• Brutal Barriers: Pushbacks, violence and the violation of human rights on the Poland-Belarus border

    This report has been produced in partnership between #Oxfam and #Egala, a grassroots organization providing humanitarian aid, medical support and legal assistance to people on the move at the Poland–Belarus border. It collects extensive existing evidence, testimonies from Egala volunteers and workers on the ground, and the voices of people seeking protection, in order to document the human consequences of restrictive, illegal and inhumane policies at this border.

    https://www.oxfam.org/en/research/brutal-barriers-pushbacks-violence-and-violation-human-rights-poland-belarus-

    #Biélorussie #rapport #Pologne #migrations #réfugiés #frontières #violence #push-backs #refoulements #asile

    • Poland accused of brutality as Belarus border crackdown escalates

      The EU has poured millions into Poland’s border enforcement — even as human rights groups accuse Warsaw of illegal pushbacks.

      Polish border forces regularly force migrants back into Belarus, with reports of people being beaten, stripped of their clothes and left stranded in forests without food, shelter or medical care, according to a new report from Oxfam and Polish nongovernmental organization Egala published Tuesday.

      The report, titled “Brutal Barriers,” details widespread mistreatment at the Poland-Belarus border, including migrants being shot with rubber bullets, attacked by dogs and given water contaminated with pepper spray before being expelled.

      Egala activists recounted the testimony of a 22-year-old Syrian national who had been stripped naked and left to freeze without shoes. Another group found a pregnant woman who was bleeding and in need of medical care but had been dragged back toward the border. The report said that some pregnant women suffered miscarriages after being denied assistance.

      “Pushbacks at the Poland-Belarus border are generalized and systemic,” said Egala Advocacy Lead Aleksandra Gulińska. “We continuously come across people in the forest who have been forcibly returned to Belarus by Polish authorities.”

      Despite such allegations, the European Commission in December allocated €52 million to bolster surveillance and infrastructure along Poland’s eastern border. In announcing the decision, Commission President Ursula von der Leyen noted that Poland and other border states are on the front lines of “hybrid threats” emanating from Belarus and Russia.

      Belarus has played a central role in steering migrants toward the European Union, allegedly to destabilize the bloc, with state-controlled travel agencies offering them visas and transport. Once at the border, Belarusian security forces escort the migrants toward Polish territory while blocking their retreat.

      For those pushed back to Belarus, the situation is even more dire. The report describes conditions as “hell,” citing cases of electrocution, waterboarding and body parts being cut off by Belarusian forces. Women and girls face extreme risk of sexual violence, with reports of rape before being forced toward Poland.

      When Polish Prime Minister Donald Tusk replaced the country’s right-wing populist government in 2023, rights groups hoped his more EU-aligned stance would soften his country’s approach at the border. Instead Tusk’s government has tightened policies, reintroduced exclusion zones and approved a law allowing the temporary suspension of the right to seek asylum. Migration remains a key issue ahead of the country’s May presidential election.

      While Brussels has avoided confronting Tusk’s government over the pushbacks, it is threatening legal action over Poland’s refusal to take in asylum-seekers under the EU Migration Pact, which requires member countries either to accept a quota of asylum-seekers or to contribute to a financial solidarity mechanism. Last week the Commission warned Warsaw it could face penalties for refusing to comply.

      Until now, Warsaw has refused to budge.

      “Poland will not implement any migration pact or any provision of such projects that would lead to Poland’s forced acceptance of migrants. This is definitive,” Tusk said in February, insisting that Poland is already under heavy migration pressure from Belarus and is hosting large numbers of Ukrainian refugees.

      Rights groups warn that Poland’s actions — and the reluctance of Brussels to curtail them — are setting a dangerous precedent.

      “The EU must stop bankrolling this pushback policy and shut down any future plans that gamble with people’s lives,” said Sarah Redd, Oxfam’s Ukraine advocacy lead. “This is not about politics — it’s about what is right.”

      https://www.politico.eu/article/poland-brutality-belarus-border-migration-oxfam-egala-report

  • #Multinationales et #inégalités multiples : nouveau #rapport

    Depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune tandis que, dans le même temps, la richesse cumulée de 5 milliards de personnes a baissé. C’est ce que révèle le nouveau rapport d’Oxfam sur les inégalités mondiales.

    Si cette tendance se poursuit, nous pourrions voir dans près de 10 ans la fortune d’un multimilliardaire franchir pour la première fois le cap de 1000 milliards de dollars alors qu’il faudra encore 230 ans pour éradiquer la pauvreté.

    Malgré les crises successives, les milliardaires prospèrent. Pourquoi ? Car ils achètent le pouvoir politique et économique.
    Inégalités mondiales : les chiffres-clés

    #Monde

    - La fortune des 5 hommes les plus #riches a grimpé de 114 % depuis 2020.
    – La #fortune des #milliardaires a augmenté de 3 300 milliards de dollars depuis 2020, à une vitesse 3 fois plus rapide que celle de l’inflation.
    - Les 1 % les plus riches possèdent 48 % de tous les actifs financiers mondiaux.
    - Les pays riches du Nord détiennent 69 % des richesses mondiales et accueillent 74 % des richesses des milliardaires alors qu’ils n’abritent que 21 % de la population mondiale.
    - Au rythme actuel, il faudrait plus de deux siècles pour mettre fin à la pauvreté, mais dans à peine 10 ans nous pourrions voir pour la première fois la fortune d’un multimilliardaire franchir le cap des 1 000 milliards de dollars. Avoir 1 000 milliards, c’est comme gagner plus d’un million d’euros par jour depuis la naissance de Jésus-Christ.
    - Sept des dix plus grandes entreprises mondiales sont dirigées par un·e milliardaire.
    - 148 grandes entreprises ont réalisé 1800 milliards de dollars de bénéfices cumulés – soit 52 % de plus en moyenne sur les 3 dernières années – et distribué d’énormes dividendes à de riches actionnaires tandis que des centaines de millions de personnes ont été confrontées à des réductions de salaires réels.

    #France

    - Les quatre milliardaires français les plus riches et leurs familles – la famille Arnault, la famille Bettencourt Meyers, Gérard et Alain Wertheimer – ont vu leur fortune augmenter de 87 % depuis 2020. Dans le même temps, la richesse cumulée de 90% des Français a baissé.
    – Sur cette même période, les 42 milliardaires français ont gagné 230 milliards d’euros, autant que pour faire un chèque de 3 400 euros pour chaque Français-e.
    – Les 1 % les plus riches détiennent 36 % du patrimoine financier total en France alors que plus de 80% des Français ne déclarent posséder ni assurance-vie, ni actions directement.
    - 11 des plus grandes entreprises françaises ont réalisé 101 milliards de dollars de bénéfices entre juin 2022 et juin 2023, soit une augmentation de 57% par rapport à la période 2018-2021.
    - L’héritière Françoise Bettencourt est devenue la première femme milliardaire à voir sa fortune atteindre les 100 milliards d’euros.

    Grandes entreprises, médias : comment les milliardaires achètent le pouvoir

    Depuis 2020, l’accroissement de la fortune des milliardaires et l’accumulation de profits des multinationales sont intrinsèquement liés.

    A l’heure où l’élite économique se réunit à Davos, le rapport « Multinationales et inégalités multiples » révèle notamment que sept des dix plus grandes entreprises mondiales ont un·e PDG milliardaire ou un·e milliardaire comme actionnaire principal·e.

    Les grandes entreprises ont un pouvoir démesuré et sont une machine à fabriquer des inégalités. Salaires qui augmentent moins que la rémunération des PDG, bénéfices majoritairement utilisés pour rémunérer les actionnaires, optimisation fiscale : les milliardaires veillent avant tout à ce que les multinationales contribuent à leur propre enrichissement, au détriment du reste de la population.

    Ils utilisent par ailleurs leur richesse pour asseoir et conforter leur influence politique, en particulier via leur emprise sur les médias et leurs relations avec les hautes sphères de l’Etat.
    En France aussi, les milliardaires s’enrichissent et la pauvreté s’intensifie

    Les 4 milliardaires français les plus riches (Bernard Arnault et sa famille, Françoise Bettencourt Meyers et sa famille ainsi que Gérard Wertheimer et Alain Wertheimer) ont vu leur fortune augmenter de 87% depuis 2020.

    Sur la même période, les 42 milliardaires français ont gagné 230 milliards d’euros, soit l’équivalent d’un chèque de 3 400 euros pour chaque Français·e. Alors que les Français et Françaises subissent l’inflation de plein fouet et sont confronté·e·s à une véritable crise du pouvoir d’achat, l’enrichissement continu des ultra-riches fracture la société.

    Comme dans le reste du monde, l’omniprésence des milliardaires dans les mondes économique, politique et médiatique, est indéniable. En tête de proue : Bernard Arnault, à la tête de l’empire du luxe LVMH et de certains des plus grands médias français comme Les Échos ou Le Parisien, mais aussi le milliardaire Vincent Bolloré, qui fait des médias dont il est actionnaire principal une arme au service de l’extrême droite.

    Les recommandations d’Oxfam

    Oxfam appelle les États à réduire rapidement et radicalement le fossé entre les ultra-riches et le reste de la société grâce notamment aux mesures suivantes :
    Augmenter les impôts sur les ultra-riches

    Oxfam estime qu’un impôt sur la fortune pour les multimillionnaires et les milliardaires du monde entier pourrait rapporter 1 800 milliards de dollars par an.

    Plus précisément, Oxfam France formule une série de recommandations fiscales qui permettraient de dégager 88 milliards d’euros par an, tout en préservant le pouvoir d’achat de 70% des Français, dont :

    - Un impôt sur la fortune climatique pour les multimillionnaires et les milliardaires : Il s’agit de taxer, d’une part, le niveau de patrimoine (la taille de la fortune), et d’autre part, la quantité de CO2 qu’il contient (son impact sur le climat).

