organization:la cour pénale internationale

  • Les violences à Gaza tombent-elles sous le coup de la justice internationale ?
    RFI - Publié le 01-04-2018
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20180401-marche-retour-violences-gaza-droit-israel-dubuisson-analyse

    (...) Professeur de droit international à l’Université libre de Bruxelles, François Dubuisson estime que la justice internationale pourrait s’emparer de ce qui s’est passé à Gaza.

    « Depuis maintenant trois ans, la Palestine est devenue membre de la Cour pénale internationale, ce qui veut dire que les faits qui se déroulent actuellement à Gaza pourraient relever de la juridiction de la Cour pénale internationale, explique le spécialiste. Ça c’est un élément nouveau, puisque ce n’était pas le cas lors des précédentes guerres, la guerre Plomb durci ou Bordure protectrice à Gaza. Donc là, il y aurait une possibilité d’enquête par le bureau du procureur de la Cour pénale internationale. »

    Gaza sous occupation israélienne

    François Dubuisson souligne par ailleurs que compte tenu de ce que l’on sait pour le moment, il pourrait même s’agir potentiellement de « crime de guerre ». « En l’espèce, d’après les informations qu’on a, c’est que les tirs se font sur des manifestants qui, soit, n’utilisent que des pierres, soit, ne sont pas armés. C’est-à-dire que ça pourrait effectivement relever la qualification de crime de guerre, puisque Gaza est encore considérée comme étant sous occupation israélienne. Et donc tout le droit de l’occupation s’applique à la situation qui existe pour le moment ».(...)

  • Soupçons sur la Cour pénale internationale, par Francesca Maria Benvenuto (Le Monde diplomatique, avril 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/04/BENVENUTO/55185

    Le procès de Laurent Gbagbo révèle les failles de la juridiction

    Soupçons sur la Cour pénale internationale
    Le 21 mars 2016, la Cour pénale internationale a déclaré l’ancien vice-président congolais Jean‑Pierre Bemba coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre en Centrafrique. Mais c’est seulement son quatrième jugement en quatorze ans. Et les péripéties du procès de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, ouvert au début de l’année, entament son crédit déjà fragile.
    par Francesca Maria Benvenuto  
    Soupçons sur la Cour pénale internationale↑
     

    Jean-Charles Blais. – Sans titre, 1986
    ADAGP - Bridgeman Images - Musée Cantini, Marseille
    En ce 28 janvier 2016, la Cour pénale internationale (CPI) lève le rideau sur une nouvelle pièce de son répertoire : le procès de M. Laurent Gbagbo débute à La Haye. L’ancien président ivoirien est accusé de crimes contre l’humanité commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011. Il comparaît avec son ancien ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé. Trois mille personnes auraient péri durant les événements (1). Pour la CPI, il s’agit d’une « affaire d’envergure (2) » : M. Gbagbo est le premier ex-chef d’Etat à comparaître devant elle.

    Cependant, lors de la troisième journée d’audience, les avocats ne se livrent pas à la traditionnelle défense de leur client. Bien au contraire : ils accusent. Ils reprochent à la CPI de mener une procédure partiale et de vouloir protéger coûte que coûte un secret de Polichinelle : lors de la crise postélectorale, des crimes ont également été commis par les forces de M. Alassane Ouattara, alors adversaire de M. Gbagbo et actuel président de la Côte d’Ivoire. Or la procureure, la Gambienne Fatou Bensouda, n’a rien fait pour éclairer cette partie des événements. Elle s’est exclusivement consacrée à M. Gbagbo, poursuivi pour quatre chefs d’accusation : la répression de la marche pacifique du 16 décembre 2010 devant le bâtiment de la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (RTI), l’attaque lancée contre la manifestation des femmes dans le nord d’Abidjan le 3 mars 2011, le bombardement du marché d’Abobo le 17 mars 2011 et les violences commises par ses partisans dans le quartier de Yopougon à Abidjan le 12 avril 2011.

