#fake_news : La grande peur… Par Richard Labévière
▻https://www.les-crises.fr/fake-news-la-grande-peur-par-richard-labeviere
#Médias
#fake_news : La grande peur… Par Richard Labévière
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#Médias
selon les belles âmes occidentales – les Fake News expliqueraient alors le Brexit, l’élection de Trump et la disparition des éléphants. Par conséquent, l’Allemagne et la France préparent une loi pour contrer ces maudits Fake News, la Commission européenne y travaillerait aussi. Dans son dernier livre – autant nécessaire que salutaire – notre médiologue préféré François-Bernard Huyghe remet les pendules à l’heure ! Son principal constat : il ne faudrait pas que la grande peur, dont il décrit scientifiquement les mécanismes, ne justifie une réinstallation de guillotines propices à neutraliser toutes espèces de contestation, de critique et d’opposition.
Le Canada, le Mexique et l’Union européenne ripostent aux taxes américaines sur l’acier et l’aluminium
▻https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/le-canada-le-mexique-et-l-union-europeenne-ripostent-apres-les-taxes-am
Pour le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, « l’Union européenne ne peut pas rester sans réagir ». « Ce qu’ils peuvent faire, nous sommes capables de faire exactement la même chose, a-t-il assuré. Les Etats-Unis ne nous laissent pas d’autre choix que de porter ce conflit devant l’Organisation Mondiale du Commerce et d’imposer des droits de douane supplémentaires à un nombre de produits en provenance des Etats-Unis. »
Contrairement à ce que dit le titre, l’Europe là, c’est plutôt « retenez-moi ou j’fais un malheur ». Alors que le Canada, en effet, a déjà pris ses dispositions très concrètement...
Pourquoi nos journalistes enjolivent-ils toujours les choses quand il s’agit de parler de ceux qui (ne) prennent (pas) les décisions par chez nous ?
Hungary to criminalise migrant helpers in crackdown
The Hungarian government has drafted new laws to criminalise those who help irregular migrants seeking asylum.
If passed in its current form, the legislation could make printing leaflets with information for asylum-seekers and offering them food or legal advice a criminal offence.
The constitution will also be amended to prevent other EU countries from transferring asylum seekers to Hungary.
Nationalist Prime Minister Viktor Orban is defying EU policy on migration.
Ungheria, il reato di solidarietà
In Ungheria, il governo di Viktor Orban ha presentato in Parlamento un “pacchetto” di misure – che comprendono anche una modifica alla Costituzione – volte a “contrastare l’immigrazione irregolare”.
La stampa magiara ha ribattezzato le riforme col nome di “Stop Soros”, perché lo scopo dichiarato dal governo è quello di colpire le Ong impegnate in attività di solidarietà e di sostegno ai richiedenti asilo e ai rifugiati: e poiché alcune di queste Ong fanno capo a George Soros, o ricevono finanziamenti dalle sue Fondazioni, tutto viene presentato come una battaglia tra il premier ungherese e lo stesso Soros.
In realtà, ciò che Orban intende colpire è quella parte della società civile ungherese che si impegna per fornire assistenza ai rifugiati, ma anche per garantire i diritti umani dei migranti e dei transitanti. Così, le riforme proposte dall’esecutivo Orban sono un esempio, sicuramente estremo, di una tendenza che si va diffondendo in Europa: quello di criminalizzare la solidarietà e l’impegno civile, trasformandoli in reati.
Chi scrive non è esperto di cose ungheresi, né conosce a fondo il dibattito che si è sviluppato nel paese magiaro. Per la vicenda della riforma cosiddetta “Stop Soros” si rimanda, in lingua italiana, agli articoli usciti in questi giorni su Il Manifesto, Il Fatto Quotidiano, o su Il Post. Chi è in grado di leggere in inglese può rivolgersi al Guardian, o può vedere i comunicati dell’Hungarian Helsinki Committee, una delle Ong prese di mira dalla furia di Orban.
Qui, più semplicemente, si propone la traduzione in italiano di una delle norme più controverse del “pacchetto”, quella che riguarda appunto il reato di solidarietà.
Il testo che trovate qui sotto è tradotto dalla versione non ufficiale in inglese a cura dello stesso Hungarian Helsinki Committee. È quindi la “traduzione di una traduzione”, con i limiti che questo può comportare, e che si possono facilmente immaginare: ma sembra comunque utile per capire più a fondo le forme e i modi in cui viene articolato il “reato di solidarietà” nel dispositivo della riforma. I fortunati lettori che sono in grado di leggere in lingua ungherese possono trovare la versione originale qui.
▻https://www.a-dif.org/2018/06/01/ungheria-il-reato-di-solidarieta
La Hongrie criminalise les #ONG qui aident les demandeurs d’asile
Le parti du Premier ministre hongrois a voté ce mercredi une loi qui pourrait conduire à des peines de prison pour toute personne assistant des migrants en situation illégale ou non.
Viktor Orbán ne se soucie décidément plus des injonctions européennes sur ses dérives autoritaires. Ce mercredi, le Premier ministre hongrois et son parti ultraconservateur, le Fidesz, qui a une large majorité au Parlement, ont voté la loi dite « Stop Soros », du nom du milliardaire américano-hongrois devenu la bête noire du régime. Cette loi initialement présentée en février a été modifiée après les élections législatives du 8 avril qui ont vu une large victoire pour le parti au gouvernement. Elle prévoit maintenant une criminalisation des personnes qui viendraient en aide aux demandeurs d’asile et aux réfugiés.
« Un avocat pourrait se trouver condamné à une peine jusqu’à un an d’emprisonnement pour avoir apporté des informations sur la procédure de demande d’asile, par exemple, explique le porte-parole d’Amnesty International Hongrie, Aron Demeter. Le but de cette loi est clairement de viser le personnel des ONG. »
A lire aussi:Hongrie : soupçons de fraudes électorales autour du clan Orbán
Le texte prévoit aussi qu’en cas de suspicion d’aide aux demandeurs d’asile, l’Etat pourra interdire à la personne concernée de se rendre dans un rayon de 8 kilomètres autour de la frontière. « La loi est assez vague, dans son état actuel, pour que l’aéroport soit compris dans la définition de frontière, détaille András Lederer du Comité Helsinki hongrois pour la défense des droits de l’Homme, une des ONG visées. Des personnes seulement suspectées de violer cette loi pourraient se trouver interdites de quitter le territoire hongrois. »
Présenté sous sa nouvelle version le 29 mai, le projet de loi a été soumis à l’étude d’un comité parlementaire, jeudi 14 juin. « C’est incroyable, il n’y a eu absolument aucun débat lancé par l’opposition sur ce texte », reprend András Lederer. Quelques minutes auront suffi pour adopter le texte.
Acharnement législatif
Ce dernier texte arrive après un an d’attaques répétées par le Fidesz contre les organisations internationales. Depuis juin 2017, le gouvernement force toutes les organisations qui reçoivent des financements de l’étranger à se déclarer et à inscrire la mention « Financé par une institution étrangère » sur tous leurs documents. Une inscription rendue péjorative par la rhétorique gouvernementale.
Peu après les élections, en avril, des médias proches de Viktor Orbán ont sorti une liste de soi-disant « mercenaires » de George Soros, qui l’aideraient à mener « son plan pour faire venir des immigrés illégaux en Europe », selon les propos du Premier ministre. Dans cette liste, étaient nommés des universitaires, des journalistes d’opposition et des membres du personnel d’ONG qui aident les demandeurs d’asile et réfugiés.
Le 12 juin, un ancien parlementaire du parti allié au Fidesz, les Chrétiens-Démocrates, a tenu une conférence de presse devant l’immeuble où se trouvent les locaux d’Amnesty International à Budapest. « Il a collé des affiches sur notre porte, disant que nous promouvons la migration », décrit Aron Demeter. Deux jours plus tard, c’est l’ONG hongroise Menedék d’entraide aux réfugiés qui a fait les frais d’une même action.
La droite européenne impuissante
Ces campagnes de discréditations portent leurs fruits. Le 15 mai dernier, la fondation philanthropique Open society de George Soros a annoncé que, sous les pressions du gouvernement, elle quittait ses bureaux européens de Budapest pour déménager à Berlin, en Allemagne. De leur côté, Amnesty International et le Comité Helsinki hongrois assurent qu’ils ne partiront pas du pays, quitte à attaquer cette nouvelle loi devant la Cour de justice de l’Union européenne.
Aron Demeter comme Andra Lederer appellent la Commission européenne à lancer immédiatement une procédure d’infraction contre cette loi. « Les Etats de l’UE devraient exprimer fortement leur indignation face à cette attaque contre la société civile, l’Etat de droit et le principe de solidarité », déclare le porte-parole d’Amnesty International.
Jusqu’à présent, les critiques contre le régime de Viktor Orbán ont été mesurées au niveau européen. Le Parti populaire européen (PPE) qui réunit plusieurs partis de centre droit et dont fait partie le Fidesz, a tout de même demandé au Premier ministre hongrois d’attendre les conclusions de la Commission Venise pour la démocratie par le droit du Conseil de l’Europe sur ce projet de loi, qui doivent être publiées vendredi. Le 2 juin, le CDA, parti néerlandais membre du PPE, a adopté une motion pour que le Fidesz soit exclu du groupe européen.
Ignorant ces menaces, le gouvernement hongrois a voté le texte « Stop Soros » ce mercredi. « Le fait que le projet de loi suive son cours en Hongrie et la publication de l’avis de la Commission de Venise sont des procédures indépendantes, affirme le directeur Presse du groupe PPE au Parlement européen, Pedro Lopez de Pablo. Comme on l’a fait par le passé avec la Hongrie et avec la Pologne, nous allons demander aux gouvernements hongrois de faire tous les changements au projet de loi que la Commission de Venise demande. Si ce n’est pas fait, comme on l’a aussi déjà effectué pour la Pologne, on demandera l’ouverture des procédures prévues dans les traités européens pour atteinte aux principes fondamentaux de l’UE. »
▻http://www.liberation.fr/planete/2018/06/20/la-hongrie-criminalise-les-ong-qui-aident-les-demandeurs-d-asile_1659369
‘Hungary is the worst’: Refugees become punching bag under PM Viktor Orban
A proposed law seeks to criminalise anyone who helps refugees, as atmosphere turns ’toxic’
Hidden behind an overbearing, protective metal door in the centre of Budapest is the entrance to the Hungarian branch of Amnesty International.
For Julia Ivan, the director of Amnesty here, the events of recent months have certainly given her reason to feel cautious.
“The atmosphere towards migrants and those trying to support them has become so toxic here.”
She pauses, her voice expressing the incredulity she feels.
A former human rights lawyer, Ms Ivan joined the organisation to advocate for human rights defenders abroad.
“However, as things in Hungary are changing we are now trying to raise awareness about Hungarian human rights defenders who are being attacked,” Ms Ivan tells The Independent.
Interns, she says, are too scared to return to the NGO, after a narrative shift when it comes to humanitarian work.
“The interns that we took on last year to work for us this summer all completed their basic training and orientation.
“Then we had the “Stop Soros” bill in February and Viktor Orbán’s re-election in April and not one of them will still come to work here this summer.
“They are all terrified what working for an organisation like Amnesty International will mean for them and their futures – this is in a EU country.”
In 2018 – despite its rich multicultural history – Hungary has become the most anti-migrant country in Europe.
Consulting firm Gallup recently devised a Migrant Acceptance Index to measure how accepting populations were on issues such as “an immigrant becoming your neighbour”.
Hungary recorded the third-worst score in the entire world.
Hungary’s Prime Minister, Viktor Orbán of the Fidesz party, was re-elected for a fourth term in April’s landslide election win, and relentlessly campaigned to a drumbeat of xenophobic rhetoric – laying the blame for the entirety of Hungary’s woes, from its collapsing education system to widespread political corruption, at the feet of the migranj.
Mr Orban, who enjoys near messianic levels of popularity, has been labelled the EU’s answer to Vladimir Putin and has referred to all refugees as “Muslim invaders” and migrants trying to reach Hungary as a “poison” that his country does not need.
Buoyed by the election outcome, Mr Orbán’s government has submitted a new piece of anti-migrant legislation, informally called the “Stop Soros” bill.
The proposition is named after the American/Hungarian billionaire and civil society donor, George Soros, who Mr Orbán claims is trying to “settle millions from Africa and the Middle East” to disrupt Hungary’s homogeneity.
Controversially, the bill declares that any NGOs that “sponsor, organise or support the entry or stay of third-country citizens on Hungarian territory” will be viewed as a “national security risk”.
