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  • La #santé_mentale des immigré.e.s se détériore après leur arrivée

    Les recherches récentes mettent en évidence le poids des inégalités sociales, de l’exil et des difficultés d’accueil sur la santé des immigré.e.s. Alors que l’Institut Convergences Migrations (ICM) présentait sa première journée scientifique « Santé et Immigration », le 12 juin, De facto s’intéresse ce mois-ci à la santé mentale des immigré.e.s. qui se détériore particulièrement après leur arrivée. Ce thème a également été l’occasion de la 2e Rencontre Presse-Recherche de l’ICM qui réunissait journalistes et chercheurs le 6 juin à la faculté Saint-Antoine (Paris).

    Dans ce numéro de De facto, Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, anthropologue et psychologue clinicienne, présente les conditions nécessaires au surgissement de la parole des exilés confrontés à des violences extrêmes. Andrea Tortelli, épidémiologiste et psychiatre, constate que la majorité des troubles psychiatriques sont liés aux conditions de vie dans le pays d’accueil. La démographe Julie Pannetier, qui a participé à l’étude Parcours sur les immigré.e.s d’Afrique subsaharienne atteints par le VIH ou l’hépatite B, montre que la maladie n’est pas la première cause d’anxiété et de dépression mais le difficile accès aux droits. La migration a également des répercussions psychologiques sur plusieurs générations, selon Maria Melchior, épidémiologiste et directrice du département HEALTH de l’ICM. Elle nous présente les premiers résultats de l’étude ELFE qui suit 18 000 mères et leurs enfants nés en France en 2011. Le thème du mois se décline aussi dans la rubrique « En Images » avec une discussion sur les Sept œuvres de miséricorde du Caravage entre Giovanni Careri, historien et théoricien de l’art, et Francesco Zucconi, spécialiste du cinéma et de la culture visuelle. Une sélection d’articles sur la santé des immigré.e.s est également proposée dans la revue de presse mensuelle.

    http://icmigrations.fr/defacto-008
    #santé #migrations #asile #réfugiés #France #violence #conditions_de_vie #accueil #troubles_psychiatriques

    • Centre Primo Levi : La souffrance psychique des exilés, une urgence de santé publique

      Le Centre Primo Levi et Médecins du Monde, tous deux engagés dans l’accueil et le soin des personnes exilées, signe ce rapport d’une trentaine de pages (https://www.primolevi.org/wp-content/themes/primo-levi/La%20souffrance%20psychique%20des%20exil%C3%A9s_Rapport%20pages.pdf), accompagné de recommandations « afin que soit enfin élaborée, au niveau national, une réponse adaptée à l’enjeu majeur que représente la santé mentale de ces personnes ». « La santé mentale est un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté », rappelle l’Organisation Mondiale de la Santé, citée en préambule de ce rapport publié en 2018.

      Une pétition adressée à la Ministre de la Santé Agnès Buzyn a été publiée dans Le Monde le 13 mars 2019 à l’initiative de la psychiatre Sarah Iribarnegaray et de Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, professeur d’anthropologie et psychologue clinicienne. Intitulée « Les troubles psychiques des migrants niés par nos institutions publiques », elle est signée à ce jour par 2500 personnes ,dont trois-quarts de soignants, psychiatres et psychologues, sur le site du Centre Primo Levi.

      http://icmigrations.fr/2019/06/13/defacto-8-006
      #rapport

    • –-> la #pétition suite au rapport :

      Reconnaître le trauma psychique des réfugiés

      La violence des lois de l’asile dans les pays européens et leur impact désastreux sur la santé et la précarité des migrants ont été maintes fois dénoncés. En revanche, on connaît moins les limites de la situation en France où l’Etat de droit se retrouve le premier compromis par des mesures qui sont autant d’entorses au respect de la personne, et dont les effets pervers viennent anéantir toute politique d’accueil cohérente. Dans le domaine de la santé, les contradictions sont multiples et elles nuisent à tous les acteurs : mise en danger des exilés, inefficacité de l’action étatique, mépris des associations et malaise durable d’une partie des soignants confrontés à ces difficultés.
      Les contradictions se cristallisent particulièrement autour de la question du trauma psychique.
      Les demandeurs d’asile qui ont vécu dans leurs pays d’origine des menaces, incarcérations, viols ou tortures souffrent fréquemment d’état de stress post-traumatique compliqué d’épisodes dépressifs sévères. Ces maux font également écho à la violence du périple jusqu’à l’arrivée en Europe, lors par exemple du passage par la Lybie ou de la traversée de la Méditerranée. Ces individus aux capacités cognitives et mémorielles perturbées ne parviennent pas à effacer la violence des images qui occupent leur esprit, n’arrivent plus à dormir, sont rivés à une angoisse envahissante, sont anxieux pour leurs proches restés au pays.
      Pour eux qui sont en grande détresse psychique, la procédure d’asile a des conséquences terribles. En effet, les patients souffrant de tels troubles, qui précisément devraient attester des violences subies et faire pencher le juge du côté de la protection française, ne peuvent parler avec « cohérence » et « spontanéité » des horreurs vécues, comme le souhaiterait une procédure tout entière fondée sur le récit. Un patient ayant subi un traumatisme grave peut se présenter perplexe ou détaché, son discours parfois peu cohérent, voire contradictoire, sa mémoire troublée rendant les éléments biographiques (parcours de vie et de migration, évènements traumatiques) difficiles voire impossibles à verbaliser, du fait même de ses troubles et de leur gravité. La situation est paradoxale : les patients les plus gravement blessés par les expériences d’horreur qu’ils ont traversées sont ceux qui sont le plus souvent considérés comme menteurs et qui sont rejetés. Ces troubles post-traumatiques sont du reste invisibles et variables dans leur présentation selon les individus, donc faciles à ignorer ou à mettre en doute. La suspicion généralisée qui entoure l’exilé achève de mépriser un peu plus ses difficultés.

      Titres de séjour pour les étrangers malades : le déni du trauma psychique

      Parmi les récentes mesures de la loi asile et immigration du 10 septembre 2018, l’une limite considérablement la prise en charge pour soins des demandeurs d’asile. La loi sur le droit des étrangers de mars 2016 avait transféré l’évaluation médicale des étrangers malades des médecins des Agences régionales de santé (ARS) dépendant du Ministère de la Santé aux médecins de l’Office Français de l’Immigration et Intégration (OFII), autrement dit au Ministère de l’intérieur. La dernière loi exige d’une part que le demandeur d’asile fasse conjointement la demande d’asile pour raisons politiques et la demande de séjour pour soins d’une part, elle empêche d’autre part les déboutés faisant l’objet d’une mesure d’éloignement de solliciter un tel titre d’autre part. Or il est avéré que la plupart des exilés ne peuvent préciser leurs maladies et troubles qu’après recours à une prise en charge qui évalue leur état de santé, donc une fois leur accès aux soins effectif, cela bien après le dépôt de la demande d’asile. Cet accès est très complexe en raison des difficultés d’information, de compréhension et du manque de traduction (absence d’interprète).
      Ainsi, l’octroi d’un titre de séjour pour soins a baissé de 39% en 2017. Le taux d’avis défavorables (47%) est en augmentation par rapport aux années précédentes.
      Plus précisément, comme en témoigne le rapport de l’OFII au Parlement sur la procédure d’admission au séjour pour soins de 2017, le rejet des demandes est inversement proportionnel au classement de la pathologie invoquée. Les troubles de la santé mentale et du comportement, qui constituent le premier motif des demandes, avec plus d’un cinquième de celles-ci, sont aussi celui ceux qui font l’objet du refus le plus massif, avec plus de 75% de taux de rejet. Les maladies organiques, par exemple les maladies du sang, sont acceptées à plus de 85%, les maladies infectieuses et parasitaires à 76%, etc. L’OFII semble se féliciter de ces taux, garantissant ainsi « la lutte contre les fraudes », même si celles-ci ne représentent pourtant que des pourcentages dérisoires des demandes lorsqu’elles sont « avérées ». Pourquoi tant de suspicion à l’égard des pathologies mentales et plus précisément des états de stress post-traumatiques ? Pourquoi un tel déni de la souffrance psychique ?
      Contrairement à beaucoup de maladies non psychiatriques, les troubles mentaux ne sont souvent pas objectivables ni quantifiables par des examens paracliniques ; seule l’analyse du tableau clinique permet de poser le diagnostic.
      L’OFII dans son rapport n’hésite pas à avancer que le « problème de la réalité de l’affection se pose », s’étonnant des similitudes dans les récits des demandeurs ou mettant en doute l’efficacité de certaines prises en charge proposées.
      On aurait pu penser que, face aux certificats de suivi et ordonnances des psychiatres et psychologues inclus dans les dossiers, les médecins de l’OFII reconnaissent cette pathologie. Ce n’est pas le cas, et la mise en doute systématique de celle-ci a des conséquences graves. Au niveau professionnel, elle met directement en cause la bonne foi et l’expertise des soignants qui suivent les demandeurs d’asile pour des prises en charge complexes.
      Si une catégorie de maladie, en l’occurrence les maladies mentales, est quasi systématiquement refusée par les collègues de l’OFII, la décision médicale ne perd-elle pas de sa valeur au profit d’un biais politique ? Est-il question de protection et de prise en charge médicale de ces individus ou de faire des titres de séjour pour soins un instrument de gestion des flux migratoires ?
      Selon la nouvelle procédure, un dossier est examiné successivement par quatre médecins de l’OFII, un médecin rapporteur puis par trois médecins composant un collège. Les délais de traitement des demandes sont longs -plusieurs mois- et laissent l’individu victime de traumatisme psychique dans un temps suspendu, celui de l’attente et du doute. Du reste, les « collèges » médicaux de l’OFII qui examinent les demandes de titre sont-ils composés de manière systématique d’au moins un psychiatre, lui-même formé à la clinique du psycho-traumatisme ? Car il n’est pas rare que dans une journée, le même médecin évalue un patient diabétique et un patient souffrant d’un état de stress post-traumatique. Pourtant la pathologie n’a rien à voir et la rencontre avec le patient est bien différente. De plus, au vu du nombre de patients à évaluer, le temps imparti lors de la consultation médicale est souvent minimaliste et peut se faire sans la présence systématique d’un interprète pour des patients non francophones.
      D’autant que, puisqu’il s’agit de protéger des personnes qui n’ont pas accès à ces soins au pays, on peut sans risque formuler que la prise en charge médicale des psycho-traumas et dépressions n’existe pas dans les pays dont sont issues ces personnes : renvoyer un ressortissant de Kinshasa ou de Kaboul en lui conseillant de se faire soigner sur place relève au mieux de l’ignorance, au pire du cynisme. Rappelons la stigmatisation des malades souffrant de troubles mentaux, la pénurie aiguë de personnels qualifiés et de structures sanitaires adaptées, la difficulté d’accès aux soins, les coûts élevés et le manque de médicaments dans les pays dont viennent nos patients. Pour mémoire, un rapport d’une ONG suisse datant de 2013 faisait état d’un seul établissement public psychiatrique à Kinshasa (50 lits) pour toute la République Démocratique du Congo.
      L’un des critères majeurs d’appréciation des dossiers par les médecins de l’OFII est celui des « conséquences d’une exceptionnelle gravité en l’absence de soins pour les demandeurs ». Il semble que l’acception de la notion « des conséquences d’une exceptionnelle gravité » fasse l’objet d’une appréciation variable selon les médecins et que le caractère « tangible » des pathologies organiques soit plus convaincant pour certains. Concernant cette dite gravité, faut-il systématiquement mettre en avant l’éventualité d’un risque suicidaire pour attester de la gravité de la souffrance psychique ?
      Enfin, suspecter la fraude a ses limites déontologiques : vraiment les psychiatres et psychologues soigneraient-ils des milliers de personnes qui feindraient cauchemars, reviviscences et dissociations, juste pour un certificat ? L’insinuation est grave.
      Cela a surtout des conséquences lourdes pour des exilés déboutés du droit d’asile, sans papiers, et qui ont besoin d’être soignés. Présents sur le territoire français, ils n’en partiront pas. Ils sont alors confinés dans l’illégitimité, sans parvenir psychiquement à se saisir des possibilités d’insertion occasionnelles, car rivés à leur angoisse psychique. C’est une condamnation à l’errance et en contradiction brutale avec la politique d’intégration de la France, pays de l’excellence médicale et au principe d’accès universel aux soins.

      Sarah Iribarnegaray, psychiatre
      Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, Professeur d’anthropologie, psychologue clinicienne

      Dr. Philippe de Botton, Président de Médecins du Monde

      Claire Mestre, Psychiatre, anthropologue, CHU Bordeaux
      Salim Mehallel, psychiatre
      Pauline Lefebvre, pédopsychiatre
      Raphaël Allali, psychiatre
      Héloïse Marichez, psychologue clinicienne
      Carla de Stefano, psychologue clinicienne et psychothérapeute
      Tahar Abbal, psychologue
      Nathalie Lambert, psychiatre
      Mathilde Laroche-Joubert, psychologue clinicienne
      Raphaël Delage, psychiatre
      Nina Franzoni, interne en psychiatrie et doctorante en philosophie
      Raphaël Jeannin, psychiatre
      Evelyne Vaysse, Psychiatre, PASS hôpital Saint Louis, Paris
      Laëtitia Bouche-Florin, psychologue clinicienne
      Judith Bessis, psychiatre
      Anaelle Klein, psychiatre
      Marie Audier-Bourgain, psychiatre
      Dalila Rezzoug, psychiatre
      Celina Heleno, psychologue en formation
      Alessandra Mapelli psychologue clinicienne
      Olivier Taïeb, psychiatre
      Julia Dussaux, psychiatre
      Francis Remark, Médecin psychiatre, Périgueux
      Mathilde Zerr, psychiatre
      Mariam Adamjy, psychiatre
      Aymeric Reyre, psychiatre
      Elise Pestre, psychanalyste, psychologue et Maître de conférences à Paris Diderot
      Nicolas Velut, psychiatre, Unité de la Souffrance Psycho-Sociale, CHU Toulouse
      François Roussel, psychiatre
      Leïla Férault, psychologue en formation
      Jean-Pierre Geeraert, médecin généraliste

      https://www.change.org/p/madame-agn%C3%A8s-buzyn-ministre-des-solidarit%C3%A9s-et-de-la-sant%C3%A9-re

  • L’OMS, un grand corps malade ? | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/043387-000-A/l-oms-un-grand-corps-malade

    Une organisation sous-financée, soumise aux pressions de ses États membres et de l’industrie : au terme d’une enquête obstinée, un diagnostic inquiétant sur une Organisation Mondiale de la Santé mal en point.

    Sur quels critères l’Organisation mondiale de la santé (#OMS) élabore-t-elle ses recommandations ? La réalisatrice Lilian Franck a cherché à savoir si cette institution onusienne chargée de définir des normes sanitaires s’appliquant au monde entier avait les moyens de bien remplir sa mission. Le résultat de ses investigations, menées plusieurs années durant, est édifiant. Les intérêts privés infiltrent une OMS sous-financée. L’organisation manque de pouvoir, de transparence, et sa volonté de ménager les susceptibilités de ses 61 États membres – et contributeurs – entrave sa communication. Pas une critique, par exemple, contre le gouvernement japonais qui a pourtant sous-estimé la nocivité des radiations juste après la catastrophe de Fukushima, et n’a pas pris les mesures d’urgence nécessaires. Qu’il s’agisse du tabac ou de nucléaire, l’OMS a souvent minoré les risques. Il arrive aussi qu’elle les exagère, comme dans le cas de la grippe H1N1, ce qui a largement bénéficié aux fabricants de vaccins.

    Dont la #FBMG (fondation Gates) qui donne beaucoup (pas encore fait le calcul mais ça va viendre) tout en finançant l’industrie du #vaccin #who
    #charité #santé #privatisation

  • #erreurs_médicales en #Tunisie : #vide_juridique, impunité et omerta

    Avec un dispositif juridique insuffisant, un gouvernement qui traîne à adopter et soumettre au législateur un projet de loi et une omerta corporatiste, la crise du secteur de la #santé en Tunisie ne cesse de s’accentuer, notamment en favorisant l’impunité des erreurs médicales. Des proches de patients victimes témoignent.

    À ce jour, il n’y a pas de lois sanctionnant les erreurs médicales en Tunisie. En cas de #décès d’un patient par négligence médicale, faute d’une loi spécifique, les poursuites judiciaires se font conformément à l’article 217 du Code pénal portant sur l’homicide involontaire. Il punit de « deux ans d’emprisonnement et de 700 dinars d’amende, l’auteur de l’homicide involontaire commis ou causé par maladresse, imprudence, négligence, inattention ou inobservation des règlements ». Mais la question dépasse cette éventualité puisqu’il y a des erreurs médicales qui n’entraînent pas de décès. « Une erreur médicale est l’exécution d’une action non-conforme à l’action prévue, ou l’application d’un plan incorrect », ainsi est-elle définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il s’agit donc d’un cadre juridique insuffisant pour certains dont Sara qui a perdu sa mère en 2016. D’après elle, l’anesthésiste a confondu deux seringues lors d’une opération, mais a gardé le silence au lieu d’informer le médecin en charge.

    Insuffisances du dispositif juridique

    « Lors de l’admission de ma mère à l’hôpital, le médecin nous a assuré que c’est une opération sans danger et qu’au bout d’une heure, elle sera de nouveau en bonne santé mais ce n’était pas le cas. Ce qui nous a poussés à chercher son dossier pour découvrir qu’il y a eu une erreur médicale. Mais on ne pense pas que les poursuites que nous avons engagé nous rendraient justice », nous confie Sara. Les erreurs médicales récurrentes durant les dernières années ont poussé le ministère de la Santé en collaboration avec le Conseil national de l’Ordre des Médecins et l’Association des Jeunes Médecins à élaborer un projet de de loi dont Nawaat a eu exclusivement une copie.

    L’incrimination de l’erreur médicale et l’indemnisation du patient sont les principaux apports du nouveau projet de loi actuellement en examen par le ministère de la Santé. Le projet a été finalisé le 25 janvier 2018 mais n’a pas encore été soumis à l’Assemblée des Représentants du Peuple. « Je pense qu’il n’a même pas été adopté au niveau du conseil ministériel. J’espère qu’il ne tardera pas à l’être car cette loi portant sur la responsabilité médicale et paramédicale est d’une importance capitale pour les patients ainsi que pour la sérénité du milieu médical », déclare le député Souhail Alouini, président de la commission de la santé et des affaires sociales à l’Assemblée des Représentants du Peuple. « J’ai eu le projet de loi pour lecture après la fin des travaux de la commission ministérielle et je pense que c’est un excellent travail. Concernant la caisse de dédommagement, je pense qu’il faudra trouver un système plus efficace car la formule adoptée ne sera pas suffisante et la participation des assurances doit être incluse, même pour le secteurs public », estime cet élu, également médecin.

    Déficit de communication et crise de confiance

    Au-delà du traitement clinique, un volet de la prise en charge médicale est généralement négligé en Tunisie, celui de la communication avec les patients et leurs familles. « Une meilleure communication dans la relation médecin-patient améliore habituellement le suivi des traitements, les résultats cliniques et la qualité de vie des patients. Mais cette relation est plutôt conflictuelle en Tunisie. Les médecins oublient souvent l’importance de créer un lien de confiance avec le patient ou ses parents, ce qui renforce le manque de confiance dans le corps médical », relève Amina Ben Hamoud, médecin diplômée de l’école de médecine de l’Université Jiao-tong, Shanghai. Et d’ajouter : « Il est très important d’accorder plus d’attention au rôle du patient dans des décisions médicales qui le concernent, puisque ça contribue à améliorer sa satisfaction, diminuer son anxiété et, par conséquent, éviter les erreurs médicales ».

