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  • Projet de mon prochain patriarche sur l’or.
    Patriarche n°8 - El Dorado
    à partir de cette image

    "Bernard Otto Holtermann and the world’s largest “nugget” of gold, North Sydney, ca. 1874-1876 / montage photograph by American and Australasian Photographic Company" The “nugget” was found in Hill End, New South Wales by German prospector, Bernhard Otto Holtermannon 19th October 1872. More than half of the 630 lbs weight was pure gold, at that time having the value of 12,000 pounds ($24,000). Today, with gold worth say $1400 per ounce, the value today would be over $10 million. Three photographs were used to create this image of Holtermann, (supposedly holding the worlds’ largest accumulation of rock and gold ever brought to the surface in one piece). He was posed in the studio with his hand on a headclamp, the nugget was inserted and both placed on a photograph of the verandah of his mansion, built from the proceeds of his goldmine.[1]

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    Fiche wikipédia sur la montagne d’or
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Montagne_d%27or_(mine)


    Résultats de la coulée de boues (de cyanure) issue de la rupture de barrages de Bento Rodrigues en 2015
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    Projet Montagne d’or en Guyane : après la mine de Lefa en Guinée, Nordgold peut-il faire mieux ? - Outre-mer la 1ère
    https://la1ere.francetvinfo.fr/pojet-montagne-guyane-apres-mine-lefa-guinee-nordgold-peut-il-fa

    L’Etat doit se prononcer sur la réalisation de ce projet avant la fin de l’année. François de Rugy, le ministre de la Transition écologique a été interrogé à plusieurs reprises par la presse à ce sujet. Il a déclaré sur France Inter que « le projet ne pouvait pas être mené tel qu’il avait été envisagé ». A l’Assemblée nationale, le ministre a été plus loin en ajoutant « qu’il fallait le revoir de fond en comble ».

    Nordgold en Guinée
    En attendant la décision de l’Etat, deux journalistes du Monde et de France Inter se sont intéressés aux activités en Guinée du groupe russe Nordgold censé se charger de l’exploitation de la Montagne d’or en Guyane.

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    Le projet de Montagne d’or en Guyane va être revu pour obtenir le feu vert de l’Etat

    Cette mine d’or, qui serait la plus grande jamais construite sur le territoire français, provoque l’hostilité d’une partie de la population.

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/09/07/montagne-d-or-nordgold-pret-a-revoir-son-projet-pour-obtenir-le-feu-vert-de-

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    Guyane française : la traque des orpailleurs clandestins
    https://www.youtube.com/watch?v=kRtFvKlC43w

    Cayenne : le nouveau far west français
    https://www.youtube.com/watch?v=SebdJ9FN-mc

    Chasseur de chercheur, l’or de Guyane
    https://www.youtube.com/watch?v=5geIRZZPWSc

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    Controverses géopolitiques 1A - Projet de la montagne d’or en Guyane
    https://www.youtube.com/watch?v=9qEeddqdPNA

    Mines en Guyane : le projet Montagne d’or "inacceptable" pour les autochtones
    https://www.youtube.com/watch?v=j5XaI65Hn-Y

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    mine d’or en Australie

    The ‘Super Pit’ is Australia’s largest open cut gold mine. It is 3.5 km long, 1.5 km wide and 350 m deep, and is large enough to be seen from space. It produces around 28 tonnes of gold per year, and they estimate it won’t reach the end of its life until 2021.

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    Mine de Yanacocha (Pérou)
    La plus grande mine d’or à ciel ouvert d’Amérique du sud


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mine_de_Yanacocha

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    Cartographie

    Schéma structural de la Guyane française( C. Delor , 2004 )


    http://www.jump-voyage.com/carte-guyane-francaise/vacances-guyane

    http://sphaera.cartographie.ird.fr/images/telechargement/00756.pdf

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    Vers la structuration d’une filière aurifère « durable » ? Etude du cas de la Guyane française
    Jessica Oder

    L’objectif de cet article est de se demander si la filière aurifère légale en Guyane française peut servir les objectifs du développement durable. En effet, cette filière est en proie à des difficultés : alors que les cours de l’or sont en constante augmentation, le nombre d’opérateurs miniers diminue constamment, depuis près de sept ans. Ce paradoxe aurifère guyanais trouve ses origines dans la volonté étatique française d’organiser la filière et d’en faire un exemple en matière de « durabilité », volonté clairement exprimée à la suite du Grenelle de l’Environnement. Principalement élaboré à partir d’entretiens semi-directifs et d’archives, l’article a notamment cherché à analyser les principaux éléments de cette structuration, le schéma départemental d’orientation minière (SDOM), en cours d’adoption, et plusieurs initiatives destinées à améliorer les pratiques des opérateurs miniers qui sont majoritairement des artisans. Toutefois, cette évolution révèle des antagonismes entre les parties prenantes (collectivités territoriales, services de l’État, opérateurs miniers et environnementalistes). Ces derniers ont fait surface lors de l’affaire du Camp Caïman, impliquant la multinationale Iamgold, et pendant le processus d’élaboration du SDOM lui-même. Des problématiques connexes telles que les revendications locales de gestion de la ressource aurifère, mais aussi et surtout l’orpaillage illégal, dressent des perspectives d’avenir plutôt incertaines pour la filière aurifère.

    https://journals.openedition.org/echogeo/12587

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    #mad_meg #or

    • José-Maria de Heredia
      Les Conquérants de l’Or

      Après que Balboa menant son bon cheval
      Par les bois non frayés, droit, d’amont en aval,
      Eut, sur l’autre versant des Cordillères hautes,
      Foulé le chaud limon des insalubres côtes
      De l’Isthme qui partage avec ses monts géants
      La glauque immensité des deux grands Océans,
      Et qu’il eut, s’y jetant tout armé de la berge,
      Planté son étendard dans l’écume encor vierge,
      Tous les aventuriers, dont l’esprit s’enflamma,

      Rêvaient, en arrivant au port de Panama,
      De retrouver, espoir cupide et magnifique,
      Aux rivages dorés de la mer Pacifique,
      El Dorado promis qui fuyait devant eux,
      Et, mêlant avec l’or des songes monstrueux,
      De forcer jusqu’au fond de ces torrides zones
      L’âpre virginité des rudes Amazones
      Que n’avait pu dompter la race des héros,
      De renverser des dieux à têtes de taureaux
      Et de vaincre, vrais fils de leur ancêtre Hercule,
      Les peuples de l’Aurore et ceux du Crépuscule.

      Ils savaient que, bravant ces illustres périls,
      Ils atteindraient les bords où germent les béryls
      Et Doboyba qui comble, en ses riches ravines,
      Du vaste écroulement des temples en ruines,
      La nécropole d’or des princes de Zenu ;
      Et que, suivant toujours le chemin inconnu
      Des Indes, par delà les îles des Épices
      Et la terre où bouillonne au fond des précipices
      Sur un lit d’argent fin la Source de Santé,
      Ils verraient, se dressant en un ciel enchanté
      Jusqu’au zénith brûlé du feu des pierreries,
      Resplendir au soleil les vivantes féeries
      Des sierras d’émeraude et des pics de saphir
      Qui recèlent l’antique et fabuleux Ophir.

      Et quand Vasco Nuñez eut payé de sa tête
      L’orgueil d’avoir tenté cette grande conquête,
      Poursuivant après lui ce mirage éclatant,
      Malgré sa mort, la fleur des Cavaliers, portant
      Le pennon de Castille écartelé d’Autriche,
      Pénétra jusqu’au fond des bois de Côte-Riche
      À travers la montagne horrible, ou navigua
      Le long des noirs récifs qui cernent Veragua,
      Et vers l’Est atteignit, malgré de grands naufrages,
      Les bords où l’Orénoque, enflé par les orages,
      Inondant de sa vase un immense horizon,
      Sous le fiévreux éclat d’un ciel lourd de poison,
      Se jette dans la mer par ses cinquante bouches.

      Enfin cent compagnons, tous gens de bonnes souches,
      S’embarquèrent avec Pascual d’Andagoya
      Qui, poussant encor plus sa course, côtoya
      Le golfe où l’Océan Pacifique déferle,
      Mit le cap vers le Sud, doubla l’île de Perle,
      Et cingla devant lui toutes voiles dehors,
      Ayant ainsi, parmi les Conquérants d’alors,
      L’heur d’avoir le premier fendu les mers nouvelles
      Avec les éperons des lourdes caravelles.

      Mais quand, dix mois plus tard, malade et déconfit,
      Après avoir très loin navigué sans profit

      Vers cet El Dorado qui n’était qu’un vain mythe,
      Bravé cent fois la mort, dépassé la limite
      Du monde, ayant perdu quinze soldats sur vingt,
      Dans ses vaisseaux brisés Andagoya revint,
      Pedrarias d’Avila se mit fort en colère ;
      Et ceux qui, sur la foi du récit populaire,
      Hidalgos et routiers, s’étaient tous rassemblés
      Dans Panama, du coup demeurèrent troublés.

      Or les seigneurs, voyant qu’ils ne pouvaient plus guère
      Employer leur personne en actions de guerre,
      Partaient pour Mexico ; mais ceux qui, n’ayant rien,
      Étaient venus tenter aux plages de Darien,
      Désireux de tromper la misère importune,
      Ce que vaut un grand cœur à vaincre la fortune,
      S’entretenant à jeun des rêves les plus beaux,
      Restaient, l’épée oisive et la cape en lambeaux,
      Quoique tous bons marins ou vieux batteurs d’estrade,
      À regarder le flot moutonner dans la rade,
      En attendant qu’un chef hardi les commandât.
      II

      Deux ans étaient passés, lorsqu’un obscur soldat
      Qui fut depuis titré Marquis pour sa conquête,
      François Pizarre, osa présenter la requête
      D’armer un galion pour courir par-delà
      Puerto Pinas. Alors Pedrarias d’Avila
      Lui fit représenter qu’en cette conjoncture
      Il n’était pas prudent de tenter l’aventure
      Et ses dangers sans nombre et sans profit ; d’ailleurs,
      Qu’il ne lui plaisait point de voir que les meilleurs
      De tous ses gens de guerre, en entreprises folles,
      Prodiguassent le sang des veines espagnoles,
      Et que nul avant lui, de tant de Cavaliers,
      N’avait pu triompher des bois de mangliers

      Qui croisent sur ces bords leurs nœuds inextricables ;
      Que, la tempête ayant rompu vergues et câbles
      À leurs vaisseaux en vain si loin aventurés,
      Ils étaient revenus mourants, désemparés,
      Et trop heureux encor d’avoir sauvé la vie.

      Mais ce conseil ne fit qu’échauffer son envie.
      Si bien qu’avec Diego d’Almagro, par contrats,
      Ayant mis en commun leur fortune et leurs bras,
      Et don Fernan de Luque ayant fourni les sommes,
      En l’an mil et cinq cent vingt-quatre, avec cent hommes,
      Pizarre le premier, par un brumeux matin
      De novembre, montant un mauvais brigantin,
      Prit la mer, et lâchant au vent toute sa toile,
      Se fia bravement en son heureuse étoile.

      Mais tout sembla d’abord démentir son espoir.
      Le vent devint bourrasque, et jusqu’au ciel très noir
      La mer terrible, enflant ses houles couleur d’encre,
      Défonça les sabords, rompit les mâts et l’ancre,
      Et fit la triste nef plus rase qu’un radeau.
      Enfin après dix jours d’angoisse, manquant d’eau
      Et de vivres, sa troupe étant d’ailleurs fort lasse,
      Pizarre débarqua sur une côte basse.

      Au bord, les mangliers formaient un long treillis ;
      Plus haut, impénétrable et splendide fouillis

      De lianes en fleur et de vignes grimpantes,
      La berge s’élevait par d’insensibles pentes
      Vers la ligne lointaine et sombre des forêts.

      Et ce pays n’était qu’un très vaste marais.

      Il pleuvait. Les soldats, devenus frénétiques
      Par le harcèlement venimeux des moustiques
      Qui noircissaient le ciel de bourdonnants essaims,
      Foulaient avec horreur, en ces bas-fonds malsains,
      Des reptiles nouveaux et d’étranges insectes
      Ou voyaient émerger des lagunes infectes,
      Sur leur ventre écaillé se traînant d’un pied tors,
      Ces lézards monstrueux qu’on nomme alligators.
      Et quand venait la nuit, sur la terre trempée,
      Dans leurs manteaux, auprès de l’inutile épée,
      Lorsqu’ils s’étaient couchés, n’ayant pour aliment
      Que la racine amère ou le rouge piment,
      Sur le groupe endormi de ces chercheurs d’empires
      Flottait, crêpe vivant, le vol mou des vampires,
      Et ceux-là qu’ils marquaient de leurs baisers velus
      Dormaient d’un tel sommeil qu’ils ne s’éveillaient plus.

      C’est pourquoi les soldats, par force et par prière,
      Contraignirent leur chef à tourner en arrière,
      Et, malgré lui, disant un éternel adieu

      Au triste campement du port de Saint-Mathieu,
      Pizarre, par la mer nouvellement ouverte,
      Avec Bartolomé suivant la découverte,
      Sur un seul brigantin d’un faible tirant d’eau
      Repartit, et, doublant Punta de Pasado,
      Le bon pilote Ruiz eut la fortune insigne,
      Le premier des marins, d’avoir franchi la Ligne
      Et poussé plus au sud du monde occidental.

      La côte s’abaissait, et les bois de santal
      Exhalaient sur la mer leurs brises parfumées.
      De toutes parts montaient de légères fumées,
      Et les marins joyeux, accoudés aux haubans,
      Voyaient les fleuves luire en tortueux rubans
      À travers la campagne, et tout le long des plages
      Fuir des champs cultivés et passer des villages.

      Ensuite, ayant serré la côte de plus près,
      À leurs yeux étonnés parurent les forêts.

      Au pied des volcans morts, sous la zone des cendres,
      L’ébénier, le gayac et les durs palissandres,
      Jusques aux confins bleus des derniers horizons
      Roulant le flot obscur des vertes frondaisons,
      Variés de feuillage et variés d’essence,

      Déployaient la grandeur de leur magnificence ;
      Et du nord au midi, du levant au ponent,
      Couvrant tout le rivage et tout le continent,
      Partout où l’œil pouvait s’étendre, la ramure
      Se prolongeait avec un éternel murmure
      Pareil au bruit des mers. Seul, en ce cadre noir,
      Étincelait un lac, immobile miroir
      Où le soleil, plongeant au milieu de cette ombre,
      Faisait un grand trou d’or dans la verdure sombre.

