• Lutte contre le travail - Mario Tronti, CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8094

    Le texte qui suit relève d’un point de vue ouvrier c’est-à-dire d’une pensée antagoniste, dans et contre le capital.

    Sa publication se veut une contribution à la lutte en cours contre cette loi du capital qu’est la #loi_travail. Il s’agit également de proposer un détour théorique préalable à la séance de l’université ouverte sur le droit au chômage proposée ce 10 avril 2016 à Paris.

    Lutte contre le travail

    Pour finir revenons donc au point de départ : à la nature à la fois double, scindée et antagonique du #travail. Non plus cependant du travail contenu dans la marchandise, mais de la classe ouvrière contenue dans le #capital. La zwieschlächtige Natur de la classe ouvrière consiste en ce qu’elle est à la fois travail concret et travail abstrait, travail et force de travail, valeur d’usage et travail productif, à la fois capital et non-capital – partant à la fois capital et classe ouvrière. C’est là que la division est déjà antagonisme. Et l’#antagonisme est toujours lutte. Mais la #lutte n’est pas encore #organisation. Il ne suffit pas qu’il y ait une division objective du travail et de la force de travail dans la classe ouvrière : car c’est précisément de la sorte qu’ils se présentent unis dans le capital. Il faut les diviser par une intervention subjective : en effet ce n’est que de la sorte qu’ils deviendront les moyens d’une alternative de pouvoir.

    #ouvriers_et_capital #opéraïsme #refus_du_travail #Mario_Tronti #livre_en_ligne

  • Abattoirs : « La #protection_animale doit devenir aussi importante que l’hygiène »

    LE MONDE | 31.03.2016 à 14h57
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/31/abattoirs-le-controle-du-respect-de-la-protection-animale-peut-etre-une-vari

    Laurent Lasne, président du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV), reconnaît une « faille » des services.

    Comment expliquer cette défaillance des services d’inspection ?

    Il y a eu une faille des services d’inspection, mais le problème se trouve d’abord du côté de l’entreprise d’abattage, qui n’a pas appliqué les bonnes pratiques [selon la réglementation, l’animal ne doit être mis à mort qu’après étourdissement]. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait ? Sans doute en raison d’impératifs de rentabilité économique. Quand on augmente la cadence, on travaille moins bien. Cet établissement a probablement été débordé par un afflux de commandes conjoncturel avant Pâques.

    Il y a aussi un aspect sociologique, lié à la formation des ouvriers d’abattoirs. Ils ont longtemps été recrutés sur leurs capacités physiques à porter des charges lourdes, à supporter le froid, des conditions difficiles… Leur sensibilité à la protection animale n’est pas le premier critère de recrutement. L’été, avec le pic de commandes lié aux barbecues, les entreprises recrutent des intérimaires, dont des étrangers qui parfois ne maîtrisent pas très bien le français . La première préoccupation de l’employeur, c’est de les former pour qu’ils soient productifs, pas de les former à la protection animale.

    Est-ce que cette situation évolue ?

    Oui, mais lentement. En vingt ou trente ans, on a constaté une véritable révolution culturelle au niveau de l’hygiène. Les #abattoirs en ont fait une priorité, ils ont compris que c’était un impératif pour vendre leurs produits. Cette révolution n’est pas totalement accomplie concernant le #bien-être_animal , même si la médiatisation de cette question, grâce au travail des associations, peut permettre une prise de conscience des acteurs du secteur.

    Aujourd’hui, il faut que la protection animale devienne pour les abattoirs un enjeu aussi important que les conditions sanitaires, mais aussi que les conditions de travail de l’ouvrier. On ne peut pas demander à un ouvrier de dépasser la durée légale du travail, de travailler douze heures d’affilée pour faire face à un afflux de commandes, et exiger qu’il respecte les règles de protection animale.

    La seconde, que nous défendons, est la mise en œuvre de comités d’éthique dans les abattoirs. Jusqu’à présent, ces entreprises étaient un peu des boîtes noires. Elles ne sont pas glamour, se trouvent en province, dans les périphéries des sous-préfectures… Les seuls qui y vont, ce sont les services vétérinaires. On pourrait imaginer des comités incluant des représentants des éleveurs, des bouchers, d’ associations de défense des animaux , des mairies, de la société civile…

    #carnisme
    #l'offre_et_la_demande
    #schizophrénie
    avec au passage une petite touche de #xénophobie et de mépris pour la #province dans ce pavé de #déni où la #pensée_magique (ah, l’#éthique_de_la_mise_à_mort de la #viande_sur_pied !) se mêle au #réel_mis_cul_par_dessus_tête...

  • #Travail : « Il faut redonner le pouvoir aux #ouvriers »
    http://www.reporterre.net/Travail-Il-faut-redonner-le-pouvoir-aux-ouvriers

    Alors que le projet de réforme du code du travail veut précariser davantage les salariés, Reporterre a discuté avec Jean-François Zobrist, ancien directeur de Favi, une #usine de fonderie où les employés travaillent sans contrôle et en autonomie. Organisés en petites unités autogérées, les ouvriers sont plus heureux et l’#entreprise prospère.

    #autogestion

  • http://anosamis.hautetfort.com/archive/2016/01/16/nous-sommes-les-enfants-de-demain-5745497.html

    Ils ont fait un musée à la gloire des souterrains dans lesquels nous crevions, planté des arbres en lieu et place des bâtiments mais l’odeur est restée. Vous pourrez toujours essayé de nous oublier, le sol est rempli de nos cadavres et vos belles plantent vertes les recrachent.

    #révolte #insurrection #politique #France #élections #usines #mines #ouvriers #blog #anarchie

  • Goodyear Amiens : sanction inédite et critiquée, Social
    http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021613896640-goodyear-amiens-sanction-inedite-et-critiquee-1191955.php

    Les ex-salariés de l’usine d’Amiens-Nord ont été condamnés mardi à 24 mois de prison dont 15 avec sursis pour avoir séquestré deux cadres. La sanction, une première, provoque un tollé chez les syndicats et des personnalités de gauche.