    Après quatorze ans d’existence, la CPI fait figure d’accusée principale dans ce procès. La procédure lancée contre l’ancien président ivoirien agit comme un miroir grossissant des failles d’une juridiction qui, à sa naissance, avait pourtant suscité de grands espoirs. Sera-t-elle le tombeau d’un rêve séculaire : en finir avec l’impunité des autorités politiques et militaires jusqu’au sommet des Etats (3) ?

    Complémentaire des juridictions nationales, la CPI n’est compétente que si les poursuites se révèlent impossibles dans le pays concerné, soit parce que les autorités y mettent de la mauvaise volonté, soit parce que le système judiciaire national n’est pas en mesure de rendre efficacement la justice. Cette complémentarité a souvent été considérée comme une règle discriminatoire : les pays visés par les poursuites internationales sont les Etats les plus pauvres, les plus faiblement administrés, et notamment ceux du continent noir. Jusqu’en 2015, les procédures n’ont concerné que des Africains. C’est dans ce contexte que l’Union africaine a, lors de son sommet du 31 janvier 2016, accepté d’étudier l’idée d’un retrait collectif de ses Etats membres de la CPI.

    « Tribunal de l’Afrique » ?

    De surcroît, le procureur peut décider des enquêtes et des poursuites de façon discrétionnaire et sur la base de critères subjectifs. La sélection qu’il opère apparaît, en pratique, très suspecte : aucun crime international impliquant directement ou indirectement les Etats les plus puissants n’a encore fait l’objet d’investigations. Membre de la CPI depuis le 1er avril 2015, la Palestine a transmis une première série de documents au procureur concernant la colonisation israélienne en Cisjordanie, l’offensive contre Gaza en 2014 et le sort des prisonniers palestiniens. Mais aucune « situation », comme on dit dans le jargon de la CPI pour désigner les affaires traitées, n’a pour l’instant été déférée. Il en est de même pour les crimes commis en Irak en 2003 par les militaires ressortissants des Etats parties à la CPI, notamment le Royaume-Uni. Trois membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, les Etats-Unis, la Russie et la Chine, ne reconnaissent toujours pas la CPI ; Israël non plus. Mais il suffit que l’Etat où les crimes ont été commis la reconnaisse, ou que l’accusé soit ressortissant d’un Etat partie, pour qu’elle soit compétente.

    A l’occasion de la procédure concernant la Côte d’Ivoire, les allégations de partialité se font de plus en plus vives. En 2013, Amnesty International évoquait déjà une « loi des vainqueurs (4) ». Plus récemment, Human Rights Watch soulignait l’importance primordiale de voir la CPI « progresser dans ses enquêtes sur les forces pro-Ouattara (5) ». Face aux crimes des partisans de M. Ouattara, « connus de tous », comme le dit l’avocat Emmanuel Altit, pourquoi la procureure reste-t-elle inactive ? Elle a notamment passé sous silence le rôle joué par les forces françaises dans la chute de M. Gbagbo et l’installation au pouvoir d’un homme politique connu pour son amitié avec le président d’alors, M. Nicolas Sarkozy. Aucun militaire ou civil français n’est d’ailleurs cité à la barre des témoins (6). Au printemps 2013, le dossier contre M. Gbagbo était si mince que la chambre préliminaire de la CPI avait demandé à la procureure des « preuves additionnelles », obligeant Mme Bensouda à revoir en toute hâte sa copie afin d’éviter un humiliant abandon des charges. Et Me Altit de lâcher les mots qui fâchent : « procès politique ».

    Le rôle de la France dans la chute de M. Gbagbo suscite de nombreuses interrogations. Le 2 février 2016, la juge d’instruction française Sabine Kheris a demandé le renvoi devant la Cour de justice de la République des anciens ministres Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie et Michel Barnier. Ils auraient permis la fuite de mercenaires biélorusses soupçonnés d’avoir bombardé le camp de Bouaké en 2004. Neuf soldats français de la force d’interposition avaient péri, et Paris avait profité de l’émotion suscitée par cette attaque trouble pour « riposter » en détruisant la flotte aérienne ivoirienne. Pour les partisans du président déchu, la France cherchait en fait un prétexte dans une stratégie visant à éliminer M. Gbagbo (7).