NGOs will have to obtain permission from Hungary’s interior minister to continue to operate and those breaking the rules to support migrants of any kind have been told they will be fined and shut down.
Incredibly, their employees could then also face jail time.
“The constant stoking of hatred by the current government for political gain has led to this latest shameful development, which is blatantly xenophobic and runs counter to European and international human rights standards and values,” Zeid Ra’ad al-Hussein, the United Nations high commissioner for human rights (Unhcr), has said.
According to the Hungarian Helsinki Committee (HHC), just 1,216 asylum seekers were granted protection in Hungary in 2017.
In the same year, 325,400 asylum seekers were granted protection in Germany, followed by 40,600 in France, 35,100 in Italy, 34,000 in Austria and 31,200 in Sweden.
A further 2,880 applications were rejected and recognition rates for those arriving from war zones such as Syria and Iraq even remain low.
The country also refused to resettle even one refugee from the inundated Italy and Greece as part of the EU’s mandatory quota programme.
Orbán’s government has implemented a three-pronged strategy to attempt to eradicate the arrival of refugees in Hungary.
The “keep them out” policy was signposted by the triumphant construction, in June 2015, of a mammoth 175km long, 4m high razor wire fence on the Hungarian-Serbian border.
This impenetrable barrier was later extended to the Hungarian-Croatian frontier.
A highly controversial “pushback law” was also introduced, whereby potential refugees caught in the country with no legal documentation could be removed by any means possible to Serbia.
Medecins Sans Frontieres (MSF), which provides medical treatment to refugees on the Serbian side of the frontier, has recorded hundreds of cases of intentional injuries allegedly perpetrated by Hungarian border patrols during “pushbacks” – a claim that the Hungarian government has denied.
They include beating injuries, dog bites and irritation from tear gas and pepper sprays.
Between January 2016 and February 2017, MSF also recorded that just over one in five of these alleged attacks were inflicted on children.
“This pushback law is completely arbitrary and massively contradicts EU law,” says Gabor Gyulai, director of the HHC.
“Violence is a clear accompanying phenomenon of the pushback policy.”
To action asylum requests from those fleeing conflict, the government has set up two transit camps outside the Hungarian border towns of Tompa and Roeszke to house applicants.
In 2016, 60 refugees were allowed to enter the transit zones per day but the HHC believes this has plunged to a mere one person a day, on average, at each site.
This tactic is designed to split up entire families for an infinite time period.
Refugees fortunate to be allowed to cross into Hungary then experience the second carefully calculated prong – “detain them all”.
Living conditions are “absolutely inhumane”, according to the HHC.
“We know what is going on there, it is like a military camp where you are guarded everywhere, minimal privacy,” Mr Gabor says.
“Plus you live in a shipping container and we have a continental climate. In the summer, temperatures can easily reach 40 degrees inside.
“Many of the adults who arrive are already in poor mental health; they have been tortured or witnessed death.
“Then they are then stuck in a space a few metres squared in size.
Although NGOs are offering psychological assistance to the asylum-seekers, they are denied the opportunity to take it.
“We have an NGO here, the Cordelia Foundation, which can provide specialist psycho-therapeutic assistance to these individuals but they are not allowed to do so by the government.”
“It is totally senseless and completely inadequate for the vulnerable.”
The third deterrent strategy deployed is the “withdrawal of integration support”, which occurs if a refugee is granted permanent residency in Hungary.
Individuals are transferred to a reception centre near the remote Austrian border town of Vámosszabadi.
They are given 30 days free board and food and then left to fend for themselves, provided with no language courses or labour integration – as occurs in many other European countries.
Abdul, a young man from Afghanistan, currently resides in the run-down and very decrepit facility in Vámosszabadi.
Granted asylum in Hungary after an arduous journey via Iran, Turkey and Serbia, Abdul received death threats from the Taliban for working as an English translator for American troops stationed in his home country.
“I want to scream, I am going crazy,” he says.
Abdul claims that those staying at the centre have been the victim of beatings from both security personnel and local residents, which is why he would like to use a pseudonym.
When approached by The Independent for comment, the Hungarian government refused to address the accusations.
“I have travelled through so many different places, I thought I would drown in the sea, but Hungary is the worst.
“The people here, they hate us and the conditions here and on the border are not fit for animals.
“I have seen my friends beaten, refused food, we are treated like inmates here, second class humans, not actual people with needs and hopes.”
Like others granted refugee status in Hungary, Abdul planned to leave as soon as his reception permit expired and head for Western Europe.
The Unhcr has now taken the unprecedented step of urging EU states to stop returning asylum seekers to Hungary over fears about their security on arrival.
“There is no future here unless you are Hungarian,” Abdul adds. “Europe has forgotten us.”
▻https://www.independent.co.uk/news/world/europe/hungary-refugees-immigration-viktor-orban-racism-border-fence-a844604
La Hongrie taxe toute activité présentant les migrations sous un angle positif
La nouvelle loi, adoptée le 20 juillet, impose à 25 % les dons perçus par des organismes traitant des migrations.
►https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/07/25/la-hongrie-taxe-toute-activite-presentant-les-migrations-sous-un-angle-posit
signalé ici sur seenthis :
▻https://seenthis.net/messages/710493
La Commission européenne forme un #recours contre la Hongrie devant la #CJUE
19.07.2018 – Commission européenne - Recours en manquement -
Migration et asile
(...)
MIGRATION ET ASILE : LA COMMISSION FRANCHIT DE NOUVELLES ÉTAPES DANS DES
PROCÉDURES D'INFRACTION OUVERTES CONTRE LA HONGRIE
La Commission européenne a décidé aujourd’hui de former un recours
contre la Hongrie devant la Cour de justice de l’Union européenne pour
non-conformité de sa législation en matière d’asile et de retour avec
le droit de l’Union. La Commission a également envoyé aujourd’hui une
lettre de mise en demeure à la Hongrie concernant une nouvelle
législation hongroise qui érige en infractions pénales les activités
de soutien aux demandes d’asile et de séjour et restreint davantage
encore le droit de demander l’asile. Au sujet de la saisine de la Cour
pour non-respect de la législation de l’Union en matière d’asile et de
retour : la Commission a lancé pour la première fois une procédure
d’infraction contre la Hongrie au sujet de sa législation en matière
d’asile en décembre 2015. À la suite d’une série d’échanges au
niveau tant administratif que politique et de l’envoi d’une lettre de
mise en demeure complémentaire, la Commission a adressé un avis
motivé à la Hongrie en décembre 2017. Après avoir analysé la
réponse fournie par les autorités hongroises, la Commission considère
que la plupart des préoccupations soulevées n’ont toujours pas été
abordées et a donc à présent décidé de former un recours contre la
Hongrie devant la Cour de justice de l’Union européenne, la dernière
étape de la procédure d’infraction. Au sujet de la lettre de mise en
demeure concernant la nouvelle législation hongroise qui érige en
infractions pénales les activités de soutien aux demandes d’asile :
cette nouvelle législation – baptisée « Stop Soros » par les
autorités hongroises – érige en infraction pénale toute assistance
offerte par des organisations nationales, internationales et non
gouvernementales ou par toute personne à des personnes qui souhaitent
introduire une demande d’asile ou de permis de séjour en Hongrie. Cette
législation comprend également des mesures qui restreignent les
libertés individuelles, en empêchant toute personne faisant l’objet
d’une procédure pénale au titre de cette législation d’approcher les
zones de transit aux frontières hongroises où les demandeurs d’asile
sont retenus. Les sanctions vont d’une détention temporaire à une
peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an et à l’expulsion du
pays. En outre, la nouvelle législation et une modification
constitutionnelle ont instauré de nouveaux motifs pour déclarer une
demande d’asile irrecevable, en limitant le droit d’asile aux seules
personnes qui arrivent en Hongrie directement depuis un lieu où leur
vie ou leur liberté sont menacées. La Commission est donc parvenue à
la conclusion que la Hongrie manque aux obligations qui lui incombent en
vertu des traités de l’Union, de la législation de l’Union et de la
charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Les autorités
hongroises disposent de deux mois pour répondre aux préoccupations
exprimées par la Commission. La Commission est prête à soutenir les
autorités hongroises et à les aider à remédier à ce problème. Pour
de plus amples informations, voir la version intégrale du communiqué
de presse.
Lettres de mise en demeure
MIGRATION LÉGALE : LA COMMISSION INVITE INSTAMMENT LA HONGRIE À METTRE
EN ŒUVRE CORRECTEMENT LA DIRECTIVE SUR LES RÉSIDENTS DE LONGUE DURÉE
La Commission a décidé ce jour d’envoyer une lettre de mise en demeure
à la Hongrie au motif qu’elle exclut les ressortissants de pays tiers
ayant le statut de résident de longue durée de l’exercice de la
profession de vétérinaire et ne met donc pas correctement en œuvre la
directive sur les résidents de longue durée (directive 2003/109/CE du
Conseil). La directive exige que les ressortissants de pays tiers qui
résident légalement dans un État membre de l’UE depuis au moins cinq
ans bénéficient d’un traitement égal à celui des ressortissants
nationaux dans certains domaines, y compris l’accès aux activités
salariées et indépendantes. La législation hongroise n’autorise pas
les ressortissants de pays tiers ayant la qualité de vétérinaire
professionnel, y compris ceux ayant obtenu leur diplôme en Hongrie, à
exercer leur profession dans le pays. La Hongrie dispose à présent de
deux mois pour répondre aux arguments avancés par la Commission.
MIGRATION LÉGALE : LA COMMISSION DEMANDE À 17 ÉTATS MEMBRES DE METTRE
EN ŒUVRE LA DIRECTIVE SUR LES ÉTUDIANTS ET LES CHERCHEURS DE PAYS
TIERS
La Commission a décidé aujourd’hui d’envoyer des lettres de mise en
demeure à 17 États membres (AUTRICHE, BELGIQUE, CROATIE, CHYPRE,
RÉPUBLIQUETCHÈQUE, FINLANDE, FRANCE, GRÈCE, HONGRIE, LETTONIE,
LITUANIE, LUXEMBOURG, POLOGNE, ROUMANIE, SLOVÉNIE, ESPAGNEET SUÈDE)
pour défaut de communication de la législation nationale destinée à
transposer intégralement la directive relative aux conditions
d’entrée, de séjour et de mobilité sur le territoire de l’Union des
ressortissants de pays tiers à des fins de recherche, d’études, de
formation, de volontariat et de programmes d’échange d’élèves ou de
projets éducatifs et de travail au pair (directive 2016/801). Les
États membres avaient jusqu’au 23 mai 2018 pour mettre leur
législation nationale en conformité avec cette directive et en
informer la Commission. Ils ont à présent deux mois pour transposer
intégralement la directive en droit national. À défaut, la Commission
pourrait envisager de leur adresser des avis motivés.
Source : Commission européenne - Communiqué de presse
Le cas italien détruit le mythe européen Marc Botenga - 24 Mai 2018 - Solidaire
▻http://solidaire.org/articles/le-cas-italien-detruit-le-mythe-europeen
L’Italie a presque un nouveau gouvernement. Cette alliance entre populistes du Mouvement 5 Étoiles et extrême-droite de la Ligue inquiète l’Union européenne. Le nouvel exécutif pourrait ne plus respecter les traités européens. Mais c’est surtout l’émergence de ce gouvernement même qui devrait inquiéter. Parce qu’il illustre toutes les limites de l’intégration européenne.
