organization:office des étrangers

  • La machine à expulser surchauffe… En 8 jours au moins 100 arrestations sur nos routes migratoires, 50 incarcérations dans nos centres fermés

    Entre le 4/01/2019 et le 11/01/2019 (8 jours) au moins 100 migrants ont été arrêtés à #Zeebruges, #Anvers, sur des parkings et dans des camions, dans les trains (même étant porteurs de ticket de voyage) principalement sur la route vers la côte …
    50 personnes selon nos chiffres ont été mises en centre fermé . 18 sont depuis libérées grâce à un recours en extrême urgence devant le CCE (conseil du contentieux) contre leur enfermement et/ou leur Ordre de quitter le territoire. D’autres libérations vont suivre.

    Le personnel des centres continue à faire le sale boulot de collabo, commandé par leur patron, l’Office des Étrangers.
    Les assistant.e.s sociaux continuent à les menacer d’expulsion dès leur arrivée au centre et leur font croire que si iEls prennent un avocat iEls risquent de ne pas être libéré.e.s.
    Malheureusement certain.e.s croient ce que l’AS leur dit. Résultat : iEls restent dans le centre sans avocat et sont après quelques semaines expulsé.e.s vers leur pays Dublin, ou pire sont expulsé.e.s vers leur pays d’origine après plusieurs mois de détention.

    Ainsi, après 8 mois d’incarcération, une femme et un homme ont déjà subi une expulsion de force et avec escorte ces derniers mois vers l’Éthiopie. La dernière a été expulsée de force ce lundi 07/01/2019. À ce jour (13/01/2019) nous n’avons pas encore de nouvelles de son arrivée à Addis-Abeba !

    Plusieurs autres sont menacé·e·s d’expulsion vers l’Éthiopie, pays avec lequel l’Office a trouvé vraisemblablement un accord secret pour faciliter ces expulsions. Une personne a déjà subi 2 tentatives d’expulsion et est dans une état déplorable, la troisième tentative arrivera rapidement. Tenez-vous prêt·e·s ! http://www.gettingthevoiceout.org/comment-arreter-une-expulsion
    Il semble que la compagnie ETHIOPIAN AIRLINES est la compagnie qui collabore à ces expulsions.

    http://www.gettingthevoiceout.org/la-machine-a-expulser-surchauffe-en-8-jours-au-moins-100-arresta
    #machine_à_expulsion #Belgique #asile #migrations #réfugiés #renvois #expulsions #rétention #détention_administrative #Ethiopie #réfugiés_éthyopiens

  • La Belgique peut à nouveau renvoyer des demandeurs d’asile vers la Grèce

    La Belgique peut à nouveau renvoyer des demandeurs d’asile vers la Grèce, ce qui n’était plus le cas depuis sept ans, rapportent De Standaard et Het Nieuwsblad lundi. Une décision en ce sens a été établie la semaine passée par le Conseil du contentieux des étrangers. La Cour européenne des droits de l’Homme avait condamné la Belgique en 2011 pour une violation du traité des Droits de l’homme. La Grèce avait alors un système d’accueil qui ne garantissait pas des conditions de vie humaines pour les demandeurs d’asile qui y étaient renvoyés.

    C’était la première fois que la Cour condamnait une expulsion effectuée en vertu du règlement Dublin II, qui prévoit que les demandes d’asile soient examinées dans l’Etat membre par lequel un candidat-réfugié a pénétré dans l’Union.

    Fin 2016, la Commission européenne avait proposé à nouveau que les demandeurs d’asile soient renvoyés en Grèce s’ils avaient entrepris depuis ce pays de voyager vers un autre membre de l’UE après le 15 mars 2017. La Commission européenne estimait que les conditions en Grèce s’étaient améliorées.

    Pour qu’une personne soit à nouveau renvoyée dans son pays d’entrée dans l’UE, un Etat membre doit bien obtenir des garanties individuelles que la personne sera bien traitée. Une exception existe pour les personnes vulnérables ou mineurs.

    Le secrétaire d’Etat à la migration, Theo Francken, souhaite aussitôt que possible renvoyer des demandeurs d’asile. La semaine passée, une première affaire a été soumise au Conseil du contentieux des étrangers, qui peut être saisi de recours contre les décisions du Commissariat général aux Réfugiés et aux Apatrides, contre les décisions de l’Office des Etrangers. Un demandeur d’asile Palestinien, qui est arrivé en Belgique via la Grèce et a introduit une demande d’asile en Belgique en octobre, a contesté la décision de son transfert. L’appel a été rejeté vendredi.

    http://www.lalibre.be/actu/belgique/la-belgique-peut-a-nouveau-renvoyer-des-demandeurs-d-asile-vers-la-grece-5b1

    #Dublin #renvois_dublin #asile #migrations #réfugiés #Grèce #pays_sûr #pays_tiers_sûr #it_has_begun

    #modèle_suisse (ping @i_s_)
    Je crois me rappeler de discussions en Suisse où l’on disait que c’était la Suisse un des premiers pays à réfléchir à décider que la Grèce devait être considéré comme un pays sûr (après la réforme de sa loi sur l’asile de 2012-2013)... de là mon tag #modèle_suisse... mais malheureusement je ne trouve pas de trace quelque part sur seenthis.
    Je vais demander à mes collègues suisses...

    • C’était le 15 juin 2016...
      La Commission adopte une deuxième recommandation définissant les mesures à prendre en vue de rétablir les transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin

      La Commission a adopté ce jour sa deuxième recommandation relative aux mesures concrètes que la Grèce doit prendre pour mettre pleinement en œuvre les normes de l’Union en matière d’asile afin de mieux gérer la crise des réfugiés.

