• Recrutement : la novlangue managériale en bonne place dans les offres d’emploi

    https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/recrutement-la-novlangue-manageriale-en-bonne-place-dans-les-offres-d-em

    Ne dites pas « vendeur » mais « client advisor », pas « chargé de recrutement » mais « talent acquisition specialist » : sur les sites d’emploi, les intitulés de poste abscons usant de jargon anglophone fleurissent, considéré comme un gage de modernité mais au risque de « flouter » la réalité.

    Qu’il s’agisse de Pôle emploi, Indeed ou encore Linkedin, il suffit d’un rapide coup d’oeil pour tomber sur des propositions comme « Inside sales representative » (commercial), « consultant social listening » (veille réseaux sociaux), ou encore « customer success manager » (relation clients).

    Parfois, le descriptif du poste permet d’y voir plus clair, mais dans certains cas, cela reste tout aussi obscur pour le commun des mortels. Le « chief people officer » que recherche un cabinet de recrutement devra par exemple « driver la transformation groupe au service de la croissance en incarnant le renouveau ». Un « scrum master » devra « faire vivre les valeurs de l’agilité » d’un groupe de conseil...

    Eric Gras, expert du recrutement chez Indeed France, constate que la tendance s’est « clairement » accélérée ces dernières années.

    Dans certains cas, mondialisation oblige, l’anglicisme est devenu la norme, mais dans d’autres, des postes « pas super sexy » sont ripolinés, ce qui n’augmente pas le nombre de candidatures ciblées, donc « n’’est au bénéfice de personne », explique-t-il à l’AFP.

    De fait, derrière une offre d’"Office & Happiness Manager", le descriptif du poste montre que le salarié sera chargé du standard et de l’accueil… Un poste de « Building & property officer » masque un job de gardien de résidence universitaire.

    Comme Pôle emploi, qui prône des intitulés « clairs et précis » ,Indeed recommande à ses clients de parler français. « Mais la recommandation majeure est de parler le langage du candidat », note Eric Gras. Or, pour certains métiers comme « office manager » qui gèrent la vie du bureau, c’est précisément cette appellation que les salariés utilisent dans leur recherche.
    – « Presque risible » -

    Pour Jean-François Amadieu, professeur de gestion en ressources humaines à Paris 1, « ce vocabulaire utilisé systématiquement dans le management est fait pour faire moderne ». « Dès que vous le dites en anglais, c’est plus ronflant », mais « c’est souvent incompréhensible, presque risible ».

    La sémiologue Mariette Darrigrand note en outre que c’est souvent du « +globish+, du très mauvais anglais, de la novlangue ».

    Outre l’idée de modernité, « il y aussi une volonté de séduction parce que c’est très dur de recruter aujourd’hui. Dire +client advisor+ plutôt que +vendeur+ en est l’exemple parfait. C’est la même idée que +technicien de surface+ pour +femme de ménage+, mais on est passé au +globish+ ».

    Malgré tout, ces termes abscons peuvent aussi correspondre à « une nouvelle fonction qui n’existait pas auparavant » comme le +chief impact officer+, chargé d’évaluer l’incidence de l’activité de l’entreprise en terme d’écologie, note M. Amadieu.

    Dans un contexte de tensions sur le marché du travail, le sujet est moins anecdotique qu’il y paraît.

    « Le paradoxe est qu’aujourd’hui, on a 50% d’offres d’emploi en plus qu’avant le Covid » et qu’il y a des difficultés de recrutement, donc « je dis aux recruteurs : quelqu’un qui ne comprend pas le titre ne clique même pas sur l’offre », souligne Eric Gras.

    « Si ces employeurs veulent attirer des candidats différents », les titres obscurs « ce n’est pas très inclusif », prévient aussi M. Amadieu, tout en regrettant le fait que « beaucoup n’ont pas le souci d’attirer des seniors » en reconversion.

    En outre, pour Sophie Binet secrétaire générale de la CGT cadres (Ugict), cela « pose problème » car cela « floute le contenu réel du poste, la classification à laquelle cela se rapporte », avec le risque d’aboutir à « des gens qui peuvent être bons à tout faire parce qu’on ne sait pas ce sur quoi ils sont recrutés ».

    « Ca fait rêver, ça emporte au loin », mais c’est "une sorte « d’écran de fumée », renchérit la sociologue du travail Danièle Linhart.

    Pour Mariette Darrigrand, ces titres ronflants sont aussi « en miroir des grandes écoles » : elles diffusent un vocabulaire « pour attirer les parents parce que si on leur dit que leur gamin dans trois ans va avoir une licence de vente, ça ne fait pas signer le chèque ! ».

    En attendant, pour ceux qui trouveraient leur titre un peu fade, il existe des générateurs comme siliconvalleyjobtitlegenerator.tumblr.com ou bullshitjob.com/title .

    #emploi#recutement#Pole_emploi#Novlangue#LTI#Klemperer#LQR#Hazan#1984#Orwell

    • Heureusement, il y a les "LETTRES DE NON-MOTIVATION" de
      Julien Prévieux :

      https://www.editionsladecouverte.fr/lettres_de_non_motivation-9782355220098

      Toutes les lettres que vous allez lire sont authentiques. Julien Prévieux est artiste. Il y a huit ans, après avoir vainement cherché un emploi, il s’est mis à les refuser tous. Il a décidé de prendre les devants : refuser l’emploi qui nous est de toute façon refusé. Depuis, il a rédigé et envoyé plus de 1 000 lettres de non-motivation en France et à l’étranger. Il a reçu environ 5 % de réponses, en majorité automatiques. Vous trouverez ici une sélection des meilleures lettres, regroupées en deux parties : celles avec les réponses des entreprises et celles restées sans réponse.
      La lettre de motivation est un jeu social dont personne n’est dupe, un exercice obligatoire dans le rituel du recrutement. Julien Prévieux joue à ce petit jeu comme quelqu’un qui écrirait de vraies lettres, en réponse à des offres d’emploi qui lui auraient été personnellement adressées, et qui petit à petit, deviendrait fou, finissant lui aussi par envoyer des lettres automatiques, une machine écrivant à des machines. Son propos n’est pas celui du pastiche ou de la caricature (imiter, grossir le trait). C’est tout l’inverse : chacun des personnages qu’il incarne tour à tour fait apparaître, précisément son franc-parler, ce jeu social comme ce qu’il est un jeu factice, mensonger et, en définitive, d’une incroyable violence. On comprend que la plupart du temps cette lettre dans laquelle le candidat est censé se livrer, exprimer sa personnalité et ses désirs, n’aura même pas été lue avant d’atteindre la corbeille. En ce sens, la lettre de motivation apparaît comme la mise en scène de l’infériorité du demandeur et de la toute puissance de l’entreprise.
      C’est cet exercice imposé de la fausseté, du mensonge en soi et de l’humiliation, que les lettres ici rassemblées, dans leurs formes variées, proliférantes, souvent dingues et toujours opiniâtres, font dysfonctionner.
      À l’heure du « travailler plus » pour vivre moins, ces lettres de non-motivation nous réapprennent quelque chose de fondamental. Retrouver cette capacité, jouissive, libératrice, de répondre : non.

