organization:ministère de la culture

  • #Nousaussi ! | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/261017/nousaussi

    Grâce au courage de dizaines de femmes, notamment actrices, et malgré le risque réel de mettre, au mieux, leur carrière en péril, les agressions répétées de Harvey Weinstein, producteur à Hollywood, ont pu être révélées au grand public. Aujourd’hui, il existe peu d’occasions dans l’espace social et public qui permettent aux femmes de se retrouver et d’éprouver la solidarité féminine. Avec le mouvement #Balancetonporc #Balancetonagresseur, internet apparaît comme l’espace d’accueil inattendu d’une prise de conscience collective de la situation d’oppression sexuelle des femmes. Ce qui était subi intimement et de manière isolée apparaît partagé par toutes et émerge dans l’espace public. Ces dernières années, en France, après l’espace privé dans l’affaire DSK, la vie conjugale avec l’affaire Jacqueline Sauvage, l’espace professionnel dans les affaires Polanski ou Baupin, l’espace public avec la mobilisation contre le harcèlement de rue, la vague immense des #Balancetonporc et autres #MeToo met au jour une réalité et un quotidien sordides vécus par toutes les femmes. Pourtant, à lire ou entendre certaines réactions publiques ou privées, les hommes ont bien du mal à prendre conscience du quotidien de celles qui représentent 52% de la population. Soyons clair·e·s : tous les hommes ne sont pas des agresseurs sexuels, mais tous les agresseurs agissent impunément et à répétition, les faits étant généralement qualifiés de courants et donc d’insignifiants. Cela doit absolument cesser. Les femmes elles-mêmes ont trop souvent intériorisé une oppression vécue comme banale et ordinaire. Pourtant, quelle femme peut dire qu’elle n’a jamais été agressée dans l’espace privé (familial, amical, conjugal…), professionnel ou public et, cela, dès son plus jeune âge ? Et combien faut-il encore de témoignages pour sortir de l’omerta, du déni, du « elle l’a bien cherché », du « pourquoi elle n’a pas dit non ? », « pourquoi elle n’a pas porté plainte ? »… Force est de constater le seuil de tolérance extrêmement élevé de la société vis-à-vis des violences faites aux femmes. Nous voulons que ce mouvement #Balancetonporc marque ici « la fin d’un cycle et le début d’un autre », comme le dit la philosophe Geneviève Fraisse dans l’interview du Monde du 19 octobre 2017. Nous agirons pour que ce mouvement aboutisse à une réelle prise de conscience, et une remise en question du système d’oppression institutionnalisé des hommes sur les femmes par une révolution en profondeur des mentalités. En effet, l’Histoire nous enseigne que les femmes, bien qu’elles aient toujours été protagonistes, voire à l’initiative des mouvements révolutionnaires, (cf. Les luttes et les rêves, de Michelle Zancarini-Fournel, éditions La Découverte, 2016 ou Caliban et la sorcière, de Silvia Federici, éditions Senonevero, 2014) se sont toujours retrouvées, au pire, réprimées et reléguées et, au mieux, dépossédées des avancées réalisées par ces révolutions. L’exemple le plus flagrant est, en France, celui de la Révolution française qui a abouti à la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, déniant aux femmes leurs droits civiques. Face à ce mouvement d’ampleur salvateur des dénonciations des agresseurs sexuels, il ne faudrait pas que la société permette le « sacrifice » ponctuel de quelques-uns pour protéger le plus grand nombre et la perpétuation du système. Nous alertons également sur la tentation d’expliquer ces comportements par des cas isolés ou de les justifier par une déviance quelconque, explications ou justifications qui masqueraient l’aspect systémique et endémique du phénomène. Cette fois-ci, ne laissons pas cette révolte des femmes, émancipatrice et mobilisatrice, passer sans changer la société en profondeur. Le Mouvement HF, association féministe qui lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans les arts et la culture, dénonce, avec d’autres et depuis son origine en 2008, des pratiques sexistes intolérables et répandues dans nos milieux. Nous sommes écoeuré·es de recueillir ; quotidiennement des cas de violences sexistes dans tous les secteurs des arts et de la culture, des arts vivants (théâtre, musique,…) aux arts visuels, en passant par le cinéma ou l’audiovisuel. Et même, plus précisément, dans la formation professionnelle, dans des festivals d’écritures contemporaines ou de musiques actuelles, dans des créations d’artistes traitant de violences faites aux femmes, etc. Bref, aucun domaine lié aux arts et à la culture n’y échappe, qu’il soit amateur ou professionnel. C’est pourquoi :

    – Nous soutenons sans réserve le mouvement #Balancetonporc #Balancetonagresseur

    – Nous exigeons une prise de position claire des pouvoirs publics, et notamment du Ministère de la Culture et de la Communication, afin que soit mis en place un plan d’action concret et d’ampleur (éducation, formation, prévention, répression) pour éradiquer le sexisme, traduisant enfin la tolérance « zéro » à l’égard de toutes les violences contre les femmes.

    – Nous réaffirmons, comme l’a déjà dit la campagne conjointe d’Osez le féminisme !, de Mix-Cité et du Collectif féministe contre le viol. : « La honte doit changer de camp ».

    – Nous appelons toutes les femmes, dans ce grand élan de sororité qui nait, à continuer à porter à la lumière les violences qu’elles ont subies, par leur témoignage et, le cas échéant, devant la Justice, en faisant appel aux associations, aux syndicats et aux aides juridiques appropriées, afin de ne pas se mettre en danger.

    – Nous donnons ici des exemples d’outils à leur disposition pour porter plainte afin d’être soutenues dans cette démarche difficile et indispensable :

    Le numéro vert de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, 3919, numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés. Appel anonyme et gratuit.
    L’AVFT, Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail,
    Le CLASCHES, Collectif de lutte contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur,
    Le CNIDFF, Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles,
    Le CFCV, Collectif Féministe Contre le Viol, numéro vert national 0 800 05 95 95,
    HF Mouvement, contact@mouvement-hf.org.

    Signez la pétition : https://www.change.org/p/blandine-p%C3%A9lissier-pour-le-mouvement-hf-balancetonporc-le-mouvement-hf-

    • #metoo, le théâtre français aussi
      https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-thibaudat/blog/210619/metoo-le-theatre-francais-aussi

      Il lui a sauté dessus. Violemment. Sans la moindre approche préalable, le moindre mot de séduction. Comme une bête se jette sur sa proie, il lui a sauté dessus. Elle était tétanisée, comme paralysée. Elle a dit non et encore non. Il a continué. Cela se passait chez elle, elle avait peur, elle ne le désirait pas, pas du tout, elle sortait d’une histoire difficile, une connaissance de cet homme qui maintenant la triturait, la caressait de force. Et a fini par la violer. C’était un soir de septembre 2011.

      –----

      Inégalité hommes-femmes : le monde de la culture veut faire sa révolution
      https://blogs.mediapart.fr/nicole-en-scene/blog/030817/inegalite-hommes-femmes-le-monde-de-la-culture-veut-faire-sa-revolut

      En 2006, le rapport Reine Prat, commandité par le ministère de la Culture, fait l’effet d’une bombe en révélant des discriminations criantes entre les hommes et les femmes du secteur du spectacle vivant.

      Ainsi, les hommes dirigent :

      92% des théâtres consacrés à la création dramatique
      89% des institutions musicales
      86% des établissements d’enseignement
      97% des compositeurs
      94% des chefs d’orchestre
      85% des auteurs des textes
      78% des metteurs en scène des théâtres du secteur public étaient des hommes.

      Surprise. La culture, réputée libre et ouverte, était un milieu aussi sexiste que les autres.

  • Amis des lieux intermédiaires, porteurs d’espaces-projets, artistes, squatteurs, acteurs culturels, administrateurs, habitants, commoners de tous poils, vous êtes cordialement invités les 19 et 20 juin aux Ateliers du vent, à Rennes, pour deux jours de réflexions sur les enjeux de nos lieux et de nos pratiques d’espaces, à l’heure où les métropoles métropolisent, le public privatise et le privé récupère nos pratiques dans une logique de valorisation foncière et de marketing territorial. Faire commun(S), comment faire ? Ce sera notre question. Nous aurons deux jours pour y répondre.

    2 jours avec plusieurs ateliers/conférences-éclair, rencontres formelles et informelles avec de nombreux intervenants invités attendus, dont : Lionel Maurel (juriste et bibliothécaire, animateur du blog S.I.Lex), Frédéric Sultan (Remix the commons), Philippe Henry (socio-économiste de la culture), Pascal Nicolas-le Strat (sociologue), Boris Grésillon (géographe), Luc Carton (philosophe, Belgique), Gabriella Riccio et Nicola Capone (L’Asilo, Naples), Cécile Offroy (Opale), Anne-Christine Micheu (Ministère de la Culture), Rémy Seillier (Cget) et Olivier Jaspart (juriste), Mieke Renders (Trans Europe Halles), des membres de nombreux réseaux soutenant l’initiative et des acteurs des lieux intermédiaires de toute la France...

    Venez nombreux ! Relayez l’info !
    Programme complet à venir > inscriptions impératives avant le 10 juin.
    Infos : forum2019@cnlii.org

    http://cnlii.org/2019/05/le-programme-des-19-et-20-juin-2019

  • Réponse de Wilfrid Lupano au ministre de la Culture.
    https://archive.org/details/20190521ChevalierNonLupano

    « Chevalier ? Moi ? Non merci. » Monsieur le ministre, À ma très grande surprise, vous m’avez adressé la semaine dernière un courrier pour m’annoncer que vous me décerniez le grade de chevalier des arts et lettres....This item has files of the following types : Apple Lossless Audio, Archive BitTorrent, Columbia Peaks, Item Tile, JPEG, JPEG Thumb, Metadata, Ogg Vorbis, PNG, Spectrogram, VBR MP3

    #audio/opensource_audio #politique
    https://archive.org/download/20190521ChevalierNonLupano/format=VBR+MP3&ignore=x.mp3

    • Comme beaucoup, j’ai été très (mais alors très) touchée par la digne lettre de Les Vieux Fourneaux / Wilfrid Lupano adressée au Ministère de la Culture pour refuser le déshonneur d’être décoré par un Gouvernement lui faisant honte (mais alors très...)

