organization:unsa police

  • « Gilets_jaunes » : après les violences de samedi, la #stratégie_policière critiquée
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/03/17/gilets-jaunes-apres-les-violences-de-samedi-la-strategie-policiere-en-questi

    Ce sont des rangs même de la police que les critiques les plus virulentes sont montées, au long du week-end. « L’#opérationnalisation du maintien de l’ordre a été un #échec hier », estime Yves Lefebvre, le patron du syndicat Unité SGP-Police-FO, première organisation au ministère de l’intérieur, qui pointe la responsabilité de la #Préfecture de police de Paris, responsable du dispositif. Dimanche soir, le gouvernement a admis des « dysfonctionnements » dans le dispositif de sécurité et annoncé un renforcement à venir de la doctrine.

    « Ils ont fait le choix de la résilience, pour éviter les blessés, au détriment de l’intervention : ça donne une situation catastrophique sur le plan matériel, abonde Philippe Capon, secrétaire général de l’Unsa Police, le troisième syndicat de #gardiens_de_la_paix. Est-ce qu’on a eu des blessés graves ? Non. Mais est ce pour autant un maintien de l’ordre réussi ? La réponse est non. » 42 personnes ont été blessées parmi les manifestants, 17 au sein des forces de l’ordre, ainsi qu’un sapeur-pompier.

    « Le jour où on lâche du lest là-dessus, ils s’engouffreront dans la brèche, leur objectif depuis le début c’est d’aller à l’Elysée », explique une source policière à la préfecture de police, pour justifier le maintien d’un fort contingent sur cette zone.

    Seuls les escadrons de gendarmes mobiles et les troupes de la préfecture étaient engagés directement face aux manifestants. « En mobilisant les CRS uniquement sur la partie statique, on s’est privé d’une force de frappe, estime Philippe Capon, lui-même ancien #CRS. La préfecture s’estime la seule sachante, mais hier sa stratégie a échoué. »

    Le choix de la répartition des unités fait débat. « On a eu affaire à des groupes hyper mobiles, on a été d’entrée de jeu dans une situation de guérilla, d’émeute urbaine, pas de maintien de l’ordre, assure Yves Lefebvre. On aurait été beaucoup plus opérationnel avec les CRS. Les #gendarmes_mobiles sont plus difficiles à manœuvrer. »

  • Violences policières : que risquent les membres des forces de l’ordre visés par une enquête ?
    https://www.bfmtv.com/police-justice/violences-policieres-que-risquent-les-membres-des-forces-de-l-ordre-vises-par

    Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, l’IGPN a ouvert 116 enquêtes concernant des soupçons de violences commises par les forces de l’ordre. Une fois ces enquêtes diligentées, les policiers font face à différents types de sanctions. BFMTV fait le point sur cet arsenal judiciaire.

    Si les violences des casseurs et de certains gilets jaunes sont régulièrement condamnées, celles des forces de l’ordre semblent plus délicates à appréhender. Après une marche en l’honneur des blessés samedi dernier, les gilets jaunes devraient à nouveau manifester un peu partout en France à l’occasion de cette treizième journée de mobilisation. Mais comment s’assurer que l’usage de force se fait de manière proportionnée et justifiée si la situation dégénère sur le terrain ? Et que risque un policier en cas de faute avérée ? Pour le troisième samedi consécutif, les forces de l’ordre dotées de « flash-ball », (un lanceur de balles de défense, connu sous le nom de LBD), seront équipées de caméras-piétons.

    Un outil qui a pour objectif de contextualiser les tirs du controversé LBD et de constater les possibles infractions, à l’heure où les opérations de maintien de l’ordre sont particulièrement scrutées et épinglées. Selon les derniers chiffres officiels communiqués le 1er février, l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN), la « police de polices », enquête d’ailleurs sur 116 affaires concernant des soupçons de violences - verbales ou physiques - commises par les forces de l’ordre sur des gilets jaunes depuis le début des manifestations. Parmi elles, au moins 36 de ces investigations visent à déterminer si le LBD est en cause.
    Les missions de la « police des polices »

    Les policiers de l’IGPN, familièrement appelés les « boeufs-carottes », ont trois missions : ils doivent effectivement « veiller au respect, par les fonctionnaires de police, des lois et des règlements et du code de déontologie de la police nationale ». Au niveau judiciaire, l’IGPN peut soit s’auto-saisir, soit être saisie par un procureur de la République ou un juge d’instruction. Après avoir diligenté son enquête, le service rend des conclusions qui peuvent - ou non - être suivies par les autorités judiciaires compétentes.

