• Préjugé ! « Les immigrés veulent islamiser l’Europe »

    Derrière le préjugé de « l’#islamisation » de l’Europe se trouvent des stéréotypes anciens contre l’islam et les musulmans ainsi que des enjeux mémoriels autour de la colonisation et de la décolonisation. À cela s’ajoutent des théories d’extrême droite complotistes, comme celle du « grand remplacement ».

    Voici les ingrédients du cocktail :
    Mettre une bonne dose de crainte de la #mondialisation (sans trop savoir pourquoi, ça fait drôlement peur).
    Ajouter une grosse pincée de #racisme.
    Arroser le tout de #religion.
    Saupoudrer d’un peu de « grand remplacement ».
    Et vous obtenez un préjugé : « Les immigrés veulent islamiser l’Europe ».

    L’Europe à l’aune des décolonisations

    « Derrière cette peur d’une islamisation de la France ou de l’Europe par une ’#invasion' d’immigrés musulmans, il y a, sous-jacent, un certain nombre de préjugés : l’islam ne serait pas compatible avec la #culture_européenne, les musulmans constitueraient un groupe homogène qui chercherait à imposer sa culture et sa religion aux pays hôtes », explique l’historien #John_Tolan. À ces #stéréotypes anciens contre l’islam et contre les musulmans s’ajoute une #mémoire, encore vive et pas tout à fait pacifiée, celle de la #colonisation et de la #décolonisation. Ce préjugé, comme bien souvent, se nourrit d’histoire. Il mobilise #Charles_Martel qui arrête les Arabes à #Poitiers en #732, les #Ottomans qui font le #siège_de_Vienne en #1529 et #Charles_de_Gaulle, en 1962, qui craint que #Colombey-les-Deux-Églises ne devienne « #Colombey-les-Deux-Mosquées ».

    La peur d’une islamisation de l’Europe naît au lendemain de la #Seconde_Guerre_mondiale, quand l’industrie européenne en manque de main d’œuvre bon marché fait venir en masse des immigrés, bien souvent issus des anciennes colonies : des Indiens et des Pakistanais vers le Royaume-Uni, des Maghrébins et des Sénégalais vers la France, et des Turcs, vers la Belgique et l’Allemagne. Les mêmes questionnements surgissent : faut-il les intégrer à la communauté nationale ou les laisser à part, dans l’idée d’un départ à plus ou moins court terme ?

    Le « grand remplacement », une théorie complotiste

    La question se pose différemment à partir des années 1970, quand s’affirme un #islam_politique. De nouvelles craintes apparaissent, attisées par des délires complotistes. Les élites européennes, évidemment corrompues, favoriseraient ce mouvement, prêtes à vendre leur civilisation pour une poignée de pétro-dollars. Un pacte secret aurait même été signé avec la Ligue arabe afin d’islamiser l’Europe. Une littérature raciste et complotiste alimente ces théories. C’est là que l’on retrouve l’essayiste d’extrême droite #Renaud_Camus, qui publie en 2011 Le Grand Remplacement.

    Ces théoriciens, issus de l’#extrême_droite conspirationniste, ne visent pas seulement les musulmans mais aussi ceux qu’ils considèrent comme leur complices, qu’ils appellent les #islamo-gauchistes. Leurs écrits conduisent à de terribles passages à l’acte, comme par exemple, toujours en 2011, #Anders_Breivik qui attaque de jeunes militants travaillistes sur l’île d’Utøya en Norvège et provoque la mort de 85 personnes. Breivik ne visait pas des musulmans mais celles et ceux qui, selon lui, organisaient la « #colonisation_islamique » de l’Europe.

    La théorie complotiste du « grand remplacement », en soit intenable, repose sur une idée fausse : une Europe historiquement homogène par sa population, sa religion. « Il est certain que l’Europe de 2072 ne sera pas celle de 2022, tout comme celle de 2022 n’est pas celle de 1972. Mais l’Europe ne sera submergée ni par l’immigration ni par l’islamisation », explique John Tolan. Sinon par une invasion de #peurs et de préjugés !

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/histoire-des-prejuges/prejuge-les-immigres-veulent-islamiser-l-europe-4609034
    #préjugés #idées_reçues #migrations #islam #grand_remplacement #croyances #narration #islamo-gauchisme #complotisme #idées-reçues

  • L’anarchisme en #Allemagne de l’Est — 1945-1955
    https://www.partage-noir.fr/l-anarchisme-en-allemagne-de-l-est-1945-1955

    Quand on parle du mouvement anarchiste en Allemagne de l’Ouest (RFA) ou de l’Est (RDA) durant la période d’après-guerre il ne faut pas oublier que de 33 à 45 l’anarchisme fut mis hors la loi : les adhérents des groupes furent arrêtés, assassinés ou condamnés à la mort lente dans les camps de concentration, la presse anarchiste disparut, les livres et les brochures furent brûlés. Il fallait donc en 45 — pour les rares survivants — repartir de zéro, et très vite en Allemagne de l’Est (...) #Iztok_n°2_-_Septembre_1980

    / #Gustav_Landauer, #Erich_Mühsam, Allemagne, Révolution allemande (1918-1919], Archives Autonomies , #Iztok, #Otto_Reimers, Willi (...)

    #Révolution_allemande_1918-1919] #Archives_Autonomies_ #Willi_Jelinek
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/istok-n02.pdf

  • Das neue Berlin - Golda-Meir-Steig
    https://europacity-berlin.de/en/official-opening-of-the-golda-meir-steg


    #Bezirk: #Berlin-Mitte
    Ortsteil: #Mitte, Moabit
    Verlauf: #Kieler_Straße an der #Promenade_am_Berlin-Spandauer_Schifffahrtskanal bis #Otto-Weidt-Platz über den #Berlin-Spandauer_Schifffahrtskanal

    8.12.2024 - Today, Europacity’s new pedestrian and cycle bridge, the Golda-Meir-Steg, was opened to the public.

    However, its debut in Berlin was months earlier when the city’s latest landmark was hoisted into position over the Berlin-Spandau shipping canal in a spectacular heavy lifting operation in October 2020. Together with the new public square Otto-Weidt-Platz, the bridge forms an important link connecting the once divided districts of Moabit and Mitte. Now, the square, as well as the promenade along the banks of the canal, are even easier to access as tranquil places to sit back, relax, and enjoy the view.

    Guests at the event were served with hot mulled wine to celebrate the occasion, which was hosted by the Senate Department for the Environment, Transport and Climate Protection. Berlin’s Senator for Transport Regine Günther performed the ribbon-cutting ceremony, and then the gathering was invited to walk across the bridge to visit Otto-Weidt-Platz.

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Berlin-Spandauer_Schifffahrtskanal

    Berlin-Spandauer Schifffahrtskanal (BSK; ehemals #Hohenzollernkanal; #Spandauer_Canal; #Spandauer_Schiffahrtskanal)

    Viele Berliner und Touristen kennen den Berlin-Spandauer Schifffahrtskanal unter dem Namen #Hohenzollernkanal. So steht er auch in topografischen Karten, bis kurz vor dem Jahr 2000 auch in mehreren Stadtplänen, darunter auch der Online-Plan von www.berlin.de. Im Portal von Geoinformation Berlin ist der ältere Name in Klammern hinter den amtlichen gesetzt: „Berlin-Spandauer Schifffahrtskanal (Hohenzollernkanal)“.

    Otto-Weidt-Platz
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Otto-Weidt-Platz-10557-Berlin

    Otto-Weidt-Platz hat die Hausnummern 1-16, gehört zum Ortsteil Moabit und hat die Postleitzahl 10557
    Allgemeines zu Otto-Weidt-Platz
    Postleitzahl 10557
    Ortsteil Moabit
    ÖPNV Zone A Tram M5, M8, M10 — Bus TXL, M27, M41, 120, 123, 142, 147, 245 — U‑Bahn 6 Reinickendorfer Straße ♿ — U‑Bahn 55 Hauptbahnhof ♿ — S‑Bahn 5, 7, 75 Hauptbahnhof ♿
    Straßenverlauf an Heidestraße
    Falk‑Stadtplan Planquadrat K 15
    Geschichte von Otto-Weidt-Platz
    Ehemaliger Bezirk Tiergarten
    Name seit 18.05.2018

    Im Auge der Berliner Europacity: Systemgastronomie und kurze, haarige Beine
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/im-auge-der-berliner-europacity-li.2211373

    9.5.2024 von Sabine Röthig - Niemand interessiert sich für die Europacity. Ein Besuch auf dem zentralen Platz der Siedlung lässt erahnen, warum das so ist.

    Eine junge Mutter gähnt, ohne sich die Hand vor den Mund zu halten. Sie starrt mich dabei an. Mir wird mulmig. Ich schaue nach unten in meinen Cappuccino, den ich mir gerade für vier Euro inklusive Trinkgeld gekauft habe. Ich sitze in einem Frühstücklokal in der Europacity, weil ich einen Artikel über den Otto-Weidt-Platz schreiben möchte.

    Das weitläufige Areal ist so etwas wie der Dorfplatz der Siedlung. Hier gibt es Systemgastronomie, Fahrradständer und lange Sitzbänke. Jetzt wimmert der Spross der müden Mutter. Der ebenfalls anwesende Vater spricht zum Kind in einer Sprache, die ich nicht verstehe. Der Nachwuchs schaut brüskiert. Die Atmosphäre ist ein wenig beklemmend. Ich fühle mich wie auf einer Party, auf der ich zu früh erschienen bin. Ein junges asiatisches Pärchen setzt sich an den Nebentisch, sie haben einen Hund mit einem großen wuscheligen Oberkörper und sehr kurzen Beinen mitgebracht. Das Tier macht unter dem Stuhl von Frauchen Platz.

    Über die vor einigen Jahren als riesiger Wohnkomplex aus dem Boden gestampfte Europacity haben sich die Berliner im Vergleich zu anderen zentralen Großbauprojekten erstaunlich wenig echauffiert. Man erinnere sich nur an die Empörung über die Neubauten auf dem Potsdamer Platz in den 90er-Jahren oder an den Dauerstress um den Alexanderplatz. Vielleicht gewöhnen sich die Leute so langsam an das fensterreiche Wohnungsregal, das sich als architektonischer Topos der Epoche endgültig durchzusetzen scheint. Oder die Gegend um die Heidestraße ist einfach nicht wichtig genug, um sich über die neuen Häuser aufzuregen.

    Ich verlasse das Café. Draußen zerrt der Wind an jungen Baumkronen und den Blumenröcken der Frauen. In der Mitte des Platzes entsteht ein Brunnen, seit Jahren wird hier gewerkelt. Die Erde war wohl mit Industrieabfällen verseucht gewesen, sie musste komplett ausgetauscht werden. Einige organisch geformte Grünflächen sind jetzt angelegt, doch vieles ist noch unfertig. Kopfsteinpflaster überzieht die Ränder des Platzes – eine interessante stilistische Entscheidung in dieser Umgebung.

    Ich gehe in Richtung Fluss. Das Spektakuläre an der Europastadt ist ja, dass sie direkt am Wasser liegt. Genauer am Berlin-Spandauer-Schifffahrtskanal – eine Mitte des 19. Jahrhunderts angelegte Wasserstraße, die Spree und Havel verbindet sowie Moabit von Mitte trennt. Seit einiger Zeit gibt es hier sogar eine Uferpromenade, die extra für Fußgänger und Fahrradfahrer angelegt wurde. Kilometerlanges Nichts am Kanal lädt hier jetzt zur inneren Einkehr und körperlichen Ernüchterung ein.


    Das Uglymeter fällt ein strenges Urteil über den Otto-Weidt-Platz in der Europacity. BLZ

    Am nordöstlichen Ende des Otto-Weidt-Platzes bietet ein vietnamesisches Restaurant neben Eiskaffee auch Cocktails und Sushi an. Ich laufe zügig daran vorbei und passiere eine große Eistüte aus glänzendem Kunststoff, als sich plötzlich direkt vor mir eine bizarre Petunien-Pyramide erhebt. Das florale Riesengesteck ist mindestens zwei Meter hoch. Wider Erwarten preist hier aber kein Blumenladen Blumen an, sondern eine Pizzeria Pizzen. Ich staune nicht schlecht. Festlich klimpert das Besteck unter den orangefarbenen Schirmen, die für Schaumwein werben und die Essenenden vor der Frühlingssonne schützen.

    Eine ältere Dame flaniert an den locker besetzten Plastikstühlen vorbei. An der Leine läuft ein Hund mit sehr kurzen Beinen. Schon wieder so ein Tier, denke ich. Gehen die Leute in der Europacity hier etwa alle mit ihren Lügen Gassi? Doch bevor ich noch tiefer ins Grübeln komme, stehe ich schon auf der nigelnagelneuen Fußgängerbrücke, die mich aus Moabit direkt zurück nach Mitte führt. Dort werde ich jetzt mal auf die Hundebeine achten.

    #Berlin #Stadtentwicklung

  • Le castor, un allié face au #changement_climatique

    Les barrages des castors ont des effets bénéfiques contre les #incendies et les #inondations. De quoi en faire un parfait allié face au réchauffement climatique.

    Le #Gardon s’écoule paresseusement dans la tiédeur automnale. Le long de la rivière, des bosquets de jeunes peupliers se parent de teintes dorées. Au bord de l’eau, les arbres paraissent des buissons touffus, leurs racines entremêlées au limon. « Ces berges ne seraient pas comme ça si des castors ne vivaient pas là », dit le naturaliste Gilles Larnac. Une famille — six individus — habite en effet sur les rives de Collias. Ici comme ailleurs, ils ont façonné leur territoire à coup de dents. Avec des effets inattendus : les rongeurs nous protègent ainsi contre les inondations et aident à lutter contre les incendies.

    M. Larnac attrape une branche dérivant dans le courant. Elle est nue, sans écorce ni feuille, coupée en biseau aux extrémités : un reste de repas. « Un individu ingère 2 kilos de végétaux par nuit », explique-t-il. Pour ce faire, il croque les feuilles, ronge l’écorce, savoure les baies… en grande quantité. « L’écosystème est jardiné par le castor », poursuit notre guide. Sur les rivages « cultivés » du Gardon, point de troncs massifs, mais un parterre de jeunes arbres aux multiples rejets. « Quand il y a des crues, cette végétation arbustive permet de lisser la vague, de ralentir l’écoulement, avec un effet de peigne. »

    Autre atout anti-inondations : les barrages. Animal nocturne, « le castor passe la journée dans des terriers creusés dans les berges, dont l’entrée doit être sous l’eau, pour qu’ils se sentent en sécurité », détaille M. Larnac. Afin que cette précieuse ouverture se retrouve sous les ondes, l’animal peut faire monter le niveau de la rivière, en construisant de petits seuils à l’aide de branchages et de brindilles enchevêtrés.

    « C’est un animal génial »

    De telles retenues d’eau — moins néfastes pour l’environnement que nos ouvrages en béton — atténuent la violence des crues. Une étude menée en Angleterre, aux abords de la rivière #Otter, a ainsi montré que les six barrages construits par les rongeurs avaient réduit le débit de l’#eau et fait baisser les inondations dans les villages situés en aval. D’autres travaux scientifiques ont également pointé des effets bénéfiques contre les incendies : la végétation en amont du seuil, plus arrosée et donc plus humide, s’enflammerait moins vite.

    « Attention, le castor ne peut pas tout faire, notamment quand il y a des crues importantes, comme lors de nos gros épisodes cévenols », rappelle le naturaliste. Malgré tout, cet architecte des cours d’eau pourrait bien être un allié face au dérèglement climatique. « C’est un animal génial, qu’il est important de redécouvrir. »

    Natif des gorges du Gardon, Gilles Larnac s’est pris de passion pour ce curieux mammifère il y a une trentaine d’années. « Les vieux du coin ne savaient pas qu’il y avait des castors, ils les prenaient pour des ragondins [1], se rappelle-t-il. Il s’agit d’un patrimoine oublié. »

    Ce mammifère des rivières revient en effet de loin : omniprésent en Europe au Moyen-Âge, il a peu à peu été décimé par la chasse. « Sa fourrure épaisse, sa viande, mais aussi ses glandes à castoréum [2] étaient très prisées, raconte le naturaliste. On s’en servait pour faire du parfum, car la substance sécrétée est très persistante. » Au début du XXe siècle, il ne restait que quelques dizaines de familles en France, dans le Gard et l’Ardèche principalement, et guère plus dans le reste du continent.

