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  • Immigration : l’UE veut intensifier sa coopération avec l’Egypte et l’Afrique du Nord

    Les dirigeants européens sont convenus d’engager des négociations avec l’Egypte et d’autres pays d’Afrique du Nord pour lutter contre les départs clandestins de migrants vers l’Europe, a annoncé jeudi le chancelier autrichien Sebastian Kurz au second jour d’un sommet de l’UE à Salzbourg.

    « L’Egypte est prête à approfondir son dialogue avec nous », s’est félicité M. Kurz, saluant « une nouvelle étape importante » dans la lutte contre l’immigration en Europe.

    Depuis le pic de la crise migratoire en 2015, l’UE a déjà conclu avec la Turquie et la Libye des accords qui ont contribué à une forte baisse des arrivées sur le continent via la Méditerranée.

    Mais les Européens veulent étendre ces partenariats à tous les pays d’Afrique du Nord à la faveur notamment d’un sommet avec la Ligue arabe (basée au Caire) que le Conseil européen (représentant les Etats membres) espère organiser en février.

    Pays fondateur de la Ligue arabe, l’Egypte joue un rôle modèle dans la lutte contre les embarquements clandestins à destination de l’Europe, a souligné M. Kurz, dont le pays assume jusqu’à la fin de l’année la présidence tournante de l’UE.

    « L’Egypte est le seul pays (d’Afrique du Nord) qui a réussi depuis 2016 à empêcher tout départ de migrants » par voie de mer, a souligné le chancelier autrichien, saluant l’"efficacité" du Caire.

    Le ministère égyptien des Affaires étrangères a confirmé la proposition d’un sommet UE-Ligue arabe en Egypte, en ajoutant toutefois que l’immigration ne saurait figurer seule au menu.

    « Le sommet proposé aborde toutes les questions de coopération arabo-européenne et ne se limite pas au sujet de l’immigration comme cela se dit », a insisté le ministère égyptien.

    Malgré la chute des arrivées en Europe à des niveaux inférieurs à ceux d’avant 2015, la question migratoire reste une des priorités des Vingt-Huit, qui en ont fait l’un des deux principaux sujets à l’ordre du jour du sommet informel de Salzbourg, avec le Brexit.

    « Nous avons une crise politique, pas une crise migratoire. Les chiffres (d’arrivées) sont même inférieurs à ceux qu’ils étaient en 2007. Mais il faut répondre aux préoccupations des citoyens européens, on ne peut pas les ignorer et attendre la prochaine crise », a reconnu le Premier ministre libéral luxembourgeois Xavier Bettel, à quelques mois de l’échéance électorale européenne (mai 2019).

    Pour autant, quand on évoque les sujets migratoires, « on parle de gens », a-t-il relevé, appelant les pays européens à faire preuve de « davantage de solidarité » au sein de l’UE.

    M. Kurz, un tenant d’une ligne dure dans ce dossier, a toutefois souligné que « la question migratoire ne se résoudra pas par la répartition (des migrants au sein des pays de l’UE), mais par la défense des frontières extérieures », telle que la souhaite la Commission européenne avec un renfort des moyens de l’Agence européenne des gardes-frontières et des gardes-côtes (Frontex).

    Répondant aux critiques de Vienne, qui avait accusé jeudi les capitales du sud de l’Europe d’aborder avec réticence le renforcement de la mission Frontex, une source diplomatique espagnole a assuré jeudi que son pays ne voyait « pas d’inconvénient » à une telle mesure. « Mais nous le considérons comme un mécanisme flexible et complémentaire », a ajouté cette source.

    Craignant une atteinte à la souveraineté hongroise, le Premier ministre Viktor Orban a indiqué jeudi avoir proposé à la présidence européenne de garantir « le droit des pays à défendre » eux-mêmes leurs frontières.

    Une source proche de la présidence française a jugé que la question de la souveraineté était un « faux débat », car « personne n’a jamais dit qu’un garde-frontière étranger imposerait sa décision dans le pays où il est posté ».

    https://www.voaafrique.com/a/migrants-l-ue-veut-intensifier-sa-cooperation-avec-l-egypte-et-l-afrique-du-nord-/4579509.html
    #asile #migrations #réfugiés #externalisation #frontières #Egypte #UE #EU #politique_migratoire

    • Egypt

      Introduction

      Egypt is a destination country along the central Mediterranean refugee route with people arriving from both the Middle East and east Africa. A growing population of concern is stranded in the most overcrowded and poorest neighbourhoods of its largest cities such as Cairo and Alexandria as a result of an upward trend of new arrivals and tightened control measures aimed at curbing irregular outflows towards Europe.

