organization:université du minnesota

  • Don d’organes : les femmes donnent davantage leur rein que les hommes
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2018/03/09/don-d-organes-les-femmes-donnent-davantage-leur-rein-que-les-hommes_5267999_

    S’il est de nombreux domaines où les femmes sont encore tenues dans une position inférieure à celle des hommes, il en est d’autres où elles les devancent souvent. C’est entre autres le cas pour ce geste généreux qu’est le don d’organes avec donneur vivant, tout au moins s’agissant du rein.

    Jagbir Gill (Université de Colombie britannique, Vancouver) et ses collègues publient, jeudi 8 mars, dans le Journal of the American Society of Nephrology, les tendances pour le don de rein aux Etats-Unis. Une fois les corrections statistiques apportées afin d’éliminer les biais possibles, il apparaît que la fréquence de don d’un rein est supérieure de 44 % chez les femmes par rapport aux hommes.

    L’équipe de chercheurs canadiens a travaillé à partir des registres de transplantation et de recensement de la population aux Etats-Unis, en se concentrant sur deux paramètres : le sexe et le revenu. Entre 2005 et 2015, le taux non corrigé de don de rein aux Etats-Unis pour les femmes et pour les hommes est respectivement de 30,1 et de 19,3 par million d’habitants. Et si la tendance reste stable pour les femmes (– 5 %), le don émanant d’un donneur masculin est en diminution au cours de la décennie 2005-2015 (– 25 %), ce qui accroît d’autant les différences.
    Prédominance féminine ancienne

    De même, si pour les deux sexes, le taux de don de rein reste plus stable parmi les individus ayant les revenus les plus élevés que chez ceux possédant les plus faibles, la diminution de l’acte de don est plus spectaculaire pour les hommes ayant des bas revenus. L’impact du niveau de revenu est donc plus prononcé chez les hommes. Cela pourrait notamment s’expliquer par la situation aux Etats-Unis où, contrairement à d’autres pays, notamment la France, être donneur d’organe implique pour le volontaire des coûts importants qui peuvent être lourds à supporter, voire être dissuasifs.

    En France, l’Agence de la biomédecine, qui suit l’activité du don d’organes et des greffes, précise que pour les greffés rénaux à partir de donneur vivant entre 2013 et 2017, les femmes représentent 62 % des donneurs et 34 % des receveurs. Une répartition que l’on ne retrouve pas pour le don de foie du vivant où les femmes constituent 41 % des donneurs et 46 % des receveurs.

    « Malgré la prédominance de femmes qui donnent, nous ne pouvons pas forcément en déduire, sans étude plus approfondie, que les hommes sont moins candidats au don du vivant. En effet, pour pouvoir être éligible au don, les candidats doivent répondre à des critères de compatibilité médicale, avoir un très bon état de santé, passer devant un comité spécialisé et devant le tribunal de grande instance. Autant d’étapes qui ne relèvent pas que de la “volonté de donner” », précise-t-on à l’Agence de la biomédecine.

    En effet, dans le don d’organe avec donneur vivant, il ne s’agit pas seulement d’une question de générosité. Dans un éditorial qui accompagne la publication de Jagbir Gill et de ses collègues, deux auteurs, Arthur Matas (Université du Minnesota) et Rebecca Hays (Université du Wisconsin), pointent les différents facteurs concourant à ces tendances aux Etats-Unis. La prédominance féminine parmi les donneurs est ancienne, soulignent-ils.
    Semaine nationale de mobilisation

    « La disparité est vraisemblablement multifactorielle et inclut des taux plus élevés de maladie rénale au stade terminal chez les hommes (ce qui fait que les membres de la famille non touchés ont plus de chances d’être des femmes) et des différences selon le sexe dans les taux de maladies concomitantes (par exemple l’hypertension artérielle), ce qui limite les volontaires pour le don », détaille l’éditorial.

    Cependant, le paramètre du sexe demeure important, comme le montre la treizième Semaine nationale de mobilisation pour le don de moelle osseuse, qu’organise du 10 au 18 mars l’Agence de la biomédecine. L’Agence dit « “Bravo et merci” à tous ceux qui ont pris le temps de s’inscrire comme donneurs de moelle osseuse pour, peut-être un jour, sauver des vies. En effet, la moelle osseuse a un rôle vital dans le fonctionnement du corps humain : elle est à l’origine de la production des cellules sanguines ».