    En 2017, 1108 enquêtes judiciaires ont été menées et transmises par l’IGPN. Les policiers sont aussi chargés d’enquêtes administratives. Comme pour le volet judiciaire, l’IGPN peut s’auto-saisir, mais également être saisie par le ministre de l’Intérieur, le directeur général de la police, le directeur général de la sécurité intérieure ou le préfet de police. Nouveauté depuis 2013, les citoyens peuvent également saisir l’IGPN depuis une plateforme en ligne, s’ils estiment avoir été « victimes ou témoins d’un comportement susceptible de mettre en cause un agent de la police nationale ».
    Des sanctions qui peuvent être lourdes

    Les policiers qui font l’objet d’une enquête dans le cadre administratif s’exposent alors à plusieurs types de sanctions. « Après saisie de l’IGPN et enquête, le policier visé est auditionné », explique David Michaux, secrétaire national CRS pour le syndicat UNSA Police.

    « C’est à l’issue de ce conseil de discipline que les sanctions sont décidées », poursuit ce membre des forces de l’ordre, qui a l’habitude de siéger lors de ce types de conseils.

    Parmi les sanctions administratives : le blâme, « qui correspond à un avertissement » ou à un « rappel à la règle », précise le CRS, mais également l’exclusion ferme ou avec sursis (avec ou sans salaire). « L’exclusion temporaire peut aller d’un mois minimum à 24 mois », ajoute David Michaux.

    « Dans la grande majorité des cas, les sanctions sont administratives », nous explique de son côté Yves Lefebvre, secrétaire général Unité SGP Police FO. Mais il existe aussi des peines pénales. Les policiers visés par une enquête peuvent donc être condamnés à des peines de prison, fermes ou avec sursis.

    « Si la peine est mineure et qu’elle est prononcée seulement avec du sursis, elle n’entraîne pas forcément une révocation définitive », souligne Yves Lefebvre.

    2070 membres de la police nationale ont fait l’objet d’un conseil de discipline en 2017

    Ce dernier ajoute cependant qu’il existe des « doubles peines », administratives et judiciaires, qui peuvent entraîner jusqu’à une interdiction définitive d’exercer. « Un policier condamné peut aussi être rétrogradé », indique le syndicaliste Force Ouvrière. Au niveau pénal, il existe donc trois sanctions : le rappel à la loi, le sursis et les sanctions plus lourdes, comme la prison et les amendes financières. David Michaux, rappelle qu’en 2016, 2054 membres de la police nationale sont passés en conseil de discipline et qu’en 2017, c’est 2070 de ses collègues qui ont dû faire face à ce type d’audition.

    Peu de chiffres sont cependant communiqués sur les sanctions policières. Une enquête réalisée en 2015 par l’Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), fait pour sa part état de 89 cas de violences policières alléguées sur la période 2005-2015. Sur ces 89 cas, l’ACAT affirme que seulement sept condamnations ont été prononcées.

    Concernant les signalements citoyens, il apparaît qu’en 2017, 4800 manquements ont été saisis sur la plateforme en ligne de l’IGPN ou par téléphone. Sur ces 4800 signalements, 8% ont fait l’objet d’investigations de l’IGPN et 58 policiers ont soit fait l’objet d’un rappel à la règle, soit ont été sanctionnés.

    Si aucune sanction de ce type n’a pour l’heure été annoncée concernant les violences policières présumées depuis le début de la crise des gilets jaunes, il en reste que le nombre d’enquêtes ouvertes par l’IGPN atteint aujourd’hui un niveau inédit. Sur les 116 dossiers en cours, une dizaine concerne des manifestants ayant subi de graves blessures aux yeux d’après une source policière consultée par l’Agence France-Presse (AFP). En tout, plus de 1900 manifestants ont été blessés depuis le 17 novembre 2018, et 1200 l’ont été du côté des forces de l’ordre.