      Of the more than 247 000 refugees registered by the UNHCR, around 133 000 are from Syria with the remainder from East Africa or Iraq.
      What are the needs?

      Egypt continues to see a steady increase of refugees and migrants. Almost 31 000 were registered in 2018, more than 30 percent of them Syrians.

      Newly-arrived refugees and asylum seekers mix with an urban refugee population as well as with stranded migrants, and are heavily reliant on humanitarian assistance. Refugees reside in overcrowded and impoverished urban centres, where local communities already struggle with difficult living conditions, high unemployment rates and poor access to critical services such as healthcare and education. According to the UN, 85 percent of registered Syrian refugees in Egypt are unable to meet their basic needs.

      This coincides with Egypt’s worst economic recession in decades, which has seen dramatic price hikes in food and utilities. In addition, refugees from African countries have no or limited access to formal education and suffer linguistic barriers and discrimination, further contributing to their marginalisation.

      How are we helping?

      European Union assistance targets Syrian refugees and the most vulnerable among other refugees groups and their hosting communities. The EU funds humanitarian projects that focus on three main priorities: protection, healthcare, and education in emergency (EiE).

      Given the upward trend for new arrivals and, amongst them, the sharp increase of unaccompanied and separated children, strengthening core protection activities for the most vulnerable remains the paramount objective.

      While refugees in Egypt are legally entitled to access public health services, several structural causes (e.g. poor quality of services), calling for developmental investments, limit their capacity to benefit from them.

      The EU’s humanitarian aid efforts aim to facilitate access to emergency health services, particularly maternal and reproductive health, for those refugees without financial means to afford health fees, as well as for victims of discrimination and marginalisation. The most vulnerable groups or individuals in the hosting communities may also benefit from these interventions.

      In the area of education, the EU’s humanitarian aid funding intends to provide access to formal schooling and reduce related barriers for the most vulnerable refugee children. Barriers to education may be academic, financial, institutional or social and emotional, as well as any other obstacles children face as refugees. The support for educational activities focuses on primary and secondary school levels.

      The EU also provides multipurpose cash assistance to address the basic expenditures of those most in need among the registered refugees through cash transfers. The value of the transfer is normally based on a minimum expenditure basket (MEB, or what a household needs on a regular or seasonal basis and its average cost over time), while taking into account the contribution made by households, and available resources.

      https://ec.europa.eu/echo/where/middle-east/egypt_en
      #Egypte

      Avec ce commentaire de Marie Martin via la liste Migreurop :

      Pour celles et ceux pour qui ce serait pas clair, l’Union européenne considère désormais l’Egypte comme un pays de « destination » pour les personnes réfugiées, alors que les années précédentes les documents officiels parlaient de pays de « transit et de destination ». L’appel du HCR fait ainsi étrangement écho à une réalité qui ressemblerait presque à une #prophétie_auto-réalisatrice.

      –-> Appel du #HCR :

      Le HCR appelle à un « soutien crucial » en faveur de l’Egypte, débordée par le nombre de réfugiés

      Près de 250 000 réfugiés et demandeurs d’asile sont présents dans le pays, principalement des Syriens, des Soudanais et des Ethiopiens.
      Le nombre de réfugiés arrivant en Egypte est en hausse, a signalé l’ONU, jeudi 28 février, appelant à un « soutien crucial » face aux « ressources insuffisantes » du pays, partenaire clé dans le contrôle des migrations en Méditerranée. « Les conflits en cours au Yémen et en Afrique subsaharienne ont forcé davantage de personnes à fuir en Egypte », a indiqué dans un communiqué le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

      Le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile enregistrés dans le pays au cours des deux dernières années a augmenté de 24 %, selon cette organisation internationale spécialisée. Au total, près de 250 000 réfugiés et demandeurs d’asile sont enregistrés par le HCR en Egypte, principalement des Syriens, des Soudanais et des Ethiopiens, selon des chiffres publiés en février par l’agence de l’ONU.
      « Des conditions humanitaires épouvantables »

      La capacité d’accueil de l’Egypte « est sous forte pression en raison de cette hausse d’arrivées et de ressources insuffisantes », a averti le HCR. « Huit réfugiés sur dix en Egypte vivent dans des conditions humanitaires épouvantables, estime dans ce communiqué le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. Ils ne peuvent même pas satisfaire leurs besoins les plus élémentaires. Mettre du pain sur la table est un défi quotidien. Or nous ne sommes pas en mesure de leur fournir le strict nécessaire ni de maintenir nos principaux programmes de protection des réfugiés dans ce pays. » Le HCR appelle ainsi à un « soutien crucial ».