      La Commission a adopté ce jour sa deuxième recommandation relative aux mesures concrètes que la Grèce doit prendre pour mettre pleinement en œuvre les normes de l’Union en matière d’asile afin de mieux gérer la crise des réfugiés et éventuellement de reprendre les transferts de demandeurs d’asile en provenance d’autres États membres dans le cadre du règlement de Dublin. La recommandation souligne que malgré la situation difficile à laquelle elle est confrontée, la Grèce a déployé des efforts continus pour améliorer son système d’asile depuis la première recommandation adoptée en février, notamment en renforçant les capacités globales d’accueil et les moyens du service d’asile, et en mettant en place un cadre régissant l’aide juridique gratuite et les nouvelles instances de recours. Il reste toutefois encore beaucoup de progrès à accomplir avant de pouvoir reprendre les transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin d’ici à la fin de l’année, conformément à l’objectif fixé.

      M. Dimitris Avramopoulos, commissaire pour la migration, les affaires intérieures et la citoyenneté, a déclaré : « Alors que les difficultés et la pression liées à la crise des migrants ont persisté au cours des derniers mois, la Grèce a indéniablement amélioré son système d’asile ainsi que la situation des migrants et des réfugiés. La Commission, avec les autres États membres, continuera d’aider la Grèce à gérer de manière appropriée le nombre élevé de demandeurs d’asile présents dans le pays, de sorte qu’elle soit en mesure de revenir progressivement au système de Dublin. »

      Il appartient aux autorités des États membres, sous le contrôle de leurs juridictions et des juridictions européennes, de décider si la situation permet une reprise des transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin. La recommandation de la Commission consiste en une feuille de route définissant les mesures que doit adopter la Grèce pour disposer d’un système d’asile opérationnel et faire partie intégrante du système de Dublin.

      La Commission constate dans la recommandation adoptée aujourd’hui que, depuis l’adoption de la première recommandation et suite aux problèmes qu’elle a soulevés, des efforts continus ont été déployés par les autorités grecques, avec l’aide de la Commission, du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), des États membres et des organisations internationales pour améliorer le fonctionnement du système d’asile.

      Avec le soutien financier de la Commission, la Grèce a considérablement augmenté ses capacités globales d’accueil des migrants en situation irrégulière et des demandeurs de protection internationale. Elle a avancé dans la mise en place de bureaux régionaux d’asile et a augmenté sa capacité de traitement grâce au recrutement de personnel affecté au service d’asile. Ce dernier dispose désormais de deux fois plus de ressources humaines qu’il n’en avait en 2015. Son rendement s’est donc amélioré et une bonne partie du retard accumulé dans le traitement des dossiers de demande d’asile a été rattrapée.

      Parallèlement, l’actuelle crise des réfugiés et des migrants fait peser une pression énorme sur le système d’asile et de migration, la Grèce étant le principal pays de première entrée sur la route de la Méditerranée orientale. L’entrée en vigueur de la déclaration UE-Turquie a permis une baisse significative du nombre d’arrivées quotidiennes, mais a également imposé de nouvelles responsabilités à la Grèce.

      La recommandation adoptée aujourd’hui définit les mesures concrètes que doit prendre la Grèce en vue de sa réintégration dans le système de Dublin. Elle doit mettre l’accent en priorité sur :

      l’établissement de structures d’accueil, permanentes et temporaires, ouvertes et adaptées, et la garantie que celles-ci offrent des conditions d’accueil satisfaisantes, notamment en s’assurant que les mineurs ont accès au système éducatif ;

      l’accès effectif à la procédure d’asile, en veillant notamment à ce que le service d’asile grec soit correctement organisé et doté d’effectifs suffisants ;

      l’institution sans délai de la nouvelle instance de recours, en garantissant que celle-ci est dotée d’effectifs suffisants pour traiter tous les recours en instance et à venir ;

      l’accès effectif dans la pratique à l’aide juridique gratuite ;

      la mise en place de structures pour les demandeurs vulnérables, y compris les mineurs non accompagnés, notamment en instaurant le plus rapidement possible une procédure de tutelle adaptée.

      La recommandation invite la Grèce à rendre compte, d’ici à la fin du mois de juin, puis tous les mois par la suite, des progrès accomplis et des dispositions prises par les autorités grecques pour remédier aux insuffisances de leur système d’asile. En septembre, la Commission présentera un rapport sur les avancées réalisées par la Grèce et actualisera le cas échéant ses recommandations concrètes. À terme, l’objectif est la réintégration de la Grèce dans le système de Dublin et la reprise des transferts au plus tard à la fin du mois de décembre, conformément à la feuille de route intitulée "Revenir à l’esprit de Schengen".

      Contexte

      Pour que le régime européen d’asile commun fonctionne, il faut qu’il soit réellement possible de renvoyer les demandeurs d’asile vers le pays de première arrivée au sein de l’UE, ainsi que le prévoit la réglementation de l’Union convenue d’un commun accord. Depuis 2011, les États membres n’ont pas été en mesure d’effectuer de transferts vers la Grèce au titre du règlement de Dublin, à la suite de deux arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui ont mis en évidence des défaillances systémiques dans le système d’asile grec.

      Le 10 février 2016, la Commission a adopté une recommandation à l’intention de la Grèce sur les mesures urgentes à prendre dans la perspective de l’éventuelle reprise de certains transferts prévus par le règlement de Dublin. Depuis l’arrêt de la Cour de justice de 2011, la Grèce a procédé à certaines améliorations et a pris des mesures pour remédier aux lacunes constatées dans son système d’asile, sous l’étroite surveillance de la Commission, du Bureau européen d’appui en matière d’asile et des États membres.

