organization:le parlement européen

  • Olivier De Schutter sur le glyphosate : « La santé des Européens est en danger » Céline Biourge - RTBF - 12 Décembre 2017
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_olivier-de-schutter-sur-le-glyphosate-la-sante-des-europeens-est-en-dang

    Pour l’ancien rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation et professeur de droit à l’UCL, invité de Matin Première, « les Etats, mais aussi le #Parlement-européen peuvent attaquer le règlement d’exécution de la Commission européenne » concernant la prolongation du #glyphosate

    « D’abord ce règlement viole le #droit-à-la-santé, le droit à l’environnement, il viole le principe de précaution : en l’absence d’incertitude scientifique quant à l’impact du glyphosate, il faut s’abstenir de le réautoriser c’est aussi simple que çà ! », a déclaré sur nos antennes Olivier De Schutter. 

    « Il y a une mise en danger très clair de la santé des Européens » 
    Pour lui, le caractère #cancérigène du glyphosate a été conclu par un groupe d’experts qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé ( #OMS ) et qui travaille sous l’égide du Centre international de recherche contre le #cancer

    « Ce sont des #experts qui travaillent de manière tout à fait indépendante, qui se basent sur les études scientifiques indépendantes, qui ont abouti à cette conclusion que le glyphosate était probablement #cancérigène pour l’Homme », précise-t-il. « Et c’est en dépit de cette conclusion que l’Union européenne avance tête baissée vers le renouvellement des autorisations d’écouler sur les marchés européens le glyphosate et donc je pense qu’il y a une mise en danger très clair, consciente, de la santé des Européens dans ce dossier ».

    L’Union européenne nie le citoyen
    Olivier De Schutter estime qu’il y a aujourd’hui « une véritable mise en cause du principe de démocratie dans l’ #Union-européenne ».
    Le traité de Lisbonne (adopté en 2007, entré en vigueur en 2009) permet les initiatives citoyennes européennes, « si un million au moins de citoyens et Européens sur sept Etats membres au moins, signent une demande que la Commission européenne avance telle ou telle proposition, la #Commission-européenne doit répondre. Et la Commission européenne a reçu cette #initiative-citoyenne européenne ’Stop glyphosate’ qui a recueillie, à ce jour, 1,3 million signatures et la Commission européenne au lieu de répondre sur le fond, va de l’avant avec une proposition qui va à rebourd de ce que cette initiative demande. Donc pour moi, il y a une véritable mise en cause du principe de démocratie dans l’Union européenne ».

    C’est une des raisons pour lesquelles un Etat pourrait contester la prolongation du glyphosate devant la justice européenne. https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_un-etat-pourrait-contester-la-prolongation-du-glyphosate-devant-la-justi

    En tout cas, c’est un des arguments importants que le Parlement européen, les Etats membres qui veulent annuler cette décision, peuvent mettre en avant. Très clairement, le traité sur l’Union européenne donne au citoyen le droit d’introduire une initiative citoyenne européenne. C’est privé ce droit de tout effet utile, de toute effectivité que de prendre une décision sans même répondre sur le fond aux arguments que cette initiative met en avant", explique-t-il. 
    Il rappelle d’ailleurs qu’ « il y a quand même huit Etats, dont la Belgique, qui ont voté contre le renouvellement du glyphosate et j’espère que ceux qui ont déclarer leur opposition vont agir devant la justice européenne. J’espère aussi qu’au Parlement européen, une majorité va se trouver pour attaquer cette décision devant la justice européenne ».

    L’incompréhensible soutien des #agences-européennes
    L’ancien rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation affirme que l’OMS se retrouve « un peu isolée » dans ce dossier.

    « Et ce qui est tout à fait choquant, c’est que les agences européennes qui sont censées veiller sur la santé des Européens, l’Autorité européenne de la sécurité des aliments (EFSA), et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), ont toutes les deux conclu à l’absence de nocivité du glyphosate ». 

    Cela s’explique, selon Olivier De Schutter, par le fait que « ces agences prennent en compte les études faites par Monsanto, par les scientifiques de #Monsanto, sans mettre en doute l’indépendance avec laquelle ces études sont développées ; et en accordant à ces études le même crédit qu’à des études scientifiques indépendantes. Ce que refuse de faire l’OMS. La vraie différence entre ces différentes agences, c’est que l’OMS, elle, ne prend en compte que les études faites par les scientifiques indépendants et refuse de s’en remettre aux documents que lui remet l’industrie ».

    « Il est dans l’intérêt de #Bayer que Monsanto puisse continuer d’écouler ses produits »
    Olivier De Schutter confirme que le vote de l’Allemagne a été déterminant dans cette décision de l’Europe de prolonger le glyphosate.

    Et ceci s’explique par cela : « Monsanto est en train d’être racheté par Bayer pour 66 milliards de dollars, c’est une somme très considérable qui va donner à ce nouveau Bayer-Monsanto une place absolument dominante dans le secteur de l’agrochimie ».

    Pour lui, il n’est donc « pas étonnant » que le ministre #allemand de l’Agriculture, Christian Schmidt (CSU) ait voté en faveur du renouvellement du glyphosate. # « C’est l’intérêt évidemment de Bayer que de ne pas racheter une coquille vide », explique-t-il. « Donc le produit phare de Monsanto qui est le #Roundup est à base de glyphosate et bien entendu, il est dans l’intérêt de Bayer que Monsanto puisse continuer d’écouler ses produits ». 

    « Donc ce vote du ministre allemand de l’Agriculture, contre le vœux de la coalition allemande actuellement au pouvoir, ce qui dans n’importe quelle démocratie fonctionnant normalement aurait dû amener Christian Schmidt à démissionner, aussitôt, ce vote peut s’expliquer sans doute par la défense d’intérêts stratégiques allemands », _ précise-t-il.

    « Cela montre une certaine myopie des gouvernements »
    A la question de savoir comment on en est arrivé là, #Olivier-De-Schutter répond : _ « Le problème, c’est que l’on raisonne toujours dans le court terme comme s’il n’y avait pas d’alternatives à explorer, pour que dans le long terme, on aille vers des systèmes alimentaires plus durables. C’est choquant et cela montre une certaine myopie des gouvernements, comme d’ailleurs des entreprises. On ne peut pas continuer d’investir dans un système #agroalimentaire qui dépend autant des #énergies-fossiles, qui émet autant de #gaz-à-effet-de-serre, et qui, en plus, porte atteinte à la santé des hommes et des femmes ».

    « Les véritables alternatives existent » *
    Pour le professeur de droit à l’UCL, on en est là « parce qu’on n’explore pas les véritables #alternatives qui pourtant existent et qui ont montré leur efficacité ».
    Lui-même travaille au sein d’un groupe d’experts internationaux (iPES FOOD) pour développer ces alternatives et il affirme que l’ « on peut très facilement réduire de manière significative l’usage de pesticides et d’engrais chimiques par des méthodes culturales, des cultures associées, des légumineuses, de l’agroforesterie, des méthodes de contrôle biologique qui permettent d’utiliser moins de #pesticides en s’assurant que les cultures se protègent les unes des autres ». 
    Mais pour cela, « il faut un changement de mentalité chez les agriculteurs », précise-t-il. 
    Il rappelle d’ailleurs que l’alimentation et l’agriculture jouent un rôle vital dans la lutte contre le #réchauffement-climatique : « Les systèmes alimentaires c’est pratiquement un tiers des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. L’agriculture en elle-même, c’est 12-13%. Et les sols aujourd’hui ne fonctionnent plus bien comme puits de carbone. Ils pourraient être utilisés, exploités, de manière beaucoup plus compatible avec les changements climatiques », conclut-il.