    L’affaire risque d’éloigner encore un peu plus le gouvernement socialiste de sa base ouvrière. Huit ex-salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord ont été condamnés mardi pour avoir séquestré pendant 30 heures deux cadres dirigeants de l’entreprise. Ils ont écopé mardi de 24 mois de prison, dont 15 avec sursis. Deux d’entre eux ont également été condamnés pour violences en réunion, mais sans peine supplémentaire.

    Si le gouvernement aura beau jeu de faire valoir l’indépendance de la justice à l’égard du pouvoir politique, l’argument ne devrait pas beaucoup peser face aux réactions outrées de plusieurs personnalités politiques et syndicales après l’annonce de la condamnation. En effet, alors que les deux cadres avaient retiré leur plainte, c’est le parquet, dépendant du ministère de la Justice, qui a décidé de poursuivre les anciens salariés. Il avait requis contre chacun d’entre eux une peine de deux ans d’emprisonnement, soit un an « ferme aménageable » et un an de sursis, lors de l’audience du 24 novembre.

    #répression_sociale #syndicalisme #travail #socialistes #2016

  • Neuf mois de prison ferme pour d’anciens salariés de Goodyear

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/01/12/neuf-mois-de-prison-ferme-pour-d-anciens-salaries-de-goodyear_4845750_3234.h

    Plus de deux ans après les faits, les huit salariés de l’usine Goodyear à Amiens-Nord (Somme) ont été fixés sur leur sort, mardi 12 janvier. Le tribunal correctionnel d’Amiens les a condamnés à neuf mois de prison ferme et quinze avec sursis pour avoir séquestré, du 6 au 7 janvier 2014, deux cadres de l’entreprise menacée de fermeture. Par ailleurs, deux des huit salariés ont été condamnés pour violences en réunion.

  • Les #classes sociales sont de retour !
    http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=2110

    La main d’œuvre exécutante s’est enrichie. Elle a en grande partie accédé à la consommation, aux nouvelles technologies : 83 % des #ouvriers sont connectés à Internet (données Crédoc 2015). Elle s’est aussi féminisée : près de la moitié des emplois sont occupés par des #femmes. Les organisations qui représentaient cette classe ouvrière traditionnelle, le Parti communiste et les syndicats, ont vu fondre leurs bataillons. 8 % des salariés adhèrent désormais à un syndicat, à peine 5 % dans le seul secteur privé. Dans les PME, les syndicats ont quasiment disparu. Faute d’unité et de représentants, on a considéré que les exécutants n’existaient plus.

    Il fallait être aveugle pour ne pas voir que ceux-ci ne faisaient que changer de visage, comme continuaient d’ailleurs à le montrer quelques rares ouvrages [6]. Une grande partie des exécutants de l’industrie ont été remplacés par des postes qui ne le sont pas moins dans le secteur des services, plus souvent occupés par des femmes ou des jeunes non qualifiés. Des hypermarchés aux centres d’appels, en passant par le nettoyage ou les assistantes maternelles, une main d’œuvre peu qualifiée est au service du reste de la #société. Si les classes sociales sont périmées, comment expliquer que 15 % des enfants d’ouvriers non qualifiés figurent parmi les plus faibles au CP, contre cinq fois moins d’enfants de cadres ? (lire notre article Pourquoi les enfants d’ouvriers réussissent moins bien à l’école que ceux des cadres ?). Ces enfants sont-ils moins travailleurs ou moins intelligents ? Comment comprendre qu’en grande section de maternelle, les enfants des premiers ont trois fois plus souvent des dents cariées ?

    • D’autres facteurs ont joué. Le mot « classe » fait référence à une analyse marxiste datée, clivant la société à partir de la seule propriété des moyens de production. Au-delà dans un monde à 90 % salarié, ce critère ne permet plus de comprendre les transformations sociales et les processus de domination. Au nom des classes, on a longtemps négligé les autres critères structurants des inégalités que sont le genre, le territoire, l’âge ou la couleur de la peau, qui occupent aujourd’hui le terrain. Un ouvrier, c’était un ouvrier, peu importe qu’il soit noir, jeune, homosexuel(le) ou ouvrière. Comme l’explique Janine Mossuz-Lavau dans un ouvrage récent : « lutte des classes, pauvres et riches, ouvriers et patrons, ont fait les beaux jours de ceux et celles qui analysaient notre société (…) reléguant plus bas celles résultant d’autres caractéristiques » [7]. On en connaît aujourd’hui le retour de bâton.

  • La classe créative des campus et le zoo des manufactures
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5237

    Une dizaine de géants de la sous-traitance se divisent le marché de l’électronique mondiale. La plupart sont taïwanais (Foxconn, Pegatron, Quanta Computer, Compal Electronics) ou américains (Flextronics, Jabil) mais tous […]

    #Abus_patronaux #Analyses #Lutte_des_classes_en_Chine #automatisation #chercheurs #chine #classes_moyennes_intellectuelles #Etats-Unis #numérique #ouvriers #robots

  • Les ouvriers contre l’état - Le refus du travail. Matériaux pour l’Intervention (1971-1972)
    http://archivesautonomies.org/spip.php?article578
    (merci @lyco pour l’url oublié.)

    Introduction Generale - Révolutionnaires et classe ouvrière : La belle au bois dormant

    Quelle a été notre intention quand nous avons rédigé cette #brochure ?
    Nous voulons faire avancer le débat engagé au sein du mouvement révolutionnaire, c’est-à-dire amener ce débat, le plus souvent idéologique, à affronter un peu plus le défi que constitue la seule réalité sociale. Ainsi, pour la #théorie révolutionnaire, être de l’#histoire signifie avoir en face d’elle et pour objet ce qu’est la classe ouvrière aujourd’hui, et non pas avoir pris rendez-vous avec la classe ouvrière des années 20, car, on s’en doute, celle-ci n’y viendra pas, pour la bonne raison qu’elle n’existe plus.