    Parmi les témoignages concernant la communication avec les médecins, celui de Dorsaf Bedoui est le plus symptomatique. Son père, Belgacem, a été hospitalisé le 24 janvier 2016 et est décédé le lendemain à 66 ans. « C’est vrai que mon père n’allait pas bien mais nous n’avions pas d’autres choix que de faire confiance à son médecin et à la clinique. On ne s’attendait pas à ce qu’il nous quitte. Il fallait changer le stent qu’il avait depuis 2012 en urgence », se souvient Dorsaf, avant d’essuyer une larme et poursuivre : « Malheureusement, il est mort parce qu’il était admis dans l’une des cliniques impliquée dans l’affaire des stents périmés. Nous n’avons pas porté plainte tout simplement, parce qu’on sait que ça ne ramènera pas mon père en vie ».

    Omerta corporatiste

    Pour sa part, Dr Issam El Amri, président de l’Association Tunisienne d’Aide aux Victimes d’Erreurs médicales (ATAVEM), dénonce l’inexistence de quelconque recensement des erreurs médicales en Tunisie permettant d’estimer l’ampleur et la gravité du phénomène. Toutefois, il a relevé que le nombre de plaintes reçues par l’association a considérablement augmenté depuis près de 2 ans, surtout contre des médecins pratiquant la chirurgie esthétique, expliquant que de tels actes sont souvent pris en charge par des chirurgiens non spécialistes. Mohamed, 45 ans, a affirmé que l’ATAVEM est d’une grande aide. « J’ai perdu ma fille âgée de 5 ans en juillet 2018, je ne savais pas vers qui me tourner. Elle avait juste une simple fièvre au début. On était dans un hôtel, alors on a opté pour le médecin de l’hôtel. Il nous a assuré que tout va bien avant de lui prescrire une ordonnance avec des médicaments. Mais le soir elle n’arrêtait pas de pleurer et son état s’est détérioré. Alors, j’ai contacté le médecin de nouveau qui nous a proposé de la ramener à une clinique. Mais c’était trop tard. En route, elle a rendu l’âme », nous a-t-il confié.

    Bien que la sécurité du patient doive être la priorité des médecins, dans certains cas, les membres du corps médical soutiennent inconditionnellement leurs collègues. Ce soutien est souvent justifié par les conditions dans lesquels ils travaillent. De quoi empêcher un traitement du problème et prolonger l’impunité. « Une infirmière s’est tout simplement trompée de la dose à prescrire de chimiothérapie à ma sœur âgée de 35 ans, une dose huit fois supérieure à la prescription », nous a confié Lamia Jerbi. Et d’ajouter : « L’hôpital a tout fait pour cacher cette erreur. C’est vraiment dégoûtant. Ça a coûté à ma sœur sa vie. Depuis, notre famille a du mal à faire confiance aux médecins ».

    http://nawaat.org/portail/2018/10/05/erreurs-medicales-en-tunisie-vide-juridique-impunite-et-omerta

  • L’adhésion de la Chine à l’Organisation Mondiale du Commerce a-t-elle été une bonne chose, finalement ?
    https://fr.express.live/2018/07/31/ladhesion-de-la-chine-lorganisation-mondiale-du-commerce-t-elle-ete-une

    Lorsqu’il avait plaidé pour l’inclusion de la Chine dans l’Organisation Mondiale du Commerce au début des années 2000, le président américain …

  • Le Grand Dé-Globalisateur
    http://www.dedefensa.org/article/le-grandde-globalisateur

    Le Grand Dé-Globalisateur

    Dans un texte sur le site du Saker-US, le 22 juillet 2018, Peter Koenig écrit un article sur l’évolution de l’économie mondiale, essentiellement avec et grâce à l’intrusion de Trump avec ses initiatives brutales et déstabilisantes. Koenig prend la chose sous l’aspect essentiellement économique, appuyé sur une solide expérience : ancien expert-économiste de la Banque Mondiale et de l’Organisation Mondiale de la Santé, passé depuis à la dissidence-Résistance (Saker, RT, Press-TV, Global Research) et auteur ou co-auteur de livres hérétiques (“Implosion – An Economic Thriller about War, Environmental Destruction and Corporate Greed”, “The World Order and Revolution ! – Essays from the Resistance”).

    Koenig décrit un monde où toutes les dynamiques jusqu’alors cadrées pour évoluer dans le (...)

  • Les États-Unis s’opposent à une résolution en faveur de l’allaitement maternel
    http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2215

    Une résolution visant à encourager l’allaitement maternel aurait dû être approuvée rapidement et facilement par les délégués gouvernementaux réunis au printemps dernier à Genève pour l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). S’appuyant sur des dizaines d’années de recherches, la résolution rappelait que le lait maternel est le plus sain pour les enfants et que les pays devraient s’efforcer de limiter la commercialisation des substituts. La délégation des États-Unis a toutefois fait obstruction, pour (...)

    Agenda & Actualité

    #Agenda_&_Actualité

  • Le Canada, le Mexique et l’Union européenne ripostent aux taxes américaines sur l’acier et l’aluminium
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/le-canada-le-mexique-et-l-union-europeenne-ripostent-apres-les-taxes-am

    Pour le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, « l’Union européenne ne peut pas rester sans réagir ». « Ce qu’ils peuvent faire, nous sommes capables de faire exactement la même chose, a-t-il assuré. Les Etats-Unis ne nous laissent pas d’autre choix que de porter ce conflit devant l’Organisation Mondiale du Commerce et d’imposer des droits de douane supplémentaires à un nombre de produits en provenance des Etats-Unis. »

    Contrairement à ce que dit le titre, l’Europe là, c’est plutôt « retenez-moi ou j’fais un malheur ». Alors que le Canada, en effet, a déjà pris ses dispositions très concrètement...

    Pourquoi nos journalistes enjolivent-ils toujours les choses quand il s’agit de parler de ceux qui (ne) prennent (pas) les décisions par chez nous ?

  • La semaine où Macron dévisse : bain de boue pour tous 26 Février 2018 - Jean-Luc Mélenchon
    https://melenchon.fr/2018/02/26/la-semaine-ou-macron-devisse-bain-de-boue-pour-tous

    Le coup monté du « service public » contre la « France Insoumise »
    C’est une des énigmes dont je n’ai pas la clef. Pourquoi nous haïssent-ils à ce point ? Je veux dire jusqu’à ce niveau où des personnes qui se disent « journalistes » finissent par n’avoir aucune honte à tomber dans des méthodes dont ils savent qu’ils ne ressortiront pas eux-mêmes indemnes.


    Nous subissons un bashing quotidien depuis six mois pleins. Il y a toujours une histoire contre nous en cours. Et à côté de cela, il y a aussi plusieurs tweets par jour de plusieurs bonzes du journalisme plus ou moins en détresse de notoriété, les agents des communautés qui débitent leurs éléments de langage, l’extrême droite et ainsi de suite. Tant de monde se bouscule au portillon pour nous salir ! Sans compter les humiliations et les mépris dont nous accablent les chapelles de la toute « petite gôche ».

    De cela, voyons le bon côté. En six mois de bashing ininterrompu, j’ai beaucoup appris sur l’art de la guerre politique sous un déluge de cette nature. Et je ne suis pas seul. Nous sommes devenus plus forts, plus expérimentés. Nous maitrisons mieux les temps de réponse à une attaque. Nous parons mieux les coups notamment sur le plan psychologique. Encore que tout le monde n’y arrive pas aussi bien, c’est vrai. Nous avons appris comment porter plainte, demander beaucoup, jusque contre les tweets. Nous savons mieux ne pas répondre souvent, laisser filer et ne pas nous laisser submerger par la haine qui est toujours une victoire de l’ennemi. Nous nous améliorons : notre capacité à rejeter tout ce qui vient de la caste médiatique est plus profond et mur. Quand, le lendemain de l’émission ONPC avec Quatennens, « France info » ne « retient » que l’échange sur le Venezuelaaaaa, après avoir bien ri, on reconnait la main à l’œuvre. Dommage qu’on n’ait pas parlé du papier hygiénique dans ce pays. https://melenchon.fr/2017/12/04/enfin-un-vrai-debat-y-a-t-il-assez-de-pq-au-venezuela
    Tout cela ne nous fait donc pas perdre de vue l’essentiel. Il s’agit de la lutte pour le pouvoir. Les neufs milliardaires payent cher pour qu’une armée de plumes et de lecteurs de prompteurs jaspinent dans les micros les derniers ragots qui peuvent être dégainés. L’ampleur de la décomposition morale et professionnelle de ce milieu a même mis à notre disposition un large réseau d’informateurs dans la place. Car les mœurs délétères des principales salles de rédactions rendent aussi l’atmosphère irrespirable en interne. Tout le monde n’est pas prêt à tout. Ça balance grave, comme ils disent ! Surtout au « service public de l’information » considéré comme une « honte nationale » par le président de la République Macron.

    Si la motivation personnelle des gens qui acceptent une aussi basse besogne m’échappe, le sens de la manœuvre est lui bien clair. Tout cela n’arrive pas autrement que comme un épisode à l’intérieur d’une bataille globale. La semaine passée témoignait d’une situation particulière. Le pouvoir et ses soutiens médiatiques entraient en panique. L’indépassable roi du monde, le président de la République, pourtant encensé à longueur de journée, a sombré dans les sondages. Le plus bas niveau depuis le début de la cinquième République à époque comparable. La meute, avec ou sans coup de fil des chefs suprêmes, se mit en mouvement sur une ligne d’offensive à front de bœuf : « Notre premier de cordée va mal. Tapons sur les premiers de banc adverses » ! Le JDD, messe du dimanche du macronisme, décrit en toutes lettres la manœuvre contre la FI : « ils auraient pu avoir un boulevard mais ils ont échoué ». Et ce parce qu’ils ont butté sur un « nid de poule » : des soupçons de surfacturation lors de la dernière campagne présidentielle évoqués cette semaine sur « France Info ». Et voilà toute la manœuvre mise en mots.

    De son côté, l’opposition de droite et nous avons pris de plein fouet deux « révélations » qui étaient de purs montages. Des rentre-dedans qui, bien sûr, ont leur impact immédiat de salissure. Et de panique à bord. C’est incontestablement efficace sur la sphère la plus vulnérable de chaque camp, les esprits impressionnables, les moutons de Panurge que la peur du loup fait sauter dans le vide. Mais le fond est stupide. Car les esprits construits voient vite les ficelles et leur endurance au feu d’insultes s’accroît en même temps que la haine des manipulateurs médiatiques. Je tire beaucoup d’autres conclusions de cet épisode. Mais je viens d’abord sur le tableau d’ensemble.

    Wauquiez s’est pris une lourde attaque globale du parti médiatique. « L’affaire » est ridicule : trois phrases volées dans une conférence. Mais « l’affaire » a tenu cinq jours de médias. Sans aucun contenu, l’opération est destinée à empêcher la droite de se regrouper autour de son parti traditionnel au moment où l’opération « Macron chef de toutes les droites » a du plomb dans l’aile du fait des sondages. On sent que cette équipe Wauquiez n’est pas encore rodée. Elle a eu du mal à trouver la réplique aux seaux de boue. Mais elle a fini par trouver son registre. Et les rangs se sont reformés. La salve est de mauvaise qualité. Elle fonctionne donc comme un vaccin pour la nouvelle direction de la droite.

    Déjà, Wauquiez a appris l’essentiel : ne pas reculer. Et même prendre appui sur l’effet voulu par la pauvre cloche de journaliste à la manœuvre. En effet, la plupart d’entre eux ne connaissent de l’art du combat que les méthodes des coups tordus des salles de rédaction. Ils ne savent rien de la façon avec laquelle se construit l’opinion populaire qui nous intéresse. Leur culture de classe les handicape. Dans l’épisode des « écoutes aux portes », Wauquiez a fortifié son autorité et s’est débarrassé d’une nouvelle poignée de traitres. De son point de vue il s’est renforcé. Autant de tireurs dans le dos de moins pour le prochain épisode.

    Mais la leçon reste. Dorénavant, on ne peut plus nulle part parler librement. La presse est ainsi la première ennemie de la liberté d’expression qui ne se confond pas avec la liberté de « tout répéter » ni avec le délire névrotique de la transparence absolue que réclament les médias (et qu’ils ne s’appliquent pas à eux-mêmes).

    Mais le fondamental est que, petit à petit, la scène politique à droite retourne à sa configuration ancienne RPR/UDF. D’un côté la droite de toujours, les bourgeois flanqués de petit bourgeois qui s’y croient. De l’autre le marais avec Macron. Mais encore faut-il qu’il en reste le roi. La spécialité du « centre » est l’émiettement et la guerre des chefs. Et l’opportunisme électoral… Ils se débanderont au premier coup de canon électoral tiré au but. Ici, les partielles jouent le rôle de tirs d’essai. Les LR ont gagné, les macronistes ont perdu. Et rien d’autre ne peut compter que la réalité.

    Quant à nous, nous avons dû subir « l’affaire des comptes de campagne ». Un pur coup monté. En première ligne : France inter, France info et le « service enquête de radio France », nom pompeux pour une équipe de bras cassés, une sorte de CIA médiatique vouée à propager les dénonciations, même pas très anonyme dans notre cas et à organiser des « coups » déstabilisateurs. Selon des sources internes, le coup est parti d’une commande de la hiérarchie. Au demeurant, le service ne rend de compte qu’à ce niveau. Selon certaines sources que je veux protéger, en ce moment, les agents traitants du service vivent une certaine ambiance qui leur interdit de dire non.

    Au cas précis, la demande ne coûtait pas trop de travail. Il n’était pas question pour eux d’examiner les 52 cartons de factures que nous avons remis à la commission. Il s’agissait seulement de reprendre les notes données par le rapporteur démissionnaire de la commission. Aucune « enquête » ni « investigation » comme ces Rouletabille voudraient le faire croire. Juste du copié collé. Nous pouvons en parler en connaissance de cause. La veille, les « enquêteurs » nous avaient envoyé une liste de « questions » suivant la technique désormais rodée de ce genre d’offensive. Trois pages sur un mode d’insinuations infamantes, juste destinées à pouvoir écrire « n’a pas souhaité répondre » et pour se donner bonne conscience. Les trois pages de questions sont des copiés-collés du document du dénonciateur dont nous avons aussi possession.

    Donc, le 22 février au matin, l’info numéro un, l’ouverture du journal de « France Inter », le premier évènement dans le monde, c’étaient nos comptes de campagne présidentielle. Ce jour-là on aurait pu annoncer que la neutralité du net est finie aux USA à partir du lendemain. Ou la fin du procès en appel de Jérôme Cahuzac. Ou que le gouvernement supprime une prime d’activité pour les handicapés. Ou bien que l’on venait de trouver des traces d’OGM dans les aliments d’animaux d’élevage. Ou que le Sénat proposait un texte pour encadrer les écoles libres hors contrat. Et peut-être même qu’une manifestation monstre était en cours en Argentine contre le gouvernement libéral reçu il y a peu en grand pompe par Macron. Mais j’admets que ce n’était pas le moment pour France Inter d’apprendre à ses auditeurs que le magazine satirique allemand « Titanic » venait de révéler la veille que le grand journal « Bild » était pris la main dans le sac pour une affaire montée de toute pièce avec des faux. Contre un leadeur politique, Kevin Kuhnert, le leader de la jeunesse du SPD qui combat la formation de la grande coalition de Merkel et du PS allemand. Comment ! une affaire montée de toutes pièces par un grand média avec des faux ! Ce n’est pas en France qu’on verrait ça !

    Signez la pétition pour la création d’un Conseil de déontologie du journalisme.


    Je ne crois pas à la dignité personnelle des gens qui montent de telles opérations. Il ne sert donc à rien d’essayer de les convaincre de quoi que ce soit. Je le dis d’autant plus volontiers que j’ai longtemps cru et agi comme si on pouvait les convaincre d’une erreur de leur part. C’est absurde. Leur pouvoir est sans recours. C’est le dernier pouvoir absolu du pays, sans contrepoids ni contre-pouvoir. Il s’agit d’une pure caste hors des droits communs de la démocratie. Ce n’est pas pour rien qu’ils ne veulent pas d’un « conseil déontologique des médias » comme le propose ma pétition https://www.change.org/p/pour-la-cr%C3%A9ation-d-un-conseil-de-d%C3%A9ontologie-du-journalisme-en-fra ! Ils ne peuvent pas changer. Leur métier c’est d’empêcher les autres de penser et de les maintenir en rang dans le troupeau. Pour cela les milliardaires ont acheté presque tous les médias et le gouvernement donne chaque année des millions « d’aide à la presse ». Répondre, c’est d’ailleurs ce qu’ils espèrent parfois pour faire « vivre » leur angle d’attaque. Certains n’attendent que cela pour faire exister l’inexistant. Ainsi quand « France Inter » nous sollicite pour venir « répondre » sur « le plateau du 13 heures » à leur attaque du matin 8 heures ! Encore une grosse manipulation. Car c’était leur manière de « créer l’affaire », avec notre participation évidemment. De l’intérieur on nous prévint aussitôt. Personne n’est donc allé faire la chair à canon sur ce plateau.

    Si la haine des médias et de ceux qui les animent est juste et saine, elle ne doit pas nous empêcher de réfléchir et de penser notre rapport à eux comme une question qui doit se traiter rationnellement dans les termes d’un combat. À chaque attaque, sa réplique particulière. Beaucoup d’amis n’ont pas encore compris que nous n’avons pas d’autre adversaire concret que le « parti médiatique ». Lui seul mène bataille sur le terrain, en inoculant chaque jour la drogue dans les cerveaux. Ce ne sont pas les autres militants politiques, ceux des autres partis. Ils sont inexistants sur le terrain et restent à portée de polémique. Le parti médiatique, je l’ai dit, est sans recours. Sa condition de survie est de le rester. D’ailleurs, le but du parti médiatique est de détruire tous les autres « émetteurs » de pensée : parti, syndicat, autorité morale de quelque nature qu’elle soit. Tout est bon alors pour atteindre ce but. Tout. C’est un pur effet de système. Le moindre journal comporte au moins chaque jour une « révélation », incontrôlable, destinée à salir quelqu’un vivant ou mort. La méthode est ample. Pas un jour une information qui donne la pêche, rend confiant dans l’humanité, fait croire au futur. La peur et le dégoût comme nourriture quotidienne, c’est le terreau du pouvoir médiatique qui vous « révèle » ce que personne ne veut que vous sachiez. Le pouvoir médiatique est d’essence complotiste.

    Au cas de cette histoire tordue de « compte de campagne » faisons pour nos lecteurs la contre-épreuve de notre démonstration. Car qui le voudrait pourrait se poser les questions qui sautent à l’œil. Puisque que nos comptes de campagne sont validés, où est le problème ? Les sommes non remboursées ne sont pas litigieuses. Nous avons tout déclaré, tout jusque dans les détails pour éviter d’être invalidés comme dans l’affaire Bygmalion et comme vient de l’être ce député du Tarn accusé d’avoir sous-évalué ses dépenses. Les non-remboursements sont de la libre appréciation de la commission. C’est même son second objet après la vérification de la régularité des comptes et de leur non dépassement du plafond.

