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  • La mystification des « casques blancs » | Arrêt sur Info
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    La campagne pour l’attribution du Prix Nobel de la Paix 2016 aux « Casques Blancs » a échoué, malgré une extraordinaire opération « psyop » du camp atlantiste, une guerre psychologique et de propagande matérialisée par un intense lobbying des médias occidentaux mobilisant des célébrités d’Hollywood, tels George Clooney, Ben Affleck et Justin Timberlake, et, sur le plan arabe, la campagne du Qatar via ses deux vecteurs médiatiques Al Jazira et le journal « Al Arabi Al Jadid-New Arab » du transfuge communiste palestinien Azmi Bichara. La prestigieuse distinction a été attribuée au président colombien Juan Manuel Santos pour « ses efforts déterminés » en faveur de la paix dans son pays, engagé depuis 52 ans dans une guerre civile contre la guerilla marxiste des FARC. Retour sur cette mystification.
    DES AGENCES DE RELATIONS PUBLIQUES AMÉRICAINES AU SERVICE DE LA GUERRE DE SYRIE
    Par Max Blumenthal (1) – Co publié avec la revue Afrique Asie
    1 – Des organisations de solidarité, en réalité agences américaines de relations publiques, financent et orchestrent la propagande anti-syrienne et attisent la guerre.

    Le 30 septembre, des manifestants se sont rassemblés dans toutes les villes occidentales pour un « week-end d’action » pour « arrêter les bombes » larguées par les avions de guerre russes et syriens sur la partie orientale d’Alep contrôlée par les rebelles.
    Des milliers de personnes ont participé à ces manifestations, portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Renversons Assad » ou « Assad, ça suffit ! ». Peu de participants semblaient savoir que ces initiatives étaient organisées sous les auspices d’une agence de relations publiques financée par l’opposition, The Syrian Campaign, « La Campagne syrienne » (LCS).
    En s’associant à des groupes locaux comme les travailleurs syriens de la défense civile, plus connus sous le nom de « Casques Blancs », et à travers un vaste réseau de connections dans les médias et les centres d’influence politique, LCS a joué un rôle crucial dans la diffusion d’images et de reportages sur les horreurs rapportées, ce mois-ci, sur Alep-Est.
    Le groupe a la capacité d’opérer à l’intérieur des centres de pouvoir à Washington et peut mobiliser des milliers de manifestants dans les rues. Malgré l’énorme rôle qu’elle joue dans la façon de voir, en Occident, la guerre civile syrienne, qui aborde, maintenant, sa sixième année et entre dans l’une de ses phases les plus sombres, cette organisation reste pratiquement inconnue du grand public.
    LCS se présente comme une voix impartiale, apolitique des citoyens syriens ordinaires, dédiée à la protection civile. « Nous nous considérons comme une organisation de solidarité », me dit James Sadri, son directeur Stratégie. « Nous ne sommes pas payés par quiconque pour suivre une ligne particulière. Nous avons l’impression d’avoir fait un travail vraiment bon en identifiant les militants de la ligne de front, les médecins, les humanitaires et en essayant de transmettre leur parole à la communauté internationale. »
    Cependant, derrière cette noble rhétorique sur la solidarité et les images de sauveteurs héroïques se ruant pour sauver des vies, il y a un programme qui s’aligne étroitement sur les forces qui prônent un changement de régime, de Riyad à Washington. En effet, LCS a œuvré en faveur de la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne (NFZ) en Syrie qui nécessiterait la présence d’au moins « 70 000 soldats américains » pour la faire respecter, selon le Pentagone, ainsi que de la destruction des infrastructures du gouvernement et des installations militaires. On ne connaît aucun cas où l’imposition d’une NFZ n’a pas été suivie d’un changement de régime, ce qui semble être exactement l’objectif de LCS et ses partenaires.
    2 – Instrumentaliser l’indignation

    « Pour pouvoir contrôler tout l’espace aérien syrien, il nous faudrait entrer en guerre avec la Syrie et la Russie. C’est une décision plutôt radicale que je ne vais pas prendre », déclarait, récemment, le général Joseph Dunford, le président des chefs d’état-major interarmées (JCS), lors d’une audition du Comité des Services armés du Sénat. Alors que les hauts gradés à Washington semblent réticents quant à l’emploi de la force totale de sa puissance aérienne pour imposer une NFZ, LCS capitalise sur l’indignation inspirée par le bombardement d’Alep-Est tenue par les rebelles, pour intensifier les appels à un engagement militaire américain plus important.
    LCS a prudemment enrobé l’interventionnisme dans un discours pseudo libéral de droits de l’homme, en présentant l’intervention occidentale militaire comme « le meilleur moyen de soutenir les réfugiés syriens » et en faisant passer la NFZ –accompagnée de zones soi-disant sécurisées et sans bombardement qui exigeraient aussi un renforcement militaire occidental- comme un « moyen de protéger les civils et de vaincre ISIS ».
    L’un des instruments les plus connus de la promotion d’une intervention militaire LCS est le groupe de défense civile autoproclamé « non armé et impartial » des Casques Blancs.
    Les images des Casques Blancs sauvant les civils pris dans les ruines des bâtiments bombardés par le gouvernement syrien et son allié russe sont devenues omniprésentes dans la couverture médiatique de la crise.
    Ayant déclaré qu’ils avaient sauvé des dizaines de milliers de vies, le groupe est devenu une source majeure pour les journalistes et les organisations de droits de l’homme qui cherchent des informations de l’intérieur du théâtre de la guerre, depuis le nombre de victimes jusqu’aux détails sur le type de bombes larguées.
    3 – Qui sont les Casques Blancs ?

    Cependant, comme LCS, les Casques Blancs sont tout sauf impartiaux. En effet, le groupe a été fondé en collaboration avec Le Bureau des Initiatives Transitionnelles de l’Agence américaine pour le Développement international, l’USAID), une branche explicitement politique de l’agence qui a financé les tentatives de subversion politique à Cuba et au Venezuela.
    USAID est le principal financier des Casques Blancs, auxquels il a versé au moins $23 millions depuis 2013. Cet argent représente une partie des $339,6 millions prévu par l’USAID pour « soutenir les activités qui ont pour objectif une transition pacifique vers une Syrie démocratique et stable », ou pour établir une structure gouvernementale parallèle qui pourrait remplir le vide laissé par le départ de Bachar al-Assad.
    Grâce à une impulsion de relations publiques agressives de LCS, les Casques Blancs ont été nominés pour le Prix Nobel de la Paix et ont, déjà, reçu le « Nobel alternatif » connu sous le nom de Right Livelihood Award dont, entre autres, Amy Goodman, Edward Snowden et Mordechai Vanunu, le lanceur d’alerte israélien sur le nucléaire, ont été lauréats. En même temps, les Casques Blancs défendent la NFZ publiquement et sur le site créé par LCS. Celle-ci a récolté des soutiens aux Casques Blancs auprès de nombreuses célébrités d’Hollywood dont Ben Affleck, Alicia Keyes et Justin Timberlake. Et avec ses levées de fonds et son rayonnement, les Casques Blancs sont devenus les stars d’un documentaire habilement produit par Netflix qui a bénéficié d’une hyper médiatisation en Occident.
    Cependant, faire des Casques Blancs un événement international n’est que l’un des succès de LCS dans son objectif de renversement du gouvernement syrien.
    4 – La cible onusienne

