organization:parlement israélien

  • Benyamin Netanyahu envisage d’annuler les législatives de septembre prochain
    Publié le 26-06-2019 - RFI - Avec notre correspondant à Jérusalem,Guilhem Delteil
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20190626-israel-netanyahu-annuler-legislatives-septembre-prochain

    Alors que de nouvelles élections législatives sont prévues le 17 septembre après la récente dissolution du Parlement israélien, le Premier ministre Benyamin Netanyahu envisage d’annuler le scrutin.

  • Pour Erdogan, Israël est un pays fasciste et raciste – La Tribune (Reuters)
    https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN1KE1DZ/pour-erdogan-israel-est-un-pays-fasciste-et-raciste.html

    S’adressant aux députés de son parti, Erdogan a déclaré mardi que cette nouvelle loi démontrait qu’Israël était « le pays le plus sioniste, fasciste et raciste dans le monde ». Il a demandé à la communauté internationale de se mobiliser contre l’Etat hébreu.

    « La législation sur l’Etat-nation des juifs votée par le Parlement israélien dévoile les véritables intentions de ce pays. Elle légitime l’oppression et toutes les actions illégales », a dit le président turc.

    « Il n’y a aucune différence entre l’obsession hitlérienne de la race aryenne et la mentalité d’Israël. L’esprit d’Hitler refait surface parmi les dirigeants d’Israël », a-t-il ajouté.

    Israël, a-t-il poursuivi, est un « Etat terroriste » qui veut « plonger la région et le monde dans le sang et la souffrance ».

    En réponse, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé la « sombre dictature » d’Erdogan et a accusé le président turc de « massacrer les Syriens et les Kurdes ».

    « Erdogan massacre les Syriens et les Kurdes et jette en prison des milliers de ses concitoyens. Les critiques de ce grand démocrate à l’encontre de la loi sur l’Etat-nation sont le plus grand compliment qu’on puisse nous faire », a-t-il dit.

  • Israël : l’UE « préoccupée » par la loi sur « l’Etat-nation juif »
    Par Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 19/07/2018
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/07/19/97001-20180719FILWWW00215-israel-l-ue-preoccupee-par-la-loi-sur-l-etat-nati

    L’Union européenne s’est dite « préoccupée » aujourd’hui par l’adoption d’une loi définissant Israël comme « l’Etat nation du peuple juif », car cela risque de « compliquer » la solution à deux Etats pour régler le conflit israélo-palestinien. « Nous sommes préoccupés et nous avons fait part de notre inquiétude aux autorités d’Israël », a déclaré la porte-parole de la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, lors d’un point-presse.

    « Nous respectons la souveraineté d’Israël, mais les principes de base, y compris le droit des minorités, doivent être respectés », a souligné la porte-parole, Maja Kocijancic. La porte-parole européenne s’est refusée à tout commentaire spécifique sur l’adoption de cette loi par le Parlement israélien. « La solution à deux Etats est la solution défendue par l’UE et tout doit être fait pour éviter de mettre des obstacles et empêcher cette solution de devenir réalité », a-t-elle rappelé.

  • Israël vote une loi facilitant le processus décisionnel pour l’entrée en guerre | The Times of Israël

    La Knesset approuve la clause controversée de la nouvelle loi qui autorise Netanyahu à lancer des opérations militaires de masse en ne consultant que le ministre de la Défense

    Par SUE SURKES, RAOUL WOOTLIFF et AFP

    https://fr.timesofisrael.com/israel-vote-une-loi-facilitant-le-processus-decisionnel-pour-lentr

    Le Parlement israélien a voté lundi en faveur d’une loi permettant au Premier ministre et au ministre de la Défense de décider d’entrer en guerre sans réunir le gouvernement, sur fond de tensions croissantes entre Israël et certains de ses voisins.

    Cette loi, votée à 62 voix contre 41, donne la responsabilité au cabinet restreint de sécurité de décider d’une opération militaire ou d’une guerre sans se concerter avec le reste du gouvernement.

    Recevez gratuitement notre édition quotidienne par mail pour ne rien manquer du meilleur de l’info INSCRIPTION GRATUITE !
    Mais un paragraphe précise qu’en cas de « conditions extrêmes », le Premier ministre et son ministre de la Défense, seuls, pourront décider d’une telle opération.

    La loi ne précise pas quelles sont exactement ces « conditions extrêmes », ou qui les déterminera, en indiquant seulement que la décision s’appliquera, « si la question est nécessaire en raison de l’urgence ».

    Des soldats de l’armée israélienne à Hébron, le 17 juin 2014. (Crédit : AFP Photo/Hazem Bader)
    Le projet de loi initié par la ministre de la Justice Ayelet Shaked est un amendement d’une loi fondamentale qui, auparavant, donnait au gouvernement uniquement la possibilité de décider de lancer une opération militaire avec la présence de la majorité des ministres.

    Présenté par Netanyahu depuis l’année dernière – le projet avait été rejeté plus tôt dans la journée par les membres de deux comités clés de la Knesset : Droit et Justice, et Affaires étrangères et Défense. Il a toutefois été soumis à nouveau par Avi Dichter, membre du Likud et président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense, lors des deuxième et troisième lectures d’un amendement plus large et a été voté dans ce cadre législatif plus large.

    Cet amendement plus large permet au gouvernement de déléguer le pouvoir de déclarer la guerre dans des circonstances normales, ou de se mobiliser pour une opération militaire majeure, à un forum composé « d’au moins la moitié » de tous les ministres du Cabinet.

    Le président de la Commission des affaires étrangères et de la défense, Avi Dichter (D), dirige une réunion de la Commission à la Knesset, le 30 avril 2018. (Miriam Alster/Flash90)
    Il y a environ huit ans, Netanyahu et Ehud Barak, alors ministre de la Défense, avaient chargé le chef d’état-major et le chef du service de renseignement du Mossad de placer l’armée en état d’urgence, mais ces derniers lui ont répondu que cela était illégal car cette action n’avait pas été dûment approuvée et pouvait mener à la guerre.

    Cependant, à de nombreuses occasions, des décisions de même nature ont été prises par le seul Cabinet de sécurité, un petit groupe de ministres chargé d’élaborer des politiques en matière de guerre et de paix, ou d’autres petits groupes de ministres.

    Onze ministres sont membres du cabinet restreint de sécurité actuel sur les 22 ministres qui composent le gouvernement Netanyahu.

    Yaakov Amidror (à droite) avec le chef d’état-major général de Tsahal Benny Gantz (Crédit photo : Miriam Alster/Flash90).
    Un comité créé en 2016 sous la direction d’un ancien conseiller à la sécurité nationale, le major-général Yaakov Amidror, pour examiner le fonctionnement du cabinet de sécurité et la manière dont il informe et met à jour les ministres a recommandé de mettre la loi en conformité avec ce qu’il a dit être devenu la « pratique normale ». En juin de l’année dernière, le cabinet a voté en faveur d’une modification de la loi.

    Ayelet Shaked a justifié l’amendement en expliquant devant le Parlement que « dans la situation sécuritaire actuelle, il faut pouvoir rendre plus efficace le travail du gouvernement et du Cabinet ».

    Deux députés de l’opposition – Omer Bar Lev de l’Union sioniste, officier de réserve de l’armée israélienne ayant le grade de colonel et ancien commandant de l’unité d’élite Sayeret Matkal, et Ofer Shelah de Yesh Atid, commandant de compagnie de la Brigade de parachutistes de réserve qui a perdu un œil pendant la guerre du Liban de 1982 – ont averti les comités que le libellé de la nouvelle législation pourrait permettre au Premier ministre d’exclure les députés opposés à une opération militaire et de soumettre une telle opération à un vote en l’absence de ces derniers.

    Le député Ofer Shelah (Yesh Atid) s’exprime lors d’une conférence de presse sur ce que l’on appelle la « loi sur la conscription » à Tel Aviv le 12 septembre 2017. (Miriam Alster/Flash90)
    Ils ont également déclaré que permettre au Premier ministre et au ministre de la Défense de décider quand une situation est considérée comme « conditions extrêmes » leur donnerait le plein pouvoir de déclencher une guerre sans aucun contrôle.

    Shelah a ensuite accusé les membres de la coalition d’avoir voté « contre leurs propres opinions, en matière de vie et de mort » à cause de la pression exercée par Netanyahu.

    « Le mépris de Netanyahu pour tous ceux qui l’entourent et pour tout ce que nous avons appris au cours de nos nombreuses guerres a pris le pas sur la considération de nombreux membres compétents et expérimentés de la Knesset », a-t-il dit.

    L’Institut israélien pour la démocratie a soumis une série de réserves aux commissions au sujet du projet de loi, notamment en exigeant l’approbation du Premier ministre, du vice-Premier ministre et des ministres de plusieurs ministères clés et en suggérant de définir les activités militaires qui nécessitent l’approbation du Cabinet et celles qui ne le sont pas. Aucune des recommandations de l’institut n’a été acceptée.

    Bien qu’ils se soient opposés sans succès au projet de loi à la Knesset, les partis d’opposition ont déclaré lundi soir au Times of Israel qu’il n’y avait aucun projet de recours contre le projet de loi devant la Haute Cour.

    Cette loi est votée dans un contexte de tensions avec les Palestiniens alors que, depuis le 30 mars, des manifestations dans la bande de Gaza, le long de la frontière avec Israël, ont donné lieu à des affrontements avec les forces israéliennes dans lesquels 45 Palestiniens auraient été tués.

    Par ailleurs, le ministre israélien de la Défense Avigdor Liberman a averti jeudi que son pays s’en prendrait à toute tentative d’“implantation militaire” iranienne en Syrie, après une attaque dans ce pays le 9 avril attribuée à l’Etat hébreu.

    Tout en veillant à ne pas se laisser entraîner dans le conflit syrien, Israël a mené des attaques contre des positions du régime syrien ou des convois d’armes présentés comme provenant d’Iran et destinés au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah qui soutient le président syrien Bashar el-Assad.