    L’Agence précise qu’en « 2017, ils étaient 20 866 nouveaux inscrits sur le registre français, dont seulement 35 % d’hommes. Encourager le plus grand nombre d’hommes à devenir donneurs de moelle osseuse, c’est l’objectif prioritaire de cette nouvelle campagne ! » L’intérêt des dons de moelle osseuse masculin réside dans le fait qu’ils ne risquent pas de contenir des anticorps fréquemment produits chez les femmes au cours d’une grossesse et donc d’offrir plus de compatibilité en vue d’une greffe.

    #santé #genre #masculinité #virilité #don_d'organe

  • Non à la guerre
    http://www.dedefensa.org/article/non-a-la-guerre

    Non à la guerre

    En beaucoup de mots cette chose simple est dite, voire démontrée !

    Le peuple nord-américain, celui que l’on consulte pour nommer ses décideurs politiques et surtout économiques, a clairement affirmé dans un grand élan de “déplorabilité” (*) qu’il faisait plus que douter du bien-fondé des guerres de Bush et Obama. Il a rejeté l’hypothèse d’un gouvernement Clinton – la mère dans le jeu du petit nombre des familles régnantes – qui allait reproduire et amplifier le programme des guerres des néoconservateurs, guerres « préventives » comme unique horizon.

    Une étude publiée à l’été 2017, intitulée « Les guerres de Bush et Obama ont-elles coûté la Maison Blanche à Clinton ? » avait été menée par Francis Shen, enseignant en droit à l’Université du Minnesota, et Dougas Krine, un professeur en sciences politiques (...)

  • VIRUS - Le gouvernement a donné son feu vert, mardi 20 décembre, aux recherches sur des virus mortels. Si cette décision est officiellement motivée par la prévention de pandémies, certains scientifiques craignent le pire.

    https://www.lci.fr/international/etats-unis-donald-trump-grippe-autorise-la-fabrication-de-virus-mortels-une-deci

    Cette décision met fin à un moratoire vieux de trois ans. En 2014, le gouvernement avait mis fin aux recherches après plusieurs incidents graves incluant la mauvaise gestion de virus potentiellement pathogènes. Les « Centers for Disease Control and Prevention » avaient accidentellement exposé 75 travailleurs à l’anthrax – la maladie du charbon – suite à un mauvais suivi du protocole. Des investigations avaient démontré que d’autres instances avaient elles aussi négligé les règles.

    D’autres en revanche, s’inquiètent d’un tel revirement de situation. Marc Lipsitch, épidémiologiste à l’école de médecine d’Harvard, à Boston, Massachusetts, estime que les expérimentations précédentes n’ont « quasiment rien fait pour améliorer notre préparation aux pandémies ». « Et maintenant, ils risquent de créer une pandémie accidentelle », ajoute-t-il. « Si quelqu’un trouve un moyen de rendre le virus Ebola plus dangereux, je ne crois pas que cela devrait être accessible à quiconque dans la rue, qui voudrait l’utiliser à des fins néfaste », s’inquiète également dans le New York Times Michael T. Osterholm, directeur du « Center for Infectious Disease Research and Policy » à l’université du Minnesota.

  • Combien de pages pour une maîtrise ou un doctorat ? | Acfas
    http://www.acfas.ca/publications/decouvrir/2016/11/combien-pages-maitrise-doctorat

    Combien de pages pour une maîtrise ou un doctorat ?

    Jean-Hugues Roy
    École des médias, UQAM
    Rubrique : Recherches
    16 novembre 2016
    Oui, mais combien ?

    Si vous avez déjà rédigé un mémoire de maîtrise ou une thèse de doctorat, vous vous êtes certainement posé ces questions :

    Combien de pages à pondre ?
    Est-ce que j’en fais suffisamment ?
    Est-ce que j’en fais trop ?
    Et puis, quelle est la longueur moyenne d’un mémoire ou d’une thèse ?