« Nous ne pouvons que conseiller de maintenir le cap en matière de politique économique et financière, de promouvoir la croissance via des réformes et de maintenir le déficit budgétaire sous contrôle. »
Avant même sa formation officielle, Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne, menaçait déjà le nouveau gouvernement italien. « Ils jouent avec le feu, parce que l’Italie est très endettée. Des actions irrationnelles ou populistes peuvent causer une nouvelle crise européenne », ajoutait Manfred Weber, le dirigeant allemand du parti populaire, au Parlement européen. « Si le nouveau gouvernement prenait le risque de ne pas respecter ses engagements sur la dette, le déficit, mais aussi l’assainissement des banques, c’est toute la stabilité financière de la zone euro qui serait menacée », avertissait de son côté Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie. Des recettes européennes en faillite
C’est comme prescrire un régime à un affamé. Depuis un quart de siècle ce sont précisément les recettes européennes, appliquées par les gouvernements de gauche et de droite, qui ont mené l’Italie au bord du gouffre. La libéralisation du marché du travail qu’impose maintenant le président Emmanuel Macron en France a commencé même avant les réformes Hartz en Allemagne. Le travail précaire et hyper-flexible deviendra la nouvelle norme. Certes, l’Italie est toujours la troisième économie de la zone euro. Elle en est même la deuxième puissance industrielle. Mais les choses changent. La chercheuse italienne Marta Fana a expliqué que depuis 25 ans, l’Italie devient de plus en plus une périphérie européenne, est soumise toujours davantage au leadership économique qu’incarnent l’Allemagne et la France. Pendant que l’Allemagne a profité de ces 25 dernières années pour faire des investissements très forts dans l’industrie, l’Italie a quasiment arrêté de faire des investissements. Rome s’est pliée entièrement à toutes les directives européennes, sur les aides de l’État, l’euro, le déficit, perdant 25 % de structure de production. Cette tendance a été renforcée par la crise de 2008. En 2017, la production industrielle italienne était toujours inférieure de 20 % à son niveau d’avant la crise. L’Italie, synthétise Fana, est en train d’être déclassée : « Nous n’avons pas qu’une perte de structure de production parce que les entreprises ferment, mais on a une perte de structure de production nationale parce que les entreprises italiennes sont achetées par des multinationales françaises et souvent allemandes. Celles-ci utilisent l’Italie comme main d’œuvre mais déplacent les centres de décision, et la recherche et développement vers leurs pays. »1
Après des décennies de gouvernance européenne, les partis traditionnels se sont effondrés lors des dernières élections. La droite berlusconienne a raté son grand retour. L’ancien Premier ministre social-démocrate Matteo Renzi, grand exemple d’Emmanuel Macron, a payé le prix fort pour ses libéralisations. Après 25 ans de promesses non-tenues, les Italiens ne les croient plus. Face à un taux de chômage élevé et un avenir morose, des millions de jeunes quittent le pays pour trouver du travail à Berlin, Bruxelles ou Paris. D’autres se tournent vers ceux qui promettent de rompre radicalement avec le modèle européen. Ce sont les populistes du Mouvement 5 Etoiles et l’extrême-droite qui ont le mieux incarné ces aspirations de rupture.
Un néolibéralisme national ?
Toutefois, dans le programme de gouvernement, les deux partis n’offrent pas un modèle social radicalement différent. Certes, il y a des mesures populaires. A défaut d’une allocation de chômage, l’introduction d’un « revenu citoyen » de 780 euros pendant deux ans est surtout populaire au sud du pays. Ces mesures ont fait le succès de la rhétorique des 5 Étoiles. Néanmoins, le programme du nouveau gouvernement italien ressemble davantage à un « néolibéralisme dans un seul pays », comme le décrit le journaliste anglais Paul Mason, destiné à redonner de la force aux entreprises italiennes.2 Il s’agit en effet avant tout de favoriser le patronat italien qui considère que la lutte avec ses concurrents allemands est perdue. Aucune mesure concrète contre le travail précaire, par exemple. Pour chaque geste vers la gauche, il y a donc trois mesures fortes de droite. L’introduction d’un salaire minimum va de pair avec la réintroduction de « vouchers » (généralisation de titres-services) permettant de contourner toute législation sociale et éviter même de passer par un contrat de travail. Le nouveau revenu citoyen est accompagné d’une obligation d’accepter certaines offres d’emploi. La mise sur pied d’une banque d’investissements, pour subventionner des entreprises privées, va de pair avec l’instauration d’une « flat tax » où les grandes entreprises et les très riches paieront bien moins d’impôts. Les moyens promis pour les soins de santé viendront en premier lieu de rationalisations plutôt que d’investissements nouveaux.
A ces mesures socio-économiques s’ajoute une matrice fortement nationaliste et raciste. C’est une technique utilisée aussi par Viktor Orban, Premier ministre hongrois, pour obtenir une certaine adhésion populaire. Quelques mesures de gauche et une bonne dose de nationalisme doivent ranger les travailleurs derrière « leur » patronat. Parce qu’il s’agit bien de défendre le patronat local. Cet objectif fait que l’accord de gouvernement fait l’impasse sur une vérité toute simple : c’est l’alliance étroite entre fédération patronale et gouvernement italiens qui est le principal responsable de la crise sociale aujourd’hui. Mais cela reste tabou. Afin de dédouaner le patronat italien de sa responsabilité, l’accord gouvernemental s’en prend aux migrants. L’Italie aurait beaucoup de raisons de critiquer le manque de solidarité des autres États européens qui lui laissent la gestion d’une bonne partie des réfugiés. Les migrants sont d’ailleurs souvent les premières victimes du travail précaire. Mais le programme du gouvernement italien n’en a cure et ne fait qu’attiser le racisme et la discrimination. Les migrants sont sans détour ni preuves associés au terrorisme et même aux mauvais comptes publics. Pour y pallier, le gouvernement propose la mise sur pied de « centres de rassemblement » d’environ un demi-million d’immigrés pour les renvoyer en Afrique.
Clash avec l’Europe ?
Ces potentielles déportations massives n’inquiètent pas le moins du monde l’Union européenne. Ni le fait qu’un parti d’extrême-droite comme la Ligue rentre au gouvernement. Ni que Marine Le Pen lui apporte son soutien. Non, c’est bien la volonté du gouvernement italien à renégocier les traités qui inquiète. Contrairement à leurs promesses de campagne, les deux partis au gouvernement n’envisagent plus explicitement une sortie de l’euro, mais leur programme est clairement trop coûteux pour les règles budgétaires européennes. Ceci reflète une contradiction au sein du patronat italien, dont une partie a profité et profite du marché unique européen, mais qui en même temps veut davantage de soutien de « son » État. Les mesures de soutien promises à l’industrie italienne de l’armement dans la compétition européenne en sont une conséquence logique. Ce libéralisme plus « national » ne promet rien de bon pour les travailleurs. Au contraire, dans la course à la compétitivité, ils seront poussés à davantage de sacrifices pour « renforcer » l’économie. Donc, le patronat italien. L’absence de mesures concrètes pour améliorer les droits sociaux n’est pas une coïncidence.
Entre néolibéralisme européen et libéralisme xénophobe italien, des arrangements sont possibles. Néanmoins, le risque d’un affrontement entre les deux est réel. Les institutions européennes, et leurs alliés à droite et à gauche en Italie, feront tout pour faire marcher l’Italie au pas des traités. Dans le contexte actuel, une pression agressive ne pourra que renforcer le national-libéralisme raciste. De la Hongrie, à la France, de l’Autriche à l’Italie, voici la perspective qu’offre l’actuelle intégration européenne : libéralisme autoritaire européen ou national-libéralisme xénophobe. Le défi pour la gauche italienne, et pour la gauche européenne en général, est de sortir de ce faux choix pour imposer un changement social qui en finit avec la précarité et le déclin social. Un projet de gauche qui rompt avec les diktats européens, non pas en faveur du patronat national, mais pour les travailleurs.
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« Les marchés vont apprendre aux Italiens à bien voter »
Günther Oettinger, commissaire européen au budget
Tout y est : l’arrogance brutale des dirigeants allemands qui considèrent l’Europe du sud comme un « club med », la violence des dirigeants de la Commission européenne qui veulent mater les récalcitrants quel qu’en soit le prix pour les peuples. Ceux qui tuent le projet européen sont là. « L’union européenne » se tourne cette fois-ci contre un de ses pays fondateurs. La fin s’approche pour ce système.
Jlm
L’Espagne appelle l’UE à récompenser les efforts du Maroc
Le gouvernement espagnol a appelé la Commission européenne à mieux soutenir les pays comme le Maroc qui supportent une grande pression migratoire et participent à la gestion de ces flux.
Le gouvernement espagnol n’est guère satisfait de la gestion, par l’Europe, de l’épineux dossier de l’immigration et du contrôle des frontières. Selon la presse espagnole, Madrid a tapé du poing sur la table, lundi dernier à Bruxelles. Le gouvernement Rajoy souhaite que la question des frontières soit la chasse gardée de Madrid et Rabat. À cet égard, l’Exécutif espagnol a catégoriquement rejeté une proposition formulée par la Commission européenne (CE) au sujet de la gestion du dossier migratoire. De fait, la CE veut poster « une importante armée », pour paraphraser l’Exécutif ibérique, de gardes-frontières aux portes de l’Europe. Concrètement, Bruxelles a proposé le renforcement des effectifs du Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, en portant leur nombre de 1.500 actuellement à 10.000 à partir de 2021. La position espagnole a été transmise par le secrétaire d’État espagnol aux Affaires européennes, Jorge Toledo. Durant une rencontre des membres du Club des vingt-huit, organisée lundi dernier pour débattre du cadre financier pluriannuel 2020-2027 (plan des dépenses européennes pour les années à venir), l’Espagne s’est fermement opposée à un déploiement quasi-militaire aux frontières. « Nous croyons que la politique de protection des frontières revêt une dimension particulière. Coopérer avec les pays qui constituent la première frontière, même en dehors de l’UE, est fondamental (…) Il faut renforcer le dialogue, la coopération et le financement au profit de ces pays », a-t-il plaidé.
Selon les prévisions de ce budget, la contrepartie financière réservée à la surveillance des frontières, l’asile et la migration, passera de 13 à 33 millions d’euros. Madrid a estimé que les éléments du Frontex pèchent par leur inexpérience en matière de gestion des flux migratoires. De ce fait, le gouvernement de Rajoy croit savoir que la solution proposée par la CE est plus coûteuse, avec des résultats peu probants. « En Espagne, et dans les pays ayant des frontières hors Europe , nous disposons de l’expérience pour le faire », a martelé le secrétaire d’État espagnol. Comme alternative, Madrid estime qu’il serait plus judicieux d’apporter une aide financière directe aux pays comme l’Espagne et le Maroc, qui maîtrisent parfaitement le sujet. À cet effet, l’équipe gouvernementale de Mariano Rajoy suggère le renforcement de la coopération avec le Maroc, en plus d’aides financières européennes.
En outre, selon le pure-player www.elespañol.com, très proche du gouvernement, Madrid ne souhaite pas que la CE se mêle de la gestion de ses frontières avec le royaume. Une position qui va à l’encontre de la démarche des précédents gouvernements espagnols, lesquels étaient en faveur du renforcement du rôle de l’agence Frontex, relève le média. À travers cette sortie, le gouvernement Rajoy envoie un message clair de soutien et d’entente à son homologue marocain. À souligner que ce n’est pas la première fois que l’Espagne appelle à un renforcement de la coopération avec le Maroc et à consacrer des fonds au royaume pour ses efforts dans la gestion des flux migratoires.
▻http://www.leseco.ma/maroc/66433-l-espagne-appelle-l-ue-a-recompenser-les-efforts-du-maroc.html
#Espagne #externalisation #asile #migrations #réfugiés #externalisation_des_contrôles_frontaliers #frontières #Maroc
Commentaire de Elisa Tyszler, via la mailing-list de Migreurop :
Madrid se dit contre le renforcement de Frontex (pour ses résultats peu probants en matière de gestion des flux migratoires) proposé par la Commission européenne et pour "apporter une #aide_financière directe aux pays comme l’Espagne et le Maroc, qui maîtrisent parfaitement le sujet. À cet effet, l’équipe gouvernementale de Mariano Rajoy suggère le renforcement de la coopération avec le Maroc, en plus d’aides financières européennes. « Nous croyons que la politique de protection des frontières revêt une dimension particulière. Coopérer avec les pays qui constituent la première frontière, même en dehors de l’UE, est fondamental (…) Il faut renforcer le dialogue, la coopération et le financement au profit de ces pays », a plaidé le représentant de l’État espagnol. Une belle ode à l’externalisation !
L’UE déboursera 140 millions d’euros pour aider le Maroc à gérer l’immigration clandestine
L’UE semble avoir entendu les appels du pied répétés de l’Espagne et du Maroc.
La Commission européenne prévoit un financement de 140 millions d’euros, dont 70 millions directement accordés au gouvernement marocain, pour aider le Maroc à lutter contre l’immigration clandestine, selon El País.
Cette aide, dont les premières tranches devraient être livrées avant 2019, sera principalement utilisée pour l’achat d’équipements pour contrôler les frontières, précise le quotidien espagnol, soulignant que cette aide reste “modeste” par rapport à celle destinée aux autres pays d’où partent des flux migratoires vers les côtes méditerranéennes de l’Europe.