      Du 24 au 26 février, l’Egypte a accueilli un sommet entre la Ligue arabe et l’Union européenne, dont la lutte contre l’immigration illégale était l’un des thèmes principaux au menu des discussions, sans aboutir à des annonces concrètes. Dans ses relations avec les chancelleries européennes, Le Caire se présente régulièrement comme un champion de la lutte contre l’immigration illégale et un modèle pour l’intégration des réfugiés sur son sol.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/03/01/le-hcr-appelle-a-un-soutien-crucial-en-faveur-de-l-egypte-debordee-par-le-no
      #UNHCR

  • 14 mars 2016 (AFP) - Des Libanais ont été expulsés de Bahreïn pour « appartenance ou soutien au Hezbollah » chiite libanais, déclaré organisation « terroriste » par de nombreux pays arabes, a annoncé lundi le ministère bahreïni de l’Intérieur.

    Le ministère n’a pas précisé, sur son compte Twitter, le nombre de personnes concernées par cette mesure et qui résident de manière permanente dans le pays ni la date des expulsions.

    Mais la presse libanaise a indiqué ces derniers jours que sept à dix familles libanaises avaient été notifiées de la décision d’expulsion par les autorités bahreïnies.

    C’est la première mesure du genre annoncée par un pays du Golfe depuis la décision vendredi de la Ligue arabe de classer comme « terroriste » le Hezbollah.

    Le Liban et l’Irak, où la communauté chiite a un poids politique prépondérant, ont émis « des réserves » et l’Algérie a fait des « remarques », sur la décision de la Ligue arabe, avait indiqué un diplomate bahreïni, Wahid Moubarak Sayar.

    Bahreïn, un royaume dirigé par une dynastie sunnite et qui connait depuis le 2011 un mouvement de contestation animé par les chiites majoritaires a, à plusieurs reprises, dénoncé le soutien du Hezbollah et de l’Iran à ce mouvement.

    Début mars, les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) - Arabie saoudite, Qatar, Bahreïn, Koweït, Emirats arabes unis, Oman -, toutes membres de la Ligue arabe, avaient pris la décision de classer le Hezbollah, qu’elles accusent de servir de tête de pont à l’Iran, comme « terroriste ».

    Réunis ensuite à Tunis, les ministres arabes de l’Intérieur avaient, à l’exception de celui du Liban, apporté leur soutien au CCG, condamnant « les pratiques et les actes dangereux du Hezbollah terroriste ».

    L’annonce de l’expulsion de Libanais de Bahreïn intervient au lendemain d’une mise en garde du ministère saoudien de l’Intérieur contre toute relation avec le Hezbollah adressée tant aux Saoudiens qu’aux résidents étrangers.

    Dans un communiqué, le ministère a averti les Saoudiens qu’ils risquaient de s’exposer, en cas de liens avérés avec le Hezbollah, à de « lourdes sanctions, y compris celles prévues par les lois antiterroristes ».

    Les résidents étrangers s’exposent pour leur part à des ordres d’expulsion, selon le ministère.

    Les décisions contre le Hezbollah s’inscrivent dans un contexte d’escalade des tensions entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite, chef de file des monarchies sunnites du Golfe, qui sont engagés dans des luttes d’influence par procuration, notamment dans le cadre de conflits régionaux comme en Syrie et au Yémen.

  • Sommet de la Ligue arabe : Forcing égyptien et saoudien pour une force militaire arabe
    par Yazid Alilathttp://www.lequotidien-oran.com

    La mise en place d’une force militaire arabe conjointe, la menace de la déstabilisation du Yémen et la prise de pouvoir des Houtis, dans ce pays, ont constitué le principal sujet à l’ordre du jour de la 26ème session du sommet des chefs d’Etat de la Ligue arabe, hier, dans la station balnéaire égyptienne de Charm Echeikh.

    Ce sommet a, en fait, débuté sans préambule, puisque l’ordre du jour était déjà connu : mettre en place une force militaire arabe conjointe pour faire face aux défis qui menacent la région.

    Le forcing de l’Egypte et, particulièrement, du Président Al Sissi pour la création de cette coalition militaire arabe a éclipsé les autres points, au menu de cette session, dont celui de la lutte contre le terrorisme, alors que ce sommet s’est ouvert, en pleine intervention militaire contre les positions des Houtis, au Yémen. Une réunion tripartite entre les présidents égyptien Al Sissi et yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi et le monarque saoudien Salmane Ben Abdel Aziz al Saoud, s’est tenue juste avant l’ouverture de ce sommet. Les trois chefs d’Etat avaient, notamment, discuté de la nécessité de la création d’une force arabe commune pour faire face aux défis qui se posent aux pays de la région, dont le terrorisme, l’avancée des Houtis, au Yémen, et l’Etat islamique (Daech) en Irak et en Syrie.

