organization:université française

  • Crainte et vanité ? La soumission des universitaires à la gestion néolibérale

    En 2014, Yves Dupont, socioanthropologue spécialiste du monde rural, a publié un essai qui mérite à nos yeux d’être présenté sous forme de tribune. Son questionnement essentiel est le suivant : comment se fait-il que les universitaires, disposant pourtant des outils intellectuels et de la protection statutaire pour résister aux sirènes néolibérales, acceptent presque silencieusement de se soumettre au processus de #gestionnarisation de l’Université française, c’est-à-dire à une logique basée sur la #productivité et la #rentabilité contrôlées par des procédures normées et des indicateurs chiffrés de #performance.

    Autrement dit, comment se fait-il que les chercheurs consacrent de moins en moins de temps à des questions proprement scientifiques et de plus en plus à la rédaction de « #projets » dont beaucoup n’aboutissent jamais ? Comment se fait-il que les assemblées générales de laboratoire s’éternisent souvent en brainstormings d’agence de communication à la recherche de la meilleure rhétorique pour s’inscrire dans des réseaux, des structures, des axes, des appels ? Comment se fait-il que ceux qui hier étaient voués à critiquer, au sens noble, les innovations rutilantes de la modernité se présentent aujourd’hui comme de simples accompagnateurs du changement social ?

    On l’aura compris, L’Université en miettes est un essai qui prend pour point de départ le constat négatif de la #libéralisation et de la gestionnarisation du modèle universitaire français : diminution des fonds fixes et développement du #financement_par_projets, multiplication des instances de décision et d’#évaluation, dissociation et opposition de l’enseignement et de la recherche, soumission à des impératifs chiffrables d’inscription pour les uns et de publications pour les autres… Ces restructurations sont en effet peu compatibles avec la poursuite des manières d’enseigner et de « faire de la science » telles qu’elles pouvaient exister jusqu’ici. Le recul critique ou les temporalités longues nécessaires à l’#éducation ou à la #recherche fondamentale sont, par exemple, directement opposés aux impératifs de rentabilité et d’#utilité immédiates.

    Si tout ceci est bien connu et documenté, l’originalité de l’ouvrage d’Yves Dupont repose plus particulièrement sur le parallèle entre ce processus de disparition d’une « #université_humaniste » au profit d’une « #université_néolibérale » et la destruction de la paysannerie par le modèle productiviste et l’économie capitaliste.

    De cette comparaison que nous allons développer émerge une réflexion qui ne serait qu’une boutade si elle n’avait pas, dans le quotidien de l’université, une puissance explicative troublante : c’est la peur de la mort qui pousse les universitaires à une #servitude volontaire face à l’idéologie néolibérale. Nous parlons bien sûr ici d’une peur de la #mort_symbolique, d’une #insécurité névrotique qui se transforme en pulsion de puissance : désir de reconnaissance, désir de jouissance, narcissisme, admiration immature de figures mythiques (grandes revues, pontes, et aujourd’hui critères d’évaluation des publications ou labels d’excellence), et tous les avatars de l’hubris, cette ambition démesurée par laquelle les humains cherchent vainement à s’éloigner de leur propre finitude.

    https://sms.hypotheses.org/8471
    #université #fac #néolibéralisme #gestion_néolibérale #restructuration #science

    • Sciences humaines : les jeunes chercheurs à l’épreuve du néolibéralisme académique

      La recherche en #sciences_sociales n’échappe pas à la logique de marché, où la compétition accroît les #inégalités et encourage le #conformisme. Un danger pour les doctorants, de plus en plus précaires, et pour l’université elle-même, en tant qu’institution.

      Les sciences humaines et sociales sont essentielles à une société. Elles permettent de trouver des réponses aux questions qui surviennent sans cesse, de régénérer les savoirs, d’assurer leur transmission, d’en garder la mémoire. Cependant, nous assistons à une dévalorisation progressive de ce champ du savoir, avec des conséquences néfastes à long terme. L’effectif des #doctorants est en baisse continue depuis dix ans, avec -21% de doctorants en sciences de la société et -13% en sciences humaines et humanités. Il se trouve que ce sont également les disciplines les moins financées. Une majorité écrasante de doctorants (70%) ne bénéficie pas d’un contrat doctoral les reliant à l’institution à laquelle ils appartiennent.