    EN SAVOIR PLUS SUR :
    Israël Inside Cabinet de sécurité Armée israélienne Députés de la Knesset Benjamin Netanyahu Avigdor Liberman Ministère de la Défense Commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset Avi Dichter Loi fondamentale Ehud Barak Mossad Agence de renseignements israéliens Benny Gantz Yaakov Amidror Likud Union sioniste Yesh Atid Omer Bar-Lev Ofer Shelah Institut israélien de la démocratie Haute Cour de justice Ayelet Shaked Gadi Eizenkot
    61
    Partages
     
    VOUS AIMEREZ AUSSI

    Simulateur énergétique – Pompe à chaleur : une…
    simulateur-energetique.fr

    Propriétaire : les panneaux solaires sont-ils rentables ?
    Eco Actu

    Nouveaux panneaux solaires : l’état finance votre installation
    soleil-electrique

    Prostate : le simple test qui permet de savoir si vous…
    Testez votre prostate.fr

    Catalogue en ligne : découvrez toutes les offres…
    Lidl

    Dites « Chut ! » aux acouphènes. Des solutions…
    Santé Nature Innovation
    Recommandé par
     
    AILLEURS SUR LE WEB
    Avez-vous pensé à optimiser votre succession ? (UNICEF)
    Impôts 2018 : ceux qui paient + de 3000€ et ont 35-55 ans peuvent se… (La-loi-Pinel.com)
    C’est le moment d’acheter ces Panneaux Solaires nouvelle génération (Blog Photovoltaique)
    Poilorama (9/10) - Le poil contre-attaque (ARTE : chaîne télé culturelle franco-allemande - TV direct & replay)
    Blow up - C’était quoi Johnny Hallyday ? (ARTE : chaîne télé culturelle franco-allemande - TV direct & replay)
    Calculez l’âge de votre cerveau en 5 minutes (Testez votre cerveau)
    SUR LE TIMES OF ISRAËL
    "A mort Israël", "Macron le peuple aura ton fion" tagués à la faculté…
    Arabie saoudite : 2 Israéliens jugés pour espionnage et planification…
    Abbas : le comportement des Juifs a entraîné la Shoah, pas l…
    Graves incidents lors d’un rassemblement contre l’antisémitisme à…
    Knesset : Vote en première lecture du projet de loi controversé sur l…
    En une nuit, le Mossad vole les archives iraniennes et les ramène en…
    Recommandé par
    C’EST VOUS QUI LE DITES...

     
    AILLEURS SUR LE WEB

    Les 15 mutuelles préférées des Français en 2018
    Meilleurtaux.com

    Peur sur la ville (2/10)
    ARTE : chaîne télé culturelle franco-allemande - TV direct & replay

  • Israël hanté par la Nakba
    Thomas Vescovi, Monde diplomatique, mai 2018
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/05/VESCOVI/58636

    « La marche du grand retour » : c’est ainsi que les organisations politiques palestiniennes nomment les actions menées chaque année depuis 2009 entre le 30 mars et le 15 mai. Pour l’État d’Israël, le 14 mai marque le souvenir de ce jour de 1948 où David Ben Gourion déclara l’indépendance. La société palestinienne, elle, commémore le lendemain la Nakba (« catastrophe », en arabe) : l’expulsion des 805 000 Palestiniens dont les descendants attendent encore l’application de la résolution 194, votée le 11 décembre 1948 par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Ce texte fonde leur « droit au retour » : c’est-à-dire de pouvoir rentrer dans leurs foyers ou de recevoir une compensation. Enfin, c’est à cette date que l’administration de M. Donald Trump entend inaugurer la nouvelle ambassade des États-Unis à Jérusalem.

    Au terme de la première guerre israélo-arabe, des centaines de milliers de Palestiniens se retrouvent éparpillés aux quatre coins de la région. Des historiens enregistrent les événements, conscients que la version du vainqueur risque de s’imposer. Les écrits de Walid Khalidi ou Sami Hadawi sont sans ambiguïté : qu’il ait préféré fuir de lui-même pour se protéger ou qu’il y ait été forcé, le peuple palestinien a été chassé de sa terre (1). Mais, pour que cette version des événements de 1948 se diffuse au-delà du monde arabe, il a fallu attendre 1987 et la publication des premiers ouvrages des « nouveaux historiens » israéliens, parmi lesquels Benny Morris, Tom Segev, Ilan Pappé et Avi Shlaïm (2). En s’appuyant sur les archives de leur État, ces chercheurs ébranlèrent un à un les piliers de l’historiographie officielle.

    La temporalité de ces publications n’est pas anodine. Le premier ouvrage paraît lorsque se déclenche la première Intifada, près d’une décennie après l’arrivée au pouvoir de la droite et le début du mouvement refuznik, qui voit des objecteurs de conscience refuser de servir dans les territoires occupés tandis que des militaires israéliens s’interrogent à propos des pratiques de leur armée. Les pacifistes entrent dans une phase d’ouverture et d’interrogation sur leur société, leur État et leur rapport à l’autre. L’accession d’Itzhak Rabin au poste de premier ministre en 1992 et le début des négociations avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui conduisent à la signature des accords d’Oslo en septembre 1993, s’inscrivent dans ce cadre. C’est l’époque où la guerre froide se termine et où le soutien de nombreux pays arabes à la coalition anti-irakienne durant la guerre du Golfe de 1991 sonne le glas d’un panarabisme longtemps opposé à toute négociation avec Israël.

    Au cours de la première moitié des années 1990, les travaux des « nouveaux historiens » suscitent un réel intérêt au sein d’une partie de la société israélienne. Conférences, séminaires, débats dans les médias : sans être acceptées par tous, les thèses avancées dans ces ouvrages sont du moins discutées. Des projets d’écriture d’une histoire israélo-palestinienne surgissent, de même que des commissions visant à revoir les programmes d’histoire dans les écoles. Cependant, les discussions restent cantonnées aux milieux intellectuels. L’assassinat de Rabin par un extrémiste juif en 1995, puis l’arrivée au pouvoir de M. Benyamin Netanyahou en 1996 et le début des attentats-suicides sur le sol israélien mettent à mal ce processus d’ouverture, mais ne l’interrompent pas.

    Le déclenchement de la seconde Intifada, fin septembre 2000, referme néanmoins les derniers espaces d’échange et de dialogue entre Israéliens et Palestiniens au sujet de leurs récits historiques. Principaux promoteurs de ces relations, les mouvements pacifistes s’effondrent à la suite de l’échec, en juillet 2000, du sommet de Camp David ; un échec dont le premier ministre travailliste Ehoud Barak, par un tour de passe-passe masquant sa propre intransigeance (il reconnaîtra plus tard n’avoir rien proposé au dirigeant palestinien), impute la responsabilité au seul Yasser Arafat. Sans représenter l’avant-garde du mouvement, les militants de la gauche sioniste parvenaient à rassembler de larges secteurs de la société israélienne. Avec les déclarations de M. Barak et le déclenchement d’un second soulèvement palestinien bien plus meurtrier et militarisé que le premier, la majeure partie d’entre eux cessent toute activité pacifiste ; leurs organisations s’essoufflent.

    Pour la société juive, il n’y aurait alors « plus de partenaire » avec qui faire la paix. Les Israéliens perçoivent la seconde Intifada comme une attaque sans sommation des Palestiniens, qui plus est marquée par la mobilisation du Hamas, nouvelle force politique à tendance islamiste, ce qui fait écho à une actualité mondiale anxiogène. En 2001, Ariel Sharon, chef de file de la droite, remporte les élections en proposant une autre issue : puisque la cohabitation est impossible, la séparation amènera la paix. Conformément à cette logique unilatérale, un mur est construit en Cisjordanie entre Palestiniens et colons israéliens et l’armée se retire de la bande de Gaza.

    La mémoire de la Nakba est à nouveau profondément enfouie au profit de la vieille propagande : les Palestiniens auraient quitté leur terre pour ne pas vivre avec des Juifs ; Israël a droit à cette terre que Dieu aurait donnée à Abraham. Dès sa prise de fonctions, Sharon fait retirer des écoles le manuel d’histoire d’Eyal Naveh, qui introduisait une vision hétérodoxe de 1948. À l’université, les travaux des « nouveaux historiens » sont combattus avec virulence. Aujourd’hui, cette bataille est au cœur des actions d’Im Tirtzu, une organisation estudiantine proche du dirigeant d’extrême droite et actuel ministre de l’éducation Naftali Bennett, dont les militants ont mené ces dernières années une campagne baptisée « La Nakba est un mensonge » (3). Les Israéliens refusent de se considérer comme partie prenante de l’histoire palestinienne, et les institutions leur martèlent qu’ils sont les héritiers d’idées émancipatrices et progressistes.

    La création d’Israël a lieu au lendemain de la guerre la plus meurtrière de l’histoire, à l’issue de laquelle les idéaux de liberté ont triomphé du fascisme. Les Juifs incarnent les principales victimes de la terreur nazie, et la fondation d’un État-refuge au Proche-Orient doit venir réparer cette tragédie pourtant européenne. Dès lors, la défense d’Israël devient un enjeu à la fois politique et civilisationnel. La mémoire de la Nakba risque de ternir la totale innocence qu’affiche l’appareil d’État israélien. Accepter qu’à la création du pays ses combattants n’aient pas été des victimes, mais des bourreaux, ruinerait la « pureté des armes » dont se targue l’armée dite « de défense » d’Israël.

    La logique de séparation a entraîné dans la société juive israélienne un profond désintérêt pour la question palestinienne. Lors des élections législatives de mars 2015, seuls 9 % considéraient l’obtention d’un accord de paix avec les Palestiniens comme une priorité pour le prochain gouvernement (4). Ce sujet devenant invisible à leurs yeux, une forte proportion d’Israéliens se rallient aux idées les plus nationalistes. En 2001, lorsque la violence de la seconde Intifada était à son paroxysme, 35 % d’entre eux se disaient favorables à un « transfert » de la population arabe hors d’Israël vers la Cisjordanie ou la Jordanie (5). En 2015, 58 % soutiennent cette proposition, et 59 % la mise en place d’un régime d’apartheid privilégiant les Juifs en cas d’annexion de la Cisjordanie.

    Sur les ruines du grand mouvement pour la paix ont toutefois émergé de petites organisations agissant sur des questions plus ciblées. Ainsi Zochrot, fondée en 2001, se donne pour objectif d’enseigner la Nakba à la société israélienne. Elle a pris l’initiative de la première conférence sur le droit au retour des réfugiés palestiniens en Israël et organise depuis 2013 un festival annuel de films intitulé « De la Nakba au retour ». Elle propose également des visites de sites palestiniens « abandonnés » en 1948. La résidence d’un cheikh devenue cafétéria de l’université de Tel-Aviv, des maisons palestiniennes transformées en centre psychiatrique à Kfar Shaul : autant d’éléments du paysage israélien qui rappellent l’arabité de la terre. Pour les fondateurs du centre de recherche alternatif De-Colonizer (décoloniser), Éléonore Merza et Eitan Bronstein, la Nakba reste un tabou en Israël. En pratique, « la discussion se limite généralement à la question de savoir s’il est souhaitable ou même permis d’en discuter ». Cependant, ils notent que la situation a évolué, puisque le mot bénéficie d’un écho suffisant pour inquiéter les responsables politiques.