      La Commission européenne a apporté une aide financière considérable à la Grèce afin de soutenir le pays dans ses efforts visant à mettre le système de gestion des questions d’asile en conformité avec les normes de l’Union européenne.

      Depuis le début de l’année 2015, un montant total de 262 millions d’euros d’aide d’urgence a été accordé à la Grèce au moyen des fonds « Affaires intérieures » [Fonds « Asile, migration et intégration » (AMIF) et Fonds pour la sécurité intérieure (FSI)], soit directement aux autorités grecques, soit par l’intermédiaire d’agences de l’Union et d’organisations internationales exerçant des activités en Grèce, afin de financer des mesures visant notamment à accroître les capacités des autorités grecques en matière d’enregistrement des migrants et de traitement de leurs demandes d’asile, à améliorer la situation des migrants vulnérables, à renforcer le processus d’enregistrement et d’asile grâce à des moyens humains supplémentaires, à améliorer les infrastructures informatiques, à augmenter le nombre d’interprètes disponibles et à assurer un meilleur accès à l’information.

      Cette aide d’urgence vient s’ajouter aux 509 millions d’euros alloués à la Grèce pour la période 2014-2020 dans le cadre de ses programmes nationaux au titre de l’AMIF et du FSI, faisant ainsi de la Grèce le premier bénéficiaire des fonds « Affaires intérieures » parmi les États membres de l’UE.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-2182_fr.htm

    • Message reçu via la mailing list Dublindeportations, le 14 août 2018 :

      we are working right now on an update on Dublin > Greece information on w2eu.info. For this it would be important for us to know how many Dublin-deportations to Greece have been carried out from different countries and what is expected there to happen.

      We know that from Germany it was not more then 10 deportations in the first 6 months of 2018. Compared to 1500 pending take-back-requests.

      In light of the migration hard line policies pushed by Austria – current holder of the EU Presidency in summer 2018– and the outcome of June’s emergency migration summit, EU’s position towards refugee protection seems to move harder and harder. A few days before the summit, the Greek Prime Minister Alexis Tsipras agreed with a proposal by the German Chancellor Angela Merkel on the signature of a migration agreement that will further ease the returns of asylum seekers registered first in Greece. A similar deal was reached between Germany and Spain. While Italian and Hungarian governments already rejected similar proposals by Germany (as Seehofer’s ‘Migration Master Plan’ had foreseen), Greece appears to agree in broad terms with the German proposal. Despite the atmosphere of cooperation in these matters, details of the agreement – expected to be finalised this summer – remain unclear so far. What is known is that the Greek Minister for Migration Policy has agreed with Berlin to ‘process’ the take-back requests Germany sent this year (currently around 1,500). In return, Berlin has promised to accept and take persons in who have applied for family reunification with relatives living in Germany (the estimates vary between 950 and 2,900 pending or accepted applications). This is after the shaming EU-Turkey-deal the next dirty deal in this region.

      We have nevertheless the impression that due to a lot of court decisions in Germany against deportations to Greece it might become very difficult for the authorities to follow the hard line and they will increase the deportations probably not as fast as they wish.

      How does it look in other European countries? And what do you expect to happen in the next months?

  • Bruxelles : 14 illégaux blessés, le parquet ouvre une information judiciaire RTBF avec Belga - 4 Avril 2017

    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_accident-sur-le-ring-interieur-de-bruxelles-13-passagers-de-la-camionnet

    Douze adultes et deux mineurs d’âge en séjour illégal se trouvant à bord d’une camionnette qui a percuté la berne centrale du viaduc de Vilvorde sur le ring intérieur de Bruxelles, mardi matin, ont été blessés. Les jours des deux mineurs et de trois adultes sont en danger. Le conducteur du véhicule immatriculé en Allemagne a été privé de liberté et sera auditionné dans la journée, indique le parquet de Bruxelles qui a ouvert une information judiciaire du chef de trafic d’êtres humains et entrave méchante à la circulation.

    Course poursuite

    La police de la route avait repéré vers 03h00 une camionnette qui circulait à contre-sens sur l’autoroute à hauteur de Nivelles. Une fois que le conducteur a vu la police, il a fait demi-tour en direction du ring de Bruxelles, avant d’être pris en chasse par plusieurs voitures des forces de l’ordre.

    Le conducteur a tenté de percuter les voitures de police à hauteur de Neder-over-Heembeek, où il a ensuite perdu le contrôle de son véhicule et heurté la berme centrale du viaduc de Vilvorde.

    L’Office des étrangers avisé

    A l’arrière du véhicule se trouvaient quatorze personnes, dont deux mineurs d’âge, en situation illégale sur le territoire. Toutes ont été blessées lors de l’accident et ont été emmenées à l’hôpital pour y être soignées. L’identification de ces personnes est en cours et l’Office des Etrangers a été avisé.

    L’accident a engendré de gros embarras de circulation sur le ring intérieur de Bruxelles. Dans un premier temps, deux des trois bandes de circulation étaient obstruées. Le temps d’attente était estimé à une heure.

    Vers 08h00, le Centre flamand du trafic routier a indiqué sur son compte Twitter qu’elles avaient été dégagées.

