organization:uefa

  • Mondial 2022 au Qatar: Platini est sorti de garde à vue
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190619/mondial-2022-au-qatar-platini-est-sorti-de-garde-vue

    Longuement interrogé, mardi 18 juin, dans le cadre de l’enquête pour corruption sur l’attribution de la Coupe du monde au Qatar en 2022, l’ancien président de l’UEFA Michel Platini est sorti de garde à vue. L’ancien secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, et l’ancienne conseillère « sport » de Nicolas Sarkozy, Sophie Dion, ont également été auditionnés.

    #Enquête #Michel_Platini,_Sepp_Blatter,_Nicolas_Sarkozy,_Corruption,_FIFA,_Qatar,_Mohammed_Bin_Hammam,_Tamim_ben_Hamad_al-Thani,_Coupe_du_monde,_football

  • Mondial 2022 au Qatar : Platini en garde à vue, Guéant suspect libre
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180619/mondial-2022-au-qatar-platini-en-garde-vue-gueant-suspect-libre

    L’ancien président de l’UEFA et ex-capitaine de l’équipe de France de football Michel Platini a été placé en garde à vue, ce mardi 18 juin, dans le cadre de l’enquête pour corruption sur l’attribution de la Coupe du monde au Qatar en 2022. L’ancien secrétaire général de l’Élysée sous la présidence Sarkozy, Claude Guéant, est quant à lui auditionné sous le statut de « suspect libre ».

    #Enquête #Nicolas_Sarkozy,_Michel_Platini,_football,_FIFA,_Tamim_ben_Hamad_al-Thani,_Qatar,_Corruption,_Sepp_Blatter,_Coupe_du_monde,_Mohammed_Bin_Hammam,_A_la_Une

  • Aleksander Čeferin, président de l’UEFA : « Non, nous ne sommes pas corrompus »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240519/aleksander-ceferin-president-de-l-uefa-non-nous-ne-sommes-pas-corrompus

    Alors que l’UEFA est visée par de nombreuses critiques, son président Aleksander Čeferin défend la moralité de son institution et donne des gages aux ligues nationales et aux petits clubs. Il critique le cartel des grands clubs, qui pousse pour la création d’une Ligue des champions semi-fermée et se prononce pour un maintien de la compétition dans son format actuel.

    #Sports #interview,_football,_Ligue_des_champions,_Aleksander_Ceferin,_UEFA,_super_ligue

  • Manchester City sera jugé par l’UEFA pour dopage financier
    https://www.mediapart.fr/journal/international/160519/manchester-city-sera-juge-par-l-uefa-pour-dopage-financier

    Suite à nos révélations issues des « Football Leaks », le club britannique a été renvoyé devant le tribunal interne de la fédération européenne, pour avoir massivement violé les règles du fair play financier. Les Sky Blues risquent l’exclusion de la Ligue des champions.

    #Football_leaks #Manchester_City,_dopage_financier,_Etihad,_Yves_Leterme,_UEFA,_fair_play_financier,_Abou_Dhabi,_Fraude,_cheikh_Mansour

  • L’ex-cycliste Jan Ullrich admis à Brégançon
    Les discrètes vacances des Macron en hôpital psychiatrique

    Après la blessure d’un arbitre, l’UEFA ouvre une procédure avec un pourcentage des capitaux décès 
    Assurance-vie : « Il peut être judicieux de nommer les bénéficiaires disciplinaire »

    Le secrétaire général de l’Elysée visé par de nouvelles accusations de découverts bancaires
    Maîtrisez vos frais, Alexis Kohler, pour réduire vos conflit d’intérêts
    #de_la_dyslexie_créative
    https://www.youtube.com/watch?v=9N6ca0kAHsQ

  • Importations chinoises : Ankara menace Washington de rétorsion
    Pasteur américain : Washington « envisage » de taxer à 25%

    Abeilles : plusieurs groupes pharmaceutiques interdits à compter de septembre
    Cinq néonicotinoïdes soupçonnés de corruption en Irak

    Afghanistan : Facebook lance la monétisation de WhatsApp
    Messages payants et publicité : dialogue direct entre les Etats-Unis et les Talibans

    La loi asile et immigration fermée pour cause de mouvement social
    La Tour Eiffel définitivement adoptée à l’Assemblée

    Football : suspension alourdie des rappeurs Booba et Kaaris pour dopage
    Une altercation entre Samir Nasri et l’UEFA provoque des retards à l’aéroport d’Orly

    Tesla rassure sur sa production malgré les frasques d’Isarël
    Elon Musk bloque de nouveau les livraisons de carburant à Gaza

    #de_la_dyslexie_creative

  • Ce mardi 6 mars, deux des plus grosses écuries du #Football européen s’affrontent au Parc des Princes en huitième de finale retour de la Ligue des Champions. Le PSG doit remonter son retard du match aller contre le Real Madrid. Sur la pelouse, on retrouve quelques-uns des meilleurs et – plus chers – joueurs du continent comme Christiano Ronaldo, Karim Benzema, Marco Verratti, Kylian Mbappé.
    http://www.novethic.fr/actualite/gouvernance-dentreprise/gouvernance/isr-rse/psg-real-madrid-1-6-milliard-d-euros-sur-la-pelouse-145530.html

    Le football n’a jamais eu peur d’aligner les millions. Le match retour du huitième de finale entre le PSG et le Real Madrid, ce mardi 6 mars, …

    • ha ! ha ! :D Réal Madrid : 2 - PSG Qatar : 1
      Par ici la monnaie... pour « l’union sportive européenne »

      Le PSG est dans le viseur de l’UEFA (Union des associations européennes de football) pour non-respect du fairplay financier. Ce concept veut que les clubs ne doivent pas dépenser plus d’argent que leurs revenus. Or, les propriétaires qataris ont ouvert grand les cordons de la bourse pour, par exemple, recruter Neymar. Le club a dû verser 222 millions d’euros au FC Barcelone.

      En cas de défaite, l’UEFA risque de reprocher les dépenses somptuaires du club parisien.
      L’union sportive européenne réfléchit d’ailleurs à de vraies sanctions. Le président de l’UEFA Aleksander Ceferin a proposé fin janvier la création d’une « taxe de luxe ». «  Si un club dépense plus qu’il ne doit, il va payer une taxe sur la différence. Ce n’est pas un impôt pour le gouvernement, mais pour l’UEFA », prévient-il.