  • Les professions réglementées contre un projet européen de carte électronique
    https://www.crashdebug.fr/international/14265-les-professions-reglementees-contre-un-projet-europeen-de-carte-ele

    UE :...veut la fin des professions réglementées via une carte électronique

    1... Délivré par l’Etat d’origine, elle permet d’exercer et de s’installer dans n’importe quel Etat membre...bienvenue à la concurrence des comptables, CAC, polonais et bulgares à 200€/mois ?

    2... Bizarre cette idée d’e-card tout d’un coup, est-ce le prélude à la fusion de toutes les cartes en une seule et unique puce RFID d’identification

    Contributeur anonyme

    Le Parlement européen étudie actuellement trois textes sur les professions réglementées. Un premier vote est prévu

    lundi 4 décembre. - Crédits photo : CHRISTIAN HARTMANN/REUTERS

    Cette « e-card » serait la « porte ouverte à toutes les dérives », selon Michel Chassang, le président de l’Union nationale des professions libérales.

    Mieux vaut (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Les patients restent peu impliqués dans le choix des #traitements contre le #cancer – EURACTIV.fr
    http://www.euractiv.fr/section/sante-modes-de-vie/news/empower-cancer-patients-to-improve-quality-of-life-say-experts

    Le cancer du sein est la forme de cancer la plus répandue chez les femmes et la deuxième forme de cancer en importance, après le cancer du poumon. Elle tue plus de 90 000 personnes dans l’UE chaque année.

    Près du tiers de tous les patients atteints d’un cancer du sein développent une métastase, un stade avancé de la maladie qui se propage à d’autres parties du corps. Bien qu’ils soient extrêmement fréquents, le taux de survie chez les patients atteints d’un cancer du sein métastatique reste inférieur à 20 %.

    « Une action politique urgente est nécessaire pour prévenir et diagnostiquer le cancer à un stade précoce afin de sauver des vies et de réduire les coûts sociaux, et pour lutter contre la charge croissante des maladies chroniques », a indiqué l’eurodéputée Daciana Sârbu (S&D), qui siège à la commission parlementaire de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI).

    Un groupe de travail composé de parties prenantes du cancer du sein métastatique, y compris des organisations représentant médecins, infirmières, soignants et chercheurs, a demandé aux décideurs politiques de développer un système de soutien complet, afin de permettre aux patients et aux soignants de mieux coordonner le traitement avec d’autres aspects de leur vie. Le groupe de travail a publié sa feuille de route politique en octobre.

    • Ca fait bizarre ce texte sur le cancer du sein qui est écrit intégralement au masculin « les patients atteint de cancer du sein » sauf le mot « infirmières » qui y échappe par la magie sexiste de la langue française.

      Celle ci est rigolotte ;

      Les patients ont néanmoins du mal à jongler entre leur travail et les soins et nombreuses sont ceux qui craignent de dire à leur employeur qu’elles sont malades , par peur de nuire à leurs relations de travail ou à la perception de leurs compétences.

    • Un parcours de combattante méprisé pour chacune de ces femmes (pas le temps de noter, pas le personnel, pas d’intérêt, pas de soutien, aucune question, aucune étude, rien) seulement être traité comme du bétail, et malade, qui plus est.

      Adresse URL de l’article en anglais, ce qui explique peut-être la traduction hésitante entre masculin ou féminin.
      Ci dessous le texte mouliné sur Deepl que j’ai réajusté entièrement au féminin.

      Et le lien vers le policy roadmap en différentes langues, french is here :

      Un plan d’action pour la prise en charge du cancer du sein métastatique.

      https://lillypad.eu/WP/wp-content/uploads/MBC_Report_FR.pdf
      https://lillypad.eu/entry.php?e=3336

      http://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/empower-cancer-patients-to-improve-quality-of-life-say-experts

      Donner aux patientes atteintes de cancer les moyens d’améliorer leur qualité de vie, selon les experts -... http://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/empowe...
      Donner aux patientes atteintes de cancer les moyens d’améliorer leur qualité de vie, selon les experts
      Quelque 63 % des patientes veulent participer activement aux décisions concernant leur traitement,"et la proportion de patientes qui déclarent une telle préférence augmente avec le temps".

      Donner aux patientes atteintes de cancer les moyens d’améliorer leur qualité de vie, selon les experts -... http://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/empowe...
      Un groupe d’experts en cancer du sein métastatique a exhorté les décideurs politiques à donner aux patientes un plus grand choix et une plus grande participation dans leur traitement et leurs soins, afin d’améliorer la qualité de vie des patientes, de leurs soignantes et de leurs familles.
      Le cancer du sein est la forme de cancer la plus répandue chez les femmes et la deuxième forme de cancer en importance, après le cancer du poumon. Elle tue plus de 90 000 personnes dans l’UE chaque année.
      Près du tiers de toutes les patientes atteintes d’un cancer du sein développent une métastase, un stade avancé de la maladie qui se propage à d’autres parties du corps. Bien qu’ils soient si fréquents, les taux de survie chez les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique sont inférieurs à 20 %.
      L’eurodéputée Daciana Sarbu, qui siège à la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen, a déclaré à EURACTIV. com :" Une action politique urgente est nécessaire pour prévenir et diagnostiquer le cancer à un stade précoce afin de sauver des vies et de réduire les coûts sociaux, et pour lutter contre la charge croissante des maladies chroniques.
      Un groupe de travail d’experts composé de parties prenantes du MBC, y compris des organisations représentant des médecins, des infirmières, des soignants et des chercheurs, a demandé aux décideurs politiques de développer un système de soutien holistique pour permettre aux patientes et aux soignants d’équilibrer le traitement du MBC avec d’autres aspects de leur vie. Le groupe de travail a publié sa feuille de route politique en octobre.
      Faire des choix éclairés et habilités
      Il est courant que les patientes atteintes de CMC se sentent désemparés par leur état et leurs options de traitement. Mais cette situation peut être massivement améliorée par des politiques de santé qui visent à impliquer activement les patientes dans les décisions qui les concernent, disent les experts.
      Selon la feuille de route, environ 63 % des patientes veulent participer activement aux décisions concernant leur traitement,"et la proportion de patientes qui déclarent une telle préférence augmente avec le temps".
      Un meilleur accès à l’information et à des conseils professionnels sur les risques, les avantages et les incertitudes de certaines options thérapeutiques peut permettre aux patientes atteintes d’une CMC de faire des choix éclairés qui leur permettent d’équilibrer tous les aspects de leur vie de la façon qui leur convient le mieux.
      La feuille de route recommandait que la Commission européenne prenne l’initiative sur le cancer du sein (ECIBC) afin de répondre spécifiquement aux besoins des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique et de créer un parcours spécifique pour ces patientes, y compris un système d’unités spécialisées du sein (SBU) qui devrait garantir l’accès des patientes et des soignants informels aux services de soutien pour les besoins continus en matière de santé physique, psychologique et sociale. Les aidants peuvent jouer un rôle clé dans cette prise de décision « , a déclaré à EURACTIV Claire Champeix, chargée de mission pour Eurocarers, l’association européenne des aidants naturels.
      Pour aider à atteindre cet objectif, la feuille de route a exhorté la communauté de plaidoyer du MBC à » collaborer avec les principales parties prenantes pour construire des aides à la décision du MBC pour les patientes et leurs soignants informels, en s’appuyant sur les méthodologies existantes des meilleures pratiques ".