Ce financement intervient suite aux appels du pied répétés de l’Espagne et du Maroc pour que l’UE accorde des aides financières supplémentaires à ce dernier, par où passent la majorité des migrants clandestins souhaitant rejoindre l’Europe. “L’objectif est de faire face à l’afflux croissant de migrants vers l’Espagne, pays qui compte le plus grand nombre d’entrées irrégulières en Europe par la mer Méditerranée”, note El País.
Les 70 millions d’euros directement injectés dans le budget marocain proviendront du fonds fiduciaire que l’UE alloue pour contenir les flux migratoires et qui a été reversé, en trois ans d’existence, en grande partie à la Libye - 237 millions d’euros contre 17 millions destinés au Maroc.
Le reste de l’enveloppe financière sera géré par deux entités : 40 millions par la Fondation internationale et ibéro-américaine pour l’administration et les politiques publiques, et 30 millions par le Centre international pour le développement des politiques en matière de migration (ICMPD), détaille le journal ibérique.
“Contrairement aux 70 millions que le gouvernement marocain recevra directement, sans programmes ni conditions, ces deux sommes pourraient prendre plus de temps à être mises en place car il ne s’agira pas de transfert direct mais elles seront liées à des projets spécifiques”, souligne la même source.
Toujours selon El País, Bruxelles aurait élaboré un plan d’accompagnement prévoyant un soutien financier à long terme. “Des sources européennes estiment que ces décaissements pourraient s’élever à environ 50 millions d’euros annuellement. Cela dépendra, en définitive, de l’évolution du phénomène migratoire”, souligne le quotidien.
L’accord, qui aurait été finalisé jeudi dernier à Rabat lors du passage d’une délégation de l’UE dans la capitale, n’a pas encore fait l’objet d’une annonce officielle ou d’une réaction du côté marocain.
▻https://www.huffpostmaghreb.com/entry/lue-deboursera-140-millions-deuros-pour-aider-le-maroc-a-gerer-limm
Spain: EU’s €140 Million Fund is Not Enough for Morocco Border Control
Spain is perhaps Morocco’s most vocal advocate in the European Union and the European Parliament.
▻https://www.moroccoworldnews.com/2019/01/264169/spain-eu-morocco-border-control
Fiscalité : Apple verse une première tranche de 1,5 milliard d’euros sur un compte bloqué irlandais
▻https://www.numerama.com/business/375690-fiscalite-apple-verse-une-premiere-tranche-de-15-milliard-deuros-su
En attendant le règlement juridique du conflit sur la fiscalité irlandaise à l’égard d’Apple, que dénonce la Commission européenne, la firme de Cupertino commence à verser de grosses sommes d’argent sur un compte sous séquestre. Cette somme pourra revenir à Dublin ou à Apple, en fonction de décisions de justice à venir. 1,5 milliard d’euros. Voilà le montant de la première tranche qui a été virée par Apple ce vendredi 18 mai sur un compte bloqué irlandais. D’autres virements auront lieu au fil des semaines et (...)
Salwa Toko nouvelle présidente du Conseil national du numérique ?
▻https://www.latribune.fr/technos-medias/salwa-toko-nouvelle-presidente-du-conseil-national-du-numerique-778840.htm
Mais après six mois d’agonie et d’hésitations quant à sa survie, le Conseil national du numérique s’apprête à renaître de ses cendres. D’après nos informations, c’est Salwa Toko, la fondatrice et présidente de l’association Becomtech, continuation du programme Wifilles, qui en prendrait la tête.
[…]
La probable nouvelle présidente, qui devra remettre le #CNNum sur les rails, incarne un profil parfaitement compatible avec le gouvernement et surtout avec Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’État au Numérique. En charge du grand chantier de la numérisation de l’État et VRP de la French Tech, l’ancien startuppeur promeut une vision inclusive et sociale de l’innovation, et tient à valoriser la diversité dans l’entrepreneuriat. Il va d’ailleurs annoncer dans les prochains jours la nomination officielle de Kat Borlongan, française d’origine philippine, à la tête de la Mission French Tech.
D’après nos informations, le nouveau CNNum, en cours de validation, sera entièrement renouvelé... à l’exception de Gilles Babinet, qui en sera le vice-président. L’actuel « digital champion », représentant de la France auprès de la Commission européenne, a été le premier président du CNNum, créé par Nicolas Sarkozy en 2011. Le nouveau collège devrait se composer de membres de la société civile, d’entrepreneurs et de personnalités du monde scientifique et académique, respecter la parité et mettre l’accent sur la diversité. Aucun membre du CNNum de Marie Ekeland ne serait reconduit.
« respecter la parité et mettre l’accent sur la diversité » … à condition que personne ne moufte
#Rokhaya_Diallo
#Qualité de l’#air : l’#UE tousse mais bute sur ses propres #normes | AFP.com
▻https://www.afp.com/fr/infos/336/qualite-de-lair-lue-tousse-mais-bute-sur-ses-propres-normes-doc-1528ld1
A #Bruxelles même, capitale de l’Union, la station de mesure de la pollution, située dans la rue séparant la Commission européenne du Conseil, se retrouve au centre des attentions.
L’artère est l’une des plus polluées de Bruxelles, selon l’ONG de juristes ClientEarth. Elle est au coeur d’une bataille juridique avec la région de Bruxelles, lancée par cette ONG et cinq habitants en septembre 2016, sur des stations de mesures de qualité de l’air qui n’ont pas fonctionné pendant des mois .
[...]
Les litiges ne portent pas tant sur le dépassement des limites que sur les propositions des #Etats pour y remédier, alors que la #pollution atmosphérique provoque des centaines de milliers de morts par an.
Pesticides : la France bat des records en matière de dérogations - Sciencesetavenir.fr
▻https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pesticides-la-france-bat-des-records-en-matiere-de-derogations_1239
Le député européen Eric Andrieu, président de la commission parlementaire spéciale sur la procédure d’autorisation des pesticides dans l’Union Européenne fustige la France. Selon lui, le pays dépasse les autres Etats de l’UE en matière de dérogations aux restrictions d’usage des pesticides."Avec 58 demandes, contre une moyenne de moins de 10 dans l’UE, la France est championne des dérogations en Europe", a tweeté l’élu socialiste, se basant sur des chiffres européens de 2016, les derniers disponibles, communiqués selon lui par la Commission européenne. Selon ce même tableau, l’Espagne, désormais premier consommateur de #pesticides en #Europe, était à 30 #dérogations en 2016 et l’Allemagne à 25. La réglementation européenne permet des dérogations à des interdictions de produits phytosanitaires, pour une période maximum de 120 jours. Selon Eric Andrieu « la diversité agricole (française) explique mais ne justifie pas un tel niveau ».
L’#ONF encourage la #biomasse_industrielle au détriment des _forêts et du #climat
▻https://reporterre.net/L-ONF-encourage-la-biomasse-industrielle-au-detriment-des-forets-et-du-c
Remplacer le charbon par du bois dans les centrales thermiques pour produire de l’électricité, la Commission européenne en rêve comme solution au défi climatique. Elle prévoit que 60 % des énergies renouvelables futures soient assurés par la biomasse, dont en grande majorité du #bois-énergie. En France, l’objectif est partagé par Nicolas Hulot. Répondre « aux objectifs d’accélération du développement des #énergies_renouvelables rappelés lors du sommet sur le climat One Planet Summit », en décembre dernier à Paris, est sa volonté, affirmée dans un communiqué à l’occasion de la désignation de 11 projets de biomasse lauréats pour être soutenus par l’État.
Mais pour plusieurs ONG environnementales, le développement industriel du bois-énergie remet en cause son caractère renouvelable. Pire, la généralisation de l’utilisation du bois pour la production d’électricité dans de grandes centrales thermiques rendrait l’impact de cette énergie sur le climat plus néfaste que le charbon, alors que ses partisans défendent une « neutralité carbone ». « Si les forêts sont exploitées de manière plus intensive en permanence à cause de la bioénergie, elles ne parviendront jamais à régénérer le réservoir de carbone perdu », juge la #Fern, une ONG qui agit auprès de la Commission européenne pour qu’elle change sa vision économique de la forêt.
Le gouvernement a donc annoncé la privatisation des 150 plus grands #barrages_hydrauliques de France. Cela fait plus de 10 ans que la Commission européenne fait pression sur Paris pour en finir avec la gestion publique du secteur hydroélectrique, sans succès. Avec Macron, Bruxelles est rapidement satisfaite. Cette décision est pourtant lourde de conséquences, tant pour la bonne gestion du réseau électrique national et la facture du consommateur que pour la sécurité du territoire.
▻http://lvsl.fr/scandale-de-la-privatisation-des-barrages-une-retenue-sur-le-bon-sens
#énergie #privatisation #France
Congé parental : la France à la manoeuvre pour bloquer une directive européenne favorable à l’égalité femmes-hommes
▻https://www.marianne.net/societe/conge-parental-la-france-la-manoeuvre-pour-bloquer-une-directive-europeenn
Un projet de directive européenne ambitionne d’élargir le cadre des congés parentaux dans tous les pays membres pour « équilibrer » l’utilisation qui en est faite entre les femmes et les hommes. Sauf qu’elle pourrait ne jamais s’appliquer, la France s’y opposant aux côtés de la Hongrie et de l’Autriche.
Emmanuel Macron avait décrété l’égalité femme-homme « grande cause » de son quinquennat. A peine un an après son élection comme président de la République, ces bonnes intentions commencent (déjà) à s’écorner. Alors qu’un projet de directive européenne vise à équilibrer le recours aux congés parentaux entre les hommes et les femmes dans toute l’Union européenne (UE), la France s’y oppose et pourrait faire échouer son adoption. « J’en approuve le principe, précisait pourtant le chef de l’Etat, de passage au Parlement européen le 18 avril. Mais les modalités ont un coût qui est potentiellement explosif » pour le système social français.
Trois types de congés pour toute l’UE
Ce projet de directive dite « d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle » devait être un des éléments du futur « socle des droits sociaux » minimums communs à tous les pays membres. Face au reproche d’une Europe loin d’être assez « sociale », les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE avaient approuvé toute une série de mesures provenant de la Commission européenne « pour l’égalité » au mois de novembre 2017 à Göteborg (Suède). Trois types de congés devaient être imposés sur tout le territoire. D’abord, un congé paternité de dix jours à la naissance de l’enfant, ce dont la France dispose déjà. Ensuite, un congé parental de quatre mois pour chaque parent, indemnisé sur la base de l’arrêt maladie par les Etats (un couple pourrait ainsi disposer de 8 mois au maximum, à condition que chacun prenne bien 4 mois). Et, enfin, un droit à cinq jours de congé par an pour tout parent ayant à « s’occuper de proches gravement malades ou en situation de dépendance ».
Pour de nombreux pays européens, ces mesures apparaîtraient comme quasiment révolutionnaires. En Allemagne, en Croatie, en Slovaquie ou en République Tchèque, par exemple, le congé paternité n’existe tout simplement pas. En France aussi, cette directive apporterait quelques avancées sociales en ce qui concerne l’indemnisation des congés parentaux. Aujourd’hui, une fois le congé maternité passé (10 semaines après l’accouchement) ou paternité (11 jours), les parents ont la possibilité de prendre un congé parental pendant un an. Le problème, c’est qu’il n’est que très faiblement indemnisé. En bénéficiant de l’allocation PreParE (prestation partagée d’éducation de l’enfant), ils ne reçoivent que 396,01 euros par mois. Mais si cette directive était adoptée, l’indemnisation mensuelle serait indexée sur la base d’indemnisation des arrêts maladie pendant les quatre premiers mois. Ainsi, le parent recevrait chaque jour, par l’Etat, 50% de son salaire journalier. Soit une indemnité de pratiquement 900 euros pour un salarié touchant habituellement 2.000 euros par mois par exemple. Un coût « insoutenable » pour les caisses françaises selon Emmanuel Macron.
Un congé parental plus attrayant = moins d’enfants en crèche
« Faux ! », répond Yann Serieyx, représentant de l’Union nationale des associations familiales françaises (Unaf), auprès de Marianne. Avec 48 autres associations, l’Unaf a adressé une lettre ouverte au président. Ils le prient de rendre possibles ces « avancées sociales » pour « des millions de familles européennes », pour un coût qu’il estime « limité, voire nul » pour les finances françaises. « Si le congé parental est plus attrayant, davantage de pères le prendront et cela libérera des places en crèche. Aujourd’hui, chaque enfant en crèche coûte à l’Etat près de 1.700 euros. C’est considérable », nous explique-t-il.
Soutenir cette directive, c’est soutenir l’idée que l’éducation d’un enfant se porte à deux.