    Mais si on s’interroge sur elles, pourquoi seulement les nôtres ? Si on parle des salaires et des contrats de nos employés dans la campagne, pourquoi jamais ceux des autres ? Pourquoi n’y en a-t-il pas une ligne nulle part ? Comment expliquer les écarts de coûts de campagne ? C’est-à-dire comment expliquer que neuf mois ou trois mois de campagne coûtent davantage que quinze mois ? S’il s’agissait d’informer sur les comptes de campagne, ces questions seraient traitées. Mais il ne s’agit pas d’information. Juste de bourrage de crâne et de dénigrements. Que les naïfs nous fassent l’amitié d’aller gémir plus loin et de ne pas nous retenir les bras pendant que nous rendons les coups.

    Jusqu’à ce que la poussière retombe
    Tout le champ des partis politiques est en ébullition. L’extrême droite voit ressurgir une nouvelle opération « Maréchal-Le Pen » et un pilonnage de presse déprimant qui atteint la chefferie suprême. La période du lepénisme médiatique a fait son temps semble-t-il. Madame Le Pen a joué son rôle dans la présidentielle pour permettre à quelqu’un qui a fait 23 % au premier tour (4 points de plus que nous seulement) d’être élu au second tour par 60 % des suffrages. De son côté, la droite n’a pas trouvé son centre de gravité. Wauquiez sait que le problème en France, c’est la grève civique du peuple : les gens ne vont pas voter, pensent que tout cela est une comédie et n’accordent aucune confiance à personne. C’est pour cela qu’il essaie de reprendre pied dans le peuple profond de droite acquis aujourd’hui au Front National. C’est une stratégie qui comporte un grand risque si elle n’aboutit pas.


    Car Macron est là comme candidat à être le chef raisonnable de toutes les droites raisonnables. Une sorte de Giscard mâtiné de Sarkozy… L’oligarchie le soutient fermement et ne veut pas d’autre champion. Le coup monté des « écoutes aux portes » à l’école de commerce de Lyon montre comment le parti médiatique, qui est dans la main des neufs milliardaires, est prêt à le hacher menu. Le discours de Wauquiez montre qu’il renonce aux secteurs « modérés » de la droite traditionnelle à cette étape. Il durcit son discours pour aspirer le vote Front National. Il ajoute donc au trouble et à l’instabilité. Résultat : les turbulences sont incroyables dans les familles de droite. Elles sont mises face à un choix qu’elles ne souhaitaient pas faire. Les divers secteurs de la droite sont déboussolés. Aucun dénominateur commun n’apparait. C’est pourquoi la « peur des extrêmes » est devenu l’argument de vote essentiel dans cette famille. C’est pauvre. Mais d’une certaine façon, cela nous sert. La centralité de Macron à droite nous aide car elle empêche l’ancienne droite de se recomposer et de construire un rassemblement autour d’elle. La dynamique du changement peut alors rester de notre côté.

    Côté vieille gauche, l’ambiance est morose et les dynamiques de reconstruction inexistantes. Les socialistes vont avoir un congrès démoralisant. L’onde de choc de leur effondrement n’a pas fini de les dévaster. La configuration du choix de congrès est destructrice. L’immobilisme et la gestion patrimoniale des restes de l’appareil avec Faure, la connivence Macroniste avec Le Foll, le socialisme traditionnel d’avant Hollande avec Maurel, le candidat de la gauche du PS, contre lequel les trois autres sont prêts à tout pour l’empêcher de parvenir à la première place. Le Parti communiste est également en proie à un débat interne particulièrement vif. Nous n’avons donc aucun interlocuteur stable. Attendons qu’ils aient fait leurs choix. Tous.

    Car du côté de Benoît Hamon, le fil des sinuosités s’embrouille certains jours. Il offre son alliance de tous côtés. Mais en réalité il ne se cache pas de vouloir siphonner. Nous avons connu ça déjà dans l’élection présidentielle. Il a surtout posé un acte stupéfiant. En effet, il a tenu une réunion en Grèce avec Syriza où ils ont affirmé la « volonté d’en finir avec l’Europe de l’austérité ». Tout ça une semaine après un nouveau plan d’austérité et la limitation du droit de grève par Tsípras ! Après quoi il dit qu’il nous laisse la porte ouverte « si nous changeons de position sur l’Europe ». Renoncer à nos idées pour avoir un accord ? Même pas en rêve !

    La consigne, c’est donc la patience. Et de ne nous mêler de rien. Une fois le paysage mieux dessiné, on avisera utilement. Jusque-là, tout ne peut être que vaine agitation.

    Le Mexique à l’horizon !
    En ligne, c’était lui : AMLO le Mexicain. Notre candidat à l’élection présidentielle qui va avoir lieu en juillet prochain au Mexique. Nous avons eu une bonne conversation. Une conversation pleine d’amitié car nous avons sympathisé ensemble à l’occasion de son passage à Paris. Il m’avait lui aussi appelé et soutenu moralement pendant notre campagne présidentielle. Il était si heureux de penser qu’on pouvait y arriver ici en France dans l’un des cœurs du capitalisme-monde. Son nom entier est Andres Manuel Lopez Obrador. D’où l’abréviation amicale « AMLO ». L’élection lui a déjà été volée deux fois. Actuellement, les narcotrafiquants et leurs marionnettistes nord-américains sont en embuscade.


    De fait la CIA est aux abois. La propagande du parti médiatique, les France Inter et compagnie locaux tournent sur les mêmes thèmes que partout ailleurs : l’agressivité du candidat, ses liens avec le Venezuela et Cuba. Il y a eu aussi la séquence sur « les moyens de sa campagne ». Du classique sans imagination. Ça ne fonctionne pas. Les gens sont blindés car c’était déjà le cas la dernière fois. Ils ont aussi beaucoup essayé de jeter le soupçon sur ses moyens et sa « fortune » personnelle comme ils l’ont fait contre Lula au Brésil. Bref tous les stéréotypes y sont passés. Une victoire de notre camp contre eux au Mexique mettrait fin à l’actuelle phase de la contre-offensive de l’oligarchie contre les nôtres sur le continent. La pression se relâcherait sur le Venezuela sans doute. En tous cas ce serait un formidable appel d’air pour beaucoup de secteurs en lutte politico-sociale dans la région.
    Donc, le 1er juillet prochain auront lieu les élections générales au Mexique. Le Mexique compte parmi les pays les plus inégalitaires du monde. La pauvreté y est immense et généralisée. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté soit 63 millions de Mexicains. Dans le même temps, une poignée de milliardaires amasse toujours plus de richesse. En 2017, la fortune de Carlos Slim, le plus riche du Mexique, s’est accrue de 4,5 milliards de dollars soit l’équivalent du salaire annuel de 3,5 millions de mexicains.

    La situation de la masse des Mexicains ne cesse de se dégrader depuis que leurs dirigeants ont signé un accord de libre-échange avec États-Unis, l’ALENA. Le Mexique a été le cobaye du libre-échangisme nouvelle génération avec nivellement des normes en plus de l’abaissement des droits de douanes et tribunaux d’arbitrage pour les multinationales. L’agriculture subventionnée et industrielle des États-Unis a depuis détruit l’agriculture paysanne mexicaine. 5 millions d’emplois agricoles ont été perdus et 2 millions d’hectares sont laissés en jachère. Le Mexique, qui était autosuffisant pour son alimentation en 1994, dépend maintenant des États-Unis pour 40% de ses besoins. L’ouverture totale du pays au capital états-unien a essentiellement créé de la pauvreté et des vagues d’exil forcé aux États-Unis.

    Mais le voisin du Mexique refuse d’assumer une quelconque responsabilité pour la misère qu’il a lui-même créé. Déverser ses marchandises : oui. Accueillir les pauvres : pas question. Ils traitent donc la question des migrants mexicains de façon militaire. Le mur de Donald Trump n’est en réalité qu’une étape supplémentaire. Car en vérité il y a déjà un mur à la frontière. Plus de 1000 kilomètres de murs de bétons et de grillages disposés de manière discontinue le long d’une frontière qui en fait 3000.

    La proximité des États-Unis favorise au Mexique le développement des narcotrafics. Un mélange de traitement brutal du problème pour le gouvernement de de corruption font que cette situation a dégénéré pour devenir l’une des plus violente du monde. La fédération internationale des droits de l’Homme considère que le Mexique est « la pire situation du continent en matière de droits de l’Homme ». Depuis 2012, 100 000 personnes sont mortes dans la « guerre contre la drogue », 310 000 ont été déplacées et 31 000 ont disparu. 35 journalistes ont été assassinés et 426 agressés dont la moitié par des fonctionnaires de police. Vous n’en entendez jamais parler par les soi-disant défenseurs de la liberté de la presse au Venezuela du type de la dame Debray (la fille par le père). D’après le rapporteur spécial du haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, les militants des droits humains sont vus par le gouvernement comme des « ennemis de l’État ».

    Le gouvernement, c’est celui de Enrique Peña Nieto, du PRI, le parti qui a été pouvoir 76 années sur les 90 dernières. Ce parti est membre de l’internationale socialiste. Il est donc entièrement soumis au libéralisme. En 2013, Peña Nieto, a privatisé le secteur de l’énergie et notamment la compagnie nationale pétrolière. Celle-ci était sous contrôle de l’État depuis 1938. Cette privatisation appauvrit considérablement l’État mexicain. Un tiers du budget fédéral du Mexique était constitué des recettes apportées par l’entreprise publique. Elle ouvre par contre la voie aux compagnies privées polluantes américaines qui pourront désormais exploiter les réserves du sous-sol mexicain, y compris par fracture hydraulique.

    L’élection du 1er juillet 2018 vise notamment à élire le successeur de Peña Nieto. Les sondages donnent aujourd’hui une avance importante à notre candidat humaniste Andres Manuel Lopez Obrador. Dans son programme, il propose de durcir la lutte contre la corruption de « la mafia du pouvoir ». Pour le peuple, il propose l’augmentation du salaire minimum, des pensions des retraités, la gratuité de l’école et des soins.

    Sa campagne est pour l’instant marquée par l’enthousiasme populaire, les meetings dans les rues et sur les places et donc une avance dans les sondages. Les deux autres candidats principaux sont loin derrière lui, tellement leurs partis respectifs sont détestés au Mexique. Cependant, les précédentes élections présidentielles de 2006 et 2012 ont montré que l’oligarchie mexicaine n’hésitait pas à frauder pour empêcher l’arrivée d’AMLO au pouvoir. En 2006, selon l’université nationale autonome du Mexique « un million et demi de bulletins de vote sont apparus d’on ne sait où, ou bien se sont volatilisés ». Résultat : une avance de 0,3% pour le candidat de la droite. Candidat dont le beau-frère était propriétaire de la société qui gérait les listes et les données électorales. En 2012, AMLO arrive à nouveau en deuxième position, derrière Peña Nieto. Il a été établi que le parti au pouvoir avait massivement acheté des voix, notamment par l’entremise d’un syndicat des enseignants.

    Cette fois, les partisans d’AMLO s’organisent pour surveiller les urnes autant qu’ils le peuvent. S’ils parviennent à déjouer les plans contre eux et gagnent l’élection, ce sera un changement considérable pour le Mexique et toute l’Amérique latine. Pour la première fois, le pays frontalier des États-Unis serait dirigé par notre camp. Cela donnera un signal puissant à tous les nôtres dans tout le continent : la bataille n’est pas perdue, nous pouvons encore infliger des défaites à l’oligarchie et a sa patrie universelle, les États-Unis.

    Bure nous appelle : sortons du nucléaire
    Alors que le secrétaire d’Etat, Sébastien Lecornu, arrivait à Bure, le gouvernement procédait à une expulsion violente du bois Lejuc, de la maison de la résistance, hauts lieux de l’opposition à la construction de la poubelle nucléaire. Plus de 500 gendarmes mobiles ont été mobilisés à cette occasion. La coïncidence est-elle un coup monté pour pourrir le séjour du ministre ? Ou bien une démonstration de force voulue et orchestrée ? Car le cas n’est pas banal. En effet, des recours judiciaires sont en cours. Ils contestent précisément la légalité de l’occupation de la forêt par l’Andra et le début des travaux relatifs au projet d’enfouissement des déchets nucléaires ! La police avant les juges. Voilà la démonstration.


    Le libéralisme à la sauce d’Emmanuel Macron s’exerce contre nos libertés. Mais pourquoi faut-il que l’écologie du ministre Nicolas Hulot s’exerce contre les écologistes. Pourtant, il disait encore il y a peu « on ne peut pas imposer ces déchets comme ça à des populations locales (…) sans concertation, sans transparence ». En fait de transparence, Hulot n’a fait étudier aucune alternative, lui non plus. Comme autrefois à Notre-Dame-des-Landes. Et fait de concertation, il n’y aura eu qu’une répression de plus. Cela fait sans doute plaisir au ministre de l’Intérieur. Il s’aime dans le rôle de celui qui est fort avec les faibles. Mais au-delà de lui, c’est tout le gouvernement qui est engagé, bien sûr.

    Mathilde Panot a montré dans l’hémicycle une photo qui a beaucoup tourné sur les réseaux. On y voit Hulot avec une pancarte contre le site de Bure. Où est passé cet Hulot ? C’est la question que lui a posé la députée du Val-de-Marne le jour même à l’Assemblée nationale. Pendant ce temps, sur le terrain, Caroline Fiat se joignait au rassemblement de tous ceux qui accouraient sur place. Les insoumis essaient d’être utiles au combat commun contre le nucléaire des nombreuses forces qui y sont attelées depuis des années. Car toute l’actualité montre que ce combat est celui de l’intérêt général.
    https://www.youtube.com/watch?v=wImnJAfFUEg

    Chaque semaine j’aborde ce sujet ici, depuis le lancement de la campagne des insoumis pour la sortie du nucléaire https://lafranceinsoumise.fr/nos-campagnes/campagne-sortie-nucleaire qui va culminer avec la votation citoyenne de la semaine du 11 au 18 mars. À présent, je veux revenir sur la question des coûts. Car elle a été pendant longtemps l’argument massue du lobby pro-nucléaire. À présent on l’entend beaucoup moins. Et pour cause.
    Le nucléaire nous coûte déjà cher. Il va nous coûter beaucoup plus cher dans les années à venir. Car durant les dernières décennies, les investissements nécessaires n’ont pas été réalisés. La propagande du lobby nucléaire aura coûté cher pour masquer les problèmes. Et l’omission du sujet par les usines à bourrer le crâne genre « le service public » de « l’information » montre ici sa nocivité. Le résultat de cette mauvaise gestion volontairement masquée par ces médias est que désormais, les pannes, les incidents se multiplient dans les centrales. 18 réacteurs ont dû être mis à l’arrêt il y a quelques mois. La production d’électricité en France a baissé en 2016 selon les chiffres publie le 15 février dernier. Une baisse due aux installations nucléaires. Il donc fallu importer de l’électricité ! Ce qui a provoqué une hausse du coût de l’électricité sur le marché européen et donc celui des importations.

    Les coûts de maintenance ont explosé : de 800 millions d’euros par an dans les années 2000, ils sont passés à plus de 4 milliards d’euros. Dans les années à venir, l’addition du nucléaire va s’alourdir. 17 réacteurs arrivent à la fin de la durée de vie prévue pour eux d’ici la fin de cette mandature. Ce sera ensuite le cas pour les trois quarts du parc d’ici 2027. Si le pays fait le choix de prolonger la dépendance au nucléaire, il faudra faire d’immense travaux dans ces centrales. Il y en a pour 100 milliards d’euros. Autant de ressources qui ne pourront pas être utiliser dans la nécessaire transition énergétique de notre pays. La France est le pays le plus nucléarisé du monde. C’est aussi le pays européen qui accuse le plus de retard par rapport aux objectifs de production en énergies renouvelables. Il n’y a toujours pas en France une seule éolienne en mer. Malgré nos 3000 km de côtes. Malgré les entreprises, les ouvriers, les techniciens qui savent le faire et que nous avons dans notre pays. L’obstination à continuer dans le sens du nucléaire nous lie les mains. Elle nous empêche d’engager la conversion écologique de notre production dans son ensemble.
    Dès lors, il faut lutter. Seule la bataille d’opinion, l’ancrage des arguments dans le débat public, l’éducation de masse peut contribuer à faire avancer l’idée que nous mettrons en œuvre le moment venu : sortir du nucléaire. C’est l’objectif de notre campagne sur le thème. C’est le sens de la votation citoyenne que nous engageons du 11 au 18 mars prochains. Aidez-nous à ouvrir et tenir des bureaux de vote partout dans le pays. https://lafranceinsoumise.fr/groupes-appui/les-evenements-locaux

    Détruire les services publics, c’est détruire l’État
    Jeudi 1er février, Gérald Darmanin et Edouard Philippe ont annoncé les contours du plan du gouvernement pour la fonction publique. Pour l’occasion, tout le vocabulaire managérial du secteur privé était convoqué. Il s’agit de « moderniser et d’assouplir » la fonction publique. De la rendre « plus agile et plus véloce ». Les suppressions de postes prévues sont renommées « plan de départ volontaire ». Les annonces s’apparentent davantage à une entreprise de démantèlement de l’État.


    L’opération doit permettre d’appliquer le plan d’austérité de près de 80 milliards d’euros qu’Emmanuel Macron a promis à l’Union européenne. Le plus grand plan social du pays dans les prochaines années sera donc mis en place par le gouvernement lui-même. Il prévoit de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires. Pour légitimer cette saignée, le gouvernement et ses relais auront bien sûr recours à la fable selon laquelle la France regorgerait de fonctionnaires inutiles. Ce discours idéologique des libéraux est bien loin de la réalité. Un récent rapport de France Stratégie nous apprend que notre pays compte, proportionnellement à sa population, bien moins de fonctionnaires que le Canada, la Finlande, la Suède, le Danemark ou encore la Norvège. Le nombre d’emplois publics est par ailleurs en baisse depuis 15 ans.

    Ainsi, le nombre d’emplois publics dans l’éducation est passé de 30 pour 1000 habitants à 26 pour 1000 habitants. Avec les conséquences que l’on connait sur la dégradation de notre système scolaire. Dans la santé, le nombre de fonctionnaires stagne depuis 2000 alors que les besoins ont considérablement augmenté, notamment du fait du vieillissement de la population. Rajouter à cela de nouvelles réductions d’effectifs aggravera les dysfonctionnements des services publics. La qualité du service rendu baissera inévitablement, quel que soit le dévouement des agents. Ce qui servira de prétexte, le moment venu, pour privatiser.

    L’attaque contre les fonctionnaires et le service public ne s’arrête pas là. Elle comprend un volet de précarisation. Le gouvernement veut appliquer aux salariés des services publics les mêmes recettes qu’il a mis en œuvre pour les salariés du privé avec les ordonnances. Ainsi, il annonce un recours accru aux contractuels. Ce mot désigne les agents du service public qui ne sont pas des fonctionnaires titulaires mais embauchés avec des contrats précaires. Une précarité qui peut s’avérer extrême : dans la fonction publique, il est autorisé de renouveler des CDD pendant 6 ans. Le plan prévoit aussi de s’attaquer aux instances de représentation du personnel, sur le modèle de la destruction des CHSCT opérée par les ordonnances dans le privé. Deux mesures qui vont accroitre considérablement le mal-être au travail qui touche déjà la fonction publique comme l’ont montré les mobilisations dans les EPHAD et dans les prisons. Au moment même où ces annonces étaient faites, les députés de la majorité refusaient de discuter de la proposition de loi de la France insoumise pour reconnaitre les conséquences du burn-out comme maladies professionnelles.