    Et pour comprendre ce qui a changé dans l’affrontement de classe et saisir les nouveaux points cardinaux de la lutte aujourd’hui, il faut en passer par certaines hypothèses. Ce sont ces hypothèses que nous avons tenté de dégager. Elles concernent, on le verra, le rapport de la classe ouvrière avec le développement, l’#organisation, le parti, et avec l’Etat.
    Tout ceci devrait entrainer beaucoup de discours. Nous ne proposons pourtant pas une nouvelle « lecture » de Marx ou de Lénine, bien qu’elle soit souvent présupposée dans les analyses. On se bornera à indiquer quelques références pour les membres de la classe des loisirs qui auraient le temps de piocher la question…
    Nous n’écrirons pas non plus un historique détaillé de l’affrontement de classes en France. Car la possibilité même d’isoler la France d’une situation européenne, voilà ce qui se trouve aujourd’hui remis en question. Du point de vue du capital (ce qui ne veut pas dire : du point de vue du capitaliste doué d’une plus ou moins grande clarté de vue) la situation française (guatémaltèque ou est-allemande !) est toujours internationale, tout comme la concentration ou le taux de profit. Par contre personne n’arrive à insérer la France dans le niveau moyen européen des luttes. Ce sont pourtant ces luttes qui ont contraint le capital à créer le Marché Commun depuis vingt ans.

    Cette contre-offensive est restée sans réplique de la part du vieux mouvement ouvrier. L’Europe du Marché Commun, c’est le capital international et à la fois les grèves nationales.
    Ceci montre la nécessité de renverser le schéma internationaliste proposé par la Gauche (vieille ou nouvelle) et qui semble un simple corollaire « ouvrier » des thèses ordinairement défendues dans les revues de seconde zone à prétentions économiques comme l’Expansion. Des organisations ouvrières en difficulté ont opportunément « découvert » que l’internationalisation du capital entraînerait et exigerait une internationalisation des luttes. Mais c’est bien plutôt le niveau déjà atteint par les luttes qui a contraint le capital à s’organiser au niveau européen pour battre les classes ouvrières des différents pays.

    On ne passe donc pas automatiquement d’un Etat « économiquement nécessaire » à des luttes politiques, mais bien plutôt d’un certain type de contrôle politique du #capital sur les #mouvements_de_classe qui a échoué à un autre type de contrôle. C’est seulement en comprenant la portée toute #politique de cette « évolution économique » et en s’organisant délibérément sur ce nouveau terrain, que nous ne resterons pas à la traine de l’initiative capitaliste.

    Nous, révolutionnaires, parti, groupuscules et organisations et pas la classe ouvrière : car s’il est une donnée bien spécifique de l’histoire ouvrière c’est avant tout cette capacité « égoiste » qu’a la classe, de créer des formes d’organisation adaptées a des moments précis de la lutte de masse et aussi de les rejeter quand elle ne peut plus les utiliser.

    D’où notre intérêt pour le rapport très particulier qui s’établit entre organisation et lutte. Par exemple quand certaines formes d’organisation disparaissent dans les secteurs d’avant-garde, secteurs clé en butte à la contre-attaque capitaliste, qui témoignent du niveau de lutte atteint et de son résultat, cela veut dire que ces mêmes formes sont perdues pour la classe ouvrière dans son ensemble. En d’autres termes, l’initiative ouvrière ne repassera plus par les jalons organisatifs des luttes qu’elle a dépassés en un moment ou en un point du tissu productif et social. Dès que la classe ouvrière abandonne une forme d’organisation, et donc son usage ouvrier, c’est le capital qui s’y installe et en fait un usage anti-ouvrier. (...)

    Première Partie :
    Introduction
    1. Le niveau des #luttes des années 20 aux années 60 : les prétendants
    2. Les #ouvriers dans l’État
    Les #conseils en Allemagne
    Le mouvement des conseils en Italie. Que vaut le thème des conseils aujourd’hui ?
    1917, Lénine et la NEP
    3. Les luttes ouvrières dans l’#État
    #Keynes et la remise à jour de l’Etat : de l’arbitrage de l’Etat gendarme à la planification de l’Etat du #capital_social
    Taylor et l’organisation scientifique du #travail : technologie et #contrôle
    Le passage à l’automation : un nouveau saut technologique
    4. Le Songe
    Formes de contrôle sur les mouvements de classe dans l’entre-deux guerres : fascisme et nazisme
    Le capital allemand et l’industrie lourde
    Classe ouvrière et capital en France : du Front populaire à Vichy
    Deuxieme Partie :
    Introduction
    1. Les années 60, nouvelle politique, nouveaux atouts
    La « valeur du travail »
    La décennie 1960-1970
    2. Les luttes ouvrières contre l’État
    Salaire et #crise : le #salaire politique
    Le mot d’ordre : « Augmentations de salaire égales »
    3. La classe ouvrière aujourd’hui
    A) Les techniciens, les chercheurs
    B) Secteur tertiaire et tertiarisation
    C) La force de travail en formation : #étudiants et scolarisés
    D) Les #immigrés
    E) Les #femmes
    4. Contre la valeur du travail et l’idéologie socialiste
    L’idéologie socialiste du travail
    5. Lutte contre le travail
    Note théorique sur la réduction du travail au travail nécessaire

    #refus_du_travail #opéraïsme

  • Quand des chercheurs du CNRS coopèrent avec les ouvriers de #Goodyear sur une SCOP
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5029

    Début 2013, la direction de Goodyear Dunlop France, géant mondial des pneus, annonce la fermeture du site d’Amiens-Nord. S’en suit une lutte acharnée des ouvriers de l’usine, menée par la […]

