organization:national health service

  • L’enfer du guichet - La Vie des idées

    http://www.laviedesidees.fr/L-enfer-du-guichet.html

    L’inventivité formelle n’est pas la marque la plus évidente du dernier film de Ken Loach, I, Daniel Blake, ce qui a pu laisser penser que la Palme d’or qui l’a récompensé visait autant l’auteur et son œuvre, habituée des sélections cannoises (13 en tout) que cet opus en particulier. Ce film porte indéniablement la marque, singulière, de son auteur et constitue à nos yeux un bon cru dans sa production. L’apparente économie de moyens dont Loach fait preuve sert ici un propos d’une grande simplicité et d’une très forte charge émotionnelle sur les ravages de la pauvreté et la cruauté institutionnelle dans le Royaume-Uni néolibéral. Il jette un éclairage incarné, mais peut-être aussi idéalisé, sur le rejet que les classes populaires ont opposé à l’intégration européenne, accusée d’être à la source de la crise de l’État social (le National Health Service) et d’une immigration déstabilisante pour les ouvriers, anciens ouvriers et employés du pays.

    • J’ai vu ce film pour la première fois avant hier-soir car diffusé sur France 2. Alors, « pardonnez-moi si j’mexcuse », mais vu comme ce film fut encensé par la critique, ce que je vais dire n’est pas vraiment « politiquement correct ». Tout simplement parce que le fait politique (justement) me semble cruellement absent de ce récit. A quoi assiste-t-on dans cette histoire ? A la longue descente aux enfers d’un gars qui tombe malade et qui peut plus aller au taf. S’en suit alors une longue pérégrination faite d’humiliations à répétition du gars en question balloté de recherche d’emploi (sur fond d’empêchement majeur car, malheureusement, médicalement parlant, Daniel Blake ne peut plus bosser car il est malade) en requête d’indemnités par l’assurance maladie pour faire valoir ses droits à une (modeste) pension d’invalidité. On assiste à la mise en scène de toute la chiennerie du « système » (que l’on ne nomme jamais au demeurant, mais il ne faut pas effrayer le bourgeois, peut-être, ouais, ça doit être la raison) dans toute son absurdité, son mépris son arrogance, son manque d’empathie et son immense efficacité à broyer des destinées. Très bien. Survient alors LA rencontre avec Kathy à l’agence d’administration des chômeurs justement, sur fond de prise de tête avec la crevure de service qui administre les destinées. Mais tiens ? On n’a pas son nom de famille à Kathy (ou alors, j’ai la mémoire qui déconne, c’est fort possible d’ailleurs), c’est p’têt pas une vraie personne après tout ... Et elle Kathy, et bien elle est même obligée de se prostituer pour mettre du carburant dans la machine (des thunes sur son compte en banque si on préfère) afin de pouvoir se loger et faire crouter ses mômes mais elle, elle est obligée de se priver sévère, car c’est bien connu, une « mère », se sacrifie toujours... pour toutes sortes de choses et en première intention pour ses mouflets.
      Je saute sans tarder à la chute si l’on peut dire : après un entretien en mode « broyage par la machinerie administrative » le Daniel, il se met à taguer le mur de son « Pôle-Emploi » et provoque un « trouble à l’ordre public ». Ce doit être le seul acte à portée un tant soit peu politique du film vu que les keufs se sont même déplacés pour l’occasion. Et puis hop ! Arrive le moment où doit être prise la décision du recours intenté pour obtenir la pension du Daniel, en présence de son avocate (qui prétend que ça va l’faire, hein, ouf ! y a du « happy end » dans l’air) et des administrateurs « encostumés » qui auraient bien pu en dernier ressort la lui faire à l’envers (si ça s’trouve). Mais là, même pas besoin de rallonger le scénario car voici qu’advient le raccourci de la mort qui tue : et bien le Daniel il clamse dans les chiottes, tout seul, à l’abri des regards. Bon, il avait pris soin d’écrire une petite lettre (manuscrite) pour sa plaidoirie auprès de ces messieurs de l’assurance maladie (ou autres dégâts de la vie) pour faire valoir ses droits de « citoyen » (s’il vous plaît) mais aussi pour leur faire part de son « indignation ».
      C’est bizarre, mais de la part de Ken Loach, je m’attendais à mieux que ça. Il faut quand même que j’avoue m’être efforcé de regarder ce film sans me faire prendre aux pièges de l’affect (et c’est un exercice plutôt difficile dans ce cas précis) et par ce subterfuge, c’est là que je me suis aperçu que,"politiquement", cette histoire ne tenait pas la route. (THE END)

  • Au Royaume-Uni, la fusion des aides sociales vire au fiasco
    29 AVRIL 2019, AMANDINE ALEXANDRE, Mediapart

    Le nouveau régime d’allocations sociales, censé encourager leurs bénéficiaires à travailler, a plongé des centaines de milliers de familles dans un profond désespoir. Le gouvernement de Theresa May, qui pourrait exploser en cas de débâcle aux élections locales organisées ce jeudi 2 mai, reconnaît que le système ne fonctionne pas comme prévu, mais refuse de faire marche arrière.

    Londres (Royaume-Uni), de notre correspondante.- Le crédit universel britannique porte bien mal son nom. Ce n’est pas le seul problème concernant cette réforme des allocations sociales votée sous le gouvernement du conservateur David Cameron et censée favoriser le travail. Cette appellation parfaitement inadéquate peut paraître un détail au regard du coût humain et financier de la fusion de six allocations sociales dont la mise en œuvre a débuté en avril 2013 dans quatre autorités locales – dont Ashton-under-Lyne, près de Manchester.

    Mais les mots ont leur importance, en particulier lorsqu’ils sont détournés de leur sens. L’« universal credit » n’a rien à voir avec le revenu universel (appelé aussi revenu de base) versé sans condition de ressources ni obligation de travail, testé en 2017 et 2018 en Finlande et actuellement expérimenté à petite échelle en France. Au contraire, l’attribution par le ministère du travail et des retraites britannique du crédit universel dépend très étroitement du niveau de revenu des bénéficiaires d’allocations, des travailleurs pauvres pour la plupart.

    Si les revenus du travail des bénéficiaires augmentent, pourquoi le montant des allocations ne baisserait-il pas ? Le principe peut sembler logique, voire vertueux ; son application, elle, est kafkaïenne, notamment car, à salaire constant, un bénéficiaire du crédit universel peut percevoir, d’un mois à l’autre, des sommes très variables de la part du ministère du travail et des retraites.

    L’administration additionne chaque mois les revenus perçus pendant une période de 30 jours (dite période d’évaluation) qui ne débute pas nécessairement en début de mois et en tire des conclusions sur le niveau de ressources d’une personne sans chercher à comprendre quoi que ce soit à la périodicité de la rémunération des bénéficiaires du crédit universel. Pourtant, beaucoup d’emplois peu qualifiés sont payés de manière hebdomadaire ou bimensuelle au Royaume-Uni.

    Selon un rapport du Child Poverty Action Group, une ONG de lutte contre la pauvreté infantile, l’inadéquation entre la période dite d’évaluation et la périodicité à laquelle les travailleurs pauvres sont payés est lourde de conséquences : « Dans le pire des cas, les gens perdent des sommes significatives d’argent – plusieurs centaines de livres sterling sur une année. » Une étude de l’Institute for Fiscal Studies estime même que deux millions de Britanniques perdront plus de 1 000 livres par an en passant à l’« universal credit ».

    Le paiement mensuel des allocations est aussi problématique parce que « des personnes qui ont très peu de revenus ont l’habitude de gérer leur argent d’une semaine à l’autre, voire au jour le jour », explique Fran Bennett, chercheuse en sciences sociales à l’université d’Oxford. « Ces contraintes n’ont pas été prises en compte dans la conception du crédit universel », ajoute cette spécialiste de la réforme des allocations sociales britanniques.

    Rien, concernant l’« universal credit », n’est simple, ni juste, ni même rapide. Encore moins transparent. Ros Baptiste en sait quelque chose. Depuis avril dernier, elle est employée à mi-temps par une banque alimentaire du nord-ouest de Londres, Sufra NW London, pour aider les bénéficiaires potentiels du crédit universel à faire valoir leurs droits. Sa conclusion est sans appel : « [Le ministère du travail et des retraites] fait tout pour que les gens ne s’en sortent pas. »

    L’organisation caritative qui emploie Ros n’a aucun contrat avec le gouvernement ni aucune obligation à remplir auprès des autorités. Mais la complexité des démarches administratives requises pour obtenir le versement du crédit universel est telle que la banque alimentaire est obligée d’aider les bénéficiaires de ses services, sous peine de les voir plonger complètement et irrémédiablement.

    La première difficulté survient au moment de remplir les formulaires en ligne. La procédure ne peut se faire qu’en ligne. « Cela peut prendre jusqu’à trois heures. Si vous faites une erreur, le risque est de devoir tout recommencer à zéro et, si vous essayez de contacter l’administration, cela prend un très long temps avant de joindre quelqu’un », explique Ros. C’est pire encore si les bénéficiaires potentiels du crédit universel tentent de télécharger les documents d’identité requis par l’administration. Le bug est quasiment assuré.

    Ros est familière du fonctionnement du ministère du travail et des retraites, avec lequel elle avait des contacts fréquents dans ses précédentes fonctions de conseillère en énergie. Cette femme d’un calme hors du commun sait comment s’y prendre pour raccourcir les très longs délais auxquels sont confrontées les personnes qui entament des démarches pour percevoir le crédit universel.

    « Pour obtenir un entretien de vérification [des documents – ndlr], normalement, il faut attendre entre sept et dix jours après avoir rempli le formulaire en ligne. Après cet entretien, une semaine supplémentaire s’écoule avant d’être convoqué pour un second entretien, appelé entretien d’engagement », énumère Ros, qui accélère la cadence en obtenant du Job Center – l’équivalent de Pôle emploi – d’organiser les deux entretiens le même jour.

    Une fois cette étape franchie, les demandeurs de prestations sociales doivent attendre cinq à six semaines – contre deux semaines dans l’ancien système – avant de savoir s’ils sont éligibles au crédit universel et, le cas échéant, recevoir un premier versement de l’État. Pour des travailleurs pauvres, survivre à cette « période d’évaluation » sans percevoir ni allocation logement, ni crédit d’impôt, ni prime d’activité, ni aucune autre allocation comprise dans le crédit universel, est une épreuve très difficilement surmontable.

    « Ils nous traitent comme des statistiques, pas comme des personnes »

    La situation peut vite devenir dramatique, surtout lorsque les bénéficiaires sont victimes d’une erreur de l’administration. C’est ce qui est arrivé à Ayla Scarlett. En novembre 2017, cette employée de McDonald’s rémunérée au salaire minimum est « tombée dans un gouffre financier » lorsque le crédit universel a été introduit à Oxford où elle réside. Son transfert de l’ancien système d’allocations au nouveau a entraîné une suspension de ses allocations pendant cinq mois.

    Dans la maison de sa mère où elle nous reçoit, au nord du périphérique, Ayla évoque cette période noire avec une colère qu’elle a du mal à contenir, malgré sa détermination à ne pas se laisser déborder par l’émotion.

    Incapable de payer son loyer, cette mère célibataire atteinte d’un trouble de la personnalité borderline, de dyslexie et de dyspraxie a été placée dans un logement d’urgence, loin de son lieu de travail, fin 2017. « Je me suis remise à me scarifier. Je ne voyais pas de lueur au bout du tunnel », se remémore Ayla, les larmes aux yeux. Un peu plus tard, elle ajoute : « J’ai eu de la chance d’avoir le soutien de ma famille. Je comprends pourquoi certaines personnes dans la même situation que moi ont fini par se suicider. »

    Pour tenir le coup, la mort dans l’âme, Ayla a eu recours à une banque alimentaire. Elle a aussi demandé et obtenu une avance du ministère du travail et des retraites. Un an plus tard, cette trentenaire et sa mère, Bernetta, se battent toujours avec l’administration pour que celle-ci cesse de ponctionner chaque mois les allocations d’Ayla au motif qu’elle devrait toujours de l’argent à l’État.

    « Nous avons une lettre qui prouve qu’Ayla a tout remboursé. Malheureusement, tous les calculs faits par le ministère sont au détriment du bénéficiaire d’allocations », intervient Bernetta, l’interlocutrice officielle de l’administration pour Ayla. « Nous avons envoyé une plainte formelle via le portail du ministère. C’était en septembre dernier. Nous attendons toujours une réponse », ajoute-t-elle, un sourire désabusé aux lèvres.

    Leur plainte concernant les difficultés rencontrées pour demander le remboursement des frais de garde des enfants d’Ayla, comme le lui permet le crédit universel dans une certaine limite, est, elle aussi, restée sans réponse. « Il a fallu deux ou trois mois avant d’obtenir le remboursement des frais de garde parce que, la première fois, nous n’avions pas fait la demande au bon moment. Mais personne ne nous avait expliqué quand il fallait soumettre la facture et le portail ne contient aucune information à ce sujet », précise Bernetta, qui travaille comme puéricultrice et garde ses petits-enfants quand sa fille travaille tard le soir, parfois jusqu’au milieu de la nuit.

    Depuis un an et demi, Bernetta Scarlett, 59 ans, tente de comprendre le fonctionnement du crédit universel. Elle assemble patiemment les pièces du puzzle comme un détective qui tente de lever le voile sur une disparition inquiétante. Malgré son travail de fourmi, Bernetta ne parvient pas à obtenir un tableau complet des règles qui régissent la vie d’Ayla et la sienne par ricochet. « Il y a tellement de gens qui travaillent dans l’administration et qui vous donnent des informations conflictuelles », déplore-t-elle.

    L’une des grandes frustrations et sources d’anxiété de Bernetta, d’Ayla et des bénéficiaires du crédit universel de manière générale concerne la communication avec le ministère du travail et des retraites et l’agence Pôle emploi dont dépend Ayla.

    Les échanges entre les deux femmes et l’administration se font via un « journal de bord »accessible uniquement en ligne. Or, Ayla n’a pas d’abonnement Internet chez elle. Son budget ne le lui permet pas, pas plus qu’il ne lui permet d’avoir un accès illimité à Internet sur son téléphone portable. La connexion est un problème. Le traitement infligé aux bénéficiaires du crédit universel, par écran interposé, est un autre facteur significatif de stress.

    « Regardez : le premier message en haut de la page concerne les sanctions que vous encourez si vous ne respectez pas votre contrat avec l’administration ! » fait remarquer Bernetta, en pointant du doigt la première page de l’interface numérique. « Ils nous traitent comme des statistiques, pas comme des personnes », embraye Ayla, la voix rauque.

    Malgré leurs récriminations, mère et fille se conforment aux règles du système avec application. Elles n’ont pas le choix : si elles ratent un message de l’administration concernant un rendez-vous au Job Center, Ayla risque la sanction financière.