    Rares recommandations

    Les universités québécoises offrent bien peu de réponses aux étudiants des cycles supérieurs qui se posent ces questions. HEC Montréal , par exemple, recommande à ses étudiants au deuxième cycle de ne pas dépasser 150 pages. En sociologie à l’UQAM , on leur demande de se limiter à 120 pages. À l’Université McGill , toujours pour les étudiants à la maîtrise, la limite suggérée est de 100 pages. Au doctorat, il n’y a qu’à l’UQTR où j’ai trouvé des indications. L’université mauricienne suggère à ses doctorants en administration de rédiger « entre 200 et 400 pages ». Lorsque vient le temps de jouer du clavier, donc, la plupart des futurs maîtres et des thésards avancent dans le brouillard.
    Analyse de 55,000 mémoires et thèses

    Ce qui n’aide pas, c’est qu’on ne possède aucune donnée sur la longueur des mémoires et des thèses déposés au Québec. Dans le reste du monde, les chiffres sont aussi rares. Le chercheur Marcus Beck, de l’Université du Minnesota, a fait un exercice qui semble donc assez unique. Il a récolté des données sur près de 4 000 thèses et mémoires publiés dans son institution depuis 2007. Il en a produit de très intéressantes visualisations . Elles permettent notamment de voir la longueur des thèses ou mémoires en fonction du département où ils ont été publiés. Mais ce travail reste confiné à une seule université.

    J’ai donc tenté pour ma part de faire une opération semblable le printemps dernier et de couvrir l’ensemble des institutions de la province. J’ai recueilli des informations dans les 18 dépôts institutionnels des universités québécoises. Les données sur les thèses et les mémoires étaient suffisantes dans 13 de ces dépôts. Un travail de moissonnage à l’aide d’une douzaine de scripts Python, puis de nettoyage de données, a été effectué. Au final, j’ai pu constituer un échantillon d’un peu plus de 55 000 documents.
    Résultats : 133,3 pour un mémoire et 251,3 pour une thèse

    Le mémoire de maîtrise rédigé au Québec au cours des 25 dernières années fait en moyenne 133,3 pages. La médiane est cependant inférieure : 124 pages. Toujours dans le dernier quart de siècle, la thèse de doctorat déposée au Québec compte, quant à elle, 251,3 pages en moyenne. Ici encore, la médiane est inférieure avec 226 pages.

    #sciences #éducation #thèse #connaissance #savoir #nombre_de_page

  • Silence : votre smartphone est l’oreille de Facebook
    http://electrosphere.blogspot.be/2016/06/silence-votre-smartphone-est-loreille.html

    L’ogre du Web intercepte les mots-clés ou les termes en vogue de vos conversations en ligne ou hors-ligne afin de mieux personnaliser votre mur... de publicités, grâce aux bons et loyaux services de votre inséparable smartphone. La voix du maître et du serviteur. Quelques minutes après avoir brièvement évoqué sa passion pour les safaris photo en Afrique près de son smartphone, la professeure de marketing Kelli Burns (université du Minnesota) aperçut de nombreux fils infomerciaux liés à ces propos (...)

    #Facebook #smartphone #écoutes #publicité #profiling #Samsung #TV_connectée

    ##publicité

  • Carl Elliot, lanceur d’alerte sur les essais cliniques

    http://www.lemonde.fr/medecine/article/2016/02/09/carl-elliot-lanceur-d-alerte-sur-les-essais-cliniques_4861640_1650718.html

    Pendant plus de sept ans, le bioéthicien Carl Elliot a lancé l’alerte. Sept années durant lesquelles il a épluché les rapports des précédentes enquêtes, cherché des réponses auprès de la direction de l’université du Minnesota au sein de laquelle il travaille, raconté l’histoire dans la presse, alerté la communauté médicale. Sept années d’un combat qui, tout en lui donnant raison, l’a aussi laminé. « Avoir été réprimandé par le doyen, ce n’est pas si grave. Le plus dur, c’est quand certains collègues que vous pensiez être des amis commencent à vous attaquer par-derrière », racontait-il récemment, face à une douzaine de bioéthiciens rassemblés à la Fondation Brocher à Genève, sur le thème des lanceurs d’alerte. Ses yeux, après ces propos, s’embuent de larmes.