    « Le castor a été la première espèce protégée, interdite de chasse en 1909, et c’est ce qui l’a sauvé, poursuit M. Larnac. Il y a eu par la suite des opérations de réintroduction, et aujourd’hui, on compterait environ 20 000 individus à travers le pays, dans cinquante départements. » Il n’est désormais pas rare de croiser le nageur, à la tombée du jour, en train de grignoter ou de faire sa toilette. « Pour l’observer, repérez d’abord les lieux en journée, en vous promenant aux bords de la rivière, conseille M. Larnac, qui organise des sorties découvertes dans la région. Si vous apercevez dans l’eau des branches dénudées et rongées, vous êtes certainement dans une zone réfectoire, où les animaux viennent s’alimenter. Revenez de nuit, ou au crépuscule, restez discrets et ouvrez l’œil ! »

    Le castor en quelques chiffres :

    -- 2 000 castors vivraient actuellement dans le #Gard.
    -- On compte environ 20 000 poils par centimètre carré de peau du castor, une densité qui empêche l’eau de pénétrer, même après une plongée.
    -- 7 km/h, voici la vitesse qu’un castor atteint en nageant sous l’eau, soit aussi vite que les nageurs olympiques. Sa queue, plate et écaillée, ainsi que ses pattes arrières, palmées, lui permettent de se propulser.
    -- Chaque année, la femelle peut mettre bas à deux petits. Après deux ans passés auprès de leurs parents, les enfants partiront en quête de nouveaux territoires.
    -- Un animal adulte mesure 1,20 mètre, du museau jusqu’au bout de sa queue, ce qui en fait le plus gros rongeur d’Europe.

    https://reporterre.net/Le-castor-un-allie-face-au-changement-climatique

    #castor #castors #climat

  • Berliner Trüffel, Folge 36: Enten und Jungschwäne in Charlottenburg
    https://www.tagesspiegel.de/kultur/berliner-truffel-folge-36-enten-und-jungschwane-in-charlottenburg-10368

    27.8.2023 - Michael Bienert - Die Enten fühlen sich auf dem Brunnenrand vor dem #Renaissance-Theater pudelwohl: Ein Exemplar döst vor sich hin, den Schnabel ins Gefieder gesteckt, eine andere putzt sich. Der laute Autoverkehr um den Ernst-Reuter-Platz stört die sechs Artgenossinnen nicht. Ihre glatt polierten, messingglänzenden Köpfchen beweisen, dass die Bronzevögel gerne gestreichelt werden. Große Kunst zum Anfassen von August Gaul, der um 1900 die Millionenstadt Berlin mit seinen Tierskulpturen bevölkerte, mit anmutigen Kreaturen, weitab von Bedeutungshuberei und wilhelminischem Bombast.

    Auf einem niedrigen Sockel ruht ein Brunnenbecken aus Muschelkalk, in der Mitte erhebt sich ein steinerner Pilz, über den Wasser in das Becken rinnt. Und an zwei Seiten des Beckenrands hocken je drei Entlein zusammen. Ein liebliches, ein märchenhaftes Arrangement.
    Geschenkt vom Stadtverordneten

    Es gibt Anwohner, die es verstimmt, dass der Brunnen derart harmlos plätschert, ohne Hinweis auf seinen Stifter. Der Straßenschmuck von 1908 war ein Geschenk des Industriellen, Berliner Stadtverordneten und ehrenamtlichen Stadtrates Max Cassirer an die Stadt Charlottenburg. Wie sein Neffe, der Kunsthändler Paul Cassirer, förderte er August Gaul. Max Cassirer besaß eine Villa an der #Kaiserallee, der heutigen #Bundesallee. In seinem Garten ließ er einen kleineren Brunnen errichten, ebenfalls mit sechs Vögeln von Gaul auf dem Rand. Damit die Proportionen passten, entschied man sich für Jungschwäne statt ausgewachsener Enten.

    Dieser zweite Brunnen steht seit 1962 am #Kurfürstendamm, Ecke #Leibnizstraße. Auch hier könnte an das Schicksal des jüdischen Stadtrates erinnert werden: Die Ehrenbürgerwürde von Charlottenburg wurde Cassirer 1933 aberkannt, seine Fabriken wurden arisiert. Die Villa an der Kaiserallee musste er verkaufen, um eine Zwangsabgabe an den NS-Staat aufzubringen. Ende 1938 rettete er sich der 82-jährige Mäzen ins Ausland, danach wurde er ausgebürgert, um sein Restvermögen und die Kunstsammlung zu beschlagnahmen.

    Im Foyer des Rathauses Charlottenburg erinnert ein etwas ramponierter Aufsteller an Max Cassirer und seine Ausplünderung. Der Weg zwischen dem Rathaus und den beiden Brunnen ist aber doch recht lang, und so bleibt es eine Herausforderung, das Schöne und Grausame zusammenzudenken.

    #Berlin #Charlottenburg #Wilmersdorf #Otto-Suhr-Allee #Hardenbegstraße #Knesebeckstraße #Geschichte #Nazis #Judenverfolgung #Kunst #Mäzenatentum

  • #Otto_Neurath, sur les traces d’une #planification_écologique

    Organiser l’#économie à partir des #besoins, en se focalisant sur des #grandeurs_physiques plutôt que leur #valeur en monnaie, tel était le projet subversif de ce philosophe des sciences qui eut à affronter les néolibéraux et les fascistes de son temps.

    Otto #Neurath, un philosophe autrichien du début du siècle dernier, tiendrait-il sa revanche ? La planification écologique, dont on peut le considérer comme étant un des ancêtres intellectuels, est en tout cas sortie des catacombes doctrinales. Pièce maîtresse du programme présidentiel de Jean-Luc Mélenchon, elle est également devenue, avec des intentions certes différentes, un objectif affiché par le pouvoir macroniste. Un secrétariat général auprès de la première ministre lui est dévolu, et des annonces détaillées sont prévues pour la fin de cet été.

    Parler de planification tout court n’a pas toujours été aussi évident dans le débat public. Il fallait montrer patte blanche, en rappelant qu’il a existé des planifications différentes, et que toutes n’ont pas conduit à l’autoritarisme et aux dysfonctionnements de l’Union soviétique et de la Chine maoïste. Mais au moins y avait-il des précédents historiques à invoquer, des travaux intellectuels à citer. La planification écologique, elle, souffre du handicap supplémentaire de ne pas s’être déjà incarnée dans des expériences à grande échelle.

    Celles et ceux qui la promeuvent aujourd’hui ont à surmonter une défaite vieille de près d’un siècle, lorsque de rares penseurs socialistes ont élaboré des modèles économiques démocratiques, attentifs à l’environnement et aux générations futures. Une « brèche écologiste [qui] fut dans l’ensemble colmatée et oubliée », regrette Serge Audier dans son travail sur L’Âge productiviste (La Découverte, 2019). Encore plus qu’à Karl Polanyi (1886-1964), connu pour ses appels à « réencastrer » l’économie dans la société, c’est à un autre intellectuel de la Mitteleuropa que l’on doit cette brèche : Otto Neurath.

    Philosophe des sciences, économiste, ce dernier a connu la prison pour avoir participé à la république des conseils de Bavière en 1919. Durant la décennie suivante, il a polémiqué avec certains des pères fondateurs du néolibéralisme, Ludwig von Mises (1881-1973) et Friedrich Hayek (1899-1992). Dans le même temps, il s’impliquait dans la vie politique et associative de « Vienne la Rouge ». Après que celle-ci a été écrasée par la dictature du chancelier Dollfuss en 1934, il a pris le chemin de l’exil, d’abord aux Pays-Bas puis au Royaume-Uni, où il est mort en 1945.

    En dépit de ce pedigree, on aurait tort de voir en lui une tête brûlée imprégnée d’idéaux marxistes. Tout aussi pacifiste et attaché à la préservation des ressources qu’il fût, il serait également déraisonnable d’en faire un « Vert » avant l’heure. Mais à quelques décennies de distance, sa figure intéresse à la fois la tradition socialiste et la tradition écologiste : d’abord par sa critique frontale et assumée de la logique de marché, ensuite par sa quête optimiste d’un chemin rationnel et méthodique vers l’amélioration du bien-être collectif.
    Un cocktail d’ingénierie et d’utopies sociales

    Né en 1882 à Vienne, le jeune Otto Neurath est élevé dans une famille de la bourgeoisie intellectuelle austro-hongroise, qui lui fait profiter du dynamisme culturel de la capitale impériale autant que de contacts répétés avec la nature.

    Dans un mémoire universitaire en forme de biographie intellectuelle, Billal Tabaichount mentionne l’influence durable exercée sur Neurath par son père. Ce dernier portait en effet un regard négatif sur la concurrence capitaliste, en raison de ses conséquences socialement décevantes et moralement dommageables sur la population.

    Le même chercheur souligne aussi l’influence de l’intellectuelle suédoise Ellen Key (1849-1926), avec qui Neurath a entretenu une correspondance. De cette féministe engagée sur les questions de pédagogie, le jeune homme aurait retenu qu’une « réforme sociale » désirable doit viser le « bonheur humain », compris de façon non religieuse, et ne doit pas « passe[r] uniquement par l’élite d’une société, mais […] concerner de larges pans de la population ».

    Formé aux sciences sociales à Berlin, Neurath revient à Vienne en 1907. Il y côtoie des intellectuels réunis par leur insatisfaction envers les approches idéalistes et métaphysiques qui dominent dans l’université de l’époque. D’horizons différents, ils privilégient les faits observables et les raisonnements logiques pour mieux appréhender le monde réel, et tenter d’améliorer l’insertion et le développement de l’humanité en son sein.

    Spécialisé en économie, Neurath travaille sur la théorie de la valeur. Il se familiarise notamment avec des travaux de statisticiens réfléchissant aux méthodes les plus rationnelles pour répondre à la subsistance des populations. Il observe le fonctionnement de sociétés en guerre, d’abord dans les Balkans au début des années 1910, puis dans toute l’Europe à partir de 1914. Il est alors frappé par la capacité de la puissance publique à répertorier, affecter et redistribuer des ressources de manière volontariste, la décision politique se substituant au « laisser-faire » du marché.

    « L’économie monétaire qui existait avant la guerre, écrit-il en 1916, n’était pas capable de remplir les nouvelles exigences qui étaient celles de peuples intéressés par la victoire. Il est apparu que la guerre se mène avec des munitions et de la nourriture, pas avec de la monnaie. » Dès lors, explique-t-il, l’attention s’est focalisée sur les structures concrètes de production et de distribution. L’évolution de ces dernières était pourtant jusque-là négligée, ou considérée comme une fatalité même lorsqu’elle causait des souffrances sociales.

    L’épisode conforte Neurath dans son rejet de l’aspect anarchique et « sous-optimal » du #capitalisme. Sa condamnation ne repose pas tant sur les asymétries de pouvoir, les rapports d’exploitation et l’aliénation que ce mode de production implique, que sur son caractère irrationnel. Comme le résume l’économiste Gareth Dale dans la revue Jacobin, « le capitalisme n’est pas suffisamment moderne » à ses yeux.

    De la révolution bavaroise à #Vienne la Rouge

    Même en temps de paix, pense Neurath, un autre ordre économique est possible, qui ne serait plus structuré par la maximisation individuelle du profit. Grâce à la délibération et l’expertise, la société doit pouvoir s’organiser consciemment pour mieux diffuser le bien-être. Neurath est d’ailleurs avide d’expériences dans ce sens. Selon le chercheur Thomas Kayzel, historien de la planification économique aujourd’hui affilié au CEE de Sciences Po, « c’est un penseur pragmatique, politiquement flexible et toujours à la recherche de nouvelles voies d’engagement et de réalisation ».

    Ainsi se comprend sa participation à la #révolution déclenchée contre la monarchie bavaroise, en novembre 1918. Nommé à la tête du Conseil économique central de Munich, dans le cadre de la république nouvellement instituée, il œuvre en faveur de la socialisation de l’économie de la région. Il y acquiert la conviction qu’un tel programme nécessite de forger un « bloc anticapitaliste » allant bien au-delà de la classe ouvrière industrielle.

    Dans l’immédiat, cependant, il se heurte aux intérêts du patronat, à ceux de la paysannerie, mais aussi aux velléités anarchisantes des groupes les plus révolutionnaires, là où lui défend la centralisation des décisions économiques une fois les besoins identifiés. Et s’il s’efforce de défendre une conception « technique » de sa tâche pour mieux l’isoler des soubresauts politiques permanents de l’expérience bavaroise, ceux-ci le rattrapent.

    Après qu’un gouvernement de type soviétique a pris le contrôle de Munich, une violente répression s’abat au printemps 1919. Elle est soutenue par les sociaux-démocrates au pouvoir à Berlin, qui ont déjà maté une première insurrection en début d’année dans la capitale – celle au cours de laquelle Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht furent assassinés. Neurath échappe à un sort aussi funeste, mais il est emprisonné pour haute trahison, avant d’être exfiltré en Autriche grâce au social-démocrate Otto Bauer, ministre des affaires étrangères de ce pays.

    Si c’est à Vienne que l’économiste s’épanouira, ces années tumultueuses sont importantes. Elles sont d’abord l’occasion pour Neurath d’exprimer sa croyance en la nécessité d’« #utopies_scientifiques », contre tout fatalisme ou déterminisme historique. Sous ce terme, il désigne des conceptualisations de futurs possibles, d’ordres sociaux améliorés, qui tiennent compte des contraintes naturelles et du type de personnalités qui auront été façonnées par l’ordre antérieur. Ces exercices intellectuels ne peuvent se substituer à des mobilisations sociales et politiques, mais sont propres à les encourager, en leur fixant un cap à la fois désirable et atteignable.

    Ensuite, ces années de guerre et de sortie de guerre sont celles où Neurath formule la proposition iconoclaste de se passer des prix, exprimés en argent, pour prendre des décisions économiques, voire pour échanger des biens et des services. « Ce qui remplaçait le motif du profit comme principe conducteur, dans la conception de Neurath d’une économie socialisée, était le plan économique, résume le philosophe des sciences Thomas Uebel, spécialiste de son œuvre. Ce plan était basé sur des calculs statistiques de production et de consommation – et ceci en nature, pas en termes monétaires. »
    Un plaidoyer pour une économie « en nature »

    Son approche suscite une réplique de l’économiste autrichien Ludwig von Mises, attaché à démontrer l’irrationalité du socialisme. Le débat sur la possibilité d’un calcul économique dans une économie collectivisée se poursuivra tout au long des années 1920, mais ne deviendra fameux qu’après avoir changé de nature. Entretemps, il a en effet impliqué l’économiste polonais Oskar Lange, qui s’est efforcé de défendre la rationalité d’un socialisme de marché.

    Neurath, qui a été oublié au passage, défendait le point de vue plus radical d’une économie sans marché, c’est-à-dire sans système de prix pour décider de l’allocation des ressources. Comme le précise Bilal Tabaichount, « Neurath ne veut pas d’une économie de troc, [mais] plutôt d’une économie où les biens et services transitent par des organisations centrales de coordination », les ménages pouvant disposer de « bons de rationnement non échangeables ».

    À l’époque, von Mises pointe la difficulté d’appliquer une telle proposition à grande échelle. Neurath ne lui répond que partiellement et tardivement. Mais son argument le plus important, qui n’implique pas forcément de se passer de tout marché, réside dans son refus de réduire les choix économiques à une seule unité de mesure.

    « Neurath conteste que la monnaie puisse être un résumé adéquat de la valeur des choses, explique la militante et chercheuse Claire Lejeune, engagée dans une thèse en science politique sur la planification. La réduction aux prix lui semble une mesure trop grossière pour penser notre rapport aux ressources et au temps. » Cette conviction vaut d’ailleurs pour toute autre unité de mesure à prétention universelle. Pour lui, il y a une incommensurabilité indépassable entre les différentes facettes du bien-être à travers les générations.

    C’est ici que se repère la dimension écologique de l’argument de Neurath. Dans un article de 1925 paru dans la presse sociale-démocrate, il affirme que l’économie socialiste doit viser « le bien-être de tous ses membres ». « Dès le début, ajoute-t-il, doit être déterminé ce qu’est “l’intérêt de la totalité sociale”. Est-ce que cela inclut la prévention de l’épuisement prématuré des mines de charbon ou de la karstification des montagnes ou encore, par exemple, de la santé et de la force de la prochaine génération ? »

    Comme l’illustrent aujourd’hui les émissions excessives de carbone et les nouveaux projets d’exploitation d’énergies fossiles, la centralité du marché et de la quête de profit est incompatible avec un tel souci pour le long terme. « L’argument écologique fut le principal argument de Neurath contre le fondamentalisme de marché, c’est-à-dire l’idée que les marchés sont la clé de résolution universelle des problèmes de coordination sociale », remarque Thomas Uebel.

    Cela fait-il de Neurath un écologiste ? L’homme avait conscience du caractère irréversible de certains dégâts infligés à la nature. Dressant une comparaison avec la reprise d’une production de pain ou la reconstitution d’un cheptel, il relève dans un de ses derniers textes « qu’il faut un temps beaucoup plus long pour reboiser des vastes zones de territoires et pour en changer le climat – et en quel temps bref une forêt et un climat peuvent être détruits ! ».

    Pour autant, il a aussi défendu avec peu de prescience la monoculture en matière agricole. Plus généralement, Thomas Kayzel le voit davantage comme une source d’inspiration que comme un véritable précurseur de l’économie écologique. Celle-ci conçoit l’économie comme un sous-système inscrit à l’intérieur du système Terre et soumis à la finitude des ressources planétaires, ce qui correspond à des intuitions mais pas à une vision aboutie chez Neurath.
    Pédagogie et délibération

    On peut également estimer incomplète sa compréhension du capitalisme. Focalisé sur la concurrence et la quête du profit, il a négligé la domination et la conflictualité sociales inhérentes à ce mode de production, de même que ses effets sur d’autres sphères de l’existence, comme l’oppression de genre et les rivalités impérialistes. Selon Gareth Dale, il a ainsi manqué la façon dont le capitalisme – a fortiori un capitalisme d’État – pouvait trouver un intérêt fonctionnel à la planification. Pour les mêmes raisons, sa critique du nationalisme et du racisme serait restée « rudimentaire ».