    #maintien_de_l'ordre

  • En colère, les policiers obtiennent une revalorisation de leurs salaires
    https://www.latribune.fr/economie/france/en-colere-les-policiers-obtiennent-une-revalorisation-de-leurs-salaires-80

    Les syndicats de policiers et le gouvernement ont signé mercredi 19 décembre, tard dans la nuit, un protocole d’accord permettant une revalorisation des salaires et une réorganisation de la police nationale.

    Tard dans la nuit du mercredi 19 décembre, le ministère de l’Intérieur, qui affronte la grogne des policiers « épuisés » par une surcharge de travail, a accepté de revaloriser leurs salaires. Le protocole d’accord, signé par Alliance, Unsa Police et Unité SGP Police FO, prévoit une augmentation mensuelle moyenne de 120 euros pour les gardiens de la paix en début de carrière, entre le 1er janvier 2019 et le 1er janvier 2020, et une augmentation de 120 à 150 euros pour les échelons plus élevés.

    Une partie de l’augmentation sera actée dès le 1er janvier 2019, le reste mis en oeuvre progressivement à partir de juillet.
    […]
    Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a aussi promis de payer les 275 millions d’euros que l’État devait aux policiers au titre des heures supplémentaires impayées « depuis des dizaines d’années ».

    Les modalités de paiement seront déterminées selon un plan pluriannuel. Ces heures pourront être payées chaque année ou bien placées dans un compte épargne retraite ou un compte épargne temps (CET), lequel sera déplafonné, a précisé Yves Lefebvre.

    Prime de 300 euros pour les personnels administratifs, techniques et scientifiques
    Quant à la prime exceptionnelle de 300 euros votée par les députés dans un amendement à la loi de finances 2019, elle ne sera maintenue que pour les personnels administratifs, techniques et scientifiques qui étaient déployés sur les missions support lors des opérations de maintien de l’ordre pendant les manifestations des « Gilets jaunes », ainsi que pour les personnels de préfecture.

  • Le syndicat de police Alliance appelle à bloquer tous les commissariats à partir du mercredi 19 décembre (BFMWC)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15384-le-syndicat-de-police-alliance-appelle-a-bloquer-tous-les-commissar

    Quand est ce qu’on parleras enfin du role de l’Europe dans ce naufrage ??? (Informations complémentaires)

    Le syndicat Alliance appelle à une "journée noire pour la police" ce 19 décembre afin d’obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération. Le syndicat UNSA Police demandait à être reçu par le chef de l’Etat, il sera finalement reçu par Christophe Castaner ce mardi.

    Selon nos informations, le syndicat de police Alliance appelle ce lundi à bloquer tous les commissariats de France à partir de mercredi.

    Sur Twitter et Facebook, le syndicat appelle à "l’acte 1" de la mobilisation policière et à une "journée noire pour la police" ce mercredi 19 décembre.

    ACTE I MERCREDI 19 DECEMBRE JOURNEE NOIRE POUR LA POLICE : « FERMONS LES (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • « Le maintien de l’ordre à la française a explosé en vol » - Le Point
    https://www.lepoint.fr/societe/le-maintien-de-l-ordre-a-la-francaise-a-explose-en-vol-14-12-2018-2279276_23

    Le Point : Vous avez signalé sur Twitter plus de 120 potentiels abus de violence de la part des forces de l’ordre à la suite du mouvement des Gilets jaunes. Que souhaitez-vous montrer avec ces preuves ?

    David Dufresne : Cela fait 25 ans que je m’intéresse aux questions de police, et que j’écris des livres sur le maintien de l’ordre, sur l’affaire Tarnac, Tarnac, magasin général (Calmann-Lévy, prix des Assises du journalisme 2012). Quand j’ai commencé à voir apparaître des vidéos et photos sur Twitter, j’ai commencé à les pointer sans me douter que je rentrais dans un maelstrom de signalements. «  Allô Place Beauvau  » signifie «  chacun son rôle  ». Il y a les journalistes, les citoyens mais aussi la police, l’IGPN, le défenseur des droits, la justice. En ces temps troubles, je suis pour que chacun fasse son travail. Moi, je signale, recoupe, contextualise. C’est un travail de veille, de lanceur d’alerte, de citoyen. Pendant une semaine, il y a eu un déni politique et médiatique sur ces questions-là. Un déni qu’on a encore dans l’allocution d’Emmanuel Macron qui a dit « quand la violence se déchaîne, la liberté cesse. » Je ne sais pas de qui il parle, car la violence se déchaîne dans les deux sens. Il n’y a pas eu un mot sur les blessés, pas un mot sur ceux qui ont été mutilés, blessés à vie. Ce déni de démocratie est vraiment insupportable