    Lorsqu’un convoi d’aide organisé par le Croissant Rouge Arabe Syrien (CRAS) et le Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires humanitaires a subi une attaque en route vers Alep-Ouest, le 18 septembre, les Casques Blancs ont accusé directement les gouvernements syrien et russe.
    En fait, un de leurs membres se trouvait être parmi les premiers civils à apparaître devant la camera sur le site de l’attaque, déclarant en anglais que « les hélicoptères du régime visaient cet endroit avec quatre bombes ».
    Les Casques Blancs ont aussi produit l’un des principaux éléments de preuve sur lesquels les journalistes occidentaux se sont appuyés pour impliquer la Russie et le gouvernement syrien dans l’attaque : une photo supposée décrire un fragment de queue d’une bombe russe OFAB 250-270 à fragmentation. Une information qui n’a été confirmée, ni par les Nations unies, ni par le CRAS, et aucune preuve de bombe de ce type n’a été produite.
    Ironiquement, les Casques Blancs figuraient au premier plan de l’impulsion donnée par LCS pour saboter le travail humanitaire en Syrie. Pendant des mois, LCS a décrit l’ONU en termes de complice de Bachar al-Assad pour avoir coordonné le transport de l’aide avec le gouvernement, comme elle l’a toujours fait avec les gouvernements dans les zones de conflit à travers le monde.
    Kareem Shaheen, du Guardian, a fait l’éloge d’un rapport de 50 pages de LCS attaquant le travail de l’ONU en Syrie en le traitant d’ « accablant ». Un article ultérieur citait le rapport comme un élément d’influence de sa propre enquête « exclusive », et descendait en flamme la coordination de l’ONU avec le gouvernement syrien.
    Sur un site Internet créé par LCS pour diffuser le rapport, les visiteurs sont accueillis par un logo de l’ONU dégoulinant de sang. LCS a même revendiqué avoir forcé l’ex-coordinateur résident de l’ONU, Yacoub El-Hillo à quitter son poste à Damas, une revendication erronée. Il fut, cependant, trop tard pour exiger un démenti. Parmi les groupes d’opposition qui ont promu le rapport anti-ONU de LCS, on trouve Ahrar al-Sham, une faction jihadiste rebelle qui s’est alliée avec al-Qaïda dans sa mission visant à établir un État islamique exclusif en Syrie.
    Un Occidental qui dirigeait une ONG humanitaire politiquement neutre à Damas, m’a informé des attaques de LCS contre l’ONU. Parlant anonymement – les employés des ONG comme lui n’ont généralement pas le droit de parler aux médias et doivent en affronter les conséquences s’ils le font– la source accusait LCS de « diviser et polariser la communauté humanitaire » selon des critères politiques, tout en forçant ces ONG « à prendre des décisions fondées sur les répercussions médiatiques potentielles plutôt que de se focaliser sur les besoins réels sur le terrain ».
    Poursuivant son témoignage, ce responsable d’ONG accusait LCS et ses partenaires de l’opposition d’« identifier progressivement les travailleurs humanitaires travaillant depuis Damas comme partie prenante du conflit » limitant leur capacité à négocier l’accès aux territoires contrôlés par les rebelles.
    « En tant que travailleur humanitaire moi-même, expliquait-il, je sais que cela me met, moi et mes équipes, en grand danger, car cela légitime les factions en guerre à nous traiter comme une extension de l’une des partie au conflit. Les milliers de Syriens qui se sont engagés avec l’ONU ou avec les organisations humanitaires sont des civils. Ils ne s’engagent pas seulement pour avoir un salaire, mais dans l’espoir de faire quelque chose de positif pour d’autres Syriens. LCS les humilie tous en les qualifiant de partisans d’une des parties et en leur faisant perdre l’espoir de devenir des acteurs d’un changement positif dans leur propre société ».
    En septembre, avant que l’attaque du convoi d’aide n’oblige l’ONU à suspendre un grand nombre de ses interventions en Syrie, LCS a incité 73 organisations d’aide opérant en territoire rebelle, y compris les Casques Blancs, à suspendre leur coopération avec le programme d’aide de l’ONU.
    Comme le notait le Guardian dans son reportage, « la décision de se retirer du programme Whole of Syria, dans le cadre duquel des organisations partagent l’information pour aider à la livraison de l’aide, signifie en pratique que l’ONU perdra de vue ce qui se passe au nord de la Syrie et dans les zones tenues par l’opposition où les ONG font la majeure partie de leur travail ».
    5 – Une création des agences internationales de relations publiques

    En dépit de l’influence de LCS sur la scène médiatique internationale, il est difficile d’obtenir des détails sur le fonctionnement interne de l’organisation. LCS est enregistrée en Angleterre sous le nom de Voices Project, une entreprise privée, à une adresse partagée par 91 autres compagnies. En dehors d’Ayman Asfari, la plupart des donateurs sont anonymes.
    Au-delà de cette opération opaque, se posent des questions sur ses liens avec Avaaz, une organisation internationale de relations publiques qui a joué un rôle instrumental dans l’émergence du soutien à une zone d’exclusivité aérienne en Libye et dans la fondation de LCS par Purpose, une autre entreprise de relations publiques branche d’Avaaz.
    Quoi qu’il en soit, un regard attentif sur les origines et l’intervention de LCS suscite des doutes sur l’image de l’organisation en tant que voix authentique des civils syriens, et devrait inviter, également, à se poser sérieusement des questions sur le programme de ses partenaires.
    Mieux connue pour son travail sur les questions sociales, avec des clients solidement financés comme l’ACLU (American Civil Liberties Union) et le groupe de réforme de la police, Campaign Zero, Purpose, l’agence de relations publiques basée à New York et Londres, s’engage à fournir des campagnes créatives qui produisent un « changement de comportement », un « changement de perception », « un changement de politique » ou « un changement d’infrastructure ». Lorsque le conflit syrien est entré dans sa troisième année, l’agence était prête à effectuer un « changement de régime ». Le 3 février 2014, Anna Nolan, la responsable Stratégie de Purpose, diffusait une offre d’emploi. Selon cette offre d’emploi, son entreprise cherchait « deux stagiaires pour rejoindre l’équipe de Purpose afin d’aider à lancer un mouvement en Syrie ».
    À peu près au même moment, un autre responsable de Purpose, Ali Weiner, diffusait une offre d’emploi pour un poste de stagiaire payé pour le nouveau projet Syrian Voices de l’entreprise. « Ensemble, avec les Syriens de la diaspora et les ONG partenaires, écrivait Weiner, Purpose est en train de construire un mouvement qui amplifiera les voix des Syriens modérés, non-violents, et qui mobilisera les peuples du Moyen-Orient et du monde pour appeler à des changements spécifiques de la situation politique et humanitaire dans la région ». Elle expliquait que l’employé rendrait compte d’abord « à un stratégiste basé à Londres, mais travaillera étroitement avec les équipes de Purpose à Londres et à New York ».
    Le 16 juin 2014, Jeremy Heimans, fondateur de Purpose rédigeait les statuts de la société mère de The Syrian Campaign. Elle était enregistrée par Heimans sous le nom de Voices Project, au 3 Bull Lane, St.Ives Cambrigeshire, England.
    C’était l’une des 91 sociétés privées enregistrées à cette adresse. James Sadri, le directeur Stratégie de LCS, ne m’a pas expliqué pourquoi cette organisation avait choisi la même adresse, ni pourquoi elle était enregistrée en tant qu’entreprise privée.
    En même temps qu’Heimans, le directeur Europe de Purpose, Tim Dixon, fut nommé au conseil d’administration de LCS. Tout comme John Jackson, un stratégiste qui, auparavant, avait dirigé la Burma Campaign, au Royaume Uni, visant à convaincre l’Union européenne de prendre des sanctions contre le régime de ce pays.
    Anna Nolan est devenue la directrice de projet de LCS, tout en restant directrice Stratégie de Purpose. James Sadri affirme que Purpose n’est pas impliqué dans LCS. Et si on insiste sur la présence de plusieurs stratégistes de Purpose au conseil d’administration de LCS et dans son personnel, Sadri persiste : « Nous ne dépendons pas de Purpose. Il n’y a aucun lien financier et nous sommes indépendants ». Sadri dément les allégations selon lesquelles LCS est née d’Avaaz. « Nous n’avons aucun lien avec Avaaz », affirme-t-il, accusant une conspiration de « Russia Today » qui lie les deux agences de relations publiques.
    Cependant, dans sa première offre d’emploi pour son projet Syrian Voices, Purpose se targuait de « générer certains des modèles de changements sociaux les plus performants », y compris « le réseau avaaz.org, aujourd’hui fort de 30 millions d’actions. » En fait, le fondateur de LCS, co-fondateur de Purpose, Jeremy Heimans, fut, aussi, l’un des premiers fondateurs d’Avaaz. Comme il l’a déclaré au journal Forbes, « J’ai co-fondé Avaaz et Get Up (un groupe militant australien) qui ont inspiré la création de Purpose. »
    6 – Une zone d’exclusion aérienne nouvelle et améliorée

