organization:nidaa tounes

  • www.tunisiainred.org – Inciucio (*) à la tunisienne
    http://www.tunisiainred.org/tir/?p=6667

    C’est le Président de la République, l’octogénaire ex ministre de Ben Ali, Beji Caid Essebsi, qui a été le parrain du « licenciement » du premier ministre précédent Habib Essid. Le 2 juin dernier, dans une manœuvre surprise et à un moment où le pays ne connaissait pas de tension particulière, Essebsi avait lancé, au cours d’une interview télévisée, la proposition d’un gouvernement d’unité nationale. Selon lui, l’initiative était rendue nécessaire par le fait que l’État n’était pas parvenu jusque là à imposer ses lois et le droit dans le pays ; il considérait que la situation était également rendue très grave par le péril terroriste et il invitait à participer à ce gouvernement tous les partis (à l’exception du mouvement de son rival Moncef Marzouki), la centrale syndicale de l’UGTT et l’Utica.

    Pour beaucoup d’observateurs politiques il s’agissait en réalité d’une tentative de sortir de l’impasse dans laquelle l’implosion de son parti Nidaa Tounes avait conduit le gouvernement. L’intention du Président, en mettant en discussion l’action du technocrate et indépendant Essid, était de redistribuer les cartes à l’intérieur de son propre parti, en essayant en même temps de coopter d’autres forces, extérieures au parlement, pour mieux gérer la présence dans celui-ci de l’allié/ennemi Ennahda, le parti d’inspiration islamique qui a le même nombre de députés que Nidaa Tounes.

    Comme le fait remarquer l’ex députée de l’Assemblée constituante, Mabrouka M’Barek, chercheuse auprès du Middle East Institute, d’autres facteurs auraient accéléré la décision du Président :

    En présentant son remaniement ministériel en janvier dernier, Essid avait pris une décision radicale et révolutionnaire : ôter la gestion des collectivités locales de la juridiction du ministère de l’intérieur, une disposition en vigueur du temps de Ben Ali…

  • La Tunisie, de tous les pays du Printemps arabe, est celui qui s’en sort le mieux. Mais la situation est très fragile. Suivant un article paru dans Mondeafrique, c’est Alger qui alimente cette tentation de contre-révolution en Tunisie. Je ne sais pas si c’est plausible. Les services secrets algérien, actuellement dans la tourmente, disposeraient-ils d’assez de moyens et de liberté de manœuvres pour s’y aventurer de la sorte ? Difficile de trancher. Il est certes dans l’intérêt du système algérien que Tunis patauge dans l’expérience démocratique pour au moins dissuader les démocrates algériens. Mais...