    En vérité, pour une grande partie de la fonction publique, le mouvement de contractualisation – précarisation est déjà bien engagé. Un agent sur cinq est précaire dans les services publics. Dans la fonction publique territoriale, les contractuels représentent désormais une majorité des nouvelles embauches. Le gouvernement souhaite poursuivre et amplifier ce mouvement, notamment en l’ouvrant aux hauts-cadres de l’État, pour l’instant épargnés. Cela revient à dire qu’en lieu et place d’agents titulaires dédiés au service de l’État, le gouvernement veut privilégier pour diriger les administrations des gens qui seront de passage dans la fonction publique, entre deux postes à la tête d’entreprises du CAC40.

    On comprend mieux pourquoi, cet été, il refusait systématiquement nos amendements à la loi de moralisation pour interdire le pantouflage dans la haute fonction publique et prévenir les conflits d’intérêts. Il ne veut pas interdire ces pratiques mais les généraliser. Emmanuel Macron construit un État capté par la caste et tourné vers le service de ses intérêts. C’est dans ce sens qu’il faut également comprendre la loi sur le droit à l’erreur. Elle signifie concrètement moins de contrôles et de sanctions pour les entreprises frauduleuses. Par exemple, plus d’amendes pour celles qui ne respectent pas le droit du travail.
    Le statut de la fonction publique, dans le collimateur du gouvernement, n’est pas un cadeau fait aux fonctionnaires. Il existe pour garantir l’existence d’un corps dédié à l’intérêt général et protégé de l’influence des intérêts privés. C’est pourquoi nous opposons à l’entreprise de destruction du gouvernement la titularisation des précaires des fonctions publiques et la revalorisation des salaires, gelés depuis 2010. Nous proposons de durcir les règles pour les hauts-fonctionnaires contre les conflits d’intérêts, d’allonger les périodes d’interdiction d’exercer une fonction privée après avoir exercé une activité publique dans le même secteur. Nous sommes pour un État au service de l’intérêt général. La vraie réforme dont la fonction publique a besoin est celle qui la mettra à l’abri des puissances de l’argent qui veulent détourner ses missions à son profit.

    Tu fumes ?
    L’industrie du tabac est l’une des plus meurtrières du monde. Son commerce engendre de fortes dépendances et provoque 7 millions de décès prématurés par an. Le lobbying des multinationales du tabac est puissant. Nous en avons eu un nouvel exemple lors de l’élaboration par la Commission européenne d’une directive sur le sujet en 2014. L’épisode fut notamment marqué par la démission d’un commissaire européen qui était soupçonné d’avoir reçu des pots de vin.


    En décembre dernier, la Commission a présenté les actes d’application de cette directive. Sans surprises, ils sont extrêmement favorables aux cigarettiers. Notamment en ce qui concerne la lutte contre le marché noir des cigarettes. Ce n’est pas un petit sujet puisque ce marché noir pourrait représenter jusqu’à 10% du marché légal. Il sape les politiques de santé publique anti-tabac mises en place par les États. Il représente un manque à gagner fiscal pour les États de 10 milliards d’euros en Europe.

    Les cigarettiers sont reconnus par tout le monde comme étant des acteurs centraux de ce marché illégal. Plusieurs d’entre eux ont été condamnés par la justice pour avoir organisé eux-mêmes le marché noir. Pourtant, la Commission européenne n’a rien trouvé de mieux que de confier une grande partie du processus de traçabilité et de suivi aux multinationales elles-mêmes. C’est eux qui sont responsables pour l’apposition des codes qui permettent le suivi sur les paquets. Puis, c’est encore à eux que la Commission européenne confie la gestion, et la transmission des données relatives à la production dans les usines. Les mêmes usines à partir desquelles est organisé le marché parallèle, avec la complicité des cigarettiers.

    Ces différents textes auraient dû passer inaperçus, sans vote. Il y aura finalement le vote du Parlement européen. C’est uniquement du fait du député insoumis Younous Omarjee. Parce qu’il l’a demandé. Il a, en effet, pris la tête de ceux qui, au niveau européen, refusent que les collusions entre la Commission et les fabricants de cigarettes ne mettent en péril les efforts de santé publique mis en œuvre par les États membres.

    Car la directive européenne, trop laxiste, pourrait compromettre l’application d’un protocole de l’Organisation Mondiale de la Santé signé par divers États et qui devrait entrer en vigueur d’ici cet été. Ce protocole pose le principe de l’exclusion des cigarettiers de la lutte contre le marché noir. Les parties prenantes reconnaissent « la diversité des stratégies et tactiques employées par l’industrie du tabac pour parvenir à s’ingérer dans l’élaboration et la mise en oeuvre des mesures de lutte antitabac » . 35 États, dont la France, ont déjà ratifié ce protocole. Il deviendra contraignant lorsque ce nombre montera à 40 États, ce qui devrait être le cas d’ici juillet. L’OMS s’inquiète que l’Union européenne fasse passer des textes contraires juste avant l’entrée en vigueur de son protocole. L’organisation voit donc d’un bon œil le renfort qu’apporte au sein des institutions européennes Younous Omarjee. L’eurodéputé insoumis et le directeur général de l’OMS ont d’ailleurs co-signé une tribune.

    Le mardi 20 février, Younous Omarjee s’est retrouvé seul contre tous à défendre son « objection », puisque c’est ainsi que s’appelle la procédure parlementaire qu’il a utilisée. Devant la Commission environnement du Parlement européen, presque tous les membres ont voté contre lui. Et donc, avec les empoisonneurs et leurs complices de la Commission.

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    • Extraits de l’analyse

      Mais le fondamental est que, petit à petit, la scène politique à droite retourne à sa configuration ancienne RPR/UDF. D’un côté la droite de toujours, les bourgeois flanqués de petit bourgeois qui s’y croient. De l’autre le marais avec Macron. Mais encore faut-il qu’il en reste le roi. La spécialité du « centre » est l’émiettement et la guerre des chefs. Et l’opportunisme électoral… Ils se débanderont au premier coup de canon électoral tiré au but. Ici, les partielles jouent le rôle de tirs d’essai. Les LR ont gagné, les macronistes ont perdu. Et rien d’autre ne peut compter que la réalité.

      La peur et le dégoût comme nourriture quotidienne, c’est le terreau du pouvoir médiatique qui vous « révèle » ce que personne ne veut que vous sachiez. Le pouvoir médiatique est d’essence complotiste.

      La centralité de Macron à droite nous aide car elle empêche l’ancienne droite de se recomposer et de construire un rassemblement autour d’elle. La dynamique du changement peut alors rester de notre côté.

    • « J’appelle Benoit Hamon à se retirer de la vie politique »
      https://www.lemediatv.fr/articles/j-appelle-monsieur-benoit-hamon-quitte-la-vie-politique

      Macron et le CAC40 peuvent compter sur les médias pour assommer la population et dénigrer La France Insoumise. Mais je m’aperçois que personne n’est meilleur que Hamon pour nuire à la gauche. BHL, Schneidermann, Pierre Laurent ou Plenel ne lui arrivent pas à la cheville.

      Ce matin le JDD publie « l’appel » de Benoît Hamon à la France insoumise qui devrait « mettre entre parenthèses sa stratégie solitaire ». Pourtant, une semaine plus tôt Hamon refusait de participer à la campagne pour la sortie du nucléaire, une campagne pensée pour l’unité d’action, sans logos ni code couleurs qui pourraient rappeler LFI. Son mouvement était sollicité depuis décembre pour participer à ce combat crucial. Sa porte-parole a tenté d’expliquer l’inexplicable dans une bouillie de langue de bois si chère au PS agonisant :

      « Lorsque la France insoumise nous a contacté, nous avons consulté les ONG avec qui nous avons l’habitude de travailler. Nous avons estimé que ces dernières menaient depuis longtemps un travail de long terme, et qu’il ne fallait pas les court-circuiter avec une votation citoyenne. C’est pourquoi nous n’avons pas rejoint le comité de pilotage. » La porte-parole précise la stratégie de Génération-s : « Nous sommes bien évidemment pour la sortie du nucléaire, mais nous pensons qu’il faut proposer un plan économique et social plus cohérent, au sein duquel le sujet trouverait sa place, de concert avec les ONG. Nous n’avons pas à nous substituer à elles. »

      Donc, un jour il refuse l’unité politique, une semaine plus tard il la réclame, dénigrant ceux là même qui la mettent en oeuvre. C’est de la bêtise ou de la malveillance ? En tous cas, c’est médiocre et mal intentionné :

      « Il y a unité syndicale, il doit y avoir unité politique à gauche. Ce qui est en jeu dépasse nos petites personnes. C’est le service public : son avenir ou sa fin. J’appelle donc les dirigeants de La France insoumise à mettre entre parenthèses leur stratégie solitaire pour ajouter leur force à la mobilisation unitaire », souligne M. Hamon.

      Il se prend pour qui ? Si seulement il avait montré par le passé une capacité à rassembler et à construire une opposition. Mais non. Rien de rien. Que des moulinets et des invocations, des paroles, des gesticulations.
      N’était-il pas solitaire, lui plutôt, avec ses 6% du premier tour, quand il était insulté par ses anciens amis Valls et Hollande, mais justifiait son incapacité à quitter le PS uniquement par la nécessité de rembourser les dépenses électorales ? Dépenses qui ont atteint des montants astronomiques rapportées au nombre de voix et à la durée de la campagne. Dépenses que l’on va éplucher avec intérêt car il serait intéressant de comprendre comment il est possible de dépenser autant d’argent en si peu de temps, pour des meetings vides (des jauges grand maximum à 2000 personnes à Lille, souvent quelques centaines), une communication indigente, une absence de militants pour tracter ou « dépenser » des supports de campagne.

      Il va falloir commencer à s’intéresser sérieusement à un personnage d’une telle duplicité.

      Par exemple, de véritables tactiques d’apparatchik sont pratiquées par Hamon en Juillet 2016 pour laisser passer la loi travail : Il préférait une tribune dans la presse au dépôt d’une motion de censure !!! Lisez l’article, le rappel des faits est gratiné. Il montre que 7 mois avant sa candidature à l’élection présidentielle, Benoît Hamon n’est toujours pas de gauche et ne veut toujours rien tenter contres ses amis « progressistes » néolibéraux du PS. Cette phrase du journaliste résume bien la fermeté des convictions du personnage : « certains avaient évoqué l’hypothèse d’un raté calculé, et ce afin de ne pas se faire exclure du PS. Le Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis a lui toujours indiqué que le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement aurait pour conséquence l’exclusion du parti. »

      Lutter contre la loi travail semble ainsi bien difficile pour celui qui a intrigué en faveur de Valls quelques mois plus tôt. Et il est effectivement logique de penser qu’en aidant Valls à devenir premier ministre, en coulant Ayrault, Hamon savait qu’il aurait à couvrir des menées ultra libérales, voire les soutenir. On ne devient pas Ministre de l’Education pour quelques mois en soutenant un type comme Valls sans se compromettre avec quelques promesses de soutien le moment venu. Ce Rastignac du PS est finalement très simple à lire. Un Macron aux petits pieds.

      Le récit du complot dans la presse : « Benoît Hamon, alors ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire, apporte la caution de l’aile gauche à la manigance qui aboutit le 30 mars 2014, soir de déroute pour le gouvernement aux élections municipales. Les maroquins tournent : Arnaud Montebourg voit ses prérogatives élargies à l’Économie, Benoît Hamon est promu à l’Éducation nationale. »

      « La caution de l’aile gauche »... Comme en 2012 contre Mélenchon. Hamon n’existe que par la capacité de nuisance qu’il construit patiemment et offre aux néolibéraux comme un rempart le moment venu. Il est ainsi le chien de garde de cette sociale démocratie à bout de souffle qui a élevé Macron en son sein. Toutes ses indignations sont feintes. A la fin il ne rallie jamais la gauche. Il lui demande de se rallier à lui. Incroyable vanité ! Et désespérante bêtise des quelques centaines de milliers de gens, souvent très diplômés, qui n’ont pas été assez rigoureux pour comprendre l’esbroufe.

      Pourtant le tombeur de Ayrault est-il un mystificateur si chevronné ?

      En juin 2017 il perd les élections législatives dans sa commune de Trappes sérieusement ébranlée par le communautarisme. Or à Trappes aux présidentielles, il avait fait 24,23 % quand Mélenchon faisait 32,62 % et Macron 17,65 %. On s’aperçoit que le peuple d’une banlieue en grande difficulté, qui l’a vu à l’oeuvre pendant 5 ans, comprend mieux la vacuité du personnage que les cadres supérieurs et les intellectuels des centre-villes qui pensent voter pour un défenseur du bien commun. Les citoyens savent qu’une caution, un rempart, un faux nez, ne peut rien changer à leur vie quand ils ont besoin que les politiques soient charpentés et déterminés pour affronter les multinationales de l’eau ou de l’électricité qui coupent les robinets….

      Cette duplicité est aussi révélée par le fait que sa femme n’est pas la simple citoyenne ayant droit à la confidentialité qu’il réclame pour elle en invoquant le féminisme :

      « Je trouve incroyable qu’en 2016, une femme puisse dire d’une autre qu’il faille qu’elle se cache derrière son compagnon, en l’occurrence moi, avait répliqué Benoît Hamon.
      J’ai une grande admiration pour ma femme. Elle souhaite rester discrète sur sa vie, on est au 21e siècle, on a deux carrières différentes et ce n’est pas parce que je fais de la politique que je dois l’imposer à ma femme et à mes filles ».

      Mystification à nouveau. Séchons vite les larmes des « progressistes » sociaux démocrates bouleversés par l’évocation de la femme et des enfants et intéressons les aux faits : sa femme est bel et bien une activiste politique, Gabrielle Guallar, qui a bataillé pour le compte de son employeur en faveur de l’ouverture des magasins le dimanche, a défendu la casse sociale des lois Macron au sein même du sénat, le 10 mars 2015 devant une commission spéciale chargée d’examiner la loi Macron. Elle est lobbyiste pour Bernard Arnault. Ses activités professionnelles lui imposent d’aller contre les idées que son mari professe, voire d’intriguer comme le font les lobbyistes pour amender les propositions de loi, les rédiger carrément, obtenir des révisions en catimini au petit matin, inviter les plus récalcitrants en voyage ou les couvrir de cadeaux. C’est ce que font les lobbyistes comme elle. Lire l’article ici.

      On ne lui interdit pas de l’être d’ailleurs. A chacun son éthique et sa morale. Les lobbyistes sont l’ADN de l’Europe et ils ont pignon sur rue. Ils représentent même la quintessence de la réussite politique de notre temps : être capable d’influencer au point que les lois sont contournées, détournées, dévoyées, et de telle manière que le citoyen ne pourra jamais défendre l’intérêt publique. Oui Madame Hamon peut parfaitement passer ses journées professionnelles à pourrir la vie de Monsieur Hamon, soi-disant représentant du peuple de gauche. Mais on interdit à Monsieur Hamon de nous le cacher. Ainsi, quand il est devenu Ministre de l’éducation nationale, Monsieur Hamon n’a pas expliqué aux citoyens que le chef de Madame Hamon chez Arnault était aussi le Président du conseil d’administration du CNED, un organisme financé par… l’Education nationale. Même le Canard enchaîné s’en était offusqué.

      Beaucoup de cachotterie pour quelqu’un qui donne des leçons à la terre entière. Et pourtant, cela nous l’aurait presque rendu sympathique finalement, s’il avait eu ce petit sursaut d’exigence morale, et nous avait révélé qu’il vivait avec un ennemi politique direct, très haut placé et très actif. On aurait imaginer les empoignades idéologiques et les crêpages de chignon, la difficulté d’expliquer aux enfants que papa veut réformer l’Europe mais que maman ne veut pas… Mais je déraille. Voilà que je parle des enfants comme un vulgaire Hamon.

      Il aurait pu dire : "ok, elle est de droite, d’extrême centre, je suis de gauche, on vit comme cela, ça ne vous regarde pas ». Il aurait aussi pu dire : « son salaire extravagant (ce genre de poste est au-delà des 10 000 euros bruts mensuels) ne me pousse pas à mener la grande vie et notre appartement n’est pas (indirectement) payé par Bernard Arnault, car je mets un point d’honneur à dissocier ma vie privée de ma vie politique » .

      Mais au lieu de cela il la fait passer pour une oie blanche dont il se dit fier des diplômes (Collège d’Europe de Bruges, le ENA européen, particulièrement ultra libéral), en escamotant la réalité de ce qu’elle est : une activiste politique au service direct d’un des oligarques les plus voraces de la place. Il nous la fait passer pour une brave femme innocente et inoffensive qu’il conviendrait de protéger, et nous prend pour des abrutis. Récurrent chez ce monsieur. La duplicité comme art de vivre.

      Et les sujets d’étonnements ne s’arrêtent pas là.

      Dans le JDD ce jour, il rappelle qu’il ne « fait pas partie de ceux qui pensent que la reconquête des classes populaires passe par l’abandon de l’Europe » .
      « Nous sommes d’accord sur le constat. L’Union européenne est mal gouvernée. Mais nous avons un désaccord stratégique car LFI envisage sérieusement une sortie de la France de l’euro et de l’union européenne. C’est une erreur majeure. »

      Or il s’allie avec Varoufakis qui a craqué lors du bras de fer avec l’Eurogroupe et contribué à plonger la Grèce dans le moyen âge social. L’histoire de Tsipras et Varoufakis est en train de s’écrire. Il est désormais clair qu’ils ont joué un rôle actif de défense du système ultra libéral imposé par l’Europe aux Etats. Et Hamon ne trouve rien de mieux que de s’allier à eux.
      Mais ce type n’a t’il aucune pudeur ? Est-il prêt à toutes les combines pour s’inventer une façade « progressiste » respectable ? Il fonctionne tout le temps sur des manoeuvres d’appareil, des alliances de circonstances, l’incapacité profonde à se forger une conviction. Tout pour la survie politique et le remplissage de l’égo. C’est ce qui le caractérise le mieux finalement : le tout à l’égo.

      Voici plus bas ce qui est disponible entre autres concernant Varoufakis et la Grèce (sur le site d’Olivier Berruyer les-crises.fr). C’est une longue analyse sérieuse et documentée qui montre que l’Europe actuelle ne se réformera pas. Elle se quittera. Les forces à l’oeuvre au sommet ne laisseront jamais le pouvoir leur échapper. La Grèce en a apporté la preuve. Les paradis fiscaux constitutifs de l’Europe actuelle en apportent une seconde preuve.