    Barbe grisonnante, visage fatigué, Carl Elliott ne lâche pourtant pas le morceau. Et sans son opiniâtreté, aucune enquête indépendante n’aurait été menée sur les conditions dans lesquelles sont menés les essais cliniques au sein du département de psychiatrie de l’université du Minnesota. Et rien n’aurait transparu. Ni l’ampleur des conflits d’intérêts, ni les négligences dans la supervision des essais cliniques, ni le climat de peur. « Carl a un sens très fort de l’équité et de la loyauté, et il a senti que quelque chose n’allait pas dans cette histoire », commente le bioéthicien Leigh Turner, de l’université du Minnesota. Ami et collègue de Carl Elliott, il a contribué à lancer l’alerte, et se trouve comme lui, contraint à travailler à l’extérieur du département de bioéthique de l’université de Minnesota, pour en fuir l’hostilité. « Carl et Leigh sentaient vraiment qu’il y avait un problème et qu’ils mettraient en péril leur intégrité s’ils ne réagissaient pas », commente Trudo Lemmens, un bioéthicien de l’université de Toronto qui est à l’origine d’une pétition signée en 2010 par 175 spécialistes en médecine et en sciences sociales. « Carl a vraiment une excellente réputation professionnelle, même si maintenant, certains le trouvent trop zélé », précise t-il.

    Tout commence en 2008 par la lecture d’un article publié dans la presse locale relatant le suicide en 2004 de Dan Markingson, un patient schizophrène de 26 ans, au cours d’un essai clinique mené au département de psychiatrie de l’université. L’article fait peser des soupçons sur les conditions dans lesquelles Dan Markingson avait accepté de participer à cet essai. Stephen Olson, le psychiatre qui l’examina lors de son admission, à l’automne 2003, diagnostiqua un premier épisode de schizophrénie et le jugea inapte à exercer son libre-arbitre. Ce qui ne l’empêcha pas d’obtenir son consentement pour participer à l’essai clinique CAFE, financé par le laboratoire AstraZenecca. Il s’agissait de comparer l’efficacité de trois antipsychotiques, dont le Seroquel d’AstraZenecca, qui selon l’article, versait 15 000 dollars (près de 14 000 euros) par patient recruté au département de psychiatrie de l’université du Minnesota.
    Rapidement, l’état de Dan Markingson se dégrada, sans que le docteur Olson ne s’en inquiète. Jusqu’à ce jour de mai 2004 où Dan Markingson fut retrouvé mort, après s’être tranché la gorge.

    Un universitaire sensibilisé aux problèmes éthiques

    Au moment où il prend connaissance de cette histoire, Carl Elliott est rompu aux questions éthiques qu’elle soulève. Né en 1961, il grandit dans une petite ville de Caroline du Sud aux Etats-Unis, durant la période de l’abolition des lois de ségrégation raciale. « A l’école, je jouais au basket avec mes amis noirs, et j’ai compris que ces lois étaient une injustice institutionnalisée. Dans mon entourage proche, j’ai connu beaucoup de gens respectables, qui restaient pourtant aveugles aux questions de race », raconte-t-il. Fils d’un médecin, il emboîte les pas de son père. Mais une fois son diplôme obtenu, il abandonne la médecine pour une thèse de philosophie, qu’il obtient à la fin des années 1980 à l’université de Glasgow, en Ecosse. Son sujet ? La responsabilité des patients psychiatriques dans les crimes qu’ils commettent. Il enchaîne ensuite plusieurs post-doctorats, dans différentes universités aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud, avant d’obtenir un poste de bioéthicien à l’université McGill à Montréal, puis à l’université du Minnesota, en 1997.

    Au cours de sa carrière, apparaissent des thèmes récurrents, dont l’analyse des stratégies utilisées par l’industrie pharmaceutique pour développer le marché de ses médicaments, ou la recherche médicale impliquant les patients vulnérables, tels que les prisonniers ou les patients psychiatriques. Il est aussi l’auteur de livres remarqués et d’articles dans de grands titres de la presse américaine dont The New Yorker, The New York Times, The Atlantic et MotherJones, un journal d’investigation de gauche. Intellectuel engagé, il y pointe sans détours les enjeux éthiques et philosophiques des mutations contemporaines. Dans l’article « The Drug Pushers » (« Les trafiquants de médicaments » ou « Les dealers », The Atlantic, 2006), il mêle ainsi souvenirs personnels et enquête pour analyser l’évolution de la relation entre médecins et visiteurs médicaux, et lever le voile sur les stratégies commerciales des industries pharmaceutiques.