    #Migrants #Bruxelles #police #Belgique

  • A propos des photos dans les manifestations - Secours Rouge
    http://www.secoursrouge.org/A-propos-des-photos-dans-les-manifestations-113

    1. Pourquoi cette campagne ?
    Suite à l’explosion de l’usage des appareils #photo (smartphones, tablettes, drônes,...) par les manifestants, certaines personnes n’ont pas tout à fait conscience du danger qu’elles courent et font courir à d’autres en capturant des images et en les diffusant sur le net.

    Un gréviste lançant un pavé (ou se tenant à côté d’un de ses camarades qui en ferait autant), une travailleuse qui aurait menti à son patron pour aller à une manifestation, des sans-papiers qui ne savent pas que l’Office des Etrangers tiendront leur activité politique en motif contre leur régularisation, un jeune manifestant qui s’est discrètement éclipsé face à des parents ou à des profs réactionnaires, militante antifasciste menacée par l’extrême-droite dans son quartier. Tous ces exemples, toutes ces « exceptions », nous les connaissons. Les manifestants prennent le danger de #manifester face aux #répressions policière, fasciste, patronale. Ils prennent le danger d’être fiché par la police et d’être filmé par des chaînes de télévision bourgeoises. Mais lorsqu’ils se retournent vers la manifestation, vers leurs camarades, ce sont certains manifestants qui le menacent, parfois sans même s’en rendre compte.
    http://www.secoursrouge.org/A-propos-des-photos-dans-les-manifestations-113

    Un assemblage d’images prises à des moments différents par des personnes différentes, lors des émeutes de Baltimore, ont permis à la police de lancer un avis de recherche.

    • Et voilà la brochure qui a probablement été distribuée par le directeur de l’Office des étrangers dans l’église du Béguinage... (v. article ci-dessus)

      Ce (vendredi) matin encore, le directeur de l’Office des Étrangers Freddy Roosemont s’est rendu à l’église du Béguinage et a distribué aux Afghans des cartes d’information sur le retour volontaire », a-t-elle rappelé.

      Retour volontaire

      À tout moment, un migrant peut prendre la décision de revenir vivre dans son pays d’origine : il peut le faire via le retour volontaire.

      Un programme pour tous

      Le programme de retour volontaire s’adresse à tous les migrants, qu’ils soient demandeurs d’asile, demandeurs d’asile déboutés ou migrants sans-papiers. Pour le cas des demandeurs d’asile déboutés, tout un accompagnement est prévu afin de préparer au mieux le retour volontaire : l’accompagnement prend alors la forme d’un trajet de retour.

      Un programme d’aide

      Le retour volontaire est avant tout un programme d’aide : le voyage est organisé depuis la Belgique jusqu’au pays de destination et comprend l’assistance et les frais de transport, le tout dans la tranquillité et la discrétion. De plus, le programme inclut des aides à la réintégration dans le pays d’origine, en fonction de la situation du migrant : prime, développement d’un micro-business, rénovation d’une habitation, assistance médicale, etc.

      Un réseau de partenaires

      Des conseillers sont présents au sein des centres d’accueil de Fedasil et de la Croix-Rouge, et soutiennent également les Initiatives locales d’accueil. En outre, Fedasil a créé un guichet retour permanent destiné davantage aux personnes en séjour irrégulier.
      À côté de cela, tout un réseau d’organisations est également habilité à informer les migrants sur le retour volontaire et à les accompagner dans leur décision : un large réseau de services sociaux, des ONG, des communes, des organisations pour les migrants…

      Contact

      Le migrant qui désire avoir plus d’informations sur le retour volontaire et ses avantages peut appeler le numéro gratuit : 0800 327 45 ou se présenter pendant les jours de travail entre 9h30 et 16h au guichet retour situé Chaussée d’Anvers 57, 1000 Bruxelles. Il peut également s’adresser à l’un des nombreux partenaires pour le retour.

      http://fedasil.be/fr/return/homeplace

    • Une centaine d’Afghans manifestent devant le cabinet d’Elio Di Rupo et le cdH à Bruxelles

      Une centaine de demandeurs d’asile afghans déboutés ou en cours de procédure ont manifesté lundi matin aux abords du cabinet du Premier ministre Elio Di Rupo puis devant le siège du cdH, à Bruxelles. Ils ont une fois de plus protesté contre la politique migratoire belge. La manifestation s’inscrivait aussi dans le cadre du soutien de Belges qui entament lundi, à l’église du Béguinage, leur quatrième jour de grève de la faim.Le groupe d’Afghans en a une fois de plus appelé à un moratoire contre les expulsions en Afghanistan. Ils ont également réclamé un titre de séjour pour les Afghans présents sur le territoire belge. Enfin, ils ont demandé l’organisation d’un débat politique concernant l’implication militaire de la Belgique en Afghanistan et le rôle que le gouvernement a à jouer dans la protection de la population civile afghane. Depuis plus deux mois, ce groupe d’Afghans déboutés a mené des actions similaires devant plusieurs cabinets ministériels et sièges de partis politiques pour faire entendre sa cause.

      http://www.dhnet.be/dernieres-depeches/belga/une-centaine-d-afghans-manifestent-devant-le-cabinet-d-elio-di-rupo-et-le-cdh-

