organization:nouvelle alliance

  • Sortie de la France de la NASAN : l’agrobusiness n’est pas le remède contre (...) - CCFD-Terre Solidaire
    https://ccfd-terresolidaire.org/espace-presse/sortie-de-la-france-de-6034

    Lancée en 2012, cette initiative privilégie les intérêts des #multinationales de l’#agrobusiness au détriment du soutien à l’agriculture paysanne. Elle est dénoncée par des centaines d’organisations [1] pour ses impacts négatifs sur la #sécurité_alimentaire et les paysanneries des dix pays africains concernés [2]. L’enjeu du retrait de la France est maintenant de reconnaître que la recette « magique » mêlant partenariats publics privés et réformes législatives pour créer un environnement favorable aux investissements de multinationales, n’est pas la solution pour lutter contre la #faim. Bien au contraire, elle va à l’encontre de l’intérêt des populations locales, elle marginalise les agricultures familiales, pourtant productrices de 70% de l’#alimentation mondiale, au bénéfice de quelques multinationales à qui l’on donne toutes les facilités : financières, fiscales, foncières.
    [...] Ce retrait de la France devrait être pris en compte par les autres partenaires de la NASAN, tels que l’Union Européenne et les Etats africains. L’Allemagne, autre contributeur majeur de la NASAN, doit également annoncer son retrait.

    #bien #nasan

    • La France a annoncé son retrait de la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (Nasan) à l’occasion du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (Cicid), organisé jeudi 8 février à Matignon. Cette initiative, lancée lors du sommet du G8 de Camp David (Etats-Unis) en 2012, affiche pour ambition de faire reculer la faim en Afrique et de « sortir 50 millions de personnes de la pauvreté d’ici 2022 » en drainant des investissements privés dans le secteur agricole grâce à des dispositifs réglementaires attractifs et le soutien des bailleurs étrangers. D’importantes multinationales comme Cargill, Monsanto, Louis Dreyfus, Mars… sont associées à cette coalition dont le secrétariat est officiellement assuré par le Forum économique mondial et l’Union africaine.

      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/12/pourquoi-la-france-s-est-retiree-de-la-nouvelle-alliance-pour-la-securite-al

    • c’est pas très équitable comme répartition !

      L’étude s’attarde en particulier sur le projet de Bagré, à 200 km au sud-est de le capitale burkinabée, Ouagadougou. « Les mesures prises pour libérer des terres pour les investisseurs à venir ont profondément bouleversé les pratiques de sécurisation et de consommation alimentaire. (…) Lorsque les populations recevront des terres irriguées [le projet prévoit d’aménager 30 000 ha et d’en attribuer 5 000 aux villageois], il leur faudra vivre sans terres pluviales, alors que les cultures pluviales sont la base de vie des ménages. La situation des exploitants familiaux est aujourd’hui très tendue par rapport aux conditions offertes aux agriculteurs entrepreneuriaux, engendrant un fort sentiment d’injustice », écrivent les experts du Cirad.

      #Burkina_Faso

  • « Aux États généraux de l’#alimentation, le débat sur la faim dans le monde est biaisé »
    https://reporterre.net/Aux-Etats-generaux-de-l-alimentation-le-debat-sur-la-faim-dans-le-monde-

    C’est une question de cohérence de nos politiques publiques : la France met en place des politiques commerciales, énergétiques, agricoles qui ont un impact sur la #sécurité alimentaire d’autres populations. Par exemple, notre gouvernement mène une politique de soutien aux agrocarburants qui a des conséquences négatives sur la volatilité des prix des matières premières agricoles (notamment les oléagineux), sur la #déforestation et sur l’accaparement des terres. Il faudrait mettre en place un rapporteur chargé de pointer les incohérences entre les politiques publiques adoptées et le droit à l’alimentation, afin de pouvoir corriger le tir. Cela existe au niveau européen, alors pourquoi pas chez nous ?

    La France participe également à des initiatives internationales comme la Nouvelle Alliance du G7 pour la sécurité alimentaire et la nutrition, qui met en compétition les agricultures familiales africaines avec le secteur de l’#agrobusiness.