    La procureure Bensouda se contente de réclamer la patience, en indiquant que d’autres enquêtes seront diligentées. Elle invoque également le manque de moyens de la CPI : soixante enquêteurs seulement. De fait, des témoignages flous et contradictoires, des dossiers bouclés à partir d’informations de seconde main (des rapports d’associations, par exemple) conduisent régulièrement à l’abandon de procédures. Le Kényan Francis Muthaura et le milicien congolais Mathieu Ngudjolo Chui ont ainsi échappé au glaive de la justice internationale.

    La CPI a été conçue comme une « cour de sécurité (8) », un tribunal qui ne remplit pas seulement une fonction judiciaire. Elle est également dotée d’une finalité pacificatrice : les crimes relevant de sa compétence sont considérés comme menaçant « la paix, la sécurité et le bien-être du monde » (préambule du statut de Rome, qui la fonde). Mais, souligne Human Rights Watch, « comment peut-il y avoir réconciliation si la justice n’est pas impartiale (9) ? ». Que se passera-t-il en Côte d’Ivoire si M. Gbagbo est condamné sur des bases aussi fragiles ou si, après un acquittement spectaculaire, il rentre à Abidjan sous les vivats (10) ? L’attente sera cependant encore longue : le procès devrait durer quatre ans. Pour l’heure se déroule la première étape de la procédure : les interrogatoires des témoins de l’accusation.

    Mais l’odyssée procédurale de la Côte d’Ivoire révèle une autre faille : la dépendance de la Cour vis-à-vis de la coopération des Etats. Mme Simone Gbagbo, épouse de l’ex-président, fait elle aussi l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI, délivré le 29 février 2012, pour crimes contre l’humanité. Cependant, le gouvernement ivoirien refuse de remettre l’accusée à la Cour. En visite à Paris le 4 février 2016, M. Ouattara a même affirmé que la Côte d’Ivoire ne livrerait plus un seul Ivoirien à La Haye, la CPI ayant « joué le rôle qu’il fallait ». Mais comment expliquer que la justice nationale soit considérée comme opérationnelle pour Mme Gbagbo et pas pour son époux ? L’ancienne première dame a en effet été condamnée par un tribunal d’Abidjan, le 10 mars 2015, à vingt ans de réclusion pour « attentat contre l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public ».

    Aucun procès ne peut débuter sans la présence de l’accusée. Or la Cour ne peut pas compter sur un service international de police. Plusieurs « situations » de la CPI demeurent donc en suspens en raison du manque de coopération des Etats concernés (11). Certaines affaires ont été clôturées faute d’avoir reçu des Etats des documents déterminants. M. Joseph Kony, milicien ougandais accusé de crimes contre l’humanité, reste ainsi « introuvable » depuis 2004. De même, l’abandon, en 2013, des poursuites à l’encontre de M. Uhuru Kenyatta, président du Kenya, est en partie dû à un manque de preuves, le gouvernement kényan ayant toujours refusé de remettre à la CPI certaines pièces du dossier. Le président soudanais Omar Al-Bachir, qui fait l’objet de deux mandats d’arrêt, continue de mener une vie publique sereine et de se déplacer à l’étranger, même si, le 15 mars 2016, la Cour suprême sud-africaine a (tardivement) condamné le gouvernement pour avoir laissé échapper M. Al-Bachir, en visite en Afrique du Sud en juin 2015. Mais, indépendamment de ce manque de moyens, le procès Gbagbo souligne un certain amateurisme de la CPI. Le 5 février 2016, l’identité de témoins protégés a ainsi été révélée sur la chaîne publique du tribunal.