    #Maintien_de_L'ordre #police #gilets_jaunes

    • Ce qui au départ était un bloc-note de réflexions et de liens devient en cette fin de journée un gros recoupement de vidéos pour comprendre comment un flic en est venu à sortir son flingue contre la foule, et, sans aucune surprise, constater que les motards ont balancé des grenades contre une foule qui passait ... sans les avoir calculés ! C’est encore plus flagrant grâce à la vidéo live de Remy Buisine qui était justement dans la foule à ce moment là.
      https://seenthis.net/messages/746539
      Effectivement le « maintient » de l’ordre a totalement explosé en vol...
      Cependant toutes ces vidéos me mettent très mal à l’aise car elle vont servir à inculper des gens alors qu’elles devraient servir à les disculper et à questionner les choix policiers...

    • Je crois que la séquence des motos de l’avenue Georges V est une indication forte que les tactiques agressives de maintien de l’ordre ont atteint leurs limites.

      L’emploi réglementaire des grenades dites de « désencerclement » ou du LBD, lanceur de balle dite de « défense » est censé être réservé à des situations critiques. Mais on voit bien que leur utilisation déborde de plus en plus largement de ce cadre, selon un principe qui veut que lorsqu’on dispose d’une arme, on s’en sert ; d’autant plus qu’à de très rares exceptions (cf. https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN1JV1VY-OFRTP ) rien ne vient sanctionner l’usage disproportionné.

      Au fil des répétitions des confrontations hebdomadaires, les protestataires, et parmi eux des groupes déterminés, ont bien compris que leur mobilité couplée à la surprise tactique était leur meilleur atout face à une police en limite de capacité qui commence à ressentir une forme d’épuisement. Il est d’ailleurs probable que certains cadres commencent à douter très fortement des conditions de leur emploi tactique (cf. l’Arc de triomphe le 1er décembre ou la séquence de l’av. Georges V d’hier) et donc de leur commandement voire du bien-fondé des principes tactiques. Voire de la direction politique des opérations.

      Il serait grand temps qu’une logique « républicaine » reprenne le dessus (le maintien de l’ordre n’est pas la guerre !) et mettent enfin en place des méthodes de désescalade. Il y a peu de chances que ce soit dans ce sens que la situation évolue, d’une part parce que la base policière et, en particulier, sa composante « dure » est favorable à une option « musclée », que l’échelon politique n’est pas loin de ne plus la contrôler (les primes et augmentations ne sont pas du tout bon signe - ça a toujours été le réflexe des gouvernements non démocratiques face à des troubles) mais aussi parce que la répétition des affrontements fait qu’à chaque fois la barre est un peu plus haute (cf. toutes proportions gardées les manifestations de deuil tous les 40 jours en Iran en 1978).

      Enfin, avec un niveau politique qui, pataugeant dans les hésitations, commence à laisser percevoir les différends internes, dont la communication tourne à vide et, surtout, recourt à des habiletés de maquignon (les « 100 euros »…) propose une réponse véritablement indigente à la crise, l’exaspération des protestataires ne peut que croître.

      Au rythme où ça va, on peut s’attendre, sous peu, à des incidents dramatiques (des morts lors des affrontements, p. ex.)

    • Effectivement, leur comportement n’a aucun sens.
      Ne pas prévoir à ce point les conséquences de leurs actes me stupéfie.

      On se retrouve avec la bonne vieille question entre l’incompétence et la malhonnêteté. Et on sait qu’ils sont parfaitement malhonnêtes, puisqu’il ne se passe pas un jour sans qu’ils nous insultent ou nous mentent comme des arracheurs de dents, en nous prenant effectivement pour un ramassis de crétins.

      J’en déduis que c’est leur agenda qui leur dicte leurs actes, car personne n’est assez con pour penser qu’en tapant sur l’ennemi et en le traitant de nom d’oiseaux en permanence, il ne va rien se passer.