      Un passage de l’étude d’Eric Toussaint :

      Dès le mardi matin 24 février, les médias ont affirmé que le retard était la preuve que Varoufakis était incompétent. Varoufakis commente : « Une accusation à laquelle je ne pouvais pas répondre sans dire que j’avais secrètement négocié avec les créanciers avant de soumettre officiellement ma liste » (p. 286). Le pire était à venir : quelques heures plus tard, la presse grecque révélait le contenu du document envoyé par Varoufakis à l’Eurogroupe et annonçait que ce document avait été écrit par Declan Costello de la Commission européenne, ce qui était largement vrai. Comme le reconnaît Varoufakis : « Mon sang n’a fait qu’un tour, j’ai pris mon ordinateur portable, ouvert ma liste de réformes, cliqué sur « Dossier », puis sur « Propriétés », et j’ai vu qu’à côté d’« Auteur » apparaissait « Costello Declan (ECFIN) [Affaires économiques et financières] », et juste en dessous, après « Entreprise », deux mots couronnant mon humiliation : « Commission européenne » » (p. 287). [5
      Varoufakis poursuit son récit et dit que toute honte bue, il se rend à la réunion du Conseil des Ministres. Il affirme qu’après deux heures de discussion, il a obtenu le feu vert
      des ministres pour poursuivre les négociations sur la base du texte qu’il avait envoyé la veille à l’Eurogroupe. Varoufakis ne donne aucun détail sur la discussion qui a eu lieu lors de cette réunion ni sur les personnes qui étaient présentes.
      Heureusement, d’autres sources sont disponibles pour se faire une idée correcte des discussions qui ont eu lieu lors de ce Conseil des Ministres restreint. Voici un extrait d’un article rédigé par une journaliste bien informée du quotidien grec Kathimerini : « Dans les sommets gouvernementaux, les frictions internes se sont exprimées lors de la réunion du Conseil Gouvernemental d’hier, où le ministre de la Reconstruction productive, de l’environnement et de l’énergie, Panagiotis Lafazanis, a exprimé de fortes réserves à l’égard des engagements pris par le gouvernement avec une liste des réformes envoyées aux partenaires et a demandé des clarifications, principalement au sujet des privatisations, qui concernant son ministère, mais aussi en référence à l’engagement pris de poursuivre l’harmonisation du marché de l’électricité et du gaz naturel avec les normes du marché et la législation de l’UE. Mme Nadia Valavani [6] a soulevé la question de la mise en œuvre rapide du règlement des arriérés de dette. De la part d’autres ministres, cependant, on percevait des murmures de désapprobation quant au fait qu’ils n’avaient pas vu le texte dans sa forme finale avant qu’il ne soit envoyé. » [7]

      Et LFI ferait une erreur majeure en s’éloignant des liquidateurs de l’Eurogroupe ? Ceux qui ont traité le nouvel allié de Hamon d’une telle manière et qui ne sont pas élus ? Par quel miracle Hamon imagine-t’il les combattre quand le vote n’est même pas une solution ? On comprend pourquoi il ne dit jamais rien des moyens qu’il compte utiliser pour réformer en profondeur l’Europe actuelle de l’intérieur. Il ment par omission. Il n’a aucun plan.

      Hamon est un enfumeur professionnel qui surfe sur la peur des gens à remettre en question sérieusement le système de prédation dans lequel ils vivent depuis toujours. Il trouvera toujours des angles d’attaque destinés à leurrer ceux qui sont influencés par la propagande du "no alternative ». C’est son fond de commerce.

      On l’ a vu avec le revenu universel. La LFI se bat pour une reconstruction du travail et de l’emploi en luttant contre les multinationales (LVMH notamment !) qui ne paient pas d’impôts quasi légalement, qui poussent Valls (poussé par Hamon !) et Macron pour financer leur recherche ou leurs licenciements, qui tronquent leurs données concernant leurs empreintes environnementales, etc. Alors, au lieu de rejoindre LFI, Hamon doit inventer pour se différencier et appâter les naïfs qui n‘ont plus aucune culture politique, et surtout aucune velléité de creuser : il invente le miroir aux alouettes d’un revenu qui bénéficierait à toutes et à tous… Avec l’argent de qui ? En taxant les multinationales sans quitter l’Europe ? Par simple pouvoir de conviction verbal ? Tartuffe. Ici un article qui remet les pendules à l’heure sur cette énième esbrouffe :

      « Ainsi, la redistribution des richesses et la fin de l’exploitation ne passera pas par la proposition de revenu universel d’un Hamon, qui a fait ses bancs d’école au PS et au gouvernement. Il y a, sur ce terrain là, une bataille à mener. De plus, il serait pour le moins utopique de croire que les classes dominantes laisseraient tout à coup financer un revenu universel à la hauteur d’un niveau de vie décent, acceptant ainsi une redistribution des richesses à laquelle elles passent au contraire leur temps à s’opposer - en refusant d’interdire les licenciements, en faisant pression sur les salaires à la baisse, en détricotant la sécurité sociale et le droit du travail, en organisant le chômage. Ainsi, si l’on veut imaginer un véritable « revenu universel », cela passera d’abord par la lutte pour la baisse du temps de travail, via son partage entre toutes et tous. »

      Dans le registre de la vacuité des propositions, cette note de blog ici, avec ce passage :

      « On trouve des tas de choses séduisantes dans le programme de Hamon, comme mettre “une dose de proportionnelle” dans les élections législatives, reconnaître le vote blanc ou encore un “49.3 citoyen” qui permettrait à des gens d’avoir une incidence sur la proposition ou le vote d’une loi. Bref, ça ne mange pas de pain comme on dit. D’autres points consistent essentiellement à réparer les dégâts commis par le gouvernement dont Hamon fut un temps ministre : abroger la loi travail, par exemple, passe pour une mesure particulièrement “de gauche”, même si Hamon n’aurait pas eu besoin de le proposer s’il avait voté la motion de censure déposée par l’opposition au moment du passage en force de la loi. D’autres mesures sont carrément anecdotiques et ne parlent qu’aux cadres et professions intellectuelles qui, il est vrai, ont constitué la plus grande part des votants à la primaire de la “Belle Alliance populaire” qui n’avait de populaire que le nom. Par exemple, le droit à la déconnexion (pourtant déjà présent dans la loi Travail qu’il se propose d’abroger) qui ne concerne guère les employés et ouvriers, ou encore le revenu universel, qui comme son nom l’indique, est versé aux pauvres comme aux classes moyennes ou aux gens aisés. »

      Voilà, j’ai pris quatre heures à bosser sur le cas de ce sinistre personnage parce qu’il m’a mis en colère avec cette nouvelle démonstration de sa cuistrerie dans le JDD, et aussi parce que j’en suis arrivé à penser que c’était une erreur de l’ignorer. L’insignifiance intellectuelle et politique ne supprime pas le danger. Au contraire. La démagogie est la plus insidieuse des armes à combattre et Hamon est plus dangereux que la droite et le CAC40 réunis finalement.

      Il va falloir que nous soyons costauds en face de gens dénués de toute fierté. Il faudra éplucher leurs arguments et les dénoncer un à un, en leur opposant toujours notre programme politique.

      Mais le timing est bon. Il faut les démasquer maintenant et ne pas avoir à le faire 6 semaines avant le premier tour…

      Deeplo.

      http://www.lejdd.fr/politique/benoit-hamon-jappelle-la-france-insoumise-a-mettre-entre-parentheses-sa-strate

      http://revolutionpermanente.org/Benoit-Hamon-et-la-fausse-bonne-idee-du-revenu-universel

      https://blogs.mediapart.fr/revue-frustration/blog/130217/hamon-est-il-vraiment-tres-gauche

  • Tribunal Permanent des peuples

    Session sur la violation des droits humains des personnes migrantes et réfugiées et son impunité

    Paris, 4 et 5 janvier 2018

    Qu’est-ce qu’un Tribunal Permanent des Peuples (TPP) ?

    Le TPP est un tribunal d’opinion qui agit de manière indépendante des États et répondaux demandes des communautés et des peuples dont les droits ont été violés. Le but des audiences est de « restaurer l’autorité des peuples lorsque les États et les organisations internationales ont échoué à protéger les droits des peuples ». Le TPP fait suite au Tribunal

    Russel et s’appuie sur la Déclaration Universelle des Droits des Peuples (Alger, 1976) et de tous les instruments du droit international. Il dénonce les actes portant atteintes aux droits des peuples.

    Le Tribunal se compose de personnes venues du monde entier, garantissant ainsi son indépendance. Les sentences prononcées sont remises à plusieurs instances telles que : le Parlement Européen, la Cour Européenne des Droits de l’Homme, les commissions de l’ONU, aux organisations internationales et régionales, aux organisations humanitaires, etc.

    La session du TPP de Paris

    Les 4 et 5 janvier, la session de Paris poursuivra le travail préliminaire effectué à Barcelone en portant particulièrement sur la politique de l’Union Européenne et des Etats membres en matière de migrants et des frontières, notamment en France.

    Le jury sera présidé par Philippe Texier.
    Le GISTI a accepté de coordonner l’acte d’accusation.

    La session du TPP de permettra ainsi :
    – d’écouter et de rendre visibles les cas de violations des droits des personnes migrantes et réfugiées
    – d’enregistrer les propositions de communautés de personnes migrantes et réfugiées
    – d’analyser conjointement les causes des déplacements forcés des personnes migrantes et réfugiées
    – de déterminer les responsabilités des gouvernements, de l’Union Européenne et autres organismes européens.

    OÙ SE TIENDRA T-IL ?

    L’audience du Tribunal se tiendra
    les 4 et 5 janvier 2018
    au CICP (Centre International de Culture Populaire)
    21 ter Rue Voltaire
    75011 Paris
    Métro : Rue des Boulets (ligne 2)
    ou Nation (ligne 2, RER A)

    L’audience aura lieu en amont du Moussem-festival de l’immigration et de la Tricontinentale.
    Les résultats et la sentence seront rendus publics lors de la clôture du festival le 7 Janvier 2018 à Gennevilliers

    CONTACTS MÉDIA :
    Elise de Menech : tpp-paris@riseup.net, 07.50.30.64.27
    Justine Festjens : justine.festjens@gmail.com, 06.69.21.47.94

    PRÉSENTATION DU JURY
    DE LA SESSION DE PARIS

    Souhayr Belhassen (Tunisie) – Journaliste et défenseuse des droits humains en Tunisie. Longtemps correspondante à Tunis de l’hebdomadaire Jeune Afrique. Présidente d’Honneur de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), ONG de défense des droits humains, entre 2007-2013.

    Mireille Fanon Mendès-France (France) - Professeur de lettre puis au centre de formation de l’Université René Descartes-Paris, elle a travaillé pour l’UNESCO et pour l’Assemblée nationale. Membre pendant 6 ans du Groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Présidente de la fondation Frantz Fanon, elle a contribué à divers colloques et publications sur la question des droits de l’Homme, du droit international et du droit international humanitaire.

    Pierre Galand (Belgique) – Economiste, il a enseigné à l’Institut Supérieur de Culture Ouvrière et à l’Université Libre de Bruxelles. Il est à l’origine de plusieurs ONG et associations de solidarité avec les peuples des pays en développement ou privés de liberté, dont OXFAM-Belgique dont il a été secrétaire de 1967 à 1996. Président de la Fédération Humaniste Européenne, de l’Organisation Mondiale contre la Torture. Il est l’un des organisateurs du Tribunal Russell sur la Palestine.

    Franco Ippolito (Italie) – Président du Tribunal Permanent des Peuples. Juge de la Cour Suprême de Cassation d’Italie, ancien président de la Magistrature Démocratique et de l’Association Italienne des Juristes démocratiques ; il a été membre du Conseil Supérieur de la Magistrature. Il est auteur d’essais et conférencier dans des cours nationaux et internationaux de droit constitutionnel et système judiciaire. Il a participé à de nombreuses missions internationales en Europe et en Amérique latine.

    Luís Moita (Portugal) - Professeur de relations internationales et directeur du centre de recherche OBSERVARE à l’Université Autonome de Lisbonne. En 1974, fondateur du CIDAC, ONG portugaise pour la libération des peuples et la coopération. Depuis des années 1980 il a une activité dans le cadre de la Fondation Basso, la Ligue Internationale et le Tribunal Permanent des Peuples.

    Madeleine Mukamabano (France-Rwanda) – Journaliste et spécialiste de la géopolitique africaine. Après avoir collaboré à plusieurs revues, presse écrite et radio, elle crée puis anime l’émission Débat Africain sur Radio France Internationale de 1990 à 2000.

    Philippe Texier (France) – Magistrat, conseiller à la Cour de cassation, membre du Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies de 1987 à 2008 puis président du comité entre 2008 et 2009. Expert indépendant de la Commission des droits de l’homme de l’ONU pour Haïti, directeur de la division des droits de l’homme d’ONUSAL (Mission d’Observation des Nations Unies en El Salvador), il est juge au Tribunal permanent des Peuples.

    Sophie Thonon (France) - Avocate du Barreau de Paris. Elle a représenté des familles franco-argentines et franco-chiliennes dans des procès pour le cas de disparitions forcées en Argentine et au Chili. Elle est Présidente déléguée de l’association France Amérique Latine.

    Nous, organisations de personnes migrant.e.s et réfugié.e.s et de solidarité et de défense des droits humains, appelons à la saisine d’un Tribunal Permanent des Peuples sur la violation des droits humains des personnes migrant.e.s et réfugié.e.s, et son impunité en France :

    Tous Migrants
    https://tousmigrants.weebly.com
    Transnational Migrant Platfom-Europe (TMP-E)
    https://transnationalmigrantplatform.net/?page_id=531
    Transnational Institute (TNI)
    https://www.tni.org/en/corporate-power
    France Amérique Latine (FAL)
    http://www.franceameriquelatine.org
    CEDETIM
    http://www.cicp21ter.org/les-associations-membres/article/cedetim
    CCFD
    https://ccfd-terresolidaire.org
    EMMAÜS INTERNATIONAL
    https://www.emmaus-international.org/fr
    Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP)
    http://fuiqp.org
    LE PARIA
    https://leparia.fr
    Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
    http://www.atmf.org
    SORTIR DU COLONIALISME
    http://www.anticolonial.net
    IPAM
    http://www.cicp21ter.org/les-associations-membres/article/ipam
    ATTAC France
    https://france.attac.org
    La Roya Citoyenne
    http://www.roya-citoyenne.fr
    Le CRID
    http://www.crid.asso.fr
    Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s (GISTI)
    https://www.gisti.org
    FONDATION FANON
    http://frantzfanonfoundation-fondationfrantzfanon.com
    La CIMADE
    www.lacimade.org/
    Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR)
    http:contactcitoyensdesdeuxrives.eu
    FRESH RESPONSE SERBIA
    http://freshresponse.org
    Actes & Cités
    www.actesetcites.org
    Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-es
    Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
    http://www.mrap.fr
    Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l’Homme en Tunisie
    https://www.facebook.com/crldhtunisie/notifications
    Association Kolone pour l’enseignement du français aux nouveaux arrivants, Paris - kolone
    Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s (FASTI)
    www.fasti.org
    MIGREUROP
    www.migreurop.org
    Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
    Le Forum Tunisien des Droits Economique et Sociaux – Tunisie
    https://ftdes.net
    Gynécologie sans frontières
    https://gynsf.org
    Observatoire des Multinationales
    http://multinationales.org
    L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre (O.P.A)
    http://www.opa33.org
    SURVIE
    https://survie.org
    Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFÉ)
    www.anafe.org/
    Section SNMD-CGT de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration (EPPPD)
    https://twitter.com/CnhiCgt
    AMDH Paris/IDF (Association Marocaine des Droits Humains Paris/Ile de France),
    http://amdhparis.org/wordpress
    Solidarité Migrant.e.s Collectif 06

    PROGRAMME du Jeudi 4 Janvier 2018

    8h30 Accueil et café

    9h30 : Entrée du jury et présentation des membres
    (Président du jury : Philippe Texier).

    10h : Présentation du TPP et du cycle de sessions sur les migrations.
    Gianni Tognoni, Secrétaire Général du TPP).

    10H30 : Présentation de la session de lancement de Barcelone en juillet 2017 et de la sentence de la session de Palerme en décembre 2017 (Brid Brennan, Transnational Institute et Jill Belisario, Transmigrant international Plateform).

    11h : Pause

    11h15 : Présentation de l’accusation soutenue par le Gisti et de la défense commise d’office représentée par Claire Bruggiamosca et Christophe Pouly.

    11h20 : Lecture de l’acte d’accusation par Nathalie Ferré, ancienne présidente du GISTI.

    12h : Premiers témoins.
    • Monique Chemillier-Gendreau (Professeur émérite de droit à l’Université Paris VII et présidente d’honneur de l’Association Française des Juristes Démocrates).
    • Marie-Christine Vergiat (Euro-députée GUE/NGL).
    • Damien Carême (Maire de Grande Synthe) - le rôle des collectivités territoriales.

    13h : Pause déjeuner (buffet).

    14h30 : Suite des premiers témoins.
    • Olivier Petitjean (Observatoire des Multinationales)
    • Claude Calame (Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant.e.s) – Les disparu.e.s en Méditerranée.

    15h30 : Violation de droits fondamentaux résultant des restrictions à la liberté de circulation.
    • Violation du droit de quitter son propre pays
    • Violation du principe de non-refoulement
    • Violation du droit d’asile
    • Violation du droit à la vie
    • Traitements inhumains et dégradants
    • Violation du droit à la liberté et à la sûreté, l’enfermement
    • Violation de l’interdiction des expulsions collectives
    • Violation des droits de l’enfant

    Témoigneront par ordre alphabétique.
    L’ordre de passage sera fixé par le jury du Tribunal.

    Association des Amis du bus des femmes.
    La traite des femmes migrantes à des fins d’exploitation sexuelle.
    Association Baobab
    Accueil des migrant-e-s, Rome.
    Association Européenne pour les Droits de l’Homme, Catherine Teule
    Les accords UE-Turquie.
    Association Malienne des Expulsés (Vidéo), Oussmane Diarra
    Situation des migrants refoulés au Mali.
    Association Nationale d’Assistance aux Frontières pour les Étrangers
    Contributions écrites sur la privation de la liberté en zone d’attente, violations du droit à un procès équitable et au recours effectif en procédure de zones d’attente, violation du droit d’asile aux frontières externes et internes de la France.
    Association Récréative et Culturelle Italienne, Sara Prestianni
    Politique européenne d’externalisation en Afrique et les accords bilatéraux (exemple de l’accord Italie-Libye)
    Association des Refoulés d’Afrique centrale au Mali (Vidéo), Patrice Boukara
    Situation des migrants refoulés
    Collectif de soutien aux migrants d’Appoigny
    Les PRAHDA « antichambres des expulsions des dublinés » -témoignage d’un migrant de Côte d’Ivoire sur son parcours jusqu’à la France (Libye, Méditérranée)
    Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés
    Législation d’exception à Mayotte -accueil arbitraire dans les administrations - Frontex
    Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux
    Contribution écrite sur le drame de Kerkennah (naufrage en Méditerranée)
    Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés, Eve Shashahani
    Privation de liberté, hotspots en Grèce
    Gynécologie Sans Frontières, Calais
    Témoignages écrits sur les violences policières –traitements inhumains et dégradants
    Migreurop, Elsa Tyszler
    Les violations de droits dans les enclaves de Ceuta et de Mellila/ analyse des violations spécifiques des droits des femmes migrantes
    Témoignage de Moayed Asaf, réfugié kurde d’Irak
    La situation des demandeurs d’asile en France
    Tous Migrants de Briançon (Vidéos)
    Violations des droits des migrants sur la frontière franco-italienne
    Un ancien MIE
    Témoignage des parcours des mineurs étrangers pour réclamer leurs droits en France
    Watch The Med, Charles Heller
    Cartographie des naufrages et présence des Etats

    19h : Fin de la séance

    PROGRAMME du Vendredi 5 Janvier 2018

    8h30 Accueil et café

    9h00 : Suite des témoignages sur les violations des droits fondamentaux des migrant-es.