    Pour la journaliste Stéphanie Maupas, le procès Gbagbo illustre l’instrumentalisation politique de la justice pénale mondiale : « On a l’impression que les puissances locales ou internationales ont fait de la CPI un joker, observe-t-elle. Une carte diplomatique qu’ils peuvent brandir lorsqu’ils en tirent avantage. C’est le cas dans l’affaire Gbagbo et dans d’autres. Au final, ils ne font que fragiliser une institution qu’ils ont voulue et qu’ils financent (12). » Dans les procédures concernant la Côte d’Ivoire, la Cour a perdu beaucoup de son crédit. L’une des fonctions les plus importantes de la justice pénale internationale devrait être non seulement la répression des crimes, mais aussi et surtout la dissuasion et la prévention. Or cet objectif ne pourra être atteint que si l’organe des poursuites internationales est crédible et fiable. C’est par la certitude du châtiment qu’« on prévient le plus sûrement les crimes », écrivait le juriste italien Cesare Beccaria en 1764…

    Alors que cette défaite semble se confirmer, un petit succès se concrétise lui aussi, et l’optimisme vis-à-vis de la Cour pourrait resurgir. Le 26 janvier 2016, le président de la CPI a donné l’autorisation au procureur d’ouvrir une enquête sur les crimes qui auraient été commis « autour de l’Ossétie du Sud, en Géorgie, entre le 1er juillet et le 10 octobre 2008 ». Accusée plusieurs fois par l’Union africaine de mener une « chasse raciale » et de jouer le rôle de « tribunal de l’Afrique », la CPI tente enfin d’élargir son champ d’action. Mais il ne s’agit en l’occurrence que de la phase embryonnaire de la procédure internationale ; aucun suspect n’a encore été identifié.

    Après quatorze ans, la CPI ne saurait se retrancher derrière un manque d’expérience. Mais, depuis 2002, elle n’a rendu que quatre jugements, dont un acquittement. Sur les 18 suspects qui ont comparu, six ont bénéficié d’un non-lieu. Un bilan peu glorieux, alors que chaque année entre 100 et 130 millions d’euros lui sont alloués par les Etats membres.

    Seul l’abandon de toute tergiversation et de l’inertie procédurale pourrait faire regagner à la CPI un peu d’impartialité et de crédit. Si elle continue de faire la sourde oreille et s’obstine à n’entreprendre aucune poursuite à l’encontre des membres des forces pro-Ouattara, son sort sera très probablement celui d’un tribunal international purement symbolique, juge du petit nombre.

    Francesca Maria Benvenuto
    Avocate au barreau de Paris, docteure en procédure pénale comparée et droit international pénal.

  • L’hémorragie de la CPI continue… La Gambie tire sa révérence. - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/10/l-hemorragie-de-la-cpi-continue-la-gambie-tire-sa-reverence.html

    L’hémorragie de la CPI continue… La Gambie tire sa révérence.
    27 Octobre 2016, 10:02am | Publié par S. Sellami
    De tous les pays africains, celui qui était le plus susceptible de quitter la CPI après le Burundi et l’Afrique du Sud ne pouvait être que la Gambie. On connait la forte personnalité de son président qui n’a pas sa langue dans la poche et qui ne se laisse pas intimider par les soi-disant maîtres du monde dans sa manière de gouverner son pays. RI 
    *
    La Gambie va se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé son ministre de l’Information Sheriff Bojang, après des décisions similaires de deux autres pays africains, le Burundi et l’Afrique du Sud.

    « A partir de ce jour, mardi 24 octobre, nous ne sommes plus membres de la CPI et avons entamé le processus prescrit par le statut fondateur pour nous en retirer », a annoncé Sheriff Bojang dans une déclaration à la télévision nationale reprise sur les réseaux sociaux et diffusée sur YouTube.
    Le ministre a accusé la CPI de « persécution envers les Africains, en particulier leurs dirigeants », alors que selon lui « au moins 30 pays occidentaux ont commis des crimes de guerre » depuis la création de cette juridiction sans être inquiétés.

    Cette décision constitue un revers personnel pour le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, de nationalité gambienne, qui a été ministre de la Justice du président Yahya Jammeh.

    La Gambie a tenté en vain de convaincre la CPI de poursuivre les pays de l’Union Européenne pour la mort de nombreux migrants africains en Méditerranée, a noté Sheriff Bojang, précisant que son pays avait menacé de prendre des mesures s’il n’était pas entendu.

    Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et le président de l’Assemblée des Etats parties au traité fondateur de la CPI, le ministre sénégalais de la Justice Sidiki Kaba, ont appelé les pays qui critiquent le fonctionnement de cette juridiction à ne pas s’en retirer, mais à résoudre leurs différends par le dialogue avec les autres membres.

    La Gambie, petit Etat anglophone d’Afrique de l’Ouest de quelque deux millions d’habitants, enclavé dans le territoire du Sénégal hormis sa façade atlantique, est dirigée depuis 1994 par Yahya Jammeh.

    Parvenu au pouvoir par un coup d’Etat sans effusion de sang, il a été élu en 1996, puis constamment réélu depuis. Il briguera un cinquième mandat en décembre.

    Son régime est accusé par des ONG et par le département d’Etat américain d’enlèvements, ainsi que de harcèlement de la presse et des défenseurs des droits humains. Des critiques que Yahya Jammeh rejette systématiquement.

    source : https://francais.rt.com/international/28076-afrique-gambie-depart-cour-penale-internationale-cpi

  • Les Palestiniens décidés à activer la Cour pénale internationale
    Le Monde.fr | 23.06.2015 | Par Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) et Stéphanie Maupas (La Haye, correspondance)
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/06/23/les-palestiniens-decides-a-activer-la-cour-penale-internationale_4659799_321

    Pour la première fois, l’Autorité palestinienne va transmettre des informations à la Cour pénale internationale (CPI), jeudi 25 juin. Membre de plein droit de cette instance depuis le 1er avril, l’Autorité palestinienne, par l’intermédiaire de son ministre des affaires étrangères, Riyad Al-Malki, veut nourrir la réflexion de la procureure Fatou Bensouda. Le 16 janvier, la magistrate a ouvert un examen préliminaire sur les crimes commis depuis le 13 juin 2014 dans les territoires palestiniens et Jérusalem-Est. Selon une source proche du dossier, l’Autorité palestinienne compte lui transmettre un argumentaire juridique sur l’extension des colonies israéliennes en Cisjordanie et sur les actions militaires de Tsahal, l’armée israélienne, en particulier dans la bande de Gaza, afin de l’inciter à ouvrir une enquête.

    • Les Palestiniens à l’offensive contre Israël devant la CPI
      Par Cyrille Louis Publié le 25/06/2015
      http://www.lefigaro.fr/international/2015/06/25/01003-20150625ARTFIG00071-les-palestiniens-a-l-offensive-contre-israel-deva

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      Palestine to submit hundreds of documents to ICC for 1st time
      June 25, 2015 12:30 P.M
      http://www.maannews.com/Content.aspx?id=766145

    • L’action des Palestiniens contre Israël devant la CPI est contreproductive
      AFP / 25 juin 2015
      http://www.romandie.com/news/Laction-des-Palestiniens-contre-Israel-devant-la-CPI-est-contreproductive/606165.rom

      Washington - La Maison Blanche a estimé jeudi que les efforts pour lancer des poursuites pour crimes de guerre contre Israël devant la Cour pénale internationale (CPI) étaient contreproductifs, précisant que Washington s’opposerait à toute initiative en ce sens.

      Les Etats-Unis ont clairement indiqué être opposés à des actions contre Israël devant la CPI car elles sont contreproductives, a indiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale Alistair Baskey, au sujet du dépôt jeudi par les Palestiniens d’un premier dossier de documents auprès de la CPI, en vue de la convaincre d’ouvrir une enquête sur d’éventuels crimes de guerre israéliens.

      Les Etats-Unis ne sont pas membres de la CPI.

      La procureure Fatou Bensouda avait ouvert en janvier un examen préliminaire afin de déterminer si elle disposait d’assez d’éléments pour ouvrir une enquête sur des crimes de guerre présumés dans la bande de Gaza à l’été 2014.

      Le dossier déposé jeudi porte sur deux affaires.

      La première concerne des crimes présumés commis à Gaza lors du conflit, qui a tué 2.200 Palestiniens, des civils pour la plupart, et 73 Israéliens, principalement des soldats. La seconde porte sur la colonisation israélienne de la Cisjordanie occupée.

