• Appel à cartographie des caméras de #vidéosurveillance

    Présentation du site #Surveillance_under_Surveillance, un outil permettant de répertorier et cartographier les caméras partout dans le monde.

    Les caméras de surveillance sont un des outil du contrôle social et de la répression. Elles sont toujours utilisées à charges contre les minorités / les opposants. Il n’y a aucune corrélation entre le nombre de caméra dans une ville et la soit disant « sécurité » promise. Elles permettent de démultiplier l’action des policiers sans augmenter leur effectif. Leurs capacités atteignent alors celles qu’auraient bien plus de policiers et on se rapproche du ratio police/population typiques des Etats policiers.

    Cartographier et documenter les caméras est un moyen de contre-surveillance essentiel !

    Le site « SURveillance UNDer Surveillance » répertorie les caméras de vidéosurveillance de partout dans le monde : leur géolocalisation, leur type, leur angle de vue, etc.

    La manière la plus sécurisé de consulter le site est d’utiliser Tor (ou Orbot sur Android ?)
    http://sunders.ahcbagldgzdpa74g2mh74fvk5zjzpfjbvgqin6g3mfuu66tynv2gkiid.onion

    SUNDERS utilise les données cartographiques d’OpenStreetMap, et son fonctionnement est participatif : n’importe qui peut contribuer en ajoutant des informations

    Si la cartographie semble relativement à jour dans les grandes villes, il manque de nombreuses informations sur le positionnement des caméras dans les zones rurales.

    Du coup, c’est toujours bienvenu si vous avez envie de checker si les caméras dans les petites villes et villages près de chez vous (ou non) y sont répertoriées, et si c’est pas le cas de les ajouter à la cartographie !

    Comment contribuer (de manière anonyme) ?

    Depuis Tor visualiser sur Sunders les caméras déjà référencées de la zone de votre balade

    Sortir avec un calepin et un stylo

    Pour chaque nouvelle caméra non-référencée, noter leur adresse précise, leur type, la hauteur et la direction pointée (en degré par rapport au nord)

    Depuis Tor se connecter à MapComplete avec le compte collectif et ajouter les caméras :

    https://mapcomplete.org/surveillance.html?z=13&lat=44.902862309021174&lon=6.646870182698422#

    Par simplicité, voici un compte à usage collectif à disposition :
    Nom d’utilisateur : cartographie-surveillance
    Mot de passe : crametacamera

    Pour infos, les types de caméras sont les suivantes :
    https://wiki.openstreetmap.org/wiki/Key:camera:type

    On recommande pour approfondir le sujet la super brochure pas vu.e pas pris.e
    https://infokiosques.net/spip.php?article2019

    https://bourrasque-info.org/Appel-a-cartographie-des-cameras-de-videosurveillance-2666
    #cartographie #cartographie_participative #surveillance #caméras_de_surveillance #OSM #openstreetmap

    ping @fil @reka

  • #inventaire

    - Faites l’inventaire de vos livres
    – Partagez vos inventaires entre ami⋅es et communautés
    – Garder la trace des livres que vous prêtez et empruntez

    https://inventaire.io

    Mis en ligne en 2015, Inventaire, outil de partage de livres basé sur les données de #Wikidata, fête ses 10 ans ! L’occasion de faire un point d’étape et de parler du futur du projet.

    Avec les années, le projet a trouvé sa place au service des bibliothèques associatives et militantes, et des amateur·ice·s de livres et de savoir libre. Comme d’autres projets libres, Inventaire peine néanmoins à atteindre un public plus large. Quoique l’on soit déjà très heureux·ses de servir ces usages restreints, mais qui ont toute notre sympathie, cela pose des questions sur le mode de financement à plus long terme. Nous avons pu bénéficier ces dernières années des financements NGI/NLnet, mais ceux-ci ne seront pas éternels.

    Né comme un projet centralisé sur la seule instance #inventaire.io, 2025 marque le début d’une nouvelle ère pour le projet, avec l’invitation qui est faites à toutes les personnes versées dans les bibliothèques amateurs et l’auto-hébergement à lancer leur propre instance !

    La fédération d’instance est encore partielle et le terme même de fédération pourrait prêter à débat : les derniers développements permettent à une instance d’avoir ses propres bases de données d’utilisateur·ice·s et d’inventaires de livres, tout en se basant sur les données bibliographiques mutualisées sur inventaire.io. L’étape d’après serait de pouvoir fédérer les #inventaires eux-mêmes : afficher les inventaires d’autres instances et pouvoir faire des demandes d’échanges, pouvoir constituer des groupes sans êtres tou·te·s sur la même instance, etc.

    L’année passée a été également riche en termes de développements autour du modèle de données bibliographiques : construire un service web autour des données d’un wiki tel que Wikidata requière une résilience, une créativité et un zen à toutes épreuves. Typage des entités, couche de données locale, outils de réconciliation avec des bases de données tierces (OpenLibrary, BNF, etc), les sujets ne manque pas, mais on n’aura pas le temps de tout traiter : on ira vers ce qui intéresse les personnes présentes !

    https://pretalx.jdll.org/jdll2025/talk/TBC7YS

    #prêt #vente #livres #quartier #inventaire #cartographie #OSM #partage #échange #voisins #bibliothèques

  • Italie : peut-on faire #justice sur les #crimes contre les migrants ?

    Les #procès contre les #passeurs de migrants se sont récemment multipliés en Italie. Mais les suspects ne sont souvent accusés que d’être des passeurs. Les charges d’#enlèvement, d’#assassinat, d’#extorsion ou de #violence_sexuelle ne s’appliquent pratiquement jamais. Les principaux trafiquants ne sont généralement pas arrêtés, ni inculpés. Ceux qui le sont relèvent du « menu fretin ». Que révèlent ces procès sur les crimes commis contre les migrants entre l’Afrique et l’Europe ?

    En octobre 2022, #Ghebremedin_Temeschen_Ghebru, un ressortissant érythréen aujourd’hui âgé de 37 ans, a été arrêté par #Interpol à l’aéroport international d’Addis-Abeba, alors qu’il embarquait sur un vol à destination de l’Australie. Il a été extradé vers l’Italie, accusé d’être un membre d’une organisation criminelle de #trafic_de_migrants. Il a été notamment accusé d’être un « #hawaladar ». Le #hawala est un système de transfert d’argent informel et non tracé, par lequel, dans ce cas, les paiements effectués par les parents des personnes kidnappées sont envoyés aux trafiquants, puis à leurs divers intermédiaires tout au long du voyage vers l’Europe.

    Cette affaire et celle d’un autre trafiquant présumé originaire d’Érythrée, connu sous le nom de #Welid, extradé aux Pays-Bas une semaine seulement avant Ghebru, ont été résolues grâce à une équipe conjointe de coopération internationale, mise en place en 2018 et impliquant les autorités judiciaires et policières d’Italie et des Pays-Bas, ainsi que celles du Royaume-Uni, de l’Espagne, d’#Europol et, depuis 2022, de la #Cour_pénale_internationale (#CPI). L’équipe se concentre sur la lutte contre la traite des êtres humains et les crimes contre les migrants en #Libye.

    Le procès de Ghebru a débuté en 2023 et se déroule devant la Cour d’assises de Catane, où les premières victimes de son réseau organisé présumé ont été débarquées. L’accusé a été libéré de prison après le premier ré-interrogatoire, qui n’a trouvé aucun motif pour le #crime_d’association, à savoir la participation à une association, organisation ou bande criminelle, sur lesquels les mesures préventives étaient basées. Ghebru est donc retourné en Australie, où il vit et travaille, explique son avocat Michele Calantropo à Justice Info.

    Au cours des deux dernières années, le tribunal a entendu deux témoins à charge. Le prévenu devait comparaîtra ce 3 mars mais, n’ayant pu obtenir de visa, l’audience a été reportée. La défense prévoit de faire comparaître une dizaine de témoins. Calantropo estime que le procès se terminera en 2025. Le bureau du procureur a refusé de commenter ce dossier.

    « Il n’est pas coupable de tous les crimes », assure Calantropo. En 2017, au moment des écoutes téléphoniques sur lesquelles se base l’affaire, l’accusé a séjourné à Dubaï pendant quatre mois, où il « travaillait comme consultant et comptable pour une société d’import-export, discutant avec des clients et des fournisseurs sur les paiements de fournitures, il n’y a pas un seul contact avec les trafiquants », affirme l’avocat. Calantropo ajoute qu’il a déposé tous les documents de la chambre de commerce de Dubaï concernant la société pour laquelle travaillait Ghebru et que nombre de ses témoins témoigneront également à ce sujet.

    Une série d’affaires : les opérations « #Glauco »

    Le procès en cours n’est que le dernier d’une opération beaucoup plus vaste, connue sous le nom de « Glauco ». Tout a commencé avec le tragique naufrage de 2013 lors duquel 300 migrants ont trouvé la mort au large de l’île italienne de Lampedusa. L’enquête criminelle qui en a résulté a abouti à la condamnation de six passeurs et à l’émission de mandats d’arrêt européens et internationaux à l’encontre d’autres membres du réseau criminel qui opérait en Érythrée, en Éthiopie, en Libye et dans de nombreux pays européens. Dirigée par l’équipe de la direction antimafia du parquet de Palerme, cette opération a donné lieu à trois autres séries d’#arrestations au cours des années suivantes. La dernière en date a été l’opération « Glauco 4 », en 2020, au cours de laquelle une douzaine d’autres personnes ont été appréhendées dans plusieurs villes d’Italie.

    Les hommes arrêtés ont été accusés de traite et de trafic de migrants depuis des pays africains vers des centres de détention libyens, puis vers l’Italie et leur destination finale. Les migrants souhaitent rarement rester en Italie et espèrent se rendre dans des pays d’Europe du Nord, comme la Suède, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Les hommes sont soupçonnés d’avoir géré des #transferts_d’argent vers des comptes à Dubaï dans le cadre du système hawala, par le biais de Postepay, Moneygram ou Western Union.

    Dans les documents officiels, Ghebru est également mentionné comme faisant partie, et soupçonné de diriger, le même réseau international, mais au moment des arrestations, il était toujours en fuite. Le procureur qui travaille sur cette enquête a confirmé les faits lors d’une précédente interview avec Justice Info, mais a préféré ne pas faire de commentaires à ce stade : avec d’autres membres de l’équipe antimafia de Palerme, il a été placé sous protection policière depuis l’automne dernier, après avoir reçu des milliers de menaces pour avoir inculpé l’actuel vice-Premier ministre italien, Matteo Salvini, d’enlèvement et de manquement à son devoir pour son refus de laisser accoster en Italie un bateau de sauvetage de migrants de l’ONG Open Arms, avec 147 personnes à bord, en 2019. Salvini, qui était ministre de l’Intérieur au moment des faits, a été acquitté en décembre 2024.

    À ses débuts, le procès des personnes arrêtées lors de l’opération « Glauco » a semblé présager des grandes lignes de celui de Ghebru. Le premier ré-interrogatoire n’a trouvé aucun motif pour le crime de participation à une association criminelle, et la plupart des hommes ont pu être libérés pendant que la procédure se poursuivait devant la cour d’assises de Catane. Sur les 14 personnes arrêtées, selon les médias italiens à l’époque, deux ont fait l’objet d’une procédure distincte. Ils ont opté pour un procès abrégé, procédure où il n’y a pas de présentation de preuves mais où le juge étudie le dossier et prononce une peine plus rapide et réduite.

