organization:université simon fraser

  • La principale source de nourriture des Néandertaliens était certainement la viande. (confirmation)

    Le régime alimentaire des Néandertaliens fait l’objet de nombreuses discussions : ils sont traditionnellement considérés comme des carnivores et des chasseurs de grands mammifères, mais cette hypothèse a récemment été remise en question par de nombreuses preuves de la consommation de plantes. (...)

    Les hommes modernes du Paléolithique, arrivés en France peu après la disparition des Néandertaliens, présentent des ratios isotopiques de l’azote encore plus élevés que ceux des Néandertaliens. Ceci est classiquement interprété comme la signature de la consommation de poisson d’eau douce.
    La pêche est censée être une activité humaine moderne typique, mais là encore, il existe un débat sur le fait de savoir si les Néandertaliens mangeaient ou non des ressources aquatiques.

    Lorsque Klervia Jaouen, chercheur à l’Institut Max Planck pour l’anthropologie évolutionnaire et premier auteur de l’étude, et ses collaborateurs ont découvert des ratios isotopiques d’azote élevés dans le collagène de deux Neanderthals appartenant à la catégorie des humains modernes, ils se sont demandés si cela pouvait être une signature consommation régulière de poisson.

    Les Néandertaliens viennent de Les Cottés et de la Grotte du Renne [Arcy-sur-Cure], en France, deux sites où aucun reste de poisson n’a été retrouvé. Cependant, les mesures ont été effectuées sur une racine dentaire, qui enregistrait le régime alimentaire entre quatre et huit ans de la vie de l’individu, et sur l’os d’un bébé d’un an. Ces ratios d’isotopes d’azote élevés pourraient également indiquer que les Néandertaliens n’étaient pas sevrés à cet âge, ce qui est en contradiction avec le cas du Néandertal de Les Cottés (...).

    En d’autres termes, de nombreuses explications (consommation de poisson d’eau douce, viande putride, sevrage tardif ou même cannibalisme) pourraient expliquer de telles valeurs et identifier le facteur en cause pourrait changer notre compréhension du mode de vie des Néandertaliens.

    Analyse des acides aminés

    Afin d’expliquer ces rapports d’isotopes d’azote exceptionnellement élevés, Jaouen et ses collaborateurs ont décidé d’utiliser une nouvelle technique d’analyse d’isotopes (les analyses isotopiques spécifiques aux composés (CSIA) ). (...)

    "En utilisant cette technique, nous avons découvert que le Néandertal des Cottés avait un régime alimentaire carnivore purement terrestre : elle n’était ni une enfant sevrée, ni une mangeuse de poisson régulier, et son peuple semble avoir principalement chassé le renne et les chevaux", explique Jaouen. "Nous avons également confirmé que le Néandertal de la Grotte du Renne était un bébé allaité dont la mère était une mangeuse de viande." Fait intéressant, cette conclusion correspond aux observations des zooarchéologues.

    L’étude montre également l’importance de cette nouvelle technique isotopique pour les recherches futures sur les régimes humains et néandertaliens anciens.(...)

    Michael P. Richards, de l’Université Simon Fraser au Canada, a commenté : « Les résultats antérieurs concernant les isotopes indiquaient un régime essentiellement carnivore pour les Néandertaliens, ce qui correspond au vaste inventaire archéologique de restes d’animaux retrouvés et déposés par les Néandertaliens.
    Il y a eu récemment quelques interprétations franchement bizarres des données sur les isotopes en vrac, allant des Néandertaliens vivant principalement de plantes aquatiques à se mangeant mutuellement, les deux en contraste direct avec les preuves archéologiques.
    Ces nouvelles mesures isotopiques spécifiques à un composé confirment les interprétations antérieures des régimes néandertaliens comme étant composés principalement de grands herbivores, bien qu’ils aient, bien sûr, également consommé d’autres aliments tels que les plantes ".
    Régime monotone

    En plus de confirmer que les Néandertaliens sont des carnivores terrestres, ces travaux semblent indiquer que ces homininés ont suivi un régime alimentaire très monotone au fil du temps, même lorsqu’elles ont commencé à modifier leur industrie matérielle, peut-être sous l’influence de l’homme moderne. Le bébé Neanderthal de la Grotte du Renne a bien été trouvé associé au Châtelperronian, une technologie lithique similaire à celle de l’homme moderne. Les Néandertaliens tardifs étaient donc [très semblables aux sapiens] , peignant des grottes et portant des colliers, mais contrairement à leur espèce sœur, ils ne semblaient pas aimer pêcher.

    L’étude originale : https://www.pnas.org/content/pnas/116/11/4928.full.pdf
    Klervia Jaouen, Adeline Le Cabec, Frido Welker, Jean-Jacques Hublin, Marie Soressi, Sahra Talamo. Exceptionally high δ15N values in collagen single amino acids confirm Neandertals as high-trophic level carnivores. PNAS, 2019 DOI: 10.1073/pnas.1814087116

    https://www.mpg.de/12728073/neandertals-main-food-source-was-definitely-meat

    #Préhistoire #Paléolithique #Châtelperronien #Néandertal #alimentation #36000BP

  • #Meghan_Murphy : Que faudra-t-il qu’il arrive pour qu’on parle franchement de la source du sadisme des hommes ?
    https://tradfem.wordpress.com/2018/10/08/que-faudra-t-il-quil-arrive-pour-quon-parle-franchement-de-la-sou

    Bonjour et bienvenue à l’édition de cette semaine sur Qu’est-ce qui peut bien clocher à ce point chez les hommes ?

