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  • L’affaire Salah Hamouri : un tabou français ? - The Dissident - The Dissident
    http://the-dissident.eu/8005/laffaire-salah-hamouri-un-tabou-francais


    http://www.dailymotion.com/video/x25o15s_teaser-affaire-salah-hamouri_webcam

    « Benjamin Barthe, qui était correspondant du Monde à Ramallah, s’est étonné qu’après quatre ans d’emprisonnement de Salah, et, malgré le remue-ménage qu’a fait sa mère, il n’y ait même pas eu de dépêche AFP [Agence France Presse, ndlr]. Le seul journal à en avoir parlé, c’est l’Humanité », poursuit le documentariste. Un manque d’intérêt qu’il trouve d’autant plus étrange que les médias français « sont habituellement friands de ce genre d’histoires ». Et d’expliquer : « Salah Hamouri, qui est français par sa mère, n’a qu’un passeport français. Comme tous les citoyens arabes de Jérusalem, il n’a pas de passeport israélien, juste une carte de résidence permanente ».
    Nadir Dendoune au Grand Journal, le 24/09/12.

    Nadir Dendoune au Grand Journal, le 24/09/12.

    Pourquoi, dès lors, une telle absence d’information quant à la situation d’un ressortissant français ? « Je l’ai vu dans ma carrière de journaliste : le conflit israélo-palestinien est une question sensible, qui génère de l’autocensure. Il faut toujours faire gaffe à ce qu’on dit. On chuchote dans les rédactions. On sent une gêne, un malaise ». Une attitude qui, selon lui, est loin d’apaiser les esprits. « Il n’y a rien de pire qu’une parole qui n’est pas libre – dans les limites de la loi. C’est là que des gens deviennent frustrés, constate-t-il. On parle de liberté d’expression tous les jours. Mais cette liberté d’expression est à géométrie variable. Certaines personnes ont moins droit de cité que d’autres. En Angleterre, en Belgique, en Suisse, la parole est plus libre. »

  • L’antisémitisme sioniste a encore voulu frapper ! Récit d’un après-midi très particulier. - [UJFP]
    jeudi 5 mars 2015 - Jean-Guy Greilsamer, co-président de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3966

    Un témoignage de Jean-Guy Greilsamer

    Le lundi après-midi 2 mars, je reçois d’abord un coup de fil prétendument du commissariat du 17ème arrondissement de Paris, me sommant de venir signer une plainte déposée contre moi. Je refuse : si une plainte est déposée contre moi, qu’elle me soit envoyée par la poste !
    Il m’est alors répondu que la police allait venir me remettre la plainte chez moi.

    Une heure après, la police débarque, se poste devant mon immeuble, en interdit l’accès aux habitants et visiteurs, et boucle le quartier. Les gens présents s’inquiètent, certain-e-s ami-e-s du quartier téléphonent chez moi pour essayer de comprendre. Ainsi un voisin de palier signale que sa femme lui a téléphoné à son travail pour lui dire qu’elle ne peut pas pénétrer dans l’immeuble. Mon épouse ouvre la porte pour descendre au rez-de-chaussée, et surprise … : une demi-douzaine de policiers postés dans l’escalier, casqués et protégés par un bouclier, pointent leur arme vers notre domicile !
    Il apparait alors un responsable de police qui rentre chez nous et a l’air de constater avec satisfaction que l’appartement est occupé par deux paisibles retraités, mon épouse et moi.

    Après avoir posé quelques questions, ce responsable m’informe que j’ai été probablement « victime d’un canular visant des personnes appartenant à la communauté israélite. »
    Puis divers responsables de police sont arrivés progressivement chez moi, soit presqu’une dizaine !
    Ils m’ont révélé qu’un certain Jean-Guy Greilsamer avait téléphoné à la police en déclarant qu’il venait de tuer sa femme et en menaçant de tuer ses enfants si la police vient chez lui !