    Le 23 mars 2011, la Knesset, le Parlement israélien, adopte un amendement au budget prévoyant qu’aucune organisation commémorant le jour de la fête nationale comme un deuil ne reçoive plus de subventions. Naturellement, ces associations n’en bénéficiaient pas auparavant, mais il s’agit de les stigmatiser et de diffuser le sentiment que prendre part à ce type de manifestations vous place en dehors de la société. Par ailleurs, l’amendement dénie à la population arabe d’Israël, soit un habitant sur cinq, le droit d’honorer son histoire. D’ailleurs, depuis 2009, les écoles arabes n’ont officiellement plus le droit d’utiliser le terme « Nakba » dans leurs programmes.

    Pour la sociologue Ronit Lentin, il existe en Israël trois manières de considérer la Nakba (6). Une minorité ressasse la vision fantasmée de la Palestine comme « terre sans peuple pour un peuple sans terre ». D’autres reconnaissent partiellement la tragédie vécue par les Palestiniens, mais refusent d’admettre une quelconque responsabilité juive, voire répètent les arguments éculés sur les liens entre les Arabes et les nazis (7). Enfin, certains reconnaissent explicitement l’expulsion, mais refusent l’idée de présenter des excuses, ou regrettent même que le transfert n’ait pas été total — comme le « nouvel historien » repenti Benny Morris, qui a fini par affirmer : « Un État juif n’aurait pas pu être créé sans déraciner les Palestiniens (8). »

    Le Likoud, quant à lui, s’en tient à la version officielle niant toute expulsion, et par conséquent tout droit des Palestiniens sur la terre. La gauche sioniste reconnaît des massacres et des expulsions, mais en attribue la responsabilité aux milices nationalistes du Parti révisionniste, l’Irgoun et le Lehi.

    Pour certains militants anti-occupation, la découverte de la réalité de 1948 a marqué le début d’une remise en question plus générale de l’État d’Israël. D’où la réticence de beaucoup de leurs concitoyens à s’interroger sur cette période. Accepter de voir s’effondrer le récit inculqué depuis l’école les condamnerait à une marginalisation, voire à une stigmatisation ; on les accuserait d’accepter le discours de l’adversaire. Ainsi, certains parviennent à enfouir ces vérités au plus profond d’eux-mêmes afin de poursuivre normalement leur vie.

    Conformément à la théorie freudienne (9), Israël agit avec la Nakba comme un esprit traumatisé qui tente de refouler ce qui le hante. Une sorte d’« inquiétante étrangeté », à la source d’un sentiment de honte ressenti à l’égard d’actes passés, provoque un malaise qui pousse à vouloir les faire disparaître. Ce passé dérangeant revient, selon Freud, lorsque s’effacent les limites entre l’imagination et la réalité. La mémoire de la Nakba remonte à la surface par l’intermédiaire de divers acteurs qui détruisent les créations imaginaires pour montrer la réalité, et de Palestiniens qui saisissent toutes les occasions de resurgir dans l’espace public.

    La marche du 30 mars et celles qui ont suivi, avec leur lourd bilan humain, sont un cauchemar pour l’État d’Israël ; un rappel du fait que cinq millions de Palestiniens, les réfugiés et leurs descendants qui vivent à Gaza, en Cisjordanie ou dans d’autres pays de la région continuent de s’accrocher à leur droit au retour, ou à une indemnité à titre de compensation pour avoir été chassés de leur terre et de leurs demeures. Ils incarnent une injustice dont les Israéliens restent comptables.

    Thomas Vescovi Chercheur indépendant en histoire contemporaine, auteur de La Mémoire de la Nakba en Israël, L’Harmattan, coll. « Comprendre le Moyen-Orient », Paris, 2015.

    (1) Walid Khalidi, Nakba, 1947-1948, Sindbad - Actes sud - Institut des études palestiniennes, Arles, 2012.
    (2) Lire Dominique Vidal, « L’expulsion des Palestiniens revisitée par des historiens israéliens », Le Monde diplomatique, décembre 1997.
    (3) Lire Charles Enderlin, « Israël à l’heure de l’Inquisition », Le Monde diplomatique, mars 2016.
    (4) The Times of Israel, Jérusalem, 25 janvier 2015.
    (5) Gideon Levy, « Survey : Most Israeli Jews wouldn’t give Palestinians vote if West Bank was annexed », Haaretz, Tel-Aviv, 23 octobre 2012.
    (6) Ronit Lentin, Co-memory and Melancholia. Israelis memorialising the Palestinian Nakba, Manchester University Press, 2010.
    (7) Lire Gilbert Achcar, « Inusable grand mufti de Jérusalem », Le Monde diplomatique, mai 2010.
    (8) Haaretz, 9 janvier 2004.
    (9) Sigmund Freud, L’Inquiétante Étrangeté et autres essais, Gallimard, coll. « Folio essais », Paris, 1985 (1re éd. : 1919).

    #Palestine #Nakba #Histoire

    • https://www.lorientlejour.com/article/1111956/il-aurait-fallu-tirer-sur-ahed-tamimi-lance-un-depute-israelien.html
      « Il aurai fallu tirer sur Ahed Tamimi » , a déclaré samedi Bezalel Smotrich, un député israélien, au sujet de la jeune Palestinienne devenue une icône de la lutte contre l’occupation israélienne. (...)
      « Il aurait fallu lui tirer dessus, ne fut-ce que dans le genou. Au moins, elle aurait été assignée à résidence pour le reste de sa vie », a écrit le député Smotrich sur son compte Twitter, rapporte aujourd’hui le quotidien israélien Haaretz. (...)
      La déclaration de Bezalel Smotrich a provoqué la colère de sa collègue au Parlement israélien, Michal Rozin, qui a évoqué un incident survenu samedi dernier, au cours duquel des colons israéliens ont jeté des pierres sur un convoi de l’armée israélienne. « Vous devriez avoir honte ! Aurait-il fallu également tirer sur les jeunes » colons israéliens « de Samarie qui ont jeté des pierres sur les soldats de l’armée ? a-t-elle interrogé. Mais non, j’oubliais, la loi est différente pour les ennemis ». Et Mme Rozin d’ajouter : « Je n’accepte ni vos excuses ni vos explications, vous êtes un malfrat et vous incitez à la violence ».

  • First Dublin, now Gennevilliers: Israel blocks entry to French mayor, claiming he supports BDS - Israel News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/israel-blocks-entry-to-french-mayor-over-support-of-bds-1.6008917

    Mayor Leclerc Patrice prevented from entering Israel from Jordan; Israeli officials note he sought to visit jailed Palestinian lawmaker Barghouti in the past.

    Israel prevented a French mayor from entering the country Monday due to his support of the boycott, divestment and sanctions movement. Leclerc Patrice, the mayor of the Paris suburb of Gennevilliers, was blocked from entering Israel from Jordan, said a statement from the Interior Ministry.

    Officials said the decision was taken after Israel’s Strategic Affairs Minister Gilad Erdan deemed Patrice a BDS supporter.
    The Communist Party of France politician arrived at the Allenby Crossing in the West Bank together with his wife. After he was turned away, his wife decided not to enter Israel either. (...)

    • Un maire communiste français empêché d’entrer en Israël en raison de son soutien au boycott
      Par L’Obs - Publié le 17 avril 2018 à 09h31
      https://actus.nouvelobs.com/monde/20180417.OBS5278/un-maire-communiste-francais-empeche-d-entrer-en-israel-en-raison-d

      Refoulé à la frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée par les autorités israéliennes, Patrice Leclerc a dénoncé une « humiliation » et l’"arbitraire intolérable" pratiqué selon lui par Israël.

      Le maire communiste de Gennevilliers, près de Paris, s’est vu interdire lundi l’entrée en Israël en raison de son soutien au boycott de ce pays, a annoncé le gouvernement israélien.

      Refoulé à la frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée par les autorités israéliennes, le maire Patrice Leclerc a réagi en dénonçant une « humiliation » et l’"arbitraire intolérable" pratiqué selon lui par l’Etat hébreu envers « ceux qui agissent pour le droit des Palestiniens à disposer d’un Etat libre et indépendant ».

      « Il a été décidé de ne pas l’autoriser à se rendre en Israël » car « il s’agit de quelqu’un qui soutient le BDS », le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre Israël, ont annoncé les ministères israéliens de l’Intérieur et des Affaires stratégiques dans un communiqué.

      En mars 2017, le Parlement israélien a voté une loi interdisant l’entrée en Israël des partisans du mouvement BDS.

      « Nous ne permettons pas à ceux qui agissent contre Israël d’entrer dans le pays pour s’y livrer à des provocations », a expliqué le ministre de l’Intérieur Arieh Deri.

      Le ministre des Affaires stratégiques et de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, a souligné que l’interdiction d’entrée en Israël était encore plus sévèrement appliquée pour les partisans du boycott qui « exercent des fonctions officielles ».

  • La jeunesse palestinienne ne s’avoue pas vaincue
    Akram Belkaïd & Olivier Pironet (@opironet), Le Monde Diplo, février 2018
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/BELKAID/58401

    La décision de M. Donald Trump de reconnaître Jérusalem en tant que capitale d’Israël, le 6 décembre dernier, a aggravé l’échec du « processus de paix » et provoqué d’importantes manifestations en Cisjordanie et à Gaza. Une contestation durement réprimée par Israël, qui multiplie les incursions militaires et les arrestations. Les jeunes Palestiniens, y compris des mineurs, sont les premiers visés. Nombre d’entre eux rompent avec les formes de militantisme de leurs aînés.

    Les drapeaux palestiniens claquent au vent sur l’allée principale de l’université de Birzeit, à la périphérie de Ramallah, ville où siège l’Autorité palestinienne. Non loin de la stèle qui honore les vingt-huit étudiants « martyrs » de l’établissement, tous tués par l’armée israélienne, un cortège se met en place. Un membre du service d’ordre va d’un carré à l’autre. Cagoulé sous son casque d’assaut et vêtu d’une tenue de camouflage avec grenades et ceinture d’explosif, il donne le tempo à de jeunes femmes et de jeunes hommes en treillis olive, le visage masqué par un keffieh. Tous scandent des slogans à la gloire de la résistance armée. Ils brandissent des bannières aux couleurs du Fatah rendant hommage au défunt président Yasser Arafat (1929-2004), et des banderoles saluant la mémoire de Cheikh Ahmed Yassine (1937-2004), le fondateur du Mouvement de la résistance islamique (Hamas). Les organisateurs de cette parade appartiennent au mouvement de la jeunesse du Fatah (Chabiba), le parti du président Mahmoud Abbas. Ils ont tenu à ce que le rassemblement célèbre les deux grandes factions politiques palestiniennes, qui peinent à mettre en œuvre leur accord de « réconciliation ». Signé en octobre 2017, celui-ci est censé tourner la page de plus de dix années de rivalité et d’affrontements fratricides.

