• Accueil — Forum social des peuples - Peoples’ Social Forum
    http://www.peoplessocialforum.org/accueil

    Forum social des peuples
    21-24 août 2014,
    Université d’Ottawa, 550 Rue Cumberland, Ottawa

    Le Forum Social des Peuples débutera le 21 août par une cérémonie d’ouverture traditionnelle algonquine au lever du soleil suivie d’une marche de célébration des peuples en après-midi. Puis, il y aura simultanément des centaines d’ateliers auto-organisés les 21 et 22 août à l’Université d’Ottawa. Le samedi du 23 août sera la journée des assemblées thématiques des mouvements sociaux. Le dernier jour, soit le dimanche, il y aura une assemblée finale de tous les mouvements ainsi qu’une cérémonie de clôture. Le Forum Social des Peuples est aussi un rassemblement festif avec des expositions, des ateliers, des visites sur l’histoire des peuples, des projections de films, une grande marche critique, un pow-wow, des spectacles de rue, des concerts, des jeux et bien sûr, la possibilité d’élargir et de consolider nos réseaux. Le Forum Social des Peuples est une initiative qui permet de stimuler le débat, les discussions et d’approfondir notre compréhension de la communauté ainsi que de l’action collective.

    #forum_social_des_peuples #2014 #Ottawa #Canada

  • Putin envoy warns Finland against joining NATO | Barentsobserver
    http://barentsobserver.com/en/security/2014/06/putin-envoy-warns-finland-against-joining-nato-09-06

    Does Finland want to start World War III,” asks the Russian President’s personal envoy Sergei Markov ahead of Lavrov´s visit to Turku.

    Anti-Semitism started World War II, Russophobia could start the third. Finland is one of the most russiphobian countries in Europe, together with Sweden and the Baltic states,” says Russian President Vladimir Putin’s personal envoy Sergei Markov, interviewed by Hufudstadsbladet this weekend.

    The interview with Markov is made after Finland´s President Sauli Niinistö last week said a referendum would be required to change the country´s constitutionally neutral status before a possible NATO membership could be applied. 

    Finland is today, together with Sweden, members of NATO’s affiliate program known as the Partnership for Peace.

  • Elargissements de l’OTAN et l’UE : quelles relations ? Carte (...) - Institutions
    http://www.diploweb.com/UE-OTAN-quels-rapports.html

    L’étude des élargissements de l’OTAN et de l’Union européenne fait apparaître un rythme quasi constant depuis la fin de la Guerre froide : les pays deviennent d’abord membres de l’OTAN, et adhèrent ensuite à l’UE. Comme en témoigne cette carte (deux formats, JPEG et PDF)
    Le premier élargissement post-Guerre froide témoigne déjà de l’attractivité de l’OTAN aux yeux des pays européens : en 1995, la Finlande, la Suède et l’Autriche rejoignent l’UE et établissent un Partenariat Pour la Paix (PPP) avec l’OTAN, formule compatible avec leur statut de pays neutres.

    « C’est l’OTAN qui donne le rythme, et l’UE court derrière ». Un général français, dès 2003.

    De même, sur les 10 États qui rejoignent l’UE lors de l’élargissement de 2004, 8 sont entrés auparavant dans l’OTAN, en 1999 ou 2004.
    L’élargissement de 2007 confirme lui aussi ce rythme : la Bulgarie et la Roumanie rejoignent l’UE cette année-là, 3 ans après être entrées dans l’OTAN.

    Enfin, la Croatie, qui devient membre de l’Union européenne en 2013, ne fait pas exception : elle avait déjà rejoint l’OTAN en 2009.....

    #OTAN
    #Union_européenne

  • Otto Neurath et « l’orchestration » de la politique urbaine
    http://visionscarto.net/otto-neurath-orchestration-urbaine

    En 1923, la publication d’une série de figures montrant l’évolution de la construction de logements et la production de produits laitiers constitue le premier acte d’un projet que le philosophe et économiste Otto Neurath (1886-1945) mènera toute sa vie : trouver une manière efficace de représenter des données statistiques grâce à un langage visuel concis. Un demi-million de visiteurs se pressèrent à l’hôtel de ville de Vienne (Autriche) pour l’exposition « Aménagement urbain, quartiers communautaires et (...)

    #Billets

  • Otto Neurath and the Politics of Orchestration
    http://visionscarto.net/neurath-politics-of-orchestration

    In 1923, with a series of charts displaying the increased urban production of housing, produce, and dairy goods, the life-long endeavor of the philosopher and economist Otto Neurath (1886-1945) in finding a concise visual language of picture statistics began. Exhibited at the “Allotment Garden, Settlement, and Housing Exhibition” (Kleingarten- Siedlungs- und Wohnbauaustellung) which drew almost half a million spectators into Vienna’s City Hall, the statistical charts suggested that settlements (...)

    #Billets

  • Alex Gekker @alexgekker, PhD candidate qui participe à “Critical Ways of Seeing : A Journey into Radical Cartography” mentionne une contribution assez géniale qui fait référence à Otto Neurath :

    Frank Hartmann, “After Neurath” on factishe in scientific visualizations #criticaleyes

    "While the graphic designer wants to catch the eye, Neurath wanted to catch the mind".

    http://www.medienphilosophie.net/texte/neurath.html

    Source : http://www.uni-graz.at/communication/unizeit/archiv/2000/heft4/4-00-03.html

    #cartographie_radicale #otto_neurath #franck_hartmann #visualisation #infographie

  • A propos des essaims de drones autonomes…

    Intéressé par l’article de @larotative sur le festival alternatif survolé par un drone,
    http://seenthis.net/messages/257818
    je découvre dans la bio du fournisseur du festival, DroneContrast, que son principal technicien a bossé sur un projet d’"essaim de drones autonomes".
    http://www.dronecontrast.com/equipe.html
    En cherchant un peu, je m’aperçois que le ministère de la Défense a lancé en juin 2011 – peu avant le projet de fin d’étude du jeune ingénieur, d’ailleurs – le projet SUSIE, permettant à un opérateur unique de gérer ce type très particulier d’escadrille.
    http://www.defense.gouv.fr/actualites/economie-et-technologie/projet-susie-escadrille-de-drones-a-l-horizon
    http://www.dailymotion.com/video/xjfmut_recherche-exploratoire-susie-supervision-de-systemes-d-intellige

    On connaît le rôle et l’utilité des drones et autres engins autonomes sur les théâtres d’opération, et les enjeux qu’ils représentent pour l’avenir de la Défense. Mais si ces robots sont déjà au cœur des stratégies militaires, leur utilisation, très complexe, mobilise beaucoup de personnel. Aussi, la DGA a décidé de valider et soutenir le projet de recherche visant à explorer la façon dont un opérateur humain peut agir sur tout un groupe de systèmes autonomes

    Développé par la DGA en coopération avec Deev-Interaction, issue d’un incubateur breton, le projet a reçu le prix de l’innovation de l’Otan en 2012 : http://deev-interaction.com/2012/05/14/project-susie-wins-innovation-prize

    Mais la start-up ne compte pas s’arrêter à ces glorieux honneurs, et avec ses partenaires universitaires, toujours parrainés par la DGA, travaille à la suite du projet SUSIE. Voilà donc DAISIE, pour Design d’Applications Innovantes pour Systèmes d’Intelligence par Essaim http://www.agence-nationale-recherche.fr/projet-anr/?tx_lwmsuivibilan_pi2%5BCODE%5D=ANR-13-ASMA-0004

    Le projet DAISIE travaillera notamment sur l’implémentation concrète et la démonstration de mécanismes de communication locale au sein d’essaims de microdrones permettant d’effectuer différentes types de mission

    La page de l’incubateur Recherche Télécom Bretagne est instructive sur ces nouvelles évolutions de la robotique militaire :
    http://recherche.telecom-bretagne.eu/daisie/index.php?lang=fr_FR

    A propos des enjeux notamment :

    – un coût limité du fait de la simplicité de chaque engin ;
    – une présence constante et étendue sur zone pour des missions de recherche, détection, surveillance, etc. ;
    – une grande robustesse du système face aux aléas, dérives, pertes et ajouts d’engins ;
    – un caractère imprévisible du système par un observateur extérieur.