      Sur le sable marneux, d’énormes caïmans
      Guettaient le tapir noir ou les roses flamants.
      Les majas argentés et les boas superbes
      Sous leurs pesants anneaux broyaient les hautes herbes,
      Ou, s’enroulant autour des troncs d’arbres pourris,
      Attendaient l’heure où vont boire les pécaris.
      Et sur les bords du lac horriblement fertile
      Où tout batracien pullule et tout reptile,
      Alors que le soleil décline, on pouvait voir
      Les fauves par troupeaux descendre à l’abreuvoir :
      Le puma, l’ocelot et les chats-tigres souples,
      Et le beau carnassier qui ne va que par couples
      Et qui par-dessus tous les félins est cité
      Pour sa grâce terrible et sa férocité,
      Le jaguar. Et partout dans l’air multicolore
      Flottait la végétale et la vivante flore ;

      Tandis que des cactus aux hampes d’aloès,
      Les perroquets divers et les kakatoès
      Et les aras, parmi d’assourdissants ramages,
      Lustraient au soleil clair leurs splendides plumages,
      Dans un pétillement d’ailes et de rayons,
      Les frêles oiseaux-mouche et les grands papillons,
      D’un vol vibrant, avec des jets de pierreries,
      Irradiaient autour des lianes fleuries.

      Plus loin, de toutes parts élancés, des halliers,
      Des gorges, des ravins, des taillis, par milliers,
      Pillant les monbins mûrs et les buissons d’icaques,
      Les singes de tout poil, ouistitis et macaques,
      Sakis noirs, capucins, trembleurs et carcajous
      Par les figuiers géants et les hauts acajous,
      Sautant de branche en branche ou pendus par leurs queues,
      Innombrables, de l’aube au soir, durant des lieues,
      Avec des gestes fous hurlant et gambadant,
      Tout le long de la mer les suivaient.

      Cependant,
      Poussé par une tiède et balsamique haleine,
      Le navire, doublant le cap de Sainte-Hélène,
      Glissa paisiblement dans le golfe d’azur
      Où, sous l’éclat d’un jour éternellement pur,
      La mer de Guayaquil, sans colère et sans lutte,

      Arrondissant au loin son immense volute,
      Frange les sables d’or d’une écume d’argent.

      Et l’horizon s’ouvrit magnifique et changeant.

      Les montagnes, dressant les neiges de leur crête,
      Coupaient le ciel foncé d’une brillante arête
      D’où s’élançaient tout droits au haut de l’éther bleu
      Le Prince du Tonnerre et le Seigneur du Feu :
      Le mont Chimborazo dont la sommité ronde,
      Dôme prodigieux sous qui la foudre gronde,
      Dépasse, gigantesque et formidable aussi,
      Le cône incandescent du vieux Cotopaxi.

      Attentif aux gabiers en vigie à la hune,
      Dans le pressentiment de sa haute fortune,
      Pizarre, sur le pont avec les Conquérants,
      Jetait sur ces splendeurs des yeux indifférents,
      Quand, soudain, au détour du dernier promontoire,
      L’équipage, poussant un long cri de victoire,
      Dans le repli du golfe où tremblent les reflets
      Des temples couverts d’or et des riches palais,
      Avec ses quais noircis d’une innombrable foule,
      Entre l’azur du ciel et celui de la houle,
      Au bord de l’Océan vit émerger Tumbez.

      Alors, se recordant ses compagnons tombés
      À ses côtés, ou morts de soif et de famine,
      Et voyant que le peu qui restait avait mine
      De gens plus disposés à se ravitailler
      Qu’à reprendre leur course, errer et batailler,
      Pizarre comprit bien que ce serait démence
      Que de s’aventurer dans cet empire immense ;
      Et jugeant sagement qu’en ce dernier effort
      Il fallait à tout prix qu’il restât le plus fort,
      Il prit langue parmi ces nations étranges,
      Rassembla beaucoup d’or par dons et par échanges,
      Et, gagnant Panama sur son vieux brigantin
      Plein des fruits de la terre et lourd de son butin,
      Il mouilla dans le port après trois ans de courses.
      Là, se trouvant à bout d’hommes et de ressources,
      Bien que fort malhabile aux manières des cours,
      Il résolut d’user d’un suprême recours
      Avant que de tenter sa dernière campagne,
      Et de Nombre de Dios s’embarqua pour l’Espagne.
      III

      Or, lorsqu’il toucha terre au port de San-Lucar,
      Il retrouva l’Espagne en allégresse, car
      L’Impératrice-Reine, en un jour très prospère,
      Comblant les vœux du prince et les désirs du père,
      Avait heureusement mis au monde l’Infant
      Don Philippe — que Dieu conserve triomphant !
      Et l’Empereur joyeux le fêtait dans Tolède.
      Là, Pizarre, accouru pour implorer son aide,
      Conta ses longs travaux et, ployant le genou,
      Lui fit en bon sujet hommage du Pérou.
      Puis ayant présenté, non sans quelque vergogne
      D’offrir si peu, de l’or, des laines de vigogne
      Et deux lamas vivants avec un alpaca,
      Il exposa ses droits. Don Carlos remarqua

      Ces moutons singuliers et de nouvelle espèce
      Dont la taille était haute et la toison épaisse ;
      Même, il daigna peser entre ses doigts royaux,
      Fort gracieusement, la lourdeur des joyaux ;
      Mais quand il dut traiter l’objet de la demande,
      Il répondit avec sa rudesse flamande :
      Qu’il trouvait, à son gré, que le vaillant Marquis
      Don Hernando Cortès avait assez conquis
      En subjuguant le vaste empire des Aztèques ;
      Et que lui-même ainsi que les saints Archevêques
      Et le Conseil étaient fermement résolus
      À ne rien entreprendre et ne protéger plus,
      Dans ses possessions des mers occidentales,
      Ceux qui s’entêteraient à ces courses fatales
      Où s’abîma jadis Diego de Nicuessa.
      Mais, à ce dernier mot, Pizarre se dressa
      Et lui dit : Que c’était chose qui scandalise
      Que d’ainsi rejeter du giron de l’Église,
      Pour quelques onces d’or, autant d’infortunés,
      Qui, dans l’idolâtrie et l’ignorance nés,
      Ne demandaient, voués au céleste anathème,
      Qu’à laver leurs péchés dans l’eau du saint baptême.
      Ensuite il lui peignit en termes éloquents
      La Cordillère énorme avec ses vieux volcans
      D’où le feu souverain, qui fait trembler la terre
      Et fondre le métal au creuset du cratère,
      Précipite le flux brûlant des laves d’or

      Que garde l’oiseau Rock qu’ils ont nommé condor.
      Il lui dit la nature enrichissant la fable ;
      D’innombrables torrents qui roulent dans leur sable
      Des pierres d’émeraude en guise de galets ;
      La chicha fermentant aux celliers des palais
      Dans des vases d’or pur pareils aux vastes jarres
      Où l’on conserve l’huile au fond des Alpujarres ;
      Les temples du Soleil couvrant tout le pays,
      Revêtus d’or, bordés de leurs champs de maïs
      Dont les épis sont d’or aussi bien que la tige
      Et que broutent, miracle à donner le vertige
      Et fait pour rendre même un Empereur pensif,
      Des moutons d’or avec leurs bergers d’or massif.

      Ce discours étonna Don Carlos, et l’Altesse,
      Daignant enfin peser avec la petitesse
      Des secours implorés l’honneur du résultat,
      Voulut que sans tarder Don François répétât,
      Par-devant Nosseigneurs du Grand Conseil, ses offres
      De dilater l’Église et de remplir les coffres.
      Après quoi, lui passant l’habit de chevalier
      De Saint-Jacque, il lui mit au cou son bon collier.
      Et Pizarre jura sur les saintes reliques
      Qu’il resterait fidèle aux rois Très-Catholiques,
      Et qu’il demeurerait le plus ferme soutien
      De l’Église Romaine et du beau nom chrétien.
      Puis l’Empereur dicta les augustes cédules

      Qui faisaient assavoir, même aux plus incrédules,
      Que, sauf les droits anciens des hoirs de l’Amiral,
      Don François Pizarro, lieutenant général
      De Son Altesse, était sans conteste et sans terme
      Seigneur de tous pays, îles et terre ferme,
      Qu’il avait découverts ou qu’il découvrirait.
      La minute étant lue et quand l’acte fut prêt
      À recevoir les seings au bas des protocoles,
      Pizarre, ayant jadis peu hanté les écoles,
      Car en Estremadure il gardait les pourceaux,
      Sur le vélin royal d’où pendaient les grands sceaux
      Fit sa croix, déclarant ne savoir pas écrire,
      Mais d’un ton si hautain que nul ne put en rire.
      Enfin, sur un carreau brodé, le bâton d’or
      Qui distingue l’Alcade et l’Alguazil Mayor
      Lui fut remis par Juan de Fonseca. La chose
      Ainsi dûment réglée et sa patente close,
      L’Adelantade, avant de reprendre la mer,
      Et bien qu’il n’en gardât qu’un souvenir amer,
      Visita ses parents dans Truxillo, leur ville,
      Puis, joyeux, s’embarqua du havre de Séville
      Avec les trois vaisseaux qu’il avait nolisés.
      Il reconnut Gomère, et les vents alizés,
      Gonflant d’un souffle frais leur voilure plus ronde,
      Entraînèrent ses nefs sur la route du monde
      Qui fit l’Espagne grande et Colomb immortel.
      IV

      Or donc, un mois plus tard, au pied du maître-autel,
      Dans Panama, le jour du noble Évangéliste
      Saint Jean, fray Juan Vargas lut au prône la liste
      De tous ceux qui montaient la nouvelle Armada
      Sous Don François Pizarre, et les recommanda.
      Puis, les deux chefs ayant entre eux rompu l’hostie,
      Voici de quelle sorte on fit la départie.

      Lorsque l’Adelantade eut de tous pris congé,
      Ce jour même, après vêpre, en tête du clergé,
      L’Évêque ayant béni l’armée avec la flotte,
      Don Bartolomé Ruiz, comme royal pilote,
      En pompeux apparat, tout vêtu de brocart,

      Le porte-voix au poing, montant au banc de quart,
      Commanda de rentrer l’ancre en la capitane
      Et de mettre la barre au vent de tramontane.
      Alors, parmi les pleurs, les cris et les adieux,
      Les soldats inquiets et les marins joyeux,
      Debout sur les haubans ou montés sur les vergues
      D’où flottait un pavois de drapeaux et d’exergues,
      Quand le coup de canon de partance roula,
      Entonnèrent en chœur l’Ave maris stella ;
      Et les vaisseaux, penchant leurs mâts aux mille flammes,
      Plongèrent à la fois dans l’écume des lames.

      La mer étant fort belle et le nord des plus frais,
      Leur voyage fut prompt, et sans souffrir d’arrêts
      Ou pour cause d’aiguade ou pour raison d’escale,
      Courant allègrement par la mer tropicale,
      Pizarre saluait avec un mâle orgueil,
      Comme d’anciens amis, chaque anse et chaque écueil.
      Bientôt il vit, vainqueur des courants et des calmes,
      Monter à l’horizon les verts bouquets de palmes
      Qui signalent de loin le golfe, et débarquant,
      Aux portes de Tumbez il vint planter son camp.
      Là, s’abouchant avec les Caciques des villes,
      Il apprit que l’horreur des discordes civiles
      Avait ensanglanté l’Empire du Soleil ;
      Que l’orgueilleux bâtard Atahuallpa, pareil
      À la foudre, rasant villes et territoires,

      Avait conquis, après de rapides victoires,
      Cuzco, nombril du monde, où les Rois, ses aïeux,
      Dieux eux-mêmes, siégeaient parmi les anciens Dieux,
      Et qu’il avait courbé sous le joug de l’épée
      La terre de Manco sur son frère usurpée.

      Aussitôt, s’éloignant de la côte à grands pas,
      À travers le désert sablonneux des pampas,
      Tout joyeux de mener au but ses vieilles bandes,
      Pizarre commença d’escalader les Andes.

      De plateaux en plateaux, de talus en talus,
      De l’aube au soir allant jusqu’à n’en pouvoir plus,
      Ils montaient, assaillis de funèbres présages.
      Rien n’animait l’ennui des mornes paysages.
      Seul, parfois, ils voyaient miroiter au lointain
      Dans sa vasque de pierre un lac couleur d’étain.
      Sous un ciel tour à tour glacial et torride,
      Harassés et tirant leurs chevaux par la bride,
      Ils plongeaient aux ravins ou grimpaient aux sommets ;
      La montagne semblait prolonger à jamais,
      Comme pour épuiser leur marche errante et lasse,
      Ses gorges de granit et ses crêtes de glace.
      Une étrange terreur planait sur la sierra
      Et plus d’un vieux routier dont le cœur se serra
      Pour la première fois y connut l’épouvante.
      La terre sous leurs pas, convulsive et mouvante,

      Avec un sourd fracas se fendait, et le vent,
      Au milieu des éclats de foudre, soulevant
      Des tourmentes de neige et des trombes de grêles,
      Se lamentait avec des voix surnaturelles.
      Et roidis, aveuglés, éperdus, les soldats,
      Cramponnés aux rebords à pic des quebradas,
      Sentaient sous leurs pieds lourds fuir le chemin qui glisse.
      Sur leurs fronts la montagne était abrupte et lisse,
      Et plus bas, ils voyaient, dans leurs lits trop étroits,
      Rebondissant le long des bruyantes parois,
      Aux pointes des rochers qu’un rouge éclair allume,
      Se briser les torrents en poussière d’écume.
      Le vertige, plus haut, les gagna. Leurs poumons
      Saignaient en aspirant l’air trop subtil des monts,
      Et le froid de la nuit gelait la triste troupe.
      Tandis que les chevaux, tournant en rond leur croupe,
      L’un sur l’autre appuyés, broutaient un chaume ras,
      Les soldats, violant les tombeaux Aymaras,
      En arrachaient les morts cousus dans leurs suaires
      Et faisaient de grands feux avec ces ossuaires.

      Pizarre seul n’était pas même fatigué.
      Après avoir passé vingt rivières à gué,
      Traversé des pays sans hameaux ni peuplade,
      Souffert le froid, la faim, et tenté l’escalade
      Des monts les plus affreux que l’homme ait mesurés,
      D’un regard, d’une voix et d’un geste assurés,

      Au cœur des moins hardis il soufflait son courage ;
      Car il voyait, terrible et somptueux mirage,
      Au feu de son désir briller Caxamarca.

      Enfin, cinq mois après le jour qu’il débarqua,
      Les pics de la sierra lui tenant lieu de phare,
      Il entra, les clairons sonnant tous leur fanfare,
      À grand bruit de tambours et la bannière au vent,
      Sur les derniers plateaux, et poussant en avant,
      Sans laisser aux soldats le temps de prendre haleine,
      En hâte, il dévala le chemin de la plaine.
      V

      Au nombre de cent six marchaient les gens de pied.
      L’histoire a dédaigné ces braves, mais il sied
      De nommer par leur nom, qu’il soit noble ou vulgaire,
      Tous ceux qui furent chefs en cette illustre guerre
      Et de dire la race et le poil des chevaux,
      Ne pouvant, au récit de leurs communs travaux,
      Ranger en même lieu que des bêtes de somme
      Ces vaillants serviteurs de tout bon gentilhomme.