    À l’écart, des étudiants en sociologie observent la scène d’un air sévère. « Ça n’est que du folklore, lâche Rami T. (1), 20 ans. Voilà ce que le Fatah et l’Autorité palestinienne proposent à la jeunesse : des gesticulations symboliques. C’est tout sauf de l’action politique sérieuse. Le régime n’entend pas impulser une mobilisation collective qui puisse réellement porter ses fruits. Il craint qu’une politisation des jeunes ne mène d’abord à une révolte contre lui. » Alors que 70 % de la population a moins de 30 ans, la politisation de la jeunesse constitue un sujet très délicat pour des dirigeants palestiniens à la légitimité de plus en plus contestée. Avant les accords d’Oslo, en 1993, et la création de l’Autorité, c’est le Haut-Conseil pour la jeunesse et les sports, une instance rattachée à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui assurait la formation idéologique, notamment à travers l’organisation de camps de vacances et de volontariat. En 1993, un ministère de la jeunesse et des sports a vu le jour pour « donner aux jeunes le pouvoir d’agir sur le plan économique, social et politique ». Au fil du temps, les actions d’encadrement ont été abandonnées, et le ministère a été suspendu en 2013, le Haut-Conseil ayant repris du service sous l’égide de M. Abbas.

    Pour Youssef M., 22 ans, lui aussi étudiant en sociologie, « l’Autorité palestinienne veut éloigner les jeunes d’un militantisme authentique, présent sur le terrain, et les empêcher d’élaborer de nouvelles manières d’agir sur le plan politique. Or, depuis le début des années 2000 et l’échec du processus d’Oslo, la jeunesse est en manque de repères. Nous sommes en colère. Il n’y a eu aucun gain politique pour notre peuple. La division entre le Fatah et le Hamas nous indigne. L’occupation [israélienne] est une réalité permanente. Nous en vivons la violence au quotidien. Notre situation sociale et économique demeure précaire. Toutes les conditions sont réunies pour que naisse une mobilisation à grande échelle ».

    Quand l’Autorité veut museler la contestation

    Les jeunes sont « les premières victimes de la lutte contre l’occupation en termes de morts, de blessés, d’arrestations et de détentions », montre une récente étude (2), et, sur les 95 Palestiniens tués par l’armée israélienne ou les colons en 2017, une cinquantaine avaient moins de 25 ans (3). Mais ils sont aussi touchés de plein fouet par les difficultés que connaît l’économie, avec un taux de chômage estimé à 27 % (18 % en Cisjordanie, 42 % à Gaza), soit l’un des « plus élevés du monde », « d’une ampleur rarement atteinte (…) depuis la Grande Dépression », selon les Nations unies (4). Environ un tiers des 15-29 ans sont sans emploi en Cisjordanie (56 % à Gaza), et cette proportion augmente à près de la moitié pour les femmes, qui constituent la majorité des jeunes diplômés. À l’échelle nationale, seuls 40 % des jeunes Palestiniens sont intégrés au marché du travail. Si le taux de scolarisation universitaire est l’un des plus importants du monde arabe (44 % selon l’Unesco), les étudiants n’ont que très peu de débouchés professionnels une fois leur diplôme en poche. Un très grand nombre d’entre eux doivent se tourner vers le marché informel, où ils perçoivent bien souvent une rémunération inférieure au salaire minimum établi par l’Autorité palestinienne (2,40 dollars l’heure, soit 2 euros) et ne disposent d’aucune couverture sociale.

    Houda A., 20 ans, étudie le journalisme à l’université de Bethléem, un écrin de verdure perché sur les hauteurs d’une ville encombrée où affluent les cars de touristes venant d’Israël pour une brève visite de l’église de la Nativité. Cet établissement catholique accueille 3 500 étudiants, dont trois quarts sont de confession musulmane et environ 80 % de sexe féminin. Originaire de Jérusalem-Est, où les établissements supérieurs palestiniens sont interdits par Israël, Houda met trois heures chaque jour pour effectuer le trajet aller-retour entre l’université et la Ville sainte, pourtant distante de six kilomètres, en raison des barrages israéliens. Elle décrit une situation qui ne cesse de se détériorer : « L’occupation pèse sur nos vies d’étudiants. C’est elle qui dicte nos choix, comme celui de l’université où nous souhaitons étudier. Si on habite Jérusalem, on y réfléchira à deux fois avant de s’inscrire à Birzeit ou à Naplouse, ne serait-ce qu’en raison des restrictions à la liberté de mouvement imposées par Israël (5). Mais l’université demeure un cocon qui ne nous forme pas sur le plan politique pour faire face à cette situation. Pour nos aînés, y entrer signifiait choisir un parti et s’engager dans le militantisme. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. » De nombreux étudiants et enseignants rencontrés déplorent que ni le Fatah ni le Hamas n’aient un projet politique susceptible de mobiliser la jeunesse et de favoriser l’émergence d’élites capables de prendre le relais à la tête d’un mouvement national essoufflé.

    Ce reproche, nous l’entendrons à plusieurs reprises. À l’université de Bethléem, par exemple, où assister à une matinée d’activités libres permet de prendre la mesure de l’ambiguïté de la situation. D’un côté, dans une cour ombragée, près de deux cents étudiants joviaux et bruyants participent à un jeu de questions-réponses scandées au son de chansons occidentales ou de pop libanaise. De l’autre, dans un amphithéâtre clairsemé à l’ambiance studieuse, une trentaine de personnes suivent un débat à propos de la loi controversée sur la criminalité électronique, adoptée par l’Autorité palestinienne en juin 2017. Destiné officiellement à réglementer l’usage d’Internet et des réseaux sociaux, ce texte permet d’emprisonner tout citoyen dont les écrits portent atteinte « à l’intégrité de l’État, à l’ordre public ainsi qu’à la sécurité intérieure ou extérieure du pays », ou menacent « l’unité nationale et la paix sociale » (6). Jugée contraire aux droits fondamentaux par une large partie de la société civile, cette loi vise à faire taire et à punir les journalistes contempteurs du régime, les opposants, mais aussi les militants et les jeunes, très actifs sur les réseaux sociaux, où les critiques contre le pouvoir pleuvent. En témoigne l’interpellation par les services de sécurité palestiniens, en septembre dernier, de M. Issa Amro, responsable de La Jeunesse contre les colonies, un mouvement établi à Hébron (Al-Khalil), qui avait dénoncé sur Facebook l’arrestation d’un journaliste ayant appelé à la démission de M. Abbas. M. Amro avait déjà été arrêté par l’armée israélienne en février 2016, après avoir organisé une manifestation pacifique contre la colonisation (7).

    Nabd, mouvement contre l’occupation et la colonisation

    Yassir D., 23 ans, inscrit en cursus de journalisme, est l’un des initiateurs de ce débat. Il ne s’étonne ni du manque d’intérêt des étudiants pour un sujet qui les concerne pourtant au premier chef ni de l’absence de mobilisation populaire contre ce texte. « Nos parents sont incités par le gouvernement à s’endetter pour consommer (8) et hésitent de ce fait à contester l’ordre établi. Quant aux jeunes, leurs conditions de vie sont telles qu’ils veulent aussi s’amuser.. Alors, on leur offre l’illusion qu’ils peuvent le faire comme n’importe où ailleurs. Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas de conscience politique ; c’est juste qu’ils ne se reconnaissent dans aucune des forces existantes. » Selon une étude de référence, 73 % des Palestiniens de 15 à 29 ans affirment n’être affiliés à aucun parti et expriment une grande méfiance à l’égard des institutions (9).

    Manal J., 22 ans, étudiante en sciences de la communication, a suivi tout le débat. Elle applaudit l’écrivain et chroniqueur Hamdi Faraj quand il dénonce une « loi liberticide visant à réduire au silence les voix dissidentes » et ne cache pas son agacement lorsqu’un avocat proche du pouvoir affirme que « la situation difficile [des Palestiniens] exige de la retenue et un sens des responsabilités, une liberté totale d’expression n’étant ni possible ni souhaitable ». Se sent-elle prête pour autant à s’engager sur le plan politique ? Elle livre une réponse gênée : « Je suis décidée à le faire, mais ce n’est pas simple. Il y a une règle que tous les jeunes connaissent : faire de la politique, c’est, tôt ou tard, aller en prison, qu’elle soit israélienne ou palestinienne. Pour une femme, cela peut avoir des effets dramatiques. Au-delà des conséquences physiques et morales de l’incarcération, on risque de ne jamais pouvoir trouver de mari, car notre société reste très conservatrice, et toutes sortes de rumeurs peuvent nuire à la réputation d’une femme qui a fait de la prison. » Toutes ces femmes arrêtées ne bénéficient pas de la même attention médiatique internationale qu’Ahed Tamimi, 16 ans, emprisonnée en décembre dernier pour avoir bousculé deux soldats israéliens. Depuis 1967, près de 800 000 Palestiniens des territoires occupés ont été incarcérés par les Israéliens, soit deux hommes adultes sur cinq — souvent sous le régime de la détention administrative, sans inculpation ni procès. Sur ce total, on compte quinze mille femmes.

    Proche de l’extrême gauche, Wissam J., 26 ans, en faculté de sociologie à Birzeit, a connu lui aussi la prison, au même titre que de nombreux étudiants de l’université, considérée comme l’un des creusets du militantisme en Palestine (près d’une soixantaine d’entre eux sont actuellement détenus par Israël, et environ huit cents ont été arrêtés par l’armée depuis une dizaine d’années). Il a été libéré en 2015, après avoir passé trois ans dans les geôles israéliennes — ce qui lui vaut autant de retard dans ses études. Pour quel motif a-t-il été emprisonné ? « J’ai été arrêté et condamné pour “militantisme” », nous répond-il avec un sourire pudique, sans entrer dans les détails. Comme ses camarades de bancs Rami et Youssef, Wissam milite au sein de Nabd (« battement » en arabe), un mouvement de jeunes en lutte contre l’occupation et la colonisation israéliennes, « mais aussi contre l’Autorité, la division politique interpalestinienne et la “normalisation” avec Tel-Aviv promue par certaines ONG [organisations non gouvernementales] et par des pontes du régime », assène Youssef. Né à Ramallah en 2011, dans le sillage du mouvement de contestation populaire lancé par le Collectif du 15 mars pour appeler à l’unité nationale face à Israël, Nabd se veut « indépendant des grands partis », nous explique-t-il, avant d’ajouter : « Mais nous n’agissons pas contre eux, même si nous nous situons en dehors du cadre politique traditionnel, qui a montré ses limites. »

    Marqué « à gauche », comme nous le confie Rami, le mouvement, dont certains membres sont également issus du courant islamiste, a essaimé dans plusieurs villes de Cisjordanie et tente de tisser des liens avec les jeunes de Gaza. Il met aussi l’accent sur l’éducation populaire et œuvre à la « réappropriation de l’identité, de l’histoire et de la mémoire collective palestiniennes, menacées par l’atomisation de la société que favorise la politique néolibérale de l’Autorité, sous l’influence de la Banque mondiale et des Occidentaux ». Les militants de Nabd entendent par ailleurs lutter contre la fragmentation du territoire et éviter que la séparation entre les grandes villes de Cisjordanie — sans oublier l’isolement de Gaza — n’ancre définitivement l’image d’un « archipel de cités autonomes » dans l’imaginaire palestinien. « Nous proposons également des activités culturelles et artistiques. Par exemple, une troupe de théâtre itinérante se produit dans les camps de réfugiés, pour redonner vie à la culture populaire du pays », ajoute Wissam.