    Sur le « journal de bord » numérique, Bernetta et Ayla laissent des messages pour signaler tout changement susceptible d’entraîner une modification du montant des allocations perçues par Ayla, posent des questions et soulèvent des problèmes. « À chaque fois, ils nous répondent qu’il faut qu’ils s’en réfèrent à un preneur de décisions », répète Bernetta, comme s’il s’agissait d’une mauvaise blague.

    Bernetta fait bonne figure. Elle n’en est pas moins épuisée par le combat incessant qu’elle mène au nom de sa fille. Cette citoyenne britannique est aussi complètement déconcertée. Par le passé, à chaque fois qu’elle a eu besoin de l’aide de l’État, elle s’est sentie « soutenue et respectée ».

    Cela fait près de 30 ans que cette Anglaise s’adapte au gré des soubresauts de la vie. Au début des années 1990, fraîchement divorcée et avec deux enfants en bas âge, elle entreprend des études de biologie à l’université d’Oxford Brookes et décroche une licence en biologie avec mention très bien, comme en atteste le diplôme encadré et accroché dans son salon.

    Bernetta rêve de devenir agent de protection de l’environnement « pour sauver la planète ». Mais ses obligations familiales l’empêchent de faire le travail de terrain nécessaire pour entrer dans la profession. Elle se réoriente alors vers des postes administratifs. Jusqu’à ce que la nécessité de s’occuper d’Ayla, dont la santé mentale est très fragile, la conduise en 2014 à abandonner un poste à mi-temps bien payé pour devenir puéricultrice, une activité qui l’occupe de 7 heures le matin jusqu’à 19 h 30 le soir.

    L’an dernier, Bernetta a gagné l’équivalent d’environ 1 600 euros brut par mois. Son niveau de revenus lui donne droit au versement d’allocations logement. Elle perçoit aussi des aides au titre du crédit d’impôt. D’ici 2023, comme tous les bénéficiaires d’allocations sociales du Royaume-Uni, la quinquagénaire devrait basculer sous le régime du crédit universel.

    Cette perspective inquiète Bernetta, car elle a calculé qu’elle devra travailler davantage pour conserver le droit de percevoir des allocations d’un montant réduit. Or, la loi lui interdit de garder plus de trois enfants en même temps et son tarif horaire (l’équivalent de 6,4 euros par enfant) est déjà plus élevé que celui pratiqué par les autres puéricultrices du quartier. « Comment est-ce que je vais pouvoir tenir jusqu’à 68 ans, l’âge auquel je serai enfin en droit de percevoir ma pension d’État ? » s’interroge Bernetta.

    Comment tenir ? Cara, 27 ans, elle aussi se pose tous les jours la question. Cette réceptionniste d’Oxford, qui souhaite garder l’anonymat, gagne l’équivalent de 1 350 euros net par mois pour un poste à temps plein. Elle perçoit aussi l’équivalent d’environ 450 euros d’allocations dans le cadre du crédit universel. « Je ne m’en sors pas et je ne vois pas comment ma situation pourrait s’améliorer », confie, très amère, cette mère d’un garçon de 3 ans.

    Après avoir payé son loyer, les frais de garde de son fils et remboursé une partie de ses dettes, il ne lui reste plus que 30 livres par mois, soit 45 euros. Avec cet argent, il lui faut se nourrir, nourrir son fils et le vêtir. Même avec l’aide de sa famille, le défi est impossible à relever pour Cara, dont les dettes s’accumulent. La jeune femme a bien conscience que son cas n’est pas unique, même si cela ne lui est d’aucun réconfort, bien au contraire. « Personne n’est capable de me dire comment le crédit universel est censé aider les gens », conclut-elle.

    « L’administration exerce un contrôle beaucoup plus strict sur les bénéficiaires d’allocations »

    L’ambition affichée de Iain Duncan Smith, ministre du travail et des réformes de David Cameron de 2010 à 2016, était d’inciter les bénéficiaires d’allocations sociales à reprendre une activité salariée ou à accroître le nombre d’heures travaillées et de faire baisser la dépense publique. Six ans après son entrée progressive et partielle en vigueur, cette réforme bâtie sur le postulat selon lequel le travail est le meilleur moyen pour s’extraire de la pauvreté est un échec.

    D’abord, selon la Resolution Foundation, un centre de réflexion consacré à l’amélioration de la qualité de vie des bas salaires, à terme, la réforme va créer plus de perdants que de gagnants. L’explication est simple : le plafond de revenu à partir duquel le montant des allocations versées par l’administration diminue est bas (l’équivalent de 580 euros maximum par mois pour un parent isolé).

    En outre, le taux est très dégressif. Pour une livre sterling de plus de revenu, les allocations diminuent de 63 pence. À l’origine, le crédit universel devait être beaucoup plus généreux. Mais, en 2015, le ministre des finances de l’époque, George Osborne, a annoncé une réduction de 3 milliards de livres sterling de l’enveloppe budgétaire consacrée au retour à l’emploi.

    Autre point négatif : l’entrée en vigueur de l’« universal credit », beaucoup plus lente et laborieuse qu’annoncé, n’a pour l’instant pas permis à l’État d’économiser de l’argent et, selon la Cour des comptes britannique, il n’est pas sûr que ce soit jamais le cas.

    De surcroît, ce big-bang des allocations a eu des conséquences dévastatrices sur la santé des personnes concernées. Le stress généré par la mise en œuvre partielle du crédit universel, dans un contexte d’austérité budgétaire historique, a d’ailleurs eu un impact considérable sur le système de santé publique britannique, selon une enquête réalisée auprès des responsables de la santé mentale du National Health Service.

    « Le gouvernement espérait améliorer la vie des bénéficiaires d’allocations. En réalité, l’administration exerce un contrôle beaucoup plus strict sur leur existence », résume Fran Bennett, spécialiste de cette réforme des allocations.

    Alex Tiffin est un survivant du crédit universel. Ce n’est pas comme cela qu’il se présente mais le fait est que cet Écossais a beaucoup souffert – à la fois physiquement et moralement – de son transfert, en août 2017, de l’ancien système d’allocations au régime du crédit universel. Il a fallu un an pour que cet homme atteint, entre autres, de sclérose en plaques et d’un trouble de la personnalité borderline perçoive l’intégralité des allocations auxquelles il a droit en tant qu’adulte handicapé, soit l’équivalent de 800 euros par mois.

    « Pendant sept semaines, je n’ai perçu aucune allocation sociale puis, en février 2018, j’ai été classé comme apte au travail par l’administration », nous explique Alex, joint par téléphone. Même avec l’aide des multiples banques alimentaires de son village situé au nord d’Inverness, dans les Highlands, ce père de famille en fauteuil roulant a eu du mal à se nourrir à sa faim pendant un an. « J’ai vendu tout ce que je possédais. En quatre mois, mon poids a chuté de 74 à 57 kilos », confie encore Alex.

    Ces épreuves ont conduit le trentenaire à tenir un blog baptisé « Universal credit sufferer ». Créé à l’origine pour expliquer le quotidien semé d’embûches d’un bénéficiaire du crédit universel, le site internet est rapidement devenu un média à part entière sur lequel Alex Tiffins dénonce jour après jour les incohérences et les mensonges du gouvernement au sujet de la réforme.

    Les autorités sont parfaitement informées des conséquences dévastatrices de la réforme de la sécurité sociale britannique. Un rapport conjoint rédigé par le ministère du travail et des retraites et par les services fiscaux britanniques a notamment établi que la moitié des personnes interrogées n’avait pas suffisamment d’économies pour surmonter l’attente de six semaines inhérente au nouveau régime d’allocations. Mais ce rapport daté de novembre 2017 n’a été rendu public qu’au début du mois, soit près d’un an et demi après sa rédaction.

    Jusqu’à l’année dernière, le gouvernement pratiquait la politique de l’autruche. Il affirmait que le crédit universel fonctionnait sans accroc. Sous la pression des députés de tous bords, affolés par la détresse financière et psychologique provoquée par la réforme, l’exécutif dirigé par Theresa May a fini par prendre quelques dispositions censées faciliter un peu la vie des bénéficiaires du crédit universel. En octobre 2018, le ministre des finances a également relevé le plafond de revenu au-delà duquel les allocations versées par l’État diminuent drastiquement.

    Le montant des allocations reste cependant gelé cette année et ce, pour la quatrième année consécutive. Le gouvernement continue par ailleurs d’ignorer les critiques très sévères que lui adressent régulièrement les députés membres de la commission du travail et des retraites à la Chambre des communes.

    Le dernier rapport en date des parlementaires concernant les difficultés rencontrées par les bénéficiaires du crédit universel pour payer les frais de garde de leurs enfants a été publié fin décembre 2018. Sur les neuf recommandations faites par les députés pour lever cet obstacle majeur au travail des femmes soumises au régime du crédit universel, le ministère du travail et des retraites n’en a retenu aucune. Le président de la commission, Frank Field, s’est dit « dégoûté » par la réaction du gouvernement.

    Les parlementaires poursuivent cependant leur travail d’enquête sur les conséquences dramatiques du crédit universel. Dans leur viseur se trouve à présent « le sexe comme un moyen de survie ». Lorsque le problème avait été soulevé en octobre dernier à la Chambre des communes, la ministre du travail de l’époque, Esther McVey, avait eu l’outrecuidance de répondre qu’étant donné le nombre record de postes vacants dans le pays, « peut-être y [avait]-il d’autres emplois à pourvoir [que celui de prostituée] ».

    Avant goût de l’usine à gaz d’un éventuel #revenu_universel_d'activité ?

    #travailleurs_pauvres #emploi #allocations #crédit_universel #droits_sociaux

  • Antisémitisme : le leader travailliste britannique Jeremy Corbyn à nouveau dans la tourmente

    Plusieurs erreurs dans un article du Monde

    https://abonnes.lemonde.fr/europe/article/2018/08/14/antisemitisme-le-leader-travailliste-britannique-jeremy-corbyn-a-nou

    Le Daily Mail a publié samedi une photo montrant M. Corbyn en 2014 tenant en ses mains une couronne de fleurs lors d’une cérémonie à Tunis. Celui qui était alors simple député était sur place pour une conférence consacrée à la Palestine, organisée par le président tunisien. A la fin, deux gerbes de fleurs ont été déposées sur des tombes palestiniennes.

    La première commémorait 47 Palestiniens tués dans une attaque aérienne israélienne sur une base de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1985. M. Corbyn affirme que c’est ce que la photo du Daily Mail montre. La seconde a été déposée sur les tombes de Salah Khalaf, le fondateur de Septembre noir, Fakhri al-Omari, son bras droit, et Hayel Abdel-Hamid, le chef de la sécurité de l’OLP. Tous les trois ont été assassinés vingt ans après l’attentat de Munich par le Mossad, les services secrets israéliens. C’est cette cérémonie à laquelle M. Corbyn dit avoir été simplement « présent ».

    Noter : que Salah Khalaf, aussi connu sous le nom d’Abou Iyad, a été assassiné par le groupe Abou Nidal. Mais le réduire à fondateur de Septembre Noir est une absurdité : il était un des principaux compagnons d’Arafat et un des principaux dirigeants de l’OLP. Il a soutenu les évolutions politiques de l’organisation après 1973. Il faut lire le livre qu’Eric Rouleau lui a consacré « Palestinien sans patrie ».Pourquoi refuserait-on de déposer des fleurs sur sa tombe ? Il faudrait alors refuser aux dirigeants étrangers d’aller sur la tombe de Yasser Arafat.

    La campagne engagée contre Corbyn ne vise pas des dérives antisémites, mais bien la solidarité avec les Palestiniens. Il est dommage que Le Monde y contribue.

    A relire sur OrientXXI
    https://orientxxi.info/magazine/antisemitisme-offensive-orchestree-contre-jeremy-corbyn-au-royaume-uni,2

  • In Britain, Austerity Is Changing Everything - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/05/28/world/europe/uk-austerity-poverty.html


    #austérité #pauvreté

    Britain’s Big Squeeze
    In Britain, Austerity Is Changing Everything

    After eight years of budget cutting, Britain is looking less like the rest of Europe and more like the United States, with a shrinking welfare state and spreading poverty.

    Raised in the Liverpool neighborhood of Croxteth, Emma Wilde has lost the welfare benefits she depended on to support herself and her two children.CreditAndrea Bruce for The New York Times

    By Peter S. Goodman

    May 28, 2018

    PRESCOT, England — A walk through this modest town in the northwest of England amounts to a tour of the casualties of Britain’s age of austerity.

    The old library building has been sold and refashioned into a glass-fronted luxury home. The leisure center has been razed, eliminating the public swimming pool. The local museum has receded into town history. The police station has been shuttered.

    Now, as the local government desperately seeks to turn assets into cash, Browns Field, a lush park in the center of town, may be doomed, too. At a meeting in November, the council included it on a list of 17 parks to sell to developers.

    “Everybody uses this park,” says Jackie Lewis, who raised two children in a red brick house a block away. “This is probably our last piece of community space. It’s been one after the other. You just end up despondent.”

    In the eight years since London began sharply curtailing support for local governments, the borough of Knowsley, a bedroom community of Liverpool, has seen its budget cut roughly in half. Liverpool itself has suffered a nearly two-thirds cut in funding from the national government — its largest source of discretionary revenue. Communities in much of Britain have seen similar losses.

    For a nation with a storied history of public largess, the protracted campaign of budget cutting, started in 2010 by a government led by the Conservative Party, has delivered a monumental shift in British life. A wave of austerity has yielded a country that has grown accustomed to living with less, even as many measures of social well-being — crime rates, opioid addiction, infant mortality, childhood poverty and homelessness — point to a deteriorating quality of life.

    When Ms. Lewis and her husband bought their home a quarter-century ago, Prescot had a comforting village feel. Now, core government relief programs are being cut and public facilities eliminated, adding pressure to public services like police and fire departments, just as they, too, grapple with diminished funding.

    By 2020, reductions already set in motion will produce cuts to British social welfare programs exceeding $36 billion a year compared with a decade earlier, or more than $900 annually for every working-age person in the country, according to a report from the Center for Regional Economic and Social Research at Sheffield Hallam University. In Liverpool, the losses will reach $1,200 a year per working-age person, the study says.

    “The government has created destitution,” says Barry Kushner, a Labour Party councilman in Liverpool and the cabinet member for children’s services. “Austerity has had nothing to do with economics. It was about getting out from under welfare. It’s about politics abandoning vulnerable people.”

    Conservative Party leaders say that austerity has been driven by nothing more grandiose than arithmetic.

    “It’s the ideology of two plus two equals four,” says Daniel Finkelstein, a Conservative member of the upper chamber of Parliament, the House of Lords, and a columnist for The Times of London. “It wasn’t driven by a desire to reduce spending on public services. It was driven by the fact that we had a vast deficit problem, and the debt was going to keep growing.”

    Whatever the operative thinking, austerity’s manifestations are palpable and omnipresent. It has refashioned British society, making it less like the rest of Western Europe, with its generous social safety nets and egalitarian ethos, and more like the United States, where millions lack health care and job loss can set off a precipitous plunge in fortunes.