    Je dois vous avertir que je n’aurai probablement pas de réponse à la fin de cette enquête, mais peut-être qu’un généreux confrère se sentira inspiré à éclairer notre pauvre lanterne.

    Je suis, bien sûr, hors de mon domaine d’expertise, car je n’ai jamais joui en étouffant un homme avec ma vulve, et je n’ai jamais rêvé non plus d’inviter un groupe de copines à venir torturer avec moi un homme jusqu’à ce qu’il pleure ou qu’il vomisse, tout en me masturbant et en le traitant de sale chien. Je n’ai jamais poussé un homme saoul dans une chambre, verrouillé la porte, et couvert sa bouche pour l’empêcher de respirer ou de crier, pour ensuite le baiser devant une copine en rigolant.

    Vous me trouverez peut-être coincée, mais faire mal à d’autres personnes ne m’excite pas. L’idée d’étrangler ou de torturer quelqu’un ne m’excite pas : ça me rend malade. Cela ressemble à quelque chose qu’on ferait à quelqu’un qu’on déteste, pas à quelqu’un qu’on désire. Et qui veut avoir des relations sexuelles avec une personne qu’on déteste ?

    Oh ? Ah bon…

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/10/06/will-take-honest-conversation-root-mens-sadism

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste autonome, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012.
    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio elle aussi nommée, coïncidence, « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012. Le podcast de Feminist Current est le projet « radio » actuel de Meghan, une façon de communiquer une analyse critique féministe progressiste à quiconque s’y intéresse. Feminist Current est une émission syndiquée à Pacifica Radio et hébergée par le réseau de podcasts Rabble.
    Meghan blogue sur le féminisme depuis 2010. Elle n’hésite pas à penser à contre-courant et a été la première à publier une critique des défilés Slutwalk, en 2011. C’est l’une des rares blogueuses populaires à développer en public une critique à la fois féministe radicale et socialiste de l’industrie du sexe. Les critiques adressées par Meghan au #twitterfeminism, à la mode du burlesque, à l’auto-objectivation des selfies, et au féminisme du libre choix lui ont valu une foule d’éloges et d’attaques, mais surtout une reconnaissance comme écrivaine qui n’a pas peur de dire quelque chose de différent, en dépit de ce que le féminisme populaire et les grands médias décrètent comme ligne du parti.
    Vous pouvez trouver ses écrits en version originale dans les médias Truthdig, The Globe and Mail, Georgia Straight, Al Jazeera, Ms. Magazine, AlterNet, Herizons, The Tyee, Megaphone Magazine, Good, National Post, Verily Magazine, Ravishly, rabble.ca, xoJane, Vice, The Vancouver Observer et New Statesman. Meghan a également participé à l’anthologie Freedom Fallacy : The Limits of Liberal Feminism.
    Elle a été interviewée par Radio-Canada, Sun News, The Big Picture avec Thom Hartmann, BBC Radio 5, et Al Jazeera, ainsi que dans de nombreux autres médias.
    Isabelle Alonso a publié une interview d’elle sur son blog.
    Vous pouvez la suivre sur Twitter @MeghanEMurphy.

    #sadisme #violences_masculines #torture snuff #BDSM

  • #Meghan_Murphy : Le féminisme libéral nous éclaire : la véritable autonomie des femmes passe par les sacs à main et les plateaux d’huîtres
    http://tradfem.wordpress.com/2018/05/03/le-feminisme-liberal-nous-eclaire-la-veritable-autonomie-des-femm

    Pendant la majeure partie de ma vie adulte, j’ai choisi les hommes avec qui je sortais en fonction de mon envie de baiser ou non avec eux. Je n’avais pas encore compris à quel point je me trompais et ce qu’est réellement le féminisme. Heureusement que Jezebel est venu me montrer la voie. Ce que j’aurais dû faire, c’est sortir avec de vieux bonhommes qui auraient pu me payer pour que je fasse semblant de les trouver bien. Après tout, qu’y a-t-il de plus gratifiant pour son autonomie que d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un que vous trouvez repoussant, et qui souhaite se faire voir avec vous pour le sentiment de puissance que ça lui confère ?

    Au fond, avez-vous déjà essayé de coucher avec un homme dont vous ne vouliez pas le pénis en vous ? Je l’ai fait. Et vraiment, les filles, c’est formidable. N’avez-vous donc pas entendu depuis un an toutes ces histoires plus sexy les unes que les autres sur les actrices qui ont eu des rapports sexuels merveilleux et autonomisants avec de vieux mecs tarés (mais ô combien riches et puissants !), simplement parce qu’elles n’auraient pas pu gagner leur vie si elles avaient refusé leurs avances ou si elles les avaient dénoncés ? On pourrait penser que les féministes allumées dans mon genre auraient fini par en prendre de la graine.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2018/04/19/liberal-feminism-reveals-truth-real-empowerment-comes-form-oysters-

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan blogue sur le féminisme depuis 2010. Elle n’hésite pas à penser à contre-courant et a été la première à publier une critique des défilés Slutwalk, en 2011. C’est l’une des rares blogueuses populaires à développer en public une critique à la fois féministe radicale et socialiste de l’industrie du sexe. Les critiques adressées par Meghan au#twitterfeminism, à la mode du burlesque, à l’auto-objectivation des selfies, et au féminisme du libre choix lui ont valu une foule d’éloges et d’attaques, mais surtout une reconnaissance comme écrivaine qui n’a pas peur de dire quelque chose de différent, en dépit de ce que le féminisme populaire et les grands médias décrètent comme ligne du parti.

