organization:union pour la méditerranée

  • Emmanuel Macron. Battre Le Pen, et ensuite ?
    5 mai 2017 Par La rédaction de Mediapart
    4. Environnement : le nucléaire, pourquoi ? International, les questions clés
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050517/emmanuel-macron-battre-le-pen-et-ensuite-0

    17:03 Plénel : Pourquoi êtes-vous, d’après ce qu’on a compris, contre la reconnaissance unilatérale de la Palestine ? La Palestine est au coeur, vous le savez, d’une sorte de, comme l’a dit Edgar Morin, presque d’un cancer, qui est au coeur de la région. La Suède, symbole du libéralisme sur notre continent l’a reconnue, les BRICS qui sont au coeur de ce que vous rappeliez sur le climat, avec la Chine, le Brésil, la Russie, l’Inde, la chine, l’Afrique du Sud l’ont reconnue. Pourquoi vous, avez-vous cette position de retrait sur cette question ?
    Macron : parce que j’ai une position pragmatique. Quel est le problème aujourd’hui ? On a plutôt un dirigeant palestinien qui est plus modéré et a pris ses responsabilités. Et on a un durcissement de la position israélienne avec des vrais sujets d’insécurité, moi je respecte la démocratie israélienne . J’ai exprimé mes désaccords à plusieurs moments sur le non-respect des accords d’Oslo. Aller prendre une position nationale pour favoriser ou en tout cas pour dire : « Je reconnais de manière unilatérale la Palestine » Est-ce que ça sert l’avancée du débat sur place ? C’est totalement contre-productif. Ça fait que le jour d’après, je ne parle plus une seule seconde avec Israël.
    Plénel : ou bien cela vaut dire le principe d’égalité quand même,
    Macron : Non, je ne touche pas....
    Plénel : deux états … de droit...
    Macron : mais c’est très différent, je défends ce principe (18:21). Ministre, je suis allée en Israël, j’ai été m’exprimer devant le CRIF, j’ai défendu la théorie des deux états, l’engagement français pour les deux états, la condamnation de la colonisation et cætera. Je le fais, constamment, mais une autre chose est d’aller reconnaître unilatéralement la Palestine, qui dans le temps que nous vivons est un point de déséquilibre qui fait que vous perdez toute relation avec l’état d’Israël. J’assume là aussi une filiation avec l’histoire française qui n’est jamais tombée d’un côté ou de l’autre. Reconnaître l’état de Palestine aujourd’hui, de manière unilatérale dans le contexte, c’est faire le choix d’un camp et c’est complètement se couper avec l’autre. La force de la diplomatie française c’est d’avoir toujours tenu ce point d’équilibre qui fait que l’on est un des rares partenaires qui parle aux deux. Je veux préserver cela parce que si on veut être utile à l’humanité, à la région, à celles et ceux qui y vivent, c’est la capacité à parler aux deux qui nous rend efficace, pas d’aller s’amuser, nous à reconnaître unilatéralement, ce qui ne changera la vie de personne sur le terrain, y compris d’ailleurs des Palestiniens.
    (19:13)

    Plénel : Est-ce que ce pragmatisme diplomatique s’étant au cas de la Russie, vous êtes le seul candidat à ne pas vous être prononcé pendant la campagne sur le maintien ou non des sanctions économiques européennes...
    Macron : Je me suis prononcé sur le maintien du processus de Minsk, qu’il faut suivre dans son évolution, je l’ai dit à plusieurs reprises.
    Plénel : Vous êtes pour ou contre le maintien des sanctions ?
    Macron : Mais je suis pour le maintien des sanctions tant que le processus n’est pas respecté et l’évaluation de ce processus au plus vite possible. Je ne veux pas qu’on bloque le sujet avec le ... une espèce de ...de... en quelque sorte de situation de stérilisation où les deux parties ne respectent pas le processus. Or la vraie difficulté du processus de Minsk, c’est que l’Ukraine, elle-même est en train de dévier, et donc ce sujet est éminemment complexe. Vous me reconnaîtrez une faible complaisance à l’égard de la Russie. Un pragmatisme pour dire, on doit parler à la Russie sur le sujet syrien, parce qu’ils sont là, ils sont autour de la table et le problème, c’est même qu’ils sont autour de la table sans nous, quand on regarde Astana. Donc, évidemment qu’il faut parler avec la Russie, et évidemment que nous avons une histoire commune et que je distingue le peuple russe de son dirigeant mais nous n’avons pas les mêmes valeurs que Wladimir Poutine et en l’espèce quand il enfreint le droit international, il y a un processus mis en place, il faut le respecter. (20:30)
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1237&v=mwaJp3QKy9o