    Much as the United States took the Great Depression of the 1930s as impetus to construct a national pension system while eventually delivering health care for the elderly and the poor, Britain reacted to the trauma of World War II by forging its own welfare state. The United States has steadily reduced benefits since the Reagan Revolution of the 1980s. Britain rolled back its programs in the same era, under the leadership of Margaret Thatcher. Still, its safety net remained robust by world standards.

    Then came the global financial panic of 2008 — the most crippling economic downturn since the Great Depression. Britain’s turn from its welfare state in the face of yawning budget deficits is a conspicuous indicator that the world has been refashioned by the crisis.

    As the global economy now negotiates a wrenching transition — with itinerant jobs replacing full-time positions and robots substituting for human labor — Britain’s experience provokes doubts about the durability of the traditional welfare model. As Western-style capitalism confronts profound questions about economic justice, vulnerable people appear to be growing more so.

    Conservative Party leaders initially sold budget cuts as a virtue, ushering in what they called the Big Society. Diminish the role of a bloated government bureaucracy, they contended, and grass-roots organizations, charities and private companies would step to the fore, reviving communities and delivering public services more efficiently.

    To a degree, a spirit of voluntarism materialized. At public libraries, volunteers now outnumber paid staff. In struggling communities, residents have formed food banks while distributing hand-me-down school uniforms. But to many in Britain, this is akin to setting your house on fire and then reveling in the community spirit as neighbors come running to help extinguish the blaze.

    Most view the Big Society as another piece of political sloganeering — long since ditched by the Conservatives — that served as justification for an austerity program that has advanced the refashioning unleashed in the 1980s by Mrs. Thatcher.

    “We are making cuts that I think Margaret Thatcher, back in the 1980s, could only have dreamt of,” Greg Barker said in a speech in 2011, when he was a Conservative member of Parliament.

    A backlash ensued, with public recognition that budget cuts came with tax relief for corporations, and that the extensive ranks of the wealthy were little disturbed.

    Britain hasn’t endured austerity to the same degree as Greece, where cutbacks were swift and draconian. Instead, British austerity has been a slow bleed, though the cumulative toll has been substantial.

    Local governments have suffered a roughly one-fifth plunge in revenue since 2010, after adding taxes they collect, according to the Institute for Fiscal Studies in London.

    Nationally, spending on police forces has dropped 17 percent since 2010, while the number of police officers has dropped 14 percent, according to an analysis by the Institute for Government. Spending on road maintenance has shrunk more than one-fourth, while support for libraries has fallen nearly a third.

    The national court system has eliminated nearly a third of its staff. Spending on prisons has plunged more than a fifth, with violent assaults on prison guards more than doubling. The number of elderly people receiving government-furnished care that enables them to remain in their homes has fallen by roughly a quarter.

    In an alternate reality, this nasty stretch of history might now be ending. Austerity measures were imposed in the name of eliminating budget deficits, and last year Britain finally produced a modest budget surplus.

    But the reality at hand is dominated by worries that Britain’s pending departure from the European Union — Brexit, as it is known — will depress growth for years to come. Though every major economy on earth has been expanding lately, Britain’s barely grew during the first three months of 2018. The unemployment rate sits just above 4 percent — its lowest level since 1975 — yet most wages remain lower than a decade ago, after accounting for rising prices.

    In the blue-collar reaches of northern England, in places like Liverpool, modern history tends to be told in the cadence of lamentation, as the story of one indignity after another. In these communities, Mrs. Thatcher’s name is an epithet, and austerity is the latest villain: London bankers concocted a financial crisis, multiplying their wealth through reckless gambling; then London politicians used budget deficits as an excuse to cut spending on the poor while handing tax cuts to corporations. Robin Hood, reversed.

    “It’s clearly an attack on our class,” says Dave Kelly, a retired bricklayer in the town of Kirkby, on the outskirts of Liverpool, where many factories sit empty, broken monuments to another age. “It’s an attack on who we are. The whole fabric of society is breaking down.”

    As much as any city, Liverpool has seen sweeping changes in its economic fortunes.

    In the 17th century, the city enriched itself on human misery. Local shipping companies sent vessels to West Africa, transporting slaves to the American colonies and returning bearing the fruits of bondage — cotton and tobacco, principally.

    The cotton fed the mills of Manchester nearby, yielding textiles destined for multiple continents. By the late 19th century, Liverpool’s port had become the gateway to the British Empire, its status underscored by the shipping company headquarters lining the River Mersey.

    By the next century — through the Great Depression and the German bombardment of World War II — Liverpool had descended into seemingly terminal decline. Its hard luck, blue-collar station was central to the identity of its most famous export, the Beatles, whose star power seemed enhanced by the fact such talent could emerge from such a place.

    Today, more than a quarter of Liverpool’s roughly 460,000 residents are officially poor, making austerity traumatic: Public institutions charged with aiding vulnerable people are themselves straining from cutbacks.

    Over the past eight years, the Merseyside Fire and Rescue Service, which serves greater Liverpool, has closed five fire stations while cutting the force to 620 firefighters from about 1,000.

    “I’ve had to preside over the systematic dismantling of the system,” says the fire chief, Dan Stephens.

    His department recently analyzed the 83 deaths that occurred in accidental house fires from 2007 to 2017. The majority of the victims — 51 people — lived alone and were alone at the time of the deadly fire. Nineteen of those 51 were in need of some form of home care.

    The loss of home care — a casualty of austerity — has meant that more older people are being left alone unattended.

    Virtually every public agency now struggles to do more with less while attending to additional problems once handled by some other outfit whose budget is also in tatters.

    Chief Stephens said people losing cash benefits are falling behind on their electric bills and losing service, resorting to candles for light — a major fire risk.

    The city has cut mental health services, so fewer staff members are visiting people prone to hoarding newspapers, for instance, leaving veritable bonfires piling up behind doors, unseen.

    “There are knock-on effects all the way through the system,” says Chief Stephens, who recently announced plans to resign and move to Australia.

    The National Health Service has supposedly been spared from budget cuts. But spending has been frozen in many areas, resulting in cuts per patient. At public hospitals, people have grown resigned to waiting for hours for emergency care, and weeks for referrals to specialists.

    “I think the government wants to run it down so the whole thing crumbles and they don’t have to worry about it anymore,” says Kenneth Buckle, a retired postal worker who has been waiting three months for a referral for a double knee replacement. “Everything takes forever now.”

    At Fulwood Green Medical Center in Liverpool, Dr. Simon Bowers, a general practitioner, points to austerity as an aggravating factor in the flow of stress-related maladies he encounters — high blood pressure, heart problems, sleeplessness, anxiety.

    He argues that the cuts, and the deterioration of the National Health Service, represent a renouncement of Britain’s historical debts. He rattles off the lowlights — the slave trave, colonial barbarity.

    “We as a country said, ‘We have been cruel. Let’s be nice now and look after everyone,’” Dr. Bowers says. “The N.H.S. has everyone’s back. It doesn’t matter how rich or poor you are. It’s written into the psyche of this country.”

    “Austerity isn’t a necessity,” he continued. “It’s a political choice, to move Britain in a different way. I can’t see a rationale beyond further enriching the rich while making the lives of the poor more miserable.”

    Wealthy Britons remain among the world’s most comfortable people, enjoying lavish homes, private medical care, top-notch schools and restaurants run by chefs from Paris and Tokyo. The poor, the elderly, the disabled and the jobless are increasingly prone to Kafka-esque tangles with the bureaucracy to keep public support.

    For Emma Wilde, a 31-year-old single mother, the misadventure began with an inscrutable piece of correspondence.

    Raised in the Liverpool neighborhood of Croxteth, Ms. Wilde has depended on welfare benefits to support herself and her two children. Her father, a retired window washer, is disabled. She has been taking care of him full time, relying on a so-called caregiver’s allowance, which amounts to about $85 a week, and income support reaching about $145 a month.

    The letter put this money in jeopardy.

    Sent by a private firm contracted to manage part of the government’s welfare programs, it informed Ms. Wilde that she was being investigated for fraud, accused of living with a partner — a development she is obliged to have reported.

    Ms. Wilde lives only with her children, she insists. But while the investigation proceeds, her benefits are suspended.

    Eight weeks after the money ceased, Ms. Wilde’s electricity was shut off for nonpayment. During the late winter, she and her children went to bed before 7 p.m. to save on heat. She has swallowed her pride and visited a food bank at a local church, bringing home bread and hamburger patties.

    “I felt a bit ashamed, like I had done something wrong, ” Ms. Wilde says. “But then you’ve got to feed the kids.”

    She has been corresponding with the Department for Work and Pensions, mailing bank statements to try to prove her limited income and to restore her funds.

    The experience has given her a perverse sense of community. At the local center where she brings her children for free meals, she has met people who lost their unemployment benefits after their bus was late and they missed an appointment with a caseworker. She and her friends exchange tips on where to secure hand-me-down clothes.

    “Everyone is in the same situation now,” Ms. Wilde says. “You just don’t have enough to live on.”

    From its inception, austerity carried a whiff of moral righteousness, as if those who delivered it were sober-minded grown-ups. Belt tightening was sold as a shared undertaking, an unpleasant yet unavoidable reckoning with dangerous budget deficits.

    “The truth is that the country was living beyond its means,” the then-chancellor of the Exchequer, George Osborne, declared in outlining his budget to Parliament in 2010. “Today, we have paid the debts of a failed past, and laid the foundations for a more prosperous future.”

    “Prosperity for all,” he added.

    Eight years later, housing subsidies have been restricted, along with tax credits for poor families. The government has frozen unemployment and disability benefits even as costs of food and other necessities have climbed. Over the last five years, the government has begun transitioning to so-called Universal Credit, giving those who receive benefits lump sum payments in place of funds from individual programs. Many have lost support for weeks or months while their cases have shifted to the new system.

    All of which is unfortunate yet inescapable, assert Conservative lawmakers. The government was borrowing roughly one-fourth of what it was spending. To put off cuts was to risk turning Britain into the next Greece.

    “The hard left has never been very clear about what their alternative to the program was,” says Neil O’Brien, a Conservative lawmaker who was previously a Treasury adviser to Mr. Osborne. “Presumably, it would be some enormous increase in taxation, but they are a bit shy about what that would mean.”

    He rejects the notion that austerity is a means of class warfare, noting that wealthy people have been hit with higher taxes on investment and expanded fees when buying luxury properties.

    Britain spends roughly the same portion of its national income on public spending today as it did a decade ago, said Paul Johnson, director of the Institute for Fiscal Studies.

    But those dependent on state support express a sense that the system has been rigged to discard them.

    Glendys Perry, 61, was born with cerebral palsy, making it difficult for her to walk. For three decades, she answered the phones at an auto parts company. After she lost that job in 2010, she lived on a disability check.

    Last summer, a letter came, summoning her to “an assessment.” The first question dispatched any notion that this was a sincere exploration.

    “How long have you had cerebral palsy?” (From birth.) “Will it get better?” (No.)

    In fact, her bones were weakening, and she fell often. Her hands were not quick enough to catch her body, resulting in bruises to her face.

    The man handling the assessment seemed uninterested.

    “Can you walk from here to there?” he asked her.

    He dropped a pen on the floor and commanded her to pick it up — a test of her dexterity.

    “How did you come here?” he asked her.

    “By bus,” she replied.

    Can you make a cup of tea? Can you get dressed?

    “I thought, ‘I’m physically disabled,’” she says. “‘Not mentally.’”

    When the letter came informing her that she was no longer entitled to her disability payment — that she had been deemed fit for work — she was not surprised.

    “They want you to be off of benefits,” she says. “I think they were just ticking boxes.”

    The political architecture of Britain insulates those imposing austerity from the wrath of those on the receiving end. London makes the aggregate cuts, while leaving to local politicians the messy work of allocating the pain.

    Spend a morning with the aggrieved residents of Prescot and one hears scant mention of London, or even austerity. People train their fury on the Knowsley Council, and especially on the man who was until recently its leader, Andy Moorhead. They accuse him of hastily concocting plans to sell Browns Field without community consultation.

    Mr. Moorhead, 62, seems an unlikely figure for the role of austerity villain. A career member of the Labour Party, he has the everyday bearing of a genial denizen of the corner pub.

    “I didn’t become a politician to take things off of people,” he says. “But you’ve got the reality to deal with.”

    The reality is that London is phasing out grants to local governments, forcing councils to live on housing and business taxes.

    “Austerity is here to stay,” says Jonathan Davies, director of the Center for Urban Research on Austerity at De Montfort University in Leicester, England. “What we might now see over the next two years is a wave of bankruptcies, like Detroit.”

    Indeed, the council of Northamptonshire, in the center of England, recently became the first local government in nearly two decades to meet that fate.

    Knowsley expects to spend $192 million in the next budget year, Mr. Moorhead says, with 60 percent of that absorbed by care for the elderly and services for children with health and developmental needs. An additional 18 percent will be spent on services the council must provide by law, such as garbage collection and highway maintenance.

    To Mr. Moorhead, the equation ends with the imperative to sell valuable land, yielding an endowment to protect remaining parks and services.

    “We’ve got to pursue development,” Mr. Moorhead says. “Locally, I’m the bad guy.”

    The real malefactors are the same as ever, he says.

    He points at a picture of Mrs. Thatcher on the wall behind him. He vents about London bankers, who left his people to clean up their mess.

    “No one should be doing this,” he says. “Not in the fifth-wealthiest country in the whole world. Sacking people, making people redundant, reducing our services for the vulnerable in our society. It’s the worst job in the world.”

    Now, it is someone else’s job. In early May, the local Labour Party ousted Mr. Moorhead as council leader amid mounting anger over the planned sale of parks.

  • Le #Système_de_santé_britannique est déjà malade du Brexit
    https://www.mediapart.fr/journal/international/160418/le-systeme-de-sante-britannique-est-deja-malade-du-brexit

    Manifestation infirmière devant le St. Thomas’ Hospital à Londres, le 10 février 2016. © REUTERS/Toby Melville Urgences saturées, patients coincés des heures dans des ambulances, opérations reportées… Le National Health Service sort tout juste d’une des plus graves crises hivernales de son histoire. Si grave que la première ministre elle-même a dû s’excuser. Le système risque de s’effondrer sous le poids du Brexit, qui sera déclenché dans un an.

    #International #hôpital_public #Service_public

  • Warning: for Windows systems: important spread of #WannaCry (#Wcry) ransomware

    http://thehackernews.com/2017/05/wannacry-ransomware-unlock.html?m=1
    https://arstechnica.com/security/2017/05/an-nsa-derived-ransomware-worm-is-shutting-down-computers-worldwide

    The malware/worm is causing disruptions at banks, hospitals, telecommunications services, train stations, and other mission-critical organisations in multiple countries, including the UK, Spain, Germany, and Turkey. Telefonica, FedEx, and the UK government’s National Health Service (NHS) have been hit. Operations were cancelled, x-rays, test results and patient records became unavailable and phones did not work.

