organization:maison des arts

  • Enregistrement - #festivalleke dans les Promesses de l’Aube
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/festivalleke-dans-les-promesses-de-l-aube

    Ce mercredi nous recevons Kevin Giraud, organisateur du "Festivalleke, mouvement(s) dans le cinéma belge" qui aura lieu à l’ULB du 14 au 17 mars

    « Mouvement(s) dans le cinéma belge : migrations et transgressions » est un festivalleke de 4 jours consacré au cinéma belge en plein coeur de la commune d’Ixelles, et plus précisément au sein de la Maison des Arts de l’Université Libre de Bruxelles. Ce projet est soutenu par Muriel Andrin, professeure, entre autres, du cours d’Histoire du cinéma belge à l’ULB, et par le prix annuel du Fonds Van Huele décerné par la Maison des Arts.

    Cet événement combine différentes conférences de maîtres en analyses cinématographiques de l’ULB et la projection de plusieurs films belges à voir ou revoir. Il est en effet l’occasion de célébrer les 27 ans du master en Arts du (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/festivalleke-dans-les-promesses-de-l-aube_03404__0.mp3

  • Signé #Genève | De Wolfisberg à NoBunkers
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/08/25/signe-geneve-de-wolfisberg-a-nobunkers

    Il y a deux mois maintenant que des requérants d’asile ont quitté le foyer Les Tattes et les abris PC, qu’ils ont surnommés les bunkers, pour protester contre leurs conditions d’hébergement . Ils ont occupé d’abord les étages et la terrasse du Grütli, notre Maison des Arts au nom symbolique de la Suisse profonde, puis ont été logés provisoirement par la ville à la Salle du Faubourg. La presse a rendu compte de leurs luttes sur le point d’aboutir, tout à l’honneur des négociateurs de la Ville, du Canton et des représentant-e-s du mouvement.

    #Documentation #Publications_-_Analyses_récentes #solidarité

  • Les fanfictions (Culture Pop’/Rubis sur l’Onde/Radio Prun)
    http://james.at.rezo.net/RSO/Les%20fanfictions.mp3

    « Guillaume marchait en tête. Le front haut et les épaules larges, il menait les Betamax sur le devant de la scène pour emporter le Molière du meilleur spectacle d’humour. Ses compagnons de toujours, William et Romain, le suivaient, hilares, saluant le public de la Maison des Arts et de la Culture de Saint-Herblain qui leur offrait une impressionnante standing ovation. Le trio savourait ce témoignage de reconnaissance de leurs aînés qui applaudissaient bruyamment, sauf Jamel Debbouze, évidement. »

    – « Mais qu’est-ce que tu racontes, James ?
    – Oh, c’est rien, juste une #fanfiction.
    – Quoi ? Comment ? Une fanfiction ? Mais qu’est-ce que c’est ? »

    Une fanfiction, c’est un récit écrit par des amateurs qui prolonge, cherche à améliorer ou même transforme totalement un produit médiatique qu’ils affectionnent, qu’il s’agisse d’un roman, d’un manga, d’une série télévisée, d’un film, d’un jeu vidéo ou encore d’une célébrité.

    Autrement dit, de manière moins wikipédienne, on va supposer qu’une personne, ça peut être n’importe qui, a envie d’écrire. Cette personne, elle a lu une histoire qui lui a plu, ou bien elle a vu un film qu’elle a trouvé génial. Elle pourrait même trouver un artiste complètement fantastique, par exemple. Ça l’a suffisamment enthousiasmé pour qu’elle décide de coucher ses propres idées sur le papier. Un déclic va donc la pousser à réinventer l’histoire d’un personnage, se mettre en scène avec celui-ci, dans l’univers fictif ou très pailleté de son héros. Elle va faire cela sans demander à personne, pas plus à l’auteur originel qu’à une maison d’édition. Non. Elle va mettre elle-même en forme la suite de l’histoire, une autre fin, voire un autre début, peu importe. Et puis, si elle est assez fière du résultat, elle le fera connaître en cherchant à publier ce qu’on appellera donc, une fanfiction.

    J’en étais où ? Ah oui !

