organization:université de la terre

  • Retomber par hasard sur cet entretien et ne plus le lire, le comprendre... Te estraño #CIDECI !
    L’Université de la Terre à San Cristóbal de Las Casas - la voie du jaguar
    http://www.lavoiedujaguar.net/L-Universite-de-la-Terre-a-San

    L’Université de la Terre (aussi appelée Cideci : Centre indigène de formation intégrale) naît dans la mouvance de l’action de l’ancien évêque du Chiapas Samuel Ruiz. Samuel Ruiz est un des défenseurs de la théologie de la libération qui s’est propagée dans plusieurs pays d’Amérique latine à partir des années 1960. La théologie de la libération a été très importante dans l’expérience des communautés indiennes qui ont ensuite formé l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), notamment l’idée de l’auto-organisation des opprimés, l’idée qu’il s’agit moins de porter la bonne parole que de demander et d’écouter, selon la méthode dite du tijwanel (faire sortir ce qu’il y a dans le cœur de l’autre) — il s’agit de promouvoir une circulation horizontale de la parole dans des assemblées, de recueillir la parole présente dans le peuple pour la rassembler et la redistribuer. Tu retrouves cela chez les zapatistes : ne plus être assisté parce qu’on est pauvre, organiser sa vie à partir de ses richesses propres, aussi minimes soient-elles en termes d’argent, à partir de l’expérience qu’on a et des ressources de la communauté.

  • À la recherche d’un vieil Antonio
    Ou l’apprentissage du « nous » (II)

    Guillaume Goutte

    http://www.lavoiedujaguar.net/A-la-recherche-d-un-vieil-Antonio,1117

    La petite école dans la selva

    Il y a quatre façons d’assister à la Petite École zapatiste : se rendre dans une communauté et un caracol pendant une petite semaine ; assister aux cours « magistraux » au Centre indigène de formation intégrale (Cideci, dit aussi Université de la Terre), à San Cristóbal de Las Casas ; suivre les enseignements par vidéoconférence ; ou, simplement, commander les quatre manuels et les deux DVD pour travailler tout seul dans son coin. Bien que pas forcément les plus accessibles, les deux premières modalités sont assurément les plus intéressantes puisque, outre les quelques cours « magistraux », chaque élève est confié aux bons soins d’un compa zapatiste, lequel est chargé de veiller sur lui et de répondre à ses questions. Appelés votán ou gardiens, ces « veilleurs » sont des interlocuteurs et des intermédiaires précieux pour nous permettre, à nous élèves, d’entrer de plain-pied dans le zapatisme.

    Pour ma part, j’avais opté, lors de mon inscription en mars, pour le « séjour dans une communauté et un caracol », la seule permettant de s’immerger dans la vie quotidienne des zapatistes au sein même de leur territoire. Et c’est ce séjour que je vais maintenant relater dans cet article, jour après jour…