    Autrement dit, exit les drones Reaper de 20 mètres de large, place à un nouveau monde de petits drones.

    À l’heure actuelle un grand nombre d’opérateurs humains est nécessaire pour superviser la mission d’un seul drone (au moins un pour la plateforme et un autre pour la charge de mission), même si l’on ne tient pas compte du personnel nécessaire au lancement, à l’entretien, etc. Les futurs systèmes prévoient l’utilisation de plusieurs engins coopérant pour accomplir leur mission, et le ratio actuel entre le nombre d’opérateurs et le nombre d’engins ne sera plus viable. Il est donc nécessaire d’abandonner les modes actuels de contrôle (proches de la téléopération) pour donner plus d’autonomie à ces systèmes, et donc de partager l’autorité de décision sur certains éléments de la mission.

    Rendre les drones autonomes est une problématique qui peut être abordée selon deux approches. La première, la plus classique, consiste à planifier des parcours entre les lieux à surveiller puis de laisser les drones suivre les trajectoires pré-calculées. La seconde, au contraire, repose sur une auto-organisation des drones, qui fait émerger des parcours de surveillance en fonction de leurs interactions avec l’environnement.

    Pour ne rien gâcher, le projet s’intéresse également aux véhicules terrestres autonomes, objet de prédilection de l’#Otan pour les opérations de surveillance #Frontex.

    Si on revient à notre petite start-up tourangelle encouragée par la radio alternative locale, il est intéressant de voir qu’elle a bien avancé dans la conception d’un drone autonome de taille limitée (tout juste inférieure à 4 kg), homologué pour le vol en agglomération. http://www.dronecontrast.com/y6.html

    En tout état de cause, la distinction « petit robot civil » aux applications sympas vs « gros robot militaire » n’a jamais été aussi dépassée. Heureusement qu’Internet Actu est là pour nous rappeler le « potentiel ludique » de ces innovations pour nous remonter le moral.
    http://seenthis.net/messages/246566

  • Scandale - l’OTAN serait incapable d’empêcher la Russie d’envahir les pays baltes

    Russland : Nato bei Angriff in Ukraine-Krise nur bedingt abwehrbereit - SPIEGEL ONLINE
    http://www.spiegel.de/politik/ausland/russland-nato-bei-angriff-in-ukraine-krise-nur-bedingt-abwehrbereit-a-969997

    Sikorski und Brok fordern Aufrüstung der Nato

    Der langjährige EU-Außenexperte Elmar Brok (CDU) sagte dem SPIEGEL: „Als die baltischen Staaten in die Nato aufgenommen wurden, gab es keine militärische Bedrohung durch Russland. Das Bündnis hat sich an das Abkommen mit Russland gehalten und keine Truppen östlich der Elbe stationiert. Da sich die Politik Putins nun zu ändern scheint, muss die Nato eine Antwort finden.“

    Der polnische Außenminister Radoslaw Sikorski forderte eine größere militärische Unterstützung von den Nato-Partnern: „Die Nato muss in Polen das tun, was sie in allen anderen Ländern getan hat“, sagte Sikorski dem SPIEGEL. „Es gibt Basen in Großbritannien, Spanien, Deutschland, Italien und der Türkei. Das sind sichere Plätze. Doch da, wo Basen wirklich nötig wären, gibt es sie nicht.“ Es müsse noch viel unternommen werden, damit das Bündnis die Sicherheitsgarantien aus Artikel 5 auch wirklich geben könne.

    #OTAN #Russie #armées

  • ChatSecure
    https://chatsecure.org

    ChatSecure is a free and open source encrypted chat client for iPhone and Android that supports OTR encryption over XMPP.

    ChatSecure est un client XMPP open source pour mobile avec support du chiffrement OTR (Off-the-Record Messaging), c’est à dire de bout en bout et très simplement (pas de clefs à gérer par l’utilisateur). Je ne sais par contre pas ce que vaut cet algorithme.

    Il se distingue par une interface très à la mode, l’échange de fichiers, photos, sons, etc. par sa disponibilité sur iOS et Android et insiste sur le support de Hangouts/Google Talk et Facebook messenger (XMPP). Il permet aussi de créer un compte sur Jabber.org ou autre.

    Le client est encore jeune mais me semble être une alternative séduisante pour le grand public aux Whatsapp, Telegram, etc. qui rappelons le enferment les utilisateurs dans un réseau propriétaire et n’offrent pas de garantie de respect de la vie privée. ChatSecure à ceci d’intéressant qu’il permet de réunir en son sein des messageries déjà très utilisées, la transition vers des communications chiffrées pour les utilisateurs peut donc être douce et transparente, en incitant ses correspondants à passer à un client compatible OTR.

    À noter qu’existe un fork, moins abouti mais avec le support de PGP/GnuPG, Conversations :
    https://github.com/siacs/Conversations

    ChatSecure est developpé par The Guardian Project :
    https://guardianproject.info

    #Android #Chiffrement #Cypherpunk #Facebook_Messenger #Google_Hangouts #IOS_(Apple) #Messagerie_instantanée #OTR #Vie_privée #XMPP

  • NATO members mull rearmament | World | DW.DE | 07.05.2014
    http://www.dw.de/nato-members-mull-rearmament/a-17616328

    Defense expert Neu (...) thinks the Russian threat to Europe is overestimated.

    “Not a single NATO country is in any way threatened,” he told DW. “It’s artificial hysteria which is used to improve the public image of NATO.” The defense alliance has lost its old bogeyman - the Soviet Union - and now Russia has to serve as bogeyman once more, he says.

    (...)

    "European NATO members alone outnumber Russia. That applies for the number of troops as well as for the size of the tank fleet and other military units."And NATO also is qualitatively superior to Russia," [SWP expert Mölling] added.

    (...)

    Not one of the experts thinks the Ukraine crisis should mark the beginning of a new arms race, as NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen has requested.

    SWP expert Mölling would like to see armament “in homeopathic doses and at the right place.” He added that, “We are not talking about hundreds of billions of euros, as Rasmussen is currently dreaming of.”

    Mölling sees Rasmussen’s statement as a parting shot at the end of his time in office. NATO will have a new Secretary General by autumn.

    Alexander S. Neu goes a step further, suggesting Rasmussen is a “Washington man” who intends to transplant US military costs onto European shoulders.

    “The Europeans are increasingly having to undertake tasks which, up until now, had been managed by the US alone. That’s why [the Europeans] are supposed to beef up their defense budgets.”

