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  • Père célibataire, vous avez trois fois plus de risque de mourir plus tôt que les autres - LCI
    https://www.lci.fr/sante/pere-celibataire-vous-avez-trois-fois-plus-de-risque-de-mourir-tot-que-ceux-en-c

    Seuls ou en couple, les pères ne sont pas égaux face au risque de mourir prématurément. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude canadienne publiée mercredi 14 février 2018 dans la prestigieuse revue scientifique et médicale britannique The Lancet. « Notre étude souligne que les pères célibataires ont une mortalité plus élevée et démontre la nécessité de politiques de santé publique pour contribuer à identifier et soutenir ces hommes », affirme l’auteure principale de cette étude, Maria Chiu, chercheuse en santé publique à l’université de Toronto.
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    Selon les données, issues de questionnaires de santé posés à 40.500 personnes entre 2000 et 2012, le taux de mortalité atteignait 5,8‰, chez les 871 pères sans compagne déclarée. Chez les mères célibataires, il n’était que de 1,7‰ et chez les pères en couple de 1,9‰.
    La faute au stress et au mode de vie moins sain

    Mais ces différences s’expliquent en partie par certains facteurs spécifiques à ces pères célibataires, qui sont en moyenne plus âgés et plus souvent atteints par le cancer ou les maladies cardiovasculaires. Mais, même en en dehors de ces facteurs, le risque de mortalité reste deux fois plus élevé.

    Quels pourraient être les autres facteurs ? Les chercheurs soupçonnent le stress et des modes de vie moins sains tels qu’une alimentation peu équilibrée, un manque d’exercice physique, et une plus forte consommation d’alcool. En outre, ces hommes ont, semble-t-il, moins souvent un réseau social, une assistance sociale ou un soutien dans l’éducation de leurs enfants que les mères célibataires.

    Autre différence, les mères seules ont plus souvent été abandonnées par leur partenaire avant la naissance d’un enfant, tandis que les pères seuls sont plus fréquemment veufs, divorcés ou séparés après une relation durable.

    Selon les derniers chiffres publiés par l’Insee, les mères célibataires sont sept fois plus nombreuses que les pères célibataires.

    On se demande pas dans quel état sont les enfants élevés par ces pères célibataires alcooliques, incapables de se nourrir correctement, désocialisés, qui ne sont pas fliqués par les services sociaux qui s’acharne sur les mères et laisse les pères en roue libre... L’étude se demande pas non plus si ces pères qui sont en sur-mortalité ne sont pas non plus sur-maltraitants vis à vis des enfants dont ils ont la charge éducative et parentale.

    L’article s’apitoie sur les pères qui n’ont pas de bonniches gratuite à domicile et présente les mères célibataires comme une catégorie favorisée par pléthore d’aides, de services auquel les hommes n’auraient pas accès.

    #sexisme #discrimination #mères_célibataires #nouveaux_pères #paternité #parentalité #enfance #éducation #mortalité

    • merci de ta lecture Je n’ai pas eu le courage de me taper l’étude pour en comprendre réellement le fond, qui /vers/ quoi mais le côté perdu sans maman m’est aussi apparu @mad_meg :)

  • Acheteurs, attention : cette société israélienne aide les gouvernements à espionner leurs citoyens | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/acheteurs-attention-cette-soci-t-isra-lienne-aide-les-gouvernements-e

    Alors que les #smartphones ont proliféré au cours des dernières années et sont devenus des outils de communication indispensables pour nous tous, les #start-ups spécialisées dans le piratage de ces #téléphones au nom de gouvernements – notamment des services militaires, de renseignement et de police – se sont également multipliées.

    Les clients de ces start-ups se servent des nouvelles %technologies pour surveiller les criminels et les terroristes afin de détecter et de perturber leurs plans. C’est un usage légitime. Mais il y en a d’autres qui sont beaucoup plus lucratifs pour les entreprises – et beaucoup moins convenables pour des sociétés transparentes.

    Prenons l’exemple de l’activiste des droits de l’homme émirati Ahmed Mansour. En août 2016, il a reçu un message de #hameçonnage semblant provenir d’une source légitime. Il s’est toutefois montré méfiant et a immédiatement envoyé son téléphone au #Citizen_Lab de l’université de Toronto pour une analyse légale.

    Il est ressorti de cette analyse que les autorités émiraties avaient acheté #Pegasus, le plus puissant programme malveillant jamais créé et mis sur le marché, à la société israélienne #NSO_Group.

    Si Mansour avait ouvert le lien, ce programme aurait pris le contrôle de son téléphone et donné à la police accès non seulement à tous les éléments de son téléphone (e-mails, contacts et SMS, par exemple), mais aussi à son appareil photo et à ses fonctionnalités vidéo et audio. La police aurait entendu et vu tous ses faits et gestes et aurait pu anticiper toutes ses actions.

    #emirats_arabes_unis #e.a.u. #israel #Israël

  • L’oubli, mécanisme clé de la mémoire

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/08/21/l-oubli-mecanisme-cle-de-la-memoire_5174858_1650684.html

    C’est parce que les détails de nos souvenirs s’effacent que nous pouvons agir, nous adapter au quotidien, acquérir de nouvelles connaissances. Immersion dans les mécanismes de l’oubli qui, lorsqu’il se fait massif, peut être le symptôme d’une maladie ou d’une lésion cérébrale.

    « Dans sa chute, il avait perdu ­connaissance ; quand il était ­revenu à lui, le présent ainsi que les souvenirs les plus anciens et les plus banaux étaient devenus intolérables à force de richesse et de netteté. Il s’aperçut peu après qu’il était infirme. (…) Sa perception et sa mémoire étaient maintenant infaillibles. »

    Cette fiction de Jorge Luis Borges (1899-1986), Funes ou la ­mémoire (1942), est inspirée d’une histoire vraie : celle d’un patient, « S. », suivi par le psychologue russe Alexandre Luria (1902-1977). Funes ou l’impossible oubli. Peut-être ­enviez-vous ce jeune homme pour sa capacité quasi illimitée de stockage et de rappel de ses souvenirs ? Eh bien, vous avez tort. Le cadeau était empoisonné.

    Nous devrions bénir nos facultés d’oubli. Car une « bonne mémoire » doit certes nous permettre de retenir durablement l’essentiel de nos savoirs et de nos expériences. Mais elle doit aussi, et c’est primordial, parvenir à effacer ­l’accessoire, le superflu. Les Grecs anciens, déjà, l’avaient pressenti. Mnémosyne, déesse de la mémoire, n’a-t-elle pas enfanté les Muses, « qui procurent l’oubli des maux et la fin des douleurs », selon Hésiode dans La Théogonie ?

    « En dehors du contexte très particulier des maladies de la mémoire, les deux termes “mémoire”et “oubli” sont loin de représenter deux fonctions ­antagonistes. Ils répondent aux mêmes objectifs, car l’oubli est indispensable au bon fonctionnement de la mémoire », résume Francis Eustache, neuropsychologue, directeur d’une unité Inserm (université de Caen-Normandie) et directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études (EPHE), dans Mémoire et oubli (Le Pommier, 2014).

    « La condition même de l’action »

    Cet oubli « positif » rend notre mémoire performante, nous permet de forger des ­concepts et d’adapter nos comportements aux situations nouvelles. Bref, il nous rend plus intelligents !

