organization:sénat

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : 40 ans après la Suède, la France devient le 56ème pays à interdire les châtiments corporels et toute forme de violences éducatives y compris dans la famille.
    http://stopauxviolences.blogspot.com/2019/07/40-ans-apres-la-suede-la-france-devient.html

    C’est une victoire ! Le long combat que nous sommes nombreux.ses à avoir mené menons depuis plusieurs années contre ces violences faites aux enfants sous couvert d’éducation et exercées dans le cadre de l’autorité parentale pour qu’elles soient enfin reconnues et interdites explicitement comme des violations des droits de l’enfants et des atteintes à leur dignité et à leur intégrité physique et mentale a enfin abouti au vote définitif d’une interdiction des violences éducatives ordinaires ce mardi 2 juillet 2019 .

    Cette loi était très attendue après la déception causée par la déclaration d’anticonstitutionnalité à la suite d’une QPC pour une raison de forme en 2017 d’une première loi présentée par Laurence Rossignol alors ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes et votée en 2016.

    Le Sénat a adopté à l’unanimité sans modification, en première lecture le 2 juillet 2019, la proposition de loi relative à l’interdiction des violences éducatives ordinaires, adoptée par l’Assemblée nationale en première lecture le 29 novembre 2018, dont la teneur suit :

  • Sahel, les militaires évincent le Quai d’Orsay, par Rémi Carayol (Le Monde diplomatique, juillet 2019)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/07/CARAYOL/60053

    Lorsque, en février dernier, l’aviation française bombarde une colonne de chars de l’Union des forces de la résistance (UFR), un mouvement de l’opposition armée tchadienne, les commentateurs ne manquent pas de rappeler la longue histoire des ingérences de l’ancien colonisateur au Tchad (1). Cette opération, au cours de laquelle plusieurs membres de l’UFR auraient été tués, se singularise sur un point : pour la première fois depuis très longtemps, Paris assume pleinement l’utilisation de la force dans une affaire de politique intérieure mettant à mal son allié, le pourtant peu démocrate président Idriss Déby Itno (2).

    La France « ne se contente plus de créer les conditions favorables à une victoire de l’armée tchadienne : elle bombarde elle-même les rebelles », note ainsi la politiste Marielle Debos. Reprenant la propagande du régime autocratique tchadien, pour qui les rebelles ne sont que des « terroristes », le ministre des affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian, compare même l’intervention de l’aviation française au déclenchement de l’opération « Serval » au Mali. En janvier 2013, celle-ci avait stoppé l’offensive d’une colonne de djihadistes qui menaçaient Bamako.

    Élu en 2011, puis réélu en 2016, le président nigérien Mahamadou Issoufou paraît aussi intouchable que son homologue tchadien, en dépit des nombreuses atteintes à la liberté d’expression dans son pays. M. Issoufou donne carte blanche à l’armée française, laquelle dispose d’une base à Niamey, d’où décollent ses drones pour, officiellement, surveiller les mouvements terroristes dans le Sahel (3). « Parce que c’est ancré dans leur culture, les militaires pensent que, pour faire face à la menace terroriste, il faut un homme fort à la tête du pays, nous explique un diplomate français en poste dans cette zone et ayant requis l’anonymat. Ils ne veulent pas comprendre que le soutien apporté à des autocrates peut aussi pousser des personnes à rejoindre les groupes terroristes, ou du moins à en devenir des sympathisants. »

    Or l’influence politique et diplomatique de l’état-major français ne cesse de grandir avec l’intensification de l’engagement militaire de Paris dans la zone saharo-sahélienne depuis 2013. « Aujourd’hui, au Sahel, l’aspect sécuritaire l’emporte sur tout, constate, amer, le même diplomate. Par conséquent, les militaires sont devenus des interlocuteurs jugés essentiels par les responsables politiques. Leurs analyses priment sur les nôtres. »

    Dans certains pays sahéliens, les officiers français sont les premiers interlocuteurs des chefs d’État, avant même les ambassadeurs. Ambassadrice à N’Djamena de 2013 à 2016 puis à Bamako de 2016 à 2018, Mme Évelyne Decorps ne manquait pas de s’irriter ouvertement de cette « concurrence ».

    Des officiers désinhibés
    Rappelée prématurément à Paris en 2018, elle a été nommée administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) — un poste considéré comme un placard. Le Quai d’Orsay bruisse de rumeurs selon lesquelles les militaires auraient obtenu sa tête. Sa mésaventure illustre la dérive d’une diplomatie réduite à accompagner les choix des militaires — et parfois à en assurer le service après-vente : collaboration sur le terrain avec des milices armées, voire des groupes rebelles (au Niger et au Mali notamment), refus catégorique d’entamer des négociations avec l’ennemi, etc.

    Cette évolution est le fruit de deux tendances lourdes et d’un concours de circonstances qui a accéléré le processus à partir de 2013. La première tendance tient à l’affaiblissement du ministère des affaires étrangères. « Les militaires ne font qu’occuper la place laissée vacante par les diplomates », souligne ainsi M. Laurent Bigot, ancien sous-directeur chargé de l’Afrique de l’Ouest au Quai d’Orsay, limogé en 2013 à la suite d’un différend avec le ministre de l’époque, M. Laurent Fabius. En trois décennies, le ministère a perdu 53 % de ses effectifs, dont une grande partie sur le continent africain. En 2017, un avis parlementaire évaluait à 40 % la réduction des effectifs sur la zone Afrique et océan Indien durant les dix dernières années (4). Pour expliquer cette amputation spécifique, les diplomates affirment que l’Afrique n’est pas considérée comme une destination noble au Quai d’Orsay. « Au contraire, soulignent les chercheuses Aline Leboeuf et Hélène Quénot-Suarez, l’Afrique est une marque d’expérience — voire de fierté — dans un parcours militaire », ce qui explique que « les militaires ont sans doute eu moins de difficultés à investir ce champ et à “remplacer” parfois les diplomates » (5).

    Parallèlement à la perte d’influence du Quai d’Orsay, une deuxième tendance peut être observée depuis trente ans : le retour en force des militaires dans la vie publique et même dans les choix politiques et diplomatiques — ce que Grégory Daho nomme la « revanche des généraux (6) ».

    Selon ce maître de conférences à l’université Paris-I, les officiers, longtemps réduits au silence après la guerre d’Algérie, sont de plus en plus désinhibés face aux politiques. Depuis les années 1990, explique-t-il, « la technicisation des opérations extérieures et la bureaucratisation des procédures (...) ont favorisé la réintégration partielle des officiers généraux au cœur des circuits décisionnels relevant de la politique étrangère ». Leur expertise s’impose de plus en plus. Or, poursuit Daho, s’il existe un terrain avec lequel l’armée a gardé le contact, c’est bien l’Afrique, où la France entretient une présence technique et militaire depuis les indépendances. Selon lui, « les professionnels des interventions en Afrique constituent désormais le réservoir de compétences disponibles ». Partisans d’une stratégie offensive et non plus attentiste comme ce fut le cas durant la guerre froide, ils en maîtrisent la tactique et les manœuvres. Ils ont ainsi bénéficié du « rééquilibrage entre dissuasion et projection » observé ces vingt dernières années, notamment au sein de l’Alliance atlantique, et du retour en force des doctrines contre-insurrectionnelles promues par les « glorieux anciens de la pacification coloniale », les maréchaux Joseph Gallieni et Thomas Bugeaud, pour imposer leurs vues.

    La marginalisation des diplomates aboutirait « à une perte de qualité dans les analyses, notamment en raison de l’éloignement avec le terrain, mais aussi d’erreurs en matière de recrutement, s’inquiète encore M. Bigot. Le Quai n’est plus une source de propositions. Les militaires, eux, occupent le terrain. Ils produisent beaucoup plus d’idées que les diplomates. Des idées de militaires... ». Le soutien aveugle de la France au falot président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta pourrait ainsi s’expliquer par sa complaisance envers l’armée française, à laquelle il accorde toute latitude sur son territoire (7).