    11h : Violations des droits économiques, sociaux et culturels sur le territoire français.
    • Entraves à l’accès à l’emploi
    • Entraves aux conditions de travail justes et favorables
    • Entraves à l’accès à la protection sociale
    • Entraves à l’accès au soin
    • Entraves au droit à l’éducation
    • Entraves au droit au logement

    Témoigneront par ordre alphabétique
    L’ordre de passage sera fixé par le jury du Tribunal

    Association des Travailleurs Maghrébins en France
    Coalition Internationale des Sans-Papiers et des Migrants, Françoise Carrasse
    Conditions de travail des Sans-papier en France
    Collectif de soutien aux Roms d’Ivry, Bernard Prieur
    Expulsions et (non)droit au logement des populations Roms en France
    Confédération Paysanne, Romain Balandier
    Emplois saisonniers des migrant-es en France, en Europe et dans le pourtour méditerranéen
    DOM’ASILE
    Témoignage d’une réfugiée accompagnée et d’une salariée de l’association sur les violences administratives et les entraves aux droits sociaux et à l’emploi.
    L’UTAC / CRLDHT, soutenues par le collectif d’associations et d’organisations syndicales : « J’y Suis, J’y Vote », Mohamed Ben Said
    Sur les droits politiques des migrant-es
    Droit Au Logement (DAL)
    Sur les conditions de logement
    Intervention syndicale (SUD)
    Sur le travail dissimulé
    Intervention d’un étudiant sans-papier (RESF)

    13h : Pause déjeuner (buffet).

    14h30 : Suite des témoignages sur les violations des droits économiques, sociaux et culturels sur le territoire français

    15h30 : Violations des droits des défenseur-e-s de droits.

    Témoigneront :

    • José Bové, eurodéputé (vidéo)
    • Tous Migrants, Briançon (vidéo)
    • Cédric Herrou, La Roya Citoyenne,

    16h30 : Parole à l’accusation. Plaidoiries de la défense.

    18h : Fin de la session.

    DIMANCHE 7 JANVIER

    11h : Lecture des éléments de la sentence à l’occasion de la séance de clôture du Moussem-Festival de l’immigration et de la Tricontinentale.

    Salle des Fêtes de la Mairie de Gennevilliers.

    #migrants #violences_policières

  • Projection-débat “Controverses nucléaires”
    https://grenoble.indymedia.org/2017-10-13-Projection-debat-Controverses

    Projection-débat du film « CONTROVERSES NUCLEAIRES » de Wladimir Tchertkof, dans le cadre du FESTIVAL SCIENCES EN BOBINES. CONTROVERSES NUCLEAIRES : ce film nous entraine dans les coulisses de l’Organisation Mondiale de la Santé et révèle qu’au coeur de la civilisation occidentale, riche et technologiquement avancée, un crime scientifique programmé se perpétue depuis 20 ans sous de hautes responsabilités, dans l’indifférence générale et la désinformation. Un accord signé par l’OMS et l’AIEA -promotrice (...)

    #Agenda

    https://sciencesenbobines.org/controverses-nucleaires

  • Qualifié de « criminel de guerre », l’Israélien Amir Peretz boycotté au Maroc
    9 octobre 2017 - 11h50 - Maroc
    https://www.bladi.net/amir-peretz-criminel-guerre,49703.html

    La présence de l’ancien ministre de la Défense israélien Amir Peretz au Maroc suscite indignation et colère. Pour certains, c’est un « criminel de guerre » qui ne devrait pas pouvoir rentrer au royaume.

    Ce dernier se trouvait au Maroc ce weekend pour participer à une conférence organisée par la chambre des Conseillers en partenariat avec l’Association Parlementaire Méditerranéenne (APM) et l’Organisation Mondiale du Commerce, mais celle-ci a été boycottée par de nombreux membres du parti de la Justice et du développement (PJD) et certains membres des syndicats de l’UMT et de la CDT pour protester contre sa venue et celle d’une délégation de la Knesset.

    Pour eux, il s’agit d’une « normalisation » déguisée des relations avec Israel alors que d’autres évoquent une « dangereuse infiltration » de cet ancien ministre d’origine marocaine. Né en 1952 à Bejaâd, il avait émigré vers Israel avant de devenir ministre de la Défense en 2006.

    La même année, trois avocats marocains avaient déposé une plainte contre lui , pour "crimes de guerre" au Liban, assurant que leur plainte est ""recevable"" étant donné que le responsable israélien est d’origine marocaine.

    La présence de personnalités israéliennes au Maroc fait toujours polémique. Le mois dernier, BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) s’était insurgé contre la présence de l’artiste Noam Vazana au Fesival Tanjazz de Tanger.

  • L’élite dirigeante britannique célèbre la baisse de l’espérance de #vie comme une aubaine pour les déficits des fonds de pension
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/mai2017/besp-m15.shtml

    L’article du FT intitulé « Le changement dans l’espérance de vie promet une baisse du déficit de retraites de 310 milliards de livres » a noté que les changements récents dans les taux de #mortalité présentaient une réduction de près de quatre mois de l’espérance de vie projetée dès 65 ans d’un homme et celle d’une femme âgée de 65 ans de près de six mois, par rapport aux estimations réalisées en 2015. Fait significatif, le FT a qualifié cette forte réduction de l’espérance de vie des personnes âgées d’un « ralentissement de l’amélioration de l’espérance de vie ».

    Selon de nouvelles estimations de PwC, les consultants financiers mondiaux, cette forte réduction de l’espérance de vie aurait un impact positif sur la santé financière des 5800 entreprises britanniques qui parrainent des régimes de #retraite « à prestations déterminées » , réduisant ainsi de 310 milliards de livres le total du déficit de financement de 530 milliards de livres. PwC a estimé que le passif total pour tous les régimes de retraite professionnelle, qui couvrent environ la moitié de la population active, est d’environ 2000 milliards de livres.

    En d’autres termes, les sociétés du FTSE 100 qui doivent entreprendre cette année leur processus d’évaluation triennal pour leurs régimes de retraite, y compris GlaxoSmithKline, BT Group, Lloyds Banking Group, Tesco et BAE Systems, peuvent réviser leurs obligations de retraite à la baisse et économiser de l’argent.

    Martin McKee, professeur de santé publique européenne à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, et le coauteur de plusieurs articles récents sur l’augmentation des taux de mortalité chez les personnes âgées, a déclaré : « les réductions de la protection sociale et la difficulté d’accéder aux soins de santé pour les personnes âgées » étaient l’explication la plus probable pour la baisse de l’espérance de vie.

    Mais il a ajouté : « L’autre possibilité que nous devons examiner c’est qu’il s’agissait de personnes qui se trouvaient au milieu de leur âge de travail, en particulier dans le nord de l’Angleterre, au début des années 1980, quand il y a eu une #désindustrialisation à grande échelle, quand leur #santé aurait été désavantagée par la perte d’emploi et les dislocations qui ont eu lieu à ce moment-là. »

  • La #santé et le #bien-être des #jeunes en Europe - Délinquance, justice et autres questions de société
    http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2016/03/21/La-sante-et-le-bien-etre-des-jeunes-en-Europe

    Jeunes_branches.jpgLa nouvelle édition du rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé sur la santé et le bien-être des jeunes en Europe vient de paraître. Depuis trente ans, l’étude « WHO Health Behaviour in School-aged Children » (HBSC) est un outil éclairant l’élaboration des politiques de santé. Cette nouvelle édition se base sur une enquête réalisée auprès de plus de 200 000 jeunes issus de 42 pays. Elle révèle notamment que le nombre de jeunes de 15 ans ayant fumé leur première cigarette avant 13 ans a significativement baissé. De même, elle indique une diminution de la consommation d’alcool. Cette édition révèle les inégalités de genre et de niveau socio-économique qui affectent la santé et le bien-être des jeunes. Les jeunes filles ont rapporté une santé mentale moins favorable que les garçons. Elles sont plus nombreuses à penser qu’elles ont des problèmes de poids, bien que les données montrent que les garçons sont plus touchés par le surpoids et l’obésité. La majorité des jeunes déclarent avoir de bonnes relations avec leurs parents, mais la communication et le soutien diminuent avec l’âge, notamment chez les filles.

    http://www.euro.who.int/en/health-topics/Life-stages/child-and-adolescent-health/health-behaviour-in-school-aged-children-hbsc

  • Géopolitique de l’éradication de la poliomyélite. L. GUIMIER - Transversaux

    http://www.diploweb.com/Geopolitique-de-la-sante.html

    Les exemples du Pakistan et du Nigéria révèlent à quel point l’acte vaccinal cristallise des représentations pétries de rumeurs mais aussi influencées par des antécédents factuels. En raison de l’impact de ces résistances sociales, et plus encore dans des conditions sanitaires fragilisées par des conflits, la compréhension de ces comportements doit se faire à la lumière du contexte géopolitique dans lequel ils agissent. Article illustré d’une carte (sous deux formats) et d’un graphique.

    L’ERADICATION officielle de la variole le 8 mai 1980 est le fruit d’une mobilisation internationale alors inédite. Parvenir à bout de ce fléau a nécessité la conjugaison d’une stratégie de vaccination massive et d’une surveillance-endiguement des cas orchestrée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et les Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta (CDC). Forts de cette réussite, les acteurs transnationaux de la santé se préoccupent alors d’une autre maladie à prévention vaccinale pandémique : la poliomyélite.

    #santé #nigeria #géopolitique #pakistan #polio

  • LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ANTHROPIQUE, UN MENSONGE QUI ARRANGE
    Antoine, janvier 2016

    La COP21 qui s’est tenue à Paris en décembre 2015, pour accoucher d’une broutille, a remis la question du climat sur le devant de la scène politico-médiatique et m’a donné envie de faire le point sur ce sujet controversé. Le dernier « résumé pour les décideurs » de 2014 publié par le GIEC, agence de l’ONU, a servi de base de travail lors de cette grande foire internationale.
    L’ONU (Organisation des Nations unies) est une organisation internationale censée apporter la paix dans le monde. Elle comprend de nombreuses agences qui sont malheureusement au service des multinationales et des élites politiques, et pas au service des peuples.
    L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) par exemple, suite à un accord de 1959, n’a pas le droit de s’exprimer, ni d’agir en faveur des populations contaminées par la radioactivité sans l’aval de l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique)
    L’AIEA est un autre exemple de structure de l’ONU peu indépendante, à la fois gendarme (très gentil) et complice de la prolifération nucléaire dans le monde. Fukushima en est une illustration magistrale : depuis le 11 mars 2011, début de ce terrible accident nucléaire, l’AIEA s’emploie à minimiser la gravité de la catastrophe pour ne pas nuire au développement de l’énergie nucléaire dans le monde.
    Je pense aussi à la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) qui prend comme alibi la faim dans le monde (qu’elle a peu combattu) pour promouvoir le développement des OGM.
    Mais revenons au GIEC, l’agence de l’ONU la plus médiatisée ces dernières années. Il y a en effet un enjeu financier colossal autour des choix énergétiques, et bien sûr un lobbying effroyable.

    LA CRÉATION DU GIEC

    Le GIEC fut créé en 1988 à la demande du G7 (G20 aujourd’hui) sous la pression de Ronald Reagan et Margaret Thatcher. 
    Dans les années 1970 Thatcher, premier ministre, était en difficulté à cause des mineurs britanniques qui menaient de fortes grèves générant coupures d’électricité. Elle n’avait pas confiance dans les compagnies pétrolières ; sa préférence était l’énergie nucléaire.
    En 1979, à Genève, se tient la première Conférence mondiale sur le climat. Alors que la crainte dans ces années là était celle d’un refroidissement planétaire, est déclaré que le dioxyde de carbone(CO2) émis par les activités humaines pourrait réchauffer la planète et avoir de graves conséquences.
Très opportuniste, Margaret Thatcher s’empare de cette pensée nouvelle pour faire la promotion de l’énergie nucléaire. La France déjà très engagée dans le nucléaire, sous la présidence de François Mitterrand, avec Jacques Delors président de la Commission européenne et représentant la France lors des grands sommets internationaux, appuie cette ligne politique.
    Et le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) va naître en novembre 1988 et tout faire pour prouver la véracité de ce réchauffement climatique anthropique. Le lobby nucléaire y est dès le départ très présent.
Il est amusant de constater que le GIEC s’est renommé « Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat » dans les traductions suivantes. L’appellation anglophone IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) ne contient pas ce mot. Le GIEC est un « Groupe Intergouvernemental » c’est à dire avant tout une structure soumise aux forces politiques.

    UN MENSONGE QUI ARRANGE

    Depuis sa création le GIEC publie tous les six ans environ un épais rapport de plusieurs milliers de pages, ainsi qu’un « résumé pour les décideurs » de 20 à 40 pages servant de base aux négociations climatiques internationales. Le cinquième et dernier rapport date de 2014. Au fil des ans, ces résumés sont devenus de plus en plus illisibles.
    Les trois premiers rapports du GIEC restaient prudents. En 1995, le GIEC concluait en disant qu’aucune des études n’avait apporté la preuve que le changement climatique puisse être attribué aux gaz à effet de serre. En 2001, le GIEC soulignait qu’en matière de modélisation du climat, ils étaient face à un « système chaotique couplé et non linéaire » et que les prédictions à long terme s’avéraient impossibles.
    Mais dès le 4 ème rapport (AR4), fin 2007, sans aucune donnée nouvelle, le GIEC affirme que la réalité et l’ampleur du réchauffement climatique sont « sans équivoque ». L’effet de serre du CO2 serait la cause d’un réchauffement pouvant atteindre 6,4° en 2100 si rien n’était fait ; cela provoquerait aridité, désertification, catastrophes climatiques et montée des océans. Des prédictions avec un écart allant de 0,2° à 6,4° ! Une marge d’incertitude invalidant leurs conclusions.
    AR4 affirmait entre autres que les glaciers de l’Himalaya pourraient disparaître en 2035 voire avant. Le GIEC dût démentir en 2010 suite aux protestations des scientifiques. Des études ont confirmé qu’il n’y avait aucun recul inquiétant des glaciers en Himalaya et plusieurs scientifiques et ex-experts du GIEC démissionnèrent pour exprimer leurs désaccords quant aux méthodes de travail et ses conclusions.
    En tant que vice-président dans l’administration Clinton, Al Gore aida à promouvoir le protocole de Kyoto en 1997, traité international visant à réduire les émissions de CO2.
    En 2006, dans son film « une vérité qui dérange », Al Gore se met en scène pour expliquer la future catastrophe planétaire liée aux activités humaines. Ce film quasi hollywoodien très médiatisé, avec ses images d’apocalypse et sa courbe impressionnante « en crosse de hockey » pour illustrer le réchauffement depuis la période industrielle, eut un retentissement international.
    Mais cette courbe était fausse ! (et ce n’était pas la seule erreur). Elle avait été sciemment falsifiée. Ce mensonge scandaleux à des fins idéologiques aurait dû entraîner la dissolution du GIEC. Mais non, le GIEC admit son « erreur », la courbe disparut du rapport suivant et le film reçut 5 prix, 2 nominations et le prix Nobel de la paix fut attribué en 2007 au GIEC et à Al Gore !!
    Puis il y eut en 2009, peu avant le sommet de Copenhague, la « Climategate », autre affaire très grave. Des hackers avaient diffusé plus de 5000 e-mails de hauts membres du GIEC. Dans ces échanges apparaissaient clairement les manipulations des données scientifiques pour les faire coller à leur théorie réchauffiste, ainsi que des rapports de scientifiques censurés « comme non conforme » à la version officielle du GIEC. On y vit aussi leurs méthodes d’intimidation contre ces scientifiques « dissidents ».
    Le président du GIEC, Rajendra Pachauri, faisant l’objet d’une plainte pour harcèlement sexuel, dût démissionner le 24 Février 2015. Ce n’était pas le seul scandale le concernant ; il était également visé par des accusations de conflits d’intérêts et d’enrichissement personnel.
    Dans le 5ème et dernier rapport (2014), sans nouvelles données scientifiques, le GIEC devient plus affirmatif encore : le réchauffement du système climatique est dû aux activités humaines (probabilité de plus de 95 %) et il faut mettre fin à l’utilisation des énergies fossiles, principales responsables.

    QU’EN EST-IL DE CE SOI-DISANT RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ANTHROPIQUE ?

    Tout d’abord, il est bon de rappeler que le climat de la Terre n’a jamais été constant et a sans cesse changé. De plus la climatologie est une science récente qui ne s’est développée qu’après la seconde guerre mondiale.
    L’atmosphère de la Terre se compose d’une multitude de gaz dont une petite partie sont des gaz à effet de serre. Le principal gaz à effet de serre est la vapeur d’eau (H20). Heureusement qu’elle est là sinon il y aurait sur Terre 30°C de moins, soit une température moyenne de -18°C.
    Le C02 est un gaz à effet de serre assez mineur ; c’est le seul qui augmente de façon significative. Depuis 20 ans, son augmentation semble se limiter d’elle-même dans une période pourtant fortement émettrice.
    Pourquoi le CO2 a t-il augmenté ? la raison principale semble avoir peu de lien avec les activités humaines, mais venir surtout des cycles solaires ; le soleil ayant connu une période d’activité intense depuis 1950, cause non prise en compte par le GIEC.
    La hausse des températures, du niveau des océans et le recul des glaciers seraient liés à la lente récupération de la Terre depuis 1715, fin du dernier « petit âge glaciaire ». Cette alternance entre petits âges glaciaires et périodes plus chaudes a pu être observée dans l’histoire de la Terre grâce à l’analyse des carottes glaciaires sur une période de 600 000 ans.
    Le CO2 suit les changements de températures. Il est une conséquence et non une cause. Quand il fait froid, les océans absorbent plus de CO2, et quand il fait chaud, c’est l’inverse, ils en rejettent davantage. Le taux de CO2 d’origine anthropique dans l’atmosphère serait d’environ 5 %.
    Les océans représentent la majeure partie de la surface du globe et constituent un immense réservoir de CO2 contenant 60 fois sa quantité dans l’atmosphère. 
Depuis 2003, 3000 balises Argo sont installées sur tous les océans du globe et leurs données sont transmises par satellite. Ces capteurs ne constatent aucune évolution significative de la température des océans depuis leur mise en place. 
Depuis le début du XXIème siècle, les instituts spécialisés parlent de « pause », le GIEC emploie le mot « hiatus ». Le taux de réchauffement durant la période 1970-1998 était d’environ 0,17°C par décennie, alors que durant 1998-2012, ce taux est passé à environ 0,04°C par décennie (chiffres du MET Office, un des 3 plus importants centres de météorologie mondiale, utilisés par le GIEC).
    Des records de température sont toujours observés, ce qui n’est pas en contradiction avec l’ambiance de fond qui, elle, est quasi stationnaire.
Il y a aussi le phénomène El Nino qui est à l’origine de phénomènes météo exceptionnels perturbant le climat planétaire. Il est particulièrement puissant en 2015-début 2016. Son influence reste faible en Europe.

