• En 10 citations, la destruction néolibérale de l’Université publique

    Si elle est adoptée, la #Loi_de_programmation_pluriannuelle_pour_la_recherche (#LPPR) devrait assurément accélérer la destruction néolibérale de l’Université et de la recherche publiques, en particulier en accroissant une #précarité déjà endémique (en termes de statuts d’emploi), en accentuant les #inégalités entre établissements universitaires et entre laboratoires, et en rognant toujours un peu plus l’#autonomie (relative) des chercheurs·ses et des enseignant·e·s-chercheur·se·s.

    Mais, comme on le verra à travers les dix citations que nous avons sélectionnées, la LPPR (http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8594) vient de loin et constitue une étape dans le projet stratégique des classes dominantes d’une inféodation toujours plus étroite de l’ensemble du système d’enseignement et de la recherche publique aux intérêts du capital (http://www.contretemps.eu/greve-universite-precaires), qu’il s’agisse de soumettre la production de connaissances aux intérêts immédiats des entreprises, de faire de l’Université un nouveau terrain d’accumulation (notamment via l’instauration de frais d’inscription élevés (https://www.contretemps.eu/a-lire-un-extrait-de-arretons-les-frais-pour-un-enseignement-superieur-g), tendant à une privatisation de son financement) ou de marginaliser tout ce qui pouvait limiter la fabrication scolaire ou universitaire du consentement à l’ordre social.

    Sur tout cela et pour aller plus loin, on pourra consulter notre dossier : « L’Université saisie par le néolibéralisme, entre marchandisation et résistances » (http://www.contretemps.eu/universite-capitalisme-marchandisation-resistances).

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    « L’#éducation et la #formation sont considérés comme des #investissements_stratégiques vitaux pour la réussite future de l’entreprise […]. L’#industrie n’a qu’une très faible influence sur les programmes enseignés. […] Les enseignants n’ont qu’une compréhension insuffisante de l’environnement économique, des #affaires et de la notion de #profit » (La Table-ronde des industriels européens, réunissant les 50 plus grandes firmes européennes, 1989, rapport « Éducation et compétence en Europe »).

    « La #responsabilité de la formation doit, en définitive, être assumée par l’industrie. […] Le monde de l’éducation semble ne pas bien percevoir le profil des collaborateurs nécessaires à l’industrie. […] L’éducation doit être considérée comme un service rendu au monde économique » (La Table-ronde des industriels européens, 1995).

    « Oubliée l’époque où universités et entreprises se regardaient en chiens de faïence… En quelques années, une nouvelle organisation de la recherche s’est mise en place autour de la figure emblématique du #chercheur-entrepreneur » (tirée de RDTinfo, le « magazine d’information sur la recherche européenne » publié par la Direction générale de la Commission chargée de la recherche, 2002, cité par Isabelle Bruno dans son livre À vos marques®, prêts… cherchez !).

    « Pour éviter de se heurter à un front de #résistance interne et externe qui conduirait à l’échec, la réforme doit être menée pas à pas, sans proclamation tonitruante » (Philippe Aghion et Elie Cohen, économistes auteurs du rapport « Éducation et croissance » dont est tiré cette citation, 2004).

    « À budget comparable, un chercheur français publie de 30 à 50% de moins qu’un chercheur britannique dans certains secteurs. Évidemment, si l’on ne veut pas voir cela – je vous remercie d’être venu, il y a de la lumière, c’est chauffé –, on peut continuer, on peut écrire… » (Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, en janvier 2009).

    « Le #CNRS dans son entier doit se placer à l’interface entre la création de valeur par ses scientifiques et le captage de cette valeur par les #entreprises » (Alain Fuchs, alors Président du CNRS, en 2010).

    « La plupart des universités n’ont pas la culture d’un #centre_de_coûts, Or, si on est autonome, si on gère son budget, on est un centre de coûts et un #centre_de_profits. Il faut qu’elles acquièrent cette culture. Il faut savoir formater une offre et faire payer les factures. Et ne pas considérer que, lorsqu’on fait une prestation pour l’#hôpital ou le CNRS, elle doit être gratuite parce qu’on fait partie du #service_public ! » (Geneviève Fioraso, alors ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, en janvier 2014).

    « Il faut bannir du vocabulaire les mots de #concurrence et d’#excellence, détestés par les syndicats d’enseignants et d’étudiants. Remplacer ces #mots systématiquement par #ouverture et #diversité. Dans un système ouvert et divers, on répond aux demandes des jeunes et des familles, on permet à chacun d’aller aussi loin que ses capacités le permettent. La #sélection ne signifie pas #exclusion mais plutôt #orientation. En contrepartie les universités devront ouvrir des formations adaptées aux étudiants mal préparés, issus des séries de bac techno ou pro. Il n’y aura aucun #rationnement, aucune exclusion » (Robert Gary-Bobo, professeur d’économie à l’ENSAE, conseiller de Macron pour l’enseignement supérieur, note à l’adresse du candidat Macron transmise en novembre 2016).

    « On peut imaginer maintenir dans chaque université quelques formations de licence quasi-gratuites dans les grandes disciplines à côté de #formations_payantes. L’ancien système à côté du nouveau. Ces #formations_gratuites seront bientôt désertées, sauf par les militants de l’#UNEF, qui mettent 6 ans à faire une licence » (Robert Gary-Bobo, professeur d’économie à l’ENSAE, conseiller de Macron pour l’enseignement supérieur, note à l’adresse du candidat Macron transmise en novembre 2016).