    A première vue, c’est paradoxal. Pourtant, plusieurs philosophes et psychologues en ont eu l’intuition. « L’oubli, sauf dans certains cas, n’est pas une maladie de la mémoire, mais une condition de sa santé et de sa vie », écrivait Théodule Ribot, un des pères de la psychologie, dans Les Maladies de la mémoire (1882).

    « Pour Henri ­Bergson, l’oubli est la condition même de l’action. Son filtre ne laisse passer que les souvenirs utiles à l’action présente », notent le neurologue Antoine Lejeune et le psychiatre Michel Delage dans La Mémoire sans souvenir (Odile Jacob, 336 p., 25,90 euros).

    Publié dans Neuron le 21 juin, un article en ­offre une éclatante démonstration : il récapitule les données accumulées depuis près de cent cinquante ans. « Il est capital que le cerveau oublie les détails sans importance pour se focaliser sur ce qui compte vraiment dans nos prises de décision quotidiennes », résument Blake Richards et Paul Frankland, coauteurs, de l’université de ­Toronto (Canada).

    Ces chercheurs rendent d’abord hommage aux patients souffrant de divers troubles de la ­ mémoire, qui ont inspiré nombre de découvertes. Il y a, d’abord, ceux qui n’oublient pas. Dont le fameux « S. » : Solomon Cherechevski de son vrai nom.

    « C’était probablement un synesthète [un individu capable d’associer différents sens, par exemple un son à une couleur] et il utilisait spontanément la méthode des lieux [qui apparie les connaissances à retenir à des lieux bien ­connus] », précise le professeur Robert Jaffard, du Centre national de la recherche scientifique, à l’université de Bordeaux.

    Les ravages d’une mémoire insatiable

    Destin funeste, en vérité, que celui de ce Funes, alias « S. ». Voici ce qu’en dit Borges : « Non seulement il lui était difficile de comprendre que le symbole générique chien embrassât tant d’individus dissemblables et de formes diverses ; cela le gênait que le chien de trois heures quatorze (vu de profil) eût le même nom que le chien de trois ­heures un quart (vu de face). (…) Il avait appris sans effort l’anglais, le français, le portugais, le ­latin. Je soupçonne cependant qu’il n’était pas très capable de penser. Penser, c’est oublier des différences, c’est généraliser, abstraire. »

    La nouvelle illustre bien les ravages d’une mémoire ­insatiable, absorbant et retenant tout – monstrueuse et paralysante. « Les cas d’hypermnésie sont rarissimes et très ­intrigants. Ce sont sans doute des troubles neuro-développementaux. Personnellement, je n’en ai ­jamais rencontré », ­témoigne Francis Eustache.

    En 2006, le neurologue James McGauch, de l’université de Californie, a décrit le cas d’une jeune femme, Jill Price, qui considérait sa ­mémoire autobiographique exceptionnelle comme « un fardeau ». Une dizaine de cas similaires ont été rapportés.

    Paradoxalement, ces as de la mémoire autobiographique ont des performances médiocres dans des tests de mémoire. Ils se distinguent des champions de la mémoire, ces « mnémonistes » capables de retenir, à la suite d’un entraînement ­intense, une masse d’informations impersonnelles : par exemple, des dizaines de milliers de décimales de Pi. Certains, comme Raymond dans Rain Man, sont des « savants autistes ». Sur le plan neurobiologique, ces hypermnésies sont des mystères.

    Retombées pédagogiques

    Bien plus nombreux sont les patients qui oublient trop. Ainsi K. C., décédé en 2014, était ­ devenu amnésique à la suite d’un accident de vélomoteur à l’âge de 30 ans. Il pouvait évoquer des connaissances antérieures, y compris sur sa propre vie [« mémoire sémantique »], mais pas accéder à ses souvenirs personnels [« mémoire épisodique »]. « Ce patient a permis de faire la distinction entre ces deux formes de mémoire », note Francis Eustache. Plus étonnant encore : alors qu’il ne formait plus aucun souvenir personnel, K. C. pouvait apprendre de nouveaux concepts.

    Ce type d’études a des retombées pédagogiques. Les rééducateurs le savent : les amnésiques doivent éviter de faire des erreurs lors de l’apprentissage d’une procédure. « Si un amnésique fait une erreur, il va généralement la mémoriser et la reproduire », relève Francis Eustache.

    Autres cas étonnants : les enfants qui naissent avec des lésions de l’hippocampe. Alors qu’ils forment très peu de souvenirs, ils acquièrent le langage et engrangent des connaissances, comme n’importe quel autre enfant. Mais, de ­retour de l’école, ils sont incapables de raconter des anecdotes de leur journée. Cela conforte « l’hypothèse que des connaissances peuvent être formées sans accéder au statut de souvenir », une idée à contre-courant des dogmes passés.

    Les tours et détours du duo « mémoire-oubli » sont ainsi innombrables. « De récentes recherches ont montré que les mécanismes neuronaux à l’origine de l’effacement des souvenirs sont distincts de ceux qui en assurent le stockage », écrit Paul Frankland dans Neuron.

    Prenons d’abord le stockage. Comment se forme un souvenir dans le cerveau ? « C’est grâce à la mise en réseaux des neurones qui ont été activés, ensemble, par les données à mémoriser ou par un apprentissage, explique Robert ­Jaffard. Mais le premier encodage du souvenir est instable. Pour laisser une trace mnésique, ces ­réseaux doivent être consolidés. »

    Mécanismes d’effacement

    Cette consolidation peut résulter de la relecture d’une leçon, par exemple. Elle est liée au renforcement durable des ­connexions, ou « synapses », entre les neurones de ces réseaux. Une partie d’entre eux se trouve dans l’hippocampe, zone impliquée dans la formation de la mémoire.

    Quant aux mécanismes d’effacement, ils sont de deux types. Le premier est logique : il tient en l’affaiblissement des synapses, dans les réseaux de neurones qui matérialisent les traces mnésiques. Le processus est connu : c’est la « dépression synaptique à long terme (LTD) ». Quand un neurone A ne parvient pas à exciter un neurone B, alors la connexion – la synapse – entre A et B perd de son efficacité. D’où un déclin passif, quand le souvenir n’est pas consolidé.

    Le second mécanisme est contre-intuitif : il vient de la ­formation de nouveaux neurones, à partir de cellules souches du cerveau. Une découverte réalisée par Paul Frankland en 2013. En fait, précise Robert Jaffard, la formation de nouveaux neurones entraîne des effets opposés selon le moment où elle se produit. « Lors de l’encodage d’un souvenir, elle facilite grandement sa mémorisation. » Mais après, c’est le contraire : « Après un apprentissage, quand on provoque artificiellement la formation de nouveaux neurones, on entraîne son oubli. »

    Un troublant parallèle

    Pourquoi ? Parce que ces nouveaux neurones s’intègrent dans le circuit de l’hippocampe où la trace mnésique est stockée. Ils créent alors des interférences, polluant et affaiblissant ce ­ circuit. « Ce processus expliquerait pourquoi les enfants, qui forment beaucoup de nouveaux neurones, oublient si facilement », soulignent les auteurs dans Neuron.

    On peut s’étonner que le cerveau consacre tant d’énergie à créer des neurones aux seules fins d’affaiblir des souvenirs. C’est que l’enjeu est ­vital. Le texte publié dans Neuron le confirme par l’étude des réseaux de neurones artificiels.

