organization:organisation de la coopération de shanghai

  • Le principe de réalité
    http://www.dedefensa.org/article/le-principe-de-realite

    Le principe de réalité

    L’OTAN gratte à la porte de l’Ours

    Le sommet de l’Organisation de la Coopération de Shanghai a contrasté en tous points avec celui du G7 pendant qu’en toile de fonds se déroulait aux portes de la Fédération de Russie un exercice militaire de l’OTAN d’une grande ampleur. 18 000 soldats de 19 nations participent depuis le 6 juin à des manœuvres conjointes censées éprouver l’interopérabilité des forces militaires de l’organisation atlantique L’opération déployée en Pologne et sur les trois pays baltes, simule dans des conditions on ne peut plus proches de la réalité, une invasion de la Russie. Même Israëlest convié à la mise en scène des festivités. La Pologne est devenuele centre de gravité de l’armée des Usapour ses activités de dissuasion depuis 2017 avec la stationnement de 6000 soldats (...)

  • Modi conduit l’Inde sur la Route de la Soie
    Par M. K. Bhadrakumar, rediffNEWS, le 08 août 2014 Traduction [JFG-QuestionsCritiques]
    http://questionscritiques.free.fr/edito/AsiaTimesOnline/M_K_Bhadrakumar/Inde_Modi_Route_de_la_Soie_Chine_Etats-Unis_Russie_070814.ht

    A première vue, la Chine a été jusqu’à présent réticente à l’admission de l’Inde en tant que membre à part entière de l’Organisation de la Coopération de Shanghai (OCS) [=Chine, Russie, Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizistan et Tadjikistan].

    Selon les dernières informations, Pékin aurait revu sa position de fond en comble.

    Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OCS, jeudi dernier à Douchanbe, au Tadjikistan, il a été décidé que le groupe invitera officiellement l’Inde, le Pakistan, l’Iran et la Mongolie, en tant que membres, lors du prochain sommet de l’OCS en septembre prochain.

    On peut être sûr que la Russie s’en réjouira. Un expert à Moscou a rapidement estimé que l’admission de l’Inde dans l’OCS ouvrira la voie au groupe pour qu’il tienne bon en tant que « centre de pouvoir de la politique mondiale ».

    Ne vous y trompez pas, ces plaques tectoniques de la géopolitique d’un pan immense de la planète, s’étendant de l’Asie-Pacifique à l’Asie occidentale, se déplacent de façon spectaculaire, et ce crissement dans les steppes d’Asie Centrale se fera entendre très fort dans le lointain - jusqu’en Amérique du Nord.

    Une grande question reste en suspens : Qu’est-ce qui a poussé la Chine à revoir sa position ?

    Nous savons que lors de la rencontre d’une heure et demie entre le Premier ministre (indien) Narendra Modi et le Président chinois Xi Jinping, à Fortaleza au Brésil, en marge du récent sommet des BRICS, la question du rôle de l’Inde dans l’OCS a été abordée.

    Plusieurs raisons pourraient être attribuées à la « nouvelle réflexion » de Pékin. Avant tout, la Chine a peut-être le sentiment que sous la direction de Modi, l’Inde est prête à poursuivre une politique étrangère véritablement indépendante.

    L’idée d’une « politique étrangère indépendante » a été un cliché dans le discours indien, que les gouvernements successifs ont fait circuler de façon cavalière.

    Mais la vérité crue est que depuis que l’Inde s’est embarquée dans des réformes économiques, il y a une vingtaine d’années, le monde occidental industrialisé - les Etats-Unis en particulier - s’est arrogé la situation centrale dans le calcul indien.
    (...)

    John Kerry à gauche sur la photo, en compagnie du Premier ministre Modi et de sa ministre des Affaires Sushma Swaraj
    (...)
    L’adhésion de l’Inde à l’OCS avance à grand pas avant la toute première rencontre entre Modi et Obama [en septembre prochain]. Le point important est que l’OCS prend également une décision calculée d’inviter l’Inde à devenir membre à part entière.

