• Pédophilie : en un an, 3 600 appels au numéro national pour les personnes attirées sexuellement par les enfants
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/pedophilie-en-un-an-3-600-appels-au-numero-national-pour-les-personnes-

    Selon elle, une grande partie de ces appelants s’engagent ensuite dans un parcours de soins, mais certains hésitent par crainte de poursuites judiciaires. Les soignants sont en effet tenus de faire un signalement lorsque des enfants sont en danger, rappelle Magali Teillard-Dirat, psychologue à Montpellier. « Les auteurs, qui sont malgré tout en souffrance et qui ont besoin de parler de ce qu’ils ont fait, se retrouvent un peu pris au piège de se dire ’si je viens le risque va être effectivement d’engager une procédure judiciaire’. »

    #CRIAVS #signalement #justice #soin #IP #Information_Préoccupante #pédophilie #pédocriminalité

  • Inceste : la gendarmerie lance une campagne « à destination de la victime, du témoin, et de la personne attirée sexuellement par les mineurs »
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/inceste-la-gendarmerie-lance-une-campagne-a-destination-de-la-victime-d

    La gendarmerie de l’Hérault a lancé une campagne de sensibilisation contre l’inceste. Trois vidéos sont diffusées partout en France pour mieux réagir face à ces violences sexuelles.

    #inceste #pedophilie #pedocriminalité #hérault Je me demande si ça à un rapport avec ce qui se passe à Montpellier, avec la #CRIAVS cf : https://seenthis.net/messages/908196

    • Je découvre un championnat sportif qui m’avait jusqu’ici échappé :

      « Il y a une dizaine d’années déjà, il nous avait aidés avec un chèque pour le championnat de France de karting des prêtres », raconte l’abbé Pierre Amar.

    • Vincent Bolloré, le catholique | Enquête de « La Croix » par Héloïse de Neuville et Mikael Corre (12/11/2021)

      Le grand patron est surtout « sincèrement inquiet » pour la France, selon plusieurs sources qui le disent soucieux d’en freiner la déchristianisation. « Pour lui, une certaine vision de l’homme est aujourd’hui menacée », croit savoir Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, qui le voit régulièrement (Vincent Bolloré possède un pied-à-terre à Saint-Tropez).

      (…) Le haut fonctionnaire se serait agacé auprès du grand patron que Pascal Praud et ses chroniqueurs parlent sans cesse des problèmes d’insécurité et d’islamisme à Trappes. Vincent Bolloré aurait alors demandé à son présentateur vedette de calmer le jeu. Et quelques semaines plus tard, la chaîne recontactait la préfecture avec comme projet de mettre en valeur des « initiatives positives » du territoire, si possible chrétiennes, et de retransmettre la messe de Noël. Un projet validé par le diocèse de Versailles.

      Mais Vincent Bolloré ne peut pas tout gérer en direct. Pour le seconder sur certains sujets, il s’est adjoint les services d’un chapelain : l’abbé Gabriel Grimaud. Ce prêtre atypique, ordonné en1977, est d’abord passé par plusieurs paroisses parisiennes avant de devenir aumônier dans l’enseignement scolaire, notamment à la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur à Saint-Denis(2000-2021). Réputé bon prêcheur, il cultive la discrétion. Il n’a pas répondu à La Croix L’Hebdo et refuse toute interview, mais laisse courir sa plume sous divers pseudonymes (Défendente Génolini, Alexamenos…) dans plusieurs titres catholiques, dont ceux de Vincent Bolloré.

      (…) Ce goût pour la piété apparaît parfois loin de l’actualité. La liste des dernières émissions d’« En quête d’Esprit » en dit quelque chose. 19 septembre : « Comment sauver les églises de France. » 29 septembre : « Les anges sont-ils de retour ? » Le 10 octobre, cinq jours après la publication du rapport sur la pédocriminalité dans l’Église, l’émission est intégralement consacrée au film Fatima .

      Aucune mention de ce qui secoue alors les catholiques français. « Notre silence est-il un déni ?, s’interroge dix jours plus tard le présentateur Aymeric Pourbaix, dans un édito de France catholique intitulé « Se taire ou parler ? ». Non, bien sûr. (…) Parfois même, le silence est une indication à demeurer prudents. Et il est aussi permis de se poser la question, sans pour autant tomber dans le complotisme : quand toutes les ondes tiennent le même discours, qui leur a appris cet hymne à l’unisson ? Ne peut-il y avoir un chef d’orchestre caché, et à quelles fins ? » Et l’émission de spiritualité, tout à la piété, apporte ainsi, et par omission, sa contribution au combat contre-culturel, anti-« politiquement correct », mené plus largement sur CNews.

    • Et dans l’article du Monde :

      Qui a haussé la voix lorsque, en février 2019, il est intervenu pour annuler un projet pourtant déjà validé : l’achat de Grâce à Dieu, un film de François Ozon inspiré de l’affaire Preynat, ce prêtre reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement des enfants pendant vingt ans ?

    • Éric Zemmour escorté en gare de Marseille

      https://www.bfmtv.com/politique/eric-zemmour-escorte-en-gare-de-marseille-devant-les-huees-de-militants-antif

      Le polémiste d’extrême droite Éric Zemmour, qui doit annoncer sa candidature à la présidentielledans les prochains jours, a subi plusieurs déconvenues lors de sa visite à Marseille. Lors de son retour en gare ce samedi, il a été hué par des militants antifascistes et escorté par les CRS jusqu’au train.

      le charlot du chouan de l’île du Loch’ échoue

  • #Pédocriminalité en #espagne « Il m’a violé tous les jours pendant presque un an »
    http://www.lessentiel.lu/fr/news/europe/story/il-m-a-viole-tous-les-jours-pendant-presque-un-an-28138647

    En Espagne, l’Église catholique refuse d’anticiper et d’ouvrir elle-même une enquête de fond sur les violences sexuelles commises sur des mineurs par des prêtres.

    En France, l’Église a mis en place une commission indépendante sur la pédocriminalité qui a identifié au moins 216 000 victimes de religieux depuis 1950. En Allemagne, le clergé a financé une étude qui a révélé 3 677 cas entre 1946 et 2014. Mais l’Espagne, pays où l’église catholique a longtemps été toute puissante, ne recense officiellement que 220 cas depuis 2001 et exclut d’enquêter « de sa propre initiative » sur les violences sexuelles.


    L’Église espagnole exclut toute enquête sur le sujet semblable à ce qui a été fait en France. (photo : AFP)

    « Le cas de l’Église espagnole est honteux », affirme à l’AFP Fernando García Salmones, guide touristique de 60 ans qui fut victime de viols dans son adolescence, alors qu’il étudiait dans un collège catholique de Madrid. « Ils n’ont aucune envie que la vérité éclate », poursuit-il, évoquant un calvaire qui, dit-il, l’a « détruit » et l’a fait se sentir « sale », « coupable » et comme « une merde ». « J’étais au collège Claret de Madrid, j’avais 14 ans et le prêtre (...) s’en est pris à moi et m’a violé tous les jours pendant presque un an », raconte le sexagénaire.

    « L’entourage le savait et le protégeait »
    Il se dit convaincu que « l’entourage le savait et protégeait » son bourreau. Ce n’est que des années plus tard, « vers 40 ans », après avoir fait une thérapie, qu’il a pu enfin évoquer les faits. Mais les délits étaient prescrits et son violeur est mort en 2009 « sans avoir été un seul moment inquiété », regrette-t-il. Si l’établissement a pris des mesures pour éviter d’autres cas similaires, « la première réaction de la Conférence épiscopale espagnole (CEE) a été de nous dire que nous faisions ça pour de l’argent », se souvient M. García Salmones.

    L’Église « a l’air d’agir, mais n’agit pas », fustige Juan Cuatrecasas, président de l’association d’aide aux victimes « Enfance Volée » (« Infancia Robada »), qui l’accuse d’« obstruction » et même de « négationnisme ». La CEE, qui a décliné la demande d’interview de l’AFP, a simplement affirmé par mail qu’elle avait mis en place « des protocoles en cas d’abus avérés et une formation spécifique sur le sujet pour les personnes qui travaillent avec des jeunes et des enfants ».

    « Autant de victimes qu’en France, voire plus »
    Elle indique « avoir connaissance de 220 cas ayant donné lieu à une enquête depuis 2001 » et avoir ouvert dans chaque diocèse un bureau « de protection des mineurs et de prévention des abus » afin de recevoir les plaintes, aider les victimes et « enquêter, dans la mesure du possible, sur les circonstances dans lesquelles ils (les abus) ont eu lieu ». Elle a également procédé à quelques indemnisations, mais les victimes critiquent les montants et affirment que les sommes diffèrent d’une personne à l’autre sans raison apparente.

    Mais sur le fond, l’Église exclut toute enquête sur le sujet semblable à ce qui a été fait en France. « Nous n’allons pas lancer de manière proactive une mission d’enquête générale », avait déclaré à la presse fin septembre le secrétaire général de la CEE, Mgr Luis Argüello. Compte tenu du pouvoir de l’Église sous la dictature de Francisco Franco (1939-1975), « en Espagne, on pourrait facilement avoir un nombre (de victimes) similaire à celui de la France, voire plus », estime Jesús Zudaire, président de l’Association des victimes de violences sexuelles dans les centres religieux de Navarre, dans le nord du pays.

    Délai de prescription allongé
    En refusant d’avoir une démarche proactive pour enquêter sur ce fléau, l’Église « porte atteinte aux Droits de l’Homme », déplore Juan Cuatrecasas, dont le fils, aujourd’hui âgé de 24 ans, a été violé par son professeur de religion dans un collège catholique de Bilbao entre 2008 et 2010. Le prêtre a été condamné à 11 ans de prison en première instance, mais la peine a été ramenée à deux ans en appel, ce qui lui a permis d’éviter la prison, les peines inférieures à 24 mois ne donnant généralement pas lieu à emprisonnement en Espagne.

    Les associations demandent aussi à l’État d’intervenir, comme cela s’est produit dans d’autres pays. En mai, une loi de protection des mineurs a allongé le délai de prescription des violences sexuelles, les victimes ayant désormais 15 ans pour dénoncer de telles violences à partir de leurs 35 ans. Les associations regrettent toutefois que la mesure ne soit pas rétroactive.

    #viol #déni #pédophilie #violophilie #élites #culture_du_viol #catholicisme #eglise #religion #prêtres #victimes #diocèses #victimes #justice #CIASE #LP

  • 1sur5 - Présentation (Campagne contre la pédocriminalité)
    https://www.1sur5.org

    Pas tout regardé encore, mais pour que ce soit référencé ici et discuté. Ça parle dans le lot d’Outreau, du syndrome d’aliénation parentale, Paul Bensussan, la psychanalyse freudienne…

    Cher(e)s ami(e)s, depuis le 3 décembre 2020, où nous avons publié 1 sur 5, manifeste contre la pédocriminalité, vous avez été presque 33 000 à nous soutenir. C’est un premier pas... Nos 25 mesures pour éradiquer la pédocriminalité en France, nous voulons qu’elles se retrouvent demain dans une vraie loi. Que la société ouvre les yeux. Qu’on ne puisse plus nous raconter que « ça » n’existe pas. Notre combat, c’est de démontrer la réalité de ce véritable fléau social qui gangrène notre société : incestes et omerta en famille bien sûr, mais aussi réseaux pédocriminels, soit-disant « prédateurs isolés » et affaires toujours prestement étouffées... Ce « secret de Polichinelle » qui dure depuis des générations, la récente affaire Duhamel et #metooinceste commencent à en montrer les ravages… Le mur du silence se fendille… Mais ça n’empêche pas le Sénat d’adopter une proposition de loi établissant l’âge du consentement à 13 ans, alors que 15 ans est vraiment un minimum.

    Bref y’a encore du boulot… Alors, parce que les images parlent à plus de monde que le texte, nous avons décidé de faire « 1 sur 5, le film ». Pour que plus personne ne puisse dire qu’il « n’était pas au courant ». Mais comme nous savons que ce film, aucun producteur, aucun média, aucune chaîne de télévision, aucune plateforme n’osera le produire, et encore moins le diffuser, nous avons décidés de proposer à toutes celles et tous ceux qui pensent que ce combat est primordial de le financer sur la plateforme de crowfunding Ulule. Merci d’être parmi les premiers à faire un don - même très minime - pour donner tort à ceux qui rêvent que ce film n’existe jamais.

    Faisons changer la peur de camp. Maintenant.

    Le film d’1h30 :
    https://www.youtube.com/watch?v=m2BcLFbu5IA

    Les mesures proposées :
    https://www.1sur5.org/mesures

    1
    Nous proposons qu’on ajoute au Code pénal une définition du viol sur mineur.

    2
    Nous proposons de faire coïncider l’âge du consentement et la majorité sexuelle : 15 ans.

    En deçà de cet âge, tout acte sexuel entre un adulte et un ou une mineure sera considéré comme un viol.

    L’âge du consentement sera porté à 18 ans, en cas d’inceste et de handicap.

    3
    Nous proposons la reconnaissance officielle de l’amnésie traumatique, et l’inscription de son étude dans les facultés de médecine et la formation des enquêteurs et des magistrats.

    4
    Nous proposons le renforcement du « devoir de signalement ».

    Nous préconisons le lancement d’une campagne nationale pour son rappel.

    Nous demandons des sanctions contre les témoins de violences faites aux mineurs qui ne les signalent pas.

    5
    Nous proposons la création d’un fichier national de toutes les familles suivies par l’aide sociale à l’enfance et consultable, sous le contrôle de la CNIL, par les services sociaux, et les services de police et de gendarmerie.

    6
    Nous proposons que les familles d’accueil soient visitées tous les ans (et non pas tous les 26 ans, comme actuellement !) pour qu’un suivi réel de leurs capacités à accueillir des enfants dans de bonnes conditions soit effectué.
    Nous proposons que les visites faites par les services sociaux auprès des familles suivies le soient à l’improviste et non sur rendez-vous, afin d’éviter les « mises en scène »... De la même façon, nous proposons que la présence effective de l’enfant soit désormais obligatoire lors des visites.

    7
    Nous proposons de rendre obligatoire la consultation du fichier FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes) par toutes les institutions publiques ou privées, avant toute embauche. Elles deviendront responsables pénalement en cas de non-consultation de ce fichier.

    8
    Nous proposons d’étendre à tout délinquant sexuel l’inscription au fichier FIJAIS quelle que soit sa condamnation (consultation d’images pédoporno, sursis, prison ferme...) et pas seulement, comme actuellement, aux personnes condamnées à plus de 5 ans.

    Nous demandons qu’aucun mineur délinquant sexuel (ça existe !) ne soit mis en contact dans les foyers d’accueil avec d’autres enfants.
    
    9
    Nous proposons de généraliser la prise en charge de l’aide médicopsychologique(EMDR... etc.) indispensable aux victimes.

    10
    À l’instar de la Sécurité routière, devenue cause nationale en 1972, nous proposons la création d’une Commission nationale de sécurité sexuelle des mineurs.

    11
    La France doit impérativement œuvrer à l’harmonisation européenne et mondiale des lois pour lutter contre la cyberpédocriminalité. Internet est global  : les mêmes lois doivent s’y appliquer à tous.

    12
    Nous proposons que tous les fournisseurs d’accès qui refusent de collaborer aux enquêtes liées à la pédocriminalité soient sanctionnés par de lourdes amendes.

    13
    Nous proposons le lancement d’une vaste campagne d’information nationale à destination des mineurs sur les dangers de l’internet, non seulement à la télévision mais surtout sur les réseaux sociaux.

    14
    Nous proposons la création d’une cellule de type Pharos, mais uniquement dédiée à la pédocriminalité, dotée de moyens technologiques et humains suffisants. Nous proposons que toute personne qui détient, consomme, distribue du matériel / des images de violences sexuelles sur mineurs soit désormais fichée.

    Nous proposons que la durée de conservation de l’ensemble des données, preuves et éléments informatiques liés à la pédocriminalité soient portée à 30 ans.

    Nous proposons que les enquêteurs bénéficient, dans leur formation continue, des outils d’enquêtes informatiques les plus perfectionnés, à l’égal de ceux employés dans les pays anglo-saxons. Nous préconisons une collaboration des services de police avec ces groupes, dans un cadre défini.

    Enfin, il apparaît qu’un réel dialogue doit s’ouvrir entre forces de l’ordre et associations pour que toutes ces affaires soient portées en justice, afin que même la voix des victimes « non identifiées » soit portée.

    15
    Nous proposons l’imprescriptibilité des crimes sexuels.

    Refusons que les turpitudes sexuelles des puissants soient gérées comme des moyens de pressions extra-judiciaires.

    16
    Nous proposons l’inversion de la charge de la preuve, dans le cas des jugements de viol sur mineur : face à la justice, ce doit être au prédateur présumé d’apporter la preuve de son innocence.