      Ces jeunes chercheurs doivent acheter le temps consacré à leurs thèses par le biais d’un autre travail. Ils ne travaillent plus pour s’assurer une existence, mais pour pouvoir travailler. Ils sont, en dehors des laboratoires, des amphithéâtres et des colloques, serveurs, surveillants de lycée, bibliothécaires, baby-sitters, enseignants à domicile, guides touristiques. Plus tragique encore, 10% des doctorants, toute disciplines confondues, n’ont aucune activité rémunérée. Il s’agit de presque 7 500 jeunes chercheurs en France.

      Les doctorants et le #travail_gratuit

      Ce que les statistiques ignorent c’est l’immensité de chaque monde individuel. Ce type de travail « à côté » empêche toute projection vers le futur, car il est sans lien avec la recherche. Les études sociologiques lui opposent le #travail_d’anticipation. Mais les jeunes chercheurs s’inscrivant dans cette dernière catégorie n’ont pas un meilleur sort. A titre d’exemple, ceux qui assurent une charge de cours à l’université en tant que #vacataires sont payés à l’heure, pour un salaire annuel qui équivaut, dans le meilleur des cas, à deux ou trois mois de smic. Même dans ce dernier cas, il arrive trop souvent qu’on ne leur fasse pas signer de contrat. Ils se voient ainsi dans l’impossibilité de fournir une preuve formelle quant à la réalité de leur travail. Ils ne peuvent enseigner qu’à titre secondaire et sont obligés d’avoir un emploi « principal ». Ils cumulent ainsi trois activités professionnelles : le travail de recherche (gratuit), l’enseignement (deux ou trois mois de smic par an) et un emploi principal (précaire).

      Cette situation est permise par le flou dans les textes de loi concernant le #doctorat. D’un côté, les jeunes chercheurs sont considérés comme des étudiants, de l’autre le doctorat est reconnu comme étant une expérience professionnelle. C’est le détail qui ouvre la voie royale vers la précarité. Ce qui est particulier à la situation des doctorants c’est que l’écart entre l’âge social et l’âge biologique est très important. Non seulement ils ne bénéficient plus d’aucun avantage « jeune » (bourses sur critères sociaux, logements, réductions), mais ce statut les exclut également de la plupart des #droits_sociaux. Si les #contractuels sont considérés comme des salariés, par rapport à un même type de travail de recherche les non-contractuels sont des étudiants. Autrement dit, leur travail est gratuit et bénévole.

      Le travail d’un doctorant n’est pas uniquement un investissement de forces et ressources personnelles dans une activité par le biais de laquelle il ou elle se réalise individuellement, il est également une réalisation collective. C’est l’université elle-même, en tant qu’institution, qui se réalise à travers son travail. Un exemple concret concerne ce que le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation appelle la « #production_scientifique ». Quand on évalue la #performance d’une université, on regarde le nombre de #publications. Combien d’articles ont été écrits par des jeunes chercheurs-étudiants et combien le seront encore ?

      La reproduction des inégalités

      La recherche est aujourd’hui évaluée en termes de production et de #performance. Dans cette logique de #capitalisme_académique, le doctorant doit terminer sa thèse le plus rapidement possible et être productif. Plus il s’attarde sur son doctorat, moins il publie, plus il se dirige vers les marges du système. Mais sa production et sa performance sont conditionnées par les ressources disponibles, ce qui trace un premier cercle vicieux. Indifféremment du contenu de la thèse, des arguments défendus dans le travail de recherche ou de la qualité de ce travail, dans ce type de système il n’y a « pas de vérité sans argent », comme le notait déjà Lyotard dans la Condition postmoderne. Ceux qui ont eu des ressources auront raison de leur vérité car elle pèsera plus sur le marché du travail et sur le marché des biens symboliques, tandis que le précariat verra ses vérités diminuées par ce même marché.