    The Left politician also added that he views Rasmussem as the executive body of US policy wishes.

    #OTAN #complexe_militaro_industriel #Europe #Etats-Unis #hystérie_feinte

  • Les grandes organisations militaires ne meurent jamais facilement. Depuis la fin de l’Union soviétique, l’#OTAN n’a cessé d’élargir ses missions et son périmètre pour survivre. Sa première intervention armée, en 1999, a visé la Yougoslavie, qui n’avait pourtant attaqué aucun membre de l’Alliance atlantique. La crise avec la Russie offre une nouvelle jeunesse aux partisans de l’OTAN, soucieux d’en renforcer la présence à l’Est et d’y rattacher l’Ukraine. L’an dernier, Régis Debray suggérait plutôt qu’un Etat membre devait la quitter : la France…

    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/03/DEBRAY/48843

  • Toute propagande et hystérie dissipées,

    #Ukraine: The Only Way to Peace
    Anatol Lieven
    http://www.nybooks.com/blogs/nyrblog/2014/may/05/ukraine-only-way-to-peace

    ... there is a growing sense that a larger confrontation, one that could involve Russia and the West, may be unavoidable. Such a perception is a terrible mistake. There is nothing inevitable about the future course of the conflict. It is absolutely essential for Western governments to focus on what they can do to avoid war, preserve democracy, and keep Ukraine united.

    What they cannot do is help the government in Kiev to win with military force in the east. (...)

    And the West itself will not fight for Ukraine. All the blowhard posturing of US and European government officials cannot hide this essential fact. In these circumstances, to give the unelected interim government in Kiev the idea that we are giving it military backing is irresponsible, immoral, and contemptible . Did we really learn nothing from the experience of Georgia in 2008? For that matter, did we learn nothing in the playground at the age of six?

    (...)

    What is truly strange and terrible about this looming disaster is that all the leading players already know and agree about what the only solution can be, even if they disagree on the details and the timing: a federal Ukraine with elected regional governments and robust protection for regional interests. This, not further separation, is what Moscow is proposing ; and this is what the Ukrainian interim president, Olexander Turchynov, has publicly hinted at for the Donbas . Although the rebels in Donetsk and other eastern cities have declared the Donetsk Republic and are now planning an independence referendum on May 11, many easterners, too, have indicated that they want some kind of federalization and not independence or annexation to Russia. As interviews published in Sunday’s New York Times make clear, even some rebel commanders themselves hope to keep Ukraine united.

    It is extremely important to note that regional autonomy—accompanied by a threat of independence—is what the government of the western region of Lviv, controlled by Ukrainian nationalists, declared for itself back in February , when it seemed that President Yanukovych would remain in power and take Ukraine into the Russian-dominated Eurasian Union. If Lviv could demand this as an insurance for its identity and interests when the national government was going in a direction it did not like, it is very hard to argue that Donetsk does not have the right to do the same. Nor is there any moral reason why the West cannot support federalization. The United States, Germany, Canada, and half a dozen other Western democracies are all federal states. Of course, we all know that a fundamental moral principle of Western foreign policy is that sauce for the goose can never under any circumstances be sauce for the gander—but to oppose a federal solution for Ukraine on such grounds is ridiculous.

    #OTAN #OTAN #OTAN ...

  • Sweden’s Elites More Loyal to NATO than to Their People
    http://www.ipsnews.net/2014/05/swedens-elites-loyal-nato-people

    Here follow a few recent events/news which further emphasise the deplorable path Sweden – the elites rather than the people – have decided to follow.

    1. Sweden’s security political elite has lately been considering broader alliances with NATO and the EU. How enigmatic! After having been neutral and non-aligned during tough confrontations and tension in the Cold War years, Sweden now needs to join NATO when there is no single analysis anywhere indicating that it is likely that Sweden will be faced with a threat in the foreseeable future.

    While the intelligent security and defence discourse is now about human security, the environment and high-tech challenges, Sweden’s elites talk about defence as weapons only.

    This is dangerous ”group think” steered by bureaucratic vested interests and paid for by taxpayers who are de facto threatened more by these interests than by Russian President Vladimir Putin. A reality check would lead to a reality shock.

    2. Swedish planes shall now, in the light of a conveniently hysterical interpretation of the crisis in Ukraine, equip its planes with cruise missiles.

    The security priesthood of the country consists of a handful of researchers on military affairs at huge, well-financed state institutes in close contact with politicians and the military with whom military-loyal journalists have close bonds.

    The country that once did something for a better world has joined the militarist world. At a time when both NATO and the U.S. are getting weaker, Sweden’s elites plan to put all Sweden’s eggs in that basket.

    It has no policy vis–à–vis, say, the BRICS (Brazil, Russia, India, China and South Africa) countries or any vision of the world in 20 years to navigate towards. It has no ideals, values or commitments, only a ”follow-the-U.S./NATO and EU” flock mentality.

    3. The U.S. ambassador to Sweden, Mark Brzezinski, recently told Sweden to join NATO, otherwise it won’t get any help in the event of an attack – in short, blackmailing disguised as deep concern and generous offer to bring (conditional) help. This was revealed by the conservative Swedish daily, Svenska Dagbladet.

    The message is based on “fearology2 – because everybody knows that should Russia attack anyone, Sweden would not be the first target and it would be in the interest of NATO to control Swedish territory before any spreading of Russian forces from somewhere else to the Nordic area.

    In short, NATO’s interest in Sweden is much greater than Sweden’s in NATO. Whatever one may think of these fantasies, they are just that: No one has thought up a credible scenario for how Sweden would be invaded by Russia and remain defenceless.

    But this is the military-fundamentalist propaganda the Swedes are the target of these years: We must join NATO because we have such a weak defence that we can’t defend ourselves!

    The liberal party’s defence policy spokesman, Allan Widman, recently stated this in a manner indicative of the low intellectual level of defence discussions here: ”I can only state the fact that Russia has about 140 million people and Sweden nine million. We won’t be able to manage serious challenges from outside on our own…”

    Now, if the Swedish military can’t provide any protection for the nine million Swedes with a budget of eight billion dollars (among the 10 percent highest per capita in the world) at its disposal, it’s time to ask how inefficient and cost-maximising it can be without its leadership being fired.

    4. Just this week it was decided that AWACS (Airborne Warning and Control System), planes can pass through Swedish airspace in connection with NATO’s Ukraine crisis missions.

    5. Sweden (like Finland) is discussing how to receive military aid, including troops, from NATO. This goes beyond what NATO members Denmark, Norway and Iceland have ever accepted. And Sweden is not a NATO member!

    #OTAN #Suède #atlantisme#élite#intérêts_privés #argent_public

  • A propos de l’Ukraine (suite des liens proposés par cet ami journaliste) :

    Mise à disposition d’un dossier d’information pour démonter les affirmations de la presse dite « pro-occidentale »

    A - La Stratégie US en trois points

    1. Face à la montée en puissance des pays émergents et pour tenter de freiner leur déclin, les USA ont décidé de fracturer l’Eurasie pour empêcher tout rapprochement entre l’UE et la Russie. Le but est de court-circuiter définitivement la constitution pourtant naturelle d’un Bloc concurrent Euro-BRICs.

    2. L’idée est aussi de garantir sur le long terme la soumission de l’UE à l’égard de l’Oncle Sam tant sur les plans sécuritaire qu’économique. Administrativement, le Traité Transatlantique en préparation viendra bientôt parachever l’arrimage définitif de la docile Europe au Titanic étasunien.