      La photo qui illustre cette lecture représente le Champ des Vieux Fourneaux, sur la #zad #NDDL, 6 jours après la mutilation de Maxime Peugeot. Je vous laisse aller voir les références & archives qui sont sous la lecture du texte...

  • Notre-Dame de Paris : dix à quinze ans de travaux de restauration à prévoir
    Batirama.com | 17/04/2019
    https://www.batirama.com/article/26235-notre-dame-de-paris-dix-a-quinze-ans-de-travaux-de-restauration-a-pr

    (...) Selon Frédéric Letoffé, la première tâche, à laquelle participent des volontaires du GMH, aux côtés des pompiers et en coordination avec la Direction du Patrimoine du Ministère de la Culture, est la sécurisation du site. Le 16 avril, les pompiers étaient toujours sur place et continuaient d’arroser des foyers résiduels. Le 16 avril, bonne nouvelle, l’un des adhérents du GMH a retrouvé le coq de la flèche dans les décombres.

    Il faut maintenant analyser la structure du bâtiment et décider quels ouvrages ont besoin d’étaiement ou de soutènement. Au moins deux des voûtes de la nef se sont effondrées. Les murs aux extrémités nord et sud du transept sont fragilisés. Une fois cette analyse effectuée et les travaux de consolidation terminés, ce qui prendra certainement plusieurs semaines, peut-être jusqu’à 3 ou 4 mois, il faudra placer le bâtiment hors d’eau. (...)

  • Le Monde : la fracture éditoriale
    Comment le journalisme militant met en péril le contrat de confiance avec les lecteurs

    https://www.france-medias.fr/images/pdf/LeMonde-LaFactureEditoriale.pdf

    Une (violente) attaque de la dérive «  radicale  » du Monde sur une ligne éditoriale anti-macroniste. Étude menée par France-Médias, https://www.france-medias.fr/informations site publié par La station Web https://www.societe.com/societe/la-station-web-454011107.html

    Le travail d’investigation mené pour cette étude a duré environ 10 semaines et cible les périodes du 1er juillet 2018 au 20 février 2019, a consisté à étudier près de 190 Unes du site lemonde.fr, notamment via le site waybackmachine.org, à observer les choix éditoriaux et rédactionnels mis en oeuvre, à (re)lire 220 articles par le moteur de recherche multimédia du site lemonde.fr, à analyser près de 400 photos, à identifier les outils et moyens de communication utilisés pour diffuser l’information, à répertorier et analyser 3.500 commentaires d’abonné(e)s et de lecteurs du Monde.

    Organisée en 6 parties, l’étude consacre les 3 premières à des événements marquants de l’actualité puis les 3 suivantes à une réflexion plus large sur la ligne éditoriale du Monde, aux malaises observés dans le lectorat puis, finalement, aux solutions envisageables pour restaurer une confiance durable. Notons que les pistes de réflexion et solutions proposées, même si elles se destinent au Monde en premier lieu, peuvent être éventuellement valables auprès d’autres médias de presse écrite.

    En outre, nous mentionnerons que malgré nos demandes, ni le directeur du Monde (Monsieur Fenoglio) ni le directeur de la publication (Mr Bronner) n’ont souhaité répondre aux questions, interrogations et constats soulevés par cette étude.

    Notons enfin que celle-ci a été réalisée de manière entièrement bénévole, sans subvention ni publicité et n’est liée à aucune institution, entreprise, parti politique ou groupe de pression. Elle se veut citoyenne dans son orientation et dans ses finalité(s).

    le sommaire

    I. L’affaire Benalla
    II. La crise des gilets jaunes
    III. La Une du magazine « M »
    IV. La ligne éditoriale en question(s) V. Un lectorat déboussolé
    VI. Les solutions envisageables

    • Le traitement [de l’affaire Benalla] du monde.fr en chiffres
      L’analyse des Unes et des surfaces de visibilité (au dessus de la ligne de regard dite « ligne de flottaison »), du site lemonde.fr, a de quoi impressionner. Du 18 juillet 2018 au 30 août 2018, l’affaire occupe 85% des Unes et 88% de l’espace majeur de visibilité.

      A titre de comparaison, cela représente environ 2,5 fois la couverture dédiée aux attentats terroristes de Paris en novembre 2015 (perpétrées notamment au Bataclan) ou encore 2 fois plus que l’affaire DSK, à périmètres équivalents (durée du traitement et intensité de la visibilité). Cette intensité médiatique est également supérieure au total de tous les candidats à la présidentielle de 2017 réunis, sur une période comparable (de 6 semaines).

      Jamais aucun événement géopolitique, politique ou économique n’aura disposé d’une telle surface de visibilité médiatique depuis le lancement du site lemonde.fr en 1996.
      « L’affaire Bennalla a disposé de 2,5 fois plus de visibilité que la couverture dédiée aux attentats de Paris en novembre 2015 »

      Sur les éléments à notre disposition, on peut également affirmer qu’aucun des grands sites d’information en ligne européen (El Pais en Espagne, le Frankfurter allgemeine en Allemagne ou Le Times en Angleterre) n’a jamais consacré une place aussi importante au traitement d’une seule information au cours des 10 dernières années.

      La couverture du Brexit, à titre d’exemple, par le site Internet du Times (thetimes.co.uk), a représenté une visibilité inférieure de 40% à celle de l’affaire Benalla par lemonde.fr (à temps et périmètre équivalents).

    • à propos du traitement des GJ

      Le poids des photos : mouvement d’ampleur et violences policières
      Les photos mises en ligne sur lemonde.fr relèvent bien évidemment de la ligne éditoriale et traduisent, le plus souvent, la volonté du journaliste et ou de la rédaction de mettre l’accent sur un phénomène.

      Sur environ 400 photos étudiées (photos principales d’article et photos insérées à l’intérieur des contenus), 2 orientations dominent : l’impression d’un mouvement d’ampleur d’une part et des violences policières omniprésentes d’autre part.
      […]
      La police (beaucoup) plus blâmée que les manifestants violents
      D’une façon générale, les articles du monde.fr ont relaté à la fois les violences des manifestants mais aussi celles de certains policiers. A plusieurs reprises néanmoins, le choix de la rédaction du Monde a été de plutôt de mettre en avant les dérapages policiers et plus rarement les violences des manifestants.

    • 2 histoires, 2 identités et un mélange explosif
      Pour de nombreux lecteurs, l’objectif d’une partie des articles du Monde n’est pas de les informer de façon neutre et objective mais plutôt de leur présenter une vision orientée et idéologique ; une finalité spécieuse éloignée des règles déontologiques dont se prévaut la direction du journal.

      On doit déjà se rappeler que l’identité des 2 éditions du Monde est fondamentalement différente. Pendant plus de 10 ans, les 2 rédactions (« papier » et numérique) ont cohabité sans se côtoyer, chacune à un étage différent, avec des organisations très différentes.

      La première était constituée des journalistes les plus aguerris, des « signatures » du Monde et des moyens les plus importants (correspondants dans le monde entier, relecteurs...). Elle véhiculait une approche rigoureuse et factuelle de l’information, une vision d’un journalisme ambitieux et fiable.

      La seconde rédaction (numérique) s’est formée à la fin des années 90, presque en opposition avec sa grande sœur. Essentiellement constituée de jeunes journalistes et disposant de moyens limités, il lui fallait exister et se singulariser en explorant des voies qui n’étaient pas celles du journal papier « traditionnel ».
      […]
      Sur les articles étudiés issus de publications sur lemonde.fr, on peut considérer que moins de la moitié des contenus est suffisamment « équilibrée » et neutre. Cela signifie qu’une légère majorité des publications du Monde peut être considérée comme partisane, parti-pris ou orientée sur le plan idéologique.

      Cette réalité pourrait être acceptable dans un journal d’opinion tel que Le Figaro ou Libération mais semble choquante pour un média qui se veut une « référence » en matière de qualité et de neutralité de l’information.

      Le tournant de l’été 2018
      En 2003, dans le livre « La face cachée du Monde : du contre-pouvoir aux abus de pouvoir », la radicalité voire l’autoritarisme d’Edwy Plenel, alors directeur de la rédaction, est décrite et dénoncée par les 2 auteurs, Pierre Péan et Philippe Cohen.

      On retrouve curieusement, ces derniers mois, dans les colonnes du Monde, quelque chose de cette radicalité et des attaques implacables contre les gouvernants dont l’actuel directeur de Médiapart s’est fait l’expert incontesté. Une sorte de fièvre parait s’être emparée d’une partie de la rédaction qui, visiblement dépassée (ou aveuglée) par les enjeux, en a oublié ses règles éthiques et déontologiques les plus rudimentaires.
      […]
      Il semblerait néanmoins qu’elle se heurte à une réalité journalistique nettement moins nuancée. Sur 60 articles publiés dans le Monde qui illustrent des opinions (tribunes, interviews, points de vus...) entre le 15 juillet 2018 et le 16 janvier 2019, 48 peuvent être considérées comme des critiques négatives des actions de l’Etat et ou du gouvernement.

      Cela signifie que 80% des articles d’opinions, publiés par Le Monde sur cette période, renvoient une image négative voire très négative des actions de l’Etat. On peut qualifier les 20% restant de « plutôt neutres » ou « équilibrés ».
      […]
      Rapprochement idéologique avec Mediapart ?
      « L’affaire Benalla » semble avoir révélé, au fil des investigations des 2 médias, une forme nouvelle de rapprochement autour de valeurs communes.

      Il n’est probablement pas anodin que, lors de plusieurs épisodes de l‘affaire, notamment après le licenciement d’Alexandre Benalla par l’Elysée, différentes questions ou polémiques (passeports et déplacements en Afrique, contrat avec un oligarque russe, seconde audition auprès de la commission du Sénat, perquisition refusée au siège de Mediapart), les 2 éditions en ligne (mediapart.fr et lemonde.fr) ont semblé e*n parfaite synchronisation* pour relayer les découvertes de l’un tandis que l’autre valorisait les révélations de l’autre.