    En plus de sur TRADFEM, vous pouvez trouver ses écrits en version originale dans les médias Truthdig, The Globe and Mail, Georgia Straight, Al Jazeera, Ms. Magazine, AlterNet, Herizons, The Tyee, Megaphone Magazine, Good, National Post, Verily Magazine, Ravishly, rabble.ca, xoJane, Vice, The Vancouver Observer et New Statesman. Meghan a également participé à l’anthologie Freedom Fallacy : The Limits of Liberal Feminism.

    Elle a entre autres été interviewée par Radio-Canada, Sun News, The Big Picture avec Thom Hartmann, BBC Radio 5, et Al Jazeera, ainsi que dans de nombreux autres médias. Isabelle Alonso a publié une interview d’elle sur son blog. Vous pouvez également la suivre sur son fil Twitter à @MeghanEMurphy. Elle a deux livres en préparation.

    #prostitution #sugar_daddy #libéralisme

  • #Meghan_Murphy : Au Royaume-Uni, des femmes de gauche refusent de taire leurs critiques de la nouvelle notion d’« identité de genre »
    https://tradfem.wordpress.com/2018/03/31/au-royaume-uni-des-femmes-de-gauche-refusent-de-taire-leurs-criti

    Des femmes de la classe ouvrière et des membres du parti travailliste sont furieuses de se voir harcelées et réduites au silence dans leurs tentatives de discuter de cette notion. Et elles ripostent.


    Le ressac opposé aux droits des femmes se poursuit sans relâche sous diverses formes. Vingt ans seulement après que des listes réservées aux femmes aient été adoptées par le Parti travailliste britannique, pour remédier au faible nombre de femmes élues à la Chambre des communes, ces listes sont déjà menacées.

    Traduction : #tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2018/03/23/leftist-women-uk-refuse-accept-labours-attempts-silence-critiques-g

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan blogue sur le féminisme depuis 2010. Elle n’hésite pas à penser à contre-courant et a été la première à publier une critique des défilés Slutwalk, en 2011. C’est l’une des rares blogueuses populaires à développer en public une critique à la fois féministe radicale et socialiste de l’industrie du sexe. Les critiques adressées par Meghan au#twitterfeminism, à la mode du burlesque, à l’auto-objectivation des selfies, et au féminisme du libre choix lui ont valu une foule d’éloges et d’attaques, mais surtout une reconnaissance comme écrivaine qui n’a pas peur de dire quelque chose de différent, en dépit de ce que le féminisme populaire et les grands médias décrètent comme ligne du parti.

    En plus de sur TRADFEM, vous pouvez trouver ses écrits en version originale dans les médias Truthdig, The Globe and Mail, Georgia Straight, Al Jazeera, Ms. Magazine, AlterNet, Herizons, The Tyee, Megaphone Magazine, Good, National Post, Verily Magazine, Ravishly, rabble.ca, xoJane, Vice, The Vancouver Observer et New Statesman. Meghan a également participé à l’anthologie Freedom Fallacy : The Limits of Liberal Feminism.

    Elle a entre autres été interviewée par Radio-Canada, Sun News, The Big Picture avec Thom Hartmann, BBC Radio 5, et Al Jazeera, ainsi que dans de nombreux autres médias. Isabelle Alonso a publié une interview d’elle sur son blog. Vous pouvez également la suivre sur son fil Twitter à @MeghanEMurphy.
    #feminist_current #Royaume-Uni #identité_de_genre

  • #Meghan_Murphy : Oui, vous aussi. Qu’en est-il des hommes ?
    https://tradfem.wordpress.com/2017/10/25/oui-vous-aussi-quen-est-il-des-hommes%E2%80%89

    Le déluge de #MoiAussi inondant mon écran en provenance de femmes que je connais, de femmes que je ne connais pas, et de femmes que je connaissais autrefois, tout cela m’a mis dans la gorge une boule qui n’est pas encore dissipée depuis 24 heures. Certaines ont partagé une histoire ou deux ou cinq, d’autres ont simplement posté les mots « Moi aussi », ce qui était plus que suffisant pour me mettre les larmes aux yeux. Je n’ai pas besoin de connaître les détails — nous savons toutes, en tant que femmes, ce que cela signifie.

    Cela pourrait sembler le pire moment où poser la question qui est devenue une farce en soi, « Qu’en est-il des hommes ? » Mais j’ai cette question en tête. Qui sont les personnes qui ont amené des légions de #MoiAussi à prendre d’assaut mon mur Facebook ? Et qu’attendons-nous d’eux ? Attendons-nous quoi que ce soit ?