    L’attitude défensive de LCS quant à ses liens avec Avaaz est incompréhensible. Revenons en 2011. Avaaz lançait, alors, une campagne publique pour une zone d’exclusivité aérienne en Libye, et une pétition qui a réuni 1 200 940 signatures pour l’intervention occidentale soutenue par l’ONU.
    John Hilary, le directeur exécutif de War On Want, l’organisation caritative britannique de pointe anti-pauvreté et anti-guerre, avait alors averti : « Ces militants généralement bien intentionnés ne s’imaginent pas qu’ils vont renforcer l’emprise de ces gouvernements occidentaux qui veulent à tout prix réaffirmer leurs intérêts en Afrique du nord… Il est clair qu’une NFZ donne l’impression d’une intervention étrangère plutôt humanitaire, en mettant l’accent sur l’arrêt des bombardements, même si cela pourrait conduire à une escalade de la violence ».
    L’avertissement pressant de John Hilary fut concrétisé lorsque la NFZ imposée par l’OTAN accéléra la chute du président Mouammar Kadhafi. Quelques mois plus tard, Kadhafi était violé sauvagement et battu à mort par une foule de fanatiques. État Islamique (IS) et toute une kyrielle de milices affiliées remplirent le vide laissé par la disparition du gouvernement de la Jamahiriya.
    La catastrophe politique aurait dû être considérée comme suffisamment sérieuse pour remettre en question d’autres interventions de ce type. Cependant, l’expérience de la Libye n’a pas réussi à dissuader Avaaz de lancer une nouvelle campagne pour une autre NFZ, cette fois en Syrie.
    « Pour certains, une zone d’exclusivité aérienne pouvait effacer l’image de la politique étrangère de George W.Bush et des interventions illégales occidentales. Mais c’est autre chose », insistait Avaaz dans un communiqué défendant son soutien à une nouvelle NFZ en Syrie.
    Sadri décrivait le soutien de LCS pour la NFZ comme le produit d’un « long processus d’écoute » impliquant le vote des civiles syriens dans les territoires contrôlés par les rebelles et les réfugiés à l’extérieur du pays. Il affirmait que sa société était une « organisation solidaire », et non une entreprise de relations publiques, et était catégorique sur le fait que si une NFZ était imposée dans le ciel syrien, elle serait différente de celles des conflits antérieurs. Il ajoutait, « je suis seulement en train d’essayer de nous encourager à sortir d’un débat simpliste. Il y a une réaction instinctive envers la Syrie, à dire que « c’est l’Irak » ou « c’est la Libye ». Mais non. C’est un conflit complètement différent ».
    7 – Financer une « transition crédible »