    Troublant parallèle, en vérité : en intelligence ­artificielle aussi, l’oubli peut être une vertu ! Ainsi, dans « l’apprentissage machine », des algorithmes apprennent à des ordinateurs à effectuer une ­tâche – un classement, par exemple – à partir d’une série d’expériences, puis à améliorer leurs performances sur de nouvelles expériences.

    « L’objectif de l’apprentissage machine n’est pas de stocker toutes les données – ce qui se révèle impossible dans le cas des big data – pour s’en “souvenir”, mais d’en retenir quelque chose d’essentiel réutilisable dans des contextes différents de ceux qu’on a ­appris »,écrit Jean-Gabriel Ganascia, professeur à l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC, Paris), dans Mémoire et oubli. Lorsque l’ordinateur ­apprend trop de détails, ce « sur-apprentissage » est contre-productif.

    De l’importance du sommeil

    Revenons à l’humain. « Une fois le souvenir ­encodé, sa trace mnésique va migrer de l’hippocampe vers le cortex, dit Robert Jaffard. Cette ­migration s’accompagne d’une forme d’oubli : les informations stockées dans le cortex sont moins précises, plus schématiques », indépendantes du contexte. C’est le processus de « sémantisation ». L’oubli nous aide ainsi à généraliser, à conceptualiser.

    Ainsi une bonne mémoire est une mémoire qui hiérarchise et sélectionne. « Le sommeil lent joue un rôle-clé dans cette sélection. Il permet le tri entre ce qui sera archivé et ce qui sera effacé », rappelle Robert Jaffard. Mais il est aussi propice à la consolidation des savoirs acquis durant la journée.

    « Pendant le sommeil lent et paradoxal, le cerveau rejoue les activités neuronales correspondant au souvenir, ce qui le renforce. Cela a été montré chez le rongeur avec les “cellules de lieux”, ces neurones qui codent la carte de l’environnement spatial. Quand l’animal dort, ces cellules ­rejouent le trajet qu’il a suivi durant la journée », ­explique Serge Laroche, du CNRS (Institut des neurosciences Paris-Saclay).

    Une étude française, publiée le 8 août dans ­Nature Communications, révèle que le sommeil fait mieux : nous pouvons aussi apprendre de nouvelles choses en dormant.

    En exposant des volontaires humains à des stimuli sonores répétés, des chercheurs du CNRS à Paris (ENS/EHESS), avec le Centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu (AP-HP), montrent que le cerveau parvient à ­apprendre des sons pendant le sommeil paradoxal et le sommeil lent léger. Au réveil, les sujets testés reconnaissent les bruits qu’ils ont entendus durant ces deux phases. « On peut donc utiliser les siestes courtes du début de l’après-midi, riches en sommeil lent léger, pour favoriser l’apprentissage », noteThomas Andrillon, coauteur. Mais l’étude montre aussi que ces mêmes sons peuvent être oubliés durant le sommeil lent profond.

    Jaillit alors le souvenir

    L’oubli dépend de trois filtres, qui opèrent ­durant l’encodage, la consolidation ou le rappel du souvenir. « On peut penser qu’on oublie bien moins qu’on ne le croit. Une partie de l’oubli serait un déficit du rappel des détails, dont la trace pourrait rester présente dans le cerveau. Il faut alors trouver les éléments contextuels permettant de les réactiver », précise Serge Laroche.

    C’est là qu’entre en jeu une autre mémoire, plus souterraine, qui opère à notre insu. « Face à une mémoire explicite [consciente] toujours fragile, laborieuse, coûteuse en énergie, la mémoire implicite [inconsciente], solide, robuste, s’impose souvent », expliquent Antoine Lejeune et Michel ­Delage dans La Mémoire sans souvenir.

    Très liée aux émotions et aux perceptions, cette mémoire implicite peut bloquer ou au contraire ouvrir l’accès à certains éléments de notre passé. Elle est « d’abord la mémoire oubliée des premières ­empreintes de la vie. »

    « Une information du monde intérieur [le vécu, l’humeur, le plaisir ou la souffrance] rencontre une information du monde extérieur [l’autre, le paysage, une chanson…]. » Jaillit alors le souvenir, rassemblant les fragments épars des éléments du passé. « Le contrôle est un tout petit élément de la mémoire ! », souligne Francis Eustache.

    « Il existe de nombreux “faux oublis” : les souvenirs que l’on croit oubliés ressurgissent, à notre insu, dans le présent », notent Antoine Lejeune et Michel Delage. C’est Proust, bien sûr, et sa madeleine qui ressuscite le souvenir des dimanches de Combray…

    Distorsions

    Tout souvenir, cependant, est une ­reconstruction. Lors de sa consolidation, la mémoire est malléable, plus labile et fragile. Elle peut alors mêler, amalgamer des éléments nouveaux. Et ces « interférences » brouillent le souvenir originel. D’où les distorsions de notre mémoire.

    Prenons par exemple les enfants d’une même fratrie. Adultes, « ils confrontent leurs souvenirs et s’aperçoivent rapidement, avec inquiétude, humour ou agressivité, que le même événement familial fait l’objet de descriptions différentes », poursuivent nos deux auteurs.

    C’est que chacun ayant vécu le même événement, en stocke et en remodèle le souvenir selon ses humeurs du ­moment, ses connaissances nouvelles, son évolution, son système de valeurs… Au fil du temps, « le soi n’a plus les mêmes centres d’intérêt ni les mêmes projets ».

    D’où un aperçu vertigineux sur ce qui fait notre identité : « D’un certain côté, notre identité est ­extrêmement stable tout au long de notre vie : c’est la notion de “mêmeté” chère au philosophe Paul Ricœur [1913-2005]. Et ce, même chez des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer. Dans le même temps, toute une partie de notre identité est beaucoup plus changeante – c’est la notion d’“ipséité”. Etonnamment encore, même de grands amnésiques conservent cette capacité à changer »,analyse Francis Eustache.

    La révolution de l’optogénétique

    Mais une question nous taraude tous, à mesure que nous vieillissons : comment distinguer « l’oubli positif », vertueux, de l’oubli pathologique ? C’est le travail des neuropsychologues, dès qu’un patient franchit leur porte. Sa plainte mnésique est-elle bénigne ? Due à une dépression ? Un trouble de l’attention ? Un Alzheimer débutant ? Des tests cognitifs, complétés si besoin par une imagerie cérébrale, conduiront au diagnostic.

    Si notre mémoire est une reconstruction, une synthèse changeante sur le monde et nous-mêmes, elle peut aussi être manipulée. Chez l’homme, on peut induire de faux souvenirs. Mais c’est surtout chez le rongeur qu’une retentissante série d’expériences, depuis 2012, a montré à quel point on peut renforcer ou supprimer des souvenirs, voire en créer de faux.

    Ces expériences font appel à l’optogénétique, cette alliance révolutionnaire de génie génétique et d’optique. La technique permet d’activer ou d’inhiber à volonté des catégories bien identifiées de neurones.

    Dans ces manipulations, le principe est toujours le même. On repère d’abord les neurones activés par un apprentissage. Puis on fait ­fabriquer à ces seuls neurones, par manipulation génétique, des canaux ioniques sensibles à une lumière bleue ou jaune. Ensuite, en appliquant cette lumière bleue ou jaune sur le cerveau des rongeurs, on active ou inhibe, selon les cas, ces cellules chez l’animal vivant. C’est ainsi que le prix Nobel (1987) Susumu Tonegawa, à l’Institut Riken ­(Tokyo) et au MIT (Cambridge), est parvenu à ­modifier, par optogénétique, des souvenirs stockés dans l’hippocampe de rongeurs.