    Un voile qu’il s’efforcera de lever aussi, pour comprendre ce qui est arrivé à Dan Markingson. A une nuance près. Il s’agit, cette fois, d’enquêter sur sa propre université. Et rapidement, il acquiert la conviction qu’elle est en cause. Dans un article publié en 2010 dans MotherJones, il livre une analyse implacable des enjeux de l’essai clinique CAFE, en le replaçant dans le contexte des stratégies développées par les industriels, pour augmenter les prescriptions des antipsychotiques atypiques, dont font partie les trois médicaments testés. Dès lors, la notoriété de l’affaire augmente, et les efforts de Carl Elliott finissent par payer. En décembre 2013, une nouvelle enquête indépendante est ordonnée.

    Publié en février 2015 et fondé sur l’analyse de 20 essais cliniques en cours à l’université du Minnesota, son rapport révèle des négligences systématiques dans la protection des sujets vulnérables et le cumul des rôles, entre médecin traitant et investigateur de l’essai clinique. Des thématiques s’inscrivant une fois de plus dans un contexte bien plus large que celui de l’université de Minnesota. « Cette histoire ouvre toute la complexité du soin, note ainsi le psychiatre Bruno Falissard, directeur du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de la Maison de Solenn, à Paris. Aujourd’hui, on a l’impression que soigner, c’est technologique. Mais soigner le sujet pensant qu’est le patient, ce n’est pas seulement soigner ses organes. C’est plus complexe que cela, et lorsque vous mettez là-dedans de l’argent plus des firmes pharmaceutiques, c’est un bazar intégral. »

    A l’université du Minnesota, les qualités qui avaient valu à Carl Elliott son recrutement lui valent désormais de la défiance. « Sans savoir ce qu’il vous a dit et quels documents il a partagés, il m’est difficile d’ajouter des commentaires », répond à son sujet par email Brian Lucas, directeur de la communication. Fidèle à lui-même, Carl Elliott, lui, tire les conclusions qui s’imposent. « Je n’étais pas surpris d’apprendre que l’industrie manipule les essais cliniques. Mais j’ai longtemps été un partisan de l’université, car je pensais que c’était plus sain. Cela a été un choc pour moi de découvrir à quel point l’argent avait de influence », conclut-il.

  • Les #oiseaux entendent les tornades avant tout le monde
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/12/18/les-oiseaux-entendent-les-tornades-avant-tout-le-monde_4543435_3244.html

    La légende et quelques constatations empiriques accordent depuis longtemps aux animaux une #prescience des #catastrophes naturelles. Lors du tsunami de décembre 2004, les éléphants auraient ainsi perçu la terrible vague et déserté les zones côtières. Aucune observation scientifique n’avait pourtant précisément décrit un phénomène de ce type.

    Concours de circonstances

    C’est à un formidable concours de circonstances que les ornithologues américains Henry Streby, de l’université Stanford, et David Andersen, de l’université du Minnesota, doivent cette première, publiée jeudi 18 décembre, dans la revue Current Biology. Spécialistes de la migration des oiseaux, ils avaient équipé l’année précédente des parulines à ailes dorées de microgéolocalisateurs. Ces petits oiseux chanteurs de la famille des fauvettes passent l’hiver en Colombie, avant de gagner les Etats-Unis au printemps, où ils s’accouplent. « Nous tentons de mieux connaître leurs itinéraires de migration et les embûches qu’ils rencontrent, car ces oiseaux sont aujourd’hui menacés », explique David Andersen. Capturés et bagués, les volatiles avaient été pourvus de capteurs photosensibles qui enregistrent chaque jour l’heure du lever et de la tombée du jour. Une fois les données récupérées, les scientifiques peuvent en déduire la position des animaux.

    C’est lors de l’analyse des résultats qu’ils ont découvert leur pépite : à savoir l’itinéraire suivi par cinq oiseaux entre le 26 et le 30 avril. Arrivés un à treize jours auparavant sur leurs terres estivales, ils en sont immédiatement repartis les 26 et 27 avril, direction le Sud. En quatre jours, ils ont effectué une boucle de 1 500 km, s’arrêtant deux jours en Floride, afin de contourner l’épisode violemment dépressionnaire qui frappait les Appalaches. L’un d’eux est même allé jusqu’à Cuba – on n’est jamais trop prudent – avant de revenir poursuivre, sans souci, sa vie dans les montagnes du Tennessee.

