organization:securities and exchange commission

  • Les loups de Wall Street rodent autour de Donald Trump

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/11/21/apres-avoir-fustige-wall-street-et-les-lobbys-donald-trump-y-puise-ses-conse

    Des anciens de Goldman Sachs ou de fonds spéculatifs sont pressentis pour occuper des postes clés dans l’administration.

    Pendant des mois, Donald Trump s’est présenté comme le représentant de l’Amérique des travailleurs, loin des compromissions de « l’establishment » de Washington avec la finance et les lobbies. « Les gars des fonds spéculatifs s’en sont bien tirés », n’a cessé de marteler le magnat de l’immobilier devant ses supporteurs en parlant de la crise financière de 2008.

    Mais, depuis son élection, il semble que « ces gars-là » aient à nouveau le vent en poupe. En témoigne l’aréopage de conseillers qui constituent l’équipe de transition du président-élu, et dont certains vont former l’ossature du futur gouvernement. Selon des médias américains, certains noms pour des postes-clés de l’administration Trump doivent être annoncés en tout début de semaine.

    Steven Mnuchin est sans doute l’un des plus visibles actuellement. Celui que l’on présente comme le probable secrétaire au Trésor – c’est lui qui a supervisé les finances de la campagne du candidat républicain –, a fait l’essentiel de sa carrière à Wall Street. Après dix-sept ans chez Goldman Sachs, où son père était associé, ce diplômé de Yale a ensuite rejoint le secteur des fonds spéculatifs, avant de monter sa propre boutique, Dune Capital.
    L’un de ses principaux faits d’armes a consisté à aider une poignée d’investisseurs comme George Soros ou John Paulson à racheter, en 2009, IndyMac, une caisse d’épargne spécialisée dans les prêts hypothécaires à risques qui venait de faire faillite après la crise des subprimes.

    Placée dans un premier temps sous le contrôle du Federal Deposit Insurance Corporation, l’agence fédérale qui garantit les dépôts bancaires aux Etats-Unis, la société a été reprise par M. Mnuchin et ses associés pour 1,5 milliard de dollars et rebaptisée OneWest Bank.
    Wilbur Ross, le « roi de la faillite »
    Devenue « leader des saisies sur le segment des personnes âgées », elle a été revendue cinq ans plus tard pour 3,4 milliards de dollars, après qu’elle eut expulsé des dizaines de milliers d’Américains de leur maison. La banque est également accusée de discrimination raciale, selon Bloomberg.

    Autre vétéran de la crise des subprimes en plein reclassement, John Paulson. Ce patron de fonds spéculatif, qui a gagné des milliards de dollars quand le château de cartes du marché immobilier s’est effondré, a été propulsé conseiller économique de M. Trump.
    L’homme qui est pressenti pour devenir secrétaire au commerce, Wilbur Ross, est également une figure de Wall Street. A 78 ans, il est le fondateur d’un fonds d’investissement dans les entreprises non cotées (private equity), WL Ross and Co, dont la spécialité consiste à reprendre des entreprises en faillite pour les redresser.

    M. Ross a gagné son surnom de « roi de la faillite » en rachetant pour une bouchée de pain des fabricants d’acier, des entreprises textiles et des mines de charbon. Il les a ensuite revendues à bon prix après les avoir sévèrement restructurés en procédant, entre autres, à des milliers de licenciements.

    Des méthodes qui allèrent jusqu’à faire fi de la sécurité, comme dans la mine de Sago (Virginie-Occidentale), où les salariés n’avaient pas le droit de se syndiquer. En 2005, ce site a fait l’objet de 205 infractions à la réglementation en termes de sécurité, et, en janvier 2006, une explosion a tué une douzaine de mineurs. C’est lui qui pourrait être chargé de mettre en œuvre les barrières douanières censées faire revenir les emplois industriels aux Etats-Unis.

    Paul Atkins, le « Monsieur finance »

    Autre candidat potentiel à ce poste : Lewis Eisenberg, ex-associé chez Goldman Sachs, qui, après vingt ans, a été poussé à la démission à la suite d’une affaire de harcèlement sexuel. De son côté, Robert Mercer, patron du fonds spéculatif Renaissance Technologies, gros donateur pour la cause des conservateurs et actuellement en délicatesse avec le fisc à propos d’un redressement portant sur plusieurs milliards, a eu le plaisir de voir sa fille Rebekah intégrer l’équipe de transition.
    Elle y retrouve Paul Atkins, 58 ans, le « Monsieur finance » de cette équipe. Ce républicain, ex-membre de la Securities and Exchange Commission (SEC) de 2002 à 2008, a toujours été un farouche adversaire de la régulation financière. Il était à l’époque très critique à propos des amendes infligées aux entreprises, estimant que ces sanctions n’aboutissaient qu’à punir les actionnaires. C’est lui qui est chargé de conseiller M. Trump sur les nominations à la Réserve fédérale (Fed, banque centrale) ou à la SEC. Il sera également à la manœuvre pour démanteler la loi Dodd-Frank sur la régulation financière, comme s’y est engagé le président-élu quelques jours après son élection.
    M. Atkins est actuellement à la tête d’un cabinet, Patomak Global Partners, qui conseille les institutions financières sur la façon de s’adapter aux nouvelles normes imposées par les régulateurs du secteur.

    En octobre, il a été nommé par un juge fédéral pour contrôler la Deutsche Bank sur la gestion de ses produits dérivés dans le cadre d’une sanction infligée par la CFTC, l’agence fédérale chargée de la régulation des Bourses. La banque allemande est par ailleurs le principal prêteur de la Trump Organization, l’entreprise du milliardaire.
    Les questions économiques sont chapeautées par David Malpass. Cet ancien conseiller de Ronald Reagan a été pendant quinze ans économiste en chef de la banque d’affaires Bear Stearns, qui a fait faillite en mars 2008.

    Donald Trump ne voit pas où est le problème

    En août 2007, dans une tribune parue dans le Wall Street Journal et intitulée « Ne paniquez pas à propos du marché du crédit », il écrivait : « Les marchés immobilier et de la dette ne sont pas une si grosse part de l’économie américaine et de la création d’emplois. L’économie est robuste et va croître solidement dans les prochains mois et peut-être les prochaines années. » On connaît la suite.
    Les lobbyistes ont aussi la part belle dans l’équipe de M. Trump. Comme Jeff Eisenach, qui a travaillé comme consultant chez le plus gros opérateur américain de télécommunications, Verizon, et qui est censé réfléchir à l’orientation de la Federal Communications Commission, l’autorité de régulation du secteur.

    Michael Catanzaro, qui a fait du lobbying pour les entreprises parapétrolières Halliburton ou Koch Industries et gros bailleur de fonds du Parti républicain, est le principal conseiller pour les questions énergétiques. Martin Whitmer, lui, a travaillé pour la National Asphalt Pavement Association, qui regroupe les fabricants d’asphalte. Il est désormais chargé des transports et des infrastructures auprès de M. Trump.

    Quant à Michael Torrey, il a longtemps conseillé l’American Beverage Association, le lobby des fabricants de boissons, et la Crop Insurance Bureau, un assureur agricole. Sa mission sera désormais de superviser les questions… agricoles.