      En outre, on retrouve, dans l’orientation et l’écriture journalistique des 2 journaux en ligne, un certain nombre de traits communs : un même goût pour les révélations tonitruantes qui touchent l’Etat et la présidence, un sens certain de la mise en scène de l’information pour mieux en accentuer la portée (titres et photos en très grands formats, alertes en gras et rouges sur les fils d’information..), l’utilisation d’effets de dramatisation (dans le choix des titres en particulier et dans la mise en page) ainsi qu’une propension aux révélations « feuilletonnées » dans le but de tenir le lecteur en haleine...

    • J’ai pensé à toi @reka :)
      Et à y réfléchir, aucune étude ne pourra absoudre par le chiffre une ligne éditoriale qui est le plus souvent dans le déni et la censure. Certes cette étude donne la preuve d’un dysfonctionnement, le titre de sa présentation fait peur, vraiment, accuser le journalisme militant infiltré au monde de mettre en péril la crédibilité de la presse écrite est assez osé.
      Pour appuyer ma réflexion, une étude pourrait aussi accuser le logiciel libre de mettre en péril Apple ou Microsoft parce qu’ils intègrent l’un et l’autre du code libre.

    • Je ne connais pas le parcours politique et les motivations de Denis Morineau* qui signe cet article, non plus que la ligne de france-medias.
      Mais quand je lis les solutions proposées, comité d’éthique et de surveillance de la presse écrite, intervention du ministère de la culture, proposition de contribution de psychanalystes ou le simple fait d’évoquer la sauvegarde de l’identité et l’âme d’un journal (c’est quoi ?), cela m’inquiète pour la #liberté_de_la_presse, pas vous ?

      Il en va de la restauration d’un climat de confiance entre la rédaction et les lecteurs, largement mis à mal depuis une année. Il en va également de la nécessité pour Le Monde de continuer à être considéré, en France comme à l’étranger, comme un média suffisamment indépendant et qualitatif pour témoigner des mouvements de la société sans y perdre son identité et son âme. Nous avons compilé les principales mesures, dont certaines sont dores et déjà à l’étude au Ministère de la Culture, qui peuvent contribuer à cette évolution positive...

      Il convient, pour contribuer à rétablir cette confiance perdue, de mettre en place un comité d’éthique et de surveillance de la presse écrite. Cette instance doit pouvoir regrouper les directeurs de journaux, des directeurs de rédaction mais également des journalistes et bien évidemment, et en nombre significatif, des lecteurs et lectrices. En outre, des intellectuels, des sociologues, des sémiologiques voire des psychanalystes doivent également pouvoir apporter leurs contributions et leurs regards croisés et complémentaires (au delà des convictions politiques et ou idéologiques).

      * https://www.france-medias.fr/informations/#tab-1
      Dans la présentation de l’équipe (un seul et ex journaliste qui vient de la presse régionale groupe « Le Messager ») on trouve Denis Morineau

      Denis Morineau | Directeur de la publication et auteur
      Parcours & profil

      Diplômé de Neoma Business school de Rouen et d’HEC Montréal, Denis travaille très tôt dans l’univers du web (dès 1999) autour de projets européens basés à Paris. Il se lance ensuite dans l’édition web en créant des projets et concepts numériques. A l’origine de « Sortir en ville » (réseau social de sorties) ou encore de « Psychologie.fr ». Il déploie aussi son expression créative dans l’univers de l’architecture et du design en réalisant des espaces contemporains.
      Ses univers de prédilection

      Société et politique, géo-politique, médias, Histoire, sciences humaines (sociologie et psychanalyse), économie et Culture (théâtre et cinéma en particulier).
      Pourquoi France médias ?

      "Je souhaite que France médias permette au plus grand nombre de mieux comprendre et utiliser les médias. J’aimerais également que le site devienne une référence qualitative en termes de critique, d’évaluation et de décodage des médias."

  • « L’école française du Mime »

    Je viens de découvrir la fiche « L’école française du Mime » répertoriée par le Ministère de la Culture dans « Expressions et traditions orales »… le Mime dans « les traditions orales » ? Admettons. Ne cherchons pas à comprendre, c’est le Ministère de la Culture. Le problème, quand on fait une liste, est qu’il ne faut surtout pas oublier une personne. Au risque de passer pour un approximatif, un négligeant. Et de surcroît, on peut vexer la dite personne. Ici, le grand absent est un grande absente. Elle ne pourra pas se vexer car il s’agit de... Suzanne Bing. Il est vrai que le document date de juin 2017, mais tout même, soyons sensibles et reconnaissants à la place de la femme dans l’art du Mime. Jacques Copeau y est cité sept fois et Suzanne Bing : zéro ! Qu’aurait été l’École du Vieux Colombier, si elle n’avait pas concrétisé les idées du « Maître » ? Comme, on pourrait dire également : Qu’aurait-été en 1913 la troupe du Vieux Colombier sans le régisseur Louis Jouvet ? Mais je digresse… Donc je l’affirme : Sans Suzanne Bing, il n’y aurait pas eu d’École du Vieux Colombier. Il n’y aurait pas eu cette source de pédagogie, de recherche, de pratique artistique qui a donnée naissance à Charles Dullin et Étienne Decroux. Un peu de reconnaissance quand même ! Après dans cette liste, il manque de nombreuses personnes qui font vivre le Mime en France. Par exemple, le Mime Hervé Demet qui n’est pas cité et qui fait un travail « remarquable ». Il y a aussi toute la promotion de 1996 de l’École Internationale de Mimodrame de Paris – MARCEL MARCEAU. Aucun n’y figure ! Bon en même temps, on n’était que six. Et ne décelez pas chez moi de l’amertume, jalousie et autre vexation. Je ne tiens surtout pas à figurer dans une liste de l’état français. On est suffisamment fichés comme ça. Et un état qui mutile ses opposants politiques ne me plaît pas…

    Source : https://www.silencecommunity.com/file/view/47236/« l’ecole-francaise-du-mime »

    #France #Culture #Ministère_de_la_Culture #fiche #Mime #artiste_mime #école #école_française #école_française_du_Mime #Jacques_Copeau #Marcel_Marceau #Charles_Dullin #Étienne_Decroux #Suzanne_Bing #Bing #Louis_Jouvet #Hervé_Demet #Sylvie_Grenet #2017 #Grenet

  • 350 ressources culturelles et scientifiques francophones en vidéo - Ministère de la Culture
    http://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Langue-francaise-et-langues-de-France/Ressources/Ressources-pedagogiques-et-sensibilisation/350-ressources-culturelles-et-scientifiques-francophones-en-video

    Le présent document recense quelques 350 chaînes YouTube culturelles et scientifiques francophones potentiellement adaptées à un usage éducatif, sélectionnées pour la qualité de leur contenu. Les chaînes sont rangées ici par disciplines traditionnellement enseignées à l’école en France : littérature, langue, histoire, géographie, éducation civique, philosophie, économie, mathématiques, physique-chimie, biologie, technologie, arts, sport et, pour ne pas laisser de côté les atypiques, culture générale.

    http://www.culture.gouv.fr/content/download/200291/2129558/version/2/file/350%20chaines%20Youtube.pdf

    Ça peut servir.

    #vulgarisation #culture #enseignement

  • Salon du livre jeunesse de Montreuil : le Centre national du livre se réjouit de sa collaboration avec McDonald’s | L. L. de Mars
    https://lundi.am/Salon-du-livre-jeunesse-de-Montreuil-le-Centre-national-du-livre-se-rejouit-de

    Et voici maintenant que le Centre National du Livre, éminence peu contournable du Ministère de la Culture et de la Communication, accompagne McDonald’s dans le culture-washing pour que son poison alimentaire et social soit auréolé à son tour du Bien, pour que le Grand Bien Culturel et ses fétiches s’invitent entre la piscine à bulles et la fontaine de Coke ; et le livre est encore l’archonte de toute la féticherie nationale même quand tous les signes de société invitent à le sceller à jamais et à s’asseoir dessus. Source : Lundi matin

  • Vu sur le web ... La revue Ethnographiques - Fidèle à #SPIP depuis 2002

    –---

    Ethnographiques.org fait « peau neuve »

    Chères lectrices, chers lecteurs,

    Nous avons le plaisir de vous annoncer que le site de la revue ethnographiques.org vient d’être entièrement rénové afin de le rendre facilement accessible depuis tous vos appareils connectés (ordinateurs, tablettes, téléphones mobiles).

    Avec ce progrès technique, le projet éditorial d’ethnographiques.org prend un nouvel élan. Depuis 2002, la revue offre sur Internet des ethnographies riches, nourries d’éléments multimédias et souvent composées selon des dispositifs de narration originaux. Il s’agit de donner à lire et à penser des recherches actuelles de qualité en soulignant que toute grande réflexion sur la vie sociale gagne à s’ériger sur la base d’une attention précise aux faits, sans pour autant tomber dans un positivisme étriqué qui négligerait de considérer ce que la construction des faits doit au contexte du terrain, aux théories à la mode du jour, à la subjectivité du chercheur, au genre…

    Née d’une collaboration entre universitaires français et suisses, la revue a été d’emblée considérée comme une entreprise internationale ouverte aux différentes orientations de l’anthropologie d’aujourd’hui, traduisant par exemple régulièrement des contributions de chercheurs étrangers. Grâce à Internet, les internautes d’Europe, mais aussi d’Afrique, d’Asie, d’Amérique, d’Océanie, consultent sans restriction les 35 numéros déjà publiés et nous œuvrons pour que les prochaines parutions, à raison de deux livraisons par an, restent en libre accès afin que tous — anthropologues, sociologues ou simples citoyens du monde — puissent directement accéder à une partie des travaux contemporains en sciences humaines et sociales.

    Qu’une entreprise de savoir critique et réflexif soit librement diffusée sur Internet ne signifie pas pour autant qu’elle flotte dans les limbes d’une virtualité dénuée de toute considération matérielle et sans acteurs humains.

    Sans retracer ici l’histoire ou l’ethnographie d’une revue en ligne, il suffit d’indiquer que, comme la plupart des publications scientifiques, ethnographiques.org fonctionne avec un comité de direction qui pilote la politique éditoriale et avec l’aide de nombreux relecteurs qui participent à l’évaluation (et souvent aux demandes de réécriture) des contributions reçues. Celles retenues sont ensuite intégrées à un système de publication sur Internet.