  • Le mythe des #vitamines
    http://charlatans.info/news/Le-mythe-des-vitamines

    En 2007, des chercheurs du National Cancer Institute ont examiné 11000 hommes qui ont pris ou n’ont pas pris de complexes multivitaminés. Ceux qui en ont pris étaient deux fois plus susceptibles de décéder d’un #cancer de la prostate avancé. En 2008 une revue de toutes les études existantes, impliquant plus de 230000 personnes qui ont reçu ou n’ont pas reçu de suppléments d’antioxydants, ont trouvé que les vitamines augmentaient le risque de cancer et de maladie cardiovasculaire.

    Le 10 octobre 2011, des chercheurs de l’Université du Minnesota ont évalué 39000 femmes âgées et ont trouvé que celles qui prenaient des suppléments multivitaminés, du magnésium, du zinc, du cuivre et du fer décédaient plus que celles qui n’en prenaient pas. Ils ont conclu : « à partir des éléments de preuve existants, nous voyons peu de justifications pour une consommation générale et répandue de compléments alimentaires. »

    Deux jours plus tard, le 12 octobre, des chercheurs de la Clinique de Cleveland ont publié les résultats d’une étude sur 36000 hommes qui ont pris de la vitamine E, du sélénium, les deux ou rien du tout. Ils ont trouvé que ceux qui prenaient de la vitamine E avaient 17 % de risques de plus de cancer de la prostate. En réaction à cette étude, Steven Nissen, responsable du département de cardiologie de la Clinique de Cleveland, déclarait : « le concept des complexes multivitaminés a été vendu aux consommateurs par une industrie de l’alicament avide et désireuse de générer des profits. Il n’y a jamais eu de données pour valider leur usage ». Le 25 octobre, le Wall Street Journal titrait : « Est-ce la fin des vitamines ? » Pourtant, les études négatives n’ont jamais fait chuter les ventes.

    Comment cela peut-il être possible ? Étant donné que les radicaux libres endommagent vraiment les cellules, et étant donné que les individus qui ont une alimentation riche en substances qui neutralisent les radicaux libres sont en meilleure santé, pourquoi les études sur les compléments alimentaires d’antioxydants montrent que ces derniers sont nocifs ? L’explication la plus probable est que les radicaux libres ne sont pas aussi mauvais que ce qu’on croit. Bien qu’il soit clair que les radicaux libres peuvent endommager l’ADN et rompre les membranes des cellules, ce n’est pas toujours une mauvaise chose.

    Les gens ont besoin de radicaux libres pour tuer les bactéries et éliminer les nouvelles cellules cancéreuses. Mais quand les gens prennent des fortes doses d’antioxydants, l’équilibre entre la production et la destruction de radicaux libres pourrait trop pencher d’un côté, causant un état artificiel dans lequel le système immunitaire est moins en mesure d’éliminer les envahisseurs. Des chercheurs ont appelé ceci « le paradoxe antioxydant. » Quelque-soit la raison, les données sont claires : des hautes doses de vitamines et de suppléments augmentent le risque de maladie cardiovasculaire et de cancer ; pour cette raison, pas une seule organisation nationale ou internationale responsable de la santé du public ne les recommande.

    #santé

    • Un biais statistique me parait assez évident dans leur truc : les gens qui se complémentent sont souvent ceux qui ont des soucis de santé, et ces mortalités sont plus vraisemblablement dûes à cette moins bonne santé de base qu’au fait de prendre des pastilles de magnésium ou de vitamine B6.
      Avant d’extrapoler sur leur « paradoxe antioxydant » ils feraient bien d’apprendre à considérer des facteurs multiples.
      Ça me rappelle un article concluant à partir d’un échantillon de Britanniques que le régime végétarien favorisait significativement une plus longue espérance de vie. Mais ils ne prenaient pas du tout en compte le fait que dans l’étude en question les végétariens étaient majoritairement des bourgeois et les non-végétariens étaient majoritairement des prolos.
      #selon_une_étude_récente
      lien avec http://seenthis.net/messages/259597

  • Seconde Guerre mondiale : quand les Etats-Unis affamaient des Américains, pour la science.

    http://www.slate.fr/monde/83021/experience-americaine-affame-hommes-science-seconde-guerre-mondiale

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, des chercheurs américains ont affamé pendant six mois des compatriotes volontaires au cours d’une étrange expérience pour déterminer la meilleure manière de soigner les victimes de famine en Europe, rapporte le magazine du site BBC News.