    • Communiqué public des grévistes

      Nous avons entamé une grève de la faim le 22 novembre à 15h, pour affirmer notre désaccord face aux politiques répressives de notre gouvernement à l’égard des réfugiés afghans.
      Le choix d’une grève de la faim n’est pas rien, c’est un acte fort ; dans lequel on montre que l’on préfère mettre notre vie en danger plutôt que de vivre dans un pays où la démocratie s’évapore. La grève de la faim est une action non violente. Elle fut utilisée dans de nombreuses luttes gagnées pour la démocratie, comme l’ont fait Gandhi ou Martin Luther King. Depuis le début, le combat des afghans est non violent et plein de dignité. Pourtant, ils ont fait face à une violence d’Etat rarement égalée en Belgique.
      Nous marquons notre soutien et notre respect à la non-violence du combat des afghans et nous dénonçons l’extrême violence de l’Etat Belge à leur égard : gaz lacrymogène sur des femmes et des enfants en sit-in, mort d’Aref, expulsions, ... Les enfants sont traumatisés. Les nombreuses expulsions de bâtiment ont entrainées une peur profonde des uniformes.
      Nous partageons le quotidien de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants depuis des mois. Actuellement, nous sommes dans une église et nous avons froid. Nous ne trouvons pas les mots pour répondre à leur détresse.
      Dans les dessins des enfants, ce sont des bombes, des flammes et de la peur. L’espoir des jeunes filles est de pouvoir aller à l’école. L’espoir des parents est d’offrir un avenir à leurs enfants.
      C’est seul que nous avons fait le choix d’entamer une grève de la faim. Nous le faisons en notre propre nom. Nous le faisons en tant que citoyen belge indigné par la situation. Le but n’est pas d’obtenir une reconnaissance de qui que ce soit mais d’avoir un changement réel. Car nous croyons encore en la démocratie. Nous espérons voir du courage politique. Nous espérons un respect des droits et un retour à la dignité.
      Nous revendiquons :
      Une enquête parlementaire sur la mort d’Aref pour déterminer la responsabilité de la Belgique dans celle-ci. Aref était un afghan privé de titre de séjour. Il a introduit 4 demandes d’asile qui ont été refusé sous prétexte qu’il n’était pas en danger. Aref a accepté un retour volontaire en Afghanistan et il en est mort, tué par les talibans qu’il craignait !
      Un audit indépendant de la police de 1000 Bruxelles sur les violences policières. En effet, ces derniers temps, nous avons été témoin de plusieurs manifestations réprimées avec violence, dont celles des afghans.
      Un moratoire sur les expulsions des afghans. L’Afghanistan est un pays en guerre où l’armée belge est engagée. Même le ministère des affaires étrangères déconseille aux belges de partir en Afghanistan.
      Un statut légal qui permet une vie digne et humaine. Avec le moratoire, les afghans devront rester en Belgique. Donc ils doivent avoir des droits humains comme cela se fait dans d’autres pays.
      Une réflexion approfondie sur la politique d’immigration en Belgique.
      Nous espérons rencontrer Monsieur Di Rupo, Madame Deblock, Madame Onckellings, Monsieur Magnette, Madame Milquet, Monsieur Reynders ainsi que d’autres politiciens afin de pouvoir entamer un dialogue. Par ce biais, nous demandons aux différents ministres un rendez-vous.
      WE WILL TAKE JUSTICE

      https://450afghans.owlswatch.net/docs/BEL_131128_Communique_Grevistes.pdf

      https://450afghans.owlswatch.net

    • Entre temps, une autre personne s’est jointe aux 2 grévistes de la faim, il s’agit d’un autre belge, Grégory Meurant .

      Ici une lettre ouverte de Anissa (gréviste de la faim de la première heure) : « j’ai honte d’être belge »

      Lettre ouverte d’Anissa Aliji à destination des responsables politiques, des associations et de la population.

      Je vous écris pour expliquer pourquoi j’ai commencé une grève de la faim.

      Depuis le début, je suis cette occupation, j’ai vécu les défaites successives, j’ai vu les Afghans pleurer, j’ai vu la frustration... Je pense pour que bien comprendre, il faut que je retourne en arrière.

      On a commencé par occuper un bâtiment à la rue du Trône, les Afghans ont commencé à manifester presque quotidiennement et le comité se formait. Et nous voilà dans la première rafle, fin septembre. J’ai été arrêtée avec eux, j’ai vu les flics taper sur des afghans qui étaient inconscients à cause des lacrymogènes. J’ai reçu du gaz lacrymogènes, je me suis ramassé des coups, j’ai vu les Afghans pleurer sans pouvoir rien faire, j’ai été avec eux aux casernes, j’ai vu la manière dont les flics se comportaient. La première confrontation à la violence policière, elle était dure. Pendant cette arrestation, les Afghans me disaient "Adieu". Quand je suis rentrée dans les casernes, ils criaient tous " Commandant ". Et qu’est ce qu’on a fait ? Dites le moi. Moi j’ai la réponse : RIEN, à part 4 expulsés. Je suis désolée de le dire comme ça mais c’est réel, ils jouent avec la vie des gens et nous on discute.

      Par la suite, on a eu l’expulsion illégale du bâtiment rue du Trône. La police est rentrée par le toit ! Quoi, on est des terroristes ? Avons-nous a été une seule fois violents ? Qu’est-ce qu’on essaye de nous faire comprendre ? Est-ce qu’il y a eu de vraies négociations ? Ils ont proposé aux familles d’aller dans des centres de retour volontaire !

      Après, on a été à la VUB, où on s’est fait très vite virer. Les sympathisants ont alors hébergé les Afghans sans logement pendant 3 jours. Et nous avons été à l’église Sainte-Croix, 45 minutes après notre arrivée les flics ont bloqué les portes. Les Afghans étaient à l’intérieur, seuls. Les flics ont dit à une sympathisante "RAUSS". On est partis en cachette pour aller vers l’ULB. Arrivée à l’ULB, on a reçu un refus. Pour moi, c’est rien d’autre, ouvrir un bâtiment de 23h à 7h du matin pendant 3 jours, c’est pour garder la face publiquement.