    #Lutte_des_classes_en_Europe #Récit_de_luttes #S'organiser #ouvriers ;_chercheurs ;_CNRS ;_SCOP

  • Fruits of Wrath
    http://www.bostonglobe.com/news/bigpicture/2015/06/05/fruits-wrath/itIvSlz1490HHFKnlinosK/story.html

    Fruit pickers in the Baja California peninsula of Mexico, railing against a life of grinding poverty, have blocked roads, staged marches and held meetings with lawmakers since March as frustration over working conditions boiled over. One labourer in San Quintin, south of the border town of Tijuana, sleeps with his family on the bare earth in a tiny wooden shack on scrubland. He said after picking between 242 lbs and 440 lbs of strawberries a day he earns from $56 to $79 a week. Strawberries fetched $2.36 a pound on average in the United States in 2013.—By Reuters


    Fruit pickers Genaro Perfecto, 38, and his wife Cecilia Feliciano, 37, pose for a photo with their children in the courtyard of their house. (Edgard Garrido/Reuters)
    #photographie #ouvriers_agricoles

  • Rencontre avec Rémy, ouvrier-robot et révolté
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=733

    C’était une rencontre, le 2 mai dernier, lors d’un rassemblement à Grenoble, contre la construction du Center Parcs de Roybon, dans l’Isère. Un aparté en marge d’un débat sur « Chantage à l’emploi, croissance illimitée, informatisation globalisée… ». Au nom de « la convergence des luttes », les organisateurs avaient invité un ingénieur de chez Soitec, militant CGT et Front de gauche, à s’exprimer. A Grenoble, quel que soit le sujet - mais surtout s’il est question de défense de l’environnement et de critique du progrès techno-scientifique - il ne faut jamais longtemps avant que des technologistes progressistes ne viennent noyauter ; défendre leurs intérêts ; ceux de leurs entreprises et leur activité en général. (Cf. Le Laboratoire grenoblois) Leurs éléments de langage sont assez répétitifs. « La (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Entretien_avec_Re_my-2.pdf

    • Bref, « convergence des luttes », la formule capable de transformer magiquement et abstraitement des contradictions objectives, irréductibles, en idylles politiques. La convergence des dindes et du boucher. Les dindes ravies de la bonne volonté du boucher, de ses états d’âme, de ses dissonances cognitives et autres prises de conscience. Bien sûr qu’on ne va pas lui enlever le couteau des mains ! De quoi vivrait-il ? Comment mettrait-il des panneaux solaires sur son toit et des batteries électriques dans sa voiture ?

      Débattons, débattons. Cela fait des décennies que l’on débat cependant que l’industrie des semi-conducteurs, Soitec, STMicroélectronics et les autres start-up du Commissariat à l’Energie Atomique, transforment les paysages du Grésivaudan en zones high tech pour produire des puces électroniques. Elles ne produisent pas que cela, d’ailleurs, mais aussi le cybermonde ; le monde machine sous contention électronique. Et la technocratie ; la classe qui vit en symbiose avec cette technosphère et la défend comme les chasseurs cueilleurs ont défendu leurs forêts ; les paysans, leurs campagnes ; les ouvriers, leurs usines.

      #critique_techno #usine #ouvriers #ingénieurs

    • Visite guidée. Alarmes infra-rouge anti-intrusions. Entrée dans les locaux par lecteur d’empreinte digitale avec le malheureux avertissement de la CNIL dans le corridor. Le même dispositif sépare deux zones à l’intérieur même de l’entreprise. Caméras de surveillance à foison. Locaux aseptisé. Propreté clinique. Port de la blouse obligatoire. Disposition du parc de machines - outils de façon à rendre impossible tout échange verbal à distance. Ça, c’est pour les 60 autres pitres qui investissent les lieux quotidiennement.
      En ce qui me concerne, j’ai accès - malheureusement - au joyau, au nec plus ultra : la cellule (on ne rigole pas, c’est ainsi que se dénomme l’endroit au sein de l’atelier). Le grillage est là pour en
      attester. De l’autre coté de la grille, la machine : le robot de marque Fanuc (dont le cours des actions en bourse ne cesse d’exploser). De part et d’autre du robot deux centres de fraisage à « alimenter » en pièces. Pour stocker les pièces enattente d’usinage, deux magasins. Pour mettre les pièces dans le magasin, on les fixe sur des palettes. Lesquelles palettes sont « robotentionnées » jusqu’aux machines.
      Et pour connaître la position exacte des pièces afin qu’elles soient usinées, les palettes doivent passer sur un banc de palpage pour en faire le pré-réglage. Pour superviser le tout, gérer le flux de production, un attirail informatique hors du commun est à disposition. Aucune erreur possible, chaque intervenant peut contrôler les autres ; chaque « bug », pouvant arriver à n’importe quel moment, retarde irrémédiablement le déroulé de la journée de façon dramatique. Le tout avec des séquences de travail (préparation des pièces, palpage, ajout de programmes dans le logiciel dédié, usinage, recherche et montage d’outils) très rapides, de l’ordre de quelques secondes à quelques minutes et avec des cotes très précises à tenir (de l’ordre de 0.01mm, parfois moins).
      Alors que le climat interdit implicitement de sourire, espérer échanger un mot est vain.