    Un espoir balbutiant contre la maladie d’Alzheimer

    Dans un premier temps, son équipe a placé des souris dans un « contexte A ». Puis, les chercheurs ont mis ces rongeurs dans un ­« contexte B », en leur administrant systématiquement un petit choc électrique. En même temps, ils repéraient les neurones activés dans ce « contexte B ». Lorsqu’ils réactivaient ensuite, par optogénétique, ces mêmes neurones dans un autre contexte, la souris se comportait comme si elle était dans le « contexte B » : elle avait peur.

    Ensuite, les chercheurs ont apparié ce « contexte B » à un troisième « contexte C ». ­Résultat : ils sont parvenus à faire croire au rongeur que le « contexte C » était à redouter, alors que la souris n’avait jamais eu peur dans cette ­situation. Un vrai faux souvenir, donc.

    Poursuivant leur irrésistible avancée, ils se sont intéressés à des souris modèles d’Alzheimer. Résultat, publié en 2016 dans Nature : chez ces souris amnésiques, ils ont ressuscité un souvenir qui semblait perdu. Comment ? En réactivant, par optogénétique, le réseau de neurones qui avait été activé pendant un apprentissage – mais que l’on croyait non mémorisé. « C’est donc que malgré un hippocampe déficitaire, cette souris Alzheimer a pu former une trace mnésique », s’enthousiasme Robert Jaffard. Comment ? Probablement par des mécanismes cérébraux de compensation. Ce qui ouvre un espoir – balbutiant – face à cette maladie, même si l’optogénétique n’est pas un traitement envisageable.

    De nombreux labos s’intéressent maintenant à une autre forme d’oubli : le syndrome de stress post-traumatique (PTSD). Ce trouble associe à une hypermnésie des aspects émotionnels et sensoriels d’un traumatisme vécu, une amnésie de son contexte. Les sujets atteints sont envahis d’idées et d’images intrusives très handicapantes.

    Une équipe de l’université de Californie est parvenue à effacer, chez la souris, une mémoire de peur liée à un conditionnement – modèle imparfait de PTSD. Comment ? En affaiblissant, par ­optogénétique, les seules synapses du réseau de neurones qui permettent l’association entre un son et un choc électrique. Ces synapses se trouvent dans l’amygdale, une aire du cerveau très impliquée dans les émotions. Le résultat a été ­publié dans Neuron le 17 août.

    Les différentes formes de mémoire

    Episodique : c’est la « mémoire des souvenirs », la mémoire à long terme des événements que nous avons personnellement vécus, situés dans un contexte spatial et temporel précis. Elle n’apparaît que vers l’âge de 3 à 5 ans. Grâce à elle, nous prenons conscience de notre propre identité, avec un sentiment de continuité temporelle. Particulièrement fragile, elle dépend d’un réseau de neurones très distribué dans le cerveau. Elle s’appuie aussi sur la mémoire sémantique.

    Sémantique : c’est la « mémoire des connaissances », une mémoire à long terme des concepts, des mots, des savoirs généraux sur le monde et sur nous-mêmes. La plupart de nos souvenirs autobiographiques se transforment progressivement en connaissances générales : ils rejoignent la mémoire sémantique.

    Autobiographique : elle mêle notre mémoire épisodique à des éléments de notre mémoire sémantique [ceux qui concernent la connaissance sur nous-mêmes].

    Déclarative (explicite) : elle concerne le stockage et la récupération des données que nous pouvons faire émerger consciemment, puis exprimer par le langage.

    Procédurale : c’est la mémoire des savoir-faire et des habiletés motrices, verbales, cognitives, quand elles sont devenues automatiques [faire de la bicyclette sans y penser, par exemple]. Ce type de mémoire est relativement épargné dans les « maladies de la mémoire », comme Alzheimer.

    Implicite : c’est une mémoire inconsciente, très émotionnelle. Elle peut contrôler, à notre insu, le rappel de certains souvenirs : par exemple, en établissant un lien entre les affects du présent et ceux de la période d’acquisition du souvenir.

    Perceptive : elle s’appuie sur diverses modalités sensorielles (vue, ouïe…) pour, par exemple, reconnaître un parcours familier sans y prêter vraiment attention.

    De travail : c’est une mémoire à court terme. Elle nous offre un « espace de travail mental » qui nous permet de stocker et de manipuler des informations pendant une période de plusieurs secondes. Et, donc, de réaliser une tâche, raisonner, comprendre ce que nous lisons, suivre le fil d’un discours… Dans nos activités quotidiennes, elle est constamment sollicitée.

  • Etudiants disparus au Mexique : les experts internationaux ciblés par un logiciel espion
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/10/etudiants-disparus-au-mexique-les-experts-internationaux-cibles-par-un-logic

    Ils ont notamment enquêté sur la disparition de 43 étudiants en 2014, et accusé le gouvernement d’avoir fait obstruction à leur travail. Les autorités mexicaines ont-elles outrepassé leurs pouvoirs pour contrecarrer une enquête ? Lundi 10 juillet, les chercheurs canadiens du Citizen Lab, un laboratoire de l’université de Toronto spécialisé dans la surveillance numérique, ont révélé des tentatives d’espionnage visant des experts indépendants enquêtant notamment sur le gouvernement. Après la disparition de (...)

    #NSO #Pegasus #spyware #exportation #sécuritaire #activisme #surveillance #écoutes (...)

    ##CitizenLab

  • Justice pour Bessan, Mayar, Aya et Nour
    18 février 2017 – Al-Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine – Lotfallah
    http://chroniquepalestine.com/justice-pour-bessan-mayar-et-aya

    Jillian Kestler-D’Amours – Des années après l’assassinat de ses filles par l’armée israélienne à Gaza, le procès exigé par Izzeldin Abuelaish devrait enfin avoir lieu.

    Les murs du bureau d’Izzeldin Abuelaish à l’Université de Toronto sont couverts de photographies, mais une, en particulier, se distingue des autres.

    Trois de ses filles, Bessan, Mayar et Aya, sont assises sur une plage de la bande de Gaza. La marée est basse, et les filles – âgées de 13, 15 et 20 – ont écrit leurs noms en grosses lettres sur le sable. Mayar est pieds nus, Aya regarde droit vers la caméra, et Bessan fait un large sourire en regardant son nom.

    Pour Abuelaish, la photo est un rappel de la promesse qu’il a faite.

    « Je suis déterminé à ce que justice soit rendue à mes filles », a déclaré le médecin palestinien de 62 ans à Al Jazeera, sa voix à la fois confiante et pleine d’espoir. Après des années de combat, sa plainte sera finalement entendue devant un tribunal israélien le mois prochain.(...)

    #GAZA

  • #Perturbateurs_endocriniens : halte à la manipulation de la science
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/11/29/halte-a-la-manipulation-de-la-science_5039860_3232.html

    Près de cent scientifiques dénoncent la #fabrication_du_doute par les industriels, déjà à l’œuvre dans la lutte contre le changement climatique.
    […]
    Une lutte comparable fait actuellement rage autour de la nécessaire réduction de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. La Commission européenne s’apprête à mettre en place la première réglementation au monde sur le sujet. Bien que de nombreux pays aient également manifesté leur inquiétude à l’égard de ces produits chimiques, aucun n’a instauré de réglementation qui les encadrerait globalement.