    L’influence des militaires grandit également à l’Élysée. Chef des armées, le président donne l’ordre d’engagement pour les opérations extérieures (OPEX) (8). « L’état-major particulier du président de la République, souligne un rapport parlementaire, occupe aussi un espace sans cesse croissant, et beaucoup de décisions sont prises par des acteurs hors la sphère diplomatique (9). » Chef d’état-major particulier des présidents Nicolas Sarkozy (2007-2012) puis François Hollande (2012-2017), le général Benoît Puga a ainsi joué un rôle majeur dans le déclenchement de l’opération « Serval » en 2013 : il a convaincu M. Hollande d’ordonner dans l’urgence l’engagement des forces spéciales. Parfois surnommé le « M. Afrique » de la France, cet officier est issu des troupes de marine, dont l’histoire est intimement liée à celle de la colonisation. L’implication de M. Le Drian, alors ministre de la défense, a également été décisive. « À l’époque, rappelle un diplomate, Fabius était le ministre des affaires étrangères, mais il ne s’intéressait pas beaucoup à l’Afrique. Et il n’avait pas l’oreille du président. Au contraire de Le Drian, qui était un proche de Hollande, et qui est devenu incontournable après les déclenchements coup sur coup de l’opération “Serval”, puis de l’opération “Sangaris” en Centrafrique en 2013. »

    M. Le Drian, devenu ministre des affaires étrangères de M. Emmanuel Macron en 2017, pose dorénavant en principal interlocuteur des chefs d’État du pré carré africain ; son cabinet a pris le dessus sur la cellule Afrique de l’Élysée ainsi que sur l’administration du Quai d’Orsay. Manifestant peu d’intérêt pour le respect des droits humains, le ministre a tissé des relations personnelles avec M. Déby, mais aussi avec le président du Congo Denis Sassou Nguesso, ou encore avec le chef de l’État égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.

    Face à l’essor des mouvements djihadistes, le prisme sécuritaire produit une vision binaire, selon laquelle il s’agirait d’un combat entre le « Bien » et le « Mal ». Or certains groupes armés s’apparentent plus à des mouvements très localisés, guidés par des revendications sociales et économiques, qu’à des terroristes « fous de Dieu ». Une fois cette réalité balayée, il est inenvisageable de négocier avec eux, comme l’avait suggéré la conférence d’entente nationale organisée par les autorités maliennes en avril 2017. « Nous sommes engagés dans un combat sans ambiguïtés contre ceux qui se revendiquent du terrorisme. Et donc il n’y a qu’un moyen, il n’y en a pas deux », avait alors déclaré le ministre des affaires étrangères de l’époque de M. Jean-Marc Ayrault, enterrant l’initiative.

    Depuis quelques années, l’Agence française de développement (AFD) subit elle aussi l’influence de l’armée. Interrogé par les députés le 22 mai dernier, le directeur général de l’AFD Rémy Rioux confirme avoir « souhaité dès [son] arrivée à la tête de l’AFD aller beaucoup plus loin sur le thème sécurité et développement avec l’état-major des armées ». Cette collaboration s’est concrétisée par l’échange d’agents de liaison : un officier est détaché au sein de l’AFD tandis qu’un fonctionnaire de l’AFD est en poste au quartier général de « Barkhane » à N’Djamena. Chaque mois se réunissent diplomates, acteurs du développement et militaires au Quai d’Orsay. Même les instituts de recherche associent les mondes de l’université et de l’armée.

    Du côté des militaires, on se frotte les mains. De leur point de vue, la coopération civilo-militaire (Cimic), qui désigne l’ensemble des activités visant à coordonner les relations entre les organisations militaires et les acteurs civils sur une zone d’intervention, « permet de faciliter l’acceptation de la présence des forces auprès des populations locales », note encore Daho. Pour eux, les intérêts militaires l’emportent sur toute autre considération. Il est ainsi de plus en plus souvent demandé à l’AFD de financer des projets dans les zones où intervient l’armée. En revanche, chez les chercheurs et agents des politiques de développement, cette étroite collaboration fait grincer des dents. « Ce n’est pas simple, note sobrement un cadre de l’AFD. Ces deux milieux n’ont pas la même culture. Les acteurs du développement doivent penser au temps long, quand les militaires pensent au temps court. »

    Creuser un puits, construire un dispensaire ou un marché, distribuer de la nourriture : les militaires veulent des projets visibles dans le but de gagner le plus rapidement possible « les cœurs et les esprits » des habitants des zones dans lesquelles ils opèrent. Mais, pour les « développeurs », cette stratégie menée indépendamment des autorités nationales est à double tranchant : elle risque de délégitimer un État déjà mis à mal dans ces régions isolées et ainsi d’accentuer la méfiance des populations locales envers l’autorité publique.

    Cette conception, dite des « 3 D » (diplomatie, défense, développement), longtemps négligée en France, a été érigée en priorité par M. Macron. Les partisans de cette approche intégrée prennent soin de la différencier de l’approche globale adoptée par les États-Unis en Irak et en Afghanistan, qui fait interagir les stratégies militaires, économiques, sociales et diplomatiques, notamment en mettant en place des équipes civilo-militaires chargées de soutenir les autorités locales reconnues. Selon M. Jean-Marc Châtaigner, envoyé spécial de la France pour le Sahel, qui ne dédaigne pas la langue de bois, la méthode américaine vise en premier lieu à faire accepter la présence militaire, tandis que « l’approche intégrée [à la française] n’induit aucune hiérarchie des objectifs recherchés, mais la recherche de leur combinaison optimale en vue du retour à une paix durable ».

    L’efficacité d’une telle vision reste pourtant à démontrer. Depuis que la France est intervenue au Mali en 2013, l’armée a tué plusieurs centaines de djihadistes présumés, dont certains chefs ; elle a détruit des dizaines de caches dissimulant des véhicules et des armes, et a creusé un grand nombre de puits pour les civils. Pourtant, les violences se sont multipliées dans l’ensemble de la zone saharo-sahélienne, et le nombre de morts parmi les populations n’a cessé d’augmenter, particulièrement ces deux dernières années. Débordant très largement de leurs fiefs situés dans le nord du Mali et dans le Sud libyen, les groupes « terroristes » ont étendu leur mainmise dans le centre du Mali, dans le nord et l’est du Burkina Faso et dans le nord-ouest du Niger. Ils menacent désormais les pays côtiers de l’Afrique occidentale, comme la Côte d’Ivoire ou le Bénin.

    Des groupes d’autodéfense communautaires ont émergé, se livrant à des massacres réciproques de civils. Au Mali, les attaques de village se sont multipliées ces dix-huit derniers mois. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, elles ont fait plus de 600 morts entre mars 2018 et mars 2019 et ont provoqué le déplacement de plus de 66 000 personnes. Le 23 mars 2019, une milice dogon, Dan Na Ambassagou, a ainsi assassiné 157 habitants du village peul d’Ogossagou, situé dans le centre du Mali ; elle a incendié une partie du village. Des tueries ont également été signalées au Burkina Faso et au Tchad. Les armées nationales sont accusées d’avoir elles-mêmes exécuté des civils au cours d’opérations de « pacification ». « Malgré la généralisation de forces locales ou étrangères, le renforcement des contingents, les réponses globales combinant subtilement les impératifs de sécurité et de développement, les engagements financiers colossaux, on s’enfonce », constatait récemment le général Bruno Clément-Bollée, ancien directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère des affaires étrangères (10).

    La « spirale négative » du « tout sécuritaire » a montré ses limites, estime ce dernier. La présence de plus de 13 000 casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (dont 122 militaires ont été tués depuis six ans) et de près de 4 500 soldats français, auxquels s’ajoutent les armées nationales et quelques centaines de militaires américains, italiens et allemands positionnés un peu partout dans la région, principalement au Niger, n’a pas permis d’inverser la tendance. Loin de là.

    Rémi Carayol

    Journaliste.
    (1) Marielle Debos, « Que fait l’armée française au Tchad ? », Libération, Paris, 8 février 2019.

    (2) Lire Delphine Lecoutre, « Le Tchad, un ami indispensable mais encombrant », Manière de voir, n° 165, « France-Afrique, domination et émancipation », juin-juillet 2019.

    (3) Lire « Les migrants dans la nasse d’Agadez », Le Monde diplomatique, juin 2019.

    (4) Ladislas Poniatowski et Bernard Cazeau, « Action extérieure de l’État : action de la France en Europe et dans le monde », avis n° 110, t. 1, commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, Paris, 23 novembre 2017.

    (5) Aline Leboeuf et Hélène Quénot-Suarez, « La politique africaine de la France sous François Hollande », Institut français des relations internationales (IFRI), Paris, 2014.