    17
    Nous proposons le réexamen systématique de l’ensemble des dossiers touchant à la pédocriminalité traités par des professionnels (magistrats, policiers, travailleurs sociaux...) condamnés pour des crimes et des délits sexuels.

    18
    Nous proposons un alourdissement conséquent des peines pour ceux qui couvrent ou ferment les yeux sur les agissements pédocriminels « au nom du système ».

    19
    Nous proposons la création de structures d’accueil dédiées aux pédosexuels abstinents, et le financement de recherches médicales pour aboutir à un véritable suivi des pédocriminels.

    20
    Nous proposons une formation spécifique généralisée et continue des policiers, des travailleurs sociaux et des magistrats sur le thème de la pédocriminalité.

    21
    Aujourd’hui, nous proposons de repenser l’éducation sexuelle à l’école. Laisser aux sites pornos la charge d’expliquer le sexe aux enfants, est irresponsable. On en est pourtant là. Et sans attendre, nous vous proposons de télécharger le manuel de protection à destination des enfants, fruit de trois ans de travail d’experts et de psys réunis par IED (Innocencne en Danger).

    22
    Nous demandons que l’étude des violences sexuelles soient intégrées dans le cursus de formation des médecins, des magistrats, des policiers...

    23
    Nous demandons la réhabilitation de la centaine de médecins sanctionnés par le Conseil de l’Ordre, à la suite de signalements d’enfants victimes de violences sexuelles. Nous demandons une enquête nationale de l’IGASS sur le non-fonctionnement des structures médicales dans ce domaine et (29) le lancement d’une campagne nationale pour rappeler que la loi impose un devoir de signalement. 

    24
    Nous proposons le financement d’études multidisciplinaires sur le phénomène pédocriminel et son coût social.

    25
    Nous proposons donc la création, en France, d’une Commission nationale, pluridisciplinaire et permanente, indépendante des pouvoirs constitués.
    Elle sera animée par des spécialistes issus du monde associatif, judiciaire, médical, policier, des professionnels de l’enfance en danger.

    #pédophilie #pédocriminalité #campagne #Karl_Zéro #Homayra_Sellier #Serge_Garde #Innocence_en_Danger #Outreau #enfant #syndrome_d'aliénation_parentale #SAP #Paul_Bensussan #Freud

    • Une des intervenantes propage la fake news, ou tout du moins laisse planer le doute, sur le fait de montrer des pénétrations aux enfants de maternelles « en Europe » (elle dit plus précisément qu’après la décision de l’OMS « il y a eu en Europe » sans détailler). Alors que 1) c’était un test dans un canton de Suisse (pas dans un pays entier, encore moins en plusieurs endroits d’Europe), et 2) les sexes en peluche étaient prévus pour les plus de 10 ans, pas du tout en maternelle. Comme le rappel ce debunk avec sources :
      https://www.debunkersdehoax.org/la-manip-pour-tous-theorie-du-genre-et-co-comment-ee-manipule-l-opi

    • Beaucoup de propositions me paraissent importantes, mais celle ci fait assez peur pour le principe même de la justice telle qu’on la conçoit en France :

      Nous proposons l’inversion de la charge de la preuve, dans le cas des jugements de viol sur mineur : face à la justice, ce doit être au prédateur présumé d’apporter la preuve de son innocence.

    • Et ceci, c’est vrai?

      23
      Nous demandons la réhabilitation de la centaine de médecins sanctionnés par le Conseil de l’Ordre, à la suite de signalements d’enfants victimes de violences sexuelles.

    • Je l’ai vu hier ce film mais le point de vue de KZero se focalise sur des réseaux pédocriminels et manque cruellement d’une lecture féministe et d’une prise en compte sérieuse de l’inceste.

      J’ai tiqué aussi lorsqu’il dit que l’église est exemplaire dans sa gestion des pédocriminels en comparaison de l’éducation nationale qui cacherait ses violeurs, c’est exactement l’inverse de ce que dit le rapport Sauvé. Il se trouve que la sœur de KZero est proche de la manif pour tous, civitas et l’incestueuse homophobe Christine Boutin.

      Pour les propositions il y en a beaucoup qui demandent des moyens et financements importants qui ne serons pas donnés. L’histoire de l’inversion de la charge ne passera pas et n’est pas souhaitable de toute façon, la police ne sera pas formée, les juges continueront à croire dans le SAP et criminalisé les mères qui protègent leurs enfants parce que c’est chez les réactionnaires qu’ils sont recrutés, les plaintes pour viols seront de moins en moins poursuivit au fur et à mesure que les dépôts de plainte augmenterons.

    • À vrai dire connaissant le bougre, je m’attendais à encore plus de focalisation que ça sur « les réseaux », « les puissants », etc @mad_meg. Ça occupe la deuxième moitié, voir qu’un tiers, mais dans la première c’est plutôt SAP, mauvaise prise en charge, freudisme, etc.

      Mais clairement pas de lecture féministe politique bien sûr, avec la mise en cause du patriarcat et de la domination masculine.

    • Et ceci, c’est vrai ?

      23
      Nous demandons la réhabilitation de la centaine de médecins sanctionnés par le Conseil de l’Ordre, à la suite de signalements d’enfants victimes de violences sexuelles.

      Je ne sais pas si il y en a une centaine mais il y a le cas de la docteurs Catherine Bonnet qui a été condamné à 9 ans d’interdiction d’exercice de la médecine pour avoir signalé des cas de violences sexuelles sur mineurs.
      voire ici autour de 7-8mins
      https://www.youtube.com/watch?v=Rw0sRBrfqLo


      Le SAP c’est justement le principe de condamné la mère lorsqu’elle protège son enfant des violences sexuelles du père et de la punir.

      –---

      PAROLES Catherine Bonnet La pédopsychiatre qui refuse de se taire
      https://www.humanite.fr/paroles-catherine-bonnet-la-pedopsychiatre-qui-refuse-de-se-taire-224368
      Mercredi 22 Mars 2000

      Après avoir signalé des cas d’agressions sexuelles présumées, ce médecin spécialiste de l’enfance maltraitée a vu sa carrière professionnelle brisée. Parcours d’une femme qui ne baisse pas les bras.

      Catherine Bonnet est une grande femme au regard gris bleu, aujourd’hui âgée de cinquante-cinq ans. Pendant près de quinze ans, elle a eu la cote. Invitée partout pour des conférences sur ses recherches, cette professionnelle de l’enfance maltraitée a même participé à des missions humanitaires en Croatie et au Rwanda afin de former des professionnels à l’accompagnement des femmes et des enfants victimes de violences. En 1995, elle a d’ailleurs rédigé un rapport pour l’ONU dénonçant « le viol comme arme de guerre ». Puis soudain, en décembre 1998, la vie de Catherine Bonnet a basculé. Certains ont dit qu’elle avait dérapé, voire disjoncté, l’accusant même de faire partie d’une secte. Elle a été accusée de « faux en écriture » par des familles s’estimant au-dessus de tout soupçon. Le conseil de l’ordre des médecins l’a d’abord condamnée. Puis réhabilitée. Mais le mal était fait. En un an, Catherine Bonnet a tout perdu. Mais cette femme aime trop la vie pour baisser les bras. « Je suis sur la paille, mais qu’importe » dit-elle, bien décidée à poursuivre ses recherches sur l’enfance maltraitée. D’où son dernier livre, l’Enfance cassée* où elle interroge haut et fort : « La vérité sur l’inceste et la pédophilie est-elle insoutenable au point qu’il soit préférable de la nier ? »

      Je vis depuis un an une catastrophe humaine. Pédopsychiatre, je suis spécialisée depuis quinze ans dans l’enfance maltraitée. Hier, j’étais reconnue pour mon expérience professionnelle. Aujourd’hui, même si l’ordre des médecins m’a réhabilitée, j’ai perdu 90 % de mon entourage. Ne restent autour de moi que des gens très courageux. J’ai dû fermer mon cabinet médical et je recherche un emploi. En attendant, j’exerce mon métier en faisant des remplacements.

      Ma vie a basculé l’an dernier. Le conseil régional de l’ordre des médecins d’Île-de-France, a été saisi suite aux plaintes de trois pères et d’une mère contre moi. En effet, j’avais fait des signalements et des certificats médicaux pour alerter la justice de suspicion d’agressions sexuelles sur leurs jeunes enfants. Les parents en question m’ont accusé de « certificats de complaisance ». Pendant six heures d’affilée j’ai expliqué au conseil de l’ordre, cas par cas, comment j’avais fait mes diagnostics. Pendant six heures, j’ai expliqué ma façon de travailler : j’observe d’abord la manière dont les enfants jouent, dessinent, entrent en relation, expliquent leur vie... Puis, une fois la confiance établie, j’écoute leur souffrance. Le problème de la psychiatrie c’est qu’on ne peut constater que des

    • Dr Eugénie Izard - Condamnée à trois mois d’interdiction d’exercer par la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des médecins après avoir signalé des maltraitances sur une fillette, la pédopsychiatre de Toulouse dénonce “l’acharnement” de l’institution à son encontre.
      https://www.egora.fr/actus-pro/deontologie/65727-je-paie-le-prix-de-mon-engagement-sanctionnee-par-l-ordre-apres-avoir?no

      –----
      https://www.youtube.com/watch?v=AkS7NJkKe7Q

    • Je dirais aussi en proposition 26 qu’il faut dégagé des tribunaux le Dr Paul Bensoussan qui est toujours expert auprès de la cours de cassassion et donc qui fait libéré des violeurs depuis plus de 20 ans en toute tranquillité avec son concept misogyne et pédocriminel du SAP. Mais au lieu de cela, ce psychiatre masculiniste pro-viol est toujours cité comme exemplaire - je viens de tombé sur lui dans une proposition de loi du 13 octobre 2021 - http://www.senat.fr/amendements/2021-2022/47/jeu_classe.html
      voire aussi comment cet « expert » a diagnostiqué l’hystérie d’une victime de viol mineur : https://osezlefeminisme.fr/justicepourjulie-lexpert-psychiatre

    • https://www.arretsurimages.net/articles/articles/complots-et-pedocriminalite-karl-zero-en-roue-libre

      « L’Envers des affaires », c’est le nom du nouveau magazine de Karl Zéro. Dans deux affaires emblématiques, celles du meurtrier Nordhal Lelandais et du tueur en série Michel Fourniret, Zéro met en cause de mystérieux réseaux. Sans jamais apporter de preuves, pas plus dans son magazine que dans son documentaire, publié sur YouTube.

      des commentaires que je ne saurais mieux le dire sur le cui :

      HAN LA LA mais les fantasmes de K. Zéro sur les « réso pedo » de l’élite là, faut arrêter de fantasmer
      y a pas besoin délite et de réso pour avoir de la pédocriminalité à peu près partout et d’abord dans les familles

      Vreument, ce secouage d’épouvantails pour faire écran de fumée

      Même s’il existe des victimes d’une élite ou de réseaux, c’est justement parce que toutes les classes sont concernées. Surtout, ça n’aide aucune victime, ce discours.

      ça détourne même l’attention d’enfants qui en auraient besoin
      ça fait perdre du temps a chercher ce qui n’existe pas et et fait complètement passer a coté de ce qui est nous notre nez.
      quelle perte de temps et d’énergie

      non mais c’est tout le temps, ça me soule
      faut perdre du temps a debunker des conneries
      a réexpliquer pour la 100ème fois que c’est pas là que faut chercher

      Mains jointes Mains jointes Mains jointes merci Mains jointes Mains jointes Mains jointes c’est en train de détruire tout le travail réalisé sur la question depuis des décennies. Et quand je pense que des membres de la CIIVISE y ont participé !

      Évidemment y a plein d’assos qui nous le vende comme le grand pourfendeur de la pedocrim
      J’avais lu son espèce de manifeste en 57 points deglingués pour lutter contre la pedocrim.
      C’est honteux !
      Il vend des illusions

      Et franchement vouloir absolument pointer des réseaux d’élite c’est surtout ne pas vouloir parler de la banalité du quotidien des enfants victimes.

      Plus on fabrique un personnage fictif du grand méchant violeur d’enfant, moins on voit l’oncle/le frère/le père qui viole le sien

      via https://twitter.com/CarabinAcitron/status/1457322761567842304

      comme dirait l’autre, kno your enemi.

    • Un réseau pedocriminel c’est aussi des agresseurs qui se partagent des images de leurs victimes. Zero ne dénonce pas uniquement des réseaux d’élite mais on peu demander de la nuance tout en bourrinant sans regarder ce qui est vraiment dit. Elle dit beaucoup de mensonges comme des evidences cette carabine à citron,je trouve aussi que son travail est contreproductif quand elle defend les complices d’inceste et défonce les écoutantes.

  • Interview de Françoise Nimal, pasteure : L’UTÉRUS DE DIEU ET LES VERGES DU PATRIARCAT Claude Semal

    Si une bombe avait explosé au chœur de la cathédrale de Reims, elle n’aurait pas pu faire plus de dégâts dans l’Église Catholique de France.
Commandité par l’Église elle-même, le rapport de la CIASE (Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Église) a en effet comptabilisé plus de 330.000 victimes d’abus sexuels depuis 1950 au sein de cette institution.
Un chiffre qui donne le vertige.
Dix abus sexuels par jour, tous les jours, depuis septante ans !
     
En soulignant en outre son caractère “systémique”, “qui se poursuit aujourd’hui”, les vingt-deux membres de cette commission indépendante, dirigée par Jean-Marc Sauvé, ont laissé l’Église de France en état de KO technique.


    D’autant que ces crimes à répétition ont souvent et longtemps été cachés par l’Église Catholique elle-même, ce qui pourrait en faire la plus grande et la plus ancienne organisation criminelle de France.


    Il est donc totalement ahurissant que la première réaction des Évêques de France, par la bouche de leur porte-parole, Eric de Moulin-Beaufort, ait été de monter au filet pour défendre “le secret de la confession, qui s’impose à nous“, qui est “en ce sens-là, plus fort que les lois de la République“.


    Ce type se rend-t-il au moins compte de ce qu’il raconte ?
Sait-il que les complicités dans des affaires de viol, ainsi que les manœuvres d’obstruction à la justice, sont punies en France par des peines de prison ?
Faut-il les jeter derrière les barreaux pour qu’enfin “le franc tombe” ?
Ou s’estiment-ils, une fois pour toutes, au-dessus des lois de la République, quand bien même le caractère massif et systémique de ces crimes a aujourd’hui été révélé au grand jour ?

    Il m’a semblé intéressant de voir comment une “femme d’église” pouvait réagir à la dénonciation d’aussi anciennes et aussi massives pratiques.
Pasteure de l’Église Protestante Unie à Verviers, mais issue d’une famille catholique, se définissant elle-même comme “féministe, mère de famille monoparentale et militante LGTB” (1), avec une formation de théologienne, de psychologue et de journaliste, Françoise Nimal a sans doute un profil aujourd’hui atypique dans les milieux chrétiens. Je doute fort qu’elle ne soit jamais en odeur de sainteté au Vatican.


    Mais cela lui donne aussi une liberté de ton et de parole qui devrait aujourd’hui pouvoir être entendue face à l’assourdissant silence d’une Église Catholique en état de choc et de sidération. Avec qui d’autre sinon aurais-je pu parler de l’utérus de dieu ?
    Claude Semal, le 14 octobre 2021

    La suite de l’interview : https://www.asymptomatique.be/interview-de-francoise-nimal-pasteure-luterus-de-dieu-et-les-verges-du-patriarcat/?shared=email&msg=fail

    #viol #pédocriminalité #déni #pédophilie #violophilie #élites #France #culture_du_viol #catholicisme #eglise #religion #prêtres #victimes #diocèses #victimes #justice #contrôle_social #CIASE

  • Le public est complice des agissements de R. Kelly | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/172257/musique-r-kelly-public-complice-agressions-sexuelles-viol

    Pendant les trois jours que j’ai passés à regarder Surviving R. Kelly, un documentaire en six épisodes diffusé sur la chaîne Lifetime et portant sur les décennies d’agressions sexuelles infligées par R. Kelly à des jeunes filles et femmes noires avec l’aide à la fois passive et active de larges pans de la société américaine, j’ai eu la chanson de Kelly « Ignition (Remix) » en boucle dans la tête.

    Surviving R. Kelly avance de façon convaincante –prouve, même– que la société a conclu un pacte impardonnable avec Kelly, génie musical capable de masquer son comportement ouvertement diabolique pendant des dizaines d’années parce que les victimes de ses crimes étaient des filles noires.