  • Insécurité alimentaire en Afrique : trois ONG demandent aux bailleurs de ne plus financer les agropoles - JeuneAfrique.com
    http://www.jeuneafrique.com/445942/economie/trois-ong-denoncent-solution-miracle-agropoles-reduire-linsecurite-ali

    Intitulé « #Agriculture africaine : l’impasse des pôles de croissance agricoles », un rapport co-écrit par les ONG Action contre la Faim, CCFD-Terre Solidaire et Oxfam France remet en question les pôles de croissance agricole. Ceux-ci sont promus, entre autres, par la Banque mondiale, la Banque Africaine de Développement, la plateforme Grow Africa et la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (#Nasan), comme une solution pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition.

    Ces pôle de croissance agricoles, ou #agropoles, sont développés sur des #terres à fort potentiel agricole. Le concept repose sur la concentration, dans une zone circonscrite, d’infrastructures et de facilités réglementaires, législatives, douanières et fiscales pour encourager les investissements privés et favoriser des partenariats entre acteurs public et privés.


    #ppp #alimentation #agro-industrie #insécurité_alimentaire

  • Rencontre-discussion avec Houria Bouteldja et Isabelle Stengers

    https://www.youtube.com/watch?v=RN3dDXOcnXE

    Ajoutée le 19 août 2016

    Nous sommes très heureuses de vous convier le jeudi 9 juin à 19h à une rencontre-discussion avec #Houria_Bouteldja et #Isabelle_Stengers autour du livre « #Les_blancs_les_juifs_et_nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire. ».

    Que ce soit sur le terrain du pragmatisme politique et philosophique, d’une manière de traiter de la #non-innocence, de l’appel à la création d’une paix qui passe par la #décolonisation_de_la_pensée, d’une critique radicale de la modernité occidentale, les liens entre la pensée de la philosophe et la proposition politique de la militante nous semblent multiples et féconds.

    Durée : 1h24

    #critique_décoloniale #PIR

    • Cette article déjà maintes fois partagé ici est une sorte de réponse directe à Oceanerosemarie https://blogs.mediapart.fr/melusine-2/blog/200616/bouteldja-ses-soeurs-et-nous

      C’est en lisant la tribune de soutien qu’a publiée l’auteure et comédienne Océanerosemarie dans Libération le 30 mai dernier que je me suis décidée à écrire ce texte. Parce qu’il n’est question ni de taire la charge antiféministe à laquelle se livre Bouteldja dans Les Blancs, les Juifs et nous, ni de laisser cette critique aux réactionnaires de droite ou de gauche, qui ne se découvrent des velléités antisexistes que lorsque l’accusation porte sur des racisés.

    • @sombre Stengers est dans les trucs paranormaux depuis pas mal de temps, notamment les OVNI. Elle a donné des interviews à des revues ufologiques, les soutenant face à la « science officielle », est intervenue dans des colloques ufologiques, a préfacé leurs livres, etc. Idem pour les sorciers où elle mêle une critique de la répression anti-sorcières au Moyen-Âge (qui était clairement sexiste) avec des affirmations comme quoi ils/elles auraient eu un savoir valant bien celui de la science.

    • je ne connais pas Stengers et encore moins ce qu’elle dit sur les OVNIS et la chasse aux sorcières. Juste à propos de cette phrase @stephane :

      Idem pour les sorciers où elle mêle une critique de la répression anti-sorcières au Moyen-Âge (qui était clairement sexiste) avec des affirmations comme quoi ils/elles auraient eu un savoir valant bien celui de la science.

      Si c’est une comparaison entre ces domaines à l’époque du Moyen-age et de la Renaissance, ce que tu rapporte de ce qu’elle dit me semble possible. La connaissance médicale des sorcières à la Renaissance était plus avancé que celles des scientifiques. Les sorcières avaient une connaissance avancé en herboristerie, en contraception, en avortements, en accouchements et en hygiène.
      Du coté de la science pendant ce temps c’était le règne de la théorie des humeurs, lecture des urines, saignées à répétition. Pendant longtemps la science n’était pas plus rationnelle que la sorcellerie.
      Dans d’autres domaines comme l’astronomie, c’est pas impossible qu’il y ait des sorcières de l’époque qui en savaient aussi long que les scientifiques accrédités.

      Par contre si Stengers ne précise pas ce contexte historique et parle des connaissances scientifiques aujourd’hui, je suis d’accord avec toi pour dire que ses propos sont délirants.