    Réguler les multinationales

    – Encadrer la part des bénéfices versés aux actionnaires
    - Conditionner les aides publiques aux entreprises aux investissements dans la transition
    - Imposer un écart de rémunération de 1 à 20 entre le salaire du dirigeant et le salaire médian de l’entreprise.

    https://www.oxfamfrance.org/rapports/multinationales-et-inegalites-multiples
    #Oxfam #richesse #chiffres #statistiques

    • Les 1 % les plus riches émettent autant de CO2 que deux tiers de l’humanité

      - Les 1% les plus riches ont été responsables de 16% des émissions mondiales en 2019.
      - Leurs émissions sont suffisantes pour provoquer 1,3 million de décès supplémentaires dus à la chaleur.
      - Les décès liés aux inondations sont sept fois plus importants dans les pays inégalitaires que dans les pays plus égalitaires.
      - Une taxation juste des ultra-riches permettrait de lutter à la fois contre les inégalités et contre les changements climatiques.

      Un nouveau rapport publié aujourd’hui par Oxfam révèle qu’en 2019, les 1 % les plus riches ont généré autant d’émissions de carbone que 5 milliards de personnes qui représentaient alors les deux tiers les plus pauvres de l’humanité. Ce rapport a été rendu public en amont de la Conférence des Parties (COP) sur les changements climatiques qui se tiendra à Dubaï, dans un contexte d’inquiétude croissante alors que l’objectif de limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C semble de plus en plus difficile à réaliser.

      Ces émissions démesurées des 1 % les plus riches vont causer 1,3 million de décès supplémentaires liés à la chaleur, soit environ l’équivalent de la population de Bruxelles. La plupart de ces décès surviendront entre 2020 et 2030.

      « Les ultra-riches pillent et polluent la planète au point de la détruire, et laissent l’humanité en proie aux chaleurs extrêmes, aux inondations et aux sécheresses, dénonce Amitabh Behar, directeur général par intérim d’Oxfam International.

      « Depuis des années, nous luttons pour mettre fin à l’ère des combustibles fossiles et sauver des millions de vie, ainsi que notre planète. Il est plus que jamais clair que cet objectif n’est possible que si nous mettons également fin à l’ère de l’extrême richesse », estime M. Behar.
      77 millions de personnes responsables de 16% des émissions mondiales

      Le rapport « Égalité climatique : une planète pour les 99% » est basé sur des recherches menées par l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI). Il analyse les émissions de consommation générées par différents groupes de revenus en 2019, l’année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles. Ce rapport souligne l’écart considérable entre l’empreinte carbone des ultra-riches, dont le mode de vie gourmand en carbone et les investissements dans des industries polluantes comme les combustibles fossiles accélèrent le réchauffement climatique, et celle du reste de l’humanité.

      - Les 1 % les plus riches (77 millions de personnes) ont généré 16 % des émissions mondiales liées à la consommation en 2019, soit plus que l’ensemble des émissions liées aux voitures et au transport routier. Les 10 % les plus riches sont responsables de la moitié des émissions mondiales.
      - Il faudrait près de 1 500 ans à une personne appartenant au 99 % restants de l’humanité pour générer autant d’émissions de carbone que les milliardaires les plus riches produisent en un an.
      - Chaque année, les émissions des 1 % les plus riches annulent les économies de carbone réalisées grâce à l’utilisation de près d’un million d’éoliennes.
      - Depuis les années 1990, les 1% les plus riches ont consommé deux fois plus de budget carbone disponible pour limiter le réchauffement à 1,5°C que la moitié la plus pauvre de l’humanité.
      - Les émissions des 1 % les plus riches sont parties pour être 22 fois plus élevées en 2030 que le niveau requis pour limiter le réchauffement à 1,5°C défini dans l’Accord de Paris.

      Les pays à faible revenu, les plus sévèrement touchés par la crise climatique

      Les dérèglements climatiques et les inégalités perpétuent un cercle vicieux. Oxfam a constaté dans les pays dans lesquels elle est active que les personnes en situation de pauvreté, les femmes, les filles, les communautés autochtones et les pays du Sud global sont touchés de manière disproportionnée par les effets des changements climatiques qui, à leur tour, exacerbent les inégalités. Le rapport établit qu’il y a sept fois plus de décès dus aux inondations dans les pays plus inégalitaires. Les changements climatiques aggravent déjà les inégalités nationales et internationales.

      Les gouvernements peuvent s’attaquer au double fléau des inégalités et des changements climatiques en ciblant les émissions excessives des ultra-riches et en investissant dans les services publics et la réalisation des objectifs climatiques. D’après les estimations d’Oxfam, un impôt de 60 % sur les revenus des 1 % les plus riches réduirait les émissions d’une quantité supérieure aux émissions totales du Royaume-Uni et rapporterait 6,4 milliards de dollars par an pour financer l’abandon des combustibles fossiles et la transition vers les énergies renouvelables.

      « Nous devons montrer clairement l’interdépendance de ces deux questions. Tant qu’ils ne seront pas imposés, les plus riches vont continuer à spolier le reste de l’humanité, à détruire notre planète et à miner la démocratie. La taxation des richesses extrêmes renforcerait considérablement la lutte contre les inégalités et la crise climatique. Elle permettrait de générer des milliers de milliards de dollars qui sont requis pour investir dans nos démocraties et la mise en place de politiques gouvernementales réellement respectueuses de l’environnement », conclut M. Behar.

      https://oxfambelgique.be/les-1-les-plus-riches-emettent-autant-de-co2-que-deux-tiers-de-lhumani
      #rapport #1% #99%

      Pour télécharger le rapport :
      https://oi-files-d8-prod.s3.eu-west-2.amazonaws.com/s3fs-public/2023-11/VF%20Resume%CC%81%20executif_Oxfam_Franc%CC%A7ais%20.pdf

    • Les 1% les plus riches émettent autant de CO2 que deux tiers de l’humanité selon une étude d’#Oxfam

      En 2019, la frange la plus riche de la population mondiale (1%) a généré autant de CO2 que 5 milliards de personnes, qui représentaient alors les deux tiers les plus pauvres de l’humanité, indique l’ONG Oxfam dans un rapport publié lundi, à deux semaines de l’ouverture de la COP28 à Dubaï.

      Fondé sur les recherches de l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI), ce nouveau rapport, intitulé « Égalité climatique : une planète pour les 99% », analyse les émissions de consommation générées par différents groupes de revenus en 2019, dernière année pour laquelle des données sont disponibles.

      Selon les auteurs, les 1% les plus riches (77 millions de personnes) ont généré 15% des émissions mondiales liées à la consommation en 2019, soit plus que l’ensemble des émissions liées aux voitures et au transport routier. Les 10% les plus riches sont, quant à eux, responsables de la moitié des émissions mondiales.

      De l’autre côté de la pyramide, les 50% les plus pauvres ne sont responsables que de 8% des émissions en équivalent carbone sur la planète. « Il y a cercle vicieux qui s’installe avec la richesse, indique Alexandre Poidatz, responsable de campagne climat et inégalités chez Oxfam. Plus on est riche, plus on a un mode de vie qui émet du CO2. Cela s’explique par la consommation de biens de luxe non-essentiels et particulièrement polluants comme des yachts ou des jets. »

      Cet élément avait déjà été mis en avant par une étude scientifique réalisée aux Etats-Unis en 2021, qui démontrait que les 20 plus grands milliardaires des Etats-Unis avaient une emprunte carbone moyenne de 8000 tonnes de CO2 par an, alors qu’elle est de 8 tonnes pour un « Européen normal », et ce, en ne tenant compte que des émissions liées au logement, aux transports et aux yachts.

      D’après Oxfam, les 0,1% les plus riches émettent 77 fois plus de CO2 que l’objectif de 2,8 tonnes de CO2 par personne demandé par les Accords de Paris pour rester sous les 1,5°C de réchauffement climatique.
      La moitié des Belges font partie des 10% les plus riches

      Le riche n’est pas toujours l’autre. Car en jetant un œil à qui sont les « 10% les plus riches de la planète », on retrouve environ la moitié de la population belge assure Alexandre Poidatz d’Oxfam. Le fait de savoir où on se place au niveau mondial démontre que « notre mode de vie actuel général en Belgique n’est pas compatible avec un réchauffement climatique limité à 1,5°C. Et de fait, alors que le Belge émet en moyenne 6 à 7 tonnes de CO2 par an, on devrait descendre cela à 2,6 tonnes de CO2 par an. »

      Selon Oxfam, pour réduire cela, il est nécessaire que l’Etat propose des modes de consommation alternatifs et moins polluants, en favorisant par exemple le train face à la voiture individuelle.
      La solution ? Réduire les modes de consommation « non-essentiels »

      Pour réduire ces émissions carbone, et combattre en même temps les « inégalités extrêmes », Oxfam propose une taxation des plus riches. « Cela permettrait de réduire les inégalités en garantissant un revenu quotidien minimum de 25 dollars à chacun tout en réduisant les émissions mondiales de 10% ».

      Et d’un cercle vicieux « richesse - pollution », on passerait alors à un cercle vertueux « répartition des richesses - réduction des émissions de CO2 ». « Mais pour créer ce cercle vertueux, on a besoin que les décideurs politiques et économiques puissent orienter l’argent vers une transition écologique qui soit juste », pointe Alexandre Poidatz. Un appel lancé à 10 jours du début de la COP 28 au Qatar.
      Méthodologie

      Pour désigner la part de la population « la plus riche », Oxfam s’est basé sur le « Word inequality Database » qui classe la répartition mondiale des revenus des 5,15 milliards d’adultes en termes en parité de pouvoir d’achat (1 dollar permet d’acheter moins de choses aux USA qu’au Kenya). La méthodologie utilisée par Oxfam est accessible en anglais. L’ensemble des statistiques croisées entre revenus et émissions de CO2 sont consultables sur le site emissions-inequality.org.

      Les émissions de CO2 attribuées aux personnes, et a fortiori aux plus riches, ne tiennent pas compte des éventuelles sociétés dont ils auraient des parts.

      https://www.rtbf.be/article/les-1-les-plus-riches-emettent-autant-de-co2-que-deux-tiers-de-l-humanite-selon

  • Climat : les 1% les plus riches polluent plus que 5 milliards d’êtres humains – le rapport accablant d’OXFAM
    (publié en 2023, ici pour archivage)

    Les chiffres de l’étude d’Oxfam « Égalité climatique : une planète pour les 99% » sont implacables. Que ce soit les particuliers, les entreprises ou à l’échelle des pays, la conclusion est toujours la même : les principaux destructeurs de notre monde se trouvent en haut de la pyramide des revenus. Le constat est accablant : les 1% les plus riches émettent plus de #CO2 que les deux tiers les plus pauvres de la population mondiale, soit 5 milliards de personnes.