    Nous avons choisi d’ignorer ses actes, de les minimiser ou de rester délibérément dans l’ignorance afin de pouvoir continuer à profiter de sa musique. Nous avons donné la priorité à notre plaisir, à notre confort, à nos playlists aux dépens de la peine et des souffrances incommensurables, dont certaines sont encore d’actualité, de nombreuses adolescentes naïves et pleines d’espoirs. Nous avons fait un pacte avec le diable pour pas cher –laissez-nous garder cette chanson !– et avons permis que des gamines de 16 ans en payent le prix exorbitant.

    Puissant effet d’accumulation

    Ces filles, aujourd’hui des femmes, sont au cœur de Surviving R. Kelly, exemple extrêmement efficace de journalisme de divertissement –bien qu’il serait peut-être plus exact de le penser en termes de journalisme de divertissement activiste extrêmement efficace.

    Parfaitement accablante et puissamment dérangeante, c’est aussi une série captivante, mélange légèrement nauséeux qui colle tout à fait avec la ligne de Lifetime, une chaîne dont la spécialité a longtemps été de cultiver l’angoisse, le grand frisson et les mises en garde autour des femmes en péril.

    Comme à chaque fois lorsqu’il s’agit de crimes réels, la frontière est mince entre dévoiler la vérité et tomber dans le salace. Si Surviving R. Kelly la franchit de temps en temps –elle se complaît parfois dans la facilité, surtout dans les deux derniers épisodes, où elle semble vouloir créer un scoop plutôt que de l’illustrer–, elle le fait pour élaborer une thèse à charge à la fois répugnante et irréfutable contre Kelly.

    Ce sont de légères variations de la même expérience, qui devient de plus en plus horrible et incontestable à mesure qu’elle est racontée.

    On y voit moult longues interviews de victimes de Kelly, des « survivantes », selon la terminologie de l’émission : des femmes dont la plupart étaient mineures lorsqu’elles l’ont rencontré, qui racontent leurs expériences avec leur agresseur en n’épargnant aucun détail atroce. On voit ainsi se succéder Andrea Lee, l’ex-femme de Kelly ; Lizette Martinez, une lycéenne qu’il a rencontrée dans un centre commercial ; Lisa Van Allen, la plus jeune fille sur le plateau de tournage d’un clip ; Jerhonda Pace, qui a fait sa connaissance à 15 ans, lors de son procès pour pédopornographie.

    Elles et d’autres racontent que leur idole, un homme gentil et charmant, leur a promis de les aider à faire carrière avant de se transformer en monstre. Kelly les isolait, les punissait, exigeait qu’elles demandent l’autorisation de manger et d’aller aux toilettes, leur interdisait de regarder dans les yeux ou de parler à quiconque et les battait, tout en les soumettant à des pratiques sexuelles humiliantes qu’il filmait. Les détails de chacune de leurs histoires sont épouvantables, mais l’effet d’accumulation est puissant : ce sont de légères variations de la même expérience, qui devient de plus en plus horrible et incontestable à mesure qu’elle est racontée.

    Ces interviews sont ponctuées de commentaires de collègues, d’associés, de membres de la famille et du secteur de la musique, de journalistes et de spécialistes du traumatisme, qui produisent un récit collectif chronologique suivant Kelly de son enfance à aujourd’hui. Au cours de cette période, il a professionnalisé son mode opératoire, passant du repérage de jeunes filles devant son ancien lycée à des concerts où il les faisait monter sur scène avec lui, de l’échange de numéros de téléphone à l’emprisonnement de filles dans sa maison.

    Plus qu’une simple rumeur

    Comme tant de monstres dévoilés par #MeToo, pour R. Kelly, « tout le monde savait ». Cette affaire met en lumière à quel point l’expression est un grossier euphémisme. Dire « tout le monde savait » permet de passer très facilement sur le contenu de ce que l’on « savait » : qu’il agressait sexuellement, psychologiquement et physiquement des mineures.

    Cela fait des décennies que Kelly s’en prend à des jeunes filles, et cela fait belle lurette que l’on a dépassé le stade des rumeurs discrètement chuchotées. Certains de ses méfaits ont été extrêmement publics, comme ses relations sexuelles et son mariage avec sa protégée Aaliyah, alors qu’elle n’avait que 15 ans, sans parler de la vidéo où on le voit uriner dans la bouche d’une gamine de 14 ans et qui a longtemps été banalisée culturellement et évoquée comme un objet de rigolade. Et pourtant, cela ne fait que peu de temps que tout cela s’est figé en quelque chose de plus conséquent et accablant qu’une « rumeur ».

    Des dizaines de personnes l’ont aidé et soutenu, parfois sans faire exprès, parfois sciemment.

    Ce que Surviving R. Kelly fait extrêmement bien –et sans agressivité–, c’est démontrer, par le biais d’une lente accumulation plutôt que par des questions piège, tous les compromis, les décisions égoïstes et l’apathie qui ont contribué à protéger R. Kelly et lui ont permis de perpétuer ses crimes.

    Seules quelques personnes interviewées sont directement complices des agissements du chanteur : un assistant qui accompagnait Kelly dans les centres commerciaux pour trouver des filles, un employé de maison anonyme et le grand frère de l’artiste, qui est le seul à se demander ouvertement pourquoi le comportement de Kelly pose un problème. Mais des dizaines de personnes, sans parler des organisations et des acteurs de divers secteurs commerciaux, l’ont aidé et soutenu, parfois sans faire exprès, parfois sciemment.

    Lorsque l’on regarde Surviving R. Kelly, on voit des producteurs qui savaient que Kelly faisait quelque chose de répugnant mais qui ne sont pas intervenus, et des employés qui ont fait ce qu’on leur demandait parce qu’ils étaient payés pour ça. Surtout, on voit des familles qui ont laissé leurs filles « travailler » avec R. Kelly parce qu’elles estimaient que c’était bénéfique pour leur carrière, et qui ont préféré penser –marchant ainsi dans les traces de l’industrie du disque, d’autres célébrités et même de l’Église noire et des autorités– qu’il n’était pas si méchant que ça. Ce que l’on ne voit pas, en revanche, ce sont beaucoup des célébrités qui ont récemment travaillé avec R. Kelly et qui regrettent peut-être déjà ne pas avoir participé.

    Souvenirs souillés

    Lorsqu’il était gênant de regarder la vérité en face et de faire ce qui est juste, les gens ont choisi de fermer les yeux et de continuer à écouter ses chansons –comme je l’ai fait moi pendant de nombreuses années.

    J’imagine que continuer à écouter ses chansons va devenir difficile pour une grande partie des personnes ayant visionné Surviving R. Kelly, si ce n’était pas déjà le cas. Mais cela ne deviendra pas impossible pour autant : après la diffusion du documentaire, l’écoute des chansons de Kelly a augmenté de 16% sur Spotify.

    Je me plais à imaginer que celles et ceux qui l’ont écouté essayaient de faire comme moi, lorsque je n’arrivais pas à me retirer « Ignition (Remix) » de la tête, et voulaient associer la chanson aux histoires abominables que je venais d’entendre.

    Mais comme le soulignent les spécialistes apparaissant dans le documentaire, pour beaucoup, la musique de R. Kelly évoque des évènements positifs de leur propre vie –diplômes, fêtes, anniversaires. Et ces personnes n’ont sans doute aucune envie que ses actes ne viennent souiller leurs souvenirs. Pourtant, regarder Surviving R. Kelly les souillera. Il suffit de se repasser le documentaire mentalement, en boucle, jusqu’à la nausée.

    • Reconnu coupable de « trafic sexuel », R. Kelly voit ses ventes d’albums augmenter de 517% | Slate.fr
      http://www.slate.fr/story/217332/r-kelly-reconnu-coupable-trafic-sexuel-ventes-dalbums-augmenter-517-pourcents

      Le 27 septembre R. Kelly a été reconnu coupable de kidnapping, exploitation sexuelle d’enfants et racket. Mais cela n’a pas freiné les ventes d’albums du chanteur, bien au contraire. Une semaine après la décision de justice, la demande pour la musique de R. Kelly a augmenté de 517%, faisant grimper en flèche les revenus du rappeur. Dans le même temps, les flux audio sur les plateformes de streaming ont atteint +22%, tandis que les flux vidéo ont pris +23%.

      Ce n’est pas la première fois que les revenus de R. Kelly augmentent du fait de la médiatisation des accusations de trafic sexuel dont il a été reconnu coupable. En 2019, lorsque le documentaire Surviving R.Kelly a été diffusé, les ventes de sa musique ont doublé. Des faits surprenants, alors que le documentaire présente des femmes victimes de viols et séquestrées dans la secte sexuelle tenue par le rappeur.

      La même année, une interview de R. Kelly, accusé à l’époque de séquestration et d’agressions sexuelles, alimente également la demande musicale pendant plusieurs semaines. Pourtant lors de l’émission, il semble montrer la face cachée de sa personnalité : devant la journaliste Gayle King, co-animatrice de CBS This Morning, il s’emporte de manière violente, se lève de sa chaise et lance son poing en l’air.
      Faire disparaître son contenu des plateformes ?

      La question est posée ici ou là : les plateformes de streaming doivent-elles supprimer la musique et les vidéos de R. Kelly, qui risque une longue peine de prison ? Depuis 2017, le hashtag #MuteRKelly circule sur les réseaux sociaux, ce qui a fait réagir certains diffuseurs. Des titres célèbres comme « I believe I can fly » et « The world’s greatest » ne sont plus diffusés à la radio ni dans certaines publicités, rapporte Quartz.

      Après la diffusion du documentaire Surviving R. Kelly, le label Sony a décidé de lâcher le chanteur. Les organisateurs des tournées musicales ont suivi le pas. Mais les plateformes comme Spotify et Apple Music traînent dans leurs décisions. Les contenus de R. Kelly ont été supprimés des listes de lecture, mais toute sa discographie est disponible. C’est également le cas chez Amazon. YouTube, qui a supprimé les chaînes officielles RKellyTV et RKellyVevo, ne supprimera pas ses chansons sur YouTube Music.

      Comme c’est très souvent le cas dans la procédure pénale aux États-Unis, la condamnation de R. Kelly ne sera rendue officiellement que plus tard, le 4 mai 2022. Actuellement en détention provisoire, le chanteur risque la prison à vie.

  • Abus sexuels dans l’Église : le Nord - Pas-de-Calais particulièrement concerné
    https://actu.fr/societe/abus-sexuels-dans-l-eglise-le-nord-pas-de-calais-particulierement-concerne_4545

    Le nombre de 216 000 victimes de crimes sexuels par des prêtres de 1950 à 2020 en France a été mis en avant par la CIASE, commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, qui vient de rendre son rapport (appelé rapport Sauvé). Quels sont les chiffres par région, par diocèse ? Le rapport présente plusieurs cartes. Le Nord et le Pas-de-Calais, terres catholiques, sont particulièrement concernées.

    Les régions les plus touchées sont les plus pratiquantes
    « La carte des violences répertoriées recoupe assez bien la carte des diocèses de France selon leur degré de pratique religieuse » dit le rapport Sauvé en page 138 (consultable en ligne ici sur 485 pages https://www.ciase.fr/medias/Ciase-Rapport-5-octobre-2021-Les-violences-sexuelles-dans-l-Eglise-catholique- ). C’est-à-dire que ce sont les diocèses avec le plus fort nombre de prêtres et de catholiques qui ont connu le plus d’abus sexuels en nombre.

    Le Nord et le Pas-de-Calais font partie des diocèses dits « de chrétienté », ce qui signifie les plus marqués par la présence chrétienne.

    Ainsi, « sur l’ensemble de la période, les 12 diocèses ‘de chrétienté’ regroupent le plus grand nombre d’affaires par diocèse (16,3 affaires par diocèse, contre 11,9 par diocèse de tradition chrétienne, et 14 affaires par diocèse ‘détaché’) ».

    Un nombre de prêtres abuseurs plus élevé qu’ailleurs…
    Trois périodes sont retenues : de 1950 à 1970 ; de 1970 à 1990 ; de 1990 à 2020.

    Côté chiffres, les départements du Nord et du Pas-de-Calais, référencés comme terres chrétiennes, sont particulièrement touchés :
    • 1950-1970 : plus de 20 cas de prêtres abuseurs recensés dans le Pas-de-Calais, une dizaine pour le Nord ;
    • 1970-1990 : plus de 20 cas dans le Nord ; entre 5 et 10 dans le Pas-de-Calais ;
    • 1990-2020 : plus de 20 cas dans le Pas-de-Calais ; une quinzaine dans le Nord.

    Quelques dizaines de cas, cela semble peu, mais en fait, ce sont les chiffres les plus élevés en France. Ce qui fait des départements du Nord et du Pas-de-Calais des départements particulièrement concernés par la pédo-criminalité au sein de l’Église.

    Le Nord et le Pas-de-Calais sont très concernés par les abus sexuels dans l’Eglise, avec les chiffres les plus élevés par rapport au reste de la France. (©Rapport CIASE)

    … mais moins de victimes par prêtre
    Avec une précision : à l’inverse, ce sont les diocèses moins chrétiens qui ont un nombre d’abus par prêtre plus élevé. « S’il y a plus d’affaires en valeur absolue dans les diocèses de chrétienté, il y a plus d’affaires par prêtre, en valeur relative, dans les diocèses ‘indifférents’. »

    Cela veut dire qu’il y a plus de victimes par prêtre dans les départements moins chrétiens.

    Précisément, « les ratios mesurant la prévalence du phénomène, qu’il s’agisse du rapport entre le nombre d’affaires et le nombre d’habitants (ratio de mis en cause), ou du rapport entre le nombre d’affaires et le nombre de prêtres (ratio de condamnés) sont respectivement 1,3 (pour les mis en cause) à 4 fois (pour les condamnés) plus forts que dans les terres de chrétienté ». 

    Le rapport émet des hypothèse quant aux causes de ce moindre nombre de cas par prêtre dans les diocèses les plus christianisés. « Du côté des diocèses de chrétienté, on peut se demander si la moindre proportion d’affaires et de condamnations ne procède pas d’un moins grand nombre de situations de violences sexuelles, procédant d’un plus grand contrôle social des clercs (par la population et l’institution), d’une plus grande capacité ecclésiastique à influencer le cours de la justice, voire d’une plus grande tolérance des jurys de cours d’assises envers les clercs. Le nombre supérieur d’acquittements, lors des affaires pénales, dans les diocèses de chrétienté, pourrait aller dans ce sens. »

    Le profil des prêtres condamnés
    Sur l’âge des prêtres abuseurs : « Les condamnés, dans les diocèses de chrétienté, sont nettement plus jeunes, et ils sont jugés, pour presque la moitié d’entre eux, dans les 10 années suivant leur ordination. Ailleurs, les condamnés sont majoritairement des hommes mûrs, allant entrer ou déjà entrés dans la cinquantaine, avec un étalement jusqu’à la fin de la soixantaine pour les diocèses ‘indifférents’. » 

    #Nord #Pas_de_Calais #Régions #viol #pédocriminalité #déni #pédophilie #violophilie #élites #France #culture_du_viol #déni #catholicisme #eglise #religion #prêtres #victimes #diocèses #ratios #victimes #justice #jurys #cours_d’assises #contrôle_social #CIASE

    • Rapport Sauvé sur les crimes de pédophilie dans l’église catholique :
      L’église catholique et le Gouvernement macron/darmanin pris à leurs propres pièges !
      https://www.fnlp.fr/2021/10/11/léglise-catholique-et-le-gouvernement-macron

      Le rapport Sauvé est un véritable séisme qui risque d’emporter l’église catholique toute entière dans l’abime, d’où l’effroi, les erreurs, les provocations des éminences qui s’accrochent à l’autel pour ne pas disparaitre. Chacun essaie de tirer son épingle du jeu et la crise se développe.Pourtant, tout avait été fait pour limiter le scandale. A l’instar de ce qu’elle avait déjà fait pour l’Affaire touvier, l’église catholique mettait en place une commission pour noyer le poisson : la Commission Sauvé, en espérant que cela arriverait au même résultat que pour le milicien Touvier :


      L’église catholique n’était en rien responsable, seuls quelques individus en marge étaient en cause.Mais patatras, c’est le poisson qui noyait le pêcheur et le « pécheur » était bien fautif en la matière.La Commission Sauvé (et il faut lui rendre hommage pour cela, contrairement aux premières craintes de la Libre Pensée) a fait remarquablement son travail. Le scandale était si énorme, les victimes si nombreuses, l’horreur si grande, que plus rien ne pouvait empêcher la lumière de se faire jour.

      Dès le mois d’août 2021, le Congrès national de Voiron de la Libre Pensée analysait ainsi les choses :
      « Ce n’est pas un hasard, nous l’avons souvent souligné, que cela soit aux Etats-Unis que les affaires de pédophilie dans le clergé catholique ont été mises au grand jour. C’est l’impérialisme et ses subsidiaires qui ont fait éclater les affaires pour domestiquer le vatican. L’épiscopat catholique des USA est exsangue, il a été saigné à blanc par les indemnités qu’il a dû verser aux victimes des crimes du clergé.