      Au bout d’un moment, l’ouvrier, le technicien ne se sent pas seulement esclave mais bel et bien partie intégrante du dispositif technico-informatique. L’humain n’existe plus. Les ordres semblent tomber du ciel (il y aurait un « on » qui a décidé de quelque chose) et le terme « urgent » se décline entre « très urgent » et « très très très très très urgent ». Le travail en binôme est un cauchemar car les consignes ressemblent à des injonctions et à des ordres militaires. Le bruit ambiant n’aide pas la communication orale et la rapidité de l’exécution multiplie le stress. Il faut venir voir (de préférence le vendredi vers 15h) dans quel état psychique se trouve l’ouvrier chargé du lancement de la production pour le week-end. Comme le flux ne doit être arrêté sous aucun prétexte : travailler de 7h30 à 16h30 (en théorie, plus souvent 17h ou 17h30) n’est pas suffisant. La nuit, la machine et le robot bossent, eux. D’où la cerise sur le gâteau : un Blackberry - fourni par l’entreprise - est là en cas de « plantage ». Un système d’alarme à distance permet au Blackberry d’émettre une jolie sonnerie auprès de l’employé alors « en astreinte » (une semaine sur trois !). Qui gagne le droit de retourner à l’usine jusqu’à 20h pour remettre en route le dispositif sans savoir s’il en aura pour 15 minutes ou trois heures. Et même le week-end. À ce stade, l’ouvrier n’est plus esclave, il n’est plus humain, il n’est peut-être même plus animal ni vivant mais simple particule. Comme une particule d’ADN permettant à l’entreprise de vivre.

    • Le passage dans cette entreprise a été à la fois éprouvant et destructeur. Éprouvant car le tempo était très soutenu, couplé à une masse d’informations à gérer et à une pression liée à la précision des pièces à usiner. Destructeur car le stress s’accumule à la fatigue, le mode de communication - une sorte de braille oral où formuler une phrase relève du parcours du combattant - impacte les capacités de réflexion. Le fait d’être quasiment en permanence devant des situations impossibles à résoudre provoque une espèce de fracture du cerveau : comment, dans le même laps de quelques minutes, répondre à la question posée par l’individu A, ne pas oublier de passer la consigne à B, se demander ce que C vient faire par là afin d’essayer d’anticiper sa question et la réponse à apporter, contrôler à la loupe binoculaire un outil de 0.2mm de diamètre qui doit être placé dans la machine sans erreur, superviser une liste d’outils à vérifier, attendre les résultats du service de métrologie - ce qui influera sur une décision à prendre - et planifier le lancement de 48 heures de production, le tout sous des caméras de vidéo-surveillance ?

      […]

      Après plusieurs mois de ce régime, les sens sont touchés. Perte d’empathie (ne rien éprouver à la perte d’un proche), troubles du comportement, céphalées, capacités de réflexion atrophiées, écouter de la musique (chose vitale jusque-là pour moi) devient un calvaire et perte d’identité puisque la seule parade pour tenir le choc a été de me dire : « Ce n’est pas possible, ce n’est pas moi qui vais là-dedans ». Avec le recul, je désignerais bien l’ensemble du dispositif comme « Management par la privation sensorielle. »

  • « A l’origine du 1er Mai : Lucy Parsons, la veuve des martyrs de Chicago » - Par Hernando Calvo Ospina

    Le 1er mai 1886, la grève est lancée à Chicago. Le 4 mai s’abat la répression. Jugés, quatre hommes sont pendus dont Albert Parsons. Sa femme, Lucy, poursuivra la lutte jusqu’à sa mort. À 88 ans, la police la considère toujours comme une menace "plus dangereuse que mille insurgés".

    http://img.humanite.fr/sites/default/files/styles/abonnez_vous/public/images/36235.HR.jpg?itok=zKL6Ry-P

    http://www.humanite.fr/lorigine-du-1er-mai-lucy-parsons-la-veuve-des-martyrs-de-chicago-572622

    En hommage aux cinq martyrs de Chicago, le Congrès des ouvriers socialistes qui se tenait à Paris en 1889 instaura le 1er  mai comme la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses. L’année suivante, cette journée fut commémorée pour la première fois. Lucy Parsons était déjà connue comme la «  veuve mexicaine des martyrs de Chicago  ». Fille d’un Indien de l’Alabama et d’une Mexicaine noire, Lucy Gonzalez naquit esclave en 1853, dans un hameau du Texas, un territoire qui, cinq ans plus tôt, faisait partie du Mexique. Orpheline à trois ans, on l’envoya dans les champs de coton dès qu’elle fut en mesure de travailler. À dix-neuf ans, elle épousa Albert Parsons. Quasiment considérés comme un couple illégal, car la mixité raciale était pratiquement interdite dans les États du Sud, ils faisaient partie du petit nombre d’activistes pour le droit des Noirs. Pour ces deux raisons, les menaces de mort à leur encontre les obligèrent à partir pour Chicago en 1873. Pour survivre, Lucy confectionnait des vêtements pour femmes et il travaillait dans une imprimerie. Elle se mit à écrire pour des journaux syndicaux, sur des sujets tels que le chômage, le racisme, ou le rôle des femmes dans les organisations politiques. (...)

    En juin  1905, lors de la création de l’Organisation des travailleurs ouvriers du monde, à Chicago, parmi les douze femmes présentes, Lucy fut la seule à prendre la parole. «  Nous autres, les femmes de ce pays, nous n’avons aucun droit de vote. Le seul moyen est de prendre un homme pour nous représenter (…) et cela me paraîtrait étrange de demander à un homme de me représenter (…). Nous sommes les esclaves des esclaves…  » Elle répétait que la libération des femmes n’aurait lieu qu’en luttant avec les hommes pour l’émancipation de la classe ouvrière. À quatre-vingts ans, elle continuait à conseiller, à former. En février  1941, à quatre-vingt-huit ans, elle fit sa dernière apparition publique et l’année suivante, déjà aveugle, elle fut surprise par la mort dans l’incendie de sa maison. Même morte, la police la considérait encore comme une menace, «  plus dangereuse que mille insurgés  » : ses milliers de documents et livres furent saisis.

