#p

  • Après l’adhésion à l’OTAN, le mouvement pour la paix privé de subventions en Suède
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/19/apres-l-adhesion-a-l-otan-le-mouvement-pour-la-paix-prive-de-subventions-en-

    Tandis que le pays vient de rejoindre l’Alliance atlantique et se remilitarise à marche forcée, le gouvernement de droite, soutenu par l’extrême droite, a supprimé les aides aux organisations œuvrant pour la paix et le désarmement.

    Au poteau les munichois ! Heureusement qu’on a l’extrême droite pour nous protéger de tous ces dangereux pacifistes qui si on les laissait faire nous vendraient aux stalinomaoistes.

    #otan #paix #désarmement

  • #Forts_Maunsell

    Les Forts Maunsell étaient des petites tours fortifiées marines construites au niveau de l’estuaire de la Tamise et de la Mersey durant la Seconde Guerre mondiale pour protéger le Royaume-Uni de toute invasion allemande. Ils tirent leur nom de leur concepteur #Guy_Maunsell. L’armée les a abandonnés à la fin des années 1950 et ils furent parfois utilisés pour d’autres activités. C’est ainsi que l’un d’eux est devenu une micronation non-indépendante, sous le nom de #principauté_de_Sealand.

    Ils ont été également utilisés comme bases pour des #radios-pirates à l’époque de l’explosion de la pop music britannique des années 60 (la Beatlemaia). Ils étaient une alternative plus robuste à l’emploi de bateaux émetteurs ancrés au large des eaux territoriales souvent malmenés par les tempêtes hivernales de la Manche et de la Mer du Nord. L’extension des eaux territoriales britanniques et des actions militaro-policières ont sonné la fin de cette utilisation à l’aube des années 70.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Forts_Maunsell

    #micro-Etat #micro-nation #micro-nations #micro-Etats #UK #Angleterre #Manche #La_Manche

  • Les raisons du déclin de la recherche en France

    Dépassée par ses concurrents en termes de #productivité_scientifique, la France voit son modèle miné de l’intérieur, dessinant une trajectoire qui l’éloigne toujours plus de son rang historique.

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    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/09/28/recherche-les-raisons-du-declin-francais_6096227_1650684.html

    Non seulement l’Australie n’achètera pas de sous-marins à la France, mais en plus, ses chercheurs sont sur le point de passer devant les nôtres en termes de productivité. C’est ce qui ressort des premières données provisoires sur l’année 2020, communiquées par l’Observatoire des sciences et techniques (OST) au Monde, portant sur le volume des publications scientifiques nationales.

    En 2017, l’Italie était passée devant la France, qui se retrouve désormais à la limite d’être exclue du top 10 par le Canada, l’Espagne et l’Australie, alors qu’elle en était sixième en 2009. « Décrochage rapide depuis quinze ans », écrivaient, pour qualifier la situation française, les auteurs d’un des rapports destinés à nourrir la loi de programmation pour la recherche (LPR), votée fin 2020. Celle-ci était censée stopper l’érosion mais elle a surtout réveillé les contestations d’une communauté scientifique doutant de l’intérêt des réformes structurelles, qui depuis 2005 accompagnent ce décrochage. Même si corrélation n’est pas causalité.

    Et derrière le flétrissement du prestige français, en termes de #publications, de #moyens_financiers, de #salaires, des #fractures apparaissent au sein même de la communauté scientifique nationale, entre laboratoires riches et pauvres, vedettes et secondes lignes, titulaires et précaires… signant la fin de l’exception du #modèle_français dans le paysage mondial.

    (#paywall)

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/09/28/recherche-les-raisons-du-declin-francais_6096227_1650684.html

    #it_has_begun #it_is_the_end #recherche #université #France #déclin #ESR #précarité #précarisation

  • Rwandan Daughters
    https://kunsthallerostock.de/de/ausstellungen/ausstellung/2024/olaf-heine

    Fotografien von Olaf Heine

    Während des Völkermordes in Ruanda im Jahr 1994 wurden bis zu eine Million Tutsi von Hutu-Angehörigen ermordet, 80 Prozent der überlebenden Frauen wurden vergewaltigt. Heute leben Täter und Opfer Tür an Tür. Während Frauen seitdem in der Gesellschaft stetig an Einfluss gewannen, stehen die Vergewaltigungsopfer und ihre Kinder am unteren Ende der sozialen Hierarchie. Vielen jungen Frauen gelingt es jedoch, ihre traumatisierten Mütter aufzufangen und sich von dem Stigma zu befreien. Der Mut und die Zuversicht dieser starken Frauen in einer von Traumata geprägten und autoritär regierten Gesellschaft sind beispiellos.

    Sexualisierte Gewalt in militärischen Auseinandersetzungen ist ganz gezielt Teil von Kriegsstrategien, wie wir leider auch gerade aktuell in der Ukraine und in Israel sehen. Aus Anlass des 30. Jahrestags des Völkermords in Ruanda präsentiert die Kunsthalle Rostock „Rwandan Daughters“ von Olaf Heine. Die Ausstellung versucht zu ergründen, wie die Mütter und Töchter mit diesen schrecklichen Geschehnissen umgegangen sind und wie sie die erfahrenen Gräueltaten und physischen wie seelischen Misshandlungen zu überwinden versuchen. Der Fotograf Olaf Heine hat diesen Wendepunkt und die Aufarbeitung ausdrucksstark vor Ort visualisiert und Mütter und Töchter Seite an Seite am Ort des Geschehens porträtiert.

    Olaf Heine (*1968) ist Fotograf und Regisseur. Er studierte am Berliner Lette-Verein Photographie und Gestaltung und ist vor allem für seine detailreichen und sorgsam inszenierten Porträts von Musikern, Schauspielern, Schriftstellern, bildenden Künstlern, Sportlern und Architektur- und Landschaftsfotografie in der Fotokunst bekannt. Seine Werke wurden auf zahlreichen Albumcovern, in internationalen Editorials und in Fotobänden veröffentlicht und u.a. bei der Camera Work Galerie Berlin, dem Folkwang Museum Essen, der Noorderlicht Fotogalerie in Groningen und der Icon Gallery in Los Angeles ausgestellt.

    Kooperationen:
    Die Ausstellung entstand in Kooperation mit der Hilfsorganisation „ora Kinderhilfe international e.V.“ und der Agentur spring Brand Ideas.

    #Rwanda #génocide #femmes #viol #sequelles #photographie

  • Actualités Steam - Les familles Steam sont là : actualités Steam
    https://store.steampowered.com/news/app/593110/view/4149575031735702628

    Les familles Steam, c’est un ensemble de fonctionnalités, nouvelles et existantes, dédiées aux familles. Elles viennent remplacer le partage familial et le mode famille, en centralisant l’accès aux titres et au temps de jeu pour toute votre famille.

    #jeux_vidéo #jeu_vidéo #steam #pc #famille #boutique

  • Une clinique de FIV a importé des embryons atteints d’hémophilie en Israël – enquête Renee Ghert-Zand - Time of israel

    Une enquête secrète menée conjointement pendant plusieurs mois par le ministère de la Santé et la division des fraudes de la police israélienne à Tel Aviv a révélé que le personnel soignant d’une clinique de fécondation in vitro (FIV) avait importé des ovules humains fécondés de Géorgie atteints d’une grave maladie génétique, l’hémophilie B. Les employés savaient que les embryons étaient contaminés, mais les ont implantés chez plusieurs femmes israéliennes qui suivaient un traitement de FIV.

    Selon les informations publiées lundi par le ministère de la Santé, l’affaire a commencé par une enquête interne au sein du ministère lorsque celui-ci a reçu des informations selon lesquelles des ovules de donneuses porteuses de la mutation génétique de l’hémophilie B avaient été fécondés à la clinique BIRTH en Géorgie et importés en Israël.

    L’hémophilie B, également appelée déficit en facteur IX (FIX) ou maladie de Christmas, est une maladie génétique causée par l’absence ou la déficience du facteur IX, une protéine de la coagulation. La maladie est généralement transmise génétiquement de parent à enfant, bien qu’un tiers des cas surviennent de manière spontanée.