  • #CPI/#Palestine : #Israël dénonce une décision politique et cynique
    http://www.romandie.com/news/CPIPalestine-Israel-denonce-une-decision/580803.rom

    La Palestine est devenue formellement mercredi membre de la Cour pénale internationale (CPI), dans l’espoir d’y faire juger les dirigeants israéliens pour #crimes de guerre ou crimes liés à l’#occupation, sur fond d’impasse du processus de paix.

  • Israël a pressé dimanche ses alliés de ne plus financer la Cour pénale internationale - rts.ch - info - monde
    http://www.rts.ch/info/monde/6466968-israel-a-presse-dimanche-ses-allies-de-ne-plus-financer-la-cour-penale-i

    18.01.2015 10:21
    Israël fait pression auprès d’Etats membres de la Cour pénale internationale (CPI) pour qu’ils cessent de financer le tribunal de La Haye. La CPI a décidé vendredi d’ouvrir un examen préliminaire sur de possibles crimes de guerre commis en Palestine."Nous demanderons à nos amis au Canada, en Australie et en Allemagne de cesser tout simplement de la financer", a déclaré dimanche le ministre israélien des Affaires étrangères, A.Lieberman."Cet organe ne représente personne, c’est une institution politique", a-t-il dit au micro de Radio Israël, ajoutant « qu’elle n’a pas de justification »

  • Plainte à la Cour pénale internationale pour « crimes de guerre » contre Israël - rts.ch - info - monde
    http://www.rts.ch/info/monde/6026783-plainte-a-la-cour-penale-internationale-pour-crimes-de-guerre-contre-isr

    Un avocat français a déposé vendredi une plainte à Paris contre Israël pour « crimes de guerre », visant l’opération de Tsahal en cours qui a déjà fait 800 morts, dont 80% de civils.

    Un avocat français, Gilles Devers, a annoncé vendredi à Paris avoir déposé plainte à la Cour pénale internationale (CPI) au nom du ministre palestinien de la Justice pour « crimes de guerre ».

    Cette plainte, déposée auprès de la procureure du CPI, vise « les crimes de guerre commis par l’armée israélienne en juin et juillet 2014 en Palestine, dans le contexte de l’opération ’Bordure protectrice’ », qui a déjà fait 800 morts.
    Israël et Palestine pas membres de la CPI

    « Chaque jour est marqué par la commission de nouveaux crimes, et la population civile représente plus de 80% des victimes. Les enfants, les femmes, les hôpitaux, les écoles de l’ONU : les soldats israéliens ne respectent rien. C’est une attaque militaire contre la population palestinienne », a-t-il lu.

    Gilles Devers affirme que la plainte est recevable, même si la Palestine, reconnue depuis novembre 2012 comme Etat observateur non membre de l’Onu, n’a pas ratifié le Statut de Rome fondant la CPI. Israël ne l’a pas ratifié non plus.

    • Palestine : Bien sûr que ce sont des crimes, et il faudra les juger
      par et sur le blog de Gilles Devers
      http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2014/07/23/palestine-bien-sur-que-sont-des-crimes-et-il-fa

      Le droit repose sur la qualification des faits : tout montre qu’Israël commet, sous nos yeux, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, et les auteurs – des exécutants aux commanditaires – devront être jugés.

      Les définitions des crimes de droit international résultent d’un long processus, qui a conduit à définir des règles si fortes qu’elles sont reconnues par tous les Etats, ou presque, et qu’elles doivent être appliquées même en temps de guerre. Ces règles sont devenues de droit coutumier, donc opposable même aux Etats voyous qui comptent s’en tirer en refusant de ratifier les traités.

      La meilleure – et incontestée – définition de ces crimes résulte du traité de Rome de 1998, qui a institué la Cour Pénale Internationale.

      La guerre repose sur l’usage de la force armée, et donc suppose de causer des pertes – matérielles et humaines – aux troupes adverses. Il faut donc frapper plus fort que la partie adverse, pour l’emporter, mais tout n’est pas permis. Le concept souvent mis en avant est celui de la proportionnalité. C’est effectivement une donnée pertinente, mais elle est très insuffisante, car nombre d’actes sont déclarés illicites en eux-mêmes. Par exemple, viser et bombarder des établissements de santé – Israël l’a fait sur cinq hôpitaux, avec des victimes et des destructions – est toujours un crime de guerre. La question de la proportionnalité ne se pose pas.