      et une sélection :
      https://www.previeux.net/pdf/nonmotivation.pdf

    • Une personne de mon entourage, jeune diplômée DA graphisme et design, qui a envie d’entrer dans un réseau intéressant et accepte d’aller bosser un an dans une association socio-culturelle en « service civique ». Ah oui, le « service civique » c’est ce truc payé 580€/mois pour 30h/semaine ou plus, sans cotisation chômage/retraite ou autre ni logement ni trajet bien entendu. Mais la grand-mère peut la loger, donc ok, elle s’y rend.
      Rendez-vous donc début juillet à 700km de chez elle, tout le monde enthousiaste, contact merveilleux « on te donne la réponse dans une semaine ». Fin juillet, toujours rien, un appel téléphonique de sa part lui permet d’apprendre qu’iels ne se sont pas encore décidés. L’angoisse monte, que faire sinon tout mettre en standby sans savoir quoi prévoir pour la rentrée. La nouvelle est tombée finalement le 15 septembre, 2 mois après, ben finalement on a trouvé quelqu’un d’autre.

      Donc l’annonce du taf proposé, peut jouer des ronds de jambes angliciser comme elle veut, pour n’importe quel job, et surtout les plus mal payés, ça vole pas plus haut pour une asso de gauche sociocul que de la sous merde de capitalisme où les jeunes gens se font laminer et mépriser.

    • A partir de 2007 et l’adoption de la RGPP

      https://www.vie-publique.fr/rapport/31866-rgpp-un-defi-pour-les-collectivites-territoriales-et-les-territoi

      toutes les associations qui avaient des subventions de la part de l’Etat ou des collectivités locales se sont retrouvés à devoir signer des conventions et remettre des rapports d’évaluation calquées sur la gestion libérale des entreprises (et de l’Etat) etc...

      résultat déshumanisation totale avec esprit « contrat d’objectif », embauche de technos pour monter les dossiers etc...

      en 2021, mis à part quelques rares qui fonctionnent sur fonds propres tout le reste est peu à peu racheté par des groupes associatifs friands « d’économies d’échelles », de « marketing ciblé » (genre Groupe SOS) etc...

      A part celles qui fonctionnent sur fonds propres, ou avec des bénévoles (autre gros débat à avoir...) il ne reste quasi rien d’indépendant, avec un esprit d’éducation , d’émancipation critique qui ne considère pas ces salariés comme des petits soldats devant suivre les « process » et ses adhérents ou accueillis comme des « bénéficiaires »...

      quasi tout demeure à reconstruire...

      y compris une éthique relationnelle.

    • On a croisé un cousin en 2014 qui nous a expliqué pourquoi il venait de démissionner de son poste de directeur de colonie de vacances, secteur associatif.

      Il disait que les nouvelles conditions de subventions les forçaient à bosser comme des boites du privé, à écraser la masse salariale, à quémander du fric H24, qu’il ne faisait plus que du montage de dossier et plus du tout ses autres tâches et que surtout, comme ils avaient à présent systématiquement moins de subventions que de besoins en fonctionnement — même en rognant sur tout —, il fallait devenir attractifs et retables et donc offrir des séjours avec de plus en plus d’activités prestigieuses pour attirer les familles du haut de la classe moyenne, capables de payer des suppléments au-delà des forfaits CAF. Et donc, clairement, d’éliminer les familles de pauvres auxquelles ces séjours s’adressaient à l’origine.

      Donc, il disait que s’il avait voulu bosser dans le privé, il y serait allé directement et il aurait bien mieux gagné sa vie qu’en trimant dans le social. Là, il se retrouvait dans un piège qui cumulait le pire des deux systèmes et que ça augurait d’une ère de merde pour tout le monde.

      Je suppose qu’il est masseur de chakras à l’heure actuelle, comme la plupart de ceux qui fuient ce merdier imposé.

    • Dans les quartiers politique de la ville (réduits à portion congrue par la dernière réforme) : plus de MJC, plus d’éducation populaire, quasi plus d’éducateurs de rue, plus de médiateurs, la BAC fait tout très bien... et les barbus font le reste.

      Dans certains quartiers nord, les habitants me regardaient passer bouche bée* un type d’une cinquantaine plutôt athlétique qui se ballade à pieds avec le gérant de l’ensemble des HLM, ça ne peut être qu’un flic...

      On parle régulièrement du non recours aux droits, il faudrait ajouter « le non-recours à la police » qui est devenus un réflexe pour éviter les embrouilles qui finissent en bavures...

      Tout est à recontruire cage d’escalier par cage d’escalier, école par école, village par village, en commençant par les imaginaires

      PS : oublié de préciser que je suis « souchien », une espèce qui n’était en l’occurrence visible qu’en centre ville...

  • La messagerie interne d’Amazon interdira les mots « syndicat » et « injuste »
    https://www.nextinpact.com/lebrief/68852/la-messagerie-interne-damazon-interdira-mots-syndicat-et-injuste

    La nouvelle application de messagerie interne d’Amazon interdira des mots comme « syndicat », « augmentation de salaire », « travail d’esclave » ou « c’est stupide », révèlent des documents examinés par The Intercept.

    L’objectif principal du programme serait de « favoriser le bonheur des travailleurs, ainsi que leur productivité ». De façon somme toute « orwellienne », Amazon y inclut un « contrôleur automatique des mauvais mots » constitué d’une liste noire destinée à signaler et empêcher automatiquement les employés d’envoyer un message contenant certains mots clés inappropriés.

    En plus des grossièretés, on y trouve de nombreux termes pertinents, comme « éthique », « injuste », « liberté », « indemnisation », « harcèlement » ou encore « ceci est préoccupant ».