    #1er_Mai #Etats-Unis #inégalités #racisme #femmes #mouvement_social #histoire #ouvriers

    • Stathis Kouvelakis :

      J’étais en France pendant la période Mitterrand, j’avais été frappé par le fait que le seul secteur social qui s’est mobilisé peu après 81, c’étaient des #ouvriers de l’automobile, pour la plus grande part des ouvriers #immigrés, et c’est à ce moment que Pierre Mauroy a fait des déclarations expliquant que ces #grèves étaient manipulées par l’Iran, par des islamistes... épisode crucial...
      Si un gouvernement signifie à une partie de sa base tout à fait emblématique que c’est un adversaire, que sa mobilisation est une menace, c’est que le processus déraille...

  • #Olivier_Coulange
    Working Class Heroes

    Avec cette série de portraits d’ouvriers, que le photographe fait poser frontalement et intègre par un jeu de surimpression dans leur usine, Olivier Coulange questionne à la fois la #condition_ouvrière et le rapport ambivalent que ces sujets entretiennent avec leur outil de travail.

    Symbole d’une économie en déshérence, où la peur de la récession et celle de la disparition pure et simple vont de paire, le monde industriel impose à sa composante humaine des changements structurels violents : délocalisations, intensification des cadences de production et suppressions d’emplois. Les #ouvriers qui, dans l’imaginaire collectif, semblaient liés à leur usine par une histoire commune faite de sacrifices mis au service d’un idéal productiviste, sont aujourd’hui tenus par la crainte du licenciement et leur remplacement par des machines ou par d’autres, ailleurs.

    La fusion, au sein d’images en couleur, de portraits en noir et blanc documentant l’histoire du monde ouvrier, souligne la permanence des lieux et l’intégration de l’ouvrier dans son environnement. A moins qu’il ne s’agisse de sa propre disparition.


    http://www.agencevu.com/stories/index.php?id=1592&p=19
    #photographie #ouvriers #travail #portrait

  • Dans les usines de #Malaisie, « nous sommes traités comme des animaux » - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2015/03/11/dans-les-usines-de-malaisie-nous-sommes-traites-comme-des-animaux_1218841

    Roshan Kumar, Népalais de 33 ans, ne décolère pas. Travaillant depuis 2013 dans une #usine de production #électronique sur l’île de Penang, dans le nord de la Malaisie, il estime « s’être fait piéger ». « Je veux rentrer au #Népal tout de suite. Les conditions de #travail n’ont rien à voir avec ce que l’agent m’avait dit au départ », lance-t-il. Autour de lui se dressent d’immenses immeubles de béton nu aux fenêtres grillagées - ce sont les sordides logements, en bordure de la zone industrielle de Bayan Lepas, où les travailleurs #migrants venus du Vietnam, du Népal, d’Indonésie et du Bangladesh, s’entassent par dizaines dans des dortoirs de 30 m². « Je suis venu ici pour gagner de l’argent, mais je n’économise presque rien. Beaucoup d’#ouvriers dans l’usine veulent aussi partir, mais l’entreprise refuse de nous restituer le contrat et de nous rendre notre passeport, ce qui nous permettrait de quitter le pays légalement », dit-il. Son principal grief porte sur une déduction mensuelle imprévue de frais de logements et de frais administratifs qui ampute son salaire d’environ 20%.
    Son cas est représentatif de ceux de centaines de milliers de travailleurs migrants vivant en Malaisie et travaillant dans des usines qui fournissent les grandes marques internationales d’électronique, comme Panasonic, Sony, Hitachi ou Samsung.

    [...]

    Les abus à l’encontre de ces travailleurs qui produisent les téléphones portables parmi les plus populaires de la planète et des composants électroniques ultra-sophistiqués destinés aux systèmes de défense des gouvernements américains ou chinois, sont innombrables. Selon un rapport publié l’an dernier par l’organisation américaine Vérité, 32% des travailleurs migrants interrogés pouvaient être qualifiés de « victimes de travail forcé », selon les critères fixés par l’Organisation internationale du travail (#OIT).

    #esclavage

  • Les chômeurs, premières victimes de la solitude | La-Croix.com - France
    http://www.la-croix.com/Actualite/France/Les-chomeurs-premieres-victimes-de-la-solitude-2015-03-11-1289845

    Un projet de recherche lancé par la Société Saint-Vincent-de-Paul dans la métropole de Strasbourg donne un éclairage nouveau sur le délitement des liens sociaux.

    Les #chômeurs sont en plus grande détresse car en décalage avec ce que la société attend d’eux, c’est à dire de travailler.

    Les chômeurs sont de loin ceux qui souffrent le plus de l’#isolement et les #ouvriers ont près de deux fois plus de risques de se sentir seuls que les cadres.

    On pense souvent que la solitude frappe avant tout les personnes âgées. En réalité, elles ne seraient pas les premières à souffrir de cette situation. Selon l’enquête « Isolement et délitement des liens sociaux » de la Société Saint-Vincent-de-Paul (1), les personnes sans diplôme, les ouvriers et les #précaires, sont en première ligne, avec une souffrance particulièrement aiguë chez les chômeurs.

    Ce programme de recherche, placé sous la direction du sociologue #Serge_Paugam, a d’abord porté sur l’agglomération de Strasbourg. Il sera étendu à l’échelle nationale à l’automne prochain. Mais, déjà, ses résultats sont édifiants. Les 506 questionnaires récoltés en 2014 ont passé au crible les mécanismes conduisant à l’isolement (lire ci-dessous).

    LES DIPLÔMÉS ET LES CADRES MOINS TOUCHÉS

    À Strasbourg, 32 % des retraités et 6,7 % des chômeurs vivent seuls. Mais les personnes privées d’emploi se sentent bien plus isolées (45,2 %) et déprimées (35,5 %) que les retraités (12,1 et 10,1 %). « Ces actifs disqualifiés ont une détresse plus grande à niveau d’intégration égal, car ils se retrouvent en décalage avec ce que la société attend d’eux, c’est-à-dire travailler » , explique Serge Paugam.