      Et c’est au tour de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne. Tout cela va déferler et rien ne pourra l’empêcher. Le vatican risque d’être emporté par la tourmente financière. Pour pouvoir tenir face à cette déferlante, le pape n’a pas d’autre choix que de faire le ménage sur tous les plans, pour tenter de résister.D’où les procès au sein de la curie, d’où les tentatives d’en finir avec la pédophilie et les scandales,notamment financiers.

      Et c’est là, que la Libre Pensée a un rôle à jouer. La Commission Sauvé sur les crimes de pédophilie dans le clergé français semble tétanisée pour remettre son rapport. La ligne de conduite est claire : il va falloir payer beaucoup pour faire taire les victimes. Qui va payer ? L’église aimerait bien, comme à l’accoutumée,que cela soit les autres.

      Mais déjà les résistances se dévoilent. Au sein même des fidèles, commence à se constituer un mouvement de refus : pourquoi les brebis devraient cracher au bassinet pour les fautes du berger ? Le clergé faute,les fidèles paient. Cela a du mal à passer.

      Bien entendu, l’église va tendre la sébile auprès des pouvoirs publics pour qu’ils paient à sa place. Déjà, émmanuel macron a décidé de faire passer la déduction fiscale pour le denier du Culte de 66% à 75%.Mais cela ne suffira pas. Il faut s’attendre, pour arracher à l’église et aux autres religions dans la foulée un certain soutien à sa politique, que macron mette en œuvre une série de mesures pour financer les cultes,afin, entre autre, d’acheter leur silence sur les entorses au libre exercice du culte, mises en œuvre par la loi dite « Séparatisme ». Passe–moi la rhubarbe, je te passerai le séné. C’est pourquoi, émmanuel macron est contraint d’aller à lourdes faire le pitre comme un premier communiant, une première depuis Pétain, pour tenter de donner du baume au cœur des Evêques. Tout cela confine au ridicule et à la dérision.

      Nous avons décidé de proposer au Congrès national qu’il décide (ce qui a été décidé) que les Fédérations départementales s’engagent dans une grande enquête, sur tous les fronts, pour mettre à jour les biens de l’église, à combien ils se montent, quelle est la richesse exacte du clergé. L’objectif est par cette enquête d’intérêt public d’empêcher que l’Etat finance les réparations aux victimes à la place des Evêques. L’église a les moyens, qu’elle paie le prix de ses turpitudes ! Nous avons déjà envoyé aux Fédérations un certain nombre d’éléments et d‘outils de travail pour cela

      Si la Libre Pensée veut faire cela, ce n’est pas par simple anticléricalisme de bon aloi, c’est que cette question va devenir une affaire de défense de la République, de la laïcité des institutions, des libertés démocratiques qui veulent que la justice s’applique aux justiciables, ce n’est pas aux innocents de payer. On connaît le vieil adage catholique : l’église ne connait pas le péché, elle ne connait que les pécheurs.Mais là, cela risque d’être une autre affaire. »

      Faisons ensemble l’inventaire des biens de l’église :
      L’église peut payer, l’église doit payer !

      A peine connu le Rapport Sauvé que chaque prélat, chaque mitré y allait de son repentir. Au même moment, Médiapart dévoilait que l’archevêque de Strasbourg, qui faisait aussi son numéro de repentir, avait préservé et préserve toujours la réputation d’un agresseur, accusé d’abus sexuel. Que ta main droite ignore ce que fait ta main gauche.

      Le Président de la Conférence des Evêque de France déclarait même que les lois de dieu étaient aussi au-dessus de la République et qu’en conséquence, il ne fallait pas violer le secret de la Confession auriculaire. Comme la Libre Pensée l’établit dans la note d’analyse ci-jointe à ce communiqué, le « secret de la confession » est une auguste fadaise qui ne s’impose à personne au nom d’une quelconque autorité, quelle qu’elle soit. Le « secret de la confession » est une convenance personnelle passée entre personnes qui l’acceptent. C’est une convention purement privée. Elle n’a aucune force de loi.

      Ce secret est de même nature que celui que sont « obligés » de respecter, en « vertu de la loi morale », les Francs-Maçons. Cela ne peut servir en aucun cas à camoufler et à taire des crimes, surtout contre des enfants. D’ailleurs, l’église catholique ne s’est pas toujours pliée au respect du secret de la confession. Le nombre de victimes de l’Inquisition est là pour en témoigner.
      Le gouvernement macron/darmanin a mis en œuvre la loi « Séparatisme » contre les présupposés musulmans. Le ministre de l’Intérieur a même dit à cette occasion : « Les catholiques n’ont rien à craindre ». On ne lui conseille pas de se recycler comme voyante, ses prédictions n’ont pas fait flores, loin s’en faut.

      Nous rappelons que la loi « Séparatisme » et le projet de décret rendu public prévoit que si un membre d’une association religieuse tient des propos séditieux (et le Président de la CEF en a tenu incontestablement), le gouvernement est tenu d’engager un processus de dissolution de l’association concernée.

      Monsieur Darmanin va-t-il dissoudre l’église catholique ?

      Si le Ministre de l’Intérieur devait traiter autrement l’église catholique que les associations musulmanes qu’il a fait dissoudre, que faudrait-il en conclure ? Que nous sommes à nouveau dans Les animaux malades de la peste : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir. » ?

      Par la loi « Séparatisme », le gouvernement et sa majorité parlementaire aux ordres a mis en route une véritable machine de guerre civile contre la population, pour mieux la diviser pour la réprimer. On en voit toutes les prémices aujourd’hui.

      L’heure des comptes est en train de sonner ! Abrogation de la loi totalitaire et xénophobe dit « Séparatisme » !

      La Bastille, le 11 octobre 2021

      #secret #confession #fadaise #scandale #indemnités #loi #secret de la #confession #séparatisme #associations_religieuses #affaire #touvier #Strasbourg

  • La pédocriminalité dans l’Eglise catholique : un problème de laïcité ?

    Au-delà des fautes morales et des souffrances des victimes, dont des membres d’autres Eglises, d’autres religions et de nombre d’institutions séculières peuvent également avoir été responsables, c’est la position catholique sacralisant les clercs, prétendant que ceux-ci sont différents, par nature, des laïcs que ces « affaires », selon moi, mettent structurellement en question.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/10/10/la-pedocriminalite-dans-leglise-catholique-un-probleme-

    #pedocriminalité #église #laïcité

  • Affaire Gabriel Matzneff : l’annulation du procès de l’écrivain pour « apologie » de la pédocriminalité confirmée en appel
    https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/affaire-gabriel-matzneff/affaire-gabriel-matzneff-l-annulation-du-proces-de-l-ecrivain-pour-apol

    Il n’y aura pas de procès pour « apologie » de la pédocriminalité. La cour d’appel de Paris a confirmé, mercredi 6 octobre, l’annulation pour raisons de procédure d’un procès contre l’écrivain Gabriel Matzneff pour « apologie » de la pédocriminalité, initié par l’association de protection de l’enfance l’Ange bleu.

    L’écrivain Gabriel Matzneff à Bordighera (Italie), le 16 février 2020. (VALERY HACHE / AFP) _

    L’Ange bleu avait fait appel d’une décision en mai dernier du tribunal correctionnel de Paris. Ce dernier avait invalidé sa citation à comparaître visant l’écrivain et annulant la tenue de son procès fixé au 28 septembre 2021.

    Trois articles dans lesquels il évoquait sa relation avec une mineure
    En janvier 2020, l’association avait cité l’écrivain en lui reprochant d’avoir fait l’apologie d’actes pédocriminels « et précisément du crime de viol aggravé » en évoquant sa relation avec Vanessa Springora (alors que celle-ci était mineure) dans trois articles parus dans L’Obs, le Parisien et l’Express. Cette dernière venait de publier un livre, Le Consentement, dans lequel elle mettait en cause Gabriel Matzneff, aujourd’hui âgé de 83 ans, pour ses relations sexuelles avec des mineurs.

    Le tribunal correctionnel de Paris avait estimé que la citation devait être déclarée nulle car l’association n’avait pas mentionné d’adresse à Paris. Il n’avait pas examiné les autres arguments soulevés par l’avocat de Gabriel Matzneff.

     #matzneff #grand_homme #viol #pédocriminalité #déni #grands_hommes #pédophilie #gabriel_matzneff #violophilie #élites officielles lamentables de la #France et encore plus de #paris #culture_du_viol #déni #phallosophe #lolita

  • Drame en 3 actes :

    1/ Pédocriminalité dans l’Église : « Le secret de la confession est plus fort que les lois de la République », selon Mgr Éric de Moulins-Beaufort
    https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/pedophilie-de-l-eglise/video-pedocriminalite-dans-l-eglise-le-secret-de-la-confession-est-plus

    « Le secret de la confession s’impose à nous et en cela, il est plus fort que les lois de la République », a déclaré Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France, mercredi 6 octobre sur franceinfo. « Il ouvre un espace de parole libre qui se fait devant Dieu », a-t-il ajouté, au lendemain de la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus dans l’Église (Ciase).

  • Pédocriminalité dans l’Eglise : 330 000 victimes estimées en France depuis 1950, selon les travaux de la commission Sauvé
    https://www.lemonde.fr/societe/live/2021/10/05/pedocriminalite-dans-l-eglise-suivez-en-direct-la-conference-de-presse-de-la

    La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise publie son rapport, mardi, après deux ans et demi de travaux. 216 000 personnes ont été victimes de clercs ou de religieux. Leur nombre passe à 330 000 en comptant les victimes de laïcs travaillant dans les institutions de l’Eglise (cathéchisme, aûmonerie).

    La vache. 330 000 victimes pour 3 000 pédocriminels, ça ferait 110 victimes par violeur. Ce qui, je le répète, dénoterait une impunité totale.

    • On est d’accord que quand on écrit « l’Eglise », on parle de l’Eglise de France, et non des catholiques du monde entier ?

      On est d’accord qu’on cause donc de 330 000 victimes rien qu’en France ?

      C’est énorme en fait...

      J’ai cependant une question. Les victimes ont-elles joui ? C’est un policier de l’assistance qui pose la question.

    • Sur l’impunité des violeurs en série, l’entretien de Nathalie Bajos :
      https://seenthis.net/messages/932062

      Mais si l’on se base sur les estimations faites à l’étranger, autour de 5 %, cela veut dire qu’en moyenne un prêtre aurait agressé 35 enfants (et plus de 60 si l’on estime que 3 % des prêtres ont agressé des personnes mineures). C’est aussi un élément qui permet de penser qu’on savait : un prêtre n’abuse pas pendant des années autant d’enfants sans qu’à un moment des membres de l’Eglise catholique ne soient au courant. Il est d’ailleurs frappant de constater que, d’après les données des archives, les prêtres incriminés auraient abusé en moyenne de trois ou quatre enfants. Cela conduit donc à penser que l’Eglise n’a pas diligenté des enquêtes sérieuses qui auraient permis de mettre en évidence toutes les agressions que les prêtres identifiés comme agresseurs avaient pu commettre.

    • Merci à tout le monde pour tout ça.
      Qui pour libérer l’article suivant ?
      Face au rapport Sauvé, les politiques ne savent pas sur quel pied danser
      https://www.mediapart.fr/journal/france/081021/face-au-rapport-sauve-les-politiques-ne-savent-pas-sur-quel-pied-danser

      8 octobre 2021 Par Mathieu Dejean, Mathilde Goanec, Pauline Graulle et Ilyes Ramdani

      Après que le rapport Sauvé a révélé que des centaines de milliers d’enfants français avaient été abusés sexuellement par des ecclésiastiques, les réactions des responsables politiques, de gauche comme de droite, paraissent timides. Certains demandent néanmoins à la justice d’intervenir et à l’Église de se réformer.

    • Aucune interrogation, mardi, lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement. Une réaction à la volée d’Emmanuel Macron, en déplacement en Slovénie, qui a souhaité « que ce travail puisse se poursuivre dans la lucidité et l’apaisement ». Et le service minimum des candidats à la présidentielle…

      Au début de la semaine, c’est pourtant un scandale majeur qui vient d’éclater : selon les chiffres d’un rapport réalisé par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique (Ciase), 330 000 enfants français ont été, depuis 1950, victimes de violences sexuelles par des ecclésiastiques et des laïcs œuvrant au sein de l’Église.

      À l’étranger, des révélations du même genre ont, ces dernières années, donné lieu à des prises de parole fortes des plus hautes personnalités de l’État. En 2012, les vice-premiers ministres d’Irlande et d’Irlande du Nord, constatant « l’incapacité des membres éminents de l’Église catholique de protéger les enfants », avaient ainsi appelé à la démission du chef de l’Église catholique du pays, après que le cardinal eut été accusé d’avoir couvert des actes de pédocriminalité d’un prêtre dans les années 1970.

      Jean-Marc Sauvé, président de la Ciase, la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’église, lors de la présentation de son rapport, à Paris, le 5 octobre 2021. © Photo Thomas Coex / AFP

      Cet été, le chef du gouvernement canadien, par ailleurs fervent catholique, Justin Trudeau, s’indignait de l’absence de réaction de l’Église après la découverte de centaines de tombes près d’anciens pensionnats autochtones destinés à évangéliser et assimiler les Amérindiens. Annonçant, lors d’une conférence de presse à Ottawa, que le gouvernement allait mettre « la pression sur l’Église et toutes les institutions [pour qu’elles reconnaissent] leur rôle », il a aussi demandé « aux catholiques à travers le pays de parler à leurs prêtres, de parler à leurs évêques, de passer le message qu’il est temps que l’Église catholique reconnaisse [...] sa part de culpabilité ».

      Des politiques qui assument d’interpeler une institution religieuse : serait-ce impossible dans une République qui a fait de la séparation de l’Église et de l’État l’un des fondements de son identité ?

      Trois jours après la révélation du scandale, les politiques français étaient en tout cas peu nombreux à avoir pris des positions fortes sur l’épineux sujet. Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur et des cultes, a certes été contraint de sortir du silence après que le président de la Conférence des évêques de France, Éric de Moulins-Beaufort, eut déclaré que « le secret de la confession est plus fort que les lois de la République ». Mais le gouvernement est resté largement en retrait.

      Plus largement, il est notable que vendredi 8 octobre, ni Jean-Luc Mélenchon, ni Anne Hidalgo, ni Xavier Bertrand, ni Valérie Pécresse n’avaient encore pris la parole. Pour le reste, les rares à avoir réagi, à l’instar de l’écologiste Yannick Jadot ou du communiste Fabien Roussel, se sont généralement cantonnés à des messages sur les réseaux sociaux faisant part de leur empathie avec les victimes et saluant le travail de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église.

      Comment aborder politiquement ce sujet, à la croisée des problématiques religieuses, de la protection de l’enfance, du droit et de la lutte contre les violences sexuelles ?

      « Ni l’État ni le Parlement n’ont les moyens d’intervenir, la balle est dans le camp de l’Église », estime la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie, qui argue que le fait même que le rapport Sauvé ait été commandé par l’Église désarme en partie le champ politique. « Le travail actuel est nettement plus abouti que tout ce que nous aurions pu faire, incarné par la personnalité de Jean-Marc Sauvé, incontestable. Sa commission a eu accès aux archives des évêchés, ce que nous n’aurions pas pu faire en tant que parlementaires, faute de moyens », ajoute sa collègue de banc, Laurence Rossignol, qui fut ministre de la famille, de l’enfant et des droit des femmes durant le quinquennat Hollande.

      « La difficulté, c’est la coexistence entre le droit canonique et le droit français », ajoute Marie-Pierre de la Gontrie, laquelle examine néanmoins méticuleusement le texte pour voir si des « prolongements législatifs » sont envisageables.

      Le précédent de la commission parlementaire de 2018

      Tout le monde se souvient en outre de la commission sénatoriale avortée en 2018, au moment de l’affaire Preynat. Si Marie-Pierre de la Gontrie avait été parmi les parlementaires à réclamer une enquête conduite par la représentation nationale sur les abus sexuels dans l’Église, l’entreprise avait tourné court, empêchée par la droite au motif que des procédures judiciaires étaient en cours (celle autour du père Preynat et de l’implication éventuelle de Philippe Barbarin, cardinal de Lyon).

      « Pour Alexandre Benalla, ça ne gênait pas du tout, donc l’argument était fallacieux, raille aujourd’hui Laurence Rossignol, en référence à la commission d’enquête du Sénat sur le rôle du chargé de mission d’Emmanuel Macron. La réalité, c’est que la droite était tétanisée à l’idée d’enquêter sur l’Église, et cela s’est transformé en mission fourre-tout sur la pédocriminalité à travers le temps et l’espace... »

      Trois ans plus tard, l’hypothèse de réitérer une enquête de ce type n’est plus d’actualité après le travail immense fourni par la Commission Sauvé.