    J’ai alors pensé à un individu ultra-sioniste et très agressif qui depuis Israël a utilisé le même mode opératoire contre diverses personnes soucieuses d’informer le public sur la situation du peuple palestinien, ou des personnalités prenant quelques distances avec des autorités israéliennes. Cet individu a aussi visé un journaliste du site Rue89, ce qui s’était conclu par la mort par arrêt cardiaque du père du journaliste.(...)

  • A propos de la manifestation du CRIF : les réactions de 2 membres de l’UJFP - [UJFP]
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3428

    Frank Eskenazi : Dans la nef des fous
    Et plutôt que de faire des gorges chaudes sur le succès de leur manifestation, les leaders de la supposée « communauté juive », devraient y voir le signe d’une cassure impressionnante.

    Les Français non juifs ont toujours, traditionnellement, soutenu Israël depuis sa création, à hauts cris ou à travers leur représentation politique. Ils sont descendus en nombre lorsqu’ils jugeaient ce pays en danger ou lors de faits divers épouvantables ou ressentis comme tels, témoignant leur solidarité si ce n’est envers Israël, envers les juifs de France afin que ceux-ci se sentent partie liée à la communauté nationale.

    C’est fini.

    Israël, c’est à présent l’affaire exclusive des juifs et l’on chercherait en vain les églises, les imams, les partis politiques (à l’exception peut-être du FN s’il l’osait), souhaitant se mouiller aux côtés des juifs qui soutiennent l’État d’Israël. Les juifs français qui, en si grand nombre, sont si prompts à brandir le drapeau tricolore, ne se rendent même pas compte de la solitude extrême dans laquelle ils se trouvent. Ou plutôt, et pour le dire autrement, cette solitude est le dernier argument pour rejoindre Israël dans la Nef meurtrière des fous.

    Quant à nous, nous manifesterons samedi une fois de plus pour soutenir le peuple palestinien. Nous le ferons cette fois encore parce que nous sommes juifs, nous le ferons parmi une France aux multiples visages afin que ces crimes abominables ne soient pas commis en notre nom.

    Rudolf Bkouche : Quand le CRIF provoque l’antisémitisme
    Il faut alors comprendre le rôle d’une officine sioniste comme le CRIF dans sa volonté moins de lutter contre l’antisémitisme que d’user du développement de l’antisémitisme comme une façon d’abord de rassembler l’ensemble des Juifs autour du soutien à l’Etat d’Israël, ensuite d’appeler le monde occidental à soutenir l’Etat d’Israël au nom de la lutte contre l’antisémitisme.

    Ainsi le sionisme qui s’est construit en réaction à l’antisémitisme a besoin de l’antisémitisme pour soutenir sa politique.

    On voit ainsi aujourd’hui, comme on l’a déjà vu antérieurement, le CRIF, entouré d’autres organisations juives, appeler à une manifestation de soutien à Israël au moment d’une agression meurtrière contre les habitants de Gaza. Une telle manifestation ne peut que renforcer des sentiments antijuifs et c’est bien ce que cherche le CRIF.

    Si une telle manifestation provoque quelques slogans antijuifs dans les rangs de ceux qui manifestent pour soutenir les Palestiniens, ce sera un prétexte de plus pour proclamer que toute manifestation de soutien à la Palestine est une manifestation antisémite. Et le CRIF sait qu’il a le soutien des autorités françaises en la personne du président de la République et du premier ministre. On sait aussi que la Ligue de Défense Juive saura provoquer les incidents nécessaires permettant aux autorités françaises d’interdire les manifestations de soutien à la Palestine sous le prétexte de la préservation de l’ordre public.

    On pourrait parler, à propos de l’attitude du CRIF, de nationalisme juif, un nationalisme qui demande à tout Juif de considérer l’Etat d’Israël comme sa vraie patrie et de le soutenir inconditionnellement. Qu’importe alors si ce nationalisme juif provoque de l’antisémitisme, au contraire plus les Juifs craindront l’antisémitisme mieux le nationalisme juif se développera.