    L’hémophilie B provoque des saignements plus longs que d’habitude. Les saignements peuvent être internes, au niveau des articulations et des muscles, ou externes, à la suite de coupures mineures, d’interventions dentaires ou de traumatismes. La quantité de FIX dans le sang d’une personne détermine si son hémophilie et ses risques de saignement sont mineurs, modérés ou graves.

    Après avoir mené son enquête, le ministère de la Santé a transmis ses conclusions à la police. L’unité de lutte contre la fraude de la police de Tel Aviv a mené une enquête sous couverture avec l’aide du Directorat des Renseignements de la police, du ministère de la Santé et du bureau de la Procureure générale de l’État.

    L’enquête a permis d’identifier deux personnes travaillant dans une clinique de FIV anonyme qui, à diverses reprises, ont importé des ovules fécondés pour les implanter chez des femmes israéliennes au cours des derniers mois. Le personnel soignant, tant en Géorgie qu’en Israël, est soupçonné d’avoir su que les embryons étaient affectés.


    Illustration : Un laboratoire dans une clinique de FIV. (Crédit : Richard Drew/AP Photo)

    Le ministère de la Santé a ordonné l’arrêt immédiat de l’importation d’ovules fécondés en provenance de la clinique de Géorgie. Il a également ordonné aux directeurs de toutes les cliniques de FIV en Israël d’identifier les femmes israéliennes pour lesquelles les embryons ont été importés et de les amener à prendre des décisions en connaissance de cause sur la suite à donner à leur grossesse.

    Les suspects devaient subir d’autres interrogatoires lundi et devaient être présentés au tribunal de Tel Aviv pour que les procureurs demandent leur maintien en détention si nécessaire.

    Cette affaire fait suite à plusieurs scandales récents concernant des Israéliens cherchant à fonder ou à agrandir leur famille par FIV, le plus notoire étant la naissance en 2022 d’une petite fille https://fr.timesofisrael.com/les-parents-biologiques-dun-bebe-ne-dune-confusion-de-fiv-identifi à des parents n’ayant aucun lien génétique avec elle.

    Cette confusion, au centre hospitalier Assuta de Rishon Lezion, a été découverte lorsqu’il a été établi que le fœtus, alors in utero , présentait des problèmes de santé et qu’il a donc été soumis à divers examens. Les résultats ont montré que ni la femme qui portait l’enfant ni son partenaire ne pouvaient être ses parents biologiques.


    Le centre hospitalier Assuta, à Rishon Lezion. (Crédit : Capture d’écran Google Maps)

    Les parents biologiques du bébé ont été identifiés l’année dernière après une série de tests génétiques, a révélé le tribunal des Affaires familiales de Rishon Lezion au début du mois de mars.

    Contrairement au cas actuel de fraude présumée, l’erreur a été attribuée à la surcharge de travail du personnel et au non-respect du protocole.

    #embryons #reproduction #erreurs #procréation #fertilité #ovules #FIV #fœtus #bébés

    Source : https://fr.timesofisrael.com/une-clinique-de-fiv-a-importe-des-embryons-atteints-dhemophilie-en

  • Je ne peux plus supporter d’autres mort·es. J’ai perdu trop d’êtres cher·es (et autres textes)

    Avec la suspension du professeur Shalhoub-Kevorkian, le monde universitaire israélien sombre dans l’abîme
    Yaniv Kubovich : Israël s’emploie à démanteler l’UNRWA sans corps de remplacement pour organiser l’aide aux Palestiniens de Gaza
    Olga Cherevko : Gaza-témoignage. « Je ne peux plus supporter d’autres morts. J’ai perdu trop d’êtres chers »
    Orly Noy : Guerre contre Gaza : comment les militant·es de gauche israélien·nes ont rapidement perdu leur compassion pour les Palestinien·nes
    Refuser Solidarity Network
    La Cour d’Appel de Paris confirme la légalité de l’appel au boycott
    Rajaa Natour : Il est impossible d’exiger la reconnaissance des victimes de l’Holocauste et de normaliser le massacre d’innocents à Gaza
    La Confédération paysanne dénonce l’utilisation de la famine comme arme de génocide à Gaza
    Injustifiable guerre contre l’éducation à Gaza – Un message de la Rectrice de l’Université de Liège
    Liens avec d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/18/je-ne-peux-plus-supporter-dautres-mort·es-jai-

    #international #palestine #israel

  • #Mines au #Maroc : la sinistre réalité du « #cobalt responsable »
    https://reporterre.net/Mines-au-Maroc-la-sinistre-realite-du-cobalt-responsable
    #amazigh

    À 120 kilomètres au sud de #Ouarzazate, bordée par les collines de l’Anti-Atlas, immensité aride où paissent de maigres chèvres, la route sert autant aux charrettes de foin tirées par des ânes qu’à la course des camions chargés de cobalt qui transitent vers #Marrakech.

    Debout, en casquettes et en tongs, ils sont un petit groupe à attendre le minibus pour aller prendre leur poste. Âgés de 20 à 40 ans, Osmane [], Idir [] et les autres sont mineurs de fond, employés en sous-traitance dans la mine de #Bou-Azzer, filiale de Managem, grande #entreprise_minière du pays et propriété de la famille royale #marocaine.

    En langue #tamazight, ils décrivent le boulot. Huit heures par jour, à 300 voire 500 mètres de fond, 20 minutes de pause à midi. Dans les galeries, ils poussent des wagons de #minerai d’une tonne sur 1 à 2 kilomètres. Pour abattre le gisement, ils posent des explosifs à la main et, munis d’un marteau-piqueur pesant 25 kg, forent la #roche dans un nuage de poussière.

    [...]

    ##grève Torture et #prison ferme
    Omar Oubouhou, syndicaliste à Ouarzazate et membre de l’AMDH, raconte : « J’ai été arrêté en 2012 après un #sit-in devant l’administration de la mine, emprisonné pendant douze jours et torturé à la gendarmerie avec quatre camarades. J’ai été envoyé à l’hôpital de Ouarzazate où le médecin a refusé de me donner un certificat. L’avocat a demandé une contre-visite, mais ce sont des médecins accompagnés du commissaire qui l’ont faite. » Au tribunal, où il a comparu avec ses blessures, Omar Oubouhou a reçu six mois de prison ferme pour « entrave au #travail ».

    Selon Hamid Majdi qui relate ces événements dans son livre paru en 2021 [3], la Managem a fait pression au plus haut niveau pour se débarrasser du syndicat. « En 2013, raconte-t-il, la direction nationale de la CDT nous a lâchés : du jour au lendemain, nous avons été démis de nos fonctions et nos bureaux d’Agdez et de Ouarzazate ont été fermés. »

    Hamid a compris pourquoi le jour d’une entrevue avec le Premier ministre : « Il a fait une gaffe et mentionné un accord conclu entre le gouvernement et le secrétariat général de la CDT ! Le gouvernement et la Managem avaient corrompu notre direction syndicale pour qu’elle se débarrasse du syndicat de Bou-Azzer. »

  • La Terre-Mère contre Dieu le Père
    https://laviedesidees.fr/La-Terre-Mere-contre-Dieu-le-Pere

    Le monde chrétien affiche une indifférence égalitaire à la différence des sexes, mais il est en réalité très inégalitaire avec les #femmes. Dieu le père a remplacé l’imaginaire païen de la terre-mère, qui vante la commune appartenance à Gaïa. À propos de : Émilie Hache, De la génération. Enquête sur sa disparition et son remplacement par la production, Les Empêcheurs de penser en rond

    #Philosophie #religion #féminisme #mythologie #christianisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/2020318_vuillerod.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/2020318_vuillerod.pdf

  • L’Actu des Oublié.es • S IV • EP11 • Sénégal, Partie 1
    https://ricochets.cc/L-Actu-des-Oublie-es-o-S-IV-o-EP11-o-Senegal-Partie-1-7394.html

    Tous les deux lundis, l’Actu des Oublié.es évoque les luttes dans le monde. En mars, deux épisodes pour évoquer les luttes de ces dernières années au Sénégal, jusqu’au soulèvement récent pour empêcher l’annulation de l’élection présidentielle. #Les_Articles

    / #Politique,_divers, #Audio, Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Luttes_sociales, #International

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://audioblog.arteradio.com/blog/157476/podcast/223500/saison-iv-e-p11-senegal-partie-1#

  • Apex Legends streamers warned to ’perform a clean OS reinstall as soon as possible’ after hacks during NA Finals match | PC Gamer
    https://www.pcgamer.com/games/battle-royale/apex-legends-streamers-warned-to-perform-a-clean-os-reinstall-as-soon-as-po

    As for players of the tournament, they strongly recommended taking protective measures. “It is advisable that you change your Discord passwords and ensure that your emails are secure. also enable MFA for all your accounts if you have not done it yet”, they said, “perform a clean OS reinstall as soon as possible. Do not take any chances with your personal information, your PC may have been exposed to a rootkit or other malicious software that could cause further damage.”