    #paywall

    • Depuis des décennies, la science est la cible d’attaques dès lors que ses découvertes touchent de puissants intérêts commerciaux. Des individus dans le déni de la science ou financés par des intérêts industriels déforment délibérément des preuves scientifiques afin de créer une fausse impression de controverse. Cette manufacture du doute a retardé des actions préventives et eu de graves conséquences pour la santé des populations et l’environnement.

      Les « marchands de doute » sont à l’œuvre dans plusieurs domaines, comme les industries du tabac et de la pétrochimie ou le secteur agrochimique. A elle seule, l’industrie pétrochimique est la source de milliers de produits toxiques et contribue à l’augmentation massive des niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique, à l’origine du changement climatique.

      La lutte pour la protection du climat est entrée dans une nouvelle ère avec l’accord de Paris de 2015, malgré la farouche opposition de climatosceptiques sourds au consensus établi par les scientifiques engagés pour travailler dans l’intérêt général.

      Une lutte comparable fait actuellement rage autour de la nécessaire réduction de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. La Commission européenne s’apprête à mettre en place la première réglementation au monde sur le sujet. Bien que de nombreux pays aient également manifesté leur inquiétude à l’égard de ces produits chimiques, aucun n’a instauré de réglementation qui les encadrerait globalement.

      JAMAIS L’HUMANITÉ N’A ÉTÉ CONFRONTÉE À UN FARDEAU AUSSI IMPORTANT DE MALADIES EN LIEN AVEC LE SYSTÈME HORMONAL

      Jamais l’humanité n’a été confrontée à un fardeau aussi important de maladies en lien avec le système hormonal : cancers du sein, du testicule, de l’ovaire ou de la prostate, troubles du développement du cerveau, diabète, obésité, non-descente des testicules à la naissance, malformations du pénis et détérioration de la qualité spermatique.

      La très grande majorité des scientifiques activement engagés dans la recherche des causes de ces évolutions préoccupantes s’accordent pour dire que plusieurs facteurs y contribuent, dont les produits chimiques capables d’interférer avec le système hormonal.

      Des sociétés savantes signalent que ces produits chimiques, appelés les perturbateurs endocriniens, constituent une menace mondiale pour la santé. Parmi ceux-ci : les retardateurs de flamme présents dans les meubles et l’électronique, les agents plastifiants dans les matières plastiques et les produits d’hygiène, ou encore les résidus de pesticides dans notre alimentation. Ils peuvent interférer avec les hormones naturelles lors de périodes critiques du développement, pendant la grossesse ou la puberté, lorsque notre organisme est particulièrement vulnérable.

      Une réglementation nécessaire

      On ne peut faire face à ce fardeau croissant de maladies à l’aide de meilleurs traitements médicaux : non seulement ces traitements n’existent pas toujours, mais les effets des perturbateurs endocriniens sur la santé sont bien souvent irréversibles. Les possibilités de réduire notre exposition à un niveau individuel en évitant certains produits de consommation sont, elles aussi, limitées. La plupart de ces substances atteignent notre organisme par le biais de notre alimentation.

      Seule solution pour enrayer la hausse des maladies liées au système hormonal : prévenir l’exposition aux produits chimiques à l’aide une réglementation plus efficace. Or le projet d’établir une réglementation de ce type dans l’Union européenne est activement combattu par des scientifiques fortement liés à des intérêts industriels, produisant l’impression d’une absence de consensus, là où il n’y a pourtant pas de controverse scientifique. Cette même stratégie a été utilisée par l’industrie du tabac, contaminant le débat, semant le doute dans la population et minant les initiatives des dirigeants politiques et des décideurs pour développer et adopter des réglementations plus efficaces.

      Les discussions sur le changement climatique et sur les perturbateurs endocriniens ont toutes deux souffert de cette déformation des preuves scientifiques par des acteurs financés par l’industrie.

      La plupart des scientifiques pensent qu’exprimer publiquement leur point de vue sur des questions politiques et participer aux débats de société pourrait compromettre leur objectivité et leur neutralité. Ce serait effectivement inquiétant si nos opinions politiques obscurcissaient notre jugement scientifique. Mais ce sont ceux qui nient la science qui laissent leurs opinions politiques obscurcir leur jugement. Avec, pour conséquence, des dommages irréparables. La manipulation de la science concernant les effets de la fumée du tabac a coûté des millions de vies. Nous ne devons pas refaire la même erreur.

      Une urgence

      Nous considérons qu’il n’est plus acceptable de nous taire. En tant que scientifiques, nous avons en fait l’obligation de participer au débat et d’informer le public. Nous avons la responsabilité de rendre visibles les implications de nos travaux pour la société et les générations futures, et d’attirer l’attention sur les graves dangers qui nous menacent.

      Les enjeux sont importants, et l’action politique pour endiguer l’exposition aux perturbateurs endocriniens et les conséquences des émissions de gaz à effet de serre est devenue une urgence.

      Scientifiques spécialistes des perturbateurs endocriniens ou du changement climatique, nous avons uni nos forces, car un grand nombre d’actions essentielles à la limitation des effets des perturbateurs endocriniens contribueront également à lutter contre le changement climatique.

      La plupart des substances chimiques synthétisées par l’homme sont des dérivés de combustibles fossiles produits par l’industrie pétrochimique. Une réduction de la quantité de pétrole raffiné permettra aussi de réduire la quantité de sous-produits utilisés dans les plastiques et celle de plastifiants : ces produits chimiques compromettent la santé reproductive masculine et contribuent au risque de certains cancers.

      Une réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et un encouragement au développement des énergies alternatives entraîneront non seulement une baisse des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de celles de mercure. Ce dernier, un contaminant issu du charbon, émis dans l’air et accumulé dans le poisson, finit par atteindre nos organismes et compromet le développement du cerveau.

      Créer l’équivalent du GIEC

      Bien que de nombreux Etats aient exprimé la volonté politique de traiter le problème des gaz à effet de serre, la traduction des connaissances scientifiques sur le changement climatique en action politique effective a été bloquée, notamment à cause de la désinformation du public et des dirigeants. Les gouvernements sont déjà en retard. Il est important de ne pas répéter ces erreurs avec les perturbateurs endocriniens, et d’apprendre de l’expérience des scientifiques du climat et de la recherche en santé publique.

      DANS LA PRATIQUE, IL SERA TRÈS DIFFICILE DE RECONNAÎTRE UNE SUBSTANCE DANGEREUSE COMME PERTURBATEUR ENDOCRINIEN DANS L’UNION EUROPÉENNE

      La Commission européenne a maintenant l’opportunité de choisir des instruments de réglementation qui pourront fixer de nouveaux standards pour le monde entier afin de nous protéger des effets nocifs des perturbateurs endocriniens.

      Nous sommes cependant préoccupés par les options réglementaires que propose aujourd’hui Bruxelles, très éloignées des mesures nécessaires pour protéger notre santé et celle des générations futures.

      Les options proposées pour identifier les perturbateurs endocriniens requièrent un niveau de preuve bien plus élevé que pour d’autres substances dangereuses, comme celles cancérigènes. Dans la pratique, il sera très difficile de reconnaître une substance dangereuse comme perturbateur endocrinien dans l’Union européenne.

      Des actions urgentes sont nécessaires sur les deux thèmes. Pour cette raison, nous appelons au développement et à la mise en œuvre de mesures qui s’attaqueraient aux perturbateurs endocriniens et au changement climatique de façon coordonnée.