    Pour être clair, le hashtag #MoiAussi parle des femmes. Je ne veux pas entendre un seul homme s’immiscer dans cette conversation pour rappeler aux femmes : « Cela arrive aux gens des deux sexes » ou pour dire : « C’est un problème humain, pas un problème de femmes ». Pas maintenant. Nous savons que des hommes sont victimes d’agressions et de viols commis par d’autres hommes. Et c’est affreux. Mais en ce moment nous parlons des femmes, et de ce que les hommes leur font vivre, en régime patriarcal. Voilà sur quoi porte la discussion.

    Alors, maintenant que ceci est clair entre nous, qu’en est-il des hommes ? Je suis sérieuse. Qu’attendons-nous de la part des hommes dans cette discussion ? N’importe quoi ? Rien du tout ? Le silence ? Qu’ils s’expriment ? Qu’ils se castrent ?

    Je vois des femmes avec qui je suis allée au lycée afficher #MoiAussi, en sachant que leur #MoiAussi est sans doute venu d’hommes que nous connaissions toutes. Des hommes qui sont probablement encore dans les parages, des amis de connaissances proches. Je vois des femmes afficher #MoiAussi, sachant que l’homme qui les a agressées ou harcelées est toujours dans leur cercle d’ami-e-s, et que les hommes qui les entourent sont restés silencieux, la laissant seule à parler. Je sais que certaines femmes envoient un signal à des hommes autour d’elles : oui, je parle de TOI. Je sais que beaucoup de femmes se rendent compte que la chose qu’elles ont traversée, qu’elles avaient acceptée comme normale ou sans gravité, ne l’était pas en fait. Elles se rendent compte que les incidents quotidiens de dépassement des limites par les hommes ont lieu sur un continuum — qu’il y a parfois des viols très violents qui laissent des ecchymoses, mais parfois aussi des incidents de masturbation publique et parfois il y a un ami qui vous fait céder à un rapport sexuel que vous ne voulez pas avoir.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/10/16/yes-you-too

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.
    #violences_masculines #feminist_current

  • #Meghan_Murphy : « #Hugh_Hefner n’a pas normalisé le sexe, il a normalisé la misogynie. »
    https://tradfem.wordpress.com/2017/10/02/meghan-murphy-hugh-hefner-na-pas-normalise-le-sexe-il-a-normalise

    Hefner avait une opinion plus élevée de lui-même que peut-être n’importe qui d’autre. Pour m’être imposé le pénible visionnement de sa série filmique de 2017, American Playboy : The Hugh Hefner Story, un hommage à Hef de Hef, il m’est devenu évident que cet homme a très délibérément conçu le récit que l’Amérique en viendrait à tenir à son sujet : celui d’un croisé, un rebelle, un simple homme humble qui voulait mener le bon combat contre la répression sexuelle et libérer la population américaine des croisés moraux pour qui le sexe était une mauvaise chose. Hefner a constamment fait valoir que son objectif, avec la revue Playboy, était de convaincre les États-Unis que le sexe était « normal » et d’« amener le sexe au grand public ». Mais non seulement n’y a-t-il pas réussi, mais il n’a même pas essayé.

    En regardant la série American Playboy, en écoutant les histoires racontées par Hef sur lui-même, je me suis rendue compte que Hefner était en grande partie responsable du mensonge selon lequel la chosification sexuelle équivaut au sexe. Il ne s’intéressait aucunement à une normalisation de la sexualité réelle, mais voulait plutôt normaliser le regard masculin et la perception masculine des femmes comme de jolis objets à regarder. Playboy n’a jamais été à propos du « sexe », mais bien à propos de fantasmes masculins.

    Le numéro inaugural de la revue Playboy, en 1953, contenait des photos de Marilyn Monroe nue, photos dont Hefner avait acheté les droits, mais n’avait pas pris la peine de demander à Monroe l’autorisation de les utiliser. Peu importe. Pour Hef le révolutionnaire, le « sexe » était une chose qui arrivait aux femmes, pour divertir les hommes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/09/28/hugh-hefner-didnt-normalize-sex-normalized-patriarchy

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio nommée, coïncidence, elle aussi « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012.

    #Feminist_current #Playboy #libération_sexuelle #pornographe

  • #Meghan_Murphy : Traiter quelqu’une de "TERF" n’est pas seulement une insulte, c’est de la propagande haineuse
    https://tradfem.wordpress.com/2017/09/24/traiter-quelquune-de-terf-nest-pas-seulement-une-insulte-cest-de-

    La semaine dernière, à Londres, une femme de 60 ans a été brutalisée par un groupe d’hommes au célèbre Speaker’s Corner de Hyde Park. Elle était là avec d’autres femmes, qui avaient choisi cet endroit historique comme lieu de rencontre avant de se rendre à une conférence intitulée « Qu’est-ce que le genre ». Les hommes qui ont agressé de coups de poing et de coups de pied Maria MacLachlan étaient venus manifester contre ces femmes pour les punir de leur intérêt pour le féminisme et de leur volonté de discuter de la façon dont de nouvelles conversations et lois entourant « l’identité de genre » pouvaient avoir un impact sur le mouvement féministe et les droits des femmes. Les manifestants n’ont cependant pas exprimé sous cet angle leur colère et leur rhétorique provocatrice. Ils ont plutôt choisi de qualifier ces femmes de « TERFs » (féministes radicales exclusionnaires des trans) – un mot qui est récemment devenu l’équivalent moderne de la sorcière, soit une femme qui doit être bâillonnée, menacée, harcelée, frappée et, oui, assassinée.