Edouard Martin, député européen PSE
Mais surtout, pour Yann Serieyx, cette directive amènerait la France sur le chemin d’une égalité entre les sexes face aux tâches domestiques. « Une mesure comme celle-ci permettrait la bi-activité des couples. Les deux parents pourraient se permettre de se relayer auprès de l’enfant avant de reprendre leur activité sans de trop grandes pertes d’argent. Cela ne peut qu’améliorer le taux d’activité des femmes après une grossesse », détaille-t-il. Selon une étude menée par l’OCDE en 2016, les hommes ne représentent que 4% des parents qui prennent un congé parental…
« Soutenir cette directive, c’est soutenir l’idée que l’éducation d’un enfant se porte à deux, à égalité, et ceci quel que soit le sexe des parents », souligne le député européen Edouard Martin (PSE), membre de la commission « Droits de la femme et égalité des genres » au Parlement européen, pour Marianne. Même s’il est un élu français, il a été le premier surpris de la position de son pays sur ce dossier... et de sa stratégie. « La France a coordonné un blocage en réunissant autour d’elle quatorze pays. Si la situation reste telle qu’elle est, le texte ne sera pas examiné au Conseil le 25 mai comme cela était prévu, minorité de blocage oblige », précise-t-il.
La France a coordonné un blocage en réunissant 14 pays.
Edouard Martin, député européen PSE
Mains dans la main avec l’Autriche, l’Allemagne et la Hongrie
Et les visages des amis de circonstance de Paris ont de quoi surprendre. On y retrouve l’Autriche, dont le gouvernement est composé de ministres d’extrême droite, la Hongrie de Victor Orban, qui s’est distinguée par la récente distribution de manuels scolaires officiels expliquant que « les femmes sont bonnes pour la cuisine, leur rôle c’est de s’occuper de la maison et de faire des enfants », comme l’a signalé L’Obs. Puis toute une bardée d’autres pays de l’est (Croatie, Lettonie, Roumanie, Slovaquie), peu connus pour leurs politiques sociales, et quelques voisins plus proches comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, par exemple.
Une situation qui étonne. D’autant qu’en janvier dernier, la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, disait étudier « toutes les possibilités d’allongement (du congé paternité), mais aussi de meilleures rémunérations ». Contacté, le secrétariat d’Etat n’a pas donné suite à nos sollicitations. Mais déjà à l’époque, elle précisait : « Il ne s’agit pas de dire oui pour faire plaisir à l’opinion ou d’aller vers un totem sans savoir comment le financer. » Tout est là : le budget d’abord, les droits ensuite.
Article mis à jourLe 03.05.2018 à 08h16
Invitée de la matinale de France Inter ce jeudi 3 mai, la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a soutenu le fait que « la France ne soutient pas, en l’état, cette directive ». Elle argue : « Ce qu’on observe dans certains pays européens latins, c’est que quand on a des politiques familiales dites obligatoires, elles ont l’effet inverse », citant alors la réforme du congé parental de 2014 en France qui portait sa durée de six mois maximum à un an, à condition que les deux parents le prennent. Une mesure qui n’a eu aucun effet selon elle sur les pères, et même plutôt un effet dissuasif du fait de son caractère obligatoire. Une comparaison qui atteint très vite ses limites puisque la directive européenne de 2018 n’entend pas obliger les pères à prendre ces 4 mois de congé parental. Elle vise simplement à les motiver davantage à cesser leur activité grâce à une meilleure indemnisation...
Le lobby de la pêche électrique repasse à l’offensive
▻https://reporterre.net/Le-lobby-de-la-peche-electrique-repasse-a-l-offensive
La pratique de la #pêche_électrique néerlandaise est très contestée par les pêcheurs français du Nord pour ses conséquences néfastes sur les écosystèmes marins : « Cette pêche tue tous les juvéniles. Les témoignages des bateaux français qui pêchent dans les mêmes eaux que les bateaux néerlandais entre 3 et 20 nautiques nous disent tous la même chose : il n’y a plus de petits poissons dans les eaux de la mer de Nord », témoignait le pêcheur et président du Comité des pêches du Nord-Pas de Calais/Picardie, Olivier Leprêtre, en 2014.
Même si le manque d’études sur le sujet rend difficile toute appréciation de cette question du renouvellement des ressources, pour le directeur scientifique de l’association Bloom, « ça tombe sous le sens. En envoyant des décharges électriques dans les #fonds_marins, on électrocute forcément des larves ou des femelles pleines, et ça ne peut pas ne pas avoir d’incidences sur la reproduction. Cette technique de pêche va accélérer l’#épuisement des stocks de poissons. » Pourquoi des études scientifiques ne sont-elles pas lancées ? « Pour la Commission européenne, il n’y a pas besoin de recherches supplémentaires, poursuit le scientifique. Pour elle, la pêche électrique est sélective puisqu’elle ne vise que certains poissons, ceux qui ont une certaine taille et sont orientés d’une certaine façon. »
Question qui m’a été posée par une lycéenne que j’ai un peu suivi dans son mémoire...
Come mai tutte le operazioni #Frontex hanno un nome legato o alla mitologia greca o a quella Romana?
–-> Pourquoi toutes les opérations de Frontex ont-elles un nom lié à la #mythologie grecque ou romaine ?
Quelqu’un a une réponse ?
Ici peut-être (mais j’ai pas relu...) :
Claude Calame | Migrant-es et Frontex : la politique des barbelés aux frontières de l’UE et la mythologie gréco-romaine
►https://asile.ch/2016/01/09/claude-calame-migrant-es-et-frontex-la-politique-des-barbeles-aux-frontieres-d
Depuis février 2018, on est passé à Thémis, opération de secours !…
Migrants en Méditerranée. Frontex lance l’opération de secours Themis
▻https://www.ouest-france.fr/monde/migrants/migrants-en-mediterranee-frontex-lance-l-operation-de-secours-themis-55
En naviguant un peu, quelques ressources (que tu connais sans doute, voire certainement pour Eurosur)
(mon) point d’entrée
Triton, Poséidon, Hermes : les opérations de Frontex en carte
(avril 2015)
►https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/triton-poseidon-hermes-les-operations-de-frontex-en-carte-471625.html
avec ces cartes
la deuxième (lien cassé sur le site de La Tribune) me conduit au centre de ressources de la Commission européenne
▻https://ec.europa.eu/home-affairs/e-library/multimedia_en
dont
▻https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/e-library/docs/infographics/eurosur/eurosur_en.pdf
(d’où provient semble-t-il la carte précédente)
ou encore
▻https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/what-we-do/policies/borders-and-visas/infographics/infographic_shengen_print_en.pdf
(données un peu anciennes, mais cartes intéressantes)
Pour le choix des noms, pas de réponse, si ce n’est que « nos » décideurs sont cultivés. Et que malgré l’emplacement du siège de l’agence en zone barbare, il faut réaffirmer constamment la tradition de haute culture des sources de l’Europe (quasi exclusivement grecques apparemment).
La succession des opérations Frontex, oui, je connais, et on les trouvent aussi sur seenthis, notamment ici :
►https://seenthis.net/messages/419413
Mais c’est cette tricky question des choix des noms qui reste non-résolue
:-)
L’UE propose une enveloppe de 20 milliards d’euros pour la Défense dans son budget RTBF avec Agences - 29 Avril 2018
▻https://www.rtbf.be/info/monde/detail_l-ue-propose-une-enveloppe-de-20-milliards-d-euros-pour-la-defense-dans-
L’union européenne de la Défense se concrétise financièrement avec une dotation conséquente de près de 20 milliards d’euros dans le projet de budget préparé par la #commission_européenne pour la période 2021-2027, selon des documents de travail vus par l’AFP.
Sans surprise, le #fonds_européen_de_défense se taille la part du lion avec une dotation pour l’ensemble de la période de 7 milliards pour l’industrie de la défense et une autre de 3,5 milliards pour la recherche et le développement conjoints de technologies et d’équipements.Une seconde enveloppe de 6,5 milliards d’euros est consacrée à la #mobilité #militaire en Europe. L’espace n’est pas en reste avec un financement programmé de 13 milliards d’euros pour les systèmes de navigation par satellites #Galileo et #EGNOS.
« Cela correspond exactement à ce qui est annoncé depuis le lancement du Fonds de Défense avec une dotation de 1,5 milliard d’euros par an », a déclaré à l’AFP l’eurodéputé français Arnaud Danjean, spécialiste des questions militaires.
Le Fonds doit permettre de financer des projets montés en coopération, a souligné M. Danjean.
La dotation pour la mobilité vise pour sa part à renforcer les capacités logistiques avec des #infrastructures routières et ferroviaires utilisables pour déplacer des unités et des équipements militaires de l’#Italie à la #Pologne, de la #France à l’#Estonie.
« Tout cela relève du symbole plus que d’une capacité crédible », a toutefois jugé sous couvert de l’anonymat un eurodéputé membre de la commission des budgets.
Économies
L’objectif de l’#union européenne est de se renforcer en tant qu’acteur mondial, mais également de se préparer à un éventuel désengagement des Etats-Unis.
L’effort financier demandé est aussi justifié par les économies potentielles. « En procédant à des acquisitions communes, nous pouvons économiser près d’un tiers des dépenses actuellement consacrées à la Défense », soutient le président de la commission européenne Jean-Claude_Juncker.
« L’UE compte actuellement 178 systèmes d’armes différents contre 30 seulement aux Etats-Unis », se plait-il à rappeler.
« Lorsque les chefs d’Etat et de gouvernement déclarent que l’Europe doit à l’avenir se mobiliser encore plus fortement pour protéger la population et assurer sa sécurité, ils doivent traduire leurs paroles en actes, répondre aux questions par des moyens financiers concrets », _ a estimé M. Juncker en février.
Compétence des états membres, la défense est un poste budgétaire nouveau dans le #budget_européen. Aucun euro n’avait été budgétisé pour la mobilité militaire sur l’exercice 2014-2020 et la dotation du fonds européen de défense était de 590 millions d’euros.
#guerre #infrastructure_de_transport européenne en état de délabrement #impôts #budget
L’UE se divise sur les impôts des géants du web L’essentiel - nxp/afp - 28 Avril 2018
▻http://www.lessentiel.lu/fr/economie/story/L-UE-se-divise-sur-les-impots-des-geants-du-web-30439268
LUXEMBOURG - Augmenter les impôts des géants du web ne fait pas l’unanimité au sein de l’UE, notamment chez les petits pays à la fiscalité avantageuse comme le Luxembourg.
La proposition visant à mieux taxer au niveau européen les géants du numérique, portée par la France, a rencontré samedi la résistance des petits pays comme #Malte ou le #Luxembourg, accusés de tirer profit de leur #fiscalité avantageuse vis-à-vis de ces entreprises.
La taxation des géants du net, tels #Facebook ou #Amazon, « doit être discutée avec les Américains, car si l’#UE fait ça de son côté, cette taxe sera très inefficace et mauvaise pour la compétitivité européenne », a averti le ministre des Finances luxembourgeois Pierre Gramegna, à son arrivée à une réunion avec ses homologues de l’UE à Sofia consacrée à cette question.
C’est la première fois que les #ministres_européens débattent du sujet depuis la proposition de la #Commission_européenne présentée fin mars. Cette discussion a lieu dans un contexte déjà tendu entre les États-Unis et l’UE au niveau commercial, bien que le #commissaire_européen à la #Fiscalité, #Pierre_Moscovici, ait insisté samedi sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’une « taxe contre les Etats-Unis ».
Le texte de la Commission prévoit dans un premier temps de taxer à 3% les revenus - et non les bénéfices comme le veut l’usage - générés par l’exploitation d’activités numériques.
Chiffre d’affaires supérieur à 750 millions
Cette taxe ne visera que les groupes dont le chiffre d’affaires annuel mondial s’élève à plus de 750 millions d’euros et dont les revenus dans l’UE excèdent 50 millions d’euros. Outre cette mesure « ciblée » de taxation du chiffre d’affaires des entreprises numériques, la Commission a proposé une réforme de fond des règles relatives à l’imposition des sociétés, qui prendrait le relais de la première proposition de « court terme ». Cette proposition permettrait aux pays de l’UE de taxer les bénéfices qui sont réalisés sur leur territoire, même si une entreprise n’y est pas présente physiquement.
Le ministre slovaque des Finances, Peter Kazimir, s’est montré dubitatif samedi sur la mesure de court terme : « Au niveau européen, je doute qu’un accord soit pour bientôt, parce que sur la fiscalité, il n’est pas facile de trouver un consensus. » Dans l’Union en effet, toute réforme sur la fiscalité requiert l’unanimité. « Nous sommes plutôt prudents. Nous ne sommes pas contre, mais nous voulons écouter. C’est assez compliqué », a pour sa part commenté son homologue maltais Edward Scicluna.