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    « Cette loi [de programmation pluriannuelle de la recherche] doit être à la hauteur des enjeux pour notre pays. Il faut une loi ambitieuse, inégalitaire – oui, inégalitaire, une loi vertueuse et darwinienne, qui encourage les scientifiques, équipes, laboratoires, établissements les plus performants à l’échelle internationale, une loi qui mobilise les énergies » (Antoine Petit, PDG du CNRS, décembre 2019).

    http://www.contretemps.eu/neoliberalisme-universite-dix-citations

    #citations #néolibéralisme #université #France #université_publique #gratuité #darwinisme_social #enseignement #enseignement_supérieur #ESR

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    Concernant la dernière citation et le darwinisme social promu par #Antoine_Petit, voir :
    https://seenthis.net/messages/815560

    Sur la LPPR, voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/819491
    –-> et les actions de résistance : https://seenthis.net/messages/820393

    ping @reka @isskein

    • Dossier : l’Université saisie par le néolibéralisme, entre #marchandisation et #résistances

      L’Université est au cœur du processus de #marchandisation_néolibérale, au moins depuis le début des années 2000. Mise en concurrence des équipes de recherche, mise en marché de l’enseignement supérieur, libéralisation ou augmentation des frais d’inscription, développement des établissements privés, introduction de logiques commerciales et d’acteurs capitalistes… la marchandisation prend plusieurs formes et transforme les conditions de travail et d’existence des universitaires, des personnels administratifs et techniques, mais aussi des étudiant·e·s.

      Si les mobilisations ont été nombreuses – en France comme ailleurs (Chili, Québec, etc.) –, avec plus de défaites que de victoires, ces résistances ont contribué à former une jeunesse fortement mobilisée contre le capitalisme néolibéral et ont posé les jalons d’un projet d’Université – libérée des impératifs marchands, gratuite et émancipatrice.

      http://www.contretemps.eu/universite-capitalisme-marchandisation-resistances

  • La Suisse a désormais sa loi contre l’homophobie

    Le Conseil national a entériné lundi l’extension de la norme antiraciste aux #discriminations fondées sur l’#orientation_sexuelle, un projet porté par le député socialiste Mathias Reynard. Les personnes intersexes et transgenres ne seront toutefois pas mieux protégées.

    Comme la France, l’Autriche, les Pays-Bas et le Danemark, la Suisse punira désormais pénalement l’homophobie. Après le Conseil des Etats (Chambre haute) la semaine dernière, le Conseil national (Chambre basse du Parlement) a entériné lundi l’initiative parlementaire du député socialiste Mathias Reynard. Le texte prévoit de compléter l’article 261bis du Code pénal, appelé « norme antiraciste », avec les discriminations basées sur l’orientation sexuelle.

    L’homophobie pourra ainsi être combattue au même titre que le racisme. Par exemple, une personne qui affirme publiquement « Tous les homos doivent être enfermés dans des camps ! » pourra être sanctionnée pénalement, ce qui n’était pas le cas par le passé. Les agressions physiques à caractère homophobe pourront aussi être enregistrées en tant que telles. Cela permettra de répondre à l’une des revendications des organisations de défense des LGBTIQ, soit d’avoir des statistiques sur l’homophobie :
    L’auteur d’une infraction à la norme antiraciste risque une peine allant jusqu’à 3 ans de prison. Comme les infractions à la norme antiraciste sont poursuivies d’office, les autorités devront intervenir dès qu’elles ont connaissance d’actes de haine et de discriminations en raison de l’orientation sexuelle. Les associations continueront en revanche d’être privées de la qualité de partie et de voies de recours.

    L’identité de genre jugée « trop floue »

    Le Parlement a toutefois refusé d’ajouter les discriminations pénales basées sur l’identité de genre, c’est-à-dire à l’égard des personnes transgenres ou intersexes. La majorité des élus a estimé que l’identité de genre était une notion « trop floue ». Certains ont questionné la nécessité d’allonger la liste des discriminations. « Devra-t-on encore inclure les handicapés, les régions linguistiques, les nationalités, l’obédience politique ? », a demandé le sénateur du Parti libéral radical (PLR / droite) Andrea Caroni.

    Si les associations de défense des droits des LGBTIQ saluent l’extension de la norme pénale contre le racisme, elles déplorent une décision qui « exclue les personnes intersexes et transgenres et les marginalise encore davantage. » « L’article 261 bis ne sera pas complet tant qu’il ne condamne pas les discriminations basées sur l’identité de genre », estime Alecs Recher, responsable juridique de Transgender Network Switzerland (TGNS).

    « Le verre à moitié plein »

    L’auteur de l’interpellation Mathias Reynard, interviewé par le quotidien 24 heures, a toutefois estimé qu’il était « difficile d’aller plus loin avec le Parlement actuel ». Il ajoute également que « selon certains juristes, cet article pourra être utilisé en cas d’agression transphobe » et que les tribunaux pourraient en faire une interprétation large.

    Le socialiste souhaite « voir le verre à moitié plein ». « L’homophobie ne sera plus considérée comme une opinion. Ce n’est pas une opinion mais un délit. C’est comme d’être raciste », a-t-il commenté à la Radio Télévision Suisse (RTS).


    https://www.swissinfo.ch/fre/extension-de-la-norme-antiraciste_la-suisse-a-d%C3%A9sormais-sa-loi-contre-l-homophobie/44591250
    #loi #Suisse #homophobie #anti-homophobie #identité_de_genre

  • Les Gardiens de la révolution iraniens saluent la mémoire des soldats juifs tombés lors de la guerre Iran-Irak – Site de la chaîne AlManar-Liban
    http://french.almanar.com.lb/1540640

    Une cérémonie spéciale s’est tenue à Téhéran en l’honneur des soldats juifs tombés lors de la guerre Iran-Irak qui a fait rage entre 1980 et 1988, ont annoncé les médias israéliens.

    Alors que les tensions persistent entre l’Iran et « Israël », une cérémonie particulière s’est tenue cette semaine à Téhéran : un hommage a été rendu aux soldats juifs tombés pendant la guerre entre l’Iran et l’Irak, ainsi qu’aux Gardiens de la révolution et aux imams musulmans, ont annoncé les médias israéliens.