    Au total, une vingtaine de lobbyistes sont à la manœuvre au sein de l’équipe de transition. Une situation que la sénatrice démocrate du Massachusetts, Elizabeth Warren, a dénoncée dans une lettre datée du 15 novembre et adressée à M. Trump. « Vous aviez promis que vous ne seriez pas aux mains “des donateurs, des intérêts particuliers et des lobbyistes qui ont corrompu nos politiques depuis déjà trop longtemps” et que vous alliez “assécher le marais” à Washington », rappelle-t-elle, constatant qu’il était « déjà en train d’échouer » en nommant « une kyrielle de banquiers de Wall Street, d’initiés de l’industrie et des lobbyistes au sein de [son] équipe de transition ».
    Mme Warren, qui souligne que « 72 % des Américains, démocrates comme républicains, pensent que “l’économie américaine est truquée au bénéfice des riches et des puissants” », appelle le président-élu à exclure ces personnes de son équipe.

    Donald Trump, lui, ne voit pas où est le problème. Lors d’une interview accordée le 13 novembre à la chaîne de télévision CBS, le milliardaire a expliqué qu’il était difficile de trouver des gens pour travailler avec le gouvernement sans qu’ils aient des liens avec les lobbys, estimant que Washington était, « dans sa totalité », un « énorme lobby ». Reste à savoir si ses électeurs seront convaincus par cette réponse.

  • L’Amérique impose son droit au reste du monde
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/11/06/l-amerique-impose-son-droit-au-reste-du-monde_5026311_3234.html

    L’Amérique, dit-on, sort affaiblie de huit années de présidence de Barack Obama. Est-ce bien sûr ? Les entreprises européennes n’ont jamais eu aussi peur d’elle. Peur de violer ses législations en matière de corruption internationale, d’embargos, de blanchiment d’argent, et d’encourir des sanctions qui se chiffrent par milliards de dollars.

    Peur de se voir soumises à son invincible procédure pénale. Peur de se faire sortir manu militari du plus riche marché mondial. Peur de se faire espionner par ses grandes oreilles (la NSA et la CIA), et de voir leurs clients et leurs secrets de fabrique prestement siphonnés.

    Après ses soldats et ses tanks, son Coca, ses Levi’s et ses films, ses normes comptables et ses exigences de retour sur fonds propres, ses systèmes d’exploitation et son Internet Protocol, sans oublier, bien sûr, Google, Apple, Facebook, Twitter et les autres – ces outils qui ont viralisé le monde –, voilà que l’Amérique nous impose son droit.

    Un droit qui se réclame de la morale protestante et qui s’impose dans le droit international sans quasiment susciter de résistance. Au point que grands patrons et responsables politiques évoquent aujourd’hui un « abus de pouvoir ». Cela a conduit les députés Pierre Lellouche (LR) et Karine Berger (PS), tous deux plutôt favorables à l’Amérique, à mener une mission d’information sur l’extraterritorialité de la législation américaine, dont le rapport a été publié le 5 octobre.

    • L’Amérique impose son droit au reste du monde

      L’Amérique, dit-on, sort affaiblie de huit années de présidence de Barack Obama. Est-ce bien sûr ? Les entreprises européennes n’ont jamais eu aussi peur d’elle. Peur de violer ses législations en matière de corruption internationale, d’embargos, de blanchiment d’argent, et d’encourir des sanctions qui se chiffrent par milliards de dollars.
      Peur de se voir soumises à son invincible procédure pénale. Peur de se faire sortir manu militari du plus riche marché mondial. Peur de se faire espionner par ses grandes oreilles (la NSA et la CIA), et de voir leurs clients et leurs secrets de fabrique prestement siphonnés.

      Après ses soldats et ses tanks, son Coca, ses Levi’s et ses films, ses normes comptables et ses exigences de retour sur fonds propres, ses systèmes d’exploitation et son Internet Protocol, sans oublier, bien sûr, Google, Apple, Facebook, Twitter et les autres – ces outils qui ont viralisé le monde –, voilà que l’Amérique nous impose son droit.

      Un droit qui se réclame de la morale protestante et qui s’impose dans le droit international sans quasiment susciter de résistance. Au point que grands patrons et responsables politiques évoquent aujourd’hui un « abus de pouvoir ». Cela a conduit les députés Pierre Lellouche (LR) et Karine Berger (PS), tous deux plutôt favorables à l’Amérique, à mener une mission d’information sur l’extraterritorialité de la législation américaine, dont le rapport a été publié le 5 octobre.

      Une atteinte à la « sécurité nationale »

      Avec, en filigrane, cette question : les Etats-Unis utilisent-ils leur droit comme une arme pour étendre leur pouvoir sur la planète, au détriment du droit international et de la souveraineté des Etats ?

      En règle générale, le droit pénal d’un Etat s’applique aux faits commis sur son territoire. Mais le législateur peut élargir les compétences pénales de ses juridictions à des faits commis à l’étranger. Les Etats-Unis, comme la France d’ailleurs, ont de longue date étendu leur autorité hors de leurs frontières pour des faits ayant des effets sur leur sol, ou commis par des nationaux à l’étranger, ou encore portant atteinte à leur « sécurité nationale ».

      Ce dernier motif est régulièrement invoqué pour voter les régimes d’embargo contre les « Etats ennemis », dans une acception qui s’est considérablement élargie avec le Patriot Act de 2001 : la loi visait aussi « le blanchiment d’argent servant […] au financement du terrorisme menaçant non seulement la sécurité des Etats-Unis, mais aussi tout le système économique et financier mondial dont dépendent la prospérité et la croissance ». De quoi rendre la compétence des juridictions américaines universelle.

      Au début des années 2000, et plus encore depuis la crise des subprimes, les autorités américaines se sont érigées en gendarme vis-à-vis d’entreprises étrangères pour des faits commis hors de leurs frontières. Elles ont durci à leur encontre l’application de lois anciennes destinées à lutter contre la corruption internationale, le blanchiment d’argent d’origine criminelle et les pratiques mafieuses.

      Un rattachement territorial de plus en plus ténu

      Pour établir leur compétence, elles ont élargi les liens de rattachement à la législation américaine : qu’il s’agisse, dans les affaires de corruption, de sociétés cotées ou émettrices à Wall Street, comme Alcatel-Lucent, Alstom, Technip et Total, poursuivis sur la sincérité de leurs comptes ; de sociétés ayant une filiale sur le sol américain, comme Alcatel-Lucent et Alstom ; ou de sociétés dont les mails mentionnant les faits incriminés ont transité par des serveurs localisés aux Etats-Unis, comme Magyar Telekom, en 2011.

      Dans les affaires de violation d’embargo, comme celle de BNP Paribas, accusé d’avoir financé depuis la Suisse des opérations avec des acteurs basés à Cuba, en Iran, au Soudan et en Libye, les autorités ont invoqué l’existence de transactions en dollars ayant transité par la chambre de compensation Swift, située sur le territoire américain.

      Ainsi le rattachement territorial apparaît-il de plus en plus ténu. Jusqu’à disparaître quand, en 2010, le Congrès vote le Fatca (Foreign Account Tax Compliant Act), qui contraint les banques étrangères dans le monde entier à livrer les informations nominatives sur leurs clients américains sans limite de territorialité.

      « Task force »

      Toutes nos données numériques étant stockées sur des serveurs américains, échapper à la loi américaine paraît difficile. D’autant que le Department of Justice (DOJ) a mis en place un dispositif de poursuites qui se révèle, avec les années, d’une redoutable efficacité. Depuis la loi Dodd-Frank de 2010, les autorités reversent aux lanceurs d’alerte entre 10 % et 30 % des sanctions.

      Et pour monter des dossiers sur les entreprises ciblées, les différentes agences ou institutions, à savoir la SEC (Securities and Exchange Commission), la Réserve fédérale, l’IRS (Internal Revenue Service), l’OFAC (Office of Foreign Assets Control), le département des services financiers de l’Etat de New York, mais aussi la CIA et la NSA, travaillent en task force et se répartissent les amendes récoltées. Les Etats-Unis auraient même mis en place en 2009 un système de suivi en temps réel des transactions en dollars dans le monde.