      Donc, ils nous provoquent depuis 18 mois à présent et je dirais plutôt qu’ils ont dû être terriblement dépités par notre absence de réaction en face. La colère qui éclate, elle couve depuis une trentaine d’années, mais ils l’excitent délibérément depuis l’élection de Macron, le candidat du capitalisme, un mec qui n’a pas une once de charisme et qui incarne tout ce qui est détestable dans ce pays → pourquoi ce choix de la caste des possédants… surtout d’un type qui n’est pas vraiment des leurs ?

      Je pense très sincèrement que la caste des possédants en a assez de nous faire les poches petit à petit, qu’elle s’impatiente, qu’elle a faim… de pouvoir absolu, de curée sans vergogne. Je pense qu’elle pousse à la roue pour que nous nous révoltions enfin d’une manière qui légitimera l’emploi de la force brute et absolue et la fin de la mascarade démocratique qui, même avec la séparation des pouvoirs aux chiottes comme nous le vivons depuis l’arrivée de Macron, ne va ni assez vite, ni assez loin à leurs yeux.

      Ils cherchent délibérément le fait émeutier suffisant pour déclencher la loi martiale. Je pense qu’à ce titre, Macron et ses élus sont totalement sacrifiables (même si, clairement, personne ne leur a dit en leur filant le job) et que les ordres donnés aux flics laissent penser que leurs commanditaires espèrent enfin avoir un lynchage.

      Si tu penses les derniers mois avec le filtre de la mise en place délibérée d’une dictature financière, alors, subitement, plus personne n’agit comme un con.
      Par défaut, c’est probablement l’explication la plus logique.

    • Un point pratique (y a pas que Macron dans la vie... de la police) : c’est depuis la mobilisation contre la loi Travaille en 2016 que les grenades « de désencerclement » sont utilisées de manière offensive, souvent par salve, complétant lacrymogènes propulsées et manuelles, LBD, tonfas, télescopiques et canon à eau pour tronçonner les cortèges et disperser les manifestants. En mars 2016, il y a eu tant de blessés à Paris que le gouvernement avait du craindre qu’il ya ait des tués, il y a même eu ensuite une manif et une seule, le 4 avril 206, ou les flics ont tout fait « à la main » (lacrymos, tonfa, télescopique, violente ratonnade d’un bout nassé du cortège de tête).

      Menace. L’une des différences c’est que entre le 1er et le 8 décembre 2018, généraux de gendarmerie, experts et médiatiques annonçaient tous qu’il pouvait, qu’il y aurait des morts.

    • Article du dimanche 16/12/2018 du Parisien, à relire après coup…

      Policiers armés à moto : les « voltigeurs » sont-ils de retour dans les rues ? - Le Parisien
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/policiers-armes-a-moto-les-voltigeurs-sont-ils-de-retour-dans-les-rues-16

      Pour écarter tout risque de débordement ce week-end [15-16/12/2018], les autorités ont ratissé large et mobilisé presque autant d’effectifs que lors de l’acte 4, marqué par 1700 interpellations, soit pas loin de 90 000 policiers et gendarmes, dont 8000 à Paris.

      Cette mobilisation hors-norme a notamment eu pour effet d’affecter au maintien de l’ordre des unités habituellement chargées d’autres types de mission. Selon nos informations, c’est le cas des compagnies de sécurisation et d’intervention (CSI), les fonctionnaires filmés dans la vidéo incriminée.

      « Economie de moyens »
      Mises en place lorsque Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, en 2003, les CSI officient surtout dans l’anti-criminalité en zone sensible et interviennent par exemple dans le cadre de filatures, de flagrants délits ou de délits de fuite.

      Elles disposent pour cela d’armes létales et non-létales, comme des lanceurs de balle de défense, de tenues anti-émeutes similaires à celles des CRS mais aussi d’unités à moto, généralement des Yamaha TDM 900, le modèle vu samedi à Paris.

      « Economie de moyens oblige, les motos de la CSI 75 sont moins nombreuses que les motards susceptibles de les utiliser, explique au Parisien Philippe Capon, secrétaire général de l’Unsa Police. Les effectifs fonctionnant par roulement, une moto peut servir 20 heures sur 24, sur trois services. »

      Blessures
      Cette situation n’est ponctuellement plus tenable si les effectifs sont surmobilisés, comme c’était le cas samedi. D’où ces images, inhabituelles, de motos transportant deux fonctionnaires à la fois. « Mais jamais ces duos de policiers ne sont intervenus sur le maintien de l’ordre, assure-t-il. Ils ont seulement pu effectuer du ravitaillement de matériel, en apportant par exemple des grenades de désencerclement à des unités à court de munitions. »

      L’utilisation de lanceurs de balle de défense à l’arrière d’une moto, à l’arrêt et plus encore en mouvement, paraît improbable. Elle serait en outre extrêmement dangereuse.