      Voici. Soixante et deux cavaliers hidalgos
      Chevauchent, par le sang et la bravoure égaux,
      Autour des plis d’azur de la royale enseigne
      Où près du château d’or le pal de gueules saigne

      Et que brandit, suivant le chroniqueur Xerez,
      Le fougueux Gabriel de Rojas, l’alferez,
      Dont le pourpoint de cuir bordé de cannetilles
      Est gaufré du royal écu des deux Castilles,
      Et qui porte à sa toque en velours d’Aragon
      Un saint Michel d’argent terrassant le dragon.
      Sa main ferme retient ce fameux cheval pie
      Qui s’illustra depuis sous Carbajal l’Impie ;
      Cet andalou de race arabe, et mal dompté,
      Qui mâche en se cabrant son mors ensanglanté
      Et de son dur sabot fait jaillir l’étincelle,
      Peut dépasser, ayant son cavalier en selle,
      Le trait le plus vibrant que saurait décocher
      Du nerf le mieux tendu le plus vaillant archer.

      À l’entour de l’enseigne en bon ordre se groupe,
      Poudroyant au soleil, tout le gros de la troupe :
      C’est Juan de la Torre ; Cristobal Peralta,
      Dont la devise est fière : Ad summum per alta ;
      Le borgne Domingo de Serra-Luce ; Alonze
      De Molina, très brun sous son casque de bronze ;
      Et François de Cuellar, gentilhomme andalous,
      Qui chassait les Indiens comme on force des loups ;
      Et Mena qui, parmi les seigneurs de Valence,
      Était en haut renom pour manier la lance.
      Ils s’alignent, réglant le pas de leurs chevaux
      D’après le train suivi par leurs deux chefs rivaux,

      Del Barco qui, fameux chercheur de terres neuves,
      Avec Orellana descendit les grands fleuves,
      Et Juan de Salcedo qui, fils d’un noble sang,
      Quoique sans barbe encor, galope au premier rang.
      Sur un bravo étalon cap de more qui fume
      Et piaffe, en secouant son frein blanchi d’écume.

      Derrière, tout marris de marcher sur leurs pieds,
      Viennent les démontés et les estropiés.
      Juan Forès pique en vain d’un carreau d’arbalète
      Un vieux rouan fourbu qui bronche et qui halète ;
      Ribera l’accompagne, et laisse à l’abandon
      Errer distraitement la bride et le bridon
      Au col de son bai brun qui boite d’un air morne,
      S’étant, faute de fers, usé toute la corne.
      Avec ces pauvres gens marche don Pèdre Alcon,
      Lequel en son écu porte d’or au faucon
      De sable, grilleté, chaperonné de gueules ;
      Ce vieux seigneur jadis avait tourné les meules
      Dans Grenade, du temps qu’il était prisonnier
      Des mécréants. Ce fut un bon pertuisanier.

      Ainsi bien escortés, à l’amble de leurs deux mules
      Fort pacifiquement s’en vont les deux émules :
      Requelme, le premier, comme bon Contador,
      Reste silencieux, car le silence est d’or ;

      Quant au licencié Gil Tellez, le Notaire,
      Il dresse en son esprit le futur inventaire,
      Tout prêt à prélever, au taux juste et légal,
      La part des Cavaliers après le Quint Royal.

      Or, quelques fourrageurs restés sur les derrières,
      Pour rejoindre leurs rangs, malgré les fondrières,
      À leurs chevaux lancés ayant rendu la main,
      Et bravant le vertige et brûlant le chemin,
      Par la montagne à pic descendaient ventre à terre.
      Leur galop furieux fait un bruit de tonnerre.
      Les voici : bride aux dents, le sang aux éperons,
      Dans la foule effarée, au milieu des jurons,
      Du tumulte, des cris, des appels à l’Alcade,
      Ils débouchent. Le chef de cette cavalcade,
      Qui, d’aspect arrogant et vêtu de brocart,
      Tandis que son cheval fait un terrible écart,
      Salue Alvar de Paz qui devant lui se range,
      En balayant la terre avec sa plume orange,
      N’est autre que Fernan, l’aîné, le plus hautain
      Des Pizarre, suivi de Juan, et de Martin
      Qu’on dit d’Alcantara, leur frère par le ventre.
      Briceño qui, depuis, se fit clerc et fut chantre
      À Lima, n’étant pas très habile écuyer,
      Dans cette course folle a perdu l’étrier,
      Et, voyant ses amis déjà loin, se dépêche
      Et pique sa jument couleur de fleur de pêche.

      Le brave Antonio galope à son côté ;
      Il porte avec orgueil sa noble pauvreté,
      Car, s’il a pour tout bien l’épée et la rondache,
      Son cimier héraldique est ceint des feuilles d’ache
      Qui couronnent l’écu des ducs de Carrion.

      Ils passent, soulevant un poudreux tourbillon.

      À leurs cris, un seigneur, de ceux de l’avant-garde,
      S’arrête, et, retournant son cheval, les regarde.
      Il monte un genet blanc dont le caparaçon
      Est rouge, et pour mieux voir se penche sur l’arçon.
      C’est le futur vainqueur de Popayan. Sa taille
      Est faite pour vêtir le harnois de bataille.
      Beau comme un Galaor et fier comme un César,
      Il marche en tête, ayant pour nom Benalcazar.
      Près d’Oreste voici venir le bon Pylade :
      Très basané, le chef coiffé de la salade,
      Il rêve, enveloppé dans son large manteau ;
      C’est le vaillant soldat Hernando de Soto
      Qui, rude explorateur de la zone torride,
      Découvrira plus tard l’éclatante Floride
      Et le père des eaux, le vieux Meschacébé.
      Cet autre qui, casqué d’un morion bombé,
      Boucle au cuir du jambard la lourde pertuisane
      En flattant de la voix sa jument alezane,
      C’est l’aventurier grec Pedro de Candia,

      Lequel ayant brûlé dix villes, dédia,
      Pour expier ces feux, dix lampes à la Vierge.
      Il regarde, au sommet dangereux de la berge,
      Caracoler l’ardent Gonzalo Pizarro,
      Qui depuis, à Lima, par la main du bourreau,
      Ainsi que Carbajal, eut la tête branchée
      Sur le gibet, après qu’elle eut été tranchée
      Aux yeux des Cavaliers qui, séduits par son nom,
      Dans Cuzco révolté haussèrent son pennon.
      Mais lui, bien qu’à son roi déloyal et rebelle,
      Étant bon hidalgo, fit une mort très belle.

      À quelques pas, l’épée et le rosaire au flanc,
      Portant sur les longs plis de son vêtement blanc
      Un scapulaire noir par-dessus le cilice
      Dont il meurtrit sa chair et dompte sa malice,
      Chevauche saintement l’ennemi des faux dieux,
      Le très savant et très miséricordieux
      Moine dominicain fray Vincent de Valverde
      Qui, tremblant qu’à jamais leur âme ne se perde
      Et pour l’éternité ne brûle dans l’Enfer,
      Fit périr des milliers de païens par le fer
      Et les auto-da-fés et la hache et la corde,
      Confiant que Jésus, en sa miséricorde,
      Doux rémunérateur de son pieux dessein,
      Recevrait ces martyrs ignorants dans son sein.

      Enfin, les précédant de dix longueurs de vare,
      Et le premier de tous, marche François Pizarre.

      Sa cape, dont le vent a dérangé les plis,
      Laisse entrevoir la cotte et les brassards polis ;
      Car, seul parmi ces gens, pourtant de forte race,
      Qui tous avaient quitté l’acier pour la cuirasse
      De coton, il gardait, sous l’ardeur du Cancer,
      Sans en paraître las, son vêtement de fer.

      Son barbe cordouan, rétif, faisait des voltes
      Et hennissait ; et lui, châtiant ces révoltes,
      Laissait parfois sonner contre ses flancs trop prompts
      Les molettes d’argent de ses lourds éperons,
      Mais sans plus s’émouvoir qu’un cavalier de pierre,
      Immobile, et dardant de sa sombre paupière
      L’insoutenable éclat de ses yeux de gerfaut.

      Son cœur aussi portait l’armure sans défaut
      Qui sied aux conquérants, et, simple capitaine,
      Il caressait déjà dans son âme hautaine
      L’espoir vertigineux de faire, tôt ou tard,
      Un manteau d’Empereur des langes du bâtard.
      VI

      Ainsi précipitant leur rapide descente
      Par cette route étroite, encaissée et glissante,
      Depuis longtemps, suivant leur chef, et, sans broncher,
      Faisant rouler sous eux le sable et le rocher,
      Les hardis cavaliers couraient dans les ténèbres
      Des défilés en pente et des gorges funèbres
      Qu’éclairait par en haut un jour terne et douteux ;
      Lorsque, subitement, s’effondrant devant eux,
      La montagne s’ouvrit sur le ciel comme une arche
      Gigantesque, et, surpris au milieu de leur marche
      Et comme s’ils sortaient d’une noire prison,
      Dans leurs yeux aveuglés l’espace, l’horizon,

      L’immensité du vide et la grandeur du gouffre
      Se mêlèrent, abîme éblouissant. Le soufre,
      L’eau bouillante, la lave et les feux souterrains,
      Soulevant son échine et crevassant ses reins,
      Avaient ouvert, après des siècles de bataille,
      Au flanc du mont obscur cette splendide entaille.

      Et, la terre manquant sous eux, les Conquérants
      Sur la corniche étroite ayant serré leurs rangs,
      Chevaux et cavaliers brusquement firent halte.

      Les Andes étageaient leurs gradins de basalte,
      De porphyre, de grès, d’ardoise et de granit,
      Jusqu’à l’ultime assise où le roc qui finit
      Sous le linceul neigeux n’apparaît que par place.
      Plus haut, l’âpre forêt des aiguilles de glace
      Fait vibrer le ciel bleu par son scintillement ;
      On dirait d’un terrible et clair fourmillement
      De guerriers cuirassés d’argent, vêtus d’hermine,
      Qui campent aux confins du monde, et que domine
      De loin en loin, colosse incandescent et noir,
      Un volcan qui, dressé dans la splendeur du soir,
      Hausse, porte-étendard de l’hivernal cortège,
      Sa bannière de feu sur un peuple de neige.

      Mais tous fixaient leurs yeux sur les premiers gradins
      Où, près des cours d’eau chaude, au milieu des jardins,
      Ils avaient vu, dans l’or du couchant éclatantes,
      Blanchir à l’infini, les innombrables tentes
      De l’Inca, dont le vent enflait les pavillons ;
      Et de la solfatare en de tels tourbillons
      Montaient confusément d’épaisses fumerolles,
      Que dans cette vapeur, couverts de banderoles,
      La plaine, les coteaux et le premier versant
      De la montagne avaient un aspect très puissant.

      Et tous les Conquérants, dans un morne silence,
      Sur le col des chevaux laissant pendre la lance,
      Ayant considéré mélancoliquement
      Et le peu qu’ils étaient et ce grand armement,
      Pâlirent. Mais Pizarre, arrachant la bannière
      Des mains de Gabriel Rojas, d’une voix fière :
      Pour Don Carlos, mon maître, et dans son Nom Royal,
      Moi, François Pizarro, son serviteur loyal,
      En la forme requise et par-devant Notaire,
      Je prends possession de toute cette terre ;
      Et je prétends de plus que si quelque rival
      Osait y contredire, à pied comme à cheval,
      Je maintiendrai mon droit et laverai l’injure ;
      Et par mon saint patron, Don François, je le jure ! —

      Et ce disant, d’un bras furieux, dans le sol
      Qui frémit, il planta l’étendard espagnol
      Dont le vent des hauteurs qui soufflait par rafales
      Tordit superbement les franges triomphales.

      Cependant les soldats restaient silencieux,
      Éblouis par la pompe imposante des cieux.

      Car derrière eux, vers l’ouest, où sans fin se déroule
      Sur des sables lointains la Pacifique houle,
      En une brume d’or et de pourpre, linceul
      Rougi du sang d’un Dieu, sombrait l’antique Aïeul
      De Celui qui régnait sur ces tentes sans nombre.
      En face, la sierra se dressait haute et sombre.
      Mais quand l’astre royal dans les flots se noya,
      D’un seul coup, la montagne entière flamboya
      De la base au sommet, et les ombres des Andes,
      Gagnant Caxamarca, s’allongèrent plus grandes.
      Et tandis que la nuit, rasant d’abord le sol,
      De gradins en gradins haussait son large vol,
      La mourante clarté, fuyant de cime en cime,
      Fit resplendir enfin la crête plus sublime ;
      Mais l’ombre couvrit tout de son aile. Et voilà
      Que le dernier sommet des pics étincela,

      Puis s’éteignit.

      Alors, formidable, enflammée
      D’un haut pressentiment, tout entière, l’armée,
      Brandissant ses drapeaux sur l’occident vermeil,
      Salua d’un grand cri la chute du Soleil.

      https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Conqu%C3%A9rants_de_l%E2%80%99Or

    • Question @simplicissimus
      En cherchant l’ideogramme chinois pour l’or, j’ai trouvé un symbole de « triple or »

      https://fr.wiktionary.org/wiki/%E9%91%AB
      mais il n’y a pas de traduction ni définition pour ce signe. Gogol translate traduit par Xin et Xin veut dire nouveau, mais j’ai un doute.
      Est-ce que tu sait si un triple or fait un nouveau mot qui n’a pas de rapport direct à l’or ou est ce que ca veux dire qu’il y a trois fois plus d’or dans cet or ?

    • Merci @mad_meg de ta grande confiance en mes capacités ! et, surtout, merci de mobiliser ma curiosité qui ne demande que cela…

      Je ne suis pas sinisant, mais un peu de recherche en partant de ton idéogramme me donne des éléments de réponse. Apparemment, différents idéogrammes retranscrivent le même son, transcrit xīn (et parfois jīn, avec la même prononciation…, le trait horizontal, dont le nom typographique est un #macron est la marque du premier ton (haut et long dixit WP https://fr.wikipedia.org/wiki/Macron_(diacritique)#Transcription_du_chinois )

      cf. gg:translate (à l’écoute du robot qui prononce ces trois idéogrammes, je ne perçois pas vraiment de différence)
      https://translate.google.fr/#zh-CN/fr/金%0A鑫%0A新

      D’après Chine nouvelle et son dictionnaire (Xinhua, justement l’un des xin, comme pour Xin Jiang (ex-Sinkiang dans les transcriptions françaises anciennes)

      • 金 : or

      • 鑫 : ton « triple or », signifiant prospère (et pas d’autre info, si ce n’est que ce caractère est très utilisé pour les noms de commerce…)

      • 新 : nouveau

      Au passage, je trouve les articles de Chine nouvelle particulièrement bien faits… et tu peux apprendre à l’écrire (semble-t-il çar le lien demande une connexion à son compte gmail…)

      https://www.chine-nouvelle.com/outils/dictionnaire.html

    • De mon point de vue, un incontournable : L’Or de Blaise Cendrars

      L’Or (roman) — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Or_(roman)

      L’Or (sous-titré La Merveilleuse Histoire du général Johann August Suter) est un roman de Blaise Cendrars paru chez Grasset en 1925. C’est le premier roman publié par son auteur, connu jusqu’alors pour ses poèmes (Les Pâques à New York, la Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France) et ses collaborations avec les peintres dans les milieux d’avant-garde.

