Une victoire retentissante de plus. Mercredi 22 mai dernier, lors du vote pour que l’avis consultatif de la CIJ devienne une résolution, l’attention était braquée sur les 32 pays qui se sont ralliés à la cause des Chagossiens. Mais il y a aussi ceux qui ont changé de position en notre défaveur. Qui sont-ils ? Et pourquoi ce changement ? Linsdey Collen, porte-parole de Lalit, nous livre son analyse.
Le 22 mai, la motion pour que l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) devienne une résolution des Nations unies a été adoptée à une écrasante majorité. 116 pays ont voté pour Maurice, alors que six ont voté contre. 56 pays se sont abstenus et 15 étaient absents.
En 2017, lorsque Maurice avait présenté la résolution pour que l’affaire des Chagos soit portée devant la CIJ, les votes étaient très différents. 94 pays avaient voté pour, 15 contre, 65 s’étaient abstenus et 19 n’étaient pas présents.
Parmi les pays qui ont changé de position, cinq, qui avaient voté pour en 2017, se sont abstenus. Selon Lindsey Collen, qui a suivi ce combat pendant trois décennies, il est étonnant qu’il n’en ait pas eu plus. « Les États-Unis et le Royaume-Uni ont sorti l’artillerie lourde pour convaincre les pays sur ce vote. La campagne de pression a été virulente, comme on a pu le voir à travers la presse internationale », explique la porte-parole de Lalit. Selon elle, la plupart des pays qui ont changé de position sont des petits pays qui, souvent, comptent sur les aides des grandes puissances. Ou encore, il y a des cas où ces alliés mènent une politique de « carrot on a stick ». Quant aux Philippines, le changement de position est dû au changement de régime du pays.