    L’idée que les féministes qui interrogent la notion d’« identité de genre » devraient être battues et assassinées est très rapidement devenue acceptée par des gens qui se qualifient de gauchistes. Nous ne parlons pas seulement ici de profils anonymes sur Twitter. Des hommes qui disposent de tribunes importantes et sont publiquement associés au mouvement Antifa et à des groupes comme les Democratic Socialists of America (DSA) ont fièrement multiplié les messages « Assommons les TERFs » et « Les TERFs à la guillotine », appuyés par leurs camarades. En référence à la série télé « The Handmaid’s Tale » (La Servante écarlate), beaucoup ont affiché sur les réseaux sociaux le message « Les TERF au mur ».

    Cette analogie constitue une admission étonnamment (et terriblement) franche des intentions de ces hommes. Le « mur » dans La Servante écarlate est l’endroit où sont exposés les cadavres des rebelles exécutées, souvent avec des pancartes autour du cou qui se lisent « Traître au genre ». Leurs corps servent d’avertissement aux autres femmes : ne vous rebellez pas, ne vous défendez pas, ne rejetez pas l’ordre patriarcal.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/09/21/terf-isnt-slur-hate-speech
    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio nommée, coïncidence, elle aussi « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012.


    #feminist_current #trans #agression_antiféministe

  • #Meghan_Murphy : À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, rappelons-nous du véritable sujet du féminisme : les femmes
    http://tradfem.wordpress.com/2017/03/09/a-loccasion-de-la-journee-internationale-des-droits-des-femmes-ra

    Des gens nous répètent constamment que le féminisme est pour tout le monde. Ce « féminisme » n’a rien d’inquiétant – tout ce qu’il signifie est « l’égalité ». Mais ces gens ont tort. Le féminisme n’est pas à propos de tout le monde, et peut-être que celles et ceux qui sont effrayés par ce mot ont raison de l’être. Le féminisme est à propos des femmes. Et si vous n’aimez pas cela, vous n’allez probablement pas aimer beaucoup le féminisme.

    La semaine dernière, les médias ont publié des allégations voulant que le « féministe masculin » Jamie Kilstein se soit comporté de manière prédatrice et violente à l’égard de femmes. Ce comédien et (maintenant ex) coanimateur de Citizen Radio, un populaire podcast engagé, a longtemps été accueilli par des féministes libérales américaines qui présentaient Kilstein comme exemple d’un véritable « féministe masculin ». Dans la revue Mic, Lauren Rankin écrit : « Les comédiens féministes masculins comme Jamie Kilstein et John Knefel contribuent à rendre le féminisme accessible et cool pour les jeunes hommes qui risquent de ne pas pouvoir le comprendre autrement. Les alliés féministes masculins peuvent rejoindre les hommes plus jeunes d’une manière dont les femmes sont sans doute incapables. »

    Même si je crois bel et bien que les hommes doivent remettre en question leurs confrères et les détourner de choses comme la virilité et la violence masculine, la préoccupation principale de Rankin, constamment répétée par d’autres voix libérales, me semble inquiétante. Elle se résume à « Comment faire pour aller chercher plus d’alliés féministes masculins ? »

    C’est une question étrange.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://i-d.vice.com/en_gb/article/on-international-womens-day-lets-remember-what-feminism-is-really-about-wo

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio nommée, coïncidence, elle aussi « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012.
    #feminist_current #journée_internationale_de_luttes_pour_les_droits_des_femmes #violences_masculines #féminisme_inclusif #Andrea_Dworkin

  • #Meghan_Murphy : Le projet de loi C-16 présente de graves problèmes auxquels n’ont pas encore réfléchi la plupart des Canadiennes et des Canadiens.
    http://tradfem.wordpress.com/2017/03/03/le-projet-de-loi-c-16-presente-de-graves-problemes-auxquels-nont-

    Mercredi le 18 octobre dernier, la Chambre des communes a voté par une marge de 248 à 40 pour adopter le projet de loi C-16 en deuxième lecture. Si ce projet est adopté au Sénat (qui se penche présentement sur lui), la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel seront modifiés pour ajouter l’identité de genre et l’expression de genre à la liste des motifs de distinction illicite en loi. Ce développement semble à première vue très positif, mais certaines questions clés sont passées sous silence alors que des lois et des politiques sur l’identité de genre sont rapidement mises en place un peu partout au Canada.

    Bien que les médias aient présenté le débat sur l’identité de genre comme un affrontement entre des positions de gauche et de droite, une perspective clé manque à cette conversation : le point de vue féministe.