    • Merci @simplicissimus j’étais sur que tu saurais résoudre cette énigme du « triple or » j’avais vu en effet beaucoup de logos commerciaux avec ce signe. Pour L’Or de Cendras je l’avais lu dans ma jeunesse mais je m’en souviens pas très bien, je vais voir si je te retrouve dans mes livres pour m’y replongé car c’est le moment de m’y mettre vu ma thématique actuelle.
      Et merci aussi pour le lien vers les mines sauvages des indiens du venezuela. Je vais regarder ca de près, ainsi que ce macron que j’ai pas bien compris ce que c’est ^^

    • Sinon sur l’or ca me fait toujours pensé à ce passage du deuxième chant de Maldoror - je pense pas l’utilisé mais j’en profite pour le collé ici

      Un jour, donc, fatigué de talonner du pied le sentier abrupte du voyage terrestre, et de m’en aller, en chancelant comme un homme ivre, à travers les catacombes obscures de la vie, je soulevai avec lenteur mes yeux spleenétiques, cernés d’un grand cercle bleuâtre, vers la concavité du firmament, et j’osai pénétrer, moi, si jeune, les mystères du ciel ! Ne trouvant pas ce que je cherchais, je soulevai la paupière effarée plus haut, plus haut encore, jusqu’à ce que j’aperçusse un trône, formé d’excréments humains et d’or, sur lequel trônait, avec un orgueil idiot, le corps recouvert d’un linceul fait avec des draps non lavés d’hôpital, celui qui s’intitule lui-même le Créateur ! Il tenait à la main le tronc pourri d’un homme mort, et le portait, alternativement, des yeux au nez et du nez à la bouche ; une fois à la bouche, on devine ce qu’il en faisait. Ses pieds plongeaient dans une vaste mare de sang en ébullition, à la surface duquel s’élevaient tout à coup, comme des ténias à travers le contenu d’un pot de chambre, deux ou trois têtes prudentes, et qui s’abaissaient aussitôt, avec la rapidité de la flèche : un coup de pied, bien appliqué sur l’os du nez, était la récompense connue de la révolte au règlement, occasionnée par le besoin de respirer un autre milieu ; car, enfin, ces hommes n’étaient pas des poissons ! Amphibies tout au plus, ils nageaient entre deux eaux dans ce liquide immonde !… jusqu’à ce que, n’ayant plus rien dans la main, le Créateur, avec les deux premières griffes du pied, saisît un autre plongeur par le cou, comme dans une tenaille, et le soulevât en l’air, en dehors de la vase rougeâtre, sauce exquise ! Pour celui-là, il faisait comme pour l’autre. Il lui dévorait d’abord la tête, les jambes et les bras, et en dernier lieu le tronc, jusqu’à ce qu’il ne restât plus rien ; car, il croquait les os. Ainsi de suite, durant les autres heures de son éternité. Quelquefois il s’écriait : « Je vous ai créés ; donc j’ai le droit de faire de vous ce que je veux. Vous ne m’avez rien fait, je ne dis pas le contraire. Je vous fais souffrir, et c’est pour mon plaisir. » Et il reprenait son repas cruel, en remuant sa mâchoire inférieure, laquelle remuait sa barbe pleine de cervelle.

      https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Chants_de_Maldoror/Chant_II

    • Encore une question pour @simplicissimus ou toute personne qui aurais des infos là dessus.
      Dans un interview sur la chaine Thinkerview mais je ne sais plus laquelle, le mec qui fait les entretiens dit que la Chine constituerait un stock d’or de manière à pouvoir étaloné le yuan sur l’or et prendre ainsi le dessus sur le dollar et faire du yuan la nouvelle monnaie de référence. J’en sais pas plus, mais si quelqu’un·e à des infos là dessus, ou sur cette rumeur, je suis prenneuse.
      Merci

      sur gogol j’ai trouver quelques infos de 2017 mais je sais pas ce que ca vaut
      https://www.loretlargent.info/crise/la-chine-adossera-le-yuan-%E5%85%83-a-l%E2%80%99or/7762
      https://www.businessbourse.com/2017/12/13/letalon-or-russo-chinois-signifie-fin-de-domination-dollar-americain
      https://medium.com/@Pierre_Paperon/alibaba-et-un-standard-mon%C3%A9taire-le-yuan-or-419b578c58d7
      https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-baquiast/blog/170917/le-brics-prepare-la-mise-en-place-dun-nouvel-etalon-or

    • Une histoire de la ruée vers l’or, en Californie, à partir de 1848
      https://www.youtube.com/watch?v=XKxVyBo9jek

      Effondrement minier survenu sur la mine d’Elura située à 600 km à l’ouest-nord-ouest de Sydney, qui exploitait un gisement découvert dans les années 1970. Les mineurs y extrayaient de l’or, de l’argent, de l’ilménite, du leucoxène (altération de l’ilménite1), du zircon, du cuivre, du zinc et du plomb. L’effondrement s’est heureusement produit peu après le retrait des mineurs (et du matériel de chantier).

    • Dans l’Aude, la vallée de l’Orbiel minée par une pollution à l’arsenic
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/12/05/dans-l-aude-la-vallee-de-l-orbiel-minee-par-une-pollution-a-l-arsenic_539270
      #paywall je vais voire si il y a d’autres sources sur ce sujet.

      https://www.lindependant.fr/2018/11/14/pollution-a-larsenic-dans-lorbiel-suite-aux-intemperies-trois-associati
      –—

      https://www.lindependant.fr/2014/08/02/cet-arsenic-qui-empoisonne-la-vie-de-la-vallee-de-l-orbiel,1914128.php

      La préfecture a reconduit le 8 juillet un arrêté de 1997 interdisant la mise sur le marché des légumes-feuilles, légumes-racines, de thym ou d’escargots issus de huit communes.

      Le triste rituel est reconduit, chaque année, à de rares exceptions près, depuis 1997. Le 8 juillet, le préfet de l’Aude Louis Le Franc a, comme ses prédécesseurs, signé l’arrêté « portant suspension de la mise sur le marché des légumes feuilles, des légumes racines, des poireaux cultivés, du thym et des escargots ramassés dans la vallée de l’Orbiel, de ses environs et du site industriel de Salsigne ».

      C’est, comme pour les arrêtés des années passées, à de multiples analyses effectuées de 1997 à 2007 sur les végétaux que se réfère la préfecture. Arsenic, plomb, cadmium, mercure, voilà les éléments dont des « concentrations supérieures aux teneurs au-delà desquelles la sécurité des populations ne peut être garantie » ont été détectées.

      De quoi justifier ces suspensions de mise sur le marché des carottes, navets, choux, épinards, salades, mâche, blette, céleris branches et autres poireaux « cultivés sur des parcelles inondables, irriguées ou arrosées par des eaux en provenance de l’Orbiel et de ses affluents » : Villanière, Villardonnel, Conques-sur-Orbiel, Salsigne, Lastours et Villalier sont visées. Même mesure, donc, pour le thym et les escargots, avec une liste de villages concernés à laquelle viennent se rajouter Fournes-Cabardès et Limousis.

      –-----
      La mine d’or de Salsigne est un des sites les plus pollué en France.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mine_d%27or_de_Salsigne

    • Un bouquin sur le sujet signalé par @vanderling ;
      Ni or ni maître. Montagne d’or et consorts


      https://seenthis.net/messages/828122

      –—
      Au fait j’ai fait ce dessin il y a un bon moment mais il n’a pas encore été exposé et j’ai pas encore fait l’appli.
      J’ai pour le moment seulement un aperçu.

    • Merci @vanderling :)
      il fait 140x220cm
      –---

      RÉVÉLATIONS - FRANÇAFRIQUE : PARFUM DE CORRUPTION EN GUINÉE

      https://www.youtube.com/watch?v=j_whCfWEOds

      Un projet français capable de séduire des pontes du CAC 40 pour exploiter une mine de bauxite en Guinée tourne au vinaigre : entre paradis fiscaux et corruption, dictature tropicale et néocolonialisme, récit d’un incroyable scandale, au cœur d’une Françafrique qui ne veut pas mourir.

      L’enquête de Thomas Dietrich : https://www.lemediatv.fr/articles/enquetes/revelations-francafrique-parfum-de-corruption-en-guinee-KYxpRbuCQLyo39-sS5

  • United Nations considers a test ban on evolution-warping gene drives - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/612415/united-nations-considers-a-test-ban-on-evolution-warping-gene-driv

    he billionaire Bill Gates wants to end malaria, and so he’s particularly “energized” about gene drives, a technology that could wipe out the mosquitoes that spread the disease.
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    Gates calls the new approach a “breakthrough,” but some environmental groups say gene drives are too dangerous to ever use.

    Now the sides are headed for a showdown.

    In a letter circulated today, scientists funded by the Bill & Melinda Gates Foundation and others are raising the alarm over what they say is an attempt to use a United Nations biodiversity meeting this week in Sharm El-Sheikh, Egypt, to introduce a global ban on field tests of the technology.

    At issue is a draft resolution by diplomats updating the UN Convention on Biological Diversity, which—if adopted—would call on governments to “refrain from” any release of organisms containing engineered gene drives, even as part of experiments.

    The proposal for a global gene-drive moratorium has been pushed by environmental groups that are also opposed to genetically modified soybeans and corn. They have likened the gene-drive technique to the atom bomb.

    In response, the Gates Foundation, based in Seattle, has been funding a counter-campaign, hiring public relations agencies to preempt restrictive legislation and to distribute today’s letter. Many of its signatories are directly funded by the foundation.

    “This is a lobbying game on both sides, to put it bluntly,” says Todd Kuiken, who studies gene-drive policy at North Carolina State University. (He says he was asked to sign the Gates letter but declined because he is a technical advisor to the UN.)

    It’s the ability of a gene drive to spread on its own in the wild that accounts for both the technology’s promise and its peril. Scientists already take elaborate precautions against accidental release of gene-drive mosquitoes from their labs.

    Burt says for now the biggest unknown is whether the technology will work at all. “The risk we are trying to deal with is that it doesn’t work, that it falls over when we release it, or resistance develops very quickly,” he says.

    That means both opponents and supporters of gene drives may be overestimating how soon one could be ready.

    “The member states are hearing and thinking that these are sitting in the lab ready to be released, and that is not the case,” says Kuiken. “Nothing I have seen suggested these things are literally ready to go out the door tomorrow. We could have better decisions if everyone knew they could take a breath.”

    #Gene_drive #Hubris #Bill_Gates #Malaria

  • MIT and Harvard reconsidering Saudi ties after Khashoggi murder | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2018/nov/13/saudi-arabia-mit-harvard-funding-mohammed-bin-salman-reconsidering-khas

    Last March, Saudi Arabia’s de facto ruler, Crown Prince Mohammed bin Salman, came to the United States with a mission: to boost his image as a moderniser, liberaliser and reformer at a time when he stood accused of war crimes in Yemen and had recently consolidated power by jailing rivals, critics, rights activists and even family members.
    Saudi Arabia says it is a beacon of light fighting ‘dark’ Iran
    Read more

    Over the course of his three-week trip he appeared alongside American giants of government, business and entertainment, inking lucrative business deals while letting the celebrity and reputation of people such as Michael Bloomberg, Bill Gates, Jeff Bezos and Dwayne Johnson rub off on him.

    #mit #boston #arabie_saoudite

  • Ambulanciers en grève : 408 kilomètres de bouchons ce lundi matin en Ile-de-France suite à des opérations escargot
    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/ile-de-france-grosses-perturbations-sur-l-a4-et-le-peripherique-suite-a-u

    Frankreich erlebt eine landesweite Protestwelle nach Angriff der Macron-Regierung auf das Sytem des Krankentransports. Bisher wurden Patienten die Kosten des Krankentransports von der nationalen Krankenversicherung erstattet, wobei nach einer Verschreibung feste Preise gezahlt wurden. Mit der kürzlich in Kraft getretenen Gesetzesänderung wird der Krankentransport Teil der Gesundheitsleistung, die durch Kliniken erbracht und deren Preis von ihnen mit den Fahrdiensten individuell verhandelt werden.

    Bisher beauftragte der Kranke regelmäßig seinen Lieblingschauffeur und rechnete die Kosten mit der staatlichen Versicherung ab. Jetzt veranstalten die Kliniken Ausschreibungen und lassen die Krankentransporte vom billigsten Anbieter durchführen. Die internationalen Vermittler von Mobilitätsdientleistungen stehen in den Startlöchern für das Rennen um den neu geschaffenen Markt.

    Diese Entwicklung wird zahlreiche kleine Unternehmen in den Ruin und ihre Angestellten in die Arbeitslosigkeit zwingen. Die bereits jetzt niedrigen Löhne werden voraussichtlich brutal mit allen bekannten Tricks unterhab des Mindestlohnniveaus gedrückt. Dies ist der Plan von Präsident Macron und seiner Gesundheitsministerin Agnès Buzyn, die ungeachtet landesweiter Proteste an der sozialschädlichen Umstrukturierung festhalten.

    Lundi 5 novembre 2018 - Les ambulanciers manifestent ce lundi contre la réforme du financement des transports sanitaires et ils ont organisé des opérations escargot ce matin en Ile-de-France. Il y avait 408 kilomètres de bouchons vers 09h00. Les cortèges sont attendus vers 16h00 devant le ministère de la Santé.

    Ambulanciers en grève. Le périphérique parisien bloqué, 14 interpellations
    https://www.ouest-france.fr/ile-de-france/paris-75000/ambulanciers-en-greve-le-peripherique-parisien-bloque-14-interpellation

    Publié le 06/11/2018 - Le périphérique parisien a été de nouveau bloqué ce mardi, au deuxième jour d’une mobilisation d’ambulanciers contre une réforme du financement des transports sanitaires menaçant selon eux les petites et moyennes entreprises.

    Ils sont en colère, certains désespérés - « Nous ne partirons pas ! ». Bloquant encore ce mardi matin le périphérique parisien, les ambulanciers ont entamé ce mardi 6 novembre leur deuxième jour d’action. Ils sont mobilisés contre la réforme du financement des transports sanitaires qui, selon eux, menacent les petites et moyennes entreprises.

    Certains ambulanciers sont restés la nuit et une bonne partie de la matinée sur le périphérique, notamment vers la porte de Bercy, avant l’intervention des CRS.

    Une ambulance mise à la fourrière

    Au total, 14 d’entre eux ont été interpellés pour participation délictueuse à un attroupement, entrave à la circulation et obstacle à l’enlèvement, selon la préfecture de police. Une ambulance a également été enlevée et mise à la fourrière. Le blocage a été levé à 10 h 35.