    Offrir un horizon collectif à la « génération d’Oslo »

    « Ces militants veulent faire de la politique “autrement”, analyse Sbeih Sbeih, sociologue palestinien et chercheur à l’université Aix-Marseille, qui suit de près l’évolution de ce mouvement. Au discours de nos dirigeants sur le “développement de l’économie”, la “construction étatique” et la “paix”, ils opposent un modèle de résistance — contre Israël, mais aussi sur le plan économique, politique, éducatif et culturel — au nom d’un objectif suprême, la libération de toute la Palestine. C’est la raison pour laquelle ils sont à la fois dans le viseur des autorités israéliennes et dans celui des services de sécurité de l’Autorité, comme tous ceux qui remettent en question l’ordre établi. » Les Israéliens ne s’y sont pas trompés : l’un des fondateurs de Nabd, arrêté l’année dernière, est toujours sous les verrous, avec le statut de « détenu administratif ». Bassel Al-Araj, proche du mouvement, a quant à lui été abattu par l’armée israélienne à Al-Bireh (Ramallah) le 6 mars 2017, au terme d’une longue traque. Ce pharmacien de 33 ans originaire d’Al-Walajah (Bethléem), très présent sur le terrain de la contestation, mais aussi dans les ateliers d’éducation populaire, avait été relâché peu de temps auparavant par les forces de sécurité palestiniennes, qui l’avaient accusé en avril 2016 de « préparation d’une action terroriste », puis incarcéré pendant six mois. Pour beaucoup, sa mort est le fruit de la coordination sécuritaire entre les services de renseignement palestiniens et leurs homologues israéliens, très décriée par la population des territoires (10).

    Nabd est loin d’être la seule organisation de jeunes active en Palestine. Sans compter les affiliations à des associations classiques (sport, culture, solidarité...), près de 40 % des 15-29 ans font partie d’un mouvement semblable, et ces dernières années ont vu apparaître de nombreux collectifs, comités et associations dont le maître-mot est « l’unité du peuple palestinien », comme Gaza Youth Breaks Out (GYBO) ou Jabal Al-Mukabir Local Youth Initiative. Créé en 2010 par des blogueurs gazaouis, le premier dénonce en même temps l’occupation israélienne, la corruption des responsables politiques et l’incurie des principaux partis. Le second, installé à Jérusalem-Est, s’est illustré en organisant, le 16 mars 2014, une chaîne humaine autour des remparts de la Ville sainte pour protester contre la colonisation juive et réaffirmer l’identité palestinienne. « Notre génération veut innover. Elle entend repenser le discours politique traditionnel et cela explique le foisonnement d’initiatives qui mélangent culture, social, engagement politique et arts », analyse Karim Kattan, chercheur et écrivain originaire de Bethléem. Membre du projet El-Atlal (« les ruines »), qui invite de jeunes artistes, chercheurs et écrivains, palestiniens ou étrangers, à travailler en résidence à Jéricho, il est persuadé que le recours à la création « fait partie des nouveaux modes de mobilisation ». Cela permet aussi, selon lui, de repenser les liens de solidarité entre Occidentaux et Palestiniens. « Le temps des ONG qui viennent passer trois mois chez nous et qui repartent avec le sentiment du devoir accompli est révolu. Les étrangers — notamment les Français — ne doivent plus venir “s’occuper” de nous, mais travailler avec nous. Et apprendre de nous comme nous apprenons d’eux.. »

    Mais quel est le rayonnement de ces mouvements, leur poids dans la société ? D’après Abaher El-Sakka, professeur de sociologie à Birzeit, « il ne faut pas surestimer leur influence, relativement limitée étant donné l’espace restreint dans lequel ils peuvent agir, les blocages liés aux structures du pouvoir et, bien sûr, la répression israélienne. Mais des mouvements comme Nabd peuvent créer une dynamique et préparer le terrain, à terme, à d’importants changements sur le plan sociopolitique. Ce qui est sûr, c’est qu’ils offrent une solution en matière d’engagement collectif aux jeunes Palestiniens, en proie au désenchantement devant l’absence de perspectives et l’impossibilité de jouer un rôle décisionnel dans la société.. Beaucoup de ces jeunes, se sentant laissés pour compte, rejettent tous les partis en bloc et se replient sur eux-mêmes, avec le risque que certains se tournent vers l’action violente ». Ce fut le cas, notamment, lors du soulèvement de 2015-2016, qui a vu se multiplier les attaques isolées, souvent avec un simple couteau, contre les soldats israéliens et les colons dans les territoires occupés. Ces attaques ont été essentiellement le fait de jeunes de moins de 25 ans, indépendants des partis et sans revendication (11). Elles ont entraîné une répression féroce, avec 174 Palestiniens tués entre octobre 2015 et février 2016.

    Ces actes désespérés, beaucoup de nos interlocuteurs disent les comprendre et refusent de les condamner. Anissa D., 25 ans, vit dans le camp de réfugiés de Jénine, où 70 % des treize mille habitants sont au chômage. Enfant, elle a connu l’offensive israélienne d’avril 2002 contre le camp, qui fit officiellement cinquante-deux morts parmi les Palestiniens (au moins deux cents selon les habitants). Sans qualification, elle travaille comme femme de ménage dans un complexe hôtelier du nord de la ville dont la clientèle est essentiellement composée de Palestiniens d’Israël. Elle avoue penser souvent à recourir à la violence. « Je me raisonne, parce que je sais que les Israéliens puniront toute ma famille et que chacune de nos révoltes a été payée au prix fort. Mais je ne supporte pas le sort de mon peuple. Je ne peux pas me résigner. J’admire ceux qui ont donné leur vie pour notre cause. » Pour Houda, l’étudiante en journalisme à Bethléem, « les attaques individuelles menées contre les soldats aux barrages sont un moyen comme un autre de résister à l’occupation, d’opposer la force à la violence exercée par Israël ». Youssef, de Birzeit, estime de son côté que « ces actions extrêmes sont le fruit d’une immense frustration face à la perpétuation de la colonisation, aux vexations subies quotidiennement aux postes de contrôle et à un horizon complètement bouché ». Un point de vue qu’exprimera devant nous, de manière plus abrupte, Mohsen B., un commis d’une vingtaine d’années employé dans une épicerie de la vieille ville de Naplouse : « Depuis que je suis né, les Israéliens ne m’ont autorisé qu’une seule fois à me rendre à Jérusalem, et je me sens comme asphyxié ici, enfermé dans mon propre pays. Je n’ai pas d’économies, pas de femme, et je n’ai pas fait d’études supérieures. Je me suis sacrifié pour la patrie en restant ici, mais maintenant je ne souhaite qu’une chose : partir à l’étranger. C’est ça ou me jeter sur un soldat à un barrage... » Comme la majorité de nos interlocuteurs, Mohsen n’éprouve aucune sympathie pour des mouvements armés, tels qu’Al-Qaida ou l’Organisation de l’État islamique (OEI).

    à Hébron, murs de béton et portiques de détection

    Pour Majdi A., 28 ans, une figure du camp de réfugiés de Dheisheh, à Bethléem, l’exil n’est pas une option. Ce camp, l’un des plus importants de Cisjordanie, où vivent quinze mille personnes, permet de prendre toute la mesure du désœuvrement de la jeunesse. « Dheisheh est dans le collimateur de l’armée israélienne, qui l’envahit très souvent, comme la plupart des camps de réfugiés, nous explique Majdi. La majorité des personnes arrêtées sont des jeunes, accusés d’appeler à la violence sur Facebook ou de lancer des pierres contre les soldats. Plus d’une centaine ont été blessés dans des heurts au cours des six derniers mois. On compte par ailleurs deux morts de 21 et 18 ans [en 2017], et environ quatre-vingts gamins handicapés, sciemment visés aux jambes. » Lorsque nous l’interrogeons sur les menaces pesant sur les jeunes qui s’opposent à l’occupation ou à la politique de l’Autorité, il nous répond sans détour : « Nous ne pouvons pas protester ni avoir d’activités politiques autres que celles qui sont contrôlées par le pouvoir ; nous subissons des pressions de part et d’autre. La seule solution, c’est de s’engager pacifiquement. Moi, par exemple, j’ai choisi de rester ici, de ne pas partir à l’étranger et d’œuvrer en faveur de la communauté au travers d’actions sociales et culturelles. Je resterai ici pour défendre nos droits, même si je dois y laisser ma vie. »

    Si demeurer en Palestine est un acte de résistance relevant du soumoud (« ténacité » en arabe), y revenir l’est tout autant. C’est l’avis de Maher L., 26 ans, commerçant dans la vieille ville d’Hébron, à quelques encablures du caveau des Patriarches (ou mosquée Ibrahim). La population palestinienne du centre historique a diminué de moitié depuis vingt ans. Les six mille habitants qui restent sont soumis à la pression permanente de huit cents colons particulièrement agressifs et de quelque trois mille soldats. Murs de béton, points de contrôle, tourniquets pour filtrer les passages, caméras de surveillance et portiques de détection de métaux installés par l’armée israélienne, filets grillagés placés par les commerçants pour protéger les rares boutiques encore ouvertes des objets et des immondices lancés des étages par les colons, maisons palestiniennes dégradées par ces derniers : vivre ici est un enfer. Le visage marqué, Maher le reconnaît, mais dit ne plus vouloir quitter son pays après être parti à l’étranger pendant trois ans. « Je me suis exilé en Allemagne, mais l’appel de ma terre natale a été plus fort. Je pourrais repartir. Les colons et les organisations qui les soutiennent nous incitent à le faire ; certains offrent même un pécule. Ce serait une aubaine : mon commerce est moribond, car rares sont les téméraires qui prennent le risque de venir faire leurs courses chez nous. Mais je ne vendrai jamais et je resterai ici, quoi qu’il advienne. J’attends. Le temps n’est pas notre ennemi. »

    Akram Belkaïd & Olivier Pironet

    (1) Tous les noms de nos interlocuteurs ont été modifiés, à l’exception de ceux des deux sociologues et de l’écrivain.

    (2) « Palestinian Youth » (PDF), Palestinian Academic Society for the Study of International Affairs (Passia), Jérusalem, avril 2017.