    Il n’en reste pas moins qu’Otto Neurath s’est distingué par sa conception « inclusive » de la planification. « Sa position est celle d’une construction démocratique de la rationalité, affirme Claire Lejeune. À ses yeux, les planificateurs et le centre politique n’ont pas le monopole de la décision, il est important de ménager une place à la pluralité des visions de ce que doit être un bon ordre social. »

    S’il s’est lui-même présenté comme un ingénieur social, il ne confondait pas ce rôle avec celui de philosophe-roi, ou d’un expert au-dessus des masses ignares. « Sa foi était grande dans le fait de définir et d’appliquer des programmes, précise Thomas Kayzel. Mais l’aspect délibératif comptait, car le but de la planification ne peut pas être établi de manière solitaire. Les “bonnes conditions de vie”, ce n’est pas quelque chose que des économistes et des ingénieurs peuvent calculer, les communautés concernées doivent s’exprimer dessus. »

    Neurath a ainsi distingué deux types de plans : un « plan directeur », fruit d’un processus démocratique d’identification et de hiérarchisation des besoins ; et un « plan technique », par lequel les experts mettent concrètement en musique la satisfaction de ces besoins, en tenant compte des diverses contraintes et en optimisant les ressources. Pour cela, Neurath accorde beaucoup d’importance aux données statistiques collectées et partagées de manière compréhensible par les pouvoirs publics.

    Ce n’est pas un hasard si l’économiste a travaillé pour plusieurs musées d’économie, notamment à Vienne, et sur la mise en forme visuelle d’informations, qu’elles soient chiffrées ou non. Avec sa compagne graphiste Marie Neurath et l’artiste Gerd Arntz, il a fondé un langage visuel international connu sous le nom de « système isotype », dont sont issus des pictogrammes que nous croisons tous les jours. « Sa visée était plus pédagogique que scientiste, défend Claire Lejeune. Il souhaitait inclure le corps social dans une prise de décision consciente. »

    La pensée de Neurath s’inscrit ainsi dans une tradition socialiste souhaitant poursuivre l’ambition des Lumières dans ses implications les plus radicales, c’est-à-dire l’exercice collectif de la raison, y compris dans le domaine de la production où l’on s’est habitués à ce que des décisions structurantes soient prises par une poignée de personnes, selon des critères éloignés de l’intérêt général et de la justice.

    C’est l’objectif de la démocratie économique qui est ainsi pointé. Rendu nécessaire pour lutter contre les « forçages » dont le système Terre fait l’objet, il a été perdu de vue par la social-démocratie au cours du XXe siècle. Ici réside l’actualité de Neurath, en plus du refus de la monétarisation et de la marchandisation des richesses naturelles.

    Même son souhait de raisonner « en nature » et « hors marché », qui pourrait apparaître hors de portée au regard de la complexité des économies actuelles, rencontre les nouvelles possibilités techniques de calcul et d’accumulation des données. Il fait en tout cas écho à la diversité des indicateurs dont le guidage de l’économie a désormais besoin, au lieu du simpliste produit intérieur brut (PIB).

    « Nous disposons aujourd’hui d’une grande quantité d’informations, qui devraient être considérées comme des “communs” pour naviguer dans l’anthropocène, et perfectionner nos outils d’action publique, estime Claire Lejeune. Otto Neurath nous rappelle qu’il ne sert à rien de rejeter la modernité en bloc, comme sont tentés de le faire certains écolos. L’héritage des Lumières comme l’histoire du socialisme ne sont pas monolithiques. »

    Neurath apparaît en tout cas comme une figure ayant plaidé pour une coordination centralisée et démocratique des activités économiques, au nom d’une répartition égale du bien-être qui ne soit pas opérée au détriment des générations futures. Si son socialisme proto-écologique laisse à désirer et n’offre pas de solutions clés en main à un siècle de distance, les coordonnées du défi qu’il proposait de relever nous sont familières.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/190823/otto-neurath-sur-les-traces-d-une-planification-ecologique

  • #Révolution #URSS #FascismeRouge #domination #dictature #totalitarisme #bolchevisme #Lénine #Trotsky #Staline #Cronstadt #persécution #répression #crime

    #anarchisme #conseillisme #émancipation #Voline #EmmaGoldman #SimoneWeil #CorneliusCastoriadis #OttoRühle #HannahArendt...

    ★ LES RÉVOLUTIONNAIRES CONTRE LE FASCISME ROUGE... - Socialisme libertaire

    On ne saurait accuser tous les révolutionnaires d’avoir trempé dans les crimes de Lénine, Staline et leurs continuateurs : tout au long du XXe siècle, des minorités existèrent au sein du mouvement ouvrier, qui non seulement dénoncèrent l’imposture du « socialisme réellement existant », mais tentèrent d’en tirer des leçons pour la critique sociale et l’émancipation des classes dominées (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2022/11/les-revolutionnaires-contre-le-fascisme-rouge.html

  • La professeure Lieutenant-Duval soutient qu’elle ignorait le caractère délicat du mot en n Boris Proulx et Étienne Lajoie - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/751533/la-professeure-lieutenant-duval-plaide-qu-elle-ignorait-la-sensibilite-du-

    Faute de suivre l’actualité, la chargée de cours Verushka Lieutenant-Duval n’était pas au courant du caractère délicat du mot en n avant de le mentionner en classe en septembre 2020, dit-elle. L’Université d’Ottawa l’a ensuite prestement suspendue sans prendre la peine de visionner l’enregistrement de la discussion.

    « J’étais concentrée sur mon objet d’étude. Je n’écoute pas la télévision. J’écoute la radio, mais je ne suis pas les réseaux sociaux. Je n’ai pas d’enfant, donc je ne suis pas trop au courant de ce qui se passe chez les jeunes. […] Je suis dans un milieu fermé, dans ma petite bulle », s’est défendue Mme Lieutenant-Duval mercredi.


    Archives iStockphoto Des étudiants sur le campus de l’Université d’Ottawa

    Elle comparaissait lors d’une séance publique d’arbitrage organisée dans le sous-sol d’un hôtel de la capitale fédérale. Les six journalistes présents à la séance étaient tous francophones.

    La professeure à temps partiel — il s’agit du titre donné aux chargés de cours en Ontario — a déposé deux griefs contre l’Université d’Ottawa en raison des commentaires formulés par l’établissement et la suspension qu’on lui a imposée.

    « Je suis sincère quand je dis ça, je ne savais pas », a-t-elle répété, soulignant que son milieu, en français, « n’avait pas l’habitude de censurer certains mots ».

    La chargée de cours et étudiante au doctorat de 45 ans a notamment raconté son parcours universitaire sans faute, où elle a cumulé les succès jusqu’à ce qu’elle prononce en entier — et en anglais — le mot en n, qui, en rendant certains étudiants mal à l’aise et en provoquant un scandale, compromet maintenant son rêve de décrocher un véritable poste de professeure d’université.

    Les événements se sont rapidement bousculés entre cette première déclamation du mot honni, lors du deuxième cours de la session d’automne 2020 sur la plateforme Zoom, le 23 septembre, et sa suspension avec solde le 2 octobre. Entre-temps, la professeure avait envoyé un courriel d’excuses à une étudiante choquée par ses propos et avait suggéré d’avoir une discussion approfondie concernant l’utilisation du mot lors du cours suivant, le 30 septembre.

    Critiquée sans avoir fourni sa version des faits  
    Au moment de la suspension, une seule plainte officielle avait été déposée par une étudiante, en plus d’une dénonciation sur Twitter par une autre. La professeure a été critiquée pour avoir dit que d’autres professeurs blancs faisaient usage du mot.

    Cette défense a choqué au moins 6 étudiants sur les 47 inscrits au cours, dont les deux premières dénonciatrices. Ils ont cosigné une déclaration à la faculté selon laquelle ils se sentaient « inconfortables » et « en danger » en cas de retour en classe de Mme Lieutenant-Duval après sa suspension.

    Bien que la discussion du 30 septembre sur Zoom fût enregistrée, l’Université d’Ottawa n’a jamais cru bon faire la demande des fichiers vidéo pour les examiner avant dimanche dernier. L’enregistrement, diffusé lors de l’audience publique d’arbitrage, témoigne d’un débat d’idées bref et poli sur la question de la pertinence de l’utilisation du mot en n dans un contexte pédagogique.

    Après la publication d’un article sur l’affaire dans le journal étudiant anglophone de l’Université d’Ottawa, cette dernière a publiquement dénoncé le choix de mots de Mme Lieutenant-Duval, le qualifiant de « langage offensant et complètement inacceptable dans nos salles de classe et sur le campus », et ce, avant même d’avoir obtenu sa version des faits.

    « Je n’en crois pas mes yeux, j’ai l’impression d’être dans un cauchemar, je n’ai pas l’impression d’être au Canada. […] Encore aujourd’hui, je n’arrive pas à comprendre pourquoi on ne m’a pas, au minimum, appelée pour me demander [ce qui s’est passé] », a indiqué la professeure.

    Avant même le début de la session universitaire, Verushka Lieutenant-Duval avait écrit dans son plan de cours que des sujets délicats allaient être abordés en classe, a-t-elle raconté mercredi.
     
    Elle avait invité ses étudiants à s’exprimer en cas de malaise, et avait même annulé la première séance pour permettre à ses étudiants de participer à une manifestation de Black Lives Matters qui tombait ce jour-là.

    Elle a détaillé devant l’arbitre Michelle Flaherty et les avocats de l’Université d’Ottawa comment, dans un cours sur le sujet de la représentation du genre dans les arts visuels, elle a voulu expliquer la réappropriation de certains mots, comme « queer ». Elle dit avoir fait la comparaison avec le mot en n, comme l’avait fait un chercheur dont elle a demandé de taire le nom « parce qu’il n’a pas encore été victime de la culture de l’annulation ».

    « Rectifier les faits »
    Il s’agissait de la deuxième journée de plaidoirie dans le dossier. Lundi, l’Université a maintenu qu’elle n’avait pas porté atteinte à la liberté universitaire.

    Deux griefs ont été déposés par la professeure Lieutenant-Duval. Dans le premier, elle soutient avoir été condamnée par l’établissement postsecondaire de façon prématurée, sans qu’une enquête soit faite. Le second porte sur des commentaires faits par l’établissement et son recteur, Jacques Frémont.

    L’objectif de ses démarches est d’obtenir une compensation financière pour « les souffrances » qu’elle a subies, en plus d’une « rectification des faits » qui lui permettrait de continuer sa carrière universitaire.

    D’après Luc Angers, le vice-président de la mobilisation des membres de l’Association des professeurs et professeures à temps partiel de l’Université d’Ottawa (APTPUO), les griefs ont une « importance capitale ».

    Tant devant le comité d’arbitrage que par voie de communiqué en novembre 2020, l’Université soutient que Verushka Lieutenant-Duval, qui est actuellement chargée de cours à l’UQAM et à l’Université de Sherbrooke, « n’a jamais été suspendue à des fins disciplinaires » et qu’elle avait plutôt été suspendue de manière administrative, avec salaire, pendant une journée ouvrable.

    « L’Université d’Ottawa a été en mesure d’envoyer un communiqué de presse au journal étudiant, de répondre aux courriels des étudiants condamnant la professeure en question avant même de lui avoir parlé. Après, l’Université a laissé croire qu’elle avait contribué à la tempête médiatique », a dénoncé l’avocat de l’APTPUO, Wassim Garzouzi, qui représente Mme Lieutenant-Duval.

    Les événements entourant la suspension de la professeure — en plus des commentaires sur les réseaux sociaux de son collègue Amir Attaran — ont mené à la formation en avril 2021 d’un comité sur la liberté universitaire à l’Université d’Ottawa. Dans un rapport d’une quarantaine de pages déposé en novembre dernier, le comité avait déclaré ne pas être favorable « à la censure institutionnelle ni à l’autocensure quand elle est susceptible de compromettre la diffusion des savoirs ».

    Les parties devraient être de retour devant l’arbitre au plus tard le 1er décembre.

    #violences et #débilité dans les #universités du #canada à #ottawa #censure #autocensure #savoirs #harcèlement #chasse_aux_sorcières pseudo #antiracisme #art_négre #réseaux_sociaux

    • Pour se re faire une virginité suite aux massacres des peuples autochtones qu’elle n’a jamais vu, l’université canadienne va réhabiliter les bûchers, de préférence pour les femmes, en cas d’utilisation du mot « nègre » , le mot en N. interdit.

    • Des professeurs de l’Université Laval dénoncent des « abus » des comités d’éthique Anne-Marie Provost
      - Le Devoir

      https://www.ledevoir.com/societe/education/753498/universite-laval-des-professeurs-denoncent-des-abus-des-comites-d-ethique

      Des dizaines de professeurs de l’Université Laval (UL) affirment être victimes de restrictions abusives de la part des Comités d’éthique de la recherche de l’Université Laval (CERUL). Ils dénoncent devoir attendre très longtemps avant d’avoir le feu vert pour mener leurs projets de recherche, et estiment que l’approche « rigide et tatillonne » nuit aux possibilités de découverte, à l’avancement des connaissances, à la créativité et à la liberté universitaire.

      « Le désarroi des collègues, il est criant, laisse tomber Madeleine Pastinelli, responsable du dossier au Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval (SPUL). Les comités iraient plus loin que ce que les règles demandent, et tout ce qui est original comme approche serait susceptible de coincer lors de l’évaluation éthique. »

      Le syndicat, qui représente près de 1300 professeurs, a mené une consultation récemment sur le sujet après avoir noté une hausse des plaintes dans les deux dernières années. Plus de 50 professeurs et directeurs de centres de recherche et de départements ont décrit de façon détaillée les embûches qu’ils vivent, dans un rapport qui fait état d’une situation « particulièrement alarmante et problématique ».

      Les professeurs et les étudiants des cycles supérieurs doivent déposer une demande à un CERUL quand leur recherche implique, par exemple, des sorties sur le terrain, la tenue d’entrevues ou l’utilisation d’animaux. Ces comités évaluent la méthodologie et appliquent les lois et cadres réglementaires en matière d’éthique, dans le but que soit atteint un équilibre entre les avantages de la recherche et la protection des participants.

      « Ce qui se dégage des témoignages, c’est que les comités éthiques semblent particulièrement tatillons et rigides, détaille Madeleine Pastinelli. Comme s’ils étaient dans une démarche qui visait uniquement à mettre l’université à l’abri de toute procédure. » Certains renoncent à des approches « qui sont pourtant reconnues comme scientifiquement valables, pertinentes, importantes et tout à fait acceptables sur le plan éthique ».

      Dans le rapport, une chercheuse rapporte avoir vu son projet de recherche bloqué parce qu’il comportait « des éléments qui pourraient causer des réactions politiques et pourraient nuire à l’image de l’Université Laval ». Presque tous ceux qui ont témoigné ont demandé l’anonymat, de peur que leurs confidences nuisent à leurs projets de recherche ainsi qu’à ceux de leurs étudiants.

      Denis Jeffrey, professeur titulaire et directeur du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante, a été le seul à accepter de témoigner à visage découvert au Devoir . Il rencontre des problèmes pour la recherche sur le terrain, a-t-il expliqué dans un échange de courriels alors qu’il se trouvait à l’extérieur du pays.

      « On leur demande [aux comités] de jouer le jeu de douaniers scrupuleux. Et plusieurs jouent ce rôle sans distance critique », dénonce-t-il. Au point où il oriente ses étudiants vers des recherches sans terrain.

      Le fédéral interpellé
      Le SPUL a envoyé une lettre fin août aux présidents des trois conseils subventionnaires du gouvernement fédéral, responsables de l’Énoncé de politique qui balise le travail des comités d’éthique des universités, ainsi qu’aux directions des Fonds de recherche du Québec (FRQ).

      « Ce qu’on espère, c’est qu’ils interviennent en faisant un rappel à l’ordre », souligne Madeleine Pastinelli.

      Contactés par Le Devoir , les FRQ ont indiqué ne pas avoir de commentaires à faire, mais suivre le dossier de près. Les organismes fédéraux répondront quant à eux au syndicat dans les prochaines semaines.

      De son côté, une porte-parole a indiqué que l’UL était ouverte « au dialogue avec toutes les parties prenantes » et qu’elle accordait au rapport « toute l’attention nécessaire ». Les membres des comités « disposent des formations nécessaires au bon exercice de leurs fonctions », souligne Andrée-Anne Stewart.

      Elle rappelle que les CERUL sont dirigés par des professeurs actifs en recherche, et que plusieurs autres participent aux comités en tant que membres scientifiques.
       
      « L’application des règles éthiques est donc en grande partie entre les mains de professeurs, qui sont appuyés dans leurs tâches par un personnel administratif compétent et professionnel », dit-elle.