    3. Le coup d’Etat de Kiev et le déclenchement de la crise ukrainienne représentent le coup d’envoi opérationnel de cette stratégie de division. Les Etats-Unis vont maintenant tenter de fixer une guerre de basse intensité à la frontière européenne pour pérenniser la détérioration des relations entre l’UE et Moscou. La propagande hollywoodienne et la presse-Système du corporate power ont été mobilisées pour convaincre les peuples occidentaux que la Russie est le grand méchant de l’histoire.

    B - Les préparatifs

    Encerclement de la Russie Depuis la fin de la Guerre froide et malgré la dissolution du Pacte de Varsovie, l’OTAN a été artificiellement maintenu en activités et les USA ont tout fait pour incorporer un maximum des anciennes républiques soviétiques dans le Bloc atlantiste au travers de leur intégration à l’UE et/ou à l’OTAN. Avec le développement parallèle de son fameux bouclier anti-missile, la Russie s’est ainsi retrouvée littéralement encerclée et stratégiquement menacée par les avancées militaires atlantistes.

    Pièce à conviction
    http://www.les-crises.fr/video-le-bouclier-antimissile

    5 milliards de dollars investis Dans une conférence sur le thème « Ukraine in Washington 2013 » Victoria Nuland, sous-secrétaire d’État pour l’Europe et l’Eurasie d’Obama, a confirmé qu’en 5 ans, les Etats-Unis avaient injecté plus de 5 milliards de dollars US pour pousser les cœurs ukrainiens vers l’UE…

    Pièce à conviction :
    http://www.youtube.co /watch ?v=eaR1_an9CnQ#t=17

    C- Le coup d’Etat

    Le facteur déclenchant (ou fenêtre d’opportunité) Le 21 novembre 2013 : l’Ukraine de Ianoukovitch (Président démocratiquement élu avec la bénédiction de l’OSCE) a rejeté le traité de libre-échange avec l’UE. Dans les négociations, l’UE avait notamment refusé à l’Ukraine un prêt de 20 milliards et le Traité européen aurait en fait décimé la base industrielle du pays. Il était de fait nettement moins attrayant que L’Union douanière proposée par Moscou.

    Le 18 décembre 2013, le président russe Vladimir Poutine annonçait d’ailleurs la levée des barrières douanières entre l’Ukraine et la Russie, ainsi que son intention de baisser le prix de son gaz et d’offrir au gouvernement ukrainien un prêt de 15 milliards de dollars.

    Les manifestations commencent donc sur Maïdan dès la fin novembre et ont immédiatement été présentées en Europe comme une volonté collective des Ukrainiens de la rejoindre (les 5 milliards investis par les USA ont porté leurs fruits en permettant une mobilisation rapide et massive grâce aux associations ainsi financées…).

    Soutien occidental aux néonazis Rapidement, les Occidentaux ont compris que c’était sur les partis d’extrême-droite, les néonazis, qu’ils allaient pouvoir s’appuyer pour radicaliser la crise. Tout le gotha de l’élite atlantiste a donc mouillé la chemise pour aller soutenir les franges radicales de l’opposition dans une manifestation d’ingérence d’une obscénité remarquable. Nuland, Ashton, McCain et consorts se sont ainsi relayés aux côtés des néonazis sans discontinuer durant des semaines.

    Pièce à conviction :
    http://www.les-crises.fr/ukraine-oaodvd-3-2

    Les USA choisissent le nouveau gouvernement L’interception et l’enregistrement d’une conversation téléphonique autour du 25 janvier 2014, entre l’ambassadeur américain en Ukraine Geoffrey Pyatt et Victoria Nuland, montrent que ces derniers travaillaient d’arrache-pied à la composition du nouveau gouvernement ukrainien à mettre en place sitôt le putsch réalisé. C’est accessoirement le fameux enregistrement dans lequel Mme Nuland se lâche en disant : « Au fait, vous savez : Fuck the EU ».

    Pièce à conviction :
    http://www.youtube.com/watch?v=9OUg5zsqouE#t=185

    Les snipers de Maidan étaient ceux de la vertueuse opposition Très vite, une violence organisée a pris le pas sur les contestations pacifiques de Maidan. Des armes sont apparues dans les rues jusqu’à ces fameux jours de la fin février où des snipers ont provoqué un bain de sang qui devait déboucher sur l’accord bidon entre Gouvernement et opposition, puis sur la fuite de Ianoukovitch.
    Des snipers présentés par toute la presse-Système comme membres de la police de Ianoukovitch bien sûr.

    Pourtant, très tôt et au plus haut niveau, de sérieux doutes apparaissent sur cette version.

    Dans une conversation piratée entre le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet, et la cheffe de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, le ministre révèle ainsi qu’on lui a montré des preuves que les snipers actifs à Maidan « tiraient sur les deux camps ». Et, surtout que « la conviction est de plus en plus forte que ce n’était pas Yanoukovitch qui était derrière les snipers, mais quelqu’un de la nouvelle coalition ».

    Pièce à conviction :
    https://www.youtube.com/watch?v=vEJFp0lUIQg

    Une enquête de la chaîne allemande ARD a récemment enfoncé très profondément ce clou.

    Pièce à conviction :
    http://www.dailymotion.com/video/x1qnu74_ard-qui-est-responsable-du-carnage-de-maidan-11-04-2014_webcam?

    D - L’après coup d’Etat

    Des oligarques corrompus pro-UE remplacent désormais des oligarques corrompus pro-Ukraine.

    Pièce à conviction :
    http://www.les-crises.fr/ukraine-oaodvd-5-2

    Une de leur première décision a été de libérer Timochenko, l’égérie de la première so called « révolution colorée » que l’UE adore, alors même que son parcours pue le souffre à plein nez (corruption massive, suspicion de meurtres, etc…).

    Pièce à conviction :
    http://www.les-crises.fr/timochenko

    Offensives anti-russes Une autre décision immédiate de la junte de Kiev aura été de supprimer la langue russe comme deuxième langue officielle du pays alors que toute la partie Est de l’Ukraine est massivement russophone. Pour la Russie, il était donc clair que cette « nouvelle Ukraine » pilotée par Washington serait fondamentalement antirusse, et qu’elle faisait dès lors peser sur sa sécurité une menace stratégique en compromettant la pérennité du stationnement de sa flotte en Crimée, et donc son accès aux mers chaudes.

    Pièce à conviction http://fr.ria.ru/world/20140223/200560426.html

    E- Le contre coup-d’Etat

    Rattachement (légal ?) de la Crimée. Dès lors, la réaction russe était prévisible. Et le référendum d’indépendance de la Crimée, puis son rattachement à la Russie, ont été la réponse du berger à la bergère, et qui plus est dans le respect de la légalité internationale, au grand dam des propagandistes occidentaux qui s’acharnent à faire croire le contraire.

    Pièce à conviction :
    http://www.youtube.com/watch?v=4ZIBy9vPbOg

    Propagande schizophrénique du Bloc. L’un des paradoxes que doivent gérer aujourd’hui les propagandistes atlantistes de l’opération est d’expliquer pourquoi, en janvier-février derniers, ceux qui érigeaient des barricades et mettaient le feu à des bâtiments administratif à Kiev étaient de vertueux démocrates, freedom fighters à leurs moments perdus ; alors que ceux qui le font aujourd’hui dans l’Est de l’Ukraine sont d’épouvantables terroristes à la solde de Moscou.