    Pour le géant du pétrole qui a financé le lancement du Syria Project, les moyens -l’intervention militaire- justifiaient la fin, à savoir son retour à son pays d’origine et sa participation à la vie économique, selon ses propres termes. Malgré les affirmations de LCS, selon lesquelles elle « refuse des fonds de toute partie au conflit », elle a été fondée et maintenue grâce à une aide financière généreuse de l’une des figures les plus influentes de l’opposition en exil, Ayman Asfari, le PDG de la Compagnie gazière et pétrolière Petrofac Limited. Asfari pèse $1,2 milliards et possède environ un cinquième des actions de sa compagnie qui emploie 18000 employés et enregistre près de $7 milliards de revenu annuel.
    Il a contribué, à travers sa Fondation Asfari, pour des centaines de milliers de dollars, à LCS et a assuré un siège d’administrateur à sa femme Sawsan. Il a, également, été un donateur de premier plan et un partisan de la Coalition nationale syrienne (Syrian National Coalition), le plus important groupe du gouvernement en exil mis en place après le soulèvement syrien.
    Le groupe est fermement résolu à faire tomber Assad et à le remplacer par l’un des siens. Le soutien d’Asfari aux forces d’opposition est si marqué que le gouvernement syrien a lancé un mandat d’arrêt l’accusant de soutenir le « terrorisme ».
    À Londres, Asfari a été un donateur majeur de l’ex-Premier ministre David Cameron et son Parti conservateur. En mai dernier, Cameron était l’annonceur d’une levée de fonds pour l’Appeal Hands Up for Syria, une organisation caritative lourdement soutenue par Asfari qui sponsorise l’éducation des enfants syriens vivant dans les camps de réfugiés. Le choix de Cameron pour cet événement aurait pu paraître étrange compte tenu de sa résistance farouche à l’accueil d’enfants non accompagnés qui ont fui en Europe. Mais Asfari a généralement soutenu la politique d’exclusion de Cameron.
    Questionné au cours de l’émission Hardtalk de la BBC, sur sa position, Asfari expliquait, « Je ne veux pas que le pays se vide. Je rêve encore que ces gars (les réfugiés) pourront revenir dans leurs maisons et qu’ils pourront jouer un rôle constructif pour retrouver l’unité de la Syrie ».
    À Washington, Asfari est considéré comme un lien important avec l’opposition syrienne. Il a été reçu à la Maison Blanche huit fois depuis 2014, y a rencontré des responsables comme Philip Gordon, l’ex-coordinateur pour le Moyen-Orient qui était un des premiers à défendre la livraison d’armes à l’insurrection en Syrie. Depuis qu’il a quitté l’administration, cependant, Gordon a exprimé ses regrets d’avoir adopté la politique du changement de régime.
    Dans un long éditorial publié dans Politico, en septembre 2015, il critique l’obstination de l’administration Obama pour un changement de régime. « Il n’y a maintenant réellement aucune chance de victoire de l’opposition militaire pouvant conduire à une gouvernance stable ou pacifique en Syrie dans un futur proche, mais il y a la quasi certitude que persister dans cette voie ne fera que conduire à encore plus d’années de guerre civile et féroce. »
    Asfari a publiquement fustigé Gordon quelques jours plus tard, dans le même programme Hardtalk. « Je lui ai écrit un email après avoir lu cet article dansPolitico, et je lui ai dit que j’étais respectueusement en désaccord. Je pense que l’idée que nous allons avoir une transition en Syrie avec Assad pour une période indéfinie est illusoire. Parce qu’à la fin, ce que le peuple veut, c’est une transition crédible. »
    Pour Asfari, une transition post-guerre « crédible » demanderait beaucoup plus que le rapatriement des réfugiés et l’intégration des forces d’opposition dans l’armée. « Y aura-t-il la diaspora syrienne, y compris des gens comme moi, pour investir dans le pays », a-t-il demandé sur le plateau d’Hardtalk. « Si nous n’atteignons aucun de ces objectifs, à quoi ça sert d’avoir une Syrie libre ? ».
    The Independent a décrit Asfari comme figurant au Panthéon des exilés « super riches », prêts à reconstruire une Syrie post-Assad -et de faucher au passage des jolis contrats. Pour atteindre cet objectif de retour triomphal en Syrie, après la chute du gouvernement Assad, Asfari a, non seulement, fourni la mise initiale de fonds pour LCS, il a, également, contribué à pérenniser des donations massives en faveur du groupe.
    Pour cette seule année, la Fondation Asfari a donné $180 000 à la société selon Laila Kiki, qui dirige la communication de LCS. Asfari n’est pas le seul donateur, cependant. D’après Laila Kiki, le Rockefeller Brothers Fund contribue aussi pour $120 000 au budget 2016 de LCS qui s’élève à $800 000. « Le reste des fonds vient de donateurs qui souhaitent rester anonymes », explique-t-elle.
    Parmi les principales priorités de LCS, pour lesquelles l’organisation a, apparemment, budgétisé un montant substantiel, il y a l’action auprès des médias occidentaux pour qu’ils deviennent plus interventionnistes. Lorsque LCS a placé une annonce sur son site internet pour recruter un responsable Presse pour son lancement en 2014, elle a insisté sur son besoin de « quelqu’un qui peut intervenir dans les médias aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Europe dans la même semaine ».
    Le candidat idéal devra être capable de « maintenir des relations fortes avec imprimeries, radios, journalistes on line, et rédacteurs pour les encourager à considérer LCS comme une voix de premier plan sur la Syrie ».
    Privilégiant l’expérience en relations publiques sur la connaissance politique, LCS rassurait les candidats : « Vous n’avez pas besoin d’être un expert de la Syrie ou de parler Arabe. » Après tout, la personne était destinée à travailler en collaboration étroite avec un « responsable syrien de la communication » anonyme qui « se chargera de recueillir des informations et des relations à l’intérieur de la Syrie ».
    James Sadri reconnaît que LCS a été impliqué dans l’achat d’articles aux grandes publications. « Nous avons, dans le passé, aidé à publier des tribunes écrites par des gens sur le terrain. Il y a un tas de tribunes de gens qui sont en Syrie », dit-il. Mais il ne dira pas lesquelles, qui étaient les auteurs, ou si son agence a joué un rôle dans leur paternité.
    Un récent incident a mis à jour comment LCS manipule habilement les informations transmises depuis Alep aux médias occidentaux. C’était le 17 août. Un avion de combat syrien ou russe venait de frapper un immeuble d’appartement dans la partie Est d’Alep tenue par les rebelles. Sophie McNeill, une correspondante au Moyen-Orient pour l’Australian Broadcasting Corporation, recevait une photo de la Société médicale américano-syrienne (Syrian American Medical Society) qui conserve un groupe de médecins travaillant sur le Net avec WhatsApp, à l’intérieur du territoire rebelle, en liaison avec les médias internationaux.
    La photo montrait un garçon de cinq ans, Omran Daqneesh, qui avait été extrait des ruines du bâtiment par des Casques Blancs et mis dans une ambulance où il était filmé par des membres de l’Aleppo Media Center. L’image terrifiante montrait un petit garçon hébété, assis bien droit et le regard vide, ses joues rondes couvertes de cendres et de sang. « La vidéo montrait ensuite Omran assis clignant des yeux à l’arrière de cette ambulance », écrivait McNeill sans expliquer de qui elle tenait cette vidéo. Immédiatement, elle postait le film sur Twitter.
    « Regardez cette vidéo parvenue d’Alep ce soir. Et regardez-la encore. Rappellez-vous qu’avec #Syria, #wecantsaywedidntknow » (#Nous ne pouvons dire que nous ne savons pas – NDT), écrivait McNeill. Son texte était retweeté plus de 17 000 fois et son hashtag qui accusait l’inaction contre des actes d’une telle horreur perpétrés par le régime syrien, devint viral. (McNeill n’a, toutefois, pas répondu aux questions envoyées sur son email ouvert au public.)
    Quelques heures plus tard, l’image d’Omran apparaissait à la Une de dizaines de journaux internationaux du New York Times au Wall Street Journal en passant par le Times de Londres.
    Kate Bolduan, de CNN, qui avait suggéré lors du bombardement par Israël de la Bande de Gaza, en 2014, que les victimes civiles étaient, en fait, des boucliers humains, éclatait en larmes lors d’une émission spéciale détaillant le sauvetage d’Omran. Abu Sulaiman al-Mouhajir, le citoyen australien qui est l’un des dirigeants et porte-parole de la branche syrienne d’al-Qaeda, Jabhat Fateh al-Sham (anciennement Front al-Nousra – NDT)), porta un intérêt particulier à l’enfant.
    « Je ne peux supporter de voir des enfants blessés ou tués », écrivait-il sur Facebook. « Leurs visages innocents devraient nous rappeler notre responsabilité ».
    Saisissant l’occasion, LCS rassembla des citations du photographe qui avait pris cette image symbolique, Mahmoud Raslan, et qui les avait mis en relation avec une série de médias. Alors que de nombreux médias publiaient les déclarations de Raslan, Public Radio International fut au nombre de ceux, peu nombreux, qui notèrent le rôle de LCS auprès de la presse, se référant à cette organisation en termes de « groupe de pression pro-opposition avec un réseau de contacts en Syrie ».
    Le 20 août, McNeill lança un appel sur Facebook : « Avez-vous été horrifiés par les images du petit Omran ? », demandait-elle aux lecteurs.
    « Vous ne pouvez pas arrêter d’y penser ? Bien, ne vous contentez pas de retweeter, d’être indignés pendant 24 heures et de passer votre chemin. Écoutez ce que deux grands humanitaires pour la Syrie, Zaher Sahloul et James Sadri, veulent que vous fassiez maintenant ».
    Sadri, rappelons-le, est le directeur de LCS et Sahloul était le directeur de la Syrian American Society qui est partenaire de LCS. Dans l’article, que McNeill avait écrit à propos de la photo d’Omran qui était mise sur son Facebook, Sahloul et Sadri pressaient les Occidentaux de se joindre à l’appel pour une zone d’exclusivité aérienne – politique que McNeill a assumé tacitement. Récemment, Sahloul a été félicité par l’éditorialiste néoconservateur Eli Lake pour avoir accusé Obama d’avoir « permis un génocide en Syrie ». En septembre, il se joignait à la Fédération juive unie de Chicago, radicalement opposée à la solidarité avec la Palestine, pour promouvoir son action.
    Alors que l’indignation inspirée par l’image d’Omran s’étendait, l’éditorialiste du New York Times, Nicholas Kristof (un ami et éditeur de Lina Sergie Attar, membre du conseil d’administration de LCS), appelait à « tirer des missiles de l’extérieur de la Syrie pour bombarder les voies militaires syriennes afin de les rendre inutilisables ».
    En même temps, sur Morning Joe, programme de la MSNBC, Joe Scafborough brandissant la photo d’Omran déclarait, indigné : « Le monde se rappellera. Gardez vos lamentations… Vous pouvez encore faire quelque chose. Mais rien n’a été fait ».
    Alors que des éditoriaux haletants et des dépêches-diatribes dénonçaient l’« inaction » supposée de l’administration Obama, la pression publique pour une campagne militaire occidentale à plus grande échelle commençait à atteindre un niveau sans précédent.
    8 – Le contrôle de l’information