    Des membres de la communauté juive, mais aussi des hommes du corps des Gardiens de la révolution iraniens ont salué la mémoire des soldats juifs lors d’une prière dédiée au souvenir des morts. Après l’oraison, les tombes des soldats ont été nettoyées.

    Parmi les juifs iraniens qui ont combattu pendant cette guerre comme conscrits, une quinzaine a été tuée, a précisé la presse.

    En 2014, les autorités iraniennes ont inauguré un monument rendant hommage aux soldats juifs iraniens tombés pendant la guerre.

    Des juifs vivent en Iran depuis plus de 3.000 ans et représentent la plus grande communauté juive au Moyen-Orient en dehors d’ »Israël », avait précédemment indiqué le Times of Israël.

    #orient_compliqué #iran

  • La bonne idée 9 : reprendre la main sur l’algorithme
    https://www.alternatives-economiques.fr/bonne-idee-9-reprendre-main-lalgorithme/00089946

    Depuis novembre 2018, les juges français (comme bien d’autres) n’hésitent plus à requalifier les travailleurs des plates-formes, comme Deliveroo ou Uber, en salariés. Mais au lieu d’en prendre acte et de proposer des mesures qui adaptent les règles du droit social aux spécificités de la pratique, le législateur multiplie les tentatives pour permettre aux plates-formes de s’en exonérer. C’est notamment le cas avec l’article 20 du projet de loi « Orientation des mobilités ». Il propose la mise en place de « (...)

    #Deliveroo #Uber #algorithme #travail #législation

  • « L’#orientation_scolaire renforce les #inégalités », entretien avec #Agnès_van_Zanten, sociologue au CNRS

    Selon leur milieu social, les jeunes demeurent profondément inégaux dans leurs choix d’orientation. Agnès van Zanten, sociologue au CNRS et spécialiste des #politiques_éducatives, analyse le contexte dans lequel se réalisent ces #choix. Entretien extrait de lejournal.cnrs.fr.

    Vos recherches portent sur les conditions dans lesquelles les lycéens sont amenés à choisir leurs études supérieures. Que cherchez-vous précisément à mettre en lumière ?

    Agnès van Zanten : Jusqu’à présent, très peu de travaux ont été conduits dans notre pays sur les processus qui, au sein des établissements scolaires et des familles, ou encore via Internet, les plates-formes d’orientation en première année d’études supérieures, les salons d’orientation, etc., entretiennent ou creusent les inégalités entre jeunes, s’agissant de leurs choix d’orientation dans le supérieur. Pour mieux saisir pourquoi la France affiche un faible taux de scolarisation des enfants des classes populaires dans le supérieur, nous avons mis en place depuis 2013 un dispositif inédit de grande envergure. Celui-ci repose sur des questionnaires distribués auprès de 1 800 élèves de terminale et de 450 proviseurs de lycées de la région parisienne, ainsi que sur des enquêtes ethnographiques dans quatre lycées et dans plus d’une vingtaine de salons et de journées portes ouvertes d’établissements d’enseignement supérieur.

    Un des volets de cette étude concerne le rôle des lycées dans l’orientation vers le supérieur. Les pratiques dans ce domaine sont-elles vraiment à géométrie variable selon les établissements ?

    A. v. Z. : L’enquête que nous avons réalisée dans quatre lycées franciliens le montre clairement. Dans les deux établissements les plus favorisés, où il n’y a ni problème de discipline ni problème de décrochage, tous les personnels (direction, professeurs, conseillers d’éducation…) sont concentrés sur l’orientation et aident les lycéens à se projeter dans l’univers des études supérieures. On y parle de choix des filières post-baccalauréat très en amont, dès la classe de seconde.
    Les élèves reçoivent des informations et des conseils personnalisés et sont fortement incités à s’orienter vers les classes préparatoires aux grandes écoles, par lesquelles de nombreux professeurs sont passés et qu’ils perçoivent comme la « voie royale » vers l’élite. La situation est tout autre dans les lycées moins favorisés. Les équipes éducatives mobilisées sur la lutte contre le décrochage, et plus encore sur la réussite au bac, s’investissent peu dans l’orientation. On ne commence à en parler que lorsque la plate-forme d’accès à l’enseignement supérieur (« Parcoursup » aujourd’hui) entre en service, c’est-à-dire en janvier de l’année du bac. Les élèves n’ont donc que quelques mois pour faire leur choix.
    Par ailleurs, le peu de temps qu’ils consacrent à préparer leur orientation est le plus souvent un temps collectif. Les entretiens en face-à-face sont rares. Et on leur vante surtout les mérites des filières non sélectives de l’université et des sections de technicien supérieur qui préparent au BTS.

    À entendre ces arguments, on se dit que les lycéens ne doivent pas utiliser le dispositif Parcoursup (ex-APB) de la même façon selon qu’ils sont dans un établissement favorisé ou non…

    A. v. Z. : C’est exact. Les plates-formes techniques d’admission dans l’enseignement supérieur qui se sont succédé ces dernières années fournissent les mêmes renseignements aux lycéens et les astreignent aux mêmes procédures. Mais tous les jeunes ne sont pas égaux devant ce type d’outil, qui exige des compétences et un accompagnement, qui suppose d’élaborer des listes de choix de façon stratégique, qui réclame de la patience en cas de non-réponse rapide. Dans les établissements favorisés, des réunions sont organisées à l’intention des élèves et de leurs parents, des dépliants sont distribués, des informations sont mises en ligne sur le site du lycée. Jusqu’au remplacement d’APB par Parcoursup, on enseignait aux élèves des familles de statut élevé les ficelles pour optimiser leurs chances d’obtenir la formation recherchée (en établissant entre autres une hiérarchie des vœux en fonction de leur niveau scolaire et du degré de sélectivité de ces formations). Dans les lycées moyens, les élèves sont beaucoup moins aidés. Les conseils qu’on leur prodigue portent essentiellement sur l’utilisation formelle – et non stratégique – du système. On leur parle davantage de calendrier que de contenus, en leur recommandant notamment de ne pas oublier de saisir leurs vœux avant la clôture du dispositif.