    (6) Grégory Daho, « L’érosion des tabous algériens, une autre explication de la transformation des organisations militaires en France », Revue française de science politique, Paris, vol. 64, no 1, février 2014.

    (7) Lire « Au Mali, la guerre n’a rien réglé », Le Monde diplomatique, juillet 2018.

    (8) Lire Philippe Leymarie, « De N’Djamena à Kaboul, opérations françaises secrètes », Le Monde diplomatique, mars 2008.

    (9) Jean-Claude Guibal et Philippe Baumel, « La stabilité et le développement de l’Afrique francophone », rapport d’information n° 2746, commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Paris, 6 mai 2015.

    (10) Bruno Clément-Bollée, « Au Sahel, arrêtons le(s) massacre(s) ! », Jeune Afrique, Paris, 6 juin 2019.

    #Afrique #Sahel #Sécurité #Armée_française #Aide_française

  • Le foulard des accompagnatrices scolaires : une question plus civique que religieuse
    Anne-Sophie Lamine, The Conversation, le 25 juin 2019
    https://theconversation.com/le-foulard-des-accompagnatrices-scolaires-une-question-plus-civique

    L’interdiction de sorties scolaires aux mères d’élèves qui arborent un signe religieux vient, une fois de plus, de faire l’objet de débats. Un amendement a été voté dans ce sens par le Sénat le 15 mai, puis a été rejeté le 13 juin par la commission mixte paritaire de députés et sénateurs.

    #France #discrimination #islamophobie #femme #mères #mamans #écoles #sorties_scolaires #voile #foulard #signe_religieux #loi

  • #école (de la confiance) : ça, c’est fait ...

    La loi Blanquer adoptée pour de bon juste avant les vacances | Le Huffington Post
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-loi-blanquer-adoptee-pour-de-bon-juste-avant-les-vacances_fr_5d1ca

    ÉDUCATION - Voilà c’est fini. Juste avant que des millions d’écoliers quittent leur établissement pour partir en vacances, le ministre de l’Éducation achève une grosse partie de sa mission : l’adoption de la loi pour une école de la confiance dite loi Blanquer.

    Suite à l’accord trouvé le 13 juin entre députés et sénateurs, il ne restait que deux votes pour adopter définitivement ce texte. Le premier a eu lieu mardi à l’Assemblée nationale et le second est prévu ce jeudi 4 juillet dans l’après-midi au Sénat.

  • SANS TITRE… de transport
    http://carfree.fr/index.php/2019/07/04/sans-titre-de-transport

    La #Gratuité_des_transports_en_commun (TC) est aujourd’hui l’objet de vifs débats : les études sur la faisabilité se multiplient (Sénat, Paris, Île-de-France, Clermont-Ferrand, #grenoble, etc.) et fait l’objet de nombreux Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Transports_publics #Belgique #bus #dunkerque #france #tallinn #transports_en_commun

  • Emploi et chômage : les écarts de mesure s’amplifient
    https://www.latribune.fr/economie/france/emploi-et-chomage-les-ecarts-de-mesure-s-amplifient-822437.html

    L’écart entre les deux mesures de référence du chômage, les demandeurs d’emploi catégorie A de Pôle emploi d’un côté, et les chômeurs au sens du BIT de l’autre, s’est accentué de 0,3 à 0,8 million entre 2013 et 2017, selon une récente étude de l’Insee.

    Les chiffres du chômage font régulièrement l’objet de polémiques. Pour tenter d’apaiser les débats, le service de statistiques du ministère du Travail et Pôle Emploi avaient annoncé en 2017 qu’ils allaient désormais communiquer officiellement les chiffres sur le nombre de chômeurs inscrits à un rythme trimestriel et non plus mensuel. La volatilité des chiffres mensuels et la multiplication des "bugs" ont amené les autorités à revoir le rythme de publication, préférant mettre en avant des tendances.

    En dépit de ce changement, les divergences dans les mesures du chômage persistent, comme l’illustre une étude de l’Insee publiée mardi 2 juillet. Rien qu’en 2017, la France comptait 2,6 millions de personnes de 15 à 64 ans au chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) contre 3,4 millions inscrites à Pôle emploi en catégorie A. L’écart entre ces deux mesures, de 0,8 million en 2017, n’était que de 0,3 million en 2013 explique une récente étude de l’Insee.

    "En France, on a deux mesures phares du chômage dans le débat public. Le nombre de chômeurs, au sens du bureau international du travail (BIT) produit par l’Insee, et le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A à Pôle emploi. L’écart entre ces deux mesures s’est fortement accru ces deux dernières années. Entre 2013 et 2017, le nombre d’inscrits à Pôle emploi a augmenté de 200.000 personnes tandis que le nombre de chômeurs au sens du BIT a baissé de 200.000 personnes. Les organismes producteurs ont décidé d’apparier les sources de données individuelles pour comprendre ces différences", a expliqué le statisticien Alexis Montaut, lors d’une présentation à la presse dans les locaux de l’Insee.

    La méthode de l’appariement a permis aux statisticiens de l’organisme public de mieux comprendre de telles disparités. Ainsi, en 2017, 44% des inscrits en catégorie A à Pôle emploi n’étaient pas au chômage au sens du BIT. Sur ce pourcentage, trois types de profils ressortent. 20% étaient dans le halo du chômage, 16% sont inactifs hors halo, et 9% sont en emploi.

    Les inscrits à Pôle emploi dans la catégorie A et dans le halo "sont des personnes qui souhaitent travailler mais ne remplissent pas les critères pour être au chômage au sens du BIT. Elles n’ont pas recherché d’emploi et/ou ne sont pas disponibles, le plus souvent pour des raisons temporaires", explique l’Insee.

    La seconde catégorie correspond aux personnes qui sont inscrites mais qui n’expriment pas le souhait de travailler par découragement ou difficultés à retrouver un emploi. Il s’agit par exemple des seniors, "dont la motivation et les chances de trouver un emploi déclinent à l’approche de la retraite".

    La dernière catégorie correspond à des situations spécifiques et transitoires comme "les conjoints collaborateurs, certaines professions artistiques ou les personnes au chômage partiel par exemple", indique Alexis Montaut.

    À l’opposé, un tiers des chômeurs au sens du Bureau international ne sont pas recensés dans la catégorie A de Pôle emploi. Dans le détail, "22% ne sont pas inscrits à Pôle emploi au moment de l’enquête, beaucoup de jeunes, par exemple. Un chômeur n’a aucune obligation de s’inscrire à Pôle emploi et 11% sont inscrits dans des catégories autres que la A", précise le statisticien. Outre ces disparités dans les chiffres, il y a également des différences méthodologiques à prendre en compte dans le recensement des chômeurs. Si l’inscription à Pôle emploi reste une démarche administrative, l’enquête Emploi de l’Insee est menée à partir d’un échantillon de 92.000 personnes interrogées par téléphone. Cette démarche est effectuée tout au long de l’année.

    Les deux principaux facteurs mis en exergue par les économistes de l’Insee sont le recul de l’âge de départ à la retraite, passant de 60 à 62 ans, et la suppression de la dispense de recherche d’emploi (DRE). Depuis le premier janvier 2012, les demandeurs d’emploi âgés de 57 ans et plus ont l’obligation d ’actualiser leur situation à Pôle emploi. Cette réforme a eu pour conséquence de faire bondir le nombre d’inscrits à Pôle emploi, comme le rappelait une note de l’OFCE publiée en 2016.

    "Le nombre de demandeurs d’emplois de 55 ans et plus enregistré par Pôle emploi en catégorie A (celle qui se rapproche le plus de la définition du chômage par le BIT) a, quant à lui, augmenté de 372.000 entre les fins décembre 2008 et 2014, ce qui correspond à un quadruplement des seniors demandeurs d’emploi. Dans le même temps, le total des demandeurs d’emploi de catégorie A passait de 2,25 millions à 3,25 soit une hausse de l’ordre de 53 %. [...] L’impact de la suppression de la DRE sur la statistique du nombre de demandeurs d’emploi explique probablement une part de la hausse du chômage des seniors âgés de 55 ans et plus. Autrement dit, le changement de « thermomètre » lié à la disparition des DRE aura biaisé à la hausse l’évolution du chômage depuis 2008. Contrairement à l’habitude, le traitement statistique aura ainsi été à rebours de l’objectif habituel de minoration du chômage."