      Après on est repartis de l’ULB pour aller à la chaussée de Charleroi, où nous sommes restés 3 jours. Les flics ont à nouveau bloqué toutes les entrées. Les Afghans ont à nouveau eu peur, plusieurs ont pleuré. Les flics sont repartis mais on nous avait donné une échéance d’approximativement 24h car on avait mis la pression sur Charles Picqué. Le soir, j’ai vu Charles Picqué, qui m’a gueulé dessus "Il y aura une expulsion, je vous promets qu’elle sera violente si vous partez pas et ce sera vous la responsable !”.

      Le soir-même, on est partis à la rue du Trône. On s’est enfermés dans le bâtiment pendant 5 jours pour éviter la confrontation avec la police. On a dormi devant la porte d’entrée pour être sûrs que les policiers ne rentrent pas. Quand on a pu se montrer, l’après-midi on avait 2 combis de police qui empêchaient l’entrée au bâtiment. Les Afghans étaient terrorisés, ils avaient peur des violences et des arrestations. Une petite gamine de 7 ans est venue me poser une question “Est-ce qu’on va encore se faire taper ?”. Vous trouvez ça normal qu’à cet âge, elle pense à ça ? J’ai réussi à négocier et les policiers sont repartis mais pas pour longtemps. Le comité a décidé de faire une action devant l’Office des étrangers, 5 personnes se sont fait arrêter et lors du rassemblement, 6 autres se sont fait arrêter. Depuis quand les policiers arrêtent les rassemblements devant le commissariat ?

      La seconde rafle a été lors de la manifestation à Madou quand il y avait un débat parlementaire. Ils ont expulsé du bâtiment, et fermé les portes. Par la suite, les gens ont pu rentrer un à un. Quand je suis rentrée une policière m’a dit : “Ohhh cette salope je l’ai déjà arrêtée" et puis j’ai entendu des flics parler de "chiens" en parlant des Afghans. Par la suite, j’ai rejoint les Afghans au carrefour Arts-Loi. Je suis arrivée au moment où le commissaire Vandersmissen a essayé d’arrêter Samir. Il est reparti en nous signifiant que dans 15 min si on n’était pas partis, on serait tous arrêtés. Deux minutes chrono plus tard, on se levait tous pour partir. Et hop une nouvelle rafle !! 170 personnes arrêtées, une commotion cérébrale, plusieurs blessés, et tout ça sans bâtiment. Tous les gens que je connais qui se sont fait arrêter, ont été traumatisés. Vous auriez dû voir la violence et la haine. Un homme du cabinet Di Rupo nous a vus nous faire arrêter, et qu’est-ce que ça a changé ? Pendant que les gens étaient aux casernes, les autres devaient trouver un autre bâtiment. Ils étaient avec les femmes et enfants dans un parc sous la pluie !

      On a été à la rue Vandeuren dans un bâtiment du Foyer Ixellois. Le début s’est très bien passé et on espérait même pouvoir y rester. Mais après les 24 premières heures, le foyer a commencé à dire que le bâtiment n’était pas aux normes, ce qui était faux. Ils nous ont coupé l’électricité, et le type qui est venu nous la couper nous a dit que c’était une nouvelle installation et qu’il ne comprenait pas pourquoi ils devaient la couper. Et encore une violence supplémentaire.

      On est partis pour aller à la rue de la Poste, où nous avons été bien accueillis. Nous avons pu nous reposer un peu jusqu’au moment où le propriétaire a voulu nous expulser et que la commune ne savait pas nous donner des solutions,...

      Maintenant, nous sommes à l’église du Béguinage, nous sommes arrivés avec des matelas et des couvertures. Au fur et à mesure, on nous a donné des tentes. Mais ce ne sont pas des conditions de vie. Pas un seul moment d’intimité, pas de douche, 2 toilettes et 1 lavabo pour tous, le froid,.... c’est comme ça qu’on traite les gens.

      D’un point de vue négociation, qu’est-ce qu’on a obtenu ? Un rendez-vous chez le premier ministre qui a dit que Maggie De Bock faisait du bon boulot, deux rendez-vous chez Maggie De Block où elle nous a dit que "la loi c’est la loi" ou que le CGRA est une instance indépendante,... Dites-moi une seule chose qui a vraiment changé et qui montre aux Afghans qu’on a un minimum de respect pour eux et qu’on les traite comme des humains et pas comme des animaux. Moi, ce que je vois, c’est 3 afghans en grève de la faim au 127 bis et le directeur de l’office qui est passé...pour proposer un retour volontaire ! Non seulement ça n’avait pas de sens mais on l’a carrément vécu comme de la provocation !

      Moi, ce que je vois c’est que la situation s’est gravement empirée et qu’on fait beaucoup moins qu’avant. Va-t-on laisser traiter des gens comme ça ?

      Maintenant, moi j’ai décidé de dire STOP à toutes ces violences. On ne veut pas utiliser la violence contre autrui. Et le seul moyen que j’ai trouvé est de faire une grève de la faim car toute la violence qu’elle envoie se retourne contre moi. Et si je dois avoir des séquelles ou plus, je les assume parce que j’ai honte d’être belge, d’avoir grandi dans une société qui permet ça. Ce n’est pas un suicide, j’utilise la seule chose qui m’appartienne réellement, mon corps, ma santé... en gros ma vie. Et les Afghans m’ont donné une grande leçon de courage, après tout ce qu’ils ont vécu, ils sont toujours présents !