      Un dispositif efficace

      Surtout, le département de la justice a étendu la procédure pénale négociée à tous ces domaines où il entend faire valoir son droit, en « proposant » aux entreprises visées soit de coopérer, soit de prendre le risque dévastateur d’un procès. En clair, pour suspendre les poursuites judiciaires et pour qu’elles puissent continuer à travailler aux Etats-Unis, les entreprises visées doivent s’engager à faire réaliser à leurs frais une enquête interne approfondie sur les faits présumés, à en communiquer les résultats aux autorités, à s’acquitter d’une « amende négociée » et, enfin, le plus souvent, à accepter la nomination d’un contrôleur interne.
      «  Les différentes administrations judiciaires américaines sont devenues de véritables chasseurs de primes  » Pierre Lellouche et Karine Berger auteurs d’un rapport d’information parlementaire

      Par cette « procédure négociée » qui écarte la menace administrative du retrait d’une licence bancaire ou du droit de travailler aux Etats-Unis, les entreprises renoncent à se défendre devant un juge. Ce dispositif est si efficace qu’il a permis au département de la justice de prononcer des sanctions record à l’encontre de sociétés européennes, qui se chiffrent en milliards de dollars.

      « Les différentes administrations judiciaires américaines sont devenues de véritables chasseurs de primes qui cherchent à se financer sur le résultat de leurs poursuites, dénoncent Pierre Lellouche et Karine Berger. Elles vont là où elles rencontreront le moins de résistance, et visent notamment les concurrents des entreprises américaines. »

      Depuis 2008, les entreprises européennes ont versé 6 milliards de dollars (5,4 milliards d’euros) aux Etats-Unis pour violation de la loi anticorruption ; et, depuis 2009, les banques européennes se sont acquittées de 16 milliards de pénalités pour non-respect des sanctions économiques imposées par Washington. Sans compter les sanctions pour les autres affaires… « Un véritable prélèvement sans contrepartie sur les économies européennes et le niveau de vie de leurs citoyens », dénoncent les députés.

      Le droit est devenu une arme

      Ces sanctions économiques seraient-elles l’outil alternatif d’une diplomatie qui, après les déboires en Afghanistan et en Irak, craint les interventions militaires, comme l’auraient évoqué certains diplomates devant la mission parlementaire ? En tout cas, elles légitiment la question que tout le monde se pose : l’utilisation de l’arme du droit par les Etats-Unis porte-t-elle atteinte au droit international et à la souveraineté des Etats, comme l’affirment les députés, qui relèvent le refus de coopérer des autorités judiciaires américaines avec les Etats européens ?

      Si tout le monde reconnaît que le droit est devenu une arme au même titre que l’armée et la monnaie, les juristes sont très partagés sur cette question. « En matière de corruption, les pratiques américaines s’inscrivent dans la convention de l’OCDE de 1997, qui autorise les Etats à réprimer pénalement des actes réalisés hors de leurs frontières par des personnes morales étrangères si tout ou partie de l’infraction se déroule sur leur territoire, analyse Régis Bismuth, professeur de droit international public à l’université de Poitiers. Il appartient à l’Etat de rattacher l’infraction à son territoire. En revanche, en matière de violation d’embargo, les sanctions ne s’inscrivent que dans une politique étrangère décidée unilatéralement par un Etat. Aussi devraient-elles pouvoir être portées devant l’Organisation mondiale du commerce [OMC]. »

      « Il n’y a pas de véritable extraterritorialité du droit américain, car les décisions des tribunaux des Etats-Unis ne s’appliquent que sur leur territoire, à l’encontre de personnes physiques et morales ayant un lien avec le territoire, estime, lui aussi, Serge Sur, professeur émérite à l’université Paris-II-Panthéon-Assas. Les autres Etats ne sont pas tenus de reconnaître ces décisions, et les sociétés étrangères visées ne sont pas obligées de les respecter. Il n’y a pas abus de droit à proprement parler. Même si, dans les faits, ces décisions ont bel et bien des effets extraterritoriaux, car les grandes entreprises étrangères travaillent toutes aux Etats-Unis et ne peuvent renoncer au premier marché mondial. Mais c’est une situation de fait, et non de droit, liée à la puissance américaine et à la monnaie internationale qu’est le dollar. »

      Les Etats-Unis, gendarme de la planète

      Ainsi, à l’instar de la Chine, les Etats-Unis utilisent l’accès à leur marché pour contraindre les entreprises étrangères à se soumettre à leurs règles. Comme le résume l’avocat Laurent Cohen-Tanugi, « les cas d’extraterritorialité stricto sensu du droit américain sont finalement assez rares. Le vrai problème est le choc culturel de la procédure pénale américaine, qui contraint les entreprises visées à une coopération immédiate et sans réserve avec les autorités et à la mise en place de programmes de conformité. Ce que l’on nomme l’“impérialisme juridique américain”, c’est l’obligation de se plier à la culture juridique américaine dans une économie mondialisée où l’extraterritorialité devient la norme, mais où les Etats-Unis restent le gendarme de la planète ».

      C’est donc pour conserver leurs clients américains ou ceux travaillant avec les Etats-Unis que les entreprises étrangères se soumettent aux règles des Etats-Unis. Plus que l’extraterritorialité du droit américain, c’est la puissance de l’économie américaine qui fait la force contraignante de son droit.

      Reste néanmoins une question, celle du rôle du billet vert : « Le dollar étant la monnaie internationale incontournable, il donne une compétence universelle aux autorités judiciaires américaines, estime Régis Bismuth. Le privilège exorbitant de la monnaie devient un privilège exorbitant du droit. »

      « Le vrai sujet est plutôt de savoir comment les autorités judiciaires françaises et européennes peuvent utiliser des moyens similaires, juge pour sa part Stéphane Bonifassi, avocat à Paris. La transaction pénale introduite in extremis dans la loi Sapin 2 est certes un pas dans la bonne direction. Mais il faudrait une véritable révolution culturelle pour qu’elle soit appliquée avec la même efficacité qu’aux Etats-Unis. Le seul signe vraiment encourageant est la réclamation de 13 milliards d’euros de taxes à Apple par la Commission européenne, qui a fait hurler le gouvernement américain. » Signe que l’on commence enfin à comprendre les méthodes qui marchent.

  • Etats-Unis : le géant pétrolier ExxonMobil visé par une enquête boursière
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/etats-unis-le-geant-petrolier-exxonmobil-vise-par-une-enquete-boursiere-60

    La SEC s’intéresse tout particulièrement à la manière dont le groupe valorise ses gisements pétroliers, dans un contexte de baisse des prix du baril et d’intensification de la lutte contre le réchauffement climatique. ExxonMobil s’est borné à indiquer qu’il avait « répondu intégralement aux demandes d’information de la SEC » et était « confiant dans le fait que nos résultats financiers satisfont à toutes les exigences légales et comptables ».

    D’après le WSJ, les experts trouvent particulièrement curieux le fait que le groupe pétrolier n’ait procédé à aucune dépréciation d’actifs. Pourtant, l’un de ses rivaux, Chevron, a récemment inscrit une charge de 2,8 milliards de dollars dans ses comptes. Et selon le cabinet Rystad Energy, les entreprises énergétiques ont reconnu que leurs gisements valaient 200 milliards de dollars de moins que leurs estimations initiales.