      #restrictions #éthique #conformisme #contrôle #Recherche #contrôle des #chercheurs et des #chercheuses #Quebec #censure

  • D’ex-agents de la GRC (Gendarmerie Royale du Canada) et d’ex-militaires parmi les organisateurs du convoi, selon des experts
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861166/manifestation-camionneurs-ottawa-grc-militaires-organisateurs

    Parmi les personnes impliquées dans l’organisation de la manifestation des camionneurs à Ottawa se trouvent d’anciens agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et d’anciens militaires, soutiennent des experts.

    Depuis près de deux semaines, des manifestants opposés à la vaccination obligatoire contre la COVID-19 et leurs gros camions se sont installés dans le centre-ville d’Ottawa et dans plusieurs secteurs de la ville.


    Des camions sur un terrain de stationnement. Un point de ravitaillement a été installé sur le stationnement du stade de baseball d’Ottawa, sur le chemin Coventry. - Photo : Radio-Canada / Raphael Tremblay

    Bien que la police ait tenté de couper l’approvisionnement de ceux qui sont stationnés près de la colline du Parlement, les manifestants semblent garder le dessus sur les forces de l’ordre.

    Un succès que des experts attribuent en partie à une connaissance approfondie des forces de l’ordre et des tactiques militaires parmi certains organisateurs du convoi.


    La manifestation des camionneurs se poursuit à Ottawa. - Photo : Radio-Canada / Christian Milette

    Le groupe Police on Guard, qui s’est formé pendant la pandémie, a appuyé le convoi de camionneurs. Sur son site Internet, il rend publics les noms de plus de 150 policiers, pour la plupart à la retraite, qui s’opposent aux mesures d’urgence imposées par le gouvernement, telles que la vaccination obligatoire. Plus de 50 anciens soldats des Forces armées canadiennes sont également nommés sur son site.

    L’organisation dit être "présente sur le terrain" à Ottawa et a ajouté des vidéos YouTube de ses membres qui participent à la manifestation.

    L’équipe des organisateurs de la manifestation, qu’ils ont baptisée le "Convoi de la liberté", comprend notamment :

    – Daniel Bulford, un ancien agent de la Gendarmerie royale du CanadaGRC qui faisait partie du service de sécurité du premier ministre et qui a démissionné, l’année dernière, après avoir refusé de se faire vacciner. Il est le chef de la sécurité du convoi.

    – Tom Quiggin, un ancien officier du renseignement militaire qui a également travaillé avec la Gendarmerie royale du CanadaGRC et qui était considéré comme l’un des meilleurs experts de la lutte contre le terrorisme au pays.

    – Tom Marazzo, un ancien officier militaire qui, selon son profil LinkedIn, a servi dans les Forces armées canadiennes pendant 25 ans et travaille maintenant comme développeur de logiciels indépendant.

    Des relations étroites avec la police, selon les organisateurs
    Les organisateurs de la manifestation refusent les entrevues, à moins que celles-ci ne soient menées par des journalistes considérés comme favorables à leur cause, et le diffuseur public a été exclu de leurs points de presse.

    Dans une vidéo publiée lors de l’une de ces conférences de presse diffusées sur les réseaux sociaux, Tom Quiggin évalue la réponse politique et policière, qu’il appelle "l’opposition", au mouvement d’Ottawa.

    "Je dirais que l’opposition, à ce stade-ci, n’a pas vraiment de stratégie. Ils se sont juste donné un petit objectif et veulent que les rues soient dégagées, mais ils n’ont aucune idée de ce qu’ils veulent faire pour y parvenir", a-t-il déclaré.

    Pendant son mandat à la Gendarmerie royale du CanadaGRC, M. Quiggin a été membre de l’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN), créée pour contrecarrer les menaces terroristes après le 11 septembre. Au sein de l’Équipe intégrée de la sécurité nationaleEISN, il a travaillé aux côtés de hauts fonctionnaires du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), le service d’espionnage du Canada, de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et des forces de police municipales.

    Dans la même vidéo, il revient sur les barrages actuels au passage frontalier à Coutts https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860887/assouplissements-convoi-alberta-frontiere-americaine , en Alberta, et aux manifestations parallèles qui se sont déroulées à Toronto https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860041/camionneurs-manifestation-queens-park-covid , à Québec https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860138/manifestation-police-camionneurs-quebec-convoi-mesures-sanitaires et à Sarnia.

    "Je pense que nous allons voir les gens commencer à aller voir le gouvernement pour lui dire de régler la situation. Et s’ils ne le font pas, cela voudra dire que nous avons le pouvoir de fermer boutique", a lancé M. Quiggin.


    Des manifestants en discussion avec des policiers lors de la manifestation des camionneurs à Ottawa - Photo : Radio-Canada / Michael Charles Cole

    Dans la même vidéo, M. Bulford se vante auprès des journalistes sélectionnés de sa relation étroite avec la Gendarmerie royale du CanadaGRC, les Services de protection parlementaire, la police d’Ottawa et la police de Gatineau. Il exhorte les manifestants à rester "pacifiques" et à fraterniser avec les officiers en patrouille.

    "[La police] sait que ce groupe est là pour les gens, et je tiens à dire aux autres policiers, quand je les vois, qu’il faut qu’ils sachent que dans mon esprit et dans mon cœur, je le fais aussi pour eux", explique M. Bulford.

    La police n’a pas commenté les conversations qu’elle aurait pu avoir avec MM. Quiggin ou Bulford.

    Une formation militaire, policière ou survivaliste, selon un expert
    Professeur de criminologie à l’Université d’Ottawa, Michael Kempa affirme que l’expertise policière et militaire du convoi se reflète dans la coordination de son occupation du centre-ville.

    "Ils ont ce genre de formation militaire ou policière ou au moins survivaliste. Regardez à quel point ce qu’ils ont mis en place comme campement au centre-ville est sophistiqué", explique M. Kempa, qui étudie la police à travers le Canada. "Cela ressemble à une opération militaire."

    À titre d’exemple, M. Kempa mentionne les tentes et les structures en bois utilisées pour les cuisines et la chaîne d’approvisionnement qui a vu le jour dans toute la ville pour nourrir les gens et manifester.


    Des images de la manifestation des camionneurs à Ottawa le 9 février 2022 - Photo : Radio-Canada / Alexis Tremblay

    Le professeur estime que la police a commis une "grave erreur" en permettant aux camions de se rendre aux abords de la colline du Parlement.

    La police a qualifié ces camions lourds d’armes potentielles, mais ce sont également des outils essentiels pour transporter du matériel, comme des « deux-par-quatre » pour construire des abris, du bois de chauffage et des barils pour garder les manifestants au chaud et des réservoirs de propane pour les barbecues.

    Au centre-ville, des voitures et des camions dont les pneus ont été enlevés bloquent les rues. Pour M. Kempa, le stationnement de ces véhicules n’est pas aléatoire, mais plutôt stratégique dans la mesure où ils peuvent empêcher les infiltrations policières.


    Au centre-ville d’Ottawa, des voitures et des camions dont les pneus ont été enlevés bloquent les rues. Photo : Radio-Canada / Alexis Tremblay

    Les résidents ont remarqué que des manifestants se relayaient pour monter dans les cabines de camions en marche afin de faire retentir des klaxons. Ce son a été entendu à toute heure, jusqu’à ce qu’une injonction du tribunal, plus tôt cette semaine, force les manifestants à une pause temporaire.

    La police d’Ottawa affirme qu’il y a actuellement plus de 400 camions stationnés au centre-ville et qu’ils ne peuvent les déplacer, car les remorqueurs qui travaillent habituellement avec la Ville refusent d’aider. La présence de familles avec des enfants au sein du convoi rend les choses encore plus difficiles.

    "Ce ne sont pas des manifestants ordinaires", dit M. Kempa.

    Intervention au camp de Coventry
    Le meilleur exemple de la coordination qui règne au sein de la manifestation se trouve peut-être au camp mis en place par les manifestants à seulement six kilomètres à l’est de la colline du Parlement, près du stade de baseball, sur le chemin Coventry.

    Le propriétaire de l’équipe de baseball Titan, Regan Katz, explique que c’est la Ville qui lui a demandé d’utiliser ce terrain pour stationner temporairement certains camions afin de réduire la congestion dans le centre-ville. Au départ, la police lui a précisé n’avoir besoin du terrain que le temps d’un week-end. Mais finalement, les camionneurs ne sont jamais partis.


    BBQ, bois de chauffage et propane près des campements des camionneurs au site Coventry - Photo : Radio-Canada / Raphael Tremblay

    Au lieu de ça, ils se sont créé un véritable centre d’approvisionnement.

    Au camp de Coventry, plusieurs tentes ont été installées, deux semi-remorques servent à stocker de la nourriture et on trouve des rangées de toilettes chimiques.

    Lorsque les cargaisons de diesel, d’essence et de propane arrivaient, les bénévoles transféraient le carburant dans des centaines de bidons rouges et jaunes transportés vers le centre-ville pour être distribués aux camionneurs afin qu’ils puissent continuer de faire tourner leurs véhicules.


    L’intérieur de l’un des deux semi-remorques remplis de nourriture au camp des manifestants du chemin Coventry, à Ottawa, le 6 février 2022 - Photo : Radio-Canada / Judy Trinh

    Avec des températures qui peuvent parfois chuter jusqu’à -30 °C à Ottawa, au moins trois saunas ont été transportés au camp, par camion, afin que les manifestants puissent rester au chaud.

    Dimanche soir, alors que les manifestants se rassemblaient pour le dîner, des dizaines d’agents, dont certains portaient des fusils antiémeute capables de lancer des projectiles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, ont fait une descente dans le camp. Afin de tenter de couper la voie d’approvisionnement des manifestants, la police dit avoir saisi 3700 litres de carburant et deux véhicules dont un réservoir de diesel.


    Avec l’aide de la Police provinciale de l’Ontario, la police d’Ottawa a fait une descente dans le camp des manifestants sur le chemin Coventry le 6 février. Photo : Radio-Canada / Judy Trinh

    Mais quelques heures seulement après cette intervention, les manifestants rassuraient leurs partisans.

    "Les gens sont toujours de bonne humeur. Les dons sont toujours là. Le carburant est toujours là et il arrivera toujours aux camionneurs", a lancé l’un d’eux, Terence Rowland-Dow, dans une vidéo en direct sur Facebook.

    Le lendemain de la descente de police, les manifestants ont continué à livrer du carburant aux camionneurs du centre-ville, tout en menant une opération coordonnée pour épuiser les ressources policières. Les manifestants ont tiré des wagons remplis de bidons devant les policiers qui se contentaient de les observer.

    Le chef adjoint de la police d’Ottawa, Steve Bell, a expliqué que les manifestants "remplissaient d’eau des contenants afin de distraire les agents… et de contrecarrer nos efforts". Un officier a été entouré alors qu’il tentait de confisquer du carburant, selon M. Bell.

    La police a "sous-estimé" les manifestants
    Professeur à l’Université Queen’s, Amarnath Amarasingam, qui étudie la radicalisation et l’extrémisme, a regardé la diffusion en direct sur Facebook après l’intervention policière. Il dit avoir été impressionné par le niveau de coordination observé. Selon lui, la police a mal évalué la détermination des manifestants du convoi.

    "Si quelqu’un avait prêté attention au contenu diffusé en ligne qui a mené à ce convoi, il ne l’aurait pas sous-estimé."

    M. Amarasingam souligne que les manifestants ont constamment exprimé leurs intentions sur les réseaux sociaux. Il pense que la police a d’abord voulu les apaiser, anticipant que ceux-ci se livreraient à des violences.

    Au lieu de ça, les manifestants ont enfreint de nombreux règlements comme d’uriner, de déféquer et de boire de l’alcool sur la voie publique, ainsi que de refuser de porter le masque. Mais la plupart de leurs actions n’ont pas franchi la ligne des infractions pénales, entraînant de simples amendes, mais pas de peines de prison.


    Jusqu’ici, les actions des manifestants n’ont pas franchi la ligne des infractions pénales. - Photo : Radio-Canada / Brigitte Bureau

    "L’approche [de la police] était : vont-ils prendre d’assaut le gouvernement ? Vont-ils faire quelque chose d’extrêmement violent ? Je ne pense pas que, depuis le début, cela ait été nécessairement leur objectif", analyse M. Amarasingam. "Ils voulaient surtout paralyser la ville."

    Il estime que le convoi a les moyens de poursuivre son opération indéfiniment. Depuis que GoFundMe a annulé leur première collecte de fonds, leur objectif est désormais de collecter 16 millions de dollars américains sur la plateforme chrétienne de financement participatif GiveSendGo et ils sont arrivés à plus de la moitié de leur objectif.

    À moins d’un effondrement interne de l’organisation, M. Amarasingam redoute que tout cela se termine dans la violence.

    "Soit il y a des arrestations massives et de la violence dans les rues, soit la violence dans les rues entraîne des arrestations massives et potentiellement une intervention militaire", prévoit-il.

    #manifestations #Convoi_de_la_liberté #Peuple #Liberté #Solidarité #manifestation #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise #Camions #gilets_jaunes #gj #giletsjaunes #Peuple #Réseaux_sociaux #aveuglement

    • Le 911 inondé de faux appels d’urgence : « totalement inadmissible » dit la police d’#Ottawa

      Le service d’urgence de la Ville d’Ottawa était submergé d’appels jeudi matin pour des motifs non urgents.

      Le service d’urgence de la Ville d’Ottawa était submergé d’appels jeudi matin pour des motifs non urgents.

      L’exaspération est forte au sein de la police d’Ottawa, devant cette tactique qui vise à distraire ses effectifs. La police écrit que "cela met des vies en danger, et c’est totalement inadmissible."
      . . . . .
      Réunion de la ville d’Ottawa piratée
      Un pirate informatique a réussi jeudi matin à s’immiscer dans le réseau informatique de la Ville d’Ottawa.

      Lors d’une réunion du Comité de l’urbanisme, les participants à la rencontre ont soudainement vu apparaître sur l’écran un message sur fond noir affirmant que la police d’Ottawa "avait échoué".

      La réunion a été aussitôt interrompue pendant une vingtaine de minutes, le temps de sécuriser le réseau.
      . . . . .

      La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861255/ligne-911-tactique-camionneurs-police-ottawa-manifestation

    • L’aéroport international d’Ottawa ciblé par les manifestants
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861200/aeroport-ottawa-manifestation-camionneurs

      Jeudi matin, peu après 8 h, des véhicules ont perturbé la circulation à l’aéroport en faisant des tours devant le terminal.

      Un groupe de personnes protestant contre les règles sanitaires au Canada a ralenti la circulation à destination et en provenance du principal aéroport d’Ottawa, jeudi matin.

      Vers 8 h, les caméras de circulation ont montré un groupe de véhicules se dirigeant vers l’aéroport.


      Des véhicules ont ralenti l’accès à l’aéroport international d’Ottawa jeudi matin. - Photo : Radio-Canada / Raphael Tremblay

      Une diffusion en direct du compte de Pat King, une voix influente parmi la foule opposée à la vaccination obligatoire, a montré des véhicules encerclant la zone réservée aux arrivées et aux départs de l’aéroport international d’Ottawa.

      Plus de 50 vols étaient prévus à l’arrivée ou au départ d’Ottawa pour jeudi matin.

      Dans un communiqué, Krista Kealey, vice-présidente, communications et affaires publiques de l’aéroport international d’Ottawa, a confirmé qu’il y avait de « 60 à 70 camions légers qui circulent sur les voies d’accès pour les arrivées et les départs de l’aéroport international d’Ottawa pour essayer de perturber les opérations ».

      « La circulation à l’aéroport est déjà très limitée en raison de la pandémie ; les répercussions sont donc minimes jusqu’à présent », a-t-elle toutefois ajouté. « Nous sommes très déçus que les manifestants aient choisi de perturber une industrie qui a déjà été décimée par la pandémie. »

      Le groupe de véhicules a fini par quitter les lieux vers 10 h.
      Sur Twitter, le ministre des Transports du Canada, Omar Alghabra, a condamné ce geste.

      Aux occupants de l’aéroport d’Ottawa : ce genre de comportement est inacceptable. Il est temps de rentrer chez vous !
      — Omar Alghabra (@OmarAlghabra) February 10, 2022 _

      Le Parti conservateur a lui aussi demandé aux manifestants de lever leurs barrages.

      C’est le quatorzième jour que des manifestations perturbent Ottawa.

    • Les Z’élites canadiennes, dans leur volonté d’empoisonner la vie de la population du pays, ont oublié qu’il y avait des compétences chez celles et ceux qu’ils méprisent. Les retraités de la police et de l’armée, entre autres.

      On n’est jamais trahis que par les siens.

      Il faut dire que ces Z’élites canadiennes et leur marionnette sociétale, julien trudeau le déchiré en fuite, ont imposé des règles de vie incompréhensibles et insupportables.

      Mal leur en a pris.

      Les usines commencent à s’arrêter au Canada.
      Au USA certainement aussi.