      De nombreuses études indiquent que l’accès aux ressources dépend des éléments comme l’origine sociale, la nationalité ou le sexe. En France, presque la moitié des doctorants (41%) est de nationalité étrangère. Une diversité qui pourrait entraîner une immense effervescence intellectuelle. Mais ils sont encore plus touchés par la précarité et ont bien moins de chances de se voir attribuer un contrat. Les raisons sont multiples : absence de capital social, manque de familiarité au régime des concours, rareté des ressources. En ce qui concerne la parité dans la recherche, en 2015, les femmes représentaient 27% des chercheurs. Quand les ressources sont rares, on favorise les acteurs qui savent se plier au mieux au savoir et à l’ordre dominant. Dans une logique de marché, la compétition accroît les inégalités et encourage le conformisme. L’université, au lieu de se régénérer en permanence en permettant l’invention, le renouveau et les divergences critiques, se pétrifie.

      Les sciences humaines et sociales ont un rôle primordial dans une société démocratique. Elles pensent le progrès et empêchent les dérives. Elles sont les garants d’un équilibre sain entre des forces critiques contraires. Elles sont l’expression même de la démocratie et le révélateur de l’état de santé d’une société. La précarité dans les sciences humaines et sociales atteint gravement à cet équilibre présent et futur. La contractualisation à terme de tous les jeunes chercheurs est l’unique mesure capable de diminuer les inégalités causées et perpétuées par le sous-financement dans ces disciplines. Quand l’université repose sur un travail gratuit, invisible, aliéné, ce sont ses propres forces qu’elle s’aliène.

      https://www.liberation.fr/debats/2018/11/02/sciences-humaines-les-jeunes-chercheurs-a-l-epreuve-du-neoliberalisme-aca

      #précarité #précarisation

  • Crainte et vanité ? La soumission des universitaires à la gestion néolibérale – Mondes Sociaux
    http://sms.hypotheses.org/8471

    En 2014, Yves Dupont, socioanthropologue spécialiste du monde rural, a publié un essai qui mérite à nos yeux d’être présenté sous forme de tribune. Son questionnement essentiel est le suivant : comment se fait-il que les universitaires, disposant pourtant des outils intellectuels et de la protection statutaire pour résister aux sirènes néolibérales, acceptent presque silencieusement de se soumettre au processus de gestionnarisation de l’Université française, c’est-à-dire à une logique basée sur la productivité et la rentabilité contrôlées par des procédures normées et des indicateurs chiffrés de performance

  • Modiano, nouveau « contemporain capital »

    http://www.lemonde.fr/livres/article/2017/10/25/modiano-nouveau-contemporain-capital_5205806_3260.html

    Le Prix Nobel de littérature 2014 n’a pendant longtemps guère été pris au sérieux. Cela a bien changé, et il est même désormais une figure tutélaire pour de nombreux auteurs

    Vous rappelez-vous ce numéro historique d’« Apostrophes » ? Ce vendredi soir de janvier 1980, Bernard Pivot présente à Romain Gary un jeune invité surprise : Patrick Modiano. Gary dit son plaisir de rencontrer le « Saint-John Perse du roman », dont il apprécie les livres. « Et Modiano, demande Pivot, vous êtes lecteur de Gary ? » L’auteur de Rue des Boutiques obscures (Prix Goncourt 1978) modianise : « Oui, bien sûr, quand on le lit on est un peu comme, on ne sait pas très bien, et puis après, disons que, surtout quand ça nous rappelle, non, parce que les livres, enfin, c’est une sorte de, et alors c’est un peu comme si, enfin, tout cela est, comment dire, bizarre. »