      Donner aux patientes atteintes de cancer les moyens d’améliorer leur qualité de vie, selon les experts -... http://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/empowe...
      Il a également appelé les services de santé nationaux à former les médecins et les prestataires de soins de santé à la prise de décision et à la communication communes, un engagement déjà pris par l’European Society for Medical Oncology (ESMO) et l’American Society of Clinical Oncology (ASCO). Les deux sociétés ont déjà inclus dans leurs programmes d’oncologie l’exigence de formation des professionnels de la santé en communication.
      Conciliation travail-vie personnelle
      Comme le MBC est de plus en plus une maladie à long terme, avec de nombreux éléments d’une maladie chronique, il y a des patientes atteintes de cancer métastatique qui vivent encore une vie active et professionnelle « , est-il déclaré sur la feuille de route politique.
      Mais les patientes ont souvent de la difficulté à concilier leur travail avec leurs besoins en matière de soins et beaucoup d’entre elles se sentent incapables de parler de leur maladie à leur employeur, de peur de nuire aux relations de travail et à leur compétence. Selon la feuille de route, en plus de l’effet dramatique que cela peut avoir sur la qualité de vie des patientes, il peut aussi augmenter considérablement la pression sur ceux qui s’occupent d’elles, en plus des autres engagements familiaux et professionnels.

      Nous devons nous attaquer aux inégalités en matière de santé entre les États membres de l’UE, et il est important que la Commission européenne présente des lignes directrices pour les entreprises afin de limiter la discrimination sur le lieu de travail et les pertes d’emplois pour les patientes atteintes de CMC », a déclaré Sarbu.
      Les parties prenantes du MBC ont noté que le pilier européen des droits sociaux aiderait la Commission européenne à faire en sorte que les Etats membres de l’UE protègent adéquatement les travailleuses dans cette situation fragile. Ce cadre politique vise à garantir l’égalité des chances sur le marché du travail, des conditions de travail équitables ainsi que la protection sociale et l’inclusion de tous les citoyens de l’UE.
      Elle sera proclamée conjointement par la Commission européenne, le Parlement et le Conseil lors d’un sommet social extraordinaire qui se tiendra en Suède le 17 novembre.
      Cependant, alors que le pilier des droits sociaux contribuera dans une certaine mesure à améliorer la qualité de vie des patientes atteintes d’une MBC, la feuille de route a mis en lumière la nécessité de formaliser le rôle de leurs soignants et de veiller à ce qu’ils bénéficient d’une protection sociale adéquate et d’une reconnaissance de leur travail.

      Formaliser le soutien aux aidants naturels

      Les soins aux patientes atteintes d’une CMC sont souvent dispensés de façon informelle par des membres de la famille ou des proches du patient. Le plus souvent, ces aidants naturels n’obtiennent aucune compensation financière et doivent apporter de grands changements à leur propre vie pour fournir le soutien nécessaire, y compris supporter une partie de la charge financière.
      De nombreux aidants naturels informels sont contraints de réduire leurs heures de travail et sont parfois poussés à quitter leur emploi pour gérer la responsabilité de prendre soin d’une personne atteinte d’une maladie grave et à long terme « , affirme la feuille de route politique.
      Les membres de la famille devraient avoir l’occasion de faire des choix quant au niveau et au type de soins qu’ils reçoivent.
      sont susceptibles de fournir et d’être soutenus pour les soins qu’ils prodiguent », a déclaré M. Champeix.

      Donner aux patientes atteintes de cancer les moyens d’améliorer leur qualité de vie, selon les experts -...
      http://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/empowe...

      Pourtant, le soutien et la reconnaissance des soignants eux-mêmes font cruellement défaut dans de nombreux pays, ce qui affecte non seulement leur qualité de vie et leur propre santé, mais aussi, dans certains cas, la qualité des soins qu’ils peuvent fournir.

      Les aidants doivent être soutenus par la reconnaissance formelle, l’information, les conseils et l’orientation, la formation, la flexibilité sur le lieu de travail, la compensation financière, ainsi que l’accès à des services de soins de longue durée de qualité et abordables ", a ajouté M. Champeix.
      Les experts à l’origine de la feuille de route politique ont indiqué que l’Autriche était un exemple des meilleures pratiques que les décideurs politiques de toute l’Europe devraient suivre. Ici, les aidants naturels ont droit à une formation et à une aide financière et leur droit au temps de récupération est protégé par la législation nationale du travail.
      Les auteurs de la feuille de route recommandent que les organisations de soignants soient associées aux discussions nationales sur les soins de santé, que les « soins informels » soient officiellement reconnus par la communauté clinique du MBC et que les gouvernements nationaux manifestent leur soutien concret en appliquant les principes du pilier des droits sociaux.

      Traduit avec www.DeepL.com/Translator

  • Pour le Parlement européen, nos données personnelles ne sont pas des marchandises !
    https://www.laquadrature.net/fr/contenu_num_pe

    Paris, le 21 novembre 2017 — Ce matin, le Parlement européen a adopté sa position sur une nouvelle directive qui encadrera les « contrats de fourniture de contenu numérique ». Il y a inscrit un principe fondamental, déjà esquissé il y a quelques semaines dans le règlement #ePrivacy : « les données personnelles ne peuvent être comparées à un prix et, ainsi, ne peuvent être considérées comme des marchandises ». Le 26 octobre dernier, le Parlement européen a adopté sa position sur le règlement ePrivacy, en précisant que « nul utilisateur ne peut se voir refuser l’accès à un service [...] au motif qu’il n’a pas consenti [...] à un traitement de ses données à caractère personnel [...] non nécessaire à la fourniture du service » (voir article 8, paragraphe 1 bis, du rapport LIBE). Cette disposition faisait directement (...)

  • Les eurodéputés pour des accords commerciaux sans parlements nationaux
    https://www.romandie.com/news/Les-eurodeputes-pour-des-accords-commerciaux-sans-parlements-nationaux/856914.rom

    Les traités de #libre-échange les plus récents conclus par l’#UE étaient jusqu’alors ratifiés par les #Parlements nationaux après un vote de l’assemblée européenne.

    Mais la procédure est longue : il a par exemple fallu quatre ans et demi pour que l’accord commercial avec la Corée du Sud soit totalement validé.

    En outre, ces accords font face à une opposition publique grandissante dans toute l’Europe, ce qui rend incertaine leur ratification par l’ensemble des Parlements des 28 Etats membres.

    [...]

    L’avis du #Parlement_européen jeudi va de pair avec celui de la #Commission, qui avait annoncé mi-septembre son intention de proposer aux Etats membres de conclure en leur nom la totalité des négociations commerciales avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, sans passer par les Parlements nationaux.