    Les riches polluent, les pauvres en paient le prix. En dépit de trente ans d’alertes des conférences internationales et des rapports scientifiques, les politiques économiques hégémoniques se suivent et se ressemblent pendant que l’effondrement climatique s’accélère. Notre article.

    Climat : le capitalisme récompense les fossoyeurs de l’humanité

    Le constat est aussi clair que le ciel sans nuages à Dubaï : les 1% les plus riches émettent plus de CO2 que les deux tiers les plus pauvres de la population mondiale, soit 5 milliards de personnes. Et pendant que les ultra riches se préparent des bunkers climatisés en Nouvelle-Zélande, les plus pauvres essuient les conséquences dévastatrices du dérèglement climatique.

    Les chiffres du rapport d’Oxfam font voler en éclat les prétentions au pragmatisme des éditorialistes payés grassement par les milliardaires. Plus on se rapproche du sommet de la pyramide, plus le sommet de l’injustice perce de nouveaux plafonds. Les 0,1% les plus fortunés, une poignée de 770 000 individus, recrachent plus de CO2 que 38% de la population mondiale. Si cela ne vous donne pas de haut-le-cœur, vous n’avez probablement pas de pouls.

    En France, les révélations d’Oxfam sont tout aussi choquantes. Chaque personne appartenant à la clique des 1% les plus riches déverse autant de CO2 en un an qu’une personne au sein des 50% les plus pauvres n’en émettra en dix ans. Les 1% les plus riches, produisent en moyenne dix fois plus de CO2 par an que la moitié la plus démunie. Les 10% les plus riches sont responsables d’un quart des émissions de la France.
    Pour donner une chance de survie au 99%, il y a urgence à désarmer les 1%

    Les mesures proposées par Oxfam résonnent fortement avec celles présentées dans l’Avenir en Commun, le programme porté par Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle 2022 : Un impôt sur la fortune climatique, une taxe sur les dividendes pour les entreprises irrespectueuses de l’Accord de Paris, la fin des avantages fiscaux néfastes pour le climat, un conditionnement strict des financements publics aux objectifs climatiques, et une trajectoire contraignante de réduction des émissions pour les multinationales.

    Face à l’urgence, des solutions radicales s’imposent. Jusqu’au GIEC, le consensus scientifique est désormais à un programme pré-révolutionnaire. C’est pourquoi les médias du système ne parlent jamais des solutions. Quand ils finissent par parler climat, ils se cantonnent à du spectaculaire, souvent à côté de la réalité, parce qu’ils refusent par dessus tout de pointer les véritables responsables de la catastrophe.

    Pour aller plus loin : Climat : pourquoi les médias ne vous parlent jamais des solutions ?

    Et c’est pourquoi Oxfam a placé tout en haut le programme de Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle 2022. C’est le seul qui propose une rupture avec le dogme économique néolibérale dans tous les aspects.

    https://linsoumission.fr/2023/11/20/climat-riches-polluent-oxfam
    #pollution #riches #pauvres #statistiques #chiffres #rapport #oxfam #climat #changement_climatique #responsabilité

    voir aussi :
    Les 10% les plus riches sont responsables de plus de la moitié des émissions de CO2
    https://seenthis.net/messages/877228

    Le rapport de #oxfam déjà signalé ici par @socialisme_libertaire et @biggrizzly :


    https://seenthis.net/messages/1027600
    https://seenthis.net/messages/1027540

    • 50 milliardaires polluent plus que 1,3 milliard de personnes

      L’ONG Oxfam a calculé le bilan carbone moyen des cinquante personnes les plus riches du monde et le résultat, publié le 28 octobre, est spectaculaire : un ultrariche émet 7 746 tonnes de CO2e par an rien qu’avec sa consommation de jets et yachts, contre 9 tonnes annuelles pour un Français moyen.

      Dans le détail, les vingt-trois milliardaires dont Oxfam a pu répertorier les données de vols en jets privés ont effectué 184 trajets en moyenne en 2023, pour une distance équivalente à dix fois le tour du monde. Elon Musk, qui détient au moins deux jets privés, est responsable en un an de l’équivalent de 834 années d’émissions d’une personne moyenne dans le monde.

      L’ONG a fait une seconde série de calculs en considérant, cette fois, les conséquences des investissements de ces milliardaires dans des entreprises émettrices de CO2. Selon ses résultats, les cinquante personnes les plus riches du monde polluent plus que 1,3 milliard de personnes, compte tenu de leur patrimoine financier. « Si les ultrariches ont un rôle disproportionné dans la crise climatique, ce sont aussi eux qui ont le pouvoir d’agir », conclut Oxfam, qui pousse pour l’instauration d’un impôt sur la fortune climatique, d’une taxe sur les dividendes et de taxes sur les activités polluantes.

      https://reporterre.net/50-milliardaires-polluent-plus-que-1-3-milliard-de-personnes

    • Les inégalités carbone tuent

      Oxfam publie une nouvelle étude inédite à l’approche de la COP29, qui se tiendra à Bakou du 11 au 22 novembre prochain. En calculant pour la première fois les émissions des jets privés, yachts et investissements polluants des milliardaires, l’étude d’Oxfam démontre comment les super-riches alimentent abondamment les inégalités climatiques mondiales.

      Ainsi, si tout le monde avait le même mode de consommation que le milliardaire moyen de l’étude d’Oxfam, le budget carbone mondial (la quantité de CO2e qui peut encore être ajoutée à l’atmosphère sans que les températures mondiales n’augmentent de plus de 1,5°C) serait épuisé en moins de deux jours.

      Inégalités climatiques : les chiffres-clés

      - Les 50 milliardaires les plus riches du monde polluent plus que 1,3 milliard de personnes dans le monde, uniquement via leur patrimoine financier.
      - Le budget carbone mondial serait épuisé en seulement 2 jours si toute la population consommait comme les 50 personnes les plus riches du monde.
      - En moyenne, un milliardaire parmi les 50 personnes les plus riches du monde, émet 7 746 tonnes de CO2e par an rien qu’avec sa consommation de jets et yachts. En comparaison, une personne parmi les 50 % les plus pauvres de l’humanité émet 1,01 tonne de CO2e par an (via sa consommation).
      - Bernard Arnault émet 1 200 fois plus d’émissions de CO2 qu’un⸱e Français⸱e moyen⸱ne.
      - L’empreinte carbone de consommation d’Elon Musk (5 947 tonnes CO2e) équivaut à 834 années d’émissions pour une personne moyenne dans le monde, ou à 5 437 années pour une personne faisant partie des 50 % les plus pauvres de la planète.

      Entre investissements polluants, jets et yachts, les émissions démesurées des milliardaires mondiaux

      Alors que les impacts du changement climatique s’accélèrent partout dans le monde, les émissions des super-riches continuent d’atteindre des sommets. L’étude d’Oxfam révèle ainsi que le budget carbone mondial serait épuisé en seulement 2 jours si toute la population consommait comme les 50 personnes les plus riches du monde.

      Les ultra-riches polluent non seulement via leur consommation (jets privés, yatchs…) mais aussi via leur patrimoine financier. Au-delà de leur train de vie, c’est en effet leurs investissements dans des entreprises fortement émettrices qui représentent le poste le plus important de l’empreinte carbone totale de ces ultra-riches. Selon le rapport d’Oxfam, les 50 personnes les plus riches du monde émettent plus de CO2e que 1,3 milliard de personnes sur terre, via leur patrimoine financier.

      En France, le milliardaire Bernard Arnault a une empreinte carbone liée à son patrimoine financier 200 000 fois plus élevée que celle d’un Français⸱e moyen⸱ne ! Autrement dit, Bernard Arnault émet autant de CO2e en 200 minutes (3h20) qu’un Français durant toute sa vie, via le patrimoine financier.

      Si les ultra-riches ont un rôle disproportionné dans la crise climatique, ce sont aussi eux qui ont le pouvoir de réduire leurs émissions et d’agir pour lutter contre ces conséquences dramatiques.

      https://www.oxfamfrance.org/rapports/les-inegalites-carbone-tuent
      #rapport

  • Inégalités mondiales : pour les riches, la norme d’abondance

    Dans son rapport annuel, publié ce lundi 14 janvier, jour de l’ouverture du Forum de Davos, l’ONG Oxfam dénonce l’extrême concentration de la richesse depuis 2020 et le pouvoir des multinationales, alors qu’une large partie de la population mondiale souffre de l’inflation.

    La France n’a plus de Première ministre, mais elle a « gagné » une « pionnière » d’un tout autre genre. En effet, la première femme à avoir vu sa fortune dépasser les 100 milliards de dollars (91 milliards d’euros) est française, il s’agit de Françoise Bettencourt Meyers, l’héritière du fondateur de L’Oréal, selon l’indice Bloomberg des milliardaires de fin décembre (elle est repassée depuis sous cette barre symbolique). Pour autant, dans cette coterie-là non plus, les inégalités entre les hommes et les femmes ne sont pas près de disparaître. Bernard Arnault, le fondateur de LVMH, qui figure dans le trio des plus riches du monde, détient une fortune bien plus importante que sa compatriote, estimée aujourd’hui à 162 milliards de dollars par le même indice.

    Pendant qu’une grande partie de la population se débattait avec l’inflation, ces deux-là comme les 40 autres milliardaires français, se sont considérablement enrichis. Ils ont gagné, en cumulé, 230 milliards de dollars ces trois dernières années, calcule l’ONG Oxfam, en s’appuyant sur les données du magazine américain Forbes. Au total leur fortune atteint près de 600 milliards de dollars.

    « Danger bien réel »

    Ce lundi 15 janvier, jour de l’ouverture du 54e Forum économique mondial dans la station de ski suisse de Davos, où Emmanuel Macron mettra les pieds mercredi pour la première fois depuis six ans, Oxfam publie son rapport annuel sur les inégalités mondiales. Ces dernières s’accroissent. Tandis que les plus riches le sont toujours plus – depuis 2020, la fortune des milliardaires s’est appréciée de 34 %, soit de 3 300 milliards de dollars, trois fois plus que l’inflation –, près de cinq milliards de personnes se sont appauvries, estime Oxfam en compilant plusieurs sources. Constatant que « l’augmentation spectaculaire de l’extrême richesse observée depuis 2020 est désormais gravée dans le marbre », l’ONG s’alarme du « danger bien réel de voir cette aggravation devenir la norme ».