    Prévenir la discrimination est une chose que la plupart d’entre nous veulent appuyer, mais incorporer des notions d’« identité de genre » et d’« expression de genre » dans la législation canadienne n’est pas nécessairement une mesure progressiste. Dans notre désir de faire preuve d’ouverture et d’inclusion, nous n’avons pas réfléchi à la façon dont cette mesure met en danger les protections basées sur le sexe qui sont actuellement consenties aux femmes et aux filles.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.nationalobserver.com/2016/10/25/opinion/opinion-bill-c-16-flawed-ways-most-canadians-have-not-considered

    Meghan Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Elle a obtenu une maîtrise au département d’Études sur les femmes, le genre et la sexualité de l’Université Simon Fraser en 2012. Elle travaille actuellement à un livre qui invite à un retour vers un féminisme plus radical, rappelant la deuxième vague et ancré dans la sororité.

    Meghan a commencé sa carrière radiophonique en 2007, dans une caravane installée au milieu d’un champ de moutons. Son émission s’appelait « The F Word » et était diffusée à partir d’une toute petite île au large des côtes de la Colombie-Britannique. Elle a pleinement profité de la liberté que lui laissait cette radio pirate : buvant de la bière à l’antenne, lisant des passages d’Andrea Dworkin, et passant du Biggie Smalls. Elle est revenue à Vancouver, où elle a rejoint l’émission de radio nommée, coïncidence, elle aussi « The F Word », qu’elle a produite et animée jusqu’en 2012.
    #feminist_current #féminisme_radical

  • #Meghan_Murphy : La Bibliothèque des femmes de Vancouver ouvre ses portes dans un contexte de réaction antiféministe
    http://tradfem.wordpress.com/2017/02/12/la-bibliotheque-des-femmes-de-vancouver-ouvre-ses-portes-dans-un-

    La deuxième vague féministe a donné lieu à un authentique mouvement de création de librairies féministes. Des espaces, des maisons d’édition, des écrits et des événements dédiés aux femmes ont été dès les débuts considérés comme faisant partie intégrante du féminisme. Dans ce contexte, les librairies des femmes ont été valorisées non seulement comme moyens de rendre accessibles l’écriture et le travail des femmes, mais aussi comme lieux où des femmes pouvaient se réunir, rencontrer d’autres femmes et se politiser.

    À son apogée, ce mouvement a compté plus de 150 librairies de femmes en Amérique du Nord. La toute première d’entre elles – la Librairie Amazon de Minneapolis – a été inaugurée sur le porche d’entrée d’une commune en 1970, et en 1997, on comptait 175 de ces librairies, généralement animées par des bénévoles et des collectifs. Mais deux décennies plus tard, elles avaient presque toutes fermé leurs portes.

    À Vancouver, la maison Women in Print, active pendant 12 ans, a fermé en 2005 et la Librairie des femmes de Vancouver a mis fin à ses activités en 1996, après plus de 20 ans. Mais le besoin de ces librairies n’est pas disparu. En fait, il semble évident que ces espaces sont plus essentiels que jamais, car le mouvement féministe fait face à une hostilité croissante venant de la droite, de la gauche et des médias.

    La nouvelle Bibliothèque des femmes de Vancouver a ouvert ses portes vendredi soir le 3 février 2017 dans un petit local du quartier Eastside. Des femmes de tous âges et de milieux variés venues y célébrer l’évènement et socialiser ont été surprises de s’y heurter à des manifestants et manifestantes qui non seulement les ont harcelées verbalement, mais ont tenté de les empêcher physiquement d’entrer dans l’immeuble.

    Une féministe engagée du quartier, Jindi Mehat, m’a dit être arrivée vers 21 h au local de la bibliothèque, au 1670, rue Franklin. Il y avait des gens debout devant la porte ; une bannière les identifiait comme « Trans Communist Cadre », et la situation était tendue, dit-elle. Mehat et une amie sont entrées à l’intérieur, pour découvrir que les choses étaient « pire encore » dans la bibliothèque.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/02/07/vancouver-womens-library-opens-amid-anti-feminist-backlash

    Meghan Murphy, fondatrice et éditrice du site FeministCurent.com est écrivaine et journaliste indépendante. Diplômée de maîtrise au département d’Études sur le genre, la sexualité et les femmes de l’Université Simon Fraser en 2012, elle vit à Vancouver avec son chien. On peut la suivre sur Twitter à @MeghanEMurphy.
    #bibliothèque_féministe #Vancouver #trans

  • #Meghan_Murphy : David Hamilton et la réalité de la pornographie

    http://ressourcesprostitution.wordpress.com/2016/11/30/david-hamilton-et-la-realite-de-la-pornographie

    David Hamilton était connu pour son style de photographie pédophile, que certains appelaient « de l’art », mais qui n’était guère plus que des images sexuées d’adolescentes. Ce qu’il a produit et encouragé ne devrait jamais avoir été célébré, puisque cela a permis à Hamilton (et probablement à beaucoup d’autres hommes) d’agresser qui sait combien de jeunes filles et, ce faisant, de normaliser la pédocriminalité et l’exploitation sexuelle. Pourtant, Hamilton a eu droit à des décennies de célébrité et de succès, depuis les années 70 jusqu’à il y a dix ans, puisqu’il a publié deux nouveaux livres en 2006. Vu les récentes accusations de viol le visant, nous pouvons dire que nous avons appris notre leçon. Mais compte tenu de la popularité toujours réelle d’hommes comme Terry Richardson, un autre photographe, et la sexualisation continuelle des jeunes filles et des femmes dans les médias, il est clair que nous sommes encore, en tant que société, peu disposés aux prises de conscience nécessaires à la protection de ces dernières.