      Zéro stock, juste à temps, transport routier . . .
      Fragile tout ça, surtout quand des fous sont au pouvoir.

  • The whole world should be worried by the ‘siege of Ottawa’. This is about much more than a few anti-vaxx truckers | Arwa Mahdawi | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/feb/08/ottawa-truckers-protest-anti-vaxx-canada
    https://i.guim.co.uk/img/media/d3ac75deaeea80c28e283f9f6527199326b1dca2/0_67_4256_2554/master/4256.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    There’s a lot going on in the world right now. If you’re not Canadian, then the protest in Ottawa might not be top of your list of things to worry about. But I’m afraid you should be worried. You should certainly be paying attention. What’s unfolding in Ottawa is not a grassroots protest that has spontaneously erupted out of the frustration of local lorry drivers. Rather, it’s an astroturfed movement – one that creates an impression of widespread grassroots support where little exists – funded by a global network of highly organised far-right groups and amplified by Facebook’s misinformation machine. The drama may be centred in Canada, but what is unfolding has repercussions for us all.

  • #Ottawa : Déplacer les camions du centre-ville est « presque impossible », disent des experts Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860317/manifestation-camionneurs-ottawa-camions-remorquage-impossible

    Déplacer la centaine de camions garés illégalement au centre-ville d’Ottawa est « presque mission impossible » sans la coopération des camionneurs, selon différents experts en remorquage.

    La police d’Ottawa évalue que 500 véhicules lourds paralysent présentement les environs de la colline du Parlement, désignée comme étant la “zone rouge” par les autorités.


    Des camions bloquent la rue. - Manifestation des camionneurs à Ottawa - Photo : Radio-Canada / Michael Charles Cole

    Le maire Jim Watson a répété à plusieurs reprises, au cours de la fin de semaine, qu’il souhaitait leur départ.

    Le remorquage de véhicules lourds est toutefois un processus beaucoup plus compliqué que le remorquage d’une simple voiture, a déclaré Randy Whan, le propriétaire d’une compagnie de remorquage de Kingston qui s’est entretenu avec Canadian Broadcasting CorporationCBC. 

    “Ce n’est ni facile ni simple”, a-t-il expliqué. “Cela peut prendre jusqu’à 30 minutes et, de plus, c’est presque impossible sans la coopération du conducteur du camion”.


    Des images de la manifestation des camionneurs à Ottawa le 6 février 2022 - Photo : Radio-Canada

    Les camions comportent de nombreuses pièces d’équipement — telles que des chaînes pesant plus de 15 kilos — destinées à empêcher le remorquage sans le consentement du conducteur.

    Si le camionneur a enclenché les freins à air et verrouillé les roues de son véhicule, le remorquage devient encore plus difficile. Dans ces conditions, le camion ne bouge plus.

    « C’est le camionneur qui décide en fin de compte si vous pouvez emporter son camion ou non. »
    — Une citation de Randy Whan, propriétaire d’une compagnie de remorquage

    Si on le lui demandait, M. Whan dit qu’il hésiterait à déplacer un camion sans la coopération du conducteur parce cela placerait ses employés dans une position vulnérable, car ces derniers doivent passer sous le camion pour faire leur travail.

    "Honnêtement, je ne vois pas comment on pourrait procéder", a-t-il déclaré. "Chaque compagnie qui envoie une [dépanneuse] là-bas met son chauffeur en danger d’être blessé."


    Des images de la manifestation des camionneurs à Ottawa, le 6 février 2022 - Photo : Radio-Canada / Brigitte Burea

    Une tâche difficile, mais possible
    David Allen, le propriétaire d’une compagnie de remorquage à London, a lui aussi soutenu que remorquer le camion d’un conducteur récalcitrant est une tâche très difficile, mais elle n’est pas impossible.

    Même si les freins à air sont enclenchés, a-t-il dit, certaines dépanneuses ont la capacité de les desserrer ou "de les mettre en cage", en transférant de l’air de leur système vers les camions.

    "Nous avons toutes les capacités sur nos dépanneuses pour le faire, mais le problème est que je ne vois pas qui voudrait le faire", a-t-il nuancé.

    En effet, Canadian Broadcasting CorporationCBC rapporte que de nombreuses entreprises qui fournissent des services de remorquage pour véhicules lourds ne veulent pas risquer leurs relations avec les camionneurs.

    Différentes sources ont déclaré au réseau anglais que plusieurs entreprises engagées par la Ville ont refusé de déplacer les camions stationnés illégalement.

    Jusqu’ici, la Ville soutient que 28 véhicules associés à la manifestation ont été remorqués, parce qu’ils entravent la circulation et bloquent des allées. La Ville a toutefois refusé de dire s’il s’agissait de camions commerciaux.

    Avec les informations de Michelle Allan

    #Liberté #Solidarité #manifestation #Canada #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise #Camions

    • Trucker convoy rolls through Greater Toronto Area on its way to Canada’s capital | FULL Global News

      https://www.youtube.com/watch?v=OVuWFCuWYrY

      “Freedom convoy” protesters demonstrated in parts of the Greater Toronto Area (GTA) Thursday, as groups continue to head to Ottawa ahead of a protest this week against COVID-related mandates.
      Demonstrators gathered throughout parts of the GTA with some groups on top of overpasses in anticipation of convoys moving through.
      Organizers of the protest describe the Canadian government’s COVID-19 vaccine mandate for cross-border truckers to avoid quarantine as an example of political overreach resulting in economic harm, arguing the policy hurts small businesses and denies some workers the means to survive.
      00:00:01 Vaughan Mills
      01:06:39 Highway 401 and Keele Street
      01:29:00 Vaughan Mills (ground shot)
      01:50:00 Highway 401 and Keele Street
      01:56:30 Highway 401 and Trafalgar Road

      #GlobalNews #TruckerConvoy #FreedomConvoy

  • Quand les tensions entre vaccinés et non-vaccinés s’invitent dans la cour d’école Fannie Bussières McNicoll
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1859937/parents-education-enseignants-vaccination-eleves

    Des parents qui choisissent de ne pas faire vacciner leurs enfants s’inquiètent de les voir stigmatisés. Et une psychologue prévient que le climat social polarisé a bel et bien des conséquences sur les plus jeunes.


    Un enfant assis dans la neige.

    Dans un jeu d’enfants observé par un surveillant, un premier groupe, les vaccinés, devait courir après le second groupe, les non-vaccinés, pour les attraper et les forcer à aller se faire donner l’injection (archives). Photo : Getty Images / Shannon Savory

    « Je n’en croyais pas mes yeux ! » Anthony, un surveillant au service de garde d’une école primaire, a été choqué, c’est le moins qu’on puisse dire, lorsqu’il a été témoin, il y a quelques jours, d’un jeu des plus particuliers auquel s’adonnaient les enfants dans la cour d’école : la chasse aux non-vaccinés.

    « Le jeu allait comme suit : il y avait un hôpital dans la cour d’école, où des infirmières administraient le vaccin "obligatoire" contre la COVID-19. Un premier groupe, les vaccinés, devait courir après le second groupe, les non-vaccinés, pour les attraper et les forcer à aller se faire donner l’injection. »
    Une citation de Anthony, surveillant en service de garde dans une école primaire de la région de Québec

    Le tout était une mise en situation, évidemment. Les groupes n’étaient pas divisés selon le véritable statut vaccinal des enfants, selon lui. Mais il n’en demeure pas moins que ce jeu improvisé par les enfants l’a rendu mal à l’aise au point où il s’est précipité pour en parler à sa supérieure.

    "Elle m’a dit que c’était en effet inacceptable." Sa supérieure lui a assuré qu’un message serait transmis aux enseignants pour les mettre au courant du jeu malsain auquel se prêtaient les enfants. Anthony préfère d’ailleurs ne pas partager publiquement son nom de famille pour ne pas exposer son employeur, qui s’est montré sensible et qui a réagi face à la situation, selon lui.

    Malgré cela, il était important pour lui de parler de cet événement. "Ça prouve à quel point tout ce qui se passe au Québec en ce moment, avec la division quant aux restrictions sanitaires, ça se rend aux oreilles des enfants et ça les influence", dit-il.

    La psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier n’est pas surprise de cet incident et le trouve éloquent à sa manière.

    « C’est magnifiquement parlant, cet exemple-là. Les enfants transforment en jeu une réalité sociale qu’ils subissent. C’est leur manière d’exprimer ce qu’ils perçoivent. »
    Une citation de Dre Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue, conférencière et professeure associée à l’UQAM

    . . . . . .
    Elle est toutefois convaincue que les enfants sont très conscients du climat de polarisation et du déchirement social qui s’accentue entre vaccinés et non-vaccinés, et qu’ils en sont influencés. "Les enfants entendent que de ne pas être vacciné, ce n’est pas bien. Donc, ils en font un jeu ! Ce n’est pas bien surprenant, quand on y pense", affirme-t-elle.

    "L’école, c’est comme une microsociété. Les enfants rejouent dans la cour d’école ce qui se passe à l’extérieur, dans l’espace social", explique la Dre Beaulieu-Pelletier.

    Pressions et mises à l’écart d’enfants non vaccinés
    Le surveillant Anthony assure aussi avoir vu, dans ses dernières semaines de surveillance, certains enfants "faire la police" et reprocher à d’autres jeunes ou à des adultes, parfois, de ne pas porter leur masque correctement, par exemple. "Ils reproduisent clairement ce qu’ils entendent de leurs parents et à la télévision", dit-il.

    Il ajoute avoir eu l’occasion de parler à une fillette de huit ans qui lui a confié que ses camarades de classe étaient au courant du fait qu’elle n’était pas vaccinée. La petite élève se serait plainte de se faire importuner par ses amis qui lui demandaient pourquoi elle ne l’était pas.

    De son côté, Émilie a un petit garçon de sept ans qui vit une situation qu’elle dit similaire à celle de la fillette. La mère de famille préfère que son fils ne soit pas vacciné. Elle trouve que celui-ci paie le gros prix de sa décision de mère.

    "Les enfants parlent de vaccins entre eux, ils savent qui est vacciné et qui ne l’est pas", raconte-t-elle. Par conséquent, ses amitiés en souffrent. Depuis quelques semaines, son fils n’est plus invité à aller jouer chez certains copains vaccinés, et les parents de ces derniers refusent que leurs enfants viennent chez lui.

    « Mon garçon vit beaucoup d’incompréhension. Il se fait demander pourquoi il n’est pas vacciné par d’autres amis. Il se fait dire qu’il est dangereux parce qu’il n’est pas vacciné. Il se sent différent, rejeté, discriminé. »
    Une citation de Émilie, mère d’un garçon de deuxième année du primaire

    La psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier rappelle que les mises à l’écart ou toutes formes de rejet peuvent être "très souffrantes" pour les enfants et doivent être prises au sérieux, même si elles n’atteignent pas un niveau d’intimidation ou de harcèlement.

    Émilie ajoute que son fils ressent de la détresse qu’elle-même dit vivre face au traitement réservé en général aux non-vaccinés par les temps qui courent.

    Elle n’a toutefois pas de reproche à faire au personnel enseignant qui semble prendre soin de ne pas exacerber les tensions entre vaccinés et non-vaccinés, selon elle.

    Une autre expérience
    Les enfants de Sidali M. ont toutefois vécu une autre expérience. À plus d’une reprise, des enseignants de sa fille de 12 ans, qui fréquente une école secondaire de Montréal, auraient demandé à l’ensemble de la classe qui était vacciné parmi les élèves. Sa fille, ne l’étant pas, lui a confié avoir trouvé cela difficile et s’être sentie jugée.

    Son jeune garçon de huit ans, de son côté, est revenu à la maison un peu ébranlé après que son enseignant a qualifié de "champions" et applaudi devant toute la classe ses camarades qui venaient de se faire vacciner dans le gymnase.

    « On crée deux classes d’élèves, les vaccinés et les non vaccinés. Ça n’a pas de sens. C’est inapproprié. Et pour les enfants, c’est très difficile à comprendre et à accepter. »
    Une citation de Sidali M., père de famille de Montréal

    Le père de trois enfants déplore qu’un climat de promotion du vaccin et de "fixation sur le port du masque" teinte le quotidien des enfants à l’école. "C’est lourd à porter pour les enfants. [...] Et ce n’est pas le rôle des enseignants de s’immiscer dans le débat sur la vaccination. L’école, c’est pour apprendre !", conclut-t-il.

    Tout comme Émilie, Sidali M. préfère garder son nom de famille confidentiel pour éviter une plus grande stigmatisation sociale pour lui et ses enfants en raison de son refus de se faire vacciner contre la COVID-19.

    Plusieurs enseignants au primaire ont indiqué à Radio-Canada avoir reçu des directives, écrites ou orales, de la part de leur direction, leur demandant d’être prudents dans leur approche de la question vaccinale avec leurs élèves. Selon eux, plusieurs parents craindraient que le statut vaccinal de leur enfant soit source de stigmatisation ou de discrimination.

    La Dre Beaulieu-Pelletier confirme qu’il est important que les enseignants prennent garde à ne pas attiser la division en identifiant le statut vaccinal des enfants ou en émettant un jugement à ce sujet. "L’enfant doit se sentir en sécurité et accepté à l’école. Et ça passe beaucoup par les enseignants", avise-t-elle. . . . .

    #Enfants #Ecoles #jeux #Liberté #Solidarité #manifestation #Canada #Ottawa #Quebec #Winnipeg #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise

    • Fin du pass sanitaire pour :
      – L’Angleterre
      – L’Irlande
      – La Suisse
      – La Croatie
      – La Bosnie
      – La Roumanie
      – La Pologne
      – Malte
      – L’Espagne (Catalogne)
      – Le Danemark
      – La Finlande
      – La Norvège
      – La Suède
      – La République Tchèque
      – Le Mexique
      – L’Afrique du Sud
      Les Etats republicains d’Amérique,
      – L’Alberta
      – Saskatchewan

  • La police d’Ottawa a fait appel à une firme de gestion de crises pour la manifestation D’après les informations de Joanne Chianello, de CBC
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1859940/police-ottawa-firme-communication-messages-manifestation-camionneur

    Le Service de police d’Ottawa (SPO) a retenu les services d’une entreprise de gestion de crises très connue et coûteuse pour l’aider à gérer ses communications et son discours pendant la manifestation de camionneurs.

    Le bureau du chef de police Peter Sloly a confirmé dans un courriel à CBC que la firme Navigator a été embauchée la fin de semaine dernière pour “aider le Service de police d’Ottawa et la Commission des services policiers d’Ottawa à mobiliser et à communiquer avec la collectivité pendant la première fin de semaine de la manifestation”.

    Un conseiller principal de Navigator, Matthew Barnes, était présent lors de la conférence de presse donnée par la police d’Ottawa vendredi, huitième jour de la manifestation de camionneurs dans la capitale fédérale.

    Le coût total de ces services n’est pas encore connu, mais selon la déclaration du bureau du chef Sloly, les contribuables paient Navigator pour ce qui est décrit comme une “rémunération à l’acte” avec une “limite à la hausse” de 50 000 à 75 000 dollars.

    Il n’y a pas eu d’appel d’offres pour ce travail de communication puisque, selon la police, le contrat respecte les lignes directrices du Service de police d’OttawaSPO en matière de fournisseur unique pour les occasions spéciales.

    Il n’est pas clair si la stratégie employée fonctionne à l’heure actuelle.

    Des sources ont affirmé à CBC que le chef Sloly n’a pas suivi à la lettre ses notes d’allocution lors de la conférence de presse qu’il a donnée mercredi. Le Service de police d’OttawaSPO n’a pas commenté à ce sujet.

    En point de presse mercredi, Peter Sloly avait laissé entendre qu’il pourrait être nécessaire de faire appel à l’armée et que les services policiers ne suffiraient peut-être pas à mettre fin à la manifestation. Peu après, Justin Trudeau avait dit qu’il n’envisageait pas d’avoir recours à l’armée pour le moment.

    Que fait l’entreprise Navigator ?
    Avec le slogan “Perdre n’est pas une option”, Navigator se décrit comme “un cabinet de stratégie et de communication publique à forts enjeux”.

    Fondée il y a plus de 20 ans, cette firme a pour président-directeur général Jaime Watt, un ex-stratège progressiste-conservateur qui a travaillé avec l’ancien premier ministre Mike Harris pour l’aider à lancer sa “Révolution du bon sens”. Il a représenté des clients très connus, y compris, brièvement, l’ancien animateur de CBC Jian Ghomeshi.

    Selon sa biographie diffusée sur le site web de l’entreprise, M. Watt est “considéré comme un des plus grands stratèges en gestion d’enjeux de communication au Canada” et “a été à la tête de campagnes électorales inventives qui ont transformé le paysage politique par leur audace et leur créativité”.

    Navigator a ouvert un bureau à Ottawa en mars dernier, selon un communiqué de presse de l’époque. Ce bureau est dirigé par Graham Fox et par Matthew Barnes, qui était présent à la conférence de presse du chef de la police d’Ottawa vendredi.

    Avant de se joindre à la firme Navigator, Matthew Barnes a travaillé comme directeur principal des communications de la vice-première ministre Chrystia Freeland et de l’ancien ministre des Finances Bill Morneau.