    Depuis quasiment ses débuts, notre revue a accordé sa confiance à la communauté de développement du système de publication #Spip (www.spip.net) qui milite pour un Web indépendant où la liberté d’expression reste réelle. En accord avec cette philosophie, nous avons tenu à réaliser la refonte de notre site en poursuivant notre aventure intellectuelle et technique sur le logiciel Spip. Nous avons pour cela fait appel à l’un des membres de cette communauté, *****, et sommes heureux d’apporter, à notre mesure, notre contribution à ce projet de logiciel libre. La diversité des systèmes de publication et des portails d’accès est pour nous congruente à l’étude et au respect de la diversité humaine et culturelle.

    Ce renouveau d’ethnographiques.org a aussi été rendu possible grâce aux institutions qui soutiennent directement la revue et que nous remercions ici vivement. L’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS fournit un mi-temps d’éditrice en la personne de Marie Berjon. Une subvention du Département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique (Ministère de la Culture, France) nous a apporté le financement nécessaire à cette refonte. Le Musée d’ethnographie de Neuchâtel et l’Institut d’ethnologie de l’Université de Neuchâtel (Suisse), qui ont toujours contribué au rayonnement de la revue, sont restés fidèles à leur immémoriale réputation d’innovation iconoclaste.

    Ces soutiens institutionnels ont ainsi permis aux membres du comité de direction, en particulier Jean-Christophe Monferran (IIAC - LAHIC, CNRS - EHESS) dont l’action a été déterminante, et à Marie Berjon d’œuvrer à la refonte du site que vous allez pouvoir aujourd’hui découvrir.

    Que ce soit sur votre téléphone mobile pendant un trajet dans les transports publics ou sur votre ordinateur de bureau, nous vous invitons donc à retrouver, avec un nouveau confort de lecture, les centaines d’articles et de comptes-rendus déjà publiés et de vous replonger dans nos dossiers (pour ne citer que les quatre derniers : Vieillir en institution, Philanthropies, Retours aux rituels, Enquêtes collectives).

    Bonne lecture et à bientôt pour le prochain numéro : Jouer avec les animaux !

    Sophie Chevalier, Thierry Wendling et le comité de direction d’ https://www.ethnographiques.org

  • Pourquoi Matilda ?
    https://matilda.education/app/mod/page/view.php?id=194

    C’est pas déjà sur Seenthis ce site ? Comment ?
    https://matilda.education

    Matilda c’est quoi ?

    Plus de 80 vidéos, accompagnées de ressources pédagogiques, sur les thématiques de l’égalité entre les sexes, dans tous les domaines. Matilda c’est également une plate-forme collaborative qui permet d’échanger des idées, des questionnements et des réalisations.

    Qui est Matilda ?

    L’association v.ideaux est à l’initiative de ce projet. Matilda, née le 1er février 2017, a été conçue grâce à une équipe de plus de 50 personnes, réunion des compétences et de l’enthousiasme d’enseignant.e.s de l’école primaire, collège, lycée, université, de vidéastes, musiciennes, professionnelles du numérique, et d’associations.

    Matilda a été soutenue par qui ?

    Département du développement et de la diffusion des ressources numériques ainsi que par la Direction générale de l’enseignement scolaire du Ministère de l’Éducation nationale, le Ministère de la Culture, et le Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes.

    Une plate-forme vidéo éducative sur l’égalité des sexes est-elle encore nécessaire au 21e siècle ?

    Les femmes et les hommes représentent une part presque égale de la population. Il semble légitime de vouloir que l’espace soit partagé de façon égale aussi, que ce soit au niveau économique, culturel, intellectuel, symbolique, spatial, domestique. Il faudrait pour cela sans doute que les droits de l’homme deviennent enfin les droits des êtres humains. Il faudrait aussi que le sexe biologique reprenne sa place, comme simple partie du corps, sans surdéterminer les rôles des un.e.s et des autres dans la société. Ainsi les filles et les garçons pourraient se projeter librement dans tous les champs des savoirs et des pratiques.

    L’égalité, on en parle beaucoup. Beaucoup la souhaitent et pourtant, dans les faits, les résistances sont grandes. Pourquoi ?

    Est-ce simplement un défaut d’imagination, empêchant de se projeter dans un ailleurs qui n’existe pas encore ? Un manque d’optimisme : comment changer ce qui est ancré si profondément et depuis si longtemps ? Ou la difficulté d’admettre que vouloir l’égalité, c’est aussi accepter de renoncer à certains avantages ?

    Notre avenir ?

    Matilda croit dans le pouvoir de l’imagination, de l’optimisme et dans le sens de la justice des êtres humains. C’est donc muni.e.s de ces trois « pouvoirs magiques » que nous vous invitons à rentrer dans l’univers de Matilda avec vos classes (ou autres), à vous approprier nos vidéos et les outils qui les accompagnent (scénarios pédagogiques, quiz, etc.). Cette plate-forme est une co-construction ; nous comptons sur vous pour enrichir ce projet de vos idées et de vos créations dans l’espace collaboratif qui vous est dédié.
    Les jeunes seront les citoyen.n.e.s de demain. L’école n’est-elle pas là pour leur donner les outils et les forces d’être elles-mêmes/eux-mêmes et les capacités de construire un monde juste où il ferait bon vivre ? Matilda aimerait, à son niveau, y contribuer avec vous.

    Et pour finir : d’où vient le nom de Matilda ?

    Du souhait de créer un antidote à l’effet Matilda, qui désigne communément, le déni ou la minimisation systématique de la contribution des femmes à la recherche (en particulier scientifiques), dont les découvertes sont souvent attribuées à leurs collègues masculins. Son nom vient de la militante des droits des femmes américaine Matilda Joslyn Gage, qui a, la première, observé ce phénomène à la fin du XIXe siècle. Cet effet a été mis en lumière en 1993 par l’historienne des sciences Margaret W. Rossiter.

    #pédagogie #ressources_pédagogiques #sexisme #égalité #science #vidéos

  • Avis de tempête sur le Printemps des poètes | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/158644/avis-de-tempete-sur-le-printemps-des-poetes

    La scène se déroule le jeudi 1er mars. Comme chaque année avant le Printemps des poètes, le Ministère de la Culture organise une conférence de presse censée introduire l’événement dont la vingtime édition a officiellement débuté deux jours plus tard, avec « L’ardeur » pour thématique affichée. Mais alors que la Garde républicaine accueille les invités en grande pompe dans une cour aussi glaciale que le reste de la France ce jour là, le comédien Jacques Bonnaffé craque littéralement : « MAIS ELLE EST OÙ, MAIS ELLE EST OÙ LA POÉSIE ? », se met-il à hurler le poing levé tandis que les trompettes militaires jouent encore. [...]

    C’était certes la première fois que la #Garde_républicaine ouvrait ainsi la manifestation annuelle, une mise en scène imaginée par #Sophie_Nauleau, nouvelle directrice artistique de l’événement [...]

    le comédien a été prié de quitter les lieux et n’a pas pu assister à la conférence de presse. #Jacques_Bonnaffé condamne « une attitude de gendarme indigne de représentants de la poésie ».

    Bravo à lui :) #misère

  • En relation avec l’article précédent sur l’art pariétal par Néandertal, voici la Première gravure sur roche néandertalienne trouvée à Gibraltar
    (article de septembre 2014, Cnrs).

    The first example of a rock engraving attributed to Neanderthals has been discovered in Gorham’s Cave, Gibraltar, by an international team1 bringing together prehistorians from the French Laboratory ’De la Préhistoire à l’Actuel: Culture, Environnement et Anthropologie’ (PACEA - CNRS/Université Bordeaux/Ministère de la Culture et de la Communication), and researchers from the UK and Spain. Dated at over 39 000 years old, it consists of a deeply impressed cross-hatching carved into rock. Its analysis calls into question the view that the production of representational and abstract depictions on cave walls was a cultural innovation introduced into Europe by modern humans. On the contrary, the findings, published in PNAS on September 1, support the hypothesis that Neanderthals had a symbolic material culture.

    Traduction :

    Le premier exemple de gravure rupestre attribuée à Néandertal a été découvert à Gorham’s Cave, Gibraltar, par une équipe internationale réunissant des préhistoriens du Laboratoire français de la Préhistoire à l’Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie (PACEA - CNRS / Université Bordeaux / Ministère de la Culture et de la Communication) et des chercheurs britanniques et espagnols. Daté de plus de 39 000 ans, il se compose d’un hachurage profondément gravé dans la roche. Son analyse remet en question l’idée que la production de représentations figuratives et abstraites sur les murs des grottes était une innovation culturelle introduite en Europe par les humains modernes. Au contraire, les résultats, publiés dans PNAS le 1er septembre, confortent l’hypothèse que les Néandertaliens avaient une culture matérielle symbolique.

    Dans sciencedaily, le titre devient

    First Neanderthal rock engraving found in Gibraltar: Abstract art older than thought?

    https://www.sciencedaily.com/releases/2014/09/140904084506.htm

    http://www2.cnrs.fr/en/2443.htm

    #préhistoire #art #Néandertal #Université_de_Bordeaux #Cnrs #gravure #39000bp

  • TANX | illustration, gravure, bande dessinée, et plus encore
    http://tanx.free-h.fr/bloug
    Lorsqu’en 2016, le Ministère de la Culture avait voulu l’élever au rang de Chevalier des Arts et des Lettres, la réponse de Tanx ne s’était pas faite attendre : « Chevalier mon cul, que crève l’état et son ministère. » Mais il ne faudrait pas que son caractère explosif et ses prises de position passionnées viennent occulter l’oeuvre qu’elle construit depuis plus d’une dizaine d’années. Car malgré ses doutes et ses questionnements quant à son propre travail, c’est une évidence : Tanx est une artiste.
    https://www.du9.org/entretien/tanx


    http://nextbordeaux.eklablog.com/tanxxx-le-dessin-hors-de-sa-bulle-a135552436
    #Tanxxx #BD #strips #du9

  • Nüagency | Musiques actuelles et innovation : rencontre avec Gilles Castagnac, directeur de l’IRMA
    http://www.nuagency.fr/2017/10/06/rencontre-avec-gilles-castagnac-directeur-de-lirma

    Pouvez-vous présenter l’IRMA, ses différentes missions et ce que vous y faites ?