    Le rapport décrit une extrême concentration de la richesse, sur différents plans. Entre les zones géographiques. « Seulement 21 % de l’humanité vit dans les pays du Nord, mais ces pays abritent 69 % de la richesse privée et 74 % de la richesse mondiale des milliardaires. » Dans la détention des actifs financiers : les 1 % les plus riches possèdent 43 % de tous les actifs financiers mondiaux. Entre les entreprises : « Au niveau mondial, les 0,001 % d’entreprises les plus importantes empochent environ un tiers de tous les bénéfices des entreprises. »
    « Eviter le piège à la con »

    Ces multinationales, et leurs propriétaires par la même occasion, viennent de vivre des années de crises ultraprofitables. En analysant les profits de 148 des plus grandes entreprises mondiales, Oxfam constate qu’en 2021 et 2022, ils sont en hausse de 89 % par rapport à la moyenne des années 2017 à 2020. D’après les premiers chiffres disponibles, « l’année 2023 devrait battre tous les records de bénéfices pour les grandes entreprises », note aussi le rapport. Les compagnies pétrolières et gazières, les marques de luxe, les entreprises du secteur financier ainsi que les laboratoires pharmaceutiques apparaissent comme les plus gagnantes, comme d’autres études l’avaient déjà démontré. Pendant que les revendications de hausses salariales ont été ravivées dans de nombreux pays par le choc inflationniste, le partage de la valeur dans les grandes entreprises reste loin d’être équitable. En considérant cette fois 96 d’entre elles et les douze mois précédant juin 2023, Oxfam calcule que pour chaque tranche de 100 dollars de bénéfices, 82 dollars sont allés vers les actionnaires, en rachats d’actions ou en distribution de dividendes.

    Oxfam s’attaque aux monopoles et à leur pouvoir, qualifié de « machine implacable à fabriquer des inégalités » – un sujet de préoccupations et débats particulièrement vifs aux Etats-Unis. Rappelant les évolutions des trois dernières décennies, comme les fusions successives qui ont abouti à l’avènement des dix géants mondiaux de l’industrie pharmaceutique, ou l’émergence des « Big tech » avec Meta (maison mère de Facebook), Alphabet (maison mère de Google) et Amazon qui raflent les trois quarts des dépenses publicitaires en ligne, Oxfam dénonce « un pouvoir des monopoles qui s’accroît et alimente les inégalités », notamment avec une coordination implicite pour augmenter les prix et les marges. La hausse de ces dernières est même soupçonnée d’avoir nourri l’inflation dans la zone euro, formant une boucle prix profits, selon les travaux de plusieurs économistes du Fonds monétaire international publiés en juin.

    Afin de réduire les inégalités, l’ONG continue de plaider pour une réforme de la fiscalité. Son antenne française, dirigée par Cécile Duflot, propose plusieurs mesures fiscales, qui mettraient davantage à contribution seulement 30 % des Français. Parmi elles, un ISF climatique. Celui-ci prendrait en compte le niveau de patrimoine des plus aisés ainsi que son empreinte carbone et pourrait rapporter autour de 15 milliards d’euros par an. Au printemps dernier, Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz esquissaient dans leur rapport sur les aspects économiques de la transition climatique une version plus restreinte de ce mécanisme, avec un impôt temporaire dédié au financement de la transition, qui serait prélevé sur le patrimoine financier des 10 % les plus riches et générerait environ 5 milliards d’euros par an. Emmanuel Macron avait alors tenté de clore les discussions, en enjoignant à la Première ministre, selon des propos tenus en Conseil des ministres et rapportés par le Figaro, « d’éviter le piège à la con du débat sur la fiscalité des riches ». Rien n’indique qu’il a changé d’avis.

    https://www.liberation.fr/economie/inegalites-mondiales-pour-les-riches-la-norme-dabondance-20240115_LGVC6SH
    #richesse #pauvreté #riches #pauvres #inégalités #visualisation #graphique #France #statistiques #chiffres #inflation #multinationales #concentration_de_la_richesse #milliardaires #Bernard_Arnault #LVMH #fortune #impôts #fiscalité

    • Multinationales et inégalités multiples : nouveau rapport

      Depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune tandis que, dans le même temps, la richesse cumulée de 5 milliards de personnes a baissé. C’est ce que révèle le nouveau rapport d’Oxfam sur les inégalités mondiales.

      Si cette tendance se poursuit, nous pourrions voir dans près de 10 ans la fortune d’un multimilliardaire franchir pour la première fois le cap de 1000 milliards de dollars alors qu’il faudra encore 230 ans pour éradiquer la pauvreté.

      Malgré les crises successives, les milliardaires prospèrent. Pourquoi ? Car ils achètent le pouvoir politique et économique.

      Inégalités mondiales : les chiffres-clés
      Monde

      – La fortune des 5 hommes les plus riches a grimpé de 114 % depuis 2020.
      - La fortune des milliardaires a augmenté de 3 300 milliards de dollars depuis 2020, à une vitesse 3 fois plus rapide que celle de l’inflation.
      - Les 1 % les plus riches possèdent 48 % de tous les actifs financiers mondiaux.
      - Les pays riches du Nord détiennent 69 % des richesses mondiales et accueillent 74 % des richesses des milliardaires alors qu’ils n’abritent que 21 % de la population mondiale.
      - Au rythme actuel, il faudrait plus de deux siècles pour mettre fin à la pauvreté, mais dans à peine 10 ans nous pourrions voir pour la première fois la fortune d’un multimilliardaire franchir le cap des 1 000 milliards de dollars. Avoir 1 000 milliards, c’est comme gagner plus d’un million d’euros par jour depuis la naissance de Jésus-Christ.
      - Sept des dix plus grandes entreprises mondiales sont dirigées par un·e milliardaire.
      - 148 grandes entreprises ont réalisé 1800 milliards de dollars de bénéfices cumulés – soit 52 % de plus en moyenne sur les 3 dernières années – et distribué d’énormes dividendes à de riches actionnaires tandis que des centaines de millions de personnes ont été confrontées à des réductions de salaires réels.

      France

      - Les quatre milliardaires français les plus riches et leurs familles – la famille Arnault, la famille Bettencourt Meyers, Gérard et Alain Wertheimer – ont vu leur fortune augmenter de 87 % depuis 2020. Dans le même temps, la richesse cumulée de 90% des Français a baissé.
      - Sur cette même période, les 42 milliardaires français ont gagné 230 milliards d’euros, autant que pour faire un chèque de 3 400 euros pour chaque Français-e.
      - Les 1 % les plus riches détiennent 36 % du patrimoine financier total en France alors que plus de 80% des Français ne déclarent posséder ni assurance-vie, ni actions directement.
      - 11 des plus grandes entreprises françaises ont réalisé 101 milliards de dollars de bénéfices entre juin 2022 et juin 2023, soit une augmentation de 57% par rapport à la période 2018-2021.
      – L’héritière Françoise Bettencourt est devenue la première femme milliardaire à voir sa fortune atteindre les 100 milliards d’euros.

      Grandes entreprises, médias : comment les milliardaires achètent le pouvoir

      Depuis 2020, l’accroissement de la fortune des milliardaires et l’accumulation de profits des multinationales sont intrinsèquement liés.

      A l’heure où l’élite économique se réunit à Davos, le rapport « Multinationales et inégalités multiples » révèle notamment que sept des dix plus grandes entreprises mondiales ont un·e PDG milliardaire ou un·e milliardaire comme actionnaire principal·e.

      Les grandes entreprises ont un pouvoir démesuré et sont une machine à fabriquer des inégalités. Salaires qui augmentent moins que la rémunération des PDG, bénéfices majoritairement utilisés pour rémunérer les actionnaires, optimisation fiscale : les milliardaires veillent avant tout à ce que les multinationales contribuent à leur propre enrichissement, au détriment du reste de la population.

      Ils utilisent par ailleurs leur richesse pour asseoir et conforter leur influence politique, en particulier via leur emprise sur les médias et leurs relations avec les hautes sphères de l’Etat.
      En France aussi, les milliardaires s’enrichissent et la pauvreté s’intensifie

      Les 4 milliardaires français les plus riches (Bernard Arnault et sa famille, Françoise Bettencourt Meyers et sa famille ainsi que Gérard Wertheimer et Alain Wertheimer) ont vu leur fortune augmenter de 87% depuis 2020.

      Sur la même période, les 42 milliardaires français ont gagné 230 milliards d’euros, soit l’équivalent d’un chèque de 3 400 euros pour chaque Français·e. Alors que les Français et Françaises subissent l’inflation de plein fouet et sont confronté·e·s à une véritable crise du pouvoir d’achat, l’enrichissement continu des ultra-riches fracture la société.

      Comme dans le reste du monde, l’omniprésence des milliardaires dans les mondes économique, politique et médiatique, est indéniable. En tête de proue : Bernard Arnault, à la tête de l’empire du luxe LVMH et de certains des plus grands médias français comme Les Échos ou Le Parisien, mais aussi le milliardaire Vincent Bolloré, qui fait des médias dont il est actionnaire principal une arme au service de l’extrême droite.

      https://www.oxfamfrance.org/rapports/multinationales-et-inegalites-multiples
      #rapport #oxfam

  • Selon #Oxfam, les 1 % les plus riches du monde émettent autant de #CO2 que les deux tiers des plus pauvres

    77 millions de fortunés émettent autant de gaz à effet de serre que les cinq milliards de personnes les plus pauvres de la planète, dénonce un rapport d’Oxfam publié dimanche 19 novembre.

    Le poids des plus riches pèse lourd dans la balance du dérèglement climatique. Selon un rapport d’Oxfam publié dimanche 19 novembre, les 1 % les plus riches de la planète, soit 77 millions de personnes, émettent autant de gaz à effet de serre que les deux tiers de la population la plus pauvre, soit environ cinq milliards de personnes. L’empreinte carbone de ces très riches s’est ainsi établie en 2019 à « 16 % des émissions mondiales », et a « occasionné 1,3 million de décès supplémentaires dus à la chaleur », chiffre le rapport.