    #Macron #Palestine #Russie

    • Présidentielle française : à quoi ressemblerait la politique africaine d’Emmanuel Macron ?
      Publié le 05 mai 2017
      Par Marwane Ben Yahmed
      http://www.jeuneafrique.com/mag/433802/politique/presidentielle-francaise-a-quoi-ressemblerait-politique-africaine-demm

      Le dossier israélo-palestinien

      « (...) Le conflit israélo-palestinien doit être traité de manière spécifique. Raison pour laquelle je ne souhaite pas réactiver l’approche euro-méditerranéenne de l’UPM [Union pour la Méditerranée], qui justement n’a pas pu se concrétiser à cause de ce dossier.

      Notre rôle est de protéger Israël dans la région, mais aussi de nous tenir aux côtés du peuple palestinien et de faire aboutir l’objectif de deux États. Il faut une reconnaissance pleine et entière des deux pays pour envisager une véritable cohabitation entre eux.

      C’est pour cela que je condamne de la même manière la politique de colonisation menée par Israël, non conforme au droit international et aux accords d’Oslo, comme celle de boycott lancée à son encontre. La France parle aux deux parties et jouit d’une vraie légitimité. Nous avons donc un rôle important à jouer. Le cadre, selon moi, doit être onusien. » (...)

  • Le généticien et humaniste Albert Jacquard est mort. En 1996, « Le Monde diplomatique » publiait son plaidoyer pour une « Communauté culturelle méditerranéenne » qui ne se réduise pas « à une zone de marché et à des flux de marchandises ou, pis, à des flux monétaires ». Un texte qui résonne aujourd’hui alors que se tient depuis hier la troisième conférence ministérielle de l’Union pour la Méditerranée.

    Pour une communauté culturelle méditerranéenne, par Albert Jacquard (#1996/08)
    http://www.monde-diplomatique.fr/1996/08/JACQUARD/5782

    « Les frontières sont les cicatrices laissées par l’histoire. » Les plaies des guerres ne guérissent pas seules, et nos sociétés ne sont guère prêtes à une « Terre des hommes » où les frontières entre nations ne seraient plus qu’un souvenir. Des étapes demeurent nécessaires. Après la victoire sur la barbarie nazie, la mise en place de l’Union européenne voulait en constituer une. Faible progrès si cet ensemble s’entoure de frontières aussi étanches que celles qui séparaient les nations d’autrefois.

    #Identité_culturelle #Europe #Méditerranée

  • Méditerranée, cimetière marin par Najate Zouggari
    http://cqfd-journal.org/Mediterranee-cimetiere-marin

    Le 13 juillet 2008, pendant la présidence française de l’Union européenne, un projet nébuleux voit le jour : l’Union pour la Méditerranée qui, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, fixe quelques objectifs régionaux très ambitieux comme la dépollution de la mer et la création d’une « autoroute » maritime.

    Le projet, franchement libéral et faussement humaniste, ne s’embarrasse guère de la condition des migrants. Il s’agit tout simplement de favoriser les échanges de marchandises et de capitaux dans l’espace méditerranéen. Tout emballé dans un hypocrite babillage vaguement écologiste, que la droite française a fait sien depuis son Grenelle de l’environnement, le discours méditerranéen des promoteurs de « l’identité nationale » fait l’impasse sur les 18 244 morts aux frontières de la forteresse Europe – recensés depuis 1988 par Gabriele del Grande, qui en fournit les preuves matérielles. La même année, l’agence des Nations unies pour les réfugiés observait pourtant un accroissement exceptionnel du nombre de migrants – pour ceux et celles, du moins, qui ont pu sortir vivants d’un périple si incertain.