    Parmi les 12 personnes restantes, il y avait dix Erythréens, un Ethiopien et un Soudanais. Le 5 décembre 2023, les juges ont déclaré sept hommes coupables en première instance et ont acquitté les trois autres. Les peines ont été fortement réduites, passant de plusieurs années requises par l’accusation, à une fourchette de 10 à 18 mois. Selon le verdict, trois d’entre eux ont été condamnés uniquement pour les délits liés à l’hawala, deux pour délits financiers et trafic et deux autres pour trafic. Les avocats de la défense ont fait appel et le verdict en appel est attendu pour le 6 mars 2025. Il n’y a pas de victimes dans cette affaire.

    Giuseppina Massaiu s’occupe de la défense de trois de ces hommes. Elle explique à Justice Info que ses clients ne sont pas coupables et qu’ils ont toujours rejeté le chef d’accusation de trafic de migrants : « Ils le considèrent comme diffamatoire », ajoute-t-elle. Selon elle, l’accusation n’a pas pris en compte le fait que toute aide, pour entrer en Italie ou pour transférer de l’argent, peut être apportée par solidarité, « la solidarité envers un parent, une connaissance, quelqu’un de la même région ». « Ce devoir social est culturellement très présent dans leur communauté. Par exemple, il y a des cas de migrants qui arrivent en Italie sans papiers ni argent et qui ont besoin de recevoir des virements de leur famille. Et dans le cas des migrants enlevés et détenus par des trafiquants libyens, ce sont les membres de la famille qui paient car, sinon, leurs proches resteraient indéfiniment dans les centres de détention libyens. » L’enquête qui a conduit aux arrestations de « Glauco 4 », puis à l’#extradition de Ghebru, s’est appuyée sur des écoutes téléphoniques, ce que les deux avocats de la défense ont contesté. « De cette manière, les accusations restent assez superficielles », affirme Massaiu.

    Poursuivre du « menu fretin » ?

    Au cours de la dernière décennie, l’Italie a connu peu de procès pour des #crimes contre les migrants qualifiés de #traite_d’êtres humains, d’enlèvements, de violence et extorsion dans les prisons libyennes. Le plus célèbre est le verdict prononcé en 2017 à l’encontre d’#Osman_Matammud, un ressortissant somalien reconnu coupable d’enlèvement à des fins d’#extorsion, de #meurtres et de #violences_sexuelles commises lors de la gestion de « camps de transit » en Libye. Mais la grande majorité des personnes jugées sont accusées du seul trafic de migrants.

    « La tendance est que les trafiquants les plus importants ne sont pas ciblés, ce qui amène les autorités à s’en prendre aux plus petits, car il est difficile de mener des enquêtes dans d’autres pays », note Stefano Zirulia, professeur de droit pénal à l’université de Milan. « Pour montrer au public qu’elles font quelque chose, et parce qu’elles se concentrent principalement sur le territoire et les eaux italiens, les autorités appliquent les lois italiennes, qui sont très strictes et peuvent même être appliquées à ces individus qui n’ont rien fait ou presque. » Zirulia explique que s’il existe un crime distinct de traite d’êtres humains, qui est plus complexe et exige un objectif d’exploitation, en Italie le trafic de migrants est codifié dans l’article 12 de la loi consolidée sur l’immigration, qui « exige seulement de commettre des actes visant à faciliter l’entrée d’un étranger sans papiers ».

    À la suite de l’adoption par l’Union européenne, en 2002, du « #Pacte_sur_les_facilitateurs », à la suite des attentats du 11 septembre 2001, rappelle Zirulia, tous les pays européens ont dû « criminaliser toute forme d’aide à l’entrée irrégulière ». Depuis lors, l’Italie a vu les gouvernements se succéder pour alourdir les peines afin de donner l’impression de s’attaquer aux trafiquants, ce qui a conduit le pays à avoir certaines des peines les plus sévères pour le trafic, selon Zirulia, qui peuvent aller jusqu’à plus de 20 ans de prison. Selon Zirulia, « la #criminalisation généralisée du trafic, telle qu’elle est pratiquée, risque de mettre en péril les #droits_fondamentaux des migrants : le #droit_à_la_vie lorsqu’ils sont en danger et doivent être secourus, et le droit de demander l’asile ».

    Un large éventail d’actes peut tomber sous le coup de cette loi. « Tout ce qui se passe en Libye peut également entrer dans cette définition et, d’autre part, les personnes qui sont elles-mêmes victimes d’un trafic illicite tombent également sous le coup de cette loi. Parfois, ce sont les migrants qui dirigent le bateau dans la dernière ligne droite parce que, tout simplement, ils ont été placés là et qu’il n’y a personne d’autre qui sache le faire, ou ils utilisent un GPS », explique Maria Crippa, chercheuse postdoctorale au département de droit “Cesare Beccaria” de l’université de Milan. La procédure habituelle, explique-t-elle, consiste pour la police à recueillir les déclarations des migrants lors de leur débarquement et à leur demander qui les a amenés là. « Ce n’est pas toujours facile de comprendre si les personnes qu’ils désignent sont affiliées à une organisation ou si elles sont aussi des victimes. »

    Selon un rapport compilé par le collectif Arci Porco Rosso, en 2024, 106 migrants ont été arrêtés pour trafic, soit un pour 600 arrivées. La majorité a été arrêtée juste après le débarquement. Plusieurs ONG qui assistent les migrants en mer ont également été accusées de trafic au fil des ans.

    « En Italie, nous n’avons pas de pouvoir discrétionnaire : si le procureur dispose d’informations, il doit engager des poursuites. Mais dans la pratique, il est possible de choisir les chefs d’accusation à retenir », note Crippa, ajoutant que la grande majorité des affaires vont devant la justice pour trafic de migrants et pour crime d’association, à savoir la participation à organisation criminelle. Ces principes permettent aux autorités d’appliquer plus facilement les lois italiennes à des actes commis à l’étranger et, en cas de verdict de culpabilité, ils peuvent également montrer la dimension plus large du crime.

    Toutefois, cette stratégie d’application de l’article sur le trafic « a des conséquences sur les personnes inculpées, c’est-à-dire le menu fretin ou les victimes elles-mêmes, et sur les faits qui leur sont reprochés », souligne Crippa. « Par conséquent, les condamnations sont, dans la majorité des cas, prononcées pour complicité, et tout l’aspect lié à la traite des êtres humains et aux crimes contre la personne est perdu. » Alors que la traite des êtres humains est un crime contre la personne, le trafic est légalement considéré comme un crime contre l’intégrité des frontières du pays, rappelle Crippa.

    Pour Stella Arena, avocate de l’Association italienne pour les études juridiques sur l’immigration, avec cette #loi, « le procès pénal est devenu un moyen de contrôler les flux migratoires ».

    Pas de coopération avec la Libye

    En Italie, aucune condamnation n’a encore été prononcée à l’encontre de ressortissants libyens pour des crimes commis contre des migrants. « Il y a un problème de responsabilité pour ceux qui sont au sommet du système, qui sont typiquement libyens », explique Crippa. Elle ajoute que le problème est que les autorités italiennes ne peuvent pas se rendre physiquement à Tripoli pour arrêter ces personnes, leur seul moyen étant d’émettre un mandat d’arrêt international et de compter sur les Libyens pour faire le reste. « Tant que cette situation politique se poursuit en Libye, il est clair qu’un accord, ne serait-ce que pour rassembler des preuves, n’est pas possible, alors imaginez pour une demande d’extradition. » Une option serait d’arrêter un suspect dans un pays tiers qui l’extraderait, mais aucune information publique ne permet de savoir si l’Italie a émis des mandats d’arrêt internationaux contre des Libyens.

    Le débat national sur les crimes contre les migrants s’est intensifié après qu’Osama Najim, un criminel de guerre libyen présumé recherché par la CPI, a été arrêté par la police italienne le 19 janvier 2025, avant d’être relâché et renvoyé à Tripoli deux jours plus tard par le gouvernement, en violation de son obligation de coopérer avec la Cour basée à La Haye. Son arrestation et sa libération ont également suscité un débat sur les liens étroits entre Rome et Tripoli. « Nous l’avons vu avec l’affaire Najim, il n’y a pas de réelle volonté d’agir pour stopper les réseaux d’exploitation de la migration », estime Zirulia. Selon lui, les réseaux de trafic de migrants, contrairement à l’organisation verticale de la mafia, sont le plus souvent organisés horizontalement et peuvent être étroitement liés aux appareils d’État. « C’est donc très difficile de réfléchir à la manière de démanteler sa direction. Ce n’est peut-être pas la bonne question, mais nous devons certainement nous demander ce que nous pouvons faire pour cibler les individus qui ont un pouvoir de décision. »

    Au manque de volonté politique et à la difficile coopération avec la Libye s’ajoute un autre obstacle : une vieille lacune de la loi italienne en matière de crimes internationaux. Rome n’a toujours pas intégré l’ensemble des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dans son code pénal et ne peut donc pas exercer de compétence universelle. En conséquence, « elle perd tout l’aspect des crimes contre l’humanité, de sorte que l’interrelation concernant l’utilisation des migrants comme ressource économique par les milices, comme marchandises à échanger, comme ressource pour maintenir le pouvoir militaire, n’est plus prise en compte », déplore Crippa.

    Omer Shatz, directeur juridique de l’ONG Front-Lex, affirme que la responsabilité des crimes commis contre les migrants ne devrait pas concerner uniquement les trafiquants et les autorités libyennes. Depuis des décennies, les gouvernements italiens ont signé des accords avec leurs homologues de Tripoli, qui incluent le contrôle libyen des flux migratoires. Shatz affirme que les autorités italiennes et européennes, y compris l’agence européenne des frontières Frontex, sont également responsables de l’interception de plus en plus fréquente des bateaux de migrants par des gardes libyens ou tunisiens, et donc de « l’alimentation du commerce du viol, de la torture, de l’extorsion et de la rançon que les familles paient » pour libérer leurs proches des centres de détention en Libye.

    L’avocat international critique le fait que la CPI ait rejoint l’équipe conjointe en 2022, laissant apparemment les poursuites de ces crimes aux mêmes autorités nationales, y compris italiennes, qui n’ont pas les moyens d’aller plus haut dans la chaîne de décision. Alors que la CPI a inclus les crimes contre les migrants dans son enquête sur la Libye, Shatz pense que les autorités italiennes et européennes devraient également faire l’objet d’une enquête en tant que coauteurs des crimes. « Ce sont les acteurs les plus responsables, et c’est pour eux que la CPI a été créée. »

    https://www.justiceinfo.net/fr/142227-italie-peut-on-faire-justice-crimes-contre-migrants.html
    #migrations #réfugiés #3_octobre_2013 #opération_Glauco

  • Agenda du Libre pour la semaine 8 de l’année 2025
    https://linuxfr.org/news/agenda-du-libre-pour-la-semaine-8-de-l-annee-2025

    Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 37 événements (France : 36, internet : 1) est en seconde partie de dépêche. lien nᵒ 1 : Aprillien nᵒ 2 : Agenda du Librelien nᵒ 3 : Carte des événementslien nᵒ 4 : Proposer un événementlien nᵒ 5 : Annuaire des organisationslien nᵒ 6 : Agenda de la semaine précédentelien nᵒ 7 : Agenda du Libre QuébecSommaire

    [FR Montpellier] Émission | Radio FM-Plus | Temps Libre | Diffusion – Le lundi 17 février 2025 de 09h00 à 10h00.

    [FR Annecy-le-Vieux] #OSM Rencontre mensuelle du groupe OpenStreetMap Annecy – Le lundi 17 février 2025 de 18h45 à 21h00.