    N’empêche que le parlement européen est un vibrant, solennel, inconditionnel et intraitable défenseur de la #démocratie... en Russie, au Zimbabwe et autres Corée du Nord.

  • #Venezuela : le Parlement européen soutient l’aile radicale de l’opposition
    https://www.mediapart.fr/journal/international/261017/venezuela-le-parlement-europeen-soutient-l-aile-radicale-de-l-opposition

    Le prix Sakharov a été décerné aux adversaires du président Nicolás Maduro. Parmi la liste des vainqueurs de ce prix honorant la défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression, se trouvent des figures polémiques de l’opposition. À gauche, les critiques sont vives.

    #International

  • Le Parlement européen soutient l’aile radicale de l’opposition vénézuélienne
    https://www.mediapart.fr/journal/international/261017/le-parlement-europeen-soutient-l-aile-radicale-de-l-opposition-venezuelien

    Le prix Sakharov 2017 a été décerné aux adversaires du président Nicolás Maduro. Parmi la liste des vainqueurs de ce prix honorant la défense des droits de l’Homme, se trouvent des figures polémiques de l’opposition. À gauche, les critiques sont vives.

    #International #Venezuela

  • Le Parlement européen échoue à protéger notre vie privée
    https://www.laquadrature.net/fr/eprivacy_echoue

    Bruxelles, 19 octobre 2017 — Le Parlement européen vient d’adopter sa position sur le règlement #ePrivacy. Elle n’est pas bonne. Les pires mesures exigées par les géants de l’Internet ont été repoussées, mais les partis politiques se disant « pro-vie privée » ont échoué à toutes les rejeter. Les libéraux, la « gauche » européenne et les verts ont perdu de vue nos droits fondamentaux, égarés dans d’absurdes tentatives de trouver des compromis à n’importe quel prix. Les partis se disant « pro-vie privée » (les libéraux d’ALDE, la « gauche » européenne S&D et les Verts) ont perdu des mois à négocier avec la droite régressive (EPP et ECR), espérant obtenir d’elle des compromis inatteignables. À la dernière minute (avant-hier), la droite régressive a enfin quitté la table des (...)

    #Surveillance #Vie_privée_-_Données_personnelles #communiqué

  • (1) #Perturbateurs_endocriniens : le Parlement européen invalide la définition de la Commission - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2017/10/04/perturbateurs-endocriniens-le-parlement-europeen-invalide-la-definition-d
    http://md1.libe.com/photo/998013-les-perturbateurs-endocriniens-infographie-big.png?modified_at=1507

    Le 4 juillet, après un an de blocage, la France, qui menait l’opposition au côté notamment du Danemark et de la Suède, avait cédé et accepté cette définition des critères des perturbateurs endocriniens, ces substances chimiques omniprésentes dans les produits du quotidien (pesticides, plastiques, cosmétiques, conditionnements alimentaires…), et suspectées d’être à l’origine de diverses maladies. Plusieurs ONG environnementales avaient alors dénoncé cette définition comme insuffisante pour prévenir les risques de #santé publique que représentent ces produits. Elles dénonçaient notamment un niveau de preuve exigé trop élevé.

  • Les #perturbateurs_endocriniens présents dans un tiers des fruits en Europe – EURACTIV.fr
    http://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/endocrine-disruptors-report-exposes-scale-of-contamination-as-parliament-vo

    Selon une étude menée par l’ONG Réseau action pesticides (PAN Europe), 68 % des #fruits consommés dans l’#UE présentent des traces de #pesticides et pas moins de 34 % contiennent des résidus de 27 pesticides contenant des perturbateurs endocriniens potentiellement dangereux.

    Pour les #légumes, les chiffres sont un peu moins élevés, mais restent inquiétants : 41 % contiennent des résidus de pesticides et 14 % des résidus de pesticides contenant des perturbateurs endocriniens potentiellement dangereux.

    Les perturbateurs endocriniens sont des substances perturbant le système hormonal. Ils auraient donc un impact négatif sur le système reproductif, l’apparition de cancers ou encore le développement des fœtus et nouveau-nés.

    Les données utilisées dans l’étude de PAN Europe, récoltées en 2015, montrent que les #agrumes sont les fruits les plus contaminés. En effet, entre 46 et 57 % des mandarines, oranges et pamplemousses contiennent des substances endocrino-perturbatrices potentiellement dangereuses. Pour les pêches, raisins et fraises, le chiffre est légèrement plus bas : entre 34 et 45 %. Parmi les légumes les plus contaminés, on retrouve le céleri et la roquette, entre 35 et 40 %.

    • Pour savoir ce que c’est que l’inconscience subjectivement vécue du journalisme objectivement au service de la classe, il suffit de lire l’article du Monde intitulé « Macron face à l’étiquette de président des riches ». Citons : « L’opposition tente d’installer la même petite musique qu’il y a dix ans : “Macron, président des riches” » . Sans les cabales vicieusement musicales de « l’opposition », la chose, en effet, aurait-elle pu venir à l’idée de quiconque ? À lire la suite de l’article, il y a de quoi en douter car, en définitive, pas un fait susceptible de soutenir cette retorse accusation n’est réellement établi, preuve en est qu’ils méritent tous le conditionnel et surtout de les faire endosser par les petits musiciens : « les “insoumis” seraient les représentants du “peuple” face à l’ancien banquier d’affaire devenu président de “l’oligarchie” » ; à en croire des socialistes — des socialistes ! — « le nouveau président mènerait une politique inégalitaire ». Mais rien de tout ça n’est assuré, on demandera sans doute aux Décodeurs de trancher : le président Macron mène une politique pour l’oligarchie, vrai ou faux ?

      Ni de droite ni de gauche : « efficace » !

      Il faudra bien ça pour éclaircir cet incompréhensible mystère : comment se peut-il en effet qu’une élection de classe tranchée comme jamais livre ainsi une politique de classe tranchée comme jamais ? Heureusement un « conseiller » de l’Elysée vient nous sortir de la difficulté : « La question n’est pas de savoir si le budget est pour les riches ou les moins riches [car dans la tête d’un « conseiller », les pauvres n’existent pas, il n’y a que « des moins riches »], s’il s’agit d’un budget libéral ou social, la question, c’est celle de l’efficacité ».

      La récurrence entêtante, presque frénétique, dans le discours gouvernemental de ce topos vieux comme Deng Xiaoping (lui parlait des chats à qui on ne demande pas s’ils sont marxistes ou pas mais d’attraper les souris) ou Tony Blair, qui déclamait semblablement (les souris en moins) devant les parlementaires français en 1998, en dit long sur la sécheresse d’imagination d’un gouvernement qui porte le service de la classe à son comble, et ne pourra, en effet, jamais se trouver d’autre vêtement que « l’efficacité » — quand bien même tout ce qui a été fait depuis trente ans, et qu’il se propose simplement d’intensifier, a spectaculairement échoué. Heureusement, il y a la presse pour s’émerveiller de la modernité du vieux, de l’inédit du non-advenu (« le clivage gauche-droite n’existe plus »), ou de la percée du surplace (« LRM n’est pas un parti »). Et puis pour examiner avec gravité les arguments de « l’efficacité »...