  • L’Union pour la Méditerranée : le « boulet diplomatique » de Nicolas Sarkozy - affaires-strategiques.info
    http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article6529

    L’Union pour la Méditerranée (UPM) devait incarner le volontarisme et le savoir-faire diplomatique de Nicolas Sarkozy. Au-delà de la personne du président de la République, c’est la puissance (d’influence) régionale et le rayonnement international de la France qui étaient en jeu. Lancée en ouverture de la Présidence française (du Conseil) de l’Union européenne, lors du fameux Sommet de Paris du 13 juillet 2008, quarante trois chefs d’États et de gouvernements (et une organisation internationale : la Ligue Arabe) des deux rives de la Méditerranée avaient été réunis sous le dôme du Grand Palais(1). Un lancement avec faste et fracas qui contraste avec le silence assourdissant qui règne aujourd’hui autour de l’« œuvre élyséenne ». Et pour cause, en pleine campagne présidentielle, le président sortant n’a aucun intérêt à se targuer d’un échec personnel qui témoigne d’une manière d’être, de penser et de faire. Union mort-née, la créature de Nicolas Sarkozy a échappé à son créateur. De manière topique, la France vient d’abandonner la co-présidence (Nord) de l’UPM au profit de l’Union européenne(2). L’évènement est passé inaperçu. Il est vrai que la décision a permis d’aligner le droit sur une situation de fait. Il n’empêche, le symbole est fort.

    #UPM

  • Train de vie de l’État : comment un repas peut-il coûter 5 362 € par personne ?

    http://quoi.info/actualite-politique/2012/02/09/comment-un-repas-peut-il-couter-5-362-e-par-personne-1123364

    Un livre du député René Dosière revient sur le sommet de lancement de l’Union pour la Méditerranée et son coût extravagant.

    René Dosière a un combat : le député apparenté socialiste de l’Aisne s’est spécialisé dans la surveillance du train de vie de l’État. Depuis plusieurs années, il pose sans relâche des questions à la présidence de la République et au gouvernement, exigeant exemplarité et transparence du sommet de l’État.

    Dans le livre L’argent de l’État, qu’il vient de publier au Seuil, le député épingle notamment le sommet de lancement de l’Union pour la Méditerranée, qui s’est tenu à Paris le 13 juillet 2008, pour un coût exorbitant.

    […] « Cette conférence internationale d’une durée de trois heures restera dans l’histoire comme la plus chère : 58 000 € la minute », note le député.

    #René_Dosière, #L'argent_de_l'État

    • http://www.actualitte.com/actualite/monde-edition/societe/l-argent-de-l-etat-dans-les-portefeuilles-de-nos-ministres-31700.htm

      Révélations sur le logement de #François_Fillon, sur les nombreux déplacements aériens de #Xavier_Darcos, entre autres, le député René Dosière a fait sensation. Les deux intéressés ont déjà démenti avant même la sortie du livre L’argent de l’État, qui retrace cinq années d’investigation.

      Le livre L’argent de l’État, un député mène l’enquête, c’est le résultat de cinq années d’investigation sur les dépenses de nos dirigeants. Le député apparenté socialiste René Dosière, a posé des questions aux ministères, attendu patiemment les réponses, fait avec ce que l’on voulait bien lui donner, recoupé, bref effectué un vrai travail d’enquêteur.

      Forcément en temps de crise, les Français prêtent plus facilement l’oreille lorsqu’il est question d’argent et de la façon dont nos ministres en font usage. On se souvient de la tonitruante augmentation du salaire du chef de l’État par le chef de l’État en 2007.