      En revanche, la question du financement des réparations reste ouverte. Interrogé par Mediapart, l’Insoumis Bastien Lachaud, député de Seine-Saint-Denis, dit « avoir une pensée pour les centaines de milliers de victimes », et appelle surtout à faire preuve de vigilance : « Comme le pointe le rapport Sauvé, il ne faudrait pas que l’Église utilise les fonds du denier du culte, ce qui reviendrait en vérité à les faire payer aux contribuables [le denier est en effet ouvert à la déduction fiscale accordée aux organismes reconnus d’intérêt public – ndlr] », avance-t-il.

      La droite gênée aux entournures

      La droite traditionnelle, dont l’électorat catholique constitue un socle précieux, peinait ces derniers jours à poser des mots sur le scandale. Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, a appelé sur Twitter à « poser les actes pour que des crimes aussi odieux ne soient plus possibles », qualifiant le rapport de « traumatisant ». Interrogé par Mediapart pour prolonger sa réflexion sur les suites à donner, il n’a pas souhaité s’exprimer.

      Députée du Doubs, Annie Genevard exprime à Mediapart son « effroi à la découverte de l’ampleur du phénomène ». Saluant cette « démarche de vérité nécessaire et salutaire » à laquelle l’Église s’est attelée, la vice-présidente de LR estime elle aussi que le rapport ne peut pas rester lettre morte : « La justice des hommes doit passer », dit-elle.

      « Les victimes peuvent, grâce à ce rapport, se positionner en tant que telles, et c’est déjà très salvateur, estime Perrine Goulet, députée La République en marche, membre de la majorité présidentielle. Ensuite ceux qui ont commis ces crimes doivent être déférés devant la justice, et nous encourageons toutes les victimes qui ne sont pas concernées par la prescription à déposer plainte. »

      Mais sur le plan législatif et pénal, rappelle la députée, « tous les outils sont déjà sur la table ». « Là où on attend l’Église, c’est qu’elle s’interroge pour comprendre comment elle en est arrivée là. Elle doit faire son autocritique. »

      La députée, corapporteure d’un rapport publié en 2019 sur la protection de l’enfance, confirme cependant buter encore sur le contrôle de l’organisation religieuse : « Nous nous sommes attelés récemment, et notamment dans le domaine du sport, à renforcer le contrôle des casiers judiciaires pour toute personne travaillant avec des enfants ou bénévole auprès d’eux, mais nous retombons dans cette affaire au registre de la séparation de l’Église ou de l’État ! Et si on l’oblige pour la religion catholique, il faudra le faire pour toutes les religions, y compris celles où les prêcheurs ne sont pas aussi bien identifiés. »
      « Que l’Église engage des réformes pour le bien commun ! »

      « La commission Sauvé n’a occulté aucun fait, et elle a rendu un état des lieux effarant et accablant, qui appelle à mon sens une réponse forte et des mesures structurelles », soutient Chloé Sagaspe, membre du bureau exécutif national d’Europe Écologie-Les Verts, déléguée à la jeunesse. « Si on veut éviter la répétition de ces violences, l’Église a la responsabilité d’en tirer les leçons. Les conclusions du rapport sont cohérentes avec les enquêtes révélées depuis des années en France et ailleurs. On ne doit plus être dans un silence coupable. »

      Le ton est encore plus virulent chez Robert Ménard, le maire (apparenté Rassemblement National) de Béziers. « L’Église doit reprendre nombre de ses habitudes, nombre de ses dogmes, parce que ce n’est pas possible, a lancé sur France Info l’élu biterrois. On ne peut pas ne pas tirer de conséquences de ce qui vient de se passer, on ne peut pas expliquer qu’il y a 330 000 enfants qui ont été abusés et puis dire qu’on va s’en remettre au bon jugement de prêtres ou de religieux quand on a vu ce qu’un certain nombre pouvait faire. »

      « C’est un séisme, il y aura un “avant” et un “après”, souligne quant à lui, la voix empreinte d’émotion, le député socialiste Dominique Potier. Pour retrouver la lumière, il faudra aller au bout de toutes les conséquences de ces révélations. »

      Tout ce qui affaiblit les corps intermédiaires nous regarde. Il ne faut pas se cacher derrière la pudeur de la laïcité.

      Dominique Potier, député PS

      Pour ce catholique pratiquant, président de l’Esprit civique, un laboratoire d’idées qui fait le lien entre l’éducation populaire et la spiritualité, ces révélations sur l’ampleur de la pédocriminalité dans l’institution catholique doivent déboucher sur un double mouvement : une action en justice d’abord, car, « dans l’esprit de la laïcité, il faut que la justice passe » ; une action de l’Église ensuite, qui doit « entreprendre une réforme profonde ».

      Un responsable politique qui se mêle des affaires de l’Église : Dominique Potier assume. « On peut souhaiter, comme républicain, que l’Église engage des réformes pour le bien commun ! », estime l’élu de Meurthe-et-Moselle. « L’Église, comme toutes les institutions, est partie prenante de la République, souligne-t-il. Nous devons appréhender cette affaire comme si elle avait lieu dans une fédération sportive car tout ce qui affaiblit les corps intermédiaires nous regarde. Il ne faut pas se cacher derrière la pudeur de la laïcité. »

      Le député communiste Pierre Dharréville tient à faire la part des choses : « Dans cette tragédie, il y a des choses condamnables par la justice, et j’encourage toutes les victimes à aller porter plainte. Mais pour ce qui concerne une éventuelle réforme de l’Église, c’est aux Chrétiens de demander des comptes », dit-il, estimant néanmoins que cela doit permettre d’avancer dans la lutte contre les violences sexuelles dans toutes les sphères de la société.

      Alors que 70 % des plaintes pour agression sexuelle sur mineur sont classées sans suite, le rapport Sauvé est ainsi pour tous les élus contactés un point d’appui pour briser l’omerta sur la pédocriminalité dans la société en général. Ainsi Ségolène Royal, ministre déléguée à l’enfance sous Lionel Jospin, estime que « tous les métiers liés à l’enfance et à l’adolescence doivent être surveillés » et se demande si la prescription ne devrait pas être levée, pour que « tous les prédateurs soient condamnés ». Reste que, là encore, le pouvoir politique est bien en mal de se substituer aux autorités de l’Église pour qu’elle se réforme.

      « Éviter que ne se perpétue l’omerta »

      Les organisations de jeunesse (tels les scouts de France, d’obédience religieuse, par exemple) « sont déjà soumises aux règles qui s’appliquent à n’importe quelle colonie de vacances, rappelle Laurence Rossignol. Et les clercs de l’Église qui interviennent auprès des enfants ont rarement des mentions sur leur casier judiciaire puisque jusqu’ici, l’institution fermait les yeux. Donc la révolution à faire est d’abord culturelle. Les parents, qui se taisaient parfois autrefois, sûrement ne se tairont plus. »

      Il reste le curatif et le préventif, faute de contrôles a priori, partout difficiles à mettre en place. L’Église a par exemple promis des cellules d’écoute pour les victimes potentielles… mais tenues par des religieux. « Elles doivent être animées par l’extérieur et des associations de victimes expertes sur le sujet, pour éviter que ne se perpétue l’omerta qui sévissait jusqu’ici », insiste Perrine Goulet.

      Laurence Rossignol estime enfin que l’Église catholique, qui s’est beaucoup exprimée ces dernières années sur les sujets de société, sort « disqualifiée » d’un tel scandale. « Quand on se remémore ce que l’Église a couvert comme actes alors qu’au même moment elle multipliait les injonctions faites aux femmes sur la contraception, l’avortement ou encore multipliait les discours de réprobation sur l’homosexualité ou la famille, qu’elle se taise, et pour longtemps. »

    • Merci beaucoup @monolecte (& aux journalistes de @mediapart , en passant, c’est bien de faire cet article)

      Pour info, le site du journal La Vie est en accès libre jusqu’au 15 octobre :

      La Vie vous ouvre son site
      À l’occasion de la publication du rapport Sauvé et parce que l’actualité mérite d’être lue par tous, nous avons choisi de mettre l’intégralité de nos articles en accès libre jusqu’au 15 octobre 2021

      Par exemple, un article publié aujourd’hui :
      Indemnisation des victimes : dans les diocèses, on veut trouver les moyens quoi qu’il en coûte
      https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/indemnisation-des-victimes-dans-les-dioceses-on-veut-trouver-les-moyens-quoi-q

      Pour Antoine Garapon, magistrat et membre de la Ciase, la question est mal posée : « Il ne s’agit pas tant de savoir si et comment l’Église parviendra à payer, mais quel est le fondement de ce paiement. Si c’est un secours, elle décide souverainement, c’est la logique du don ; si elle considère que des crimes ont été commis en son nom, c’est une dette qui est fixée par un tiers de justice, et non par elle. »

      L’indemnisation financière est d’autant plus importante qu’elle est hautement symbolique : « Dès lors qu’elle se fonde sur une responsabilité assumée et sur une reconnaissance sincère, (…) elle est le signe d’une diminution de l’institution ecclésiale, d’une sorte d’amputation qui répond à celle subie par la victime », résume le rapport de la Ciase.

      Antoine Garapon insiste sur ce point : le chemin de réparation passe par la reconnaissance, « l’argent vient après ». Et ce, pour des raisons très profondes : « Si vous donnez de l’argent sans parole, cela veut dire que l’Église achète le silence. L’argent sans reconnaissance, il n’y a pas pis que cela. »

      Article entier : https://justpaste.it/5mfsa

    • https://www.youtube.com/watch?v=HVsYmYRUHyU


      À l’air libre (150) L’Église, bastion imprenable du patriarcat ?

      Au sommaire de cette émission :
      ➡️ Après les révélations sur la pédocriminalité dans l’Église, peu de réactions de l’État et une certaine crispation chez les évêques de France. Le couvercle ecclésiastique est-il en train de se refermer ?
      ➡️ Le monopole du masculin dans l’Église est pointé du doigt dans les violences sexuelles. L’Église peut-elle changer ?
      Débat avec le sociologue Josselin Tricou, Antoinette Frety, avocate de victimes, Sabine Sauret, co-autrice de « Le Déni » et Laurence Poujade, présidente de l’association Sentinelle.
      Vous connaissez notre émission À l’air libre ?
      #Église #ViolencesSexuelles #CIASE
      Votre avis nous intéresse ➡️ https://mdpt.fr/39yQZsn
      ☞ Abonnez-vous à Mediapart : https://www.mediapart.fr/abonnement#a...
      ☞ Abonnez-vous à la chaîne YouTube de Mediapart : https://www.youtube.com/user/mediapart

  • Enquête pour viol contre un ponte de la gynécologie : huit ans d’alertes ignorées - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/021021/enquete-pour-viol-contre-un-ponte-de-la-gynecologie-huit-ans-d-alertes-ign

    Une enquête pour « #viol sur mineure de plus de quinze ans », visant un #chirurgien de l’hôpital #Tenon, a été ouverte par le parquet de Paris fin septembre. Plusieurs de ses patientes avaient dénoncé, depuis 2013, des #violences_gynécologiques auprès de l’#AP-HP, de Sorbonne Université et de l’Ordre des médecins, sans qu’aucune vérification n’ait été lancée.

    #pédocriminalité

  • Il y a eu « entre 2 900 et 3 200 pédocriminels » dans l’Eglise catholique en France depuis 1950, selon le président de la commission d’enquête, Jean-Marc Sauvé

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/03/il-y-a-eu-au-moins-2-900-a-3-200-pedocriminels-au-sein-de-l-eglise-catholiqu

    Le président de la commission indépendante qui enquête sur la pédocriminalité dans l’Eglise depuis presque trois ans précise qu’il s’agit là d’une « estimation minimale ». Les conclusions de son rapport, long de 2 500 pages, seront dévoilées mardi.

    #catholicisme #violophilie #violences_sexuelles #culture_du_viol #pedocriminalité

    • Travailler sur l’Église Commission Sauvé : les violences sexuelles sous le regard des sciences sociales
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/03/commission-sauve-les-violences-sexuelles-sous-le-regard-des-sciences-sociale

      Pour mener à bien sa mission, la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise a mené trois enquêtes. La première s’intéresse aux victimes, la deuxième a exploré les archives de l’Eglise, tandis que la dernière s’est penchée sur le traitement par la presse de ces affaires.

      L’une des spécificités de l’énorme travail effectué en deux ans et demi par la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) catholique est l’importance accordée à la recherche en sciences sociales. En cela, elle innove par rapport aux commissions qui l’ont précédée dans d’autres pays occidentaux. Sous son égide, deux grandes enquêtes ont été conduites en un temps record. L’une, pilotée par la sociologue et démographe Nathalie Bajos avec l’Inserm, porte sur les victimes et la prévalence de ces actes dans l’Eglise. L’autre, conduite par l’historien et sociologue Philippe Portier en partenariat avec l’Ecole pratique des hautes études (EPHE), a exploré les archives de l’Eglise pour étudier les profils des prêtres agresseurs et de leurs victimes ainsi que la manière dont l’institution avait géré ces violences.

      Une troisième a débouché sur une étude de la couverture par la presse de ces affaires, à l’initiative de l’anthropologue Laëtitia Atlani-Duault avec la Maison des sciences de l’homme. Au total, la combinaison des approches procure « un regard absolument incroyable sur le phénomène des violences sexuelles dans l’Eglise catholique en France depuis 1950 », assure Mme Bajos. « Ce travail de recherche très approfondi permet d’articuler les préconisations [de la Ciase] et l’objectivation des faits, la réalité », fait valoir Philippe Portier. Ces travaux de recherche seront publiés in extenso en annexe du rapport de la Ciase, mardi 5 octobre.
      Avant même la composition de la commission, Nathalie Bajos a plaidé auprès de Jean-Marc Sauvé pour que, étant donné l’absence totale de données, une approche scientifique permette de cerner le phénomène des agressions sexuelles dans l’Eglise. « Il fallait d’emblée prévoir une approche quantitative complétée par une approche qualitative avec des entretiens de recherche semi-directifs. Il fallait aussi pouvoir comparer l’ampleur des violences dans cette institution par rapport à ce qui se passait ailleurs », explique la chercheuse. « J’ai souligné la tension qui ne manquerait pas de survenir entre le temps de la recherche et le temps de la commission », ajoute-t-elle.

      Pour l’épauler dans ce lourd travail, elle recrute, avec des contrats de recherche signés par la Ciase, deux sociologues, Julie Ancian et Josselin Tricou, et une démographe, Axelle Valendru.

      Obtenir un profil exact

      Leur travail de recherche repose sur trois sources. La première est un questionnaire rempli par certaines (un peu plus de 1 600) des personnes victimes qui ont répondu à l’appel à témoignages de la Ciase. Rempli par Internet, il a été mis sur pied par son équipe et discuté avec des associations de victimes et avec Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), qui a une longue fréquentation des religieuses abusées. La deuxième source est tirée d’entretiens conduits par les chercheurs avec certains des répondants de l’appel à témoignages. A l’arrivée, l’analyse sera basée sur quarante-cinq entretiens de personnes agressées lorsqu’elles étaient mineures et vingt-quatre de personnes agressées lorsqu’elles étaient majeures considérées comme « vulnérables » par la Ciase – en majorité des religieuses.

      Mais les répondants à l’appel à témoignages ne peuvent être considérés, a priori, comme un échantillon représentatif de toutes les victimes de prêtres ou de religieux. La suite de l’enquête démontrera, par exemple, qu’y sont surreprésentées celles qui ont conservé un lien avec l’Eglise catholique et celles appartenant à des catégories favorisées socialement et scolairement. Pour obtenir un profil exact, la chercheuse pensait pouvoir utiliser les données d’une grande enquête périodique sur les sexualités en France, conduite par l’Inserm. L’épidémie de Covid-19 ayant retardé sa mise en route, la Ciase a décidé de faire réaliser une enquête en population générale auprès de 30 000 personnes. Celle-ci permet d’estimer le nombre total de personnes agressées, leurs profils, leurs réactions, les évolutions au cours du temps.

      Cette opération a une autre vertu : elle permet, pour la toute première fois, de situer ce qui s’est passé dans l’Eglise par rapport aux violences sexuelles sur mineurs intervenues dans d’autres sphères de socialisation. « L’enquête française est la seule qui permet de comparer ce qui se passe en population générale, dans la famille, dans l’Eglise, dans les clubs de sports, les colonies de vacances… », souligne Nathalie Bajos. Les résultats de cette enquête, achevée en janvier 2021, tombent lorsque la Ciase est dans la dernière ligne droite de ses travaux. Et ils n’ont pas constitué la moindre de leurs surprises.