    Dans la ligne de mire des manifestants, l’article 80 du projet de budget de la sécurité sociale 2017, entré en vigueur le 1er octobre 2018.

    Depuis cette date, la prise en charge des transports des patients revient directement aux hôpitaux et cliniques plutôt qu’à l’Assurance maladie, tout comme le choix des ambulances privées, auparavant réservées aux patients.

    « C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », a affirmé Olivier Meraud, directeur des ambulances Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne. Il cite, pêle-mêle « la hausse des prix du gasoil, la tarification des transports qui n’a pas été revalorisée depuis 2013, les normes ».

    Un mouvement parti du terrain
    Le mouvement, auquel ne participaient pas les principales fédérations du secteur, est parti de coordinations de terrain, mené par l’Association pour la défense du transport sanitaire (ADTS), créé il y a un mois. « Les syndicats ne nous représentent pas », selon Olivier Meraud, qui a participé au mouvement lundi, « car légal et déposé en préfecture », mais n’est pas resté jusqu’à mardi matin.

    Sinan Cakir, gérant des ambulances du Châtelet (Seine-et-Marne), a continué la mobilisation et compte poursuivre « jusqu’à ce que l’on soit reçu par la ministre ». « L’article 80, c’est la mort des petites structures, qui ne peuvent concurrencer les grosses sur les appels d’offres des hôpitaux », justifie-t-il.

    De source aéroportuaire, une quinzaine d’ambulanciers bloquaient en milieu de journée les routes menant aux terminaux de Roissy, rendant la circulation « difficile » près du Terminal 1.

    La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a rejeté les inquiétudes exprimées par les ambulanciers lundi soir, disant avoir été « très attentive à ne pas favoriser l’uberisation » du secteur. « Les dépenses de transport ont considérablement augmenté d’année en année », a par ailleurs rappelé la ministre, qui veut inciter les hôpitaux à « rationaliser les transports ».

    Des ambulanciers en colère ont paralysé les routes de l’Aveyron - 09/11/2018 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/09/2903382-operation-escargot-cours-ambulanciers-a75-aveyron.html

    Publié le 09/11/2018 - La «  loi 80  » a du mal à passer chez les ambulanciers aveyronnais et lozériens, qui ont tour à tour perturbé la circulation, organisé un barrage filtrant et investi la ville de Rodez pour exprimer leur colère. Plus de 150 véhicules étaient présents lors du mouvement.

    Les transporteurs sanitaires se mobilisent contre l’article 80 du financement de la Sécurité sociale de 2017. Ce texte, entré en vigueur au 1er octobre, modifie le financement des ambulanciers : c’est désormais aux hôpitaux et aux cliniques de payer les transporteurs, et non plus à la Caisse primaire d’assurance maladie elle-même. Un changement qui inquiète les ambulanciers à plus d’un titre.

    Prix cassés, uberisation, non-respect du choix du patient

    Désormais, l’Etat sera chargé de donner une enveloppe aux établissements de santé qui servira à payer les ambulanciers. "Notre crainte c’est que les hôpitaux et les cliniques tirent les prix vers le bas, car ils sont déjà étranglés par leur budget", explique Jean-Marc Ginesty, gérant d’une entreprise d’une vingtaine de salariés. Qui dit établissement public, dit également appel d’offres. Pour être concurrentiel par rapport aux autres entreprises, il faut être en mesure de proposer des remises. Impossible pour les petites structures de s’aligner. "Au final, ça peut avoir un impact sur l’emploi", redoute Jean-Marc Ginesty. 

    Il craint même une "uberisation" des ambulances : "certaines sociétés attendent que les transports se libéralisent pour pouvoir proposer leurs services et casser les prix". "Cela risque de faire travailler des personnes non formées au métier d’ambulancier", estime Hervé Guilhot, gérant de la société Ambulances Arnal à Millau.

    Autre motif de contestation : "le non-respect du choix du patient pour les transports" pour les trajets entre hôpitaux et les consultations externes, affirme Hervé Guilhot. Avant, quand le patient choisissait, on créait des liens avec lui. Désormais, il n’aura plus le choix de son transporteur, c’est l’hôpital qui choisira pour lui", regrette Hervé Guilhot. "Dans ce travail, le contact humain est très important, le client nous donne sa confiance", confirme Jean-Marc Ginesty.

    Circulation perturbée

    Après avoir exprimé leur mécontentement en gênant la circulation aux abords de Rodez et Millau tôt ce matin, ces derniers, rejoints par leurs homologues lozériens, ont choisi d’employer la manière forte, en réalisant dans la foulée une nouvelle opération escargot sur la RN88 et suivi d’un barrage sur l’A75 obligeant les automobilistes à faire un détour par l’aire de l’Aveyron.

    Le barrage en question a été levé vers 16 heures et une opération escargot entre Sévérac et la Lozère a pris le relais. Une nouvelle action s’est ensuite mise en place à Rodez où une dizaine de manifestants a été reçue en préfecture.

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    #disruption #Frankreich #Gesundheit #Personentransport #Krankenversicherung

  • Publication du code de Wonderbrush
    https://linuxfr.org/news/publication-du-code-de-wonderbrush

    Wonderbrush est un éditeur d’images pour BeOS et Haiku.

    Au départ logiciel payant pour BeOS, une licence gratuite est accordée à tous les utilisateurs de Haiku (le développeur de Wonderbrush étant également contributeur de Haiku). La semaine dernière, le code source de Wonderbrush a été publié sous licence MIT, aussi bien pour la version 2 que pour la version 3 encore en cours de développement.

    lien n°1 : Sources de Wonderbbrush 2lien n°2 : Sources de Wonderbrush 3lien n°3 : Page officielle de WonderbrushFonctionnalités

    Les images Wonderbrush sont organisées en calques. Chaque calque contient des objets qui peuvent être modifiés : textes, formes, coups de brosse, etc. Les calques peuvent s’appliquer sous forme d’effets (masques, flou, etc.) les uns sur les autres. Les objets restent modifiables avec (...)

  • How To Kill Your Tech Industry, by Marie Hicks
    https://logicmag.io/05-how-to-kill-your-tech-industry

    In World War II, Britain invented the electronic computer. By the 1970s, its computing industry had collapsed—thanks to a labor shortage produced by sexism.

    JavaScript is for Girls, by Miriam Posner
    https://logicmag.io/01-javascript-is-for-girls

    Decades ago, men kicked women out of the programming profession just as it was taking off. Now that women are fighting their way back in, men are finding new ways to protect their status.

    Women in Computer Science: A 1983 MIT Report
    https://logicmag.io/women-in-computer-science-a-1983-mit-report

    In 1983, female computer scientists at MIT wrote a report on how sexism was pushing women out of their—historically female—field.

    These were their recommendations.

    In the age of Uber and VC sexual harassment and the Google memo... how much has changed? How many do we still need to start following?

    #informatique #sexisme

    • Merci @fil, ça donne des billes !
      Quand j’essaye d’expliquer sous le biais politique /ça me protège aussi/ comment le sexisme agit en informatique, c’est souvent pris par les hommes à titre personnel et on aboutit alors à une discussion défensive qui vise à déculpabiliser l’interlocuteur masculin et me rappelle à l’ordre du patriarcat (qui s’invite toujours sans crier gare).
      Ou bien, il y a toujours une femme qui leur a dit que cela ne la dérange pas.
      C’est comme si c’était du vent, ou pire, comme si je me retrouvais dans une situation où je dois rassurer l’autre, modifier mon discours et mon propre comportement pour aller me noyer dans le personnage féminin de la mère nourricière. J’en ai marre d’expliquer sans succès que le problème ne vient pas du comportement individuel des femmes. Il serait temps que la communauté des hommes qui constituent à plus de 80% le logiciel libre se sorte les doigts du cul pour au moins commencer à se questionner sur l’absence des femmes.

  • A global ethics study aims to help AI solve the self-driving “trolley problem”
    https://www.technologyreview.com/s/612341/a-global-ethics-study-aims-to-help-ai-solve-the-self-driving-troll

    Millions of people in 233 countries weighed in on whose lives self-driving cars should prioritize, revealing how much ethics diverge across cultures. In 2014 researchers at the MIT Media Lab designed an experiment called Moral Machine. The idea was to create a game-like platform that would crowdsource people’s decisions on how self-driving cars should prioritize lives in different variations of the “trolley problem.” In the process, the data generated would provide insight into the collective (...)

    #algorithme #voiture #éthique

  • Une voiture autonome devrait-elle tuer un jeune ou un papi ? Le MIT dévoile les résultats de son étude éthique
    https://www.numerama.com/vroom/434552-une-voiture-autonome-devrait-elle-tuer-un-jeune-ou-un-papi-le-mit-d

    En 2016, le MIT a lancé un questionnaire nommé « machine morale » pour évaluer les choix éthiques du public si une voiture autonome doit tuer quelqu’un dans un crash inévitable. Deux ans plus tard, les résultats ont fait l’objet d’une étude publiée dans la revue Nature. C’est la version moderne du dilemme du tramway, une expérience de pensée qui vous place devant un choix impossible. Si vous étiez une voiture autonome, quelle décision prendriez-vous si vous ne pouviez pas éviter un accident mortel (...)

    #Tesla #algorithme #voiture #éthique

    //c0.lestechnophiles.com/www.numerama.com/content/uploads/2017/08/accident-route-secours.jpg

  • Daarom lees ik
    http://constantvzw.org/site/Daarom-lees-ik.html

    Algolit members Gijs de Heij and An Mertens will organise a #Workshop on Algorithmic Storytellers in the framework of the studyday ’Daarom lees ik’ (’Why I read’) organised by UGent. In the morning there will be a lecture and panel discussion about classical and digital fiction with i-literature pioneer Nick Montfort (MIT), and the researchers of UGent Culture & Education, Geert Vandermeersche and Kris Rutten. In the afternoon, a series of workshops explore the futures of reading. You can (...)

    #Algolit

    / Workshop, #Literature, #Algorithm

  • DIVE | Turn Data into Stories Without Writing Code
    https://dive.media.mit.edu

    Recommendation-driven
    data exploration

    Turn your data into stories without writing code. Our system integrates semi-automated visualization and statistical analysis features into a unified workflow.

    DIVE is a publicly available (free as in beer) and open source research project from the MIT Media Lab.

    #visualisation_de_données

  • The smartphone app that can tell you’re depressed before you know it yourself - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/612266/the-smartphone-app-that-can-tell-youre-depressed-before-you-know-i

    A startup founded in Palo Alto, California, by a trio of doctors, including the former director of the US National Institute of Mental Health, is trying to prove that our obsession with the technology in our pockets can help treat some of today’s most intractable medical problems: depression, schizophrenia, bipolar disorder, post-traumatic stress disorder, and substance abuse.

    Mindstrong Health is using a smartphone app to collect measures of people’s cognition and emotional health as indicated by how they use their phones. Once a patient installs Mindstrong’s app, it monitors things like the way the person types, taps, and scrolls while using other apps. This data is encrypted and analyzed remotely using machine learning, and the results are shared with the patient and the patient’s medical provider.

    The seemingly mundane minutiae of how you interact with your phone offers surprisingly important clues to your mental health, according to Mindstrong’s research—revealing, for example, a relapse of depression.

    The seemingly mundane minutiae of how you interact with your phone offers surprisingly important clues to your mental health, according to Mindstrong’s research—revealing, for example, a relapse of depression.❞

    For now, Insel says, the company is working mainly with seriously ill people who are at risk of relapse for problems like depression, schizophrenia, and substance abuse. “This is meant for the most severely disabled people, who are really needing some innovation,” he says. “There are people who are high utilizers of health care and they’re not getting the benefits, so we’ve got to figure out some way to get them something that works better.” Actually predicting that a patient is headed toward a downward spiral is a harder task, but Dagum believes that having more people using the app over time will help cement patterns in the data.

    There are thorny issues to consider, of course. Privacy, for one: while Mindstrong says it protects users’ data, collecting such data at all could be a scary prospect for many of the people it aims to help. Companies may be interested in, say, including it as part of an employee wellness plan, but most of us wouldn’t want our employers anywhere near our mental health data, no matter how well protected it may be.

    #Données_médicales #Maladie_mentale #Surveillance #Algorithmes_prédictifs #Hubris_scientifique

  • Climat : William Nordhaus est-il bien sérieux ?
    https://www.alternatives-economiques.fr/climat-william-nordhaus-bien-serieux/00086544

    Né en 1941, docteur du MIT, Nordhaus entre à l’université de Yale en 1967 où il fera toute sa carrière. Il s’intéresse tôt aux critiques sociales et écologistes de la croissance. Lorsque le rapport du club de Rome, Halte à la croissance, alerte en 1972 sur les conséquences négatives de la croissance économique et démographique, Nordhaus le critique vertement pour son absence de données empiriques.


    Mais chez Nordhaus, c’est sans doute la formulation même du problème climatique qui est la plus déroutante. Il aborde en effet la question par le biais d’une analyse coût-bénéfice. Autrement dit, il s’agit pour lui de savoir si les coûts de la transition énergétique payés aujourd’hui sont compensés par les dommages évités dans le futur.

    En définitive, quel futur nous promet le réchauffement optimal recherché par William Nordhaus ? Dans l’argumentaire des jurys du prix de la Banque de Suède, on trouve un graphique présentant la trajectoire « optimale » d’émissions de CO2 selon Nordhaus, trajectoire qui passe de 35 Gt CO2 par an en 2015 à environ 15 Gt CO2 à la fin du siècle. Il faut quelques recherches pour se rendre compte que la solution optimale de Nordhaus conduit à un réchauffement… de 3,5° C en 2100. A peine une légère inflexion par rapport aux 4°C et quelques du scénario sans interventions !

    https://www.nobelprize.org/uploads/2018/10/popular-economicsciencesprize2018.pdf

  • Tim Berners-Lee veut redonner aux internautes le contrôle sur leurs données, Actu
    https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/actu/0302343149198-tim-berners-lee-veut-redonner-aux-internautes-le-con

    « Le Web est devenu une machine produisant de l’injustice et de la division, influencée par des forces puissantes qui l’utilisent pour imposer leurs propres agendas. » C’est avec ce constat que Tim Berners-Lee, l’un des inventeurs du Web, a annoncé vendredi le lancement d’Inrupt, une nouvelle start-up dédiée à redonner aux internautes le contrôle sur leurs données, dans laquelle il est directeur technologique. « Dévasté » par les récents scandales sur la vie privée impliquant des géants du Web comme Facebook , le chercheur britannique a décidé de prendre un congé sabbatique du MIT et de diminuer son implication dans le World Wide Web Consortium (W3C), l’organisme en charge d’élaborer les standards du Web, pour se consacrer entièrement à ce projet.