    The ransomware completely encrypts all your files and render them unusable. They ask you to pay some money to get the decryption key. ($300 to $600 worth in bitcoins). Paying does not guarantee you will get a decryption key though.

    The malware spreads through social engineering e-mails.
    Be careful with any attachments you receive from unknown sources (and even known sources). Make sure the files are sent intentionally.
    Watch out for .pdf or .hta files, or links received via e-mail that point to .pdf or .hta files.

    More than 45.000 computers worldwide have already been infected, but there appears to be a kill switch, i.e. a way to stop its spreading.
    As one of the first operations, the malware tries to connect to the website www.iuqerfsodp9ifjaposdfjhgosurijfaewrwergwea.com. It doesn’t actually download anything there, just tries to connect. If the connection succeeds, the program terminates.

    This can be seen as a kind of kill switch provision, or perhaps it had some particular reason. Whichever it is, the domain has now been sinkholed and the host in question now resolves to an IP address that hosts a website. Therefore, nothing will happen on any new systems that runs the malware. This will of course not help anyone already infected.

    Microsoft has released a patch to block the malware on Windows machines:

    MS17-010
    https://technet.microsoft.com/en-us/library/security/ms17-010.aspx

    It is important to apply the patch because other variants of the malware can exploit the same vulnerability and/or use a different domain name check.

    Nice technical analysis of the worm:

    https://blog.malwarebytes.com/threat-analysis/2017/05/the-worm-that-spreads-wanacrypt0r

    And more technical info about the worm itself: (careful)

    https://gist.github.com/rain-1/989428fa5504f378b993ee6efbc0b168

    typedef struct _wc_file_t {
    char     sig[WC_SIG_LEN]     // 64 bit signature WANACRY!
    uint32_t keylen;             // length of encrypted key
    uint8_t  key[WC_ENCKEY_LEN]; // AES key encrypted with RSA
    uint32_t unknown;            // usually 3 or 4, unknown
    uint64_t datalen;            // length of file before encryption, obtained from GetFileSizeEx
    uint8_t *data;               // Ciphertext Encrypted data using AES-128 in CBC mode
    } wc_file_t;
    

    #malware #worm #ransomware #NSA #Shadow_Broker #EternalBlue

  • Cyberattacks in 12 Nations Said to Use Leaked N.S.A. Hacking Tool - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/05/12/world/europe/uk-national-health-service-cyberattack.html

    An extensive cyberattack struck computers across a wide swath of Europe and Asia on Friday, and strained the public health system in Britain, where doctors were blocked from patient files and emergency rooms were forced to divert patients.

    The attack involved ransomware, a kind of malware that encrypts data and locks out the user. According to security experts, it exploited a vulnerability that was discovered and developed by the National Security Agency.

    The hacking tool was leaked by a group calling itself the Shadow Brokers, which has been dumping stolen N.S.A. hacking tools online beginning last year. Microsoft rolled out a patch for the vulnerability last March, but hackers took advantage of the fact that vulnerable targets — particularly hospitals — had yet to update their systems.

    The attack on the National Health Service seemed perhaps the most audacious of the attacks, because it had life-or-death implications for hospitals and ambulance services.

    On social media, several images circulated showing computer screens bearing a message that the user could not enter without first paying a $300 ransom in Bitcoin. Many doctors reported that they could not retrieve their patients’ files.

    #cybersécurité #ransomware #bitcoin #données_santé

  • Google’s DeepMind made ‘inexcusable’ errors handling UK health data, says report
    http://www.theverge.com/2017/3/16/14932764/deepmind-google-uk-nhs-health-data-analysis

    A new academic report examining a deal between Google’s AI subsidiary DeepMind and the UK’s National Health Service (NHS) has said that the US tech giant made “inexcusable” errors in terms of transparency and oversight when handling sensitive medical information. The data sharing agreement — which was signed in 2015 and has since been superseded by a new contract — allows DeepMind access to medical records from 1.6 million patients attending London hospitals run by the NHS Royal Free Trust. (...)

    #Google #DeepMind #santé #NHS #données

    ##santé

  • Windows XP met les hopitaux londoniens dans la panade à cause d’un ransomware
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/software-pilotes/33295-windows-xp-met-les-hopitaux-londoniens-dans-la-panade-a-cau

    Microsoft a arrêté de s’occuper de Windows XP le 8 avril 2014 pour le grand public, les professionnels ont pu faire tirer un peu plus loin (moyennant finances) histoire d’avoir le temps de migrer leurs infrastructures, mais tout le monde n’y est pas passé. Après tout, si ça fonctionne pourquoi s’enquiquiner à tout changer et surtout à dépenser de l’argent ? C’est peut-être ce que ce sont dit les dirigeants de NHS Trust (National Health Service trust), firme qui gère plusieurs hôpitaux londoniens, qui n’ont à l’heure actuelle aucun plan de migration vers un autre système d’exploitation... [Tout lire]

    #Software_•_Pilotes

  • Britain’s health service in a ’humanitarian crisis’: Red Cross
    https://www.yahoo.com/news/britains-health-humanitarian-crisis-red-cross-100221224.html

    Britain’s health service is engulfed in a “humanitarian crisis” that requires the support of the Red Cross to use Land Rovers to transport patients, the charity said on Saturday.

    Founded in 1948, the National Health Service (NHS) is a source of huge pride for many Britons who are able to access free care from the cradle to the grave.

    But tight budgets, an ageing population and increasingly complex medical needs have left many hospitals struggling during the winter season in recent years, prompting headlines about patients being left to wait on trolleys for hours or even days.

    The NHS rejected the Red Cross’ description and the Department of Health said it had injected an additional 400 million pounds ($490 million) to help with the demand, but the opposition Labour Party called on Prime Minister Theresa May to do more to tackle the overcrowding.
    […]
    The row was triggered by a statement on the British Red Cross website, next to appeals for help in Yemen and Syria, which said it was now “on the front line, responding to the humanitarian crisis in our hospital and ambulance services across the country”.

    • NHS rejects claims of ’humanitarian crisis’ in England’s hospitals - BBC News
      http://www.bbc.com/news/health-38538637

      One of NHS England’s specialist directors said he thought the service was not “at that point” of crisis, but admitted demand was higher than ever.
      […]
      Figures show that 42 A&E departments ordered ambulances to divert to other hospitals last week - double the number during the same period in 2015.

      Diversions can only happen when a department is under significant pressure, such as lacking the capacity to take more patients or having queues of ambulances outside for significantly prolonged periods, and when all existing plans to deal with a surge in patients have been unsuccessful.

      The Royal College of Emergency Medicine said staff were under intense pressure, while the Society for Acute Medicine warned this month could be the worst January the NHS had ever faced.

      Its president, Dr Mark Holland, told BBC Breakfast that the term “humanitarian crisis” was strong, but “not a million miles away from the truth”.

  • La Croix-Rouge parle d’une « crise humanitaire » dans les hôpitaux publics britanniques RTBF - Belga - 7 Janvier 2016
    http://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-croix-rouge-parle-d-une-crise-humanitaire-dans-les-hopitaux-publics-b

    La Croix-Rouge britannique s’inquiète d’une crise que traverse le service public de soins de santé (National Health Service) en Grande-Bretagne, où deux patients sont décédés récemment après avoir attendu longtemps des soins dans les couloirs d’un hôpital.

    Les services d’ambulance et les hôpitaux ne peuvent plus faire face à la demande, dénonce la Croix-Rouge dans les médias britanniques samedi, parlant de « crise humanitaire » .

    Le NHS a annoncé vendredi qu’il enquêtait sur le décès de deux patients la semaine dernière au département des urgences du Worcestershire Royal Hospital. L’institution ne nie pas que ces personnes sont décédées après avoir dû attendre longtemps sur des lits placés dans un couloir.

    Les hôpitaux publics sont confrontés à un nombre grandissant de patients, dans un contexte de financement limité.

    Il est question de patients qui ne sont pas lavés par manque d’aides-soignants, ou de personnes devant attendre plus de 30 heures aux urgences.

    La Croix-Rouge est régulièrement appelée en renfort pour prendre en charge le transport de patients et libérer des lits, explique-t-elle. Keith Willett, du NHS, a refusé samedi de parler de « crise humanitaire » , mais a admis que le personnel des hôpitaux publics était confronté à une demande qui n’avait jamais été aussi élevée.

    Le chef de l’opposition, le travailliste Jeremy Corbyn, a parlé de « scandale national » et appelé la Première ministre Theresa May à venir s’expliquer devant les membres du parlement.

    #néo_libéralisme #Angleterre #Santé #Hopital #NHS #National_Health_Service #Urgences #déglingue

    • Surtout que je ne suis pas au FN bien que désormais avec « le droit de certains » de juger moralement alors que je n’écris pas très bien en plus, et que je critique de même TOUS LES PARTIS que se soit d’un côté ou d’un autre. La censure et le blocage évite de discuter des « faits » en eux mêmes car certain-e-s personnes de gauche se sentent « supérieur-e-s » aux autres (bien que je ne connaisse pas Mad meg), je ne suis ni raciste, ni ceci ou cela (précaution oratoire obligée) et même je suis plus proche d’Annie Lacroix-Riz ou du PCRF ce qui va encore me « faire bloquer » par des « personnes supérieures » car il parait selon certain « bobo pseudo-anars, antifa » relayés par la presse maintream, que ce parti serait « rouge brun » au lieu de « rouge » tout court .Le fascisme ne vient pas d’une personne ou d’un parti mais bien de l’économie : http://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/fascisme-annie- lacroix-riz/ Je trouve cela facile de la part des bloqueurs" de l faire et refuser a la personne accusée de « fascisme » (homophobe, negationniste, le paquet cadeau hein) Je voudrais tant leur expliquer que quelque soit le parti en place actuellement depuis des années, tout est à jeter, pas que le FN ..Combien de fois on nous refait le coups du FN pour obliger le citoyen à voter « pour le moins pire » qui s’avère chaque fois pire encore ? On s’est fait avoir tant de fois, qu’il serait temps de voir les choses autrement ..Pardon pour la syntaxe, l’orthographe mais ce n’est pas mon métier d’écrire et donc de bien me faire comprendre souvent ..Bien a vous.

    • Anne lacroix-Riz circonscrit l’absence de fonction idéologique de la xénophobie aux puissances de l’argent. Ce qui laisse pas mal de monde en dehors du concept. Le nazisme est une idéologie. l’extreme droite une famille idéologique.

    • J’ai bloqué @elihanah parceque plusieurs fois je l’ai lu defendre le FN et pour moi le FN c’est un parti pour le racisme, la xénophobie, la misogynie, l’homophobie et compagnie. Je ne me pense pas supérieur a @elihanah ni a personne. Par contre je me pense libre de choisir avec qui je discute.

    • Oui, la seule personne que j’ai bloquée c’est un certain François car je ne pouvais plus supporter son arrogance et ses points de vues. J’ai moi même été bloquée par Reka uniquement parce que j’avais posté des articles du Diplo et de Medelu qui encombraient son fil. Je me suis effectivement sentie blessée mais il m’a expliqué gentiment que ce n’était pas contre moi et je l’ai tout à fait compris. Et je continue à poster des articles, entre-autres de ces sites en évitant ceux des médias mainstream.
      Merci @aude_v

    • je n’ai pas défendu le FN mais vous ne m’avez pas laisser le temps d’expliquer les faits et voilà comment on fabrique des conflits, avec l’oubli manifeste de ce que le PS et UMP, ou Républicains ont installé en France la pauvreté, inégalités, racisme d’état et tout l’ultra-libéralisme fasciste de ce monde politique corrompu. Ne parler QUE du FN est une ineptie car on oublie les autres partis au pouvoir ou voulant le devenir. Je récuse ces accusations de fascisme qui est une insulte à l’histoire de ma famille et mes origines.

    • @aude_v ! C’est quoi ce racisme sur les blogs ? Sur quelques mots mal écrits je le redis ayant été « aide- soignante », manutentionnaire d’usine, bref rien qui aide a bien écrire et je suis a la retraite me voilé INSULTEE de fasciste, et en plus de sexisme ?
      Ayant des origines diverses et des petits enfants métis OUI c’est INSULTANT. Je suis une femme et mère, grand-mère vous voulez sans doute me faire une ré-éducation genre « les cerveaux malades » de Patrick Cohen ? Traiter des gens de fasciste-racistes à tout bout de champs n’est pas normal et humain. Bien sur vous êtes libre de parler a qui vous voulez mais insulter des personnes que vous connaissez pas et de quel droit me construisez vous un CV aussi diffamatoire ? Sans pouvoir m’expliquer quoique se soit en plus vu que vous ne me connaissez pas . Je trouve cela infantile car une petite équipe de « gauchiste » ou « droitiste » déguisés en « anar ou antifa » prends le pouvoir pour imposer une « terreur intellectuelle ». Cela élimine (mode fascisme ) les mauvais français" qui rappelle une « époque passée » mais qui revient à la faveur d’une politique de plus en plus « fasciste » elle. désolée sur le ton coléreux mais le fait est que mettre les gens en accusation permanente (homophobie, sexisme, racisme, negationniste, un paquet cadeau pratique ) c’est usant et pour moi d’une « autre » époque c’est du typique d’une certaine « petite côterie » dans le genre Ornella Guyet ..J’espère ne pas tomber dans le lot de ces thuriféraires non ? On ne peux même plus parler, lire, expliquer les faits ou les choses librement sans avoir des censeurs sur le dos ? Si j’ai blessé quelqu’un je suis désolée malgré tout car je m’explique mieux en parlant qu’en écrit voilà vous pouvez me bloquer comme ça vous chante mais je ne change pas ma façon d’être « naturelle » ...Elihanah

    • @elihanah je ne pense pas qu’il y ai beaucoup de médiums extralucides capable de deviner l’origine et l’histoire de ta famille ou ce genre d’infos. Moi j’ai lu une personne que je ne connais pas (toi) répète mot pour mot les arguments qui banalisent le FN (tous pourris, tous pareil). Si tu le fait par maladresse tant mieux pour toi mais lè resultat est lè meme (validation et promotion du FN). Je ne suis pas extralucide pour comprendre que quand tu dit plusieurs fois que le FN est identique aux autres partis je doit comprendre qu’en fait tu voulais dire l’inverse ou autre chose que tu n’as pas ecrire. En tout cas si tu as des difficultés a l’écrit c’est mon cas aussi et ecrir ici me prend un temps fou dońt je ne dispose pas, je comprend que Ca soit pas simple et je veux bien faire l’effort de te débloqué. Mais si tu exige de moi que je ne parle pas QUE du FN et que a chaque fois que je mentionne lè FN je l’inscrive en relation aux autres partis francais et cela depuis les dix ou vingt dernières annees, je te demande de ton côté de faire l’effort de ne pas écrire de choses profitable au FN. Lè FN est un partie ouvertement raciste, xénophobe, misogyne et homophobe, si t’es propos me semblent soutenir ce parti, Ca ferait de toi une personne en accord avec ces idees racistes, sexistes, homophobes. Je Le dit avant que tu me lè reproche mais je sais que lè racisme, l’homophobie, la misogynie ne sont pas des exclusivités du FN et que les autres partis se sont FN isés par contre je pense que le FN est un partie spécialement attache à promouvoir la haine et la discriminations.