    La toile de fond de cette décision de l’OCS est extrêmement pertinente. Les Etats-Unis poursuivent une double politique d’endiguement vis-à-vis de la Russie et de la Chine, les deux principaux acteurs de l’OCS. Les Etats-Unis, d’un autre côté, ont courtisé assidûment l’Inde en tant qu’alliée stratégique.

    Du point de vue des Américains, l’adhésion de l’Inde à l’OCS impactera inévitablement la trajectoire future du partenariat stratégique indo-américain, alors même que l’Inde sera indisponible comme « contrepoids » contre la Chine ou comme complice pour « isoler » la Russie.

    L’inde étant une puissance majeure en Asie, sa politique de « non-alignement » fait grincer la stratégie de rééquilibrage des Etats-Unis.

    Sur un plan plus fondamental, il faut comprendre que si l’OCS a souvent été appelée « l’Otan de l’Est », ce n’est pas sans raison - bien que ce regroupement soit loin d’être une alliance militaire au sens classique du terme.

    L’OCS a refusé le vide de sécurité apparaissant en Asie Centrale, que l’OTAN a peut-être saisi comme alibi pour y mettre les pieds. Formulé différemment, tant que l’OCS est là, l’expansion de l’OTAN vers l’Est au-delà du Caucase reste bloquée.

    En attendant, il faut aussi prendre en compte que l’OCS et l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC) travaillent main dans la main sur la sécurité régionale.

    Ces deux organisations défient la stratégie des Etats-Unis de projeter l’Otan comme une organisation mondiale de sécurité.

    L’admission de l’Inde, du Pakistan, de l’Iran et de la Mongolie constitue un revers majeur pour les stratégies des Etats-Unis dans cette région.

    Pour une bonne raison, une OCS élargie apporte une « profondeur stratégique » à la Russie. Les sanctions des Etats-Unis et de l’Union européenne contre la Russie seront rendues encore plus impuissantes.

    L’OCS affaiblit l’emprise américaine dans les négociations sur l’Iran, alors que le régime de sanctions destiné à isoler l’Iran devient non viable.

    Elle paralyse la stratégie américaine de « pivot » en Asie et réduit la capacité des USA à dicter ses conditions à l’Afghanistan (ou au Pakistan).

    En termes stratégiques, la réalité frappante est que d’ici la fin de l’année, l’OCS comptera parmi ses membres quatre puissances nucléaires plus une « puissance au seuil du nucléaire ».

    En termes géopolitiques, l’OCS sortira d’Asie Centrale et ira tremper ses orteils dans l’Océan Indien et le Golfe Persique.(...)

    #OCS #Narendra_Modi #Inde #non-alignement #multipolarité

  • La Chine et la Russie mènent une partie de bras de fer contre l’Ouest

    http://questionscritiques.free.fr/edito/AsiaTimesOnline/Chine_Russie_Syrie_OCS_OTAN_Etats-Unis_Europe_080612.htm

    Par Brendan O’Reilly
    Asia Times Online, le 8 juin 2012
    article original : « China and Russia flex muscle at the West »

    Pékin et Moscou ont envoyé un message très clair au monde entier depuis le sommet de l’Organisation de la Coopération de Shanghai (OCS). Les dirigeants chinois et russe ont tracé deux lignes sur le terrain de la politique internationale - un « Non » sans équivoque au bombardement de l’Iran et un autre « Non » sans ambiguïté à un changement de régime en Syrie qui se produirait après une campagne de bombardements occidentaux.

    Le président russe Vladimir Poutine est arrivé à Pékin jeudi pour entamer sa première grande visite à l’étranger depuis sa réélection comme président de la Russie [il avait rencontré François Hollande, le nouveau président français, à Paris, la semaine précédente]. Cela montre l’importance qu’il attache aux relations entre son pays et la Chine. Et, à Pékin, il a rencontré son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, ce qui donne une indication de la stratégie géopolitique commune qui existe entre la Chine et la Russie.