      #journalisme_de_classe #l'efficacité_en_question

    • Oui avec comme par hasard la présence de Jean-marc Daniel, l’économiste libéral macroniste aujourd’hui à l’instant au journal de 12h30 sur france-culture : « Non, Macron ne se positionne pas en président des riches mais plutôt en termes de croissance ou stagnation [plutôt qu’ en termes riches/pauvres]... »

      Encore à voir...
      Offensive de l’exécutif pour défendre sa politique fiscale
      à 6:16
      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10059-04.10.2017-ITEMA_21453434-0.mp3

      #économiste_au_service_de_la_classe #choix_de_l'efficacité

    • Macron, « Nu dans ses bottes »

      Partout autour de nous, de l’Allemagne à l’Espagne, dans les urnes ou dans la rue, les évènements politiques de ces huit derniers jours ont mis en lumière l’étouffement démocratique qui accompagne le libéralisme économique transnational imposé comme seule politique possible.

      C’est pourtant la semaine qu’a choisie M. Macron pour expliciter et assumer non seulement l’obédience droitière et eurobéiste (lire européiste béate) de sa politique, mais aussi la conception de mise à distance démocratique qui l’accompagne immanquablement.

      Qu’on se comprenne : depuis le mois de mai, M. Macron a largement eu l’occasion de nous démontrer son orientation néolibérale, comme en atteste l’anéantissement de la forme républicaine du droit du travail. Mais c’est une autre affaire que de rendre celle-ci visible et sensible aux yeux du plus grand nombre. La présentation du budget 2018 a joué ce rôle de révélateur. La dimension symbolique de la suppression de l’ISF sur la part mobilière en fait partie. Jets, voitures de sport et chevaux de course aidant, M. Macron est désormais et durablement estampillé comme le président des riches.

      La même semaine, l’État laissant filer STX sous pavillon italien et Alstom étant livré aux Allemands, M. Macron révélait aussi sa politique industrielle : privilégier l’avènement de grands acteurs européens laissés aux soins des forces du marché au prix de l’abandon de toute régulation et de toute pensée stratégique nationale.

      Ne manquait que la théorisation de tout cela : droit dans ses bottes, le Président Macron s’y est essayé mardi dernier à la Sorbonne. Droit dans ses bottes, il a assumé ce jour-là la prévalence de la souveraineté européenne sur la souveraineté française, allant jusqu’à mettre sous le boisseau les représentations nationales au sein de la Commission européenne. En fidèle, fût-il énamouré comme Castaner ou simple collaborateur comme Fillon en son temps, le Premier ministre ne disait pas autre chose deux jours plus tard sur le plateau de France 2 lorsqu’il considérait le CETA comme ratifié puisque le Parlement européen s’en est chargé.

      Alors que s’accélère la désagrégation des structures en France (dans le champ syndical avec la mise en minorité du secrétaire général de FO, dans le champ politique avec la scission au sein du FN, au sein du PS avec la résurgence d’une frange vallsiste, chez LREM avec la menace d’autonomisation de parlementaires…), c’est donc dans le modèle politique européen qui le surplombe et qui lui-même vole en éclat que M. Macron a été chercher l’inspiration à ses basses-œuvres.

      Dépourvu de base sociale pour mener une telle politique, M. Macron en est réduit à agir comme le fait dans chaque pays la Caste : tenter d’imposer une politique maximaliste tandis qu’il voudrait retirer au peuple jusqu’à sa souveraineté pour la confier aux gardiens bruxellois du temple libéral. Mais le coup de force ne fait pas le droit. À n’en pas douter, celles et ceux qui l’expriment déjà avec tant de force à l’occasion des mobilisations contre les ordonnances de la loi travail se verront demain renforcés par toutes celles et tous ceux pour qui le projet présidentiel est enfin révélé dans sa nudité la plus crue.

      L’édito de François Cocq

  • Règlement ePrivacy
    Ne laissons pas l’UE vendre notre vie privée

    https://eprivacy.laquadrature.net/fr

    L’Union européenne s’apprête à modifier la protection de notre vie privée en ligne en adoptant un nouveau règlement ePrivacy.

    De nombreux députés européens sont prêts à autoriser l’analyse commerciale de nos activités sans notre consentement.

    Le 11 octobre 2017, le Parlement européen devra rejeter cette dérive.

    https://www.laquadrature.net/files/LQDN_positions_ePrivacy_01_07_2017.pdf

  • Les gouvernements européens veulent renforcer l’oligopolisation des infrastructures télécom
    https://www.laquadrature.net/fr/Gouvernement-oligopolisation-telecom

    3 Octobre 2017 - En mars, plus de 31 réseaux communautaires ont écrit une lettre ouverte aux décideurs européens, insistant sur la nécessité d’adapter le cadre réglementaire afin de soutenir le développement de ces initiatives et ainsi promouvoir des solutions alternatives, démocratiques et durables pour atteindre les objectifs politiques en matière de déploiements de réseaux très haut débit. Mais plutôt que d’ouvrir la porte à la nécessaire diversification de l’écosystème télécom, les gouvernements européens veulent en fait renforcer les positions dominantes des opérateurs historiques. Alors que l’Europe est sur le point de parvenir à un accord sur la future règlementation télécom, le Parlement européen doit résister à ces pressions. Le Parlement européen a adopté hier juste sa version du (...)

    #European_Parliament #paquet_telecom #spectre_radio_et_fréquences #Andrus_Ansip #Günther_Oettinger #Pilar_del_Castillo_Vera #communiqué

  • URGENCE : Règlement ePrivacy : Ne laissons pas l’UE vendre notre vie privée
    https://nantes.indymedia.org/articles/38687

    L’Union européenne s’apprête à modifier la protection de notre vie privée en ligne en adoptant un nouveau règlement ePrivacy. De nombreux députés européens sont prêts à autoriser l’analyse commerciale de nos activités sans notre consentement. Le 11 octobre 2017, le Parlement européen devra rejeter cette dérive. Voici les quatre mesures qui menacent notre vie privée

    #Informatique #Répression #contrôle #social #Informatique,Répression,contrôle,social

  • Lancement de la campagne #ePrivacy, agissons !
    https://www.laquadrature.net/fr/campagne_eprivacy

    Paris, le 25 septembre 2017 — Dans deux semaines, le Parlement européen prendra un vote décisif pour notre vie privée en ligne. Analyse de nos communications (email, SMS, téléphone, usage d’Internet), pistage en ligne et géolocalisation : si nous ne faisons rien, telle est la #Surveillance que toute entreprise pourrait mettre en place pour de simples motifs économiques et sans notre consentement. La Quadrature du Net lance une campagne de sensibilisation et de mobilisation populaire : eprivacy.laquadrature.net. Il nous reste deux semaines pour convaincre les eurodéputés de la commission « Libertés civiles » (dite LIBE) du Parlement européen de protéger notre vie privée en ligne. Ceux-ci examineront dès le 11 octobre leur rapport sur le règlement ePrivacy : ce rapport déterminera la base sur (...)

    #Vie_privée_-_Données_personnelles #communiqué

  • CETA : le crime de libre-échange

    Le 21 septembre, le CETA entrera en vigueur à 90%. C’est l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. Son entrée en vigueur est « provisoire » car elle se fera avant que les États européens, dont la France, ne l’aient ratifié. Seuls les chefs d’État, dont M. Hollande, et le Parlement européen ont donné leur accord. Pourtant, son application est criminelle.