    Un porte-parole d’Amazon précise que l’application est au stade de l’expérimentation, et que « beaucoup » de ces mots-clefs seront à terme éliminés : « les seuls types de mots qui peuvent être filtrés sont ceux qui sont offensants ou harcelants, afin de protéger nos équipes. »

    Ces révélations surviennent alors qu’un centre de distribution à New York est devenu le premier site d’Amazon à se doter d’un syndicat. « Doté d’un budget de 120 000 dollars seulement, l’Amazon Labour Union a en effet réussi à vaincre le mastodonte de 1 500 milliards de dollars, qui avait par ailleurs dépensé 4,3 millions de dollars en consultants antisyndicaux rien qu’en 2021 », ajoutent nos confrères.

    #Amazon #Orwell #Surveillance #Psychologie_comportementale #Syndicat

  • New Amazon Worker Chat App Would Ban Words Like “Union”
    https://theintercept.com/2022/04/04/amazon-union-living-wage-restrooms-chat-app

    Orwellien !!!

    Also: “Grievance,” “slave labor,” “This is dumb,” “living wage,” “diversity,” “vaccine,” and others.
    Ken Klippenstein
    Ken Klippenstein

    April 4 2022, 9:27 p.m.

    Amazon will block and flag employee posts on a planned internal messaging app that contain keywords pertaining to labor unions, according to internal company documents reviewed by The Intercept. An automatic word monitor would also block a variety of terms that could represent potential critiques of Amazon’s working conditions, like “slave labor,” “prison,” and “plantation,” as well as “restrooms” — presumably related to reports of Amazon employees relieving themselves in bottles to meet punishing quotas.

    “Our teams are always thinking about new ways to help employees engage with each other,” said Amazon spokesperson Barbara M. Agrait. “This particular program has not been approved yet and may change significantly or even never launch at all.”

    In November 2021, Amazon convened a high-level meeting in which top executives discussed plans to create an internal social media program that would let employees recognize co-workers’ performance with posts called “Shout-Outs,” according to a source with direct knowledge.
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    The major goal of the program, Amazon’s head of worldwide consumer business, Dave Clark, said, was to reduce employee attrition by fostering happiness among workers — and also productivity. Shout-Outs would be part of a gamified rewards system in which employees are awarded virtual stars and badges for activities that “add direct business value,” documents state. At the meeting, Clark remarked that “some people are insane star collectors.”

    But company officials also warned of what they called “the dark side of social media” and decided to actively monitor posts in order to ensure a “positive community.” At the meeting, Clark suggested that the program should resemble an online dating app like Bumble, which allows individuals to engage one on one, rather than a more forum-like platform like Facebook.
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    Following the meeting, an “auto bad word monitor” was devised, constituting a blacklist that would flag and automatically block employees from sending a message that contains any profane or inappropriate keywords. In addition to profanities, however, the terms include many relevant to organized labor, including “union,” “grievance,” “pay raise,” and “compensation.” Other banned keywords include terms like “ethics,” “unfair,” “slave,” “master,” “freedom,” “diversity,” “injustice,” and “fairness.” Even some phrases like “This is concerning” will be banned.
    Do you work for Amazon? Text tips to Ken Klippenstein via Signal at 202-510-1268.

    “With free text, we risk people writing Shout-Outs that generate negative sentiments among the viewers and the receivers,” a document summarizing the program states. “We want to lean towards being restrictive on the content that can be posted to prevent a negative associate experience.”

    In addition to the automated system, managers will have the authority to flag or suppress any Shout-Outs that they find inappropriate, the documents show.

    A pilot program is slated to launch later this month. In addition to slurs and swear words, the planned list includes the following words:

    I hate
    Union
    Fire
    Terminated
    Compensation
    Pay Raise
    Bullying
    Harassment
    I don’t care
    Rude
    This is concerning
    Stupid
    This is dumb
    Prison
    Threat
    Petition
    Grievance
    Injustice
    Diversity
    Ethics
    Fairness

    Accessibility
    Vaccine
    Senior Ops
    Living Wage
    Representation
    Unfair
    Favoritism
    Rate
    TOT
    Unite/unity
    Plantation
    Slave
    Slave labor
    Master
    Concerned
    Freedom
    Restrooms
    Robots
    Trash
    Committee
    Coalition

    “If it does launch at some point down the road,” said the Amazon spokesperson, “there are no plans for many of the words you’re calling out to be screened. The only kinds of words that may be screened are ones that are offensive or harassing, which is intended to protect our team.”

    Amazon has experimented with social media programs in the past. In 2018, the company launched a pilot program in which employees were handpicked to form a Twitter army advocating for the company, as The Intercept reported. The workers were selected for their “great sense of humor,” leaked documents showed.

    On Friday, Amazon workers at a fulfillment center in Staten Island, New York, stunned the nation by becoming the first Amazon location to successfully unionize. This came as a shock to many because it was achieved by an independent union not affiliated with an established union and that operated on a shoestring budget. With a budget of $120,000, the Amazon Labor Union managed to defeat the $1.5 trillion behemoth, which spent $4.3 million on anti-union consultants in 2021 alone.
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    Amazon Did Everything It Could to Bust the Staten Island Union. They Overcame It All.

    Adding to the David-and-Goliath overtones, the Amazon Labor Union’s president, Christian Smalls, a 33-year old former rapper, had been fired by the company after leading a small walkout calling for better workplace protections against the coronavirus in 2020. Amazon executives denigrated Smalls, who is Black, as “not smart or articulate” during a meeting with then-CEO Jeff Bezos, according to leaked memo reported by Vice News.

    Safety issues have been a perennial concern for Amazon workers. In December, a tornado killed six Amazon employees in a warehouse in Edwardsville, Illinois. Many employees said that they had received virtually no emergency training, as The Intercept reported. (The House Oversight Committee recently launched an investigation into Amazon’s workplace safety policies.)

    In 2020, workers at an Amazon fulfillment center in Bessemer, Alabama, tried to join the Retail, Wholesale and Department Store Union. The attempt became unusually high-profile, attracting the attention of President Joe Biden, who released a statement saying, “Every worker should have a free and fair choice to join a union … without intimidation or threats by employers.”

    The Bessemer vote failed, but the National Labor Relations Board ordered a new election, citing undue interference by Amazon. The Bessemer warehouse held a second vote that was also counted last week, and while the initial tally favored Amazon, the vote was much closer than the previous one and will ultimately depend on the results of challenged ballots.

    Amazon released a statement Friday saying that it is considering filing an objection to the Staten Island union vote, alleging interference by the NLRB.

    Update: April 4, 2022, 5:17 p.m. ET
    The headline and article have been updated to emphasize that the app is still in the planning phase and has not yet launched. It has also been updated to include comment from Amazon denying that “many” of the words obtained by The Intercept would be screened out.