      Malgré des restrictions d’utilisation, cette arme de dissuasion est à l’origine de blessures graves et parfois mortelles. Dans un rapport remis en 2017, le Défenseur des droits estimait que cette arme devait « s’utiliser horizontalement, un genou à terre » pour viser les membres inférieurs, ou « debout et portée à l’épaule » pour viser le torse.

    • Je bisse…

      L’utilisation de lanceurs de balle de défense à l’arrière d’une moto, à l’arrêt et plus encore en mouvement, paraît improbable. Elle serait en outre extrêmement dangereuse.

      Alors, pourquoi les en équiper ? Quant aux armes létales dont ils sont aussi équipés, on a bien vu le pistolet, pour l’instant (?) simplement brandi …

      c’était le 16 décembre…

    • Policiers agressés aux Champs-Elysées : les motos de tous les dangers - Libération
      https://www.liberation.fr/france/2018/12/24/policiers-agresses-aux-champs-elysees-les-motos-de-tous-les-dangers_16995

      L’évolution de cette doctrine est résumée par un acronyme à la préfecture de police de Paris : DAR, pour dispositif d’action rapide. Ces groupes plus légers que les unités spécialistes du maintien de l’ordre (CRS et gendarmes mobiles) ont pour consigne d’aller justement au contact des manifestants pour disperser le plus vite possible et interpeller. Parmi ces DAR, on retrouve le groupe moto de la compagnie de sécurisation et d’intervention de Paris. L’utilisation de ces policiers à moto rappelle forcément les « voltigeurs », dissous après la mort de Malik Oussekine. D’autant plus qu’ils ont pour mission, comme leurs ancêtres, de disperser la manifestation. Avec une différence cependant, au lieu d’un « bidule », ces policiers sont désormais équipés de fusils à balles en caoutchouc (LBD40) et de grenades explosives. Ils ne foncent donc pas dans la foule mais peuvent se positionner à proximité d’un cortège pour tirer. Les samedis 8 et 15 décembre, ils étaient ainsi une cinquantaine, « destinés à pouvoir se rendre rapidement en tout point de la capitale pour intervenir en cas de troubles » avait expliqué la préfecture à Libération.

      Samedi dernier, ce sont donc quatre policiers à moto de la compagnie de sécurisation et d’intervention de Paris qui sont envoyés face aux « gilets jaunes ». Ces agents, rompus aux interventions de lutte contre la criminalité, ne sont pas du tout des spécialistes de la gestion de foule, un savoir-faire bien spécifique dans la police et la gendarmerie. La scène, filmée et largement relayée depuis, est un parfait exemple du risque pris par les autorités dans l’utilisation de telles unités pour intervenir lors de manifestations.

      Seul rempart : leur arme à feu

      A l’aide de grenades - trois détonations correspondant à des grenades de désencerclement sont audibles sur la vidéo, une arme qui propulse 18 galets en caoutchouc à très forte vitesse et peut gravement blesser au visage - ces policiers tentent de disperser la foule. Le samedi 8 décembre, David Dufresne, journaliste et auteur d’un livre référence sur le maintien de l’ordre, avait assisté à une scène similaire, où les policiers avaient cette fois réussi leur manœuvre : « Trois motos dont une avec deux policiers s’étaient arrêtées, ils avaient lancé des grenades de désencerclement, puis étaient partis tout aussi vite qu’ils étaient arrivés. » Mais ce samedi, les policiers ne parviennent pas à se replier assez rapidement. Les explosions des grenades provoquent une réaction d’hostilité des manifestants, qui fondent sur les fonctionnaires, peu nombreux. Les « unités constituées », capables de faire face sans tirer à balle réelle sont trop éloignées. Les quatre motards sont en danger, avec pour seul rempart leur arme à feu. Une situation redoutée par les forces de l’ordre et qui apparaît en contradiction avec la tradition du maintien de l’ordre en France.