    « … leurs aînés qui applaudissaient bruyamment, sauf Jamel Debbouze, évidement. » OK…

    « Quand tout à coup, au lieu d’entamer le traditionnel discours avec liste de personnes à remercier, Guillaume glissa élégamment vers le piano qui trainait là, et après quelques notes, se mit à chanter la moustache d’Hitler, repris en coeur par ces deux types qui trainaient sur la scène et dont les noms m’échappent... Les sifflements remplacèrent aussitôt les applaudissements, sauf ceux de Jamel Debbouze, évidement… »

    C’est pas breveté, mais c’est tout comme. On attribue aux fans américains de la série télévisée de la fin des 60’s Star-Trek, l’origine de cette pratique. À la même époque, les japonais en faisaient autant en produisant des dojinshi, à savoir, des recueils de dessins et de texte réalisés par des amateurs de manga. Comme se sont des américains qui ont formalisé et institutionnalisé une pratique qui, j’en mets ma main au feu, avait cours avant Star-Trek sans la moindre réglementation, ils s’en attribuent la paternité, mais on a l’habitude. Passons. Ce qu’il est utile de savoir, c’est que c’est un terme usurpé aux amateurs de science-fiction qui, laissant le terme science-fiction au auteurs professionnels, inventent le terme fanfiction, texte purement inventif compilés dans des anthologies fabriquées artisanalement et distribués dans des conventions de SF sous le nom de fanzine. Ce sont des jeux de mots, quoi. Nous ne sommes qu’au milieu des 70’s et déjà, les mordus de SF, fans en tout genre et principalement de Star-Trek lâchent peu à peu l’envoi par la poste et la diffusion de la main à la main pour les listes de diffusion (les courriels) puis Usenet. Nous voilà au début des 80’s.
    Dans les 90’s, deux phénomènes mondiaux nous tombent dessus coup sur coup : Le Web et Harry Potter. 1998 marque la naissance du site fanfiction.net qui devient rapidement le plus gros, et par voie de conséquence, la référence en matière de fanfiction. Tous les fandoms sont représentés, la fanbase est impressionnante. On y parle de tout, sauf de fanes de radis…
    Quelques chiffres à fin 2012 : 5 millions de récits archivés. Les trois-quarts pour les seules séries télé, livres, manga. Les jeux vidéos sont très loin derrière, les films et les BD ne sont que des anecdotes. Plus de 3 millions d’inscrits, 7500 fandoms. Harry Potter est le numéro 1 des héros fanfictionné, suivi de Naruto et de l’univers Twillight avec plus d’1 million de récits à eux trois, ce qui représente plus de 50 % de toutes les histoires inspirées par un livre…
    Je suis en verve, je vous livre cette petite information que vous connaissez peut-être déjà :
    Une britannique écrit un jour une fanfiction très coquine dans l’univers de Twillight. Mais alors, quand je dis coquine, attention, c’était de la relation sadomasochiste, du très très chaud entre Bella, mineure à l’époque des faits, et Edward qui n’avait pas les mains d’argent mais plutôt baladeuses. Eh bien, elle est allée trop loin, elle a été obligée de retirer sa fanfiction parce que ça ne respectait plus le souhait de l’auteure qui voulait bien qu’on écrive des fantaisies sur ses personnages mais pas de cul s’il vous plait. La fan s’exécute et comme son texte a quand même vachement plu, elle change le nom des personnages et revient à un contexte réaliste. Adieu les vampires et les loups-garou. Bonjour Monsieur Grey et vos 50 nuances... E.L. James vendra 3 bouquins et des droits pour des adaptations cinématographiques. Ça marche plutôt bien pour elle, peut-être même mieux que pour Stepheny Meyer…

    En conclusion, et comme ma fille écoute, et qu’elle écrit, elle aussi, une fanfiction sur son groupe pop favori, je commencerai par admettre que je n’ai pas lu les 5 millions de récits de fanfiction.net ni ceux qu’on peut trouver ailleurs, sur Facebook, par exemple… Pour me documenter, j’ai pioché au hasard, en suivant les appréciations des lecteurs, mes propres goûts, et ou le contraire, pour lire de tout. Il y a beaucoup de merdes. Il y en a même qui se vendent, c’est dire. Mais il y a aussi des pépites, des bijoux, de l’émulation entre participants, des mélanges de genre très étonnant, plaisant, incongrus, ça n’a pour limite que celle de l’imagination. Je trouve cependant que l’étude du sujet est plus passionnante que la lecture des récits eux-mêmes. Mais franchement, mon avis pèse bien peu face au 3 millions de fanfiqueurs de fanfiction.net.

    Je me réjouis toujours quand face à l’industrie des médias de masse qui nous sert une soupe culturelle qui n’a pas tous les jours un goût très raffiné, des gens s’approprient une pratique, des mythologies, pour en faire ce qu’ils veulent sans attendre le brouet du lendemain. Aucune armée de scénaristes professionnels, leurs plumes fussent-elle les mieux aiguisées du monde, ne peut rivaliser avec cette envie partagée par des millions d’auteurs bénévoles de remplir le monde d’histoires sans cesse renouvelées.

    Alors ma fille chérie, continue d’écrire ! Auteurs de fanfiction qui m’écoutez, ne lâchez rien, ce monde vous appartient !

    #audio #son #shameless_autopromo