    La SEC n’est pas la seule à enquêter sur ExxonMobil : en novembre dernier, l’Etat de New-York a lancé une enquête pour déterminer si l’entreprise avait correctement informé les investisseurs et le grand public des risques financiers potentiels posés par le besoin de limiter l’utilisation des énergies fossiles. Dans ce contexte, le procureur s’intéresse au financement d’études climato-sceptiques par le groupe pétrolier, et cherche à déterminer si ce dernier a délibérément caché des études prouvant le rôle néfaste des énergies fossiles sur l’environnement.

  • Facebook menacé d’un redressement fiscal de plusieurs milliards de dollars aux Etats-Unis
    http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/07/29/facebook-menace-d-un-redressement-fiscal-de-plusieurs-milliards-de-dollars-a

    Le géant de l’internet Facebook pourrait devoir payer de 3 à 5 milliards de dollars au titre d’un redressement fiscal aux Etats-Unis, a-t-il affirmé jeudi 28 juillet dans un document transmis à la Commission des opérations en Bourse américaine (SEC). Le fisc américain (IRS) a effectué un contrôle sur les comptes de Facebook pour les années 2008 à 2013 et estime qu’il a sous-évalué ses actifs pour l’année 2010 lorsqu’il a transféré une partie de ses activités à une filiale située en Irlande. Si cette (...)

    #Facebook #optimisation_fiscale

  • Snapchat lève 1,8 milliard de dollars avec des revenus quasi-nuls
    http://www.nextinpact.com/news/100003-snapchat-leve-18-milliard-dollars-avec-revenus-quasi-nuls.htm

    C’est désormais officiel. Après d’intenses rumeurs à ce sujet, un document de la SEC a confirmé hier que Snapchat a levé un peu plus de 1,8 milliard de dollars afin de financer ses activités. Ce alors que les revenus de l’entreprise sont encore anecdotiques. Snapchat vient de boucler un sixième tour de table plutôt colossal. Le dernier remontait à mars 2015, quand Alibaba et un fonds tenu par un membre de la famille royale saoudienne investissaient 200 millions de dollars dans l’entreprise avec une (...)

    #Snapchat #bénéfices

  • La sécurité des objets connectés est largement à revoir
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/business/30313-la-securite-des-objets-connectes-est-largement-a-revoir.htm

    D’après le consultant en sécurité SEC Consult et son analyse de centaines de produits connectés, si certains s’inquiètent de la sécurité de leurs données sur leur PC, ils devraient aussi se soucier de tout ce qui circule via ces petits appareils intelligents qui envahissent notre quotidien. En utilisant deux moyens tous simples et légaux, analyse du firmware des appareils (en général sous GNU/Linux donc en accès libre) et recherche (scan) sur le web pour voir les appareils connectés, ils ont découvert que la protection des utilisateurs est assez limitée... [Tout lire]

    #Business_&_internet

  • SEC Proposes Disclosure Rules That Reduce Transparency
    https://shadowproof.com/2015/10/22/sec-facing-criticism-for-proposed-rules-that-reduce-transparency

    The Securities and Exchange Commission (SEC) is facing criticism after the organization the SEC designated as responsible for setting accounting standards for public companies, the Financial Accounting Standards Board (FASB), drafted new rules that reduce corporate disclosure requirements.

    The new rules proposed by the FASB would change the definition of “materiality” regarding what information a company must disclose on its official financial statements. Under the proposed rules, the standard for what constitutes material information would be lowered and allow public companies to withhold more information from investors and the public.

  • Twitter : quand les hoax font trembler la bourse de New York
    http://www.nextinpact.com/news/95805-twitter-quand-hoax-font-trembler-bourse-new-york.htm

    Bien évidemment, l’U.S. Securities and Exchange Commission (ou SEC) l’autorité américaine des marchés financiers a décidé d’ouvrir une enquête, celle-ci suspectant une tentative de manipulation du marché. Une déclaration plutôt prudente malgré l’ampleur des faits. Il est à noter que la manœuvre reste tout de même assez grossière et il y a d’assez fortes chances que la SEC puisse identifier les lots de transactions les plus suspects, même si des moyens permettant de s’assurer d’un certain anonymat sur les marchés existent, tels que les « dark pools ».

    La SEC a d’ailleurs pas mal de pain sur la planche en ce moment côté hoax, puisqu’elle enquête également sur une autre tentative de manipulation à grande échelle. Celle-ci concerne une OPA hostile sur le groupe de cosmétique Avon, menée le 14 mai par un fonds d’investissement fantôme baptisé PTG Capital Partners.

    #Bourse_(économie) #Finance #Hoax #Manipulation_boursière #Twitter #Économie

  • La finance expliquée - Joseph P. Kennedy : l’escroc, le père de JFK, et le régulateur
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/fabienhassan/2013/09/25/joseph-p-kennedy-l%E2%80%99escroc-le-pere-de-jfk-et-le-regu


    On m’a raconté que la fortune du clan des Kenndys était amassé par des opérations de contrebande d’alcool pendant les années 1920 de la prohibition états-unienne. Je suis resté dubitatif . L’histoire est trop belle et simple pour être entièrement vraie.

    Alors j’ai cherché un peu. Voilà quelques résultats.

    Un épisode moins connu de l’histoire de Joseph Kennedy se situe entre juillet 1934 et septembre 1935. Le Président Roosevelt le fait alors élire à la tête de la toute nouvelle Securities and Exchange Commission (SEC), l’agence fédérale américaine chargée de réguler les marchés financiers, qui existe encore aujourd’hui. Kennedy, qui espérait un ministère, accepte, mais annonce qu’il démissionnera une fois les bases de l’institution posées.

    Le choix de Kennedy déclenche un scandale qui donne à Roosevelt l’occasion de répondre par l’une de ses plus célèbres répliques. Quand on lui demande pourquoi nommer un tel escroc, Roosevelt répond : « Takes one to catch one » (il en faut un pour en attraper un).

    The bootleg politician : He could have anything he wanted, except the thing he wanted most. So Joe Kennedy used his money and the vast influence it bought to promote the next generation. But how had he made the fortune that bought the presidency ?
    http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/the-bootleg-politician-he-could-have-anything-he-wanted-except-the-th

    In the Twenties, rumour had it that Kennedy was a bootlegger, importing and selling illicit liquor. Doris Kearns, the only historian to have access to Kennedy’s papers, found scant evidence there to support the claims made by, among others, the gangsters Frank Costello and Meyer Lansky of large underworld deals. But Kennedy went into the Prohibition era with large stocks of liquor from his father’s stores, and on the day it ended he had three lucrative franchises for British whisky and gin, a company to important them, and a network of retailers already in place. It was the work of a man who knew well where the subterranean rivers of illicit booze had run during Prohibition, but kept the knowledge close. His papers guard it still.

    Après avoir trouvé cette information l’opinion suivante me semble peu crédible. Elle correspond bizarrement bien á ce que raconte Wikipedia (en).

    Was Joseph P. Kennedy a bootlegger ?
    http://www.quora.com/Was-Joseph-P-Kennedy-a-bootlegger

    Think “The Wolf of Wall Street” rather than “The Godfather”.

    Joseph P. Kennedy, Sr.
    http://en.wikipedia.org/wiki/Joseph_P._Kennedy,_Sr.

    A recurring story about Kennedy is that he made money in bootlegging, the illegal importation and distribution of alcohol during Prohibition. Although there is no hard evidence of this, Kennedy did have extensive investments in the legal importation of spirits. The “bootlegging” story itself may be traceable to Canadian distiller Samuel Bronfman and to New England bootlegger Danny Walsh and his crime syndicate, which did in fact smuggle spirits across the Canadian–American border during this period. Post-Prohibition, Bronfman had a bitter rivalry with Kennedy in acquiring North American liquor distribution rights.[29]

    At the start of the Franklin Roosevelt administration, Kennedy and Congressman James Roosevelt II founded Somerset Importers, an entity that acted as the exclusive American agent for Haig & Haig Scotch, Gordon’s Dry Gin and Dewar’s Scotch. It is rumored that they had assembled a large inventory of stock, which they supposedly sold for a profit of millions of dollars when Prohibition was repealed. Actually, it was not until long after Prohibition ended that Kennedy sold his company Somerset.

