organization:union economique

    • Une nouvelle est passée à peu près inaperçue quelques semaines avant le false flag chimique de Khan Cheikhoun. La banque centrale russe a ouvert son premier bureau à l’étranger à Pékin le 14 mars, à un moment où la Russie va pour la première fois de son histoire lancer un emprunt en yuans chinois.

      Fin mars, le dragon renvoyait la pareille en ouvrant une banque de compensation à Moscou afin gérer les transactions en yuans et de créer en Russie un pool de liquidités en RMB facilitant le commerce bilatéral en monnaies nationales. Ce centre pourrait devenir un important hub financier dans le cadre de l’Union Economique Eurasienne et les nouvelles routes de la Soie chinoises.

      Mais surtout, les discussions avancent sur l’établissement d’un étalon-or commun aux deux pays au moment où les monnaies occidentales deviennent chaque jour un peu plus des monnaies de singe. Il est même évoqué l’éventualité de paiements commerciaux en or !

      (...)

      Est-ce le plan sino-russe de continuer implacablement dans la voie de la dédollarisation qui a fait sonner les alarmes à Washington, y compris sous la tignasse dorée du Donald ? Pas impossible. La chronologie correspond à peu près, même s’il est bien difficile d’affirmer quoi que ce soit de définitif.

  • Tyrannie européenne ? | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/4019

    1. Aucune procédure permettant d’exclure un pays de l’Union Economique et Monétaire (non réel de la « zone Euro ») n’existe actuellement. S’il peut y avoir une séparation, elle ne peut avoir lieu que d’un commun accord et à l’amiable.
    2. L’Eurogroupe n’a pas d’existence légale. Ce n’est qu’un « club » qui opère sous couvert de la Commission Européenne et du Conseil européen. Cela signifie que si l’Eurogroupe a commis un acte illégal – et il semble bien qu’il en soit ainsi – la responsabilité en incombe à ces deux institutions. Le gouvernement grec serait donc fondé d’attaquer la Commission et le Conseil à la fois devant la Cour Européenne de Justice mais aussi devant la Cour Internationale siégeant à La Haye. En effet, l’Union européenne est à la base une organisation internationale. On le constate par exemple dans le statut, et les exemptions fiscales, des fonctionnaires européens. Or, la règle dans toute organisation internationale est celle de l’unanimité. Le traité de Lisbonne a bien prévu des mécanismes de majorité qualifiée, mais ces mécanismes ne s’appliquent pas à l’Euro ni aux questions des relations fondamentales entre les Etats.
    3. Le coup de force, car il faut l’appeler par son nom, que vient de faire l’Eurogroupe ne concerne pas seulement la Grèce. D’autres pays membres de l’Union européenne, et l’on pense au Royaume-Uni ou à l’Autriche, pourraient eux-aussi attaquer devant la justice tant européenne qu’internationale la décision de fait prise par l’Eurogroupe. En effet, l’Union européenne repose sur des règles de droit qui s’appliquent à tous. Toute décision de violer ces règles contre un pays particulier constitue une menace pour l’ensemble des membres de l’Union européenne.
    4. Il faut donc ici être clair. La décision prise par l’Eurogroupe pourrait bien signifier, à terme, la mort de l’Union européenne. Soit les dirigeants européens, mesurant l’abus de pouvoir qui vient d’être commis, se décident à l’annuler soit, s’ils persévèrent dans cette direction ils doivent s’attendre à une insurrection des peuples mais aussi des gouvernants de certains Etats contre l’Union européenne. On voit ainsi mal comment des Etats qui ont juste recouvré leur souveraineté, comme la Hongrie, la République Tchèque ou la Slovaquie, vont accepter de telles pratiques.

  • #Budget_européen : Comprendre les enjeux des crises institutionnelles successives
    http://www.taurillon.org/budget-europeen-comprendre-les-enjeux-des-crises-institutionnelles

    Dans une interview exclusive, Eulalia Rubio, chercheuse senior à Notre Europe - Institut Jacques Delors, décrypte les enjeux et les perspectives autour du budget européen, qui suscite cette année encore de nouvelles crises institutionnelles. Ses recherches et ses publications portent notamment sur le budget de l’Union européenne, la crise de la dette souveraine dans la zone euro, la gouvernance de l’UEM (Union Economique et Monétaire) et l’avenir du modèle social européen. Son expertise permet de dresser une analyse fine de la situation actuelle et des possibilités de résolution du conflit entre les institutions.

    Actualité

    / #Commission_européenne, Budget européen, Institutions (...)

    #Institutions_européennes

  • L’Euro et la croissance | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/1566

    Les discours d’experts ont annoncé pendant de nombreuses années que la mise en place de l’Union Économique et Monétaire, autrement dit la « zone Euro », aurait des effets extrêmement positifs sur l’économie des pays membres. Des travaux relativement récents et très solidement argumentés viennent contredire ces affirmations.

    Discours et illusions initiales

    L’illusion qu’une zone monétaire caractérisée par une monnaie unique, comme l’Euro, donnerait naissance à une augmentation très forte des flux commerciaux entre les pays de cette zone monétaire a été fortement répandue. Ceci provenait de travaux tant théoriques qu’empiriques, en particulier ceux d’Andrew K. Rose[1]. Ces travaux, qui étaient fondés sur un modèle de gravité[2], accordaient une très grande importance à la proximité géographique des partenaires. Donnant naissance à ce que l’on a appelé l’« effet Rose » et à une littérature extrêmement favorable aux Unions Monétaires, ils décrivaient les monnaies nationales comme des « obstacles » au commerce international[3]. L’intégration monétaire devait provoquer une meilleure corrélation du cycle des affaires entre les pays[4]. Cette intégration monétaire devait aussi conduire à une accumulation des connaissances conduisant à une forte augmentation de la production et des échanges potentiels[5].

    En un sens l’Union monétaire allait créer les conditions de réussite de la « Zone Monétaire Optimale »[6], dans un mouvement qui semblait devoir être endogène[7]. D’où les déclarations de divers hommes politiques, aujourd’hui fameuses, affirmant que l’Euro allait conduire, de par sa seule existence, à une forte croissance pour les pays membres. Jacques Delors et Romano Prodi ont ainsi affirmé que l’Euro allait favoriser la croissance européenne de 1% à 1,5%[8].

    À la suite de ces travaux, d’autres recherches étaient réalisées raffinant les hypothèses utilisées par Rose, et aboutissant à une forte réduction de l’ampleur des effets positifs de l’Union Monétaire[9] ; néanmoins ceux-ci restaient élevés, avec un effet d’accroissement du commerce entre les pays membres de la zone qui était compris entre 20% et 40%[10]. Il ne faisait alors aucun doute, dans l’esprit de ces experts, que l’introduction de l’Euro aurait un effet extrêmement positif sur l’économie des pays membres...

    #croissance
    #Euro
    #union_monétaire
    #Zone_Monétaire_Optimale
    #Sapir