      Anissa Aliji

    • #Anissa en est à 19 jours de grève de la faim pour soutenir les Afghans : « J’irai jusqu’au bout »

      Anissa est une jeune femme déterminée dans la cause qu’elle défend. Celle des familles d’Afghans qui occupent l’Eglise Saint-Jean-Baptise-Au Béguinage depuis trois semaines. Malgré les difficultés, elle en est à son 19ème jour de grève de la faim.

      http://www.rtl.be/info/vous/temoignage/1053915/anissa-en-est-a-19-jours-de-greve-de-la-faim-pour-soutenir-les-afghans-j-irai-ju

    • Belgique, Autisme d’Etat et grévistes de la faim en danger !

      Z’ont probablement d’autres chats à fouetter que de s’occuper de ce qui se passe, ça et là, et, partout, dans leur tout petit pays, mité de part et d’autre, d’îlots de pauvreté, pauvreté invraisemblable pour une contrée d’Europe, de l’ouest-qui-plus-est, îlots qui s’étendent, qui gagnent, la capitale, Bruxelles n’y échappe pas, plus, elle est touchée, sabordée, la ville, et comme ce n’est pas un navire, elle n’est pas échouée, mais c’est tout comme, une ville, capitale Européenne, avec 40% de chômage chez les jeunes et une pauvreté absolument hallucinante pour peu, que l’on sache faire, et peu y excelle, pour peu, donc, que l’on fasse abstraction de la puissance de représentation de ces bataillons, qui, par milliers, et leurs escortes diverses, de fonctionnaires européens, et, où autres « expats » français, en brouillent l’image, l’image d’une réalité plutôt sordide, où, entre cars bondés de touristes asiatiques - et autres - qui viennent se déverser sur les grands-places principales, et aux abords des immédiats alentours, et courent en rang d’oignons, en file indienne, tels des vers gigantesques, vibrionnants et colorés, filent se gaver de confiseries-et-autres-cochonneries-et- chocolats-contrefaits et fabriqués dans leurs pays-même d’origine, et peut-être même venus dans le même avion, et, pauvreté absolue de groupes entiers de population très malmenées et jetées régulièrement - terrible cauchemar - à la rue hivernale, ils finiront, c’est tout-déjà-cousu du fil noir qui fait les révoltes et du fil rouge des larmes qui, comme on boit à une source pour s’abreuver et tromper sa faim, ont appelé le sang à la rescousse, un beau jour qui vient à grands pas de loup, furtif et terriblement carnassier, par tous se ramifier, ces îlots, et, une fois tissés les liens indéfectibles entre pauvres, pauvres de toutes les pauvretés - il en est tant, tant et tant - et exploités, exploités et reniés, qu’on ne pourra plus monter les uns contre les autres, qui finiront par faire voler en éclat, ce parangon de l’ignominie que représente ce gouvernement imperméable à la souffrance et à la tragédie qui couve en permanence et à cet enkystement de la puissance financière européenne au beau milieu de leur pays, tout petit-pays, qui part en charpies.

      http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-guerrini/141213/belgique-autisme-detat-et-grevistes-de-la-faim-en-danger

    • Pourquoi je rejoins la grève de la faim en soutien des réfugiés afghans

      #Lettre à la #presse de #Grégory_Meurant (Comité de soutien des réfugiés afghans)

      A l’heure actuelle, la dégradation toujours progressive de la situation en Afghanistan n’est contestée par aucun analyste. Depuis bientôt trois mois, j’accompagne le collectif afghan dans son combat pour la dignité. Ensemble, nous avons été confrontés à plusieurs formes de violence. Une violence institutionnelle, par le refus d’octroyer un titre de séjour à des personnes civiles qui fuient un pays investi par l’armée belge et par la déportation de ces gens sans autorisation du gouvernement afghan. Une violence politique, par les tentatives, parfois réussies, de déportation d’afghans privés de titre de séjour et arrêtés le jour d’une manifestation politique. Une violence policière, par les morsures de chiens tenus sans muselière, par les charges multiples de la police, piétinant, gazant et matraquant des hommes, femmes et enfants.

      Il y a une semaine, deux personnes faisaient le choix d’entamer une grève de la faim pour interpeller les autorités politiques des tendances franchement inquiétantes qui ont été révélées sur le terrain. Aujourd’hui, à la veille de l’hiver et des congés parlementaires, je choisis de les rejoindre. Pour cela, je vous invite à une conférence de presse vendredi 29/11 à 15h à l’église du Béguinage.

      Dans le contexte politique actuel, aucun membre des partis politiques de la majorité ne semble avoir le courage de s’opposer à la montée dans les sondages de la Secrétaire d’État à l’asile et à la migration, tant qu’elle fait de l’ombre au nationalisme flamand. Or, la condition afghane en Belgique ne correspond ni à l’idéal socialiste, ni à l’humanisme libéral, ni à la compassion chrétienne. Elle est une responsabilité collective.

      A ces piliers et à l’ensemble du gouvernement, mon message est le suivant : il n’y a rien à attendre d’une société qui laisse se poursuivre ces différentes formes de violence pour se caler sur une stratégie de calendrier électoral.

      Dans ce contexte, j’ai décidé de me joindre aux revendications des grévistes, qui sont :

      – Une enquête parlementaire sur la mort d’Aref pour déterminer la responsabilité de la Belgique dans celle-ci. Aref était un afghan privé de titre de séjour. Il a introduit 4 demandes d’asile qui ont été refusé sous prétexte qu’il n’était pas en danger. Aref a accepté un retour volontaire en Afghanistan et il en est mort, tué par les talibans qu’il craignait !