    • Comme il était prévisible, la ligne de rupture entre, d’une part,

      les tenants d’un PIR-pire-que-tout face à qui tous les coups sont non seulement permis mais nécessaires et vertueux, à commencer par l’exhitition d’inintelligence, et, autant que possible, le discrédit à l’emporte-pièce,

      et celleux, tout de même moins bruyants, qui considèrent qu’il y a bien là quelque chose à lire ou à entendre, et que les difficultés à lire ou à entendre une pensée décoloniale ne tiennent pas aux éventuelles critiques que pourraient mériter leurs locuteurs ou autrices une fois leur propos un minimum entendu , mais d’abord au fait qu’il s’agit d’un discours qui cherche une rupture radicale avec ce monde blanc dont nous sommes, qui se moque bien de ce que cela nous plaise ou non, et d’une critique qui entend en finir avec lui. Ce qui a toutes les chances de nous déplaire de prime abord, en effet, car si nous, blancs, prétendions vouloir « en finir avec le vieux monde », ça n’a jamais été que depuis notre seule position provinciale mais hégémonique de petits mâles occidentaux, et en toute innocence de ce cet occident, son racisme et son patriarcat faisaient de nous-mêmes ;

      cette ligne se donne clairement à voir dans les commentaires.

      Comme l’évoque un des intervenants de la vidéo, on aurait pu s’attendre à ce que, par exemple, le travail fait depuis des années par le féminisme radical ait fourni à certains des outils intellectuels ne serait-ce que pour comprendre que des objets comme l’antiracisme politique et la critique décoloniale ne s’abordent pas sans accepter de se confronter aux difficultés liées au fait que de telles critiques assument pleinement de rompre avec le discours dominant et d’y bousculer les catégories, y compris celles qui y ont été imposées par d’autres luttes : tout comme le fait justement le féminisme radical - et que prétendre se satisfaire de les juger platement l’un comme l’autre à l’aune de semblables catégories (racistes ! homophobes ! et tutti quanti) revient tout de même à venir jouer les matamores, tout en donnant à voir comment l’on s’est soigneusement tenu à l’abri du risque de jamais devoir approcher sa cible .

      Il semble que ce ne soit hélas pas le cas.

      Mais on peut aussi bien espérer que le fait qu’ il n’y a guère qu’en France , et parmi celleux, de l’Agrif aux libertaires en passant par tout le reste, qui n’ont de cesse de jeter assez de discrédit sur cet antiracisme politique en prétendant bruyamment n’y lire qu’extravagances, ignorance, haines diverses, variées et multiples, outrances nègres, arabes, musulmanes ou réactionnaires, que le travail de problématisation du racisme porté, entre autres, par le PIR, soit fallacieusement présenté comme quelque chose de complètement « nouveau » et « inédit » : il se trouve qu’il a été et est formulé ailleurs, dans d’autres contextes, depuis des décennies, tandis que l’antiracisme moral et bien français se félicite toujours, et plus que jamais, de ne jamais rien vouloir savoir d’autre en la matière que son propre universalisme blanc et abstrait...
      que ce fait donc, désormais de plus en plus visible, finisse par rendre à quelques uns le vacarme de leur propre provincialisme et de son autistique arrogance également insupportables.

      J’ai l’air de m’être énervé, et c’est le cas, un petit peu. Marre de lire partout des réactions du niveau de celles de Guénolé ou de Marianne.

      C’est d’un convenu.

      Quant à mépriser et dénigrer, s’il vous plaît, soyez donc un peu originaux, inventifs. Donnez vous au moins la peine de produire un dernier petit quelque chose, avant de disparaître. Parce qu’une chose me semble certaine désormais : l’ancien antiracisme que j’ai connu et défendu moi aussi : blanc, élaboré sans les racisé-e-s, son confort et son inefficacité, ne reviendront plus sur le devant de la scène : ni demain, ni dans vingt ans, ni plus tard. Désormais, on n’a d’autre choix que d’accepter d’y voir plus clair - ce qui, j’en conviens, peut faire mal aux yeux au début.
      Et je m’en réjouis.