    http://www.mondafrique.com/tunisie-tentation-de-contre-revolution

    Tunisie, la tentation de la contre révolution

    L’Algérie ne ménage pas ses efforts pour remettre les anciens de Ben Ali en selle. Sur fond d’anti-islamisme viscéral.
    L’incertitude politique règne en Tunisie. Les clans au pouvoir à l’époque du président Ben Ali sont de retour qui se composent d’anciens du RCD, l’ex-parti unique, et d’hommes d’affaires jadis en cour.
    Leur objectif est de multiplier les coups de boutoir contre le parti islamiste Ennahda, tout en attendant la décomposition de Nida Tounes, le mouvement du président Beji Caïd Essebsi. Orphelins d’un pouvoir qu’ils ont monopolisé depuis l’indépendance et qu’ils ont du abandonner à des gueux sans éducation, ces élites veulent récupérer la gestion de l’Etat. Leur Etat.
    Complot sahélien
    Si l’on recherche l’origine de ces revenants, on note qu’ils sont tous issus du Sahel, cette vitrine présentable et riche de la Tunisie qui va de Monastir à Sousse. A y regarder de plus près, ces Sahéliens se divisent en deux grands groupes : les destouriens de l’ex-président Bourguiba, rassemblés autour d’un puissant homme de réseaux, Kamel El Taïef bras droit de Ben Ali jusqu’à son mariage avec Leila en 1992 et revenu dans les coulisses du pouvoir depuis 2011. D’autre part, des anciens du RCD, regroupés autour de l’ancien premier ministre de Ben Ali, Mohamed Ghannouchi, resté à la tète du gouvernement après la Révolution après avoir joué un role plus qu’ambigu durant le fameux 14 janvier 2011, où le dictateur prit la poudre d’escampette.
    Malgré les antagonismes qui les opposent, ces groupes ont noué une alliance pour faire tomber Ennahda. Ils enchaînent les réunions, parfois encadrées par des agents des services secrets algériens
    Alger à la manoeuvre
    Ces nostalgiques du passé considèrent que les Etats-Unis et la France ont soutenu, depuis 2011, l’islamiste Rached Ghannouchi, qui sait tenir aux diplomates occidentaux le langage qu’ils veulent entendre. Ces émigrés de l’intérieur ne peuvent compter que sur l’appui discret d’Alger ainsi que sur l’argent des Emirats Arabes Unis animés par une haine constante pour les Frères Musulmans (contrairement au Qatar).
    La menace terroriste est toute trouvée pour alimenter la polémique. Les Algériens encouragent les anciens de Ben Ali à attaquer Ennahda devant les tribunaux pour démontrer, en gros, la connivence du parti islamiste avec le terrorisme. Cette stratégie se matérialise par l’apparition de vieux dossiers concernant les papiers d’identité délivrés à des terroristes en 2013 et 2014 alors que les islamistes du mouvement Ennahdha rêgnaient en maître sur le gouvernement tunisien.

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    Fragmentation islamiste
    Force est de constater que ces conspirationnistes disposent un boulevard devant eux compte tenu du piètre spectacle qu’offrent les deux poids lourds politiques que sont Ennahda et Nidaa Tounès. Les islamistes en effet se déchirent en vue de la succession du cheikh Ghannouchi âgé de 74 ans. Trois groupes s’affrontent en coulisses : celui du conservateur Abdelhamid Jlassi, celui de l’ancien ministre de la santé, d’inspiration salafisten Noureddine Bhiri (peu populaire) et celui des frères Ali et Amer Larayedh, respectivement ancien Premier ministre et ancien conseiller de Ghannouchiqui. Ces deux là viennent du Sud, où se trouve le gros des troupes (et des votes) islamistes.
    A l’opposé de l’échiquier politique tunisien, le parti Nidaa Tounes a été mis sens dessus dessous par la grave crise interne de début 2016 qui a provoqué de nombreuses défections et par la prise du parti, même temporaire, par le propre fils du Président Caid Essebsi, Hafedh.
    L’ancienne classe dirigeante d’avant la Révolution de 2011 compte les points, avec dans son jeu un atout majeur : la machine électorale du temps de Ben Ali, aussi bien au sein de l’appareil sécuritaire que dans le monde des affaires, qui avait soutenu Beji faute de mieux, ne demande qu’à reprendre du service.
    A condition de trouver un leader charismatique, pas trop mouillé sous Ben Ali et pas encore enlisé dans les jeux stériles de l’après Révolution. Ce ne sera pas le plus facile
    Caroline Bright

    #Algérie #Tunisie #Révolution #Contre-révolution #Ennahda

  • Tunisie : Le mouvement du Peuple demande une audition du président de la République par l’Assemblée
    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/11/30/tunisie-caid-essebsi_n_8680046.html

    Signé par le secrétaire-général du parti et député Zouheir Maghzaoui, le Mouvement du Peuple estime que « le comportement (du président de la République) ne reflète pas le contenu des dispositions constitutionnelles régissant les pouvoirs de la présidence de la République ».

    Selon ce parti qui a fait élire trois représentants à l’Assemblée, le président de la République est apparu lors de son discours non pas comme « le président de tous les Tunisiens », mais comme le représentant « du parti qui l’a porté candidat », bien que ce parti apparaisse « incompétent pour exercer la responsabilité du pouvoir ».

    Le parti appelle l’Assemblée des Représentants du Peuple à mettre un terme à cette « flagrante menace pesant sur la transition démocratique » et à convoquer le président de la République à une audition pour avoir outrepassé" ses « obligations constitutionnelles » d’être au dessus des partis.