    Savoureux tête-à-tête entre deux écrivains aujourd’hui considérés comme des monuments. François-Henri Désérable le rapporte avec précision dans Un certain M. Piekielny (Gallimard, 2017), son excellente enquête sur les traces de Gary et d’un de ses plus attachants personnages. Après sa parution, en août, plusieurs lecteurs lui ont confié combien cet « Apostrophes » avait laissé en eux un souvenir puissant. D’autres lui ont demandé où l’on pouvait visionner cette archive exceptionnelle. Déception : le face-à-face n’a jamais eu lieu. « Je n’en ai pas eu l’idée et c’est l’un de mes regrets les plus vifs. Une faute professionnelle ! », a reconnu Bernard Pivot, bon joueur, dans Le Journal du dimanche. Bonheur : cette émission de rêve, Désérable l’a créée de façon époustouflante, bien qu’il soit trop jeune pour avoir jamais suivi « Apostrophes » en direct.

    En 1924, l’écrivain André Rouveyre avait hissé André Gide au rang de « contemporain capital ». Depuis, le titre a été attribué à bien des auteurs, dont André Malraux ou Georges Perec. Il pourrait à présent être appliqué avec justesse à Patrick Modiano, tant l’auteur de La Place de l’Etoile (Gallimard, 1968) est devenu une référence majeure pour les écrivains d’aujourd’hui. Un phénomène particulièrement net dans les livres sortis ces derniers mois.

    Longtemps, Modiano a été considéré comme un auteur facile, un peu enfermé dans son obsession pour l’Occupation et les collabos. L’Université française le regardait de haut, et les premiers travaux solides sur son œuvre sont surtout venus de chercheurs anglo-saxons. La publication de Dora Bruder (Gallimard, 1997) et le retentissement de cette enquête sur une jeune fille inconnue assassinée à Auschwitz, puis le choc de son atypique autobiographie Un pedigree (Gallimard, 2005), ont changé la donne. Peu à peu, cet écrivain si à part a été pris au sérieux. Un mouvement consacré en 2014 par le prix Nobel de littérature.

    Désormais, Modiano figure logiquement dans les ouvrages d’histoire littéraire, comme la monumentale biographie d’Emmanuel Berl dans laquelle Olivier Philipponnat et Patrick Lienhardt détaillent la relation entre le vieil historien apparenté à Proust et l’écrivain débutant qui vient l’interroger dans son appartement du Palais-Royal (Emmanuel Berl. Cavalier seul, Vuibert, « Biographie », 498 p., 27 €).

    Mais il est aussi choisi comme figure tutélaire par de nombreux auteurs partis sur les traces d’une silhouette difficile à saisir. Marie Van Goethem, le modèle de Degas, « était devenue ma Dora Bruder », écrit Camille Laurens dans La Petite Danseuse de quatorze ans (Stock). « La lecture de Patrick Modiano m’accompagnait, ses phrases sues par cœur », ajoute-t-elle. Marie Charrel cite également Dora Bruder en exergue de son enquête sur la peintre Yo Laur (Je suis ici pour vaincre la nuit, Fleuve).

    François-Henri Désérable ne dit pas autre chose : « Modiano fait partie de ces quelques écrivains qui figurent dans mon panthéon personnel, confie-t-il. Au départ, j’ai voulu faire avec Piekielny ce qu’il a fait avec Dora Bruder : sortir son nom de l’oubli. Dora Bruder est donc en quelque sorte l’hypotexte d’Un certain M. Piekielny. »

    Sous la plume de Désérable et de quelques autres, Patrick Modiano devient à présent lui-même un personnage de roman, reconnaissable à son grand corps, ses promenades dans Paris, sa parole hésitante, ses silences. Dans Taba-Taba (Seuil), Patrick Deville dépeint son apparition soudaine rue de Rennes, comme une hallucination : « Il traversait la rue, vêtu d’un long manteau marron, si grand qu’une femme qui l’accompagnait semblait très petite à son côté. J’entendais ses souliers ferrés sur le trottoir. » Il se trouve aussi au centre du Déjeuner des barricades, de Pauline Dreyfus (Grasset, 234 p., 19 €), récit de l’épique journée de mai 1968 durant laquelle le jeune prodige reçoit son premier prix littéraire dans un hôtel de luxe paralysé par la grève générale. C’est encore lui que la dessinatrice Catherine Meurisse croque dans le recueil Franceinfo : 30 ans d’actualité (Futuropolis, 328 p., 29 €). Acclamé telle une star par une foule en liesse rassemblée sur les Champs-Elysées à l’occasion du Nobel, il balbutie : « Heu… Oui… Eh bien… C’est-à-dire que… »