    [FR Montpellier] Atel’libre | Groupia – Le lundi 17 février 2025 de (...)

  • Le #prix de l’#eau augmente partout en #France, en raison du #changement_climatique et de #coûts croissants de #dépollution

    Le mouvement touche toute la France. En Loire-Atlantique, les quelque 250 000 abonnés d’Atlantic’eau paient leur mètre cube hors taxe 1,46 euro au lieu de 1,40 euro depuis le 1er janvier. Dans le Calvados, les habitants de Bayeux verront aussi leur facture grimper : le mètre cube est passé de 1,33 euro à 1,37 euro, soit 3 % d’augmentation, tandis que l’abonnement augmente de 10 %. Des hausses aussi à Montluçon (Allier) – de « 5 % sur la consommation et 8 % sur l’abonnement » – ou à Quimper (Finistère), où les élus ont déjà prévu que les tarifs de l’eau potable et de l’assainissement progresseront de 10 % par an pendant quatre ans. Depuis la fin de 2024, ces hausses tarifaires se multiplient. Elles concernent tant l’eau potable que l’assainissement des eaux usées, autre composante du service de l’eau.

    Dès 2022, dernière année pour laquelle l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement propose des chiffres consolidés, le prix moyen de l’#eau_potable a augmenté de 8 centimes d’euro par mètre cube toutes taxes comprises en un an – les précédentes hausses étaient de 4 centimes au maximum par an sur la période 2010-2021.

    Alors que le changement climatique bouleverse le cycle de l’eau, et que les coûts de dépollution de la ressource grimpent, « cette tendance devrait s’accélérer »,prévient Régis Taisne, chef du département cycle de l’eau à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR).

    En cause, l’inflation, qui a augmenté le prix de l’énergie et des matières premières nécessaires au #traitement_des_eaux. Mais aussi et surtout la multiplication des #investissements liés directement ou indirectement au réchauffement climatique. En 2022 et en 2023 déjà, au moins une centaine de communes ont subi des coupures d’eau, d’autres, comme Chartres (Eure-et-Loir), ont vu leurs réserves atteindre un niveau « critique ».

    Pour sécuriser l’approvisionnement quand les #forages peinent le plus à pourvoir aux besoins, notamment en été, « il faut parfois créer des interconnexions entre les différents réseaux, voire mobiliser de nouvelles ressources en eau, plus loin, et plus profondes, et éventuellement de moins bonne qualité »,explique M. Taisne.

    C’est notamment le cas dans les territoires les plus vulnérables face à la #sécheresse, comme en Bretagne où l’eau potable provient surtout des cours d’eau – des ressources qui s’amenuisent le plus en été. Ailleurs, si les précipitations ont globalement bien rempli les nappes souterraines cet hiver, les niveaux historiquement bas de certaines, comme celle de la Crau dans les Bouches-du-Rhône, incitent à se préparer à la raréfaction de la ressource.

    Coûteux renouvellements des #canalisations

    Les collectivités travaillent aussi à limiter les #fuites, par de coûteux renouvellements des canalisations. Au total , « nous gérons un réseau d’un peu moins de 1 000 kilomètres », commente Julien Laszlo, directeur des services à l’environnement de la Métropole d’Amiens, qui évoque « des investissements lourds ».

    « La sécheresse de 2022 a fait prendre conscience du besoin d’entretenir le réseau d’eau »,qui est en mauvais état, commente l’économiste Alexandre Mayol, chercheur à l’université de Lorraine. A la sortie de cet épisode de #stress_hydrique, Emmanuel Macron avait fait de la lutte contre les fuites un des piliers de son #Plan_Eau, qui vise un « cap de 10 % d’économies d’eau » d’ici à 2030. En France, « les pertes par fuites annuelles représentent environ 1 000 millions de mètres cubes, l’équivalent de la consommation annuelle d’environ dix-huit millions d’habitants », notait, en juin 2024, le dernier rapport de l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement.

    Enfin, à ces investissements liés à la préservation d’une ressource en voie de #raréfaction viennent s’ajouter ceux, de plus en plus lourds, destinés à la rendre consommable. Face à la #contamination des réserves, notamment par les #pesticides et les #nitrates, les gestionnaires doivent installer de nouvelles #stations_de_traitement.

    Vendée Eau, qui couvre tout le département, construit par exemple, entre autres travaux, une nouvelle usine d’eau potable près de La Roche-sur-Yon, un chantier de 25 millions d’euros. « Les traitements sont de plus en plus poussés », explique Denis Guilbert, le directeur du syndicat, qui a augmenté le tarif de base de l’eau de 1,08 euro à 1,17 euro en 2024. Il peut s’agir, par exemple, d’investissements dans des #technologies de #nanofiltration ou d’#osmose_inverse.

    Les problématiques de #qualité et de #quantité d’eau ne doivent par ailleurs pas être considérées de façon isolée : avec la baisse des #réserves_souterraines, « les #pompages dans les forages en #eau_profonde ne vont pas durer »,s’inquiète le président de Val de Garonne Agglomération, Jacques Bilirit (divers gauche). Or, « quand on va prélever dans la Garonne, on sait qu’on récupère de la pollution », estime l’élu qui pronostique « des coûts de traitement de plus en plus élevés ». Le montant global est difficile à chiffrer, d’autant plus avec la détection de polluants comme les #PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées). L’ordre de grandeur donné par les acteurs de la filière atteint toutefois plusieurs milliards d’euros par an.

    Des collectivités inquiètes

    La facture inquiète les #collectivités, dont le budget est mis à mal. Son équilibre repose en effet sur un principe fixé par l’Etat, résumé par l’expression « l’eau paie l’eau ». Celui-ci implique que les dépenses réalisées pour prélever, traiter et distribuer la ressource soient financées par les usagers. De fait, les services de l’eau sont essentiellement rémunérés selon les volumes vendus, mais ceux-ci tendent à baisser, fruit d’une nécessaire sobriété hydrique.

    En 2023, la consommation d’eau potable aurait ainsi diminué de 3 % à 4 %, selon de premières estimations de la FNCCR, avec des disparités toutefois très fortes selon les territoires. Les pertes de recettes à prévoir sont d’autant plus difficiles à assumer que les coûts, eux, progressent fortement.

    Leur montant interroge, in fine, sur un point majeur : qui doit payer ? Les #agences_de_l'eau, qui accompagnent les investissements des collectivités, sont, elles aussi, essentiellement financées par des redevances versées par les ménages, qui contribuent à hauteur de plus de 80 % pour un quart de la consommation. En 2025, elles vont bénéficier d’une mise à contribution plus importante de l’industrie. Mais celle du secteur agricole reste mineure, l’ancienne première ministre Elisabeth Borne ayant renoncé, fin 2023, à une augmentation de la redevance pour pollution diffuse. Devant les professionnels du Carrefour des gestions locales de l’eau, organisé à Rennes fin janvier, la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé son souhait de « réinventer » le modèle de financement du secteur et a invité à reposer « la question du prix » de l’eau, sans plus s’avancer.

    Dans plusieurs communes, les hausses ont entraîné des contestations d’habitants mécontents. Elles achoppent parfois sur un autre enjeu majeur : trouver « des tarifs qui soient soutenables, y compris par les plus pauvres », estime M. Taisne.

    Pour un foyer consommant 120 mètres cubes, la facture moyenne annuelle de l’eau et de l’assainissement collectif était estimée, en 2022, à 540 euros. A Rouen, où la métropole a augmenté le prix de l’eau pour faire face à des investissements de 701 millions d’euros dans l’assainissement et de 578 millions d’euros dans l’eau potable , une enveloppe de 300 000 euros a été prévue pour aider quelque 6 000 foyers selon leurs ressources.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/02/11/le-prix-de-l-eau-augmente-partout-en-france-en-raison-du-changement-climatiq

  • #moussa_balde. #processo_al_cpr
    https://radioblackout.org/2025/02/moussa-balde-processo-al-cpr-2

    Domani comincia a Torino il processo per la morte di Moussa Balde. Moussa aveva 23 anni. Nella notte tra il 23 e il 24 maggio 2021, è morto nel #cpr_di_torino. Il 9 maggio era a Ventimiglia, fuori da un supermercato dove cercava di racimolare qualche soldo. Tre uomini lo assalirono a calci, pugni […]

    #L'informazione_di_Blackout #osmane_sylla #razzismo_di_stato
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/02/2025-02-11-vitale-processo-moussa.mp3

  • #PeakOrama

    J’ai trouvé un petite pépite parmi les #Logiciels_Libres de l’#AppStore #Fdroid pour #Android : #PeakOrama
    C’est votre #table_d'orientation 🧭 interactive de poche pour connaître le nom et l’#altitude des #sommets⛰️ qui vous entourent. C’est sombre, efficace, fluide et lisible. L’essayer, c’est l’adopter ! Données : #OpenStreetMap

    https://mastodon.zaclys.com/@jerome_herbinet/113806237562421671

    https://f-droid.org/packages/org.woheller69.PeakOrama

    Précision :

    En fait l’application est libre mais c’est une sorte de coquille vide qui exploite l’API de PeakFinder (https://github.com/Fabiz/PeakFinder-API). Je n’avais pas compris cela avant de poster. Je trouve dans tous les cas la présentation de l’application par son auteur assez intéressante : https://www.peakfinder.com/fr/about/peakfinder

    https://mastodon.online/@jerome_herbinet@mastodon.zaclys.com/113809139703113796

    #OSM #open_street_map #montagne #altitude #cartographie #montagnes #peakfinder

  • OpenFreeMap
    https://openfreemap.org

    OpenFreeMap lets you display custom maps on your website and apps for free.

    You can either self-host or use our public instance. Everything is open-source, including the full production setup — there’s no ‘open-core’ model here. Check out our GitHub. The map data comes from OpenStreetMap.

    Using our public instance is completely free: there are no limits on the number of map views or requests. There’s no registration, no user database, no API keys, and no cookies. We aim to cover the running costs of our public instance through donations.

    We also provide weekly full planet downloads both in Btrfs and MBTiles formats.

    There is no tile server running; only Btrfs partition images with 300 million hard-linked files. This was my idea; I haven’t read about anyone else doing this in production, but it works really well.

    There is no cloud, just dedicated servers. The web server is nginx on Ubuntu.

    https://github.com/hyperknot/openfreemap

    #map #osm #tiles #server

  • Diese Frau kämpft dafür, dass Berliner nicht weiter auf Massengräbern picknicken
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/treptower-park-diese-frau-kaempft-dafuer-dass-berliner-nicht-weiter

    A Berlin les tombes de soldats soviétiques sont couramment utilisées comme espace pique-nique. Les états allemands et russes n’en ont cure. Ils n’ont jamais entrepris de constituer la liste exacte des soldats entrerrés au mémorial soviétiques principal à Treptow. Sur sa propre intiative Elena Dmitrieva a prèsque accompli ce travail.

    https://www.youtube.com/watch?v=s4jOGcX8S9w


    (vidéo en russe sous-titres allemands)

    https://www.openstreetmap.org/way/442879072

    7.5.2022 von Liudmila Kotlyarova - Seit Jahren widmet sich Elena Dmitrieva den anonymen sowjetischen Soldatengräbern im Treptower Park. Ihre Arbeit ist dabei auch eine Mahnung an uns alle.

    „Ich habe mir für diese Geschichte eigentlich eine Ruhepause genommen“, erzählt meine Bekannte Elena Dmitrieva, 51, als ich sie viele Monate nach unserem letzten Treffen auf ihre Herzensangelegenheit anspreche.