    De son côté, Graham Fox a notamment travaillé dans le domaine des relations gouvernementales pour les clients du cabinet d’avocats Fraser Milner Casgrain, aujourd’hui appelé Dentons.

    #communication #Démocratie #Liberté #Solidarité #manifestation #Canada #Ottawa #Quebec #Winnipeg #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #mckinsey #médias #pouvoir #mac_kinsey #politique #consulting #élections #crises #Navigator

    • Un « Woodstock de la liberté » promis à Québec Sébastien Tanguay à Québec

      Les opposants aux mesures sanitaires rassemblés devant le Parlement, à Québec, ont reçu la consigne de quitter la capitale dimanche soir pour mieux se donner rendez-vous dans deux semaines.

      Plus grand, mieux organisé et tout aussi revendicateur : le deuxième rassemblement annoncé par les organisateurs Bernard « Rambo » Gauthier et Kevin « Big » Grenier entend réunir deux plus plus de participants.


      Photo : Jacques Boissinot La Presse canadienne Bernard « Rambo » Gauthier a invité les manifestants de Québec à quitter pour mieux revenir dans 2 semaines, à l’occasion de la fermeture du carnaval.

      « Ce qu’on a fait en fin de semaine, c’est un carnaval de la liberté, a indiqué « Big » Grenier devant une foule de plusieurs centaines de participants. Dans deux semaines […] ça va être un Woodstock de la liberté, parce que je veux du monde en criss ! »

      L’occupation de Québec ne s’éternisera pas comme à Ottawa, à en croire son principal instigateur.

      « Faut comprendre que les camions, ce sont des pères et des mères de famille qui ont besoin de travailler la semaine », a souligné « Rambo » Gauthier. « On ne veut pas écoeurer personne », a-t-il poursuivi, félicitant les participants pour trois journées de démonstration « exemplaires ». « On a manifesté pacifiquement, à c’t’heure, on s’attend à un retour d’ascenseur. »
      . . . . . .
      De nombreuses familles étaient encore présentes, dimanche matin, pour afficher leur ras-le-bol des mesures sanitaires. La foule était aussi bigarrée que les messages affichés : ici, une enfant brandissait une pancarte exprimant « On veut jouer » ; là, un sexagénaire levait la sienne en réclamant « Liberté ! ».
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  • Les protestations contre les mesures sanitaires s’étendent à l’échelle du pays Mike Blanchfield - La Presse canadienne et Christopher Reynolds - La Presse canadienne à Ottawa
    https://www.ledevoir.com/societe/670362/le-mouvement-de-protestation-contre-les-mesures-sanitaires-s-etend-a-l-ech

    Le mouvement des protestations contre les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 continue de s’étendre à l’échelle du pays.

    À Ottawa, les opposants ne montrent aucun signe d’essoufflement après une semaine de perturbations au centre-ville et à proximité de la Colline du Parlement.


    Nathan Denette La presse canadienne Des manifestations contre les mesures sanitaires se sont tenues un peu partout au Canada samedi. À Toronto, ils étaient plusieurs centaines rassemblés du côté sud de l’Assemblée législative de l’Ontario.
    Mais ils pourraient faire face à une première contestation judiciaire à leurs dépens. Un avocat d’Ottawa a présenté devant la Cour supérieure de justice de l’Ontario pour plaider un recours collectif au nom de milliers de résidents de la ville demandant des millions de dollars en dommages-intérêts et une injonction « interdisant la continuité de la nuisance ». Le juge Hugh McLean a indiqué qu’il ne rendra pas de décision avant lundi.

    Ottawa et plusieurs autres villes du Canada s’efforcent de faire en sorte que les manifestations demeurent pacifiques.

    Le chef de police d’Ottawa, Peter Sloly, a indiqué que tous ses policiers étaient en fonction afin de s’occuper de la manifestation.

    Selon ses estimations, il y avait environ 1000 véhicules et 5000 manifestants au cœur de la ville. Il signalait aussi la présence d’environ 300 contre-manifestants.

    Il a décrit Ottawa comme « une ville assiégée », une situation pour laquelle la police n’a jamais été préparée.

    « C’est un siège, a-t-il lancé. C’est quelque chose de nouveau dans nos démocraties. Je n’ai jamais vu rien de tel. Nous n’avons pas une loi sur la police qui pourrait nous permettre d’agir selon les circonstances. »

    Mais habituellement, dans un siège, les « envahisseurs » se tiennent à l’extérieur du périmètre d’une ville et bloquent l’approvisionnement.

    Les tensions demeurent vives, car de nombreux résidents ont exprimé leur frustration, qualifiant la manifestation d’occupation.

    En milieu d’après-midi, des milliers de manifestants cherchaient à se réchauffer auprès de petits feux allumés en face de l’Édifice de l’Ouest qui abrite la Chambre des communes. Ils ont fait griller des hot-dogs et distribué des plats sous des bâches. Deux hommes se sont promenés en cheval dans les rues de la ville, l’un portant un drapeau appuyant l’ancien président des États-Unis, Donald Trump.

    Résidents impatients
    Au crépuscule, le chaos s’installait au sud de la Colline du Parlement.

    Les rues avoisinantes étaient bourrées de véhicules, notamment des camions lourds, aussi loin que le regard peut porter. La police était absente, sauf près de la colline. Un feu à ciel ouvert illuminait une intersection. Tout près, un restaurant était rempli au maximum de sa capacité de clients qui ne portaient pas de couvre-visage.

    Toutefois, une résistance à la manifestation semble en train de s’organiser dans la capitale nationale. Un groupe de contre-manifestants se sont rassemblés près du campement des protestataires au parc de la Confédération au centre-ville.

    « Tout le monde s’attend à ce que ce soit un événement agréable et sûr. Cependant, il existe toujours ce danger sous-jacent pour toutes les minorités visibles, toutes les personnes de la communauté LGBTQ », a déclaré samedi en entrevue un résident d’Ottawa et organisateur d’une contre-manifestation, Mackenzie Demers.

    « Ces occupants, ils sont dangereux. Ils ont des camions. Il y a des rumeurs selon lesquelles il y a des armes », a ajouté M. Demers.

    Certains résidents s’interrogeaient sur le bien-fondé d’une telle démarche.

    « J’ai comme l’impression qu’il s’agit d’un geste futile et stupide, et la dégradation de notre vie politique m’a découragé ce matin », a déclaré un résident d’Ottawa, Jeremy Owen, qui a organisé une pétition en ligne appelant la police d’Ottawa à expulser les manifestants.

    À Toronto, Vancouver, Regina…
    À Toronto, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés du côté sud de l’Assemblée législative de l’Ontario, scandant en français « Liberté » sur une bruyante rythmique de reggae transmis par des haut-parleurs. Certains portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « liberté = pas obligation » ou « laissez-vous guider par l’amour, pas la peur ».

    La police de la Ville-Reine dit avoir arrêté un homme de 22 ans pour avoir allumé une bombe fumigène. Celui-ci devra répondre à des accusations de voies de fait armés, de méfait et d’administrer une substance délétère.

    À proximité, quelque 200 travailleurs de la santé et des sympathisants ont marché de l’Université de Toronto et à un hôpital. Ils brandissaient des pancartes indiquant « pas d’imbéciles » ou « des masques N95 pour tous ».

    Des manifestations se sont aussi déroulées à Québec, Fredericton, Winnipeg, Regina, Edmonton, Vancouver, Victoria et dans le village frontalier de Coutts, en Alberta.

    Plusieurs corps policiers disent avoir appris des manifestations d’Ottawa. Ils ont élaboré des stratégies visant à protéger les infrastructures essentielles, comme des voies de circulation essentielles, les hôpitaux tout en empêchant des actes de violence.

    #Démocratie #Liberté #Solidarité #manifestation #Canada #Ottawa #Quebec #Winnipeg #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022

    • Les manifestants inondent la haute-ville de Québec Avec La Presse canadienne
      https://www.ledevoir.com/societe/670278/sans-titre

      Quantité de poids lourds sont venus gonfler samedi le convoi anti-mesures sanitaires de Québec, pendant qu’à deux pas de là, des touristes et des familles continuaient de s’agglutiner pour profiter du Carnaval.

      « On est là pour la liberté de nos enfants ! » En fin de matinée, et sous une étroite surveillance policière, une bordée de protestataires aux causes multiples ont investi à pied le secteur de la colline parlementaire, souvent après avoir laissé leur véhicule dans les rues de la capitale.


      Les manifestants étaient encore bien présents au centre-ville d’Ottawa samedi soir. Photo : Radio-Canada / Felix Desroches

      Contre le passeport vaccinal, pour le « libre-choix », la « liberté », ou encore contre le projet de loi caquiste visant à réformer la Direction de la protection de la jeunesse : les manifestants bardés de drapeaux du Québec, du Canada, de l’Acadie ou encore des États-Unis ne sont pas tous venus pour les mêmes raisons. Ils avaient tout de même en commun l’envie de vouloir faire du bruit.

      Les échos des klaxons ont commencé à rebondir dans les étroites rues de la haute-ville vers 10 h, samedi. Sur le boulevard René-Lévesque, des agents du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) ont condamné des voies et tenté d’assurer une circulation fluide. « Le SPVQ est en communication avec les organisateurs », a assuré le sergent aux communications David Poitras dans un communiqué envoyé plus tôt dans la journée.

      Tout près de l’Assemblée nationale, les odeurs de diesel se mêlaient en milieu d’après-midi à celles de la fumée de cigarette. Confrontés à une foule de plus en plus importante, les policiers de la Ville ont fermé des parties du boulevard René-Lévesque et de l’avenue Honoré-Mercier à la circulation automobile vers 15h.

      La circulation a finalement repris dans le secteur peu avant 21h30, après qu’une part de la foule et du convoi se soit dispersée.

      Là pour rester ?
      Dans une diffusion en direct partagée sur sa page Facebook, le syndicaliste Bernard « Rambo » Gauthier a affirmé sentir « un éveil », samedi, après avoir couvert les médias et les autorités d’invectives vendredi soir. « La police, c’est pas toutes des lumières », a-t-il ajouté samedi dans un discours à la foule.

      La voix enrouée, un drapeau du Québec sur l’épaule, Bruno Cossette a dit, lui, vouloir rester « le temps qu’il faut ». Il faut faire tomber toutes les mesures sanitaires, s’est-il époumoné. « Ils humilient les non-vaccinés », a ajouté l’homme, qui assure de son côté avoir ses deux doses vaccinales.

      Venu manifester avec une pancarte sur laquelle un montage photo représentait le premier ministre François Legault « déguisé » en dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, Stéphane Briand a clamé que les politiciens « veulent nous contrôler avec la passe vaccinale pis on est contre ça. » Non loin de là, un manifestant brandissait une pancarte traçant un lien entre les mesures sanitaires et le régime nazi.

      En mêlée de presse vers le début de l’après-midi, le maire de Québec, Bruno Marchand, s’est réjoui qu’aucun débordement violent n’ait été constaté depuis l’arrivée des premiers manifestants, jeudi. Il a toutefois déploré les impacts négatifs que pourrait avoir le rassemblement sur la santé financière des restaurants, qui vivaient leur première fin de semaine post-réouverture des salles à manger.

      « On a vu que ç’a eu des conséquences négatives. Il y a des gens qui ont annulé, dans les restaurants, dans les hôtels », a convenu le maire, qui maintient que la manifestation ne pourra pas durer une éternité.

      « Non, il n’y aura pas d’érection de campement. Non, on n’érigera pas des choses pour durer à demeure », a-t-il assuré. Les camions garés sur René-Lévesque devront « circuler » après la manifestation, a-t-il poursuivi.

      Tout près de la Fontaine de Tourny, samedi, familles et touristes attendaient leur tour pour visiter les installations du Carnaval de Québec, dont le coup de départ a été donné vendredi. « On n’allait pas laisser cette manifestation gâcher nos plans », a laissé tomber Matana Skoie, une Montréalaise venue dans la Vieille-Capitale pour profiter des festivités hivernales.

      « C’est un peu frustrant parce qu’il y a des choses beaucoup plus importantes, a ajouté son ami Craig Farkash. Comme les droits autochtones. On ne réussit même pas à envoyer de l’eau potable dans les réserves. »

      « Ici, ils s’opposent à des données qui ont été méticuleusement recherchées par des experts », a-t-il ajouté, en fixant la masse de protestataires, avant de s’engouffrer dans le palais de glace de Bonhomme Carnaval.

    • Alors que des camionneurs et manifestants bloquent la frontière entre le Canada et les États-Unis à Coutts depuis une semaine, le Premier Ministre de la province d’Alberta a annoncé hier le début de la levée des restrictions y compris du pass vaccinal. #manifs5fevrier
      https://twitter.com/AnonymeCitoyen/status/1490013588723052544
      +
      Des manifestants se rassemblent pour la deuxième soirée consécutive devant le Parlement de #Finlande à #Helsinki contre les mesures de restrictions et la hausse des prix du carburant. Les manifestants du convoi on de nouveau prévu de se rassembler demain dans la capitale.
      +
      Deux ans après le mouvement historique des paysans en #Espagne, les agriculteurs espagnols ressortent leurs gilets jaunes et bloquent l’autoroute AP-4 en Andalousie pour dénoncer la crise qui touche le secteur agricole et exiger des prix justes.
      +
      Le #ConvoidelaLiberte prend de l’ampleur en #Australie !

  • #Canada - C’est la #Teuf ! : Freedom Convoy Friday Night Party | #IrnieracingNews #Ottawa Selena Paley
    Party just getting started featuring Selena Paley. February 4, 2022.

    https://www.youtube.com/watch?v=4mJmvftO7wg

    #Démocratie #Liberté #Solidarité #manifestation #Canada #Ottawa #Quebec #Winnipeg #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022

    Y’a du monde ! Freedom Convoy arrives in downtown Winnipeg | “It’s all for nothing if you don’t have freedom" *

    https://www.youtube.com/watch?v=1SZoNx3I-nE

    5 févr. 2022
    On a freezing winter morning at -23 °F, the Freedom Convoy has arrived in downtown Winnipeg to settle in front of the Manitoba Legislative Building, accompanied by thousands of protesters on wheels and by foot.
    We continue following the recent developments with the protest organized by the Canadian truck drivers that’s already become an international movement.
    The unprecedented, endless lines of trucks successfully continue their way across the country, protesting COVID-19 vaccine mandates and other restrictions.
    The protest started in the early morning of January 17th, shortly after the new COVID-19 vaccine mandate for truck drivers came into effect in Canada. The new federal rule now requires unvaccinated Canadian truck drivers that return to Canada to get tested for COVID-19 and isolate for 14 days. Additionally, the new federal mandate will also not allow unvaccinated foreign national truck drivers to cross the border into Canada. January 22nd, the same mandate came into force in the US. Experts warn that both of these mandates will inevitably lead to supply chain collapse and a further surge in prices, including prices for food, gas and essential goods. Additional protests also take place at multiple border crossings throughout Canada

  • Le « Convoi de la liberté » passe par la région de Québec Félix Lajoie - Le Soleil, le quotidien de Québec
    https://www.lesoleil.com/2022/01/28/le-convoi-de-la-liberte-passe-par-la-region-de-quebec-video--photos-7ac76b
    Voir les photographies (webp) sur le site du Soleil de Quebec

    Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur la route Olivier à Lévis, vendredi matin, afin d’encourager les camionneurs qui se sont mobilisés contre la vaccination obligatoire. Parents, enfants et grands-parents étaient tous présents pour revendiquer la « liberté ».

    « Liberté, liberté, liberté », scandaient tous ensemble les partisans du Convoi pour la liberté, en regardant passer les camions. Une véritable ambiance de fête régnait sur place.

    https://www.youtube.com/watch?v=jjwOUPIHxT8

    Plusieurs centaines de personnes s’étaient donné rendez-vous vendredi à 9h30, près de l’autoroute 20, sur le chemin Olivier à Lévis. Elles se sont agglutinés sur le viaduc qui enjambe l’autoroute, afin d’encourager les camionneurs présents dans le convoi.

    Des policiers du Service de police de la Ville de Lévis et de la Sûreté du Québec étaient présents à différents endroits afin de contrôler la circulation.

    Quelques automobilistes avaient stationné leur voiture en bordure de l’autoroute, ce qui a forcé les agents à intervenir à plusieurs reprises.

    Les camions qui défilaient faisaient crier leurs klaxons, récoltant les cris de joie de la foule. Certains conducteurs qui traversaient le viaduc faisaient également révolutionner le moteur de leur voiture et récoltaient les mêmes réactions.

    Plusieurs personnes avaient apporté leur pancarte faite maison. On pouvait notamment lire « Legault must go ! », « Fuck Trudeau » ou encore « Make canada great again, vote conservative party ». Plusieurs slogans étaient affichés dans les deux langues et les drapeaux canadiens étaient très nombreux.

    « Je suis venu encourager les camionneurs, le gouvernement ne peut pas les obliger à se faire vacciner il faut que ça cesse », a affirmé un homme qui n’a pas voulu rendre son identité publique. Il s’est défendu d’être un antivaccin en soutenant être pour la « liberté ».