    #Amazon #Orwell #Surveillance #Psychologie_comportementale

  • 1984, le roman de George Orwell, revisité dans une version féministe
    https://actualitte.com/article/103748/international/1984-le-roman-de-george-orwell-revisite-dans-une-version-feministe

    Un effet secondaire de l’entrée de 1984 dans le domaine public.

    Écrivant en 1948, il avait simplement inversé les chiffres pour aboutir à 1984. Ce monde dystopique présentait une Grande-Bretagne rebaptisée Airstrip One, prise dans un grand État totalitaire, que contrôle Big Brother. Entre la police de la pensée et la disparition de toute individualité, Winston Smith est un employé banal. Jusqu’à ce qu’il entame une liaison avec Julia, fonctionnaire au Commissariat aux romans... Eh bien, le recyclage commence !

    Les ayants droit d’Orwell indiquent avoir recherché longtemps une personne en mesure de donner pleinement une voix à Julia. Sandra Newman, sélectionnée pour le Women’s Prize et préselectionnée pour le prix du premier ouvrage qu’attribue le Guardian s’est avérée la bonne candidate. Ainsi, Richard Blair, fils d’Orwell, a approuvé le projet éditorial, souligne le Guardian.

    Une autre vision des choses, dans un monde qui n’accepte qu’une seule vérité, suprême et définitive, tout en présentant un récit radicalement différent de celui de Winston… Évidemment, la perspective de faire du neuf avec du vieux n’échappera à personne. Mais après tout, pourquoi se priver ? Rendez-vous en juin 2022 pour le découvrir.

    #Orwell #1984 #Domaine_public #Edition

  • Dans #Orwell (1984) Winston travaille au ministère de la Vérité où il réécrit a postériori l’actualité pour que #BigBrother ait raison, même quand il a tort. A #Marseille le maire socialiste Benoit Payan vient de débaptiser l’école primaire Bugeaud pour lui donner le nom d’un tirailleur. La réécriture de l’histoire c’est faire disparaître de force le passé, quand il s’accomode mal avec le #Socialisme local. Le SocMar (socialisme marseillais en #novlangue) a frappé.
    http://michelcampillo.com/blog/1984.html

  • BLOG FLORAISONS : LE PROCÈS DE MAYA FORSTATER ET LA CRITIQUE DU GENRE
    "Le patriarcat est une société où l’oppression des femmes « fait système » (Delphy, 1981) ; les discriminations que subissent les femmes sont alors loin d’être naturelles ou individuelles mais sont globales et systémiques. Le patriarcat est donc une organisation politique où les hommes sont totalement bénéficiaires de l’oppression des femmes. Il s’agit donc d’une société construite par les hommes et pour les hommes et qui structure toutes les sphères de la société.
    On observe que ce système repose sur une différentiation des rôles sexués : les personnes catégorisées mâles sont socialisées pour devenir des hommes, et les personnes catégorisées femelles sont socialisées pour devenir des femmes. Ces stéréotypes, ces rôles inégalitaires construisent des réalités sociales que l’on nomme la « construction genrée ».
    Le genre est une catégorisation sociale qui a pour fonction d’établir des hiérarchies et des inégalités. C’est pourquoi certaines féministes cherchent à abolir le genre. La question du genre est un sujet sur lequel convergent et s’opposent le féminisme radical et la théorie queer comme le présente un article de Debbie Cameron et Joan Scanlon, paru dans Nouvelles Questions Féministes (et traduit par la collective TRADFEM, « Convergences et divergences entre le féminisme radical et la théorie queer »).
    Le féminisme radical ne peut pas faire l’économie de la critique du genre et le genre ne peut échapper à la critique féministe radicale. Être féministe radicale, c’est entre autres être critique de la construction du genre. Dans cette perspective, le procès de Maya Forstater, qui s’apparente au procès de la critique du genre, nous paraît intéressant.
    Nous ne partageons pas forcément tous les points de vue de Maya Forstater, mais l’expression de la critique du genre est menacée d’être considérée comme n’étant pas une croyance philosophique protégée par le droit du travail, ce qui veut dire qu’une personne peut être légalement licenciée pour avoir exprimé des critiques : ici, celle de l’identité de genre. Cela a plusieurs conséquences, notamment le fait que les féministes radicales pourront perdre leur emploi du simple fait de leur engagement politique. Les femmes, déjà assignées à des tâches subalternes dans la division du travail et/ou moins rémunérées que les hommes, seront, une fois de plus, intimées de se taire pour ne pas voir leur situation empirer. Cette insécurité économique un peu plus forte sur les militantes les plus critiques serait désastreuse pour l’émancipation des femmes. (...)"

    https://tradfem.wordpress.com/2021/04/29/le-proces-de-maya-forstater-et-la-critique-du-genre-floraisons-bl
    #idéologietransgenriste #censuredesfemmes #genre #mayaforstater #blogFloraisons #Orwellv

  • Lu dans Le Parisien du 22 avril sur Envoyé spécial (émission de France 2) : « Affaire #MichelZecler : un montage se moquant de la mort de #GeorgeFloyd dans le portable d’un des policiers mis en examen. »
    On a ici un exemple de ce que #Orwell appelle les Two Minutes Hate (les Deux Minutes de Haine) où on jette en pature à la populace un individu mal-pensant qui ose toucher au dogme des intouchables comme George Floyd. C’est la « #Cancelculture », bienvenue en 1984.
    http://michelcampillo.com/blog/1984.html

  • Allgemeinverfügung rechtswidrig Shopping-Testpflicht in Brandenburg gekippt
    https://m.tagesspiegel.de/berlin/allgemeinverfuegung-rechtswidrig-shopping-testpflicht-in-brandenburg-gekippt/27053898.html

    31.03.2021, 15:38 Uhr, von Sabine Schicketanz - Das Potsdamer Verwaltungsgericht erklärt die Shopping-Testpflicht für unzulässig. Die Folgen daraus sind noch unklar. In Berlin ist die Pflicht am Mittwoch in Kraft getreten.

    Das Potsdamer Verwaltungsgericht hat die von Oberbürgermeister Mike Schubert (SPD) mit einer Allgemeinverfügung erlassene Shopping-Testpflicht gekippt. Das bestätigte Gerichtssprecher Ruben Langer am Dienstag.

    Die Allgemeinverfügung erweise sich „nach summarischer Prüfung als rechtswidrig“, teilte das Gericht mit. Sie sei unter anderem „inhaltlich nicht hinreichend bestimmt“.