    Les différentes réformes et la multiplication des concepts ont pu ajouter de la confusion aux débats. L’outil régulièrement plébiscité pour faire des comparaisons du chômage dans le temps et l’espace reste le taux de chômage au sens du BIT mesuré par l’Insee dans ses enquêtes. Cet outil permet notamment de prendre en compte l’évolution de la population active, et décrit avec plus de précisions des tendances contrairement à des chiffres bruts mensuels. Un récent rapport du Sénat expliquait en détail la pertinence de cet indicateur :

    "Les statistiques trimestrielles et annuelles d’emploi et chômage produites par l’Insee sur la base de l’enquête sur les forces de travail sont en parfaite conformité avec les règlements européens. Par ailleurs, Yves Perardel, économétricien à l’OIT, a rappelé « la qualité exceptionnelle du travail de l’Insee, notamment dans la précision des données qu’il fournit à un rythme trimestriel ». C’est pourquoi la mesure du chômage au sens du BIT, telle que réalisée par l’Insee dans le cadre de l’enquête Emploi, constitue l’indicateur de référence retenu par l’ensemble des économistes, ainsi que l’a rappelé Christine Erhel lors de son audition : « S’il fallait n’en choisir qu’un, le meilleur indicateur serait celui du BIT. »"

  • Will California’s New Bot Law Strengthen Democracy ? | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/tech/annals-of-technology/will-californias-new-bot-law-strengthen-democracy

    Une loi très intéressante en Californie qui va entrer en vigueur aujourd’hui. On va voir comment cela se passe pour la déclaration du caractère robotique d’un compte Twitter ou Facebook...

    California is the first state to try to reduce the power of bots by requiring that they reveal their “artificial identity” when they are used to sell a product or influence a voter.Photograph by Emma Innocenti / Getty
    When you ask experts how bots influence politics—that is, what specifically these bits of computer code that purport to be human can accomplish during an election—they will give you a list: bots can smear the opposition through personal attacks; they can exaggerate voters’ fears and anger by repeating short simple slogans; they can overstate popularity; they can derail conversations and draw attention to symbolic and ultimately meaningless ideas; they can spread false narratives. In other words, they are an especially useful tool, considering how politics is played today.

    On July 1st, California became the first state in the nation to try to reduce the power of bots by requiring that they reveal their “artificial identity” when they are used to sell a product or influence a voter. Violators could face fines under state statutes related to unfair competition. Just as pharmaceutical companies must disclose that the happy people who say a new drug has miraculously improved their lives are paid actors, bots in California—or rather, the people who deploy them—will have to level with their audience.

    We are in new terrain, where the microtargeting of audiences on social networks, the perception of false news stories as genuine, and the bot-led amplification of some voices and drowning-out of others have combined to create angry, ill-informed online communities that are suspicious of one another and of the government.

    Regulating bots should be low-hanging fruit when it comes to improving the Internet. The California law doesn’t even ban them outright but, rather, insists that they identify themselves in a manner that is “clear, conspicuous, and reasonably designed.”

    The point where economic self-interest stops and libertarian ideology begins can be hard to identify. Mark Zuckerberg, of Facebook, speaking at the Aspen Ideas Festival last week, appealed to personal freedom to defend his platform’s decision to allow the microtargeting of false, incendiary information. “I do not think we want to go so far towards saying that a private company prevents you from saying something that it thinks is factually incorrect,” he said. “That to me just feels like it’s too far and goes away from the tradition of free expression.”

    In the 2016 Presidential campaign, bots were created to support both Donald Trump and Hillary Clinton, but pro-Trump bots outnumbered pro-Clinton ones five to one, by one estimate, and many were dispatched by Russian intermediaries. Twitter told a Senate committee that, in the run-up to the 2016 election, fifty thousand bots that it concluded had Russian ties retweeted Trump’s tweets nearly half a million times, which represented 4.25 per cent of all his retweets, roughly ten times the level of Russian bot retweets supporting Clinton.

    Bots also gave Trump victories in quick online polls asking who had won a Presidential debate; they disrupted discussions of Trump’s misdeeds or crude statements; and they relentlessly pushed dubious policy proposals through hashtags like #draintheswamp.

    They have also aided Trump during his Presidency. Suspected bots created by unidentified users drove an estimated forty to sixty per cent of the Twitter discussion of a “caravan” of Central American migrants headed to the U.S., which was pushed by the President and his supporters prior to the 2018 midterm elections. Trump himself has retweeted accounts that praise him and his Presidency, and which appear to be bots. And last week a suspected bot network was discovered to be smearing Senator Kamala Harris, of California, with a form of “birtherism” after her strong showing in the first round of Democratic-primary debates.

    Hertzberg, the state senator who authored the legislation, told me that he was glad that the changes to the bill before passage were related to the implementation of the law, rather than to its central purpose of requiring that bots reveal themselves to the public when used politically or commercially. A lawyer by training, Hertzberg said that he resented the accusation that he didn’t care about First Amendment concerns. “There is no effort in this bill to have a chilling effect on speech—zero,” he said. “The argument you go back to is, Do bots have free speech? People have free speech. Bots are not people.”

    #régulation #Robots #Californie

  • Portrait d’un imposteur, charlatan, facho, stipendié par la CIA, belliciste et misogyne (j’en oublie). Théophraste R. - 30 Juin 2019 - LGS
    https://www.legrandsoir.info/portrait-d-un-imposteur-charlatan-facho-stipendie-par-la-cia-bellicist

    Eduqué par un précepteur nazi envoyé au Tibet par Hitler, il a été jusqu’en 1959 le chef d’une théocratie si féroce que « son peuple » martyr, avec une espérance de vie de 37,5 ans, était en danger de disparition.

    En avril 1999, il a lancé un appel au gouvernement britannique afin qu’il libère l’ex-dictateur fasciste chilien Augusto Pinochet, arrêté au cours d’une visite en Angleterre (1).

    Il était l’ami du gourou japonais https://www.legrandsoir.info/le-dalai-lama-vient-de-perdre-un-ami.html de la secte Aum, Shoko Asahara qui le sponsorisait et qui a défrayé la chronique de l’horreur en faisant gazer au sarin des passagers du métro de Tokyo le 20 mars 1995.

    Il est subventionné depuis 1959 par la CIA. En 1998, son représentant à Washington a avoué : «  C’est un secret dévoilé, nous ne le contestons pas.  »

    Le 27 juin 2019, il s’est exprimé à la BBC https://www.bbc.com/news/world-asia-48772175 sur l’immigration en Europe, qu’il souhaite limitée, faute de quoi «  l’Europe pourrait devenir « musulmane ou africaine  ». Elargissant le slogan de nos fascistes («  La France au Français !  ») il a déclaré «  Europe is for Europeans  ».
    Le « chef » si peu spirituel d’une frange minoritaire des bouddhistes envisage de se réincarner en femme, mais «  il faudra qu’elle soit attirante  ». Il n’a pas dit : «  je ne me vois pas en boudin  », mais on l’a entendu.

    Despote, #charlatan, #facho, stipendié par la CIA, belliciste (partisan de la guerre en Irak et en Afghanistan), misogyne, tel est l’individu que notre site dénonce depuis des années dans de nombreux articles (2) quand la classe politico-médiatique se prosterne devant lui.

    Théophraste R. Auteur du pamphlet (que j’hésite à publier) : «  Le dalaï lama est un sale con  ».

    Notes. 
(1) Pendant les 25 années d’emprisonnement de Nelson Mandela, il s’est tu. C’est pourquoi, malgré ses efforts, et contrairement à Raul Castro, il n’a pas été autorisé à assister aux funérailles du leader Sud-Africain en décembre 2013.

    (2) Voir aussi le livre : « Dalaï lama pas si zen », de Maxime Vivas (Editions Max Milo, 2011).

    #dalaï_lama #misogynie #tibet #chine #religion #bouddhisme #femmes #politique #histoire #censure #manipulation #asile #asie #Nelson_Mandela #théocratie #augusto_pinochet #europe #migrations #emmanuel_macron #macron Curieux que #brigitte_macron, ne figure pas sur la photographie, ce devait être une demande de sa #sainteté pour qui les #femmes sont des . . . .