    F - Accusations sans preuve

    Des montages photos pour justifier les sanctions Dans l’Est de l’Ukraine, la situation est en train d’évoluer vers la guerre civile. De leurs côtés les pyromanes occidentaux ne cessent de jeter de l’huile sur le feu à coups de sanctions qu’ils justifient en accusant la Russie de fomenter ces troubles. Pour l’heure toutefois, ils n’ont pas été capables d’apporter la moindre preuve à leurs allégations, et ont dû se rabattre sur des montages photos ridicules pour étayer leurs accusations.

    Pièce à conviction :
    http://www.les-crises.fr/le-scandale-des-photos-ny

    G -L’accélération vers l’inéluctable

    Le Bloc atlantiste piloté par les Etats-Unis a donc construit, et continue de construire, de toutes pièces une situation explosive qui met aux prises des puissances nucléaires dont aucune ne peut désormais se permettre de plier l’échine.

    Mais il est clair que quoi qu’il advienne, la responsabilité en incombera complètement à l’agression étasunienne, et au suivisme et à la lâcheté des Européens.

    Notre conviction est toutefois que l’évolution logique de l’Histoire ne sera en rien contrariée par ces opérations, et qu’au contraire elles agiront comme une sorte d’accélérateur vers l’inéluctable.
    Et l’inéluctable c’est, à termes, l’implosion de l’OTAN, peut-être celle de l’UE, mais surtout l’effondrement des Etats-Unis et du Système qu’ils ont mis en place et qui a conduit le monde au bord du gouffre.

    http://www.entrefilets.com/guerre_froide_2.html

    #ukraine #russie #otan #europe #états-unis

    • Commentaire de cet ami journaliste avec ce dossier :

      je suis presque d’accord avec cette analyse, sauf quelques fortes simplifications d’une situation plus compliquée - le Maïdan était au départ une révolte légitime contre un régime pourri.

      Les motivations civiques et sociales étaient aussi considérables que le choix « pro-européen » mis en valeur par les médias occidentaux, ou que le choix « antirusse » exacerbé par les nationaux-fascistes locaux !

      Je ne mettrais pas les réactions russes, très compréhensibles, sur le compte des seules « réactions » légitimes. Poutine, qui a soutenu ce régime, n’est pas blanc comme neige, et il s’est laissé piéger.

      Le Kremlin a également sa stratégie qui, en réplique à l’offensive atlantiste relayée par les forces qui ont pris le pouvoir à Kiev, consiste à « récupérer » tout ce qui peut l’être de l’Ukraine avant qu’elle ne tombe entièrement dans le camp euro-atlantiste : la Crimée bien sûr, les régions russophiles et russophiles du Sud-Est, par la voie militaire ou en encourageant (et en soutenant activement) les révoltes locales.

      Autrement dit, la perspective est le démembrement de l’Ukraine, dont l’Ouest et le « Maïdan » (et les US et l’UE) sont certes les principaux responsables, mais Moscou n’a d’autre réplique que la force, les menaces, la fièvre chauvine, un aventurisme dont on peut douter qu’il soit profitable, à terme, à la Russie elle-même, menacée de séparatismes divers.

      L’idéologie « eurasiste » qui influence le Kremlin, dans le sens de la mobilisation de guerre mais aussi d’un conservatisme rétrograde [...] assurerait-il l’avenir de la
      grande « Union Eurasienne » dont rêve Poutine ? Il faudrait, au moins, que les bases économiques, et sociales, soient à la hauteur du projet. Il faudra bientôt faire un « nouveau bilan Poutine ». La seule certitude dans ses projets,
      c’est l’avènement d’un monde multipolaire. Mais quelles y seront les places de la Fédération de Russie, de l’Ukraine, des autres pays de l’ex-URSS ? Leur « crise ukrainienne » n’est pas près de s’achever, ni de révéler tous ses « secrets ».

      Pour l’essentiel, oui, nous assistons au dernier épisode de la stratégie de refoulement de la Russie déployée depuis une vingtaine d’années par les administrations américaines
      successives - en ce compris Obama qui a fait sous-traiter l’Ukraine par la néocon Mme Nuland - le tout selon les préceptes magnifiquement développés dès 1995 par le stratège Zbigniew Brzezinski [Un vieux Monsieur que l’on écoute encore un peu].

      On peut penser que cette tentative américaine est brouillonne, qu’elle mène au chaos, à la guerre, qui ne seront pas profitables non plus aux Etats-Unis, certainement pas à l’Union Européenne qui s’y est laissée entraîner et cherchera peut-être à s’en dégager.

      [...] On assiste à un grand remaniement des rapports mondiaux. Comme ce fut le cas en 1914, en 1939, en 1991.
      Un monde multipolaire est bien en vue ! A quel prix ?

  • Where is Nathalie Walker ?
    http://reflets.info/where-is-nathalie-walker

    Je lance un appel de désespoir à toutes personnes connaissant « Nathalie Walker », aidez moi à la retrouver ! Parce que beaucoup de personnes la recherche : les huissiers de justice, le service contentieux de l’école de ses enfants, le service contentieux de son assurance habitation, le gestionnaire de son compte bancaire, son ex époux qui […]

    #On_s'en_fout #Other #Free #portabilité #SFR #Téléphonie

  • Présence, alliance et interventions militaires : les États-Unis omniprésents
    http://visionscarto.net/presence-alliance-et-interventions

    Titre : Présence, alliance et interventions militaires : les États-Unis omniprésents Mots-clés : #États-Unis #Géostratégie #Armement #Armée #Otan #edm Apparition(s) : L’Etat du monde 2014, « Puissances d’hier et de demain », La Découverte, Paris, 2013. Auteur : Philippe Rekacewicz Date de création : Juin 2013

    #Collection_cartographique

    « http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Puissances_d_hier_et_de_demain-9782707176981.html »

  • L’OTAN (un peu) ressucitée, par Philippe Leymarie
    Les blogs du Diplo, 21 avril 2014
    http://blog.mondediplo.net/2014-04-21-L-OTAN-un-peu-ressucitee

    Il peut dire « merci » au président russe Vladimir Poutine : « La crise ukrainienne a rendu nécessaire la révision des plans de l’#OTAN », a admis son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, lors d’un récent point de presse à Paris. Plus généralement, alors que l’Alliance redoutait — avec la fin de l’opération en Afghanistan — de se retrouver sans perspective, sans ennemi, sans raison d’être, la voilà qui peut se croire remise en selle…

  • Intéressante analyse/réflexion de Nicolas Gros-Verheyde sur la politique étrangère russe.

    Si les desseins du président russe paraissent clairs à saisir sur la #Crimée, pour l’#Ukraine on peut encore avoir quelques doutes (un peu) mais, au-delà, il faut s’interroger si une nouvelle donne n’est pas en train de se dessiner au Kremlin : est-on simplement en présence d’une opportune tactique consistant, à courte vue, à saisir un bien et un territoire à sa portée (la Crimée), à moyen terme, à réduire une menace ressentie ou réelle à sa frontière (l’Ukraine) ou à plus long terme, à redessiner une politique mondiale. On peut ainsi tracer quelques pistes de réflexion sur les contours d’une (nouvelle) politique russe

    http://www.bruxelles2.eu/zones/asie-centrale-georgie-russie-europe-caucase/le-dessein-de-poutine-une-nouvelle-russie.html

    #Russie #énergie #armée #géopolitique #otan

  • Crise ukrainienne, crise de l’Europe
    http://www.chevenement.fr/Crise-ukrainienne-crise-de-l-Europe_a1616.html

    Il serait tout à fait erroné de présenter la crise ukrainienne comme une « surprise stratégique ».