    Comme prévu, vers 10h30, plusieurs camions du convoi sont passés sous le viaduc en faisant retentir leur klaxon ou leur frein moteur.

    Puisque la plupart des camions ralentissaient, la circulation était très lente sur l’autoroute 20 en direction de Montréal. Les voitures se déplaçaient au ralenti, parechoc à parechoc, à partir du Bureau d’information touristique de Chaudière-Appalaches. 

    Les camionneurs vont continuer leur route vers Montréal, où ils rejoindront d’autres routiers qui se sont mobilisés contre la vaccination obligatoire. Ils prendront ensuite la route vers Ottawa, pour manifester devant le Parlement, samedi.
    #Démocratie #Liberté #Solidarité #manifestation #Canada #Ottawa #Quebec #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022

  • Un convoi anti mesures sanitaires s’amène à Québec Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1858778/manifestation-mesures-sanitaires-ville-quebec

    Après Ottawa, ce sera vers Québec que convergeront les manifestants qui demandent la fin des mesures sanitaires. Des rassemblements doivent se tenir devant l’édifice de l’Assemblée nationale à partir de jeudi.

    Dans les derniers jours, plusieurs invitations ont été lancées sur les réseaux sociaux afin d’appeler la population à aller manifester pour demander la fin de l’état d’urgence et des mesures sanitaires. Au moment d’écrire ces lignes, quelques milliers de personnes avaient déjà confirmé leur présence sur les réseaux sociaux.

    Tout comme lors de la manifestation d’Ottawa, des convois de voitures et de camions prévoient de partir de plusieurs endroits au Québec. L’arrivée à Québec d’une grande partie des manifestants est prévue pour samedi en début d’après-midi.

    Les policiers au courant
    Autant le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) que la Sûreté du Québec (SQ) affirment avoir été mis au courant de ces événements. Au Service de police de la Ville de QuébecSPVQ, on ajoute qu’aucune demande officielle de la part des organisateurs n’a pour l’instant été reçue.

    Si l’événement se concrétise, “il y aura une planification en ce sens pour assurer la sécurité des manifestants et des usagers de la route”, affirme la porte-parole Sandra Dion, qui indique toutefois qu’il est trop tôt pour commenter davantage.

    Bernard Gauthier impliqué
    Dans une vidéo partagée lundi sur Facebook, le syndicaliste Bernard Gauthier a invité la population à se joindre au mouvement. Il a également appelé son syndicat, la FTQ-Construction, à soutenir la participation de ses membres.

    “Les syndicats sont là pour voir à ce que nos conventions soient respectées [...] sauf que là on parle de droits humains”, affirme celui qui s’oppose à l’utilisation du passeport vaccinal.

    Le syndicat doit réagir par voie de communiqué au courant de la journée.



    Le syndicaliste Bernard Gauthier - Photo : Radio-Canada

    Questionnés sur les manifestations à venir, plusieurs politiciens ont réitéré le droit de la population de faire valoir ses opinions.

    La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, a toutefois fait part de certaines préoccupations. . . . . .

    Elle a toutefois dénoncé certaines pratiques du gouvernement Legault, qui, selon elle, causent beaucoup de division au sein de la population. “C’est un parti qui divise à plusieurs égards. Et c’est sûr que ça n’aide pas dans un contexte où justement on a besoin de rassembler”, ajoute-t-elle.

    Le maire de Québec, Bruno Marchand, affirme quant à lui qu’il s’attend à ce que la manifestation se déroule dans le respect, surtout pour les commerçants du secteur. Ce sera d’ailleurs la première fin de semaine d’activité des restaurants au Québec après un mois de fermeture.

    Possibles impacts sur le Carnaval
    Cette manifestation risque de coïncider avec la première fin de semaine d’activités du Carnaval de Québec.

    “Ce serait évidemment déplorable que le Carnaval, qui se déploie dans un contexte déjà très difficile et qui tente d’offrir une alternative à la morosité ambiante, devienne une victime collatérale des manifestations. Mais, s’il le faut, nous composerons avec ces événements”, indique par courriel Mélanie Raymond, la directrice générale du Carnaval de Québec.

    Le comité organisateur compte rester à l’affût des développements, et informera la population de tout éventuel impact sur la programmation, l’horaire ou l’accès aux sites.
    Plus d’informations à venir

    #Démocratie #Liberté #Solidarité #manifestation #Canada #Ottawa #Quebec #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022

  • Des travailleurs de la santé contraints de payer leur quarantaine Jean-Louis Bordeleau
    https://www.ledevoir.com/societe/sante/667371/des-travailleurs-contraints-de-payer-leur-quarantaine

    Les employés du réseau de la santé infectés par la COVID-19 doivent bien souvent payer eux-mêmes leur quarantaine, faute de pouvoir prouver qu’ils ont contracté la maladie sur leur lieu de travail. Cette directive instaurée pour la cinquième vague n’a rien pour aider la rétention de personnel dans un système déjà affaibli de 12 000 travailleurs.


    Photo : Jacques Nadeau archives Le Devoir Cette histoire, le « Devoir » l’a entendue de plusieurs travailleurs de la santé de régions différentes.

    « Chaque personne que je connais qui a eu la COVID-19 dans le dernier mois est dans la même situation », confie au Devoir Benoît, un travailleur social de Longueuil qui souhaite taire son vrai nom pour ne pas attirer l’attention sur lui. Ayant reçu récemment un résultat positif à un test COVID-19, il a dû lui-même s’isoler. Quelques jours plus tard, il a reçu par la poste une mauvaise nouvelle. Il ne recevra aucun salaire pour toute la durée de sa quarantaine. Ou sinon, il doit utiliser sa banque de congés personnels pour compenser — des congés qu’il a déjà dépensés après des mois de travail intense.

    « Ils nous envoient une litanie de papier pour dire qu’il faut rester chez soi pendant dix jours et tout, mais ne nous disent pas que votre paie va être amputée de 4-5 quarts de travail après, se désole ce travailleur. Si on tombe malade, on tombe dans une bureaucratie ridicule. On n’est pas payé. Ce n’est rien pour nous aider. Si je tombe malade, vous me laissez tomber ? Ça fragilise le lien d’emploi. »

    Cette histoire, le Devoir l’a entendue de plusieurs travailleurs de la santé de régions différentes. Ce problème nouveau a émergé des énormes quantités d’infections, conséquences de la cinquième vague. Les CISSS et les CIUSSS remboursaient auparavant les salaires de leurs employés en quarantaine en transférant automatiquement leur dossier à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Un seul test PCR positif équivalait à un diagnostic médical, puis une « présomption » établissait que l’employé avait contracté la maladie au travail.

    Désormais, le nombre de contaminés est tel que l’on demande aux gestionnaires d’analyser au cas par cas la source de l’infection des travailleurs. Si l’on juge que le contact s’est produit en dehors des murs d’un centre de santé, la COVID-19 est traitée comme n’importe quelle autre maladie.

    Ces enquêtes minent la confiance de beaucoup d’employés, avance Benoît, étant donné la difficulté de prouver que la contagion vient du travail. « On nous demande de remplir un papier au début de notre isolement, où on inscrit nos contacts, nos déplacements et tout. On se dit que c’est pour retracer les contacts. Dans le fond, c’est pour se donner des preuves que j’aurais pu contracter la maladie à l’épicerie ou ailleurs. On le remplit honnêtement. Mais si je l’avais su, j’aurais dit que j’étais chez nous, isolé. Tu veux être honnête, mais l’employeur est malhonnête. C’est désolant. »

    « J’ai un loyer à payer »
    Marie, qui préfère aussi taire son vrai nom par crainte de représailles, travaillait comme infirmière à temps partiel dans un hôpital de Montréal avant l’arrêté ministériel 2020-007 décrété il y a quelques semaines. Depuis lors, elle travaille obligatoirement à temps plein sans les congés payés qui viennent avec ce surcroît de tâches. Ce changement a pris un autre poids lorsqu’elle a appris qu’elle était un « cas contact ».

    « Ils nous ont demandé de nous rehausser à temps plein, mais on n’a pas les avantages du temps plein, explique-t-elle. C’est-à-dire qu’on me demande d’être en isolement, mais je ne suis pas payée pendant 7 jours. »

    Elle pourrait se tourner vers la CNESST pour être remboursée, alors que son unité de travail classée « zone froide » a été frappée par une éclosion de COVID-19. « L’employeur disait : “vous travaillez en zone froide, vous n’avez pas pu attraper la COVID-19 sur votre lieu de travail” », s’indigne Marie.

    Asymptomatique, elle a bien tenté de se porter volontaire pour travailler en « zone chaude », mais sans succès. Elle songe à celles qui pourraient être tentées de cacher leur maladie après avoir contracté la COVID-19 hors des murs d’un établissement de santé par crainte de manquer un chèque de paie. « J’ai un loyer à payer, j’ai deux enfants à charge. J’ai besoin d’avoir une rentrée d’argent. Je veux travailler. »

    Prouver la contamination
    « La plupart des CISSS et des CIUSSS fonctionnent comme ça, confirme Judith Huot, vice-présidente de la FSSS-CSN, qui représente des milliers de travailleurs de la santé. Il s’agit d’employeurs voyous. Le ministre [du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale] Boulet devrait intervenir à cet effet-là. On a demandé au ministère. Ça ne suit pas. »

    Elle enjoint les employés à réclamer un dédommagement auprès de la CNESST, bien consciente « des tracas » que cela peut causer. En date de juin dernier, pour 45 000 travailleurs infectés de la COVID-19, seulement 25 000 dossiers avaient été ouverts à la CNESST, selon la FSSS-CSN.

    « Pourtant, les employeurs, ça ne leur coûte rien de plus. En général, plus il y a des accidents de travail, plus ta cotisation coûte cher, mais durant une pandémie, c’est mis sur la glace », argumente Mme Huot.

    Elle note que cet isolement aux frais des employés concerne également le réseau des CPE. « Ils sont tous dans cette situation, voire pire. »

    #confinement #Femmes #Hommes #Soignantes #Soignants #Hôpitaux #Cliniques #infirmières #infirmiers #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé #canada

  • #Canada Les klaxons de la colère Émilie Dubreuil - Radio Canada
    Ils sont arrivés à Ottawa par milliers. « Je dormirai ici pendant des jours, s’il le faut », dit l’un d’eux. Il n’est pas le seul.


    « Convoi de la liberté » 2022. Des milliers de manifestants contre la vaccination des camionneurs sont déjà sur place. Photo : Ivanoh Demers

    L’odeur du mazout est entêtante, les klaxons, tonitruants, le froid, humide, implacable. Sur la rue Wellington, le parlement est plongé dans le soleil et David Crowell, 47 ans, danse de joie.

    “Ça fait longtemps que je n’ai pas été aussi heureux”, s’exclame-t-il, le regard pétillant, exalté.

    L’ex-contrôleur aérien du Nouveau-Brunswick a perdu son emploi parce qu’il refuse de se faire vacciner. Ça fait des mois qu’il broie du noir. “Je voulais fuir au Mexique. Quitter le Canada pour toujours. Mais, aujourd’hui, l’espoir renaît. Nous sommes de nouveau ensemble, réunis pour notre pays”, dit-il avec emphase.

    “Ensemble” est, ici, le mot clé pour tenter de comprendre. Le sentiment d’appartenir à un mouvement, de s’unir pour une cause, se répète, entrevue après entrevue.

    “Regarde ! Regarde !”, m’ordonne Crowell. Il désigne des manifestants qui dansent, qui chantent, qui se saluent chaleureusement en criant “Freedom !”. “Tu vois ? Tu vois la joie ? Les gens sont heureux d’être réunis enfin. Nous sommes partie prenante d’un mouvement historique.”


    Sarah Miller distribue des barres tendres aux camionneurs. - Photo : Ivanoh Demers

    En ce vendredi après-midi, il y a en effet beaucoup de sourires, beaucoup d’enfants, beaucoup de chiens. Sarah Miller, 33 ans, originaire d’Ottawa et professeure de piano, gambade littéralement entre les camions et distribue des barres de céréales aux brisures de chocolat aux camionneurs.

    Elle a le regard ému des moments solennels. Elle exulte. Elle félicite chaudement ceux à qui elle distribue ses offrandes. “Bravo”, crie-t-elle pour être entendue dans ce vacarme quasi carnavalesque. “Ce que vous faites unit les gens !”

    La lumière du jour s’efface lentement, tandis que toujours plus de camions s’installent.

    Dans les rues près du parlement, un jeune homme se tient sur le toit de son camion, son regard embrasse la foule qui l’acclame comme s’il était un héros ou une star de rock and roll.

    Des centaines de voitures circulent en cortège, les passants applaudissent. On se croirait un soir de victoire de la Coupe Stanley.

    La colère contre les mesures sanitaires, le défoulement collectif organisé à Ottawa évoquent certaines manifestations de la droite américaine. Sur des camions, on trouve d’ailleurs inscrits les mots : “MAKE Canada Great Again”.

    Mais certaines images, certains détails ne trompent pas. Nous sommes bien au Canada. Beaucoup de manifestants ont accroché des drapeaux sur des bâtons de hockey, se trimballent avec un café Tim Horton à la main, s’échangent des beignes ou de la Molson, portent des manteaux de ski et des chapeaux de poil.

    Notre pays, “ce n’est pas un pays, c’est l’hiver”, même en Ontario et, malgré les slogans plutôt agressifs contre leur premier ministre, beaucoup de manifestants nous ont confié être ravis d’avoir une occasion de visiter leur capitale.

    C’est le cas de Travis Baer avec qui nous faisons un brin de jasette alors qu’il fait frire des croquettes de poulet sur son capot. “Je n’étais jamais venu à Ottawa de ma vie, je n’avais jamais vu le parlement, c’est vraiment beau”, dit le jeune homme de 24 ans, candidement.


    Travis Baer fait frire des croquettes de poulet. - Photo : Ivanoh Demers

    Tous les gens à qui nous avons parlé ont au moins deux convictions en commun : ils croient que le gouvernement brime leurs libertés fondamentales et que les grands médias, CBC/Radio-Canada au premier chef, sont des organes de propagande au service du pouvoir.

    Beaucoup ont refusé de nous dire comment ils s’appelaient ou même de nous parler pour cette raison. “Vous ne rapportez pas la vérité, parce que vous êtes subventionnés par le gouvernement”, me lance une jeune femme de Sept-Îles qui refuse de me dire son nom. “Comment peut-on vous faire confiance ?”

    Jason Williams, un retraité ontarien, m’explique qu’il en a marre de ce que les journalistes, selon lui, alimentent une certaine panique dans la population. “Il faut libérer les Canadiens de la peur”, affirme-t-il.


    Jason Williams devant le parlement à Ottawa - Photo : Ivanoh Demers

    Jason Williams est convaincu que la manifestation qui se déroulera samedi se prolongera en siège, mais que l’événement demeurera pacifique. “Nous n’avons aucun intérêt à ce que des incidents violents éclatent, cela nuirait à la cause et il y a assez de gens intelligents ici pour qu’il s’exerce un certain contrôle”, explique-t-il.

    Et si cela dégénérait ? “Ce seront des agents perturbateurs du gouvernement”, croit-il. L’homme a déboursé des milliers de dollars pour participer au rassemblement. L’essence, à des prix records. L’hôtel, pour lui et ses proches. La nourriture. Il a des vivres pour tenir plusieurs jours. “Le temps que ça prendra”, dit-il.

    Le soleil se couche sur le “convoi de la liberté”. C’est le nom qu’ils se sont donné. Après une route de 16 heures, un camionneur qui refuse de s’identifier se prépare pour un long siège. “Je dormirai ici pendant des jours, s’il le faut. Je le fais parce que je veux faire partie de ce mouvement historique et pour la cause.”

    Et si les contours de la cause sont flous, le besoin d’appartenir, lui, est bien défini et, surtout, sonore.
    #Démocratie #Liberté #Solidarité #manifestation #Canada #Ottawa #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022

  • #Bruxelles : Manifestations contre les mesures soit disant sanitaires 23 Janvier 2022
    A Bruxelles, le cortège réunissait ce dimanche plusieurs milliers de personnes, des Belges mais aussi des manifestants venus d’autres pays qui entendent défendre la liberté, la démocratie et les droits de l’homme.

    https://www.youtube.com/watch?v=7oYBZUqRuXA

    https://www.youtube.com/watch?v=Ff1U35i_vl4

    Moins calme à Bruxelles
    https://www.youtube.com/watch?v=QxyPvxoQwnQ

    La manifestation contre les mesures sanitaires, dont les organisateurs appellent avant tout à l’ouverture d’un débat sur les contraintes nécessaires pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, se tenait ce dimanche dans les rues du centre de Bruxelles et a rassemblé 50.000 participants, selon la police de Bruxelles-Capitale Ixelles. Les manifestants venaient des quatre coins du pays, mais aussi d’autres pays européens. Des discours ont été prononcés au parc du Cinquantenaire, progressivement pris d’assaut par des émeutiers qui s’en sont notamment pris à des bâtiments voisins, à des véhicules et aux forces de l’ordre. Après que le parc du Cinquantenaire ait été évacué par la police, les émeutiers se sont retranchés dans l’avenue de Tervuren. Il s’agit de la cinquième manifestation contre les mesures sanitaires en deux mois à Bruxelles. C’est aussi la cinquième fois que des émeutes éclatent.