    • J’ai aucune raison de défendre un dirigeant religieux hein, mais on peut pas appeler ça du journalisme quoi. Article débile sans aucune source, qui mélange des trucs vrais et faux exorès (moi j’arrive jamais à avoir confiance à chaque fois que je lis le Grand soir, je pige jamais si c’est un contenu copié d’autre part, un article écrit exprès, et d’où sortent les infos, etc).

      Rien que la première phrase « putaclic » n’a aucun sens « Eduqué par un précepteur nazi envoyé au Tibet par Hitler » : il a jamais été éduqué par un précepteur étranger… il a juste croisé la route de l’alpiniste https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinrich_Harrer pendant un moment, aucun rapport avec son éducation.

      Enfin bref, super le journalisme quoi… Si c’est pour critiquer une religion, ou des personnes de pouvoir (très bien !), j’attends plus que ce genre de merde, personnellement…

  • Perquisitions houleuses chez LFI : Jean-Luc Mélenchon sera jugé en correctionnelle
    https://www.rtl.fr/actu/politique/perquisitions-houleuses-chez-lfi-jean-luc-melenchon-sera-juge-en-correctionnelle

    Jean-Luc Mélenchon sera jugé pour rébellion et acte d’intimidation. Les députés Alexis Corbière et Bastian Lachaud seront aussi jugés. L’eurodéputé Manuel Bompard, le conseiller d’Etat Bernard Pignerol et l’attachée de presse du mouvement, Muriel Rozenfeld, comparaîtront également à Bobigny.

    A relier à l’information du jour sur Benalla...

  • Affaire Benalla : le parquet lave l’Elysée des soupçons de faux témoignages
    https://www.mediapart.fr/journal/france/270619/affaire-benalla-le-parquet-lave-l-elysee-des-soupcons-de-faux-temoignages

    Le parquet de Paris a classé sans suite les poursuites pour faux témoignages devant la commission d’enquête du Sénat visant le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron. S’agissant des parjures d’Alexandre Benalla et Vincent Crase, il estime que le Sénat a empiété sur la justice et s’en remet à un « nouvel examen » sine die.

    #France #Patrick_Strzoda,_Rémy_Heitz,_Vincent_Crase,_Alexandre_Benalla,_Alexis_Kohler,_parquet_de_paris,_A_la_Une

  • Au moins 25 000 ponts en France sont « en mauvais état structurel »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/06/27/au-moins-25-000-ponts-en-france-presentent-des-problemes-de-securite_5482062


    Le pont reliant La Rochelle à l’île de Ré, en mai 2018.
    XAVIER LEOTY / AFP

    Selon un rapport sénatorial, la dégradation de nombre d’ouvrages est le fruit d’un « sous-investissement chronique », posant « des problèmes de sécurité et de disponibilité pour les usagers ».

    Deux semaines avant l’effondrement meurtrier du viaduc Morandi, à Gênes, le maire de la petite commune de Beaumontel, dans l’Eure, a constaté au matin du 1er août 2018 qu’un des piliers du pont sur la Risle, entre la mairie et l’église, s’était affaissé et ne soutenait plus rien. Pont fermé, 250 000 euros de travaux. Un mois après la catastrophe italienne, c’est sur l’imposant viaduc de l’île de Ré qu’un câble précontraint rompait en raison de la corrosion. Circulation restreinte, 2 millions d’euros de réparations. La France n’est pas à l’abri d’un accident tragique : au moins 25 000 ponts sont « en mauvais état structurel » et « posent des problèmes de sécurité et de disponibilité pour les usagers », selon un rapport sénatorial rendu public jeudi 27 juin, qui réclame un « plan Marshall » pour « éviter le drame ».

    Dans la foulée de l’écroulement du viaduc italien, le Sénat avait lancé une mission d’information sur l’état des ponts en France, dirigée par le président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, le centriste Hervé Maurey, et dotée des moyens d’une commission d’enquête. Le nombre de ponts en France est évalué entre 200 000 et 250 000 – une fourchette étonnamment large. C’est la première surprise du rapport : personne n’est capable de donner le nombre exact de ces ponts routiers, faute d’un recensement du patrimoine des collectivités locales. Une inconnue révélatrice « des lacunes de la politique de surveillance et d’entretien », estime la mission.

    L’Etat possède 24 000 ponts. La moitié, gérée par les sociétés concessionnaires d’autoroutes, est sans problème. Pour le reste, 7 % présentent des défauts de sécurité et 2 800 d’entre eux, construits après-guerre, arrivent en « fin de vie » et nécessitent une chirurgie lourde. Un audit externe, remis en juin 2018 au ministère des transports, estimait qu’un tiers des ponts de l’Etat avaient besoin de travaux, dont 7 % présentaient « un risque d’effondrement ». Le tableau est plus sombre encore du côté des collectivités territoriales, qui gèrent 90 % des ouvrages : entre 100 000 et 120 000 pour les départements, dont 8,5 % en mauvais état, et de 80 000 à 100 000 pour les communes, dont 18 % à 20 % présentent des défaillances.

    #paywall

  • ADP  : le référendum ne sera pas automatique même si les signatures sont réunies
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/decryptages/adp-le-referendum-ne-sera-pas-automatique-meme-si-les-signatures-sont-reuni

    « Signons ! » L’injonction est lancée sur tous les tons. Des communistes au Rassemblement national, en passant par les socialistes, les Insoumis et Les Républicains (LR), cet appel inédit rassemble des membres de tous les partis d’opposition. Leur intention : réunir 4.717.396 soutiens (10% des électeurs) à leur proposition de loi, pour ouvrir la voie à un référendum et empêcher toute privatisation du groupe ADP (ex-Aéroports de Paris). Environ 5% de l’objectif est déjà atteint, avec quelque 250.000 signataires au 21 juin 2019, une semaine après l’ouverture de la collecte, selon le compteur non-officiel ADPRip. À ce rythme, les paraphes nécessaires seraient obtenus bien avant la fin de l’échéance, dans neuf mois.

     » LIRE AUSSI - Soutenir le référendum ADP, mode d’emploi

    Mais les soutiens au référendum pourraient déchanter. Si les signatures sont réunies, le scrutin ne sera pas automatique. Emmanuel Macron n’aurait l’obligation de le convoquer qu’à une seule condition : « si la proposition de loi n’a pas été examinée par les deux assemblées » dans un délai de six mois après l’annonce de la collecte des signatures, indique la Constitution, et la loi organique qui en précise les dispositions. En clair, si l’Assemblée nationale et le Sénat examinent le texte soumis aux signatures, le référendum n’aura donc pas lieu. Il suffit que l’une des deux chambres ne l’examine pas pour contraindre à un vote.
    Emmanuel Macron, seul « interprète de la Constitution »

    Cette condition d’« examen » avait été jugée « assez imprécise » par le Conseil constitutionnel, en décembre 2013. Il ne s’agit pas de savoir, en effet, si le texte a été adopté ou rejeté. Mais seulement s’il a été « examiné » par chacune des deux chambres. Or, il sera aisé d’inscrire la proposition de loi ADP au menu du Parlement. Le gouvernement, le Parlement et les groupes minoritaires en ont la possibilité, dans la fenêtre qui leur est attribuée. Dans ce cas, la procédure du RIP serait-elle immédiatement interrompue ? « Non, l’inscription d’un texte à l’ordre du jour ne signifie pas son examen », précise Benjamin Morel, professeur de droit constitutionnel.

    « L’absence de vote serait une folie, il serait impensable de s’asseoir sur 4,7 millions de signataires »

    Valérie Rabault, présidente du groupe PS à l’Assemblée nationale

    Pour être considéré comme « examinée », la proposition de loi ADP devra en effet passer le filtre des « motions de procédures » - un texte que peuvent déposer les parlementaires, les groupes politiques ou les commissions, avant l’examen détaillé d’une loi en séance. « En bon droit parlementaire, l’adoption d’une motion de procédure par les députés ou les sénateurs signifie un refus d’examen », relève Benjamin Morel. Dans ce cas, Emmanuel Macron aurait l’obligation de déclencher le scrutin. Mais le président de la République serait in fine le seul juge. « C’est à lui, interprète de la Constitution, de constater le « non-examen » du texte, et de convoquer le référendum. En sachant que face à sa décision, il n’y a aucune voie de recours », indique le professeur de droit constitutionnel.