      #taxe_de_luxe

  • Foot, Fric, Firmes et politique : le cas du stade Pierre Mauroy de Lille Alternatives Economiques - Le Blog de Jean gadrey - 15/06/2014
    https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2014/06/15/foot-fric-firmes-et-politique-le-cas-du-stade-pierre-

    Nous sommes dans une période foot. Le journaliste François Ruffin, qui sort de bons petits livres au rythme d’un Maradona au galop, lui-même footeux au prestigieux club du foyer rural de Ribemont-sur-Ancre, vient de publier, avec son ami Antoine Dumini et toute une équipe, « Comment ils nous ont volé le football. La mondialisation expliquée par le ballon » (Fakir éditions, 6 euros). Tonique et instructif. Mais j’aborderai le sujet sous un angle plus étroit : celui du « grand stade » de Lille, fort beau il faut le dire, à deux pas de chez moi.


    Ce cas fait partie des projets pharaoniques nuisibles qui vont peser pendant des décennies sur les finances locales, et sans doute sur l’environnement, au détriment de projets écologiques et sociaux qui auraient fait du bien sur un territoire qui en a besoin, et qui auraient créé beaucoup plus d’emplois durables : transports collectifs, logements sociaux et écolo, entre autres. Si par ailleurs, ce qui me semble assez probable, une nouvelle et grave crise financière éclate dans un ou deux ans, certains regretteront amèrement la folie des grandeurs de Pierre Mauroy et de ceux et celles qui l’ont suivi dans cette aventure, dont Martine Aubry.

    Je vais par la suite me placer dans l’hypothèse où un projet de nouveau stade de foot à Lille était défendable. Hypothèse discutable vu que, selon un sondage réalisé en janvier 2009 pour la Voix du Nord, parmi les grands projets d’aménagement dans la région, « la construction ou l’agrandissement de nouveaux stades pour les grands clubs de football régionaux » arrivait en dernière place des préoccupations des habitants, loin derrière des questions de pollution, circulation routière, universités ou transports en commun.

    Mais soit, raisonnons sur un stade « de haut niveau », afin de montrer que, même dans cette hypothèse, la folie a prévalu sur la raison. Ce projet a été porté d’abord non pas par la population mais par les dirigeants du LOSC, privatisé en 1999 et vendu à de grands patrons et actionnaires. Michel Seydoux en est actionnaire majoritaire depuis 2002, en attendant qu’il le vende à son tour, peut-être dès cette année, et pour cela un grand stade est un atout. La folie des grandeurs commence donc avec le business d’une grande firme, le club, en quête de croissance de sa « surface de jeu »… financière, dans une concurrence européenne avec d’autres grands clubs/firmes capitalistes. « Jouer dans la cour des grands » est une idée qui se vend bien auprès des supporters en termes sportifs, mais il s’agit avant tout d’une cour économique, financière et médiatique dont un beau sport (mais d’autres ne le sont pas moins) devient le support de vente, mais dont les collectivités locales restent le principal support financier, ce qui suppose l’appui de barons locaux.

    Pour savoir ce que pensent les patrons de cette « cour des actionnaires du sport » des priorités de l’action publique, voici une appréciation de Xavier Thuilot, directeur général du LOSC : « Une grande métropole doit rayonner en envoyant des signes forts à l’extérieur. Et on ne rayonnera pas avec des logements sociaux » (Entreprise et Management n°16 - janvier 2009). Les responsables politiques de gauche, majoritaires, ont suivi le conseil, y compris, c’est désolant, les communistes. La droite aussi. Ce fut l’union sacrée, seuls les Verts et quelques personnalités faisant preuve de clairvoyance.

    Pour moi, et pour beaucoup d’autres, si nouveau stade il devait y avoir, une jauge de 35 000 places aurait amplement suffi au lieu des 50 000 du stade actuel. Au début des années 2000, appuyée par Martine Aubry, une solution raisonnable et relativement peu coûteuse (38 millions d’euros) avait été retenue : l’agrandissement/modernisation du vieux stade Grimonprez-Jooris, dans Lille, pour en porter la capacité à 33 000 places et satisfaire les critères de l’UEFA en vue de rencontres européennes. Ce projet a été retoqué en justice en raison de sa proximité avec la Citadelle historique de Vauban. Là encore, je pourrais discuter, mais ma question est autre : comment en est-on arrivé à retenir un projet pharaonique au moins DIX fois plus cher, et probablement bien plus quand on fera les comptes dans quelques années ?

    Le dérapage est stupéfiant pour qui découvre le dossier, c’est-à-dire très peu de gens. En 2003, Michel Seydoux revendiquait un stade de 50 000 places dont il chiffrait le coût à 100 millions. A l’arrivée, on est quelque part entre 350 et 400 millions d’euros à la charge de la métropole, principalement sous la forme de redevances annuelles pendant pas moins de 31 ans. Sans compter diverses « grosses surprises », dont la mise aux normes sismiques qui pourrait coûter 100 millions de plus, et le projet actuel de chauffage (voir plus loin). Ajoutons que cette communauté urbaine est déjà très endettée, que la gestion Mauroy a fait passer sa dette de un à deux milliards au cours des années 1990, qu’elle a souscrit en masse des emprunts toxiques, au point que Martine Aubry a décidé de mettre fin à sa notation par Standard & Poor’s, qui annonçait une probable dégradation de sa note.

    La décision finale a été prise par Pierre Mauroy, puis votée majoritairement par les élus d’une communauté urbaine fonctionnant largement sur le mode du donnant-donnant entre un seigneur et ses vassaux. Il est donc juste que ce stade de luxe qui va plomber les finances métropolitaines pendant des décennies porte le nom de Pierre Mauroy, même si ce choix résulte en fait du fiasco du projet initial de « naming » (donner à ce stade le nom d’une grande entreprise contre versement par cette dernière de trois ou quatre millions d’euros par an). Pauvre Mauroy, pas du tout amateur de foot, qui ne doit cet hommage posthume qu’à la défection des capitalistes !
    On a appris il y a quelques jours que deux fonctionnaires de cette institution avaient été mis en examen pour des éventuels « faux ou usages de faux » dans le choix de l’entreprise. Beaucoup pensent que ces lampistes n’ont rien à se reprocher, mais laissons la justice avancer. Il est probable que l’affaire va aller plus loin et plus haut, mais tel n’est pas l’objet de ce billet.