    • Isabelle Stengers
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_Stengers

      Licenciée en chimie de l’université libre de Bruxelles (ULB), lectrice de Whitehead, de Simondon et de Starhawk, collaboratrice régulière de la revue Multitudes1, Isabelle Stengers enseigne la philosophie des sciences à l’ULB2. Elle est aussi membre du comité d’orientation de la revue d’écologie politique Cosmopolitiques3.

      Isabelle Stengers se fait connaître dès son premier ouvrage, La Nouvelle Alliance (1979), coécrit avec le prix Nobel de chimie Ilya Prigogine, consacré notamment à la question du temps et de l’irréversibilité.

      Elle s’intéresse ensuite, en faisant appel entre autres aux théories de Michel Foucault et de Gilles Deleuze, à la critique de la prétention autoritaire de la science moderne3. Stengers souligne ainsi l’omniprésence de l’argument d’autorité dans la science, ainsi lorsqu’on fait appel aux « experts » pour trancher le débat, comme s’il n’y avait pas de réel différend politique à la source du débat lui-même. Il est important de noter qu’elle ne fait aucunement partie de la mouvance déconstructionniste, pour qui la science ne serait qu’un ensemble de conventions verbales.

      Puis elle travaille sur la critique de la psychanalyse et, notamment, de la répression, par cette dernière, de l’hypnose, rencontrant par ce biais Léon Chertok. Elle est aussi amenée à contribuer au corpus Le Livre noir de la psychanalyse, où elle rencontre un autre auteur de cet ouvrage, l’ethnopsychiatre Tobie Nathan, avec qui elle rédige ensuite un exposé de ses idées sur la psychothérapie.

      Elle se consacre depuis une quinzaine d’années à une réflexion autour de l’idée d’une écologie des pratiques, d’inspiration constructiviste. En témoignent les sept volumes des Cosmopolitiques, publiés aux Empêcheurs de penser en rond/La Découverte, mais aussi ses livres consacrés à la psychanalyse (La Volonté de faire science, 1992), à l’hypnose (L’Hypnose entre science et magie, 2002), à l’économie et à la politique (La Sorcellerie capitaliste, avec Philippe Pignarre, 2005), ou encore à la philosophie (Penser avec Whitehead, 2006).

      En 1990, elle est à l’origine, avec Philippe Pignarre, de la création de la maison d’édition Les Empêcheurs de penser en rond3.

    • @stephane les ovnis, tu es sur ? Tu as des références, ça ne me dit rien du tout. C’est une philosophe des sciences essentiellement et une engagée politique sur les questions des « sans ». Quand à la vidéo, pas le temps encore de la voir, un peu comme tout ce que je pointe sur seenthis en ce moment ça va dans la catégorie #toread

    • @supergeante de ce que j’ai vu elle dit que la question des ovnis révèle un comportement typique de la science universitaire (issue du clergé et d’un étatisme forcené) : mépriser et essayer d’étouffer tout discours, y compris ceux se revendiquant de la pratique et de l’expérience (et non d’une déduction logique hasardeuse), ne provenant pas de son propre réseau de confiance et de légitimation.

      Pour les OVNI, on peut retenir que certains cas ont par la suite été expliqué par la révélation (tardive) des programmes secrets de développement des avions furtifs américains (F117, U-2 etc.) sur la fameuse zone 51. Les habitants voyaient des avions bizarre, reflétant la lumière à très haute altitude ou avec des lumières inhabituelle dans la nuit, mais les autorité (locales et de surcroît fédérales) leur assuraient que rien n’étaient apparu sur les radars (bah oui ils étaient furtifs...).

      Ce qui est « marrant » c’est que les travaux universitaires (qui se sont approprié le terme « science » au cours des XIXe et XXe siècles) ont été caractérisés pendant très longtemps par leur dogmatisme et leur enfermement doctrinal au mépris du pragmatisme et de l’expérimentation.

      Un des meilleurs exemples est précisément la médecine universitaire (longtemps interdite aux femmes, comme les autres activités universitaires) qui pendant plusieurs siècles a défendue la pratique de la saignée et essayé de réduire à néant les pratiques populaires de médecine (bien plus efficaces et pragmatique) en demandant aux rois un monopole professionnel et en désignant les guérisseuses comme des sorcières devant être brûlées (avec l’appuie du clergé qui souhaitait se débarrasser de ce qu’il nommait le paganisme). Aujourd’hui les sciences économiques illustrent bien cet égarement théorique qui caractérise ce milieu qui se gargarise de son indépendance d’esprit bien qu’il doive énormément aux pouvoirs en place dont il est issu.