    #jeux_vidéo #jeu_vidéo #jeu_vidéo_apex_legends #piratage #compétition #avertissement #sécurité

  • Le #débit des #rivières se transforme complètement dans tous les pays de l’hémisphère Nord

    Le réchauffement climatique n’a pas seulement des conséquences sur les températures, les précipitations et la fonte des glaciers. Il modifie également le débit des rivières, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Science. La différence de débit entre l’#hiver et le #printemps est de moins en moins grande, ce qui risque d’affecter tout l’écosystème.

    Une équipe d’hydrologues anglais a analysé le débit des rivières dans environ 10 000 stations réparties sur l’ensemble du monde au cours des 35 dernières années (https://www.science.org/doi/10.1126/science.adi9501). Ils ont découvert que toutes les régions de l’#hémisphère_Nord étaient concernées par un changement au #niveau_du_débit des #fleuves et rivières. Les débits affichent en effet une tendance à la baisse au printemps et une tendance à la hausse l’hiver, une situation complètement inversée par rapport au cycle naturel sur :

    - 40 % des stations d’Amérique du Nord ;
    – 32 % des stations de Sibérie du Sud ;
    – 19 % des stations du nord de l’Europe.

    Ces mesures prennent en compte les débits naturels, et ont exclu les débits modifiés par des barrages ou autres aménagements qui fausseraient les résultats. L’hémisphère Sud semble bien moins touché par ces changements de débits, à l’exception du sud-est du Brésil qui affiche des extrêmes encore plus marqués entre l’hiver et le printemps.

    En cause, la fonte précoce des neige et la croissance en avance des végétaux

    D’où vient cette évolution étonnante dans l’hémisphère Nord ? Principalement de la #fonte_des_glaces en #Arctique, précisent les chercheurs, et de la #fonte_des_neiges plus précoce en fin d’hiver, qui augmentent les débits l’hiver. Le décalage de la saison de croissance des plantes joue aussi un rôle : la hausse des #températures permet aux plantes de pousser plus tôt dans la saison et d’absorber plus de précipitations, ce qui contribue à la réduction du débit des rivières. C’est donc la variation naturelle des rivières au cours des #saisons qui est chamboulée. Les conséquences sur la biodiversité qui dépend de ces rivières n’ont pas encore été évaluées et cela fera l’objet d’études futures.

    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-debit-rivieres-transforme-completement-tou
    #climat #changement_climatique #chiffres #statistiques

  • What is #double-loop_learning in #Global_health ?
    https://redasadki.me/2024/03/17/what-is-double-loop-learning-in-global-health

    Argyris (1976) defines double-loop learning as occurring “when errors are corrected by changing the governing values and then the actions.” He contrasts this with single-loop learning, where “errors are corrected without altering the underlying governing values.” This is challenging because it can threaten one’s sense of competence and self-image. ‘Are we doing things right?’ vs. ‘Are we doing the right things?’ In #global_health, double-loop learning means not just asking “Are we doing things right?” but also “Are we doing the right things?” It means being willing to challenge long-held assumptions about what works, for whom, and under what conditions. Epistemological assumptions (“we already know the best way”), methodological orthodoxies (“this is not how we do things”), and apolitical stance (“I (...)

    #Chris_Argyris #health_systems_research #Kabir_Sheikh #Karen_E._Watkins #learning_culture #learning_health_systems #performance #Seye_Abimbola #Victoria_Marsick

  • Paris : Les bébés doivent aussi avoir un billet pour les JO lessentiel.lu

    Les bébés se verront refuser l’accès aux sites s’ils n’ont pas leur propre billet. Les parents demandent une modification des règles.

    Jeunes ou futurs parents, ils doivent assister aux Jeux olympiques cet été à Paris, mais ces spectateurs ont découvert que leurs bébés se verront refuser l’accès aux sites s’ils n’ont pas leur propre billet. Ils demandent une modification des règles.

    Quand ils ont acheté leurs tickets l’année dernière, leur enfant n’avait pas encore vu le jour, à l’image de Margaux Giddings, une infirmière de 33 ans. Elle a décroché sa place pour les épreuves de gymnastique lors de la première mise en vente, puis est tombée enceinte et a accouché il y a peu.

    « J’aurais aimé l’emmener avec moi dans une écharpe »
    « J’allaite ma fille et elle aura cinq mois au moment des Jeux », explique à l’AFP cette habitante de Bayonne. « Cela m’embête de la laisser. J’aurais aimé l’emmener avec moi dans une écharpe ou un porte-bébé ».

    La réglementation des Jeux (26 juillet-11 août), stipule que « tous les spectateurs auront besoin d’un billet valide pour accéder à un site olympique, y compris les enfants de tous âges ». « Je n’arrivais pas à y croire quand j’ai appris que dès qu’un bébé naissait, il avait besoin de sa propre place », témoigne Tom Baker, un Londonien de 37 ans détenteur de billets pour les JO et qui attend son premier enfant avec son épouse Kate pour le mois de mai.

    Tarifs réduits pour les enfants
    Il a contacté le comité d’organisation (Cojo) et on lui a conseillé d’acheter des billets pour les Jeux paralympiques, où des tarifs réduits pour les enfants sont disponibles, contrairement aux Jeux olympiques.

    « J’ai dit : +Attendez une seconde ! Nous avons acheté des billets un an et demi avant l’événement, nous ne savions même pas que nous allions avoir un enfant+ », raconte-t-il à l’AFP. « On ne pouvait pas être au courant et on ne peut pas résoudre le problème en achetant d’autres billets car ils sont vendus ». Kate et lui, ainsi que son frère et sa mère, ont dépensé environ 3 000 euros pour assister notamment aux épreuves de kayak et de beach-volley.

    Les sites peuvent être « inadaptés » aux enfants
    Le comité d’organisation des Jeux, qui a déjà essuyé des critiques concernant le prix des billets, a maintenu sa décision d’exiger que tous les participants, y compris les bébés dans les bras, aient leur propre place.

    « D’une manière générale, Paris-2024 ne recommande pas aux parents d’emmener leurs enfants de moins de quatre ans sur les sites de compétition », a indiqué le comité dans un communiqué transmis à l’AFP. « Paris-2024 les invite à prendre en compte l’environnement des sites sportifs qui peut être inadapté au bien-être des jeunes enfants. »

    « C’est discriminatoire à l’égard des femmes »
    Dans d’autres sports, les politiques varient. Pour l’Euro et la Coupe du monde de football, les enfants de tous âges doivent être assis et de nombreux grands clubs déconseillent d’emmener des bébés, mais ils sont souvent les bienvenus gratuitement dans des sports comme le rugby, le cricket ou l’athlétisme. Les JO-2012 à Londres avaient instauré la même réglementation que Paris, mais les organisateurs l’ont modifiée sous la pression du public et des médias.

    Adrien Pol, un travailleur social originaire de Liège en Belgique, qui doit devenir père en juin, espère un revirement similaire. « C’est discriminatoire à l’égard des femmes. Nous voulons que notre enfant soit allaité et c’est donc ma compagne Marine qui devra rester avec lui. Elle devra peut-être faire ce sacrifice alors que c’est quelque chose que nous voulions vivre ensemble », déplore-t-il.