      Interrogée à propos de cet événement, la préfecture de police de Paris n’a pas répondu à nos questions. « On considère que l’on est face à des violences urbaines et non plus une manifestation traditionnelle », expliquait récemment à Libération un haut gradé de la préfecture pour justifier cette nouvelle méthode. La scène des Champs-Élysées résonne désormais comme un avertissement pour les autorités.

      #Maintien_de_L'ordre #Police #Voltigeurs

    • Grenadocratie, affiche collée près de la station Anvers, à Paris
      https://twitter.com/Humaginaire/status/1077173221898809344

      Pourquoi, mais pourquoi ? Parce que en terme de com #violences_urbaines, de #casseurs et de #séditieux, en terme pénal aussi ça ratisse large et flou pour renouveler/étendre la fonction de la #justice en tant que service rendu à la police (cf. Michel Foucault, quand même) qui sait pouvoir compter sur la loi son application, ses catégories pour une légitimation permanente : #bandes #association_de_malfaiteurs #attroupement_en_vue_de_commettre_des_violences...etc.

  • Présidentielle : l’UNSA Police dénonce une « instrumentalisation » de la police, après des déclarations de Florian Philippot - FranceTVinfo

    http://www.francetvinfo.fr/politique/front-national/presidentielle-l-unsa-police-denonce-une-instrumentalisation-de-la-poli

    « Personne ne doit s’autoriser aujourd’hui, dans les perspectives électorales qui sont les nôtres, ni d’instrumentaliser, ni de jeter l’opprobre sur l’ensemble de l’institution policière qui, en dépit des enjeux, s’efforce de toujours œuvrer avec déontologie et sérieux, et sous l’autorité permanente des magistrats, à la manifestation de la vérité », ajoute l’UNSA Police.

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • 4 arguments utilisés pour décrédibiliser le récit de Théo, et les réponses à y apporter
    http://contre-attaques.org/magazine/article/les-4

    Le 3 février dernier, Théo L., 22 ans, subissait des actes de torture et de barbarie par des personnes dépositaires de l’autorité publique. Si pour une fois de nombreuses voix, notamment au plus haut sommet de l’État, se sont élevées pour compatir ou dénoncer le calvaire subi par ce jeune aulnaysien, on a aussi eu le droit aux traditionnelles répliques des défenseurs de la domination policière. On a relevé les 4 arguments qui reviennent le plus souvent et y avons apporté des éléments de réponse. « (...)

    #Magazine

    / #carousel, Actualités, #Violences_policières

    « http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/01/20/le-defenseur-des-droits-denonce-les-controles-au-facies_5066029_1653578.html »
    « https://www.acatfrance.fr/public/rapport_violences_policieres_acat.pdf »
    « http://www.bastamag.net/Legitime-defense-dans-quelles-situations-policiers-et-gendarmes-ont-ils-ab »

  • @rezo
    http://passeursdhospitalites.wordpress.com/2017/01/19/froid-plus-vif

    Dans un tract national sensé répondre à un communiqué concernant les violences policières, l’UNSA police reprend cette rhétorique xénophobe : « Alors que des dizaines de français, quels que soient leur origine, sexe ou religion, meurent chaque année de faim, de maladie ou de froid, dans l’indifférence la plus totale, l’UNSA Police s’interroge sur la propension qu’ont ces associations à défendre en priorité les clandestins… » Mais dans une ville dont les rues sont sillonnée jour et nuit par des patrouilles de police, on peut mourir dans la rue.

    http://police.unsa.org/IMG/pdf/2017-01-12_compresse_violences_imaginaires_associations.pdf
    #Unsa_police
    http://passeursdhospitalites.wordpress.com/2017/01/18/les-voeux-du-perou
    Les vœux du PEROU
    http://www.perou-paris.org/index.html
    https://reinventercalais.org


    #Calais #migrations #réfugiés #campement #photographie

  • La sécurité, une affaire de plus en plus privée http://www.slate.fr/story/48859/securite-police-privee

    Avec leurs uniformes et leurs rangers, les vigiles du GPIS (dont beaucoup sont d’anciens policiers ou militaires) peuvent être confondus avec les agents de police, ce que dénoncent les syndicats qui craignent un mélange des genres. « Leur tenues sombres peuvent être assimilées à nos uniformes. Cela risque de créer l’amalgame entre eux et nous », précise Philippe Capon, secrétaire-Général du syndicat UNSA Police.

    #police #sécurité_privée #GIPS #Paris