Le projet de taxation du numérique à l’échelle européenne, qui fait partie des priorités du président français Emmanuel Macron, a jusqu’à présent reçu le soutien des autres grands pays de l’UE : l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. Le ministre français des Finances Bruno Le Maire espère que la solution de court terme sera adoptée par tous les pays au plus tard début 2019.
#gafa #facebook #internet #google #apple #fiscalité #paradis_fiscaux #évasion_fiscale #luxleaks #union_européenne #finance
L’UE décide d’interdire trois néonicotinoïdes dangereux pour les abeilles
▻https://www.crashdebug.fr/international/14820-l-ue-decide-d-interdire-trois-neonicotinoides-dangereux-pour-les-ab
Une très, très bonne nouvelle pour commencer ces quelques pages d’actualités internationales, hélas ça ne remet pas en cause l’utilisation des autres pesticides...., mais espérons que ce soit un réel coup de pouce aux insectes afin d’aider les oiseaux qui sont aussi en voient de disparition.
Les substances neurotoxiques de ces produits s’attaquent au système nerveux des insectes.
Une majorité d’Etats membre de l’UE a décédé vendredi d’interdire trois néonicotinoïdes considérés comme dangereux pour les abeilles.
Trois néonicotinoïdes considérés comme dangereux pour les abeilles vont être quasi totalement interdits après le vote vendredi d’une majorité d’Etats membres, a annoncé la Commission européenne. Ils étaient déjà soumis à des restrictions d’usage dans (...)
#En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales
Disparition de mineurs : la responsabilité de l’Europe
“On ne sait pas où ils sont, ce qu’ils sont en train de faire ou avec qui ils sont”. C’est ainsi que Brian Donald, chef de cabinet d’Europol, l’office de police criminelle de l’Union européenne, commente le chiffre de 10’000 enfants disparus annoncé par son agence à The Observer en janvier 2016. Un chiffre-choc qui ne s’appuie sur aucune étude, rapport ou communiqué de presse sur le sujet, tout en pointant du doigt « des bandes criminelles pan-européennes [ciblant] les mineurs à des fins d’exploitations sexuelles et esclavage » (The Observer, 30.01.2016) (1).
Ce texte que j’ai écrit il y a plus d’une année a été publié sur @vivre, mais bizarrement je ne l’ai pas mis sur seenthis... Du coup, je le signale maintenant, une année après sa publication...
Il y a pas mal de liens vers d’autres articles et rapports qui traite de la question, qui est d’ailleurs aussi pas mal couverte sur seenthis : ▻https://seenthis.net/recherche?recherche=%23disparitions+%23mna
Enfants migrants disparus : la vérité sur un scandale humanitaire
Selon #Europol, ils seraient au moins 10 000 en Europe. Isolés, plusieurs d’entre eux seraient tombés dans les filets des réseaux criminels et des trafiquants en tous genres. Des chiffres et des faits alarmants, qui restent pourtant largement imprécis. Et occultent la véritable cause des « disparitions » : la faillite de l’Union européenne dans la gestion des mineurs non accompagnés.
« Une infrastructure criminelle entière s’est développée dans les dix-huit derniers mois, exploitant le flux des migrants. » Le 30 janvier dernier, dans une tonitruante interview à The Observer, version dominicale du quotidien anglais The Guardian, Brian Donald, un responsable d’Europol, « révèle » qu’au moins 10 000 mineurs migrants non accompagnés (MNA) auraient disparu en Europe pendant les deux dernières années, dont la moitié en Italie et environ mille en Suède. Fait alarmant, selon l’agence européenne de police, nombre d’entre eux auraient été happés par des réseaux criminels et des trafiquants. Ils seraient victimes d’exploitation sexuelle et d’esclavage. « Les criminels actifs dans le trafic d’êtres humains apparaissent maintenant dans nos fichiers du trafic de migrants », alerte Brian Donald dans le dominical britannique.
Ces déclarations, relayées par la majorité des grands médias européens, ont effrayé et choqué. Mais si la menace des réseaux criminels est réelle, le chiffre d’Europol de 10 000 enfants disparus demeure largement imprécis, pour ne pas dire erroné, selon l’Unicef. « Nous n’avons pas de preuves. Nous ne savons rien sur les chiffres. Europol parle d’enfants disparus : cela ne veut pas dire qu’ils sont perdus, ce sont des enfants qui ne sont pas enregistrés dans un système de données », nous explique Sarah Crowe, porte-parole de l’organisation. « Le chiffre d’Europol provient des signalements à la police. C’est une info brute qui ne prend pas en compte les jeunes non identifiés. Et il n’y a pas d’investigation pour connaître les causes car il n’y a personne pour réclamer une enquête, contrairement aux enfants disparus de parents français », ajoute Laurent Delbos, responsable du plaidoyer à l’association française Forum réfugiés-Cosi, et coordinateur d’un rapport européen sur « Le droit d’asile des mineurs isolés étrangers dans l’Union européenne » (2012).
DES STATISTIQUES MYOPES
Les données officielles sur les mineurs isolés restent aléatoires. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Unicef, plus de cent mille enfants migrants non accompagnés ont été enregistrés en 2015 en Europe, dont 35 000 ont demandé l’asile uniquement en Suède, plus de 60 000 ont été enregistrés en Allemagne et 9000 en France. La plupart auraient entre 14 et 17 ans. Du fait de la mobilité du parcours migratoire et des réalités différentes dans chaque État, il est difficile de disposer de statistiques fiables et, donc, crédibles. Un problème que critiquait déjà sévèrement le Parlement européen dans une retentissante résolution du 12 septembre 2013, déplorant « le manque de statistiques officielles fiables concernant les mineurs non accompagnés ». Afin de mieux appréhender la situation de ces jeunes et d’assurer leur protection de manière plus efficace, le parlement de Strasbourg a réclamé des États membres et de la Commission européenne qu’ils améliorent la collecte des statistiques, notamment en utilisant les outils déjà disponibles sur le plan européen, à savoir Eurostat, Frontex, le Bureau européen d’appui en matière d’asile (BEAA) et le Réseau européen des migrations.
Si le trafic d’êtres humains s’est indéniablement développé avec l’augmentation du nombre de réfugiés en Europe, en particulier sur la route des Balkans, les principales raisons de la disparition des enfants migrants semblent se situer ailleurs. Sur le média Open Democracy, Nando Sigona et Jennifer Allsopp, chercheurs aux universités de Birmingham et d’Oxford, affirment que la principale cause de disparition a peu de lien avec les infrastructures criminelles pan-européennes. Elle aurait plutôt pour origine le fossé qui sépare, d’une part, la gestion des mineurs non accompagnés par les autorités étatiques et, d’autre part, la façon dont ces jeunes envisagent leur migration. En effet, de nombreux mineurs isolés sont enregistrés dans un pays de transit, comme la Grèce, l’Italie ou les pays des Balkans, avant de continuer leur chemin vers un pays de destination différent, souvent l’Allemagne, la Suède ou l’Angleterre, pour rejoindre des membres de leur famille ou des amis. Il n’est pas rare que les enfants s’enfuient des centres, frustrés par de longues procédures d’asile.
« Les enfants ont peur d’être enfermés dans un centre trop longtemps, comme cela arrive par exemple en Italie et en Grèce. Ils fuient les centres quand le processus de détermination s’éternise », confirme Sarah Crowe de l’Unicef. « Les disparitions, ce sont avant tout les poursuites du parcours migratoire. Europol parle de 5000 mineurs en Italie sur les 10 000 disparus. Normal, car l’Italie est avant tout un pays de transit », explique Laurent Delbos de Forum réfugiés-Cosi. Comme le rappellent les chercheurs Nando Sigona et Jennifer Allsopp, « le compte des ‘disparus’ est moins simple que les informations d’Europol veulent nous le faire croire ».
NON ASSISTANCE À PERSONNES VULNÉRABLES
En Angleterre, les cas d’enfants disparus rapportés par les autorités locales varient d’une absence de quelques heures à une disparition permanente. En Italie, un enfant évaporé dans la nature, mais qui réapparait dans un autre État, peut rester enregistré dans le registre des personnes disparues. Il n’est également pas rare, toujours en Italie, qu’un mineur soit comptabilisé deux fois, par des autorités différentes. Il arrive même aux enfants de mentir sur leur âge. « Les enfants qui voyagent seuls cachent parfois leur âge, parce qu’ils ont peur de se retrouver bloqués dans des centres », confirme Sarah Crowe.
Aujourd’hui, la disparition des radars de milliers d’enfants migrants non accompagnés résulte donc avant tout des failles du système, d’une débâcle de Bruxelles et des Etats européens dans leur gestion de la « crise » des réfugiés. « S’il y a un risque de traite par des réseaux criminels, c’est d’abord un constat de faillite de prise en charge de ces jeunes par les États », déplore Laurent Delbos. En France, certaines collectivités territoriales, comme le département de Loire-Atlantique, peuvent même se retrouver hors-la-loi à cause de la mauvaise gestion des centres d’accueil. Ainsi, le 12 août 2015, le Tribunal administratif de Nantes a-t-il condamné le département à héberger un mineur non accompagné, le neuvième depuis que la collectivité a refusé d’accueillir des jeunes demandeurs d’asile, pour cause de saturation de ses centres.
En Bulgarie, le HCR alerte sur le cas de mineurs non accompagnés pris en charge dans les centres d’accueil dans l’attente de leur procédure d’asile ; ils sont toujours déscolarisés dans cet Etat de transit : « Le gouvernement nous a rapporté trente cas d’enfants non accompagnés ou séparés, âgés de moins de 18 ans », nous confie Kitty McKinsey, porte-parole du HCR à Sofia. « Aucun de ces jeunes ne fréquente l’école. » En Grèce, face à l’afflux de réfugiés sur les îles, le manque de protection juridique des mineurs non accompagnés est criant. Cette non-assistance à personnes vulnérables forme le terreau sur lequel prospèrent les organisations criminelles, ce que redoute Europol.
Dans un reportage paru dans Le Monde du 11 février 2016 — titré « La jeunesse sacrifiée des réfugiés mineurs » — une psychologue d’un centre d’accueil à Lesbos se dit préoccupée par Fatima, une Somalienne de 16 ans : « Je suis certaine à 90% qu’elle est victime d’un trafic humain et qu’elle a déjà subi des horreurs (...) Deux hommes étranges la recherchent sur l’île. Il va falloir redoubler de vigilance à son égard ; et de patience. Rien ne sert d’ouvrir des blessures que l’on ne pourra pas soigner ici... »
Pour pallier l’absence de protection et les risques d’exploitation des enfants, le HCR et l’Unicef ont lancé, fin février, un programme destiné aux femmes et aux mineurs réfugiés. L’ouverture de vingt « Blue Dots » — centres d’aides, assurant les services pratiques, l’identification des personnes, le soutien psychosocial ou les conseils juridiques — a été prévue en Grèce et dans les Balkans. « Cependant, ces centres ne remplacent pas la responsabilité et l’obligation des États de faire leur possible pour fournir un soutien et une protection aux personnes fuyant la guerre et la violence, en particulier celles qui ont des besoins spécifiques », assure le HCR.
La résolution du Parlement européen du 12 septembre 2013 est pourtant sans appel. Elle condamne vivement « les lacunes existant en matière de protection des mineurs non accompagnés au sein de l’Union européenne » et elle dénonce « les conditions d’accueil souvent déplorables de ces mineurs ainsi que les nombreuses violations de leurs droits fondamentaux dans certains États membres ».
Mais l’autre « péril » pour les mineurs migrants non accompagnés est d’atteindre l’âge adulte. Face à une politique européenne de moins en moins tolérante vis-à-vis des réfugiés, ils risquent à tout moment le renvoi, même après des années d’intégration. En février 2016, le Bureau of Investigative Journalism, une ONG anglaise indépendante qui travaille en collaboration avec la BBC, le Guardian et Mediapart, a révélé que 2 748 jeunes ont été expulsés du Royaume-Uni entre 2007 et 2015 vers des pays instables ou en guerre comme l’Afghanistan, l’Irak, l’Iran, la Libye ou la Syrie.