    IRMA, ça veut dire « Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles ». C’est un organisme qui publie des guides, propose des formations, un site d’actualités, de la veille, une plateforme de recrutement, assure du conseil, gère la base de données des professionnels, organise des rencontres, des conférences, etc… tout ce qui aide les acteurs à avancer dans leur parcours et leurs projets. En fait, cela va plus vite de dire ce qu’on ne fait pas : le financement et l’artistique.

    Nous sommes dans les coulisses du métier, un accompagnateur de l’écosystème... et pour cela, missionnés par le Ministère de la Culture et soutenus par les organismes professionnels comme l’Adami ou la Sacem.

    Pour vous donner une idée, la base de l’IRMA recense plus de 25.000 contacts. En plus, ces données peuvent être avec d’autres infos, nos articles, nos agendas, nos fiches pratiques,… mais aussi avec des choses qui ne sont pas forcément chez nous. Le tout, c’est de pouvoir l’administrer pour que ça soit simple pour l’utilisateur et responsable par rapport à l’écosystème. Ça demande de l’investissement et nous avançons progressivement.

    Notre force, c’est que les gens savent qui on est et qu’on fait ça pour leur rendre service. C’est notre mission. On est dans le même secteur et on n’a pas d’intérêts privés, même cachés.

    Le MaMA Invent est un vrai salon dans le salon. C’est une vitrine pour l’innovation dans la musique, qu’elle soit portée par de nouveaux intervenants ou témoigne des évolutions internes. On y trouve donc des exposants, des débats, des ateliers, des démos… c’est un forum de trois journées intensives où les échanges, formels ou informels, permettent de faire le point sur les réalités concrètes des mutations en cours et des entreprises qui les réalisent.

    #Musique #IRMA #Innovation

  • Rapport « Musées Du XXIe siècle » : la culture toujours sans ouverture – SavoirsCom1
    https://www.savoirscom1.info/2017/03/rapport-musees-du-xxieme-siecle-la-culture-toujours-sans-ouverture

    Mais au-delà de cette accumulation de buzzwords, on cherche en vain dans les pages de ce rapport des propositions concrètes en faveur de l’Open Data, de l’Open Content ou de l’Open Source dans les musées. La question de l’ouverture des données culturelles et de la réutilisation des images diffusées par les sites des établissements est complètement escamotée, tout comme celle des pratiques de photographie personnelle lors des visites.

    Par malheur pour ce rapport (et pour le public), l’actualité montre pourtant que ces sujets sont de première importance pour les musées français, s’ils veulent entrer pleinement dans le XXIe siècle.
    Il y a quinze jours, le Metropolitan Museum of Art de New York créait l’événement en annonçant la libération de plus de 375 000 reproductions HD d’œuvres du domaine public numérisées, mises en ligne et entièrement réutilisables – y compris à des fins commerciales – à l’occasion d’une opération menée en partenariat avec Creative Commons et la fondation Wikimedia. Ce genre de démarche, également adopté par le passé par le Rijksmuseum d’Amsterdam, permet aux musées de contribuer à enrichir les Communs de la connaissance. Elles n’ont pourtant pas droit de cité dans le rapport de Jacqueline Eidelman.

    Sur l’autorisation de prendre des photographies pendant les visites, le rapport marque même une régression. En 2013-2014, le Ministère de la Culture, rappelons-le, avait organisé une concertation entre différents acteurs qui avait abouti à la publication de la charte « Tous Photographes » incitant les musées à faire évoluer leurs règlements. Le Collectif SavoirsCom1 avait logiquement salué cette initiative. Ce document reste hélas largement ignoré et il n’en est pas une seule fois fait mention dans le rapport.

    #musées #communs_connaissance #photographie #domaine_public

  • Sur Twitter cette vidéo est diffusée par Just See Real (aka Cyril) qui rappelle la prise de parole de Luc Saint-Eloy et Calixthe Beyala lors des 25 ans des Césars en 2000 :

    https://twitter.com/JustSeeReal/status/836325535701741568

    César 2017 : Alice Diop, Maïmouna Doucouré, Déborah Lukumuena récompensées
    https://www.youtube.com/watch?v=0EdSfCj0jrY

    La 42ème nuit des #César a consacré des #Noirs, des #femmes_noires, pour leur travail et pour leur talent. C’est suffisamment rare pour être souligné. C’est même historique ! Toute arrivée a son départ...

    À la suite de cette prise de parole, #Luc_Saint-Eloy avait été interviewé. Je recopie ici l’interview pour archive :

    http://calixthe.beyala.free.fr/html/entretien%20avec%20Luc%20Saint-Eloy.htm

    [des quotas dans le cinéma ?]

    Entretien avec Luc Saint-Eloy

    directeur artistique de la compagnie du « Théâtre de l’Air Nouveau », metteur en scène, acteur et membre actif du Collectif Egalité.

    « Nous sommes obligés de parler d’oppression, de liberté à retrouver. J’ai personnellement toutes les preuves que ce système nous empêche de fonctionner. »

    Flu : De qui était le texte lu lors de la cérémonie des Césars ?

    Luc Saint-Eloy : De Calixte Beyala et moi-même. Le texte a été écrit très spontanément, le jeudi soir où nous avons appris que nous avions deux invitations pour la cérémonie. Il devait être aux alentours de minuit, nous venions de faire deux courriers avec #Calixte_Beyala et nous étions assez fatigués. Le texte a donc été écrit très rapidement, à deux, pratiquement d’un seul jet. On l’ a revu le samedi après midi avec #Jacques_Martial. On n’a alors corrigé que deux, trois petites choses parce qu’on a pensé que ce texte, qui venait du cœur était déjà assez juste.

    F : Qu’est ce que cela représentait pour vous, de prendre la parole devant ce parterre de personnalités ? C’était un défi ?

    L.S-E : C’était un pari difficile. Nous avions deux invitations qui nous permettaient d’être à l’intérieur du théâtre des Champs Elysées, mais les places étant numérotées et réservées, nous étions installés au deuxième balcon, donc très loin de l’espace scénique. Nous avons plusieurs fois essayé de descendre et d’accéder au rez-de-chaussée. Ce dernier étant réservé aux nominés, aux institutionnels, nous avons été arrêtés à chaque fois. Nous avons alors décidé, vers vingt et une heure quinze de passer par un escalier qui nous faisait arriver vers la porte la plus proche du rez-de-chaussée, où une équipe importante de membres de la sécurité regardaient la cérémonie sur un petit écran. On a attendu patiemment derrière eux, et quand ils s’y attendaient le moins, on est passé en disant que c’était à notre tour de parler. On a ouvert brutalement et rapidement les portes et on est montés directement sur la scène. Evidemment, on ne se sentait pas à l’aise, même si on était sûrs de l’importance de notre démarche. On a eu peur d’être happés juste avant d’arriver sur scène ou d’être coupés au milieu de notre discours et expulsés de l’espace scénique. Donc nous avions quand même une grosse angoisse, qu’il fallait maîtriser, ne pas montrer. C’était donc un pari à gagner, avec souplesse, avec élégance et je crois que nous nous en sommes bien sortis.

    F : Qu’avez vous pensé du parti pris du réalisateur qui a immédiatement filmé les quelques noirs qui étaient dans la salle ?

    L.S-E : Je trouve que le réalisateur a fait preuve d’un grand professionnalisme. Avant de pouvoir prendre la parole, j’ai eu le temps de dire à Alain Chabat, qui présentait la cérémonie, de se rassurer puisque nous ne voulions adresser qu’un message d’espoir. #Alain_Chabat nous a demandé d’attendre que la personne qui était alors sur le plateau finisse son discours avant d’entrer en scène. Je crois que le réalisateur, dans ce court temps d’attente, a reconnu Calixte Beyala et s’est rendu compte que nous allions prendre la parole au nom du #Collectif_Egalité. Il a donc cherché dans la salle où étaient les noirs. Il a fait fort, puisque sur les deux mille personnes qui étaient là, il a réussi à trouver les cinq, six noirs qui étaient présents. Je ne sais pas s’il a voulu cautionner ou non notre discours mais en tout cas on a vu des noirs à l’écran. On a pu voir #Melvin_Van_Peebles, qui est un des plus grands réalisateurs noirs américains, et qui, soit dit en passant, était lui aussi au balcon et non avec le gratin du bas. Personnellement, ce qui m’a le plus touché et scandalisé, à part le fait qu’il n’y ait, une fois de plus, ni acteur ni réalisateur noir nominé, c’est qu’à aucun moment il n’ait été prévu au cours de cette cérémonie de rendre un hommage à #Darling_Légitimus. Son nom n’a même pas été cité lors de la séquence nécrologique qui a eu lieu quelques minutes après notre intervention. Darling avait donné un grand prix d’interprétation à la #France à la Mostra de Venise et pourtant aucun représentant du ministère de la culture n’était présent à son enterrement. J’avais été aussi scandalisé lors de la mort de #Serge_Sommier, qui avait notamment travaillé des années avec #Michel_Drucker, et dont la disparition avait été passée sous silence à la télévision. Donc nous avons donné un prix en notre nom à Darling et je pense définitivement que notre intervention était justifiée et nécessaire.

    F : Comment expliquez vous que le #cinéma_antillais, à la veille de ce XXIème siècle, soit presque inexistant ?