    • Et il y a tout de même une chose que je voudrais te demander @elihanah par rapport au FN, pense tu que Ca soit un parti aux idees racistes, xénophobes, misogyne et homophobes ? Parce qu’a te lire tu me donne l’impression de vouloir dire que c’est pas le cas.

    • Lundi 9 Janvier, 10h43.

      Je viens de faire une recherche sur Google, sur les mots :
      « Croix-Rouge crise humanitaire hôpitaux publics britanniques »

      Résultat : A part des sites belges, néant !
      Les médias mainstream gèrent parfaitement le silence sur ce qui dérange leurs propriétaires.

      Merci à SeenThis et Rezo pour la diffusion de cette information,

      Lundi 9 Janvier, 13h41.
      L’info est sur le site de la RTS.
      http://www.rts.ch/info/monde/8293827-les-hopitaux-publics-britanniques-font-face-a-une-crise-humanitaire-.htm

    • @mad_meg Et les autres partis ils sont pas misogynes ou racistes ? Justement écoutez les hommes politiques qu’ils soient socialistes même Valls (pas de whites ou de blancos) sont RACISTES et l’état est raciste, je l’ai vécue a travers ma famille ce raciste policier d’état ! Et pas sous le FN mais sous le PS ou UMP voilà pourquoi je reproche a ceux qui ne parlent QUE du FN alors que c’est toute la classe politique qui est ainsi. Socialistes, même des maires communistes sont racistes et souvent on appelle cela « des dérapages » ou après le coupable s’excuse d’avoir dérapé pour avoir dit une saleté. Trop facile de ne parler que du FN quand même, en « jouant sur la peur » a un moment donné. Ne pas oublier qui a crée le FN c’est bien Mitterrand qui a aidé les Le Pen a approché du pouvoir. Si vous voulez un doc j’ai ce qu’il faut mais c’est un fait connu que de « parler du FN » au « moment des élections » par exemple pour pousser les citoyens a voter « par défaut » PS ou EELV ou UMP républicain soit « pour le moins pire » au lieu d’un parti qui vous représente en tant que « classe sociale » ouvrière (je suis de l’ancienne école marxisante sorry) Or ou est ce parti ? A part avec des réserves (sorties de l’OTAN et UE) Mélenchon ? En fait ce que je critique c’est d’utiliser le FN a des fins électorales uniquement alors que personne ne conteste sa place dans l’horizon politique depuis des années. Je me sens plus proche du PCRF ou même du WSWS que des partis comme le NPA totalement financé par le système et ces partis dits de gauche alternative. Je récuse cette façon nouvelle de faire de mettre dans des cases les citoyen-ne-s comme le font les Ornella Guyet (a fait des écoles américaines a Paris) et autres soit disant anars ou antifas alors qu’on sait bien qui les finance ..Tout de même Ornella Guyet se permet d’insulter les gens, d’être diffamatoire, de faire la morale alors que Madame pige dans les « médias dominants » et bien sur « aide » bien le « système », intouchable, inatteignable elle décide de la vie et la mort « sociale » de personnes. Moi ça me choque que des gens intelligents laissent faire et en plus accréditent ces dires en appliquant sa « méthode très fasciste du coup » de lynchages médiatiques. Ca c’est du « fascisme à l’état pur » (Pierre Péan parle de justice médiatique) et si je rencontre cette personne je lui dirais ce que j’en pense. Désolée @mad_meg là mais ça fait trop longtemps que le « pli est pris » et que cette société devient « cruelle » a tout point de vues et celle de lancer des accusations sans fondement pour éloigner des personnes gènantes voilà ce que je récuse ou est passé la liberté d’expression ? Liberté de réunions ? Annie Lacroix Riz accusée de rouge brunisme, fasciste alors que sa famille « juive » a souffert du nazisme ? Franchement mais ou va t’on là ? Sorry @mad_meg mais mon tempérament méditerranéen explose là je m’excuse car j’ai du mal à écrire sur un ordi ..bien à vous .

    • Je me cite vu que tu répond a des choses que j’ai deja dites

      Le dit avant que tu me lè reproche mais je sais que lè racisme, l’homophobie, la misogynie ne sont pas des exclusivités du FN et que les autres partis se sont FN isés par contre je pense que le FN est un partie spécialement attache à promouvoir la haine et la discrimination.

      Franchement si tu pouvais repondre a ma question simplement Ca m’aiderai à te lire et peut être te comprendre. Est ce que lè FN est à tes yeux un parti raciste, sexiste, homophobe oui ou non ? Stp ne me répond pas sur le NPA ou la police (qui vote FN d’ailleur meme sous régime PS), je te demande pour le FN un oui ou un non, rien de plus.

    • @aude_v merci de ta réponse mais bon si on dit tous pourris" ç’est que l’on est du FN ? En général c’est l’accusation que je lis alors que pour les gens d’en bas ils diront OUI ils sont tous pourris..Et son pas du du FN pourtant non ?. Voilà la méthode politique que certains de « gauche » ou alter veux nous piéger voir tout à l’aune du FN alors que les autres partis sont plus hypocrites et pourtant pensent ou font la même chose que le FN tout en ayant une étiquette « modérée » mais il faut dépasser ces apparences qui laissent le champs libre a ces « partis de droite modérés » ou de pseudo-gauche PS ou écologistes je ne sais pas ou vous vivez il faut entendre les gens du peuple ce qu’ils disent tous les jours pour voir le décalage entre l’élite qu’elle soit de gauche « présumée » ou de droite dure, beaucoup ne vont pas aller voter car ils ont bien l’impression qu’ils votent que pour des gens qui pensent à eux d’abord ( les délits des élus sont nombreux quelque soit le parti) au lieu de servir le bien public. La pauvreté, précarité au boulot et la déliquescence de l’état actuel fait que fatalement le nombre d’abstentionnistes va grandir et c’est là qu’interviennent les médias et autres valets du « système » ultra-libéral qui nous refont le coups ou vous voter pour ces deux partis (blanc bonnet et bonnet blanc) que le FN qui est lui fasciste, raciste etc...On le sait mais on nous fait monter la peur du FN pour voter obligatoirement pour retomber dans le même topo et ce depuis 30 ans. Le piège quoi ....a chaque fois les gens se disent on s’est fait encore avoir ...Je dis ca pour vous expliquer le rôle « utile » au Système oligarchique du FN en embuscade et ce parti en profite puisque c’est sa fonction de le faire. Bien sur après si il arrive au pouvoir a qui la faute sinon aux partis de "soit disant la gauche qui est morte de sa belle mort .Si j’étais plus jeune je vous préfèrerais largement une « vraie révolution » qu’a ce piège permanent depuis des années. Le tripartisme est a changer

    • @mad_meg oui le FN est un parti pro-fasciste raciste et qui l’assume mais pas plus que les autres partis qui eux sont plus hypocrites et n’assument pas leurs dérapages. Oui le FN a bien un passé vichyssois qui fait dans le racisme sans se gèner et les autres font semblant de s’indigner car JAMAIS ILS n’ONT INTERDIT CE PARTI ! pardon là pour les grandes lettres juste pour dire que personne ne demande la disparition de ce parti ..Il y a même des « juifs » dans ce parti et des « noirs » des dom tom, des magrhébens alors comment expliquer ces exceptions ? L’argent ? Possible le FN assume son racisme et tout ce qu’on lui reproche se sont les autres qui n’assument pas leur racisme, et autres misogynies quand on voit des politiciens accusés de battre leurs femmes ou de pédophilie qui s’en sortent « bien » et d’autres ayant fait du harcèlement sexuels a leur bureaux qui s’en sortent aussi haut la main et pourtant ne sont pas au FN ..De plus il y a les gens qui suivent ce parti et souvent pas par racisme ou fascisme mais parce qu’ils sont déçu de la gauche (présumée mais ultra-libérale) et il faut penser que les gens changent et certains partent du Fn cela fait que ce parti n’est pas aussi fourni que les médias le disent, par contre les médias lui donnent la parole souvent ce qui lui donne l’occasion de s’exprimer sur ces idées. Mais leur discours au delà des « drapeaux et autres histoires de gaulois » est quasiment le même que ceux des autres partis de droite ou gauche présumée. Bref je vous laisse là et vous souhaite une bonne journée

    • En tout cas jamais je ne voterais pour ce parti ou n’irais vers ce parti voilà car dès le début la famille Le Pen est issue d’une famille pro-fasciste et le FN assume son fascisme racisme ou autre discrimination. Pourtant que font les noirs ou « beurs » dans ce parti ? là c’est inexplicable

    • Sinon, le sujet initial, à savoir que la #déstructuration libérale de l’organisation des #soins aboutie à placer les pays riches dans des postures de #tiers-monde me semble quand même être très important.
      Le dynamitage de la Sécu, ce n’est pas qu’une question de pognon et de profit, c’est surtout une question de vie et de #mort. Là, ça commence un peu à se voir, les gens meurent de manière évidente.
      Mais je pense qu’avant, il y a tous ceux qui en sont morts de manière insidieuse.

      Je vois que l’organisation des soins actuelle créé un état de #pénurie et de #tension structurelles : pas assez de lits, matos, personnel. Donc, on fait dans l’#urgence… permanente et surtout, on se résigne à mal faire, pas assez, tout le temps.

      Là, je vois à l’hosto : les lits sont fermés mais les vieux malades continuent d’arriver. On les parque dans des services non adaptés à leurs besoins sans personnel correctement formé. Les plateaux-repas dégueulasses d’usine arrivent et repartent intact dans l’indifférence générale. Et les vieux dépérissent. Certains très rapidement… mais bon, ils étaient #vieux, hein ?

      J’ai vu des voisins venir tous les jours pour apporter des trucs décents à un vieux qui, sinon, ne bouffait rien. Sans déconner, ce sont des choses qu’on ne voyait que dans les hôpitaux des pays sous-développés, y a pas si longtemps.

      Et il faut faire tourner, vider les lits : le vieux peut pas arquer, il n’est pas remis, on s’en fout. Il repart à l’ehpad où pour servir la rente des actionnaires, on a limité le personnel au maximum et où c’est pratiquement la famille qui doit faire les soins… tout ça pour 2 SMIC/mois. Et dès qu’ils pourront, ils renvoient les vieux en fin de course à l’hosto, parce que, politique du #chiffre oblige, personne ne veut se plomber les statistiques avec des macchabées…

    • @aude_v vous êtes contre Chouard juste parce qu’il y a eu une campagne de lynchage médiatique (médias financés par des milliardaires) contre lui ou parce que vous pensez vraiment qu’il est fasciste, raciste misogyne etc ? J’avais plus l’impression qu’il n’était pas aimé des « membres de partis » quasi professionnels de « gauche » (voir ces détracteurs du début) Du fait qu’il était anti-parti puisqu’il remet tout a plat en cherchant un mode de vote au suffrage tirage au sort plus démocratique selon lui . ? Je m’explique pas cette haine contre un homme qui n’a aucune ambition personnelle, au contraire de « ceux » qui l’ont accablé. IL a parlé à Soral du bonnet, thierry Meyssan ? Mais enfin tout le monde veux lui parler a Chouard il n’est pas censé faire un tri pour plaire à des fanatiques non ? . Et de plus faire des amalgames douteux (comme la fait Ornella Guyet qui elle est bien fasciste dans sa méthode !) Je ne « suis’ » pas Chouard et son système de vote qu’il juge démocratique (après tout on peux toujours tenter ?) mais je ne comprends pas cette cabale qui lui est faite uniquement parce qu’il aurait parlé à un « maudit » par Valls et les Crif pour en faire un épouvantail qui n’a aucun pouvoir de nuisance « réelle » contrairement à un BHL dont il est interdit de dire du « mal » ou de critiquer ..Un mec de gauche dite « radicale » qui vous met à l’index pour avoir parlé en « mal de BHL » mais qui fait tout un pataquès sur Soral ou Meyssan s’est révélé comme un « allié objectif » du pouvoir a ma grande surprise. Et René Balme y est passé aussi avec la même équipe de « purificateur stalinien » d’Ornella Guyet. Et là et au contraire ceux qui l’ont diffamé, lynché, refait un « méchant CV » à Chouard, lui ont fait une pub incroyable. Bon après ça si on peux en parler autrement que par des explications de « pureté » comme le font certains dits « antifas » anonymes d’ailleurs, vous êtes libre de me bloquer .Juste pour comprendre vous avez voté un homme de droite Xavier Bertrand ou untel, déjà et si je voulais être méchante je peux aussi vous faire un procès d’intention sur ce fait et vous lyncher médiatiquement (je n’ai aucun pouvoir là) pour vous casser socialement et vous faire partir tous vos amis, collègues et autre trouveriez vous cela normal ? . Je pensais même que cet homme se suiciderait il a passé un sale moment à ce que j’ai lu ..Vous trouveriez celà injuste non ? Et bien voilà pourquoi beaucoup de militants ou non sont contre cette méthode dangereuse et anti-démocratique. Le « fascisme rampant » est aussi là .De quel droit Ornella Guyet se prétendant féministe anti-fa anarchiste alors qu’elle pige dans des « médias mainstream », a été coopté par des éditocrâtes, élites donc proche du pouvoir en place et de façon anonyme peux vous casser sans encourir des risques ? Non elle n’est pas antifa, ni anar elle bouffe bien au râtelier du « système » Madame et « se cache » derrière le pouvoir en plus. Qui est le plus proche du Système policier si ce n’est elle ? Oui sachez que madame Guyet a de l’entregent et accès des infos au plus haut niveau du pouvoir médiatique et pouvoir faire sauter des réunions, ou avoir le droit de chasser des personnes avec violence grace à ces ami-e-s antifas de façade il faut pas se leurrer elle a bien de l’entregent en haut. Pour trouver ces ami-es le CICP rue Voltaire à Paris la Horde ou Samizdat voir l’adresse.. Et comme disait le comique Pierre Dac : ""Quand on voit ce qu’on voit, que l’on entend ce qu’on entend et que l’on sait ce que qu’on sait, on a raison de penser ce qu’on pense.""
      C’est tout

    • Merci @biggrizzly encore des infos que je distribue généreusement a mes contacts...@aude_v merci de votre avis sur Chouard il est vrai que ne « suis » pas son « projet » de vote pour le peuple par le peuple « tirage au sort » qui a pourtant été repris par quelques élus... mais il y a les « autres » qu’en fait-on c’est un des critiques que je fais mais bon je n’ai pas le courage de m’y mettre je préfère la méthode de révolution du peuple bien que se soit jamais gagné. J’aime bien le mot « intello précaire » pourtant vous êtes prof de métier ..un beau métier comme celui dans la santé. C’est pas mal non plus prof. Et je vais lire à tout hasard sur votre projet car il y a toujours quelque chose a trouver de bon dans ce que pensent les « gens ordinaires » comme nous ..les talents cachés existent. Croyez moi .j’ai pris aussi le pdf sur les lois du travail vue par le FN a distribuer ...merci

    • Tu devais vouloir écrire @bce_106_6 ? Mais j’ai failli répondre pourtant à ce fil ce matin @elihanah et ai donc vérifié 3 fois si je ne l’avais pas fait sans m’en rendre compte... :-D

      Sur SeenThis, tu trouveras quelques illuminés pro-système, il y en a... Mais l’essentiel des commentatrices-teurs sont désabusé-e-s par tous les partis standards, y compris FN.