    Si la lutte contre le changement climatique est un défi commun, certains en sont donc plus responsables que d’autres et les politiques gouvernementales doivent être adaptées en conséquence, a exhorté Max Lawson, coauteur du rapport publié par l’ONG de lutte contre la pauvreté. « Plus vous êtes riche, plus il est facile de réduire vos émissions personnelles et celles liées à vos investissements, selon lui. Vous n’avez pas besoin d’une troisième voiture, de quatrièmes vacances ou […] d’investir dans l’industrie du ciment. »

    Selon Oxfam, « les 50 % les plus pauvres sont responsables d’à peine 8 % des émissions mondiales de CO2 ». Parmi les autres principales conclusions, le rapport alerte aussi sur le fait que « depuis les années 1990, les 1 % des super-riches ont brûlé deux fois plus de budget carbone que la moitié la plus pauvre de l’humanité réunie ». Le seuil de revenu annuel pour faire partie des 1 % les plus riches a été ajusté par pays : aux Etats-Unis, le seuil est de 140 000 dollars, alors qu’il se fixe à environ 40 000 dollars au Kenya.
    Bernard Arnault émet 1 270 fois plus de gaz à effet de serre qu’un Français moyen

    Ces « inégalités extrêmes » n’épargnent pas la France, selon Oxfam. Si l’on exclut les émissions associées à ses investissements, Bernard Arnault, le PDG français du groupe de luxe LVMH, a une empreinte carbone 1 270 fois supérieure à celle d’un Français moyen. En 2019, le Français le plus riche du pays aurait ainsi émis près de 8 100 tonnes de CO2, contre 6,4 tonnes pour un Français moyen. Ces émissions de carbone dans l’atmosphère présentent des « conséquences dramatiques pour les pays et les communautés les plus pauvres – avec en première ligne les femmes et les enfants –, qui sont pourtant les moins responsables de la crise climatique », détaille l’ONG. Dans l’Hexagone, les 1 % les plus riches auraient émis autant de carbone en un an que les 50 % les plus pauvres en dix ans.

    « Nous pensons qu’à moins que les gouvernements n’adoptent une politique climatique progressiste, où les personnes qui émettent le plus sont invitées à faire les plus grands sacrifices, nous n’obtiendrons jamais de bonnes politiques dans ce domaine », a estimé Max Lawson. Cela pourrait consister à la mise en place d’un « ISF climatique » ; à « mettre fin aux niches fiscales climaticides comme celle sur le kérosène de l’aérien » ; ou encore à une « taxe sur les dividendes pour les entreprises ne respectant pas l’Accord de Paris ». Selon Oxfam, ces différentes mesures de fiscalité écologique pourraient engranger « 50 milliards d’euros de recettes par an à la France ».

    Intitulée « L’égalité climatique : une planète pour les 99 %», cette étude, la plus complète jamais réalisée sur l’inégalité climatique mondiale, s’appuie sur des recherches compilées par l’Institut de l’environnement de Stockholm et analyse les émissions liées à la consommation associées à différentes catégories de revenus jusqu’en 2019. Selon elle, « l’accroissement des inégalités » et le « dérèglement climatique » se présentent comme « deux crises entrelacées, fusionnées, et [qui] s’alimentent mutuellement ». Un cercle vicieux qui doit cesser au plus vite.

    https://www.liberation.fr/environnement/climat/selon-oxfam-les-1-les-plus-riches-du-monde-emettent-autant-de-co2-que-les

    #classes_sociales #climat #changement_climatique #rapport #riches #richesse #chiffres #statistiques

    • Les inégalités des émissions en 2030 : L’empreinte carbone par habitant et l’objectif de 1,5⁰C

      Les inégalités des émissions en 2030 : L’empreinte carbone par habitant et l’objectif de 1,5⁰C
      En 2030, on estime que les 1 % les plus riches de la planète auront une empreinte carbone par habitant 30 fois supérieure à celle compatible pour limiter le réchauffement à 1,5°C, objectif inscrit dans l’Accord de Paris. En revanche, l’empreinte carbone de la moitié la plus pauvre de l’humanité restera bien en-dessous de ce seuil. D’ici à 2030, les 1 % les plus riches représenteront une part encore plus importante des émissions mondiales de CO2 qu’au moment de la signature de l’Accord de Paris. S’attaquer aux inégalités extrêmes et identifier les émissions excessives liées à la consommation et aux investissements des personnes les plus riches du monde est crucial pour maintenir en vie l’objectif de 1,5°C.

      https://policy-practice.oxfam.org/fr/resources/les-inegalites-des-emissions-en-2030-lempreinte-carbone-par-h

      #oxfam

  • Prédire les flux migratoires grâce à l’intelligence artificielle, le pari risqué de l’Union européenne
    https://disclose.ngo/fr/article/union-europeenne-veut-predire-les-flux-migratoires-grace-a-lintelligence-a

    Depuis plusieurs mois, l’Union européenne développe une intelligence artificielle censée prédire les flux migratoires afin d’améliorer l’accueil des migrants sur son sol. Or, selon plusieurs documents obtenus par Disclose, l’outil baptisé Itflows pourrait vite se transformer en une arme redoutable pour contrôler, discriminer et harceler les personnes cherchant refuge en Europe. Lire l’article

    • C’est un logiciel qui pourrait sa place dans une dystopie. Une intelligence artificielle capable de compiler des milliers de données afin de prédire des flux migratoires et identifier les risques de tensions liées à l’arrivée de réfugiés aux frontières de l’Europe. Son nom : Itflows, pour « outils et méthodes informatiques de gestion des flux migratoires ». Financé à hauteur de 5 millions d’euros par l’Union européenne et développé par un consortium composé d’instituts de recherche, d’une société privée (Terracom) et d’organisations caritatives, Itflows qui est en phase de test devrait rentrer en service à partir d’août 2023. Et ce, malgré des alertes répétées quant aux risques de détournement de ses capacités prédictives à des fins de contrôle et de restrictions des droits des réfugiés sur le sol européen.

      Encore méconnu, ce programme doit venir compléter un dispositif technologique destiné à la surveillance des frontières, notamment espagnoles, italiennes et grecques. Financé sur le budget d’« Horizon 2020 », le programme de recherche et d’innovation de l’Union européenne, Itflows s’ajoutera alors aux drones de surveillance autonome, aux détecteurs de mensonges dans les zones de passages ou à l’utilisation de logiciels d’extraction de données cellulaires.

      D’après notre enquête, les deux ONG contribuent à nourrir l’intelligence artificielle de Itflows en lui fournissant des informations précieuses. Des données directement issues d’entretiens réalisés dans des camps de réfugiés, auprès de Nigérians, de Maliens, d’Érythréens ou encore de Soudanais. Il pourra s’agir d’éléments liés à l’origine ethnique, l’orientation sexuelle ou encore la religion des personnes interrogées. Pour leur contribution, les branches italiennes de la Croix-Rouge et d’Oxfam ont respectivement reçu 167 000 euros et 116 000 euros de fonds publics européens.

      « Nous avons contribué à réaliser trente entretiens de migrants arrivés en Italie au cours des six dernières années », confirme la Croix rouge Italie, sollicitée par Disclose. Une fois analysées, puis rendues accessibles via une application baptisée EUMigraTool, ces informations serviront aux autorités italiennes dans leur analyse « des routes migratoires et des raisons qui poussent les gens à faire le voyage », ajoute l’association. Même son de cloche du côté de Oxfam Italie, qui salue l’intérêt pour « les responsables politiques des pays les plus exposés aux flux migratoires. » Les dirigeants pourront également s’appuyer sur l’analyse des risques politiques liés à l’arrivée de migrants sur leur sol. Le projet inclut en effet la possibilité d’étudier l’opinion publique dans certains pays européens vis-à-vis des migrants à travers une veille sur le réseau social Twitter.
      Des rapports internes alarmants

      En réalité, les risques de détournement du programme existent bel et bien. C’est ce que révèlent des rapports internes (https://www.documentcloud.org/projects/logiciel-itflows-208987) au consortium que Disclose a obtenu à la suite d’une demande d’accès à des documents administratifs. Lesdits rapports, datés de janvier et juin 2021, ont été rédigés par les membres du comité éthique du projet Itflows. Leurs conclusions sont alarmantes. Le premier document, une somme de 225 pages, révèle que « le consortium Itflows est pleinement conscient des risques et des impacts potentiels en matière de droits de l’homme, que les activités de recherche empirique sur les migrations (…) et les développements technologiques prévus dans le projet peuvent poser ». Plus loin, les auteurs enfoncent le clou. Selon eux, les informations fournies par l’algorithme pourraient servir, si elles devaient être utilisées « à mauvais escient », à « stigmatiser, discriminer, harceler ou intimider des personnes, en particulier celles qui sont vulnérables comme les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile ».

      Cinq mois plus tard, le comité éthique rend un second rapport. Il détaille un peu plus le danger : « Les États membres pourraient utiliser les données fournies pour créer des ghettos de migrants » ; « risque d’identification physique des migrants » ; « discrimination sur la base de la race, du genre, de la religion, de l’orientation sexuelle, d’un handicap ou de l’âge » ; « risque que les migrants puissent être identifiés et sanctionnés pour irrégularités ». Et le régulateur d’alerter sur un autre péril : la poussée des « discours de haine » que pourrait induire une éventuelle diffusion des prédictions du logiciel dans « les zones où les habitants sont informés de déplacements » de populations.
      L’Europe fait la sourde oreille

      Des alertes qui ne semblent pas avoir été entendues. Comme en atteste un bilan dressé lors d’une réunion (https://www.documentcloud.org/documents/22120596-emt-symposium-agenda-16-sep-2021?responsive=1&title=1) en ligne le 16 septembre 2021 par la coordinatrice du comité éthique de Itflows, #Alexandra_Xanthaki, devant des responsables européens, dont #Zsuzsanna_Felkai_Janssen, rattachée à la direction générale des affaires intérieures de la Commission. « Nous avons passé six mois à travailler jour et nuit pour rédiger un rapport instaurant un cadre qui intègre les droits de l’homme », débute la responsable du comité éthique, selon un enregistrement que Disclose s’est procuré. Elle poursuit : « Il me semble pourtant que ce que disent les techniciens de l’équipe aujourd’hui c’est : nous n’en tenons pas compte ». Un manque de précaution qui inquiète jusqu’au sein du conseil d’administration d’Itflows. Joint par Disclose, Alexander Kjærum, analyste pour le conseil danois pour les réfugiés et membre du conseil de surveillance estime en effet qu’il existe « un risque important que des informations se retrouvent entre les mains d’États ou de gouvernements qui les utiliseront pour implanter davantage de barbelés le long des frontières. »

      Sollicitée, la coordinatrice du programme, #Cristina_Blasi_Casagran, assure que le logiciel « ne sera pas utilisé à mauvais escient ». Selon elle, Itflows « devrait même faciliter l’entrée des migrants [dans l’Union européenne] en permettant une meilleure affectation des ressources engagées dans l’#accueil ».