    La source suivante est mons crédible qu’un journal professionnel, mais elle ajoute quelques éléments plausibles à l’histoire du bootlegging .

    How the Kennedy Empire was Built
    http://www.cwporter.com/ytedkempire.htm


    On January 29, 1919, the Eighteenth Amendment was ratified. It prohibited the manufacture, sale, transportation, or importation of “intoxicating liquors” for “beverage purposes.” For Joe, the law represented an opportunity to make huge profits.
    – He formed alliances with crime bosses in major markets, among them Boston, New York, Chicago, and New Orleans. These would come in handy years later when his son was running for national office. Among his mob associates was Frank Costello, former boss of the Luciano crime family, who bragged, “I helped Joe Kennedy get rich.” Sam Giancana, who would later figure prominently in Jack’s presidency, called Joe “one of the biggest crooks who ever lived.”
    – Joe bought liquor from overseas distillers and supplied it to organized crime syndicates that picked up the liquor on the shore. Frank Costello would later confirm that Joe had approached him for help in smuggling liquor. Joe would have the liquor dumped at a so-called Rum Row - a transshipment point where police were paid to look the other way - and Costello and other mobsters would then take over. They distributed the liquor, fixed the prices, established quotas, and paid off law enforcement and politicians. They enforced their own law with machine guns, usually calling on experts who did bloody hits on contract.
    –Columnist John Miller wrote, “The way Costello talked about Joe, you had the sense that they were very close during Prohibition.”
    – By the mid-1920s, Fortune estimated Joe’s wealth at $2 million. Yet since Joe had left Hayden, Stone in 1922, he had had no visible job. While he made hundreds of thousands of dollars manipulating the market, only bootlegging on a sizable scale would account for such sudden and fabulous wealth.
    – Joe used the profits from his bootlegging operations to fuel his continued stock market speculating, and finance his efforts in the film industry.

    Le site sur Jacky Kennedy confirme une chose : la fortune de Joe Kennedy connaissait une croissance énorme pendant la prohibition, mais il n’y a pas de sources fiables pour confirmer son engagement dans des affaires précises. On sait aussi qu’il n’a pas occupé une position ou mené des affaires justifiant un tel succès financier pendant cette période. L’impression qu’il y a eu quelque chose se concrétise.

    Joe’s Smuggling Past - Jacqueline Kennedy Onassis
    http://www.netplaces.com/jacqueline-kennedy-onassis/the-kennedys/joes-smuggling-past.htm


    Frank Costello

    On January 29, 1919, Congress approved the Eighteenth Amendment, and the era of Prohibition began. For Joe Kennedy, it was an opportunity to make a financial windfall. There was no shortage of private citizens and speakeasies willing to pay top dollar for smuggled liquor. To facilitate his new business, Joe formed alliances with mob figures in Boston, Chicago, New York, and New Orleans. Among his associates were Frank Costello, former head of the Luciano crime family, and Diamond Joe Esposito, an extortionist and bootlegger who belonged to Chicago’s notorious Black Hand. Joe would buy liquor — mostly scotch — from foreign distillers, who would deliver it at specific safe spots — areas where local police and politicians had been paid to look the other way. From there, organized crime would pick up the shipments and distribute it to their clients.
    Onward and Upward

    Smuggling was extremely profitable, and by the mid-1920s Joe’s personal fortune was in excess of $2 million — the equivalent of more than $15 million in today’s money.

    Finalement Time nous apprend comment Joe Kennedy a corrompu Winston Churchill dans le but d’obtenir des contrats lucratifs. C’était bien avant qu’il devienne ambassadeur des USA en Grand Bretagne.

    The Secret Boozy Deals of a Kennedy, a Churchill, and a Roosevelt
    http://time.com/3529756/kennedy-churchill-roosevelt-investment-deal

    Another set of finances surrounding this trip involved Winston Churchill. In September 1933, as the Kennedy group prepared to leave for London, Winston began a series of stock investments in two seemingly obscure American firms tied directly to Joe Kennedy: Brooklyn Manhattan Transit and National Distillers Products Corp. These Churchill stock investments were clustered around the Kennedy trip—executed both shortly before the Chartwell visit and in the months afterward—and were known only to a few, perhaps not even to Randolph. Where Winston got the money for such investments is not clear from available documents. On their face, however, these transactions seemed remarkably risky for a man who had lost much of his fortune in bad investments, who feared he might lose his beloved home, debt-ridden Chartwell Manor, and who had previously relied on friends to bail him out financially.

    Winston’s involvement with the American liquor industry emerged shortly after Kennedy began selling British whiskey, archival records show. In March 1934, Churchill was able to invest $5,850 (approximately $101,000 in today’s currency) in National Distillers Products Corp. – the same American company that awarded its New England franchise to Joe Kennedy. Later that year, Winston managed to buy some more of the same stock for $4,375 (about $76,000 in today’s currency).

    Soon after both purchases, Winston sold his National Distillers stock, earning a neat little profit, records show. The paperwork for these transactions was handled by the Vickers da Costa brokerage firm, which included Churchill’s brother, Jack, as a stock broker and partner.

    Winston’s stake in BMT—the private New York City subway line associated with Kennedy, Baruch, and others in their speculative investment “pool”—was even greater and proved more complex. In the two weeks before Kennedy left for England, September 11–26, 1933, Winston repeatedly bought BMT in batches of 100 shares for a total purchase of $21,725 (approximately $380,000 in today’s currency). Records show no other BMT exchanges for Churchill for another ten days, not until after the visit of the Kennedy entourage to Chartwell. The following day, however, Winston started cashing out. He quickly sold about two-thirds of this stock by October 11, 1933, making a substantial 10 percent profit within just a month of his investment.

    The idea for Winston’s BMT stock transaction apparently came from Kennedy’s friend and business associate Bernard Baruch. “I bought seven hundred Brooklyn Manhattan T around 30, sold four hundred around 35, and am sitting on three hundred,” Winston wrote to Baruch on October 15, 1933, shortly after entertaining his American visitors at Chartwell. “Many thanks for the fruitful suggestion.”

    Les associés américains avaient prévu de se faire de l’argent une fois que l’achat d’une ligne de métro New Yorkais par la mairie allait se savoir et faire monter leurs actions. Ils invitaient Churchill à prendre part á cette opération pour le convaincre de les soutenir à obtenir un contrat favorable avec les producteurs de whiskey.

    Le site americanmafia.com sait que la famille kennedy touche toujours d l’argent grâce à ce contrat.

    The Rise & Fall of Organized Crime in America
    http://www.americanmafia.com/Feature_Articles_418.html

    Those who had arranged to import alcohol from overseas became legal distributors after Prohibition ended. The Kennedy Family still gets royalties on every imported bottle of Scotch brought into the United States because of a deal their bootlegger patriarch, Joseph P. Kennedy arranged well before the end of Prohibition.