    C’est, en fait, sur cet ordre du jour que le sommet des chefs d’Etat des pays arabes s’est ouvert, avec en toile de fond les bombardements aériens menés, au Yémen, par une coalition de dix pays conduite par l’Arabie Saoudite, qui ont déjà fait de nombreuses victimes. Une opération militaire contre les positions des Houtis, entamée, mercredi soir, qui est perçue par les observateurs au sommet de Charm Echeikh comme un sérieux test pour les pays arabes dans leur lutte contre la menace du terrorisme et de Daech. Dès le début du sommet, l’Egypte et l’Arabie saoudite, à travers leurs chefs d’Etat, ont réitéré cet objectif de la création d’une telle force militaire arabe conjointe d’intervention ou pour lutter contre les groupes terroristes, en particulier Daech, en Syrie, en Irak, et qui progresse en Egypte et en Libye.

    Pour Ryadh, cependant, le plus urgent est de mettre un terme à l’avancée des Houtis, au Yémen et les empêcher de prendre le pouvoir dans ce pays, qui, à l’évidence, est à l’origine de la mise en place rapide d’une coalition composée de dix pays arabes. Et, dès le début des travaux de ce sommet de deux jours, le président égyptien Al Sissi qui préside pour un an la Ligue arabe, a insisté pour la création rapide de cette force arabe pour « faire face aux menaces, sans précédent, pour l’identité arabe » que constituent « les groupes terroristes » et la multiplication des conflits. Avant l’ouverture de ce sommet, l’Egypte avait, même, abordé la possibilité d’envoyer au Yémen des troupes au sol, si nécessaire. Le roi Salmane Ben Abdel Aziz al Saoud d’Arabie saoudite, en faisant référence à l’intervention militaire conjointe que son pays dirige au Yémen, a affirmé que cette opération durerait jusqu’au rétablissement de la sécurité dans ce pays.

    Le président yéménite a estimé, lui, que cette opération aérienne devrait continuer jusqu’à la « reddition » des Houtis. « J’appelle à la poursuite de cette opération jusqu’à ce que ce gang (les Houthis, ndlr) se rende et se retire de toutes les terres qu’il occupe, dans toutes les provinces », a lancé M. Hadi. Il ajoute que l’intervention de la coalition « est un test pratique pour une force arabe unie, devenue une exigence, afin de protéger durablement la sécurité des Arabes », a ajouté le président yéménite, et autant, elle doit aussi constituer un « test pratique » pour une future force arabe, ajoute t-il.

    Sur la table de ce sommet, il y a donc un projet de résolution égyptien, déjà entériné par les ministres arabes des Affaires étrangères, jeudi, qui mentionne que cette force militaire conjointe, regroupant des troupes des Etats membres, sera chargée de mener « des interventions militaires rapides » pour parer aux menaces sécuritaires.

    Les chefs d’Etat devraient, donc, adopter ce projet de résolution égyptien à la fin de leurs travaux. Mais les divergences entre les 22 pays composant la Ligue arabe, pourraient faire capoter ce projet, sinon le retarder. Un diplomate yéménite relève en particulier qu’il est important « que cette force ait des objectifs spécifiques, ainsi qu’un plan et un programme clairs ». En outre, il y a une grande divergence d’objectifs entre les états membres de la Ligue arabe, car si Ryadh veut lutter contre l’influence dans la région de l’Iran, à travers les Houtis, au Yémen, l’Egypte, la Jordanie et d’autres pays arabes veulent, en priorité, éliminer la menace terroriste et Daech, même si la situation au Yémen retient le plus l’attention de par ses conséquences sur l’équilibre politique dans la péninsule arabique.

    Pour autant, seule l’Algérie s’est clairement exprimée sur cette force arabe d’intervention. Ramtane Lamamra, chef de la diplomatie algérienne, avait, jeudi, expliqué que « l’Algérie n’autorisera aucune participation de ses troupes armées à des opérations militaires, en dehors de ses frontières », a-t-il affirmé. Il précise, cependant que l’Algérie « pourrait, toutefois, apporter un soutien en logistique au-delà de ses frontières, sans pour autant impliquer ses troupes armées ».
    De son côté, l’ancien président de la Ligue arabe Amr Moussa, a estimé que la création d’une force arabe commune est « importante » dans les circonstances actuelles. Les travaux de la 1re journée, centrée sur les interventions des chefs de délégations, ont été levés vers 16h, et devaient reprendre vers 19 h locales, à huis-clos. L’Algérie est représentée à ce sommet par le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, représentant du président Abdelaziz Bouteflika.