    L.S-E : C’est difficile de répondre en deux minutes à cette question qui est un vrai problème et nécessite un vrai débat. Il existe un cinéma naissant antillo-guyanais. Il existe des scénarios, des projets mais qui ne sont pas suffisamment défendus. Cependant, même lorsqu’ils sont menés à leur terme, ils n’ont pas l’accueil qu’ils mériteraient. J’ai par exemple été l’interprète du dernier film de #Christian_Lara, Sucre Amer, dans lequel je joue le rôle de #Louis_Delgrès. Ce film a été tourné il y a plus de trois ans et n’a toujours pas été distribué. Je sais que Lara a mené un véritable chemin de croix pour réussir à financer son film. Aucune #télévision n’a voulu l’aider, même #Canal+, alors que je pense que le film est original et que le scénario est intelligent et aucunement agressif. Il n’a trouvé des financements qu’auprès du Canada et du Conseil Régional de la #Guadeloupe. J’ai l’impression qu’il existe une véritable volonté de la part des financiers et décideurs français de ne pas nous prendre en considération. Je crois qu’ils ont hérité d’un fonctionnement colonial par rapport aux noirs des #Antilles_françaises et ils continuent à ne pas nous voir comme des êtres normaux. Ils peuvent arriver à considérer talentueux un artiste noir américain, qu’il soit réalisateur, acteur ou technicien et parallèlement, ils sont incapables de reconnaître le talent d’un noir francophone. Je ne sais si c’est à cause de la #traite_négrière ou du #système_colonial, mais ils restent sous la coupe d’un système hérité et ils semblent continuer à croire que nous sommes inexistants ou que nous ne pouvons exister qu’à travers eux. Il existe donc un vrai problème au niveau des mentalités et je crois que, si on ne les fouette pas, si on ne leur montre pas le vrai visage de la France que nous sommes les seuls à connaître, et qui n’a rien à voir avec le discours républicain qu’ils défendent, ils ne nous considèreront jamais comme des gens normaux. Ils vont continuer de plus en plus à nous laisser sur la touche et à ne pas croire qu’il existe des comédiens ou des #réalisateurs_noirs en France. Nous ne savons pas comment faire changer les choses, mais pour l’instant nous avons décidé de nous battre en accusant publiquement, ouvertement la France d’être #raciste.

    F : Est ce qu’il n’y a pas aussi un travail à faire du côté du public noir francophone ? On sait par exemple que #Siméon_d'Euzhan_Palcy n’a pas touché le public antillais visé et qu’il est très dur de mobiliser le public, antillais notamment...

    L.S-E : Il est évident qu’il y a aussi un énorme travail à faire de ce côté là. Mais il ne faut pas oublier que si vous voulez que le public soit au rendez vous, il faut accompagner un spectacle ou un film d’une vraie campagne promotionnelle. Le simple fait que nous n’ayons pas accès aux grands médias diminue largement notre pouvoir de communication. Pour pouvoir parler de marché, il faut avant tout fidéliser un public. Personnellement cela fait dix sept ans que je me sacrifie dans l’univers théâtral, que je me bats pour convaincre les miens qu’il existe un #théâtre qui n’est pas vu et défendu car il n’y a aucune politique pour le défendre. Mais à force d’être au combat, le public sait maintenant qu’il existe des rendez vous théâtraux, même s’ils ne sont pas réguliers. Tant qu’on n’aura pas un espace pour créer et diffuser des spectacles vivants, on ne pourra pas fidéliser le public comme la télévision a réussi à le faire en diffusant des images 24 heures sur 24.

    D’un autre côté, notre cinéma ne peut pas avoir absolument du succès à tous les coups et convaincre tous les publics. On sait que la rencontre avec le public est un évènement que l’on ne peut pas prévoir et dont personne ne connaît la recette. Siméon a été un relatif échec et des conclusions sont immédiatement tirées sur l’absence de marché pour le cinéma antillais. Nous savons que c’est faux, puisque Rue Cases Nègres a fonctionné et pas uniquement grâce au public antillo-guyanais, mais grâce à une véritable campagne promotionnelle. C’est vrai qu’en plus, le public a été séduit par les personnages, sachant que c’était la première fois que l’on montrait de si beaux personnages de noirs et par le sujet du film et sa réalisation. Mais même les plus grands réalisateurs ont des échecs... Je pense que ce qu’il faut surtout souligner c’est que les publics antillo- guyanais et africain n’ont pas encore ce réflexe d’aller voir des films qui pourraient les toucher parce qu’ils ne se posent pas de questions par rapport à leur représentation à l’image. La traite négrière n’est abolie que depuis à peine cent cinquante ans et elle a été remplacée par le système colonial qui nous a enfermés dans encore autre chose. Donc nous sommes encore sous domination. Un public qui est sous domination ne peut pas avoir de vrais réflexes de survie. C’est pourquoi nous tentons de débroussailler tout cela, de faire le ménage pour que nos enfants n’aient plus à évoluer dans le même contexte que nous. Si je me bats ce n’est pas pour moi, c’est avant tout pour que nos enfants bénéficient d’un regard complètement défolklorisé.

    Ce problème de promotion est aussi lié au problème d’information. On peut se demander pourquoi notre intervention aux Césars n’a pas été traitée le soir même sur les chaînes publiques. La marche que nous avions faite en juin 98, et qui avait mobilisé plus de 80 000 personnes, avait été de la même manière passée sous silence. Je ne pense pas que tout cela soit normal....

    F : Comment comptez vous mener votre combat ?

    L.S-E : Il faut changer le regard qui est posé sur nous : dire haut et fort que nous voulons définitivement vivre hors domination, dire haut et fort que nous ne voulons plus nous fâcher avec nous mêmes, comme on nous l’a appris. Lors de notre intervention au cours des Césars, nous avons parlé au nom des peuples noirs, au nom de toutes les communautés visibles, au nom de l’ #Afrique et des #Antilles et c’était une première. Dorénavant nous savons que nous vivons sur le sol français, que l’histoire nous a rendus français, que nos enfants grandissent ici et nous sommes fiers de ce que nous sommes ! Nous sommes fiers de notre passé et c’est pour cela que nous voulons le faire ressurgir pour bâtir le socle qui nous manque. Nous ne voulons pas du socle qu’on a établi pour nous, mais au contraire bâtir nos propres repères. Le combat à mener est dans leurs têtes et dans nos têtes. C’est un véritable #rapport_de_force entre #colonisateurs et #colonisés. Nous sommes obligés de parler d’oppression, de liberté à retrouver. J’ai personnellement toutes les preuves que ce système nous empêche de fonctionner. Je sais les bâtons qu’on a voulu me mettre dans les roues quand j’ai voulu monter une grande fresque historique en juin 98.

    F : Donc votre combat pour la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité et votre combat artistique sont intimement liés..

    L.S-E : Pour l’instant, en France, le domaine sportif est le seul domaine dans lequel ils acceptent que nous existions. Il me semble qu’il faut faire attention car cela me rappelle une période où ils n’avaient besoin que de nos muscles. Je n’ai pas envie que mes enfants ne rêvent à ne devenir que des sportifs, même si je n’ai rien contre les sportifs. Mon combat en tant qu’artisan de la #culture est de trouver une nouvelle manière de nous rebâtir. En tant que créateur, je ne peux m’éloigner de ce qui m’opprime. Il me faut d’abord me libérer. Donc c’est effectivement totalement lié. Il faut se fabriquer de nouvelles ailes pour pouvoir être un oiseau neuf.

    F : Pourriez-vous nous parler de votre compagnie du « Théâtre de l’Air Nouveau » ?

    L.S-E : Je suis directeur artistique de cette compagnie qui a maintenant dix-sept ans. Nous avons à notre actif plus de quinze créations. J’ai toujours dénoncé l’exclusion dont nous sommes victimes, l’exclusion dont le théâtre antillo-guyanais est victime dans le paysage culturel français. Je dénonce leur manière de parler à notre place à chaque fois qu’il s’agit de mettre en scène les rares actes théâtraux qui parlent de notre histoire. J’ai toujours adressé pour chaque création des demandes de subvention au Ministère de la Culture, à la Drac Ile-de-France et à chaque fois ces demandes ont été refusées. Pourtant j’essaie d’expliquer que notre théâtre souffre de ne pas être soutenu. Je ne pleure pas, je ne me plains pas, simplement pendant ce temps je paye des impôts en tant que citoyen français et le Ministère de la Culture m’ignore... Nous sommes à la merci de commissions dans lesquelles pas un de nos auteurs ne figurent. Je pense que les personnes qui sont dans ces commissions ne savent pas nécessairement me lire. Leur approche du théâtre n’est pas la mienne. Je veux définir ma manière de jouer et je ne veux plus que mon théâtre repose sur leurs critères. Mon théâtre est né dans les plantations, dans un système d’oppression. Il descend de l’art du conteur qui a toujours été une forme de résistance à l’oppression et donc de marronage. Le système culturel actuel me marginalise, puisque mes dossiers sont refusés et que je ne peux pas jouer dans les théâtres traditionnels. Donc je commence à me considérer comme un « marron ». N’oublions pas que les marrons ne sont pas partis des îles, mais se sont enfuis dans les mornes où ils se sont organisés comme de véritables sociétés, redescendant parfois pour brûler les plantations. Je suis en train de m’organiser comme un marron, de trouver des idées nouvelles. C’est mon devoir de rappeler les symboles. Ce que j’ai fait lors des Césars est un acte de marronage. Nous sommes entrés dans le temple. Encore une fois, je me tourne vers les enfants qui nous regardent, et je ne veux même pas savoir ce que mon père, qui est toujours proche du rôle de la victime, pense. Je ne veux plus voir ma communauté passive, mais actrice de son devenir.

    F : J’aimerais avoir votre opinion sur la question des quotas.

    L.S-E : Nous sommes dans un pays extrêmement vieux. Les choses ne bougent dans ce pays que lorsque des lois sont votées et appliquées. Nous savons dorénavant qu’il ne faut plus espérer et attendre les bonnes volontés des uns et des autres. Alors je dis oui aux quotas. En disant que nous voulons des quotas, nous créons le débat. Des gens sont pour, d’autres sont contre. J’attends que ceux qui sont contre nous fassent d’autres propositions et nous démontrent que notre démarche est injuste. Mais je pense que les #quotas, pendant une période donnée, permettront à ceux qui ont du talent de le montrer. Ils auront ainsi une chance d’être jugés comme les autres. Pour le moment nous sommes loin d’avoir la possibilité de pouvoir exprimer nos talents. Donc pour pouvoir créer des chances égales, nous voulons des lois. Nous ne pouvons plus faire confiance à un système qui nous a opprimés, un système qui ne veut pas évoluer. Nous ne voulons pas une petite politique volontariste qui ne durera qu’un temps limité. Nous voulons aller jusqu’au bout. Nous voulons des quotas et point final. Nous tirerons des leçons de cette politique après un certain temps mais on aura eu le temps de laisser jaillir nos talents. Nous sommes nombreux à avoir du talent. La France serait-elle le seul pays d’Europe où il y aurait des minorités visibles sans talent ?