    Une transition avec l’ère soviétique peu coopérative.
    Déjà en 2006, alors que Georges W. Bush était au milieu de son deuxième mandat, la question de l’entrée dans l’OTAN de l’Ukraine (et de la Géorgie) avait provoqué une mini-crise au sein même de l’Organisation entre l’Allemagne et la France, qui y étaient hostiles, et les Etats-Unis qui, en fin de compte, n’avaient pas trop insisté.

    C’est que l’Ukraine est le « gros morceau » d’un problème plus vaste, celui des ex Républiques soviétiques qui se sont détachées politiquement de la Russie, en décembre 1991, mais dont les liens de tous ordres avec elle demeurent étroits (minorités russes – étroitesse des relations économiques…)

    Le cas des Pays Baltes a été réglé par le retour au statut qui était le leur avant 1939 et leur inclusion dans l’Union européenne et dans l’OTAN. Mais partout ailleurs, une situation nouvelle s’est créée : en Ukraine, en Biélorussie, en Moldavie, dans le Caucase, en Asie centrale, ces pays anciennement soviétiques ont plus ou moins admis le principe de l’économie de marche, privatisé de larges pans de leur appareil productif, au bénéfice de quelques oligarques, eu recours à des élections plus ou moins transparentes pour désigner leurs dirigeants. De tous ces nouveaux pays, l’Ukraine est évidemment celui que la Russie considère comme lui étant le plus proche par l’Histoire (elle a fait partie de l’Empire russe depuis 1657), l’intensité des relations économiques, en particulier dans les régions industrielles de l’Est de l’Ukraine et enfin la culture (proximité linguistique-orthodoxie sauf dans la partie galicienne, catholique uniate, et tournée vers l’Europe Centrale, hier la Pologne, avant-hier l’Autriche-Hongrie).

    La Russie depuis 1991 a vu avec inquiétude l’inclusion des PECOs dans l’Union européenne et surtout l’extension de l’OTAN à l’Est, contrairement aux engagements pris en 1990 au moment de la réunification de l’Allemagne. La persistance à l’Ouest d’un schéma binaire Europe-Russie, alors que l’URSS avait disparu, a peu à peu réveillé en Russie un nationalisme obsidional qui a culminé au moment de la guerre du Kosovo et de son détachement de la Serbie (1999). C’est à ce moment là que le premier Président de la Russie, Boris Eltsine a appelé comme Premier ministre Vladimir Poutine. Celui-ci, élu Président en 2000, en 2004, puis réélu en 2012, après le mandat de D. Medvedev, s’est acquis une certaine popularité dans l’opinion publique russe en rétablissant l’ordre, la croissance économique (+7% par an dans la décennie 2000-2010) et en donnant le sentiment d’interrompre le déclassement stratégique de la Russie (deuxième guerre de Tchétchénie, conflit géorgien (2008), accord New Start avec les Etats-Unis (2010)).

    C’est peu dire que la Russie n’a pas vu d’un bon œil les « révolutions de couleur » soutenues par les Etats-Unis dans les pays qu’elle considère comme faisant partie de son « étranger proche », c’est-à-dire de sa zone d’influence traditionnelle. Les pays de la CEI sont ainsi devenus un enjeu entre l’Union européenne et la Russie avec, en arrière-plan, l’OTAN et les Etats-Unis, peu désireux d’atténuer les tensions.

    La réélection de Vladimir Poutine, en 2012, et l’effacement de M. Medvedev qui incarnait un certain « soft power » russe, mais dont l’image avait été atteinte par le « feu vert » qu’il avait donné, en 2011, à l’intervention de l’OTAN en Libye, ont ressuscité les tensions (affaire Magnitski - tentation russe d’idéologiser l’opposition entre un Occident hyperindividualiste et décadent et une Russie restée fidèle aux valeurs traditionnelles, à quoi répond un retour de russophobie dans les pays occidentaux).

    Ces remugles de guerre froide correspondent-ils à quelque chose de profond ?
    Pour ma part, j’en doute. En effet, les bases matérielles et idéologiques qui opposaient deux systèmes économiques et politiques et deux visions du monde incompatibles n’existent plus. L’URSS a disparu, ce dont nos médias en général tardent à s’aviser. La Russie est certes un vaste pays, grand comme trente quatre fois la France, mais son étendue même et la rigueur de son climat sont source d’innombrables difficultés. La démographie russe est stagnante. Avec 140 millions d’habitants, la Russie d’aujourd’hui est deux fois moins peuplée que l’URSS il y a vingt-deux ans. Sa population est au niveau de celle l’Empire tsariste en 1914. Le peuple russe est un grand peuple européen. 20% de sa population est de tradition musulmane (Tatars, Bachkirs de la Volga, Caucase du Nord, Sibérie méridionale) ou allogène (Sibérie du Nord, extrême Orient russe).

    Entre l’Europe et l’Asie la Fédération de Russie (plus de 80 « sujets » c’est-à-dire entités constitutives) est un gigantesque « Etat-tampon » entre l’Europe et l’Asie ; elle est à cet égard indispensable et incontournable, comme elle l’est également par sa qualité de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, par sa puissance nucléaire, par ses richesses énergétiques et par l’attrait de sa culture.

    Economiquement, le PNB russe se situe au 8ème rang mondial. La Russie réalise près de la moitié de son commerce extérieur avec l’Union européenne principalement l’Allemagne (total des échanges de 74 Milliards d’euros), l’Italie (30 milliards) et la France (23 milliards).

    Raisonnons en cinétique : dans quelques années (vers 2020), le PNB chinois aura rattrapé celui des Etats-Unis. Les capacités financières et budgétaires de la Chine vont égaler voire dépasser celles des Etats-Unis dans la prochaine décennie. Dans un XXIe siècle que structurera toujours plus la bipolarité sino-américaine, la place de l’Europe va continuer à rétrécir à tous points de vue, démographique (Europe : 20 % de la population mondiale en 1900, 7 % aujourd’hui, 4 % en 2050), mais aussi économique et budgétaire.

    Dans de nombreux domaines, l’Union européenne ne pèsera plus assez lourd en 2050 pour exister face à la concurrence des Etats-Unis, de la Chine, voire d’autres pays émergents, à supposer qu’elle le veuille. Or, quelles que soient les tentations « eurasiatiques » de la Russie, il faut se persuader que celle-ci est d’abord « d’Europe ». Sa culture est européenne. Les aspirations de son peuple la tournent vers l’Europe, à commencer par celles des classes moyennes nombreuses qui s’y développent rapidement et offrent un marché aux produits européens. Cela ne l’empêche pas de chercher des débouchés en Asie pour son gaz, mais c’est une autre affaire… Si nous raisonnons toujours en cinétique, nous serons amenés à constater que l’Europe occidentale et la Russie, si elles ne coopèrent pas dans l’avenir, seront amenées à « sortir du jeu » dans un monde dont le centre de gravité se sera définitivement fixé au milieu de ce siècle dans le Pacifique.