    « Prenez une baby-sitter »
    Une pétition a été lancée sur le site change.org pour dénoncer des règles « injustes, contre nature et contraires à l’esprit de l’Olympisme », et a recueilli à ce jour environ 170 signatures.

    Une discussion à ce sujet sur la plateforme en ligne Reddit a donné lieu à de nombreux commentaires et conseils peu amènes adressés aux néo-parents.

    « Faites une faveur à votre enfant et trouvez-lui une baby-sitter, car aucun enfant n’appréciera de se retrouver dans une grande salle avec des milliers de personnes, beaucoup de germes en circulation et un bruit assourdissant », écrit un des participants du forum.

    Adrien Pol a fait valoir que les parents devraient être libres de faire leurs propres choix, ajoutant que les sessions de basket et de beach-volley ne duraient que trois heures.

    #JO #France #bébé #jeux_olympiques #Paris #paris_2024

    Source : https://www.lessentiel.lu/fr/story/paris-les-bebes-doivent-aussi-avoir-un-billet-pour-les-jo-103064471

  • Palestine/Israël – Sept réalités

    Les réalités du conflit entre Israël et le Hamas sont déconcertantes et ne s’inscrivent pas dans un ensemble bien défini, pas plus qu’elles ne se prêtent facilement à des slogans hérités ou à des formules morales. Il est difficile de faire face aux réalités actuelles. De nombreuses incertitudes entourent ce qui s’est passé et ce qui se passe encore. La certitude morale est attrayante lorsque la réalité est incertaine. Elle remplace le travail plus difficile qui consiste à essayer de comprendre ce qui s’est passé et où nous en sommes. La certitude morale est également attrayante parce qu’elle ressemble à un guide d’action. Rien ne semble plus concentrer l’esprit et nous inciter à agir que la violence elle-même. Lorsqu’il y a du sang dans l’air, le choix d’un camp a beaucoup plus de poids et d’importance.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/17/palestine-israel-sept-realites

    #international #palestine #israel

  • [A Question Of Creation] # 003 - #pierre_slinckx et son Lego musical
    https://www.radiopanik.org/emissions/a-question-of-creation/003-pierre-slinckx-et-son-lego-musical

    Je suis dans une famille où la musique est assez importante. Ma grand-mère maternelle était pianiste et compositrice, mon grand-père maternel est devenu luthier sur le tard, il a construit énormément de violoncelles, de violons, toute la famille des violons. Du côté de mon père aussi, il y a une grande passion pour la musique classique, mon grand-père paternel est un grand fan de musique classique, mon oncle aussi. Pour moi, la musique c’était quelque chose d’important.

    A QUESTION OF CREATION # 003 - playlist 00:00 - [Générique début] Julius Eastman (K.Schumacher, P.Martin, B.Ter Braak, M.Zhulali) - Evil Nigger | Karl Bartos - 15 Minutes Of Fame Luciano Berio (B.Sluchin) - Sequenza V For Trombone | The Equals - Baby Come Back | Fad Gadget - Back To Nature | Steve Reich (P-L. Aimard) - (...)

    #musique_contemporaine #compositeur #musique_électronique #musique_contemporaine,compositeur,musique_électronique,pierre_slinckx
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/a-question-of-creation/003-pierre-slinckx-et-son-lego-musical_17483__1.mp3

  • Denkfabrik DGAP blamiert sich mit proarmenischer Veranstaltung – Debakel mit Ansage
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/geopolitik/denkfabrik-dgap-blamiert-sich-mit-proarmenischer-veranstaltung-deba

    16.3.2024 von Thomas Fasbender - Schon die Einladung erzeugt Protest in Aserbaidschan. Die Diskussion soll wegen einer „Bedrohungslage“ nur virtuell stattfinden. Bleibt Deutschland im Südkaukasus Vermittler?

    Es war ein Debakel mit Ansage: Die ehrwürdige Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik (DGAP), laut ihrem Selbstverständnis Produzentin „nachfrageorientierter Politikberatung“, lud vergangene Woche zu der Veranstaltung „Der Schutz des bedrohten Kulturgutes von Bergkarabach“. Angekündigt war eine Buchvorstellung: „Das kulturelle Erbe von Arzach“.

    Am Tag davor erhielten die Teilnehmer eine Mail: „Aufgrund einer massiven Kampagne gegen die Durchführung“ und um die „Sicherheit der Gäste und Teilnehmenden“ zu gewährleisten, habe die DGAP entschieden, die Diskussion „rein virtuell“ durchzuführen. Angeblich hat die Polizei dazu geraten.

    Was war geschehen? Auf Nachfrage berichtet die DGAP von „E-Mails, Nachrichten in sozialen Medien, einem Schreiben sowie Anrufe vom aserbaidschanischen Botschafter und einem offenen Brief“. Diese „Kommunikationen enthielten Beschuldigungen von Propaganda, Islamophobie, Rassismus“. So habe man behauptet, die Nutzung von Begriffen wie „bedrohtes Kulturgut, Arzach, Bergkarabach oder Republik Bergkarabach“ sei „armenische Propaganda“ – was die DGAP wiederum „entschieden zurückweist“. Auch Behauptungen, wonach die Veranstaltung politisch intendiert sei und „den Friedensprozess behindern“ wolle, seien „haltlos“.

    Ein „großer Teil“ der „aggressiven Nachrichten“ stamme von „Personen, die entweder aserbaidschanische Gongos (Government-operated non-governmental organization) vertreten oder sich als Bürger bezeichnen“. Die Aktion sei „offensichtlich von der Botschaft orchestriert“.

    Fallstricke im armenisch-aserbaidschanischen Konflikt

    Der Sturm der Entrüstung begann also nicht nach der Veranstaltung, sondern bereits mit der Einladung. Das war vorhersehbar; wer mit den Fallstricken der armenisch-aserbaidschanischen „Erbfeindschaft“ vertraut ist, wird bei dem Wort „Arzach“ stutzen – ein armenisches Königreich, das im 13. Jahrhundert der Mongolenherrschaft und den einwandernden Turkvölkern aus den Steppen Asiens weichen musste. Seitdem war der in seinem Zentrum (bis 2023) armenisch besiedelte Höhenzug Karabach, zu deutsch schwarzer Garten, nur ein Fragment einstiger Größe, eine armenisch-christliche Enklave in mehrheitlich muslimischen Landen.

    Eine Renaissance erfuhr Arzach nach 1990 als Kampfbegriff der Karabach-Armenier im Konflikt mit dem aserbaidschanischen Staat, ab 2017 dann im Namen der selbsternannten, von keinem Staat der Welt – nicht einmal von Armenien – völkerrechtlich anerkannten „Republik Arzach“ auf aserbaidschanischem Territorium. Es ist angezeigt, daran zu erinnern: Völkerrechtlich gehörte und gehört Bergkarabach so sehr zu Aserbaidschan wie der Donbass zur Ukraine.

    Nun geht es bei der Diskussion zwischen Armeniern und Aserbaidschanern nicht sachlich um Geschichte und internationales Recht. Das Verhältnis erinnert eher an katholische und protestantische Iren nach dem dritten Guinness. Als Außenstehender tut man gut daran, Neutralität zu wahren. Das allein ist konstruktiv; nicht umsonst ist es dem Bundeskanzler gelungen, den aserbaidschanischen Präsidenten und den armenischen Premierminister im Februar in München zum gemeinsamen Gespräch zu bewegen – gefolgt von einem Treffen der Außenminister in der Villa Borsig in Berlin.

    Vor dem Hintergrund ist die Frage legitim: Was reitet die DGAP, zu solch einer Veranstaltung einzuladen? Ausgerechnet in dem Moment, da Deutschland als Verhandlungsplattform für den Südkaukasus einen diplomatischen Coup landet.