    Plus généralement, Internet constitue la principale source d’information des adolescents sur les filières post-bac. Leur façon de s’orienter sur Internet diffère-t-elle selon leur origine sociale ?

    A. v. Z. : Pour mieux saisir leurs pratiques en la matière, nous avons collecté les traces de navigation d’élèves de terminale de sept lycées franciliens lors d’une séance sur ordinateur. En suivant leurs parcours de site en site et de page en page, après leur avoir fait remplir un court questionnaire sur leurs attentes en matière d’orientation, on voit que dans les bons lycées en général, et dans les classes scientifiques en particulier, les élèves ont appris à se débrouiller dans le labyrinthe des formations. Ils arrivent à bien discriminer les sources (sites officiels, blogs…), à estimer la valeur réelle de ce qui leur est proposé, à identifier ce qui relève du discours publicitaire (nombre d’écoles s’autoproclament « numéro un » dans un domaine…). Ils font cela très vite, individuellement, de manière réfléchie. Les élèves des milieux populaires, dont certains n’ont pas d’ordinateur personnel, sont bien moins armés face à ce genre d’exercice, consultent moins de sites et s’appuient beaucoup sur ce que font leurs camarades.

    Et le contexte familial ? Comment les enfants de milieux défavorisés sont-ils accompagnés par leur famille dans leur orientation ?

    A. V. Z. : Les réponses au questionnaire auprès des jeunes, en cours d’exploitation, montrent l’inégale capacité des familles à aider les jeunes à préparer leur orientation. Selon nos premières analyses, environ les deux tiers des lycéens issus des catégories socioprofessionnelles privilégiées parlent fréquemment du choix d’un programme d’études supérieures et, potentiellement, d’une carrière, avec leurs parents, ce qui n’a rien d’étonnant puisque ces derniers ont de fortes chances d’avoir connu l’enseignement supérieur. Les élèves de milieux populaires, eux, ne sont que 20 % à discuter régulièrement d’orientation sous le toit familial. Les lycéens qui reçoivent le moins de conseils dans leur famille quant à leur orientation sont donc aussi ceux qui, le plus souvent, en reçoivent le moins à l’école, ce qui renforce les inégalités.

    Qui fréquente les salons d’orientation et quelles offres proposent ces espaces ?

    A. v. Z. : Ces salons étant pour la plupart gratuits, aucune barrière économique n’empêche les jeunes de familles à faibles moyens de s’y rendre. Mais, d’après nos observations en Île-de-France, le gros du bataillon des visiteurs est constitué de lycéens issus des classes moyennes, souvent accompagnés de leurs parents.
    Un autre problème est que ces salons, qui se définissent comme une sorte de service public, de vitrine objective des offres de formation dans le supérieur, sont la plupart du temps organisés par les acteurs marchands du secteur. Les établissements privés à la réputation au mieux moyenne (les meilleures écoles n’ont pas besoin de publicité) et aux frais de scolarité élevés s’y taillent la part du lion, et le discours anti-université y est très prégnant. Cette offre biaisée constitue elle aussi une source d’inégalités puisque le privé ne peut pas être une solution pour de nombreux jeunes.

    Quelle mesure permettrait d’améliorer de façon significative la qualité de l’orientation dans les lycées ?

    A. V. Z. : Il faudrait notamment augmenter le nombre de conseillers d’orientation psychologues. Depuis le milieu des années 1990, les pouvoirs publics n’ont pas souhaité renouveler les effectifs de cette profession aujourd’hui quelque peu en déshérence. Aux États-Unis, au contraire, où la fonction des lycées est explicitement de propulser le plus d’élèves possible vers l’enseignement supérieur, il y a souvent deux, voire trois conseillers d’orientation par établissement. En France, faute de personnel, l’orientation repose trop souvent sur les épaules des enseignants. Or, une large partie d’entre eux ne veut pas s’en occuper, et ce d’autant plus qu’ils exercent dans des lycées défavorisés et s’emploient à tenter de « boucler le programme ». Ils pensent que c’est une tâche qui n’est ni valorisée ni valorisante, qui ne fait pas partie de leur mandat officiel et qui suppose de leur part une connaissance – qu’ils n’ont pas – du système d’enseignement supérieur, un système particulièrement complexe et constamment mouvant.

    https://www.inegalites.fr/L-oriention-scolaire-renforce-les-inegalites-entretien-avec-Agnes-van-Zan

  • À « Qiyadah », l’utopie d’un nouveau #Soudan
    https://www.cetri.be/A-Qiyadah-l-utopie-d-un-nouveau

    Soulevé depuis des mois à travers tout le Soudan, le peuple réclame la fin du pouvoir militaire et la transition vers un pouvoir civil. À Khartoum même, au cœur de la capitale, des milliers de personnes s’organisent, discutent, se mobilisent pour atteindre cet objectif. Mais les forces de la contre-révolution s’organisent. Leurs pieds battent l’asphalte encore chaud et la poussière. Leur menton embrasse le ciel. C’est une bien belle parade militaire. Sauf que les pieds sont chaussés de tongs et les (...)

    #Le_Sud_en_mouvement

    / #Le_Sud_en_mouvement, Soudan, #Mobilisations_populaires, #Orient_XXI

  • Comparing the orientation of streets : MapPorn
    https://www.reddit.com/comments/bo8l9g

    Interesting that the 2 US cities that stand out for not having a grid have very different histories that lead them to that.