    Le cortège s’est rendu au cœur du quartier européen, dans le parc du Cinquantenaire, où des discours ont été donnés sous les arcades par plusieurs orateurs belges et internationaux connus. Ils appellent à un débat de société concernant les mesures sanitaires visant à contrer la pandémie de coronavirus. Au travers de cette manifestation, les organisateurs disent défendre « la démocratie, les droits de l’Homme et le respect de la Constitution ». Europeans United for Freedom estime sur son site internet que la propagation du Covid-19, la saturation des hôpitaux qui en résulte et le décès de personnes à la santé fragile ne justifient pas de déroger aux libertés fondamentales garanties par la démocratie.
    « C’est incroyable, l’affluence. Mais j’ai un double sentiment à ce sujet. D’un côté, je suis heureux de voir tant de personnes réunies. D’un autre côté, je suis malheureux parce que ces personnes (...) sont ici parce qu’elles ne sont pas entendues. Il y a un gros problème démocratique », déclarait notamment Tom Meert, président de Europeans United.
    Policiers belges obligés de se réfugier dans le métro.

    https://twitter.com/ClementLanot/status/1485273712639332358

    Anti-vaccine protesters march against Covid-19 mandates in #Washington, DC | AFP
    https://www.youtube.com/watch?v=uG91WTWxn4I

    #crise_sanitaire #confinement #France #néo-libéralisme #ordo-libéralisme #injustice #violences_policières #pass_sanitaire (soir disant sanitaire)

  • L’Affaire Khaled #El-Masri

    Détenu illégalement par la CIA, l’Allemand Khaled El-Masri a dû mener un long combat pour faire reconnaître la violation des droits dont il a été victime. Retour sur une tragique affaire mardi 31 août à 22:55 sur ARTE.

    En 2003, Khaled El-Masri, un citoyen allemand d’origine libanaise, père de cinq enfants, franchit la frontière macédonienne. Immédiatement arrêté, il est remis aux services de renseignements américains car il porte le même nom que celui d’un proche d’Al-Qaida, recherché par les États-Unis.

    Détenu illégalement pendant cinq mois par la CIA, il est interrogé et régulièrement torturé. La méprise découverte, Khaled El-Masri est relâché, mais un long combat commence alors pour lui afin de rétablir sa dignité et de faire reconnaître la violation des droits dont il a été victime.

    Malgré ses efforts pour rendre son histoire publique, traumatisé par ce qui lui est arrivé, El-Masri enchaîne les actes violents et, après avoir frappé le maire de Neu-Ulm, est condamné à deux ans de prison. Jusqu’à ce que des avocats spécialisés dans les droits de l’homme parviennent à contraindre la CIA à divulguer des documents secrets prouvant son innocence...

    Revenant sur les rouages de cette dramatique affaire, ce documentaire montre comment Berlin, en se soumettant aux intérêts géopolitiques de son allié américain, a brisé la vie de Khaled El-Masri et celle de sa famille, qui ont décidé de quitter l’Allemagne en 2014.

    https://www.coulisses-tv.fr/index.php/documentaires/item/18958-%C2%AB-l%E2%80%99affaire-khaled-el-masri-%C2%BB,-mercredi-1er-sep
    #film #film_documentaire #documentaire
    #kidnapping #Allemagne #CIA #enlèvement #Macédoine #anti-terrorisme #war_on_terror #Afghanistan #Mallorca #11_septembre_2001 #rendition_flights #Salt_Pit #Dick_Marty #Otto_Schily #Franz-Walter_Steinmeier #Joshka_Fischer #BKA #Albanie #extraordinary_renditions #Khaled_El-Masri

  • Les formations transformatrices – Quelles capacités viser ? Quels exemples ?

    L’#université_internationale_Terre_Citoyenne développe une « pédagogie de la résilience et du changement” qui s’appuie sur différents apports, démarches : des méthodes d’éducation populaire, la pédagogie de l’opprimé de #Paolo_Freire, la #Théorie_U d’#Otto_Sharmer, l’#Art_of_Hosting, l’approche des situations conflictuelles et complexes d’#Adam_Kahane, l’#Approche_et_la_Transformation_Constructives_des_Conflits (#ATCC) d’#Hervé_Ott et #Karl_Heinz_Bitll, le #Community_Organizing de #Saul_Alinsky, le #Process-Work/#Démocrati_ Profonde d’#Arnold_Mindell

    L’#UITC avec ses organisations associées cherchent à former de nouveaux #leaders_citoyens et sociaux mais aussi des #étudiants, des responsables locaux ou nationaux capables d’accompagner les changements profonds et systémiques et de transformer des situations difficiles. En ce sens, certaines capacités nous apparaissent centrales à acquèrir : celles de faire face aux situations complexes, interculturelles, celles aussi de pouvoir transformer de manière constructive les #conflits au niveau individuel et collectif.

    A partir de situations et de problématiques concrètes et variées, les organisations associées UITC et l’ensemble UITC cherchent à développer, en particulier, les capacités individuelles et collectives suivantes :

    - Développer de la #résilience dans des situations de #crise/ d’#effondrement

    – Créer des conditions de #dialogues générateurs de #changement

    – Créer une #confiance_collective

    – Créer des conditions pour favoriser l’émergence de l’intention personnelle ou collective

    – » #Relier toujours relier » des évènements, des idées, des symboles, des actions, des personnes, des organisations…

    – Créer des conditions favorables afin de pouvoir percevoir le futur en émergence dans une situation complexe et difficile

    - Prendre conscience des différents rôles dans les conflits (victime, agresseur, garant) et de la phase du conflit dans laquelle nous nous trouvons.

    - Transformer de manière constructive des conflits

    - Savoir agir dans des situations qui impliquent des acteurs qui sont en conflits (processus multi acteurs)

    #Agir pour se donner confiance et créer de la #connaissance

    – Sentir dans un moment de vie, de processus, les différentes situations (polarités, émotions,Identifier les limites et les passages de frontières, les ambiances qui agissent sur le groupe…)

    - Sentir les processus de diffusion des émotions, de rang, de désirs mimétiques, de bouc émissaire……..

    - Savoir agir de manière pragmatique (lier la main, le coeur et l’esprit dans un même mouvement) lorsque l’on découvre une nouvelle vision, un nouveau projet

    - Savoir sentir le tout, suivre son intention « traverser la rivière » et « sentir chaque pierre avec ses pieds »

    – Savoir prototyper, tester, modifier et retester, remodifier

    - Savoir déployer individuellement ou collectivement son action.

    Si vous souhaitez connaitre les expériences de formations transformatrices reliées ou impliquées dans le réseau UITC veuillez les contacter directement (voir la liste et des contacts ci-joints) . Si vous voulez participer participer à une session de formation, contactez les personnes indiquées ou le secrétariat de l’UItC. Si vous êtes intéressées de monter des formations, faites de même. Contactez -nous !

    Dans le réseau de l’Université Internationale terre Citoyenne (UITC), nous nous appuyons sur un groupe d’expériences de formation qui, pour nous, ont un caractère transformateur des personnes impliquées mais aussi des réalités auxquelles ces personnes sont confrontées. Quand nous parlons de caractère transformateur, nous pensons au fait que les personnes sortent de ces formations avec une vision du monde différente, transformée, avec des capacités qui leur permettent d’agir avec plus de pertinence et d’efficacité afin de faire face aux situations chaotiques et conflictuelles, aux crises, aux effondrements possibles. Ces compétences doivent leur permettre d’affronter ces réalités mais aussi de tenter de les transformer dans le sens de sociétés plus durables.

    En 2015, nous avions édité un catalogue de 47 formations réalisées par des organisations associées UITC https://issuu.com/almedio/docs/maqueta_catalogo_18sept15

    Aujourd’hui, nous mettons en lumière une liste d’une quinzaine de formations qui ont pour nous un caractère transformateur et avec lesquelles nous sommes engagés dans une processus de valorisation, d’échanges à distance (visioconférences) . Elles sont aussi partie prenante pour une partie d’entre elles à une recherche/ action autour des démarches, des méthodes transformatrices des personnes, des situations, des sociétés. (Pédagogie de la résilience et du changement)

    https://uitc.earth/les-formations-transformatrices

    #transformativité #formation #éducation #transformation #formations_transformatrices

  • Bau des Nord-Ostsee-Kanals wird zum politischen Machtkampf Ausgerec...
    https://diasp.eu/p/11188908

    Bau des Nord-Ostsee-Kanals wird zum politischen Machtkampf

    Ausgerechnet in Generalfeldmarschall von Moltke hat von Bismarck seinen größten Gegner beim Plan des Nord-Ostsee-Kanals. Doch mit einer Finte kann sich der Reichskanzler schließlich durchsetzen. Nord-Ostsee-Kanal: Machtkampf zwischen Bismarck und Moltke #Nord-Ostsee-Kanal #NOK #Nordostseekanal #OttovonBismarck #Reichskanzler #HelmuthvonMoltke #KaiserWilhelmI #Generalfeldmarschall #Militär #Flottengründungsplan

  • Calls grow for asylum seekers working on COVID-19 front lines to be allowed to stay in Canada

    Legault’s CAQ voted against motion to ask #Ottawa to ’regularize status’ of those with rejected refugee claims.

    The COVID-19 pandemic has shone a light on the crucial role asylum seekers and others with precarious status play in Quebec’s economy.

    They work long hours in meat-packing plants and warehouses, or tending to elderly people in long-term care homes — low-paying jobs that are difficult to fill.

    But they may not be able to stay in Canada when deportations, which have nearly ground to a halt during the COVID-19 crisis, resume.

    There are growing calls, however, from community organizers, advocates and opposition politicians in both Quebec and Ottawa for that to change.

    “What we realize more and more is that those failed claimants are working in essential services most of the time,” said Guillaume Cliche-Rivard, the president of Quebec’s association of immigration lawyers.

    About 30,000 asylum seekers who crossed into Canada between 2017 and December 2019 are still waiting for their refugee claims to be heard, according to the latest figures from the Immigration and Refugee Board of Canada.

    Others whose claims have been rejected have applied for permanent residency on humanitarian grounds.

    That process takes an average of 30 months, Cliche-Rivard said.

    In the meantime, they are working.

    While the province says it has no record of the total number of asylum seekers doing work in, for example, long-term care homes, Marjorie Villefranche, executive director of Maison d’Haiti, estimates that about 1,200 of the 5,000 Haitian asylum seekers the organization has helped since 2017 have become orderlies.

    Cliche-Rivard said the federal government should set up a program that speeds up the application process for permanent residency, and formally takes into account the contributions claimants have made to fast-track their application.

    Doing so would offer “clear recognition of what those people have been doing for the province and for the country,” he said.

    NDP wants a ’special program’

    The federal NDP is also calling on Prime Minister Justin Trudeau to create a special program granting permanent residency to those working on the front lines.

    “They are risking their lives to support others in the face of the pandemic,” said Jenny Kwan, the party’s immigration critic and the MP for Vancouver East.

    Her party has tabled a petition on behalf of a Montreal community group that calls on Trudeau to, “show leadership by implementing a special program to regularize the status of asylum seekers working to fight COVID-19, and therefore supporting the health and safety of all Canadians, for humanitarian reasons.”

    Federal Immigration Minister Marco Mendicino has given no indication the government plans to change the way it processes applications or make any exceptions.

    But he said in a statement that, “all eligible asylum claimants receive a full and fair hearing on the individual merits of their claim.”

    Legault’s party votes down proposal

    Peter Kent, the federal Conservative immigration critic, suggested that Quebec, which has jurisdiction over immigration when it comes to economic applicants, “could move to accept these people as permanent residents” given the “extraordinary circumstances.”

    It’s not clear if Quebec would have the power to do that — or if Premier François Legault’s government, which cut immigration levels in its first year in office, would be willing to if it could.

    Last week, on the National Assembly’s first day back in session, independent MNA Catherine Fournier tabled a motion to recognize the contribution of “hundreds of asylum seekers, mostly of Haitian origin,” working in long-term care homes.

    She said the province should ask Ottawa to, “quickly regularize their status, in order to recognize the work accomplished during the current health crisis.”

    Quebec’s three opposition parties — the Liberals, Québec Solidaire and the Parti Québécois — voted in favour of the motion, but Legault’s majority Coalition Avenir Québec voted it down.

    When asked why, Legault avoided answering directly, saying instead he didn’t want the border to reopen to asylum seekers any time soon.

    “That doesn’t mean that asylum seekers, including members of the Haitian community — that there aren’t good people who work in our long-term care homes,” Legault said Friday.

    Frantz Benjamin, the Liberal MNA for Viau, which includes Montréal-Nord, said Legault’s response was shocking.

    “It was not based on the question asked by the journalist,” Benjamin, who was born in Haiti, said Tuesday.

    “Those people that we call ’guardian angels,’ we need them. We have to recognize the work of those people, most of them women.”
    ’Let’s walk together’

    Over the weekend, a group of activists, artists and social entrepreneurs released a video paying tribute to asylum seekers in essential jobs.

    The video came out Monday, on Haiti’s National Flag Day, which fell on the same day as Journée des Patriotes in Quebec this year.

    “Both celebrations are about liberation movements,” said Fabrice Vil, a Montrealer of Haitian background and the founder of Pour3Points, an organization that trains sports coaches to help support kids struggling at school and at home.

    He helped produce the video, called Je me souviendrai - Marchons Unis — a play on Quebec’s official motto, “I remember,” followed by, “Let’s walk together.”

    The song in the video is set to the melody of La Dessalinienne, Haiti’s national anthem.

    “The current pandemic is really showing that we all depend on each other — and that there are people that sometimes we don’t see as being relevant to our own lives who are currently sacrificing their own lives to support the collectivity,” Vil said.

    https://www.cbc.ca/news/canada/montreal/quebec-asylum-seekers-1.5575905?__vfz=medium%3Dsharebar
    #déboutés #travail #réfugiés #asile #migrations #régularisation #covid-19 #coronavirus #Canada

    ajouté à la métaliste travail/coronavirus/migrations:
    https://seenthis.net/messages/849493

    ping @isskein @karine4

    • Ottawa looks to give permanent residency to asylum seekers who work in health care

      Program, still needing cabinet approval, would extend to some security guards.

      The federal government is working on a special program that would grant permanent residency to asylum seekers who have worked in health-care roles during the COVID-19 pandemic.

      The temporary measure is expected to cover all the regions of the country. It’s unclear how many asylum seekers would benefit, but most would likely be in Quebec.

      The proposed program, details of which were obtained by Radio-Canada, would extend beyond those who worked in long-term care homes, known in Quebec as CHSLDs, to all asylum seekers who have been working in the health system, including security guards.

      It would not, however, apply to asylum seekers who worked in other sectors — even jobs deemed essential during the pandemic.

      Radio-Canada obtained a copy of a presentation on the proposal given by Immigration Minister Marco Mendicino late Tuesday to the cabinet committee on COVID-19.

      Economic Development Minister Mélanie Joly, Liberal MP for Montreal’s Ahuntsic-Cartierville riding, said Wednesday on Radio-Canada’s Tout un matin the program had still not been approved by the cabinet committee.

      She declined to provide details about the proposal, saying only it was important to recognize the contribution of those working on the front lines.
      Discussions still going on

      In recent days, according to information obtained by Radio-Canada, Quebec and Ottawa have held meetings about the plan, but have not yet reached an agreement.

      “We are at work. Discussions are continuing with the federal government, since asylum seekers are currently a federal process,” Marc-André Gosselin, a spokesperson for Quebec’s Immigration Minister Simon Jolin-Barrette, said Tuesday evening.

      Late last month, in the face of public pressure, Quebec Premier François Legault said he would have Jolin-Barrette look at the situation, on a case-by-case basis, as a way of saying “thank you.”

      But he stressed, at the time, that his government would also have discussions with the federal government, which is responsible for refugee applications.
      Calls for recognition

      There have been growing calls to recognize the contribution of asylum seekers who have served as “guardian angels” during the pandemic.

      Since 2017, tens of thousands of people have crossed into Canada from the U.S. at Roxham Road, which leads into Quebec.

      Advocates raised concern they may not be able to stay in Canada when deportations, which have nearly ground to a halt during the COVID-19 crisis, resume.

      Shelove Jean-Charles, who is originally from Haiti and crossed at Roxham Road, has been working at a CHSLD since January.

      She said she was “touched” by the possibility a program could be in the works that could change her fate.

      She is hopeful she will be able to stay in Quebec and eventually become a nurse.

      Guillaume Cliche-Rivard, the president of Quebec’s association of immigration lawyers, estimated several thousand people could stand to benefit from such a program.

      “It’s a pretty broad definition,” he said, estimating that it could affect several thousand people.

      “I think it’s absolutely fantastic. They listened to us very much. There was a big movement from the population and from society.”

      https://www.cbc.ca/news/canada/montreal/ottawa-quebec-asylum-seekers-1.5599660