    Celui-ci vise à développer une communauté de développeurs autour d’une nouvelle architecture open-source que Tim Berners-Lee a mis sur pied au cours des dernières années au MIT. Baptisée Solid, celle-ci inverse « le modèle actuel où les utilisateurs donnent leurs données personnelles à des géants du numérique », explique-t-il dans [[https://medium.com/@timberners_lee/one-small-step-for-the-web-87f92217d085?source=user_profile---------2------- .

    Avec Solid, chaque individu garde le contrôle sur ses contacts, ses photos, ses données bancaires ou de santé. Il les conserve dans un ou plusieurs portefeuilles numériques, surnommés des « pods », et choisit où les stocker - sur ses terminaux ou sur le serveur d’un fournisseur - et à quelle application y donner accès. Avec ce système, la portabilité des données n’est plus un problème : différentes applications peuvent accéder aux photos de vacances ou aux playlists musicales d’un internaute au même moment s’il décide de leur donner accès à son « pod ».
    Stade expérimental

    Tim Berners-Lee a décidé il y a un an de créer une entreprise pour obtenir les ressources nécessaires pour accélérer le projet. Il s’est associé à John Bruce, un entrepreneur dont la dernière société a été rachetée par IBM, qui occupe le poste de directeur général. La société a levé « quelques millions de dollars » auprès de Glasswing Ventures, un fonds qui avait investi dans sa précédente entreprise, raconte-t-il. Elle se prépare à un nouveau tour de table pour lever plus d’argent.

    Pour le moment, la plateforme en est encore à un stade expérimental. Son succès dépendra de sa capacité à attirer des développeurs prêts à construire des applications pour la plateforme. Les incitations financières pour le faire sont minimes aujourd’hui, la collecte des données étant centrale au business model des services les plus utilisés, qui se rémunèrent via la publicité ciblée.
    Vers un modèle payant

    Solid semble plutôt imaginer un modèle payant, où les internautes accepteraient de payer pour des services respectueux de leur vie privée. John Bruce souligne aussi que ce système privilégiant le stockage de données au sein d’un même « pod » pourrait au final éviter les silos et donner aux codeurs « l’accès à une masse de données plus large qu’aujourd’hui, permettant de développer des nouveaux services ». Des entreprises s’y intéressent pour mieux exploiter les données enfermées dans les différents logiciels utilisés en interne.

    Inrupt n’est la seule start-up à proposer un projet de ce genre. Mais la majorité des autres sociétés s’appuient sur la blockchain, alors qu’Inrupt repose, elle, sur les standards du Web existants. « Nous ne sommes pas dépendants d’un groupe d’individus consentant aux règles d’un livre de comptes ou de la puissance informatique de mineurs », souligne John Bruce.

    #Tim_Berners_Lee #Inrupt #Solid #Vie_privée

  • #Forêt millénaire contre #charbon

    Plusieurs milliers de manifestants défilaient ce week-end aux abords de la forêt de Hambach pour la préserver de l’extension d’une mine de charbon. Une action a eu lieu mardi à Genève.

    Une mauvaise surprise attendait le consulat allemand ce matin à Genève. Peu avant 8h, une quinzaine de militants du collectif BreakFree suisse déversait quelques dizaines de kilos de charbon devant sa porte, à la rue Moillebeau. Cette association engagée contre le changement climatique entendait protester ainsi contre l’extension prévue de la plus grande mine à ciel ouvert de charbon d’Europe, au nord-ouest de Cologne, qui détruirait la moitié de ce qui reste de la forêt de Hambach, vieille de 12 000 ans. « L’Allemagne s’apprête à sacrifier ses plus vieux chênes, une des dernières forêts primaires d’Europe, pour continuer à exploiter le lignite, le charbon le plus polluant et le moins efficace énergétiquement. Tout un symbole ! » s’exclame Olivier de Marcellus, membre de BreakFree.

    Cette #mine, exploitée par le géant de l’#électricité #RWE, a déjà entraîné la disparition de 90% de la forêt. Le bois restant est qualifié de « trésor écologique » par Greenpeace, notamment en raison de sa faune riche d’espèces en voie de disparition et de la présence d’essences d’arbres rares.

    Le week-end dernier, pourtant, des centaines de policiers du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie se sont échinés à détruire une partie des quelque 60 maisonnettes que des activistes avaient construites dans les arbres dans le but de les protéger. Pour accéder à la zone, souvent qualifiée de ZAD allemande, les pandores ont dû faire face à plusieurs milliers de manifestants venus de toute l’Europe. Au dernier bilan, on recensait plusieurs dizaines d’interpellations et d’arrestations et quelques blessés. Une vingtaine de cabanes avaient déjà été démantelées dimanche, et l’opération continue de plus belle cette semaine.
    La #Suisse, première importatrice

    Pour les activistes genevois, la Suisse est concernée au premier chef, puisqu’elle importe une grande quantité d’électricité produite par le charbon allemand : « Selon le think tank pro-climat Samsbag, sur les quelque 55 Terawatt/heure d’électricité exportés par la République fédérale en 2017, 17,7 ont été achetés par la Suisse à l’Allemagne, ce qui fait de l’Helvétie son premier client », indique Guillaume Durin, militant du collectif BreakFree. Or, l’exploitation du charbon, la source d’énergie qui émet le plus de gaz à effet de serre, représentait encore l’année passée 36,6% du mix énergétique allemand, précise-t-il.

    Alors que l’Allemagne a annoncé il y a quelques années qu’elle envisageait de sortir du nucléaire, elle demeure le plus gros émetteur de gaz à effet de serre de l’Union européenne et le nombre de centrales à charbon y aurait plus que doublé durant les trente dernières années, en passant de 35 à 76. D’après les militants, la République fédérale n’atteindra pas – et de très loin – son objectif national de diminution de 40% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020.
    Sortie du charbon prévue

    La situation pourrait tout de même évoluer positivement. La chancelière Angela Merkel a chargé une commission ad hoc d’une vingtaine de membres (composée de collectivités publiques, d’acteurs économiques, de syndicats et d’ONG) de préciser d’ici à la fin de l’année les modalités, le financement et le calendrier de la fin de l’exploitation du charbon par l’Allemagne. Dans ce contexte, on comprend l’empressement de l’entreprise RWE à agrandir la surface de son exploitation, au prix du sacrifice de quelque 100 hectares de forêt millénaire sur les 200 restant.

    Et il semble que la firme allemande ait gagné cette partie, puisque tous les recours en justice portés par les écologistes sont maintenant épuisés. A moins qu’un grand rassemblement annoncé pour le 14 octobre par les Amis de la terre-Allemagne ne parvienne à renverser la vapeur, la forêt millénaire de #Hambach semble plus destinée aux livres d’histoire qu’aux leçons pratiques de biologie des élèves de la région.


    https://lecourrier.ch/2018/09/18/foret-millenaire-contre-charbon
    #déforestation #extractivisme #énergie #Allemagne #résistance #stop_Kohle

    • Même l’Eglise est aux côtés des occupants du Hambacher Forst...
      https://www.domradio.de/themen/sch%C3%B6pfung/2018-09-18/kirche-besorgt-ueber-abholzungsplaene-fuer-hambacher-forst

      Kirche besorgt über Abholzungspläne für Hambacher Forst Es geht um Glaubwürdigkeit

      „Mit Sorge und Unverständnis“ blickt die Evangelische Kirche in Deutschland auf die Vorbereitungen zu weiteren Rodungen im Hambacher Forst. Erforderlich sei ein sofortiger Stopp der entsprechenden Maßnahmen, so die EKD in Hannover.

      Darüber hinaus sprachen sich die EKD-Umweltexperten Hans Diefenbacher und Ruth Gütter für ein Moratorium aus, dass bis zu der für den 11. Dezember erwarteten Entscheidung der staatlichen Kohlekommkission gelten solle. Ähnlich hatten sich zuvor schon die Evangelische Kirche im Rheinland und die Evangelische Kirche in Westfalen geäußert.

      Lebensgrundlagen für kommende Generationen

      Der Hambacher Forst bei Aachen soll einem RWE-Braunkohletagebau weichen und gilt Umweltschützern und Kohlegegnern seit Jahren als Symbol für ihre Proteste. Seit Tagen versucht die Polizei, das 200 Hektar große Waldstück von Aktivisten zu räumen, die dort noch im Protest gegen die Abholzung ausharren.

      „Hier geht es um mehr als den Streit um die Erweiterung eines Braunkohletagebaus“, heißt es in der EKD-Erklärung. „Hier geht es um die Glaubwürdigkeit Deutschlands als Vorreiter im Klimaschutz und um die Verantwortung für die Erhaltung der Lebensgrundlagen für kommende Generationen.“ Zum jetzigen Zeitpunkt eine Rodung vorzubereiten sei ein «fatales Zeichen», mit denen die von der Bundesregierung selbst gesetzten Klimaschutzziele infrage gestellt würden.

      Kohleausstieg planen

      Wenn entschieden würde, dass ein weiterer Kohleabbau in Deutschland vorerst unumgänglich sei, dann hätte man in Hambach nur wenige Monate verloren, so die EKD-Umweltexperten. „Wenn ein Kohleausstieg jedoch auch anders geplant werden kann, wäre die Rodung des Waldes - eine unumkehrbare Zerstörung von über Jahrhunderte gewachsener Natur - überflüssig gewesen.“

      #protection_du_climat

    • La guerra del carbone in Germania fa il primo morto, ad Hambach un attivista è caduto da un albero

      Un uomo, probabilmente un mediattivista, è morto nel bosco di Hambach, teatro da giorni, in Germania, delle proteste degli attivisti che tentano di ostacolare il disboscamento da parte del colosso energetico Rwe. La versione ufficiale afferma che non sarebbero state in corso operazioni della polizia di Aquisgrana quando l’uomo è precipitato, poco prima delle 16, da 14 metri da un ponte sospeso tra due case sugli alberi. È morto per le ferite riportate mentre veniva portato via in elicottero verso l’ospedale di Colonia. Le operazioni di evacuazione sono state sospese. Il gruppo militante “Hambi Bleibt” sembra smontare la versione tranquillizzante delle autorità: «un amico che ci ha accompagnato giornalisticamente per un lungo periodo nella foresta oggi è caduto da un ponte sospeso di oltre 20 metri a Beechtown ed è morto. Al momento la polizia e RWE stanno cercando di liberare il villaggio di case sull’albero. Il SEK (Spezialeinsatzkommando), le squadre speciali in assetto antisommossa) stava arrestando un attivista vicino al ponte sospeso.

      «Siamo profondamente scossi. Tutti i nostri pensieri e desideri sono con lui. La nostra compassione va a tutti i parenti, amici e persone che si sentono preoccupati – si legge sul sito del gruppo – esortiamo la polizia e RWE a lasciare immediatamente la foresta e a fermare questa pericolosa operazione. Nessuna altra vita potrebbe essere in pericolo. Ciò che è necessario ora è un momento di tranquillità». Gli ecologisti consigliano agli attivisti di proteggersi e non rilasciare dichiarazioni, nemmeno alla polizia: «L’incidente deve essere riparato, ma la polizia non è il posto giusto per farlo. Il suo interesse è dare la colpa ai manifestanti».

      L’incidente arriva mentre l’evacuazione dello Zad dalla foresta di Hambach è in corso dallo scorso giovedì per fare spazio all’estensione di una miniera di carbone RWE, la prima compagnia energetica tedesca. Un’operazione fortemente contestata dall’opposizione e dalla stampa tedesca.

      Le operazioni della polizia sono iniziate il 13 settembre. I manifestanti ecologisti oppongono una resistenza passiva alle manovre delle forze dell’ordine: gli attivisti sono appollaiati su alberi alti circa 25 metri, e portarli via, in modo sicuro, per le forze dell’ordine è impresa complicata. Infatti c’è scappato il morto. Le operazioni sono iniziate alle 8.20 di giovedì scorso, quando gli agenti hanno dato un ultimatum, chiedendo, con i megafoni, di lasciare libera l’area nel giro di 30 minuti. Gli attivisti non hanno rispettato la scadenza. «Riteniamo che questa operazione durerà diversi giorni – ha detto il presidente della polizia locale allo Spiegel – e porterà immagini anche drammatiche. Abbiamo 60 case sugli alberi da sgomberare. Prendere queste persone dalle case sugli alberi è una grande sfida».

      Si è conclusa con 14 dimostranti arrestati e 8 feriti, di cui 3 poliziotti, la manifestazione di domenica scorsa contro l’abbattimento di una porzione della foresta di Hambach per lasciare spazio ad una miniera di carbone del gruppo energetico RWE, nell’ovest della Germania. La polizia ha ripreso con lo sgombero delle casette costruite dai manifestanti sugli alberi: al momento ne sono state sgomberate 28 su 50, e 19 di queste sono state demolite. Alla manifestazione hanno partecipato 4000 manifestanti, secondo la polizia, tra le 5000 e le 9000 persone, secondo le organizzazioni ambientaliste. La foresta di Hambach è diventata, intanto, per le diverse organizzazioni ambientaliste un simbolo della resistenza contro la politica energetica basata sul carbone.

      Le autorità hanno cercato per giorni di fare sgomberare gli ambientalisti che si sono incatenati a delle case sugli alberi e ai tronchi degli arbusti. I manifestanti sperano che una commissione nominata dal governo per esaminare il futuro dell’industria carbonifera tedesca consigli di bloccare la distruzione della foresta.

      «Ci stiamo battendo per gli obiettivi sul clima a livello globale e nell’interesse del futuro di tutti», ha spiegato uno degli attivisti di Hambach. Nel corso di una conferenza stampa i militanti hanno chiesto che il governo tedesco «si impegni subito» con misure concrete a favore del clima.

      Il carbone è il combustibile fossile più sporco. Gli enormi escavatori estraggono dalla terra il brown coal – la lignite. Questo combustibile fossile ammonta ancora a circa un quarto del mix energetico tedesco. Proprio domani, giovedì, attivisti e ambientalisti avevano in programma di presentarsi al premier della Renania Settentrionale-Vestfalia, Armin Laschet, con una petizione firmata da 500.000 cittadini che chiedono al governo del Land di intervenire e salvare la foresta.


      https://left.it/2018/09/19/la-guerra-del-carbone-in-germania-fa-il-primo-morto-ad-hambach-un-attivista-e-c
      #décès #mort

      signalé par @albertocampiphoto

    • Il s’appelait Steffen. À Hambach, un blogueur militant chute mortellement lors de l’opération policière

      Un déploiement policier massif se déroule en forêt de Hambach, pour évacuer des écologistes qui tentent d’empêcher l’extension d’une mine de charbon géante. Mercredi 19 septembre, un jeune blogueur est mortellement tombé d’une cabane.


      https://reporterre.net/Il-s-appelait-Steffen-A-Hambach-un-blogueur-militant-chute-mortellement-

    • Allemagne : la justice stoppe l’agrandissement d’une vaste mine de charbon

      La justice allemande a stoppé ce vendredi l’agrandissement controversé d’une énorme mine de charbon, interdisant à l’énergéticien RWE de déboiser la forêt de Hambach tant que le recours sur le fond de ce projet n’aura pas été tranché.