    L’étape suivante se dessine déjà. Grâce au Nobel, l’aura de Modiano a commencé à dépasser la France. José Carlos Llop, le « Modiano espagnol », parle longuement de « son vaste catalogue de pertes, disparitions et faux passeports » dans Reyes de Alejandría (Alfaguara). L’Australien Barry Jones lui consacre plusieurs pages de The Shock of Recognition (Allen & Unwin). Quant à la très littéraire chanteuse américaine Patti Smith, qui représentait Bob Dylan à Stockholm pour la remise du Nobel de ce dernier, en 2016, elle décrit dans Devotion (Yale University Press) un Modiano capable de traverser tout Paris à la recherche d’un escalier perdu. Modianesque à souhait.

  • L’Université française, laboratoire de la précarité | Omär
    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/812-l-universite-francaise-laboratoire-de-la-precarite

    Une trentaine de doctorant.es chauffé.es à blanc par le mouvement social s’est constituée en collectif des précaires de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR). Si l’initiative n’est pas nouvelle, il semblerait que ce mouvement-là ait plus de chances de s’instaurer durablement et de redonner des couleurs au tableau bien terne des universités lilloises. Focus sur les raisons de la colère des petites mains de l’université. Source : La Brique

  • [medias libres ?] La mairie de #lille intente un procès à La Brique
    https://nantes.indymedia.org/articles/35499

    Le 4 octobre à 14h, La Brique comparaîtra devant le tribunal de police. L’accusation ne porte ni sur une injure, ni sur une diffamation, mais sur son mode de vente : la criée sur les marchés. Il faut dire qu’à Wazemmes ou à Sébasto, le journal a ses habitudes. Depuis neuf ans, la sortie de chaque numéro se fait, entre autres joyeusetés, aux cris de « plus fort que la Voix du Nord, plus vénère que Nord Éclair », de « sans publicité, sans subvention, sans concession ». Notre canard est coupable d’avoir enfreint l’article 43 du code des marchés lillois « interdit aux véhicules publicitaires, cortèges, vendeurs et distributeurs de journaux, tracts de toute nature et de prospectus à caractères publicitaires ». Votre feuille de chou n’aurait pas sa place sur un marché (...)

    #Médias #Répression #contrôle #social #/ #partout #Médias,Répression,contrôle,social

    • La Brique : N°47 - Été 2016 - Luuuuutte !
      http://labrique.net/index.php/thematiques/editos/800-edito-la-lutte-est-une-fete
      On a pris les magnétophones, passé la fan zone de Lille, et on est allé découvrir le dernier numéro de La Brique. Les journalistes sans pub et sans pitié du journal La Brique nous présentent leur dernier numéro.
      http://www.campuslille.com/index.php/entry/la-brique-lille-n47-ete-2016-luuuuutte
      Edito du N° 47 : La lutte est une fête
      Mars 2016, le collectif de La Brique s’active sur un futur numéro « santé ». Une fois n’est pas coutume, on est moins à l’arrache que d’habitude. Mais dehors ça pète. La manif du 31 mars contre la loi travail, à Lille comme ailleurs en France, est un tournant : des milliers de personnes défilent, bien déterminées à établir un rapport de force face à un gouvernement sourd et méprisant. L’État abat son bras armé sur la place de la République lilloise, transformée en défouloir policier en quelques minutes. On ne peut pas rater ce mouvement. C’est dix ans plus tôt, à la suite du CPE, que notre canard est sorti de son œuf. Notre collectif décide de remettre le numéro santé à plus tard, pour se concentrer sur l’agitation sociale ambiante.