    Boston is one of the oldest cities in the US and has a very confusing layout because the roads were constructed gradually without central planning and many of the city neighborhoods were small towns that eventually grew together. In this way it has some similarities with the European cities on the right, although it’s obviously not nearly as old.

    Charlotte on the other hand has only developed into a major city relatively recently and was developed at a time when suburban-style sub-developments were common.

    You can really see the difference in a map of both cities. Charlotte has a neat grid downtown and it’s only outside the central part of the city that the streets start meandering. Boston, however, has an incredibly confusing downtown, while some of the outer neighborhoods have grids (although they are all different grids).

    #ville #urbanisme #orientation #visualisations

  • #Parcoursup. Pourquoi faut-il payer pour faire certains vœux de formation ?
    https://www.ouest-france.fr/education/etudiant/parcoursup/parcoursup-pourquoi-faut-il-payer-pour-faire-certains-voeux-de-formatio

    Elle épaule sa fille, en terminale S, dans ses démarches sur la plateforme Parcoursup et ne s’attendait pas à débourser de telles sommes. Certes, les élèves boursiers en sont exonérés, mais ce n’est pas son cas… 37 € multipliés par dix vœux, cela fait un budget. Et encore, si elle se borne aux écoles nationales d’architecture publiques. « L’université technologique de Compiègne demande 95 €. Du coup, ma fille n’a pas émis de vœu. » Car la lycéenne n’a aucune garantie d’être retenue.

  • Au #Soudan, la révolte est devenue un état d’esprit
    https://www.cetri.be/Au-Soudan-la-revolte-est-devenue

    Alors que les manifestations au Soudan entrent dans leur quatrième mois et continuent sans faiblir malgré la répression, l’issue politique demeure incertaine. L’opposition reste divisée et le président Omar Al-Bachir est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir et éviter d’être traduit devant la Cour pénale internationale. La révolte populaire qui a éclaté de manière spontanée à Atbara dans le nord du Soudan le 19 décembre peut être considérée comme une réaction tardive à la dégradation de la situation (...)

    #Le_Sud_en_mouvement

    / #Le_Sud_en_mouvement, Soudan, #Orient_XXI, #Mobilisations_populaires

  • Etats-Unis : « C’est l’ensemble du système des admissions à l’université qui est truqué » - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/03/15/etats-unis-c-est-l-ensemble-du-systeme-des-admissions-a-l-universite-qui-

    Inédit, ce scandale jette une lumière crue sur le processus d’admission ultra-compétitif dans les grandes universités du pays, avec des parents, même issus de la classe moyenne, prêts à des investissements financiers massifs, dans un pays où les inégalités ne cessent de se creuser. Il matérialise l’injustice de l’éducation supérieure d’élite et privée aux Etats-Unis, qui représente pour la classe moyenne un sacrifice financier considérable : 44 millions de jeunes Américains doivent rembourser de colossaux prêts étudiants, contractés pour régler des frais de scolarité toujours en augmentation (ils varient de 35 000 à 60 000 dollars par an pour les meilleures universités). La dette étudiante frise aujourd’hui les 1 500 milliards de dollars.

  • Les coachs d’orientation se positionnent sur le « nouveau lycée » (Le Monde)
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/14/les-coachs-d-orientation-se-positionnent-sur-le-nouveau-lycee_5435942_3224.h

    Grâce aux réformes Blanquer, le “Marché de l’angoisse” (et ses acteurs privés) est en pleine expansion.

    Pour y voir plus clair dans son orientation, Maxime, 15 ans, et sa famille ont fait appel à un cabinet privé. Une démarche qui arrive de plus en plus tôt dans la scolarité.

    […]

    Lui comme plusieurs coachs privés d’orientation interrogés par Le Monde observent ce mouvement : la cible de leurs clients s’est élargie. Si les jeunes de terminale restent majoritaires, des élèves de première, mais aussi de seconde viennent frapper à leur porte.

    #éducation #secondaire #baccalauréat #orientation

    • Il a fallu accélérer la cadence. « Quand nous avons vu qu’il fallait choisir dès cette année des spécialités pour la classe de première, on a décidé de faire appel à un cabinet d’orientation plus tôt que prévu », rapporte Laura, dont le fils, Maxime (les prénoms ont été changés à leur demande), 15 ans, suit son année de seconde au lycée Notre-Dame-du-Grandchamp, à Versailles.

      Mère, père et fils sont installés autour de la table, ce lundi 11 mars, dans une petite salle d’un appartement de bureaux d’un immeuble chic du 8e arrondissement parisien, pour clore le bilan d’orientation du jeune homme. « Nous allons regarder ensemble tes dominantes, parmi les 50 critères de personnalité qui ressortent de l’étude de potentiel que tu as remplie », expose Alexandre de Lamazière, costume noir rayé et chevalière au doigt, président du cabinet privé ODIEP depuis 2009, qui suit quelque 300 jeunes par an.

      Lui comme plusieurs #coachs privés d’orientation interrogés par Le Monde observent ce mouvement : la cible de leurs clients s’est élargie. Si les jeunes de terminale restent majoritaires, des élèves de première, mais aussi de seconde viennent frapper à leur porte. « On se pose la question de l’orientation de plus en plus tôt », estime Armelle Riou, PDG de Mental’O.

      « Inquiétude parentale »
      « Le #coaching_scolaire est une pratique qui date du début des années 2000, mais elle est montée en puissance ces dernières années, avec l’arrivée des “#coachs_d’orientation ” », constate Anne-Claudine Oller, maîtresse de conférences en sciences de l’éducation à l’université Paris-Est-Créteil. Outre un « mouvement général de société mettant l’accent sur la performance et le développement personnel », la sociologue pointe un facteur double dans le monde de l’éducation : d’un côté « l’inquiétude parentale face à l’insertion sur le marché du travail », de l’autre « des réformes qui se succèdent et alimentent l’angoisse, d’APB [la plate-forme Admission post bac] à Parcoursup, en passant par le lycée réformé cette année ».