    Deux grandes entreprises étaient sur les rangs au moment du choix final. L’une, Bouygues-Norpac, avec un projet moins cher (bien que déjà très cher), avait les faveurs de la totalité de l’administration. L’autre, Eiffage, finalement choisie à la dernière minute par Mauroy en accord probable avec Martine Aubry. Cela se passait en février 2008. Le stade a été terminé en juillet 2012, avec son éventail de grands parkings terriblement sous-utilisés, un autre gâchis à 45 millions aux frais du contribuable.

    Le projet repose sur l’hypothèse d’un LOSC restant pendant des décennies en ligue 1, avec un bon classement, et décrochant certaines années des places européennes. En effet, les recettes sur lesquelles compte la communauté urbaine dépendent en grande partie des résultats du LOSC et du taux de remplissage du stade. Si les résultats sportifs sont mauvais - a fortiori, si l’équipe redescend en ligue 2 - le surcoût sera énorme : « Cela se chiffre en dizaines de millions d’euros », reconnaît Pierre de Saintignon, bras droit de Martine Aubry. Un risque qui serait lui aussi entièrement supporté par les contribuables.

    LA BOITE A SPECTACLE, AUTRE GOUFFRE… SOUS TERRE
    Voici ce qu’a déclaré à La Voix du Nord l’ancien directeur général des services, ayant occupé ce poste entre 2000 et 2009 : « Dans cette affaire, les services autour de Pierre Mauroy ont toujours défendu la solution Bouygues-Norpac, qui était la moins chère, la plus raisonnable et qui répondait parfaitement au cahier des charges. Celle d’Eiffage proposait un équipement décrit comme unique au monde. Et bien, heureusement qu’il l’est resté ! Parce que s’embêter à faire une salle souterraine qui ne servira jamais, on voit aujourd’hui ce que cela donne. Aucun fonctionnaire n’a jamais défendu la solution stupéfiante d’Eiffage. »

    Pour ceux et celles qui se demandent ce qu’est cette « salle souterraine », c’est une salle de spectacle, située en effet… sous la pelouse. Une pelouse, posée sur une forêt de vérins, qu’il faut déplacer pour moitié avec un mécanisme puissant afin de dégager l’espace de la salle.

    On peut se dire : c’est génial de pouvoir faire des spectacles toute l’année afin de rentabiliser ce superbe équipement ! Mauvaise pioche, c’est aussi un trou financier. Une dizaine de spectacles étaient envisagés par an, on en est à trois ou quatre. Ils pariaient sur le fait que les travaux du Parc des Princes en vue de l’Euro 2016 allaient contribuer à lancer la salle lilloise comme destination première. Pari déjà perdu.
    Pour réaliser l’opération de rétractation de la pelouse, il faut une journée… et une autre pour tout remettre en place. Et cela coûte à chaque fois entre 100 000 et 200 000 euros, de quoi rendre déficitaires nombre de spectacles potentiellement rentables si l’on ajoute d’innombrables complications techniques coûteuses propres à cette enceinte sous terre. Tous les professionnels du spectacle s’accordent pour dire que cette « boite à spectacle » ne sera jamais économiquement viable, qu’elle est inexploitable. On va donc probablement en venir à des solutions où il faudra remplir la salle en offrant des places, le tout à perte.

    Pis encore, la salle en question n’étant pas chauffée, et comme on est à Lille et pas à Nice, on pèle de froid pendant six mois par an : l’excellent groupe Dépêche Mode a annulé à la dernière minute un spectacle prévu en novembre dernier parce que leur contrat prévoyait au moins 17° et qu’il faisait autour de 5°… On ignore à combien s’est monté le dédommagement pour le groupe, mais je parie qu’il est énorme.
    Ils en sont à envisager une solution de chauffage qui, pour être à la hauteur, va coûter horriblement cher, et dont le bilan carbone sera extravagant : cette salle n’est pas fermée, il y a seulement un rideau, et le toit de l’édifice, situé à une hauteur de 31 mètres, n’est pas vraiment étanche ! Ou bien alors ils se replieront sur une solution minimaliste consistant à tenter de ne chauffer que la scène, ce qui marchera très mal. Pourquoi pas des doudounes chauffantes pour les artistes ?

    Rions un peu avec cette citation de Wikipédia reprenant la pub d’Eiffage « L’équipement répond aux critères de la démarche haute qualité environnementale pour la gestion de l’énergie, de l’eau et pour la maintenance. Il est par ailleurs équipé de deux éoliennes et d’une installation solaire photovoltaïque. » Ce qu’un rapport du Préfet avait épinglé en estimant que l’équipement en énergies renouvelables correspondait en fait aux « seuls besoins énergétiques de l’habitation du gardien » !

    LA FOLIE DES PUISSANTS
    Je vais conclure, sans évoquer d’autres dommages, par exemple le PPP, un piège à… contribuables, fait pour privatiser les bénéfices et socialiser les pertes, ce qui va se produire. Ou encore le fait, bien documenté par des associations écolo et des chercheurs, que pour consolider un terrain dont le sous-sol est un gruyère, on a amassé et tassé des terres ou cendres provenant du bassin minier, polluées, avec des métaux lourds et des radionucléides, ce qui fait peser une menace crédible sur les nappes phréatiques alimentant le territoire. Ou enfin, cette idée formidable du groupe Eiffage de faire du stade lillois un argument de vente de stades semblables au Qatar, pour la coupe de monde en 2022. Dans ce cas, je leur propose une solution « HQE » : un système de climatisation (du gardien) avec leurs deux éoliennes. Mais d’ici-là, si le LOSC est vendu au Qatar, des coopérations sont possibles. Je blague.

    La folie des grandeurs de tels projets voit se rencontrer, ici comme à Notre-Dame des Landes, la démesure du capitalisme financier et celle de pharaons locaux ou nationaux, le tout enrobé dans des discours sur l’attractivité et la compétitivité locales, la croissance et l’emploi, avec en prime, dans le cas présent, l’appel au soutien de supporters d’un sport qui pourrait, comme d’autres, être formidable. Des supporters à qui l’on cache soigneusement les risques à long terme, l’effet d’éviction d’autres projets socialement et écologiquement préférables, ou la possibilité de trouver des solutions alternatives raisonnables et bonnes pour leur sport, mais aussi pour le spectacle vivant et populaire. La démocratie est alors bafouée, y compris dans le vote majoritaire des élus. Lesquels vont ensuite déplorer que les citoyens se détournent d’eux et de leur système politique et se mettent à « mal voter » ou à s’abstenir.