      http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/lbr160616.mp3

      Au sommaire du numéro 47
      P.1 Une de Florent Grouazel
      p.2 Édito. La lutte est une fête
      p.3 Douchy-les-Mines, le barrage du peuple
      p.4-5 Amphithéâtre Archimède occupé / Des apprentis pâtissiers réclament « leur part du gâteau »
      p.6 Les intermittent.es ne lâchent pas la scène
      p.7 Medef paie tes impôts
      p.8 Interview des Pinçon-Charlot - La violence des riches
      p.9 Des petits-bourgeois en action : délation et mesquinerie
      p.10-11 Les deux du local CNT face au tribunal des flagrants délires
      Les deux de la CNT, procès du 25 mai
      p.12 De quelle violence parle-t-on ?
      p.13 Les increvables Goodyear
      p.14-15 Album souvenirs
      p.16-17 La Voix de la Police, votre quotidien local
      p.18-19 L’Université française, laboratoire de la précarité
      p.20-21 Retour sur Nuit debout
      p.22 « Á vos smartphones ! » (suite)
      p.23 « Nous sommes sans ticket... et terroristes ? » de la Mutuelle des fraudeurs
      p.24-25 La vraie démocratie, elle est où ?
      p.26 En bref
      p.27 Ateliers Populaires d’Urbanisme : Un toit c’est un Droit !
      p.28 Bd d’Achille Blaster

      https://seenthis.net/messages/503597

  • La Brique : N°47 - Été 2016 - Luuuuutte !

    On a pris les magnétophones, passé la fan zone de Lille, et on est allé découvrir le dernier numéro de La Brique. Les journalistes sans pub et sans pitié du journal La Brique nous présentent leur dernier numéro.

    Source : http://www.campuslille.com/index.php/entry/la-brique-lille-n47-ete-2016-luuuuutte

    Édito du N° 47 : La lutte est une fête
    Mars 2016, le collectif de La Brique s’active sur un futur numéro « santé ». Une fois n’est pas coutume, on est moins à l’arrache que d’habitude. Mais dehors ça pète. La manif du 31 mars contre la loi travail, à Lille comme ailleurs en France, est un tournant : des milliers de personnes défilent, bien déterminées à établir un rapport de force face à un gouvernement sourd et méprisant. L’État abat son bras armé sur la place de la République lilloise, transformée en défouloir policier en quelques minutes. On ne peut pas rater ce mouvement. C’est dix ans plus tôt, à la suite du CPE, que notre canard est sorti de son œuf. Notre collectif décide de remettre le numéro santé à plus tard, pour se concentrer sur l’agitation sociale ambiante.
    http://labrique.net/index.php/thematiques/editos/800-edito-la-lutte-est-une-fete


    Au sommaire du numéro 47
    P.1 Une de Florent Grouazel
    p.2 Édito. La lutte est une fête
    p.3 Douchy-les-Mines, le barrage du peuple
    p.4-5 Amphithéâtre Archimède occupé / Des apprentis pâtissiers réclament « leur part du gâteau »
    p.6 Les intermittent.es ne lâchent pas la scène
    p.7 Medef paie tes impôts
    p.8 Interview des Pinçon-Charlot - La violence des riches
    p.9 Des petits-bourgeois en action : délation et mesquinerie
    p.10-11 Les deux du local CNT face au tribunal des flagrants délires
    Les deux de la CNT, procès du 25 mai
    p.12 De quelle violence parle-t-on ?
    p.13 Les increvables Goodyear
    p.14-15 Album souvenirs
    p.16-17 La Voix de la Police, votre quotidien local
    p.18-19 L’Université française, laboratoire de la précarité
    p.20-21 Retour sur Nuit debout
    p.22 « Á vos smartphones ! » (suite)
    p.23 « Nous sommes sans ticket... et terroristes ? » de la Mutuelle des fraudeurs
    p.24-25 La vraie démocratie, elle est où ?
    p.26 En bref
    p.27 Ateliers Populaires d’Urbanisme : Un toit c’est un Droit !
    p.28 Bd d’Achille Blaster

    #luttes_sociales #Lille #nuit_debout #audio #radio #Radios_libres #Radio_Campus_Lille #La_Brique #Presse

  • La Brique : N°47 - Été 2016 - Luuuuutte !