    À cette épineuse question de droit se superpose la dimension politique d’une procédure inédite. Si les signatures nécessaires sont réunies, Assemblée, Sénat et exécutif trouveraient face à eux un mur des oppositions exigeant un référendum. « L’absence de vote serait une folie, il serait impensable de s’asseoir sur 4,7 millions de signataires », juge Valérie Rabault, cheffe de file des députés socialistes. « Juridiquement, il est possible d’empêcher le scrutin, malgré la collecte des soutiens », confirme le député LR Julien Aubert, partisan du référendum. « Politiquement, ce serait une énorme erreur stratégique et un contresens démocratique. »

    #adp

  • Le SNU obligatoire, un rapport le préconise, les médias n’y croient pas (Revue de Presse)

    Alors que le statut de l’objection de conscience[1] a été créé en 1963 (et renforcé en 1983) avant suspension et remplacement du Service National en 1997 et 2002 par un_Parcours Citoyen_, un rapport confié au général Daniel Ménaouine préconise l’impossibilité de refuser le Service National Universel (SNU) qui vient d’être lancé par le gouvernement.

    Service national universel : obliger les jeunes, une option à risque (Le Monde)
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/05/29/service-national-universel-obliger-les-jeunes-une-option-a-risque_5306157_44

    Pour ceux qui demeureront réfractaires, le refus serait sanctionné par « l’impossibilité de passer le code, le baccalauréat ou un autre diplôme, l’exclusion des concours administratifs… », suggèrent les auteurs du rapport.

    Si ce point a fait et fait débat comme l’indique l’article ci-dessus, mais le Secrétaire d’État en charge du dossier fait lors de ce lancement largement médiatisé des déclarations laissant penser qu’il sera en effet obligatoire.

    Service national universel : « On ne pourra pas être réformé », annonce Gabriel Attal (Le Parisien)
    http://www.leparisien.fr/societe/service-national-universel-on-ne-pourra-pas-etre-reforme-annonce-gabriel-

    on ne pourra pas être réformé du SNU. C’est le sens du mot « universel ».

    Le contenu du SNU décrit par Gabriel Attal dans l’entretien ci-dessus commence à provoquer quelques critiques pour ses dimensions paramilitaires et d’embrigadement. Critiques trop timides pour certains qui relèvent que des mouvements liés à l’histoire de l’éducation populaire y ont été associés.

    Un service national universel aux allures très militaires (Les Echos)
    https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/un-service-national-universel-aux-allures-tres-militaires-1029855

    Une cérémonie de lever des couleurs et une Marseillaise entonnée a cappella ont donné le coup d’envoi de cette première session du SNU. A ceux qui critiquent l’aspect très militaire du dispositif, Gabriel Attal défend, lui, le « patriotisme ».

    SNU : des lycées-casernes pour la servitude nationale universelle (B. Girard, Blog Mediapart)
    https://blogs.mediapart.fr/b-girard/blog/170619/snu-des-lycees-casernes-pour-la-servitude-nationale-universelle

    Aujourd’hui, lancement officiel du SNU (service national universel) : une période d’encasernement obligatoire, à forte dimension militaire, imposée à tous les jeunes de 15 ans (on a même vu, aujourd’hui des élèves de 3e incorporés !). Une initiative accompagnée par un silence assourdissant des enseignants et des milieux éducatifs.

    Néanmoins experts et médias ne croient pas que le SNU puissent devenir obligatoire dans les faits.

    Pourquoi le gouvernement aura du mal à rendre le SNU obligatoire (Bénédicte Chéron, Les Inrocks)
    https://www.lesinrocks.com/2019/06/19/actualite/societe/pourquoi-le-gouvernement-aura-du-mal-a-rendre-le-snu-obligatoire

    Il est annoncé depuis le départ que le dispositif sera obligatoire, à terme, avec des échéances variant de 2022 à 2026. Au-delà de la faisabilité matérielle (locaux, encadrement, budget…) se pose la question de la légitimité même du dispositif. Des sociologues qui ont travaillé dans le contexte de la suspension du service national en 1997 ont montré qu’il était beaucoup plus difficile de faire admettre par une population la légitimité d’un service civique ou civil que celle d’un service militaire. Le service militaire a pour fondement la réponse à des menaces armées. On peut débattre sur le fond, sur l’identification de ces menaces, sur l’opportunité d’y répondre par la formation au métier des armes de chaque classe d’âge, mais s’il y a un consensus relatif sur l’existence de la menace et la nécessité d’y répondre, alors le service militaire est porteur d’une logique propre.

    Les services civiques ou civils reposent le plus souvent dans les autres pays européens sur le volontariat car la question se pose : au nom de quel impératif supérieur peut-on contraindre toute une classe d’âge à se soumettre à une obligation délimitée dans le temps, selon des formes prédéfinies par l’Etat en dehors de l’obligation d’instruction ? Au-delà des bonnes intentions (sur lesquelles il est toujours difficile de débattre), la réponse à cette question n’a rien d’évident.

    Si le gouvernement souhaite réellement rendre le SNU obligatoire alors même qu’il ne sera jamais admis comme absolument légitime par l’ensemble de la population, alors il faut prévoir un régime de sanctions ferme et réellement dissuasif. Je ne suis pas sûre qu’un gouvernement soit prêt à en payer le coût politique…

    « Le SNU est l’héritier d’une pensée magique née dans les années 1960 » (Bénédicte Chéron, Le Monde)
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/18/le-snu-est-l-heritier-d-une-pensee-magique-nee-dans-les-annees-1960_5477713_

    Justifié par un discours d’intégration, le service national universel (SNU), qui vient de débuter, est bercé par la nostalgie d’un service national disparu. Le rendre obligatoire le condamnerait à la même issue, estime l’historienne Bénédicte Chéron dans une tribune au « Monde ».

    La réponse sera donc donnée par ce double enjeu :
    – la définition des sanctions (celles mentionnées par le rapport initial ?)
    – le coût politique et l’adhésion de la population sur des valeurs Républicano-Militaro-Patriotiques.

    Pour information, pour cette première session (phase de test), il y avait plus de volontaires que de places (source : entretien avec G. Attal cité ci-dessus).

    Le coût annoncé est de 1,5 milliard d’euros :

    La lourde facture du nouveau service national (Capital.fr)
    https://www.capital.fr/economie-politique/la-lourde-facture-du-nouveau-service-national-1342445

    Selon le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, le dispositif devrait coûter 1,5 milliard d’euros par an.

    Mais il pourrait être sensiblement plus élevé :

    Le coût du SNU toujours en suspens (Educpros)
    https://www.letudiant.fr/educpros/actualite/le-cout-du-snu-toujours-en-suspens.html

    Lors de son audition devant le Sénat, le secrétait d’État auprès du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, Gabriel Attal, est resté discret quant au coût du SNU (service national universel). Un flou qui ne fait qu’accroître l’inquiétude des parlementaires.

    Un budget qui pourrait être autrement employé ?
    D’autant que le financement de la phase de test a été ponctionnée sur le budget de l’Éducation Nationale :

    Qui fait quoi et qui paie ? La difficile mise en place du service national universel (Marianne)
    https://www.marianne.net/societe/snu-service-national-universel-mise-place-test

    Alors que la phase de test du service national universel doit démarrer le 16 juin 2019, la répartition des charges et des tâches entre Etat et collectivités locales paraît encore floue. Avec au centre des question : le financement du SNU.

    Une dernière source documentée :

    Service national universel : mode d’emploi (Les Echos)
    https://www.lesechos.fr/politique-societe/dossiers/0301628259022/service-national-universel-mode-demploi-139040

    #éducation ? #SNU

    [1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Objection_de_conscience#Histoire

  • In Court, Facebook Blames Users for Destroying Their Own Right to Privacy
    https://theintercept.com/2019/06/14/facebook-privacy-policy-court

    In April 2018, Facebook CEO Mark Zuckerberg sat before members of both houses of Congress and told them his company respected the privacy of the roughly two billion people who use it. “Privacy” remained largely undefined throughout Zuckerberg’s televised flagellations, but he mentioned the concept more than two dozen times, including when he told the Senate’s Judiciary and Commerce committees, “We have a broader responsibility to protect people’s privacy even beyond” a consent decree from federal (...)