    Die gerichtliche Überprüfung hatte nach Informationen der Potsdamer Neuesten Nachrichten der Baumarkt Hornbach in einem Eilantrag angestrengt. Die Stadt Potsdam hatte angeordnet, dass ab vergangenen Samstag das Einkaufen im Einzelhandel und auch in Baumärkten nur mit Vorlage eines aktuellen negativen Corona-Schnelltests möglich ist.

    Davon nicht betroffen sind die Läden des täglichen Bedarfs wie Supermärkte oder Drogerien und der Buchhandel, die auch im harten Lockdown geöffnet bleiben.

    Läden mit Testpflicht müssen wieder schließen

    Offen ist, welche Auswirkungen der Beschluss hat: Denn Potsdam hat nunmehr drei Tage hintereinander eine Sieben-Tage-Inzidenz von mehr als 100 aufgewiesen - damit muss die Stadt laut Landeseindämmungsverordnung die Notbremse ziehen und unter anderem die Geschäfte, für die es jetzt die Testpflicht gilt, wieder schließen.

    Allerdings sind die genauen Umstände und Vorgaben noch unklar, denn die Landesregierung von Ministerpräsident Dietmar Woidke (SPD) hat am Dienstagnachmittag eine geänderte Corona-Eindämmungsverordnung vorgestellt. Baumärkte sollen weiter offen bleiben; was das dann für Potsdams Testpflicht und den Beschluss des Verwaltungsgerichts bedeutet, ist ebenso noch unklar.

    Aus dem Handel hatte es viel Kritik an der Testpflicht gegeben. Händler befürchten, dass der Test eine weitere Hürde für Kunden ist, die dazu führt, dass noch weniger Menschen vor Ort einkaufen gehen, solange die Läden geöffnet sind. Am Samstag, dem ersten Tag mit Shopping-Testpflicht, hatte es Engpässe bei den Teststellen und wenig Kundschaft in den Läden der Innenstadt gegeben.

    Der Hornbach-Baumarkt hat nach PNN-Informationen bereits am Samstag die Testpflicht nicht umgesetzt. Sanktionen gab es nicht, die Stadt hatte angekündigt, nur zur Testpflicht aufklären zu wollen.

    Potsdam ist mit der Shopping-Testpflicht nicht allein: Auch die Bundesländer Berlin, Nordrhein-Westfalen und Mecklenburg-Vorpommern haben einen negativen Schnelltest zur Pflicht vor dem Einkaufen gemacht. Inwieweit das Potsdamer Urteil darauf Einfluss hat, ist derzeit offen.

    In Berlin gilt die Testpflicht seit Mittwoch. In allen Geschäften bis auf in denen des täglichen Bedarfs wie zum Beispiel Lebensmittelgeschäften, Apotheken oder Drogerien ist kein Test vorgeschrieben, in allen anderen schon.

    Der Test muss vom selben Tag sein – mit Ausnahme eines PCR-Tests, dieser darf maximal 24 Stunden zurückliegen. Dabei kann man auch eine Bescheinigung verwenden, die man nach einem Test am Arbeitsplatz oder einer der Berliner Teststellen bekommen hat, ob schriftlich oder elektronisch auf dem Smartphone.

    #Allemagne #civid-19 #surveillance #Orwell #1984 #iatrocratie

  • Zentrale Anlaufstelle für Corona-Tests der Berliner Senatsverwaltung für Gesundheit, Pflege und Gleichstellung
    https://test-to-go.berlin

    A #Berlin pour obtenir le droit de faire ses courses il faut se faire tester et enregistrer quotidiennement. Il est désrormais impossible de s’habiller et chausser sans identification et enrégistrement numérique.

    Pour le dire plus précisément : D’abord on oblige tout le le monde à se faire tester. Ensuite on oblige les malades à accepter la surveillance étroite par les autoritës compétentes. Impossible d"échapper à la surveillance totale.

    #Allemagne #Orwell #1984 #dystopie #iatrocratie

  • EU Observatory against disinformation (SOMA)
    https://www.disinfobservatory.org

    Le Ministère de la Vérité existe. C’est une agence de propagande de la Commission européenne .

    This project has received funding from the European Union’s Horizon 2020 research and innovation programme under grant agreement No 825469. This website reflects the views only of the Consortium, and the Commission cannot be held responsible for any use which may be made of the information contained herein.

    Commission européenne
    https://ec.europa.eu/info/index_fr


    Beware, Big Sister is watching you.

    Suivre le SOMA au jour le jour
    https://mobile.twitter.com/SOMAObservatory

    Source : „Die Latte der Zensur liegt so niedrig wie nie“
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=71268

    #Europe #dystopie #Orwell #1984

  • #Orwell : faire #front, puis la #révolution

    « La seule attitude possible pour un honnête homme », disait George Orwell, c’est d’œuvrer « pour l’avènement du #socialisme ». Voilà qui tombe sous le sens. Mais plus concrètement ? L’auteur de 1984, qui se décrivait lui-même comme « définitivement "à gauche" », s’est fendu, au début des années 1940, d’un programme en six points afin de structurer le mouvement révolutionnaire qu’il appelait de ses vœux, depuis plusieurs années, dans l’espoir de renverser le #capitalisme et le #fascisme. Près de 80 ans plus tard, les blocs idéologiques qui s’affrontent de par le monde n’ont pas substantiellement changé : les possédants, les identitaires et les partageux. Plongée, crayon en main, dans le #socialisme_orwellien

    https://www.revue-ballast.fr/orwell-faire-front-puis-la-revolution

    #George_Orwell #faire_monde #internationalisme #despotisme #colonialisme #impérialisme

  • L’écosocialisme du XXIe siècle doit-il s’inspirer de Keynes ou d’Orwell ?
    Par Jacques Luzy et Aurélien Berlan
    https://blogs.mediapart.fr/jacques-luzi/blog/171020/l-ecosocialisme-du-xxie-siecle-doit-il-s-inspirer-de-keynes-ou-d-orw

    L’effondrement économique que la crise du coronavirus est en train de provoquer sera, à en croire la plupart des analystes, comparable et même pire que celui engendré par la crise boursière de 1929, qui avait plongé le monde dans la récession, puis dans la guerre mondiale. L’importance des idées de l’économiste John Maynard Keynes dans la mise en place du dispositif socioéconomique ayant permis de la surmonter et d’inaugurer la période faste des Trente Glorieuses, grâce notamment au développement inédit de l’État social, conduit une part conséquente de la gauche (et plus largement de la classe politique et des citoyens) à soutenir un retour à Keynes contre le néolibéralisme dominant depuis les années 1980. C’est l’une des justifications sous-jacentes aux plans de relance économique échafaudés aujourd’hui de par le monde, et notamment aux projets de Green New Deal ou de « pacte vert » au cœur du débat public.