  • Quel impact pour l’environnement d’une finale de foot ?
    http://www.footballsupps.com/impact-lenvironnement-dune-finale-de-foot

    Alors que la France fait des investissements importants pour découpler son économie d’une utilisation intensive des sources d’énergies fossiles, le courtier en énergie UtilityWise s’interroge sur l’empreinte carbone d’un grand match de foot à Paris.

    Etant donné la taille du Stade de France, les chiffres de consommation énergétique nécessaires à un grand match montent vite.


    Le plus évident est la consommation électrique nécessaire au fonctionnement du stade : l’éclairage du toit et de la pelouse requiert une puissance de 1,4 mégawatt, et les deux écrans géants de 196 m2 chacun, composés de 4,4 millions de DEL, restent allumés pendant au moins deux heures. Durant l’Euro 2012, la consommation d’électricité consacrée aux stades, zones d‘hospitalité, aires de régie TV et centres d’accréditation s’était élevée selon l’UEFA à près de 1 648 MWh. Ces besoins énergétiques ne sont cependant presque rien comparés aux besoins énergétiques requis pour transporter les spectateurs.

    La plupart des 80,000 spectateurs se rendent au Stade de France en transport en commun. Si l’on compte 30 km parcourus aller-retour en RER et métro par spectateur, on arrive à une puissance électrique totale proche des besoins de l’ensemble du réseau en heure de pointe, soit 240 mégawatts (ou bien la consommation électrique annuelle d’environ 100 ménages en région parisienne !).

    Il faut aussi rajouter à ce chiffre l’impact environnemental de l’acheminement des fans hors de l’Ile-de-France. Pour se donner une idée, pendant la finale Real Madrid – Juventus en début de mois, 170 000 visiteurs supplémentaires se sont rendus à Cardiff pour le week-end, alors que le stade en lui-même ne compte que 74 000 places. La plupart de ces visiteurs venaient du reste du pays, mais 400 vols supplémentaires ont été enregistrés à l’aéroport de Cardiff lors de la finale de l’UEFA, soit 800 vols aller-retour. Un Boeing 747 avec 500 passagers utilise 280 MWh pour un vol de deux heures, on parle donc de 224 GWh.

    L’impact énergétique des spectateurs à domicile est plus nuancé. Le réseau anglais par exemple connait des pics de consommation liés à chaque grand match de foot : l’un des pics de demande les plus importants du réseau (2570 MWh) est lié à un match de l’équipe anglaise lors de la coupe du monde. Les analyses réalisées pour l’Euro 2016 en France montrent cependant un constat plus nuancé. La consommation électrique du pays chute nettement durant la première mi-temps d’un match (-3700 MW), car les supporters abandonnent leurs occupations habituelles. Il y a ensuite un rebond à la mi-temps (+ 500 MW) dû à l’éclairage d’autres pièces, l’utilisation des fours et micro-ondes, ou encore la prise de rafraîchissement dans les réfrigérateurs.

    Dans l’ensemble, un stade n’a que peu de contrôle sur l’empreinte carbone d’un match de foot, la plupart des émissions de CO2 se faisant dans le transport des spectateurs vers le stade.

     
    Raphael
    #energie #foot

  • Un stade de foot. Coûte que coûte La Brique - AF - 6 Avril 2017

    Le grand stade de Lille résonne plus des plaintes pour faux, usages de faux et favoritisme que des cris des supporters du LOSC. Quand les élu.es et les grands patrons du BTP chuchotent, parfois des échos reviennent. Corruption, dites-vous ?

    En 2004, le stade Grimonprez-Jooris dans le Vieux-Lille ne correspond plus aux nouvelles exigences de l’UEFA pour que le LOSC devienne une équipe de foot rentable. Pour les édiles, il suffit de le reconstruire pour accueillir 50 000 supporters et l’immense parking qui va avec. Mais dans le seul parc de la ville et à proximité du monument classé de la citadelle, une association d’habitant.es fait en sorte que cette idée absurde soit abandonnée. Pierre Mauroy, président de la communauté urbaine, choisit donc un autre lieu : le site de la Haute Borne situé entre Villeneuve d’Ascq et Lezennes. La communauté urbaine, ne pouvant financer les quelque 350 millions d’euros nécessaires, met trois entreprises de BTP en concurrence : Vinci, Eiffage et Norpac-Bouygues pour un partenariat public-privé.
     


    Petits arrangements entre ami.es
    Le 23 janvier 2008, après des mois de concertation, vient l’ultime réunion préparatoire au vote en comité restreint à la communauté urbaine, alors LMCU1. Michelle Demessine2 (PCF) intervient en tant que présidente de la commission chargée du suivi et de l’évaluation du grand stade. Elle livre le dossier d’études des experts qui conclut que la proposition de Norpac-Bouygues a le meilleur rapport qualité-prix. Un système de notation complexe et 75 pages d’analyse le prouvent. Stéphane Coudert, directeur du projet grand stade, l’appuie sur ce point. Pierre Mauroy acquiesce, tout est enfin bouclé et, les élections approchant, il va pouvoir prendre sa retraite sur ce grand projet.
    Intervient alors le vice-président Henri Ségard, le perdant à la présidence de la communauté en 2001. Il se livre à un véritable travail de lobbyiste pour Eiffage, pourtant plus cher de 108 M€ et classé second choix. Mauroy est déstabilisé et s’inquiète : pourquoi remettre en question l’expertise, à une semaine du vote ? Marc-Philippe Daubresse (UDF) approuve l’argumentaire et Martine Aubry (PS) est soudainement du même avis. Henri Ségard, chef du groupe des 50 petites communes, aurait-il fait quelques promesses en vue des prochaines élections de la communauté urbaine ? Et qu’a Ségard à y gagner ? Comment faire voter pour le projet Eiffage alors que le rapport d’expertise dit le contraire ? Dans ce retournement de situation, le directeur général des services, Bernard Guillemot, propose de modifier le rapport de 75 pages : « Il faut vite travailler ensemble pour produire le rapport correspondant à votre analyse et qui viendra en appui de la délibération. » En gros, il faut bidouiller les notations et aller à l’encontre du code général des collectivités territoriales. Sinon, « dès la semaine prochaine, il est probable que nous aurons quelques recours ».
    Une semaine plus tard, le 1er février, Pierre Mauroy administre son dernier conseil à la communauté urbaine. Les élu.es suivent les consignes de leur groupe respectif et votent à 82 % pour Eiffage à 440 millions d’euros contre le projet à 310 M€ de Norpac-Bouygues. Personne ne s’étonne. Avril 2008, Pierre Mauroy part à la retraite et Martine Aubry ravit à Marc-Philippe Daubresse le poste de présidente de LMCU. Et ce, notamment grâce au vote du groupe de Ségard.