    Le jour qui suivit les grands titres à la Une sur Omran, le Canary, un site britannique de gauche, publiait une autre photo qui montrait une sombre réalité derrière l’image symbolique.
    Extraite de la page Facebook de Mahmoud Raslan, le militant du Aleppo Media Center, géré par les Américains, qui prit la vidéo initiale d’Omran, une photo montrait Raslan posant, triomphant, sur un selfie, avec un groupe de combattants rebelles. Les hommes armés appartenaient à la faction Nour al-Din al-Zenki.
    Au moins deux des hommes qui apparaissaient sur la photo avec Raslan avaient récemment décapité un garçon qu’ils avaient fait prisonnier, parlant de lui, dans la vidéo, comme d’un « enfant », tout en le violant et l’insultant. Il s’est avéré que l’enfant avait 12 ans, s’appelait Abdullah Issa et avait, peut-être, été membre de la Liwa al-Quds, une milice pro-gouvernementale palestinienne.
    Ce n’est pas la seule fois que Raslan apparaissait avec des combattants d’al-Zenki ou exprimait sa sympathie. Le 2 août, il postait un selfie sur Facebook se décrivant entouré par des combattants d’al Zenki, pour la plupart des adolescents, en treillis de combat.
    « Avec les combattants suicides, depuis le pays des batailles et de la boucherie d’Alep des martyrs, nous vous offrons des vagues de joie, avec la permission de Dieu », écrivait Raslan. Il portait un bandeau comme ceux des « combattants suicides ».
    Malgré ses tendances crapuleuses et ses penchants idéologiques extrémistes, al-Zenki fut, jusqu’en 2015, un bénéficiaire du copieux financement américain, mille de ses combattants, au moins, étant payés par la CIA.
    Charles Lister, un attaché de recherche du Middle-East Institute qui a reconnu que ses recherches sur l’opposition syrienne était « financées à 100% par les gouvernements occidentaux », a présenté al-Zenki comme « des combattants de l’opposition modérée ».
    En août dernier, après la vidéo montrant sur internet les membres d’al-Zenki décapitant l’adolescent, Sam Heller, un membre de la Century Foundation basée à Washington, a plaidé pour que la CIA reprenne le financement du groupe. Décrivant al-Zenki comme « un partenaire naturel, sinon convenable », Heller prétendait que « si Washington insiste pour garder les mains parfaitement propres, il n’y a probablement aucune faction syrienne, dans l’opposition ou de quel que côté de la guerre que ce soit – qui mérite un soutien ».
    Le 24 septembre, al-Zenki a formellement associé ses forces avec celles du groupe jihadist Army of Conquest dirigé par le groupe jihadiste d’al-Qaïda, Jabhat Fateh Al-Sham, ex-Front al-Nousra. De son côté, la LCS coordonnait la diffusion d’une déclaration de Raslan niant ses affinités évidentes avec al-Zenki. Sophie McNeill, la journaliste de l’Australian Broadcasting Corp. qui fut parmi les premiers journalistes à publier la célèbre photo d’Omran, diffusa scrupuleusement la déclaration de Raslan sur Twitter, citant sa source, LCS.
    Décrivant curieusement la victime décapitée comme ayant 19 ans et non comme l’ « enfant » que ses bourreaux prétendaient qu’il était, Raslan plaida l’ignorance concernant l’appartenance des combattants à al-Zenki. « C’était une journée difficile avec des tas de gens et de groupes différents dans les rues. En tant que photographe de guerre, j’ai pris un tas de photos avec des civils et des combattants ».
    Mahmoud Raslan n’a peut-être pas été le partenaire local le plus efficace, mais LCS peut compter sur les Casques Blancs.
    Par Max Blumenthal – Co publié avec la revue Afrique Asie | 10 octobre 2016

  • Le compte Twitter de la Coalition syrienne était tenu en 2014 par un cabinet de communication américain payé par l’Arabie séoudite.

    Saudi government has vast network of PR, lobby firms in U.S.
    https://www.washingtonpost.com/news/powerpost/wp/2016/04/20/saudi-government-has-vast-network-of-pr-lobby-firms-in-u-s

    In 2014, consultants at the PR firm Qorvis developed content for the Saudi Arabia embassy’s YouTube and Twitter pages, and ran the Twitter account for the Syrian Opposition Coalition.

  • Le tout nouveau président du CNS (opposition en exil, principale composante de l’opposition dite de Ryadh) qui vient d’être élu est Anas al-Abdeh. Celui-ci est le fondateur du Mouvement Justice et Développement :
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20160306-cns-coalition-syrie-anas-al-abdeh-nouveau-chef-opposition-exil
    Il a cofondé ce mouvement avec son frère Malik al-Abdeh :
    https://en.wikipedia.org/wiki/Movement_for_Justice_and_Development_in_Syria
    A la même époque (vers 2006-2011) Malik al-Abdeh, frère du nouveau président du CNS donc, a aussi été le directeur de la chaîne Barada TV, chaîne anti-Bachar et basée à Londres, dont un câble Wikileaks traité par le Washington Post nous a révélé qu’elle, ainsi que le Mouvement cofondé avec son frère, avaient été financés secrètement par le State Department :
    https://www.washingtonpost.com/world/us-secretly-backed-syrian-opposition-groups-cables-released-by-wikileaks-show/2011/04/14/AF1p9hwD_story.html

    The State Department has secretly financed Syrian political opposition groups and related projects, including a satellite TV channel that beams anti-government programming into the country, according to previously undisclosed diplomatic cables.
    [...] Barada TV is closely affiliated with the Movement for Justice and Development, a London-based network of Syrian exiles. Classified U.S. diplomatic cables show that the State Department has funneled as much as $6 million to the group since 2006 to operate the satellite channel and finance other activities inside Syria. The channel is named after the Barada River, which courses through the heart of Damascus, the Syrian capital.[...]
    It is unclear when the group began to receive U.S. funds, but cables show U.S. officials in 2007 raised the idea of helping to start an anti-Assad satellite channel.People involved with the group and with Barada TV, however, would not acknowledge taking money from the U.S. government.
    “I’m not aware of anything like that,” Malik al-Abdeh, Barada TV’s news director, said in a brief telephone interview from London.