    „Jahrelang ging dieser Krieg für mich weiter. Und am 24. Februar, als Russland einen Krieg gegen die Ukraine entfesselte, war ich so schockiert und niedergeschlagen, dass ich mir sagte, ich kann es nicht weitermachen. Jener Krieg wurde für mich Geschichte, verdrängt von diesem, dem gegenwärtigen.“

    Wir steigen aus ihrem Auto vor dem Eingang zur sowjetischen Denkmalanlage im Treptower Park aus. Ich habe Elena eigentlich auch hier kennengelernt, als sie mich zu einer deutsch-russischen Veranstaltung abholen wollte, noch im letzten Jahr.

    Heute, wenige Tage vor dem 8. Mai, gehen wir zurück in den Park, um über ihr großes Anliegen zu reden. „Ich habe mich zurückgezogen, aber du wolltest mich sprechen, also sind sie nicht damit einverstanden, dass ich sie beiseite gelegt habe. Sie brauchen mich weiter“, sagt sie.
    Im Treptower Park liegen 7200 sowjetische Soldaten begraben – doch kaum jemand erkennt den genauen Ort

    Sie – das sind rund 7200 sowjetische Soldaten, die im Treptower Park begraben liegen. Nur wenige wissen aber, wo genau. Auf den Schildern zur Anlage steht nichts dazu geschrieben, und selbst die russische Botschaft in Berlin verwirrt mit fehlerhaften Artikeln, in denen behauptet wird, die Sammelgräber würden im Zentrum der Anlage liegen, unter den fünf Kränzen, die zum Ehrenmal führen. Aber das stimme nicht, kontert meine Bekannte. Das im Zentrum seien nur die Beete, die fünf Jahre Krieg symbolisierten.

    Wir betreten zusammen die Denkmalanlage und gehen nach links zum großen Zaun hinter den seitlich wachsenden Bäumen. Hier, vor dem Zaun, zeigt sie auf eines von vielen flachen, grün bewachsenen Vierecken. Hier seien die Soldaten tatsächlich begraben worden. In 16 Sammelgräbern hier und genau so vielen auf der anderen Seite. Die deutsche Historikerin Helga Köpstein hat das ebenfalls längst dokumentiert.


    Menschen erholen sich auf den Sammelgräbern im Treptower Park, Sommer 2021.Elena Dmitrieva

    „Man kann öfter beobachten, wie Mädels direkt auf den Gräbern Yoga oder Picknicks machen oder in der Sonne liegen. Ich kam im Winter letzten Jahres hierher, als der Schnee fiel, und mir wurde sofort schlecht, weil die Gräber alle Schlittenspuren hatten und Schneemänner auf ihnen standen. Wissen die Leute denn nicht, dass das hier eigentlich ein Friedhof ist und kein Freizeitpark? Wie kann man diesen Fehler korrigieren, die Gräber irgendwie markieren?“

    Es geht ihr aber nicht nur um die Markierung der Gräber als solcher. Vielmehr recherchierte sie aus eigenem Antrieb heraus vor allem in den beiden Pandemie-Jahren rund 3500 Namen hier bestatteter Soldaten, für die es bisher keine Listen gab. Auf der Liste, die die Russen Anfang der 90er-Jahre der Stadt Berlin beim Abzug ihrer Truppen überreichten, standen nur rund 2500 Namen. Später wurden in Russland Archive mit 1000 weiteren Namen von insgesamt 7200 Soldaten veröffentlicht, und das war’s.

    „Diese Geschichte holte mich aus einer tiefen Depression heraus“

    Für Elena Dmitrieva jedoch begann alles noch früher. 2016 arbeitete sie freiwillig bei einer Gedenkaktion des Vereins „Obelisk International e.V.“ zum 8./9. Mai, die die Menschen über die Sammelgräber und die Menschen darin aufklärte. „Diese Geschichte holte mich aus einer tiefen Depression heraus, denn ich konnte mich lange nicht in Berlin finden.“

    Die Moskauerin, deren Eltern aus der Ukraine kommen, folgte 2013 mit drei Töchtern ihrem Mann nach Berlin und arbeitet seitdem unter anderem als Fotografin. „Ich habe anfangs allerdings nur die Jungs bemitleidet, dass ihre Gräber so für Freizeitaktivitäten missbraucht werden und niemand etwas dagegen unternimmt“, sagt sie.


    Elena blickt auf den Gedenkstein für die Gefallenen der Roten Armee vom 01.05.1946. Er steht zwischen den 16 Sammelgräbern. (Foto vom 4. Mai 2022 im Treptower Park)Liudmila Kotlyarova
    (Schriftzug: Das schaffende Volk Berlins den unsterblichen Helden der Roten Armee, am 1. Mai 1946)

    Vor etwa zwei Jahren entdeckte sie aber die offiziellen russischen Portale „Das Projekt des Volkes“ und „Das Gedenken des Volkes“, wo zuletzt die Listen der gefallenen Rotarmisten und Archive aus dem Krieg veröffentlicht werden, manchmal mit Fotos und für Elenas Suche sehr hilfreichen Kampfberichten. So konzentrierte sie sich auf die bereits bekannten Listen und schaute, wo die Soldaten vorerst beerdigt wurden.

    „Habe ich beispielsweise fünf Soldaten gefunden, die ursprünglich in einem Grab sonst irgendwo begraben waren, und nur einer von ihnen wurde dann offiziell für Treptow aufgeführt, gehe ich logischerweise davon aus, dass sie zusammen umgebettet wurden“, erklärt sie. So habe sie fast alle Namen gefunden und in einer Tabelle, nach den ehemaligen Sowjetrepubliken sortiert, zusammengefasst – darunter auch rund 100 Frauen, die überwiegend Ärztinnen und Funkerinnen waren. Nur etwa 200 Namen würden noch fehlen.

    Oft stolperte sie über Fehler in der sowjetischen Liste und musste sie korrigieren. In einigen Fällen hätten sich auch Verwandte der Soldaten an sie gewandt. „So stellte ich etwa fest, dass Maxim Timofejewitsch Dmobarskij von der Liste, 1914 in Odessa geboren und im April 1945 in einem Hospital bei Berlin verstorben, eigentlich Dlubarskij hieß.“

    Wir stehen vor einem Sammelgrab, auf das Elena Fotos von mehreren Soldaten legte. Vor vielen Jahren waren alle 32 Gräber eigentlich noch von niedrigen Betonplanken umgeben. Doch dann wurde Schicht für Schicht Sand rund um die Gräber aufgetragen, und sie wurden zu flachen, grünen Wiesen.


    Elena schaut auf die Fotos einzelner im Treptower Park begrabenen Soldaten. Liudmila Kotlyarova

    Sie habe versucht, erzählt Elena weiter, mit dem Berliner Senat und der russischen Botschaft darüber zu sprechen. „Aber es wurde bisher keine Lösung gefunden“, bedauert sie. „Wir Freiwillige dürfen lediglich zum 9. Mai für eine Woche die Fotos und Schilder mit dem Wort ’Sammelgräber’ aufstellen.“

    Sie stelle auch keine Anforderungen an den Berliner Senat, denn die Stadt Berlin gebe schon einen Haufen Geld aus, um die Denkmalanlage in Ordnung zu halten. Warum kümmert sich aber der russische Staat nicht um die Gräber? „Man hat offenbar keine offizielle Organisation dafür“, vermutet Elena. „In Deutschland hat man den Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, daher haben sogar rund 25.000 in Sewastopol begrabene deutsche Soldaten Namen auf ihre Gräbern, und es gibt Anweisungen, wie man diese pflegt. In Russland kümmern sich wohl nur Volontäre um die Gräber der Rotarmisten – und nur innerhalb des Landes.“

    Mit ihrer Arbeit möchte Elena Dmitrieva die Menschen jedoch darauf aufmerksam machen, dass im Treptower Park nicht nur russische Soldaten bestattet wurden. „Hier fanden Menschen aller Nationalitäten aus allen Sowjetrepubliken, Christen und Muslime die letzte Ruhe, darunter etwa 1500 gebürtige Ukrainer, 500 Belarussen, 150 Kasachen, 100 Litauer, Armenier, Aserbaidschaner, alle zwischen 18 und 56 Jahren alt. Zusammen braucht sie wohl niemand, aber nach den ehemaligen Republiken unterteilt schon. Das glaubte ich wenigstens.“ Doch Erfolg hatte Elena nach eigenen Worten auch mit den anderen Botschaften nicht.

    Betrübt senkt Elena den Kopf und seufzt schwer. Sie hätten ja auch keine Todesmesse gehabt, meint sie, denn die Sowjetunion habe ja auf die Kirche verzichtet. „Sie wurden getötet, aber ihre Seelen kamen nicht in den Himmel. Viele hatten keine Verwandten. Ich war also soweit, dass ich nach und nach Listen mit Namen vieler Soldaten in ein Männerkloster in Brandenburg brachte, damit ein Priester für sie einen Gedenkgottesdienst abhält. Es ist vor allem schwer, wenn man sich ihre Gesichter anschaut. Dann versteht man, dass in der Ukraine gerade Menschen im gleichen Alter sterben, und dann auch Ärzte und Köche…“


    Fotos von einzelnen im Treptower Park begrabenen sowjetischen Soldaten, darunter auch von Ukrainern, bei einer Gedenkaktion am 22. Juni 2021. Elena Dmitrieva

    Und was tun die Russen? „Man hat hier keine Ordnung geschaffen, man hat diese Jungs zurückgelassen, und jetzt kommen noch mehr Getötete dazu. Und die hiesigen werden schon wieder vergessen. Man muss ihnen aber dankbar sein, dass sie sich hier für uns geopfert haben. Wir kennen nicht einmal ihre Namen, sie gelten seit 77 Jahren immer noch als unbekannte Soldaten.“

    „Die Heimat wird ihre Helden nicht vergessen“

    Wir gehen zurück zum Eingang der Anlage, wo zwei Skulpturen kniender Soldaten sich unter den zwei großen, stilisierten Fahnen aus rotem Granit einander zuneigen. Direkt vor ihnen befindet sich ein einsames Sondergrab mit Granitplatten, ebenfalls ohne Namen, wohin vier als Helden der Sowjetunion ausgezeichnete Offiziere aus der ursprünglichen Grabstätte in Lichterfelde umgebettet wurden. „Die Heimat wird ihre Helden nicht vergessen“, steht darauf geschrieben. Tja.


    Ein Blick auf das Sondergrab mit vier sowjetischen Offizieren und das sowjetische Ehrenmal, am 4. Mai 2022 Liudmila Kotlyarova

    „Schau mal, man hat hier mehr Bodenstrahler aufgestellt, offenbar, damit die Vandalen sich unsicherer fühlen“, sagt Elena. Immer wieder wurde das Ehrenmal in den letzten Wochen beschmiert, doch Elena sieht das gelassen: Es war schon immer so. Einige Polizisten bewachen das Gelände, an dem an diesem Nachmittag schon mehrere Menschen verweilen.

    Am 9. Mai kommen bestimmt neben den vernünftigen, trauernden Russen auch die Hurra-Patrioten wieder hierher, peinlicherweise mit sowjetischen Uniformen verkleidet. Die werden sich bestimmt wieder betrinken und den Tag des Sieges über den Faschismus weiter diskreditieren. Dieser Tag wird in vielen Republiken der Sowjetunion noch als solcher wahrgenommen; Kiew gedenkt zwar am 8. Mai der Kriegsopfer, doch bis vor kurzem würdigten auch viele Ukrainer den gemeinsamen Tag des Sieges.