    (3) Cf. « Deaths in 2017 », Israel-Palestine Timeline.

    (4) « Rapport sur l’assistance de la Cnuced au peuple palestinien. Évolution de l’économie du territoire palestinien occupé » (PDF), Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), Genève, 10 juillet 2017.

    (5) Sur les atteintes à la liberté de mouvement des Palestiniens en Cisjordanie, cf. la carte-affiche insérée dans « Palestine. Un peuple, une colonisation », Manière de voir, n° 157, février-mars 2018 (en kiosques).

    (6) Presidential Decree N° 16 of 2017 Regarding Cybercrime, articles 20 et 51, Ramallah, 24 juin 2017. Le Parlement israélien a de son côté adopté en première lecture, début 2017, une loi permettant d’obliger Facebook à supprimer tout texte incitant à la « violence » ou au « terrorisme ».

    (7) Cf. « Farid Al-Atrash et Issa Amro », La Chronique d’Amnesty, Paris, novembre 2017.

    (8) M. Salam Fayyad, premier ministre de l’Autorité palestinienne de 2007 à 2013, a mis en place en 2008 des mesures facilitant les prêts à la consommation. On estime par exemple que deux tiers des foyers de Ramallah sont endettés. Cf. « Palestinian workers campaign for social justice », Middle East Report, Richmond (Virginie), vol. 46, n° 281, hiver 2016.

    (9) « The status of youth in Palestine 2013 », Sharek Youth Forum, Ramallah, 2013.

    (10) Cf. Shatha Hammad et Zena Tahhan, « “Basil Al-Araj was a beacon for palestinian youth” », Al-Jazira, 7 mars 2017. Sur la coopération sécuritaire israélo-palestinienne, lire « En Cisjordanie, le spectre de l’Intifada », Le Monde diplomatique, octobre 2014.

    (11) Cf. Sylvain Cypel, « Pourquoi l’“Intifada des couteaux” continue », Orient XXI, 24 février 2016.

    #Palestine

  • Lieberman qualifie des députés arabes de « criminels de guerre » - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1089020/lieberman-qualifie-des-deputes-arabes-de-criminels-de-guerre.html

    Un ministre israélien a qualifié lundi des députés arabes de « criminels de guerre » un jour après avoir appelé au boycott économique d’une région du nord, où des Arabes israéliens avaient protesté contre la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

    Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman s’exprimait lors d’un débat parlementaire télévisé sur une motion de censure déposée par la Liste unie, une coalition de formations arabes qui représente le troisième groupe au Parlement israélien.

    En présentant cette motion, la députée de cette liste, Haneen Zoabi, a estimé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu « devrait être jugé devant la Cour pénale internationale à La Haye, parce que c’est un criminel de guerre ». « L’occupation est toujours (...) violente, illégitime et basée sur des crimes de guerre », a-t-elle ajouté, en référence à l’occupation depuis 50 ans des territoires palestiniens par Israël.

    « Vous tous, à la Liste unie, vous êtes des criminels de guerre », a rétorqué M. Lieberman, s’adressant aux membres de cette alliance qui compte douze membres arabes et un juif. « Vous exploitez les faiblesses et les avantages d’un Etat démocratique pour nous détruire de l’intérieur », a-t-il ajouté. « Vous êtes ici par erreur et le temps viendra où vous ne serez plus là », a-t-il encore lancé.

    #alliés #seule_démocratie #terre_promise

  • Des dizaines de milliers de manifestants à Tel-Aviv contre la « corruption du gouvernement » RTBF - Belga - 3 Décembre 2017 - 8h12
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_des-dizaines-de-milliers-de-manifestants-a-tel-aviv-contre-la-corruption

    Plusieurs dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblées samedi soir dans le centre de Tel-Aviv pour protester contre ce qu’ils dénoncent comme la corruption du gouvernement. Les manifestants, qui avaient intitulé leur rassemblement « la marche de la honte », ont envahi le large boulevard Rothschild, dans un des quartiers huppés de Tel-Aviv, pour dénoncer la corruption du gouvernement et les lenteurs présumées des enquêtes en cours contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

    Le rassemblement était organisé par les responsables des manifestations de protestation hebdomadaires devant la résidence du procureur général d’Israël, Avishai Mandelblit, contre la lenteur présumée de ces enquêtes. Le Premier ministre israélien est visé par deux enquêtes, l’une sur des cadeaux qu’il aurait indûment reçus de riches personnalités, et l’autre sur un accord secret qu’il aurait tenté de conclure avec un quotidien populaire pour une couverture favorable.

    Le nom de son avocat personnel et d’un ancien chef de bureau apparaissent par ailleurs dans une affaire de corruption présumée liée à l’achat de trois sous-marins allemands. « Honte », « Bibi rentre chez toi », ont scandé les manifestants, qui ont également pris pour cible le procureur général Avishai Mandelblit. Le leader de l’opposition travailliste, Isaac Herzog, a montré son soutien aux manifestants via sa page Facebook : « la frustration (...) vient du sentiment d’injustice, de la révulsion face à la corruption, et à l’objection morale à une loi faite sur mesure pour une personne », a-t-il écrit.

    Le Parlement israélien va examiner lundi en deuxième et troisième lectures un projet de loi qui est vu par les détracteurs de Benjamin Netanyahu comme un moyen de le tirer d’affaire dans les enquêtes dont il fait l’objet.

    #Israel #manifestation #corruption #Tel-Aviv #humour ( pour le choix du boulevard #Rothschild ) #benjamin-netanyahu marche de la #honte #avishai-mandelblit #sous-marins #allemagne

    • Sur le site du #figaro , la description de l’événement est légérement différente.
      Tel Aviv : 20.000 manifestants contre Netanyahu Le figaro avec Reuters - 3 Décembre 2017 - 8h15
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/12/02/97001-20171202FILWWW00174-tel-aviv-20000-manifestants-contre-netanyahu.php

      Environ 20.000 personnes ont manifesté samedi à Tel Aviv pour dénoncer la corruption au sein du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui fait l’objet d’un enquête pénale pour abus de pouvoir.
      Il s’agissait de la plus importante manifestation hebdomadaire suscitée par les rumeurs de corruption visant Netanyahu qui affirme n’avoir rien fait de répréhensible.

      Le chef du gouvernement israélien est cité dans deux affaires.
      La première concerne des cadeaux offerts par d’influents hommes d’affaires et la seconde porte sur un accord avec le patron d’un journal pour bénéficier d’articles complaisants en échange de restrictions contre un quotidien rival.

      La manifestation de samedi a été organisée pour protester contre un projet de loi qui doit être soumis la Knesset la semaine prochaine interdisant à la police de rendre publics les éléments de preuve qu’elle a réunis dans les enquêtes visant Netanyahu.
      Le Premier ministre se décrit comme la victime d’une chasse aux sorcières et affirme que les enquêtes ouvertes contre lui « ne révèleront rien car il n’y a rien à révéler ».

      Disparition du boulevard Rothschild , des sous-marins allemands , une simple dépéche, pas un article Du travail pour #Acrimed

  • Le représentant d’Israël chassé de la salle
    http://www.presstv.com/DetailFr/2017/10/18/539076/reprsentant-dIsral-expuls-de-la-salle-Marzouk-alGhanem-Isral-Kowet-Union-in

    Le président du Parlement koweïtien Marzouk al-Ghanem a catégoriquement rejeté, ce mercredi 18 octobre, les allégations prononcées par son homologue israélien, à la tribune de la 137e session de l’Union interparlementaire, au sujet des Palestiniens emprisonnés dans les geôles d’Israël, qualifiant ce responsable israélien d’« occupant » et d’« infanticide ».

    Marzouk al-Ghanem s’est adressé au président du Parlement israélien, en disant que ses propos cristallisaient le type de terrorisme le plus dangereux du monde, qui est le terrorisme d’État.

    « Après avoir vu la réaction de tous ces parlementaires dignes, tu dois prendre ta serviette et quitter la salle. Quitte la salle maintenant, si tu as un peu de honte ! Toi, occupant ! Toi, infanticide ! », a-t-il crié.

    Ces déclarations courageuses ont été accompagnées des applaudissements de la foule et la délégation israélienne a quitté la salle.

    Comme le signale Angry Arab, la vidéo fait le buzz sur les réseaux arabes.

    Avec des sous-titres en espagnol avec ce lien : http://www.hispantv.com/noticias/oriente-medio/356880/representante-kuwait-echa-delegacion-israel-asamblea-interparlamentaria-ru

    #israël #koweït #palestine

  • Sommet #Afrique-#Israël : une vingtaine de chefs d’Etat déjà annoncés à Lomé | Africatime
    http://fr.africatime.com/articles/sommet-afrique-israel-une-vingtaine-de-chefs-detat-deja-annonces-lome

    Le Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé a effectué un déplacement en Israël au début du mois d’août. Benjamin Netanyahou (photo) s’est entretenu en tête à tête avec son hôte.

    Au cours d’un dîner organisé à cet effet, Faure Gnassingbé et Benjamin Netanyahou ont échangé sur leur organisation commune du Sommet Afrique-Israël qu’abrite Lomé, la capitale togolaise en octobre prochain.

    Le point a été fait sur le nombre de chefs d’Etat qui seront présents à Lomé. Une vingtaine serait déjà annoncée. Les deux personnalités n’ont pas manqué d’évoquer les pressions exercées par l’Afrique du Sud, pro-palestinienne, et le Maroc, concurrent d’Israël sur les marchés africains, pour faire échec au Sommet.

    Lomé et Jérusalem ne ménagent aucun effort pour faire de cette rencontre internationale qui vise à dynamiser les relations diplomatique, politique et économique entre l’Etat hébreu et l’Afrique.

  • Le gouvernement israélien débranche la radiotélévision publique
    Par Nissim Behar, à Tel-Aviv — 10 mai 2017 à 21:06
    http://www.liberation.fr/planete/2017/05/10/le-gouvernement-israelien-debranche-la-radiotelevision-publique_1568709

    Mardi soir, Nétanyahou a coupé le son de la chaîne de télé et de la radio d’Etat. Elles seront remplacées lundi prochain par des antennes qui ne diffuseront pas d’informations.
    (..)
    C’est donc de manière aussi inattendue que violente que se sont éteintes les voix de la Rechout Hachidour, la radiotélévision publique israélienne, dont Benyamin Nétanyahou et ses ministres voulaient la peau. « Pour la réformer »,selon leur entourage. « Parce qu’ils la trouvaient persifleuse, incisive et indocile », rétorquent les syndicats de journalistes. En lieu et place de l’institution défunte apparaîtra une nouvelle structure censée prendre l’antenne à partir de lundi. Mais ces radios et chaînes de télé ne diffuseront pas d’informations. Elles seront traitées par un nouvel organisme aux contours extrêmement flous. Tout ce que l’on sait, c’est que le gouvernement y aura des représentants. Au cœur de Tel-Aviv, à proximité de l’état-major de l’armée et du centre commercial Sarona, on pouvait croiser mercredi après-midi d’anciens techniciens et présentateurs de la Rechout Hachidour en état de choc. Certains tournaient en rond dans le jardin public, d’autres étaient attablés face à un café déjà froid.(...)