    Source : http://labrique.net/index.php/numeros/799-n-47-ete-2016-luuuuutte
    Sommaire du numéro 47
    P.1 Une de Florent Grouazel
    p.2 Édito. La lutte est une fête
    p.3 Douchy-les-Mines, le barrage du peuple
    p.4-5 Amphithéâtre Archimède occupé / Des apprentis pâtissiers réclament « leur part du gâteau »
    p.6 Les intermittent.es ne lâchent pas la scène
    p.7 Medef paie tes impôts
    p.8 Interview des Pinçon-Charlot - La violence des riches
    p.9 Des petits-bourgeois en action : délation et mesquinerie
    p.10-11 Les deux du local CNT face au tribunal des flagrants délires
    Les deux de la CNT, procès du 25 mai
    p.12 De quelle violence parle-t-on ?
    p.13 Les increvables Goodyear
    p.14-15 Album souvenirs
    p.16-17 La Voix de la Police, votre quotidien local
    p.18-19 L’Université française, laboratoire de la précarité
    p.20-21 Retour sur Nuit debout
    p.22 « Á vos smartphones ! » (suite)
    p.23 « Nous sommes sans ticket... et terroristes ? » de la Mutuelle des fraudeurs
    p.24-25 La vraie démocratie, elle est où ?
    p.26 En bref
    p.27 Ateliers Populaires d’Urbanisme : Un toit c’est un Droit !
    p.28 Bd d’Achille Blaster

    Édito : La lutte est une fête

    Mars 2016, le collectif de La Brique s’active sur un futur numéro « santé ». Une fois n’est pas coutume, on est moins à l’arrache que d’habitude. Mais dehors ça pète. La manif du 31 mars contre la loi travail, à Lille comme ailleurs en France, est un tournant : des milliers de personnes défilent, bien déterminées à établir un rapport de force face à un gouvernement sourd et méprisant. L’État abat son bras armé sur la place de la République lilloise, transformée en défouloir policier en quelques minutes. On ne peut pas rater ce mouvement. C’est dix ans plus tôt, à la suite du CPE, que notre canard est sorti de son œuf. Notre collectif décide de remettre le numéro santé à plus tard, pour se concentrer sur l’agitation sociale ambiante.

    Nuit debout démarre en fanfare, on suit les tâtonnements de ce mouvement. Rapidement, les discussions et actions se complètent. Après de gentilles « casserolades » sur le passage d’Aubry, un groupe d’étudiant.es, précaires, interluttant.es, nuit deboutiste (et on en passe) occupe le centre des impôts tandis qu’une manifestation prend des chemins de traverse, au grand dam des flics. Ça bouillonne. Le bloc anticapitaliste grossit, constitué de personnes aussi variées que motivées. Les façades mornes des locaux du PS, d’Apple Store, d’Air France, du Printemps, de commissariats prennent des couleurs aux rythmes des manifestations et des escapades d’amateurs de peintures à l’extincteur.


    Odeurs printanières
    . . . . . . . .
    http://labrique.net/index.php/thematiques/editos/800-edito-la-lutte-est-une-fete

     #La_Brique #Presse #Lille

  • L’insidieux bouleversement de l’université
    http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6160

    Si certains s’y épanouissent bien sûr, l’Université française engendre aussi une souffrance sensible chez la majorité des personnes qui la fréquentent. Cette dépression généralisée, à laquelle n’échappent que quelques archipels bien dotés ou quelques individus surmotivés, tient certes en partie au contexte actuel. En effet, ceux qui se sont battus en 2009 contre une « autonomie » dont ils ne voulaient pas ont compris que l’arrivée de la gauche ne changerait rien ou presque… Source : Sauvons l’Université (...)