MULTIPLICATION DES RENVOIS ET... DES NOYADES
En Norvège, le Parti du progrès (FrP), formation populiste entrée au gouvernement en octobre 2013 aux côtés des conservateurs, a imprimé progressivement son empreinte dans la société. Alors que la règle tacite était de ne pas renvoyer des mineurs étrangers ayant vécu pendant des années dans le pays, la Norvège a expulsé 528 enfants étrangers en 2015. Pour le magazine du Monde, la photographe norvégienne Andrea Gjestvang a suivi quatre d’entre eux pendant trois mois. « Ils parlent de paix, mais ils ne la construiront pas en envoyant des enfants au Yémen ou en Afghanistan. Ils donnent le prix Nobel de la paix à Malala Yousafzai, mais ils ne font pas la paix dans leur vie », déplore Joséphine, une adolescente nigériane expulsée, suivie par la photographe.
Sans oublier que de nombreux enfants meurent tragiquement aux portes de l’Europe, avant de risquer d’être pris dans les filets de la criminalité ou d’essuyer l’humiliation du renvoi. La photo du petit Aylan, un enfant syrien de 3 ans mort sur une plage de Bodrum en Turquie en septembre 2015, a ému le monde entier et suscité une prise de conscience. Mais selon le HCR, depuis septembre, deux Aylan seraient morts chaque jour en tentant de rejoindre les côtes européennes.
Les enfants forment la population la plus vulnérable et la plus exposée aux noyades en mer. Ainsi, 340 enfants, souvent des bébés ou des bambins, ont trouvé la mort en Méditerranée entre septembre 2015 et février 2016. Dans un communiqué conjoint, en date du 19 février, le HCR, l’Unicef et l’Office international des migrations (OIM) estiment même que « le nombre total des enfants décédés pourrait être encore plus grand, avec leurs corps perdus en mer et jamais retrouvés ».
Et la solution préconisée par l’UE face à ce problème ?
Prendre de force les #empreintes_digitales des MNA
Activists slam EU plan to force migrant kids to give fingerprints
Activists have raised concerns about new EU plans to allow police to force migrant children to have their fingerprints taken. The aim is to prevent unaccompanied minors from going missing or ending up in the hands of criminal gangs. Critics say coercion is not the answer.
“We have been pushing for lowering the age of taking fingerprints of migrant children from 14 to 6,” Anna-Maria Corazza Bildt, an MEP with the right-wing European People’s Party told RFI. “It’s extremely difficult for law enforcement authorities to find them, to identify them and to protect them if they’re not fingerprinted.”
▻http://en.rfi.fr/europe/20180426-eu-sparks-row-plan-force-migrant-children-be-fingerprinted
#coercition #Eurodac
No One Is Counting Europe’s Missing Refugee Children
Where are the 10,000 child migrants who went missing in Europe last year? Europol says it has no idea how many have actually disappeared as a result of Europe’s chaotic migrant calculations, Mario Vidal reports for porCausa and Vózpopuli.
►https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2017/07/20/no-one-is-counting-europes-missing-refugee-children
"L’esercito dei bambini fantasma" cresce sempre di più: 5.526 minorenni spariti solo nel #2017
Negli ultimi sei anni i minori stranieri non accompagnati giunti in Italia sono 62.672.
Tra i censiti, però, uno su quattro scappa dalla rete dei sistemi di accoglienza: per raggiungere familiari in altri paesi europei, perché troppo frustrante aspettare i tempi dell’iter per la protezione internazionale.
►http://www.meltingpot.org/SOS-Minori-Stranieri-Non-Accompagnati.html
#Italie
L’Europe ouvre une enquête approfondie sur l’acquisition de Shazam par Apple
▻https://www.numerama.com/business/349605-leurope-ouvre-une-enquete-approfondie-sur-lacquisition-de-shazam-pa
La Commission européenne annonce une enquête approfondie sur l’acquisition de Shazam par Apple. Bruxelles craint que cet achat ait des effets néfastes sur la concurrence. La nouvelle est tombée ce lundi 23 avril : la Commission européenne vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête approfondie sur le projet d’achat de Shazam par Apple. Le Vieux Continent entend s’assurer que cette acquisition ne restreint pas le choix qui s’offre aux internautes en matière de services de diffusion de musique en continu. (...)
Hartz IV : la Commission veut en finir avec les acquis sociaux Ralph Wurzbacher (Junge Welt) - 20 Avril 2018
▻http://ptb.be/articles/hartz-iv-la-commission-veut-en-finir-avec-les-acquis-sociaux
La Commission européenne envisage de récompenser financièrement les États membres qui démantèleront leurs acquis sociaux. Et c’est l’Allemagne qui ouvre la marche.
Préserver un État de la faillite ? D’accord. Mais d’abord, qu’il baisse les pensions. La campagne de dérégularisation (présentée sous le nom de « sauvetage de la Grèce ») que la troïka - composée de la Banque centrale européenne, du Fonds monétaire international (FMI) et de la Commission européenne - a mené contre l’État grec pourrait bien devenir un modèle pour l’Europe entière. C’est en tout cas le projet des eurocrates et de ceux qui, de leurs bureaux de direction des grandes entreprises, leur soufflent le texte. Leur idée est aussi dangereuse que sournoise : offrir des aides financières à tout État de l’UE disposé à raboter ses dispositifs sociaux. Les récalcitrants resteront les mains vides et ne pourront que pleurer sur les ruines de leur économie nationale, ravagée par la concurrence déloyale opérée par les volontaires au projet.
Le portail en ligne #Blickpunkt WISo a rendu ces procédures publiques le 22 mars dernier dans un article paru en allemand sous le titre « #Troika für alle ? » (La troïka pour tous ?). Son auteure, Anne Karrass, membre du bureau de liaison du syndicat Verdi à l’UE, y constate que : « Si un État membre s’engage à procéder à certaines réformes, qu’il bétonne dans des conventions signées avec la Commission, il recevra - une fois les mesures concrétisées - des moyens financiers provenant du budget de l’UE ». Les réformes en question devront « explicitement » porter sur des domaines « relevant des compétences des États membres, et sur lesquels l’UE n’a aucun pouvoir de codécision ». Un tel projet a cependant quelques relents d’illégalité. En effet, il ne prévoit rien de moins que d’appuyer, par des promesses financières, des décisions dans lesquelles Bruxelles ne peut ni ne doit s’immiscer selon les termes des traités fondateurs de l’UE. Dans le code pénal, de telles pratiques s’apparentent à de la corruption, voire, si celui qui refuse de jouer le jeu s’expose à des représailles, à du chantage.
Libéralisation, réformes fiscales pour les grandes entreprises
Naturellement, rien de tout cela ne transparaît dans les déclarations officielles. En fait, ce concept fait partie de la feuille de route du 6 décembre 2017 visant à aller plus loin dans l’Union économique et monétaire. Son titre intégral, et pour le moins lourd, figure tout en bas, bien caché dans le pied de page : « Proposition d’amendement du règlement portant dispositions communes pour les fonds européens structurels et d’investissement ». La Commission explique son intention de proposer un « outil d’aide à la mise en place de réformes destiné aux États membres qui s’engagent à mener des réformes examinées à l’échelle de l’Union et arrêtées dans des « engagements de réformes ». Cet outil disposerait d’une « dotation budgétaire propre » afin de « soutenir » les États membres de l’#UE et de leur « garantir l’appropriation de ces réformes » par ceux-ci.
Ce document contestable recommande « un large éventail de réformes (...) les plus susceptibles de contribuer à la résilience des économies nationales et d’avoir des retombées positives sur d’autres États membres », comme la libéralisation des « marchés des produits et du travail, les réformes fiscales, le développement des marchés de capitaux, les réformes visant à améliorer l’environnement des entreprises ou les mesures d’investissement dans le capital humain et les réformes de l’administration publique ». Il est également question d’« engagements de réformes pluriannuels » contenant un « un ensemble de mesures de réforme assorties de valeurs intermédiaires et de valeurs cibles claires ». Ensuite, un « montant » serait fixé, « proportionné à la nature et à l’importance de la réforme ». « L’aide serait versée en totalité lorsque l’État membre concerné aurait pleinement exécuté son engagement de réformes. »
Pour l’économiste brêmois Rudof Hickel, ces plans s’inscrivent dans la volonté de Paris et de Berlin de « marquer des points en forçant l’Union économique européenne ». Dans un entretien accordé au quotidien berlinois Junge Welt le 22 mars dernier, il affirme que le modèle de la politique appliquée par la troïka à la Grèce devrait « à l’avenir être étendu à l’Union économique européenne entière ». Les fonds ne seraient octroyés qu’en échange d’une #subordination du marché de l’emploi et des systèmes sociaux à une économie fondée sur le profit, par exemple en abaissant le montant du salaire minimum ou en détricotant les systèmes de pension légale. Pour l’économiste, un tel programme est « idiot sur le plan économique, irresponsable sur le plan social et scandaleux sur le plan politique ».
Cette offensive de la Commission fait suite à des efforts emmenés par l’Allemagne et visant à mettre sur pied un gouvernement économique européen. Le « Pacte de compétitivité » présenté par Angela Merkel (CDU) en 2011 prévoyait déjà que les États membres de l’UE s’engagent à prendre des mesures de libéralisation et à opérer des coupes sociales moyennant récompense une fois celles-ci accomplies. La chancelière entendait notamment établir un « frein à la dette » pour tous les États membres, inspiré du modèle allemand. États membres et syndicats s’étaient toutefois violemment opposés à ce projet qui a dû être abandonné.
Avec cette nouvelle tentative, la Commission veut du concret, et vite. Selon Blickpunkt WISo, le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen devraient voter le projet de loi dès la mi-2018. Leur vote devrait être suivi d’une « phase pilote » visant à mettre au banc d’essai « les principales caractéristiques de cet outil » sur la période 2018 - 2020. Pour l’économiste Rudolf Hickel, cela n’augure rien de bon. Selon lui, « en intensifiant le stress social, la Commission se fait le fossoyeur de l’Europe ».
(Article paru dans le journal allemand Junge Welt)
#allemagne #europe #union_européenne #grèce #international #france #économie #commission_europénne #FMI #BCE #parlement_européen #union_européenne #union_économique_européenne #Angela_Merkel
Eurobarometer | Intégration des migrants dans l’Union européenne
▻https://asile.ch/2018/04/19/eurobarometer-integration-migrants-lunion-europeenne
Début avril 2018, Eurobarometer (service de publication des sondages d’opinion de la Commission européenne) a présenté les résultats du sondage portant sur les représentations du grand public au sujet de l’intégration des migrants en Europe. Dans les faits, environ 4% des résidents en Europe sont des ressortissants non européens, mais la représentation du grand public […]
Données personnelles : après Facebook, Google bientôt dans la tourmente ?
►https://www.latribune.fr/technos-medias/donnees-personnelles-apres-facebook-google-bientot-dans-la-tourmente-77589
Alors que Facebook a laissé filer les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs, une étude américaine révèle que des milliers d’applications pour enfant, accessibles depuis Google Play Store, récoltent des données sensibles sans le consentement de leurs parents. La semaine dernière, YouTube, la plateforme vidéo de Google, a été visée par une plainte collective portée par 23 associations américaines pour collecte illégale de données sur des enfants de moins de 13 ans.
Deuxième coup de massue : une étude, publiée la semaine dernière également, passe au crible 5.855 applications pour enfants les plus populaires sur la version américaine de Google Play Store, le magasin d’applications du géant américain. Selon l’étude, chaque application a été téléchargée en moyenne 750.000 fois. Verdict : « environ 57% des applications étudiées sont susceptibles de violer la Children’s Online Privacy Protection Act (Coppa) », la loi américaine sur la protection de la vie privée des enfants sur internet. Adoptée en 1998, elle interdit notamment la collecte d’informations d’enfants de moins de 13 ans sans le consentement des parents.
Méthode :
Les chercheurs ont utilisé une plate-forme de test leur permettant de voir en temps réel à quelle fréquence les applications accédaient à des informations sensibles - telles que les données de localisation et les listes de contacts - sur un téléphone et quelles autres entités partageaient ces informations. Ainsi, plus de 1.000 applications ont collecté des informations d’identifications des enfants en utilisant un logiciel de suivi dont les termes interdisent explicitement leur utilisation pour les applications destinées aux enfants, selon l’étude.
En plus de couvrir de nombreux secteurs, Google est en situation de quasi-monopole dans certains domaines. Son moteur de recherche représente plus de 90% du marché mondial, son système d’exploitation Android équipe plus de 80% des smartphones dans le monde et YouTube revendique plus de 1,5 milliard d’utilisateurs connectés par mois. À tel point que la menace d’un démantèlement de Google a été remise au goût du jour récemment par la Commission européenne.