      #Frontex inquiète

      Un dernier point vient renforcer le risque d’un détournement du logiciel : l’intérêt de Frontex pour Iflows. D’après des documents internes, l’agence en charge de la surveillance des frontières de l’UE suit étroitement les avancées du programme. Jusqu’à y contribuer activement via la fourniture de données récoltées dans le cadre de ses missions. Or, depuis plusieurs années, l’agence européenne est régulièrement accusée d’expulsions illégales et de violations des droits de l’homme. Interrogée sur ce point, l’ONG Oxfam considère qu’il n’y a pas de risque de détournement du logiciel au profit de l’agence. La branche italienne de la Croix rouge déclare quant à elle que « la convention de subvention régissant la mise en œuvre du projet Itflows ne désigne pas Frontex comme utilisateur de l’outil, mais simplement comme source de données ouvertes ». En 2021, Frontex a élu l’interface Itflows parmi les projets d’Horizon 2020 au « potentiel opérationnel et innovant » le plus élevé.

      #AI #IA #intelligence_artificielle #complexe_militaro-industriel #asile #migrations #frontières #EU #UE #Union_européenne #prédiction #Itflows #contrôle #logiciel #risques #Terracom #surveillance #Espagne #Italie #Grèce #horizon_2020 #camps_de_réfugiés #Croix-Rouge #Oxfam #religion #origine_ethnique #ethnie #orientation_sexuelle #données #EUMigraTool #risques #risques_politiques #twitter #réseaux_sociaux #opinion_publique #technologie #algorithme #discrimination #identification #Croix_Rouge

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  • Les milliardaires font flamber la planète et l’Etat regarde ailleurs Oxfam France - Charlotte Jarry
    https://www.oxfamfrance.org/rapports/les-milliardaires-font-flamber-la-planete-et-letat-regarde-ailleurs

    Selon un nouveau rapport d’Oxfam France et de Greenpeace France, le patrimoine financier de 63 milliardaires français émet autant de gaz à effet de serre que celui de 50% de la population française. Cette nouvelle étude inédite pose la question du partage de l’effort dans la transition écologique à accomplir, surtout après un quinquennat marqué par le mouvement des Gilets jaunes.

    Empreinte carbone du patrimoine financier des milliardaires : les chiffres-clés
    L’analyse d’Oxfam France et Greenpeace France révèle que :
    • Le patrimoine financier de 63 #milliardaires_français émet autant de gaz à effet de serre que celui de 50 % des ménages français. Avec au moins 152 millions de tonnes équivalent #CO2 en une année, le patrimoine financier de ces 63 milliardaires émet autant que le Danemark, la Finlande et la Suède réunis.
    • Trois milliardaires français émettent, via leur patrimoine financier, plus qu’un cinquième des Français.
    • À elle seule, la famille #Mulliez (#Auchan) émet autant que 11 % des ménages français, soit plus que tous les habitants d’une région comme la Nouvelle-Aquitaine.

    Lire le rapport : https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2022/02/rapport_milliardaires_carbone220222.pdf

    Patrimoine financier des milliardaires : une empreinte carbone vertigineuse !
    Jusqu’à présent, plusieurs études ont calculé les émissions associées au style de vie et de consommation (#yatchs, #jets_privés…) des milliardaires. Mais ce n’est ici que l’arbre qui cache la forêt. Au-delà de leur mode de vie, c’est leur #patrimoine financier, via leur participation dans des #entreprises polluantes, qui est le poste le plus important de leur empreinte carbone totale.

    Le rapport de #Greenpeace France et #Oxfam France révèle ainsi que les émissions carbone du patrimoine financier des 63 milliardaires français est égale à 152 millions de tonnes CO2 eq soit l’empreinte du patrimoine financier de 50 % des ménages Français.

    Par leurs soutiens financiers à des entreprises en France ou à l’international, les milliardaires rendent possible et encouragent des projets émetteurs d’émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble de la planète. Ce sont donc eux qui ont la capacité de transformer ce modèle insoutenable en décarbonnant ces entreprises.

    Des investissements dans des secteurs parmi les plus polluants
    Notre rapport montre que, dans le top 3 des empreintes carbones des milliardaires, se trouvent des secteurs particulièrement polluants :
    #Gérard_Mulliez, dans la grande distribution (Auchan)
    #Rodolphe_Saadé, opérateur de transport maritime
    #Emmanuel_Besnier, propriétaire de #Lactalis (agro-alimentaire)

    Alors que la population française est appelée à faire de plus en plus d’efforts face au #changement_climatique, les grandes entreprises ne sont aujourd’hui soumises à aucune obligation climatique.

    ISF climatique : pour une fiscalité climatique efficace et équitable
    Ces inégalités vertigineuses posent la question du partage de l’effort dans la transition écologique à accomplir. Aujourd’hui, la fiscalité carbone pèse 4 fois plus lourd en proportion de leurs revenus sur les 20 % de ménages les plus modestes, par comparaison avec les 20 % de ménages les plus aisés.

    L’#empreinte_carbone démesurée des #milliardaires appelle à une correction aussi radicale que pragmatique. Greenpeace France et Oxfam France préconisent ainsi l’instauration d’un #ISF climatique dès 2022. Son idée est simple : il s’agit d’inclure dans le calcul de l’impôt des plus fortunés un malus assis sur l’empreinte carbone de leur patrimoine financier. Le calcul de l’ISF prendrait donc en compte deux variables : d’une part le niveau de patrimoine (la taille de la fortune), d’autre part, la quantité de CO2 qu’il contient (son impact sur le climat).

    Oxfam France et Greenpeace France appellent par ailleurs à une taxe supplémentaire sur les #dividendes pour les entreprises qui ne respectent pas l’Accord de Paris , qui rapportera au minimum 17 milliards d’euros aux finances publiques.

  • Ten billionaires reap $400bn boost to wealth during pandemic
    https://www.theguardian.com/technology/2020/dec/19/ten-billionaires-reap-400bn-boost-to-wealth-during-pandemic

    Covid-19 pushed many into poverty but brought huge benefits for some of the wealthiest, renewing calls for fairer taxes Ten of the richest people in the world have boosted their already vast wealth by more than $400bn (£296bn) since the coronavirus pandemic began as their businesses were boosted by lockdowns and financial crises across the globe. The extra wealth accumulated by the 10 men – approximately $450bn, using Forbes figures – over the past nine months is more than the £284bn the (...)

    #Google #LVMH #Microsoft #Oracle #Tesla #Amazon #Facebook #bénéfices #COVID-19 #pauvreté #santé (...)

    ##pauvreté ##santé ##Oxfam
    https://i.guim.co.uk/img/media/c3f6e8d52b1e34b762c28a9dd46eb387ee18d73b/0_313_4896_2937/master/4896.jpg

  • Les bénéfices des entreprises explosent : les plus riches empochent des milliards tandis que les plus pauvres en paient le prix | Oxfam International
    https://www.oxfam.org/fr/communiques-presse/les-benefices-des-entreprises-explosent-les-plus-riches-empochent-des-milliar

    Ses avoirs ont augmenté de 92 milliards de dollars en seulement cinq mois, entre le 18 mars et le 20 août 2020. Jeff Bezos aurait pu payer de sa poche à chacune des 876 000 personnes employées par Amazon une prime unique de 105 000 dollars et rester aussi riche qu’il l’était au début de la pandémie

  • #update #7
    Selon #Oxfam, en France #sept #milliardaires possèdent autant que les 30% les plus #pauvres
    https://www.franceinter.fr/economie/selon-oxfam-en-france-7-milliardaires-possedent-autant-que-les-30-les-pl

    Les #inégalités ne cessent de se creuser : c’est le constat d’Oxfam à la veille du 50e Forum économique mondial, à Davos en Suisse. L’ONG met à jour les dernières données sur les inégalités dans le monde et chaque année, les richesses se concentrent un peu plus. C’est encore le cas en 2019 : les 1% les plus riches de la planète possèdent désormais plus du double du reste de l’humanité, soit 92% de la population mondiale. « Une minorité d’hommes blancs se taille la part du lion » résume l’ONG, et le rythme de réduction de la pauvreté est deux fois inférieur à celui de 2013. Des disparités de revenus en constante augmentation, alors que les gouvernements les favorisent.

  • Oxfam s’est trompé, les #inégalités sont un bienfait pour l’humanité - Télévision - Télérama.fr

    https://www.telerama.fr/television/oxfam-sest-trompe,-les-inegalites-sont-un-bienfait-pour-lhumanite,n6102388.

    Lundi dernier, les meilleurs économistes de LCI et de BFMTV décryptaient les rapports publiés par Oxfam et Attac, deux officines d’extrême gauche notoirement altermondialistes et anticapitalistes. Ils en ont brillamment démontré l’inanité. Car l’extrême fortune des plus riches milliardaires est naturellement proportionnelle à leur incommensurable génie. En outre, elle bénéficie à (presque) toute l’humanité.

    #pauvreté #richesse #oxfam

  • #Oxfam marked by ‘racism, colonial behaviour and bullying behaviours’, report into sexual misconduct scandal finds
    https://www.independent.co.uk/news/world/oxfam-sexual-misconduct-scandal-report-haiti-racism-bullying-colonial

    The work environment at Oxfam is marked by “racism, colonial behaviour and bullying behaviours”, according to a new report.