    Identische Narrative auf beiden Seiten

    Wie sich herausstellte, war das Arzach im Veranstaltungstitel kein lässlicher Irrtum – mitnichten, es war Programm. Das vorzustellende Buch „Das kulturelle Erbe von Arzach“ vereint die Ergebnisse einer Konferenz in Armenien im Juli 2022, organisiert unter anderem vom Konfessionskundlichen Institut der Evangelischen Kirche Deutschlands und der Amerikanischen Universität in Jerewan. Deren Vertreter, die Orthodoxiereferentin Dagmar Heller und der Jerewaner Professor Harutyun Harutyunyan, waren bei der virtuellen DGAP-Veranstaltung die zentralen Köpfe, als Moderatoren wirkten der letzte DDR-Außenminister Markus Meckel und der DGAP-Osteuropachef Stefan Meister.

    Den Online-Chat und öffentlich sichtbare Fragen oder Kommentare hatte man vorsorglich ausgeschaltet. Mit gutem Grund. Sowohl Heller als auch Harutyunyan referierten das armenische Narrativ – um nicht das P-Wort zu benutzen –, und zwar lupenrein und mit der Emphase tiefer Glaubensüberzeugung. Es lohnt nicht, ins Detail zu gehen. Das Fatale an dem Konflikt ist nämlich, dass beide Seiten, Armenier und Aserbaidschaner, das gleiche Narrativ vortragen. Nur hat der Gegner einen anderen Namen; die Massaker geschahen zu anderen Zeiten und an anderen Orten; die geschändeten Kulturgüter heißen auf der einen Seite Moscheen und auf der anderen Kirchen und Klöster.

    Und beide Seiten haben recht. Es ist auch jede Seite überzeugt, das weitaus größere Leid zu tragen. Das kann tausend Jahre so weitergehen – bis einmal eine Generation ermüdet und Frieden schließt.

    Der Zeitpunkt ist im Grunde geeignet. Nach drei Kriegen und Bergen von Unrecht zwischen 1992 und 2023 sind immerhin die völkerrechtlichen Grenzen wiederhergestellt. Deutschland kann eine aktive, konstruktive Rolle spielen, ist beidseits als Vermittler akzeptiert.
    Vermittlerrolle: Deutschland hat die Nase vorn

    Warum dann eine solche Veranstaltung? Im Gespräch mit dem DGAP-Experten Stefan Meister ist zu spüren, dass er selbst nicht glücklich ist. Aber – der Druck seitens der Aserbaidschaner sei inakzeptabel gewesen und Deutschland nicht das Land, wo solche Methoden ziehen. Eine Botschaft könne nicht einfach fordern, eine Veranstaltung abzusagen.

    Der Brief des aserbaidschanischen Botschafters an Meister liegt der Berliner Zeitung vor. Vielleicht gab es noch weitere Kontakte, doch in dem Schreiben steht „schlage ich Folgendes vor: Die genannte einseitige und proarmenische Propagandaveranstaltung abzusagen.“ Eine Forderung ist das nicht. Im Weiteren referiert auch der Botschafter sein Narrativ. Nur müsste man ihn und den Professor aus Jerewan nebeneinander setzen – auch wenn man damit einen wenig zielführenden Schlagabtausch riskiert.

    Sinnvoller als das Repetieren altbekannter Narrative ist die konkrete Vermittlerarbeit. Deutschland hat einen Fuß in der Tür, man kann sagen: die Nase vorn. Die EU gilt den Aserbaidschanern wegen des französisch-armenischen Näheverhältnisses als voreingenommen, Russland hat in Armenien an Ansehen eingebüßt, die USA haben andere Sorgen, und China ist noch nicht so weit.

    Zankapfel armenische Verfassung

    Der Berliner Zeitung gegenüber äußerte sich der für Außenpolitik zuständige aserbaidschanische Präsidentenberater Hikmet Hadschijew vor wenigen Tagen verhalten optimistisch. Die bisherigen Verhandlungen hätten Vertrauen geschaffen, doch der Weg bleibe steinig. Ein Zankapfel ist die armenische Verfassung. Deren Präambel beruft sich auf die Unabhängigkeitserklärung von 1990; dort ist die Rede vom gemeinsamen Schicksal Armeniens und Bergkarabachs. Aserbaidschan liest das als Territorialanspruch. Ein Friedensvertrag ohne Anpassung der armenischen Verfassung scheint kaum vorstellbar.

    Ein weiterer Stein des Anstoßes ist der sogenannte Sangesur-Korridor, eine von Aserbaidschan geforderte (und von Armenien 2020 zugesagte) Straßen- und Bahnverbindung zwischen Aserbaidschan und seiner Exklave Nachitschewan. Der Knackpunkt: Insoweit es sich um Transporte zwischen Hauptland und Exklave handelt, beharrt die Regierung in Baku auf zoll- und dokumentenfreier Abwicklung.

    Beide Punkte sind im Grundsatz lösbar; talentierte Diplomatie hat in der Vergangenheit ganz andere Nüsse geknackt. Hinzu kommt, dass Deutschland (nicht die EU) die Reputation und die Ressourcen besitzt, um wirksam zwischen den Parteien zu vermitteln. Wenn die politikberatenden Institutionen, beispielsweise die DGAP, ihr Scherflein Detailwissen und Fingerspitzengefühl beitragen, könnte im Südkaukasus eine Win-win-Situation näherrücken.

    #Allemagne #Arménie #Azerbaïdjan #politique

  • Amiante, nos écoles malades
    https://www.france.tv/france-5/vert-de-rage/saison-4/5727153-amiante-nos-ecoles-malades.html

    Vingt-six ans après son interdiction, l’#amiante, un matériau cancérigène, est encore présent dans de nombreux bâtiments en France, et notamment dans les #écoles. Plus de 85 % des bâtiments scolaires seraient susceptibles d’en contenir. Pourtant, aucun recensement officiel de ces écoles amiantées n’a été à ce jour réalisé par les autorités. Or, selon les chiffres de Santé Publique France, près d’une centaine de professeurs succomberaient chaque année à un #mésothéliome : le #cancer de l’amiante. Qu’en est-il des écoliers ? Pendant un an, Mathilde Cusin, Martin Boudot et l’équipe de « Vert de rage » ont enquêté sur le nombre d’écoles en France contenant encore de l’amiante.

    #pollution

    En effet plus de 85 % des écoles et établissements scolaires ont été bâtis avant le 1er juillet 1997, date de l’interdiction de l’amiante en France et sont donc fortement susceptibles de contenir de l’amiante. Or, sur le plan national on estime à 30% le nombre d’écoles qui n’ont pas de dossier technique amiante (DTA) et à 40% celles dont le DTA n’est pas à jour. Pour les établissements dont le DTA a été réalisé, on constate que 80% des lycées professionnels, 77% des lycées généraux, 73% des collèges et 38% des écoles contiennent des matériaux amiantés.

    https://www.sudeducation.org/communiques/face-au-danger-de-lamiante-dans-les-ecoles-sud-education-mene-campagne

    Ce que montre l’enquête de france5 c’est que l’existence d’un dta, qu’on peut mettre un temps fou à obtenir, ne débouche sur aucune mesure concrète de protection. Les mêmes trous dans les murs desquels s’échappent les fibres jusque sur les tables des enfants sont laissés tels quels pendant des années.

    Dans mon école, à mon arrivée, les profs m’ont dit qu’il y avait de l’amiante et qu’il ne fallait donc pas faire de trous dans les murs, ni même y punaiser quoi que ce soit. Mais les ouvriers que la mairie envoie pour faire divers travaux de réparation, nécessitant parfois de percer les murs, ne sont mis au courant par personne... Dans l’école de ma fille on a demandé le dta à la directrice, qui ne l’a pas. Elle l’a demandé à la mairie, pas encore de réponse. L’école est dans un état déplorable, c’est effrayant.

    • En 2020, Philippe et Blanquer suppriment l’ONS qui produisait des enquêtes indépendantes sur l’amiante.