    On comprend que les néoconservateurs américains ne voient pas d’un bon œil le resserrement de la coopération entre les deux parties de l’Europe. Pourtant d’anciens secrétaires d’Etat comme MM. Kissinger ou Breszinski à la vue moins myope en viennent à admettre ce qu’ils appellent « une finlandisation » de l’Ukraine (terme qui évoque quand même la guerre froide). Sans doute dans leur esprit le « problème russe » n’a-t-il pas la même ampleur que le « problème chinois ».

    La crise ukrainienne : distorsions et erreurs
    Ce détour par la Russie permet de relativiser l’ampleur de la crise ukrainienne de 2014. Celle-ci traduit l’incapacité à penser ce que Georges Nivat appelle « la troisième Europe », après la première et la seconde, celles d’avant et d’après la chute du mur de Berlin. L’implosion de l’URSS a créé un « espace post-soviétique » voué pour l’essentiel après 1991 aux « thérapies de choc » libérales. Les Etats-Unis, à l’époque des Présidents Bill Clinton et George W. Bush ont encouragé les « révolutions de couleur ». Si la Russie, humiliée, a voulu reprendre la main dans son « étranger proche », on ne peut pas dire que l’Union européenne ait fait preuve de beaucoup de perspicacité dans le traitement du problème « post-soviétique ».

    La principale erreur a été de vouloir traiter séparément le partenariat stratégique avec la Russie et le partenariat oriental avec les autres membres de la CEI. Le partenariat stratégique avec la Russie se trouvait en 2012 dans l’impasse (libéralisation non achevée des visas – « troisième paquet énergétique » en panne, etc.) quand les premiers accords d’association avec l’Ukraine, la Moldavie, l’Arménie, etc. commencèrent à être finalisés.

    Certes la politique de l’Union européenne porte la marque d’impulsions contradictoires, provenant les unes des pays voisins (Pologne et pays baltes), les autres de l’Allemagne, de l’Italie et de la France, les pays anglo-saxons cultivant, à l’enseigne des « Droits de l’Homme », une idéologie non exempte d’une certaine russophobie. L’exportation des standards de la démocratie occidentale et d’une économie de marché concurrentielle ne pouvait que se heurter à la réalité des économies et des régimes post-soviétiques. La Russie elle-même s’efforçait de promouvoir une zone de libre-échange eurasiatique dont l’Ukraine était le gros morceau. Ces deux projets de « libéralisation » auraient pu confluer sur le papier. Dans la réalité, il n’en a rien été. Le bras de fer engagé avant le sommet de Vilnius (28 novembre 2013) entre le projet d’accord d’association porté par l’Union européenne et l’accord financier et gazier russo-ukrainien, a tourné à l’avantage de la Russie, le Président ukrainien Yanoukovitch ayant fait monter les enchères pour céder aux offres, plus alléchantes, il est vrai, de la Russie (15 milliards de prêts et forte réduction des prix du gaz russe). C’était sans compter sur les « tropismes européens » de l’Ukraine, pays composite et fragile, et le soulèvement de Maïdan, encouragé par maints dirigeants européens et américains. La destitution et la fuite du Président Yakounovitch aboutissaient à la formation d’un nouveau gouvernement ukrainien dont la Russie conteste la légitimité.

    L’annexion de la Crimée a été la réplique apportée par la Russie à ce processus évidemment inconstitutionnel. Cette réplique viole évidemment la convention de Budapest de 1994 enlevant à l’Ukraine ses armes nucléaires mais garantissant en retour ses frontières de l’époque. Il est vrai que celles-ci étaient récentes, le décret rattachant une Crimée, historiquement russe, à l’Ukraine résultant d’un caprice de Khrouchtchev, lui-même ukrainien et désireux de commémorer, à sa façon, le trois-centième anniversaire du rattachement de l’Ukraine à la Russie. Ce transfert, à l’époque soviétique, ne changeait rien à la réalité du pouvoir. Il ne donna lieu à aucun référendum qui eût permis de connaître l’avis des Criméens.

    Le viol de la légalité internationale était cependant caractérisé. Il n’est guère douteux non plus que les « forces locales d’autodéfense » qui ont pris le pouvoir en Crimée, devaient être fortement noyautées par des forces spéciales russes … La Russie allègue le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes reconnu par l’ONU. Mais la Charte des Nations Unies reconnaît d’abord le principe de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des Etats. Dans l’idéal, une négociation aurait pu permettre de concilier ces deux principes. Dans les faits, il n’en a rien été. La Russie a opéré une simple « prise de gage », Peut-être craignait-elle la remise en cause par le nouveau gouvernement ukrainien du contrat de concession du port de Sébastopol à la Russie jusqu’en 2042.

    Si les dirigeants européens voulaient bien, de leur côté, procéder à cet « examen de conscience » auquel les bons pères forment les élèves qui leur sont confiés, ils devraient reconnaître que le comportement de maints de leurs dirigeants a frôlé l’ingérence. Rien non plus n’autorisait le Commissaire Olli Rehn à affirmer que le but de l’accord d’association était l’adhésion pure et simple de l’Ukraine à l’Union européenne. Le Conseil européen n’avait rien décidé de tel. Quant aux déclarations faites en pleine crise par le Secrétaire général de l’OTAN, M. Rasmussen, elles n’étaient pas adroites. Si corrompu qu’il soit, le Président Yanoukovitch n’en était pas moins un Président élu. A un processus évidemment inconstitutionnel mais largement interne à l’Ukraine, la Russie quant à elle a apporté une réponse qui viole le droit international et dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’a pas péché par excès de subtilité. Il n’est cependant guère douteux que si la population criméenne devait être à nouveau consultée, sous l’égide des Nations Unies, elle confirmerait son choix en faveur de la Russie.

    Depuis l’échange téléphonique Poutine-Obama suivi de la rencontre entre les deux ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis et de la Russie, fin mars 2014, il semble bien, au moment où j’écris (9 avril 2014), que la Russie n’ait pas l’intention de pousser en Ukraine l’avantage qu’elle a sur le terrain même si la situation dans les villes de l’Est ukrainien peut évidemment déraper. Au plan économique, la Russie aurait beaucoup à y perdre mais les pertes, pour l’Allemagne, l’Italie, la France et d’autres ne seraient pas nulles.

    Comment rendre possible la troisième Europe ?
    Le moment est donc venu, dans l’intérêt de l’Europe tout entière, d’engager une désescalade et de ne pas céder aux sirènes des partisans d’une nouvelle « guerre froide ». Celle-ci serait contraire à l’intérêt de la France et de l’Europe tout entière. Les conditions dans lesquelles se dérouleront les élections prévues le 25 mai en Ukraine devraient permettre d’amorcer le retour à la légitimité démocratique. Leur liberté et leur transparence doivent être assurées. Ce sont ces garanties qu’il faut réunir.