      Hasard de Seenthis, une discussion à propos du livre Caliban et la Sorcière de Silvia Federici a repris de l’activité : https://seenthis.net/messages/422612

      Je recommande aussi la lecture de cet essai qui fit date :

      Sorcières, sages-femmes et infirmières. Une histoirE des femmes soignantes ; de Barbara Ehrenreich et Deirdre English
      https://www.cambourakis.com/spip.php?article550

    • @martin5 : merci. Je me sens moins seul. Ce que tu exprimes dans ton post résume les intuitions que je pouvais avoir par rapport au Parti des Indigènes de la République et à ses détracteurs. Mais comme je ne suis pas un grand « penseur », sûrement à cause de mon manque de culture universitaire, de mes difficultés à énoncer clairement et de façon concise mon analyse des faits, et sûrement aussi par manque de temps ou pure paresse, tout ce que tu as écrit et qui restait au stade intuitif et informulé chez moi, j’y adhère. Voilà.

    • @aude_v

      Ce
      n’est peut-être pas d’aujourd’hui que les racisé-e-s élaborent leurs
      stratégies anti-racistes... Il y a dans ton propos, @martin5, un côté
      « progrès linéaire », étonnamment. Tu aurais fourni cette analyse sur des
      mouvements que je connais mieux et dans lesquels je suis impliquée que
      j’aurais trouvé ça un peu condescendant et ignorant de décennies de
      luttes.

      Est ce ce passage

      Parce qu’une chose me semble certaine désormais : l’ancien antiracisme que j’ai connu et défendu moi aussi : blanc, élaboré sans les racisé-e-s, son confort et son inefficacité, ne reviendront plus sur le devant de la scène : ni demain, ni dans vingt ans, ni plus tard. Désormais, on n’a d’autre choix que d’accepter d’y voir plus clair - ce qui, j’en conviens, peut faire mal aux yeux au début.

      qui te donne cette impression de conception en termes de « progrès linéaire » ? Je voulais justement dire qu’au contraire, c’est une rupture radicale (autonomie, notion de #champ_politique_blanc...) qui avait lieu depuis un peu plus d’une décennie et il me semble que ça n’est pas ignorer, minorer ou faire injure aux luttes antiracistes de la fin du xxeme siècle que de le dire.

      Je m’excuse pour le ton très condescendant. C’est un travers très profondément installé chez moi, qui se trouve encore accentué sitôt que la discussion devient conflictuelle (ce qui était le cas de ce commentaire).

      Je postais juste un lien vers cette vidéo parce que j’ai trouvé cette discussion profondément stimulante et qu’elle n’était pas encore référencée ici. La manière dont Isabelle Stengers, dont je découvre justement avec intérêt le travail de critique depuis quelques mois, y rapproche les méfaits de l’impérialisme sur les européens et sur le reste du monde m’a particulièrement interpellé, (sur ce sujet comme tant d’autres, je découvre tardivement l’eau tiède) comme le fait que cela puisse fournir une base de discussion avec quelqu’un comme Houria Bouteldja.

    • La Chronique
      La Fabrique, le 13 septembre 2016
      https://seenthis.net/messages/524238

      Des vieux staliniens du Monde diplomatique aux totos de Montreuil, des bien pensants du Nouvel Observateur aux ex-gauchistes de Libération, tous sont tombés d’accord : le livre d’Houria Bouteldja, Les Blancs, les Juifs et nous, est raciste, identitaire, homophobe, ignorant de l’histoire, balayé par des torrents essentialistes et religieux et – l’adjectif qui tue – antisémite. Il est inutile de faire remarquer que toutes ces critiques sont étayées par des phrases tronquées et sorties de leur contexte, que par bêtise ou mauvaise foi l’ironie du livre est prise au premier degré, que le mot « race » est absurdement pris au sens biologique, bref que toutes ces lectures sont truquées. Inutile parce que la religion de ces gens-là est faite : Houria Bouteldja est intolérable – comme femme, comme militante d’un mouvement qui fait entendre des vérités désagréables, et comme arabe, ce qui est vraiment un comble. On s’étonne que nous ayons publié ce livre, et même on nous en fait reproche, violemment parfois. Nous considérons au contraire qu’il a bien sa place chez nous, dans un catalogue consacré aux voies diverses menant à l’émancipation des opprimés.