    L’étude révèle bien d’autres inégalités sociales face à la #solitude. Le niveau d’étude est l’un des facteurs les plus discriminants : 23 % des personnes dépourvues de diplôme se sentent seules, contre 13 % de celles qui ont un bagage dans le supérieur. On retrouve le même type d’écart entre les ouvriers (20 %) et les cadres (12 %). Les quartiers riches semblent relativement à l’abri du sentiment de solitude (8,6 % des habitants) par rapport aux quartiers pauvres (21 %), de même que les zones urbaines abritant des classes moyennes (7,9 %) : « Cela montre à quel point la mixité sociale joue dans la préservation du lien », ajoute Serge Paugam.

    • Un mouvement de protestation rare s’est produit mardi à Dubaï. Des #ouvriers asiatiques du bâtiment ont bloqué une rue du centre-ville afin de protester contre des conditions de travail difficiles et un non-respect de leurs droits.
      Vêtus d’une tenue et d’un casque verts, les employés réclamaient des #salaires plus élevés pour leurs travaux sur le « Fountain View » , une résidence construite par la société Emaar Properties, spécialisée dans les appartements haut de gamme. Le complexe offre une vue sur le Burj Khalifa - plus haut gratte-ciel du monde avec 828 mètres - et sur la fontaine de Dubaï.

      Manifestations et autres grèves étant interdites aux Emirats arabes unis, la police de Dubaï a vite déployé ses agents afin de maîtriser les centaines d’ouvriers rassemblés, rapporte le site Arabian Business. Il aura fallu moins d’une heure pour que le différend soit résolu, a indiqué la police de la ville sur Twitter, et, contre toute attente, aucune arrestation n’aura été effectuée.(...)

      De tels rassemblements sont rares en raison du système de #parrainage mis en place pour les #travailleurs_étrangers dans le Golfe persique. Sans la nationalité émiratie, il est impossible de rester vivre légalement sur le territoire, à moins d’avoir un travail, et donc un parrain.

      Les mobilisations des ouvriers de ce chantier reflètent pourtant une réalité qui concerne l’ensemble du territoire : l’écart abyssal de richesse entre les résidents émiratis et les ouvriers asiatiques employés massivement. Ces derniers proviennent principalement du Pakistan, du Nepal, du Bangladesh ou encore de l’Inde, et sont des millions à construire gratte-ciel, centres commerciaux et routes, à travers toute la région. Selon l’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, ils seraient près de 5 millions de migrants en tout à Dubaï.

      Deux immigrés pour 1 national (?) et de nombreux touristes ; des luttes ouvrières depuis 2007/2008.

      #blocage

      Le stade DUBAÏ du capitalisme, Mike Davis, un article de 2007 qui a précédé (?) la rédaction du livre du même nom
      http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.fr/2011/07/le-stade-dubai-du-capitalisme.html

  • Dans le BTP, toute la gamme des emplois #précaires, des sans papiers à l’intérim, en passant par des "travailleurs détachés", et, parfois, des #litiges.
    Le retour des « fantômes » de Flamanville
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/03/11/le-retour-des-fantomes-de-flamanville_4591054_3234.html

    Où sont passés les « fantômes » de Flamanville (Manche), ces 460 #ouvriers venus de Pologne ou de Roumanie qui ont travaillé entre 2008 et 2011 dans des conditions douteuses à la #construction de l’EPR, la centrale nucléaire de troisième génération alors présentée par EDF comme sa « vitrine technologique pour les marchés à l’exportation » ? Qu’est devenue la société d’#intérim Atlanco Limited, basée à Dublin, qui les a embauchés depuis son bureau chypriote de Nicosie ? Pourquoi tous ces ferrailleurs et coffreurs n’ont-ils pas été dûment déclarés ? Combien d’économies leurs employeurs ont-ils fait au préjudice de la Sécurité sociale : 3,6 millions d’euros, comme l’affirme la CGT, partie civile dans ce procès avec 80 ouvriers polonais, 10 millions d’euros, comme l’avance le parquet ? Et #Bouygues Travaux publics pouvait-il ignorer qu’il utilisait ces travailleurs de l’ombre ?

    Ces questions, et bien d’autres, sont au cœur du procès qui s’est ouvert, mardi 10 mars, devant le tribunal correctionnel de Cherbourg.

  • The Demolition of Workers’ Compensation - ProPublica
    http://www.propublica.org/article/the-demolition-of-workers-compensation

    Dennis Whedbee’s crew was rushing to prepare an oil well for pumping on the Sweet Grass Woman lease site, a speck of dusty plains rich with crude in Mandaree, North Dakota.

    It was getting late that September afternoon in 2012. Whedbee, a 50-year-old derrickhand, was helping another worker remove a pipe fitting on top of the well when it suddenly blew.
    Share Your Workers’ Comp Story

    As part of our ongoing investigation, we invite you to tell us about your experience navigating the workers’ comp system. Have something we should look into?

    Oil and sludge pressurized at more than 700 pounds per square inch tore into Whedbee’s body, ripping his left arm off just below the elbow. Coworkers jerry-rigged a tourniquet from a sweatshirt and a ratchet strap to stanch his bleeding and got his wife on the phone.

    “Babe,’’ he said, “tell everyone I love them.”

    It was exactly the sort of accident that workers’ compensation was designed for. Until recently, America’s workers could rely on a compact struck at the dawn of the Industrial Age: They would give up their right to sue. In exchange, if they were injured on the job, their employers would pay their medical bills and enough of their wages to help them get by while they recovered.

    No longer.

    Workers’ Compensation Reforms by State
    by Yue Qiu and Michael Grabell, ProPublica, Mar. 4, 2015
    http://projects.propublica.org/graphics/workers-comp-reform-by-state?state=
    Over the past decade, states across the country have been unwinding a century-old compact with America’s workers: A guarantee that if you are injured on the job, your employer will pay your medical bills and enough of your wages to help you get by. In all, 33 states have passed laws that reduce benefits, create hurdles to getting medical care or make it more difficult to qualify for workers’ comp.