  • Femmes arabes, l’égalité bafouée, par @WardaMd (janvier 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/01/MOHAMED/49992

    Dans les vingt-deux pays membres de la Ligue arabe, la question de la nationalité recouvre son attribution par filiation ou par mariage, la naturalisation, la double nationalité, l’abandon de la nationalité pour en acquérir une nouvelle, le droit du sol et du sang. Les femmes y sont les plus lésées par les codes de la nationalité.

  • Syrie : la réunion de la Ligue arabe reportée sine die
    http://www.liberation.fr/monde/2014/05/09/syrie-la-reunion-de-la-ligue-arabe-reportee-sine-die_1013705

    L’Arabie saoudite a demandé le report sine die de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères qu’elle devait accueillir lundi pour évoquer le conflit syrien, a indiqué le numéro 2 de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helli.

    Ryad, qui soutient la rébellion armée hostile au régime de Bachar al-Assad, avait réclamé jeudi cette réunion pour discuter « des étapes à franchir pour faire face à la tragédie syrienne », alors que plus de 150.000 personnes ont été tuées et quelque neuf millions déplacées depuis mars 2011.

    Mais peu après, le royaume saoudien a demandé un report de cette réunion initialement présentée comme une « réunion d’urgence ». Aucune nouvelle date n’a été fixée pour ce rendez-vous, et la Ligue arabe n’a pas précisé les raisons de ce report.

  • AFP : Coopération économique : chefs d’Etat arabes et africains réunis à Koweït
    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jRzZfJgMeWT_cbOtGFhyJ-yxP-xA?docId=23ec744b-317a-4735-b766-dd01a0c1cda

    Coopération économique : chefs d’Etat arabes et africains réunis à Koweït
    De Omar HASSAN ABDULLA (AFP) – Il y a 2 heures 
    Koweït — Les chefs d’Etat arabes et africains tiennent mardi un sommet à Koweït pour promouvoir les relations économiques entre les riches monarchies pétrolières du Golfe et l’Afrique en quête d’investisseurs.
    Ce sommet de deux jours est le premier depuis 2010, date à laquelle les dirigeants des pays membres de la Ligue arabe et de l’Union africaine (UA) s’étaient réunis en Libye peu avant le Printemps arabe qui a balayé des régimes autoritaires, y compris à Tripoli.
    Trente-quatre chefs d’Etat, sept vice-présidents et trois Premiers ministres ont confirmé leur présence au sommet, auquel sont attendues des délégations de 71 pays et organisations.
    Les participants devraient approuver une série de mesures et de résolutions, adoptées dimanche par leurs ministres des Affaires étrangères et destinées à renforcer la coopération entre les deux blocs régionaux qui comptent parmi leurs membres les riches monarchies pétrolières arabes et des pays africains parmi les plus pauvres au monde.
    Le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Sabah Khaled Al-Sabah, a indiqué que le sommet, placé sous le thème « Partenaires pour le développement et l’investissement », devrait discuter de la possibilité de créer un marché commun afro-arabe, pour une population de quelque 1,2 milliard d’habitants.
    Les participants au sommet doivent se concerter également sur les moyens d’accélérer le flux de capitaux vers l’Afrique, qui a un énorme potentiel mais qui souffre d’un déficit aigu d’investissement.
    Selon la Banque mondiale, l’Afrique a besoin d’environ 30 milliards de dollars à investir dans les domaines de l’énergie et de l’électricité.
    L’Afrique a enregistré une croissance de 5% en 2012, d’après le Fonds monétaire international (FMI). Ce taux devrait légèrement baisser cette année, à 4,8%, avant de rebondir à 5,1% en 2014, selon les prévisions du FMI.
    En outre, le sous-sol de l’Afrique recèle 12% des réserves mondiales de pétrole et 42% des gisements d’or. La récente découverte de grandes quantités de gaz naturel au large des côtes est de l’Afrique confirme l’importance économique du continent noir.
    Pour leur part, les monarchies pétrolières du Golfe comptent des avoirs de quelque 2.000 milliards de dollars, accumulés à la faveur des cours élevés du brut et placés, en grande partie, aux Etats-Unis et en Europe.
    Le deuxième sommet tenu en Libye il y a trois ans avait adopté une stratégie de partenariat arabo-africain et un plan d’action commune pour la période 2011/2016 avec l’ambition d’accroître les investissements, les échanges commerciaux et les projets économiques conjoints.
    Mais sa mise en ?uvre a été très lente, en partie à cause des troubles provoqués depuis 2011 dans les pays du Printemps arabe où les dirigeants de la Tunisie, de la Libye, d’Egypte et du Yémen ont été renversés sous la pression de la rue, et de la guerre civile qui secoue la Syrie.
    Le sommet doit examiner la mise en place d’un mécanisme financier arabo-africain pour apporter les moyens nécessaires à l’application des projets conjoints et encourager le flux des investissements entre les deux régions.
    La création d’un comité de coordination afro-arabe sur la migration pour aider à protéger les travailleurs migrants est également à l’ordre du jour.