    Lettres anonymes et dénonciations

    . . . . . . La suite : http://labrique.net/index.php/thematiques/politicaille/888-un-stade-de-foot-coute-que-coute

    #Lille #La_Brique #stade #Losc #Michelle_Demessine #Pierre_Mauroy #Norpac #Bouygue #Henri_Ségard #Lille #MEL #Villeneuve_d_Ascq #barons #baronnes

  • Combiner #RSA et #bénévolat, c’est arrivé pendant l’Euro 2016 à Lyon
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/270117/combiner-rsa-et-benevolat-cest-arrive-pendant-l-euro-2016-lyon

    Place Bellecour, « fan zone » de Lyon © Reuters Lors de l’Euro 2016, la métropole du #Grand_Lyon, présidée par le socialiste #Gérard_Collomb, a poussé des allocataires du RSA triés sur le volet à devenir bénévoles sur la « fan zone » de la place Bellecour. Une initiative qui a fait grincer des dents dans le secteur associatif et qui illustre le virage pris par l’insertion dans sa version Grand Lyon.

    #Economie #Euro_2016 #insertion #pauvreté #social #Travail #UEFA

  • Infantino : « La #FIFA n’est pas responsable de la fraude fiscale »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/191216/infantino-la-fifa-n-est-pas-responsable-de-la-fraude-fiscale

    Gianni Infantino du temps où il était à l’UEFA © Reuters Le président suisse de la FIFA, élu en 2016, a répondu aux questions de l’EIC consécutives aux révélations des #football_leaks. Que les escrocs du foot dorment tranquilles : la FIFA a surtout prévu de réfléchir.

    #International #Gianni_Infantino #UEFA

  • جماهير سيلتيك الأسكتلندي ترفع العلم الفلسطيني أمام فريق هبوعيل الإسرائيلي - RT Arabic
    https://arabic.rt.com/news/837200-جماهير-سيلتيك-الأسكتلندي-ترفع-العلم-الفلسطيني-أمام-فريق-هبوعيل-الإ

    Lessupporters du Celtic de Glasgow lors de la rencontre contre le Hapoel Bar-Sheva.

    (J’aime beaucoup le logo « respect » de la Fifa !)

    • Le Celtic est un habitué des amendes de l’UEFA (qui avait explicitement averti)

      Celtic face yet another UEFA rap as fans defy pleas and fly Palestine flags - Daily Record
      http://www.dailyrecord.co.uk/sport/football/football-news/celtic-face-yet-another-uefa-8650376

      CELTIC face another UEFA rap after their fans flew Palestine flags during the Champions League clash with Israelis Hapoel Beer Sheva.

      It is the ninth time in just five years Hoops supporters have landed their club in trouble with European football rulers.

      UEFA forbid political expressions in football and the waving of the Palestinian standard is seen as especially provocative given the opposition.

      Police Scotland this week urged fans not to make a statement in the first-leg playoff– and warned them they faced being arrested.
      […]
      The rap sheet
      • December 2015: Fenerbahce (A) – £10,000 for improper conduct of team as well as flares
      • March 2015: Inter Milan (A) - £5850 for improper conduct of team, £3650 fine for flares
      • February 2015: Dinamo Zagreb (A) - £7400 fine for inappropriate crowd behaviour
      • July 2014: KR Reykjavik (H) - £16,000 fine for illicit banner
      • December 2013: AC Milan (H) - £42,200 fine for illicit banner
      • July 2013: Cliftonville (H) - £4200 fine for flares
      • March 2012: Udinese (A) - £21,000 fine for flares and illicit banner
      • December 2011: Rennes (A) - £12,700 fine for illicit chanting

      Les illicit banners de juillet 2014 étaient déjà des drapeaux palestiniens.

    • Des fans du Celtic Glasgow agitent des drapeaux palestiniens devant une équipe israélienne (IMAGES) — RT en français
      18 août 2016, 09:48
      https://francais.rt.com/international/25201-supporters-glasgow-bds-drapeaux-palestine

      Risquant une lourde amende, des centaines de supporters écossais ont agité des drapeaux de la Palestine en guise de protestation alors que leur équipe recevait les Israéliens du Hapoël Beer Sheva en match barrage de la Ligue des Champions.

      Au cours de la rencontre du 17 août, remportée par les Ecossais sur le score de 5 buts à 2, des centaines de fans du Celtic Glasgow ont affiché des drapeaux de la Palestine, qui se mêlaient aux couleurs verte et blanche de leur club.

      De nombreuses photos de l’action, préparée depuis plusieurs semaines par un groupe de supporters se revendiquant du mouvement politique Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), ont fleuri sur les réseaux sociaux.

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      Des fans de Glasgow veulent accueillir une équipe israélienne avec… des drapeaux de la Palestine
      11 août 2016,
      https://francais.rt.com/international/24972-fans-glasgow-drapeaux-palestine-apartheid

      En effet, un groupe de supporters écossais, baptisé Celtic Fans for Palestine, envisage de distribuer gratuitement des drapeaux palestiniens à l’entrée du stade écossais le jour J.
      Sur une page Facebook, nommée « Déployons notre drapeau pour la Palestine, pour le Celtic, pour la Justice » [Fly the flag for Palestine, for Celtic, for Justice], plus de 900 utilisateurs se sont d’ores et déjà dits « intéressés » pour participer à cette action.