      Le président de l’Observatoire de la sécurité des établissements scolaires s’indigne de la suppression de cette instance indépendante, qui enquêtait notamment sur l’amiante, au profit d’une cellule placée sous la direction du ministère.

      https://www.liberation.fr/france/2020/02/03/personne-ne-maitrise-le-dossier-et-tout-le-monde-se-renvoie-la-balle_1777

    • Mais les ouvriers que la mairie envoie pour faire divers travaux de réparation, nécessitant parfois de percer les murs, ne sont mis au courant par personne..

      La mairie est responsable de l’entretien des écoles et est donc tenue de traiter ce genre de problème. Il y a généralement un service à la DGST pour ça. Il est aberrant que les services techniques .ne soient pas informés des risques (les personnels des ateliers sont aussi exposés et devraient a priori être réceptifs). La directrice ou le directeur de l’école devrait pouvoir refuser que des travaux soit effectués s’il y a des risques. Au besoin ne pas hésiter à appeler le conseiller de prévention ou les représentant•es du CST de la ville. Le ou la maire engage sa responsabilité personnelle sur les risques encourus par la population et les personnels de la ville et de l’Éducation nationale dans les locaux municipaux (les écoles en font partie).

  • Ô mon #français !

    J’ai passé ma jeunesse à suer sur des dictées à quatre points la faute, j’ai même fini par aimer ça. Suffisamment pour m’en infliger en dehors de l’école. J’ai le souvenir d’une dictée de Pivot, retransmise en direct à la télé, que j’avais tenu mordicus à faire. Télé vieillotte, en noir et blanc avec un écran qui crépitait et un son qui grésillait, dont il fallait ajuster la fréquence de la chaine à la main à l’aide d’un bouton-potentiomètre. Évidemment, je n’étais pas très fort, et j’enfilais les fautes comme les perles. Mais j’étais fier de faire mon maximum pour faire honneur à ma langue maternelle. Paternelle aussi, d’ailleurs. Et puis j’ai appris l’anglais, avec difficulté, tant bien que mal. Ça me paraissait au moins autant abscons et complexe que le français, mais c’était ainsi. Plus tard, j’étais en Italie, alors j’ai appris l’#italien. Également avec des efforts (je ne suis pas particulièrement doué pour les langues étrangères), mais le quotidien aidant, au bout de quelques mois (enfin, environ douze !) je fus capable de tenir une conversation. J’ai compris que l’italien était bien plus simple (et cela n’empêche pas les Italiens d’avoir une culture très riche !) que le français, ne serait-ce que parce qu’il se prononce quasiment comme il s’écrit (et inversement). Contrairement au français (et à l’anglais). De quoi avoir 20/20 à une dictée d’italien. Mais pour la peine, ça ne serait pas drôle. Donc il n’y a pas de dictée en italien.

    Plus tard je suis tombé sur la vidéo d’une courte conférence intitulée « la faute de l’orthographe » par deux profs belges (inventez un mot, puis calculez combien il y aurait – théoriquement – de manières de l’écrire en français). Cette vidéo m’a ouvert l’esprit. J’ai compris que l’orthographe n’était qu’un #outil. Que la langue n’était qu’un outil ; pour communiquer, transmettre des idées, en l’occurrence. Et que si l’outil était moins complexe à utiliser qu’il ne l’est, le temps incommensurable que l’on passe à l’étudier, à tenter d’essayer de l’apprivoiser, à éventuellement vouloir le maitriser, pourrait être dédié à faire des choses plus constructives. Des maths, de la physique, écrire, lire, réfléchir, jouer de la musique, ou avec son chat, faire du ski de rando ou grimper, bref, d’autres trucs. L’orthographe devait redescendre du piédestal sur lequel mes études l’avaient placé.

    Dans le même temps (ou avant, même, plutôt), cette histoire d’#écriture_inclusive commençait à infuser. Franchement, ajouter des points au milieu des mots dans une langue aussi complexe, ça n’allait pas aider. N’était-ce pas barbare ? En plus l’#Académie_française avait pris position contre cette incongruité. Alors…

    Et puis j’ai commencé à faire pas mal de vélo, je me suis acheté un casque à conduction osseuse pour pouvoir écouter des podcasts assis sur ma selle. J’en écoute à la pelle. Je suis tombé sur les émissions de Binge Audio, je ne sais plus trop comment, et surtout sur le podcast de #Laélia_Véron, « Parler comme jamais » (https://www.binge.audio/podcast/parler-comme-jamais). Notamment un épisode intitulé « Écriture inclusive : pourquoi tant de haine ? » que j’ai écouté par curiosité (https://www.binge.audio/podcast/parler-comme-jamais/ecriture-inclusive-pourquoi-tant-de-haine). J’ai compris alors que l’écriture inclusive ne se limitait pas au point médian, loin s’en faut. Il y a beaucoup d’autres choses à côté. Mais alors pourquoi autant d’efforts à vouloir peser sur l’usage ? Simplement parce que les linguistes ont montré qu’une #langue_genrée avait un effet pas du tout négligeable sur les #inégalités_de_genre dans la société. Le linguiste #Pascal_Gygax, auteur de telles études, conclut un article de vulgarisation ainsi : « L’histoire nous enseigne que la société patriarcale a eu un effet sur la #masculinisation de la langue et les données disent que la #masculinisation_de_la_langue a une influence sur notre manière de percevoir le monde. À partir de là, ce qu’il faut se demander, c’est : veut-on changer cela ? Si oui, alors le langage inclusif est un outil pour y parvenir » (https://www.revue-horizons.ch/2021/09/02/comment-le-masculin-forge-la-pensee-de-lenfant). Quand il a commencé à vulgariser son travail, il a reçu une flopée d’insultes. Décidément, touchez pas au français… Et pourtant, y toucher, volontairement, c’est changer potentiellement les rapports au monde de la moitié de l’humanité (tout au moins des francophones).

    L’oppression de la femme par l’homme ne date pas d’hier, et le langage a été modelé par l’homme en ce sens au cours de l’histoire (comme pour leur interdire l’accès à certaines professions, par exemple). Le #patriarcat a ainsi fait son œuvre notamment via ce moyen de communication entre les humains et les humaines. Il semble n’y avoir que peu de langues, dans le monde, tout au moins celui qui vit dans les sociétés dites occidentales (même si elles sont aussi à l’orient suite aux colonisations), qui ne sont pas genrées, et ainsi, masculinisées.

    Le patriarcat est une forme de #capitalisme. Ce dernier est l’#exploitation des ressources naturelles (ce que l’on nomme pudiquement externalités !) ad nauseam, qui génère des pollutions (autres externalités) ad nauseam, mais c’est aussi l’exploitation des humains (ressources « humaines »). Dans ce cadre, le patriarcat se fait un malin plaisir à exploiter un peu plus les femmes. Dès qu’il s’agit d’augmenter les profits et de trouver des marchés, le capitalisme n’a aucune limite, même si l’Histoire a tout de même réussi à mettre fin au marché de l’esclavagisme. Enfin, pas partout ; et les femmes y sont probablement les plus mal loties.

    Pour mettre fin à ce capitalisme destructeur (de la planète, des sociétés humaines, de l’humanité), et à ses avatars que sont les nombreuses inégalités, dont les inégalités de #genre sous la forme du patriarcat qui perdurent y compris en France, il n’y a pas qu’une façon de faire, une méthode idéale, tracée, parfaite, avec un protocole qui resterait à appliquer. Ce qui est sûr, c’est que sans aplanir ces inégalités, c’est voué à l’échec, comme en témoigne le mouvement des Gilets Jaunes. La « solution » est nébulaire et diffuse, c’est pourquoi il faut faire feu de tout bois et utiliser tous les leviers disponibles. La langue, qui est l’outil avec lequel nous communiquons, est dans cette lutte d’une capitale importance : elle fabrique et façonne notre société ainsi que les rapports que nous avons entre nous.