  • Signalé par Angry Arab : comment Clinton et Obama obéissent aux ordres des émiratis
    http://www.nytimes.com/2012/09/25/us/politics/arab-spring-proves-a-harsh-test-for-obamas-diplomatic-skill.html

    The lingering resentment over Mr. Mubarak’s ouster had another apparent consequence. Mrs. Clinton’s criticism of the military intervention in a Paris television interview angered officials of the United Arab Emirates, whose military was also involved in the Bahrain operation and who shared the Saudis’ concern about the Mubarak episode.

    The Emiratis promptly threatened to withdraw from the coalition then being assembled to support a NATO-led strike against Col. Muammar el-Qaddafi, the Libyan leader. The Emiratis knew they were needed to give the coalition legitimacy. They quickly named their price for staying on board, according to Arab and Western diplomats familiar with the episode: Mrs. Clinton must issue a statement that would pull back from any criticism of the Bahrain operation. 

    The statement, hastily drafted and vetted by Emirati and American officials, appeared soon afterward, in the guise of a communiqué on Libya.

    • Plus généralement, sur les arrangements saoudo-américain (comprenant les EAU qui participèrent à l’invasion de Bahreïn), qui vît les Américains fermer les yeux sur l’invasion de Bahreïn tandis que le couple Qatar-Arabie saoudite se débrouillait pour obtenir l’aval de la Ligue arabe pour une opération en Libye, on peut lire l’étonnant article de Pepe Escobar. Je me permets d’en poster la longue traduction que j’avais faite à l’époque :

      Mis à nu : l’accord américano-saoudien sur la Libye
      par Pepe Escobar / 2 Avril 2011
      Source Asia Times Online
       : http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/MD02Ak01.html

      « Vous envahissez Bahreïn. Nous dégageons Mouammar Kadhafi en Libye. » C’est, en résumé, l’essence de l’accord conclu entre l’administration Obama et la Maison des Saoud. Deux sources diplomatiques aux Nations Unies ont confirmé, indépendamment l’une de l’autre, que Washington, via la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, avait donné le feu vert à l’Arabie saoudite pour envahir Bahreïn et pour écraser le mouvement pro-démocratie dans leur voisinage, en échange d’un vote « oui » de la Ligue arabe pour une zone d’exclusion aérienne en Libye – la justification principale avancée pour la résolution 1973 au Conseil de sécurité des Nations Unies.

      La révélation est venue de deux diplomates différents, un européen et un membre du groupe des BRIC, et a été faite séparément à un universitaire américain et à Asia Times Online. Etant donné le protocole diplomatique, leurs noms ne peuvent être révélés. Un des diplomates disait : « C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas soutenir la résolution 1973. Nous soutenions que la Libye, Bahreïn et le Yémen étaient des cas similaires, et appelions à une mission d’enquête. Nous maintenons notre position officielle selon laquelle la résolution n’est pas claire, et pourrait être interprétée d’une manière belliciste ».

      Comme Asia Times Online l’avait rapporté, l’approbation complète de la Ligue arabe pour une zone d’exclusion aérienne est un mythe. Sur la totalité des 22 membres, seuls 11 étaient présents au vote. Six d’entre eux étaient membres du Conseil de Coopération du Golfe (C.C.G.), le club des royaumes/émirats soutenus par les USA, parmi lesquels l’Arabie saoudite est le chef de meute. La Syrie et l’Algérie étaient contre. L’Arabie saoudite n’avait plus qu’à « persuader » trois autres membres pour obtenir le vote.

      Traduction : seuls neuf des vingt-deux membres de la Ligue arabe ont voté pour une zone d’exclusion aérienne. Le vote a été essentiellement une opération dirigée par l’Arabie saoudite, avec le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa désireux de peaufiner son CV pour Washington, avec l’idée de devenir le prochain président égyptien.