      Les voies générales S, ES, L vont disparaître à la prochaine rentrée, au profit de trois spécialités à prendre en classe de première, deux en terminale, adossées à un tronc commun. « Il va falloir développer des démarches stratégiques pour savoir comment choisir ces options », résume-t-elle.

      La question est au cœur des discussions entre le coach parisien et la famille de Maxime, second d’une fratrie de cinq enfants et au profil de bon élève. « Tu as un profil très créatif », décrypte le coach au regard du test de Maxime, qui a suivi trois autres rendez-vous depuis février, pour un coût de 700 euros. Avant d’évoquer différents parcours possibles pour rejoindre les métiers de la communication, du numérique, ou encore du graphisme.

      Une spécialité fait longuement débat : faut-il prendre les maths ? Le lycéen n’aime pas franchement la matière. « Mais si tu ne prends pas les maths, beaucoup de portes vont se fermer ensuite », juge Alexandre de Lamazière, alors que Maxime s’inquiète déjà du niveau difficile promis dans la discipline.

      « Stratégie complexe »

      « Les attendus du postbac, ils ont été dévoilés ? », interroge Laura. Un ange passe. « Mais pourquoi ils n’ont pas gardé les maths dans le tronc commun ? », s’interroge le père, commercial dans une entreprise en logiciel. Compromis va être in fine trouvé, en choisissant au moins les maths en première, « par sécurité ».

      Mais la réflexion n’est pas si simple. « Si tu abandonnes les maths, il te restera SVT et histoire-géographie en terminale, constate Laura, au regard des deux autres options envisagées par son garçon. Pas très cohérent… » « C’est vraiment de la stratégie complexe », lâche son mari, désarçonné. Exit les sciences de la vie et de la Terre donc, ce seront les sciences économiques et sociales.

      « Finalement, c’est un peu ce que je pensais au début », réagit le jeune homme, qui avait remis le matin même ses souhaits de spécialités à son lycée. « Maintenant, on en est sûr », ajoute Alexandre de Lamazière, tout en lui conseillant dans tous les cas de « bien “performer” » par la suite. « Même dans les établissements publics et les facs, c’est difficile de rentrer maintenant ! »

      Réforme du lycée : « Les professeurs font tenir un système qui engendre une #angoisse permanente » , TRIBUNE, Thibaut Poirot, Professeur d’histoire en lycée, 04 février 2019

      Le professeur agrégé d’histoire Thibaut Poirot réagit aux propos du ministre Jean-Michel Blanquer, qui a qualifié les enseignants sceptiques à l’égard de la réforme du lycée de « ventilateurs d’angoisse ».Publié le 04 février 2019 à 16h40 -

      Monsieur le Ministre,
      Vous avez qualifié les sceptiques à l’égard de la réforme du lycée de « ventilateurs à angoisse » dans votre interview au JDD du dimanche 3 février. Je tenais à vous faire part respectueusement d’un fait : j’en suis un. Comme des centaines de milliers d’agents du premier service public de France. Non par conservatisme professoral, qui relève du mythe. Oui, le baccalauréat doit changer. Mais je suis devenu un ventilateur, par accumulation. Les courants du doute font tourner de plus en plus rapidement les pales de mon angoisse. Parce que je vois comme d’autres que nous courons à la catastrophe, par habitude si française de préparer sans soutien et sans vrai temps de réflexion une réforme au pas de charge, sans prendre garde aux obstacles et aux difficultés, aux motifs sérieux d’inquiétude sur les motivations, sans entendre les questions concernant les moyens de sa mise en œuvre.
      Je suis bien un ventilateur à angoisse et je le regrette. Car comme nombre de mes collègues, je vois arriver avec un certain malaise les échéances d’une réforme illisible, mal préparée, tant pour le bac 2021 que pour le lycée professionnel.

      « Ventilateurs à angoisse ». Oui, Monsieur le Ministre. Il n’y a rien d’étonnant. Serions-nous dans un tel état si cette année n’avait pas enchaîné depuis le 1er septembre les annonces contradictoires, les décisions unilatérales de dernière minute ?

      Pas d’effet magique de la réforme
      Monsieur le Ministre, les professeurs sont des individus comme les autres : normalement constitués, dotés d’un cerveau et capables de s’en servir. Quand l’arrivée de la fameuse « DHG » (Dotation horaire globale, qui fixe les moyens d’un établissement) largement ignorée du grand public s’apparente cette année dans chaque lycée de France à une angoisse collective, oui, nous avons un problème. J’ai bien du mal à croire, Monsieur le Ministre, que nous n’aurons que 27 élèves par classe au lycée à la rentrée prochaine, comme vous le laissiez entendre. Il n’y a pas d’effet magique de la réforme.

      Quand votre consultation des professeurs n’entraîne aucun changement majeur des nouveaux programmes inapplicables du lycée, je suis angoissé. Quand vous balayez le vote du Conseil supérieur de l’éducation sur ces programmes, je suis angoissé. Quand nous ne connaissons toujours pas les modalités d’évaluation au baccalauréat dont les nouvelles épreuves commencent dès janvier 2020 (épreuve de contrôle continu), je suis angoissé. Quand nous n’avons pas de réponses à des questions essentielles à six mois d’une rentrée qui se veut une révolution au lycée, je suis angoissé. Quand nous ne savons pas à quoi nous préparons nos élèves, je suis plus qu’angoissé. Aucune heure de préparation au fameux grand oral, aucun moyen effectif sur l’accompagnement à l’orientation, aucune idée des formats d’épreuves. Le vide crée l’angoisse.