    DES PRÉDICTIONS PEU SCIENTIFIQUES

    Les mesures récentes, en particulier celles provenant des satellites et des balises Argo, sont trop éloignées des projections du GIEC pour valider leur théorie. De plus leurs modélisations ne concordent pas avec les cycles du passé. Comment pourraient-ils faire des prédictions justes pour l’avenir !?
    Un rapport très complet datant de 2009, signé par 37 spécialistes internationaux concluait par : les causes anthropiques du changement climatique restent marginales devant les causes naturelles.
    Le soleil sortirait d’un cycle d’environ 60 ans d’activité intense et la tendance pourrait s’inverser et amener alors un refroidissement jusqu’en 2030.
    De nombreux facteurs ont une influence sur le climat : les cycles solaires, le rayonnement cosmique (c’est à dire les particules chargées d’énergie qui pénètrent dans l’atmosphère terrestre), la formation des nuages, la dynamique des océans, le volcanisme et d’autres encore.
Les phénomènes météorologiques sont de nature chaotique et d’une prédiction aléatoire. La prévision climatique est complexe. Personne n’est en mesure de savoir vers quoi évoluera le climat d’ici la fin du XXIème siècle.
    Malgré ce catastrophisme autour du réchauffement climatique, la banquise antarctique s’étend depuis 30 ans, les glaces arctiques ré-augmentent depuis 2013, les glaciers himalayens restent stables et les ours polaires ont l’air de bien se porter. Mais de tout ça, les médias ne parlent pas.
Et puis, si même il devait y avoir un réchauffement climatique, il faudrait une étude scientifique sérieuse pour savoir si cela représenterait vraiment une catastrophe.
    L’être humain et l’animal ne peuvent vivre sans oxygène comme les plantes ne peuvent se passer de CO2. Le CO2 est couramment utilisé dans les serres pour accroître le rendement des cultures. Aujourd’hui, le pourcentage de CO2 dans l’atmosphère est de 0,04%. Un humain peut vivre dans une atmosphère contenant jusqu’à 5% de CO2. A ne pas confondre avec le monoxyde de carbone (CO), gaz toxique qui résulte de la combustion incomplète du bois, charbon, pétrole, gaz, etc...

    QUE PENSER DE TOUT ÇA ?

    Tout d’abord, les différentes affaires, erreurs et mensonges montrent qu’il n’y a aucune rigueur scientifique dans les travaux du GIEC, une structure pourtant censée synthétiser les travaux de qualité de nombreux scientifiques.
Nous subissons une effroyable propagande idéologique. Il est d’ailleurs politiquement très incorrect de contester leurs thèses et tout est fait pour discréditer les contradicteurs en les raillant ou en censurant leur travail. D’où les départs de scientifiques du GIEC ( ou leur prises de position contredisant la doxa réchauffiste, comme Judith Curry, une des climatologues les plus emblématiques )
    Et surtout, il apparaît clairement qu’il y a de graves problèmes bien plus urgents à se préoccuper que cet éventuel réchauffement climatique futur.
    Le matraquage permanent des médias autour de ce « global warming » anthropique sert à tout justifier : une inondation inédite, une tornade comme jamais auparavant, des sécheresses dévastatrices de plus en sévères, des ouragans plus puissants que jamais, et même des truffes en baisse et des chenilles processionnaires en plus ! Diantre, vivrions nous les débuts de l’apocalypse ! Tout est pain béni pour servir ce dogme. 
    Face au GIEC, certains « climato-sceptiques » ont des intérêts politiques et financiers aussi peu louables. L’enjeu climatique oppose l’industrie pétrolière et l’industrie nucléaire. S’y ajoute le récent enjeu des énergies renouvelables, et les affrontements entre multinationales sont impitoyables. Cette fixation sur le CO2 est aussi un moyen de tenir à distance l’émergence économique des nouvelles puissances.
    Le GIEC tente de donner à l’industrie nucléaire une dernière chance. Concernant la France, il est peu probable qu’elle soit économiquement en mesure d’investir les sommes énormes qu’elle a dépensé depuis les années 1970 pour renouveler son parc nucléaire vieillissant. D’autant plus qu’il n’y a rien de nouveau depuis longtemps sur le plan technologique. Les EPR sont très coûteux, d’une technologie ancienne, dangereuse et pas au point.
    Quant au projet expérimental ITER à Cadarache sur la fusion nucléaire, il ne verra probablement jamais le jour. C’est un projet pharaonique des années 80, complètement obsolète, au coût faramineux encore inconnu, qu’ils n’arriveront pas même à construire. Une majorité de scientifiques n’y croit pas. (Je reviendrai prochainement sur ITER)
    Le nucléaire produit aujourd’hui à peine plus de 10% de l’électricité mondiale et ne représente que 1,8% de la consommation mondiale d’énergie. Malgré l’alibi d’être une « énergie décarbonée » pouvant lutter contre le réchauffement climatique, un nouvel essor de l’énergie nucléaire semble peu probable. La France se trouve donc dans une impasse avec des centrales dangereuses et vieillissantes qui fournissent 77 % de son énergie électrique.
    Mais une nouvelle économie repeinte en vert se porte bien et mise sur de juteux profits futurs grâce aux thèses du GIEC. Les cabinets et consultants sur « l’empreinte carbone » prospèrent. La vente des voitures électriques espère décoller.
    De nombreuses institutions environnementalistes (WWF, Réseau Action Climat, Greenpeace, Réseau Sortir du nucléaire,…) se sont bien sûr ralliées au discours dominant et à cette croisade, rejoignant ainsi pronucléaires et autres lobbies malpropres, et détournant les militants écologistes des vrais combats à mener. WWF et Greenpeace ont été associés au GIEC dès sa création.
    Le matraquage autour de ce réchauffement idéologique a réussi à formater la pensée de nombreux militants qui sont devenus les relais zélés de cette propagande. Les personnes contestant ce dogme ont vite droit à des insultes et se voient même traiter de révisionnistes !

    DE VRAIES CATASTROPHES SONT DEVANT NOS YEUX

    Le danger de la science comme de la religion est de faire d’une théorie une grille de lecture unique et imposée. Les croyances ne devraient pas avoir leur place dans une étude scientifique.
    Cette propagande sur une catastrophe climatique à venir permet de laisser dans l’ombre les catastrophes mondiales bien réelles, catastrophes à la fois humaines et environnementales : les guerres et la faim dans le monde, la pollution de l’air, des sols, des mers et des rivières (par des composants chimiques plus problématiques que le CO2), l’appauvrissement de la biodiversité, les déchets nucléaires...
    Impossible de passer sous silence la terrible catastrophe nucléaire en cours à Fukushima. Matsuhei Murata, ancien ambassadeur du Japon en Suisse, parlait, il y a quelques jours, d’un accident encore jamais vécu par l’humanité et toujours pas maîtrisé. Les cœurs fondus des réacteurs restent inaccessibles à cause de leur niveau de radiation, détruisant même les robots envoyés. De grandes quantités de radionucléides mortels sont rejetés sans cesse dans la mer et dans l’atmosphère, et ont atteint l’ouest des États-Unis. Aucune perspective de solution à ce jour. M.Murata souhaite que le Japon se retire de l’accueil des jeux Olympiques de 2020 pour consacrer tous les efforts à la crise de Fukushima.

    FERA-T-IL BEAU DEMAIN ?

    La COP21, à Paris en décembre 2015, a coûté plus de 180 millions d’€ et s’est terminée par un accord international, qualifié d’historique, ratifié par 195 États : stabiliser le réchauffement climatique dû aux activités humaines bien en dessous de 2°C d’ici à 2100 (sans aucun engagement chiffré des États).
Quel gaspillage d’argent public et quel égarement !
    L’Homme ne commande quasiment rien du climat de la Terre. Ce sont là des forces naturelles bien plus puissantes qui sont à l’œuvre. Qu’en sera t-il du climat et de la température de la fin du siècle ? Fera t-il plus chaud ou plus froid ? Nous l’ignorons !
    Le GIEC devrait être dissous. Rester aussi influent sur la scène internationale après une telle accumulation de mensonges, d’erreurs et de manipulations, montre la puissance des lobbies et forces politiques qui sont derrière cette structure.
    Si l’ONU et ses agences se démenaient autant pour le bienfait de l’humanité qu’elles le font pour le monde des affaires, nous pourrions être confiants dans l’avenir.
    Les multinationales ont pris le pouvoir et mènent le monde. Les dirigeants ne sont que des marionnettes pour les servir et nous endormir. Ils se plient aux impératifs du monde économique et délaissent les vrais problèmes de notre siècle.
    Il est urgent de remettre en cause nos sociétés occidentales, qui tirent le monde vers le pire, et de revoir radicalement leur fonctionnement (production, consommation, distribution)
    Parler du temps permet souvent de ne pas aborder les choses essentielles !
    --
    INFORMATION

    Ce billet ne reflète en aucune manière une éventuelle position de la coordination anti-nucléaire du Sud-Est, mais son contenu est très largement partagé par ses participants, même s’il n’est pas unanime. La CANSE n’a d’autre "doctrine" que le contenu de sa charte, à savoir l’arrêt immédiat du nucléaire. Il est bien sûr du devoir de tous de manifester critiques, interrogations ou doutes quant au contenu des billets.
http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2016/01/07/un-mensonge-qui-arrange

    PRINCIPALES SOURCES

    GIEC (rapports graphiques,résumé) https://www.ipcc.ch/report/ar5/syr/index_fr.shtml
    Rapport complet : http://www.climatechange2013.org/images/report/WG1AR5_ALL_FINAL.pdf ( 374 Mo-1552 pages)
concernant le hiatus, voir TS.3 page 61/62/63 : http://www.climatechange2013.org/images/report/WG1AR5_TS_FINAL.pdf
    Les 3 pages extraites de ce rapport : Hiatus dans le rapport du GIEC
    "L’innocence du carbone, l’effet de serre remis en question" de François Gervais (2013)
    "Climat et capitalisme vert" de Philippe Pelletier (2015)
    "Le réchauffement de la planète : une escroquerie" (documentaire chaîne planet 2013) : https://www.youtube.com/watch?v=zBLTDscToOo


    http://www.wikistrike.com/article-climategate-hackers-sceptiques-rapports-du-giec-comment-ca-march
    L’effet de serre remis en question (2015) Conférence-débat avec François Gervais : https://www.youtube.com/watch?v=6XDdfCLY3TI

    Les indicateurs du climat :
    Antarctique : http://www.nasa.gov/content/goddard/antarctic-sea-ice-reaches-new-record-maximum
    Arctique : https://sites.google.com/site/arctischepinguin/home/piomas
    Himalaya : http://www.nasa.gov/content/goddard/antarctic-sea-ice-reaches-new-record-maximum
    --

    DU DOGME DES PROPHÈTES

    Occuper le temps à parler des prédictions hypothétiques du temps qu’il va faire occulte l’intoxication générale de la nature et de notre mental qui ont lieu ici et maintenant.
    Ce que les prédicateurs du réchauffement climatique omettent en dit plus long sur leurs intentions que ce qu’ils affirment. Derrières les supposées conséquences catastrophiques du dioxyde de carbone se dissimule la réelle toxicité du monoxyde de carbone. C’est l’omission qui crée l’illusion.
    L’urgence climatique, comme État d’urgence permanent, est une croyance dogmatique, un enfumage médiatique qui empoisonne notre survie et masque l’urgence écologique et sociale de nos conditions d’existence.

    Lukas Stella

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    CATASTROPHISME ET SOUMISSION DURABLE

    "En achevant de saper toutes les bases matérielles sur lesquelles elle reposait, la société industrielle crée des conditions d’insécurité, de précarité de tout, telles que seul un surcroît d’organisation, c’est-à-dire d’asservissement à la machine sociale, peut encore faire passer cet agrégat de terrifiantes incertitudes pour un monde viable."
    "Le catastrophisme exprime bien sûr avant tout les peurs et les tristes espoirs de tous ceux qui attendent leur salut d’une sécurisation par le renforcement des contraintes."

    René Riesel, Jaime Semprun, Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, 2008

  • LINSELLES SANS SEL SANS OVERDOSE

    A Linselles : Trop de sel, trop de poivre dans les menus, c’est trop de danger pour la santé des habitants !

    Supprimer totalement le sel et le poivre de l’alimentation des linsellois en laissant chacun décider librement sera-t-il au programme en 2016 ?

    Chère voisine, cher voisin,

    À Linselles, le comité de santé de la ville a décidé d’obliger les restaurants qui servent des menus avec beaucoup de sel à le signaler, par l’icône d’une salière sur fond noir. Une première dans la Vallée de la Lys pour renforcer l’information des consommateurs. La mesure, votée par le comité de santé public de la ville, à l’image de celle mise en oeuvre à New-York, concerne uniquement les établissements fournissant alimentation et repas aux citoyens. Elle sera passible d’une amende dès le 1er janvier 2016.

    Chez Dupont Restauration les professionnels « à l’écoute, disponibles et proches du terrain » sauront-ils fabriquer dès aujourd’hui des repas sans sel ?

    Sous l’impulsion de Jacques Remory, maire depuis 1989, Linselles s’est positionnée aux avant-postes de la lutte contre la malbouffe. En 2006, la ville aurait banni les acides gras-trans dans les repas fournis aux scolaires et personnes âgées. Ces acides ajoutés pour faire durer la conservation plus longtemps sont connus pour augmenter le "mauvais" cholestérol (LDL) et baisser le "bon" cholestérol (HDL). En juin, l’autorité française de sûreté alimentaire et pharmaceutique a invité l’industrie alimentaire à cesser de les utiliser.

    Linselles : Abondance et overdose de sel dans les repas

    Monsieur le secrétaire général de la ville de Linselles avait déjà été alerté le 20 novembre 2012 concernant le contenu très surprenant des repas fournis aux personnes âgées de Linselles :
    "Serais-ce l’insipidité des aliments choisis et leur faible qualité gustative qui oblige les cuisiniers à remplacer les ridicules taux de vitamines par une sur-abondance de sel ? Ou bien les stocks hivernaux de salage des rues auraient-ils été recyclés en cuisine ? Les personnes agées qui ne doivent pas consommer de sel, sont obligées de le faire quand même, contre les indications de leur médecin. A Linselles, les recommandations de l’Afssa
    (L’Association Française pour la Sécurité Sanitaire des Aliments) et de l’Inserm sont comprises à l’envers. Dois-t-on interpréter cela comme une volonté d’augmenter la mortalité cardiovasculaire à Linselles ?"



    En 2016, Linselles sera-t-elle la première ville du pays à contraindre les restaurants et fournisseurs de repas à afficher le nombre de calories de chaque menu ?


    L’excès nuit en tout, et le sel ne fait pas exception à la règle.

    Cette fois, la ville a choisi un autre angle d’attaque : supprimer totalement le sel et le poivre dans l’alimentation fournie aux linsellois. Les citoyens restant libres d’en ajouter de leur propre décision.

    Chacun décide librement

    Les plats contenant au moins 0,5 gramme de sodium, plus que l’apport maximum quotidien recommandé, devront désormais être signalés sur les menus par une salière noire et blanche. Une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Lille a montré que le niveau moyen de sodium et de poivre contenu dans les aliments servis par les fournisseurs de repas aux scolaires et personnes âgées a augmenté de 23% entre 1989 et 2015. Y-a-t-il un rapport avec l’augmentation de la mortalité linselloise par ailleurs bénéfique pour la santé des sociétés de Pompes funèbres ? Est-ce un futur scandale sanitaire à Linselles ?

    Quel impact sur le consommateur ?
    "Les restaurants scolaires deviennent un endroit où il est difficile de limiter la quantité de sodium dans notre régime alimentaire" observe le Dr Marie ANGE. "La grande majorité du sodium absorbé ne vient pas du sel que nous rajoutons à table ou lorsque nous cuisinons, mais des aliments transformés et conditionnés industriellement", poursuit-elle.

    Le sel augmente le cancer de l’estomac, le risque d’ostéoporose et l’hypertension artérielle.

    Le sel est la principale source de sodium. Le sel raffiné (blanc, dépourvu de minéraux) est responsable de nombreux problèmes sanitaires. Sa consommation accrue est associée à l’hypertension et à un risque plus élevé de cardiopathies et d’accidents vasculaires cérébraux, selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Les médecins de Linselles constatent chaque jour les effets néfastes de ce trop plein de sel, de poivre et de sucre dans l’alimentation des linsellois.

    Consommer moins salé, moins poivré, moins gras

    Le sel, indispensable à la vie, devient néfaste pour la santé s’il est consommé en excès. Il favorise d’abord la rétention d’eau, augmente le syndrome métabolique et le risque d’ostéoporose puisqu’il entraîne des fuites de calcium et aurait des effets sur les hormones. Le chlorure de sodium est la principale source de sodium alimentaire. D’autres formes se trouvent dans les aliments en additifs (glutamate monosodique, benzoate de sodium, nitrite de sodium, pyrophosphate disodique, etc). Le bicarbonate de sodium et le citrate de sodium composent de nombreux médicaments de types antiacides.

    Le sodium contribue à faire augmenter la tension artérielle chez certaines personnes.

    Le sel favorise l’hypertension artérielle (HTA). Comme il est difficile de déterminer qui y est sensible et qui ne l’est pas, la plupart des gens devraient consommer du sodium avec modération. En effet, une alimentation trop riche en sodium (plus de 2,4 g par jour) peut augmenter la pression artérielle, même chez ceux qui ne souffrent pas d’hypertension, en plus d’augmenter les risques de maladies cardiovasculaires, de maladies des reins et d’ostéoporose chez certaines personnes. Concrètement, la tonicité du muscle artériel varie selon le taux de sodium dans les cellules. Or l’HTA (hypertension artérielle) est un facteur d’accident vasculaire cérébral (AVC) et surtout de maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité en France. L’excès de sel est également reconnu pour favoriser le cancer de l’estomac, et trop de sel augmente le risque d’ostéoporose.

    Nous sommes "le sel de la terre" , pas la peine d’en ajouter !

    Alain Scheimann, endocrinologue, diabétologue et nutritionniste, le confirme : « Le sel est associé à l’augmentation de risque d’avoir une hypertension artérielle. Il est présent partout dans les aliments industriels (gâteaux, fromages, charcuterie), il n’est donc pas utile de rajouter du sel dans les aliments, même si le sel de cuisine en France est enrichi en iode ou en fluor ». Les individus souffrant d’hypertension, de diabète ou de maladie rénale chronique ainsi que les personnes âgées sont plus susceptibles que le reste de la population de voir leur tension artérielle augmentée à la suite d’un apport élevé en sodium car ils ont une sensibilité au sel plus élevée.
    Et contrairement aux idées reçues, les seniors ne sont pas les seuls concernés. Si certaines populations sont plus sensibles au sel, à savoir les plus de 40 ans, les hypertendus et les personnes de couleur noire, tout le monde est concerné. Chaque année, en France, 130 000 nouveaux patients sont touchés par les AVC dont 25 % ont moins de 65 ans, sachant que l’hypertension est un facteur de risque important dans la survenue de ces accidents.

    Diminuer les accidents cardio-vasculaires en réduisant le sel est possible !

    Car aujourd’hui comme le souligne le Dr Bruckert, "la réduction des accidents coronaires est due pour moitié aux progrès de la cardiologie et pour moitié à l’amélioration de deux facteurs de risque : l’hypertension artérielle et le cholestérol. Un chiffre clé : en diminuant de 3 g par jour l’apport en sel, entre 5 800 et 9 200 infarctus du myocarde sont évités aux Etats-Unis !"
    Mais le sel marin non raffiné (gris), consommé à dose raisonnable, est indispensable à notre équilibre. Ainsi, un régime carencé en sel peut déséquilibrer notre métabolisme (notamment provoquer des œdèmes, des troubles cardio-vasculaires et rénaux). Pourvu de chlorure de sodium, de magnésium et riche en oligo-éléments, lorsqu’il est bien utilisé, le sel est un véritable allié de notre quotidien. Une alimentation trop faible en sodium (moins de 500 mg par jour) ou des pertes considérables de sodium (par la transpiration, l’excrétion augmentée de sodium dans l’urine ou en présence de vomissements importants) peuvent causer la nausée, la déshydratation, des crampes musculaires et des vertiges.