    Via twitter Pichon

    • En plus d’être un (ancien ?) agent américain, le nouveau président du CNS est, selon Angry arab, un sectaire anti-chiite, et pour cela apprécié des Saoudiens :
      http://angryarab.blogspot.fr/2016/03/the-new-leader-of-syrian-national.html

      The new leader of the Syrian National Coalition
      This new leader, Anas Al-’Abdah, is prefect for the Qatari and Saudi regimes. He is an expert in anti-Shi`ite Islamist agitation and is the author of the famous report on the Shi’itization of the Syrian Sunni population. Media of Saudi princes was quite happy with his elevation. Having said that, please continue to follow the lead of Liz Sly and refer to Syrian National Coalition as “secular”.

  • Syrian opposition calls on al-Nusra to cut al-Qaeda ties (il y a quelques jours déjà, mais je ne crois pas qu’on l’ait signalé)
    http://www.alaraby.co.uk/english/news/2015/11/23/syrian-opposition-calls-on-al-nusra-to-cut-al-qaeda-ties

    One of Syria’s leading political opposition bodies, the Syrian National Coalition, has called on al-Nusra Front to dissociate itself from the radical jihadi group al-Qaeda.

    “We call on honest Syrian revolutionaries [in the Nusra Front] to return to the broad umbrella of the revolution, and on all Syrian factions to adopt the path that started the revolution, emphasising the supreme national identity that accommodates all Syrians,” said Khaled al-Khoja, head of the SNC in a press conference in Istanbul on Monday

  • Les Comités locaux de coordination dénoncent la CNS :
    http://english.alarabiya.net/en/News/middle-east/2015/08/02/Syrian-anti-regime-group-quits-major-bloc-.html

    A major Syrian anti-regime group, the Local Coordination Committees, announced Saturday it had quit the opposition in exile, accusing it of being undermined by internal conflict and manipulated by foreign powers.

    In a letter to the Syrian National Coalition, the LCC denounced what it termed the SNC’s transformation into “blocs linked to foreign forces”, referring to Saudi Arabia, Qatar and Turkey.

    “We wish to inform you that the LCC has decided to withdraw officially from the coalition,” the group of activists said in a letter, a copy of which was seen by AFP.

    “We had hoped that this political grouping, of which we are one of the founders, would realize the aspirations of the people and the principles of the revolution for which it has paid an unimaginable price,” the letter said.

    “Unfortunately, we have on several occasions noted its inability to undertake this mission,” added the LCC which through its network of activists across the country has covered events since the beginning of the Syrian crisis in 2011.

  • Why is a ceasefire so difficult in Aleppo ?
    http://www.middleeasteye.net/columns/why-ceasefire-so-difficult-aleppo-2036463862

    But why then has the main body of the Syrian opposition in exile - the Syrian National Coalition (SNC) - as well as all the major rebel groups operating in Aleppo come out and flatly rejected it?

    The reasons are twofold; stated and unstated.

    […]

    First off is the presence of powerful jihadist groups who hold strategic military fronts and exercise real power and influence over the flow of battle. Those groups have the final say over any deal, and their veto is a given, as their ideology - incompatible with any diplomacy or negotiations - sees only an armed holy struggle to set up Islamic emirates. They are incapable of any compromise, even short term, and have actively scuttled local ceasefires around Damascus, like in the Yarmouk camp. Notably, the areas which don’t have a significant jihadist influence are the ones where ceasefires have successfully taken hold.

    Their doctrine is either war or victory, and their continued presence and domination on the Syrian scene is the main reason why any temporary truces or an eventual political settlement to the conflict is almost assured of failure. Getting rid of them will not be easy, and may in fact prove impossible. While the US-led coalition has launched limited airstrikes against the most potent of those groups, the al-Qaeda linked Jabhet al-Nusra and Ahrar al-Sham, they have only been targeted at cells suspected of plotting against Western interests. There is a tacit recognition that weakening those jihadist groups will automatically give the Syrian regime and its allies the upper hand in the conflict.

    Another major reason behind the difficulty of ceasefires is the nature of civil war itself; the “warlordism” aspect. Previously obscure individuals, usually from humble backgrounds, rose to positions of prominence, power and wealth through years of war. They control militias, resources, territory and have say over the lives of hundreds of thousands of people. It will not be easy to convince them to give all that up for the greater good, unless they are guaranteed a slice of any eventual pie. In fact, many of those warlords have a vested interest in the indefinite continuation of war, even though very often their only real role in it is inter-factional fighting over control of territory. Warlordism is almost exclusive to the rebels, but powerful loyalist militia who have profiteered from smuggling, looting and racketeering on strategic checkpoints are also an issue, even though their commanders are easier to bring under the fold of central decision-making.

  • Agreement Between #Walid_Jumblatt and Al-Nusra Front
    http://english.al-akhbar.com/node/24027

    Mediated by a member of the opposition Syrian National Coalition (SNC), the talks between al-Qaeda affiliate Al-Nusra Front (ANF) and Lebanese MP Walid Jumblatt were successful, culminating in an agreement regarding the #Druze community in the Syrian city of Idlib. The agreement reportedly requires the local Druze to convert to Sunni Islam and demolish their shrines, in return for ANF suspending Sharia-sanctioned punishments against them.

    #Articles #Lebanon #Nusra_front #syria

  • The Cairo Meeting: Regional Powers vie for Control Over the Syrian Opposition | Al Akhbar English
    http://english.al-akhbar.com/content/cairo-meeting-regional-powers-vie-control-over-syrian-opposition

    Under these auspices, the Syrian opposition summit began in Cairo with 33 Syrian opposition figures from internal and exiled opposition groups, who received personal invitations from the Egyptian Council for Foreign Affairs (ECFA), and with the noted absence of several opposition figures from many Syrian political parties and forces.

    The Syrian National Coalition declared that it did not attend in an official capacity, but that some of its members did. A SNC member living in Cairo, Bassam al-Malak, said that the National Coordination Body’s (NCB) chairperson Hassan Abdel Azim, as well as Haitham al-Manaa, Hussein Awdat, Aref Dalila, Asef Daaboul, Majid Hussein and Safwan Akash were among those present at the meeting. The former President of the SNC, Ahmed Jarba, attended, in addition to Qasim Khatib, Ahmed Awad and Fayez Sara, while people like Michel Kilo and George Sabra were absent. Additionally, no figures from opposition groups like the National Working Group of Cordoba, the Damascus Declaration, or the Syrian Muslim Brotherhood, attended the meeting.

  • Syrian opposition coalition elects new leader
    http://english.al-akhbar.com/content/syrian-opposition-coalition-elects-new-leader

    The main exiled Syrian opposition group on Wednesday elected Saudi-based businessman Hadi al-Bahra as its new president in a bid to end internal divisions and breathe fresh life into its flagging struggle to oust President #Bashar_al-Assad. The Syrian National Coalition, the main exiled opposition group seeking the overthrow of Assad, will be hoping Bahra enjoys greater success than his predecessor Ahmad Jarba in keeping up the pressure on the regime. read more

    #Hadi_el-Bahra #Saudi_Arabia #syria

  • Et dans une galaxie très très lointaine… US seeks to use Syria rebels to fight Iraq rebels
    http://www.middle-east-online.com/english/?id=66807

    US Secretary of States John Kerry said Friday that Syria’s moderate opposition could play a role in pushing back jihadists who have seized swathe of territory in neighbouring Iraq.

    Kerry was speaking in Saudi Arabia, where he met Western-backed Syrian National Coalition leader Ahmad Jarba.

    “The moderate opposition in Syria... has the ability to be a very important player in pushing back against (Islamic State of Iraq and the Levant) ISIL’s presence... not just in Syria, but also in Iraq.”