      Mais les enseignants ne la montrent pas, cette angoisse. Ils font tenir un système qui engendre pourtant cette angoisse permanente. Cette angoisse, ils la cachent aux familles. Ils conseillent, tentent d’anticiper les effets sur l’orientation. Car les parents, eux aussi, sont angoissés. Comme pour Parcoursup l’an dernier, les enseignants encaissent vos choix, avec l’espoir que cette fois-ci la méthode sera meilleure, les inquiétudes écoutées, le calendrier tenable. Vœux pieux. Pourtant, ils continuent d’être ce filet de sécurité social et politique dans une France de plus en plus angoissée.

      Désengagement des professeurs

      Monsieur le Ministre, je suis un citoyen comme les autres. Je vote (encore). Le corps professoral fait (faisait ?) encore partie de cette frange de la population dont le réflexe républicain à chaque élection est fort. Et depuis 2014, les enseignants ont été bien souvent (trop souvent) au cœur de ce « barrage contre l’extrême droite » qui sert aujourd’hui de mot d’ordre au président de la République.

      Mais voyez-vous, Monsieur le Ministre, tout ce qui concourt à faire passer une vérité auprès de l’opinion en balayant les alarmes, les alertes sur un manque de pilotage d’une réforme, je me dis que ce réflexe ne durera pas longtemps. Je le déplore, j’en ai des angoisses (encore d’autres angoisses…), mais c’est ainsi. Et il faudra encore de nombreuses années pour réparer les blessures, la vindicte, les mots qui n’ont rien à envier aux fameux « cyniques et fainéants » du président. L’angoisse n’est pas seulement un état, Monsieur le Ministre, elle est le terrain du désengagement des professeurs qui refusent de servir de vigies républicaines aux élections pour porter au pouvoir une politique qui renie l’idée même d’un système éducatif républicain, c’est-à-dire respectueux de ses agents.

      Je voudrais, nous voudrions du temps, du temps pour comprendre, pour préparer, pour accompagner. Ce temps, vous le refusez. Mais le temps, joue aussi contre le politique. Ce temps, c’est celui qui prépare les crises démocratiques.
      Par deux fois dans notre histoire récente, si l’extrême droite a pu accéder au deuxième tour de l’élection présidentielle, c’est parce qu’un gouvernement de gauche n’a pas su écouter ses professeurs. Certes, me direz-vous, vous n’êtes pas de gauche. Mais le passage de M. Allègre au ministère [de 1997 à 2000] comme la réforme des zones d’éducation prioritaire et la réforme du collège ont eu des conséquences démocratiques. Parce qu’aucune organisation n’avait mis quelque énergie à écouter ce que les enseignants avaient à dire. Dispersés, déboussolés, ils ont fait défaut à ceux qui pensaient être « le parti traditionnel des professeurs ».

      La leçon vaut pour la gauche, pour la droite, pour toute organisation politique. Je crois que demain, ces électeurs-là ne vous feront pas seulement défaut. Ils refuseront sans doute une nouvelle fois de servir de renfort démocratique quand le scénario politique du pire se reproduira encore. La France y perdra, votre réforme aussi. Monsieur le Ministre, donnez-nous du temps.

  • THE COLLECTOR AND HIS COLLECTION | Dar El-Nimer
    https://www.darelnimer.org/en/events/abboudi-abou-jaoud%C3%A9

    Dar el-Nimer, de plus en plus essentielle à la vie culturelle libanaise, propose une riche exposition d’affiches tirées de la collection d’Abboudi Abou Jaoudé sur le thème de la représentation de l’Arabe dans le cinéma occidental.

    (source : https://www.alquds.co.uk/%d8%b9%d8%a8%d9%88%d8%af%d9%8a-%d8%a3%d8%a8%d9%88-%d8%ac%d9%88%d8%af%d8%a9)

    #orientalisme

  • #Algérie. La rue contre le régime
    https://www.cetri.be/Algerie-La-rue-contre-le-regime

    En trois semaines, l’Algérie s’est soulevée comme jamais contre son président. Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, invisible dans la vie publique depuis 2012 et surtout la camarilla qui l’entoure et qui est responsable de la paralysie du pays depuis si longtemps, ont cru qu’un cinquième mandat à la tête du pays passerait sans difficulté, comme les précédents. Ils se sont lourdement trompés. Désormais, c’est le sort du régime qui est en jeu. La fronde a d’abord gagné les stades. Au stade du 20-Août à Alger, le (...)

    #Le_Sud_en_mouvement

    / #Le_Sud_en_mouvement, Algérie, #Mobilisations_populaires, #Orient_XXI

  • Phénoménologie politique du voile (Hourya Bentouhami, Revue Philosophiques 44/2, automne 2017)
    https://www.erudit.org/fr/revues/philoso/2017-v44-n2-philoso03291/1042334ar.pdf

    On entend par #phénoménologie #politique la manière dont l’ordre des apparences, la réalité même de ce qui est vu, est déterminée par des #rapports_de_pouvoir reposant sur des logiques de #race, de #sexe et de #classe. Mon objet porte sur la constitution du #voile et des #femmes_musulmanes qui le portent, dans les pays occidentaux et tout particulièrement en France, comme un objet « #phobogène », qui suscite un dégoût à bout d’oeil. Comment expliquer une telle insistance médiatique et politique à vouloir régler l’ordre d’apparition des femmes voilées ? Ma thèse sera de montrer que la #laïcité à la française, dans sa nouvelle version, est fondée sur une théorie des apparences largement déterminée par un #imaginaire_nationaliste de la différence des sexes, par la réactivation d’un #orientalisme_sexuel et par l’#invisibilisation propre au travail du #care auquel les femmes musulmanes sont souvent assignées.