      #Houria_Bouteldja

  • Nouvelle Alliance : les parlementaires européens votent une résolution encourageante – SOS Faim Belgique
    https://www.sosfaim.be/news/nouvelle-alliance-les-parlementaires-europeens-votent-une-resolution-encoura

    Le 14 mars dernier, SOS Faim et d’autres organisations de la société civile se réunissaient aux abords du Parlement Européen dans le but d’appeler l’UE à retirer son soutien à la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (#NASAN). Ces mots n’ont pas été en vain ! Le 20 avril, la Commission Développement du PE a voté une résolution remettant en question la contribution de l’UE à la NASAN. Une lueur d’espoir pour les défenseurs d’un modèle de développement agricole durable …

    #agriculture #agro-industrie

  • Des élus contestent le soutien des OGM par l’UE en Afrique – EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/lue-appelee-a-retirer-son-soutien-aux-ogm-en-afrique

    Censée participer au développement de l’agriculture africaine, la Nouvelle Alliance pour la Sécurité alimentaire et la Nutrition (#NASAN) dessert les intérêts de l’agriculture familiale, ont prévenu les eurodéputés dans une résolution.

    Le 20 avril, la commission développement du Parlement européen a adopté à une très large majorité une résolution appelant l’UE « à s’attaquer à toutes les faiblesses de la NASAN, […] afin d’assurer que [ses] actions sont compatibles avec les objectifs de la politique de développement »

    Dans une première version du rapport, le texte appelait même directement les pays européens « à retirer leur soutien à la NASAN tant que les problèmes mis au jour […] n’auront pas été dûment résolus ».

    #semences #agro-industrie #ogm

  • #NASAN : Une initiative controversée en discussion au Parlement (...) - CCFD-Terre Solidaire
    http://ccfd-terresolidaire.org/infos/souverainete/nasan-une-initiative-5403

    Cette initiative a été fortement critiquée par des organisations de la société civile dans le monde entier au Nord comme au Sud parce qu’il facilite les accaparements de #terres et de #ressources_naturelles, affecte les petits agriculteurs et leur droit à une alimentation adéquate, tout en accélérant le processus de privatisation des #semences. L’ancien rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’#alimentation, Olivier de Schutter, a été chargé par l’UE de rédiger un rapport d’évaluation de la Nouvelle Alliance. Ce rapport conclut que la Nouvelle Alliance « est sévèrement déficiente dans de nombreux domaines ». Par exemple, la NASAN est « silencieuse quant à la nécessité d’encourager un changement vers une agriculture durable utilisant peu d’intrants ». Le rapport critique également les risques d’accaparement de terres et de privatisation des semences. Il appelle l’UE et les Etats membres à rendre leur soutien à la NASAN conditionnel à de nombreux changements, soulignant qu’ « aucune de ces améliorations ne sera durable à moins qu’elle soit ancrée à une approche basée sur les droits humains dans le développement agricole ».

    #agriculture

  • Tous d’accord pour la sécurité alimentaire, mais qui en profitera ?, par Agnès Stienne @odilon
    http://visionscarto.net/securite-alimentaire-pour-qui

    La Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (Nasan) est un partenariat lancé en 2012 par le G8 (…) présenté comme un moyen d’éradiquer la faim et la malnutrition. Mais de plus en plus d’ONG dénoncent le contrôle des ressources et des terres par les multinationales, qui nuisent alors aux populations locales.

    #aquarelle #Accaparements_de_terres #Colonisation #Multinationales #Sécurité_alimentaire #Afrique #G7 #Malnutrition #Agriculture #Paysannerie #Révoltes #Alimentation

  • La Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition, les accaparements de terres et les émeutes de la hausse des prix de l’alimentation

    #cartographie #terres #accaparements #alimentation #développement (ou plutôt pas) #aquarelle #art

    La Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (Nasan) est un partenariat lancé en 2012 par le G8 (G7 depuis l’exclusion de la Russie) entre des entreprises privées de l’agroalimentaire, dix pays africains (partenaires), des institutions internationales, des organisations non gouvernementales (ONG) et des associations paysannes des pays partenaires. Cette initiative a été présentée comme un moyen d’éradiquer la #faim et la #malnutrition, mais de plus en plus d’ONG dénoncent le contrôle des ressources et des terres par les multinationales, qui nuisent ainsi aux populations locales.