    Tout le monde est concerné.


    Sources de ce docu-fiction santé :

    1 - Enquête INCA 2, 2006/2007, Afssa 2007.
    2 - Pr Michel Krempf du service nutrition et endocrinologie, CHU Nantes
    3 - Pr Eric Bruckert du service Métabolisme et prévention cardiovasculaire, CHU Pitié-Salpêtrière**. Respectivement président et vice président du SALT.
    4 - " Sodium Intake Among Adults, United States, 2005-2006", Morbidity and mortality weekly report, Juin 2010
    5 - Heart.org
    6 - http://www.statcan.gc.ca/pub/82-003-x/2006004/article/sodium/4148995-fra.htm
    7 - http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/PalmaresNutriment/Fiche.aspx?doc=sodium_nu
    8 - http://www.e-sante.fr/overdose-sel-dans-alimentation/actualite/1399
    9 - http://ville-linselles.com


    #sel, #Linselles, #vallée_de_la_Lys, #régime, #repas,

  • COP21
    L’INTERDICTION DE MANIFESTATIONS EST UN ABUS DE POUVOIR

    23 nov. 2015

    Naomi Klein, journaliste canadienne, auteure, cinéaste et militante altermondialiste considère l’interdiction de manifester pendant la conférence Climat comme un révélateur des injustices politiques actuelles. « Encore une fois, un pays occidental riche place la sécurité des élites devant les intérêts de ceux qui se battent pour leur survie. Encore une fois, le message est : notre sécurité n’est pas négociable, la vôtre ne compte pas. »

    Naomi Klein, journaliste canadienne, auteure, cinéaste et militante altermondialiste considère l’interdiction de manifester pendant la conférence Climat comme un révélateur des injustices politiques actuelles. « Encore une fois, un pays occidental riche place la sécurité des élites devant les intérêts de ceux qui se battent pour leur survie. Encore une fois, le message est : notre sécurité n’est pas négociable, la vôtre ne compte pas. »
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    Qui protège-t-on, quand on cherche à assurer la sécurité par tous les moyens nécessaires ? Et qui est sacrifié, alors que l’on pourrait faire beaucoup mieux ? Ces questions sont au coeur de la crise climatique. Les réponses sont la raison pour laquelle les sommets du Climat finissent si souvent dans l’acrimonie.

    La décision du gouvernement français d’interdire les manifestations, marches et autres « activités en extérieur » pendant le sommet du Climat est perturbante à plusieurs niveaux. Ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’elle reflète l’injustice fondamentale de la crise climatique elle-même, et cette question centrale : qui sont les personnes dont la sécurité est considérée importante dans notre monde asymétrique ?

    La première chose à comprendre, c’est que les personnes exposées aux pires effets du dérèglement climatique ne peuvent quasiment pas se faire entendre dans le débat public occidental, quand on se demande s’il faut agir sérieusement pour empêcher un réchauffement catastrophique. Les gigantesques sommets du climat comme celui que Paris s’apprête à accueillir sont de rares exceptions. Pendant deux petites semaines, les voix de ceux qui sont touchés, en premier et le plus fort, ont un peu de place pour se faire entendre là où des décisions majeures sont prises. C’est pour cette raison que des habitants des îles du Pacifique, des chasseurs Inuits et des personnes de couleur pauvres vivant à la Nouvelle Orléans parcourent des milliers de kilomètres pour y participer. Participer à ce sommet est une précieuse occasion pour parler du dérèglement climatique du point de vue de la morale, et de mettre des visages humains sur la catastrophe en train de se produire.

    Le deuxième point important c’est que même lors de ces rares moments, les voix de ceux qui se trouvent en « première ligne » n’ont pas assez de place dans les réunions officielles, où dominent les gouvernements et les ONG les plus riches. Les voix des gens ordinaires s’expriment surtout dans les rassemblements de base qui se tiennent parallèlement au sommet, ainsi que dans les manifestations et les moments de protestation qui attirent de cette manière l’attention médiatique. Or le gouvernement français a décidé de confisquer le plus puissant de ces porte-voix, en affirmant qu’assurer la sécurité des manifestations mettrait en péril sa capacité à garantir la sécurité de la zone du sommet officiel où les dirigeants politiques vont se rencontrer.

    Certains disent que cela se justifie dans la situation de riposte contre la terreur. Mais un sommet du climat des Nations-Unies n’est pas comme une réunion du G8 ou de l’Organisation Mondiale du Commerce, où les puissants se rencontrent et ceux qui n’ont pas de pouvoir tentent de gâcher leur fête. Les évènements concomitants de la « société civile » ne sont pas un ajout ou une distraction de l’évènement principal. Elles font intégralement partie du processus. C’est pourquoi le gouvernement français n’aurait jamais dû être autorisé à décider quelle partie du sommet il annule, et quelle partie il continue d’accueillir.

    Après les épouvantables attaques du 13 novembre, il aurait plutôt dû décider s’il avait la volonté et la capacité d’accueillir tout le sommet, avec la pleine participation de la société civile, y compris dans les rues. S’il ne le pouvait pas, il aurait dû y renoncer et demander à un autre pays de le remplacer. Pourtant, le gouvernement de François Hollande a pris une série de décisions qui reflètent une échelle de valeurs et de priorités très particulières quant à qui et quoi obtient la pleine protection de sa sécurité par l’Etat. Oui aux dirigeants du monde, aux matchs de foot et aux marchés de Noël. Non aux manifestations pour le climat et aux rassemblements qui reprochent aux négociations, compte-tenu du niveau des objectifs de réduction des gaz à effet de serre, de mettre en danger la vie et les conditions de vie de millions, si ce n’est de milliards de personnes.

    Et qui sait où cela finira ? Doit-on s’attendre à ce que l’ONU révoque arbitrairement les accréditions de la moitié des participants de la société civile ? Ceux qui semblent le plus susceptible de causer de l’agitation à l’intérieur du sommet bunkerisé ? Je n’en serais pas du tout étonnée.

    Il est important de réfléchir à ce que l’annulation des manifestations et protestations signifie en réalité et au plan symbolique. Le dérèglement climatique est une crise morale car à chaque fois que les gouvernements des pays riches échouent à agir comme il le faudrait, ils envoient le message que nous, au Nord, plaçons notre confort immédiat et notre sécurité économique devant la souffrance et la survie de certains des habitants les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète.

    La décision d’interdire les espaces les plus importants où les voix des personnes affectées par le climat auraient pu s’exprimer, est l’expression dramatique de cet abus de pouvoir profondément non éthique. Encore une fois, un pays occidental riche place la sécurité des élites devant les intérêts de ceux qui se battent pour leur survie. Encore une fois, le message est : notre sécurité n’est pas négociable, la vôtre ne compte pas.

    Un dernier point : j’écris ces lignes depuis Stockholm, où je participe à une série d’événements publics sur le climat. Quand je suis arrivée, la presse s’excitait autour d’un tweet envoyé par la ministre de l’environnement, Asa Romson. Peu après la nouvelle des attentats de Paris, elle a tweeté sa colère et sa tristesse face à ces morts. Puis, qu’elle pensait que c’était une mauvaise nouvelle pour le sommet du climat, une pensée qui a traversé l’esprit de tous ceux que je connais, et qui ont un rapport avec le sommet du climat. Pourtant, elle a été jetée au pilori à cause de son insensibilité supposée : comment pouvait-elle penser au dérèglement climatique alors que venait de se produire un tel carnage ?

    Cette réaction est révélatrice de l’idée que le changement climatique est une question mineure, une cause sans véritables victimes, un événement futile. En particulier quand les problèmes sérieux de la guerre et du terrorisme sont au centre de l’attention. Cela m’a fait penser à ce que l’auteure Rebecca Solnit a écrit récemment : « le dérèglement climatique est une violence ».

    C’est une violence. Une partie de cette violence est infiniment lente : la montée du niveau des mers qui efface peu à peu des nations, les sécheresses qui tuent des milliers de personnes. Cette violence est aussi terriblement rapide : les tempêtes qui portent les noms de Katrina et Haiyan emportent des milliers de vies en un seul instant ravageur. Quand les gouvernements et les grandes entreprises échouent en conscience à agir pour empêcher la catastrophe du réchauffement, c’est un acte de violence. C’est une violence si grande, si mondiale, et infligée à tant de périodes temporelles à la fois (cultures anciennes, vies présentes, futur potentiel) qu’il n’existe pas encore de mot capable de décrire toute cette monstruosité. Faire preuve de violence pour réduire au silence ceux qui sont le plus vulnérables à la violence climatique est une violence de plus.

    Pour expliquer pourquoi les matchs de foot se tiendraient comme prévu, le ministre français des Sports a déclaré : « la vie doit continuer ». Oui, c’est vrai. C’est la raison pour laquelle j’ai rejoint le mouvement pour la justice climatique. Parce que quand les gouvernements et les grandes entreprises échouent à prendre en compte toutes les vies sur Terre, ils doivent être contestés.

  • Naomi Klein - #COP21 : l’interdiction des manifestations est un abus de pouvoir | Édition | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/231115/cop21-l-interdiction-des-manifestations-est-un-abus-de-pouvoir

    Le deuxième point important c’est que même lors de ces rares moments, les voix de ceux qui se trouvent en « première ligne » n’ont pas assez de place dans les réunions officielles, où dominent les gouvernements et les ONG les plus riches. Les voix des gens ordinaires s’expriment surtout dans les rassemblements de base qui se tiennent parallèlement au sommet, ainsi que dans les manifestations et les moments de protestation qui attirent de cette manière l’attention médiatique. Or le gouvernement français a décidé de confisquer le plus puissant de ces porte-voix, en affirmant qu’assurer la sécurité des manifestations mettrait en péril sa capacité à garantir la sécurité de la zone du sommet officiel où les dirigeants politiques vont se rencontrer.

    Certains disent que cela se justifie dans la situation de riposte contre la terreur. Mais un sommet du climat des Nations-Unies n’est pas comme une réunion du G8 ou de l’Organisation Mondiale du Commerce, où les puissants se rencontrent et ceux qui n’ont pas de pouvoir tentent de gâcher leur fête. Les évènements concomitants de la « société civile » ne sont pas un ajout ou une distraction de l’évènement principal. Elles font intégralement partie du processus . C’est pourquoi le gouvernement français n’aurait jamais dû être autorisé à décider quelle partie du sommet il annule, et quelle partie il continue d’accueillir.

    En quelque sorte #censure #manifestation #état_d'urgence

  • Chaos International

    http://www.chaos-international.org

    Je découvre donc ce site qui parle de chaos géopolitique :) c’est pas mal.

    Dédié à l’analyse transnationaliste des relations internationales, ce site est destiné aussi bien aux spécialistes qu’au plus grand nombre. Fondé sur une large accessibilité et une forte réactivité, il entend diffuser et partager les savoirs sur l’international.

    On distingue aujourd’hui une demande de sens, de clés d’analyse, un besoin de repères plus fort que jamais depuis la fin de la bipolarité, l’accentuation du processus de mondialisation et l’émergence de nouveaux enjeux : climat, régulation financière, santé publique. Cependant, soulignons un phénomène étrange : à la différence des pays anglo-saxons, la France consacre peu d’études qui soient véritablement dédiées à une analyse scientifique des relations internationales. En outre, trop peu d’ouvrages se singularisent par une approche qui ne soit pas systématiquement stato-centrée et diplomatico-stratégique.

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    PAC 134 – Le redéploiement laborieux de l’OMS L’épidémie Ebola en Afrique occidentale

    22 sept, 2015

    Par Clément Paule
    Le 14 septembre 2015, les autorités sanitaires de Sierra Leone ont annoncé le décès d’une adolescente contaminée par le virus Ebola dans la province septentrionale de Bombali. Signalons que cette zone avait pourtant été épargnée par la maladie depuis six mois. Le pays espérait en effet atteindre le seuil des quarante-deux jours sans nouvelle infection – le double de la durée maximale d’incubation – signifiant la fin de la transmission. Cette résurgence n’est pas sans rappeler l’exemple du Liberia où la fièvre hémorragique est réapparue fin juin 2015, soit un mois et demi après que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a déclaré cet État « Ebola-free ». Si l’épidémie décline depuis le pic observé entre septembre et décembre 2014, la situation ne semble pas entièrement maîtrisée à l’approche de la saison des pluies alors que les financements humanitaires se tarissent…

  • Appel à l’Action : Muhammed Allan sous ventilation dans une situation médicale d’urgence ; les prisonniers palestiniens verrouillés

    Muhammed Allan est relié à un respirateur à l’Hôpital Barzilai pour maintenir sa respiration après qu’il ait perdu conscience la nuit dernière, a rapporté Ma’an News. A son 59ème jour de grève de la faim, il en est arrivé à un stade médical particulièrement grave – perdant conscience, ayant perdu le fonction respiratoire, incapable de marcher, et souffrant d’un vision troublée et d’une perte d’audition. Agissez pour exiger la libération immédiate d’Allan.

    Alors que Allan lutte pour rester en vie et obtenir sa libération – il est maintenu sans inculpation ni jugement en détention administrative – le Service des Prisons Israélien a imposé un verrouillage des prisons en maintenant les prisonniers palestiniens enfermés, en fermant les sections et en interdisant les récréations et les prières en groupe, en cherchant à étouffer les protestations et les soulèvements en réponse à la situation médicale critique d’Allan. Des soldats en armes ont été déployés sur les toits des sections de la prison de Ramon, a rapporté Issa Qaraqe, Ministre des Prisonniers de l’Autorité Palestinienne.

    L’ Hôpital Barzilai a déclaré que Allan a reçu des sels par intraveineuses ; il a eu la visite d’un docteur du Comité International de la Croix Rouge et de son avocat, Jamal al-Khatib. Les députés israéliens Osama al-Saadi et Ahmad Tibi ont rendu visite à Allan hier à l’hôpital, où l’avocat de 31 ans d’Einabous près de Naplouse est détenu. Al-Saadi a rapporté dans une conférence de presse que Allan a écrit en quatre pages ses volontés, tout en étant attaché à son lit d’hôpital par des menottes aux mains et aux pieds.

    Allan est maintenu en détention administrative depuis novembre 2014 et le renouvellement de l’ordre de détention à son encontre a provoqué sa grève de la faim pour exiger sa mise en liberté. A part de l’eau, il n’a rien absorbé pendant toute la durée de sa grève.

    Les organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme ont appelé instamment à une action internationale pour sauver Allan, qui est aussi menacé d’être alimenté de force par l’armée israélienne. Une nouvelle loi adoptée en juillet, la “Loi pour empêcher les dommages corporels provoqués par les grévistes de la faim", autorise à nourrir de force les prisonniers en grève de la faim ; l’alimentation forcée est une pratique cruelle, inhumaine et dégradante équivalant à une torture. La loi a été condamnée par les responsables du CICR, de l’ONU et de l’Organisation Mondiale de la Santé ; à ce jour, les médecins ont maintenu l’interdiction de cette pratique par l’Association Médicale Israélienne, conformément aux conventions internationales sur la santé.

    Samidoun, Réseau de Solidarité avec les Prisonniers Palestiniens renouvelle son appel à la plus large action internationale pour faire libérer Muhammed Allan et ses compagnons prisonniers palestiniens et pour empêcher qu’il soit torturé en étant nourri de force. Des évènements sont à venir à Londres, Berlin, Vancouver et dans d’autres villes et il est essentiel que les gens dans le monde fassent entendre leur voix pour tenir l’état israélien responsable de la vie de Muhammed Allan et pour qu’il le libère immédiatement.

    Suite et modalités d’action ici :
    http://www.france-palestine.org/Appel-a-l-Action-Muhammed-Allan-sous-ventilation-dans-une-situatio

  • Appel International : Les scientifiques demandent une protection efficace contre les expositions des champs e.m.d’ondes non ionisantes - Grappe Belgique
    http://grappebelgique.be/spip.php?article3035

    Aujourd’hui, 190 scientifiques de 39 pays ont fait appel aux Nations Unies, aux états membres de l’ONU et à l’Organisation Mondiale de la santé (OMS), leur demandant d’adopter des directives plus protectrices quant à l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) et à la technologie sans fil face à un risque de plus en plus évident. Ces expositions sont une forme de pollution environnementale qui augmente rapidement dans le monde entier.(Permalink)

    #environnement #ondes

  • Ebola. Notre chronologie interactive pour suivre l’épidémie - Data Le Temps - LeTemps.ch

    http://www.letemps.ch/tout_le_temps/le_temps/infographie/2014/ebola

    Ebola : la chronologie de l’épidémie

    Le dernier bilan de l’épidémie Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest est de 2’800 morts au 22 septembre 2014. En s’appuyant sur les données contenues dans les bulletins d’alerte de l’Organisation Mondiale de la Santé, le Temps vous propose cette application pour suivre au fil des semaines la progression et la lutte contre le virus.

    #ebola cc @fil

  • Des experts « qui en savaient trop » à propos d’un laboratoire d’armes biologiques qui fabriquait une nouvelle souche du virus Ebola tués dans le vol MH17 ? (traduit de l’italien)
    http://www.brujitafr.fr/article-des-experts-qui-en-savaient-trop-a-propos-d-un-laboratoire-d-armes

    Glenn Thomas, consultant principal à Genève pour l’OMS, un expert du sida et, surtout, expert du virus Ebola, était à bord du Boeing 777 de la Malaysia Airlines abattu à la frontière entre l’Ukraine et la Russie. Glenn Thomas était également le coordonnateur des médias pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et il a été impliqué dans les enquêtes qui s’intéressaient à la question des opérations d’essai du virus Ebola dans le laboratoire d’armes biologiques à l’hôpital de Kenema. Maintenant que ce laboratoire a été fermé par décret du gouvernement du Sierra Leone, plus de détails émergent sur ​​les intérêts cachés derrière sa gestion. Bill et Melinda Gates ont des liens avec des laboratoires d’armes biologiques situés à (...)

  • L’#OMS demande un corridor humanitaire dans la bande de #Gaza
    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140725.REU6922/l-oms-demande-un-corridor-humanitaire-dans-la-bande-de-gaza.htm

    GENÈVE (Reuters) - L’organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé vendredi à l’ouverture d’un corridor humanitaire dans la bande de Gaza afin de permettre l’évacuation de blessés et l’entrée de médicaments.

    Selon l’organisation des Nations unies, quatre hôpitaux, douze cliniques et un centre pour handicapés ont été endommagés [par les bombardements israéliens http://www.rts.ch/info/monde/6019844-selon-l-oms-des-hopitaux-de-gaza-ont-ete-touches-par-les-bombardements.h ] depuis le début de l’offensive israélienne, le 8 juillet dernier, dans l’enclave palestinienne.

    « L’OMS appelle à la création d’un corridor humanitaire destiné à permettre l’évacuation des blessés mais aussi l’entrée de médicaments », peut-on lire dans un communiqué de l’OMS.

    « Le couloir devrait assurer le passage en toute sécurité de patients vers les points de passage à la frontière afin de sortir de la bande de Gaza pour recevoir des soins médicaux », ajoute l’institution onusienne.