      – Un audit indépendant de la police de 1000 Bruxelles sur les violences policières. En effet, ces derniers temps, nous avons été témoin de plusieurs manifestations réprimées avec violence, dont celles des afghans.

      – Un moratoire sur les expulsions des afghans. L’Afghanistan est un pays en guerre où l’armée belge est engagée. Même le ministère des affaires étrangères déconseille aux belges de partir en Afghanistan.

      – Un statut légal qui permet une vie digne et humaine. Avec le moratoire, les afghans devront rester en Belgique. Donc ils doivent avoir des droits humains comme cela se fait dans d’autres pays.

      Grégory MEURANT (0495/72.35.68)

      http://bxl.indymedia.org/spip.php?article2673&lang=fr

    • La lutte des réfugié-e-s Afghan-e-s en Belgique

      Depuis plusieurs mois, Bruxelles est le siège d’une importante lutte de plus de 400 sans-papiers afghan-e-s. Il s’agit de la plus importante mobilisation de réfugié-e-s afghan-e-s qu’ait connue la Belgique mais également la preuve que l’auto-organisation des sans-papiers est possible en Belgique. Venu-e-s de toutes les régions de Belgique, principalement de Flandre, ils-elles se sont auto-organisé-e-s dans le Collectif des Afghans, qui compte en son sein des hommes, des femmes et des enfants. Aux côtés des Afghan-e-s, un Comité de Soutien s’est créé afin de lutter quotidiennement contre les politiques migratoires de l’Etat belge.

      http://albruxelles.wordpress.com/2013/12/24/la-lutte-des-refugie-e-s-afghan-e-s-en-belgique/#more-591

  • Ligue des droits de l’homme

    Communiqué de presse du 23 avril 2013

    Via Marie Charles et la liste Migreurop

    Expulsions de ressortissant-e-s Guinéen-ne-s : risques d’excisions, de mariages forcés, et de mauvais traitements
    au bout du voyage

    L’Office des Etrangers projette de renvoyer demain, mercredi 24 avril, un groupe de ressortissants guinéens par le biais d’un vol collectif. La Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’association Intact sont particulièrement inquiets de ce projet qui semble ne faire aucun cas ni de la situation politique pour le moins troublée en Guinée ni des violences traditionnelles (excision, mariage forcée) auxquelles risquent d’être soumises les femmes qui se retrouveront dans ce vol.

    Depuis deux ans, la Guinée n’a toujours pas de pouvoir législatif élu. Marquée par une instabilité politique et sociale importante, toute manifestation de l’opposition y est violemment – voire parfois mortellement - réprimée, comme l’a encore démontré récemment l’actualité. Une situation qui a d’ailleurs motivé le ministère des affaires étrangères belge à déconseiller aux ressortissants belges les voyages non essentiels vers la Guinée.

    La même légitime prudence ne semble pas s’imposer pour les ressortissants guinéens. La Belgique, dans le cadre de sa politique de facilitation des retours et de découragement des départs, les envoie dès lors, et en toute connaissance de cause et de conséquences – dans la gueule du loup, à savoir celle du régime d’Alpha Condé. Les nombreuses arrestations d’opposants au régime font craindre des détentions arbitraires et des mauvais traitements en cas de retour.

    La LDH et Intact sont également inquiets du sort réservé à certains passagers féminins de ce vol, exposées au risque de pratiques traditionnelles néfastes (mariage forcé et mutilations génitales féminines) en cas de retour. A l’heure où les Etats du monde entier s’accordent sur la nécessité de combattre les mutilations génitales[1] et l’importance de prendre en considération la violence de genre comme un motif en lien avec la Convention de Genève[2], nos associations regrettent le manque de rigueur du CGRA dans l’évaluation du risque de violences faites aux femmes lors de l’examen de demandes de protection internationale.

    La LDH et Intact dénoncent enfin les risques qu’entraîne la systématisation du recours aux retours conjoints. Elles rappellent que si, à la différence des expulsions collectives, les vols conjoints sont autorisés, les autorités sont tenues, en plus de l’examen raisonnable et objectif de chaque dossier individuel, de vérifier scrupuleusement l’absence de risque sérieux de traitement inhumain et dégradant en cas de retour. En l’occurrence, on peut douter que ces critères aient été pris en compte au vu de la situation sur place tant en matière de violences politiques et que de violences faites aux femmes.

    [1] Le 21 décembre dernier, la Résolution sur l’intensification de l’action mondiale visant à éliminer les mutilations génitales féminines a été adoptée par l’assemblée générale des Nations Unies

    [2] Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, Istanbul, 11 mai 2011, (art. 60 et 61).

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    La LDH et Intact demandent instamment aux autorités de revenir sur leur décision d’effectuer l’expulsion conjointe prévue demain.

    Contact : Marie Charles, juriste LDH : 0474 22 35 3
    Christine Flamand, juriste INTACT : 0497 55 04 56

  • Attaque de l’Office des Étrangers de Bruxelles
    https://www.lereveil.ch/attaque-de-l-office-des-etrangers
    « Une centaine de personnes masquées et vétues de noir ont attaqué l’Office des Étrangers ce 18 décembre en fin d’après-midi à #Bruxelles. Les vitres ont été brisées, les murs taggés, des feux d’artifice, des fumigènes et quelques pièces de mobilier urbain ont été lancés à l’intérieur du batiment. Le rassemblement s’est dissout après quelques minutes tandis qu’on signalait des arrestations très musclées un peu plus tard aux alentours de la Gare du Nord. »
    #Belgique #migration