      Chouard est à mon sens ignoré désormais, sur ce réseau, plus que conspué. On est un certain nombre à avoir grandement apprécié son travail de 2005 sur le TCE. Mais depuis, il a fait la démonstration qu’il n’avait pas beaucoup de capacités à faire le tri entre les idéologies, et a refusé d’écouter ses amis « progressistes »... au prétexte qu’il ne voulait pas choisir entre ses amis... être ami avec des fachos, y-a un moment, ça rompt les liens avec les « progressistes ».

      Personnellement, ma prise de distance s’est faite par l’absence totale d’intérêt pour tout ce qu’il écrit. Tiens, Aude est bien plus stimulante sur ces sujets que Etienne. Et pourtant, le tirage au sort, c’est stimulant ! Mais ce n’est qu’un bout de la solution. Je lisais le dernier texte de Quadruppani diffusé sur rezo et traitant de la démonétisation en Inde... et sur la façon dont cette démocratie fonctionne... Un seul pays de 1 milliard d’habitants, et la solution viendrait du tirage au sort ? Il y a tellement de choses qui font un pays et ses institutions... Chez nous, comment nier la force des syndicats patronaux, des multinationales, des banques, ... et comment équilibrer l’ensemble de ces forces ? Et aux US, comment ne pas voir avec curiosité comment un milliardaire risque de se faire assassiner par « le système (via les agences de renseignement) » alors même qu’il est présenté comme un parfait représentant de ce système ? Je n’ai pas les réponses, mais je participe à leurs recherches en partageant ici mes trouvailles... et je lis les trouvailles des autres participants, et parfois, luxe inouïe, leurs écrits personnels.

      Je pense que tes soucis de blocage datent de ton emportement face à Alain Gresh. Sur SeenThis, on partage nos lectures, et parfois, on partage des choses juste pour information. Pas pour dire « regardez, y-a untel qui dit qq chose qui va dans mon sens ». Et donc, parfois, on partage de la propagande, volontairement, juste pour mémoire, ou pour apporter un élément de réflexion. Personnellement, je trouve que tu as sur-réagis face à Alain. Je suis comme toi, je trouve curieuse son envie de démontrer que ceux qui voient les intérêts du pétrole et du gaz dans cette guerre ont tort. Surtout quand simultanément à ses démonstrations fastidieuses, on apprend que le Qatar se retrouve intéressé dans Rosneft et que cet intéressement est lié aux discussions de paix sur la Syrie engagées sous l’égide de la Russie.

      Bienvenue en tout cas sur SeenThis @elihanah :-)

    • @biggrizzly en fait j’ai sans aucun doute accusé Alain Gresh d’avoir écrit « le texte » écrit par Cédric Mas ! Donc erreur de ma part ayant supposé que cétait de lui en lisant mal il faut dire vos blagues a Alain Zut ! Je me disais aussi d’ou sort Cédric Mas ? https://seenthis.net/messages/558111#message558959
      un peu tard mais je m’excuse auprès du « non coupable » et « non responsable » (contrairement à Mme Lagarde) de mes erreurs de lectures et on coup de sang, (trop de méditeranéen tue ) Si il me lit après le coup de Julien Salingues (j’ai été traumatisé et un militant anti-impérialiste qui a aussi viré du côté de la « force obscure »...Je réhabilite officiellement Alain Gresh dans ces fonctions. Cédric Mas a bien écrit l’article que j’ai imputé à Alain Gresh...Je fais ma téchouva amen..

    • @aude_v pas prof ? bah personne n’est parfait hein .de toute façon j’aimerais bien m’exprimer comme tu le fais sur des sujets aussi sensibles..Merci pour le blog sur la démocratie..

  • End of an Era: Is the British Jewish Vote for Labour in Terminal Decline? -

    The party’s current anti-Semitism crisis and the collapse of community support means it’s easy to forget that decades ago most British Jews felt that Labour was their natural home. What happened?
    Colin Shindler May 06, 2016 11:28 AM

    http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.718288

    Many Labour Jews voted for Sadiq Khan as Mayor of London with a heavy heart. Khan’s past association with unsavory Islamists who were not shy about peppering their views with anti-Semitic tropes undoubtedly jarred. Yet during the election campaign Khan went out of his way to court the Jewish community and instantly denounced the view of his predecessor, Ken Livingstone, that “Hitler supported Zionism.” However, the feeling lingers – if he changed his views once, could he now do it again when in office?

    Fifty years ago, it was all very different. Most British Jews felt that Labour was their natural home. The Conservatives, it was argued, had a streak of snobbish English anti-Semitism running through their veins. As the Conservative prime minister, Neville Chamberlain, pointed out after Kristallnacht: “No doubt the Jews aren’t a loveable people. I don’t care about them myself, but that is not sufficient to explain the pogrom.” In contrast, the British Left, together with the Jews, fought the local fascists in London’s East End in the 1930s.

    Labour leader Harold Wilson was regarded as “a friend of Israel” and even sent his son to Kibbutz Yagur to learn Hebrew. The parliamentary Labour Party boasted of between 30 and 40 Jewish members of the House of Commons – a hugely disproportionate number, given the small number of Jews in Britain (around 400,000, less than 1% of the population). Gerald Kaufman, currently “Father of the House of Commons” (its most veteran member) and now a virulent critic of Israel, was Wilson’s intermediary with the Israel Embassy, admirer of Ben-Gurion and all-round uber-Zionist.

    Wilson had been a follower of Aneurin Bevan, the acknowledged leader of the Labour Left (but never PM) in post-war Britain and the revered founder of the National Health Service. Bevan was a dyed-in-the-wool Zionist and threatened to resign from Atlee’s government because of British policy in Mandate Palestine in the 1940s. Bevan’s wife, Jennie Lee, a politician in her right and founder of Britain’s Open University, wrote after their visit to Israel in 1954:

    “They gather in their own from every kind of area, none so humble, so diseased, so illiterate, so despised and downtrodden that they are not welcome. This is the kind of passion that socialist workers everywhere who have had their own experience of victimization and of exile through poverty, should particularly understand.”

    The further left that was travelled, the more sympathetic to the Zionist experiment. Labour politicians such as Tony Benn were enthralled at the prospect of building socialism in Israel. They were deeply aware that the Allies may have won the war, but the Jews had certainly lost it. The survivors had crawled out of the camps and were constructing something unique in a promised land.

    Today’s Labour leader, Jeremy Corbyn, and indeed Livingstone himself, were members of the succeeding generation. A “New Left” that had not experienced the Shoah or lived through the rise of Israel came of age during the post-war period of decolonization. They understood the nascent Palestinian national movement in the context of other national liberation movements – and this mindset was in place before Israel’s settlement drive after the Six-Day War. The establishment of West Bank settlements merely exacerbated this outlook. The New Left was often indifferent to the right of the Jews to national self-determination. For them, Zionism was wrong, not different.

    Such a view of Israel has moved from the political periphery in the 1960s to the center of the Labour Party in 2016. Corbyn has not been a mediator in the past in bringing Israelis and Palestinians together, but a facilitator of Palestinian hasbara. Like Sadiq Khan, he has shared platforms with reactionaries and looked the other way when anti-Zionism has tipped over into anti-Semitism.

    One feature that has gone largely unnoticed in this current controversy has been the willingness of many Jewish liberals to now publicly attack the Labour Party. This would have been unthinkable a short time ago.

    While many on the Jewish Right would say “I told you so,” it is clear that there have been profound changes in the Labour Party during the last five years. For example, the pejorative term “Zios” is a recent introduction. Yet the comprehensive academic survey of the attitudes of British Jews towards Israel a few months ago indicated that an overwhelming 93% identified in some fashion with Israel. Who then are the “Zios” if not practically every British Jew?

    The Britain of 2016 is very much an operating multi-cultural society. Many of the post-war and newer immigrants identify with an anti-colonial ethos. Moreover, just as a majority of British Jews look to Israel, a majority of British Muslims identify with the Palestinians. The Muslim population of the UK is seven or eight times as large as the Jewish population and thus far more electorally significant. It’s no surprise that all political parties, especially during election campaigns, take note of this.

    The trade unions (a faction of the party with significant voting power) parachuted Ed Miliband into the Labour leadership in 2010 over the wishes of both local constituencies and the parliamentary party (who preferred his brother David). His disastrous tenure was marked by a new system of party membership which enabled an influx of hundreds of thousands. Many were young people who wished to rid Labour of the men in blue suits and return the party to its traditional values on behalf of working people. For others, this was a subtle form of entryism such that many members of the far Left found a new home. The unlikely figure of Jeremy Corbyn on Labour’s most peripheral Left was carried on a wave of messianic fervor to the leadership.

    Operation Protective Edge in 2014 was a turning point. The large number of Palestinian civilian casualties blotted out any rational explanation of the conflict. It was accentuated by instant and blanket media coverage in Britain and became a cause célèbre on the Left. The election of Corbyn last year was a psychological green light to what had been bubbling up below to overflow publicly. Social media acted as a loudspeaker. Ken Livingstone’s outburst, reminiscent of the mutterings of the white working-class far-right, was the spark that ignited the fire – and persuaded many Jewish Labour supporters to think twice about voting for Sadiq Khan.

    While undoubtedly Jews have moved to the Right as a result of a growing affluence, and the philo-Semitism of Margaret Thatcher’s long tenure, there is also a widening schism between Labour-voting Jews and the party. Anti-Semitism is a live issue now for British Jews and Jeremy Corbyn is seen as an albatross around Labour’s neck. Some two-thirds of Jewish Labour voters have deserted Labour since Tony Blair’s period in office. A Survation poll for the Jewish Chronicle which was conducted this week indicates that only 8.5 percent of British Jews would vote Labour if a general election was held tomorrow.

    Accusations of anti-Semitism and covert racism are an ideological dagger pointed at Labour’s heart, and it shouldn’t be a problem only for British Jews. While some members are being suspended and an inquiry has been established, will this be successful? Is it a political environment that is the problem or simply the opinions of a few individual members?

    Perhaps the victor in this controversy is the depth of ignorance about the Israel-Palestine conflict among party members and an indifference to inappropriate and racist language – when it’s targeted at Jews. Education doesn’t only start with the young, but also with the ignorant.

    Colin Shindler is an emeritus professor at SOAS, University of London. His book Israel and the European Left was published by Century/Bloomsbury.

  • Revealed : Google AI has access to huge haul of NHS patient data
    https://www.newscientist.com/article/2086454-revealed-google-ai-has-access-to-huge-haul-of-nhs-patient-data

    A data-sharing agreement obtained by New Scientist shows that Google DeepMind’s collaboration with the NHS goes far beyond what it has publicly announced It’s no secret that Google has broad ambitions in healthcare. But a document obtained by New Scientist reveals that the tech giant’s collaboration with the UK’s National Health Service goes far beyond what has been publicly announced. The document – a data-sharing agreement between Google-owned artificial intelligence company DeepMind and the (...)

    #Google #santé #NHS #surveillance_des_malades #data #DeepMind

    ##santé

  • « La gauche doit apprendre à communiquer autrement » Entretien entre Peter Mertens et Owen Jones, extrait

    En Grande-Bretagne, Owen Jones est non seulement une des voix les plus importantes de la gauche, il est aussi conseiller de Jeremy Corbyn, le nouveau dirigeant du Labour. à l’occasion d’une visite en Belgique, il a rencontré Peter Mertens, le président du PTB. Tous deux se sont entretenus sur la situation de la gauche et sur la nécessité de renvoyer la droite dans une position défensive. 

    Avec son espièglerie et son visage juvénile, on n’imaginerait pas d’emblée qu’Owen Jones est un intellectuel très écouté dans toute la gauche européenne. A 31 ans, il a déjà écrit deux best-sellers (Chavs et The Establishment, tous deux sur la société de classes britannique), est un des chroniqueurs les plus lus au Royaume-Uni et en outre conseiller de Jeremy Corbyn, l’homme de la gauche au sein du Labour qui, de manière surprenante, a été élu à la tête du parti social-démocrate britannique.

    Peter Mertens. Après la crise de 2008, cela a pris pas mal de temps avant qu’en Europe, des forces de gauche conséquente se lèvent à nouveau pour remettre le système en question. Pourquoi cela a-t-il duré si longtemps ? 
    Owen Jones. En 2008, une partie de la gauche pensait que la situation entraînerait automatiquement un effondrement du capitalisme, ce qui revitaliserait la gauche. Vu dans une perspective historique, c’était naïf. La crise économique des années 1930, par exemple, a finalement mené au fascisme en Europe. La crise économique des années 1970 a mené à la montée du néolibéralisme. La gauche ne profite donc pas automatiquement d’une crise économique. 

    Mais cela ne signifie évidemment pas que la gauche doive baisser les bras. En effet, après la Deuxième Guerre mondiale, les néolibéraux étaient tout à fait isolés. A cette époque, leurs idées constituaient un courant marginal. Et ils en étaient conscients. Mais Milton Friedman, un de leurs leaders, disait : « Seule une crise – véritable ou supposée – amène un réel changement. Et si cette crise se produit, ce qui se passe dépend des idées qui existent déjà. » Et ce qui semblait d’abord « politiquement impossible » devient subitement « politiquement inévitable ». Et c’est bien ce qui s’est passé après la crise de 1973. La droite était prête avec ses idées qui, après la crise, ont su conquérir le monde.

    Mais, après la crise de 2008, la gauche n’avait pas immédiatement une réponse à avancer. Elle était donc dans une position relativement défensive. Le message de la gauche, c’était : « Stop à l’austérité, stop aux privatisations, stop à ceci, stop à cela », sans qu’elle ait une alternative cohérente ou une vision différente pour une autre sorte de société. La gauche manquait en outre totalement de confiance en elle. Mais elle n’avait simplement pas les réponses aux problèmes quotidiens de notre société. 