    La fédéralisation à tout le moins ou une décentralisation poussée de l’Ukraine ne doit pas être un tabou. La seule vraie question est celle des compétences de l’Etat ukrainien et donc aussi celles des régions. La création, à brève échéance, d’une Commission impliquant les régions et visant à préparer cette transformation de l’organisation interne de l’Ukraine permettrait de détendre l’atmosphère. La garantie internationale de la neutralité de l’Ukraine entre les pays de l’OTAN et la Russie serait de bon sens. La Russie n’a ni les moyens ni la volonté d’une guerre avec l’OTAN et celle-ci n’a pas vocation à s’étendre plus à l’Est. A plus long terme, la libéralisation des échanges doit se faire progressivement de Brest à Vladivostok. Ce processus, inscrit dans les traités, doit se réaliser par étapes. La Russie fait aujourd’hui partie de l’OMC. Il n’y a aucune bonne raison de traiter séparément l’Ukraine et la Russie. L’intérêt bien compris de l’Europe n’est pas, encore une fois, de ranimer les brandons de la guerre froide.

    La crise ukrainienne de 2014 illustre surtout l’incapacité de penser le problème européen dans son ensemble, à l’échelle de la grande Europe, jadis évoquée par le général de Gaulle, celui d’une Europe vraiment européenne, qui ne recréerait pas en son sein la frontière qui séparait jadis l’Empire byzantin de l’Empire romain d’Occident. Dans l’immédiat, l’Union européenne et la Russie feraient bien de se concerter, sous l’égide du FMI, pour stabiliser l’Ukraine dont l’économie est au bord de la banqueroute. La guerre du gaz évoquée par les médias n’a pas de sens. Le gaz ne coulera pas d’Ouest en Est, pas plus que l’eau des fleuves ne remonte à sa source. Mais on peut attendre que dans l’intérêt européen commun, la Russie accorde un rabais sur le prix du gaz qu’elle vend à l’Ukraine. En ce sens, la crise ukrainienne de 2014 est bien une « crise européenne », celle de la « troisième Europe » qu’il nous faut aujourd’hui surmonter si nous voulons qu’à l’avenir notre continent cesse d’être un objet et redevienne un sujet des relations internationales.

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    Le site internet de la Revue Défense Nationale

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    #allemagne,
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  • Géopolitique Friction du Mardi 15 Avril 2014 : Entretien Lavrov , la vision russe ! Par Bruno Bertez « Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances
    http://leblogalupus.com/2014/04/16/geopolitique-friction-du-mardi-15-avril-2014-entretien-lavrov-la-visio

    Avant, quand on n’était pas les supplétifs des Anglo-saxons et que l’on envisageait encore d’avoir une politique étrangère autonome, on se donnait le temps de s’informer et de réfléchir.

    Voici une lettre de Talleyrand au Baron de Bourgoing, ministre de France en Saxe :

    « 12 Mai 1807

    La Russie, un sujet riche et attachant.


    Mon cher Bourgoing, je désirerais que vous fissiez un grand mémoire ou vous recherchassiez ce qu’est la Russie depuis 1770, ce qu’elle était à cette époque, quels ont été, depuis la marche et le but de son ambition, et ce qu’elle est aujourd’hui…

    … L’ouvrage n’offre pas un simple intérêt de circonstance ; il constate une période remarquable en histoire. C’est depuis 1770 que date l’affaiblissement ou la disparition d’une partie des Etats voisins de la Russie, l’envahissement de la Crimée en 1783, celui de la Bessarabie dans la guerre suivante, l’assujettissement partiel de la Moldavie et de la Valachie, les démembrements de la Pologne, la réunion de la Géorgie…

    …. Voilà des séries de faits, vous les expliquerez, vous les rattacherez au système politique de la Russie. Le sujet est riche et attachant. Il demande à être traité en profondeur et avec soin et c’est par ce motif que je vous confie ce travail. »

    Avant, c’était comme cela, mais c’était avant !....

    ...............

    #géopolitique
    #OTAN
    #Ukraine
    #Europe
    #Russie
    #États-Unis

  • NATO’s aggression against Russia and the danger of war in Europe - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2014/04/07/pers-a07.html

    NATO’s aggression against Russia and the danger of war in Europe
    7 April 2014

    Since they mounted a coup in Kiev on February 22 with the aid of oligarchs and fascists, the United States and its allies in NATO have outlined measures against Russia that are tantamount to an unofficial declaration of war. In the space of just six weeks, the NATO powers have gone from helping stage a putsch, to imposing sanctions against Russia, to the most extensive military build-up in Europe since the Cold War.

    The speed of these developments testifies to the fact that the coup against the Yanukovych regime was not the unexpected catalytic event it was made out to be, but a provocation carried out for the purpose of implementing plans long in preparation.

    #russie #crimée #ukraine #otan

  • NATO Expansion and the Road to Simferopol | The National Interest Blog
    http://nationalinterest.org/blog/paul-pillar/nato-expansion-the-road-simferopol-10200

    Beyond the policy issue of what to do now to bring the crisis with Russia over Ukraine to as much of a satisfactory conclusion as may be possible, we ought to reflect on our own role—the role of the West and especially the United States—in paving the road toward this crisis. To do so is not to minimize the direct responsibility of Vladimir Putin’s government for what Russian armed force has done, and for the disingenuous aspects of what that government has said. Nor does it negate the role of dysfunction in the Ukrainian political system. But a significant part of this story is how the West cornered the Russian bear before the bear bit back.

    More specifically, an important element in that story was the eastward expansion of NATO into what had been the Soviet empire, as well as talk about expanding it even further to embrace Ukraine and Georgia. We should not only understand the importance of that development for getting to the current crisis, but also what that development exhibited about American habits of thought and action in foreign affairs. It exhibited several such American tendencies, which also have surfaced in other ways and on other issues..

    (...)

    For the United States, NATO has been the principal means to keep a direct U.S. role in the security affairs of Europe, and along with that much of the political affairs of the continent as well.

    (...)

    Insensitivity to the fears and concerns of others . The United States, relatively secure in its North American redoubt, has historically had a hard time appreciating how much other nations see the threatening side of someone else encroaching into their own neighborhood. Even though we have had our own Monroe Doctrine, we tend not to notice equivalent sentiments on the part of others. It should not have been as hard as it apparently was to anticipate how extension of a western military alliance to the borders of the old Soviet Union, and moves toward extending it even farther, would elicit some of the Russian sentiments that it has, especially in a country that lost 20 million people in World War II.

    Triumphalism . The world in American eyes is in many respects like a commercial battle for market dominance, with the outcome registered in terms of wins and losses. The Cold War was a Western win; it seemed natural for the winner to extend its market penetration even more. The win-loss outlook also resembles a sporting event, and there was a yearning not just to record but to flaunt the win. Except there would not be an opportunity for anything quite like, say, MacArthur’s shogunate in Japan after World War II. Expansion of NATO became a way to put a big, bright “W” on the scoreboard.

    Need for an enemy . Another aspect of the typically Manichean way in which Americans tend to look at international politics is that there has to be a foe—something or somebody against whom the United States leads the forces of freedom and light. Once 9/11 came along there were Sunni extremists and al-Qaeda, but terrorist groups never make as good a foe as a state. Besides, the eastward expansion of NATO was already under way before 9/11. Iran has served as a more recent bête noire, but it has not entirely displaced Russia, which evokes old Cold War habits and actually does have nuclear weapons.

    Few, if any situations, will bring into play each of these habits in the same way the stand-off over Ukraine has. But the habits appear unhelpfully in other situations as well, and Americans would be well advised to be more conscious of them.

    Rien quand même sur le complexe militaro-industriel.

    #OTAN #UE #Etats-Unis