    How Much Is Your Arm Worth? For Workers’ Compensation, That Depends on Where You Work - ProPublica
    http://www.propublica.org/article/how-much-is-your-arm-worth-depends-where-you-work

    At the time of their accidents, Jeremy Lewis was 27, Josh Potter 25.

    The men lived within 75 miles of each other. Both were married with two children about the same age. Both even had tattoos of their children’s names.
    Over the past decade, states have slashed workers’ compensation benefits, denying injured workers help when they need it most and shifting the costs of workplace accidents to taxpayers.


    Their injuries, suffered on the job at Southern industrial plants, were remarkably similar, too. Each man lost a portion of his left arm in a machinery accident.

    After that, though, their paths couldn’t have diverged more sharply: Lewis received just $45,000 in workers’ compensation for the loss of his arm. Potter was awarded benefits that could surpass $740,000 over his lifetime.

    The reason: Lewis lived and worked in Alabama, which has the nation’s lowest workers’ comp benefits for amputations. Potter had the comparative good fortune of losing his arm across the border in Georgia, which is far more generous when it comes to such catastrophic injuries.

    Workers’ Compensation Benefits: How Much is a Limb Worth?
    http://projects.propublica.org/graphics/workers-compensation-benefits-by-limb

    If you suffer a permanent injury on the job, you’re typically entitled to compensation for the damage to your body and your future lost wages. But depending on the state, benefits for the same body part can differ dramatically.

    Share Your Workers’ Comp Story
    https://www.propublica.org/getinvolved/item/help-propublica-investigate-workers-comp
    “As part of our ongoing investigation, we invite you to tell us about your experience navigating the workers’ comp system. Have something we should look into?”


    http://www.propublica.org/article/photos-living-through-california-workers-comp-cuts

    #travail #profits #système_compensatoire #usa #ouvriers #accidents_du_travail #modèle_social

  • Ceux qui ne veulent pas être d’identité. - Penser le genre catholique
    http://www.penser-le-genre-catholique.fr/ceux-qui-ne-veulent-pas-etre-d-identite

    Il y a quelques temps, j’ai été invité à participer à une réflexion d’un mouvement de jeunesse d’Action catholique sur son identité chrétienne. Une courte et petite intervention dans un processus qui durera et dans laquelle, à une étape, j’ai été consulté comme historien. À l’origine de cette réflexion : le constat de certains groupes locaux. « Le C de notre nom ne nous apporte plus rien de bon, seulement peut-être fait-il peur à des jeunes qui pourraient nous rejoindre. »

    #action_catholique #identité #catholicisme #ouvriers

  • « Tumeurs et Silences » autour de l’étang de Berre
    http://www.dailymotion.com/video/x1cp4qy_tumeurs-et-silences-autour-de-l-etang-de-berre_news

    Comment expliquer l’omerta entretenue depuis un demi-siècle sur les cancers qui se développent dans un territoire proche de Marseille, Fos-étang de Berre, où vivent quelque 500 000 habitants ? Jacques Windenberger, photojournaliste, assemble dans ce film de 20 minutes, les pièces accablantes du puzzle.

    #industrie #cancers #étang_de_berre #pollution #air #eau #sol #paysage #chimie #sidérurgie #santé #travail #ouvriers

  • week 30 – Qatar World Cup Memorial | 1 WEEK 1 PROJECT
    http://www.1week1project.org/2014/11/25/qatar-world-cup-memorial

    Le projet ”#Qatar_World_Cup_Memorial” est un bâtiment évolutif qui interroge sur le nombre d’ouvriers décédés durant la construction des stades de la coupe du monde de football 2022 au Qatar. Il s’agit d’une tour constituée de modules de béton représentant chacun un ouvrier défunt. Plus le nombre d’ouvrier est important, plus la tour prend de la hauteur.

    Ce bâtiment offre aux familles népalaises, indiennes et d’autres nationalités un lieu de recueillement éloigné des villes et des gratte-ciels du Qatar. Sur une base de 4 modules par étage et de 2 escaliers par module, le projet possède une multitude de trajets possibles. Les grues du chantier se positionnent en partie haute jusqu’en 2022.

    Si le rythme de décès ne diminue pas, Qatar World Cup Memorial pourrait atteindre 1,5km de hauteur.

    De prime abord, la construction évoque les édifices en kapla de notre enfance. La vague de nostalgie se dissipe une fois sa mission lugubre dévoilée. « Il s’agit d’un tour mémorielle », explique Axel de Stampa, architecte français qui, avec son acolyte Sylvain Macaux, a co-imaginé ce bâtiment virtuel. « Chaque module en béton représente un ouvrier mort sur les chantiers des stades de la Coupe du monde 2022 », poursuit-il.

    Confiscation des passeports, travail de titan sous 50°C, salaires de misère – avoisinant les 210 euros mensuels pour soixante heures de travail hebdomadaires – et logements indignes : sur les chantiers qataris, les conditions de travail des ouvriers, immigrés pour 94% d’entre eux, sont proches de l’esclavage. En 2012 et 2013, près d’un millier de travailleurs népalais, indiens et bangladais y ont perdu la vie. Avec les grands travaux engagés en vues de la Coupe du monde 2022, ce macabre compteur risque de s’emballer. Les seuls chantiers engagés en vue de l’événement ont déjà entraîné la mort de 382 ouvriers népalais et 500 indiens, selon les ambassades de ces deux pays à Doha. De son côté, le Qatar se garde de recenser les accidents. Mais la Confédération syndicale internationale (CSI) craint que la barre des 4 000 victimes soit franchie d’ici à 2022. « Si l’hécatombe se poursuit à cette vitesse, notre tour virtuelle fera 1,5 km de haut », traduit Axel de Stampa dans son langage d’architecte.

    http://www.terraeco.net/Morts-pour-la-Coupe-du-monde-2022,57646.html
    #ouvriers_du_bâtiment #exploitation