      Un moyen efficace pourrait être la création, sous les auspices de l’Organisation des Nations unies, d’un groupe ayant le même statut international et les mêmes prérogatives que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ce groupe serait chargé d’évaluer les connaissances scientifiques destinées aux responsables politiques dans l’intérêt général et mettrait la science à l’abri de l’influence des intérêts privés. Nous le devons aux générations qui vivront demain.

      Les premiers signataires de ce texte sont : Andreas Kortenkamp, université Brunel (Royaume-Uni) ; Barbara Demeneix, CNRS/Muséum national d’histoire naturelle ; Rémy Slama, Inserm, université Grenoble-Alpes ; Edouard Bard, Collège de France ; Ake Bergman, université de Stockholm (Suède) ; Paul R. Ehrlich, université Stanford (Etats-Unis) ; Philippe Grandjean, Harvard Chan School of Public Health (Etats-Unis) ; Michael E. Mann, université Penn State (Etats-Unis) ; John P. Myers, université Carnegie Mellon (Etats-Unis) ; Naomi Oreskes, université Harvard (Etats-Unis) ; Eric Rignot, université de Californie (Etats-Unis) ; Thomas Stocker, université de Berne (Suisse) ; Kevin Trenberth, National Centre for Atmospheric Research (Etats-Unis) ; Carl Wunsch, Massachusetts Institute of Technology (Etats-Unis) ; et R. Thomas Zoeller, université du Massachusetts à Amherst (Etats-Unis).

      Sont également signataires de ce texte
      Ernesto Alfaro-Moreno, centre de recherche Swetox (Suède) ; Anna Maria Andersson, Rigshospitalet (Danemark) ; Natalie Aneck-Hahn, université de Pretoria (Afrique du Sud) ; Patrik Andersson, université d’Umeå (Suède) ; Michael Antoniou, King’s College (Royaume-Uni) ; Thomas Backhaus, université de Göteborg (Suède) ; Robert Barouki, université Paris-Descartes (France) ; Alice Baynes, université Brunel (Royaume-Uni) ; Bruce Blumberg, université de Californie à Irvine (Etats-Unis) ; Carl-Gustaf Bornehag, université de Karlstad (Suède) ; Riana Bornman, université de Pretoria (Afrique du Sud) ; Jean-Pierre Bourguignon, université de Liège (Belgique) ; François Brion, Ineris (France) ; Marie-Christine Chagnon, Inserm (France) ; Sofie Christiansen, université Technique du Danemark (Danemark) ; Terry Collins, université Carnegie Mellon (Etats-Unis) ; Sylvaine Cordier, Irset (France) ; Xavier Coumol, université Paris-Descartes (France) ; Susana Cristobal, université de Linköping (Suède) ; Pauliina Damdimopoulou, hôpital universitaire Karolinska (Suède) ; Steve Easterbrook, université de Toronto (Canada) ; Sibylle Ermler, université Brunel (Royaume-Uni) ; Silvia Fasano, université de Campania - Luigi Vanvitelli (Italie) ; Michael Faust, F + B Environmental Consulting (Allemagne) ; Marieta Fernandez, université de Grenade (Espagne) ; Jean-Baptiste Fini, CNRS/Muséum national d’histoire naturelle (France) ; Steven G. Gilbert, Institute of neurotoxicology & neurological disorders (Etats-Unis) ; Andrea Gore, université du Texas (Etats-Unis) ; Eric Guilyardi, université de Reading (Royaume-Uni) ; Åsa Gustafsson, Swetox (Suède) ; John Harte, université de Californie à Berkeley (Etats-Unis) ; Terry Hassold, université d’Etat de Washington (Etats-Unis) ; Tyrone Hayes, université de Californie à Berkeley (Etats-Unis) ; Shuk-Mei Ho, université de Cincinnati (Etats-Unis) ; Patricia Hunt, université d’Etat de Washington (Etats-Unis) ; Olivier Kah, université de Rennes (France) ; Harvey Karp, université de Californie du Sud (Etats-Unis) ; Tina Kold Jensen, université du Danemark du Sud (Danemark) ; Sheldon Krimsky, université Tufts (Etats-Unis) ; Henrik Kylin, université de Linköping (Suède) ; Susan Jobling, université Brunel (Royaume-Uni) ; Maria Jönsson, université d’Uppsala (Suède) ; Bruce Lanphear, université Simon Fraser (Canada) ; Juliette Legler, université Brunel (Royaume-Uni) ; Yves Levi, université Paris Sud (France) ; Olwenn Martin, université Brunel (Royaume-Uni) ; Angel Nadal, université Miguel Hernández (Espagne) ; Nicolas Olea, université de Grenade (Espagne) ; Peter Orris, université de l’Illinois (Etats-Unis) ; David Ozonoff, université de Boston (Etats-Unis) ; Martine Perrot-Applanat, Inserm (France) ; Jean-Marc Porcher, Ineris (France) ; Christopher Portier, Thun, (Suisse) ; Gail Prins, université de l’Illinois (Etats-Unis) ; Henning Rodhe, université de Stockholm (Suède) ; Edwin J. Routledge, université Brunel (Royaume-Uni) ; Christina Rudén, université de Stockholm (Suède) ; Joan Ruderman, Harvard Medical School (Etats-Unis) ; Joelle Ruegg, institut Karolinska (Suède) ; Martin Scholze, université Brunel (Royaume-Uni) ; Elisabete Silva, université Brunel (Royaume-Uni) ; Niels Eric Skakkebaek, Rigshospitalet (Danemark) ; Olle Söder, institut Karolinska (Suède) ; Carlos Sonnenschein, université Tufts (Etats-Unis) ; Ana Soto, université Tufts (Etats-Unis) ; Shanna Swann, Icahn School of Medicine (Etats-Unis) ; Giuseppe Testa, université de Milan (Italie) ; Jorma Toppari, université de Turku (Finlande) ; Leo Trasande, université de New York (Etats-Unis) ; Diana Ürge-Vorsatz, université d’Europe centrale (Hongrie) ; Daniel Vaiman, Inserm (France) ; Laura Vandenberg, université du Massachusetts, (Etats-Unis) ; Anne Marie Vinggaard, université technique du Danemark (Danemark) ; Fred vom Saal, université du Missouri (Etats-Unis) ; Jean-Pascal van Ypersele, université catholique de Louvain (Belgique) ; Bernard Weiss, université de Rochester (Etats-Unis) ; Wade Welshons, université de Missouri (Etats-Unis) ; Tracey Woodruff, université de Californie à San Francisco (Etats-Unis).

  • Apple corrige de graves failles de sécurité sur iOS grâce à un militant des droits de l’homme
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/08/26/apple-corrige-de-graves-failles-de-securite-sur-ios-grace-a-un-militant-des-

    Collaboration #Israël #EAU : voilà qui intéressera @gonzo

    Ahmed Mansoor, un activiste émirati défenseur des droits de l’homme, [...] militant de 46 ans a reçu le 10 août sur son iPhone plusieurs messages contenant des liens, promettant des informations sur des abus commis par le régime émirati. Intrigué, il décide de ne pas cliquer et de les transférer au Citizen Lab, une entité de l’université de Toronto (Ontario, Canada) spécialisée en cybersécurité.