    C’est d’abord un crime écologique. Même la Commission d’experts nommés par M. Macron pour « évaluer » les aspects environnementaux du CETA dit qu’il aura un impact « défavorable » sur l’écosystème. Pourquoi ? Parce que, comme tout accord de libre-échange, il veut augmenter les échanges commerciaux, donc le transport de marchandises, émetteur de CO². De ce point de vue, le pire est à craindre : le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker veut des accords avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande ! Tant pis pour le changement climatique. Tant pis si plus de CETA, c’est plus d’ouragans comme Irma demain ! En 2016, Nicolas Hulot appelait à rejeter le CETA. Il parlait d’un accord « climaticide ». Qu’en pense le désormais ministre de la Transition Ecologique ? Silence coupable.

    C’est également un crime géopolitique que de vouloir arrimer économiquement l’Europe encore plus à l’Amérique du Nord à l’heure de la montée en puissance des BRICS. Car derrière l’accord avec le CETA se cache le TAFTA, un accord du même type avec les États-Unis. Les négociations de ce dernier sont seulement suspendues. Déjà avant l’été, Mme Merkel appelait à les rouvrir. Elle reviendra à la charge si elle est réélue. Et sans attendre, le CETA offre des opportunités similaires aux multinationales états-uniennes dont beaucoup ont des filiales au Canada : le CETA est le cheval de Troie du TAFTA.

    Le CETA est aussi un crime social. Il pourrait détruire jusqu’à 200 000 emplois en Europe dont 45 000 en France. Au-delà, c’est un nouvel acte d’allégeance aux multinationales qui étendra encore le dumping : c’est au nom de cette logique de la « mondialisation » à laquelle il faudrait « s’adapter » que sont présentées les ordonnances contre le Code du Travail. Sans oublier que le CETA donnera aux multinationales des privilèges juridiques inacceptables leur permettant d’attaquer les États devant des tribunaux spéciaux, dits d’arbitrage.

    C’est que le CETA est un crime contre la démocratie. Négocié en secret, il va s’imposer avant que les parlements nationaux l’aient accepté. Évidemment, M. Macron n’a pas prévu de le soumettre à référendum. Il a même déclaré que la ratification européenne lui aurait suffi. Les multinationales n’acceptent pas la moindre régulation, donc la démocratie. Face à elles, la défense de la souveraineté du peuple est vitale. Le protectionnisme solidaire est son outil incontournable. Cela commence par refuser le CETA. Dites-le le 23 septembre lors de la marche contre le Coup d’État social à Paris.

    Matthias Tavel

    https://lafranceinsoumise.fr/2017/09/20/ceta-crime-de-libre-echange

  • La #militarisation de l’aide au #développement se poursuit – EURACTIV.fr
    https://www.euractiv.fr/section/aide-au-developpement/news/la-militarisation-de-laide-au-developpement-se-poursuit

    La question de la #sécurité dans les pays en développement va être aux premières loges de la future #politique d’aide au développement de l’#UE.

    Le Parlement européen a donné son feu vert, jeudi 14 septembre, pour entamer les négociations interinstitutionnelles sur l’instrument contribuant à la stabilité et à la paix (IcSP).

    Pour la première fois, cet instrument, qui permet aux Européens d’intervenir pour prévenir les crises dans le monde ou intervenir en cas de crise avérée, pourra être utilisé à des fins militaires, notamment dans les pays d’Afrique confrontés à l’instabilité.

    #américanisation

  • CETA : un rapport critique qui arrive trop tard

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/09/14/ceta-un-rapport-critique-qui-arrive-trop-tard_5185534_3234.html

    L’accord commercial entre l’Europe et le Canada entre provisoirement en vigueur le 21 septembre.

    Une expertise bienvenue, mais trop tardive : c’est ainsi que le gouvernement a accueilli le rapport qui lui a été remis, vendredi 8 septembre, par la commission d’évaluation de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada (Comprehensive Economic and Trade Agreement ; CETA), présidée par Katheline Schubert, économiste de l’environnement et professeur d’université à l’Ecole d’économie de Paris. Lors d’une conférence de presse, mercredi 13 septembre, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, a annoncé que « l’entrée en vigueur provisoire [du CETA] se fera le 21 septembre ». M. Lemoyne et Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire, s’exprimaient pour tirer les « enseignements » de ce rapport.

    Installé par Emmanuel Macron en juillet, conformément à son engagement de campagne, ce panel de neuf experts a dû travailler en urgence pour éplucher en moins de deux mois les milliers de pages de cet austère traité de libre-échange, accusé par de nombreuses organisations de la société civile de favoriser les intérêts des multinationales au détriment des citoyens et de la planète.

    « Manque d’ambition » sur le plan environnemental

    Ce rapport, qui a le mérite d’apporter une analyse dépassionnée, reprend la plupart des réticences déjà soulevées depuis des années par les ONG au cours de leur travail de fourmi pour l’analyse de ce texte aride, négocié dans le secret.

    Sans verser dans le catastrophisme, les neuf experts soulignent plusieurs des faiblesses du CETA, à commencer par son « manque d’ambition » sur le plan environnemental. Elaboré avant la COP21, cet accord ne contient, en effet, ni engagement contraignant en matière climatique ni disposition pour limiter le commerce des énergies fossiles. En outre, en renforçant les flux commerciaux, il devrait mécaniquement augmenter l’émission de gaz à effet de serre, faute de s’attaquer au transport de marchandises.

    Le rapport relaie également les inquiétudes des agriculteurs et ONG européens, qui redoutent que la libéralisation des échanges agricoles ne donne la primeur au moins-disant canadien en matière de normes sanitaires et environnementales, affaiblissant du même coup l’agriculture européenne. Il relève ainsi les « exigences moindres » du Canada sur les pesticides, les OGM ou encore les activateurs de croissance (hormones et antibiotiques). « Le risque est que le CETA ne fournisse pas des conditions favorables aux objectifs de la transition écologique de l’agriculture », met en garde la commission.

    Des incertitudes sur la capacité des Etats à réguler

    Plus généralement, ce traité pourrait-il entraver la capacité des Etats à réglementer dans le domaine de l’environnement et de la santé ? Ses détracteurs le craignent, en soulignant le peu de cas fait dans le CETA du principe de précaution. Les neuf experts s’abstiennent de trancher ce débat hautement sensible. Si « les dispositifs actuels liés à l’application (…) du principe de précaution ne sont pas remis en cause », « l’absence de citation explicite de ce terme dans le texte de l’accord crée (…) une incertitude sur l’éventualité de contestation par le Canada de dispositifs futurs ». Signe de la complexité et de l’imprévisibilité de ces accords commerciaux, dont les effets ne peuvent souvent être pleinement évalués que plusieurs années après leur entrée en vigueur.

    La même incertitude demeure autour du nouveau mécanisme d’arbitrage des différends, qui doit offrir aux entreprises un moyen de contester devant une juridiction spéciale certaines décisions des Etats préjudiciables à leurs intérêts. Permettra-t-il aux multinationales de remettre en question les décisions politiques favorables à l’environnement (comme l’arrêt du nucléaire), au droit social (augmentation du smic) ou à la santé (réglementation des perturbateurs endocriniens), sous le regard complice de juges-arbitres à l’impartialité contestée ?