    On peut néanmoins se demander si le désastre écologique en cours, dont la pandémie de la Covid-19 est l’un des innombrables effets et, du point de vue de ses conséquences sociopolitiques probables, une sorte d’« avant-goût », ne barre pas définitivement la route à la planche de salut keynésienne d’un capitalisme régulé de manière étatique et fordiste. Issu du dépassement des limites écologiques lié à la croissance illimitée qui caractérise le capitalisme, ce désastre correspond moins à une crise conjoncturelle qu’à une débâcle structurelle et largement irréversible que l’on peut seulement espérer modérer dans son ampleur, sa vitesse et ses effets sociaux et (géo)politiques délétères. Or, la stratégie keynésienne de sortie de crise suppose la relance de la croissance et a coïncidé historiquement avec la « Grande Accélération » dans la prédation industrielle de la nature – qui constitue la cause « humaine » ultime de la crise actuelle, si du moins on s’en tient à l’explication la plus courante de l’origine « animale » du coronavirus, comme de la plupart des virus qui se multiplient depuis les années 1970, à mesure que cette prédation progresse.

    #Keynes #Orwell #Ecosocialisme #Covid-19 #Effondrement

  • L’écosocialisme du XXIe siècle doit-il s’inspirer de Keynes ou d’Orwell ?, 2020, Aurélien Berlan et Jacques Luzi
    https://sniadecki.wordpress.com/2020/10/20/berlan-luzi-ecosocialisme

    Pour surmonter l’effondrement économique et le désastre écologique en cours, vaut-il mieux « la décence commune » et « l’autonomie matérielle » d’Orwell ou le « machiavélisme économique » et la « délivrance technologique » de Keynes ?

    […]

    Ce texte a été écrit au mois de juin, à destination du Monde diplomatique. Face à tous les partisans d’un retour à Keynes (c’est-à-dire à la relance de l’économie par l’État, promue aujourd’hui notamment par le biais d’un Green New Deal), nous y analysons les présupposés de la position de Keynes (et de la vieille gauche socialiste), qui ressortent nettement d’un texte que le célèbre économiste avait écrit pendant la crise de 1929, et qui dessinait de mirifiques perspectives économiques pour ses petits enfants (nous), faites d’abondance pour tous et de fin du travail grâce à la technologie.

    Aujourd’hui, nous en sommes encore très loin, mais surtout, le désastre écologique nous fait comprendre que ce rêve était calamiteux et qu’il faut donc changer d’imaginaire, à gauche. En comparant les idées de Keynes avec celles de son compatriote et contemporain G. Orwell, nous avons essayé de lancer quelques pistes dans cette direction, tout en rappelant qu’il y avait déjà, il y a un siècle, d’autres manières d’imaginer le dépassement du capitalisme.

    Sans surprise, Le Monde diplomatique ne nous a même pas adressé un message de refus pour notre texte, certes malicieux. Comme quoi, la vieille gauche a encore du chemin à faire pour se libérer des ornières industrialistes dans lesquelles elle s’enfonce (et le monde avec elle) depuis un siècle, et prendre en compte les réalités de la vie sur Terre…

    #écosocialisme #Aurélien_Berlan #Jacques_Luzi #Keynes #Orwell #keynésianisme #gauche #solutionnisme #critique_techno #autonomie

  • Maurice Born

    Daniel de Roulet

    https://lavoiedujaguar.net/Maurice-Born

    Il y a différentes manières d’évoquer un homme comme Maurice Born. On peut donner deux dates entre parenthèses et un trait d’union au milieu (1943-2020), calculer qu’il est mort le 9 juillet à soixante-seize ans et trouver une signification au trait d’union entre les deux dates. On peut parler de ce qu’il a fait, des films, des livres, des débats et même des maisons en dur.

    Mais il ne faut pas oublier Maurice en mouvement. Plus d’une fois, il a déménagé, s’est posé en nous jurant qu’il ne bougerait plus. Au bout d’un certain temps lui venait l’envie de repartir. Françoise, sa femme, me dit que si la maladie qui lui a rongé les poumons ne l’en avait pas empêché, il aurait peut-être une fois de plus décidé d’abandonner la Crète.

    Il a commencé sa vie à Saint-Imier où sa mère nous faisait d’excellentes tartines pour le goûter tandis que son père installait l’électricité dans les maisons et vendait des postes de radio. Quand on naît à Saint-Imier dans le Jura suisse à la fin de la Seconde Guerre mondiale, on est imprégné par la tradition horlogère et par la révolte qui en a fait partie. Dès le début, les horlogers, travailleurs indépendants, refusaient les transformations qu’apportaient les manufactures. D’où, à la fin du XIXe siècle, le développement des idées anarchistes dans tout le Vallon. (...)

    #Maurice_Born #biographie #Daniel_de_Roulet #Jura #Saint-Imier #Bakounine #anarchisme #Laborit #cinéma #Jean-Daniel_Pollet #Crète #lépreux #Istrati #Orwell #édition

  • George #Orwell et son roman dystopique « #1984 » entrent dans « La Pléiade »
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/06/26/george-orwell-et-son-roman-dystopique-1984-entrent-dans-la-pleiade_6044344_3

    Cette édition sera dirigée par le grand spécialiste et traducteur de #littérature en #langue anglaise Philippe Jaworski, déjà à l’œuvre pour les éditions de Philip Roth, Herman Melville, Francis Scott Fitzgerald et Jack London publiées dans « La Pléiade ».

    Professeur de littérature américaine à l’université Paris-Diderot, il a lui-même retraduit le livre-phare de George Orwell, 1984. Cette nouvelle version d’un roman devenu monument de la littérature mondiale sera à n’en pas douter scrutée avec attention.

    [...] publié en français en 1950, ce roman d’Orwell, nom de plume d’Eric Arthur Blair, avait déjà bénéficié d’une nouvelle #traduction en français en 2018 due à la traductrice Josée Kamoun.