    Le photographe britannique a été retrouvé mort à 83 ans, apparemment il s’est suicidé, à son domicile parisien vendredi soir dernier. Quelques jours plus tôt, Hamilton avait menacé de poursuites en diffamation quatre femmes l’accusant de viol.

    Dans un livre publié le mois dernier, La Consolation, Flavie Flament, une animatrice de télévision, n’a pas nommément cité David Hamilton, mais a plus tard elle a confirmé qu’il était bien l’homme désigné dans son récit d’un viol commis lors d’une séance photo, en 1987, pendant ses vacances avec ses parents au Cap d’Agde, dans le Sud-ouest de la France. La page couverture de ce livre est une photo d’elle prise par Hamilton à cette époque.

    Après la publication de son ouvrage, Flavie Flament raconte avoir été contactée par plusieurs autres femmes, qui déclarent avoir elles aussi été violées par Hamilton.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2016/11/27/david-hamilton-sexual-abuse

    Meghan Murphy, fondatrice et éditrice du site FeministCurent.com est écrivaine et journaliste indépendante. Diplômée de maîtrise au département d’Études sur le genre, la sexualité et les femmes de l’Université Simon Fraser en 2012, elle vit à Vancouver avec son chien. On peut la suivre sur Twitter à @MeghanEMurphy.

    #pornographie #David_Hamilton #Feminist_current #pédocriminalité #viol

  • #Meghan_Murphy : L’égalité des sexes appelle une lutte contre la prostitution

    http://ressourcesprostitution.wordpress.com/2016/07/19/legalite-des-sexes-appelle-une-lutte-contre-la-pro


    Le 6 avril, la France est devenue le sixième pays à criminaliser l’achat de sexe et à adopter ce qu’on appelle communément « Le Modèle nordique », qui décriminalise les personnes qui vendent du sexe mais criminalise les hommes qui en achètent et ceux et celles qui tirent profit de la prostitution des femmes (c-à-d les maquereaux et les propriétaires de maisons closes). Cette nouvelle loi a été saluée avec enthousiasme par des féministes du monde entier qui considèrent le système prostitutionnel comme un affront fait à toutes les femmes, parce qu’il renforce les idées sexistes et racistes au sujet du corps féminin.

    J’ai la conviction que les femmes de tout âge devraient pouvoir survivre et s’épanouir dans ce monde sans devoir recourir à la prostitution et je ne crois pas qu’une vraie égalité soit possible tant que nous vivons dans une société qui dit que des personnes peuvent être achetées et vendues, pour être utilisées et violentées par ceux qui ont davantage de pouvoir et de privilège. En raison de ma position, de mon alliance avec d’autres groupes abolitionnistes à travers le monde, et de mon soutien au Modèle nordique, je suis souvent confrontée aux questions et arguments suivants :

    Et si ça plaît à une femme de vendre du sexe et qu’elle ressent de l’émancipation à le faire ? Est-ce que ça ne devrait pas être son choix de faire ce qu’elle veut de son corps ?

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://groknation.com/women/to-create-gender-equality-fight-prostitution

    Meghan Murphy, fondatrice et éditrice du site FeministCurent.com est écrivaine et journaliste indépendante. Diplômée de maîtrise au département d’Études sur le genre, la sexualité et les femmes de l’Université Simon Fraser en 2012, elle vit à Vancouver avec son chien. On peut la suivre sur Twitter à @MeghanEMurphy.

    #abolition #Modèle_nordique #féminisme

  • Des saumons d’élevage malades dans les assiettes 21 Mai Radio Canada Mickaël Bédard


    Des chercheurs de Pêches et Océans Canada ont annoncé vendredi avoir diagnostiqué une maladie chez des saumons de l’Atlantique élevés dans une exploitation aquacole de la Colombie-Britannique. Pour l’instant une seule ferme d’élevage est touchée, selon eux.
    Connue dans le milieu scientifique sous l’acronyme anglais HSMI, la maladie diagnostiquée par les chercheurs signifie « inflammation des muscles squelettiques et cardiaques ». Seuls les poissons peuvent être infectés et ils restent le cas échéant comestibles pour l’homme, selon les experts, qui assurent qu’il n’y a « aucun risque pour la santé humaine ».

    « Cette découverte apporte une nouvelle pièce au puzzle complexe relatif à la santé du saumon [élevé sur] la côte du Pacifique. Elle est aussi importante pour la santé du poisson et la communauté scientifique, car elle nous aide à mieux comprendre certaines maladies qui touchent le poisson », a déclaré par voie de communiqué Hunter Tootoo, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne.

    Contamination et déclin des saumons sauvages ?
    Le HSMI peut constituer un véritable problème pour la production d’exploitations touchées, car il peut éliminer jusqu’à 20 % d’une production, selon Pêches et Océans Canada. Pour l’heure, aucune donnée n’indique une possible transmission de la maladie à des saumons sauvages du Pacifique, ajoutent les chercheurs.