    L’article 76 de la Constitution tunisienne dispose que « Le Président de la République ne peut cumuler ses fonctions avec toute responsabilité partisane. ».

    Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a appelé dimanche soir le parti Nidaa Tounès, dont il est le fondateur, à « se ressaisir ».

  • Tunisie : Sihem Bensedrine et Azyz Amami, premiers à tomber sous le coup de la loi antiterroriste - JeuneAfrique.com
    http://www.jeuneafrique.com/259177/politique/tunisie-sihem-bensedrine-azyz-amami-premiers-a-tomber-coup-de-loi-anti

    Lors d’un débat organisé par l’Instance vérité et dignité, le blogueur Azyz Amami s’est exprimé à propos du projet de réconciliation économique et financière. Pendant sa prise de parole, le ton est monté et l’activiste a déclaré devant son audience : « Les citoyens ont bien dit que cette loi ne passera pas, même s’il faut pour cela brûler le Parlement » et la vidéo de son intervention a été par la suite diffusée sur les réseaux sociaux.

    Les propos ont été jugés violents par quelques députés du parti Nidaa Tounes qui ont décidé de porter plainte, non seulement contre Azyz Amami, mais également contre Sihem Bensedrine, la présidente de l’instance pour ne pas avoir réagi. Nizar Ayed, l’avocat des députés accuse le blogueur d’avoir menacé de brûler le Parlement mais également de faire l’apologie de Daesh.

    Azyz Amami est connu pour avoir pris position contre la censure de Ben Ali et pour son rôle lors de la révolution de 2011. En mai 2014, il avait été arrêté pour consommation de cannabis avant d’être libéré quelques jours plus tard suite à un non lieu. Son arrestation avait poussé à différents rassemblements devant le palais de justice et le blogueur avait dénoncé une affaire montée de toute pièce.

    Controverse autour de Bensedrine

  • #Tunisia on edge ahead of tomorrow’s presidential run-off election
    http://english.al-akhbar.com/content/tunisia-edge-ahead-tomorrow%E2%80%99s-presidential-run-election

    Supporters of Tunisian presidential candidate for the anti-Islamist #Nidaa_Tounes party, #Beji_Caid_Essebsi attend his last meeting on December 19, 2014 on the Avenue Bourguiba in #Tunis, on the last day of campaigning before the second-round of the presidential election to be held on December 21. AFP/Fethi Belaid Supporters of Tunisian presidential candidate for the anti-Islamist Nidaa Tounes party, Beji Caid Essebsi attend his last meeting on December 19, 2014 on the Avenue Bourguiba in Tunis, on the last day of campaigning before the second-round of the presidential election to be held on December 21. AFP/Fethi Belaid

    For the first time in their history, the Tunisians will have to stay up very late tomorrow night before (...)

    #Mideast_&_North_Africa #Abu_Bakr_al-Hakim #al-Nahda #Arab_Spring #Articles #Ben_Ali #Egypt #Libya #Moncef_Marzouki #Popular_Front #syria

  • Taieb Baccouche : «Nidaa Tounes est un parti séculier et non laïc» - Lilia Weslaty - Webdo Tunisie

    http://www.webdo.tn/2014/10/27/taieb-baccouche-nidaa-tounes-parti-seculier-laic

    Depuis les pronostics des observateurs affirmant le parti Nidaa Tounes premier vainqueur des législatives, plusieurs médias étrangers le qualifie de "laïc". D’après son secrétaire général, Taïeb Baccouche, Nidaa Tounes n’est pas un parti laïc mais plutôt séculier.