      Selon les supporters militants, une équipe de football israélienne ne devrait pas pouvoir participer à cette compétition européenne « en raison du système de lois d’apartheid et de pratiques incluant la colonisation basée sur la religion et l’ethnie, l’occupation militaire et la ségrégation de ce qu’il reste du territoire palestinien ».

      En effet, les Celtic Fans for Palestine se revendiquent du mouvement international Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), qui appelle au boycott de différentes institutions israéliennes, notamment sportives pour protester contre le traitement infligé aux Palestiniens par l’Etat hébreu.

      #BDS

    • Des ultras du Celtic rendent hommage à la Palestine face à un club israélien
      Rodolphe Ryo, publié le 18/08/2016 à 18:51 , mis à jour à 18:52
      http://www.lexpress.fr/actualite/sport/football/des-ultras-du-celtic-rendent-hommage-a-la-palestine-face-a-un-club-israelie
      (...) Une initiative lancée par des membres de la Green Brigade, un groupe d’ultras du club écossais. Sur Facebook, le groupe « Celtic fans for Palestine » avait également appelé, avant la rencontre, les supporters du Celtic à brandir des drapeaux palestiniens pour « exercer leurs droits démocratiques et pour afficher leur opposition à l’apartheid israélien, au colonialisme et aux innombrables massacres subis par le peuple palestinien. » (...)


  • https://www.facebook.com/photo.php?fbid=172527306491975&set=a.102634820147891.1073741831.1000120411

    Près de 100.000 Euros pour refaire les pelouses des Allées Jules-Guesdes après le passage de la Fan Zone de l’UEFA.
    Enrobés dans une pub sur « l’environnement » et « l’économie locale », ça devrait passer sans problème non ?

    #footage_de_gueule

  • Euro, Tour de France, JO… dans les coulisses financières des grands événements sportifs
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/08/04/euro-tour-de-france-jo-dans-les-coulisses-financieres-des-grands-evenements-

    [...] dans la grande majorité des cas (64 sur 100 organisateurs étudiés), les organisateurs d’événements sont structurés en associations. Près de la moitié d’entre elles (25) sont installées en #Suisse, comme la Fédération internationale de football (#FIFA), l’Union européenne des associations de football (#UEFA), le Comité international olympique (#CIO)… Au total, #Transparency_International en recense environ soixante [1].

    La raison : une particularité du droit helvétique qui, dans le cas d’une association, poursuivait la #corruption publique mais pas la corruption privée. Celle-ci n’était un délit poursuivi d’office que dans des circonstances très précises (cela nécessitait notamment le dépôt d’une plainte par une des parties concernées par les faits de corruption). Cette particularité, qui n’est plus d’actualité désormais, a tout de même prévalu jusqu’en 2006.

    [...] Les montants en jeu s’évaluent désormais à l’aune de la mondialisation des sports. Quand, en 1974, le chiffre d’affaires de la FIFA approchait l’équivalent de 5 millions d’euros, on parle désormais de 4 milliards d’euros, engrangés avec la Coupe du monde 2014, qui sont venus s’ajouter aux confortables réserves de plus d’un milliard d’euros sur lesquelles peut s’appuyer l’association à but non lucratif… Des chiffres dans la fourchette de ceux d’une « petite » entreprise du CAC 40. 35 milliards d’euros : c’est le montant total des recettes générées chaque année par les neuf plus grandes ligues professionnelles au monde (football, baseball, basket, hockey américains, ainsi que les ligues anglaise, espagnole, allemande, italienne et française de football). Soit la richesse créée dans le même laps de temps en Tunisie.

    [...] L’évolution vers une privatisation de l’organisation des événements sportifs n’est pas sans conséquences : fiscales, éthiques… Par exemple, la lutte contre le #dopage n’est pas un combat facilement endossable pour un groupe privé qui cherche à promouvoir spectacles, stars et performances. Dans le cas des courses cyclistes, la rivalité entre l’association faîtière, l’Union cycliste internationale (UCI), et le français #ASO, ne s’est pas traduite par une politique de contrôles accrue, mais par son abandon.

    [...] Autre conséquence de la montée en puissance des intérêts financiers du sport : l’irrésistible attraction que semblent exercer sur les organisateurs les juridictions offrant une #fiscalité « amicale ». Même pour les événements organisés dans des pays à la fiscalité « normale », il est toujours possible d’échapper à l’impôt. L’UEFA a ainsi réussi à obtenir une exonération d’impôts pour l’organisation de l’Euro 2016 en #France (six autres compétitions sont concernées par un tel régime de faveur dans l’Hexagone). Le manque à gagner pour l’Etat français pourrait s’élever jusqu’à 200 millions d’euros pour la dernière compétition en date.

    [1]http://www.transparency.org/whatwedo/publication/global_corruption_report_sport

    #Monaco #Paradis_fiscaux #Finance

  • FOOTAGE DE GUEULE

    L’Euro, le Tour de France, on a été servi... mais quand on croit que c’est fini, c’est reparti, et c’est maintenant au tour des Jeux olympiques de prendre le relais. Du 10 juin au 10 juillet, durant 30 jours, l’Euro 2016, championnat d’Europe UEFA de football, a pris tout l’espace médiatique et occupé le centre d’une dizaine de villes en France. Les supporters, pourtant minoritaires, ont envahi le cœur de la cité en s’octroyant tous les droits, s’accaparant toute l’attention, envahissant tout l’espace. Et pendant ce temps la contestation n’était plus admissible par les pouvoirs en place, les manifestations ont été chassées du centre-ville, réprimées et parfois interdites.
    Pour les matchs internationaux, tout semble autorisé aux insupportables supporters à condition qu’ils se conforment aux vociférations et gesticulations qui sont propres à leur rôle. Cette ivresse passagère refonde et renforce une identité nationale en décrépitude. Toute la lourdeur des conflits de la société est ainsi détournée et focalisée sur le concurrent qu’il faut battre et éliminer, l’adversaire étranger qu’il s’agit d’écraser.

    À ce niveau de compétition, le sport n’est plus un amusement d’enfant, mais un business intransigeant. Il s’agit toujours d’une épreuve difficile où la concurrence est féroce et dont le seul but est de gagner sur les autres, la victoire à tout prix. L’équipe gagnante est une entreprise qui fait des affaires, la compétition est son marché, les matchs des opportunités et l’adversaire une menace. Sa stratégie est d’éliminer la menace.
    De partout le sport est présenté comme une évidence, une activité naturelle positive. "Le sport est l’impensé autant que l’incritiqué des temps contemporains" (Robert Redecker, Le sport contre les peuples, 2002). Ce qui nous conditionne n’est jamais perçu comme tel. Notre aliénation ne nous est pas perceptible.