    La langue française actuelle (re)construite historiquement petit à petit par la classe bourgeoise masculine dominante comme un outil d’accès réservé à l’#élite (masculine) n’est pas immuable : l’outil peut très bien être retourné pour servir la cause. Et donc évoluer dans une direction souhaitable. Inclusive. En somme, un effort minuscule (changer à la marge notre façon d’écrire et de parler) pour un résultat immense : une diminution des inégalités de genre ! Le jeu en vaut certainement la chandelle d’autant qu’il est appuyé par les résultats de la #linguistique. Les enjeux écologiques de frontières planétaires que nous sommes en train de dépasser sont très liés à la question des #inégalités : toute l’humanité n’est pas responsable des pollutions diverses et variées, seulement une minorité, la plus riche. Inégalités de richesse donc, mais aussi, et c’est lié, de genre, de race, de handicap, de classe, de religion, nord-sud, et j’en passe. Dans le jeu de celui qui est le plus fort, ce dernier trouve toujours un moyen d’enfoncer les plus faibles ; et tous les coups sont permis.

    Quand on identifie un nouvel outil dont il est démontré [1] qu’il pourrait permettre de diminuer une partie de ces inégalités pourquoi s’enfoncer dans un #conservatisme mortifère ? Allons-y ! Qu’avons-nous à perdre ? Le #français_inclusif, même si les études scientifiques se trompaient sur sa propension à diminuer les inégalités de genre, n’en serait pas moins toujours le moyen de communication au sein des sociétés francophones. Quant au #point_médian, ce n’est jamais qu’un raccourci à l’écrit, il n’est pas obligatoire [2], alors pourquoi tant de haine ? Je vous conseille la lecture de « Eutopia » de Camille Leboulanger, un roman qui raconte une société où la notion de propriété privée est abolie (non seulement des habitations, mais aussi de la nature, et même la notion de famille est revisitée !), seule perdure la propriété d’usage. Le roman est écrit au féminin générique. Vous verrez, ça rafraichit !

    Mais la langue française n’attise pas les passions que sur les questions de genre. Je vous invite à lire le tract Gallimard « Le français va très bien, merci » par le collectif des Linguistes atterrés (https://tracts.gallimard.fr/fr/products/le-francais-va-tres-bien-merci). Quelques citations glanées çà et là pour un panorama de ce que j’en retiens : « Le français n’a jamais été homogène. Le #standard unique est un mythe. » 300 millions de personnes parlent français dans le monde, il fait partie des cinq langues les plus parlées sur la planète. « Le français n’est pas envahi par l’anglais. […] Le contact entre les langues ressemble davantage à un jeu à somme positive qu’à une guerre : ce que « gagne » l’une, l’autre ne le perd pas. […] Le #mélange, l’impur sont signe de vitalité pour une langue. Le séparé, le pur, une vue de l’esprit, un idéal, une langue statufiée. La langue se renouvèle d’abord parce que le monde change et qu’il faut le nommer, pour le meilleur et pour le pire (« covid » est-il un mot anglais ou français ?), mais aussi par besoin expressif, par jeu, pour faire place aux jeunes, aux autres, à l’altérité. » Autre idée reçue : « le français n’est pas règlementé par l’Académie française. » Elle n’a aucun pouvoir sur la langue, et ne renferme aucun (ni aucune d’ailleurs) spécialiste de la langue puisqu’aucun (ni aucune) linguiste n’y siège. Son dictionnaire est obsolète et sa grammaire encore plus. Dans leur ouvrage « Le français est à nous ! », les linguistes Laélia Véron et Maria Candea posent la question « Au XXIe siècle, à quoi sert l’Académie française ? » Elles répondent : « À rien. Rigoureusement à rien. C’est une institution d’opérette. […] qui sert encore à recycler confortablement des personnalités, grâce à un patrimoine exorbitant et à des finances opaques. » L’orthographe est compliquée : « Il est devenu pratiquement impossible d’écrire sans faire aucune faute. » Cela parce que l’orthographe n’a pas été réformée depuis quasiment deux siècles : la dernière réforme en date, celle de 1990 « peine à s’imposer dans les pratiques. […] Et si notre orthographe ne parvient pas à faire peau neuve, c’est parce qu’elle est devenue un #marqueur_social extrêmement puissant qui donne l’illusion de pouvoir juger des facultés linguistiques de quelqu’un sans entrer dans la complexité de la syntaxe, du vocabulaire ou de tout ce qui constitue la véritable qualité d’un texte écrit. » Bref. Convaincu que réformer l’orthographe est un nivèlement par le haut, j’ai décidé, depuis la lecture de cet opus, d’appliquer la réforme de 1990 au mieux. Pour cela, je m’aide du logiciel Antidote (https://www.antidote.info/fr/blogue/enquetes/redaction-inclusive), qui est également utilisé par les étudiantes et les étudiants à l’université au Québec, tout comme elles (et les nôtres aussi) utilisent la calculatrice. Il y a beaucoup d’autres choses dans ce petit livre, que je vous laisse découvrir. Car vous allez le lire, maintenant, n’est-ce pas ?

    [1] « Le langage inclusif […] a bien l’effet pour lequel il est préconisé : réduire les stéréotypes de genre et augmenter la visibilité des femmes. »

    [2] Même si : « L’usage du point médian permet de supprimer le biais de représentation vers le masculin. » selon le psycholinguiste Léo Varnet.

    http://gblanc.fr/spip.php?article780
    #langue #langue_française #orthographe 

    • La faute de l’orthographe | #Arnaud_Hoedt et #Jérôme_Piron

      Nous avons été profs de français. Sommés de nous offusquer des #fautes_d'orthographe, nous avons été pris pour les curés de la langue. Nous avons écrit pour dédramatiser, pour réfléchir ensemble et puis aussi parce que nous avons toujours pensé que l’#Académie_Française avait un vrai potentiel comique. « Les deux belges qui veulent simplifier la langue française » : tout est faux dans cette phrase. Pas « simplifier » mais bien faire preuve d’esprit critique, se demander si tout se vaut dans notre orthographe. Pas deux Belges, mais bien deux curieux qui veulent transmettre le travail des linguistes de toute la francophonie, pas même la « langue française », seulement son orthographe. Car l’orthographe, c’est pas la langue, c’est juste le code graphique qui permet de la retranscrire. Passion pour les uns, chemin de croix pour les autres, elle est sacrée pour tous. Et pourtant, il ne s’agit peut-être que d’un énorme #malentendu. Arnaud Hoedt et Jérôme Piron sont linguistes de formation. Ils ont vécu 25 ans sans se connaître, mais c’était moins bien. Ils ont ensuite enseigné pendant 15 ans dans la même école. Quand Arnaud participe à la rédaction des programmes de français en Belgique, Jérôme se spécialise en médiation culturelle. En 2016, ils écrivent et mettent en scène le spectacle « La Convivialité », au Théâtre National de Bruxelles. Ce spectacle conférence qui traite de la question du rapport dogmatique à l’orthographe tourne depuis 3 ans dans toute la francophonie. Dans la foulée, ils publient l’ouvrage « La faute de l’orthographe », aux éditions Textuel. Ils se définissent comme suit : « Linguistes dilet(t)antes. Pédagogues en (robe de) chambre. Tentent de corriger le participe passé. Écrivent des trucs. Vrais-Faux Comédiens. Bouffeurs d’Académicien ». A la question « est-ce que ça se dit ? » , Arnaud et Jérôme répondent invariablement « oui, tu viens de le faire ».

      https://www.ted.com/talks/arnaud_hoedt_jerome_piron_la_faute_de_l_orthographe
      #tedx

    • Comment le masculin forge la pensée de l’#enfant

      Les données disent que la langue masculinisée influence nos pensées. C’est du moins la conclusion du nouveau livre du psycholinguiste fribourgeois Pascal Gygax.