    So viele, so jung: Elena zeigt ihre Listen der Soldaten, von denen viele aus der ukrainischen Sowjetrepublik kamen. Liudmila Kotlyarova

    Verkleidete Pseudopatrioten widern auch Elena Dmitrieva innerlich an. Wie könnte sie sich den 9. Mai noch vorstellen, jetzt, wo die Ukraine mit einem grausamen Krieg überzogen wird? Elena mag es, wenn Musik in der Anlage gespielt wird. Allerdings keine feierliche.

    Dieses Jahr wollte der Sohn des in Treptow begrabenen Oberleutnants Iwan Antonow, der bereits 78 Jahre alte Anatolij Antonow, zum ersten Mal aus der Stadt Wladimir nach Berlin kommen und für seinen Vater, den er nie gesehen hat, mit einem von ihm geleiteten Orchester mit russischen Volksinstrumenten stille Musik spielen. Doch wegen der logistischen und bürokratischen Hürden als Folge der Sanktionen gegen den Aggressor Russland könne er das gerade nicht, sagt Elena. „Aber stell dir vor, wie wichtig, wie richtig das wäre!“ Ich stimme ihr zu. Das wäre viel besser, als all das von den ahnungslosen Feierlustigen.

    Morgen fährt Elena Dmitrieva auf Einladung zu einer Einbettungsveranstaltung des Volksbundes für deutsche Kriegstote des Zweiten Weltkrieges im brandenburgischen Halbe. Auch der Verein „Obelisk“, von russischen Aussiedlern geführt, ist eingeladen. Die Russen haben trotz der millionenfachen Gräueltaten der Deutschen auf sowjetischem Boden den Weg zur Versöhnung mit ihren Nachkommen schon einmal gefunden. Ob die Ukrainer sich mit den Russen versöhnen werden?

    Sowjetische Ehrenmale - Senatsverwaltung für Mobilität, Verkehr, Klimaschutz und Umwelt
    https://www.berlin.de/sen/uvk/natur-und-gruen/stadtgruen/friedhoefe-und-begraebnisstaetten/sowjetische-ehrenmale

    Tiergarten
    https://www.berlin.de/sen/uvk/natur-und-gruen/stadtgruen/friedhoefe-und-begraebnisstaetten/sowjetische-ehrenmale/tiergarten

    Treptower Park
    https://www.berlin.de/sen/uvk/natur-und-gruen/stadtgruen/friedhoefe-und-begraebnisstaetten/sowjetische-ehrenmale/treptower-park

    Schönholzer Heide
    https://www.berlin.de/sen/uvk/natur-und-gruen/stadtgruen/friedhoefe-und-begraebnisstaetten/sowjetische-ehrenmale/schoenholzer-heide

    Un mémorial des actes de vandalisme contre les mémoriaux soviétiques à Berlin-Ouest
    https://de.wikipedia.org/wiki/Panzerdenkmal_Kleinmachnow

    Erster Standort ab 1945

    Das Panzerdenkmal in Berlin-Zehlendorf erinnerte an die Gefallenen der Panzerarmee des Generals Dmitri D. Leljuschenko (1901–1987). Als Bauplatz wurde der Mittelstreifen der Potsdamer Chaussee gewählt. Sie war Teil der 1.392 Kilometer langen Verbindung zwischen Aachen und Königsberg, die die Nationalsozialisten „Reichsstraße 1“ nannten. Das Denkmal zerteilte damit ein Symbol für die einstige territoriale Größe des Deutschen Reiches. Auf den neu errichteten Marmorsockel stellten die Sowjets einen „Stalin-Panzer“ IS-2. Das Denkmal in Höhe der Autobahn AVUS (Dreilinden) wurde am 17. Oktober 1945 feierlich eingeweiht.

    Während der Berlin-Blockade wurde das Kriegsdenkmal Ziel von aufgebrachten West-Berlinern, die antisowjetische Losungen an den Sockel schrieben und den Panzer in Brand setzten. Dies löste politischen Streit zwischen der Sowjetischen Kontrollkommission und dem amerikanischen Stadtkommandanten aus, der mehrmals eine Verlegung des Denkmals in die DDR vorschlug, was die sowjetischen Vertreter aber ablehnten. Die Amerikaner lehnten ihrerseits die Forderung des Regierenden Bürgermeisters von Berlin, Ernst Reuter, kategorisch ab, sie mögen das Denkmal doch selbst abbauen. Die Amerikaner schützten das Denkmal daraufhin mit einem stabilen Drahtkäfig gegen weitere Übergriffe.


    https://www.openstreetmap.org/node/778535563

    Als Reaktion auf die Juni-Revolution errichten Jugendliche unmittelbar vor der Panzerkanone ein mächtiges Holzkreuz, das an die Opfer des DDR-Volksaufstandes erinnerte. Die Gedenkstätte 17. Juni 1953 ist bis heute erhalten.

    Zweiter Standort ab 1954

    Schließlich entschlossen sich die Sowjets, den Panzer doch abzubauen. 1954 begannen Sowjetische Pioniere, auf dem Gebiet der DDR ein neues Postament zu errichten. Bereits im Oktober 1954 war dort ein sowjetischer Panzer T-34 zu sehen und am 7. Oktober 1955 wurde das neue Denkmal eingeweiht. Auf einer Metalltafel waren unter der Losung „Ewiger Ruhm den im Kampf für Freiheit und Unabhängigkeit unserer Heimat gefallenen Helden“ zehn Namen gefallener Soldaten der Roten Armee aufgeführt. Eine Verbindung zwischen Panzerdenkmal und den Namen der Gefallenen, zum Teil am sowjetischen Ehrenmal Berlin-Tiergarten bestattet, kann nicht hergestellt werden. Die SED pflegte den Mythos, der Panzer habe 1945 als erster die Reichshauptstadt erreicht.

    Mit dem Neubau der DDR-Grenzübergangsstelle Drewitz wurde das Denkmal 1969 erneut umgesetzt. Der Entwurf des Sockels stammte vom Oberkommando der Gruppe der sowjetischen Streitkräfte. Alfred Neumann, Erster Stellvertreter des Vorsitzenden des Ministerrates, gab den neuen ideologischen Deutungsrahmen für das Denkmal vor:

    „1. Mit der Erinnerung an den heldenhaften Kampf der Sowjetarmee zur Befreiung des deutschen Volkes vom Faschismus soll das Denkmal die Stärke und den Sieg des Sozialismus dokumentieren, 2. Das neu zu errichtende Denkmal soll die unverbrüchliche Freundschaft zwischen dem deutschen Volk und den Völkern der Sowjet-Union zum Ausdruck bringen.“

    Dmitri Leliouchenko (Лелюшенко, Дмитрий Данилович, Dmitri Danilowitsch Leljuschenko)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dmitri_Leliouchenko


    https://de.wikipedia.org/wiki/Dmitri_Danilowitsch_Leljuschenko

    Im Januar 1945 während der Weichsel-Oder-Operation erreichten seine Truppen über Kielce und Radomsko vorgehend Glogau und bildeten einen Brückenkopf über die Oder. Im Rahmen der Niederschlesischen Operation erreichten seine Truppen den Raum Forst. Am 17. März wurde die 4. Panzerarmee in 4. Garde-Panzerarmee umbenannt und nahm unter Marschall Konew ab Mitte April an der Berliner Operation teil. Nach der Kapitulation Berlins wurde die Armee nach Süden verlegt, um an der Prager Operation teilzunehmen. Am 5. Mai überschritten seine Truppen die Elbe und erreichte über das Erzgebirge auf Teplitz vordringend am 9. Mai Prag.

    Bis 1946 führte er die 4. Panzerarmee in Deutschland. Danach wurde er oberster Befehlshaber aller gepanzerten Streitkräfte der sowjetischen Besatzung in Ost-Deutschland. Ab März 1950 wurde er Kommandeur der 1. Rotbannerarmee in Fernost.


    Armeegeneral Leljuschenko beim Besuch des 81. Garde-MotSchützenregiments in Eberswalde in der ehemaligen Artilleriekaserne 1984, das Regiment war Teil der 20. Gardearmee, die er 1944–47 befehligte

    #OSM « Rosa Schneefräse auf Panzersockel »


    https://www.openstreetmap.org/node/306593829

  • Voilà ce à quoi je me suis attelée ces derniers jours, la cartographie d’une exposition d’oeuvres d’art open air à #Giubiasco (ma ville de naissance) avec #OpenStreetMap (#OSM) :

    Cela m’a pris pas mal d’heures de travail (j’y ai travaillé presque deux jours entre travail de relevé sur le terrain et photos + travail à l’ordi pour saisir les données collectées), mais je suis fière d’avoir contribué (et appris à le faire) parallèlement à OpenStreetMap et à #WikimediaCommons, en y ajoutant les #sculptures de l’exposition.

    Sculptures qui ne sont recensées nulle part sur le site web de la municipalité ou ailleurs (en tout cas, moi je n’ai pas trouvé...).

    Les #photographies sont à voir ici (elles ne sont pas, elles, des oeuvres d’art, mais le but était surtout de faire une sorte de recensement public) :


    https://commons.wikimedia.org/w/index.php?search=giubiasco+scultura&title=Special:MediaSearch&go=

    Et la belle surprise, un message reçu par un utilisateur OSM :
    Since you’ve added images and their link, the artworks now show up nicely on dedicated web maps, for example mapcomplete/artworks : https://mapcomplete.org/artwork?z=18.4&lat=46.17221265391086&lon=9.011433464468382

    Je ne savais pas l’existence de #mapcomplete, et ça donne ça (c’est wow) :

    #cartographie #cartographie_participative

  • Looking to drop Google? Here are the best #Google_Maps alternatives for finding your way.

    With a number of community driven, open source mapping projects picking a navigation app without ads or tracking has never been easier.

    It has never been easier to visit a bustling unknown city or finding a hidden restaurant with the rise of Google Maps. This ease of navigation has not come without a price, that being the erosion of our privacy.

    https://tuta.com/blog/google-maps-alternatives-foss
    #alternatives #alternative #cartographie #app #smartphone #OsmAnd #Organic_Maps #Locus_Maps #OSM #Open_street_map #navigation #offline

    • Je découvre que pour l’Allemagne FALK est une solution intéressante aussi.
      https://www.falk.de

      Pour le monde entier il n’y a que des cartes qu’on trouve aussi ailleurs, mais pour les grande villes allemandes on peut choisir la version en ligne des excellentes cartes Falk qui ont fait la fortune du fondateur des éditions.

      Les informations sur Paris sont drôles :

      Neben bekannten Sehenswürdigkeiten hat Paris auch für Genussfreunde einiges zu bieten. So wird das La Coupole (Boulevard du Montparnasse 102, 75014 Paris) von Einheimischen gerne für eine leckere Mahlzeit ausgewählt. Aber auch viele weitere Lokale werden gerne empfohlen.

      Ah, mon pote, 15 heures à la Coupole, comme tous les jours après la boulot ?

      Leben wie Gott in Frankreich !

      Falk (Verlag)
      https://de.wikipedia.org/wiki/Falk_(Verlag)


      Wikipedia raconte la fascinant histoire des cartes et de la maison d’édition Falk qui depuis le 30.8.2012 fait partie de l’empire MairDumont.