      I – Quels sont les faits (...)

  • #CPI, une Cour de justice à deux vitesses
    http://www.lexpressiondz.com/edito/182616-cpi-une-cour-de-justice-a-deux-vitesses.html

    L’Union africaine organise demain un sommet extraordinaire consacré à la Cour pénale internationale (CPI) dont l’intitulé semble désormais trompeur, puisque depuis son entrée en fonction en 2003, soit dix ans, la CPI s’est intéressée exclusivement à l’Afrique, aux Africains et singulièrement aux dirigeants africains. La goutte qui fit déborder le vase c’est encore le procès intenté aux président et vice-président kenyans, Uhuru Kenyatta et William Ruto. Trop, c’est trop, estime l’Union africaine qui ne comprend pas que la CPI soit devenue un tribunal spécial pour l’Afrique. Il y a à l’évidence un étrange concours de circonstances qui fait que, curieusement, seuls les Africains et, particulièrement, les dirigeants africains sont appelés à connaître de cette justice, version CPI. Les Africains veulent bien le croire, mais le fait que la Cour pénale internationale conduise actuellement des enquêtes dans huit pays, tous africains, (Kenya, Côte d’Ivoire, Libye, Soudan, Ouganda, Centrafrique, RD du Congo et au Mali) ne laisse d’étonner, d’autant que cela représente un pays africain sur huit mis ainsi à l’index. Ce qui est énorme et inconcevable. Certes, l’Afrique a mauvaise réputation, très mauvaise même, où l’on est assuré de rencontrer plus de dictateurs et où le droit est bafoué que de démocrates respectueux de la personne humaine. Cela est vrai et il serait vain, surtout contre-productif, que de le contester.

    Un George W. Bush - il ordonna l’invasion de l’Irak et déclencha une guerre sanglante qui occasionna la mort de plus d’un million d’Irakiens - un Tony Blair - complice de l’ex-président US et qui porte autant que lui la responsabilité de la destruction de l’Irak - sont passibles l’un et l’autre des jugements de la CPI, s’il existait véritablement une cour de justice internationale au-dessus des Etats, avec pour seuls guides le Traité de Rome et le droit international. Un Benjamin Netanyahu et plusieurs dirigeants israéliens se trouvent dans le même cas. De fait, les Etats-Unis, qui ne sont pas signataires du Traité de la CPI, se sont arrangés pour que les ressortissants américains soient exonérés des jugements de cette Cour internationale. Dans ce contexte, ils se sont livrés à un honteux chantage auprès de pays africains, asiatiques et européens auxquels ils ont fait signer des protocoles d’accord par lesquels ces pays s’engagent à ne pas livrer des citoyens US à la CPI. Or, ce sont ces mêmes Etats-Unis qui soutiennent le plus fermement l’action de la CPI contre les Africains. C’est le même cas pour Israël qui n’adhère pas à cette institution pénale internationale. En 2009, l’Autorité palestinienne demanda à la CPI d’ouvrir une enquête sur les crimes de guerre commis par Israël dans la bande de Ghaza. Le procureur de l’époque, Luis Moreno-Ocampo, excipant du fait que l’Etat hébreu n’étant pas partie du Traité de Rome se déclara impuissant à toute action, se retranchant derrière le fait que l’Etat hébreu n’est pas membre de la CPI. Or, cette Cour qui ne peut juger les dirigeants d’Israël, pour les raisons évoquées ci-dessus, a bel et bien émis en 2009 un mandat contre le président soudanais, Omar El Bechir, pour crimes contre l’humanité au Darfour, alors que le Soudan, tout comme les Etats-Unis et Israël, n’est pas signataire du Traité de Rome. Il n’est pas question de demander l’impunité pour les Africains, s’ils sont coupables ils doivent payer. Mais si justice internationale il y a, il faudrait que celle-ci s’applique de la même manière à tous, pour tous.

    #justice #impunité