet. Le chef de la diplomatie turque a jugé « inacceptable » la libération, lundi, des quatre militaires, dont la demande d’asile en Grèce est toujours à l’étude.

      Un accord similaire passé entre la Turquie et l’Union européenne est toujours en vigueur, a ajouté Cavusoglu.

      Aux termes de l’accord conclu entre Athènes et Ankara, 1.209 étrangers ont été expulsés de Grèce vers la Turquie ces deux dernières années, selon le gouvernement grec.

      Pour Mevlüt Cavusoglu, « le gouvernement grec voulait régler cette question (des soldats turcs) mais il y a eu de fortes pressions occidentales, particulièrement sur les juges ».

      Les soldats se sont enfuis en Grèce à la suite du coup d’Etat manqué de la nuit du 15 au 16 juillet 2016 contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan.

      Le gouvernement turc les accuse de participation à cette tentative de putsch et a demandé à la Grèce de les lui remettre.

      La justice grecque a rejeté les demandes d’extradition.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/070618/ankara-suspend-un-accord-sur-les-migrants-avec-la-grece

    • Turkey reportedly suspends migrant readmission deal with Greece

      Turkey has suspended its migrant readmission deal with Greece, Foreign Minister Mevlut Cavusoglu was quoted as saying by state-run Anadolu agency, days after Greece released from prison four Turkish soldiers who fled there after a 2016 attempted coup.

      The four soldiers were released on Monday after an order extending their custody expired. A decision on their asylum applications is still pending.

      “We have a bilateral readmission agreement. We have suspended that readmission agreement,” Cavusoglu was quoted as saying, adding that a separate migrant deal between the EU and Turkey would continue.

      Under the bilateral deal signed in 2001, 1,209 foreign nationals have been deported to Turkey from Greece in the last two years, data from the Greek citizens’ protection ministry showed.

      Cavusoglu was quoted as saying he believed the Greek government wanted to resolve the issue about the soldiers but that Greek judges were under pressure from the West.

      “The Greek government wants to resolve this issue. But we also see there is serious pressure on Greece from the West. Especially on Greek judges,” Cavusoglu was quoted as saying.

      The eight soldiers fled to Greece following the July 2016 failed coup in Turkey. Ankara has demanded they be handed over, accusing them of involvement in the abortive coup. Greek courts have rejected the extradition request and the soldiers have denied wrongdoing and say they fear for their lives.

      In May, Greece’s top administrative court rejected an appeal by the Greek government against an administrative decision by an asylum board to grant asylum to one of the Turkish soldiers.

      http://www.ekathimerini.com/229384/article/ekathimerini/news/turkey-reportedly-suspends-migrant-readmission-deal-with-greece

    • La Commission Européenne appelle à la poursuite de l’accord sur les migrants entre la Turquie et la Grèce

      La Turquie a suspendu son accord de réadmission des migrants avec la Grèce après le refus d’Athènes d’extrader des ex-soldats turcs recherché par la Justice.

      La Commission européenne a appelé à la poursuite de l’accord bilatéral de réadmission des migrants entre la Turquie et la Grèce.

      "La position de la commission est qu’elle devrait être mise en œuvre de manière continue afin de respecter tous les critères restants dans le cadre de la feuille de route de libéralisation des visas avec la Turquie", a déclaré, vendredi, Natasha Bertaud, la porte-parole de la Commission.

      Ses remarques sont intervenues après que le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu a annoncé jeudi qu’Ankara suspendait son accord bilatéral de réadmission des migrants avec la Grèce.

      La suspension a suivi le refus des autorités grecques d’extrader des ex-soldats turcs qui sont accusés par la Justice turque d’avoir pris part au coup d’état manqué de 2016.

      Bertaud a précisé que la décision concernait un accord bilatéral entre la Grèce et la Turquie, et non l’accord UE-Turquie.

      "Nous sommes en contact avec les autorités grecques et turques pour enquêter davantage. Cela concerne un accord bilatéral entre la Grèce et la Turquie ", a-t-elle déclaré.

      Cavusoglu a précisé : « Il y a un accord de migration avec l’UE, c’est en vigueur et il y a un accord bilatéral de réadmission avec la Grèce, nous avons maintenant suspendu cet accord.

      Un protocole de réadmission entre la Grèce et la Turquie a été signé en 2002 pour lutter contre la migration illégale.

      Fin mai, le Conseil d’Etat grec a accordé l’asile à l’ex-soldat turc Suleyman Ozkaynakci, que la Turquie accuse d’être impliqué dans le coup d’Etat de 2016.

      En janvier, la Cour suprême grecque s’est prononcée contre l’extradition des anciens soldats - une décision que la Turquie a qualifiée de « politiquement motivée ».

      Cette dernière a demandé à plusieurs reprises l’extradition des putschistes présumés, notamment lors de la visite officielle du président Recep Tayyip Erdogan en Grèce en décembre dernier.

      www.actualite-news.com/fr/international/europe/5831-la-commission-europeenne-appelle-a-la-poursuite-de-l-accord-sur-les-migrants-entre-la-turquie-et-la-grece

    • Les réfugiés ne doivent pas servir d’instrument de pression politique en Turquie, selon la rapporteure

      « Je suis consternée par l’annonce des autorités turques indiquant que l’accord de réadmission avec la Grèce a été suspendu, à la suite de la libération de soldats turcs demandeurs d’asile en Grèce. Cette décision montre que les accords migratoires font courir aux réfugiés le risque d’être utilisés comme instrument dans les conflits politiques.

      J’appelle toutes les parties à ce conflit à donner la priorité aux intérêts et aux droits des réfugiés », a déclaré Tineke Strik (Pays-Bas, SOC), rapporteure de l’APCE sur les conséquences pour les droits de l’homme de la dimension extérieure de la politique d’asile et de migration de l’Union européenne.

      « Bien que les conséquences de l’accord UE-Turquie pour les réfugiés et les demandeurs d’asile en Grèce et en Turquie soient inquiétantes, la Turquie ne devrait pas utiliser le sort tragique des réfugiés pour faire pression sur les autorités grecques à la suite de l’échec du coup d’État en Turquie. La vie des réfugiés ne doit pas être un objet de négociation politique », a-t-elle souligné.

      « Le gel de la réadmission en Turquie ajoute à leur insécurité et peut prolonger leurs conditions d’accueil dégradantes, ce qui doit être évité. Si cette décision est maintenue, le gouvernement grec devrait accorder aux réfugiés des îles de la mer Égée l’accès à un logement d’accueil adéquat sur le continent, et examiner leurs demandes d’asile sur le fond ».

      En mars 2016, face à l’arrivée d’un nombre sans précédent de réfugiés, à la suite du conflit armé en Syrie, l’Union européenne et la Turquie ont convenu que la Turquie prendrait toutes les mesures nécessaires pour empêcher la migration irrégulière par voie terrestre ou maritime de la Turquie vers l’UE. En vertu de l’accord, les migrants en situation irrégulière qui traversent la Turquie vers les îles grecques seraient renvoyés en Turquie et, pour chaque Syrien renvoyé des îles vers la Turquie, un autre Syrien serait réinstallé dans l’UE.

      En outre, l’UE s’est engagée à consacrer trois milliards d’euros à la gestion des migrations et à l’aide aux réfugiés en Turquie en 2016-2017, et trois autres milliards d’euros en 2018.

      Le rapport de Mme Strik doit être débattu lors de la prochaine session plénière de l’Assemblée (25-29 juin 2018).

      http://assembly.coe.int/nw/xml/News/News-View-FR.asp?newsid=7105&lang=1&cat=134