      Ainsi, au début, y avait-il la grande révolte arabe de 2011. Puis, inexorablement, est venue la contre-révolution américano-saoudienne.

      Que les profiteurs se réjouissent

      Les impérialistes humanitaires vont nous parler massivement d’une « conspiration », comme ils nous avaient raconté que le bombardement de la Libye avait empêché un hypothétique massacre à Benghazi. Ils défendront la Maison des Saoud – déclarant qu’elle a agi pour contrer la subversion iranienne dans le Golfe ; manifestement le « devoir de protection des populations » ne s’applique pas au peuple de Bahreïn. Ils vont promouvoir une Libye post-Kadhafi comme nouvelle Mecque – pétrolière – des droits de l’homme, avec en prime l’espionnage américain, les opérations clandestines, les forces spéciales et les affairistes douteux.

      Leurs déclarations ne changeront pas les faits réels sur le terrain – la situation résulte du sale jeu américano-saoudien. Asia Times Online avait déjà démontré à qui profitait une intervention étrangère en Libye (voir l’article « There’s no business like war business », du 30 mars). Les acteurs sont constitués du Pentagone (via l’Africom), de l’OTAN, de l’Arabie saoudite, de Moussa de la Ligue arabe, et du Qatar. En ajout à la liste, la dynastie al-Khalifa du Bahreïn, assortie de marchands d’armes, et de suspects néo-libéraux habituels désireux de privatiser tout ce qui peut l’être dans la nouvelle Libye – même l’eau. Et ne parlons même pas des vautours occidentaux planant au-dessus de l’industrie pétrolière et gazière libyenne.

      S’est révélée, par-dessus tout, l’ahurissante hypocrisie de l’administration Obama, vendant comme une opération humanitaire un grossier coup d’Etat géopolitique concernant l’Afrique du nord et le Golfe persique. Quant au fait d’une nouvelle guerre américaine contre une nation musulmane, il ne s’agirait que d’une « action militaire cinétique ».

      Il y a eu d’intenses spéculations à la fois aux USA et à travers le Moyen-Orient considérant que l’impasse militaire – et l’étroitesse de la « coalition des volontaires » bombardant la famille Kadhafi – pourrait mener Washington, Londres et Paris à se contenter du contrôle sur l’est de la Libye [NdT : la Cyrénaïque] ; une version nord-africaine d’un riche émirat pétrolier du Golfe, en somme. Quant à Kadhafi il aurait été laissé avec une Tripolitaine affamée, nouvelle version de la Corée du Nord.

      Mais si l’on envisage les dernières défections de membres importants du régime, et de plus le désir d’en finir avec ce jeu (« Kadhafi doit partir », selon les propres paroles d’Obama), on voit que Washington, Londres, Paris et Riyad ne se contenteront de rien d’autre que de tout le gâteau. Ceci inclut une base stratégique à la fois pour l’Africom et l’OTAN.

      Rassemblez les suspects inhabituels

      Un aspect des effets du sale accord américano-saoudien est que la Maison Blanche fait tout ce qu’elle peut pour s’assurer que le drame de Bahreïn soit enterré par les médias américains. La nouvelle présentatrice de BBC America, Katty Kay, a eu tout de même la décence de souligner : « ils aimeraient chasser les évènements du Bahreïn de l’actualité car in n’y a pas de réel avantage pour eux à soutenir une rébellion par des chiites ».

      Pour sa part l’émir du Qatar, Sheikh Hamad bin Khalifa al Thani, est apparu sur al-Jazeera et a déclaré que l’action était nécessaire parce que le peuple libyen était attaqué par Kadhafi. Les journalistes d’al-Jazeera, d’habitude excellents, auraient pu demander poliment à l’émir s’il allait aussi envoyer ses Mirages pour protéger le peuple palestinien d’Israël, ou ses voisins au Bahreïn de l’Arabie saoudite.

      La dynastie al-Khalifa au Bahreïn est un essentiellement un tas de colons sunnites qui ont pris le pouvoir il y a 230 ans. Par la grâce d’un grand accord du XXème siècle, ils devinrent les esclaves serviables de l’empire britannique. Le Bahreïn moderne n’est pas hanté par le spectre d’une poussée de l’Iran ; ceci est un mythe des al-Khalifa (et de la Maison des Saoud).

      Les Bahreïnis, historiquement, ont toujours rejeté l’idée d’être une partie d’une sorte de nation Chiite dirigée par l’Iran. Le mouvement de protestations vient de loin, et fait partie d’un vrai mouvement national – bien au-delà du confessionnalisme sectaire. Pas étonnant que le slogan de l’emblématique Place de la Perle [NdT : à Manama, capitale de Bahreïn] – démoli par l’épouvantable police d’Etat des al-Khalifa – était : « Ni sunnite, ni chiite : bahreïni ».

