L’homme qui veut semer des #pépins de #raisin
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L’histoire de la #dégénérescence selon Pacalet commence au Moyen Age. La Bourgogne - à raison - s’est toujours montrée reconnaissante envers les moines qui ont introduit la #vigne sur ses terres. Ils y semaient des pépins de raisin qui donnaient des plants sélectionnés et multipliés par fécondation. Il y avait brassage permanent. Ce processus s’est arrêté en 1789. « C’est la date butoir. La Révolution, en vidant les monastères, a stoppé la reproduction sexuée de la vigne », raconte Philippe Pascalet. Le matériel végétal de la vigne française daterait de cette époque, à partir de laquelle elle s’est reproduite de façon asexuée, essentiellement par marcottage (l’action d’enterrer, sans le détacher de la souche mère, un sarment qui produira des racines).
L’APPARITION DES CLONES
Eternellement issue du même sang, la vigne s’en trouve affaiblie près d’un siècle plus tard lorsque surviennent les maladies. Oïdium en 1850, mildiou en 1878, avec le pire entre les deux : le phylloxéra, en 1863. « On a tout arraché et replanté avec des #porte-greffes américains. » Tous les cépages ont été greffés sur ces systèmes racinaires aux noms étranges (berlandiéri, riparia), et le vignoble français est reparti.
C’est la principale conséquence du phylloxéra : la généralisation du #greffage et la fin de la vigne en franc de pied.