      Occupée depuis six ans par des dizaines de militants écologistes, dans des constructions parfois situées à la cime des arbres, cette forêt de l’ouest du pays proche d’Aix-la-Chapelle cristallise les débats allemands autour de l’exploitation de la lignite, source d’énergie bon marché et très polluante.

      Se prononçant en appel et en référé, la Cour régionale administrative de Münster a estimé que RWE « n’avait pas le droit de déboiser la forêt de Hambach » tant que la justice n’aura pas examiné le recours déposé sur le fond par l’association environnementale Bund.


      https://www.liberation.fr/direct/element/allemagne-la-justice-stoppe-lagrandissement-dune-vaste-mine-de-charbon_88

    • Hambi Bleibt !

      Jeudi 25.10.2018 la caravane depuis Genève et Lausanne comportant une soixantaine d’activistes pour la justice climatique s’en va rejoindre le camp de #Ende_Gelände, une coalition de résistance contre la déforestation et l’extraction du charbon en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. [Podcast en pied de page].

      L’extractivisme qui prolifère en Amérique latine, en Afrique et ailleurs ne contient aucune vertu. Il regorge de nuisances et comporte un haut degré de nocivité à tous points de vue. Le Lignite. Roche sédimentaire au bas PCI (pouvoir calorifique inférieur) qui est l’objet de l’extraction est donc premièrement un mauvais carburant.

      Deuxièmement, son extraction est source de radon, responsable de cancer du poumon et de sulfure responsable des pluies acides. Sa combustion dégage du dioxyde de carbone et contribue à l’aggravation de l’effet de serre. C’est donc une impasse pour user d’un doux euphémisme.

      Cette maudite mine menace la forêt de Hambach, écorchée et réduite quasiment à néant. Celle-ci se situe entre Cologne et Aix-la-Chapelle, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie dans l’ouest de l’Allemagne. Une zone déjà fortement touchée par l’industrialisation galopante.

      Elle est ainsi nommée d’après le quartier de Hambach de la ville de Niederzier où elle se situe en partie. La forêt ainsi que la mine de charbon, objet de l’extractivisme si nocif est dénoncé par Ende Gelände, une coalition en lutte pour la justice climatique. ET pas que.

      Antérieure à la dernière glaciation la forêt date d’environ 12 000 ans. Les arbres les plus anciens ont environ 350 ans. La forêt qui faisait encore 12 000 ha au début du 19ème siècle n’en faisait plus que 4.200 ha en 1978, quand la construction de la mine de Hambach l’a réduit à 226 ha. Depuis 2004, l’entreprise RWE a annoncé vouloir étendre la mine et réduire la surface forestière à 80 ha. La résistance à cours, menée par des activistes qui occupent la forêt depuis lors comme zone à défendre (ZAD).

      Des examens d’archéologie expérimentale y ont été conduits pour reconstituer les pratiques agricoles du Néolithique.La forêt de Hambach est constituée d’un environnement d’une haute valeur écologique.

      D’après les études du BUND, sur les 226 hectares de forêt, la faune de la forêt contient douze espèces de chauve-souris « strictement protégées ». En tout, 142 espèces protégées seraient présentes sur le territoire boisé.

      La flore de la forêt est composée de nombreux spécimens de charme commun et de chêne pédonculé.

      Dès 1977, il s’est formé le Hambach-Gruppe (« groupe de Hambach ») pour protester contre l’expropriation et la destruction de villages entiers pour permettre l’agrandissement de la mine. Des groupes locaux, des organisations environnementales et même des associations religieuses à l’instar de simples militant·e·x·ss se sont progressivement dressé·e·x·s contre la déforestation au fur et à mesure que la forêt s’amenuisait.

      En 2004, des militants de Greenpeace font les premiers actes de résistance médiatisés contre la déforestation. En 2009, le BUND porte sa première plainte contre #RWE.

      À partir de mi-avril 2012, des militant·e·x·s commencent à camper dans la forêt et à organiser des occupations d’arbres. Le but est d’empêcher la destruction de la forêt, conséquence de l’extension programmée de la mine. C’est aussi une manière de médiatiser les conséquences écologiques de cette mine, première source de gaz à effet de serre de toute l’Europe selon l’ONG 350.org.

      Ende Gelände, Terre perdue, depuis 2016 est un important mouvement de protestation et de désobéissance civile en Allemagne pour limiter le réchauffement climatique par l’élimination des combustibles fossiles

      En 2018 la lutte continue et s’intensifie, la police réprime pour le compte de RWE et le 19 septembre 2018 un militant meurt dans une chute depuis une cabane dans les bois assiégée par la police. RWE, acronyme de Rheinisch-Westfälisches Elektrizitätswerk Aktiengesellschaft conglomérat allemand dans le secteur énergétique plus particulièrement la distribution d’électricité. Horrible entité qui fait de la recherche du profit sont unique et aveugle dispositif.

      En 2018, Ende Gelände revient avec une action de masse de désobéissance civile contre le lignite et en soutien à la forêt d’Hambach du 25 au 29 octobre 2018.

      « Nous voulons stopper l’extraction du lignite – maintenant ! Rendez-vous dans le bassin minier en Rhénanie au début de la saison de déboisement opéré par RWE en octobre. L’action aura lieu même si le déboisement est annulé, car les raisons de lutter pour une sortie immédiate du lignite et pour une justice climatique n’en restent pas moins nombreuses. »


      http://libradio.org/?p=4775
      #caravane #marche #résistance

    • « La #désobéissance_civile est un symbole puissant »

      Près de 6500 personnes ont bloqué l’accès à la mine de charbon la plus polluante d’Europe, dans la plus grande action de ce type jamais vue sur le continent. Reportage avec un groupe de Romands.

      A l’aube samedi matin, une ambiance électrique régnait aux alentours de la mine de charbon de Hambach, en Allemagne. Et pour cause : les 6500 manifestants venus protester contre cette exploitation venaient d’apprendre qu’un petit groupe était parvenu à y pénétrer durant la nuit, immobilisant deux excavatrices et mettant le chantier à l’arrêt. Sous les chants, les slogans et les acclamations, le cortège s’est mis en marche pour rejoindre les lieux, formant une manifestation qui s’est étendue à perte de vue au milieu des champs d’éoliennes.

      L’action, régie par les principes du #pacifisme et de la désobéissance civile, avait pour but de passer les barrages policiers grâce à la force du nombre, pour immobiliser la mine par la présence des manifestants. Le cortège est toutefois resté bloqué une heure face à un premier blocus, pendant qu’un nouveau trajet se négociait.

      Dispersion efficace

      A peine repartis, les groupes se sont scindés pour traverser en courant les champs, sous le regard d’une vingtaine de policiers dépassés. Près de 3000 personnes ont alors été s’installer sur les rails servant à transporter le charbon hors de la mine, bloquant celle-ci et l’alimentation des centrales électriques alentour. Une autre partie, dont un groupe de Romands, est restée encerclée par les forces de l’ordre.

      « Ça peut sembler un peu frustrant, mais c’est le principe d’une action collective, raconte Antoine, 23 ans. Notre groupe a occupé l’attention de la police pendant plusieurs heures, ce qui a permis à une autre partie du groupe d’atteindre son objectif. » Mis à part quelques jets de spray au poivre et quelques coups de matraque, militants et policiers se sont toutefois côtoyés avec calme et sang-froid. « Ça reste très impressionnant d’être face à ces armoires à glace », avaient prévenu les habitués.

      Et lorsque la partie légale de la manifestation a été déclarée illégale, la pression policière s’est fait plus insistante. « Mais je ne me suis jamais sentie en danger », assure Gaëlle, 28 ans. Dans la foule, la réaction a été la création d’une chaîne humaine, mais aussi de sortir les sandwiches ou de jouer de l’harmonica.

      « La force du symbole ne doit pas être sous-estimée »

      Pour les Romands, la journée s’est terminée là, mais près d’un millier de personnes ont passé la nuit sur les rails, malgré le froid. Dotés de couvertures de survie et de sacs de couchage, ils n’ont toutefois pas eu le droit d’être ravitaillés par l’équipe restée au camp.

      « On est un peu déçus de ne pas y être parvenus, concède Alice, 21 ans. Mais fiers d’avoir aidé à rendre cette action possible. » « C’est puissant d’avoir pu faire partie de la plus grande action de désobéissance civile d’Europe, juge Alex, 22 ans. Et même si on sait qu’on a peut-être pas eu un impact direct énorme sur l’empreinte carbone de cette journée, la force du symbole ne doit pas être sous-estimée. »

      https://www.20min.ch/ro/news/monde/story/La-desobeissance-civile-a-connu-un-nouveau-record-31834967

    • À Hambach, des milliers d’activistes débordent la police pour en finir avec le charbon

      Hambach, en Allemagne, près de Cologne, est devenue le symbole de la lutte contre les énergies fossiles qui dévastent le climat. Ce week-end, une grande manifestation de désobéissance civile a réussi à bloquer la mine. Le but : en finir avec le charbon. Reportage photo.


      https://reporterre.net/A-Hambach-des-milliers-d-activistes-debordent-la-police-pour-en-finir-av

  • For safety’s sake, we must slow #innovation in internet-connected things - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/611948/for-safetys-sake-we-must-slow-innovation-in-internet-connected-thi

    In a new book called de “Click Here to Kill Everybody”, Bruce Schneier argues that governments must step in now to force companies developing connected gadgets to make security a priority rather than an afterthought. The author of an influential security newsletter and blog, Schneier is a fellow at the Berkman Klein Center for Internet and Society at Harvard University and a lecturer in public policy at the Harvard Kennedy School. Among other roles, he’s also on the board of the Electronic Frontier Foundation and is chief technology officer of IBM Resilient, which helps companies prepare to deal with potential cyberthreats.

    Schneier spoke with MIT Technology Review about the risks we’re running in an ever more connected world and the policies he thinks are urgently needed to address them.

    #internet_des_objets #sécurité

  • Who needs democracy when you have data? - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/611815/who-needs-democracy-when-you-have-data

    Hu Jintao, China’s leader from 2002 to 2012, had attempted to solve these problems by permitting a modest democratic thaw, allowing avenues for grievances to reach the ruling class. His successor, Xi Jinping, has reversed that trend. Instead, his strategy for understanding and responding to what is going on in a nation of 1.4 billion relies on a combination of surveillance, AI, and big data to monitor people’s lives and behavior in minute detail.

    As far as we know, there is no single master blueprint linking technology and governance in China. But there are several initiatives that share a common strategy of harvesting data about people and companies to inform decision-making and create systems of incentives and punishments to influence behavior. These initiatives include the State Council’s 2014 “Social Credit System,” the 2016 Cybersecurity Law, various local-level and private-enterprise experiments in “social credit,” “smart city” plans, and technology-driven policing in the western region of Xinjiang. Often they involve partnerships between the government and China’s tech companies.

    The most far-reaching is the Social Credit System, though a better translation in English might be the “trust” or “reputation” system. The government plan, which covers both people and businesses, lists among its goals the “construction of sincerity in government affairs, commercial sincerity, and judicial credibility.” (“Everybody in China has an auntie who’s been swindled. There is a legitimate need to address a breakdown in public trust,” says Paul Triolo, head of the geotechnology practice at the consultancy Eurasia Group.) To date, it’s a work in progress, though various pilots preview how it might work in 2020, when it is supposed to be fully implemented.

    Blacklists are the system’s first tool. For the past five years, China’s court system has published the names of people who haven’t paid fines or complied with judgments. Under new social-credit regulations, this list is shared with various businesses and government agencies. People on the list have found themselves blocked from borrowing money, booking flights, and staying at luxury hotels. China’s national transport companies have created additional blacklists, to punish riders for behavior like blocking train doors or picking fights during a journey; offenders are barred from future ticket purchases for six or 12 months. Earlier this year, Beijing debuted a series of blacklists to prohibit “dishonest” enterprises from being awarded future government contracts or land grants.

    A few local governments have experimented with social-credit “scores,” though it’s not clear if they will be part of the national plan.

    “The idea of social credit is to monitor and manage how people and institutions behave,” says Samantha Hoffman of the Mercator Institute for China Studies in Berlin. “Once a violation is recorded in one part of the system, it can trigger responses in other parts of the system. It’s a concept designed to support both economic development and social management, and it’s inherently political.” Some parallels to parts of China’s blueprint already exist in the US: a bad credit score can prevent you from taking out a home loan, while a felony conviction suspends or annuls your right to vote, for example. “But they’re not all connected in the same way—there’s no overarching plan,” Hoffman points out.

    One of the biggest concerns is that because China lacks an independent judiciary, citizens have no recourse for disputing false or inaccurate allegations.

    In the last two years thousands of checkpoints have been set up at which passersby must present both their face and their national ID card to proceed on a highway, enter a mosque, or visit a shopping mall. Uighurs are required to install government-­designed tracking apps on their smartphones, which monitor their online contacts and the web pages they’ve visited. Police officers visit local homes regularly to collect further data on things like how many people live in the household, what their relationships with their neighbors are like, how many times people pray daily, whether they have traveled abroad, and what books they have.

    All these data streams are fed into Xinjiang’s public security system, along with other records capturing information on everything from banking history to family planning. “The computer program aggregates all the data from these different sources and flags those who might become ‘a threat’ to authorities,” says Wang. Though the precise algorithm is unknown, it’s believed that it may highlight behaviors such as visiting a particular mosque, owning a lot of books, buying a large quantity of gasoline, or receiving phone calls or email from contacts abroad. People it flags are visited by police, who may take them into custody and put them in prison or in reeducation camps without any formal charges.

    #Chine #Surveillance #Social_ranking #Social_credits

  • Neoliberalism as Political Technology: Expertise, Energy, and Democracy in Chile, Manuel Tironi and Javiera Barandiarán
    https://muse.jhu.edu/book/34700

    in Beyond Imported Magic, Essays on Science, Technology, and Society in Latin America, edited by Eden Medina, Ivan da Costa Marques, and Christina Holmes with a foreword by Marcos Cueto, The MIT Press, Cambridge, Massachusetts, London, England, 2014

    Chile ’ s unique policy path can largely be attributed to a uniquely powerful and ideologically coherent team of free-market technocrats, with a long-term vision for the Chilean economy. Fourcade-Gourinchas and Babb 2002, 545 – 546

    Neoliberalism has had a profound impact on contemporary Chile. Neoliberal policies redefined sectors and institutions in industry ( Ffrench-Davis 1980 ), labor ( Foxley 1983 ), health ( Ossand ó n 2009 ), the city ( Portes and Roberts 2005 ; Sabatini 2000 ), and the environment ( Liverman and Vilas 2006 ), from the 1970s through today. Many say that nowhere else has neoliberal restructuring been more extended and aggressive ( Klein 2008 ; Lave, Mirowski, and Randalls 2010 ). In addition, the link between neo- liberalism as a set of policies and as an epistemological framework related to the Chicago School of Economics ( Van Horn and Mirowski 2009 ) is embodied in Chile by the infamous Chicago Boys — a group of Chicago-trained economists, endorsed by the military regime, who overhauled the Chilean economy in the late 1970s and early 1980s.