    Si le rapport salue les améliorations apportées par le CETA au vieux modèle des tribunaux d’arbitrage, qui offrent d’importantes garanties contre les abus et les dérives, l’accord ne dissipe pas « toutes les incertitudes et ambiguïtés qui découlent des mécanismes de protection des investissements ». La commission met en garde contre une « application non maîtrisée » de ce mécanisme d’arbitrage, qui pourrait amputer le pouvoir normatif des gouvernements, mais juge les risques limités : « Il n’est pas question de voir dans ce traité un instrument qui (…) entraînera un recul des politiques environnementales et sanitaires en Europe ou au Canada. »

    Le gouvernement refuse le coup d’arrêt

    Les neuf experts recommandent toutefois l’introduction d’un « veto climatique », qui protégerait le Canada et les Etats de l’Union européenne contre tout contentieux lié à leurs mesures de lutte contre le changement climatique.

    Une proposition qui arrive un peu tard, puisque le CETA, dont la négociation s’est achevée début 2016, doit entrer en vigueur dans une semaine, et ce alors que les ONG et l’interprofession de la viande réclamaient un report de cette échéance, voire une réouverture des négociations.

    Tout en assurant prendre en compte les recommandations de la commission de Mme Schubert, le gouvernement français se contente pour l’instant de temporiser, en renvoyant à la fin octobre pour de nouvelles propositions. Parmi les pistes sur la table figure la négociation d’un deuxième accord Europe-Canada, qui serait axé sur les questions climatiques pour compenser les lacunes du CETA.

    Entrée en vigueur imminente du traité

    Ratifié début 2017 par le Parlement européen, le CETA devrait entrer en vigueur provisoirement le 21 septembre. L’immense majorité de ses dispositions pourront s’appliquer immédiatement en Europe et au Canada. L’accord commercial devra toutefois subir un véritable parcours du combattant pour parachever sa ratification. Pas moins de 38 parlements nationaux et régionaux seront appelés à donner leur feu vert. Et ce n’est qu’à l’issue de cette procédure que pourrait entrer en vigueur son chapitre le plus controversé : le mécanisme d’arbitrage entreprises-Etats.

  • Discours du l’état de l’Union : Juncker veut profiter des « vents favorables » pour relancer l’UE
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_juncker-veut-profiter-des-vents-favorables-pour-relancer-l-ue?id=9707510

    Le choc du Brexit est passé, les défaites électorales des eurosceptiques se sont succédées, l’économie européenne s’est stabilisée : le ton est à l’optimisme pour le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker qui prononce mercredi son discours-programme annuel sur l’état de l’UE devant le Parlement européen.En cette rentrée 2017, « les vents sont favorables », les hauts dirigeants bruxellois ne manquent pas de le signaler.

    . . . . .
    #discours #union_européenne #vents #jean_claude_Juncker #commission_européenne

    • Non à l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme
      Bertrand Badie, Etienne Balibar, Fethi Benslama, Sophie Bessis, Rony Brauman, Alice Cherki, Suzanne Citron, Sonia Dayan-Herzbrun, Michel Dreyfus, Ivar Ekeland, Jeanne Favret-Saada, Marcel-Francis Kahn, Catherine Lévy, Gilles Manceron, Gustave Massiah, Elise Marienstras, Fabienne Messica, Véronique Nahoum-Grappe, Emmanuel Naquet, Jacques Rancière, Bernard Ravenel, Carole Reynaud-Paligot, Michel Rotfus, Elisabeth Roudinesco, Shlomo Sand, Michel Tubiana, Dominique Vidal…
      Libération, le 4 juillet 2017

      Le 1er juin, le Parlement européen a adopté une résolution sur une cause essentielle et qui mérite un traitement sérieux : la lutte contre l’antisémitisme. Or, cette résolution, qui reprend l’une des deux propositions déposées, celle des groupes conservateurs (PPE), libéraux (Alde) et socialistes (S&D), pose de sérieux problèmes. Elle s’appuie, en effet, sur la définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, l’International Holocaust Remembrance Alliance (Ihra), dont le grave défaut est de s’écarter de son objet en multipliant les références à l’Etat d’Israël.

      Ce n’est pas à un Parlement de définir des notions qui font l’objet d’un vaste débat historiographique et de centaines de travaux critiques. Et le texte de l’Ihra est loin d’être une référence indiscutable. Il affirme d’emblée que : « Les manifestations de l’antisémitisme peuvent inclure le ciblage de l’Etat d’Israël » et mentionne à neuf reprises cet Etat ; même si ses auteurs se voient contraints d’ajouter : « Cependant, une critique d’Israël similaire à celle menée contre n’importe quel autre pays ne peut être vue comme antisémite. » Quand il donne ensuite des « exemples contemporains d’antisémitisme dans la vie publique, les médias, l’école, le monde du travail ou la sphère religieuse », il met sur le même plan quatre exemples de propos haineux, stéréotypés, fantasmés ou négationnistes relevant incontestablement de l’antisémitisme, et sept autres portant sur l’Etat d’Israël, sa « politique actuelle » et ses « actions ».

      C’est cette définition de l’antisémitisme par l’Ihra que la résolution votée par le Parlement européen invite les Etats membres, les institutions et les agences de l’Union à adopter et à appliquer.

      Or, si l’on peut considérer qu’il existe dans certaines attaques formulées contre Israël des dérives antisémites, les critiques de la politique des gouvernements israéliens ne peuvent en aucun cas être assimilées à de l’antisémitisme sans nuire tout à la fois au combat contre l’antisémitisme et contre le racisme, et à la liberté d’opinion nécessaire au fonctionnement de nos démocraties.

      C’est ce qu’ont exprimé au Parlement européen les députés de gauche et écologistes (GUE - NGL et Verts - ALE) qui refusent cette instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme et souhaitent inscrire celle-ci dans le combat, essentiel et universel, contre toutes les formes de racisme et de discriminations. Oui, on peut lutter contre l’antisémitisme et défendre les droits des Palestiniens. Oui, on peut lutter contre l’antisémitisme tout en condamnant la politique de colonisation du gouvernement israélien.

      La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations ne se divise pas.

    • Aussi dans l’Huma:

      Non à l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme
      Bertrand Badie, Étienne Balibar, Fethi Benslama, Sophie Bessis, Rony Brauman, Alice Cherki, Suzanne Citron, Sonia Dayan-Herzbrun, Michel Dreyfus, Ivar Ekeland, Jeanne Favret-Saada, Marcel-Francis Kahn, Catherine Lévy, Gilles Manceron, Gustave Massiah, Élise Marienstras, Fabienne Messica, Edgar Morin, Véronique Nahoum-Grappe, Emmanuel Naquet, Jacques Rancière, Bernard Ravenel, Carole Reynaud Paligot, Michel Rotfus, Élisabeth Roudinesco, Shlomo Sand, Enzo Traverso, Michel Tubiana, Dominique Vidal...
      L’Humanité, le 5 juillet 2017
      http://www.humanite.fr/non-linstrumentalisation-de-la-lutte-contre-lantisemitisme-638380

  • Perturbateurs endocriniens : la France capitule
    http://abonnes.lemonde.fr/pollution/article/2017/07/04/perturbateurs-endocriniens-la-france-cede-a-l-allemagne_5155485_1652

    Après des mois de discussion, nous avançons vers le premier système réglementaire au monde pourvu de critères légalement contraignant, définissant ce qu’est un perturbateur endocrinien, s’est félicité Vytenis Andriukaitis, le commissaire européen à la santé. C’est un grand succès. Une fois mis en œuvre, ce texte assurera que toute substance utilisée dans les pesticides et identifiée comme perturbateur endocrinien pour les humains ou les animaux pourra être évaluée et retirée du marché. »

    Ce n’est pas l’avis du Danemark, qui a voté contre la proposition. « Le niveau de preuves requis pour identifier les substances chimiques comme perturbateurs endocriniens est bien trop élevé », a déclaré le ministère danois de l’environnement au Monde.