    Le sport a toujours été l’activité préférée développée par les dictatures et les fascistes, « au point de devenir un élément constitutif indispensable de ces régimes » (Jacques Ellul). L’institution sportive est un appareil efficace qui répand massivement une idéologie réactionnaire, " le paradigme de l’idéologie fasciste" (Michel Caillat). On y retrouve la hiérarchisation, la sélection de l’élite, l’obsession de la pureté, la mobilisation de masse, l’omniprésence de la propagande, la glorification de la jeunesse, le culte des forts et de la virilité, l’exaltation de l’effort, l’apologie de la souffrance, la diabolisation de la fainéantise, l’idolâtrie du surhomme, l’exacerbation des passions chauvines, nationalistes et racistes.

    Le sport n’est pas un jeu, mais une activité physique fortement réglementée basée sur l’effort, le renoncement au plaisir, le travail, le rendement, la compétition, le record, le dopage et l’absolue nécessité de la victoire. Le corps du sportif mercenaire est chosifié, transformé en chair à record, en marchandise compétitive, encaserné et drogué. Cette compétitivité sportive fonctionne à l’image du système marchand. "Le sport reflète le fondement des rapports de production capitalistes ainsi que leurs principes structurels de fonctionnement. À travers lui, l’idéologie dominante est perpétuellement et sournoisement distillée à haute dose : individualisme, apologie de la compétition, du rendement et du dépassement de soi, mythe du surhomme et de la croissance ininterrompue des performances” (Michel Caillat, Le sport n’est pas un jeu neutre et innocent, 2008). À l’image du sport, le moteur même de la survie sociale d’aujourd’hui est construit sur la guerre des uns contre les autres, seul contre tous. La loi de la compétition est le dogme de cette société. La compétition est une nuisance sociale où l’autre devient un obstacle à supprimer, l’ennemi à vaincre, où il s’agit de gagner en fabriquant des perdants.
    “L’idée selon laquelle, dans chaque secteur, dans chaque discipline, il faut qu’il y ait un premier, un deuxième et un troisième est une aberration. La compétition, c’est la volonté d’être meilleur qu’autrui, de le dépasser. Quitte à tout faire pour le détruire. Dans le domaine du sport, la compétition engendre le dopage, les pots-de-vin. Elle transforme des êtres humains en une nouvelle espèce, intermédiaire entre les humains et les monstres” (Albert Jacquard, Je suis absolument contre la compétition, L’Express-l’Expansion le 12/09/2013).

    On a besoin des autres pour se construire. C’est la différence de l’autre qui enrichit mon évolution dans la société en la rendant plus complexe. Ce sont les autres qui me font exister. "Je suis les liens que je tisse" (Albert Jacquard, Éloge de la différence, 1981).
    Quand on est en compétition on ne tisse plus de liens on les détruit. Toute compétition est un suicide social, une entreprise de déconstruction où les gagnants sont les plus conformistes et les plus antisociaux, car ils détruisent ce qui nous relie les uns aux autres.

    Nous survivons dans le culte de la performance individuelle, où l’on doit se prendre soi-même comme une marchandise à promouvoir sur le marché des apparences. Il faut soigner son image, se montrer à son avantage, être visible et reconnu. Ce “chacun pour soi” incite à mettre la pression sur les autres pour se mettre en avant. La présence de l’autre est alors vécue comme un danger. Tout le monde ment, magouille et fraude éperdument, l’hypocrisie et la fourberie sont devenues normalité.
    Le pouvoir des uns sur les autres est partout. Il est construit sur l’élimination de la concurrence. Cette compétition, guerre sans merci, isole, réduit et conditionne les comportements. C’est une restriction arbitraire à la liberté de choisir. Elle se construit sur la règle intransigeante, celle qui s’oppose à tout changement de règles, imposant une situation conflictuelle étouffante dans une méfiance généralisée envers l’ennemi qui est partout.
    Dans cette société autoritaire, ce sont toujours les membres déviants, considérés comme anormaux, qui lui permettent d’évoluer et de ne pas se scléroser dans une uniformité immobile constituée d’interdits généralisés, sans aucune issue, dans une impasse qui lui serait fatale. C’est parce que cette société individualisée est construite sur l’isolement et la compétition, sans coopération ni sociabilité, que l’inadaptation aux règles de la normalité est le signe d’une bonne santé mentale et sociale.

    Le sport est l’opium du peuple, il n’exprime que la soumission à l’ordre établi. "Rouleau compresseur de la modernité décadente, le sport lamine tout sur son passage et devient le seul projet d’une société sans projet" (Marc Perelman, Le sport barbare, 2008).
    L’entreprise football, par son conditionnement massif, ses slogans répétitifs, son affairisme publicitaire, sa fureur nationaliste, est une servitude volontaire qui envahit tout l’espace public dans “une vaste opération de chloroformisation des consciences” (Quel Sport ? n° 30/31). L’unanimisme tapageur de cet empire affairiste et mafieux n’autorise que des comportements de supporters chauvins, spectateurs exaltés, abrutis et asservis. Cette entreprise de diversion et d’enfumage permet de dissimuler la dégradation des conditions de notre survie, et une misère sociale effrénée.
    "Derrière le matraquage footballistique de l’espace public se profilent toujours la guerre en crampons, les haines identitaires et les nationalismes xénophobes. Et derrière les gains, transferts et avantages mirobolants des stars des pelouses, promues “exemples pour la jeunesse”, se cachent les salaires de misère, le chômage, l’exclusion, la précarité et l’aliénation culture de larges fractions de la population invitée à applaudir les nouveaux mercenaires des stades comme naguère les foules romaines étaient conviées par les tyrans aux combats de gladiateurs. Le football-spectacle n’est donc pas simplement un “jeu collectif”, mais une politique d’encadrement pulsionnel des foules, un moyen de contrôle social qui permet la résorption de l’individu dans la masse anonyme, c’est-à-dire le conformisme des automates" (Jean-Marie Brohm et Marc Perelman, Le football, une peste émotionnelle, 2006).