      Le cerveau pense-t-il au masculin ? C’est la question que pose Pascal Gygax, psycholinguiste à l’Université de Fribourg, en titre d’un livre* publié récemment avec la linguiste Sandrine Zufferey et la psychologue sociale Ute Gabriel. Pas de suspense inutile : la réponse est oui. L’ouvrage le montre à travers une multitude d’études suisses et internationales qui ont analysé l’influence du langage genré sur les représentations sexistes. « Sur ce sujet, il y a cinquante ans de recherches et quelque 200 études, explique Pascal Gygax, premier auteur. Il était temps d’écrire un livre grand public pour recadrer le débat, qui est devenu très passionnel. » Les réactions à l’ouvrage en attestent. « Depuis dix-sept ans que je travaille sur cette thématique, je n’ai jamais reçu autant d’insultes, confie le Biennois. Il s’agit surtout d’hommes blancs quinquagénaires ou sexagénaires dans des positions dominantes qui m’écrivent pour m’expliquer leur point de vue, souvent très peu documenté. C’est dommage, car le but était justement de prendre de la hauteur de manière scientifique. »

      Le livre se penche en particulier sur l’interprétation de la forme grammaticale dite « générique ». En français, en allemand, en anglais et dans d’autres langues, le genre masculin est également utilisé pour le genre « neutre », au singulier ou au pluriel (en plus de son sens « spécifique »). Exemple tiré du livre : « When a kid goes to school, he often feels excited on the first day » (« Quand un enfant va à l’école, il se sent souvent excité le premier jour »). Le « he » a ici fonction de générique. En français, on peut l’expliquer de la manière suivante : dans « Il y a beaucoup d’excellents chercheurs en Suisse », le mot « chercheur » devrait également inclure tous les genres. Problème : ce sens générique n’est pas perçu comme tel.
      Le générique n’est pas neutre

      En 1984, Janet Hyde, une chercheuse étatsunienne, a demandé à des personnes en formation d’âges différents d’écrire une histoire commençant par la phrase avec l’enfant citée au paragraphe précédent. Chez les universitaires, 21% des récits portaient sur un personnage féminin contre 7% chez les 5-12 ans. Pour l’immense majorité, le masculin a donc induit une représentation masculine.

      En 2008, une étude de Pascal Gygax et de ses collègues a montré qu’en français et en allemand, il était difficile d’appréhender des suites de phrases présentant des femmes après des amorces avec un métier ou une activité au masculin pluriel (« les musiciens », par exemple), donc pouvant agir comme générique. En clair : il est naïf de penser que le générique puisse être complètement détaché du masculin.

      L’ouvrage regorge aussi d’exemples qui témoignent à quel point la langue a été construite autour du masculin. Il n’est pas innocent que l’on dise « Adam et Eve » et « mari et femme ». Selon une méta-analyse réalisée en 2016 par Peter Hegarty et ses collègues, l’ordre de mention est souvent lié à l’importance perçue des entités mentionnées. Et cette masculinisation est au moins en partie intentionnelle, expose le livre. On apprend par exemple qu’aux Etats-Unis et en Angleterre, le pronom pluriel neutre « they » était utilisé jusqu’au XIXe siècle comme singulier lorsque l’on ne connaissait pas le genre d’une personne. Mais que des grammairiens ont imposé le pronom « he » (« il ») comme générique, le jugeant plus « digne ». Le « they » revient en force aujourd’hui.

      Ce langage activement androcentré « nous force à voir le monde au travers d’un prisme masculin », participant aux inégalités entre les genres, soutient l’ouvrage. C’est là qu’intervient le langage inclusif, boîte à outils permettant de « démasculiniser » l’expression orale et écrite. En français ou en allemand, les doublets (« écrivaines et écrivains ») ou les formes contractées des doublets (« écrivain·es ») peuvent par exemple être utiles pour réduire les stéréotypes associés aux métiers. Sabine Sczesny le confirme. Professeure de psychologie sociale à l’Université de Berne, elle a notamment réalisé des travaux mettant au jour un lien entre attitude sexiste et opposition au langage inclusif : « Les filles sont plus intéressées par les professions typiquement masculines lorsqu’elles leur sont présentées sous forme de conomination par rapport à la forme masculine. »
      Le chat des voisins

      Anne Dister, professeure de linguistique à l’Université Saint-Louis de Bruxelles, pense également qu’il est judicieux de mentionner les professions avec un double nom si elles sont stéréotypées masculines, et de mentionner les titres de postes masculins et féminins dans les offres d’emploi. Toutefois, elle juge inutile de vouloir systématiquement tout féminiser et plaide pour « l’économie du langage ». « Dans certains contextes, ce n’est simplement pas pertinent. Si je raconte que mes voisins ont adopté un chat, quel est l’intérêt de préciser leur genre ? »

      Anne Dister juge par ailleurs que le générique, dans les interactions langagières au quotidien, est très bien compris comme tel : « Qui pense sérieusement que les femmes ne peuvent pas traverser sur un passage pour piétons ? » Elle conteste aussi les affirmations selon lesquelles la langue aurait été entièrement masculinisée par les grammairiens : « Le lexique pour certains noms, assurément. Mais pas la grammaire. On prend d’ailleurs toujours les mêmes exemples. » Et de poursuivre : « Ce qui invisibilise, ce n’est pas tant le masculin que notre connaissance du monde. Aujourd’hui, le terme « ministre » qui est épicène n’active pas les mêmes représentations qu’il y a cinquante ans. » La linguiste sait de quoi elle parle. Avec Marie-Louise Moreau, elle a analysé l’évolution des termes utilisés par les candidates aux élections européennes en France et en Belgique pour se décrire depuis 1989 (« sénatrice » ou « sénateur », typiquement). Résultat : la féminisation est massive.

      Accordons-nous trop d’importance au langage ? N’est-il pas uniquement le reflet de la société et appelé à évoluer avec elle ? « Il ne sert presque à rien de se poser cette question, répond Pascal Gygax. L’histoire nous enseigne que la société patriarcale a eu un effet sur la masculinisation de la langue et les données disent que la masculinisation de la langue a une influence sur notre manière de percevoir le monde. A partir de là, ce qu’il faut se demander, c’est : veut-on changer cela ? Si oui, alors le langage inclusif est un outil pour y parvenir. »

      Les attaques personnelles subies après la publication du livre n’entament d’ailleurs en rien l’engagement du chercheur, très présent dans les médias : « J’ai toujours eu envie de sortir de la bulle académique. »

      *« Le cerveau pense-t-il au masculin ? », Pascal Gygax, Sandrine Zufferey, Ute Gabriel, Le Robert, 2021, 176 pages

      https://www.revue-horizons.ch/2021/09/02/comment-le-masculin-forge-la-pensee-de-lenfant

    • Le français va très bien, merci

      « Nous, linguistes de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, sommes proprement atterrées par l’ampleur de la diffusion d’idées fausses sur la langue française. » Les Linguistes atterrées
      Les discours sur les "fautes" saturent quasiment l’espace éditorial et médiatique contemporain. Mais la différence entre une faute et une évolution, c’est la place qu’elle occupera à long terme dans l’usage. Et l’usage, ça s’étudie avec minutie. C’est le travail des linguistes. Face aux rengaines déclinistes, il devient indispensable de rétablir la rigueur des faits. Non, l’orthographe n’est pas immuable en français. Non, les jeunes, les provinciaux ou les Belges ne "déforment" pas la langue. Oui, le participe passé tend à devenir invariable. Non, le français n’appartient pas à la France. Oui, tout le monde a un accent, voire plusieurs. Dix idées reçues sur la langue, et surtout trente propositions pour en sortir.

      https://tracts.gallimard.fr/fr/products/le-francais-va-tres-bien-merci
      #Linguistes_atterrées

    • J’ai écrit : il meure. Tranquilou. Au bout de deux jours je me suis dit mmm il y a quelque chose qui ne va pas. J’ai cherché et trouvé : il meurt ! Me suis dit ,mais pourquoi écrire il meure comme ça ? Quelle raison logique ? Pas trouvé de réponses satisfaisantes . Il y a toujours moyen de faire des fautes, TOUJOURS ! C’est pénible.

  • Plaidoirie magistrale de Monique Chemillier-Gendreau à la CIJ – Aurdip

    "La plaidoirie magistrale de la Professeure Monique Chemillier-Gendreau au nom de l’Organisation de la coopération islamique devant la Cour Internationale de Justice concernant les « Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est »"

    https://aurdip.org/plaidoirie-magistrale-de-monique-chemillier-gendreau-a-la-cij

    #palestine #cij