    F : L’émergence de la littérature antillaise aurait pu faire croire que les autres arts allaient être reconnus.

    L.S-E : Tout cela est très vicieux. Si la #littérature émerge, c’est parce que de temps en temps on remet des prix aux écrivains antillais. J’ai l’impression que de temps en temps, on nous autorise à être dans tel ou tel secteur. Je ne trouve pas cela normal. Nous devons être dans tous les secteurs et nous n’avons pas besoin de prix, de César ou de #Molière. Il faut simplement que nous puissions nous représenter et ainsi donner des signes de reconnaissance à nos enfants. Le système français est hypocrite. Il n’existe pas de loi contre les noirs, mais cela ne signifie pas que tout aille bien en France. Il ne faut pas attendre que cela éclate en violence dans les rues. J’ai peur de la #violence. Je n’ai pas envie que nos enfants aillent se battre dans les rues. Je veux trouver des solutions avant d’arriver à ces solutions extrêmes. C’est pour cela que nous faisons des propositions afin de construire ensemble une société meilleure. Nous montrons que nous sommes en train de voler au secours des valeurs républicaines. Et je pense que nous devrions en être remerciés. Où sont en effet les chances d’égalité, de fraternité, de justice concernant les populations des communautés visibles ? Nous avons été suffisamment humiliés, bafoués. Je connais des enfants qui veulent se suicider parce qu’ils ont la peau noire. Des directeurs d’écoles briment des enfants surdoués parce qu’ils sont noirs. Des étudiants noirs en DEA vivent l’enfer avec leur directeur de mémoire. Tout cela n’est pas normal et ne doit pas continuer. Nous voulons la parole pour dire tout cela. Nos ancêtres ont gagné leur liberté, en brisant leurs chaînes. Leur liberté s’est arrachée, avec leur sueur, avec leur sang. Le respect s’arrache aussi et nous l’arracherons exactement comme nos ancêtres l’ont fait. Nous arracherons l’honneur et le respect. Point final.

    Propos recueillis par Florence Combaluzier-Kromwel

    [retour édiTARD.41]

    #Alice_Diop, #Maïmouna_Doucouré, #Déborah_Lukumuena #Racisme

  • Vermeer au Louvre : une exposition qui bafoue vos droits ! – – S.I.Lex –
    https://scinfolex.com/2017/02/26/vermeer-au-louvre-une-exposition-qui-bafoue-vos-droits/#more-10216

    Juridiquement, ces deux fondements invoqués m’ont toujours paru extrêmement fragiles. Or il se trouve que ces dernières semaines, un guide juridique « Photographier au musée » a été publié, qui examine dans le détail ces questions. Il a été produit par Pierre Noual, docteur en droit et diplômé en histoire de l’art, dont je tiens à saluer le travail de clarification effectué avec ce guide.

    Et telle est d’ailleurs la morale que l’on pourrait retenir de cette exposition. Les deux versions du tableau L’astronome/Le Géographe de Vermeer y sont présentées ensemble pour la première fois. Celle du Rijksmuseum est bien devenue un bien commun de la connaissance, grâce à la politique d’ouverture de l’établissement. Au contraire, celle du Louvre est « séquestrée », physiquement et numériquement, ce qui nous montre que les enclosures peuvent être le fait des établissements publics autant que du secteur privé.
    *

    En 2014, le Ministère de la Culture a pourtant publié une charte « Tous photographes ! » qui recommandait aux musées de faire évoluer leurs règlements en faveur de la photographie individuelle, mais ce document n’est toujours pas respecté. Une mission « Musées du 21ème » a été lancée en mai dernier par le Ministère de la Culture, qui devrait être un endroit où ce type d’enjeux liées aux droits du public et à la politique de diffusion des établissements sont discutés. On y parle notamment de musée « éthique, citoyen, inclusif et collaboratif ». Mais les membres de cette mission sont en réalité quasi-uniquement des directeurs de grands établissements et il y a fort peu de chances que la question des droits du public sur la Culture y soit abordée impartialement par un tel aréopage…

  • Matilda-Éducation
    http://www.matilda.education/app/mod/page/view.php?id=194

    Matilda c’est quoi ?

    Plus de 80 vidéos, accompagnées de ressources pédagogiques, sur les thématiques de l’égalité entre les sexes, dans tous les domaines. Matilda c’est également une plate-forme collaborative qui permet d’échanger des idées, des questionnements et des réalisations.

    Qui est Matilda ?

    L’association v.ideaux est à l’initiative de ce projet. Matilda, née le 1er février 2017, a été conçue grâce à une équipe de plus de 50 personnes, réunion des compétences et de l’enthousiasme d’enseignant.e.s de l’école primaire, collège, lycée, université, de vidéastes, musiciennes, professionnelles du numérique, et d’associations.

    Matilda a été soutenue par qui ?

    Département du développement et de la diffusion des ressources numériques ainsi que par la Direction générale de l’enseignement scolaire du Ministère de l’Éducation nationale, le Ministère de la Culture, et le Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes.

    #éducation #ressources #égalité_des_sexes #sexisme #genre

  • Un appel de 60 personnalités contre le « Hollande bashing » Maxime VIVAS - 20 Novembre
    https://www.legrandsoir.info/un-appel-de-60-personnalites-contre-le-hollande-bashing.html

    Extraits de leur manifeste où sont par ailleurs louées les réussites du président (1) : « Nous, artistes, sportifs et créateurs, penseurs, chercheurs, entrepreneurs et citoyens indépendants, dénonçons cet acharnement indigne qui entraîne le débat politique dans une dérive dangereuse pour la démocratie…. François Hollande a droit au respect comme tout citoyen, et comme président de notre République. »

    Premiers signataires : Agnès B., Catherine Deneuve, Benjamin Biolay, Juliette Binoche, Denis Podalydès, Irène Jacob, Sylvie Testud, Laure Adler, Patrick Chesnais, Gérard Darmon, François Marthouret, Dominique Besnehard, Jean-Michel Ribes, Mazarine Pingeot, Claudine Nougaret et Raymond Depardon, Andrée Zana Murat et Bernard Murat, Michel Rotman, Patrick Pelloux, Laurent Davenas, Gilles Achache, Gabriel Gautier, Marie d’Ouince, Bruno Masure, Dany Dan - Melopheelo - Zoxea, Layla Metssitane, Touria Benzari, Emilie Chesnais Laurent Hébert, Bertrand Van Effenterre, Anna Medvecsky, Gaëlle Bayssière, Fethi Benslama, Pierre Douglas, Rachid Benzine, David Kodsi, Florence Muracciole, Stephane Distinguin, Jean Minondo, Yohann Diniz, Jean-Philippe Derosier, Sakina M’sa, Éric Dussart, Évelyne Schapira, Philippe Lemoine, Nicole Baldet, Anne Baveray, Rachel Khan, Michel Cantal-Dupart, Anne-Carole Denès, Yves Denès, Gerard Cicurel, Gisela Blanc, Mathieu Sapin, Françoise Huguier, Édouard Brézin, Julie Saavedra, Alex Menu, Pierre-Emmanuel Guigo, Jean-Philippe Derosier, Leïla Grison, Alexandre Leroy, C215, Dominique Miller, Christian Zerbib, Christiane Hessel…

    On les comprend puisque, comme ils le disent « cet acharnement indigne […] entraîne le débat politique dans une dérive dangereuse pour la démocratie » , contrairement sans doute à l’Etat d’urgence, au 49-3, à la criminalisation de l’action syndicale, au fichage des citoyens, aux tentatives de faire voter la déchéance de la nationalité, à la sur-médiatisation du FN, à la plongée de 9 millions de citoyens dans la pauvreté, à la multiplication des milliardaires, à l’écoeurement généralisé qui s’exprime par la désertion des urnes .

    Et puis, le parti du président a de l’humour, comme en témoignent ces outils de propagande (du cynisme, vous croyez ?) :


    Heureusement, les signataires de l’appel, conscients et informés, ne vont pas en rester là 
Laure Adler va probablement démissionner de France Inter, qui ne confond pas radio d’Etat et officine politique. Un des journalistes phare d’un hebdo qui fut « bête et méchant » ne fait que rembourser sa dette à François Hollande qui lui a attribué la Légion d’honneur et qui a fait débloquer un million d’euros pour Charlie Hebdo. Jean-Michel Ribes, va désormais refuser pour son théâtre l’argent ponctionné annuellement dans les poches des Français (de toutes obédiences) via le Ministère de la Culture et la Mairie de Paris. Dans l’exercice de ses activités, aucun de autres signataires n’a reçu d’aide de l’Etat (c’est-à-dire, de nous tous).

    Ces adversaires du « Hollande bashing » vont signer un de ces quatre une pétition contre le « chômeur bashing », le « salarié bashing », le « stagiaire bashing », l’« enseignant bashing », le « retraité bashing », le « SDF bashing », le « migrant bashing », le « musulman bashing » le « gréviste bashing », le « manifestant bashing », le « sécurité sociale bashing », le « SMIC bashing » le « RSA bashing », le « Code du travail bashing », le « 35 heures bashing », le « retraite à 60 ans bashing », le « Tribunal des Prud’hommes bashing », le « Mélenchon bashing », le « CGT bashing », etc.