    Certains confondent les deux notions. Selon l’historien Georges Corm, la sécularisation est un modèle anglo-saxon et allemand et, de façon générale, inspiré des valeurs des différentes Églises protestantes.
    "Dans l’opnion commune, ce modèle serait plus accommodant et plus respectueux de la religion que celui de la laïcisation dont le modèle de base est français. La sécularisation aurait réalisé un meilleur équilibre entre le respect de la foi et la liberté individuelle que la laïcisation à la française. Cette dernière, en effet, ne parvient pas à se débarrasser de l’accusation d’anticléricalisme et de manque de respect des valeurs et croyances religieuses."
    Pour Corm, ceci n’est autre qu’une "caricature intellectuelle d’une problématique fort complexe accompagne une communautarisation du monde, encouragée par un modèle impérial américain, politique et culturel, où la nation américaine se définit elle-même comme une “nation de croyants” qui a mis en pratique les principes de sécularisation, non par conviction, mais par souci de liberté et de croyance. Pourtant, comme nous le verrons, les principes de la sécularité favorisent la vie communautaire au détriment de la vie citoyenne dans la cité. C’est pourquoi la généralisation de la culture américaine contemporaine ouvre la porte à un communautarisme pratique et encouragé à l’échelle du monde, car il facilite la gestion impériale de la planète."
    Pour lui, la sécularisation est un modèle à l’opposé de celui de la laïcité, citoyen et républicain, qui réclame du “cosmopolitisme” au sens le plus noble du terme, celui donné par la philosophie kantienne des relations internationales visant à établir la paix perpétuelle entre les nations et les États. Il convient donc de bien expliciter cette opposition entre les deux modèles, afin de saisir les enjeux majeurs de batailles d’idées et de comportements qui se déroulent sous nos yeux de façon complexe et passablement embrouillée sur le plan conceptuel.

  • Journal Le temps -Polémique - La loi sur l’immunisation de la révolution est-elle définitivement enterrée ?
    http://www.letemps.com.tn/article-74839.html

    Aziz Krichène, dirigeant du CPR et conseiller politique du Président de la République : “La loi ne passera pas, Ennahdha ne la présentera pas car on ne peut pas s’amuser à quelques mois des élections à jouer avec la loi pour gêner tel ou tel adversaire politique !”

    Mehrezia Laâbidi, première vice-présidente de l’ANC

    “Les déclarations de Aziz Krichène n’engagent que sa personne ; l’Assemblée constituante étant la seule instance habilitée à trancher cette question”

    “La loi dite d’immunisation de la révolution qui stipule l’exclusion des ex-responsables du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD, ex parti de Ben Ali dissous par la justice) de la vie politique pour 10 ans ne passera pas à l’Assemblée nationale constituante”. La prophétie faite en décembre 2012 par Béji Caïd Essebsi, dont le parti, Nidaâ Tounes, est accusé de servir de cheval de Troie pour le retour des cadres du RCD, semble de plus en plus réalisable. Et pour cause ! Après avoir été l’un des fervents défenseurs de ce projet loi présenté à l’Assemblée nationale constituante par cinq groupes parlementaires, le Congrès pour la République (CPR) a fait machine arrière. Dirigeant de ce parti de centre-gauche allié au mouvement Ennahdha aux côtés du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés ( FDTL ou/ Ettakatol) Aziz Krichène a déclaré tout récemment sur le plateau de la chaîne d’informatioon France 24 que la loi sur l’immunisation de la révolution ne sera pas votée par l’Assemblée nationale constituante. “ Cette loi ne passera pas. Ennahdha ne la présentera pas. La politique c’est toujours de la rhétorique et du réalisme. On ne s’amuse pas à quelques mois des élections à jouer avec la loi pour gêner tel ou tel adversaire politique”, a insisté M. Krichène qui est par ailleurs le conseiller politique du Président de la république. Et d’ajouter : “ Si cela aurait été fait il y a un an, cela aurait peut être eu un sens. Aujourd’hui , l’adoption de cette loi ne peut avoir qu’un sens négatif . En Tunisie, il y a aussi des gens responsables dans tous les partis”.M. Krichène ne fait, en réalité, que reprendre l’avis déjà exprimé par le Président de la République Moncef Marzouki début mars. “ Je suis contre l’adoption de la loi sur l’immunisation de la révolution dans la mesure où elle apportera bien plus de mal que de bien”, avait déclaré le président d’honneur et le fondateur du CPR.