    « Nous regrettons que la Commission n’ait pas écouté la grande inquiétude du Danemark, de la Suède et d’autres, soulignant que les critères proposés exigent, pour pouvoir identifier un perturbateur endocrinien, un niveau de preuve jamais exigé jusqu’à présent pour d’autres substances problématiques comme les cancérogènes, les mutagènes et les reprotoxiques, précise au Monde Karolina Skog, la ministre suédoise de l’environnement. Cela ne reflète pas l’état actuel du savoir scientifique. Au total, ces critères ne remplissent pas le niveau de protection attendu par les co-législateurs. »

    Au total, M. Hulot a néanmoins salué l’adoption de ces critères comme « une avancée considérable », ouvrant « une brèche qui ne va pas se refermer ». Cruelle ironie, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, elle, évoque « une définition au goût amer », à l’unisson de plus de 70 ONG européennes, qui « regrettent le caractère insuffisant des critères » et appellent le Parlement européen à les rejeter.

    #Environnement #Agriculture #Perturbateurs_endocriniens

  • L’Europe s’accorde sur une définition des #perturbateurs_endocriniens : avancée ou repli ? - Sciencesetavenir.fr
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/l-europe-s-accorde-sur-une-definition-des-perturbateurs-endocrinien

    Alors, que comprendre ? D’abord, cet accord intervient après des années de #lobbying des industriels et après douze mois de blocage et de discussions politiques tendues. L’Europe sera la première entité politique au monde à réglementer les PE, même si sa définition ne satisfait totalement ni les industriels, ni les ONG. Ensuite, il y a bien une avancée. Par rapport au premier projet proposé en juin 2016, la définition adoptée concerne aussi les perturbateurs endocriniens « présumés » et non plus seulement « avérés ».

    En revanche, elle ne prend pas toujours en compte les perturbateurs endocriniens « suspectés », contrairement à ce que recommandait l’Anses, l’ Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Cette dernière catégorie devait permettre de réglementer les PE potentiellement inquiétants mais pour lesquels on ne dispose le moins d’études scientifiques.

    Autre point positif, la Commission européenne a accepté de ne plus attendre des preuves scientifiques d’un effet sur l’homme pour légiférer. Il convient désormais, selon elle, « d’identifier un perturbateur endocrinien en prenant en considération toutes les données scientifiques pertinentes, y compris les études menées sur les animaux et les études in vitro ou in silico, et en recourant à une démarche fondée sur la force probante ». Un point crucial, alors que le gros des études qui inquiètent les scientifiques a été mené chez l’animal. Rappelons que pour classer un produits cancérogène ou autoriser un pesticide, on mène les tests... sur des rongeurs. La définition a donc bien été élargie, par rapport à la première mouture du texte, sous la pression de pays comme la France, la Suède, mais aussi de scientifiques comme ceux de l’Endocrine society, d’associations de consommateurs ou d’ONG.

    « Une fois mis en œuvre, ce texte garantira que toute substance active utilisée dans des pesticides et reconnue comme un perturbateur endocrinien pour les humains et les animaux pourra être évaluée et retirée du marché » commente Vytenis Andriukaitis, commissaire pour la santé et la sécurité alimentaire. Nous comptons à présent sur le soutien du Parlement européen et du Conseil, qui sont associés au processus décisionnel, pour une adoption et une entrée en vigueur rapides des critères"

    Ces critères s’appliqueront dans le domaine des produits phytopharmaceutiques (#pesticides, #fertilisants), à l’exception des pesticides « conçus spécifiquement pour perturber pour les systèmes endocriniens des insectes ciblés ». Cette exemption, très critiquée par les ONG, a été arrachée par l’Allemagne, qui veut protéger son industrie en permettant le maintien de ces produits le plus longtemps possible. Mais Nicolas Hulot a garanti que le experts français plancheraient sur ces pesticide et qu’ils seraient « sortis » unilatéralement du marché, « si leur dangerosité [pour l’homme ou d’autres animaux, NDLR ] était avérée », rapporte le journal Le Monde.

    La réglementation sera également étendue aux biocides (désinfectants ménagers, produits anti-salissures), promet la Commission européenne. Les autres perturbateurs endocriniens, #bisphénols A, #phtalates, #parabens, #perfluroés font ou feront l’objet d’autres procédures.Toutefois, il semble acquis que la nouvelle définition servira justement de base à la régulation des produits des autres secteurs industriels, comme les #cosmétiques, l’#agroalimentaire et les #jouets. Rappelons que la France a été le premier pays à interdire le #bisphénol_A dans les contenants alimentaires, mais que la #législation est plus souple-limitée aux #biberons ou aux jouets- dans d’autres pays européens.

  • Définition des perturbateurs endocriniens : la France cède à l’Allemagne

    http://abonnes.lemonde.fr/pollution/article/2017/07/04/perturbateurs-endocriniens-la-france-cede-a-l-allemagne_5155485_1652

    La majorité qualifiée a été obtenue à la Commission européenne grâce à un revirement de la France. Elle s’opposait pourtant depuis plus d’un an, aux côtés du Danemark et de la Suède, à un texte jugé trop peu protecteur de la santé publique et de l’environnement par les sociétés savantes et les organisations non gouvernementales. Berlin, favorable à une réglementation peu contraignante pour l’industrie, a eu gain de cause.

    Les scientifiques demandaient qu’une échelle graduée soit mise en place, distinguant les perturbateurs endocriniens « suspectés », « présumés » et « avérés » – à la manière de la classification des substances cancérogènes. Cette échelle, qui aurait permis une réponse réglementaire graduée, en fonction du niveau de preuve disponible pour chaque substance, n’a pas été incluse dans les critères adoptés. En l’état, selon les scientifiques, le niveau de preuve requis pour identifier une substance comme perturbateur endocrinien est trop élevé pour garantir au texte son efficacité.

    En outre, le texte adopté conserve une clause, ajoutée à la demande expresse de Berlin, permettant, en contravention avec les objectifs du texte, d’empêcher un retrait des pesticides « conçus spécifiquement pour perturber les systèmes endocriniens des insectes ciblés ». Et ce, alors qu’ils sont aussi susceptibles d’atteindre ceux d’autres espèces animales, dont les humains.

    Cruelle ironie, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, elle, évoque « une définition au goût amer », à l’unisson de plus de 70 ONG européennes, qui appellent le Parlement européen à rejeter les critères adoptés.