    Alors quelle est la base historique de la fortune des Kennedys ? Il y a la vente de drogues légales, le délit d’initiés, des affaires obscures avec la mafia des années 1920 et d’autres transactions au dépens des autres. Plutôt « The Wolf of Wall Street » que « The Godfather » ? J’ai des doutes.
    https://www.flickr.com/photos/decoplanet/5244153704

    Flickr

    Pourquoi est-ce qu’il est si difficile de trouver la vérité sur les familles riches ? On découvre entre autres méthodes une voloté ferme de leur part d’attirer l’attention du public sur leurs affaires plus croustillantes qu’importantes . Joe Kennedy était connu pour son affaire avec #Gloria_Swanson, l’histoire de JFK et Marilyn Monroe est légende, il y a les François-Henri Pinault et Salma Hayek, Jean Todt et Michelle Yeoh, et patati et patata ...

    Les vraies affaires restent dans l’ombre des archives secrètes.

    #prohibition #USA #mafia

  • L.A. school district ditches iPad curriculum, seeks refund from Apple
    http://www.latimes.com/local/lanow/la-me-ln-ipad-curriculum-refund-20150415-story.html

    The Los Angeles Unified School District is seeking to recoup millions of dollars from technology giant Apple over a problem-plagued curriculum that was provided with iPads intended to be given to every student, teacher and administrator.

    #éducation #pearson #apple

  • Which Companies Are Buying the #Election? - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2015/03/28/opinion/which-companies-are-buying-the-election-securities-and-exchange-commission.

    The bipartisan silence testified to the growing importance to both parties of anonymous campaign donations. With each passing year since 2010, when the Supreme Court’s decision in Citizens United opened the floodgates to secretive political giving, politicians appear to value so-called dark money more and value disclosure of unnamed donors less. The issue was finally broached by Representative Michael Capuano, Democrat of Massachusetts. He observed that shareholders have a right to know how corporate cash is spent, and demanded to know why the #S.E.C. has not required disclosure. Ms. White gave the same answer she has given since she became chairwoman in 2013 — essentially, that the agency is too busy with more important issues.

    Since then, however, the S.E.C. has added new issues to its agenda, while neglecting to put political-spending disclosure on its to-do list. The omission is indefensible, because the investors’ need to know will only grow as the level of anonymous giving rises.

    #SEC illustrates regulator too cozy with the industry it regulates - SFGate
    http://m.sfgate.com/opinion/article/SEC-illustrates-regulator-too-cozy-with-the-6161571.php

    In 2013, the nonpartisan Project on Government Oversight published a study showing that “more than 400 SEC alumni filed almost 2,000 disclosure forms saying they planned to represent an employer or client before the agency.” In light of that, financial expert Yves Smith, who first flagged the Stanford video at her website, #Naked_Capitalism, said Bowden’s comments spotlight a deeper problem at the agency.

    “Bowden’s most attractive career option, assuming he does not move into a more senior role at the SEC first, would be to join a private equity firm as a chief compliance officer,” she wrote. “The fact that Bowden made such an unabashed statement of his real loyalties, to his future meal tickets, is a strong and troubling sign that this sort of cozying up is a non-issue at (the) SEC.”

    Such “cozying up” is the definition of regulatory capture. We can at least thank the SEC for providing such an easy-to-understand illustration of how it operates.

    #Etats-Unis #conflit_d’intérêt #corruption_légale #démocratie

  • Once detenidos en un operativo de los Mossos contra grupos anarquistas | Cataluña | EL MUNDO
    http://www.elmundo.es/cataluna/2014/12/16/548fc70c22601d85098b456b.html

    Los arrestos se han llevado a cabo en Sant Andreu, Poble Sec y Gràcia, además de otra persona en Madrid y entre los detenidos se cuenta un bombero de Barcelona que se encontraba de guardia en ese momento, según han confirmado fuentes del Ayuntamiento. También se han registrado los Ateneus Llibertari de Sant Andreu y el Ateneu Anarquista de Poble Sec en busca de documentación.

    #répression #barcelone

  • L’ombre du géant chinois sur la déprime du bitcoin
    http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0203796876205-lombre-du-geant-chinois-sur-la-deprime-du-bitcoin-1045445.php

    La baisse de près de 40% de la monnaie virtuelle depuis juillet a été accentuée par un « effet Alibaba ». Le groupe chinois a provisoirement détrôné la devise cryptographique comme « objet spéculatif non identifié », privilégié par les spéculateurs du monde entier.

    #Alibaba_Group #Bitcoin #Cameron_Winklevoss #Finance #Securities_and_Exchange_Commission #Spéculation #Tyler_Winklevoss #Wall_Street #Économie #États-Unis

  • Financial Criminals Have Been Fined Billions, but They Rarely Pay
    http://www.theatlantic.com/business/archive/2014/09/financial-criminals-have-been-fined-billions-but-they-rarely-pay/380477

    So how do convicted felons go about avoiding their payments? Take the case of Paul Bilzerian, who owed the Securities and Exchange Commission $62 million and paid only $3.7 million over the course of 25 years. (The Journal reported a few days ago that the SEC was officially giving up on getting any more money from him, after having spent $8.6 million to get the meager amount that they did obtain.)

    Bilzerian has systematically thwarted federal prosecutors by building a web of trusts, partnerships, and corporations established in sketchy tropical locales. He has passed on cash and assets to this sons. He delayed prosecutors for years with a bankruptcy filing. And he has transferred ownership of his 28,000 square-foot home to trusts that were owned by, at various times, his in-laws and his neighbor’s mom. “Do you think I’d be stupid enough to have a bank account?” Bilzerian told a Journal reporter.

  • Sur Twitter, 23 millions des usagers sont des robots
    http://www.numerama.com/magazine/30246-sur-twitter-23-millions-des-usagers-sont-des-robots.html

    Un document transmis à l’autorité américaine de réglementation des activités boursières, le SEC (Securities and Exchange Commission), donne la réponse. Repéré par le site Quartz, il révèle que Twitter estime qu’environ 8,5 % du total des usagers actifs chaque mois sont en fait des robots qui alimentent automatiquement leur profil, sans aucune action humaine particulière. Cela représente quand même un peu plus de 23 millions de comptes. C’est considérable.

    #actuweb

  • L’Insee refuse d’intégrer la drogue et la prostitution au PIB français
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/06/18/l-insee-n-integrera-pas-le-trafic-de-drogue-et-la-prostitution-dans-le-calcu

    L’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a indiqué, mardi 17 juin, qu’il ne prendra en compte que le trafic de drogue et la prostitution dans ses statistiques sur la richesse nationale, et dans une partie qui ne concerne pas le calcul du produit intérieur brut. Ce faisant, l’Insee ne se plie pas aux demandes de l’Europe en la matière.

    DES MILLIARDS D’EUROS EN JEU

    Les nouvelles normes du système européen des comptes (SEC), sur la base des recommandations d’Eurostat, l’institut européen de la statistique, préconisent aux Etats-membres d’intégrer la plupart des activités illégales créatrices de richesses (dont le trafic de drogue et la prostitution) dans les statistiques nationales. Eurostat et le SEC estiment qu’il s’agit de transactions commerciales menées d’un commun accord.

    • « La prostitution n’est pas une activité commerciale librement consentie. Croire qu’elle puisse l’être est un parti pris idéologique, c’est un mirage et une offense aux millions de victimes de l’exploitation sexuelle à travers le monde », ont écrit, dans un courrier adressé à la Commission européenen, la ministre française des droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem et la ministre belge de l’intérieur Joëlle Milquet.