    Peter Mertens. N’y a-t-il pas aussi un problème de « discours nostalgique » ? Par exemple, en 1945, le mouvement ouvrier britannique a obtenu beaucoup de choses. Un système national de santé a été instauré, les secteurs clés ont été nationalisés, un ambitieux plan de logement social a été établi. Plus tard cependant, la bureaucratie au sein de ces institutions a été de plus en plus critiquée. Ce reproche légitime a été utilisé par les néolibéraux, non pas pour améliorer le système social, mais pour le démanteler et le vendre. La réponse de la gauche ne peut tout de même pas être : retour aux années 1960, retour au passé ?
    Owen Jones  : Il y a là beaucoup de vrai. Pour une grande part, la gauche en Grande-Bretagne est restée bloquée en 1945. Le dernier gouvernement réellement de gauche que l’on ait connu, et de l’avis même de la gauche britannique, c’est le gouvernement de Clement Attlee, de 1945 à 1951. Ce gouvernement a mené de grandes réformes sociales, il a instauré l’Etat-providence avec les soins de santé nationaux, les droits des travailleurs... 

    Mais, de cette manière, la gauche est présentée comme un courant qui veut inverser le cours des aiguilles de l’horloge pour remonter vers une sorte de passé idyllique. Alors que, justement, la gauche a toujours été le courant qui regardait vers l’avant et qui modernisait pour donner forme à la société du futur. 

    Or ce sont précisément les néolibéraux qui ont su se présenter comme ceux qui étaient tournés vers l’avenir et modernisaient les choses. C’est à la gauche qu’ils ont volé des mots comme « réforme ». Auparavant, réforme signifiait une législation progressiste, sociale. Maintenant, c’est souvent un euphémisme pour privatiser, économiser et attaquer les droits des travailleurs. 

    Une partie de la critique était cependant justifiée. Les nationalisations que nous avons connues en Grande-Bretagne, mais aussi ailleurs, étaient très bureaucratiques et « top-down » (hiérarchisées, fonctionnant du sommet vers la base, NdlR). Elles n’allaient pas de pair avec une participation démocratique des travailleurs ou des clients. Les gens n’y étaient quasiment pas impliqués. 

    Peter Mertens. Comment envisagez-vous ce processus de nationalisation démocratique ? Cela signifierait-il que les syndicats participeraient à la gouvernance ? Et, dans le cas des chemins de fer, également les voyageurs ? 
    Owen Jones  : Le syndicat du personnel du chemin de fer en Grande-Bretagne avait une proposition intéressante. Celle-ci suggérait que l’on instaure un conseil d’administration qui serait composé pour un tiers par des représentants des voyageurs, un autre tiers par des représentants du personnel et le dernier tiers par des représentants du gouvernement. On peut ainsi diriger une organisation de manière démocratique où l’on peut concilier à la fois les besoins du personnel et des passagers, sans perdre de vue les intérêts à long terme de la collectivité. 

    Ce que nous ne voulons certainement pas, c’est que les actionnaires soient remplacés par des bureaucrates. Ça, ce n’est pas du socialisme, mais plutôt du capitalisme d’Etat. 

    Peter Mertens. Qu’en est-il de la situation des soins de santé britanniques ? Les plans se multiplient pour privatiser des parties des soins de santé. Ce débat est également en cours aux Pays-Bas, et chez nous, la colère gronde à nouveau dans ce secteur. 
    Owen Jones  : Le National Health Service (NHS, le service national des soins de santé, NdlR) est une des institutions les plus prestigieuses en Grande-Bretagne. Les gens y sont particulièrement attachés. Un ministre a un jour dit que, pour les Britanniques, le NHS était presque une religion. Le gouvernement prétendra donc toujours qu’il ne privatise rien du tout. 

    Sous le New Labour (les sociaux-démocrates britanniques sous Tony Blair et Gordon Brown, 1997-2010, NdlR), il y a eu aussi des privatisations, seulement on appelait ça « private finance initiative », des initiatives pour le financement privé. Construire des entreprises privées, par exemple un hôpital. Via un contrat de location-achat sur trente ans, le bâtiment aboutit finalement dans les mains d’une institution de soins. Les amortissements annuels sont cependant si élevés que certaines institutions de soins se sont retrouvées au bord de la faillite.

    L’actuel gouvernement conservateur a alors instauré une législation qui scinde le NHS en petites entités. Il ouvre ainsi la porte au capital privé. Depuis cette politique de commercialisation et de privatisation, le montant alloué aux services administratifs a augmenté de manière dramatique. Evidemment puisque, si l’on scinde les services, il faut beaucoup plus de bureaucratie pour faire fonctionner le tout. C’est extrêmement inefficace. 

    Peter Mertens. En Belgique, des discussions sont en cours en commission de la Chambre sur la privatisation des chemins de fer ...
    Owen Jones  : Vraiment ? Ça, je vous le jure, il faut vous battre bec et ongles contre cela. En Grande-Bretagne, les pouvoirs publics donnent maintenant quatre fois plus de subsides au chemin de fer qu’au temps où celui-ci était encore public ! Nous avons à peu près les tarifs les plus hauts de toute l’Europe. Et les navetteurs sont entassés comme des sardines dans une boîte ... 

    Il y a plusieurs entreprises de chemin de fer qui sont actives sur le réseau. L’une a tellement mal fait son boulot que les pouvoirs publics ont dû reprendre les lignes en main. Conséquence : les lignes reprises par l’État sont précisément celles qui sont devenues les plus efficaces de tout le réseau. En Grande-Bretagne, chaque sondage d’opinion montre que deux tiers des gens veulent que le chemin de fer soit à nouveau nationalisé. Même les plus conservateurs considèrent la privatisation du chemin de fer comme une catastrophe.

    Peter Mertens. A Anvers, on a laissé les chantiers navals tomber en faillite. On a ainsi laissé disparaître un secteur aux professionnels qualifiés, avec un syndicat fort qui s’impliquait énormément dans la sécurité sur le lieu de travail, et cent ans de savoir-faire... A la place sont venues des entreprises douteuses qui travaillent avec une masse de sous-traitants. Maintenant, ce sont des travailleurs des pays baltes et d’Europe de l’Est qui travaillent pour 5 ou 6 euros de l’heure, sans syndicat, et qui ne disposent quasiment pas de protection. En septembre, il y a encore eu un accident où deux travailleurs bulgares ont perdu la vie, et, un mois et demi plus tard, on ne sait toujours pas pour quelle firme travaillaient ces deux ouvriers...
    Owen Jones  : Nous devons bien sûr combattre ce dumping social. Les salaires et conditions de travail existants sont minés par l’embauche de main-d’œuvre bon marché pour laquelle les syndicats n’ont en outre pas de possibilité d’action. 

    Chaque travailleur doit être engagé selon les mêmes conditions de travail. Il faut qu’il y ait un salaire minimum. En Grande-Bretagne, c’est un grand problème, en particulier pour le secteur de la construction. Les ouvriers polonais veulent venir travailler pour moins d’argent. Ils sont entassés dans des logements et sont exploités par les employeurs et par les propriétaires. Il faut aussi remédier à cela. 

    Le dumping social ne concerne d’ailleurs pas seulement les travailleurs étrangers. Il y a aussi les intérimaires, les travailleurs temporaires, les faux indépendants, les gens sous contrat à zéro heure. Ce n’est pas non plus leur faute, et encore moins celle des immigrés. C’est la faute des employeurs qui engagent de la main-d’œuvre qui vient ou non de l’étranger pour saper les normes salariales existantes. 

    Peter Mertens. Selon une récente étude, la Grande-Bretagne compte 1 million de travailleurs sous contrat de zéro heure : on signe pour un job dont le nombre d’heures n’est pas précisé à l’avance. La flexibilité to-ta-le. Avec, par exemple, une semaine à temps plein puis une semaine sans une seule heure. Vous êtes censé être disponible à tout moment, mais vous êtes payé seulement pour les heures effectivement prestées. Chez nous, on veut maintenant introduire aussi ces flexi-jobs dans l’horeca. Qu’en pensez-vous ? 
    Owen Jones  : Avec de tels contrats à zéro heure, le patron peut décider de manière hyper flexible quand il a besoin de gens ou pas. Le travailleur est livré à son bon vouloir. 

    En Grande-Bretagne, des centaines de milliers de gens dépendent des banques alimentaires. Une des raisons à cela, c’est justement ces contrats à zéro heure, puisque les gens ne savent pas combien d’heures ils vont pouvoir travailler cette semaine. Parfois, ils n’ont rien. Et, en plus, certains de ces contrats stipulent qu’on ne peut pas travailler ailleurs si on n’a pas assez d’heures attribuées. Les gens sont alors coincés. Cette semaine, vous ne pouvez pas payer votre loyer ou donner à manger à vos enfants. Vous n’avez en fait pas de droits, mais, quand on cherche désespérément du boulot, eh bien, oui, alors on accepte même un tel contrat.

    Même chose pour les faux indépendants. En Grande-Bretagne, un travailleur sur sept est actuellement indépendant. Le noyau des travailleurs fixes se réduit donc toujours plus et le groupe des travailleurs temporaires, des contrats à zéro heure et des indépendants ne cesse de grandir. 

    Peter Mertens. Une révolution est en cours sur le marché du travail. En Europe, cela s’appelle joliment « la réforme du marché du travail ». On veut en finir avec les emplois fixes et les remplacer par une armée de contrats individuels à la carte. Pour mon livre Comment osent-ils ?, j’avais examiné les statistiques en Allemagne. Dans ce pays, entre 1999 et 2008, 180 000 emplois à temps plein ont disparu. Et 2,7 millions de petits boulots à temps partiel sont apparus. Dès qu’on travaille une seule heure par semaine, dans les statistiques, vous avez « un emploi ». Les emplois fixes sont donc divisés en 6 ou 7 mini-jobs ou intérims. 
    Owen Jones  : Nous devons lutter pour des emplois fixes. Mais il y a une différence entre des gens pour qui travailler à temps partiel est un choix et ceux pour qui ce ne l’est pas. Pour certaines personnes, c’est plus pratique de travailler à temps partiel. En Grande-Bretagne, par exemple, les crèches sont très chères. En moyenne, les parents dépensent un tiers jusque parfois même la moitié de leurs revenus à la garde des enfants. Le travail à temps partiel est souvent une solution. 

    Mais il est inacceptable que l’on doive être toujours prêt pour son employeur. La flexibilité doit être une chose sur laquelle les deux parties sont d’accord, et ce n’est pas le cas actuellement. Travailler à temps plein reste très important. 

    Peter Mertens. Vous parlez souvent de stratégie politique. Dans le néolibéralisme, les « think-tanks », ces cénacles d’études et de réflexion, jouent là un rôle important. Ils préparent les réformes néolibérales et font en sorte que des idées du genre « le secteur public est inefficace » se répandent dans toute la société. Comment voyez-vous cette bataille des idées ? 
    Owen Jones  : La droite communique souvent mieux que nous. C’est la réalité. Ces think-tanks font passer leurs idées selon une sorte de « Overton window », une « fenêtre d’Overton ». Vous connaissez ? C’est un concept de la droite américaine qui porte le nom de Joseph Overton, un homme qui était à la tête d’un think-tank de droite. C’est une sorte de fenêtre, de cadre qui délimite les idées : tout ce qui tombe dans ce cadre est acceptable et un signe de bon sens ; et tout ce qui n’entre pas dans ce cadre est extrémiste, utopique, trompeur... 

    Mais ce cadre peut toutefois se déplacer. Un exemple : la privatisation des chemins de fer aurait été complètement impensable dans les années 1970 – même pour la droite – parce que trop extrême ; mais depuis, c’est quasiment devenu une politique standard partout. Ce cadre, nous devons le repousser. 

    Je crois que la gauche doit apprendre à communiquer d’une autre manière, par exemple par le « story-telling » (le fait de raconter des histoires, NdlR), une chose que la droite fait souvent. La droite va par exemple raconter des histoires extrêmes sur des chômeurs qui ont plein d’enfants et qui possèdent pourtant une télévision sophistiquée et un smartphone très cher. Et la réponse de la gauche, c’est souvent une chose comme : « Oh, mais seulement 0,7% de tous les allocataires sociaux ont été suspendus l’an dernier. » Cela ne convainc personne, n’est-ce pas.

    Non, on ferait mieux de raconter alors l’histoire de Stephen Taylor de Manchester, un ex-soldat de 60 ans au chômage qui vendait des fleurs pour récolter de l’argent pour les vétérans de guerre blessés ou mutilés. On lui a supprimé quatre fois ses allocations parce qu’il était actif bénévolement pour une organisation caritative. Une telle histoire est bien plus efficace qu’une statistique à la « ces derniers 18 mois, un million de personnes ont perdu leur allocation ». 

    En Grande-Bretagne, il y a maintenant tout un projet de vente des logements sociaux. L’Etat fait cela sous le principe du « right to buy », le droit d’acheter. Et, si vous vous opposez à cela, vous entendez : « Comment ? Vous êtes donc contre le droit des gens ? ». Tout cela est évidemment pensé de manière très intelligente. 
    La droite diffuse des idées vraiment très extrêmes, mais elle les présente comme modérées et logiques. Nous pouvons apprendre de cela. 

    Peter Mertens. Les think-tanks de gauche réalisent des études et écrivent de gros rapports. Mais la droite a aussi des think-tanks qui réfléchissent à la manière dont ils peuvent communiquer au mieux leur message auprès d’un large public. Comment se fait-il que la gauche n’ait pas de tels think-tanks ? 
    Owen Jones  : D’abord, il y a moins de think-tanks de gauche. La droite a beaucoup de think-tanks parce que de grandes entreprises y mettent beaucoup d’argent pour qu’ils fournissent du matériau auquel elles ont un intérêt. Ces think-tanks traitent invariablement de diminution d’impôts, de rabotage des droits des travailleurs, de privatisation. En Grande-Bretagne, un think-tank a sorti un rapport sur la privatisation des prisons. Et qui a payé cette étude ? Tout juste : des entreprises actives dans les services de sécurité et qui exploitent déjà des prisons privées ! 

    Les syndicats ont une responsabilité dans la mise sur pied de bons groupes de réflexion. Il existe des professeurs d’université et des économistes de gauche, mais ils travaillent encore trop chacun dans leur petit coin. De tels think-tanks pourraient rassembler ces gens pour travailler à une alternative bien étayée. Mais alors, dans une langue que les gens peuvent comprendre.

    C’est assez ironique, n’est-ce pas ? Nos adversaires prêchent l’individualisme, mais eux-mêmes travaillent d’une manière très collective. Nous, nous plaidons pour le collectif, mais nous travaillons de manière très individualiste. 