    Le Citizen Lab a remonté la trace du programme espion jusqu’à NSO Group, une firme israélienne spécialisée dans les solutions d’écoute pour téléphone mobile à destination des Etats et fondée par un ancien membre des hackeurs d’élite de l’armée israélienne. Réaliser ce type de piratage de haut vol a un coût, et il est très élevé. Une faille « zero day » pour iOS s’est récemment monnayée pour 1 million de dollars (900 000 euros).

    L’identité et l’activité de la cible, le prix qu’il a fallu dépenser et le fournisseur du logiciel espion ne laissent guère place au doute, selon Citizen Labs : le commanditaire est très certainement le gouvernement émirati.

  • Carl Elliot, lanceur d’alerte sur les essais cliniques

    http://www.lemonde.fr/medecine/article/2016/02/09/carl-elliot-lanceur-d-alerte-sur-les-essais-cliniques_4861640_1650718.html

    Pendant plus de sept ans, le bioéthicien Carl Elliot a lancé l’alerte. Sept années durant lesquelles il a épluché les rapports des précédentes enquêtes, cherché des réponses auprès de la direction de l’université du Minnesota au sein de laquelle il travaille, raconté l’histoire dans la presse, alerté la communauté médicale. Sept années d’un combat qui, tout en lui donnant raison, l’a aussi laminé. « Avoir été réprimandé par le doyen, ce n’est pas si grave. Le plus dur, c’est quand certains collègues que vous pensiez être des amis commencent à vous attaquer par-derrière », racontait-il récemment, face à une douzaine de bioéthiciens rassemblés à la Fondation Brocher à Genève, sur le thème des lanceurs d’alerte. Ses yeux, après ces propos, s’embuent de larmes.

    Barbe grisonnante, visage fatigué, Carl Elliott ne lâche pourtant pas le morceau. Et sans son opiniâtreté, aucune enquête indépendante n’aurait été menée sur les conditions dans lesquelles sont menés les essais cliniques au sein du département de psychiatrie de l’université du Minnesota. Et rien n’aurait transparu. Ni l’ampleur des conflits d’intérêts, ni les négligences dans la supervision des essais cliniques, ni le climat de peur. « Carl a un sens très fort de l’équité et de la loyauté, et il a senti que quelque chose n’allait pas dans cette histoire », commente le bioéthicien Leigh Turner, de l’université du Minnesota. Ami et collègue de Carl Elliott, il a contribué à lancer l’alerte, et se trouve comme lui, contraint à travailler à l’extérieur du département de bioéthique de l’université de Minnesota, pour en fuir l’hostilité. « Carl et Leigh sentaient vraiment qu’il y avait un problème et qu’ils mettraient en péril leur intégrité s’ils ne réagissaient pas », commente Trudo Lemmens, un bioéthicien de l’université de Toronto qui est à l’origine d’une pétition signée en 2010 par 175 spécialistes en médecine et en sciences sociales. « Carl a vraiment une excellente réputation professionnelle, même si maintenant, certains le trouvent trop zélé », précise t-il.

    Tout commence en 2008 par la lecture d’un article publié dans la presse locale relatant le suicide en 2004 de Dan Markingson, un patient schizophrène de 26 ans, au cours d’un essai clinique mené au département de psychiatrie de l’université. L’article fait peser des soupçons sur les conditions dans lesquelles Dan Markingson avait accepté de participer à cet essai. Stephen Olson, le psychiatre qui l’examina lors de son admission, à l’automne 2003, diagnostiqua un premier épisode de schizophrénie et le jugea inapte à exercer son libre-arbitre. Ce qui ne l’empêcha pas d’obtenir son consentement pour participer à l’essai clinique CAFE, financé par le laboratoire AstraZenecca. Il s’agissait de comparer l’efficacité de trois antipsychotiques, dont le Seroquel d’AstraZenecca, qui selon l’article, versait 15 000 dollars (près de 14 000 euros) par patient recruté au département de psychiatrie de l’université du Minnesota.
    Rapidement, l’état de Dan Markingson se dégrada, sans que le docteur Olson ne s’en inquiète. Jusqu’à ce jour de mai 2004 où Dan Markingson fut retrouvé mort, après s’être tranché la gorge.

    Un universitaire sensibilisé aux problèmes éthiques

    Au moment où il prend connaissance de cette histoire, Carl Elliott est rompu aux questions éthiques qu’elle soulève. Né en 1961, il grandit dans une petite ville de Caroline du Sud aux Etats-Unis, durant la période de l’abolition des lois de ségrégation raciale. « A l’école, je jouais au basket avec mes amis noirs, et j’ai compris que ces lois étaient une injustice institutionnalisée. Dans mon entourage proche, j’ai connu beaucoup de gens respectables, qui restaient pourtant aveugles aux questions de race », raconte-t-il. Fils d’un médecin, il emboîte les pas de son père. Mais une fois son diplôme obtenu, il abandonne la médecine pour une thèse de philosophie, qu’il obtient à la fin des années 1980 à l’université de Glasgow, en Ecosse. Son sujet ? La responsabilité des patients psychiatriques dans les crimes qu’ils commettent. Il enchaîne ensuite plusieurs post-doctorats, dans différentes universités aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud, avant d’obtenir un poste de bioéthicien à l’université McGill à Montréal, puis à l’université du Minnesota, en 1997.

    Au cours de sa carrière, apparaissent des thèmes récurrents, dont l’analyse des stratégies utilisées par l’industrie pharmaceutique pour développer le marché de ses médicaments, ou la recherche médicale impliquant les patients vulnérables, tels que les prisonniers ou les patients psychiatriques. Il est aussi l’auteur de livres remarqués et d’articles dans de grands titres de la presse américaine dont The New Yorker, The New York Times, The Atlantic et MotherJones, un journal d’investigation de gauche. Intellectuel engagé, il y pointe sans détours les enjeux éthiques et philosophiques des mutations contemporaines. Dans l’article « The Drug Pushers » (« Les trafiquants de médicaments » ou « Les dealers », The Atlantic, 2006), il mêle ainsi souvenirs personnels et enquête pour analyser l’évolution de la relation entre médecins et visiteurs médicaux, et lever le voile sur les stratégies commerciales des industries pharmaceutiques.

    Un voile qu’il s’efforcera de lever aussi, pour comprendre ce qui est arrivé à Dan Markingson. A une nuance près. Il s’agit, cette fois, d’enquêter sur sa propre université. Et rapidement, il acquiert la conviction qu’elle est en cause. Dans un article publié en 2010 dans MotherJones, il livre une analyse implacable des enjeux de l’essai clinique CAFE, en le replaçant dans le contexte des stratégies développées par les industriels, pour augmenter les prescriptions des antipsychotiques atypiques, dont font partie les trois médicaments testés. Dès lors, la notoriété de l’affaire augmente, et les efforts de Carl Elliott finissent par payer. En décembre 2013, une nouvelle enquête indépendante est ordonnée.