  • Amende record en vue pour le fonds spéculatif SAC Capital
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/10/18/amende-record-en-vue-pour-le-fonds-speculatif-sac-capital_3498260_3234.html#

    Le fonds spéculatif américain SAC Capital a trouvé un accord de principe avec la justice pénale américaine pour mettre un terme à des poursuites pour délit d’initié, avec le paiement d’une sanction record dépassant le milliard de dollars, écrit vendredi le Wall Street Journal.
    Le journal précise que SAC pourrait devoir verser entre 1,2 et 1,4 milliard de dollars, ce qui serait le montant le plus élevé jamais acquitté pour une affaire de ce genre. Cette somme s’ajouterait à l’amende de 616 millions de dollars payée dans le cadre d’un accord au civil en mars avec le gendarme boursier américain, la SEC, rappelle le WSJ.

    La justice fédérale accuse SAC d’avoir commis pendant plus d’une décennie des délits d’initiés « substantiels, largement répandus, à une échelle sans précédent dans le secteur des fonds spéculatifs ».

    PLAINTE DE LA SEC CONTRE STEVE COHEN

    Des discussions associant le bureau du procureur fédéral de Manhattan, Preet Bharara, la SEC et le fonds spéculatif portent également sur la durée d’une interdiction d’exercer pour la firme et son patron Steve Cohen, avance le Wall Street Journal, soulignant que ce dernier aurait déjà accepté de se retirer temporairement.

    Faute d’accord, un procès au pénal devrait s’ouvrir le 18 novembre. SAC est dans la ligne de mire des autorités américaines depuis plusieurs années. Plusieurs employés de ses différentes filiales ont été inculpés, certains ayant même déjà plaidé coupable. Mais les autorités pénales n’ont pas réussi à porter plainte directement contre Steve Cohen, l’une des vedettes de Wall Street, 117e fortune mondiale selon Forbes avec plus de 9,3 milliards dollars de patrimoine, avide collectionneur d’art contemporain et détenteur d’une part dans le club de base-ball des New York Mets.

    La SEC a porté plainte en juillet contre lui pour ne pas avoir empêché des employés de SAC de commettre ces délits d’initiés. Il risque la fermeture de ses fonds et la saisie de sa fortune.

    #bankers
    #Amende record en vue pour le #fonds-spéculatif_SAC_Capital
    #justice-fédérale
    #Steve-Cohen

  • Nasdark | Sniper In Mahwah
    http://sniperinmahwah.wordpress.com/2013/08/23/nasdark

    La panne générale du #Nasdaq hier, jeudi 22 août 2013 (la plateforme électronique historique a été incapable de fonctionner pendant trois heures, ce qui est particulièrement long http://seenthis.net/messages/167395 ) est un autre symptôme de cette complexité des marchés, une conséquence directe de Regulation National Market System (ou Reg NMS), décidé par la SEC en 2005 et mis en place en 2007. Rappelons, pour faire court, que depuis 2007 et Reg NMS, il y a aux Etats-Unis 13 marchés officiels (Nyse, Nyse Arca, Nasdaq, Bats, Direct Edge EDGX et EDGA, etc.) et une cinquantaine de « plateformes alternatives », ou alternative trading systems, qui regroupent notamment les dark pools (où les transactions se font de manière complètement anonymes, sans informations sur les cotations) et les internalisateurs (des "marchés" internes qui appartiennent par exemple à une banque, laquelle fait correspondre en interne ordres d’achats et ordres de ventes de ses clients sans disséminer de cotations à l’extérieur de cette plateforme interne).

    #hft #finance #algorithmie

    Nasdark #2 – De l’espace et du #temps
    http://sniperinmahwah.wordpress.com/2013/08/26/nasdark-2-de-lespace-et-du-temps

    L’histoire est ironique : même en passant au tout électronique, les marchés ont recréé cette proximité spatiale dont avaient besoins les traders humains du temps des parquets… C’est ainsi que le Nyse promet à ces clients colocataires d’exécuter un ordre en 37 microsondes, soit 0.000037 secondes, soit 4 fois moins de temps qu’il n’en faut pour que le son d’une voix humaine parte du fond de la gorge pour arriver à la bouche.

    https://mapsengine.google.com/map/u/0/viewer?mid=zrNZZNGK5JGs.kpbJtsC1ztHI

    Reg NMS est très clair sur un point : même si un courtier achète directement les informations concernant les cotations à une plateforme/un marché (direct feed), le prix auquel il doit traiter un titre doit l’être en fonction des prix affichés par le NBBO (ce qui est logique car le NBBO informe de manière égalitaire tous les participants). Or, récupérer les données du NBBO prend plus de temps que de traiter les direct feeds… et ce en raison de la colocation (tout se tient).

  • Nasdark

    Cette panne historique du Nasdaq (probablement la plus longue de l’histoire du marché électronique) est intéressante en ce qu’elle montre bien que le fonctionnement de l’archipel des plateformes électroniques dépend de technologies où le moindre bug d’un seul marché peut avoir des conséquences importantes pour l’ensemble des plateformes électroniques. Pour une fois, les transactions à haute fréquence n’ont rien à voir avec cette panne : tout vient de la fragmentation complexe des marchés américains, une complexité que Reg NMS a accentué. Dans le même temps, cette panne tombe à pic pour la SEC puisque le régulateur américain est en train de plancher sur une nouvelle série de règles : après Reg ATS et Reg NMS, la SEC travaille à Reg SCI (pour Regulation Systems Compliance and Integrity), qui est censé mettre un peu d’ordre dans cette complexité technologique sans nom de plus en plus dénoncée par certains opérateurs de marchés. Les consultations engagées par la SEC pour rédiger Reg SCI se sont terminées début juillet 2013, les premières propositions devant tomber d’ici la fin de l’année (en espérant que, cette fois, ces nouvelles règles ne compliquent pas de nouveau le fonctionnement des marchés). Notons au passage que Reg SCI a été mis en route suite aux divers bugs qu’ont connu les marchés en 2012 (les IPO ratées de Bats Global et de Facebook, le Knightmare du 1er août 2012, etc.)

    http://sniperinmahwah.wordpress.com/2013/08/23/nasdark

    cf : http://seenthis.net/messages/167395

    #bourse #nasdaq #trading_hf

  • Aujourd’hui s’ouvre à New York le procès de M. Fabrice Tourre, #trader de #Goldman_Sachs accusé par la SEC, le gendarme américain de la Bourse, d’avoir trompé ses clients. Après que son ex-employeur a négocié l’abandon des poursuites, « Fabulous Fab » fait plus que jamais figure, comme M. Jérôme Kerviel avant lui, de « bouc émissaire de la vertu financière ». En août 2010, dans nos colonnes, Ibrahim Warde se penchait sur ces nouveaux alchimistes.

    « Fabulous Fab » au coeur du procès le plus emblématique de la #crise_financière
    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202893573763-fabulous-fab-au-coeur-du-proces-le-plus-emblematique-de-la-cr

    A l’époque [en 2007], Goldman Sachs n’y trouve rien à redire : la banque propulse même le trader directeur général à Londres, pour qu’il y développe un produit similaire, adapté au marché européen. Ce n’est que deux ans après qu’elle lâche son salarié : elle négocie avec la SEC l’abandon des poursuites à son encontre pour la somme de 550 millions de dollars - la peine la plus lourde jamais prononcée à l’époque. A ce prix, la banque parvient à s’extraire du bourbier, sans avoir à reconnaître la moindre faute. Elle n’hésite pas, en revanche, à abandonner Fabrice Tourre, allant même jusqu’à faire fuiter, dans la presse, les e-mails compromettants envoyés à sa conjointe.

    Ces mathématiciens qui font de l’or avec du plomb, par Ibrahim Warde (#2010/08)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/08/WARDE/19567

    Fabrice Tourre est l’un de ces quants (« quantitative analysts »), ingénieurs et autres scientifiques que les institutions financières s’arrachaient à prix d’or pour qu’ils montent des « transactions complexes, à fort effet de levier, exotiques, sans forcément comprendre toutes les implications de ces monstruosités », selon les termes d’un des courriels privés de ce trader de Goldman Sachs, dont la révélation fit scandale.