    “Jarba represents a tribe that reaches right into Iraq. He knows people there, and his point of view and that of the Syrian opposition will be very important going forward,” said Kerry, adding that “we are also in a moment of increased effort with the opposition.”

  • Il semblerait que Ahmad Jarba a envoyé les félicitations de la CNS à Sissi pour son élection :
    SMDK Başkanı Carba, Sisi’yi tebrik etti
    http://www.dunyabulteni.net/ortadogu/300593/smdk-baskani-carba-sisiyi-tebrik-etti

    Suriye Muhalif ve Devrimci Güçler Ulusal Koalisyonu (SMDK) Başkanı Ahmed el-Cerba, Mısır’da darbe sonrası yapılan seçimlerde cumhurbaşkanı seçilen Abdulfettah es-Sisi’ye tebrik mesajı gönderdi.

    Cerba, tebrik mesajında, Sisi’nin önderliğinde Mısır ile işbirliğinin güçlenmesi ve Suriye halkının özgürlük, adalet ve eşitlik hedeflerine ulaşmasında Mısır’ın yapıcı rol oynamasını temenni etti. Cerba, «SMDK, cumhurbaşkanı seçilmeniz dolayısıyla sizi ve kardeş Mısır halkını kutlayarak, bu adımı Mısır’ın istikrarı ve gelişmesinde önemli bir yol katetmek ve Mısır halkına daha iyi bir gelecek için atılmış önemli bir adım olarak görmektedir» değerlendirmesinde bulundu.

    Je n’ai pas trouvé de mention dans d’autres médias pour l’instant.

    La seule autre mention que j’ai vue pour l’instant serait la démission de l’ancien leader des Frères musulmans syriens Ali Sadreddine Al-Bayanouni de la CNS :
    https://www.facebook.com/IkhwansyriaEn/photos/a.377656375646028.87508.344999298911736/652621098149553/?type=1

    The former leader of the Syrian Muslim Brotherhood, Ali Sadreddine Al-Bayanouni, has resigned from the Syrian National Coalition. The resignation was due to the congratulation letter sent from the coalition president, Ahmad Jarba, to the Egypt’s coup leader, Abdel Fattah El-Sisi for his presidency of Egypt

    • http://www.raialyoum.com/?p=102628

      المرشد العام السابق لـ”إخوان سوريا” يعلن استقالته من الائتلاف المعارض بسبب تهننئة الجربا للسيسي قائد “الثورة المضادة” ومباركته لـ”الانقلابيين”

      Le précédent Guide des FM en Syrie annonce sa démission de la Coalition à cause des félicitations adressées par Jarba à Sissi

    • Brotherhood figure quits Coalition after Jarba congratulates Sisi
      http://www.dailystar.com.lb/News/Middle-East/2014/Jun-11/259658-brotherhood-figure-quits-coalition-after-jarba-congratulates-si

      A senior member of the Muslim Brotherhood resigned from the Syrian National Coalition Tuesday to protest a letter of congratulations sent by its head to Egypt’s newly elected Abdel-Fattah al-Sisi.

      Ali Sadreddine Bayanouni, formerly the Supreme Guide of the Syrian Muslim Brotherhood, said the letter sent by Coalition President Ahmad Jarba – and a general climate of foreign political pressure – were responsible for his decision.

      “I was surprised – like many others were – that the Coalition, represented by its president, sent a letter of congratulations to the counter-revolution in the fraternal Arab state of Egypt, giving its blessings to the putschists for their success in doing away with the revolution of the Egyptian people, which was an inspiration to the revolution of the Syrian people,” Bayanouni said in his resignation letter, which was widely circulated on pro-opposition and Islamist media outlets.

      (Pour l’instant, je n’ai donc trouvé que ce seul article en anglais mentionnant les félicitations de Jarba à Sissi, et pas un seul en français. Ça n’intéresse pas les gens ?)

  • Syrian Elections: Why I Won’t Vote
    http://english.al-akhbar.com/content/syrian-elections-why-i-wont-vote

    The bigger tragedy, in this depressing mockery of political theater, is the crocodile tears of the “Friends of Syria,” those Western and Gulf Arab countries, who unleash flowery rhetoric about caring for and protecting the rights of Syrians, when they have barred refugees from their borders, and a few of these countries have taken it upon themselves to deny Syrians the choice to vote in a problematic election system. That denial is no different at its core from that of the regime’s years of control. Furthermore, the mockery of the elections by the Syrian political opposition – particularly the Syrian National Coalition – is off putting, not in the sense that these elections do not deserve to be mocked, but due to the fact that the SNC’s own election process has been pathetic, rife with corruption, and frankly an embarrassment.

    • A large segment of the population does support the regime. This is a fact. A large proportion as well, is voting out of frustration and despair, in hopes that such an act will end the war. Another group of Syrians is voting out of contempt for the opposition – many of whom have been politically incompetent, virtually disconnected from the public in Syria and the refugees languishing in camps peppered around neighboring countries, and have excused acts of violent criminality and horror and brutality that have become no different from the regime. That is an important fact that cannot be ignored anymore. The Syrians have an inalienable right to articulate what they want – whether you agree with it or not.

  • Syrian National Coalition banking on regime-free buffer zone
    http://english.al-akhbar.com/content/syrian-national-coalition-banking-regime-free-buffer-zone

    A Syrian man runs for cover as smoke rises from buildings nearby following a reported bombing attack by government forces on the Hanano district of the northern city of Aleppo on February 27, 2014. (Photo: AFP-Khaled Khatib / AMC) A Syrian man runs for cover as smoke rises from buildings nearby following a reported bombing attack by government forces on the Hanano district of the northern city of Aleppo on February 27, 2014. (Photo: AFP-Khaled Khatib / AMC)

    Geneva- There is a huge gap between the dreams of the opposition Syrian National Coalition (SNC) and the plans of the countries that back it – especially the #united_states – regarding creating a buffer zone in the south of #syria. The SNC, along with its Gulf allies, (...)

    #Mideast_&_North_Africa #Al-Nusra_Front #Articles #Damascus #Hezbollah #Islamists #Jordan

  • NCC at the Station: Shall we take the train to Geneva?
    http://english.al-akhbar.com/content/ncc-station-shall-we-take-train-geneva

    Louay Safi (R), spokesperson for the Syrian National Coalition, speaks to journalists during the Syrian peace talks at the United Nations headquarters on February 11, 2014 in Geneva. (Photo: AFP-Phillipe Desmazes) Louay Safi (R), spokesperson for the Syrian National Coalition, speaks to journalists during the Syrian peace talks at the United Nations headquarters on February 11, 2014 in Geneva. (Photo: AFP-Phillipe Desmazes)

    The National Coordination Committee for Democratic Change in #syria (NCC) seems to have mastered the waiting game, waiting for the Syrian National Coalition (SNC). Ever since the #Syrian_National_Council was “dissolved” and a broad meeting of the Syrian opposition in #Cairo (May 2012) and throughout the (...)