      35 diocèses et 17 congrégations

      Parallèlement au travail de l’Inserm, M. Portier est chargé de l’investigation dans les archives de l’Eglise. Ce travail s’impose pour évaluer le nombre d’agresseurs et de victimes connus de l’institution et pour étudier leur « traitement » par cette dernière. Pour cela, il faut avoir accès aux dossiers des prêtres et des religieux pour y chercher les éléments – indication de l’évêque ou du supérieur, lettres de témoignages, procès canoniques ou civils éventuels – qui pourraient témoigner de faits d’agressions sexuelles.
      Pour ce sociologue et historien spécialiste du catholicisme et de la laïcité, c’est bien sûr une perspective stimulante, mais non dénuée d’une pointe d’angoisse initiale : « Je ne savais pas ce qu’il y aurait dans ces archives et donc si je pouvais aboutir à un travail satisfaisant. Et si tout s’était réglé par oral, sans laisser de trace ? » Pour l’épauler, il recrute, par contrat de recherche, une politiste, Anne Lancien, et deux historiens, Thomas Boullu et Paul Airiau.

      Il faut commencer par faire un « repérage ». Le 30 mai 2019, une lettre du président de la Ciase, Jean-Marc Sauvé, adresse à tous les évêques et aux supérieurs majeurs des quelque 350 à 400 congrégations et instituts de vie religieuse présents en France un questionnaire rédigé par les chercheurs. Il leur est demandé combien il y a eu d’agresseurs dans leurs rangs, de victimes, à quelles périodes, et s’ils disposent d’archives sur lesquelles travailler. Tous les diocèses acceptent, sauf un. Les réponses des diocèses et des congrégations sont « contrôlées » au moyen des données trouvées dans la presse, les archives de la justice et l’appel à témoignages.

      A partir des réponses, Philippe Portier et son équipe sélectionnent 35 diocèses (soit un tiers du total) et 17 congrégations (qui regroupent 80 % des cas d’agressions sexuelles) dans les archives desquels ils se plongent. De ce point de vue, la circulaire obtenue de la chancellerie par Jean-Marc Sauvé pour avoir accès aux archives de la justice « a beaucoup fait pour conduire les diocèses et des congrégations à ouvrir la porte de leurs archives », explique Véronique Margron.

      « Des archives extrêmement nourries »

      Au tout début, l’équipe de chercheurs redoute de tomber sur des fonds maigrichons. Mais rapidement, elle découvre « des archives extrêmement nourries, avec des niveaux d’expurgation qui ne mettaient pas du tout en cause la véracité, l’extensivité quantitative des documents dont nous disposions », se félicite Philippe Portier. L’Eglise, qui a pour règle interne de purger partiellement ses archives dix ans après la mort d’un prêtre, par exemple, ne l’a pas toujours fait, loin de là. « Par exemple, sur un prêtre abuseur qui a sévi dans deux diocèses, témoigne le chercheur, j’ai 120 pages : des lettres d’évêques, des dénonciations, ses réponses, les rapports des psychiatres, les jugements – canoniques et civils quand ils existent… Avec ça, on peut repérer des profils psychologiques. » Ils ont aussi accès aux archives des associations qui se sont occupées des prêtres « en difficulté » (alcooliques, dépressifs, pédophiles…) et, au niveau national, aux archives retraçant la politique de l’Eglise.

      Le chercheur a la surprise de constater que si la fréquence des agressions correspond aux zones de forte implantation de l’Eglise catholique en valeur absolue, ce n’est pas nécessairement le cas en chiffres relatifs. Autrement dit, le nombre d’agresseurs rapporté au nombre de catholiques pratiquants est supérieur dans les diocèses où la pratique est moindre, sauf exception. « On peut l’expliquer par le fait que, sauf certains cas, lorsqu’on a un maillage catholique très fort, on a aussi davantage d’instances de régulation. On ne fait pas n’importe quoi car l’institution est là pour vous surveiller. Quand le maillage est plus souple, il est plus facile d’échapper à son contrôle. » Cette logique se vérifie au sein des diocèses de forte empreinte chrétienne : les agressions y sont plus fréquentes dans les zones « de mission », moins pratiquantes.

      Chemin faisant, Philippe Portier a aussi conduit des études parallèles. L’une porte sur les prêtres agresseurs, dont certains ont accepté de témoigner. C’est sur eux que les archives sont les plus bavardes. « Je peux vous dire d’où ils viennent, quels ont été leurs bulletins scolaires… En comparant les abuseurs et les non-abuseurs d’une même promotion, on voit des différences, dans les notes, les appréciations. Les abuseurs ont plus de difficultés. Ce sont statistiquement de moins bons élèves, et on sent surtout chez eux un renfermement. » Une autre étude porte sur la formation délivrée aux séminaristes et son évolution depuis 1950.

      #église

    • Ouf, l’honneur est sauf :

      Autrement dit, le nombre d’agresseurs rapporté au nombre de catholiques pratiquants est supérieur dans les diocèses où la pratique est moindre, sauf exception.

      C’est-à-dire que là où il y a plus de pédophiles, il y a moins de pédophiles, et inversement. Sauf exception.

      Sinon, est-ce que la comparaison entre la prévalence de la pédocriminalité parmi les prêtres catholiques et celle dans la population masculine générale est publiée ? Et est-ce que le nombre de victimes de cette secte a été réévalué (en mars dernier, on parlait de « au moins 10 000 mineurs ») ?

      Et sinon sinon, comment on gère ça, dans le fan-club de « les racines chrétiennes de la France » ?

    • Ils cherchent encore à produire une évaluation du nombre de victimes, c’est très épineux pour pas dire n’importe quoi (comment rendre visible ce qui se situe sous le sommet de cet iceberg), et veulent préserver le crédit de leurs travaux
      Le journal veut sans doute dire que moins il ya de présence de l’église et de pratiquants, plus la proportion d’agresseurs est élevé. C’est pas l’honneur qui sauf, la bombe est trop dévastatrice, mais le raisonnement couramment appliqué à l’islam, plus c’est encore, lemieux ils sont formés, moins il y a de soucis. Une défense de l’institution appelée à se réformer (ha ah ah).

      À défaut d’un « examen de conscience » excédant la dimension individuelle auquel il est cantonné par le rite qui conduirait l’Église de France a décider son auto-dissolution, ce taff contribue à policer cette zone de non droit.

      Je sais pas quoi faire pour payer le loyer mais on dirait qu’un créneau s’ouvre pour vendre des prestations « foi et prédation » à une église qui se doit d’envisager son avenir au regard de ces pratiques massives. Après tout, ces crimes sont moins fréquents chez/parmi les croyants que parmi les pratiquants, voilà qui impose d’entreprendre une analyse institutionnelle. Et d’appeler la puissance publique à la rescousse pour fermer certains lieu de culte, de formation, de vie communautaire, à limage de ce que la gestion de l’islam nous a appris à faire.

      #Sauvé, telle est la promesse. Et ça turbine nucléaire.
      Certain que ça perturbe bien des réunions pâtisserie au sortir de la messe aujourd’hui : - )

    • Sur la dissolution ou l’auto-dissolution, les questions de responsabilité… je découvre un aspect intéressant dans les documents publiés sur le site de la Ciase :
      https://www.ciase.fr/wordpress/wp-content/uploads/Note-du-Pr.-Laurent-Aynes-sur-la-responsabilite-de-leveque-et.ou-de-lassociati

      Or l’Eglise catholique n’est pas une personne morale. Sans doute comporte-t-elle en son sein de nombreuses personnes morales : associations diocésaines, associations cultuelles, congrégations, associations déclarées ou simples, fondations... ; mais chacune de celles-ci a un objet propre et n’est pas l’Eglise. Si l’Eglise n’est pas une personne juridique, ce n’est pas qu’elle ait négligé de se constituer en une telle personne ; c’est que sa nature propre -assemblée du peuple de Dieu- l’empêche d’être une telle personne : elle n’est pas un groupement de personnes réunies volontairement par une adhésion qui en déterminerait les membres car elle est constituée de tous ceux qui simplement se reconnaissent d’Eglise ; elle inclut potentiellement tous les humains. Elle n’a pas d’intérêts collectifs, de volonté collective permettant la défense de ces intérêts ; elle n’a pas de but ni d’objet, mais constitue seulement un peuple.

      L’appartenance à ce peuple ne nécessite aucun acte et ne se manifeste pas nécessairement par un signe ; elle est dénuée de tout effet juridique, et n’a de conséquence que dans l’ordre personnel et spirituel. Parler de « responsabilité de l’Eglise » -dont sont au demeurant membres les auteurs des crimes aussi bien que les victimes et un grand nombre d’innocents- n’a pas de sens juridique. De même que l’affirmation selon laquelle les prêtres agiraient « pour le compte de l’Eglise » ou se verraient confier par l’Eglise « la mission de prendre soin de ses fidèles », comme si l’Eglise était un organisme doté de préposés affectés au service de ses usagers, est une facilité langagière dénuée de toute signification juridique, qui masque à peine une méconnaissance de la nature de l’Eglise.

      De même, les diocèses, qui sont une Eglise particulière, ne sont pas des personnes juridiques. Certes, les associations diocésaines le sont, mais leur personnalité est limitée par leur objet : non pas exercer le culte catholique mais subvenir aux frais et à l’entretien du culte catholique sous l’autorité de l’évêque, en communion avec le Saint-Siège et conformément à la constitution de l’Eglise catholique (statuts-type approuvés par l’autorité civile).

      De même encore, les paroisses ne sont pas des personnes juridiques.

    • Trouvé un article qui avance un nombre de victimes bien supérieur au rapport de l’année dernière : Pédocriminalité dans l’Eglise : plus de 100.000 mineurs concernés selon le rapport Sauvé
      https://www.europe1.fr/societe/pedocriminalite-dans-leglise-plus-de-100000-mineurs-concernes-selon-le-rappo

      Selon plusieurs sources au sein du gouvernement et de la commission, le nombre de victimes serait largement au-dessus de 100.000. C’est au moins dix fois plus que le chiffre évoqué dans le dernier rapport d’Etat de Jean-Marc Sauvé au printemps 2020. Ce dernier rapport avançait le chiffre de 10.000 victimes. Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France a déjà parlé d’un phénomène « insoupçonné dans son ampleur » qui allait forcer l’Eglise à réagir.

      Si c’est confirmé, ça ferait 100 000 victimes pour 3 000 pédocriminels, c’est-à-dire une moyenne de 33 victimes par pédophile. Ce qui ne serait possible qu’avec une impunité quasi totale des auteurs.

    • Oui, c’est la reprise du nom de cette commission, crée par les évêques français.
      https://www.ciase.fr/mission-de-la-commission
      Pour cette opération transparence, l’église a dégoté un saint. La bio wikipedia de Sauvé propose une (discrète ?) hagiographie d’un grand serviteur de l’État (comme on dit), mentionnant qu’il dit avoir voulu abolir la peine de mort à 12 ans, et que novice chez les Jésuites il " a pu éprouver des « expériences uniques que peu de personnes de [son] milieu professionnel ont pu faire : s’occuper d’autistes pendant plusieurs mois, vivre avec une famille de gitans, être employé de libre-service »" avant de quitter le noviciat. Tardivement au PS (au "début des années 80"...), il est dans le staff du Badinter des débuts de l’alternance, puis sera secrétaire général du gouvernement sous quatre 1ers ministres de droite. Expérience catholique, passage par la gauche, carrière peu perturbée par les changements de majorité politique, si ce n’est une convocation par Sarkozy après l’annulation de l’élection de Corbeil Essone en 2008.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marc_Sauvé

  • « Il avait noté sa méthode dans un cahier » : les témoignages glaçants de victimes d’une organisation pédocriminelle Midi Libre
    https://www.midilibre.fr/2021/10/02/il-avait-note-sa-methode-dans-un-cahier-les-temoignages-glacants-de-victim

    Après 50 années de silence, ils se retrouvent enfin et parlent pour extérioriser leur traumatisme. Des dizaines de victimes d’abus sexuels lors de leur enfance au Petit-Séminaire de Chavagnes-en-Paillers (Vendée) se sont constituées en collectif, afin de dénoncer tout un système pédocriminel qui a sévi pendant de nombreuses années, en toute impunité. 


    Le confessionnal faisait partie des lieux où des prédations ont été commises. Midi Libre - EVA TISSOT

    Il aura fallu le témoignage de Jean-Pierre Sautreau dans son livre « Une croix sur l’enfance », publié en 2018, pour que les langues se délient. Depuis ce premier récit édifiant, relatant les faits et gestes d’une partie des membres de l’Eglise de Vendée, particulièrement dans le Petit-Séminaire de Chavagnes-en-Paillers, les victimes affluent par dizaines. À tel point qu’elles ont décidé, comme le relate France 3 https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/vendee/herbiers/vendee-a-chavagnes-en-paillers-la-pedocriminalite-en-sy , de se constituer en collectif.

    « Les chouchous caressés au fond de la classe »
    Dans ce collectif, on retrouve Jean-René, 61 ans. Il explique à nos confrères que l’ambiance était « bizarre » lorsqu’il est entré en 6e2 :
    le prof d’anglais et ses « chouchous » qu’il caressait au fond de la classe en nous interdisant de nous retourner", ou ces "professeurs qui venaient vérifier que l’eau était assez chaude, au moment des douches

    Il poursuit en précisant que pour sa part, il a été agressé dans un confessionnal par un monseigneur : « Il m’a demandé si j’avais des pensées impures. J’avais 10 ans, je ne savais pas ce que c’était une pensée impure. J’avais vu une femme nue, et à ce moment-là, il déboutonne ma culotte courte et il glisse sa main dans mon slip et pendant toute la confession, il a joué avec mes organes génitaux. J’étais pétrifié. J’ai bien senti qu’il cherchait à me faire avoir une érection, à 10 ans, ce n’est pas toujours possible. »

    Une méthode de prédation mise à l’écrit
    Pire. Jean-René assure que ce « manipulateur de génie » avait noté une méthode dans un cahier pour abuser des enfants dont il avait la charge. Il ajoute : 
    Une méthode qu’il a appliquée, dont d’autres prédateurs de Chavagnes se servaient pour abuser des enfants aussi

    Un véritable système de prédation était donc à l’œuvre, et ce dernier était semble-t-il couvert par l’Eglise. « Quand un prêtre était trop sulfureux dans un endroit, au séminaire ou en paroisse, l’évêque le changeait de place », précise Jean-René. 

    Plus de 60 victimes officiellement recensées
    Une autre victime explique avoir été agressée pour la première fois alors qu’elle avait 9 ans, et ne pas avoir été cru par ses parents, qui le traitaient d’affabulateur : « Ce qui a été compliqué c’est ça, de vivre toute l’enfance en étant traité de menteur ».

    Pour la première fois en mars dernier, l’évêché de Vendée a fait acte de repentance, et une plaque en mémoire des victimes a été installée dans la cathédrale de Luçon. Pas sûr que cela suffise à soigner les traumatismes des 65 victimes déjà officiellement recensées par le diocèse de Luçon entre les années 50 et les années 70, pour au moins 45 agresseurs (32 pour le seul Petit-Séminaire). 

    Un chiffre largement sous-estimé selon Jean-René. Ce dernier, se basant sur les témoignages recueillis par le Collectif85, évoque "plusieurs centaines, peut être plusieurs milliers" d’enfants abusés sur deux décennies. La commission Sauvé doit sortir un rapport accablant mardi prochain, selon lequel "un tiers de l’équipe enseignante a été accusé" de prédation sexuelle. 

    #pédophilie #Enfants #culture_du_viol #viol #catholicisme #enfants #pédocriminalité #viols #violences_sexuelles #pedocriminalité #impunité #religion #église #Vendée #Petit-Séminaire #Séminaire #prédateurs #prédation #commission_Sauvé #enseignement

    • Le rapport donnera un état des lieux quantitatif du phénomène, et notamment du nombre de victimes. Il comparera la prévalence des violences sexuelles dans l’Eglise à celle identifiée dans d’autres institutions (associations sportives, école...) et dans le cercle familial.

      La commission évaluera également les « mécanismes, notamment institutionnels et culturels » qui ont pu favoriser la pédocriminalité et listera 45 propositions.

    • France : depuis 1950, il y a eu entre 2.900 et 3.200 pédocriminels au sein de l’Église catholique
      https://www.rtbf.be/info/societe/detail_france-depuis-1950-il-y-a-eu-entre-2-900-et-3-200-pedocriminels-au-sein-

      Il y a eu « entre 2.900 et 3.200 pédocriminels », hommes - prêtres ou religieux - au sein de l’Église catholique en France depuis 1950, a déclaré à l’AFP Jean-Marc Sauvé, le président de la Commission qui enquête sur la pédocriminalité dans l’Église en France.

      « Il s’agit d’une estimation minimale », fondée sur le recensement et le dépouillement des archives (Église, justice, police judiciaire et presse) et sur les témoignages reçus par cette instance, a-t-il ajouté. C’est un chiffre à rapporter à une population générale de 115.000 prêtres ou religieux au total sur cette période de 70 ans.