    The interim report produced by the independent commission, set up by Oxfam International in the wake of the Haiti scandal in 2018 to assess the company’s culture, found it has a “toxic work environment”.

    #humanitaire

  • Derrière le code-barres : des inégalités en chaînes Oxfam - 20 Juin 2018
    http://www.oxfamfrance.org/rapports/justice-fiscale/derriere-code-barres-des-inegalites-en-chaines

    Il y a une histoire derrière les produits que nous consommons. Dans le rapport « Derrière le code-barres : des inégalités en chaînes », Oxfam révèle comment des millions de femmes et d’hommes qui produisent la nourriture que nous consommons vivent dans la pauvreté tandis que l’industrie agro-alimentaire engrange toujours plus de bénéfices. 12 produits de consommations courantes dans plusieurs pays du monde ont été passés au crible et le constat est sans appel : le modèle économique de l’industrie agro-alimentaire alimente les inégalités et génère des souffrances humaines parmi les travailleurs. 

    TELECHARGER LE RAPPORT => http://www.oxfamfrance.org/sites/default/files/file_attachments/rapport_oxfam_derriere_le_codebarres.pdf

    Le système alimentaire mondial revêt des disparités de plus en plus criantes. Agriculteurs et producteurs, en France et dans le reste du monde, gagnent toujours moins depuis 20 ans, alors que la grande distribution accumule les bénéfices, dénonce l’ONG Oxfam dans une étude internationale publiée jeudi.

    "La grande distribution est devenue la gardienne du commerce alimentaire mondial", estime l’ONG, qui dénonce les "pressions continues" subies par les producteurs pour "qu’ils réduisent leurs coûts" tout en répondant "à des exigences de qualité des plus rigoureuses".


    Selon un calcul de l’ONG, les huit premières grandes surfaces du monde cotées en bourse ont réalisé quelque 1.000 milliards de dollars de vente en 2016 et près de 22 milliards de bénéfices.

    "Au lieu de réinvestir dans leurs fournisseurs, elles ont reversé la même année plus de 15 milliards de dollars de dividendes à leurs actionnaires", indique cette étude internationale, intitulée : "Derrière le code-barres, des inégalités à la chaîne".

    La puissance d’achat de la distribution qui fait baisser continuellement les prix, exacerbe le risque de violations des droits de l’homme et des droits du travail : précarisation sans limite, enfants au travail, harcèlement, sont légion dans le secteur agricole et alimentaire, souligne Oxfam.

    - 74% sur les haricots verts du Kenya
    Entre le milieu des années 1990 et celui des années 2010, le prix des haricots verts du Kenya a ainsi baissé de 74% et celui du jus d’orange brésilien de 70%.

    "Cette tendance a contribué au recul des prix payés aux paysans et producteurs qui désormais recouvrent à peine le coût de production", de plus en plus d’entre eux se voyant contraints d’abandonner leurs terres ou d’accepter des travaux précaires dans de grandes plantations, dénonce Oxfam.

    Jusqu’au paradoxe le plus "cruel" , régulièrement dénoncé par des organisations internationales comme la FAO ou les associations de commerce équitable : la faim chez les paysans et les travailleurs du secteur. Ceux-là même qui produisent la nourriture.

    En France, où le marché des produits alimentaires dépasse les 240 milliards d’euros par an, soit le plus gros marché de l’Union européenne (UE) derrière l’Allemagne, cette évolution, accompagnée de suicides de paysans, a conduit le gouvernement à proposer une loi en cours de discussion au parlement pour tenter de desserrer l’étau.

    L’objectif est de rééquilibrer le partage de la valeur entre ceux qui produisent et ceux qui vendent dans un pays où cinq centrales d’achat "ont une influence sur 90% des achats de produits alimentaires dans les enseignes de la grande distribution", _ selon Oxfam.

    Moins pour les producteurs, plus pour les supermarchés
    Au niveau mondial, l’étude illustre les disparités croissantes sur la répartition de la valeur en étudiant un panier-type contenant 12 produits allant des avocats du Pérou aux tomates du Maroc, en passant par des bananes d’Equateur, du thon en conserve de Thaïlande, du cacao de Côte d’Ivoire, café de Colombie, raisin d’Afrique du sud, haricots verts du Kenya, jus d’orange du Brésil, riz de Thaïlande, crevettes du Vietnam, ou thé d’Inde.

    Entre 1996 et 1998, les producteurs, qui touchaient en moyenne 8,8% du prix final du panier, ne recevaient plus que 6,5% vingt ans plus tard, en 2015.

    Dans le même temps, la grande distribution voyait sa part gonfler à 48,3% du prix final contre 43,5% vingt ans avant. #carrefour #Auchan #Simply_Market #Atac #Leclerc #Casino #Franprix #Leader_Price #Monoprix #Intermarché #Netto #Système_U

    Avec la croissance des discounteurs comme #Aldi Nord, Aldi Sud et #Lidl, et le rachat de #Whole_Foods en 2017 par #amazon, Oxfam craint une "ère nouvelle de réduction des coûts encore plus impitoyable" et une "accélération du nivellement par le bas des normes sociales et environnementales de la chaîne d’approvisionnement".

    Pourtant, Oxfam estime qu’il est "tout à fait possible" que les "paysans et travailleurs gagnent un revenu minimum vital".

    "Il suffirait d’investissements minimes" pour favoriser un partage plus équitable de la valeur, selon l’étude qui préconise notamment la fixation d’un prix minimum par les pouvoirs publics pour les produits agricoles de base.

    Dans les pays de vente au détail, Oxfam prône l’utilisation du droit de la #concurrence "pour démanteler la concentration de la puissance d’achat".

    #inégalités #OXFAM #pauvreté #industrie_agro-alimentaire #souffrances #Kenya #Brésil #super_marchés #hyper_marchés #grande_distribution #actionnaires #prix #code-barres #EAN13

  • Humanitaire : Le fléau des « sexpats » - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2018/05/20/humanitaire-le-fleau-des-sexpats_1651503

    Après les révélations du « Times » sur le recours à la prostitution dans une mission d’Oxfam en Haïti, qui ont conduit le directeur de la branche britannique à démissionner la semaine dernière, « Libération » a enquêté auprès de dirigeants et d’employés d’ONG. Tous reconnaissent des dérives et déplorent des obstacles juridiques.

    C’est un énième coup donné à l’image d’Oxfam dans la cascade de scandales qui ne cesse d’éclabousser l’ONG depuis quatre mois. Mark #Goldring a annoncé, mercredi, quitter la direction de la branche britannique de l’organisation. En février, le Times avait révélé qu’en 2011 le directeur d’Oxfam en Haïti, Roland Van Hauwermeiren, avait organisé une soirée avec des prostituées haïtiennes dans les locaux de l’ONG, peu après le tremblement de terre de 2010 qui a ravagé l’île, faisant près de 300 000 morts, autant de blessés et 1,2 million de sans-abri. Lors d’une enquête interne, l’homme a avoué les faits et a pu démissionner via une procédure « progressive » et « avec dignité », d’après le rapport d’enquête publié par Oxfam. Mais ce même homme a été recruté par Action contre la faim entre 2012 et 2014, sans qu’« aucune alerte au sujet d’une conduite inappropriée ou d’éventuels abus sexuels n’ait été donnée », assure l’ONG française.

    « Problème systémique »

    Après que l’affaire a éclaté, Libération a enquêté sur l’ampleur du recours à la prostitution dans le secteur humanitaire. Peu à peu, les langues se sont déliées. Du moins de manière anonyme. Des témoignages qui montrent que l’affaire Oxfam n’est pas un cas isolé. « Il ne s’agit pas d’une ou deux pommes véreuses, mais d’un problème réel et systémique », déclarait le 20 février Kevin Watkins, directeur général de l’ONG Save the Children et ancien cadre d’Oxfam, devant une commission parlementaire britannique. Le phénomène reste malgré tout difficile à cerner car aucune étude exhaustive, ou même étendue sur plusieurs organisations, n’a été menée sur le sujet. Ce n’est que récemment que des ONG internationales ont commencé à publier des rapports internes, à la demande de leurs bailleurs. Par ailleurs, le recours à la prostitution n’est pas considéré comme un abus sexuel par la loi française (à moins que ce ne soient des mineurs). Mais le contexte de l’aide humanitaire ajoute des facteurs aggravants : l’ascendant des employés des ONG sur les populations aidées, la défaillance des systèmes judiciaires dans certains pays d’intervention qui renforce le sentiment d’impunité et des situations d’urgence qui nécessitent des recrutements rapides sans laisser le temps de faire des enquêtes approfondies sur les candidats.

    Sophie (1), la trentaine, nous a contacté spontanément pour témoigner. Cette humanitaire américaine, avec plus de dix ans de missions d’urgence derrière elle, a vu plusieurs fois des collègues avoir recours à la prostitution dans leurs zones d’intervention. Comme au #Nigeria, il y a trois ans, où « plusieurs humanitaires de [son] équipe ont fait venir des prostituées dans leur chambre de la résidence ». Une pratique « courante », selon elle, bien que seuls quelques collègues s’y adonnent. « Un jour, un d’entre eux a même enfermé une prostituée dans sa chambre toute la journée pour ne pas avoir à la payer, raconte-t-elle. Plusieurs fois, des cas ont été rapportés à mes supérieurs mais il n’y a eu aucune sanction. Pour moi, c’est une manière d’approuver ces actions. »

    Emmanuel (1) a vécu la même situation : « Il n’est pas rare de voir des collègues expatriés ramener des prostituées à la résidence ou aller en voir, assure l’#humanitaire qui travaille pour une ONG basée en Afrique de l’Ouest. Il y a un an, un de mes collègues passait ses journées avec des prostituées. Mon chef de mission le savait mais il ne l’a pas signalé au siège et l’homme a pu terminer sa mission sans problème. »

    « Un décalage de pouvoir »

    Les termes de « zone grise » ou de « question morale » pour qualifier l’échange d’argent contre des actes sexuels reviennent régulièrement dans la bouche de travailleurs du secteur. Pourtant, le recours à la prostitution, bien qu’il ne soit pas illégal dans tous les pays, est interdit par la majorité des ONG humanitaires. Ces prostitués, femmes et hommes, se trouvent souvent réduits à ces activités contre leur gré, qu’ils soient l’objet de traite d’êtres humains ou contraints à vendre leur corps pour survivre. « Le recours à la prostitution dans les pays où nous travaillons est considéré comme de l’exploitation sexuelle, c’est sanctionné par un licenciement, assure Alexandre Giraud, directeur général de l’organisation française Solidarités international, qui compte 2 000 salariés dans le monde. Dans certaines zones de conflit, il existe un décalage de pouvoir, réel ou supposé, entre les humanitaires et les bénéficiaires. Il est important de sensibiliser nos personnels aux risques d’abus de pouvoir, parfois inconscient. » Sur les quatre dernières années, l’organisation a reçu 97 alertes de comportements contraires à son code d’éthique : « corruption, abus de pouvoir, abus sexuel, discrimination ». Parmi celles-ci, 18 cas tenaient du « harcèlement, de l’abus ou de l’exploitation sexuelle », et « 16 ont donné lieu à des fins de contrat », sans que soit précisé combien de ces cas relevaient du recours à la prostitution.