    #Banque #Mathématiques #Science #Économie #Spéculation

    Voir aussi, du même auteur :

    Les présidents américains passent, Goldman Sachs demeure
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/08/WARDE/19568

    Des Français qui gagnent (#2012/07)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/07/WARDE/19358

    M. Jérôme Kerviel travaillait pour la Société générale, M. Fabrice Tourre pour Goldman Sachs. Les deux jeunes traders sont au centre de #scandales qui symbolisent les dérives de la #finance. Leur histoire, promet-on, influera sur les réformes en préparation. Qui sont vraiment les spéculateurs auxquels on attribue une telle responsabilité ?

    #plo

  • IMPUNITÉ POLICIÈRE - www.urgence-notre-police-assassine.fr
    http://www.urgence-notre-police-assassine.fr

    POUR CE CLIP, AMAL BENTOUNSI LA SOEUR DE AMINE BENTOUNSI TUE D’UNE BALLE DANS LE DOS PAR UN POLICIER LE 21 AVRIL 2012 A NOISY LE SEC, EST POURSUIVI PAR LE MINISTERE DE L’INTERIEUR.

    Voilà les propos tenus dans le clip qui valent à Amal d’être poursuivie : « Vous voulez commettre des violences et crimes en toute impunité, sans jamais être inquiété par la justice ? Vous êtes violent, insultant, ne respectez pas le code de la #déontologie ? Arrogant, méprisant sont vos qualités ? Prêt à tuer, sans être en état de légitime défense ? En argent de poche pour arrondir la fin de mois coller des #outrages_à_agents ? La police recrute et la justice vous protège et vous acquitte. Ne vous inquiétez pas même si vous êtes coupable on s’arrangera pour que vous ne le soyez plus nos syndicats sont puissants. Alors n’attendez plus la police est le meilleur des métiers pour être au-dessus des lois !!! »

    #police #justice #non_lieu #impunité #vidéo #censure

  • Finance : trois scoops qui ne feront pas la une des journaux | Rue89
    http://www.rue89.com/2012/10/12/finance-trois-scoops-qui-ne-feront-pas-la-une-des-journaux-236121

    Allons, pour récompenser votre sagesse et votre assiduité, voici trois scoops. Trois informations qui ne font pas la couverture des hebdos, et dont vous n’avez sans doute jamais entendu parler.

    le 29 septembre, un tribunal de Washington a invalidé des mesures qui devaient contribuer à empêcher un seul intervenant de déséquilibrer à lui tout seul le marché à terme des matières premières. Ces mesures étaient prises par la CFTC, le régulateur américain de ce marché ;
    quelques jours plus tôt, le 24 septembre, on apprenait que le marché du pétrole ne serait pas réglementé. L’Opep et les pétroliers, entre autres, s’y opposaient ;
    enfin, le 22 août, la SEC renonçait à un ensemble de mesures visant à protéger le marché des capitaux à court terme.

    C’est Paul Jorion, l’anthropologue-économiste, qui rassemble ces trois informations inaperçues, dans un billet intitulé « Le comportement suicidaire de la finance ». Il en tire des conclusions dramatiques, mais parfaitement plausibles, sur le comportement suicidaire du monde financier (suicide dans lequel, soit dit en passant, nous serions tous entraînés, même ceux qui ne siègent pas au board de la SEC, et ne « pédégèrent » pas une compagnie pétrolière).
    « Comment la finance court vers l’apocalypse »

    Le point commun de ces trois informations ? La finance ne veut pas être régulée. Elle s’y opposera de toutes ses forces. Elle déploie toute son énergie à galoper vers la catastrophe finale.

    Dans un univers informatif normal, les hebdos devraient rivaliser de couvertures alertant les lecteurs sur cette course au suicide. Qu’on n’objecte pas que c’est technique, complexe, que le lecteur n’y comprendra rien. Voici une collection de titres gracieusement offerts aux maisons Barbier-FOG-Joffrin-Szafran :

    « Les rapaces ».

    « Comment la finance court vers l’apocalypse ».

    « Dans les coulisses des maîtres du monde ».

    Avec quelques efforts de narration...

    Quant à la narration, il est toujours possible de romancer les récits, avec quelques anecdotes bien épicées, pour se conformer aux canons du genre.

    « En ce 29 septembre, l’automne fait déjà flamboyer les érables de Washington. En sortant au petit matin du domicile de sa maîtresse, le vice-président de la CFTC reçoit un texto sur son Blackberry. »

    Etc. En cherchant bien, on devrait trouver une liaison entre la cousine de la belle-sœur de Valérie Trierweiler et un vice « chairman of the board » de chez Goldman Sachs, ou une affaire de harcèlement sexuel à l’Agence internationale de l’énergie. Il suffit de fouiller. C’est pour la bonne cause.

    Un week-end pluvieux s’annonçant, je vous conseille deux bonnes lectures :

    le texte intégral de la première conférence à l’étranger de Nicolas Sarkozy (vous économiserez ainsi, si j’en crois les échos de presse, environ cinq salaires mensuels de Roselyne Bachelot) ;
    * et, pour nous réconcilier avec l’amour du travail bien fait, une magistrale leçon, offerte par la direction de la communication de Renault. Ne me remerciez pas, c’est gratuit.

    #finance #médias #apocalypse

  • A Libyan’s Plea to the S.E.C.
    http://www.nytimes.com/2012/08/18/opinion/a-libyans-plea-to-the-sec-on-oil-industry-rules.html

    While we are grateful to the Western countries that helped us topple Colonel Qaddafi last year, something perverse is happening in those countries now. Oil industry lobbyists are using their influence in Washington and Brussels to try to undermine transparency measures that could help prevent future tyrants from emerging. That must not be allowed to happen.

    #corruption #transparence

  • A SEC – Le 21 décembre 2012, la Bolivie va-t-elle en finir avec le Coca-Cola ? | Big Browser
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/08/08/le-21-decembre-2012-la-bolivie-va-t-elle-en-finir-avec-le-coca-cola/#xtor=RSS-32280322

    Lors d’un meeting électoral du président Evo Morales en juillet, M. Choquehuanca a déclaré que « le 21 décembre 2012 sera la fin de l’égoïsme, de la division, le 21 décembre doit être la fin du Coca-Cola, et le début du mocochinche (une boisson à la pêche) ».

    #it_has_begun

  • Voici une sélection d’articles sur l’attaque (réussie, au moins partiellement) contre #Verisign, opérateur de « .com », d’une partie des serveurs racine du #DNS, et, à l’époque, Autorité de Certification (vendue à Symantec depuis). L’attaque a eu lieu en 2010 mais vient juste d’être publiée, par le biais d’une déclaration obligatoire à la #SEC (le régulateur de la Bourse aux États-Unis).

    Peu de détails concrets, donc on peut spéculer tout à loisir.

    La dépêche Reuters (pas trop mal, pas d’erreurs) http://finance.yahoo.com/news/Key-Internet-operator-rb-2857339070.html

    Un bon résumé, sous forme d’une FAQ http://www.cio.com/article/699393/FAQ_About_the_VeriSign_Data_Breaches

    Une discussion de pourquoi cela a pris si longtemps http://techland.time.com/2012/02/03/why-are-we-only-finding-out-about-the-verisign-security-breach-now

    Le document originel soumis à la SEC (cherchez « the Company faced several successful attacks ») https://investor.verisign.com/secfiling.cfm?filingID=1193125-11-285850&CIK=1014473

    #sécurité