    Peter Mertens. Au sein du PTB, nous avons nous-mêmes longtemps discuté de l’importance de la communication, du langage et des images. L’analyse vient en premier lieu, et ce travail d’étude fondamental doit rester la base, sinon on tombe vite dans le superficiel et l’opportunisme. Mais, à côté de cela, il faut consacrer tout autant de temps à la communication, à la question : comment maintenant transmettre notre message ? Parce que ce n’est pas parce qu’on a raison qu’on vous donne nécessairement raison. Souvent, cette deuxième étape est sautée, parce que beaucoup de gens de gauche trouvent apparemment cela moins important. 
    Owen Jones  : Exactly. Nous devons repousser nos adversaires dans la défensive, car nous-mêmes, nous y sommes trop souvent. Je ne cite pas souvent Ronald Reagan (président des Etats-Unis de 1981 à 1989, NdlR), mais il a dit : « When you’re explaining, you’re losing », quand vous devez commencer à vous expliquer, vous êtes en train de perdre la partie. Il y a beaucoup de vrai là-dedans. Nous devons amener nos adversaires à devoir expliquer pourquoi leur politique devrait marcher. 

    C’est pourquoi nous devons aussi mieux choisir quelle lutte nous entamons, car nous nous investissons souvent dans des thèmes pour lesquels nous savons que nous allons perdre. En Grande-Bretagne, un débat est actuellement en cours sur la diminution des crédits d’impôts. Trois millions de familles vont perdre par là une moyenne de 1.350 livres par an. Ça, c’est un thème sur lequel nous pouvons attaquer la droite : les gens qui travaillent dur sont sanctionnés.

    Peter Mertens. Dans votre dernier livre, The Establishment, vous évoquez le pouvoir des magnats des médias en Grande-Bretagne. Il s’agit d’une presse extrêmement idéologique et agressive, écrivez-vous. Et vous dites ensuite : nous devons développer nous-mêmes une stratégie médiatique. Pour certains, cela peut paraître contradictoire : comment peut-on développer une stratégie de communication dans la presse de l’establishment lui-même ?
    Owen Jones  : Les grands médias nous sont hostiles, et ils le resteront. Et, malheureusement, ces médias sont le lieu où des dizaines de millions de gens s’informent et se forgent une opinion. Mais, que l’on ignore ou pas les médias, vos adversaires vont quand même vous attaquer. Donc, il vaut mieux essayer d’être présent dans les médias, où l’on peut au moins tenter de faire passer son message. 
    Quand Jeremy Corbyn est interviewé en télévision, il passe souvent très bien. Mais, les premiers jours après son élection à la tête du Labour, il est resté loin des médias alors qu’il se faisait tirer dessus à boulets rouges et même à l’artillerie lourde. Le Premier ministre Cameron l’a carrément qualifié de menace pour la sécurité nationale, mais Corbyn n’était pas présent pour répliquer. Je m’arrachais les cheveux, c’était incroyablement frustrant. Il faut passer dans les médias, c’est incontournable. 

    Beaucoup de gens pensent qu’actuellement on y arrive aussi en utilisant les médias sociaux, mais on n’atteint qu’un nombre limité de gens par ceux-ci. On mobilise des gens qui ont déjà dans une certaine mesure de la sympathie pour vous. Les médias sociaux sont un complément pour votre stratégie médiatique. Il est aussi important de construire un mouvement d’en bas, évidemment et on peut ainsi en partie contourner les médias. Mais, à nouveau : c’est un complément.
     
    Il faut passer sur les grandes chaînes des magnats de droite et il faut être interviewé dans leurs journaux. C’est comme si on emprunte un mégaphone à quelqu’un que l’on n’apprécie pas, on préfèrerait ne pas le faire mais, au moins, les gens peuvent vous entendre. Même si ce mégaphone vous est ensuite immédiatement arraché des mains.

    Peter Mertens. Dans une vidéo sur YouTube, vous déclarez que le « sentiment de la Grande-Bretagne » ne peut pas être laissé à la droite. Et vous donnez un contenu à ce sentiment national, avec les fières traditions de la gauche : la lutte des classes. Pourquoi est-il important pour vous d’amener aussi ce thème-là dans le débat public ?
    Owen Jones  : La fierté est importante. Tous les droits et libertés que nous avons maintenant ont été arrachés par la lutte. Des masses de gens ont payé un prix très lourd pour cela, et certains y ont même laissé leur vie. Faire en sorte que les gens soient à nouveau fiers de cette histoire est une manière de lutter contre le patriotisme que la droite manipule pour ses propres buts.  

    Jeremy Corbyn a été attaqué parce qu’il serait antipatriotique, mais qu’y a-t-il de plus patriotique que de vouloir bannir l’injustice de son pays ? Il n’y a rien de patriotique au fait que, dans un des pays les plus riches du monde, on rende des centaines de milliers de gens si pauvres qu’ils n’arrivent même plus à s’acheter à manger. Il n’y a rien de patriotique au fait de faire payer les gens qui travaillent pour une crise avec laquelle ils n’ont rien à voir.

    Pour moi, cette fierté n’est pas en contradiction avec ma perspective internationaliste. Car oui, il faut construire la solidarité internationale. La mondialisation rend cela encore plus nécessaire. 
    Mais la gauche s’est toujours vu reprocher de se montrer hostile envers son propre pays. Or on peut facilement réfuter cela en disant à quel point nous sommes fiers de notre passé de lutte. Nous luttons dans la même tradition que celle de nos aïeux et nous continuerons à lutter jusqu’à ce que nous ayons construit une société qui sert les intérêts de la majorité au lieu de ceux de la couche supérieure. C’est ce pour quoi nos aïeux ont lutté, et nous allons continuer leur travail. 

    Peter Mertens. Etes-vous optimiste ?
    Owen Jones  : Je suis tout à fait optimiste. Toutes les injustices et tous les problèmes peuvent être vaincus avec suffisamment de détermination. OK, dans notre parcours vers un monde plus juste, nous devons certes momentanément passer par des détours, mais nous y arriverons bien. 

    Nous devrions prendre exemple sur les néolibéraux. Dans les années 1940, ils étaient totalement dans les cordes, mais ils ont surmonté cela. C’est l’illusion de chaque époque de croire que cela dure éternellement. Les choses peuvent changer, et parfois même assez vite. Cela ne sera pas facile, certes. La gauche a parfois tendance à se complaire dans les défaites, mais je suis plus intéressé par les victoires et par le réflexion sur la manière de pouvoir gagner davantage. Et, en fin de compte, nous finirons par gagner. Cela peut juste encore prendre un peu de temps.

    Article publié dans le mensuel Solidaire de janvier 2016 - Extrait
    http://solidaire.org/articles/entretien-entre-peter-mertens-et-owen-jones-la-gauche-doit-apprendre-comm

    #médias #Owen_Jones #Jeremy Corbyn #idées #Joseph_Overton #think-tank #journaux #médias_sociaux #stratégie

  • The trouble with saying you don’t want children - BBC News
    http://www.bbc.com/news/magazine-34916433

    When Holly Brockwell spoke to the BBC about her decision not to have children, she knew she might be criticised on social media. But the attacks went far beyond what she had expected - accusations of selfishness soon turned into vitriolic abuse that made her deactivate her Twitter account.
    The fact is, there’s nothing about creating another human that appeals to me," 29-year-old Holly Brockwell wrote in a story we published at the weekend, explaining why she wants to be sterilised.

    Despite seeing a number of doctors she has so far not been able to undergo the procedure, either on the National Health Service or privately.

    The reaction to the story was instant. “The volume of messages I had within half an hour on Twitter, Facebook, email and Instagram worried me,” she says.

    Many were supportive, both men and women saying they felt the same way. As for the negative ones, some said things she had heard before - that she would change her mind, that she was selfish and that the National Health Service shouldn’t pay for her to be sterilised as the money would be better spent on sick children. Then came the abuse.
    Image copyright Twitter

    “People sought me out to say they were glad I haven’t reproduced, that they’re pleased there won’t be any more people like me in the world. They cast aspersions on my mum and said I need psychological help,” Brockwell says.

    But that was only the start. “One man said he wouldn’t want to have sex with me (except he was far less polite about it). Some said the solution is for me to stay celibate which suggests they only ever have sex when they want babies, which is ludicrous.”
    Image copyright Twitter

    There were other much worse comments. “Things that I can’t repeat and I would never say to anyone no matter what they had done,” she says. "Those things are never justified. Some of the words that were used were very gender specific - words that wouldn’t have been said to a man in the same situation. And I feel like that’s significant because it was nearly all from men - although there were a couple from women - men trying control a woman’s body.

    “I am used to trolling as I run a women’s tech website but even I was affected this time because it was so vitriolic, so personal and nasty, and so specific about me and my professional life - not even about the issue of having children which I had been writing about.”

    Some critics accused Brockwell of being an attention-seeking “media whore” but as she points out, it was the BBC’s 100 Women project that asked her to write the story, not the other way round.
    Image copyright Twitter

    “Most of it washes over you but the one that disturbed me the most was a man saying he’d like to crowdfund an operation to render me physically unable to speak. It’s always about silencing people.”
    Image copyright Twitter

    Some of her followers suggested she brush it off - that these are “just trolls”. But Brockwell found this hard to do.

    On Sunday night the comments got to her and she decided to stop using Twitter. But after a break of just over 36 hours, she’s back on social media and tweeting again. The trolls “said it was very quiet on Twitter without me and they deserved a prize”, she says. But in the end she didn’t want them to feel they had won.

    #childfree

  • Royaume-Uni : mobilisation historique du personnel de santé contre l’austérité
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/10/13/royaume-uni-mobilisation-historique-du-personnel-de-sante-victime-de-l-auste

    Cela n’était pas arrivé depuis trente-deux ans. Parce qu’ils refusent une troisième année sans augmentation de salaire, près de 500 000 salariés du Service national de #santé (National Health Service, NHS en anglais) sont appelés à la #grève, lundi 13 octobre entre 7 heures et 11 heures.

    L’ensemble du personnel hospitalier, depuis les infirmières jusqu’aux ambulanciers en passant par le personnel de nettoyage et les ergothérapeutes, est concerné par cet arrêt de travail qui défie la politique d’#austérité du premier ministre conservateur, David Cameron.

  • Le #Royaume-Uni se vend jusqu’au #sang
    http://fr.myeurop.info/2013/07/19/le-royaume-uni-se-vend-jusqu-au-sang-11644

    Ludovic Clerima

    Le gouvernement britannique accusé de jouer avec la santé de ses concitoyens. Il vient d’accepter de vendre la quasi totalité de ses parts dans le département sanguin de la National health service (NHS) à une société privée américaine. Une décision qui divise au sein du Royaume-Uni.

    Nos voisins (...)

    #REVUE_DU_WEB #Société #INFO #Économie #maladie_de_Creutzfeldt-Jakob #maladie_de_la_vache_folle

  • Immigrants to be charged for non-emergency health care in Britain - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2013/07/09/immi-j09.html

    Immigrants to be charged for non-emergency health care in Britain
    By Jordan Shilton

    9 July 2013

    The Conservative-Liberal Democrat coalition has revealed plans that would compel general practitioners (GPs) to refuse to treat “ineligible” immigrants on the National Health Service (NHS) unless the immigrants have paid a £200 annual charge.

    #migrations #asile #royaume-uni

  • Ken Loach : « il faut faire revivre l’esprit de 1945 » | Rue89 Culture
    http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/05/04/ken-loach-faut-faire-revivre-lesprit-1945-242037

    Ken Loach a réalisé son documentaire « L’esprit de ’45 » -la victoire travailliste britannique après-guerre et la mise en oeuvre d’un programme socialiste- parce qu’il désespère de ne pas le voir aujourd’hui, alors que le libéralisme économique règne en maître.

    1945, c’est la victoire éclatante des travaillistes de Clement Atlee sur les conservateurs de Winston Churchill, et surtout la mise en oeuvre d’un programme ambitieux : nationalisation des mines, des transports et de l’énergie, création du National Health Service, le service de santé publique, la construction de millions de logements sociaux...

  • Royaume-uni : Un « bébé immigré » se voit refuser une opération qui aurait pu prévenir sa paralysie

    Immigrant baby in Britain refused operation to prevent paralysis - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2013/03/25/para-m25.html

    immigrant baby in Britain refused operation to prevent paralysis
    By Joan Smith
    25 March 2013

    Eight-month-old Sanika Ahmed from Portsmouth, England has been denied National Health Service (NHS) treatment because of her parents’ immigrant status. Sanika has Erb’s Palsy, also known as Brachial Plexus Paralysis, which is a condition mainly caused by trauma during birth. It can affect all five primary nerves that supply movement and feeling to the arms and can lead to partial or complete paralysis.

    #migrations #asile #royaume-uni #la-honte

  • « The Spirit of ’45 » : Ken Loach, bâtisseur d’humanité
    http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-marliere/010313/spirit-45-ken-loach-batisseur-dhumanite

    Le documentaire débute pendant les années de guerre. Il entremêle des extraits de films d’actualité et des entretiens contemporains qui sont filmés en noir et blanc pour se fondre dans les documents les plus anciens. La problématique principale du documentaire est posée d’emblée : comment un pays économiquement exsangue, dont l’industrie était à 75% consacrée à l’armement de guerre et dont l’infrastructure était à reconstruire, a-t-il pu mettre sur pied un réseau de services publics gratuits (National Health Service, éducation) ou à des prix modérés (logement, transports, eau, électricité) ? Comment une nation ruinée a-t-elle pu donner du travail, des logements de qualité au peuple ? Comment a-t-elle pu offrir une protection sociale aux chômeurs et aux malades ?

    La réponse à l’écran est aussi claire que l’interrogation : parce qu’en 1945 et dans les années qui ont suivi la guerre, une population forte d’un esprit de corps hérité de quatre années de résistance a souhaité construire une société assurant le bien-être de tous. Le peuple a œuvré à un destin commun qui ne pouvait se réaliser que par le biais d’un effort collectif ; un mouvement de solidarité nationale dans lequel chaque individu se sentait responsable de son voisin.

    L’Etat qui avait dirigé avec vigueur et efficacité l’économie pendant la guerre a été plébiscité. En 1945, les Britanniques ont voulu un Etat interventionniste sur le plan économique. Les soldats revenus du front et leurs épouses qui avaient fait fonctionner les usines en leur absence ont revendiqué le socialisme. Ils ont rejeté Winston Churchill qui leur promettait la prospérité en s’inspirant des idées ultralibérales de Friedrich von Hayek (The Road to Serfdom, La Route de la servitude). Les idées contenues dans l’ouvrage-clé de la pensée antiétatique n’ont pas pesé lourd face aux courant collectiviste du moment.

    #cinéma #documentaire #ken_Loach #Royaume-Uni #histoire

  • Le ministère britannique de la Justice souhaite humaniser les prisons par le travail - Brave Patrie
    http://bravepatrie.com/monde/le-ministere-britannique-de-la,1681

    Le parti conservateur britannique tient actuellement sa conférence annuelle à Birmingham, et pour la première depuis 14 ans il est au pouvoir. A ce titre, ministres, secrétaires d’Etat et parlementaires ont décrété une Fête du Slip générale : fin de l’universalité des allocations familiales, préparation du National Health Service à la privatisation ou encore introduction de la valeur travail dans les prisons sont au programme.

    #libéralisme #for:l.serisgers.cci.fr #for:twitter