  • La #novlangue de George #Orwell, un #instrument de #domination
    https://www.franceculture.fr/litterature/la-novlangue-de-george-orwell-un-instrument-de-domination

    Jean-Jacques Rosat :
    « En #politique, on voit très bien à quoi ça s’applique, c’est les phrases toutes faites. Un journaliste vous pose une question et vous avez des éléments de langage tout faits qui vont constituer un acte de #communication mais certainement pas un acte de #pensée, de #réflexion. Les #jargons, les phrases toutes faites, les métaphores toutes faites. Tout ce vocabulaire-là empêche de penser, c’est un #vocabulaire #automatique. »

    Orwell est un écrivain, pas un théoricien politique. Mais la novlangue qu’il invente dans 1984 est une mise en garde universelle contre l’instrumentalisation du #langage. Il donne des conseils au lecteur pour ne pas se laisser manipuler par les mots.

    Jean-Jacques Rosat :
    « Pensez à ce que vous dites, essayez de ne dire que des choses que vous pensez et qui ont du sens. Défiez-vous farouchement de toutes les mécaniques de langage dans lesquelles c’est la #langue qui pense à votre place, donc d’autres que vous qui pensent à votre place. Si vous faites ce travail sur vous-même, ça ne changera pas la société du jour au lendemain mais c’est une condition pour la #démocratie et pour une société humaine. »

  • Silicon Valley’s Chinese-style social credit system
    https://www.fastcompany.com/90394048/uh-oh-silicon-valley-is-building-a-chinese-style-social-credit-system

    Have you heard about China’s social credit system? It’s a technology-enabled, surveillance-based nationwide program designed to nudge citizens toward better behavior. The ultimate goal is to “allow the trustworthy to roam everywhere under heaven while making it hard for the discredited to take a single step,” according to the Chinese government.

    In place since 2014, the social credit system is a work in progress that could evolve by next year into a single, nationwide point system for all Chinese citizens, akin to a financial credit score. It aims to punish for transgressions that can include membership in or support for the Falun Gong or Tibetan Buddhism, failure to pay debts, excessive video gaming, criticizing the government, late payments, failing to sweep the sidewalk in front of your store or house, smoking or playing loud music on trains, jaywalking, and other actions deemed illegal or unacceptable by the Chinese government.

    #1984 #orwell

  • « La capacité de penser de façon autonome, voire de penser tout court, est en péril »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/08/20/la-capacite-de-penser-de-facon-autonome-voire-de-penser-tout-court-est-en-pe

    Contre l’aliénation nouvelle que représente la manipulation des données par des algorithmes mis au service des grandes entreprises et des Etats, l’économiste Pierre Dockès en appelle, dans une tribune au « Monde », à une « insurrection civique ».

    Tribune. Les grandes vagues de changement technique ont toutes suscité des réactions de rejet pouvant aller jusqu’à la révolte. Le Moyen Age rejetait les innovations estimées maléfiques. La révolution industrielle provoqua les révoltes luddistes [luddisme : mouvement opposé au machinisme au début de la révolution industrielle]. L’avènement de la grande industrie faisait de l’usine un « bagne mitigé » et de la société une « mégamachine ».

    Pourtant la technologie n’est pas, en elle-même, responsable des maux dont on l’accable. Les luddistes s’en prenaient aux machines, mais leurs conséquences négatives s’expliquaient par leur mise en œuvre sous des rapports sociaux spécifiques. Les techniques ne sont cependant pas « innocentes » puisqu’elles ont été configurées dans un certain schéma social.

    Il en va de même aujourd’hui : l’être humain est menacé d’une #expropriation majeure de ses « capabilités » (pour reprendre les termes de l’économiste indien Amartya Sen, prix Nobel d’économie 1998), ses libertés substantielles. Pour la philosophe Simone Weil (1909-1943), « la société la moins mauvaise est celle où le commun des hommes a les plus grandes possibilités de contrôle sur l’ensemble de la vie collective et possède le plus d’indépendance » (Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale, 1934, Simone Weil, Gallimard, 1999). Elle valorise ainsi la vie rude du pêcheur ou celle de l’artisan médiéval car ce sont des vies « d’homme libre ». C’est sous cet angle de l’aliénation qu’il faut juger la révolution numérique, et pas seulement comme une énième révolution industrielle.

    Manipulation des #comportements
    Aux deux processus historiques majeurs reconnus par l’économiste Max Weber (1864-1920) – la formation du capital par l’expropriation des petits producteurs autonomes de leurs moyens de production (repris de Marx), et la formation de l’Etat comme détenteur du monopole de la violence légitime (dans Politik als Beruf, 1919) – s’ajoute aujourd’hui une troisième phase appuyée sur les vagues précédentes.

    Nos données privées captées, agrégées par le croisement des dossiers et revendues, permettent la manipulation des comportements, une publicité et une propagande ciblées. Les smartphones, les objets connectés (que la 5G va permettre de centupler) sont autant d’espions. Les safe cities capables de suivre précisément les déplacements de chacun et de repérer le moindre comportement « anormal » se multiplient. La monnaie privatisée va permettre une mainmise approfondie sur nos données vitales.

    Cela peut aller jusqu’à l’assujettissement par un Etat-parti totalitaire, comme dans la Chine de Xi Jinping. La reconnaissance faciale y est omniprésente, le système de notation généralisée par le « crédit social » y tient compte des « données de connexion » – soit les relations amicales (d’où les stratégies d’évitement d’« amis » mal notés) – et la sphère privée y a pratiquement disparu. Déjà une forme molle de ce système orwellien se développe dans les pays occidentaux.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Il semble illusoire de contrôler a priori les outils d’intelligence artificielle car leurs conséquences sont quasi imprévisibles »

    Cette aliénation rencontre et forge nos désirs, pour mieux les conformer aux intérêts dominants. Les humains influencés consommeront bientôt les produits qu’un algorithme désignera à partir de leurs données personnelles. L’algorithme choisira, commandera et payera pour eux, avec leur assentiment exprès, voire tacite. Beaucoup apprécient déjà que la captation de leurs données permette un formatage publicitaire personnalisé et la safe city satisfait leur désir de sécurité.

    Retrouver l’esprit libertaire
    L’imperceptible et progressif avènement d’une société de surveillance, la perte d’autonomie économique et politique et la disparition de la vie privée ne sont comparativement qu’une petite gêne, une légère démangeaison pour l’individu, tant les bénéfices techniques sont grands ! Mais la capacité même de penser de façon autonome, voire de penser tout court, est en péril.

    Sans même parler du transhumanisme, se façonne ainsi le « dernier homme », celui décrit par Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra, si méprisable qu’il ne se méprise même plus, celui que les foules d’antan et certains réseaux sociaux d’aujourd’hui réclament sous l’œil bienveillant des puissants. Comme nous l’expliquons dans La Nouvelle Résistance. Face à la violence technologique (Eyrolles, 2019), écrit avec Jean-Hervé Lorenzi et Mickaël Berrebi, il faut un sursaut démocratique. Ce combat pour l’être humain est à la hauteur de celui pour la planète – d’ailleurs les raisons profondes en sont les mêmes.