  • L’énergie osmotique va révolutionner la transition énergétique
    https://up-magazine.info/planete/transition-energetique/128949-lenergie-osmotique-au-service-de-la-transition-energetique

    Les estuaires et les deltas du monde entier pourraient constituer une source fiable de production d’électricité par osmose. Pour extraire cette énergie à la jonction de l’eau douce et de l’eau de mer, M. Mottet et M. Bocquet ont développé la technologie INOD® (Ionic Nano Osmotic Diffusion), sur la base de recherches menées au Centre national français de la recherche scientifique (CNRS). En effet, au lieu de se concentrer sur les technologies de turbine et de créer de l’électricité en forçant de l’eau salée à travers une membrane, la technologie INOD® exploite des phénomènes à l’échelle nanométrique pour générer des niveaux de puissance sans précédent grâce à des courants ioniques. Au cours de ce processus d’osmose, les ions salins, qui passent de la forte concentration en sel de l’eau de mer à la faible concentration de l’eau de rivière à travers une membrane sélective, créent une différence de charge qui produit un courant électrique. La membrane sélective développée par les deux chercheurs est le principal composant de la technologie et elle est fabriquée à partir d’un matériau biosourcé rentable, pour exploiter l’énergie générée au point de rencontre entre l’eau de mer et l’eau de rivière. Au cours du processus d’osmose, les ions se déplaçant depuis la concentration élevée en sel de l’eau de mer vers la faible concentration de l’eau de rivière via la membrane entraînent une différence de charge qui produit un courant électrique. « L’énergie osmotique prend ses racines dans l’entropie créée par le mélange d’eau de mer et d’eau douce«  , explique Lyderic Bocquet. « L’énergie osmotique transforme cette entropie, ce chaos, en quelque chose avec lequel vous pouvez travailler. »

    Pour développer cette technologie, les inventeurs ont co-fondé Sweetch Energy avec leurs partenaires Nicolas Heuzé et Pascal Le Mélinaire. En dix  ans, ils ont réussi à transformer une découverte scientifique portant sur un nanotube en une solution industrielle. Aujourd’hui, l’entreprise collabore avec Compagnie Nationale du Rhône pour développer une centrale pilote osmotique appelée OsmoRhône, qui sera achevée en 2024. La centrale pilote exploitera l’énergie osmotique du Rhône, sur lequel il est possible d’installer 500 mégawatts (MW) à grande échelle, et de fournir de l’électricité propre à plus de 1,5 million de personnes au cours de la prochaine décennie, soit l’équivalent des populations de Marseille et de son agglomération, Barcelone, Amsterdam ou Montréal. « Nous avons travaillé pendant plus d’un an pour convaincre le gouvernement français et la Commission européenne de reconnaître le potentiel de l’énergie osmotique en tant qu’actif énergétique stratégique pour le réseau électrique européen à l’avenir », explique M. Mottet.

    Selon Sweetch Energy, la production d’énergie osmotique pourrait permettre de porter la part mondiale de l’électricité renouvelable à 65 % en 2050, supérieure à la prévision actuelle de 50 %, contribuant de manière substantielle à la décarbonation du domaine de l’énergie.

    #électricité #énergie_osmotique #OsmoRhône

  • La Seine et les fleuves européens contaminés par un « polluant éternel » passé sous les radars


    Les rives de la Seine, à Paris, le 11 mai 2024. DIMITAR DILKOFF / AFP

    Les analyses menées par le Réseau européen d’action contre les #pesticides dans dix pays de l’Union montrent une présence généralisée de l’acide trifluoroacétique, qui appartient à la famille des PFAS, à des niveaux élevés.
    Par Stéphane Mandard

    Près de 1,5 milliard d’euros d’investissements, quatre ouvrages d’assainissement créés, dont un bassin de rétention des eaux usées et pluviales d’une capacité équivalente à 20 piscines olympiques… L’Etat et les collectivités n’ont pas ménagé leurs efforts pour rendre la Seine baignable pour les Jeux olympiques puis pour le public à partir de 2025. La « baignabilité » de la Seine renseigne seulement sur sa qualité bactériologique à travers la surveillance de deux familles de bactéries (Escherichia coli et entérocoques). Une autre pollution, d’origine chimique, passe sous les radars. Un rapport publié lundi 27 mai révèle une « contamination généralisée » des cours d’eau en Europe par l’acide trifluoroacétique (TFA), un « polluant éternel » aussi peu connu que réglementé, issu notamment de la dégradation des pesticides appartenant à la grande famille des substances per- et polyfluoroalkylées (#PFAS).

    [...]

    L’exposition aux PFAS est associée à certains cancers, à des troubles endocriniens et du système reproducteur ou encore à une baisse de la réponse immunitaire aux vaccins. Faute d’étude épidémiologique spécifique, de nombreuses zones d’ombre demeurent sur la toxicité du TFA. « Nous ne savons pas encore si le TFA a un effet toxique sur notre système immunitaire, note Jacob de Boer. Si ce n’est pas le cas, le problème est de moindre importance. Si c’est le cas, nous avons un sérieux problème. »

    [...]

    Aucune plate-forme chimique produisant du #TFA n’est présente sur la #Seine, à proximité de #Paris. Les ONG privilégient la piste des pesticides. « En amont de Paris, la Seine et ses affluents ont traversé la Côte-d’Or, l’Yonne, la Marne, l’Aube… autant de grands départements agricoles », commente François Veillerette, le porte-parole de Générations futures, qui a supervisé la partie française des analyses. Outre à Paris, l’association a effectué des prélèvements en zone agricole, dans l’Aisne et l’Oise, en amont de Compiègne, et dans la Somme, en amont d’Amiens. Les concentrations, comprises entre 1 500 ng/l et 2 400 ng/l, sont également parmi les plus élevées retrouvées en Europe. A contrario, les cinq prélèvements mesurés en dessous de la valeur limite européenne de 500 ng/l proviennent tous de rivières échantillonnées en Autriche, pays européen qui compte la plus grande surface agricole cultivée en biologique (27 %).

    [...]

    A l’instar des ONG, Jacob de Boer appelle à une « interdiction » des pesticides PFAS – comme des gaz fluorés – et à la mise en œuvre de la restriction générale de toute la famille des « polluants éternels » en discussion au niveau européen. Le chercheur rappelle que le TFA résiste aux traitements classiques (charbon actif ou ozonation) des stations d’épuration. Seule la technique dite de l’#osmose_inverse serait efficace. Une technologie très consommatrice en eau, très énergivore et aux coûts exorbitants. C’est le pari fait par le Syndicat des eaux d’Ile-de-France, qui prévoit d’investir plus de 1 milliard d’euros pour équiper ses trois usines à l’horizon 2030. Un choix contesté par le président d’Eau de Paris, Dan Lert, qui prône une « sanctuarisation » des captages d’eau potable et souligne la question non résolue de l’élimination des concentrés de polluants issus des traitements : « Ils seront rejetés dans la Seine, la Marne et l’Oise qui serviront de poubelles. »

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/05/27/la-seine-et-les-fleuves-europeens-contamines-par-un-polluant-eternel-passe-s

    https://justpaste.it/1p6q7

    #eau #agriculture

  • La visionneuse de #Panoramax passe en version 3.0 !

    Pourquoi contribuer à la base de #photographies de Panoramax ?

    Contribuer à Panoramax, c’est participer au développement d’un #géo-commun, une ressource numérique souveraine, libre et réutilisable. Chaque photo géolocalisée publiée sur Panoramax est utilisable par tous et pour des usages variés, par exemple par une collectivité territoriale qui a besoin d’observer l’état de la voirie ou par un opérateur de télécommunications pour préparer une intervention.

    Chaque contributeur peut envoyer ses séquences d’images, les modifier et les consulter tout comme l’ensemble des vues - 360° ou non - versées par la communauté. Le floutage obligatoire des visages et plaques d’immatriculation est automatisé sur la plateforme.

    https://panoramax.openstreetmap.fr
    #alternative #google_street_map #streetmap #street_map #OSM #3D #crowdsource

  • #Organic_Maps, une alternative à #google_maps :

    Organic Maps est un #logiciel_libre de #cartographie et de navigation utilisable #hors-ligne et basé les données cartographiques d’#OpenStreetMap. Il se base uniquement sur des données vectorielles pour le rendu des objets et permet un rendu 2D ou 3D temps réel. Il s’adapte au logiciel de synthèse vocale disponible du système d’exploitation sur lequel il tourne. Il est disponible pour Android et GNU/Linux et iOS. Il s’agît à l’origine d’un fork de #Maps.me, fait par ses propres développeurs.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Organic_Maps

    #offline #off-line #OSM #marche #vélo #app

  • Verschwundenen Hausnummern der mittigen Mittelstraße
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Mittelstrasse-10117-Berlin

    Der Kaupert behauptet, dass es die Hausnummern 1 bis 65 gibt, macht aber keine Angaben über ihre Lage. Es weiß es nicht besser. Nach 110 Jahren sind der mittigen Mittelstraße ein paar Hausnummern abhanden gekommen. Schauen wir mal genau hin.

    Straßenverlauf von Schadowstraße bis Charlottenstraße
    Name seit nach 1674
    Postleitzahl 10117
    Ortsteil Mitte
    Ehemaliger Bezirk Mitte

    Da die Mittelstraße ein alte Straße (seit 1674) ist gehen wir davon aus, dass die Hausnummern nach dem Hufeisensystem angeordnet sind und die Nummer 1 und die höchste Hausnummer sich am dem Stadtzentrum nahe gelegenen Ende befinden. Ein Blick in Openstreetmap (#OSM) zeigt, dass die Nummern 1 und 65 wirklich an der Charlottenstraße liegen. An der Ecke Schadowstraße liegen die Hausnummern 31 und 32. Und hier beginnen die Probleme.

    Westliches Ende der Mittelstraße an der Schadowstraße

    Mittelstaße zwischen Friedrichstraße (östlich) und Neustädtischer Kirchstraße (westlich)


    Östliches Ende der Mittelstraße an der Charlottenstraße

    Die ganze Karte von 1914 gibt es hier:
    https://landkartenarchiv.de/vollbild_historischestadtplaene2.php?q=landkartenarchiv_berlin_fahr

    2024 - verschwunden Hausnummern 10 - 20, 32 - 40 und 54, 56 - 61


    Die Nummern 10 bis 20 befinden laut OSM sich angeblich auf Höhe des Eingangs zur Nummer 53, Haus Nummer 54 befindet sich angeblich ebenfalls dort, die 55 wirdvon OSM zutreffend dem Eckhaus Friedrichstraße bzw. der Gaststätte „Treffpunkt“ zugewiesen, und 56 bis 61 existieren offenbar ebensowenig wie die 156 (! einhundertsechsundfünfzig !), denn alle werden der Lage der nicht existierenden Hausnummer 54 zugeordnet.

    Ergo gibt es die Adressen Mittelstraße 1 - 9, 21 - 31, 41 - 53 sowie 62 - 62. Soweit OSM, das unvollständig sein mag, und wir noch das eine oder andere myteriöse Haus werden entlarven können. Besonder interessant wird der südliche Abschnitt zwischen Neustädtischer Kirchstraße und Schadowstraße, weil hier ein offenbar noch nicht vollständig kartierter Bau liegt. Mysteriös zeigt sich der Bereich Kreuzung Friedrichstraße. Hier sind wahrscheinlich Vorkriegsgrundstücke unter einzelnen Hausnummern zusammengefasst und neu bebaut worden. Da fehlen mit Sicherheit wirklich einige Hausnummern.

    Ich habe jedenfalls bereits Fahrgäste beinahe verpasst, dereren Taxi-Bestell-App dort angeblich gelegene tatsächlich jedoch inexistente Hausnummern übermittelt haben. Die völlig desorientierten Japaner mussten jedenfalls länger als nötig auf ihre Taxi warten.