  • Workshop de photo par #Fausto_Podavini organisé par #Witness_Journal —> « association de #promotion_sociale » (sic).

    Voici la photo mise en avant sur twitter pour faire la promotion du workshop :

    Et la photo mise en avant sur le site de WJ :


    https://twitter.com/witnessjournal/status/1096096908328747010

    #photographie #exotisme #femmes #hommes #nudité #orientalisme #seins #soutien-gorge #sexe #zizi

    ping @albertocampiphoto @philippe_de_jonckheere

  • #fusion orientale
    http://www.radiopanik.org/emissions/le-gant-de-toilette/fusion-orientale

    Le Gant de Toilette, parfois, vous transporte dans d’autres sphères musicales, dans d’autres contrées linguistiques. Un voyage sonore, là où nos oreilles curieuses, aimeraient bien se laisser inonder de notes et de rythmes. La Bulgarie. Le Congo. La Pologne. La Lettonie. L’Argentine. La Tchéquie. L’Arménie. Le Danemark. L’Albanie.

    Et aujourd’hui, plus qu’un pays. Le monde #arabe. Et plus qu’un genre. La fusion. En compagnie de Rebecca.

    Playlist :

    Apo & the Apostles : Bidi Masari Ramy Essam : Balaha Massar Egbari : Cherophobia Soap Kills : Enta Fen Soap Kills : Aranis Yasmin Hamdan : La Mosh Ana Mashrou’ Leila : Habib 47SOUL : Intro To Shamstep 47SOUL : Mo light 47SOUL : Every Land Jadal : Ana Bakhaf Min El Commitment (...)

    #orient #arabe,orient,fusion
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/le-gant-de-toilette/fusion-orientale_06136__1.mp3

  • #Soudan. Le grondement de colère de la jeunesse
    https://www.cetri.be/Soudan-Le-grondement-de-colere-de

    Cette insurrection dont les médias parlent si peu · Voilà un mois que le Soudan est en insurrection, et la jeunesse est en première ligne. Elle se révolte contre un régime militaire en place depuis trente ans et dont la faillite est totale sur les plans économique, social et politique. Pourtant, ce mouvement, similaire à celui qui a saisi le monde arabe à l’hiver 2010-2011 rencontre peu d’échos à (...)

    #Le_Sud_en_mouvement

    / Soudan, #Orient_XXI, #Mouvement_étudiant, #Islamisme, Démocratie & participation

    #Démocratie_&_participation

  • Opinion : To Understand France’s Crisis, You Must First Understand Its Cheese
    Karl Sharro, BuzzFeed, le 20 décembre 2018
    https://www.buzzfeednews.com/article/karlsharro/an-ancient-land-beset-by-ancient-rivalries

    Karl Sharro is a Lebanese expert analyst on WENA (Western Europe and North American) affairs.

    When you think of France, you think of fine cheeses and wines. Ironically — tragically, perhaps — it’s those cheeses and wines that explain the roots of France’s divisions. As the old French saying goes: “The people who make the cheese are not the ones who eat it.” The origins of the saying have been lost in time, but it’s thought to refer to the tension between the peasantry who produce but can’t afford their products and the bourgeoisie who produce nothing but consume the variety of French delicacies made in the countryside.

    A French cheeseboard with several types of cheese is the perfect representation of the nation. Different parts that have never truly come together, as you know if you tried to mix a Camembert and a Roquefort. And at the center is Paris, the dominant baguette as it is referred to derogatorily. There are many fault lines in this nation, but none are stronger than those between the countryside and the city. At heart, this is a philosophical dispute, as all French disagreements are. It is a clash between the rustic and the Cartesian worldviews — the former has existed for centuries, the latter imposed after the 1789 revolution in the name of the Enlightenment.

    As seasoned observers of the West like myself have become accustomed to in recent years, there is a tendency in Western culture to blame events on external actors and complex conspiracy theories. This strange trait can come as a shock to more rational Middle Eastern observers, but it is quite common across the WENA region, on the streets and in the media. Soon after the protests took off, some attributed them to a changing Facebook algorithm, and others argued they were caused by Russian agitation and propaganda.

    #Karl_Sharro #KarlreMarks :
    https://seenthis.net/messages/730563
    https://seenthis.net/messages/738075

    #Gilets_Jaunes #Fromages #Moyen_Orient #WENA

  • Des graines, des mots, des fiches métiers en libre partage au CDI avec la grainothèque – LudoDOC
    https://ludodoc.wordpress.com/2018/11/19/des-graines-des-mots-des-fiches-metiers-en-libre-partage-au-cdi-a

    Les grainothèques de mots

    Les élèves peuvent au CDI emprunter des mots (choisis pour appartenir au registre soutenu) et les semer librement. Nous avons fait le pari que les élèves allaient employer le mot selon les conseils de culture fournit sur la pochette et enrichir leur vocabulaire …
    Les grainothèques de métiers

    Concernant les métiers, nous avons choisi de faire créer aux élèves sur ce modèle des enveloppes-métiers

    #grainothèque #communs #orientation #séance

  • Tous ceux qui veulent que la guerre au #Yémen continue
    https://www.cetri.be/Tous-ceux-qui-veulent-que-la

    « Il est plus que temps que cette guerre cesse et il est important aussi, c’est même la priorité de la France (...), que l’aide humanitaire puisse passer », a déclaré Françoise Parly, ministre française des armées, le 30 octobre. Pourtant, jusqu’à aujourd’hui, aucune des puissances étrangères engagée au Yémen n’a vraiment agi en ce sens. Ce qui complique l’objectif d’un accord auquel les différentes parties yéménites semblent réticentes. n août 2O18, deux ans après l’échec des négociations de #Paix au Koweït, (...)

    #Le_Sud_en_mouvement

    / #Le_Sud_en_mouvement, Yémen, Paix, #Orient_XXI