    #Facebook #procès #BigData #données

  • Des ronds carrés dans l’eau du Potomac
    https://www.dedefensa.org/article/des-ronds-carres-dans-leau-du-potomac

    Des ronds carrés dans l’eau du Potomac

    15 juin 2019 – L’idée de l’hypothèse d’un falseflag d’origine américaniste ou associés à propos des attaques dans le Golfe est envisagée avec une certaine générosité d’esprit, presque du libéralisme de cette sorte dont est faite cette vieillerie pré-postmoderne de Premier Amendement de la Constitution des États-Unis ; une hypothèse qui ne choque pas grand’monde finalement, et c’est une belle et franche nouveauté, – comme si la bienpensance égarait de plus en plus souvent, grâce à l’aide de l’administration Trump, ses anathèmes anti-“complotistes”, – croiriez-vous cela, ô bienpensants ?

    L’hypothèse a l’avantage de bien correspondre aux événements et circonstances en cours, aux habitudes désormais bien établies de l’administration Trump reprenant une tradition américaniste (...)

    • En effet, dans ce cas l’explication de l’attaque dans le Golfe serait, à notre sens, moins de provoquer les Iraniens en les chargeant de cette vilenie […] que d’empêcher le vote des résolutions du Sénat contre des vente d’armes aux deux pays du Golfe du Qatar et de Bahrein.
      […]
      • Alors que des résolutions bloquant des ventes d’armes au Qatar et à Oman étaient assurées de passer au Sénat, les attaques de la journée de jeudi ont poussé la direction républicaine, qui est contre, à précipiter le vote ne doutant pas, – ce fut le cas, – que sous l’influence émotionnelle de la nouvelle des attaques, certains sénateurs partisans des résolutions changeraient de campo. Ce fut le cas, et d’ailleurs aussi bien pour des démocrates que pour quelques-uns des républicains favorables à la résolution, et cela malgré l’intervention passionnée de Rand Paul. Les résolutions ont donc été repoussées et l’administration a gagné un répit, mais de justesse, mais seulement pour le Qatar et Bahrein, et l’offensive va se poursuivre au Sénat même, et également et surtout à la Chambre comme l’a annoncé Pelosi... Voici pour jeudi :
      « Lors de deux votes surprenants jeudi, le Sénat a rejeté les projets de loi du sénateur Rand Paul (R-KY) visant à bloquer les ventes d’armes américaines à Bahreïn et au Qatar. Le vote de Bahreïn a été de 43-56 et celui du Qatar de 42-57.
      [...]
       » Les deux votes étaient considérés comme hautement susceptibles de passer lorsque la décision inattendue et précipitée de la direction du Sénat a été prise pour qu’ils aient lieu jeudi. La décision est sans aucun doute liée aux attaques dans le golfe d’Oman, qui a incité un certain nombre de sénateurs à voter en faveur de la poursuite des ventes d’armes.

       » D’autres votes sont attendus la semaine prochaine sur la cessation de ventes d’armes américaines à l’Arabie saoudite. Les votes saoudiens sont considérés comme assurés de passer.... »

  • The Church Committee - United States Senate Select Committee to Stu...
    https://diasp.eu/p/9207850

    The Church Committee - United States Senate Select Committee to Study Governmental Operations with Respect to Intelligence Activities

    By the early years of the 1970s, a series of troubling revelations had appeared in the press concerning intelligence activities. First came the revelations by Army intelligence officer Christopher Pyle in January 1970 of the U.S. Army’s spying on the civilian population and Senator Sam Ervin’s Senate investigations produced more revelations. Then on December 22, 1974, The New York Times published a lengthy article by Seymour Hersh detailing operations engaged in by the CIA over the years ... involving assassination attempts on foreign leaders and covert attempts to subvert foreign governments were reported for the first time. In addition, the (...)

  • Baisse de la fiscalité : le flou des mesures de financement persiste
    https://www.latribune.fr/economie/france/baisse-de-la-fiscalite-le-flou-des-mesures-de-financement-persiste-820241.

    Lors de ses deux grands oraux à l’Assemblée et au Sénat, Edouard Philippe a détaillé les diminutions de la fiscalité prévues par l’exécutif pour les classes moyennes sans apporter de décision tranchée sur les mesures de financement.

    L’acte II tant annoncé est enfin lancé. Lors de son discours de politique générale mercredi 12 juin à l’Assemblée nationale, Édouard Philippe a déclaré que « avec le président de la République, nous avons reçu 5 sur 5 le message d’exaspération fiscale que les Français nous ont adressé » faisant référence aux résultats du Grand débat national. Au total, le chef du gouvernement a annoncé que la fiscalité sur les ménages baissera durant ce quinquennat de 27 milliards d’euros.

    Si le locataire de Matignon a détaillé les mesures d’allègement de la fiscalité sur les foyers, il est en revanche resté beaucoup plus flou sur les pistes de financement pour compenser cette baisse.

    Suite aux annonces du président de la République relatives à la baisse d’impôts de 5 milliards d’euros au mois d’avril, le gouvernement a principalement ciblé les classes moyennes qui expriment régulièrement un sentiment de déclassement ces dernières années. « Nous avons choisi de concentrer l’intégralité de la baisse de l’impôt sur le revenu annoncée par le président de la République sur les classes moyennes qui travaillent », a expliqué l’ancien maire du Havre.

    Ainsi, le taux d’imposition de la première tranche de l’impôt sur le revenu qui représente environ 12 millions de foyers sera diminué de trois points.

    « Cela représente un gain moyen par foyer de 350 euros, soit, à ce niveau, un tiers de l’impôt en moyenne ; c’est massif, c’est clair, c’est net », a argué le chef du gouvernement.

  • Assurance-chômage : les pistes explosives du gouvernement
    https://www.latribune.fr/economie/france/assurance-chomage-les-pistes-explosives-du-gouvernement-820230.html


    Crédits : REUTERS/Christian Hartmann
    (note, le nom de la photo : Un homme de 50 ans passe devant une agence Pôle Emploi à Paris)

    Bonus-malus pour limiter les contrats courts, dégressivité des indemnités... Lors de ses deux grands oraux devant l’Assemblée nationale et le Sénat, Edouard Philippe a apporté quelques précisions sur la future réforme de l’assurance-chômage qui doit être présentée le 18 juin prochain.

    Les organisations professionnelles serrent les dents. À quelques jours de la présentation de la réforme de l’assurance-chômage, le Premier ministre Edouard Philippe a esquissé quelques pistes relatives aux contrats courts et à la dégressivité des indemnités dans ses deux discours de politique générale adressés à l’Assemblée nationale et au Sénat.

    « Revaloriser le travail implique de rénover profondément notre système d’assurance-chômage. Le plein-emploi n’est ni une utopie ni un néologisme allemand. C’est un objectif réaliste auquel on a trop longtemps renoncé faute de vision et de courage », a déclaré le locataire de Matignon devant les sénateurs ce jeudi matin.

    Dans son adresse, l’ancien maire du Havre a indiqué qu’il voulait « responsabiliser les entreprises qui abusent des contrats courts, à travers le bonus-malus sur les 5 à 10 secteurs qui abusent des contrats courts ». Les secteurs ayant le plus recours aux contrats courts (CDD de moins d’un mois) sont notamment l’hôtellerie-restauration, l’hébergement médico-social, la santé et l’action sociale, les enquêtes d’opinion, l’audiovisuel, les arts et spectacles. « Dans les autres secteurs, nous prendrons une mesure transversale pour décourager le recours aux CDD d’usage », a ajouté Edouard Philippe.
    […]
    L’autre piste évoquée qui risque d’alimenter les mécontentements est la mise en place « d’une dégressivité de l’indemnisation pour les salariés qui perçoivent les salaires les plus élevés et qui sont en mesure de retrouver un emploi plus vite que les autres ». Durant les négociations de l’assurance-chômage, ce sujet avait provoqué de vives tensions au sein des partenaires sociaux débouchant même sur un échec. L’Etat avait repris la main sur ce système assurantiel remettant en cause le principe du paritarisme. Par ailleurs, si l’objectif du gouvernement est de favoriser un retour plus rapide à l’emploi, ce type de proposition est loin d’avoir fait ses preuves.