      Ce que les manifestants voulaient c’était surtout une monarchie constitutionnelle, un parlement légitime, des élections libres et régulières, et la fin de la corruption. A la place ils ont eu le remplacement d’un « Bahreïn des affaires » par un « Bahreïn des balles », et une invasion parrainée par la Maison des Saoud.

      Et la répression continue – invisible dans les grands médias américains. Les utilisateurs de Tweeter hurlent que chacun et son voisin sont en train d’être arrêtés. Selon Nabeel Rajab, président du Centre de Bahreïn pour les Droits de l’Homme, plus de 400 personnes sont soit disparues, soit en détention, certaines d’entre elles « arrêtées à des checkpoints contrôlés par des voyous amenés d’autres pays arabes ou asiatiques – ils portent des masques noirs dans la rue. » Même le blogueur Mahmood al Yousif a été arête à 3 heures du matin, faisant craindre que le même sort ne soit celui de tout bahreïni qui a blogué, tweeté, ou posté sur Facebook des messages en faveur de réformes.

      Le Flic Global est sur la lancée

      “Odyssey Dawn” [NdT : l’intervention américaine en Libye, liée à la résolution 1973] est maintenant finie. Entrez dans le Protecteur Unifié – dirigé par le canadien Charles Bouchard. Traduction : le Pentagone (via l’Africom) se transfère « l’opération militaire cinétique » à lui-même (par le biais de l’OTAN, qui n’est rien d’autre que le Pentagone dirigeant l’Europe). L’Africom et l’OTAN ne sont maintenant plus qu’un.

      Le spectacle de l’OTAN inclura des frappes de missiles aériens et de croisière, un blocus naval de la Libye, et des opérations louches : opérations secrètes au sol d’aide aux « rebelles ». On doit s’attendre à de violents raids d’hélicoptères de combat, comme en Afghanistan-Pakistan, - avec les « dommages collatéraux » conjoints.

      Un curieux développement est déjà visible. L’OTAN permet délibérément aux forces de Kadhafi de progresser le long de la côte méditerranéenne et de repousser les « rebelles ». Il n’y a pas eu là de frappes aériennes chirurgicales depuis un moment.

      L’objectif est probablement de soutirer des concessions aux ex-du régime et aux anciens libyens en exil qui infestent le Conseil National de Transition libyen (C.N.T.) – un casting de personnages douteux parmi lesquels : l’ancien ministre de la Justice Mustafa Abdel Jalil, l’ancien secrétaire à la planification Mahmoud Jibril (éduqué aux USA et ayant vécu en Virginie), et Khalifa Hifter nouveau « commandant militaire » et pion de la CIA. Le Mouvement de la Jeunesse du 17 Février, mouvement indigène digne de louanges – qui a été à la pointe de la révolte à Benghazi – a été complètement mis à l’écart.

      C’est la première guerre africaine de l’OTAN, comme l’Afghanistan a été la première en Asie centrale et du sud. Maintenant fortement configuré pour être le bras militaire de l’ONU, le Flic Global OTAN est sur sa lancée pour mettre en œuvre son « concept stratégique » approuvé au sommet de Lisbonne en novembre dernier (voir l’article « welcome to NATOstan », Asia Times Online, 20 nov. 2010).

      La Libye de Kadhafi doit être éliminée pour que la Méditerranée – le mare nostrum de l’ancienne Rome – Centcom ou aucune autre des myriades de « partenaires » de l’OTAN. Les autres nations africaines non liées à l’OTAN sont l’Erythrée, la République Démocratique Arabe du Sahara [NdT : le Sahara occidental sous administration marocaine], le Soudan et le Zimbabwe.

      Qui plus est, deux membres de “l’Initiative de Coopération d’Istanbul” de l’OTAN – le Qatar et les Emirats Arabes Unis – sont en train de combattre maintenant aux côtés de l’Africom/OTAN pour la première fois. L’Europe ? C’est trop provincial. “Flic Global”, tel est le bon chemin.

      Selon le double langage officiel de l’administration Obama, les dictateurs qui sont admissibles à une « sensibilisation américaine » – comme Bahreïn ou le Yémen – peuvent se détendre et devraient s’en tirer avec presque rien. Pour ceux qui sont admissibles à une « altération du régime », de l’Afrique au Moyen-Orient et à l’Asie, faîtes attention. Le Flic Global OTAN va venir chez vous. Avec ou sans sale accord.

      Pepe Escobar.