    Ces affirmations sont remises en question par des spécialistes britanno-colombiens qui pensent que la maladie a déjà pu se transmettre à des saumons sauvages. « Il est possible que cela dure depuis plusieurs années, ce qui aurait contribué au déclin des stocks de saumons rouges qu’on n’arrive pas à expliquer », commente Rick Routledge, professeur à l’Université Simon Fraser et spécialiste des rivières en Colombie-Britanique.

    Du même avis, la biologiste Alexandra Morton croit que le HSMI peut se transmettre très facilement. « La maladie est déjà dans les saumons vendus en supermarchés. Ça ne pose pas de risques pour la santé, mais si vous le lavez dans votre évier, vous déversez sans doute l’eau contaminée dans votre installation septique », explique-t-elle. Alexandra Morton pense que la maladie peut ainsi trouver sa voie jusqu’à l’océan.

    Selon elle, l’élevage de saumons en mer est trop risqué et devrait être remplacé par des exploitations aquacoles en bassins, sur la terre ferme.

    Les deux scientifiques ont tout de même précisé que l’annonce de Pêches et Océans Canada est un signe positif de transparence et qu’ils sont confiants quant à la gestion de la situation par les autorités.
    Source : http://ici.radio-canada.ca/regions/colombie-britannique/2016/05/20/008-saumons-maladie-hsmi-elevage-pacifique-contamine-peches-oceans.
    #agro-industrie #poisson

  • Lee Lakeman : « Nous vivons présentement un soulèvement d’envergure »
    Entrevue avec Jess Martin

    https://tradfem.wordpress.com/2015/12/21/lee-lakeman-nous-vivons-presentement-un-soulevement-denvergure

    Jess : Alors, comment procède-t-on à la construction de ces collectifs ? Où commencer ? Vaut-il mieux vous impliquer dans une instance préexistante ou s’assembler autour d’un enjeu particulier ?

    Lee : Je pense que l’on a besoin d’une certaine affinité les unes pour les autres, une cause commune, et une certaine pratique partagée. À Rape Relief, ce qui a sauvé notre peau à plusieurs reprises comme collectif (quand on était piégé par des disputes intestines) était qu’il nous fallait toutes répondre au téléphone. Donc, nous avions ce que Chris Hedges appelle un impératif moral. Nous n’allions pas abandonner la ligne téléphonique d’urgence. Cet engagement partagé à l’égard de la femme que nous ne connaissions pas nous a permis de demeurer un collectif pertinent et important.

    Il faut être robustes. Il faut être engagées. Plus il y a de collectifs, mieux c’est, et l’idéal, c’est quand ils se chevauchent – quand il y a des femmes au sein de votre groupe qui appartiennent à deux ou trois collectifs différents, cela augmente leur capacité de se parler entre elles.

    [...]

    Lee : [...] Nous savons déjà que sensibiliser les gens est très important pour nous, que l’action directe est très importante pour nous, que nous avons pratiqué un lobbying assez professionnel et que le renforcement de coalitions larges faisait partie de notre histoire. Nous savons que nous avons eu un énorme succès juste après le massacre de Montréal et réalisé un grand nombre de réformes au cours de cette période. Immédiatement après, cependant, nous avons essuyé durement le choc du néolibéralisme.

    Et nous sommes toujours dans cette période, à essayer de comprendre comment fonctionner. Nous ne disposons pas de réponses faciles, mais il y a quelques concepts qui sont encore utiles et toujours importants. Qu’est-ce que cela signifie de faire du lobbying ? Qu’est-ce que cela signifie de faire l’action directe et que peuvent être ces actions pour contrer la violence anti-femmes ?

    Pensons à « Reprendre la Nuit », par exemple : c’est une renaissance de la tactique de l’action directe, et elle va être évaluée en tant que telle. Quel objectif a-t-elle atteint ? Nous savons que les femmes ont appris quelque chose au sujet de prendre la rue, de travailler ensemble, de se doter de leurs propres systèmes de sécurité. Toutes ces choses sont importantes.

    Traduction : Tradfem
    Texte original : http://www.feministcurrent.com/2015/10/16/we-are-in-the-midst-of-an-uprising-an-interview-with-lee-lakeman

    #Lee_Lakeman est une militante et conférencière féministe, qui a été travailleuse communautaire anti-violence durant plus de 30 ans. Elle continue son activité de conseillère et de militante anti-violence depuis sa prise de retraite. En mai 2013, Lee a reçu un doctorat honorifique de l’Université de la Colombie-Britannique. Le jour de sa retraite, elle a également remporté le prix Thakore Visiting Scholar de l’Université Simon Fraser, donnée au nom de Mahatma Gandhi.

    #Jess_Martin est spécialiste en relations publiques, écrivaine en herbe, et rédactrice adjointe à Feminist Current. Elle préfère écrire sur des thèmes féministes, des enjeux liés au capacitisme et des questions environnementales, mais pourrait se laisser persuader d’élargir ses horizons en échange d’argent et/ou de nourriture. Dans ses temps libres, Jess s’occupe à tricoter, jardiner ou ressasser, en position fœtale, des dilemmes de théorie politique auxquels personne de sensé ne s’intéresse. Suivez-la sur Twitter à https://twitter.com/jlynnmartin

    #entrevue #féminisme #Vancouver #feminist_current #tradfem