    Je poste un peu les cartes en vrac en ce moment, elles rejoindront la collection de @visionscarto quand j’aurai le temps, pour l’instant je consolide mon dossier « Des terres et des territoires ». En attendant, j’en fait profiter qui cela intéresse.

  • NASAN, le bu$iness de la faim / France Inter
    http://www.franceinter.fr/emission-interception-nasan-le-buiness-de-la-faim

    NASAN, c’est un acronyme comme les affectionnent les instances internationales. Derrière ces initiales qui signifient « Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition », se cache un programme d’aide aux populations des pays africains les plus pauvres lancé par le G8 en 2012.

    Le but affiché est de permettre de sortir 50 millions d’africains de la pauvreté en associant les grandes multinationales du secteur agricole à la lutte contre la malnutrition. L’objectif paraît louable.

    Mais sur le terrain, ce programme aide surtout les multinationales à développer leurs marchés et assez peu les paysans africains. Tandis que les Etats africains concernés s’engagent à modifier leurs législations pour permettre l’arrivée des semences hybrides ou des OGM, à alléger la fiscalité des entreprises partenaires, à développer les infrastructures, les paysans eux signent avec les entreprises des contrats qui les poussent à s’endetter et leur font endosser tous les risques en cas de mauvaise récolte. Loin d’améliorer leur situation, le programme les appauvrit encore plus et contraint certains d’entre eux à céder leur terre. Plusieurs ONG (le CCFD-Terre solidaire, Oxfam, Action Contre la Faim) dénoncent cette situation et viennent de publier un bilan d’étape : consultez-le ici

    la Faim un business comme un autre, comment la nouvelle alliance du G8 menace la sécurité alimentaire en Afrique
    http://ccfd-terresolidaire.org/IMG/pdf/nouvelle-alliance-g7.pdf

    http://rf.proxycast.org/1036452618055983104/14934-07.06.2015-ITEMA_20763661-0.mp3

    (Quand j’ai posté ce message, j’ai vu que c’était déjà fait, Je clique et je tombe sur le message de Kassem @kassem : http://seenthis.net/messages/378230 , j’y mets une réponse mais il n’y a pas la possibilité de « partager » .
    Après étude du cas, je comprends qu’il s’agit d’un commentaire d’un message d’Odilon @odilon : http://seenthis.net/messages/376505. Si mon commentaire apparait sur le lien du commentaire de Kassem, il n’apparait pas sur celui du message d’Odilon.
    Ceci-écrit pour signaler ce point @seenthis
    Du coup je re-signale cette émission que je trouve fort intéressante.)

    #G7 #Afrique

  • Dominion Farms accapare des terres au #Nigeria
    http://www.grain.org/fr/article/entries/5127-dominion-farms-accapare-des-terres-au-nigeria

    Les agriculteurs de l’État nigérian de Taraba sont expulsés de terres qu’ils cultivent depuis des générations pour laisser la place à la société américaine Dominion Farms pour la création d’une exploitation rizicole de 30 000 ha. Le projet est soutenu par le gouvernement nigérian et la Nouvelle Alliance du G8 pour la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique.

    Deux ONG nigérianes, l’Environmental Rights Action (ERA)/Friends of the Earth Nigeria (FoEN) et le Center for Environmental Education and Development (CEED)1, ont visité la zone concernée pour rencontrer les communautés locales et les responsables publics compétents. Elles ont découvert que les terres qui sont cédées à Dominion Farms relèvent d’un système d’#irrigation public dont des milliers de familles dépendent pour leurs besoins en nourriture et leurs moyens de subsistance. Les populations locales n’ont pas été consultées sur la transaction avec #Dominion_Farms et, bien que l’entreprise ait déjà commencé à occuper les terrains, elles n’ont actuellement aucune information sur d’éventuels projets d’indemnisation ou de réinstallation.