    Publié en février 2015 et fondé sur l’analyse de 20 essais cliniques en cours à l’université du Minnesota, son rapport révèle des négligences systématiques dans la protection des sujets vulnérables et le cumul des rôles, entre médecin traitant et investigateur de l’essai clinique. Des thématiques s’inscrivant une fois de plus dans un contexte bien plus large que celui de l’université de Minnesota. « Cette histoire ouvre toute la complexité du soin, note ainsi le psychiatre Bruno Falissard, directeur du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de la Maison de Solenn, à Paris. Aujourd’hui, on a l’impression que soigner, c’est technologique. Mais soigner le sujet pensant qu’est le patient, ce n’est pas seulement soigner ses organes. C’est plus complexe que cela, et lorsque vous mettez là-dedans de l’argent plus des firmes pharmaceutiques, c’est un bazar intégral. »

    A l’université du Minnesota, les qualités qui avaient valu à Carl Elliott son recrutement lui valent désormais de la défiance. « Sans savoir ce qu’il vous a dit et quels documents il a partagés, il m’est difficile d’ajouter des commentaires », répond à son sujet par email Brian Lucas, directeur de la communication. Fidèle à lui-même, Carl Elliott, lui, tire les conclusions qui s’imposent. « Je n’étais pas surpris d’apprendre que l’industrie manipule les essais cliniques. Mais j’ai longtemps été un partisan de l’université, car je pensais que c’était plus sain. Cela a été un choc pour moi de découvrir à quel point l’argent avait de influence », conclut-il.

  • Hallucigenia retrouve sa tête - Pour la Science
    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-i-hallucigenia-i-retrouve-sa-tete-35740.php


    Hallucigenia (vue d’artiste)
    Danielle Dufault

    Avec ses sept paires de pics dorsaux, ses dix paires de pattes et de tentacules, Hallucigenia intrigue. Cette espèce a aussi posé beaucoup de problèmes aux chercheurs qui l’ont découvert en 1977 dans les schistes de Burgess, au Canada. Les paléontologues ont d’abord pensé que les pics étaient les pattes et les pattes des tentacules sur son dos… et que la queue était la tête ! Martin Smith, de l’université de Cambridge au Royaume-Uni, et Jean-Bernard Caron, de l’université de Toronto, ont analysé de nouveaux spécimens fossilisés et ont identifié la tête. Ils ont aussi précisé la présence de structures rigides faisant le tour de la bouche et des dents en forme de pics dans le pharynx. Ces caractéristiques fournissent des indices sur certains aspects de l’évolution des descendants de Hallucigenia.

    Hallucigenia est une de ces espèces bizarres qui sont apparues au cours de l’explosion cambrienne, une époque géologique (entre 541 et 485 millions d’années) qui a vu apparaître soudainement de nombreuses espèces animales et végétales. D’une taille comprise entre 10 et 50 millimètres, Hallucigenia vivait sur le fond des océans et se nourrissait probablement en aspirant l’eau par la bouche. Il appartient au groupe des ecdysozoaires, qui réunit aussi bien les arthropodes (les insectes, les araignées, les crustacés), que les tardigrades, les onychophores (animaux ressemblant à des chenilles, longs de quelques centimètres, segmentés et portant sur chaque segment des appendices non articulés) et les nématodes. La mue est le caractère ancestral à tous les ecdysozoaires. De nombreux ecdysozoaires ont en commun une structure qui fait le tour de la bouche et des dents dans le pharynx, les onychophores faisant exception. Deux hypothèses se dessinent : soit l’ancêtre des onychophores présentait de tels attributs qui ont été perdus au cours de l’évolution des onychophores, soit ces attributs sont apparus de façon indépendante chez les différentes espèces du groupe.

    Hallucigenia n’est pas l’ancêtre commun du groupe, mais des chercheurs ont montré en 2014 que la structure de ses pattes suggère qu’il est un proche parent des onychophores. Ainsi, pour répondre à la question des onychophores, une piste serait d’étudier l’anatomie de la tête de Hallucigenia. Martin Smith et Jean-Bernard Caron ont analysé de nouveaux fossiles (165 spécimens découverts entre 1992 et 2000) au microscope à balayage électronique pour clarifier la situation. Ils ont ainsi montré que Hallucigenia avait une tête allongée portant sur le dessus deux yeux simples. Des lamelles dures entouraient sa bouche et son pharynx présentait des dents. Ces observations suggèrent que l’ancêtre commun des ecdysozoaires était doté de ces attributs et que les onychophores les auraient perdus au cours de l’évolution.

    dédicace particulière à @mad_meg

  • Livre | Sans-papier : l’#architecture de la détention migratoire

    La recherche et la production du livre « L’architecture de la détention migratoire » faisait partie de la thèse d’une maîtrise en architecture à l’Université de Toronto, avec le soutien de Laura Miller.


    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/04/09/livre-sans-papier-larchitecture-de-la-detention-migratoire
    #rétention #détention_administrative

  • Le code est-il vraiment la loi ?
    http://www.internetactu.net/2015/01/30/le-code-est-il-vraiment-la-loi

    Le chercheur de l’université de Toronto, Quinn DuPont (@quinndupont), qui s’apprête à publier Cryptographie, mot-clé critique des humanités numériques, revenait récemment dans son blog sur la célèbre phrase de Lawrence Lessig, “le code est la loi”. Il rappelle que Lessig a inventé cette formule “en réagissant au déploiement des systèmes de gestion de droits numériques (DRM) pour contrer le partage…

    #économie

  • Pourquoi la #silicon_valley ne devrait pas être le modèle de l’innovation - Harvard Business Review
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/103713093983

    Dan Breznitz, responsable de la chaire d’étude de l’innovation et co-directeur du laboratoire des politiques de l’innovation de l’université de Toronto, explique dans une éclairante tribune pour la Harvard Business Review, que le modèle d’innovation de la Silicon Valley que tout le monde souhaite imiter et égaler n’est plus le modèle de l’innovation d’aujourd’hui et encore moins celui de demain. Tous les pays aspirent à créer leur propre Silicon Valley, oubliant primo qu’un tel éco-système d’innovation est impossible à recréer, mais surtout, qu’il n’est plus le paradigme de l’innovation. Pourquoi ? Parce que la production de bien et de services est désormais globalisée et que la spécialisation régionale de la production est là pour rester. “Les smartphones sont désormais développés, conçus, fabriqués et (...)

    #économie #innovation

  • Des polluants organiques persistants dans le #pop-corn au micro-ondes | PsychoMédia
    http://www.psychomedia.qc.ca/environnement/2010-11-16/des-polluants-organiques-persistants-dans-le-popcorn-au-micro-ondes

    Des produits chimiques toxiques présents dans les emballages de fast-food à l’épreuve des graisses (papiers sulférisés) et de popcorn à éclater au four à micro-ondes migrent dans les aliments et sont ingérés par les consommateurs, selon une étude canadienne publiée dans la revue Environmental Health Perspectives.

    Des substances des papiers sulfurisés se décomposent en APFC qui sont des substances cancérigènes qui ont tendance à s’accumuler et rester dans l’organisme, montre l’étude. Le plus connu de cette classe de produits chimiques est l’acide perfluorooctanoïque (PFOA), une substance présente dans les poêles anti-adhésives.
    Les chercheurs se sont longtemps demandé la source des niveaux sanguins relativement élevés de PFOA chez l’humain, les casseroles seules ne pouvant expliquer ces niveaux.

    Scott Mabury et Jessica D’eon de l’Université de Toronto ont exposé des rats à une substance se trouvant dans les papiers sulfurisés et trouvé que cette dernière se métabolisait en concentrations significatives de PFAO.

    Le PFOA est un perturbateur endocrinien qui s’ajoute à d’autres composés perfluorés dans l’environnement qui provoqueraient notamment une baisse de la qualité du sperme, affecteraient le développement des fœtus et seraient cancérigènes. Il s’agit d’un polluant organique persistant, c’est-à-dire une substance qui résiste aux dégradations biologiques naturelles et qui s’accumule dans les tissus vivants.