Technosciences : de la démocratie des chimères… aux chimères de la démocratie | InternetActu.net
►http://www.internetactu.net/2018/04/11/technosciences-de-la-democratie-des-chimeres-aux-chimeres-de-la-democr
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La question du Gouvernement des technosciences, c’est-à-dire de la participation démocratique au choix du progrès est un des sujets de fonds de l’histoire et de la sociologie des sciences. Loin d’être le seul mode de gouvernement des sciences, la participation des citoyens à définir une innovation responsable et démocratique, leur permettant d’influer sur l’évolution technologique de la société, a semblé, depuis une vingtaine d’années, une réponse possible à des choix industriels et de recherche qui se font trop souvent par-devers eux – quand ce n’est pas contre eux. L’historien des sciences Dominique Pestre (Wikipédia), en introduction et en conclusion de son ouvrage collectif, pointait déjà pourtant combien l’enjeu de la gouvernance démocratique, qu’a promu au début des années 2000 le concept d’Empowerment (ou capacitation) tout comme la Commission Européenne via son livre blanc sur la Gouvernance européenne (.pdf), n’était pas parvenu, loin s’en faut, à inverser cette tension. Pourtant, ces dernières années, notamment avec l’essor du numérique et la montée des contestations à l’encontre de nombre de projets technologiques, la démocratie technique semblait avoir fait un pas en avant en proposant de nombreuses modalités de débats, de conférences participatives, de forums collaboratifs… Force est de constater qu’ils n’ont pas toujours produit grand-chose – quand ce n’est pas rien du tout. La question du dialogue et de la concertation pour limiter les risques des nouveautés techno-industrielles n’a pas réussi à inverser la logique libérale des marchés.
la démocratie des chimèresLe constat que dresse la sociologue Sara Aguiton dans son livre La démocratie des chimères, gouverner la biologie synthétique va dans le même sens. La démocratie des chimères propose à la fois une mise en perspective historique de la biologie synthétique sous l’angle de la sociologie des sciences et une très intéressante critique des dispositifs de discussion mis en oeuvre autour de cette technologie. Certes, le champ de la démocratie technique qu’elle observe par le prisme de la seule biologie synthétique ne recouvre pas toutes les expériences participatives existantes, mais néanmoins permet de faire le point sur ses échecs. Car force est de constater que, de modèle pour réinventer la gouvernance des technosciences, la biologie synthétique a surtout brillé par ses échecs en la matière. Si les technologies sont plus démocratiques, c’est-à-dire que de plus en plus de gens peuvent s’en emparer, force est de constater qu’elles sont, comme avant, orientées et façonnées, plus que jamais, par la recherche et les entreprises qui les produisent.
#Biotechnologies #Biologie_synthèse #Sarah_Aguiton #Technoscience #Controverses_scientifiques
Data : Facebook, lobbyiste très actif à Bruxelles Antoine Vergely - 11/04/2018 - Alternatives économiques
►https://www.alternatives-economiques.fr/facebook-lobbyiste-tres-actif-a-bruxelles/00084150
Facebook est régulièrement le sujet de controverses liées à l’utilisation
des données partagées par ses utilisateurs, que ce soit en 2013 au lendemain des révélations d’Edward Snowden ou très récemment dans l’affaire Cambridge Analytica. Le réseau social s’efforce ainsi de rassurer et de redorer son image auprès du public mais aussi des institutions. C’est pourquoi il construit son #réseau et amplifie son influence aussi bien à Washington qu’à Bruxelles.
En Europe, Facebook tend à devenir un des groupes les plus actifs auprès des institutions européennes
De part et d’autre de l’Atlantique, la société de #Mark_Zuckerberg intensifie son activité de #lobbying. En Europe, #Facebook tend à devenir un des groupes les plus actifs auprès des #institutions_européennes, à l’instar de #Microsoft et surtout de #Google, deux autres membres des fameux #GAFAM (Google-Amazon-Facebook-Apple-Microsoft) comptant déjà parmi les dix entreprises les plus dépensières auprès des institutions européennes.
Fort de ses 2,2 milliards d’utilisateurs actifs, Facebook déclare dans le registre de transparence de l’Union européenne, que sa « mission est de donner aux gens le pouvoir de partager et de créer un monde plus ouvert et connecté ». Un objectif réaffirmé par Mark Zuckerberg dans son manifeste de février 2017, dans lequel il affirme que « le progrès demande désormais que l’humanité se rassemble dans une communauté globale ».
Une arrivée progressive
À Bruxelles, des rencontres entre ses représentants et les #commissaires_européens ou leurs membres de cabinets sont régulièrement organisées. En février 2018, la Commission européenne recensait 67 rendez-vous depuis la prise de fonctions de la Commission Juncker en 2014. Les discussions s’articulent autour de thématiques liées au développement d’Internet dans l’Union européenne comme la mise en place du marché unique numérique, les mesures de protection des données ou la lutte contre les fake news.
L’entrée de Facebook sur la scène bruxelloise s’est faite timidement. En 2012, date de son inscription sur le registre de transparence de l’Union européenne, Facebook déclarait 2 employés auprès des institutions européennes et des dépenses en matière de lobbying comprises entre 400 000 et 450 000 euros. Le réseau social s’est ensuite imposé petit à petit en augmentant ses dépenses et le nombre de ses collaborateurs.
En 2013, au début de la révision du régime de la protection des données dans l’UE, Facebook a accru ses dépenses de lobbying et recruté six nouveaux lobbyistes. 2017, date de la dernière déclaration sur le registre de transparence, marque un nouveau record pour Facebook. Ses dépenses déclarées sont désormais comprises entre 2,25 et 2,5 millions d’euros et le nombre d’employés est passé à 15, pour 7,2 équivalents temps plein, à Bruxelles dont quatre possèdent une accréditation auprès du Parlement européen.
Le réseau Facebook
Afin d’améliorer l’action de ses lobbyistes maison, Facebook s’inscrit dans les mêmes réseaux que ses autres collègues des GAFAM. Comme la majorité des entreprises présentes à Bruxelles, le réseau social s’est attaché les services de cabinets de consultants spécialisés. Ces agences offrent leur expertise en matière de relations et de politiques publiques ainsi que leur connaissance des rouages des institutions européennes. Dans son guide Lobby Planet, le Corporate Europe Observatory explique que leurs prestations vont du « blanchiment d’image » au « discours écologique de façade » en passant par la « création de groupes ad hoc pour porter les intérêts » de leurs clients.
Les prestations vont du « blanchiment d’image » au « discours écologique de façade » en passant par la « création de groupes ad hoc pour porter les intérêts » des clients
Par ailleurs, Facebook étoffe son réseau de lobbying en intégrant des associations professionnelles, qui sont souvent les mêmes auxquelles sont affiliées les autres GAFAM. Ces alliances entre les entreprises d’un même secteur économique donnent plus de poids aux actions de lobbying menées au nom de leurs membres. Facebook coordonne ainsi ses actions auprès des institutions européennes avec les autres membres des GAFAM ainsi que d’autres géants du numérique et des télécommunications au sein de ces associations.
Pris dans le scandale Cambridge Analytica, Facebook est sommé de s’expliquer sur sa capacité à protéger la vie privée et les données de ses utilisateurs. La Commission européenne demande des comptes et Mark Zuckerberg a dû témoigner devant le Congrès américain. En attendant, Facebook a répondu en augmentant encore sa présence à Washington et en publiant plusieurs offres d’emploi de lobbyistes basés dans la capitale américaine.
Cet article a été initialement publié sur le site VoxEurop le 10 avril 2018 en partenariat avec European data Journalism network
#bruxelles #lobbying #lobby #europe #union_européenne #lobbies #corruption
Data : Facebook, lobbyiste très actif à Bruxelles Antoine Vergely - 11/04/2018 - Alternatives économiques
►https://www.alternatives-economiques.fr/facebook-lobbyiste-tres-actif-a-bruxelles/00084150
Facebook est régulièrement le sujet de controverses liées à l’utilisation
des données partagées par ses utilisateurs, que ce soit en 2013 au lendemain des révélations d’Edward Snowden ou très récemment dans l’affaire Cambridge Analytica. Le réseau social s’efforce ainsi de rassurer et de redorer son image auprès du public mais aussi des institutions. C’est pourquoi il construit son #réseau et amplifie son influence aussi bien à Washington qu’à Bruxelles.
En Europe, Facebook tend à devenir un des groupes les plus actifs auprès des institutions européennes
De part et d’autre de l’Atlantique, la société de #Mark_Zuckerberg intensifie son activité de #lobbying. En Europe, #Facebook tend à devenir un des groupes les plus actifs auprès des #institutions_européennes, à l’instar de #Microsoft et surtout de #Google, deux autres membres des fameux #GAFAM (Google-Amazon-Facebook-Apple-Microsoft) comptant déjà parmi les dix entreprises les plus dépensières auprès des institutions européennes.
Fort de ses 2,2 milliards d’utilisateurs actifs, Facebook déclare dans le registre de transparence de l’Union européenne, que sa « mission est de donner aux gens le pouvoir de partager et de créer un monde plus ouvert et connecté ». Un objectif réaffirmé par Mark Zuckerberg dans son manifeste de février 2017, dans lequel il affirme que « le progrès demande désormais que l’humanité se rassemble dans une communauté globale ».
Une arrivée progressive
À Bruxelles, des rencontres entre ses représentants et les #commissaires_européens ou leurs membres de cabinets sont régulièrement organisées. En février 2018, la Commission européenne recensait 67 rendez-vous depuis la prise de fonctions de la Commission Juncker en 2014. Les discussions s’articulent autour de thématiques liées au développement d’Internet dans l’Union européenne comme la mise en place du marché unique numérique, les mesures de protection des données ou la lutte contre les fake news.
L’entrée de Facebook sur la scène bruxelloise s’est faite timidement. En 2012, date de son inscription sur le registre de transparence de l’Union européenne, Facebook déclarait 2 employés auprès des institutions européennes et des dépenses en matière de lobbying comprises entre 400 000 et 450 000 euros. Le réseau social s’est ensuite imposé petit à petit en augmentant ses dépenses et le nombre de ses collaborateurs.
En 2013, au début de la révision du régime de la protection des données dans l’UE, Facebook a accru ses dépenses de lobbying et recruté six nouveaux lobbyistes. 2017, date de la dernière déclaration sur le registre de transparence, marque un nouveau record pour Facebook. Ses dépenses déclarées sont désormais comprises entre 2,25 et 2,5 millions d’euros et le nombre d’employés est passé à 15, pour 7,2 équivalents temps plein, à Bruxelles dont quatre possèdent une accréditation auprès du Parlement européen.
Le réseau Facebook
Afin d’améliorer l’action de ses lobbyistes maison, Facebook s’inscrit dans les mêmes réseaux que ses autres collègues des GAFAM. Comme la majorité des entreprises présentes à Bruxelles, le réseau social s’est attaché les services de cabinets de consultants spécialisés. Ces agences offrent leur expertise en matière de relations et de politiques publiques ainsi que leur connaissance des rouages des institutions européennes. Dans son guide Lobby Planet, le Corporate Europe Observatory explique que leurs prestations vont du « blanchiment d’image » au « discours écologique de façade » en passant par la « création de groupes ad hoc pour porter les intérêts » de leurs clients.
Les prestations vont du « blanchiment d’image » au « discours écologique de façade » en passant par la « création de groupes ad hoc pour porter les intérêts » des clients
Par ailleurs, Facebook étoffe son réseau de lobbying en intégrant des associations professionnelles, qui sont souvent les mêmes auxquelles sont affiliées les autres GAFAM. Ces alliances entre les entreprises d’un même secteur économique donnent plus de poids aux actions de lobbying menées au nom de leurs membres. Facebook coordonne ainsi ses actions auprès des institutions européennes avec les autres membres des GAFAM ainsi que d’autres géants du numérique et des télécommunications au sein de ces associations.
Pris dans le scandale Cambridge Analytica, Facebook est sommé de s’expliquer sur sa capacité à protéger la vie privée et les données de ses utilisateurs. La Commission européenne demande des comptes et Mark Zuckerberg a dû témoigner devant le Congrès américain. En attendant, Facebook a répondu en augmentant encore sa présence à Washington et en publiant plusieurs offres d’emploi de lobbyistes basés dans la capitale américaine.
Cet article a été initialement publié sur le site VoxEurop le 10 avril 2018 en partenariat avec European data Journalism network
#bruxelles #lobbying #lobby #europe #union_européenne #lobbies #corruption