  • IVG : Agnès Buzyn renvoie la balle aux députés
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130619/ivg-agnes-buzyn-renvoie-la-balle-aux-deputes

    Après avoir fait supprimer au Sénat un amendement de Laurence Rossignol sur l’allongement du délai pour pratiquer une IVG, pourtant voté une première fois, la ministre de la santé s’en remet à une mission d’information de l’Assemblée nationale et à une hypothétique proposition de loi. Les associations féministes dénoncent ce refus d’avancer sur les droits des femmes.

    #POLITIQUE #Agnès_Buzyn,_droit_à_l’IVG,_Laurence_Rossignol,_droit_à_l’avortement,_droits_des_femmes

  • Langues régionales Quand Blanquer s’égare - L’Express
    https://www.lexpress.fr/culture/unilinguisme-quand-blanquer-s-egare_2081647.html


    Jean-Michel Blanquer connaît-il vraiment ne serait-ce qu’un hameau isolé de métropole où un enfant ne parlerait pas français ? J. SAGET/AFP

    Le ministre de l’Education a très sérieusement affirmé que les élèves des écoles « immersives » - dans lesquelles tous les cours ont lieu en langue régionale - risquaient « d’ignorer la langue française . » Aberrant.

    Il est étonnant de voir à quel point des hommes intelligents et cultivés peuvent prononcer des énormités quand ils abordent le sujet des langues minoritaires. Prenez Jean-Michel Blanquer. On peut penser ce que l’on veut du ministre de l’Education nationale, mais nul ne peut nier que cet homme titulaire des plus beaux diplômes (Sciences po, agrégation de droit public, maîtrise de philosophie, DEA en sciences politiques...) dispose d’un esprit à peu près structuré. Eh bien, voyez ce qu’il a déclaré au Sénat le 21 mai à propos des écoles dites « immersives » comme celles du réseau Diwan - dans lesquels tous les enseignements ont lieu en breton : « D’un point de vue pédagogique, il y aurait beaucoup à discuter autour de ça. On pourrait arriver à dire que cognitivement, ce n’est pas si bon que ça, précisément si l’enfant est mis dans la situation d’ignorer la langue française. » 

    « Si l’enfant est mis dans la situation d’ignorer la langue française »... Vous avez bien lu.
    […]
    On en rirait si le même homme n’était aux manettes de l’Education nationale et ne s’employait avec constance à mettre des bâtons dans les roues des langues minoritaires, en particulier avec sa réforme du lycée.

  • Avortement : Le Sénat vote l’allongement de 12 à 14 semaines du délai de l’IVG
    https://www.20minutes.fr/politique/2535819-20190607-igv-senat-vote-allongement-deux-semaines-delais-ivg

    Quelques minutes avant la fin de l’examen au Sénat du projet de loi santé, ce vendredi, Laurence Rossignol, l’ancienne ministre des Droits des femmes, a réussi à faire adopter, à la faveur d’un hémicycle peu rempli, un allongement de deux semaines du délai légal de l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

    Alors que le dernier article venait d’être voté, après une semaine d’examen en première lecture, quelques amendements restaient à examiner pour la vingtaine de sénateurs encore présents.
    « Je n’en reviens pas »

    L’amendement défendu par Laurence Rossignol, qui porte jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse le délai légal pour avorter, a été adopté par un vote par « assis-debout », le comptage du vote à main levée n’étant pas suffisamment clair. La ministre de la Santé Agnès Buzyn, de même que le président de la commission des Affaires sociales, Alain Milon (LR), avaient exprimé un avis défavorable.

    « Je n’en reviens pas », a déclaré la sénatrice, soulignant que « c’est une revendication du Planning familial ». C’est « un vrai plus » pour les femmes, face à la désertification médicale et aux difficultés d’accès à l’IVG, a-t-elle ajouté.

    L’amendement sur la clause de conscience rejeté

    Après ce vote inattendu dans un Sénat à majorité de droite, l’ex-ministre des Droits des femmes a encore défendu un amendement pour supprimer la clause de conscience spécifique, dont peuvent se prévaloir les médecins pour refuser de pratiquer une IVG. Mais cette fois Alain Milon a réclamé un scrutin public. Le vote a été sans appel : l’amendement a été rejeté par 247 voix contre 92.

    Le Sénat a achevé l’examen des articles et se prononcera sur l’ensemble du texte mardi par un vote solennel. Députés et sénateurs tenteront ensuite de se mettre d’accord sur une version commune.
    « Nous comptons sur le progressisme des LREM »

    Dans un communiqué, Alain Millon a affirmé que si l’article augmentant le délai d’accès à l’IVG « devait subsister, ce serait très clairement un motif d’échec de la commission mixte paritaire prévue le 20 juin ». « Ce n’est pas en toute fin de texte, au détour d’un article additionnel et avec une majorité de circonstance, que l’on réforme le délai d’accès à l’IVG », a-t-il souligné.

    Le groupe socialiste s’est, lui, félicité de son adoption, estimant qu’« il revient désormais à l’Assemblée nationale et à sa majorité de confirmer cette avancée pour le droit des femmes ». « Nous comptons sur le progressisme des LREM », a tweeté le sénateur PS Rachid Temal.

    #IVG

  • Les gènes humains peuvent-ils être brevetés ? Le débat reprend aux États-Unis
    https://www.numerama.com/sciences/523188-les-genes-humains-peuvent-ils-etre-brevetes-le-debat-reprend-aux-et

    Les États-Unis se penchent une nouvelle fois sur une question éthique : un gène humain peut-il être breveté ? Une proposition relance les débats en affirmant qu’on ne peut pas refuser une demande de brevet sur la base d’« idées abstraites ». Un gène peut-il faire l’objet d’un brevet ? Le débat est en train d’occuper un sous-comité du Sénat américain spécialisé dans la propriété intellectuelle. Sa juridiction inclut les lois encadrant les brevets. Comme l’a repéré Wired le 5 juin 2019, le comité est chargé (...)

    #Google #Amazon #Facebook #génétique #législation #brevet #ACLU

    //c2.lestechnophiles.com/www.numerama.com/content/uploads/2019/06/gene-adn-sante-science-ethique.jpg

  • #Fraude aux #prestations_sociales : un rapport du Sénat tord le cou aux #idées_reçues | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/fraude-aux-prestations-sociales-un-rapport-du-senat-tord-le-cou-aux-idee

    La fraude documentaire aux prestations sociales entraînerait chaque année pour l’État un préjudice de 200 à 300 millions d’euros. C’est ce qui ressort d’un rapport du Sénat remis ce mercredi. L’année dernière, un magistrat spécialisé, l’évaluait pourtant à 14 milliards par an. « Une extrapolation un peu abusive » selon le sénateur MoDem, Jean-Marie Vanlerenberghe.

    #sécurité_sociale #immatriculation #étrangers

  • Désaccord profond entre l’Assemblée et le Sénat sur la reconstruction de Notre-Dame de Paris
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/06/05/notre-dame-desaccord-profond-entre-l-assemblee-et-le-senat_5471717_3246.html


    La cathédrale Notre-Dame de Paris, le 31 mai.
    BERTRAND GUAY / AFP

    La commission d’entente entre les deux chambres ne parvient pas à se mettre d’accord sur les écarts possibles aux règles d’urbanisme pour tenir le calendrier souhaité par Emmanuel Macron.

    Le parcours du projet de loi encadrant la restauration et la conservation de la cathédrale Notre-Dame de Paris a connu un arrêt brutal, mardi 4 juin, à l’Assemblée nationale. La commission mixte paritaire, réunie en cas de désaccord persistant entre les deux Assemblées, a duré moins d’une heure. « Le sort réservé à l’article 9 du projet de loi, tendant à habiliter le gouvernement à déroger à de nombreuses règles de droit commun dans le cadre des travaux relatifs à la restauration de la cathédrale, a cristallisé les désaccords entre les membres des deux Assemblées », a déclaré le Sénat dans un communiqué.

    La présidente de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication à la Chambre haute, Catherine Morin-Desailly (UC, Seine-Maritime), a fait part de l’incompréhension des sénateurs face au mépris affiché par le gouvernement « à l’égard des travaux d’audition minutieux et des propositions constructives réalisés par la représentation nationale sur une problématique susceptible de rassembler les parlementaires de tous bords ».
    […]
    Soumis à une procédure accélérée, le projet de loi pour Notre-Dame a pratiquement terminé sa course. Après une nouvelle lecture par l’Assemblée Nationale et par le Sénat, c’est le Palais-Bourbon qui statuera sur sa nature. Définitivement.