    Pendant la guerre, les objecteurs de conscience, ces hommes refusant de partir au combat pour des raisons religieuses ou philosophiques, se voyaient proposer d’autres moyens de servir leur pays. L’université du Minnesota a ainsi lancé une campagne de recrutement de volontaires pour une expérience médicale autour de la faim.

    http://www.slate.fr/sites/default/files/imagecache/blognews-picture/starvation.jpg

    « D’abord, les participants se plaignaient simplement de faim, d’une incapacité à se concentrer et d’un mauvais jugement. [...] Plusieurs membres furent hospitalisés pour des problèmes psychiatriques. Certains se mutilèrent. »

    Encore aujourd’hui, l’expérience reste une référence pour les chercheurs étudiant la nutrition et les maladies nutritives, rapporte la BBC. Recontactés des années plus tard, beaucoup des participants ont affirmé que l’expérience était la chose la plus dure qu’ils aient jamais fait, mais étaient heureux de l’avoir fait et recommenceraient si on leur donnait le choix.

  • L’arôme de beurre favoriserait l’Alzheimer - L’EXPRESS
    http://www.lexpress.fr/styles/minute-saveurs/l-arome-de-beurre-americain-favoriserait-l-alzheimer_1150326.html

    #ALIMENTATION - La #diacétyle, additif présent dans les #pop-corn, favoriserait la maladie d’#Alzheimer.

    Le goût de beurre procuré par la diacétyle pourrait bien attaquer le cerveau. C’est en tout cas ce que révèlent des chercheurs à l’Université du Minnesota. Publiées le 1er août 2012 dans la revue Chemical Research in Toxicology, leurs recherches démontrent que la diacétyle, additif que l’on trouve dans le beurre, pop-corn, margarine et autres produits laitiers pour donner la saveur et l’arôme du beurre, pourrait être nocive pour la #santé

    En observant de plus près ce composé organique, les chercheurs ont remarqué qu’il permettait à la béta-amyloïde, néfaste pour le système nerveux, de s’agréger autour du cerveau : cette accumulation étant à l’origine de la maladie d’Alzheimer. D’autres expériences du même laboratoire ont montré que la diacétyle pénétrait facilement la barrière « hémato-encéphalique », pourtant censée protèger le cerveau de nombreuses substances nocives. 

    Précédents dommages pulmonaires 

    Une nouvelle qui fait écho à un précédent aux Etats-Unis, où l’on apprenait en 2007 que l’utilisation du même additif sur les pop-corn avait entraîné des dommages pulmonaires aux employés travaillant dans les usines de production : le beurre synthétique dont on enduit les grains de maïs avant de les passer au four dégage une vapeur hautement toxique pour les cellules respiratoires. 

    Consommateurs, soyons donc prudents : la diacétyle demeure rarement indiquée dans la composition des produits, passant généralement sous la chaste désignation d’"arôme artificiel" ou « arôme artificiel de beurre ».

  • #Alzheimer : les arômes artificiels de beurre sur la sellette
    http://sante-medecine.commentcamarche.net/news/114662-alzheimer-les-aromes-artificiels-de-beurre-su

    - Avis aux grignoteurs cinéphiles : une nouvelle étude américaine montre que les arômes artificiels de beurre (#diacétyle), présents entre autres dans le #pop-corn et la margarine, seraient un facteur aggravant de la maladie d’Alzheimer.

    Une équipe de chercheurs de l’Université du Minnesota, chapeautée par Robert Vince, a montré que le diacétyle intensifiait les effets toxiques de la protéine bêta-amyloïde liée à la maladie d’Alzheimer.
    Les chercheurs ont aussi démontré que le diacétyle disposait d’une structure comparable à la substance qui entraîne l’agrégation de protéines bêta-amyloïde dans le cerveau. Il passerait la barrière hémato-encéphalique pour atteindre le cerveau et inhiberait une protéine protectrice des neurones.
    Des études précédentes ont déjà montré que le diacétyle pouvait entraîner des troubles pulmonaires chez les personnes travaillant dans l’industrie alimentaire, et plus précisément sur des produits comme le popcorn, les margarines, la nourriture pour animaux et divers en-cas industriels contenant ces arômes.
    Reste à prouver si ces arômes de synthèse ont un effet direct sur les consommateurs.
    Cette étude a été publiée dans la revue Chemical Research in Toxicology.