      Après deux ans et demi de travaux, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) rend mardi les conclusions, dans un rapport, qui annexes comprises, montera finalement à « 2.500 pages », a-t-il précisé.

      Le rapport donnera un état des lieux quantitatif du phénomène, et notamment du nombre de victimes. Il comparera la prévalence des violences sexuelles dans l’Eglise à celle identifiée dans d’autres institutions (associations sportives, école...) et dans le cercle familial.

      La commission évaluera également les « mécanismes, notamment institutionnels et culturels » qui ont pu favoriser la pédocriminalité et listera 45 propositions.
       

    • Comment se fait il qu’une telle organisation criminelle n’ait pas été interdite ?

      Et l’on croise toujours des membres de cette mafia sexuelle, entourés d’enfants dans les processions, à la sortie des églises . . . .

  • La cryptomonnaie séduit le milieu de la pornographie | Radio-Canada.ca
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1820310/cryptomonnaie-pornographie-onlyfans-banque-industrie-sexe-bitcoin

    Agence France-Presse
    2021-08-30 | Mis à jour hier à 18 h 17

    Les vedettes de la pornographie, de même que les travailleurs et travailleuses du sexe et du divertissement pour adultes, pourraient se tourner vers les cryptomonnaies pour se faire rémunérer, après avoir connu une série de problèmes avec le système financier traditionnel.

    Au début du mois d’août, des difficultés avec les banques ont poussé la plateforme OnlyFans à annoncer qu’elle comptait bannir les contenus sexuels qui ont fait sa popularité.

    OnlyFans est ensuite revenue sur sa décision, affirmant avoir de nouveau le soutien des entreprises de paiement qui menaçaient de couper les ponts par crainte de voir leur réputation entachée.

    L’épisode pourrait accélérer le passage à la cryptomonnaie pour permettre des paiements anonymes en dehors du système bancaire traditionnel, selon ce que relèvent des spécialistes.
    La pornographie, pionnière du web

    « C’est évident que la cryptomonnaie va être la solution », affirme l’actrice britannique Adreena Winters, aussi figure de proue d’un nouveau site qui accepte les cryptomonnaies.

    La pornographie a souvent été pionnière dans le décollage de nouveaux concepts, qu’il s’agisse de VHS ou de paiement par carte de crédit en ligne, ou même d’Internet.
    Une citation de :
    Adreena Winters

    Pour Jeff Dillon, directeur du développement de Nafty, une plateforme de cryptomonnaies réservée à l’industrie de la pornographie, l’épisode d’OnlyFans « a fait plus pour [eux] que la plus chère des campagnes marketing ».

    Lui aussi rappelle que l’industrie du sexe a ouvert la voie à d’autres innovations sur le web, comme les paiements par carte de crédit, et qu’elle pourrait le faire à nouveau avec les monnaies numériques.

    « Cela va multiplier l’élan pour mettre en place des solutions de paiement cryptographiques et alternatives », affirme-t-il.

    Dominic Ford, fondateur de JustFor.Fans, un rival d’OnlyFans qui accepte le bitcoin, précise que la cryptomonnaie ne représente qu’une petite fraction des transactions sur sa plateforme, car le processus est lourd.

    Mais il admet que cette part pourrait gonfler rapidement si les outils de transfert d’argent les plus populaires s’adaptent.

    « Une cryptomonnaie qui fonctionne en ligne et transcende les frontières semble une évolution évidente, comme le courrier électronique a été l’évolution du courrier », résume dans un blogue CumRocket, une jeune pousse qui a créé un jeton numérique, appelé Cummies, spécialement pour les contenus pour adultes.

    « Il s’agit vraiment d’une occasion unique dans une vie. Nous passons donc au niveau supérieur », peut-on lire dans le blogue de CumRocket.

    Les travailleurs et travailleuses du sexe devraient avoir la possibilité de rejoindre une plateforme qui ne sera soumise à aucune restriction de traitement des paiements.
    Une citation de :
    Un porte-parole de CumRocket

    Alors que le bitcoin et d’autres monnaies numériques restent d’une volatilité extrême, les entreprises de contenus pour adultes disent qu’elles peuvent éviter ces problèmes en les utilisant pour des paiements immédiats, sans les entreposer.
    La vigilance de mise

    La cryptomonnaie n’apportera pas que des bienfaits, estime pour sa part Deon Glows, créatrice de contenu pour adultes aux États-Unis.

    D’un côté, elle va aider à contourner certaines des restrictions du système bancaire, mais elle va également attirer une clientèle « recherchant l’anonymat pour des raisons immorales ».

    Certaines entreprises pour adultes disent que la cryptomonnaie est prometteuse, mais un porte-parole de la plateforme britannique de réseaux sociaux pour adultes Unlockd croit qu’elle est encore « trop immature » pour être « la source principale de paiements ».

    Pour Lou Kerner, investisseur et analyste de Quantum Economics, l’industrie du sexe pourrait bien aider à populariser l’utilisation des cryptomonnaies.

    « C’est difficile pour ces travailleurs et travailleuses du sexe d’obtenir des comptes bancaires, rappelle-t-il. Plus la technologie deviendra facile à utiliser, plus les acteurs et actrices de l’industrie l’adopteront. »
    Des services de paiement frileux

    OnlyFans n’est pas le seul service en ligne à avoir connu des obstacles avec les services de paiement.

    Le site pornographique Pornhub, qui accepte la cryptomonnaie pour son service premium, a eu des embrouilles l’année dernière avec Visa et Mastercard.

    À la suite d’une enquête du New York Times selon laquelle le site hébergeait de la vengeance pornographique (revenge porn) non consensuelle, les entreprises ont temporairement interdit les paiements à des sites du géant montréalais MindGeek, qui possède Pornhub et d’autres sites.

    En août, les autorités américaines ont exigé une enquête sur des suspicions de pornographie juvénile sur OnlyFans.

  • Violences sexuelles : quatre rapporteurs de l’Onu dénoncent l’obstruction de l’Église
    19 juillet 2021 Par Julia Crawford, JusticeInfo.net

    Le mois dernier, les Nations unies ont rendu public le fait que quatre de leurs rapporteurs spéciaux sur les droits de l’homme se sont plaints au Vatican de l’absence de poursuites contre les auteurs d’abus sexuels en son sein et de réparation pour les victimes. Ils demandent plus de transparence et la fin des "pratiques obstructives". L’Église n’a pas répondu.
    Abus sexuels : quatre rapporteurs de l’Onu dénoncent l’obstruction de l’ÉgliseQuatre rapporteurs de l’Onu pour les droits de l’homme dénoncent l’opacité et l’impunité au sujet des abus sexuels contre les enfants au sein de l’Eglise catholique, qui n’a pas répondu à leur lettre.

    Il y a un an, le 16 juillet 2020, le Vatican a publié de nouvelles (mais non contraignantes) directives demandant aux évêques de signaler aux autorités civiles les cas d’abus sexuels commis par des clercs, même lorsque les lois locales ne l’exigent pas, comme c’est le cas dans certains pays et quelques États des États-Unis. Depuis son élection en 2013, le pape François a promis de s’attaquer à ces crimes dans l’Église catholique, qui s’étendent sur des décennies à travers le monde. Mais plusieurs rapporteurs spéciaux des Nations unies affirment que l’Église catholique fait toujours obstacle à la justice. Ils demandent au Vatican de renforcer ses mesures pour s’attaquer à ce fléau.

    Le 21 juin, l’Onu a révélé que quatre rapporteurs spéciaux avaient écrit au Saint-Siège (la représentation diplomatique du Vatican) en avril dernier pour demander instamment que les auteurs de ces crimes répondent de leurs actes, que les victimes obtiennent réparation, que la transparence soit renforcée et que les « pratiques obstructives » cessent. La lettre est restée confidentielle pendant 60 jours afin de permettre aux autorités ecclésiastiques de répondre, ce qu’elles n’ont pas fait.

    Fabian Salvioli, rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition, déclare dans une interview à Justice Info qu’il n’exclut toujours pas une réponse de la part de l’Église, car il ne s’agit pas de simples allégations. « Mais s’il n’y a pas de réponse », ajoute-t-il, « alors ce silence est très bruyant ».

    Salvioli a signé la lettre aux côtés des rapporteurs spéciaux des Nations unies sur la vente et l’exploitation sexuelle des enfants (Fatima Singhateh), sur la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants (Nils Melzer) et sur les droits des personnes handicapées (Gerard Quinn).

    Justice Info a écrit au Saint-Siège pour demander une réponse à leur lettre, en vain.
    La pression de l’ONU depuis 2014

    « C’est formidable que les rapporteurs spéciaux aient abordé l’impunité qui règne dans la plupart des cas d’abus du clergé dans le monde », appuie Victor Sande-Aneiros, chercheur spécialisé sur cette question à l’ONG Child Rights International Network (CRIN), basée à Londres. « Plus il y a d’organes et d’experts de l’Onu qui se penchent sur la question, plus elle suscite l’attention et la visibilité. »

    Mais il affirme également que le Saint-Siège a « l’habitude d’ignorer ces appels à la justice ». « Non seulement il n’a pas répondu aux rapporteurs spéciaux, mais il continue de nier toute responsabilité pour les abus perpétrés par des prêtres, arguant qu’il n’en est pas redevable, ainsi que lorsqu’ils sont commis à l’étranger en disant qu’il est dénué de juridiction. »

    Ce n’est pas la première fois que l’Onu s’exprime sur les abus d’enfants dans l’Église catholique, mais avec quatre rapporteurs spéciaux signant cette dernière lettre, Salvioli dit que c’est la première fois qu’elle lance un appel « transversal ». Leur lettre fait suite à une communication d’avril 2019 de la précédente rapporteuse spéciale des Nations unies sur la vente et l’exploitation des enfants, Maud de Boer-Buquicchio, et à son communiqué de presse en décembre de la même année, dans lequel elle exprimait des préoccupations similaires.

    La dernière lettre fait également référence à un rapport de 2014 du Comité des droits de l’enfant de l’Onu, selon lequel le Saint-Siège n’a pas reconnu l’ampleur des crimes commis par les membres du clergé, n’a pas adopté les mesures nécessaires pour s’attaquer au problème et poursuit des politiques et des pratiques qui perpétuent l’impunité et permettent aux abus de se poursuivre.

    Le Vatican est signataire des deux conventions des Nations unies sur les droits de l’enfant et sur la torture. Le comité de suivi de la mise en œuvre de la Convention sur la torture a également noté, en 2014, que les concordats (conventions entre le Saint-Siège et un État particulier qui définissent leurs relations sur certaines questions) et les accords qu’il a négociés avec d’autres États faisaient obstacle aux efforts de justice contre les auteurs présumés d’abus sexuels sur des enfants.
    « Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg »

    Une carte exclusive publiée par Justice Info en septembre 2020 donne un aperçu de ce problème de justice sans précédent, ainsi que des mesures de justice transitionnelle que certains pays commencent à mettre en place pour y faire face. En 2014, le CRIN a également publié un rapport sur les abus sexuels sur les enfants dans l’Église catholique, coïncidant avec le premier rapport de l’Onu, en près de 20 ans, du bilan du Vatican en matière de droits de l’enfant.

    On compte des dizaines de milliers de victimes à travers le monde, de crimes remontant à des décennies, voire des siècles. Les rapporteurs spéciaux des Nations unies ont rassemblé des plaintes de victimes et d’associations de victimes, de la documentation interne à l’Onu et de nombreuses sources à travers le monde. Leur lettre fait référence à des commissions d’enquête en Allemagne, en Belgique, en France, au Canada (Commission vérité sur les pensionnats indigènes gérés par l’Église), au Chili, au Mexique, en Colombie et en Argentine, révélant des milliers de cas et beaucoup plus encore de victimes.

    Lorsqu’on lui demande de chiffrer le nombre total de cas recensés, Salvioli se contente de dire que « le nombre est énorme » et que « ce n’est que la partie émergée de l’iceberg », car il est encore difficile pour les victimes de s’exprimer et que de nouveaux cas sont encore découverts. Il rappelle les récentes découvertes de fosses communes au Canada contenant les restes de près de 1 000 élèves d’anciens pensionnats indigènes gérés par l’Église, et affirme qu’ « il est possible qu’il y en ait davantage ». Il appelle à une enquête approfondie.

    Les auteurs de ces faits peuvent se trouver à tous les niveaux de l’Église, selon Salvioli. Les crimes incluent de nombreuses formes d’abus sexuels contre des enfants et des mineurs handicapés, ainsi que des adoptions forcées.
    Recommandé par la rédaction
    Abus sexuels dans l’Église : la carte mondiale de la justice
    Aucune information sur les procès menés par le Vatican

    Si les experts de l’Onu reconnaissent que le Vatican, sous l’égide du pape François, a fait quelques pas dans la bonne direction, ils affirment qu’il continue à faire obstacle à la justice, notamment en transférant vers d’autres juridictions les membres du clergé ayant commis des abus, en concluant des accords avec des États qui limitent leur capacité à poursuivre les auteurs présumés de ces crimes, et en faisant pression contre la suppression des délais de prescription pour ces crimes.

    Les rapporteurs spéciaux prennent note de l’annonce des premières poursuites devant la Cour pénale du Vatican pour abus sexuels et dissimulation. Mais Salvioli souligne qu’ils ne disposent d’aucune autre information. « Je veux voir les résultats de ces procès et la possibilité pour les victimes d’y participer », déclare-t-il à Justice Info. « Et je veux voir quelles sont les peines, quelles sont les réparations pour les victimes, avant de pouvoir donner une conclusion sur le fait que ces procès respectent ou non les normes internationales. » La lettre des rapporteurs spéciaux demande au Vatican de transmettre des informations complètes à ce sujet, ainsi que sur toutes les autres mesures qu’il aurait pu prendre pour lutter contre les abus sexuels sur les enfants dans l’Église.

    Étant donné l’obstruction de l’Église à la justice, Sande-Aneiros, du CRIN, estime que la situation « soulève la question de la responsabilité des États où l’Église catholique est présente. Si davantage de pays avaient le courage d’enquêter sur les abus commis à grande échelle sur des enfants par l’Église, nous n’aurions pas besoin d’attendre la réponse du Vatican ».

    Interrogé sur les pays les plus entreprenants, Salvioli répond qu’il y a eu des progrès, et que l’approche de chaque pays est différente. Il salue le rapport de la Commission vérité au Canada et les excuses présentées par le Premier ministre canadien. Mais à ses yeux, cela n’est pas suffisant car il faut aussi des poursuites et des réparations.
    L’obstruction à la justice, une attaque délibérée et systématique

    Si les victimes ont témoigné devant la Commission canadienne, toute la vérité reste complexe à obtenir. « C’est tellement difficile parce qu’en général, les auteurs se taisent, ce qui est courant avec les auteurs de crimes contre l’humanité », dit Salvioli.

    La question de savoir si l’intention et l’ampleur des abus sexuels dans l’Église constituent un crime contre l’humanité fait l’objet d’un débat controversé parmi les juristes. Dans le droit pénal international actuel, il faudrait qu’ils soient qualifiés comme « faisant partie d’une attaque généralisée ou systématique dirigée contre une population civile, en connaissance de cette attaque », note Salvioli. Il souligne qu’ils se sont pas qualifiés comme tel par le statut de la Cour pénale internationale, « mais que peut-être, à l’avenir, ils pourraient être considérés comme un crime contre l’humanité ».

    Salvioli ne croit pas que les abus sexuels sur les enfants relèvent d’une attaque délibérée et systématique de l’Église, mais qu’il en est différemment, dit-il, de l’obstruction à la justice – du moins jusqu’à ce jour.

    https://www.justiceinfo.net/fr/79981-abus-sexuels-quatre-rapporteurs-onu-denoncent-obstruction-eglise.

    #catholicisme #violophilie #pédophobie #viols #violences_sexuelles #violences_masculines #pédocriminalité

  • Emmanuel Macron prêt à assouplir le passe sanitaire pour accélérer la campagne de vaccination
    https://www.lefigaro.fr/politique/emmanuel-macron-pret-a-assouplir-le-passe-sanitaire-pour-accelerer-la-campa

    Ça « passe » ou ça casse. Avant même sa présentation en Conseil des ministres, le projet de loi de l’exécutif sur les nouvelles mesures sanitaires suscite déjà de vives oppositions. Au sein de la classe politique, d’abord, où La France insoumise et la droite sénatoriale ont annoncé lundi leur intention commune de saisir le Conseil constitutionnel. Mais, au sein de l’opinion publique, aussi, où quelque 115.000 personnes ont manifesté ce week-end un peu partout en France.