    L’exploitation du travail, sa marchandisation est une aliénation de l’activité humaine. Le temps du non-travail, c’est-à-dire celui des loisirs et de la culture de masse est le domaine de la crétinisation volontaire, de l’automutilation librement consentie. Le sport est le pilier de cette culture qui n’en est pas une et n’est en fait que l’expression de son absence, affirmation ostentatoire de sa soumission à une conformité normalisée.
    "La saturation de l’espace public par le spectacle sportif atteint aujourd’hui des proportions démesurées. (...) Le spectacle sportif apparaît comme une propagande ininterrompue pour la brutalité, l’abrutissement, la vulgarité, la régression intellectuelle et pour finir l’infantilisation des foules solitaires" (Jean-Marie Brohm, Le spectacle sportif, une aliénation de masse, Mediapart 2013).

    Clos sur lui-même, le stade, centre et ciment de la communauté, agrégateur de solitudes, est un espace de concentration où chacun est tout le monde. C’est une masse en fusion, l’unité sonore d’un monde sourd à lui-même, l’assourdissement devenu réalité. "L’institution sportive est organiquement, incorporée au système de production capitaliste dans lequel elle s’épanouit. La diffusion et l’emprise planétaire du sport, l’olympisation du monde vont accompagner l’expansion impérialiste du système capitalisme" (Jean Marie Brohm, Le sport, l’opium du peuple, 1996).
    Le sport c’est la mort des feignasses, l’apologie de l’effort et du sacrifice, l’adoration du travail dans le respect des règles et la servitude à l’ordre en place. Le sport n’est plus que spectacle, publicité suprême du corps marchandise, image de l’adhésion totale à la marchandisation de la vie.

    Lukas Stella

  • Euro 2016 : la CGT-TEFP attaque au Conseil d’Etat l’instruction DGT relative aux contrôles de l’inspection du travail – CGT Travail Emploi Formation Professionnelle
    http://cgt-tefp.fr/euro-2016-la-cgt-tefp-attaque-au-conseil-detat-linstruction-dgt-relative-au

    Non content d’avoir fait bénéficier l’UEFA d’importantes exonérations fiscales, le gouvernement entend la mettre à l’abri des contrôles de l’inspection du travail.

    C’est ainsi que le Directeur Général du Travail, censé appuyer l’action de l’inspection, a émis une note le 17 mai 2016 visant à éviter que le code du travail ne pénètre trop dans les stades et « fan zones ». Au mépris de la convention 81 de l’organisation internationale du travail, qui prévoit la possibilité d’accéder librement et sans avertissement préalable à tous lieux où sont employés des travailleurs, cette instruction impose aux inspecteurs et contrôleurs de solliciter avant chaque contrôle une accréditation auprès d’une société privée.

    Ces mesures ne sont en rien justifiées par l’état d’urgence. Elles procèdent d’une complaisance du gouvernement vis-à-vis des entreprises pour qui l’Euro 2016 représente une aubaine.

    Bien sûr, ils ont été déboutés :
    http://www.20minutes.fr/sport/football/1884159-20160707-euro-2016-conseil-etat-rejette-recours-inspecteurs-travai

  • Euro 2016 : des retombées économiques surestimées, les bénéfices de l’UEFA exonérés d’impôts
    https://www.bastamag.net/Euro-2016-des-retombees-economiques-surestimees-les-benefices-de-l-UEFA

    L’Euro 2016 et son cortège de dépenses somptuaires, s’accompagneront-ils vraiment des « retombées économiques » tant promises ? La Fédération européenne des ligues de football — la puissante UEFA — s’arroge l’essentiel des bénéfices directs, tout en étant exonérée d’impôts. Quant au reste, plusieurs spécialistes s’accordent pour considérer les bénéfices indirects de l’opération comme étant largement surévalués. Le moment serait-il venu de remettre en question la primauté des « grands événements » sportifs ? « C’est (...)

    #Décrypter

    / A la une, Des grands projets... inutiles ?, #Finance

    #Des_grands_projets..._inutiles_ ?

  • Deux jours d’Euro, des dizaines de blessés et la sécurité mise en cause
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120616/deux-jours-deuro-des-dizaines-de-blesses-et-la-securite-mise-en-cause

    L’UEFA a annoncé dimanche 12 juin l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre la Fédération russe de football, à la suite des incidents survenus samedi au soir au stade Vélodrome de #Marseille. Pour les autorités françaises, « s’il y a un échec, c’est celui du football ». La question du maintien de l’ordre est pourtant une nouvelle fois posée.

    #France #Euro_2016

  • Deux jours d’Euro, des dizaines d’interpellations et la sécurité mise en cause
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120616/deux-jours-deuro-des-dizaines-dinterpellations-et-la-securite-mise-en-caus

    L’UEFA a annoncé dimanche 12 juin l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre la Fédération russe de football, à la suite des incidents survenus samedi au soir au stade Vélodrome de #Marseille. Pour les autorité françaises, « s’il y a un échec, c’est celui du football ». La question du maintien de l’ordre est pourtant une nouvelle fois posée.

    #France #Euro_2016

  • Euro 2016 : les concessions de la France à l’UEFA
    http://www.lemonde.fr/football/article/2015/12/14/euro-2016-les-concessions-de-la-france-a-l-uefa_4831658_1616938.html

    « Dans la conception nord-américaine, le sport est fondamentalement un business. En Europe, il est considéré comme un bien collectif, même si dans les faits il y a une privatisation du sport depuis quarante ans. »

    L’investissement du secteur public dans l’organisation des grands événements sportifs ne divise d’ailleurs pas la classe politique française, qui, de gauche à droite, souligne les effets positifs sur le moral et la pratique sportive, source de progrès en matière de santé et de cohésion sociale. Mais le coût pour le contribuable de cet engouement pour le sport ne baissera pas tant que les Etats ne se mettront pas d’accord pour fixer des limites aux organisateurs, prévient Marie-George Buffet. Une première pierre a été posée par les ministres européens des Sports, qui ont entamé l’an passé une réflexion visant à « parvenir à une sorte de solidarité européenne face à ces demandes excessives », selon les mots du Français Thierry Braillard.

    voir aussi : http://seenthis.net/messages/498565

    #tartiflette_2016