    #Mideast_&_North_Africa #Articles #Doha #Geneva_II #Hadi_al-Bahra #Hassan_Abdul-Azim #Haytham_Manna #Kurdish_Democratic_Union_Party #Munther_Khaddam #Saleh_Muslim

  • #SNC threatens to pull out of #Geneva_II after #Iran invite
    http://english.al-akhbar.com/node/18299

    The President of the National Coalition for Syrian Revolutionary and Opposition Forces (SNC) Ahmad al-Assi al-Jarba listens during a press conference at the Quai d’Orsay, the French Foreign ministry in Paris on January 12, 2014) after the conference of “Friends of Syria”. (Photo: AFP - Joel Saget) The President of the National Coalition for Syrian Revolutionary and Opposition Forces (SNC) Ahmad al-Assi al-Jarba listens during a press conference at the Quai d’Orsay, the French Foreign ministry in Paris on January 12, 2014) after the conference of “Friends of Syria”. (Photo: AFP - Joel Saget)

    The Syrian National Coalition, a Syrian external opposition group, said on Monday it will withdraw from international peace (...)

    #Syrian_conflict #Top_News

  • #SNC to attend #Geneva_II talks, as Assad denies attributed comments
    http://english.al-akhbar.com/content/syrian-national-council-attend-geneva-ii-talks-assad-denies-attri

    A handout picture released by the Syrian National Coalition (SNC) shows SNC president Ahmad Jarba speaking during a press conference on January 18, 2014 at a hotel in a suburb of Istanbul.(Photo: AFP /Syrian National Coalition Media)

    The Syrian government denied on Sunday that President #Bashar_al-Assad had said he has no intention of giving up power, a day after #syria's main political opposition group in exile agreed to attend peace talks and said three rebel fighting forces also wanted to take part. The office of Syria’s President Bashar al-Assad denied comments attributed to him Sunday by Russian news agency Interfax. “What the Russian news agency Interfax has published as comments made by President Assad are inaccurate,” said the Syrian presidency’s press (...)

    #Top_News

  • Syrian National Coalition under pressure to decide on peace talks
    http://english.al-akhbar.com/node/18277

    Members of the external Syrian opposition, the Syrian National Coalition, gathered in Istanbul on Friday to vote on whether to attend peace talks next week with President Bashar al-Assad’s government, under heavy pressure from Western backers to endorse negotiations. With just five days to go, the National Coalition, an organization backed by the US, Europe, and Gulf countries, remains divided over whether to show up to the talks in Switzerland, which they insist must implement an international accord to set up a new ruling body in #syria. read more

    #Geneva_2 #SNC #Top_News

  • Western powers privately soften rhetoric on Assad’s removal: sources
    http://english.al-akhbar.com/content/western-powers-privately-soften-rhetoric-assads-removal-syrian-op

    Western nations have indicated to the Syrian opposition that peace talks next month may not lead to the removal of President Bashar al-Assad, opposition sources said. The message, delivered to senior members of the Syrian National Coalition at a meeting of the anti-Assad Friends of #syria alliance in London last week, was prompted by rise of al-Qaeda and other militant groups, and their takeover of a border crossing and arms depots near Turkey belonging to the moderate Free Syrian Army, the sources told Reuters. read more

    #Top_News

  • #syria #Opposition agrees to #peace_talks if Assad quits
    http://english.al-akhbar.com/content/syria-opposition-agrees-peace-talks-if-assad-quits

    Members of the Syrian National coalition (SNC) attend a meeting of the National Coalition on November 9, 2013, in Istanbul. (Photo: AFP - Bulent Kilic)

    Syria’s Western-backed opposition agreed on Monday to attend planned peace talks in Geneva but said President Bashar al-Assad could play no part in a transitional government aimed at ending the 2-1/2-year-old civil war. The Syrian National Coalition also demanded the release of women and children from Syrian jails (...)

    #Geneva_II #Top_News

  • #syria #Opposition to woo #rebels to #peace_talks
    http://english.al-akhbar.com/content/syria-opposition-woo-rebels-peace-talks

    President of the Syrian National Coalition (SNC) Ahmad Jarba (C) and members attend a meeting of the National Coalition on November 9, 2013, in Istanbul. (Photo: AFP - Bulent Kilic)

    Syria’s opposition is edging towards agreeing to international peace talks in Geneva but wants approval from fighters inside the country first to give the process more legitimacy, sources at talks in Istanbul said late on Saturday. The leadership of the Syrian National Coalition is (...)

    #Geneva_II #Top_News

  • Syrian opposition meets to discuss attendance at #Geneva_II talks
    http://english.al-akhbar.com/content/syrian-opposition-meets-discuss-attendance-geneva-ii-talks

    Members of the Syrian National coalition (SNC) attend a meeting of the National Coalition on November 9, 2013, in Istanbul. (Photo: AFP - Bulent Kilic)

    #syria's fractured opposition began meeting Saturday in Istanbul to decide whether to attend a peace conference that world powers want to hold in Geneva. The talks involving the main umbrella opposition, the National Coalition, took place in a hotel in Switzerland and were due to continue through Sunday evening, the (...)

    #Top_News

  • #Russia to meet with #syria's opposition Wednesday
    http://english.al-akhbar.com/content/russia-meet-syrias-opposition-wednesday

    The president of the Syrian National Coalition, Ahmad Jarba is seen at a press conference after attending the “London 11” meeting in central London on October 22, 2013. (Photo: AFP - Suzanne Plunkett)

    Russian representatives and members of the Syrian opposition are set to meet in Geneva Wednesday, Deputy Foreign Minister Gennady Gatilov told Russian media. “We will hold a whole series of contacts with the Syrian opposition,” he was quoted as saying late Tuesday by (...)

    #Geneva_II #Top_News

  • #syria opposition resists calls for talks with Assad
    http://english.al-akhbar.com/content/syria-opposition-resists-calls-talks-assad

    The president of the Syrian National Coalition, Ahmad Jarba is seen at a press conference after attending the “London 11” meeting, the core group of the so-called “#Friends_of_Syria” in central London on October 22, 2013. (Photo: AFP - Suzanne Plunkett)

    Western powers and their Arab allies agreed with Syrian opposition leaders Tuesday that President #Bashar_al-Assad should be excluded from any future government, but urged the rebels to take part in a peace conference (...)

    #Geneva_II #Top_News

  • Syria rebels move HQ from Egypt to Turkey
    http://www.hurriyetdailynews.com/syria-rebels-move-hq-from-egypt-to-turkey.aspx?pageID=238&nID=526

    The headquarters of the Syrian National Coalition (SNC) is being transferred from Egypt to Turkey, as the new administration that toppled President Mohamed Morsi has limited the movements of the Syrian opposition, according to the coalition’s Turkey representative.

    Many Syrian dissidents are leaving the country, and the main headquarters of the SNC is being moved to Turkey, Khaled Khoja told the Hürriyet Daily News. “Many Syrian opposition figures are leaving Egypt, Mouaz al-Khatib, the former head of the Syrian National Coalition, has plans to settle in Turkey.”

  • Exclusive: How Saudi Arabia picked leader of the Syrian exile opposition
    http://angryarab.blogspot.fr/2013/07/exclusive-how-saudi-arabia-picked.html

    This is what has not been reported about how Saudi Arabia picked the leader of the Syrian National Coalition, with the full support of the (fake) progressive boy of Bandar, Michel Kilu. Ahmad Al-Jarba, the tribal polygamist who was unknown in opposition circles inside and outside Syria, was picked purely because he is related by marriage to Saudi King Abdullah. The Saudi King is currently married to two sisters from Al-Jarba family: Tadi and Malika Al-Jarba (his other two wives are from the Sha’lan and the Muhanna families.) Enjoy your Syrian polygamist “revolution”.

    PS Correction. Tadi and Malikah are cousins and not sisters.