    #Berlin #Taxi #Dorotheenstadt #Mittelstraße #Geschichte #Taxi #Ortskunde

    • Pourquoi sommes-nous tellement accros à #Google_Maps et #Waze  ?

      S’il y’a bien un logiciel propriétaire difficile à lâcher, c’est Google Maps. Ou Waze, qui appartient également à Google. Pourquoi est-ce si compliqué de produire un logiciel de navigation libre  ? Ayant passé quelques années dans cette industrie, je vais vous expliquer les différents composants d’un logiciel de navigation.

      Les briques de base d’un logiciel de navigation sont la position, les données, le mapmatching, le routing, la recherche et les données temps réel. Pour chaque composant, je propose une explication et une analyse des solutions libres.
      La position

      Le premier composant est un système de positionnement qui va fournir une coordonnée géographique avec, parfois, un degré de précision. Une longitude et une latitude, tout simplement.

      Il existe plusieurs manières d’estimer une position. Le plus connu est le GPS qui capte des ondes émises par les satellites du même nom. Contrairement à une idée tenace, votre téléphone n’émet rien lorsqu’il utilise le GPS, il se contente d’écouter les signaux GPS tout comme une radio FM écoute les ondes déjà présentes. Votre téléphone n’a de toute façon pas la puissance d’émettre jusqu’à un satellite. Les satellites GPS sont, au plus près, à 20.000 km de vous. Vous croyez que votre téléphone puisse envoyer un signal à 20.000 km  ?

      Pour simplifier à outrance, le principe d’un satellite GPS est d’émettre en permanence un signal avec l’heure qu’il est à son bord. Votre téléphone, en captant ce signal, compare cette heure avec sa propre horloge interne. Le décalage entre les deux permet de mesurer la distance entre le téléphone et le satellite, sachant que l’onde se déplace à la vitesse de la lumière, une onde radio n’étant que de la lumière dans un spectre invisible à l’œil humain. En refaisant cette opération pour trois satellites dont la position est connue, le téléphone peut, par triangulation, connaître sa position exacte.

      Fait intéressant : ce calcul n’est possible qu’en connaissant la position des satellites GPS. Ces positions étant changeantes et difficilement prévisibles à long terme, elles sont envoyées par les satellites eux-mêmes, en plus de l’heure. On parle des «  éphémérides  ». Cependant, attendre l’envoi des éphémérides complètes peut prendre plusieurs minutes, le signal GPS ne pouvant envoyer que très peu de données.

      C’est la raison pour laquelle un GPS éteint depuis longtemps mettra un long moment avant d’afficher sa position. Un GPS éteint depuis quelques heures seulement pourra réutiliser les éphémérides précédentes. Et pour votre smartphone, c’est encore plus facile  : il profite de sa connexion 4G ou Wifi pour télécharger les éphémérides sur Internet et vous offrir un positionnement (un «  fix  ») quasi instantané.

      Le système GPS appartient à l’armée américaine. Le concurrent russe s’appelle GLONASS et la version civile européenne Galileo. La plupart des appareils récents supportent les trois réseaux, mais ce n’est pas universel.

      Même sans satellite, votre smartphone vous positionnera assez facilement en utilisant les bornes wifi et les appareils Bluetooth à proximité. De quelle manière  ? C’est très simple  : les appareils Google et Apple envoient, en permanence, à leur propriétaires respectifs (les deux entreprises susnommées) votre position GPS ainsi que la liste des wifi, appareils Bluetooth et NFC dans le voisinage. Le simple fait d’avoir cet engin nous transforme un espion au service de ces entreprises. En fait, de nombreux engins espionnent en permanence notre position pour revendre ces données.

      Exemple d’un moniteur de batterie de voiture Bluetooth qui collecte les données de position à l’insu de son propriétaire.

      Si on coupe le GPS d’un appareil Android Google, celui-ci se contentera d’envoyer une requête à Google sous la forme  : «  Dis, je ne connais pas ma position, mais je capte le wifi grandmaman64 et superpotes89 ainsi qu’une télé Samsung compatible Bluetooth, t’aurais pas une idée d’où je suis  ?  ». Réponse  : «  Ben justement, j’ai trois utilisateurs qui sont passés hier près de ces wifis et de cette télé, ils étaient dans la rue Machinchose. Donc tu es probablement dans la rue Machinchose.  » Apple fait exactement pareil.

      Quelle que soit la solution utilisée, GPS ou autre, la position d’un smartphone est fournie par le système d’exploitation et ne pose donc aucun problème au développeur d’application. C’est complètement transparent, mais l’obtention d’une position sera parfois légèrement plus longue sans les services Google ou Apple propriétaires décrits ci-dessus.
      Les datas (données cartographiques)

      Ce n’est pas tout d’avoir une position, encore faut-il savoir à quoi elle correspond. C’est le rôle des données cartographiques, souvent appelées "data" dans l’industrie.

      Obtenir des données cartographiques est un boulot inimaginable qui, historiquement, impliquait de faire rouler des voitures sur toutes les routes d’un pays, croisant les données avec la cartographie officielle puis mêlant cela aux données satellites. Dans les années 2000, deux fournisseurs se partageaient un duopole (Navteq, acquis par Nokia en 2007 et TeleAtlas, acquis par Tomtom en 2008). Google Maps utilisait d’ailleurs souvent des données issues de ces fournisseurs (ainsi que tous les GPS de l’époque). Dans certaines régions, le logo Navteq était même visible sur la cartographie Google Maps. Mais plutôt que de payer une fortune à ces entreprises, Google a décidé de lancer sa propre base de données, envoyant ses propres voitures sur les routes (et profitant de l’occasion pour lancer Google Street View).

      La toute grande difficulté des data, c’est qu’elles changent tout le temps. Les sentiers et les chemins se modifient. Des routes sont ouvertes. D’autres, fermées. Des constructions se font, des quartiers entiers apparaissent alors qu’une voie se retrouve à sens unique. Parcourir la campagne à vélo m’a appris que chaque jour peut être complètement différent. Des itinéraires deviennent soudainement impraticables pour cause de ronces, de fortes pluies ou de chutes d’arbres. D’autres apparaissent comme par magie. C’est un peu moins rapide pour les automobilistes, mais tentez de traverser l’Europe avec une carte d’une dizaine d’années et vous comprendrez votre douleur.

      En parallèle de ces fournisseurs commerciaux est apparu le projet OpenStreetMap que personne ne voulait prendre au sérieux dans l’industrie. On m’a plusieurs fois ri au nez lorsque j’ai suggéré que cette solution était l’avenir. Tout comme Universalis ne prenait pas Wikipédia au sérieux.

      Le résultat, nous le connaissons : OpenStreetMap est aujourd’hui la meilleure base de données cartographiques pour la plupart des cas d’usage courant. À tel point que les géants comme Waze n’hésitent pas à les repomper illégalement. Sebsauvage signale le cas d’un contributeur OSM qui a sciemment inventé un parc de toutes pièces. Ce parc s’est retrouvé sur Waze…

      Mais les applications utilisant OpenStreetMap doivent faire face à un gros défi  : soit demander à l’utilisateur de charger les cartes à l’avance et de les mettre à jour régulièrement, soit de les télécharger au fur et à mesure, ce qui rend l’utilisation peut pratique (comment calculer un itinéraire ou trouver une adresse dans une zone dont on n’a pas la carte  ?). Le projet OpenStreetMaps est en effet financé essentiellement par les dons et ne peut offrir une infrastructure de serveurs répondant immédiatement à chaque requête, chose que Google peut confortablement se permettre.
      Le mapmatching

      Une fois qu’on a la carte et la position, il suffit d’afficher la position sur la carte, non  ? Et bien ce n’est pas aussi simple. Tout d’abord parce que la planète est loin de correspondre à une surface plane. Il faut donc considérer la courbure de la terre et le relief. Mais, surtout, le GPS tout comme les données cartographiques peuvent avoir plusieurs mètres d’imprécision.

      Le mapmatching consiste à tenter de faire coïncider les deux informations : si un GPS se déplace à 120km/h sur une ligne parallèle située à quelques mètres de l’autoroute, il est probablement sur l’autoroute  ! Il faut donc corriger la position en fonction des données.

      En ville, des hauts bâtiments peuvent parfois refléter le signal GPS et donc allonger le temps de parcours de celui-ci. Le téléphone croira alors être plus loin du satellite que ce n’est réellement le cas. Dans ce genre de situation, le mapmatching vous mettra dans une rue parallèle. Cela vous est peut-être déjà arrivé et c’est assez perturbant.

      Une autre application du mapmatching, c’est de tenter de prédire la position future, par exemple dans un tunnel. La position GPS, de par son fonctionnement, introduit en effet une latence de quelques secondes. Dans une longue ligne droite, ce n’est pas dramatique. Mais quand il s’agit de savoir à quel embranchement d’un rond-point tourner, chaque seconde est importante.

      Le logiciel peut alors tenter de prédire, en fonction de votre vitesse, votre position réelle. Parfois, ça foire. Comme lorsqu’il vous dit que vous avez déjà dépassé l’embranchement que vous devez prendre alors que ce n’est pas le cas. Ou qu’il vous dit de tourner dans trente mètres alors que vous êtes déjà passé.
      La recherche

      On a la position sur la carte qui est, le plus souvent, notre point de départ. Il manque un truc important : le point d’arrivée. Et pour trouver le point d’arrivée, il faut que l’utilisateur l’indique.

      Les recherches géographiques sont très compliquées, car la manière dont nous écrivons les adresses n’a pas beaucoup de sens : on donne le nom de la rue avant de donner la ville avant de donner le pays  ! Dans les voitures, la solution a été de forcer les utilisateurs à entrer leurs adresses à l’envers : pays, ville, rue, numéro. C’est plus logique, mais nous sommes tellement habitués à l’inverse que c’est contre-intuitif.

      Le problème de la recherche dans une base de données est un problème très complexe. Avec les applications OpenStreetMap, la base de données est sur votre téléphone et votre recherche est calculée par le minuscule processeur de ce dernier.

      Ici, Google possède un avantage concurrentiel incommensurable. Ce n’est pas votre téléphone qui fait la recherche, mais bien les gigantesques serveurs de Google. Tapez "rue Machinchose" et la requête est immédiatement envoyée à Google (qui en profite pour prendre note dans un coin, histoire de pouvoir utiliser ces informations pour mieux vous cibler avec des publicités). Les ordinateurs de Google étant tellement rapide, ils peuvent même tenter d’être intelligent : il y’a 12 rue Machinchose dans tout le pays, mais une MachinChause, avec une orthographe différente, dans un rayon de 10km, on va donc lui proposer celle-là. Surtout que, tient, nous avons en mémoire qu’il s’est rendu 7 fois dans cette rue au cours des trois dernières années, même sans utiliser le GPS.

      Force est de constater que les applications libres qui font la recherche sur votre téléphone ne peuvent rivaliser en termes de rapidité et d’aisance. Pour les utiliser, il faut s’adapter, accepter de refaire la recherche avec des orthographes différentes et d’attendre les résultats.
      Le routing

      On a le départ, on a l’arrivée. Maintenant il s’agit de calculer la route, une opération appelée «  routing  ». Pour faire du routing, chaque tronçon de route va se voir attribuer différentes valeurs  : longueur, temps estimé pour le parcourir, mais aussi potentiellement le prix (routes payantes), la beauté (si on veut proposer un trajet plus agréable), le type de revêtement, etc.