    Mieux : les 60 s’indignent (en secret pour l’instant) que le pouvoir solférinien s’acharne dans un « Stéphane Guillon bashing » et tous sont (discrètement) solidaires de l’humoriste impudent qui a bizarrement subi trois contrôles fiscaux en six mois.
    Fassent le ciel, Michel Sapin et Bercy, que cela leur soit épargné.
    Maxime Vivas


    (1) http://www.lejdd.fr/Politique/Deneuve-Binoche-Biolay-Une-cinquantaine-de-personnalites-disent-stop-au-Hollan

    #PS #françois_hollande #bashing #propagande #jet_set #privilégiés # #élites #classes_sociales #classe supérieure #establishment #conformisme #système #stupidité_structurellement_induite #éduqués_supérieurs

  • Journées du Matrimoine : « on n‘est pas que des muses » - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/matrimoine-pas-que-des-muses

    Avant de présenter leur programme, les organisatrices des journées du Matrimoine font un point sur le chemin parcouru et plus encore que le chemin qu’il reste à parcourir pour « promouvoir la mémoire des créatrices du passé et la transmission de leurs œuvres ». A la fois pour « leur donner la place qu’elles auraient dû avoir si l’Histoire ne s’était pas écrite au masculin, mais aussi permettre à des femmes de se projeter dans des carrières qui peuvent actuellement leur sembler réservées aux hommes. »

    Aline César, Présidente de HF Île-de-France, rappelle que le rapport sur la place des femmes dans les institutions culturelles réalisé par Reine Prat pour le Ministère de la Culture a dix ans. Quels progrès depuis ? « Les femmes signent 26 % des mises en scène du réseau conventionné contre 2 2% en 2006 et dirigent 21 % des Centres Dramatiques Nationaux contre 16 % en 2006. Combien d’années pour arriver à la parité ? » Demande-t-elle. « Quelle gabegie quand on pense que les jeunes filles représentent 60 % des étudiant.e.s des écoles de l’enseignement supérieur artistique et culturel ! »

    Pour les journées du Matrimoine, une quinzaine d’événements seront organisés à Paris. Des parcours comme « Sorcières, alchimistes, ‘compagnonnes’ » dans le 4ème arrondissement, ou il sera notamment question d’Hypathie, mathématicienne, astronome, philosophe. Dans le 5ème arrondissement, le parcours suivra le chemin des « Panthéonnes » souvent gagnées par « l’effet Matilda » , c’est-à-dire les femmes spoliées de leurs découvertes par des hommes ou gagnées par la propension des femmes à taire leurs succès. Le 18ème arrondissement donne rendez-vous avec les « femmes de la commune, les artistes et les autres ». Des visites thématiques auront lieu dans sept grands musées parisiens avec AWARE. Le public sera guidé vers les œuvres de femmes. Dans le 14ème arrondissement, et notamment à la Coupole, Claudine Monteil racontera Simone de Beauvoir. A la maison des Métallos, rendez-vous avec des plasticiennes, autour du Tram T3B, la compagnie Pièce Montée murmurera à l’oreille des passants… Des manifestations sont également prévues dans des régions où sont implantés d’autres antennes de la Fédération HF : en Bretagne, en Normandie et en Rhône-Alpes. Le programme complet est sur le site www.Matrimoine.fr.

    #historicisation #matrimoine #femmes

  • Grève à la Bibliothèque nationale de France | Offensive sonore
    http://loveliveminimal.tumblr.com/post/147282584140/grève-à-la-bibliothèque-nationale-de-france

    Pour cette émission nous recevons Rismo qui nous dresse un bilan des grèves de la BNF : « 270 suppressions de postes en 7 ans. Dizaine de millions de baisses de crédits imposée par le Ministère de la Culture. Tensions dans les services, souffrance au travail, stress et surmenage devenus le quotidien de la BnF. Précarité structurelle et service public à moindre coût sur le dos des “vacataires”. Equivalent de 60 postes couverts par an par les heures écrêtées, donc sans embauche. Jusqu’où …

  • Grève à la Bibliothèque nationale de France | Offensive sonore
    http://www.b-a-m.org/2016/07/o-s-greve-a-la-bnf

    Pour cette émission nous recevons Rismo qui nous dresse un bilan des grèves de la BNF : « 270 suppressions de postes en 7 ans. Dizaine de millions de baisses de crédits imposée par le Ministère de la Culture. Tensions dans les services, souffrance au travail, stress et surmenage devenus le quotidien de la BnF. Précarité structurelle et service public à moindre coût sur le dos des "vacataires". Equivalent de 60 postes couverts par an par les heures écrêtées, donc sans embauche. Jusqu’où accepterons-nous d’aller ? ». Durée : 1h30. Source : Radio Libertaire via la BAM !

    http://www.b-a-m.org/wp-content/uploads/2016/07/offensive-bnf.mp3

  • [O-S] Grève à la BNF

    L’émission « Offensive Sonore » est diffusée un vendredi sur deux sur Radio Libertaire de 21h à 22h30 (89,4 Mhz) en alternance avec « Les amis d’Orwel ».images-2

    Grève à la BNF + Rap au logis (l’1consolable) (émission du 8 juillet 2016)

    Pour cette émission nous recevons Rismo qui nous dresse un bilan des grèves de la BNF : « 270 suppressions de postes en 7 ans. Dizaine de millions de baisses de crédits imposée par le Ministère de la Culture. Tensions dans les services, souffrance au travail, stress et surmenage devenus le quotidien de la BnF. Précarité structurelle et service public à moindre coût sur le dos des « vacataires ». Equivalent de 60 postes couverts par an par les heures écrêtées, donc sans embauche. Jusqu’où accepterons-nous d’aller ? » Extrait du site de SUD-Culture-BNF.

    Pendant l’été diffusion de Rap au Logis de L’1consolable :

    « A l’heure où le rap mainstream a attrapé le virus de la trap, où les ondes radio, télé et les réseaux sociaux sont saturés par les mêmes quelques tubes capitalisto-sexistes et les mêmes quelques rappeurs consternants, à l’heure où Générations est devenu un Skyrock (bis), et où Skyrock (premier du nom) a imposé son modèle normatif sur tout le rap hexagonal, où les jeunes générations grandissent avec du « Ramasse ton string et va t’laver et j’te l’répèterai pas » et autres « Te déshabille pas, je vais te violer ! » en boucle dans les oreilles, il m’a semblé opportun d’oeuvrer, modestement mais autant que possible, avec quelques autres acharnés qui se reconnaîtront, à rendre un peu plus visible ce qui, ici et ailleurs, se fait de bien dans le rap. 2h de sons sélectionnés et présentés par L’1consolable himself en direct des studios de…chez lui, d’où le titre ! »

    #radio #offensive_sonore #radio_libertaire #audio #bnf #Loi_travail #grève #syndicats #cgt #travail #bibliothèque #service_public #précarité #vacataire #lutte #sud #sud-culture

  • Diyarbakır : aperçu de l’après-guerre | Dipnot
    http://dipnot.hypotheses.org/1896#identifier_2_1896

    Sur, la cité intra-muros de Diyarbakır, sera-t-elle une ville neuve du XXIème siècle : en deux mots une « nouvelle Tolède » ? Ou bien sera-t-elle une ville inscrite au patrimoine mondial de l‘UNESCO détruite dans le conflit qui embrase le Moyen-Orient : une nouvelle Palmyre ?

    C’est dans ce contexte que des opérations à l’arme lourde ont considérablement endommagé des monuments historiques dans Sur. Or Sur n’est pas un lieu comme les autres. On désigne ainsi le rempart remarquable de la ville qui vient d’être classé à l’UNESCO, long de plus de cinq kilomètres, qui a fait l’objet de tant de descriptions de voyageurs depuis le moyen-âge, et la ville qu’il délimite, le centre-ville de Diyarbakır l’Amedu des Annales Royales Assyriennes, l’Amida hellénistico-romaine occupée sans interruption depuis ces origines lointaines, et qui constitue un site majeur pour toute l’histoire de la haute-Mésopotamie. Classée « Site archéologique urbain » depuis 1988, Sur constitue désormais la zone tampon du site UNESCO dans une configuration particulière puisqu’encerclée par un bien de nature linéaire, la muraille byzantine, elle fait partie intégrante de l’histoire de ce monument et en contient même l’explication. Avant le conflit, la mise en valeur de nombreux monuments du centre ville, comme la restauration de maisons patriciennes, était une tâche à laquelle s’attelaient les pouvoirs publics, Ministère de la Culture et du Tourisme et Mairie Métropole de Diyarbakır, selon des programmes bien distincts : tandis que la représentation étatique favorisait la restauration d’édifices religieux islamiques, la Municipalité kurde préférait mettre en exergue le caractère multiculturel et multiconfessionnel du bâti urbain

    Interpellé sur la question des dommages subis par le patrimoine, le premier ministre A. Davutoğlu a répondu que Diyarbakır serait une « nouvelle Tolède », faisant allusion à la victoire franquiste sur les insurgés républicains espagnols et à la reconstruction de l’Alcazar. Et peu après la levée du couvre-feu, Sur était confisquée par un décret du Conseil des Ministres signé par le président R.T Erdoğan, le 21 mars 2016, jour de Newroz. En réalité on ne sait pas grand-chose des intentions de l’État et ceci constitue une difficulté réelle dans l’élaboration des échanges, si tant est que ceux-ci soient souhaités, entre les différents acteurs en présence, Municipalité, administrés, acteurs du patrimoine.

    Ce décret prévoit l’expropriation pour 6292 des 7714 parcelles disponibles dans Sur en se fondant sur la loi n° 2942 relative à l’expropriation, soit 82% des parcelles. Les 18% de parcelles restantes appartenant déjà au TOKI (office du logement collectif) ou au trésor public cela signifie que la totalité des biens sera transformée en propriété publique2.

    Cette mesure radicale, aux proportions proprement extraordinaires, correspond à un acte d’exception et est assortie, sur place, du blocage de la quasi-totalité des quartiers est de la ville et de l’isolement des quartiers ouest des autres districts de la métropole3. Une multitude de petits check-points renforcés de barricades de sacs de sable ou bien des blocs de béton condamnent totalement l’accès aux rues situées à l’est de la porte du Saray, du Han Hasan Paşa et à partir de la rue Yeni Kapı jusqu’à la porte de Mardin, toutes les rues situées à l’est de la Gazi Caddesi. La porte de Mardin est elle-même condamnée tandis que tous les points de passage ménagés dans la muraille entre Sur et le quartier de Ben-U-Sen sont fermés et que seules fonctionnent les portes d’Urfa, de Çift Kapı et de Dağ Kapı où la circulation est néanmoins filtrée par des barrages de police. Des quartiers tenus au secret, seuls transitent les nombreux camions-bennes chargés de déblais