    Les populations locales sont unies dans leur opposition au projet de Dominion Farms. Elles veulent reprendre possession de leurs #terres afin de continuer à produire des denrées alimentaires pour leurs familles et la population du #Nigeria.

    #nasan #expulsion #développement qu’ils disent

  • La faim est enfin redevenue silencieuse
    Hier soir je participais à une table ronde sur les accaparements ou appropriations de terres avec Maureen Jorand, Hélène Roux
    et Clio Randimbivololona. Quatre femmes pour parler de ces questions, le symbole était fort. Et une rencontre très enrichissante et stimulante.
    Là tout de suite, je voulais juste revenir sur l’intervention de
    Maureen, référente au CCFD-Terre Solidaire. Elle a évoquée un projet (qui m’avait totalement échappé) mis en place par le G8 pour sauver les pays pauvres d’Afrique de la pauvreté et de la faim. Il s’agit de La Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (NASAN).
    Il en est question ici
    Comment la nouvelle alliance du G8 menace la sécurité alimentaire en Afrique. Un rapport publié par le CCFD-Terre Solidaire, Oxfam France et Action contre la Faim
    http://ccfd-terresolidaire.org/infos/souverainete/rapport-la-faim-un-4750

    La Nouvelle Alliance pour la #Sécurité_Alimentaire et la Nutrition (#NASAN) est une initiative internationale lancée à la réunion du G8 de Camp David en Mai 2012. Elle regroupe actuellement les Etats du G8, l’Union africaine, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), son Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA), les gouvernements de dix pays africains et 227 entreprises nationales et internationales.
    L’objectif affiché de cette initiative est d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition et d’aider quelques 50 millions de personnes en Afrique sub-saharienne à sortir de la pauvreté d’ici 2022, en « libérant le pouvoir du secteur privé », et en poussant les Etats africains à mettre en œuvre des mesures de dérégulation et d’ultralibéralisation de leur secteur agricole.
    Or, pour ACF, le CCFD-Terre Solidaire et Oxfam France, tout comme pour leurs partenaires de la société civile africaine, cette initiative met en péril la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et porte atteinte au droit à l’alimentation des populations les plus vulnérables.

    Pour le dire très vite, une dizaine de pays ont été sélectionnés comme pays pilote... ceux dont on attend déjà avant que ce projet se mette en place une certaine croissance économique. Selon le schéma qu’elle nous en a brossé, tout est fait pour permettre aux multinationales de façonner ces pays pour répondre à leurs besoins propres. C’est dans ce contexte qu’un diplomate aurait lâché cette petite phrase on ne peut plus cynique « La #faim est enfin redevenue silencieuse » (pour rappel, on date la montée en puissance des #accaparements suite aux émeutes contre l’augmentation des prix des aliments de base).

  • Corridors pour la croissance agricole en #Afrique et la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition : Qui en bénéficie, qui perd ?
    http://farmlandgrab.org/post/view/22220

    Ce bref #rapport examine comment les gouvernements, les institutions financières internationales et les sociétés mondiales collaborent dans de nouveaux projets en Afrique (actuellement au Mozambique et en Tanzanie) pour réorganiser #terres et des eaux et de créer une infrastructure industrielle sur des millions d’hectares dans le but d’assurer un approvisionnement soutenu de produits de base et des bénéfices pour les marchés. Le concept de corridors est apparue lors du Forum économique mondial, et plusieurs grandes entreprises sont impliquées. Les Corridors de croissance agricole en Afrique sont décrits comme des opportunités de développement, en particulier pour les petits agriculteurs, mais sont susceptibles d’être plus avantageux pour les entreprises et les gouvernements clients. Ils ont le soutien des institutions internationales, notamment le Forum économique mondial, les groupes des grandes économies mondiales du G8 et du G20, de l’Organisation de l’alimentation et de l’agriculture et de la Banque mondiale. Plus récemment, bon nombre des mêmes acteurs se sont réunis pour créer la nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition, qui promet de renforcer et d’étendre le concept de corridor.

    Le rapport est divisé en trois parties, 1) Une introduction aux corridors et la Nouvelle Alliance et qui est derrière eux, 2) les corridors eux-mêmes, et 3) les impacts potentiels.

    #eau #agriculture #alimentation #agrobusiness