      L’algorithme de routing va donc aligner tous les tronçons de route entre le départ et l’arrivée, traçant des centaines ou des milliers d’itinéraires possibles, calculant pour chaque itinéraire la valeur totale en additionnant les valeurs de chaque tronçon.

      Il va ensuite sélectionner l’itinéraire avec la meilleure valeur totale. Si on veut le plus rapide, c’est le temps total estimé le plus court. Si on veut la distance, c’est la distance la plus courte, etc.

      À mon époque, l’algorithme utilisé était le plus souvent de type «  Bidirectionnal weighted A-star  ». Cela signifie qu’on commence à la fois du départ et de l’arrivée, en explorant jusqu’au moment où les chemins se rencontrent et en abandonnant les chemins qui sont déjà de toute façon disqualifiés, car un plus court existe (oui, on peut aller de Bruxelles à Paris en passant par Amsterdam, mais ce n’est pas le plus efficace).

      Une fois encore, le problème est particulièrement complexe et votre téléphone va prendre un temps énorme à calculer l’itinéraire. Alors que les serveurs de Google vont le faire pour vous. Google Maps ne fait donc aucun calcul sur votre téléphone  : l’application se contente de demander aux serveurs Google de les faire à votre place. Ceux-ci centralisent les milliers d’itinéraires demandés par les utilisateurs et les réutilisent parfois sans tout recalculer. Quand on est un monopole, il n’y a pas de petits profits.
      Les données temps réels

      Mais si on veut le trajet le plus rapide en voiture, une évidence saute aux yeux : il faut éviter les embouteillages. Et les données concernant les embouteillages sont très difficiles à obtenir en temps réel.

      Sauf si vous êtes un monopole qui se permet d’espionner une immense majorité de la population en temps réel. Il vous suffit alors, pour chaque tronçon de route, de prendre la vitesse moyenne des téléphones qui sont actuellement sur ce tronçon.

      L’artiste Simon Weckert avait d’ailleurs illustré ce principe en promenant 99 smartphones connectés sur Google maps dans un chariot. Le résultat  ? Une rue déserte est devenue un embouteillage sur Google Maps.

      Là, force est de constater qu’il est difficile, voire impossible, de fournir ces données sans espionner massivement toute la population. À ce petit jeu, les alternatives libres ne pourront donc jamais égaler un monopole de surveillance comme celui de Google.

      Mais tout n’est pas noir, car, contrairement à ce qu’on pourrait croire, les infos trafic ne nous permettent pas d’aller plus vite. Elles donnent une illusion d’optimalité qui empire le trafic sur les itinéraires alternatifs et, au final, le temps perdu reste identique. Le seul avantage est que la prévision du temps de trajet est grandement améliorée.

      Ce résultat résulte de ce que j’appelle le paradoxe de l’embouteillage. C’est un fait bien connu des scientifiques et ignoré à dessein des politiciens que le trafic automobile est contre-intuitif. Au plus la route est large et permet à de nombreux véhicules de passer, au plus les embouteillages seront importants et la circulation chaotique. Si votre politicien propose de rajouter une bande sur le périphérique pour fluidifier la circulation, changez de politicien  !

      L’explication de ce phénomène tient au fait que lorsqu’il y’a un embouteillage sur le périphérique, ce n’est pas le périphérique qui bouche. C’est qu’il y’a plus de voitures qui rentrent sur le périphérique que de voitures qui en sortent. Or, les sorties restent et resteront toujours limitées par la taille des rues dans les villes.

      En bref, un embouteillage est causé par le goulot d’étranglement, les parties les plus étroites qui sont, le plus souvent, les rues et ruelles des différentes destinations finales. Élargir le périphérique revient à élargir le large bout d’un entonnoir en espérant qu’il se vide plus vite. Et, de fait, cela rend les choses encore pires, car cela augmente le volume total de l’entonnoir, ce qui fait qu’il contient plus d’eau et mettra donc plus longtemps à se vider.
      99 smartphones dans un bac à roulette : c’est tout ce que nous sommes pour Google

      Les infotrafics et les itinéraires alternatifs proposés par Google Maps ne font pas autre chose que de rajouter une bande de trafic virtuelle (sous forme d’un itinéraire alternatif) et donc élargissent le haut de l’entonnoir. Les infos trafic restent utiles dans les cas particuliers où votre destination est complètement différente du reste de la circulation. Où si la congestion apparait brusquement, comme un accident : dans ce cas, vous pourriez avoir le bénéfice rare, mais enviable d’emprunter l’itinéraire de secours juste avant sa congestion.

      La plupart du temps, les infotrafics sont globalement contre-productifs par le simple fait que tout le monde les utilise. Elles seraient parfaites si vous étiez la seule personne à en bénéficier. Mais comme tout le monde les utilise, vous êtes également obligé de les utiliser. Tout le monde y perd.

      Leur impact premier est surtout psychologique : en jouant avec les itinéraires alternatifs, vous pouvez vous convaincre que vous n’avez pas d’autre choix que prendre votre mal en patience. Alors que, sans eux, vous serez persuadés qu’il y’a forcément une autre solution.
      Les logiciels

      Alors, se passer de Google Maps ? Comme nous l’avons vu, ce n’est pas évident. Le service Google Maps/Waze se base sur l’espionnage permanent et instantané de milliards d’utilisateurs, offrant une précision et une rapidité insurpassable. Quand on y pense, le coût de ce confort est particulièrement élevé. Et pourtant, Google Maps n’est pas la panacée.

      J’ai personnellement un faible pour Organic Maps, que je trouve bien meilleur que Google Maps pour tout à l’exception du trafic routier : les itinéraires à pieds, en vélo et même en voiture hors des grands axes sont bien plus intéressants. Certes, il nécessite de télécharger les cartes. Inconvénient, selon moi, mineur, car permettant une utilisation même sans connexion. La recherche est, par contre, souvent frustrante et lente.

      Mais le mieux est peut-être d’explorer les alternatives libres à Google Maps dans cet excellent article de Louis Derrac.

      Et puis, pourquoi ne pas lutter contre la privatisation du bien commun qu’est la cartographie en apprenant à contribuer à OpenStreetMap  ?

      https://ploum.net/2023-11-03-logiciels-de-navigation.html

  • OpenStreetMap-Carto – an update on the project | Imagico.de
    http://blog.imagico.de/openstreetmap-carto-an-update-on-the-project

    I have been contemplating writing an update on this for more than a year now, but i have been hesitant because the conclusions i am going to draw in the end are pretty dire and i had still hoped for a turn to the better. And writing a blog post here with fairly negative conclusions seemed to me to be something that could further contribute to seal the fate of the project.

    Avec, comme souvent dans les billets de ce blog, des passages intéressants à propos du travail communautaire dans le libre :)

    Build consensus and agreement through discussion and compromise, using a combination of the cartography guidelines and common sense.

    Consensus doesn’t mean unanimity, but there shouldn’t be anything merged here against firm opposition from a maintainer.

    https://github.com/gravitystorm/openstreetmap-carto/issues/3951#issuecomment-546561409

    Some maintainers (including myself) continue to review changes that are being suggested but releases have become very sporadic and usually contain little of substance in terms of visible changes. I try to – even when i disapprove of a change – indicate that i would be fine with the other maintainers accepting the change none the less if they agree on it, this way actively supporting a more robust form of consensus. But that is no substitute for an actual common goal and a strategic direction we agree on. And most capable style developers have stopped contributing to the project because the lack of a clear overall direction does not provide for a supportive environment to work on good map design .

    However, in moderation (meaning in particular to mitigate the imbalance resulting from the loud voices appearing to represent the popular opinion) popular involvement is an essential component both for evaluating design and for recruiting talented and qualified people in development, in particular in case of a cooperative community project like OSM-Carto.

    #gouvernance #openstreetmap #osm

  • Est-ce qu’il y a parmi les seenthisien·nes des contributeur·es à #OpenStreetMap à partir de leur smartphone ?
    Si oui, quelle #appli utilisez-vous ?

    J’ai télécharger #street_complete , une appli plutôt ludique qui se prête bien je pense à des #jeux (même en équipe si j’ai bien compris) avec des enfants.

    L’appli propose, sur une carte, plein d’éléments à compléter via des questions simples à répondre (on peut passer des journées entières dans un seul quartier vu le nombre de notes à compléter) :

    L’application vous propose d’ajouter des informations manquantes sur des zones près de votre position.

    Il existe différentes quêtes comme le renseignement de noms de rue/voie, de type revêtement de la voie, d’horaires de commerce, etc.

    Chaque contribution sera directement transmise à OpenStreetMap.


    https://framalibre.org/content/street-complete

    #OSM #crowd-soucing #contribution #cartographie_collaborative

    • #Vespucci semble plus complet, mais apparemment aussi plus difficile à prendre en main...

      Vespucci is the first OpenStreetMap editor for Android, continuously improved and developed since 2009. It supports the full OpenStreetMap data model including lots of less known quirks and can be used, if necessary, completely offline.

      Editing is supported by rich, extensible and searchable presets based on the JOSM system, compatible 3rd party presets can be downloaded directly to your device. Fast “on the go” surveying is easy with address prediction and name based point-of-interest creation.

      https://vespucci.io

      Je ne l’ai pas essayé

    • J’utilise street complete de temps en temps. En plus de remplir les « quêtes », on peut aussi mettre des notes libres quand on voit un truc qui manque ou a changé... C’est facile pour proposer à des contributeurs/rices d’OSM d’y regarder de plus près

    • ah, cool, merci @severo... j’avais pas compris que l’ajout de notes pouvait servir à ça, du coup, pas mal :-)
      Je me demande si c’est adapté pour des endroits des « pays du Sud » où il manque plein de choses de base... A tester.

    • J’ai « résolu quelques énigmes » hier après-midi avec street complete et j’ai remarqué que la batterie de mon smartphone a fondu comme neige au soleil très très rapidement... c’est quand même un point faible (ou alors il faut se balader avec une batterie quand on s’y met sérieusement).

  • Prison N°5

    À travers le récit de son #emprisonnement en #Turquie, #Zehra_Dogan, journaliste et artiste, parle de l’histoire et de l’oppression du peuple kurde, mais aussi de solidarité et de résistance de toutes ces femmes enfermées.
    Ce livre est le fruit d’une détermination, transformant un emprisonnement en une résistance. Zehra Dogan, artiste kurde condamnée pour un dessin et une information qu’elle a relayés, fut jetée dans la prison n°5 de Diyarbakir, en Turquie. Elle nous immerge dans son quotidien carcéral. Découvrir le passé de ce haut lieu de persécutions et de résistances, c’est connaître la lutte du peuple kurde.

    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-prison-n-5/album-prison-n-5
    #BD #bande_dessinée #livre

    #Kurdes #résistance #auto-gestion #syndrome_de_Nusaybin #Kurdistan_turc #guerre #violence #armée_turque #couvre-feu #destruction #Sur #massacres #Cizre #Silopi #villes #PKK #Öcalan #révolte_de_Dersim #révolte_de_Kocgiri #révolte_de_Koçgiri #Cheikh_Saïd #torture #terrorisme #Kenan_Evren #Esat_Oktay_Yildray #assimilation #quartier_35 #Osman_Aydin #résistance #uniforme #tenue_unique #Sakine_Causiz #impunité #discriminations #exil_forcé #IDPs #déplacées_internes #identité #langue #exploitation #enlèvements #enlèvements #Hasan_Ocak #Mères_du_Samedi #montagne #guérilla #Kurdistan #Mères_de_la_paix #paix #violences_policières #ring_bleu #prison_de_Tarse #enfants #femmes

    (BD très très dure, mais un document historique incroyable)