organization:le gouvernement du parti socialiste

  • Forte montée du Front national dans les #sondages sur la présidentielle française
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/fev2017/frna-f27.shtml

    Tout comme Donald Trump est apparu comme un candidat viable et finalement victorieux aux États-Unis malgré une large hostilité populaire, Le Pen pourrait également remporter les élections de 2017 en raison de la colère sociale explosive contre ses adversaires, et en particulier contre le gouvernement du Parti socialiste (PS). Un sondage d’Elabe pour BFMTV a constaté mercredi que, lors du premier tour, elle obtiendrait 27 % des voix, bien en avance sur Fillon (20 %) et Macron (17 %).
    Même après que François Bayrou, le président du Mouvement Démocrate (Modem), a annoncé mercredi qu’il ne se présenterait pas à la présidence et qu’il appuierait Macron, Le Pen était en tête encore dans les sondages. Selon un sondage Ifop-Fiducial tenu après le soutien exprimé par Bayrou, Macron recevrait 22 pour cent des voix. Le même sondage a révélé qu’il remporterait le deuxième tour, à 61 pour cent contre 39 pour cent pour Le Pen, soit plus du double du score de 18 pour cent de son père Jean-Marie lors des élections présidentielles de 2002, la seule fois jusqu’ici où le FN est allé au second tour.
    Bien que Le Pen perdrait actuellement la course à la présidence, elle augmente constamment son score dans les sondages sur le second tour, étant montée d’entre 1,5 et 2 pour cent depuis le dernier sondage. Avec 53 pour cent des électeurs toujours indécis, un changement de dernière minute en faveur de Le Pen ne peut pas être exclu.
    Dans un climat de colère à l’égard de la politique d’austérité du PS, le FN est en plein essor chez les ouvriers : 44 % ont l’intention de voter pour Le Pen, contre Jean-Luc Mélenchon (17 %), Macron (15 %), le candidat du Parti socialiste Benoît Hamon (12 pour cent) et Fillon (7 pour cent). Selon les sondages, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) et Lutte ouvrière (LO), qui ont reçu près de 10 % du total des suffrages en 2002, n’obtiendraient que 3 % et 2 % des voix des ouvriers.

  • Des travailleurs français condamnés à la prison ferme pour avoir lutté pour leurs emplois
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/jan2016/good-j15.shtml

    La décision des procureurs de poursuivre l’affaire Goodyear était d’autant plus remarquable que les dirigeants de Goodyear aient choisi eux-mêmes de ne pas poursuivre les ouvriers qui les avaient séquestrés, faisant remarquer qu’il n’y avait pas eu de « comportement qui menaçait notre sécurité physique. »

    Le sociologue Jean-François Amadou a signalé que généralement dans ce genre de cas « c’est que la direction abandonne la plainte pour apaiser les tensions. » Il a poursuivi : « C’est d’ailleurs ce qu’a fait Goodyear. Là, ce qui étonne, c’est que le ministère public ait choisi de poursuivre dans un contexte où il s’agit de gens ayant perdu leur emploi. »

    Cette décision provocatrice et réactionnaire intervient au milieu d’un état d’urgence de trois mois imposé par le gouvernement du Parti socialiste (PS) du président François Hollande après les attentats terroristes du 13 novembre à Paris. C’est un acte délibéré d’intimidation politique, établissant clairement que les vastes pouvoirs de l’état d’urgence dont bénéficie l’État visent directement à la classe ouvrière.

    Du point de vue juridique, l’état d’urgence transforme la France en un état policier. Le gouvernement PS peut interdire et réprimer les manifestations, effectuer des perquisitions et des saisies arbitraires, et lancer des arrestations massives. Hollande prépare un amendement constitutionnel qui pourrait prolonger l’état d’urgence indéfiniment et permettre à la police de fouiller et de détenir toute personne qu’ils considèrent être une menace même potentielle pour l’ordre public.

    Les travailleurs de Goodyear, dont cinq sont des membres de la CGT (Confédération générale du travail), ont dénoncé la décision du tribunal. Hassan Bourki a déclaré, « Je m’y attendais, mais en même temps on trouve la décision très injuste. On va faire appel. Ça fait longtemps que la confiance en la justice est cassée ».

    Un autre travailleur, Reynald Jurek, a qualifié la décision de « purement politique ».

    La décision de l’État de punir les travailleurs de Goodyear marque un profond changement dans les relations de classe en France et à l’étranger. Après près d’une décennie d’austérité sociale pour les travailleurs et le renflouement des banques pour les super-riches, au cours de laquelle des dizaines de millions de travailleurs à travers l’Europe ont perdu leur emploi, il y a la colère sociale explosive. Craignant une éruption soudaine de la lutte de classe, comme celle de la grève générale française de 1968, en dehors du contrôle de la bureaucratie syndicale, la classe dirigeante signale qu’elle a l’intention de punir impitoyablement toute contestation.

    Alors qu’il a imposé l’état d’urgence au nom de la « guerre contre le terrorisme », le PS lance simultanément une offensive contre les principaux droits sociaux de la classe ouvrière, comme le droit de grève, qui est inscrit dans la Constitution française.