  • Le Parlement israélien légalise le vol pur et simple de terres appartenant à des Palestiniens
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20170206-le-parlement-israelien-vote-une-loi-controversee-colonies

    Cette loi crée effectivement un précédent : elle doit permettre de légaliser la saisie [sic] de centaines d’hectares de terres privées appartenant à des Palestiniens, sur lesquelles ont été construits quelque 4 000 logements dans des colonies, rappelle notre correspondant à Jérusalem, Christian Brunel.

    #vol #voleurs #Israel #Israël

  • Cisjordanie : Israël a démantelé la colonie d’Amona, mais en promet une nouvelle
    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_cisjordanie-israel-a-demantele-la-colonie-d-amona-mais-en-promet-une-nou

    Belga
    Publié il y a 27 minutes

    Israël a commencé lundi à démanteler Amona, colonie de Cisjordanie au coeur d’une bataille politique et légale de plusieurs années

    La plupart des bâtiments d’Amona étaient des préfabriqués de plain-pied. Des engins ont chargé ceux qu’ils pouvaient sur des remorques pour les emporter et en ont détruit d’autres.

    Des centaines de policiers israéliens avaient évacué mercredi et jeudi ceux parmi les 200 à 300 résidents qui avaient décidé de rester jusqu’au bout malgré les injonctions.
    Des terres attribuées « par la bible »

    La grande majorité des colons sont partis pacifiquement. Mais les policiers ont employé la force pour faire partir des centaines de jeunes hommes venus des colonies voisines avec la conviction inébranlable que ces terres de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, sont israéliennes selon la Bible, quoi qu’en disent les juges, les Palestiniens ou la communauté internationale.

    La Cour suprême israélienne avait ordonné en 2014 l’évacuation d’Amona, illégale à ses yeux parce que construite sur des terres privées palestiniennes. A la différence d’Israël, l’ONU considère toutes les colonies comme illégales et comme un obstacle à la paix entre Israéliens et Palestiniens. La Cour suprême avait donné aux autorités israéliennes jusqu’au 8 février pour faire place nette.
    Permettrait à Israël de s’approprier des centaines d’hectares de terres palestiniennes

    Amona a inspiré une proposition de loi qui permettrait à Israël de s’approprier des centaines d’hectares de terres palestiniennes et de légaliser au regard du droit israélien des dizaines de colonies dites sauvages pour qu’elles ne subissent pas le même sort qu’Amona. Le Parlement israélien devait voter la loi dans la nuit de lundi à mardi.

    Amona a aussi poussé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à promettre en compensation la création d’une nouvelle colonie, qui serait la première impulsée par le gouvernement depuis 25 ans.

    Le cas d’Amona a cristallisé la problématique de la colonisation au moment charnière de l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, considéré comme plus favorable aux positions israéliennes que son prédécesseur Barack Obama.

    Depuis l’investiture du nouveau président américain le 20 janvier, Israël a procédé à cinq annonces de colonisation.

  • 10 Palestinian homes demolished in Israeli city, prompting mayor to resign
    Jan. 10, 2017 5:35 P.M. (Updated: Jan. 11, 2017 1:24 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=774848

    QALANSAWE (Ma’an) — Israeli authorities demolished 10 homes belonging to Palestinian citizens of Israel in the city of Qalansawe in central Israel on Tuesday morning, prompting a defeated mayor to resign after Israeli authorities refused for decades to approve the city’s master plan.

    Local sources told Ma’an the devastating demolition campaign sparked clashes between Israeli police and residents.

    Mayor Abd al-Basit Mansour visited the area along with members of the municipal council and announced he would resign from his post, as Israeli bulldozers razed the homes to ground.

    Mansour told reporters that, "We have been waiting for approval of a master plan for twenty years, but our request fell on deaf ears.”

    “As head of the Qalansawe municipality, who doesn’t have the power to change anything, I decided to send my resignation to the ministry of interior.”

    Dozens of locals crowded in the area in an attempt to prevent bulldozers from demolishing the structures, but Israeli police officers dispersed them.

    One homeowner described the demolition as part of Israel’s policy of “oppression, injustices, and displacement.”

    • Les Arabes d’Israël décrètent une grève générale mercredi
      11.01.2017
      http://www.trt.net.tr/francais/moyen-orient/2017/01/11/les-arabes-d-israel-decretent-une-greve-generale-mercredi-648531

      Le Haut comité de suivi des Arabes d’Israël, a annoncé une grève générale dans les villes et villages arabes en Israël, mercredi, pour protester contre la démolition de maisons arabes dans la localité de Qalansawe.

      Le comité de suivi, a indiqué, dans un bref communiqué dont Anadolu a eu copie, « décrété la grève générale, demain mercredi, pour protester contre la démolition de maisons à Qalansawe ».

      La grève a été décrétée après une réunion d’urgence tenue mardi avec la participation des députés arabes du Parlement israélien.

      Le communiqué a noté que la grève "concernera toutes les activités dans les villes et villages arabes, y compris les écoles".

      Les autorités israéliennes ont démoli, mardi, 11 maisons appartenant à des citoyens arabes dans la ville de Qalansawe (Nord), sous prétexte qu’elles ont été construites sans permis.

      L’un des propriétaires des maisons démolies, Fahd Makhlouf, a déclaré à Anadolu que les forces de la police israéliennes ont commencé les travaux de démolition, après avoir expulsé les habitants de la région.

      Pour sa part, le groupe parlementaire de la Liste arabe commune [au Parlement israélien], a déclaré que « la démolition de 11 maisons sur des terres privées dans la ville de Qalansawe, est un crime odieux et constitue une déclaration de guerre contre les citoyens de la ville et des populations arabes ».

  • Colonies : la Knesset adopte un texte ouvrant la voie à de futures légalisations
    http://www.rfi.fr/tag/territoires-palestiniens
    RFI | Publié le 17-11-2016

    Le Parlement israélien a entériné en lecture préliminaire un projet de loi autorisant rétroactivement les expropriations en Cisjordanie pour légaliser des colonies de peuplement sauvages. Un vote considéré comme une défaite parlementaire pour le Premier ministre israélien.

    #colonisation_de_peuplement

  • Orient XXI | Les Palestiniennes d’Israël dans un double étau
    http://orientxxi.info/magazine/les-palestiniennes-d-israel-dans-un-double-etau,1542

    Poursuite de l’occupation, oppression des femmes, solution à deux États, « modèle » sécuritaire israélien, autant de sujets qu’aborde Aïda Touma-Suleiman, membre du Parlement israélien, dans un #Entretien exclusif avec Orient XXI. Le regard espiègle derrière les lunettes austères vous saisit de prime abord, et cet air juvénile malgré la chevelure poivre et sel. Puis le contraste entre la fougue qui s’exprime volontiers avec les mains et la voix, grave et posée. Une langue arabe fluide. Un accent (...)

    #Israël, #Palestine, #Statut_des_femmes, #Conflit_israélo-palestinien, #Discrimination, #État, #Processus_de_paix

  • Publié le 09 août 2016 à 17h55 |
    Israël : affrontements entre juifs et Arabes devant un hôpital
    http://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/201608/09/01-5008883-israel-affrontements-entre-juifs-et-arabes-devant-un-hopital.php

    La police est intervenue et a été la cible de jets de pierres de la part des contre-manifestants. Elle a annoncé avoir arrêté 10 juifs et trois Arabes suspectés notamment de troubles à l’ordre public.

    Des affrontements ont éclaté mardi dans la ville israélienne d’Ashkelon entre des manifestants juifs et arabes devant un hôpital où un prisonnier palestinien est en grève de la faim, la police annonçant des arrestations des deux côtés.

    Bilal Kayed refuse de s’alimenter depuis 56 jours pour protester contre sa détention sans jugement par Israël et a été transféré à l’hôpital Barzelai après que son état de santé s’est brusquement dégradé.

    Selon l’ONG Médecins pour les droits de l’Homme-Israël et des responsables palestiniens, il souffre notamment de problèmes aux reins, a des difficultés à se tenir début et les médecins ont mis en garde contre un risque d’accident vasculaire cérébral.

    Mardi, des manifestants arabes et juifs soutenant la cause de Kayed se sont rassemblés devant l’hôpital, certains portant des pancartes portant l’inscription « la détention administrative est illégale ».

    La détention administrative est un régime extrajudiciaire israélien controversé permettant de détenir un prisonnier pendant une durée illimitée sans inculpation ni procès pour une période de six mois renouvelable indéfiniment. Cette pratique est dénoncée par les ONG de défense des droits de l’Homme.

    Des députés arabes du Parlement israélien faisaient partie des manifestants.

    Des Israéliens issus de la droite, certains criant « Mort aux terroristes », ont organisé une contre-manifestation et les deux parties ont échangé des coups.

  • Tel Aviv autorise la prison à partir de 12 ans
    Le Parlement israélien abaisse de 14 à 12 ans l’âge minimum pour emprisonner les auteurs d’actes « terroristes » graves.
    http://www.lematin.ch/monde/Tel-Aviv-autorise-la-prison-a-partir-de-12-ans/story/22252568

    Le Parlement israélien a annoncé mercredi avoir abaissé de 14 à 12 ans l’âge minimum pour emprisonner l’auteur d’un acte « terroriste » grave, dans un contexte d’attaques anti-israéliennes répétées de la part de jeunes Palestiniens.

    Une nouvelle loi « permettra aux autorités d’emprisonner un mineur reconnu coupable d’un crime grave comme un meurtre, une tentative de meurtre ou un homicide, même si il ou elle a moins de 14 ans », dit le Parlement sur son site internet.

    Pratiquement, cela revient à abaisser à 12 ans l’âge minimal. Un enfant de moins de 12 ans ne peut en effet être jugé pour un acte criminel, a expliqué à l’AFP une porte-parole du ministère de la Justice.

  • Israël : adoption d’une loi controversée sur l’éviction de députés
    AFP / 20 juillet 2016 14h24
    http://www.romandie.com/news/722182.rom

    Jérusalem - Le Parlement israélien a adopté dans la nuit de mardi à mercredi un projet de loi controversé sur l’éviction de députés, qui pourrait viser dans un premier temps des parlementaires d’opposition arabes israéliens.

    Le texte, critiqué par l’opposition de gauche et des députés arabes qui l’ont qualifiée de raciste, lors d’un débat très agité, a été adopté par 62 voix contre 47 sur 120. Les autres députés étaient absents.

    Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait soutenu au début de l’année ce projet de loi à la suite de la polémique provoquée par la visite de trois députés arabes israéliens d’opposition à des proches d’auteurs palestiniens d’attaques tués par les forces israéliennes.

    Ces députés avaient expliqué qu’ils avaient seulement assisté à une réunion d’un comité réclamant la restitution par Israël des corps des Palestiniens à leurs familles.

    Le texte adopté vise les députés qui se livrent à des incitations au racisme ou qui soutiennent la lutte armée contre l’Etat d’Israël et stipule que l’éviction d’un député ne peut intervenir qu’avec le soutien d’au moins 90 parlementaires sur 120.(...)

  • Comment Israël transforme des militants contre l’occupation en dissidents
    par Michael Schaeffer Omer-Man

    Le Parlement israélien est sur le point de voter, dans les jours qui viennent, la loi dite « des ONG », conçue pour stigmatiser les organisations de gauche et de défense des droits humains en Israël, comme agents de puissances étrangères.

    La loi épingle les organisations non gouvernementales (ONG) qui reçoivent l’essentiel de leur financement d’États étrangers (des gouvernements européens sympathisants) et leur enjoint de mettre en évidence leur financement étranger dans toute publication ou engagement public tels la présence dans les media ou autres événements médiatisés.

    La loi n’est pas supposée créer plus de transparence ; Israël a déjà des lois et règles très strictes de transparence. De plus, la grande majorité des organisations en question annoncent déjà leurs sources de financement sur leurs propres sites internet et en informent le gouvernement qui, à son tour, les publie en ligne.

    L’effet recherché de la loi sur les ONG est de faire passer un message de danger et de répression au public israélien. Le message de cette loi est que les valeurs épousées et mises en avant par ces organisations – comme B’Tselem, Breaking The Silence et d’autres – n’ont pas d’existence organique en Israël ; les juristes disent que les valeurs de défense des droits humains et d’opposition à l’occupation sont imposées de l’extérieur à Israël – et uniquement dans le but malveillant de nuire à l’État juif, à ses citoyens et à son image. (sur les 27 organisation susceptibles d’être affectées par la loi, 25 se sont avérées de gauche ou de défense des droits humains. Je précise que ma femme agit en conseil juridique de plusieurs organisations qui seront affectées par cette loi).

    (...)

    Parce que le gouvernement de Netanyahou est presque entièrement constitué de tenants de la ligne dure qui s’opposent à la solution à deux États à la fois en théorie et en pratique, ce gouvernement sait qu’il a peu de chances d’obtenir les faveurs d’une communauté internationale qui a largement perdu patience.

    Netanyahou, Liberman et Bennett savent très bien que faire voter le projet de loi sur les ONG, présenter d’autres mesures législatives régressives qui sont comme des condamnations à mort seulement pour les Palestiniens, brider la liberté de parole, approuver la construction de colonies à droite comme à gauche et cibler les groupes opposés à l’occupation et défenseurs des droits humains, que tout cela agitera très vraisemblablement la communauté internationale, contribuant ainsi à la tendance à l’isolement international d’Israël. Ils savent aussi que la communauté internationale n’ira pas plus loin, que personne ne va mettre fin à l’occupation et que, dans le climat politique intérieur d’Israël en ce moment, ils ne peuvent qu’être gagnants.

    (...)
    #israel#occupation#extreme_droite#ong#palestine#

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2016/07/06/comment-israel-transforme-des-militants-contre-loccupation-en-d

  • Vidéo : « J’ai tué pour vous, avec les mains que voici ! » explique le soldat israélien aux députés | par Ali Abunimah | Publié le 1er décembre 2015 sur The Electronic Intifada | traduction Jean-Marie Flémal
    http://www.pourlapalestine.be/video-jai-tue-pour-vous-avec-les-mains-que-voici-explique-le-soldat-

    « J’ai tué pour vous, et avec les mains que voici ! Et vous parlez de terroristes qui ont du sang sur les mains ? Moi, j’ai tué plus de 40 personnes pour vous ! Je les ai tuées ! »

    Cet aveu tranchant venait d’Ido Gal Razon, un ancien soldat israélien, que l’on voit sur la vidéo ci-dessus alors qu’il parle devant une commission du Parlement israélien, la Knesset, le 11 novembre dernier.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=156&v=6TkKm2eEV1A

    Razon n’exprimait nullement ses remords pour ces homicides, mais se plaignait de ce qu’on ne lui eût pas proposé de traitement suite au grave impact psychiatrique qu’avait exercé sur lui la boucherie qu’il avait perpétrée au service d’Israël.

    « Personne ne me donne une thérapie et je le déplore ! Je crie ! », dit-il. « Je fais pipi la nuit, avec ce traumatisme. Il s’amène près de moi et il me dit : ‘Pourquoi m’as-tu tué ? Pourquoi m’as-tu tué ? »

    On ne voit pas très bien qui vient hanter Razon la nuit, mais il pourrait faire allusion à chacune de toutes les personnes qu’il a tuées.

    Razon explique qu’il a été blessé alors qu’il faisait partie du 51e bataillon de l’armée israélienne, la brigade Golani, alors qu’il participait à l’Opération Clair comme du Vin – une attaque contre les Palestiniens dans la partie centrale de la bande de Gaza, le 20 décembre 2007.

  • Le vice-chancelier autrichien annule sa visite en Israël - L’Orient-Le Jour
    AFP - 04/12/2015
    http://www.lorientlejour.com/article/958667/le-vice-chancelier-autrichien-annule-sa-visite-en-israel.html

    Le vice-chancelier autrichien, Reinhold Mitterlehner, a annulé une visite prévue dimanche en Israël en raison de l’insistance israélienne pour que la rencontre ait lieu à Jérusalem-Est, annexé et occupé, a-t-on appris de sources proches des deux gouvernements.

    Interrogé par l’AFP, le porte-parole de Reinhold Mitterlehner, également ministre de la Science, a confirmé vendredi que la rencontre prévue avec le ministre israélien de la Science, de la Technologie et de l’Espace, Ofir Akunis, avait été annulée, sans donner d’autres détails.

    Selon des informations publiées vendredi dans la presse israélienne, Reinhold Mitterlehner devait arriver dimanche en Israël pour discuter, entre autres, de collaborations scientifiques avec Ofir Akunis, un faucon du Likoud, le parti de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

    Le bureau du ministre autrichien aurait averti qu’il ne participerait pas à une rencontre dans un lieu situé au-delà des lignes de 1967 et proposé de rencontrer M. Akunis dans un hôtel de Jérusalem ou à la Knesset, le Parlement israélien. Mais, selon les médias, M. Akunis a insisté pour que la rencontre ait lieu dans son bureau ou pas du tout.

    « Ils voulaient (les Autrichiens) rencontrer le ministre (...) qui a dit que ce serait avec grand plaisir. Il a pensé que ce serait approprié que la rencontre ait lieu dans son bureau (de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est) », a déclaré vendredi à l’AFP le porte-parole de Ofir Akunis.
    Israël considère le quartier de Sheikh Jarrah, comme les autres quartiers de Jérusalem-Est, comme faisant partie de sa capitale unifiée.

  • Israël propose de libérer Allan, gréviste de la faim dans le coma, s’il accepte de partir
    AFP / 17 août 2015 17h42
    http://www.romandie.com/news/Israel-propose-de-liberer-Allan-greviste-de-la-faim-dans-le-coma-sil-accepte-de-partir/621545.rom

    (...) Les tensions se sont aggravées en Cisjordanie après la mort d’un bébé et de son père dans l’incendie commis le 31 juillet contre leur maison et attribué à des extrémistes juifs. Le sort du prisonnier Mohammed Allan, dans le coma après deux mois d’une grève de la faim longtemps passée inaperçue, accentue encore les crispations.

    Cet avocat de 31 ans qui défendait des détenus palestiniens est à présent au coeur d’une bataille juridique et politique en Israël, et d’une mobilisation qui, contrairement à l’habitude, rassemble toutes les mouvances parmi les Palestiniens : du Jihad islamique, qui le présente comme un de ses membres et a promis la fin de la trêve avec Israël s’il mourait, au Fatah du président Mahmoud Abbas, en passant par les Arabes israéliens.

    Lundi, le gouvernement israélien s’est dit prêt à le libérer s’il acceptait de partir pour un autre pays durant quatre ans. Son avocat a rejeté catégoriquement cette proposition. Mohammed Allan s’est engagé dans cette bataille avec pour but la liberté, donc nous refusons, a martelé Me Jamil al-Khatib. La Cour suprême, saisie par Me al-Khatib pour libérer son client, doit siéger à nouveau mercredi. Devant la cour, les avocats de M. Allan ont fait valoir qu’étant donné son état, il n’était un danger pour personne.

    D’ici là, le cas Allan devrait rester au coeur du débat. Faut-il le laisser mourir comme le réclament les extrémistes israéliens ? Faut-il le nourrir de force, comme le permet une loi adoptée fin juillet par le Parlement israélien qui vise à réintroduire une mesure abandonnée à la fin des années 1980 après le décès de deux prisonniers palestiniens, morts d’avoir été nourris de force selon les Palestiniens ? Faut-il se contenter des actuelles perfusions d’eau salée et de minéraux ? Le gouvernement israélien doit trancher en affrontant l’opposition de médecins qui invoquent l’éthique et de militants qui dénoncent une technique de torture.

    Depuis qu’il est tombé dans le coma, M. Allan n’est plus en mesure de refuser tout traitement comme il l’a fait pendant deux mois. Il est sous respiration artificielle, il a des équipements médicaux branchés sur tout le corps, il est dans un état très grave, explique à l’AFP son père Nassereddine Allan dans son village de Einabous, près de Naplouse.

    Aucun observateur médical n’a pu lui rendre visite, ni celui de la Croix-Rouge, ni celui de l’Autorité palestinienne, dit-il. Selon lui, cette interdiction a été décidée au plus haut niveau israélien. Mon fils n’est plus désormais qu’entre les mains des médecins de (l’hôpital) Barzilaï, dit-il en s’interrogeant sur ce qu’ils lui font et sur l’éventualité qu’ils le nourrissent subrepticement.

    Un médecin de l’hôpital d’Ashkélon où il se trouve a affirmé devant le tribunal qu’il ne semblait pas avoir subi de lésion irréversible, mais qu’il ne survivrait probablement pas s’il reprenait sa grève de la faim. Son état reste stable, a dit à l’AFP une porte-parole de l’hôpital Barzilaï, il y a toujours un certain nombre de problèmes et on le traite en conséquence. L’hôpital envisage de lui retirer le respirateur artificiel, a-t-elle dit.

    #Mohammad_Allan
    #Muhammad_Allan