    Le Comité international de la Croix-Rouge (#CICR), basé à Genève, nous a confirmé avoir reçu « en janvier 2017 des informations sur un employé expatrié qui avait commencé une mission en 2016 en république démocratique du Congo. L’employé a été licencié en février 2017. » Un autre cas a été rapporté à Libération sans que le CICR ne puisse confirmer qu’il en ait été informé : « En 2011, je travaillais sur le continent africain, quand un collègue, avec de nombreuses années de CICR derrière lui et qui n’en était probablement pas à sa première faute, a été dénoncé pour avoir utilisé les services de prostituées locales, décrit Sarah (1), qui travaille toujours dans l’ONG. Il a été immédiatement sorti de la mission, mais il a juste reçu un avertissement et il a été envoyé sur une autre mission, où les possibilités de sortir sont plus restreintes. » Le code de conduite du CICR, signé par tous les membres envoyés en mission, précise bien qu’il « est interdit d’acheter des services sexuels et de pratiquer l’exploitation sexuelle ». En 2017, un bureau a été créé au sein de l’ONG pour permettre à ses employés de rapporter des comportements abusifs de manière confidentielle.

    « Problème de culture collective »

    Médecins sans frontières (MSF), avec ses 40 000 employés permanents, n’est pas non plus épargné. En 2017, le siège aurait reçu 146 alertes, dont 24 étaient des cas de harcèlement ou d’abus sexuels, et 19 personnes ont été licenciées, précise un communiqué qui comptabilise les deux ensemble. « On sait qu’on est en dessous des radars pour le nombre de cas rapportés, admet Thierry Allafort-Duverger, directeur général de #MSF France. Notre organisation n’est pas hors-sol. Nos activités peuvent attirer des prédateurs. Il m’est arrivé à plusieurs reprises d’avoir à licencier des collègues qui s’étaient mal comportés avec des bénéficiaires. » Et de reprendre : « Le plus difficile est d’aider à libérer la parole. Les missions se trouvent souvent dans des zones très violentes où les personnes, notamment les bénéficiaires, peuvent craindre des représailles si elles parlent. » Une cellule composée de deux employés et dédiée à la prévention des abus sexuels a été créée en 2007 à Paris.

    De son côté, l’ONG Care a indiqué à Libération avoir reçu en 2017, pour ses 9 000 employés, « huit cas d’abus ou exploitation sexuelle [qui] ont été confirmés, sept membres du personnel ont été licenciés ».
    « Ambiance sexiste »

    Les ONG sont nombreuses à revendiquer une politique de « tolérance zéro » vis-à-vis du paiement d’actes sexuels. Seulement, la réalité sur le terrain est différente, et les limites entre ce qui est interdit et toléré sont plus floues. Lesley Agams a travaillé entre 2010 et 2011 en tant que directrice pays au Nigeria pour Oxfam. « Les hommes expatriés, nous les appelions les "sexpats", tellement il était courant de les voir avec des prostituées, rapporte-t-elle, en précisant qu’il ne s’agissait pas de ses collègues. On était si habitués à voir cela qu’on ne faisait que détourner le regard. » L’avocate décrit aussi « une ambiance de travail très sexiste et pesante », dans son bureau et celui d’Afrique de l’Est de l’ONG britannique. Des faits qu’elle rapporte à l’époque à sa responsable des ressources humaines, sans que cela ne provoque de réaction.

    Une autre employée d’Oxfam, Marguerite (1), toujours en poste, déclare n’avoir jamais été témoin d’abus sexuels par des humanitaires. Elle regrette en revanche que le scandale d’Oxfam ne se soit concentré que sur certains cas comme s’ils étaient des exceptions, et non sur « le problème de culture collective, où les rapports de domination et de pouvoir exercés par des responsables souvent masculins continuent de prévaloir ». « Il ne faut pas créer d’autres règles, d’autres mécanismes, ajoute-t-elle. Il faut faire respecter ceux qui existent déjà et ouvrir le débat sur la vraie question de fond : le #sexisme inhérent à nos organisations. »

    Il existe des #prédateurs dans tous les secteurs. Mais dans l’humanitaire, l’importante rotation des effectifs sur de courtes missions leur permet de sévir plus longtemps. C’est le cas de Roland Van Hauwermeiren, d’Oxfam. C’est aussi celui de l’homme qui a agressé sexuellement Ellen (1), en Irak, dans la résidence de l’ONG pour laquelle ils travaillaient en 2014. Il a été employé par trois ONG internationales depuis et se trouve toujours dans les circuits de recrutement. L’explication à cela tient à un blocage juridique. Il est illégal de révéler la raison d’un licenciement, même si ce sont des abus sexuels, s’il n’y a pas eu de condamnation judiciaire, souligne-t-on à la Croix-Rouge et à Solidarités international. Un droit à l’oubli garanti par la loi française, et que les organisations essayent de contourner via des codes propres à la profession. Lors des prises de références, un « on ne l’emploiera plus » suffirait à blacklister un ancien employé. Mais certains passent entre les mailles du filet en cachant leur passage dans l’ONG qui les a licenciés. La création d’un fichier commun d’individus auteurs d’abus est maintenant envisagée, mais ne pourraient y figurer que les condamnés par la justice. Or, souvent, les victimes, quand elles dénoncent les faits, craignent les conséquences d’un procès sur leur vie.

    « Notre image va être ternie »

    Patrick (1) n’a, lui, jamais été témoin d’abus sexuels perpétrés par des humanitaires, pendant les dix années où il a travaillé dans le secteur. Mais il a vu des personnes se faire renvoyer pour cela. Aujourd’hui chef de mission pour une #ONG internationale sur le terrain d’une crise humanitaire, il interpelle : « Comment peux-tu faire ce métier et être l’auteur de comportements aussi inacceptables ? » Et prévient : « L’impact va être majeur pour beaucoup d’organisations. Notre image va être ternie, alors qu’elle est essentielle pour garantir la confiance des populations bénéficiaires. C’est la clé de notre sécurité et de la réussite de notre travail. »
    (1) Les prénoms ont été modifiés
    Aude Massiot

    #prostitution #agression_sexuelle #colonialisme #domination #oxfam #Van_Hauwermeiren

  • Des employés d’Amazon au Royaume-Uni feraient pipi dans des bouteilles par peur d’être punis s’ils prennent une pause
    https://quebec.huffingtonpost.ca/2018/04/16/employes-amazon-royaume-uni-pipi-bouteilles_a_23412668

    La compagnie nie tout en bloc.<p>Des employés d’Amazon au Royaume-Uni seraient si désespérés de garder leur emploi qu’ils utiliseraient des bouteilles …

    https://o.aolcdn.com/images/dims3/GLOB/crop/4556x2282+0+365/resize/630x315!/format/jpg/quality/85/http%3A%2F%2Fo.aolcdn.com%2Fhss%2Fstorage%2Fmidas%2Ffedd6c0a210378c27696a9

  • Un rapport de 2012 de #Oxfam sur les #céréales mais qui peut toujours être utile...

    CEREAL SECRETS The world’s largest grain traders and global #agriculture

    The world’s largest commodity traders have a significant impact on the modern agri-food system. #Archer_Daniels_Midland (#ADM), #Bunge, #Cargill and #Louis_Dreyfus, are dominant traders of grain globally and central to the food system, but their role is poorly understood.


    https://www.oxfam.org/en/research/cereal-secrets-worlds-largest-grain-traders-and-global-agriculture
    #matières_premières #industrie_agro-alimentaire #multinationales #globalisation #mondialisation

    Lien vers le rapport :
    https://www.oxfam.org/sites/www.oxfam.org/files/rr-cereal-secrets-grain-traders-agriculture-30082012-en.pdf

    #ABCD #sécurité_alimentaire #alimentation #prix

  • #Janice_Turner : Payer pour du sexe est toujours un abus de pouvoir
    http://tradfem.wordpress.com/2018/02/21/janice-turner-payer-pour-du-sexe-est-toujours-un-abus-de-pouvoir

    Kate Allen, la directrice britannique d’Amnesty International, s’est dite, à l’antenne du magazine Woman’s Hour, « choquée » par le scandale des exactions perpétrées par les travailleurs humanitaires d’Oxfam en Haïti. Elle a réclamé une enquête – pour que « des leçons en soient tirées ». J’espérais que l’animatrice Jenni Murray allait lui répondre : « Alors que pense Amnesty des travailleurs humanitaires qui, dans les pays pauvres, paient des femmes pour des rapports sexuels ? » Mais comme elle ne l’a pas demandé, je l’ai fait moi-même.

    Pourquoi la question est-elle importante ? Parce qu’en 2015, Amnesty International, une organisation mondiale comptant sept millions de membres, a modifié sa politique en matière de prostitution pour en réclamer la décriminalisation intégrale. Les féministes ont été consternées : 3 000 personnes, dont Gloria Steinem, ont signé une pétition exprimant leur horreur qu’Amnesty légitime non seulement la location des corps des femmes, mais aussi les proxénètes et les tenanciers de bordels qui les exploitent.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.thetimes.co.uk/article/paying-for-sex-is-always-an-abuse-of-power-nnr3np5lm

    #humanitaire #Oxfam #Amnesty_international #ressources_prostitution