    La soi-disant autorégulation des #GAFA [Google Amazon, Facebook, Apple] est un faux-semblant, mais l’espoir de leur régulation par les Etats ne vaut guère mieux. Les Etats sont dépendants, complices ou même parfois responsables. Aux Etats-Unis, Donald Trump brandit des menaces de rétorsions en défense des GAFA pour empêcher une modeste tentative de leur faire payer des impôts. Et en Chine, l’Etat a la mainmise sur les entreprises comme Alibaba qui lui permettent d’exercer son contrôle social.

    On ne peut finalement compter que sur une insurrection civique, sur les résistances individuelles et collectives qui se développent déjà, non pas contre la révolution technologique en elle-même, mais en inventant de nouvelles techniques, de nouvelles configurations, de nouveaux usages plus sobres, en rejetant les pratiques aliénantes afin de retrouver l’esprit libertaire qui caractérisait les débuts d’Internet.

    Pierre Dockès est l’auteur de Le Capitalisme et ses rythmes, quatre siècles en perspective. Tome II : Splendeurs et misère de la croissance (Classiques Garnier, 2019) et, avec Jean-Hervé Lorenzi et Mickaël Berrebi, de La Nouvelle Résistance. Face à la violence technologique (Eyrolles, 2019).

    #algorithmes #données #data

    • non pas contre la révolution technologique en elle-même

      Tout est là : surtout ne pas s’opposer à quoi que ce soit, et moins encore à la divinité tutélaire des sociétés capitalistes et industrielles, la technologie. Il suffit de "subvertir les usages" comme on dit chez #Multitudes.

      Une forme caractéristique de #pseudo_critique (#critique_techno).

      Dans La Nouvelle Résistance , p.115 (fin du chapitre “Un monde de résistances”) on peut lire ceci :

      La vraie résistance consistera à rendre tous les hommes et toutes les femmes, quelque soit leur catégorie socio-professionnelle, quelque soit leur formation initiale, capables de s’adapter rapidement aux évolutions technologiques, et cela à plusieurs reprises dans leur vie professionnelle.

      Résister, c’est s’adapter. (apologie de la #soumission)
      La liberté, c’est l’esclavage.
      L’ignorance, c’est la force.
      La guerre, c’est la paix.

      Ce #Pierre_Dockès, c’est #Orwell !

      @colporteur @kamo

  • Karim Emile Bitar sur Twitter : "Aung San Suu Kyi and Viktor Orban agree ‘continuously growing Muslim populations’ is great challenge. She’s a #Nobel Peace Prize! As #Orwell said : “Saints should always be judged guilty until they are proved innocent...” via Le_Dornien_ via @SabrinaBennoui https://t.co/goNpTZ4v8p" / Twitter
    https://twitter.com/karimbitar/status/1137277238792118273

    #paix #air_du_temps

  • affordance.info: Quiétude Emmanuel Macron ?
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/03/quietude-emmanuel-macron-.html
    https://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef0240a44adaa0200c-600wi

    par Olivier Ertzscheid

    Quiétude Emmanuel Macron ?

    Mais surtout, qui es-tu Emmanuel Macron ? Qui es-tu pour souhaiter la « quiétude » à la famille d’une femme de 73 ans violemment percutée par « les forces de l’ordre » et qui souffre aujourd’hui de plusieurs fractures au crâne sans que les médecins soient capables d’évaluer les séquelles à venir et après que son pronostic vital ait, un temps, été engagé ?

    Oui vraiment qui es-tu Emmanuel Macron ? Qui es-tu pour après plus de dix-neuf semaines de conflit, oser rajouter « mais pour avoir la quiétude il faut avoir un comportement responsable » ? L’irresponsabilité de cette femme de 73 ans, militante convaincue et essentiellement armée de convictions et d’un drapeau arc-en-ciel où était écrit « paix », son irresponsabilité fut donc de se trouver sur le lieu d’une manifestation non-déclarée ? Cela légitime-t-il quelque charge que ce soit ? De quelque force de « maintien de l’ordre » ? Contre une femme isolée de 73 ans ? Qui se trouvait de dos au moment de la charge ?

    Oui, vraiment qui es-tu Emmanuel Macron ? Qui es-tu, après lui avoir souhaité « un prompt rétablissement », pour oser rajouter, « et peut-être une forme de sagesse ? » Quelle ahurissante forme de mépris. Qui es-tu pour user d’une litote revenant à traiter cette femme de folle ?

    Qui es-tu Emmanuel Macron ? Comment peut-on oser à propos d’une femme qui vient d’être victime d’une charge de troupes supposées garantir le maintien de l’ordre, comment peut-on oser renverser la charge de la culpabilité sur celle qui est d’abord et avant tout victime en affirmant : « Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci ». Mais Emmanuel Macron, quand on est fragile et qu’on peut se faire bousculer et que l’on se trouve, sans autre violence que celle de sa présence, dans un lieu que tu déclares interdit au nom du maintien de la répression plus qu’en celui de l’ordre, la république nous doit assistance et elle n’est pas supposée nous balancer la tête en avant contre un plot au risque de nous tuer. A 73 ans.

    Quelle sera la prochaine excuse Emmanuel Macron ? Quelle sera la prochaine menace ? Quel sera le prochain élément de langage Orwellien pour justifier l’injustifiable ? La guerre c’est la paix ? Manifester est un droit de rester chez soi ?

    #Gilets_jaunes #Violences_policières #Orwell

  • Universal Loss of #privacy & the Bullish Case for #bitcoin Adoption
    https://hackernoon.com/universal-loss-of-privacy-the-bullish-case-for-bitcoin-5d42a2864756?sour

    It is incredible how some visionaries who lived among us were able to predict things decades in advance — the famed British author George Orwell was one such visionary. In his literary classic “1984” (which was written in 1949, by the way!), he painted the picture of a total surveillance society under “Big Brother” where humans live and function like sheeple and every person’s every action or word would have consequences.Lo and behold, enter real life in 2019, and we are looking more and more likely to descend into an #orwellian future.The internet, without doubt the greatest human invention of the modern era, changed human life as we knew it. The internet made information mobile, which led to unlimited possibilities. It granted new ideas, sights, sounds, concepts, skills, and opportunities to (...)

    #surveillance-state #offshore-banking