    Although an abundant literature exists on neoliberalism in Chile, we identify two accounts still missing from this history. First, neoliberalism has been understood more as an epochal and abstract force than as situated practices. More detailed analyses of how neoliberalism unfolded in specific sites and through specific controversies are needed to interrogate the material and knowledge practices that enact neoliberalism. Second, while a robust literature has focused on the arrival of neoliberal ideas and the implementation of neoliberal policies in the 1970s, little has been said about how neoliberal ideology adapted to the post-dictatorship settings of the 1990s and 2000s. To tackle these gaps, we examine neoliberalism as a political technology . Neoliberal- ism as technology means it is applied knowledge about how to define, order, and cal- culate the world. Neoliberalism as a political technology draws attention to how this applied knowledge is used pragmatically and purposefully to transform the state and society.

    #Chili #économie #société #néo-libéralisme #histoire

  • Cybernetic Revolutionaries | Technology and Politics in Allende’s Chile
    http://www.cyberneticrevolutionaries.com

    https://www.youtube.com/watch?v=9qKoaQo9GTw


    "Big Data Lessons from Our Cybernetic Past" - Eden Medina (Strata + Hadoop 2015)

    By Eden Medina - A historical study of Chile’s twin experiments with cybernetics and socialism, and what they tell us about the relationship of technology and politics.

    In Cybernetic Revolutionaries, Eden Medina tells the history of two intersecting utopian visions, one political and one technological. The first was Chile’s experiment with peaceful socialist change under Salvador Allende; the second was the simultaneous attempt to build a computer system that would manage Chile’s economy. Neither vision was fully realized—Allende’s government ended with a violent military coup; the system, known as Project Cybersyn, was never completely implemented—but they hold lessons for today about the relationship between technology and politics.

    Drawing on extensive archival material and interviews, Medina examines the cybernetic system envisioned by the Chilean government—which was to feature holistic system design, decentralized management, human-computer interaction, a national telex network, near real-time control of the growing industrial sector, and modeling the behavior of dynamic systems. She also describes, and documents with photographs, the network’s Star Trek-like operations room, which featured swivel chairs with armrest control panels, a wall of screens displaying data, and flashing red lights to indicate economic emergencies.

    Studying project Cybersyn today helps us understand not only the technological ambitions of a government in the midst of political change but also the limitations of the Chilean revolution. This history further shows how human attempts to combine the political and the technological with the goal of creating a more just society can open new technological, intellectual, and political possibilities. Technologies, Medina writes, are historical texts; when we read them we are reading history.

    Cybernetic Revolutionaries | The MIT Press
    https://mitpress.mit.edu/books/cybernetic-revolutionaries

    Eden Medina- Profile
    https://www.informatics.indiana.edu/edenm

    She is the author of the prizewinning book Cybernetic Revolutionaries: Technology and Politics in Allende’s Chile and the co-editor of the prizewinning book Beyond Imported Magic: Essays on Science, Technology and Society in Latin America. She has also published on topics as diverse as computer science education, the making of global corporate culture, crisis communication and infrastructure during natural disasters, big data and algorithmic regulation, free and open source software, the history and social study of technology, science and technology in Latin America, and the relationship of technology and politics.

    #Chili #cybernétique #informatique #politique #socialisme #histoire

  • Lifestyle | Une appli permet de communiquer sans téléphone ou internet en cas de catastrophe
    https://www.leprogres.fr/lifestyle/2018/08/10/une-appli-pour-communiquer-sans-telephone-ou-internet-en-cas-de-catastroph

    Le principe de son appli repose sur l’utilisation d’ondes radios de très hautes fréquences qui permet aux usagers de recevoir sur leur téléphone intelligent des alertes et des informations sur les points de rassemblements et les centres d’accueil lors de catastrophes.

    De plus, un système bidirectionnel permet aux usagers de partager l’info à d’autres utilisateurs à proximité, poursuit la jeune femme de 32 ans, dont le projet a déjà été reconnu et récompensé par le magazine technologique américain MIT Technology Examen.

  • Suite aux belles chansons d’hier soir :
    Sur les stéréotypes masculins, on peut écouter Reinhart Mey : « Männer im Baumarkt » (« Hommes au supermarché de bricolage »)
    https://www.youtube.com/watch?v=QjiA1LCX3VM


    qui dit en résumé :
    Pendant que leurs compagnes garent dehors la voiture, les hommes dans les supermarchés de bricolage, subjugués par l’offre d’outils et accessoires en tout genre, perdent les pédales, et avec leur regard qui dit « rien n’est impossible » (« geht nicht gibts nicht »-Blick) finissent par tout percer et massacrer. C’est une vraie pulsion qui les pousse à acheter les objets les plus farfelus, même à les offrir à leurs femmes.

    Selbst ist die Frau !
    Quand ces bricoleurs posent une étagère ou une plinthe, ils se sentent donc mâles, moi, quand je coule des dalles en béton armé, monte des murs en agglos, pose des parois en BA13, du carrelage ou du plancher, je me sens tout simplement… moi.
    Il y a dix ans, quand j’ai apporté ma perceuse, une grosse metabo, à réparer le vendeur s’est tordu de rire. Aujourd’hui, en Allemagne, les supermarchés Obi, Bauhaus, Toom, etc. ont découvert les femmes comme cibles marketing et proposent même des workshops pour femmes… La marque nord-américaine Tomboy s’est spécialisée sur ce secteur avec des outils ridiculement rose barbie. En Europe, plus en phase avec l’attente de sérieux des clientes, les fabricants développent des outils plus légers, ou, par exemple, des plaques de plâtre de format compact.
    Car, n’oublions jamais : outre notre maternité potentielle ou effective et leur organe sexuel extériorisé, c’est leur force physique que les hommes instrumentalisent pour perpétuer leur domination sur les femmes.
    Aujourd’hui, j’ai une petite metabo, plus maniable et tout aussi efficace, et je l’aime beaucoup ;)

    #stéréotypes #non_émancipation_masculine #bricolage

    • Merci @nepthys pour cette découvert, traduction et commentaires sur cette #chanson , la #virilité et le #bricolage
      Pour le BTP le fait que ça soit une prérogative masculine correspond à la répartition des taches expliqué par Paola Tabet. Les hommes gardent les postes clés (ici construction) et les femmes exécutent les taches intermédiaires (le ménage, invisible et nécessaire a la préservation de l’habitat).

    • Si je comprends bien, entre Tabet (couple=échange économico-sexuel) et Kant (couple=acte par lequel deux personnes s’accordent la propriété réciproque de leurs organes sexuels), il faut choisir...
      Pour le bricolage, on peut aussi parler de création : avec ses outils, l’homme crée (le toit, le nid, l’abri)/la femme ne crée rien (l’irresponsable !)

    • MÄNNER IM BAUMARKT

      Sie hasten suchend durch die Enge
      Endloser, düsterer Gänge,
      Gehn verloren im Gedränge.
      Wie Hänsel und Gretel im Walde verirrt,
      Ihr Blick voller Zweifel, ihr Sinn verwirrt.
      Sind sie ganz der Welt Entrückte,
      Sind sie traurige Bedrückte,
      Verzweifelte, Gramgebückte?
      Sind sie stumm verzückt Beglückte,
      Oder einfach nur Verrückte?

      Männer im Baumarkt,
      Während draußen die Frau parkt,
      Stehn vor kleinen Monitoren
      Mit offnem Mund und roten Ohren,
      Lernen Fräsen, Schleifen, Bohren.
      Folgen wachsam der Belehrung,
      Wie man Winkelholz auf Gehrung
      Sägt und wie man Zargen genau zargt -
      Männer im Baumarkt.

      Sie schieben große Einkaufswagen,
      Müssen viele Tüten tragen,
      Müssen viele Fragen fragen.
      Sind stets auf der Suche nach dem nächsten Kick
      Mit diesem verwegnen „geht nicht gibts nicht"-Blick
      Bohrn sie furchtlos und behende
      Löcher in Tische und Wände,
      Überschwemmen, legen Brände,
      Und bringen nie etwas zu Ende -
      Sind so kleine Hände!

      Männer im Baumarkt,
      Während draußen die Frau parkt,
      Treibt ein unbänd’ges Verlangen,
      Gierig mit glühenden Wangen
      Zu Kneif-, Flach- und zu Rohrzangen.
      Kuscheln mit Gartengeräten,
      Träumen vom Hacken und Jäten
      Und daß den Rasen die Frau harkt.
      Männer im Baumarkt.

      Sie sind Säger, sie sind Sammler,
      Einsame Jäger und Rammler,
      Sie sind Schräger, sie sind Stammler.
      Heimwerker sind sanfte Träumer,
      Stille Steckenpferdaufzäumer,
      Nie den Arbeitsplatz Aufräumer.
      Selten gelobt und bis heut nie besungen,
      Fragen nicht nach Risiken und Nebenwirkungen,
      Belächelt, verspottet, verhöhnt von vielen.
      Aber sie tun doch nichts - sie wolln doch nur spielen.

      Männer im Baumarkt - cha cha cha -
      Während draußen die Frau parkt,
      Können es einfach nicht lassen,
      An den Schlangen vor den Kassen
      All die Schnäppchen anzufassen.
      Und da kauft Klaus für Malene
      Noch einen Klappstuhl ohne Lehne.
      Jürgen kauft sich für Ina
      Den bill’gen Werkzeugsatz aus China.
      Marco kauft für Maria
      Diesen schicken Schraubenzieher.
      Helge kauft für Nicole
      Die große Isolierbandrolle.
      Bodo kauft für Belinda
      Ein Sortiment Kabelbinder.
      Reinhard kauft für Hella
      Einen Winkelschleifervorsatzteller
      (den wünscht sie sich so sehr!)

      Männer im Baumarkt
      Muß die Freiheit wohl grenzenlos sein -
      Alle Nägel, alle Schrauben, sagt man,
      Man muß nur ganz fest dran glauben und dann
      Würde, was uns klein und wacklig erscheint,
      Riesengroß und bricht ein!

      http://www.songtexte.com/songtext/reinhard-mey/manner-im-baumarkt-13e3e941.html

    • #Geht_nicht_gibt's_nicht
      est le titre de la traduction allemande du livre de Richard Branson, Screw it, let’s do it. Lessons in life., 2006
      (apparemment, pas de traduction française)

      La clé de la réussite : « S’en foutre et le faire ! » (Richard Branson - dyslexique, mauvais élève, et entrepreneur milliardaire)
      http://www.gautier-girard.com/dossiers-entrepreneurs-et-managers/lentrepreneur-le-manager-et-la-reussite/cle-reussite-entreprise-richard-branson

      De passage à Paris, Richard Branson a multiplié les interviews pour assurer la promotion d’une nouvelle offre de Virgin Mobile. L’entrepreneur milliardaire a également livré la devise qui l’a guidé toute sa vie : “Screw it. Let’s do it !” (traduction : “On s’en fout. Fais le !” ).

      Son idée est simple : ne pas tenir compte des obstacles réels ou supposés et foncer pour faire ce que l’on a envie de faire. Il ne s’agit pas d’être inconscient mais simplement d’oser aller de l’avant et prendre des risques (calculés). Quitte à connaître parfois des déconvenues.

      Richard Branson sait de quoi il parle. Il est dyslexique et il a été un très mauvais élève (il a d’ailleurs arrêté ses études à 16 ans).

      A 13 ans, il a quand même créé sa première entreprise : il tente de créer une plantation de sapins qu’il veut ensuite revendre à Noël. Premier échec.

      Il continue en essayant d’élever des perruches ondulées. Deuxième échec.

  • “I Was Devastated”: Tim Berners-Lee, the Man Who Created the World Wide #Web, Has Some Regrets | Vanity Fair
    https://www.vanityfair.com/news/2018/07/the-man-who-created-the-world-wide-web-has-some-regrets

    Tim Berners-Lee déplore les dérives du Web mais ne baisse pas les bras
    https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/tim-berners-lee-deplore-derives-web-mais-ne-baisse-pas-bras-n75959.ht

    Sir Tim Berners-Lee est triste, et il vient de le faire savoir à l’occasion d’une interview accordée à Vanity Fair. Reconnu comme « l’inventeur d’#Internet », il reconnaît avoir eu très tôt des doutes quant au potentiel néfaste de sa création, et ne peut que constater aujourd’hui que ses craintes étaient fondées. « Le Web était censé servir l’humanité, mais c’est un #échec sur de nombreux points », regrette-t-il. Alors que plus de la moitié des êtres humains devraient avoir accès à Internet d’ici à la fin de l’année, ce qui devrait être un motif de satisfaction immense pour Tim Berners-Lee, il déplore que son invention ne soit plus synonyme de partage de connaissances et de relations humaines.

    En début d’année, il s’interrogeait déjà : « Sommes-nous sûrs que le reste du monde veuille réellement avoir accès à Internet, tel qu’il est aujourd’hui, synonyme de #surveillance et d’#abus en tous genres, avec des internautes pris en otages du bon vouloir d’une poignée d’acteurs qui contrôlent tout ». Le scandale Cambridge Analytica, la prolifération des fake news, la mainmise de plus en plus forte des #GAFAM sur l’économie du Web sont autant de paramètres qui ne font qu’accentuer son indignation.

    Une impasse ? « Non », répond Tim Berners-Lee, qui ne rend pas les armes et espère que — pour le bien commun — il soit encore possible de modifier la trajectoire d’Internet, en le « réparant », tout simplement. « Les problèmes que doit affronter le Web sont complexes et immenses, mais il faut que nous regardions cela comme s’il s’agissait de simples bugs. Les problèmes et erreurs créés par les hommes peuvent être réparés par les hommes, avec de la bonne volonté », estime-t-il. Pour réparer Internet, il n’est pas nécessaire que tout le monde maîtrise le code informatique, et donc comprenne techniquement les problèmes évoqués par Tim Berners-Lee dans son analogie. « Il faut juste savoir s’interposer quand les choses vont trop loin. Si les gens pensent que la dérive du Web est trop forte, alors je les encourage à descendre dans la rue avec leurs pancartes [...] Peu importe comment, il faut agir », invite-t-il.

    Précisons que depuis un peu plus d’un an, Tim Berners-Lee travaille avec une équipe sur Solid, une palette d’outils en développement au MIT qui permettraient aux internautes de mieux contrôler leurs données personnelles en maîtrisant leur stockage et les droits qui y sont associés. « Le but du projet est de changer radicalement la manière dont les applications Web fonctionnent aujourd’hui, débouchant sur une vraie possession de leurs données par les utilisateurs ainsi qu’une meilleure maîtrise de leur #vie_privée », peut-on lire sur le site dédié.