    « Il faut savoir entendre cela, l’inquiétude monte très vite, glisse-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron. Nous entrons dans un moment de pédagogie et de conviction pour ramener les indécis vers la vaccination. » Pour tenter de les convaincre, l’Élysée a demandé aux ministres du gouvernement de se déployer sur les ondes pour expliquer les risques liés à la quatrième vague de Covid et tenter de lever les doutes sur la vaccination.

  • L’Église catholique polonaise fait état de centaines de plaintes pour agressions sexuelles

    L’Église catholique polonaise a révélé lundi 28 juin avoir reçu, depuis 2018, plusieurs centaines de nouvelles plaintes pour des agressions sexuelles sur mineurs commis par des membres du clergé. Le rapport intervient au moment où l’Église, politiquement très influente en Pologne, est confrontée à une série d’accusations, très médiatisées, de pédocriminalité et de dissimulations, un sujet tabou il n’y a pas longtemps encore, dans ce pays jugé très attaché à la foi catholique.

    « Ce qui est frappant... c’est que depuis la dernière enquête, nous avons une vague de révélations », a déclaré Adam Zak, jésuite et coordinateur au sein de l’épiscopat polonais, responsable pour la protection des enfants. « Il y a certainement encore beaucoup de cas cachés qui continuent probablement à être signalés », a-t-il estimé lors d’une présentation en ligne des résultats de l’étude.

    De juillet 2018 à la fin de l’année dernière, 368 cas d’agressions sexuelles, commises entre 1958 et l’année dernière, ont été signalés à l’Église. Selon l’Église catholique polonaise, 39% des plaintes se sont avérées fondées. Des enquêtes se poursuivent sur un peu moins de 51% des autres cas alors que 10% des plaintes ont été rejetées pour des raisons telles que le manque de crédibilité. La moitié des victimes avaient moins de 15 ans, l’âge du consentement en Pologne. Les agressions étaient réparties de manière égale entre les sexes. Certaines de ces atteintes ont duré plus de dix ans. Selon Adam Zak le nombre de cas récents n’était « pas du tout faible ».

    4 évêques sanctionnés, deux démissions
    Un précédent rapport de l’Église faisait état de près de 400 membres du clergé qui avaient agressé sexuellement des enfants et des mineurs entre 1990 et 2018. Une longue série d’accusations d’atteintes sexuelles a secoué l’Église polonaise ces dernières années, notamment après la sortie du documentaire viral « Ne le dis à personne » du journaliste Tomasz Sekielski.

    Depuis l’année dernière, le Vatican a sanctionné quatre évêques polonais pour avoir couvert des actes de pédophilie commis par des membres du clergé, et a annoncé la démission de deux autres évêques, dont celle de l’évêque Zbigniew Kiernikowski, lundi, accusés des faits semblables.

    Le Saint-Siège a également sanctionné le cardinal polonais de 97 ans, Henryk Gulbinowicz, mort depuis, à la suite d’une enquête dont la nature n’a pas été précisée et a accepté la démission de l’archevêque Slawoj Leszek Glodz à la suite d’accusations de harcèlement de prêtres et de manque de réaction face aux allégations d’agressions sexuelles. Le Vatican enquête aussi sur un très proche collaborateur du pape Jean-Paul II, le cardinal Stanislaw Dziwisz, pour des soupçons similaires.

    Source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-eglise-catholique-polonaise-fait-etat-de-centaines-de-plaintes-pour-agres

    #pédophilie #viol #culture_du_viol #enfants #catholicisme #pédocriminalité #viols #impunité #pedocriminalité #violences_sexuelles #pologne #pape #catholicisme #religion #religieux #évêques #archevêque #cardinaux

    • Bien d’accord avec toi @metroet_ se réclamé catholique c’est soutenir le droit des dominants à commettre toutes formes d’exactions en toute impunité. Quant illes disent « Le Seigneur est mon berger » il suffit de se rappeler de ce que fait réellement un berger, qu’il soit bon ou mauvais, qu’il aime ses ovins ou pas.

      Le bon berger sépare les brebis de leur petit·es,
      Il tue les agnelles et les agneaux pour vendre leur corps en morceaux,
      Il épargne quelques rare surviant·es parmi les plus exploitables,
      Il insémine de force les brebis avec le sperme des béliers les plus rentables,
      Il impose au troupeau la morsure de ses chiens, chiens qui sont eux mêmes retirés à leurs mères et soumis à sa volonté,
      Il vole le lait des femelles,
      Il prend la laine de toutes et tous,
      Il égorge les adultes une fois qu’il n’en obtiens plus de profit,
      Et il mange leur cadavre.
      Il n’y a pas de bon berger du point de vue des moutons.

  • L’Irlande catholique, un pays en transition
    https://laviedesidees.fr/L-Irlande-catholique-un-pays-en-transition.html

    Depuis les années 1990 et une série de scandales qui ont entaché l’Église catholique, la société irlandaise semble avoir amorcé un virage libéral, adoptant le mariage homosexuel et la légalisation de l’avortement. Entre traditions et transitions socio-économiques, l’Irlande s’est-elle sécularisée ?

    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210625_irlande.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210625_irlande.pdf

  • Le cinéma comme art de la baffe ? - Ép. 4/4 - Philosophie de la gifle
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-jeudi-24-juin-2021

    En l’occurrence, il s’agit de baffes infligées à des actrices

    Le cinéma est le lieu-même où une pensée du corps est mise en scène : que nous dit alors la #gifle au #cinéma ? Ou que dit-elle du cinéma ? De la relation entre #réalisateur et #actrice, acteur ? Celui qui gifle semble vouloir faire taire une #monstruosité, est-elle pourtant plutôt en lui ?

    Hélène Frappat, écrivaine et critique de cinéma

    #misogynie #adolescence #parentalité #pédocriminalité

    • J’ai pris une gifle dans ma vie, c’était ado et c’est mon père qui me l’a collée. J’avais (et j’ai toujours) à peu près le gabarit d’Adjani et mon père celui de Ventura. Moins violente que celle de Ventura, je suis néanmoins passée de station debout à la station assise.
      Je ne sais plus quel était le motif de la discorde, je crois que mon père me demandait de faire un truc que je ne voulais pas faire en lui disant :
      – ça m’emmerde
      – répète
      – ça m’emmerde
      et vlan
      En fait il avait mal compris ce que je disais et entendu « tu m’emmerde ».

      La gifle donnée et moi assise, j’ai lu dans l’expression de mon père un immense désarroi, celui de quelqu’un de désarmé et de blessé.

  • L’ex-numéro 2 d’Alliance Police mis en examen pour pédophilie contre sa fille


    Deux policiers ont été mis en examen pour attouchement et actes de pédophilie en fin de semaine dernière. L’un d’eux, accusé d’avoir abusé de sa fille et placé en détention provisoire, n’est autre que le numéro deux du syndicat Alliance Police. Une nouvelle affaire dramatique à quelques mois du #MeTooInceste.

    https://www.revolutionpermanente.fr/L-ex-numero-2-d-Alliance-Police-mis-en-examen-pour-pedophilie-c

    En fin de semaine dernière, deux policiers de Seine-et-Marne ont été mis en examen pour attouchements, agression sexuelle sur mineure et complicité d’agression sexuelle sur mineure. C’est l’école de la fille de l’un des policiers qui a donné l’alerte, après que l’adolescente de 15 ans ait confié avoir subi des attouchements par son père.

    Le principal mis en cause, James D, n’est autre que l’ancien numéro 2 du syndicat d’extrême-droite Alliance Police. Il aurait également été chez SGP, puis responsable régionale Ile-de-France de l’Unsa, avant de revenir chez Alliance. Sa collègue, placée en garde-à-vue et visée par l’information judiciaire, est déléguée syndicale Alliance en Seine-et-Marne. La mère de l’adolescente a également été placée en garde-à-vue au cours du week-end.

    Plus encore, l’enquête, qui commence à peine, semble révéler que d’autres policiers pourraient être impliqués dans cette odieuse affaire de pédophilie. Selon Le Parisien des sources proches de l’enquête auraient affirmé que James D « n’aurait peut-être pas été seul », et qu’« il pourrait y avoir d’autres gardes à vue dans les jours prochains ».

    Un ami du policier aurait quant à lui déclaré : « Les premiers éléments dont nous avons eu connaissance laissent apparaître une affaire vraiment sordide, j’espère qu’on ne remontera pas sur un réseau ». Ses collègues décrivent « un grand manipulateur, « malsain », qui fait « jouer ses réseaux privés à chaque fois pour rebondir ».

    #police #inceste #viol #pédocriminalité #proxenetisme #famille

    • la source du parisien - https://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/seine-et-marne-deux-policiers-impliques-dans-une-affaire-de-pedophilie-15
      –----
      sur libé :
      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/seine-et-marne-deux-policiers-soupconnes-dactes-pedophiles-et-de-complici

      Ce sont les contours d’une affaire sordide qui se dessinent lentement. Deux policiers, James D. et Gaëlle P., implantés en Seine-et-Marne, sont soupçonnés d’actes pédophiles ainsi que de complicité. Le premier est mis en cause pour des rapports sexuels imposés avec la fille de la deuxième, mineure de 15 ans. Il est mis en examen pour « agression sexuelle », « viol » et « corruption de mineur ».

      James D. est une figure syndicale ayant fait le tour des étiquettes majoritaires ces dernières années : Unité SGP Police d’abord, puis Unsa Police avant Alliance Police en 2017. Là, les témoignages divergent, quand certains assurent que James D. a quitté le syndicat dès 2017, d’autres affirment qu’il y est resté jusqu’en 2019. De source syndicale, l’homme aurait en fait été officiellement avisé de la fin de son détachement le 2 janvier 2020 et ne serait donc plus rattaché à Alliance depuis cette date. Il aurait été « invité à partir » pour des raisons qui n’ont rien à voir avec cette affaire, mais « parce qu’il n’effectuait pas le travail que nous attendions de lui ».
      Un signalement de l’éducation nationale

      Depuis, après avoir tenté sans succès d’être de nouveau détaché par un autre syndicat, minoritaire, il serait en arrêt maladie. Ceux qui l’ont croisé et connu affirment ne pas avoir remarqué de traits de caractère laissant imaginer le pire. « Il est plutôt distant et ne donne pas forcément envie d’entretenir une relation amicale avec lui », estime une source policière contactée par Libération. Une autre personne souligne tout de même « une personnalité difficile à cerner, mais pas de quoi imaginer quoi que ce soit de cette ampleur ».

      En garde à vue depuis le 10 juin, il est mis en examen et placé en détention provisoire pour « agression sexuelle », « viol » et « corruption de mineur ». Ceci contrairement à Gaëlle P., une autre policière, permanente du syndicat Alliance en Seine-et-Marne, soupçonnée d’avoir fait le lien et encouragé les rapports entre sa fille et James D.. La policière, remise en liberté mais visée par une information judiciaire ouverte par le parquet de Melun, se considère auprès de ses proches comme une « victime » de la manipulation de l’ancien syndicaliste. « Elle aurait prévu de porter plainte contre James D., sans que rien ne soit lancé pour le moment », affirme une source proche de la policière à Libération. Selon nos informations, une deuxième femme « proche du groupe » a aussi été placée en garde à vue sans être poursuivie.

      Une personne proche du dossier indique en outre que le signalement aux autorités est venu de l’Education nationale, laissant penser que l’adolescente se serait plainte auprès de son établissement scolaire.
      Pas d’autres victimes pour le moment

      Les différentes personnes contactées par Libération assurent que les informations concernant cette histoire tombent pour le moment au compte-gouttes. « Tout est très verrouillé », avance l’une d’elles. Deux versions s’affrontent : quand la jeune fille soutient avoir eu plusieurs rapports non consentis avec le policier, ce dernier, lui, ne concéderait qu’un seul rapport. Des photos de l’adolescente dénudées ont été trouvées dans le téléphone de James D..

      « Nous espérons qu’il n’y ait pas plus de victimes, plus d’adultes manipulés et plus d’adolescents touchés par ce système », indique un ancien collègue du policier. La crainte des personnes contactées réside dans la possibilité de l’existence d’un véritable réseau, et de pratiques proches de rites ou de cérémonies ésotériques. « Il ne s’agit pas de cela pour le moment », précise une source proche du dossier.

  • Picasso, séparer l’homme de l’artiste
    https://www.venuslepodcast.com/episodes/picasso,-s%C3%A9parer-l'homme-de-l'artiste

    Cet épisode a mis du temps à arriver, mais c’était le temps nécessaire pour digérer et retranscrire tout ce qu’il y a à dire sur Picasso (enfin presque). Figure du génie par excellence, Picasso est une icône quasi-intouchable, auréolée d’une mythologie qu’il a lui-même entretenue, que des centaines d’expositions et de records en salles de ventes continuent à alimenter. Au-delà de cette figure mythique... Source : Vénus s’épilait-elle la chatte ?

    • Au-delà de cette figure mythique, Picasso était un homme particulièrement violent et misogyne, qui a passé sa vie à écraser les personnes moins puissantes et moins privilégiées que lui. Le caractère destructeur de Picasso est loin d’être limité à sa vie privée, il a au contraire nourri une immense partie de son travail et c’est précisément pour ça qu’il est valorisé. Le cas de Picasso permet de réfléchir sur la façon dont les valeurs virilistes impactent tous les aspects de la culture occidentale, de l’esthétisation des violences sexistes et sexuelles à la fabrique des génies.

      On a parlé de tout ça avec mon invitée Sophie Chauveau, autrice de Picasso, le Minotaure, mais aussi de division sexuée du travail et de charge mentale, de Dora Maar et des artistes que Picasso a brisé·es, d’appropriation culturelle, de subversion et de l’impunité qu’on accorde aux hommes puissants.

      #misogynie #haine #violences_masculine #grand_homme #masculinité #virilité #art #amour #hétérosexualité #picasso #violophilie #boys_club #male_alphisme #homophobie #pédocriminalité #malegaze #sadisme #proxenetisme #viol #pédoviol #appropriation_culturelle

      La nature existe pour que nous puissions la violer

      Picasso

      Apollinaire s’est fait connaitre en écrivant sur Picasso, le geni et la notoriété en histoire de l’art ce sont des hommes qui écrivent leur admiration pour d’autres hommes. Plus tard Clouzot fera pareil avec « Le mystère Picasso » - le film est déclaré tresor national et il est toujours encensé.

      Paul Eluard offrit sa femme à Picasso en signe d’admiration- Picasso l’appelait (Paul) Madame Picasso pour marqué sa soumission à lui et le dévalorisé par le marqueur du féminin.

      Max Jacob vivait pendant un moment avec Picasso - les deux étaient en galère sauf que Max Jacob travaillait pour entretenir Picasso dont il était amoureux et le laisser peindre. Pendant la seconde guerre Max Jacob est déporté et Picasso qui aurait pu lui sauvé la vie a refusé de l’aider et l’a laisser mourir.

      Au moment ou il se met en couple avec Thérèse Walter qui à 17 ans il s’identifie au Minotaure et en fait l’image du violeur ( alors que c’est un monstre devoreur d’enfant et non violeur à l’origine) et il se représente en violeur - il y a plus de 50 oeuvres de Picasso intitulée le viol.

      L’intelligence de Dora Marre était un défi pour lui et il s’est employé à la brisé et la soumettre aussi bien psychologiquement, artistiquement et socialement. Il la battait jusqu’à évanouissement - c’est la série des femmes qui pleurent. Cette série est une sublimation des violences misogynes. Lassé de sa victime il la confie à Lacan qui la fait interné et subir des électrochocs. Après elle est entrée au couvent et à disparu.

      Il a remplacé Dora Marre par Françoise Gillot et lui a fait du chantage pour qu’elle vive avec lui, lui fasse deux enfants et mette sa carrière en suspend pour le servir et lui permettre de travailler 18h par jour sur ses oeuvre. Au moment ou Françoise Gillot devait accouché il a refusé qu’on l’hospitalise car il n’avait pas que ca à faire. A chaque fois qu’il détruisait une femme il y puisait une nouvelle inspiration. Les femmes lui servaient de servantes et d’objet à détruire pour y puiser l’art qui fera tant rêver les autres hommes.

      Picasso « fit cadeau » à un ami de deux jeunes filles mineurs dont il à voler les papiers d’identité. Il etait applaudit pour cela.

      L’idée que l’art est subversif est faux, la subversion est en fait l’exercice déchainé de la domination.

      Pour son interet sur l’art africain et précolombien, il est purement formel et jamais il ne s’est interessé à d’autres, autres cultures, autres personnes, tout est uniquement tourné vers son ego.

      après les centaines et les centaines d’expo sur Picasso, avec des approche toutes plus variées pour faire valoir son oeuvre et son geni, il est temps de montrer comment son oeuvre exprime ses crimes. Ses tableaux vendus des millions sont des trophées de viols de femmes et de mineures, de passages à tabac de femmes et de mineures, et on adore toujours ca comme du grand arts.